Chapitre 1 - La Mise en Œuvre Du Projet Républicain
Chapitre 1 - La Mise en Œuvre Du Projet Républicain
Chapitre 1 - La Mise en Œuvre Du Projet Républicain
En 1870 Napoleon III (1851-1870) declare la guerre a la Prusse. L’Empereur francais est
oblige de deposer les armes apres la bataille de Sedan le 2 septembre 1870. Les opposants
republicains, dont Jules Ferry (1832-1893) et Leon Gambetta (1838-1882), proclament alors un
gouvernement de Defense nationale. Ainsi, debute la IIIe Republique. L’Assemblee nationale est
alors majoritairement monarchiste et favorable a la paix. Elle porte au pouvoir Adolphe Thiers
(1797-1877). La paix est signee a Francfort le 10 mai 1871 ou la France perd l’Alsace-Lorraine et
doit payer une enorme indemnite de guerre.
B. Le triomphe de la Republique
Adolphe Thiers oppose a une restauration monarchique, demissionna le 24 mai 1873 et fut
remplace par le Marechal de Mac-Mahon (1808-1893) royaliste. Cependant, ce dernier groupe etait
divise quant au souverain a choisir et au type de monarchie : absolue ou parlementaire. Ceci permit
a la IIIe Republique d’etre finalement adoptee le 30 janvier 1875. Les elections de 1876 porterent
les Republicains au pouvoir mais Mac Mahon tenta un coup d’Etat en 1877 qui echoua. Finalement,
il du se demettre de ses fonctions en janvier 1879. L’election de Jules Grevy (1879-1887) consacra
le triomphe des republicains.
II. Une Troisième Republique source de libertes
A. Jules Ferry et les lois scolaires (1880-1882)
La periode de 1879 a 1887 est celle d’une « republique opportuniste » met- tant en avant des
libertes fondamentales. Ainsi, les lois scolaires de 1880-1882, sous l’influence de Jules Ferry,
rendent l’ecole laique, obligatoire et gratuite. Le personnel des etablissements publics est
entierement laicise en 1886 et leur formation est amelioree. Ces lois scolaires permettent une
meilleure egalite sur le territoire ainsi qu’entre les hommes et les femmes. D’autre part, les
instituteurs sont alors consideres comme « Les hussards noirs de la Republique » : c’est par eux que
passe l’enracinement republicain au sein de la population.
Dans les lieux publics s’affirment les symboles republicains. Ces symboles ont souvent pour
origine la Revolution francaise de 1789, comme le drapeau a tricolore, officiellement instaure en
France en 1830. « La Marseillaise » la composee en 1792 mais adoptee officiellement par la IIIe
Republique comme de hymne national en 1879. La devise « Liberte, Egalite, Fraternite » est sous la
IIIe Republique inscrite sur le fronton des edifices publics a partir de 1880. A cette meme date
Marianne devient la representation de la Republique. En es celebration de la Prise de la Bastille en
1789 et de la Fete de la federation en 1790, la IIIe Republique adopte, en 1880, le 14 juillet comme
fete nationale.
Mobilise par un elan international, le feminisme se mit en place des 1870. En 1880,
Hubertine Auclert (1848-1914) fut l’une des premieres figures en refusant de s’acquitter de l’impot
car elle ne possedait pas le droit de vote. Elle defendit ce droit pour les femmes dans son journal La
citoyenne (cree en 1881) et en s’appuyant sur les methodes des suffragettes britanniques. Il n’y eu
que peu d’avance avant la Premiere guerre mondiale, malgre la creation en 1901 du CNFF (Conseil
National des Femmes Francaises). La SFIO reprit l’idee d’un vote des femmes mais celui-ci resta
peu defendu.
L’Affaire Dreyfus permit aux partis de gauche de se structurer en « Bloc des Gauches » amenant au
gouvernement Pierre Waldeck-Rousseau de 1899 a 1902 puis Emile Combes de 1902 a 1905.
Profondement anticlericaux ces gouvernements s’opposaient aux catholiques qui ne pardonnaient
pas les lois laiques de Jules Ferry et se retrouvaient dans l’antiparlementarisme. Ceci deboucha sur
une montee en puissance des tensions jusqu’a la loi de 1905 sur la separation des Eglises et de
l’Etat.
Entre 1906 et 1909 ce furent les radicaux qui prirent le pouvoir avec le gouvernement de Georges
Clemenceau (1841-1929). La question sociale et ouvriere fut alors au cœur des debats devant la
precarite de ce groupe social demontree par de grandes greves de 1906 a 1910. De meme, les
relations avec l’Allemagne devenaient de plus en plus tendues, notamment au niveau de la question
coloniale. Malgre les mises en garde, notamment de Jean Jaures, l’Europe se preparait a un nouveau
conflit. L’opinion publique restait mitigee mais l’action du president Poincare (1913-1920), elu en
1913 et originaire de Lorraine, poussa peu a peu la France vers la Premiere guerre mondiale.