Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Hydro Logie

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 12

Résumé du cours hydrologie

I-Définitions

Cycle hydrologique: un concept qui englobe les phénomènes du mouvement et


du renouvellement des eaux sur la terre

Bassin versant : secteur géographique limité par des lignes de crêtes appelées
aussi ligne de partage des eaux.

Sous bassin : partie du bassin versant, il constitue un secteur élémentaire


d’étude pour le calcul des débits et il est composé d’une ou de plusieurs zones.

Zone : c’est une aire qui a des caractéristiques spécifiques c'est-à-dire le même
mode d’occupation des sols, un même taux d’imperméabilisation…

Talweg : c’est une ligne où aboutit toute l’eau provenant d’un bassin versant.
L’écoulement dans les talwegs peut être naturel (cours d’eau, rivière…) soit
artificiel (caniveaux, dalots…).

Averse : l’ensemble de pluie associé à une même perturbation météorologique.


On considère dans les études de réseaux les averses qui se caractérisent par un
volume important et une forte intensité de pluie.

Fréquence : noté F=n/N nombre d’enregistrement de l’averse n pendant les N


années d’observation.

1
Période de retour : noté T=N/n nombre d’années au cours desquelles l’averse
peut avoir lieu une seule fois. On parle d’une averse annuelle(T=1an),
biannuelle (T=2ans), quinquennale (T=5ans), décennale (T=10ans),…,
centennale (T=100ans).

II-Caractéristiques d’un bassin versant

Un bassin versant est caractérisé principalement par

Surface A
Pente I
Coefficient de ruissellement C

 On parle aussi d’indice de compacité de Gravelius Ic (rapport du périmètre


du Bv à celui d’un cercle de même surface) et de coefficient
d’allongement M (rapport du plus long cheminement hydraulique L à la
racine carré de l’aire du Bv).
Définies comme suit,

Si 1< Ic <1,15 le bassin Bv est dit compact


Si 1,15< Ic <1,5 le bassin Bv est dit allongé
Si 1,5< Ic <1,8 le bassin Bv est dit étroit

2
 La surface A du Bv est mesurée soit à l’aide d’un planimètre soit par la
méthode des petits carrés.

 Afin de comparer les bassins entre eux et tenir de l’influence de leurs


caractéristiques géométriques sur l’écoulement, on définit le rectangle
équivalent de longueur Lr et de largeur lr

Afin d’avoir une idée sur le relief on définit la dénivelée spécifique Ds en


fonction de l’indice de pente global Ig et la superficie A
Ds (m) <10 10-25 25-50 50-100 100-250 250-500 >500
Classe R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7
Relief Très faible Assez modéré Assez fort Très fort
faible faible fort

avec

Lr longueur du rectangle équivalent en m


Sur la courbe hypsométrique on déduit les altitudes H5 et H95 entre
lesquelles s’inscrit 90% de l’aire du bassin. La courbe hypsométrique est
tracée en reportant en ordonnée l’altitude ou élévation en m et abscisse le
pourcentage de la surface du bassin dont l’altitude est supérieur ou égal.

3
 Le coefficient de ruissellement C peut être définit comme étant le rapport
du volume d’eau ruisselée sur le volume d’une averse précipitée sur un
bassin versant.
On peut adopter les coefficients de ruissellement suivant dans le cas de
zone rurale ou urbaine:

Zone rurale
Pente Indice de végétation (Av/A rapport C
de la surface du Bv couverte végétation Av à
la surface totale A)

Faible (plaine) >50% 0,3


30% -50% 0,4
<30% 0,5
Forte (montagne) >50% 0,4
30% -50% 0,5
<30% 0,6

Zone urbaine
Zone d’habitations très denses 0,9
Zone d’habitations denses 0,6 - 0,7
Zone d’habitations moins denses 0,3 - 0,5
Squares et jardins 0,05-0,2

4
Le coefficient de ruissellement peut être considéré aussi comme étant le rapport
de la surface du Bv bâtit Ab à la surface totale A
C=Ab/A

III-Assemblages des bassins versants

Les bassins (ou sous bassins) versants peuvent être assemblé en série ou en
parallèles.
Soit le bassin Bv subdivisé en B1, B2 et B3.

B1 B2

B3

B1 et B2 déversent au même point, on dit que les bassins B1 et B2 sont placés


en parallèles (B1//B2)
Le bassin équivalent B’ formé par B1et B2 (B’=B1//B2) déverse sur le bassin
B3, il est dit en série avec B3. Donc tout le bassin Bv =B’+B3.

Les paramètres d’un assemblage de sous bassins sont les suivants :


Paramètres
Paramètres Bassins en série Bassin en parallèle.
équivalents

Coefficient de Cj Aj
ruissellement C Cj Aj Aj
Aj

Lj  Ij Qj
 ²
Pente I (Lj/Ij) Qj
Surface A Aj Aj

5
Coefficient M
L(Qmax)
d’allongement Lj
 Aj
Aj
Avec L(Qmax) la longueur du bassin dont le débit est le plus grand

IV- CALCUL DES DEBITS DES EAUX PLUVIALES

Pour déterminer les débits pluviaux à évacuer, on se basera sur les


connaissances hydrologiques des fortes averses. On admettra, pour limiter les
dépenses d’équipement, que de loin en loin (par exemple en moyenne une fois
tous les dix ans) le réseau d’assainissement devient insuffisant, ce qui entraînera
une submersion partielle et momentanée des voies de communication, surtout
dans les bas quartiers. Ceci dit, le réseau d’assainissement doit évacuer les eaux
pluviales recueillies par les surfaces imperméables telles que les toitures des
bâtiments, voiries ainsi que les eaux non absorbées par les espaces verts.
Au niveau des études préliminaires, le débit des eaux pluvial peut être estimé à
l’aide d’abaques.
L’abaque 1 donne le débit spécifique q (m3/s/km²) en fonction de la surface du
Bv A(km²) le débit estimé est alors Q=q A (m3/s).
L’abaque 2 donne une idée sur la valeur du débit maximal d’eau pluvial Q
(m3/s) en fonction de la superficie A(km²) et la période de retour T(ans).
IV-1 Méthode Rationnelle

La méthode dite «rationnelle» facilement applicable à des agglomérations


de petite importance, donne le débit Q en m3/s :

Q=KCiA

6
Avec
A : aire du bassin versant à drainer (m²)
C : coefficient de ruissellement
K : coefficient correctif de la répartition spatiale de l’averse
i : intensité de la pluie (m/s)

A(km²) < 25 25-50 50-100 100-150 150-250


K 1 0,95 0,90 0,85 0,80

o Intensité de l’averse et courbe intensité durée fréquence IDF

Les chutes de pluie se mesurent à l’aide de pluviomètres qui relèvent les


hauteurs d’eau tombée en 24 heures ou à intervalle de temps donné (5, 6 ou
10mn). L’intensité moyenne im est le rapport de la hauteur d’eau tombée h
pendant une durée t (im=h/t)
Souvent on effectue plusieurs estimations et pour chaque intervalle de temps
t, on dispose des hauteurs maximales HM(t,T) ajustées pour des périodes de
retour T donné, l’intensité correspondantes est alors im(t,T)=HM(t,T)/t .
Les courbes IDF sont des familles de courbes qui donnent pour une période
de retour T donné l’intensité i(t,T) en fonction de l’intervalle de référence t.
Ces courbes sont établies sur la base de l’analyse de l’averse enregistrées sur
une station au cours d’une longue période.
Différentes formules sont proposées pour représenter l’intensité critique
d’une pluie en fonction de sa durée. L’ajustement mathématique s’éffectue
généralement selon deux formules :
o La formule de Montana :

7
b(T))
i(t,T) = a(T) t (mm/mn) sachant que a, b sont des paramètres
d’ajustement.
o La formule de Mayer :

Où α(T), β(T) sont des paramètres d’ajustement.


Donc l’intensité maximale enregistrée sur durée égale au temps de
concentration du Bv est respectivement d’après Montana et Mayer :
b(T)
i(t,T) = a(T) tc ,

c
Avec tc le temps de concentration (mn), c’est le temps nécessaire à une
particule d’eau pour parcourir le Bv de la zone la plus éloigné vers
l’exutoire.
 Ce temps de concentration peut être calculé suivant plusieurs formules
on cite :
o Formule de Ventura (A≤25km²)
tc = 7.6(A /I) en mn
avec
A : aire du bassin versant (km2)
I : pente en m/m

o Formule de Kirpich (A≤25km²)


tc = L1,155/(60H0,385) en mn
avec
L : longueur du talweg principal (km)
H : dénivelée entre les extrémités du talweg (m)
o Formule de Passini (A≤25km²)

en mn
avec
A : aire du bassin versant (km2)

8
L : longueur du talweg principal (km)
H : dénivelée entre les extrémités du talweg (m)
o Formule pour les bassins non allongés

en heures
Avec
A : aire du bassin versant (km2)
L : longueur du talweg principal (km)
H : dénivelée entre les extrémités du talweg (m)
I : pente en %o

IV-2 Méthode superficielle de Caquot

La méthode rationnelle ne tient pas compte de la capacité de remplissage


des égouts et des caniveaux de même que la détermination du temps de
concentration et du coefficient de ruissellement est imprécise.
Ces imperfections ont conduit Mr Caquot à pondérer le coefficient de
ruissellement C et par la suite à la formule suivante :

Qp (T) = m K Cu Iv Aw (m3/s)

Avec
I : pente moyenne (m/m)
A : superficie du bassin (ha)
C : coefficient de ruissellement
u = 1/(1-bf)
K = (ab/(6(+))u
9
v = bc/(1-bf)
w = (bd+1-)/(1-bf)
Afin de corriger le débit d’eau pluvial est multiplier par un coefficient m qui ne
doit pas dépasser 1,5 comme valeur maximal.
m=(M/2)0.84(b/1-bf)

D’après Mr Desbordes pour l’assainissement pluvial urbain on a :


 = 0.5 ; c = -0.41 ; d = 0.51 ; f = -0.29 ;  = 0.05 ; + = 1.1
Ce qui donne les coefficients suivants :
u = 1/(1+0,287b)
K = (0,5b a /396)u
v = -0,41bu
w = (0,507b+0,95)u
m=(M/2)0.84bu
Avec :
M = L/A le coefficient d’allongement du bassin
A : aire du bassin (km2)
L : cheminement du plus long parcours (km)

Comme un bassin versant peut être subdivisé en sous bassins ; la même


approche sera suivie et le débit équivalent corrigé sera comme suit :

Qpeq(T) = meq K Cequ Ieqv Aeqw

IV-3 Formules de Mayer et de Francou Rodier


Ces formules donnent un débit maximal.
 Formule de Mayer
Q= C Aα
α =0,4-0,8 souvent égal à 0,5

10
 Formule Francou Rodier
QT,max = RT Qmoy(max) en m3/s

Avec :
A : aire du bassin (km2)
L : cheminement du plus long parcours (km)
Ic : Indice de compacité
P : Pluviométrie moyenne sur le bassin (m)
Hm : dénivelée entre les la médiane et l’exutoire du bassin (m), on
rappelle que l’altitude médiane est lue au point d’abscisse 50% de la surface
totale du bassin à partir de la courbe hypsométrique. Cette grandeur se
rapproche de l’altitude moyenne dans le cas ou la courbe hypsométrique du
bassin concerné présente une pente régulière.
Les valeurs de RT sont données dans le tableau suivant
T(ans) 2 5 10 20 50 100
Zone 1 0,86 1,39 1,79 2,19 2,72 3,12
Zone 2 0,70 1,33 1,98 2,84 4,40 6,04
Zone 3 0,59 1,45 2,34 3,52 5,68 7,93
Sud 0,3 1,0 2,2 3,7 6,7 (9,2)
Sahel 0,5 1,6 2,5 3,5 5,1 (6,2)
de Sfax

Sachant que :
Zone 1 : L’Ichkeul, l’extrême nord et les affluents rive gauche
de la Medjerdah,
Zone 2 : La Medjerdah avec ses affluents rive droite, le Cap Bon
et le Zéroud à Khanget Zazia,
11
Zone 3 : Le Milane, le Marguellil, la blanche Nord du Zéroud,
Sud et Sahel de Sfax : les bassins de Sidi Aich, de l’oued
Koutine et de l’oued Chaffar.
IV-4 Formules de Trigui
En 1994 Mr Trigui a proposé les formules régionales tunisiennes suivantes :
o Pour la Tunisie du Nord

o Pour la Medjerdah

o Pour le Cap Bon et Meliane

o Pour le Centre et le Sud de la Tunisie

Avec λT coefficient régional qui dépend de la période de retour précisé dans le


tableau suivant
Régions λ10 λ20 λ50 λ100
Nord 0,45 0,58 0,80 1
Medjerdah 0,38 0,54 0,78 1
Cap Bon et Meliane 0,35 0,50 0,77 1
Centre et sud 0,33 0 ,48 0,74 1

IV-5 Volume de crue


Le volume de crue (V en m3) est déterminé en assimilant l’hydrogramme de crue
à un triangle de hauteur Qmax (débit de pointe m3/s) et de base tb=2tc (temps de
concentration en s) tc ce qui donne,
V = Qmax tc
Cette méthode récente permet de diminuer le dimensionnement et par
conséquent le coût des ouvrages d’évacuation des eaux pluviales. Elle consiste à
accumuler pendant un temps relativement court une partie importante du débit
apporté par les pluies, dans un (des) bassin(s) appelés pour cet effet bassin
d’orage.

12

Vous aimerez peut-être aussi