Philos Arnold
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AVANT-PROPOS
<< It is not very often you get to enter the mind of a
genius. What a thrill! >> MIDAS BROWN
<< CE n’Est pas très évidEnt dE ComprEndrE lEs pEnséEs
d’un géniE. Quoi dE plus frissonnant !
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Notions essentielles
CONSCIENCE-INCONSCIENT-MEMOIRE
SOCIETE-AUTRUI-SOLITUDE-LIBERTE
JUSTICE-DROIT-ETAT-LIBERTE-VIOLENCE
RELIGION-DIEU-OBLIGATION MORALE
MYTHE-RAISON-FOI
COLONISATION-CIVILSATION-HUMANITE
SCIENCE-TECHNIQUE-PROGRES-TRAVAIL
DESIR-BONHEUR-VERITE
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Conscience-Inconscient-Mémoire
Développement
La conscience est un juge infaillible, une telle idée se justifie à plus d'un titre. Tout
d'abord, la fonction morale de la conscience permet à l'homme d'agir de façon raisonnable
sans contrainte. En effet, l’homme est doté de la raison faculté de la conscience par laquelle
celui-ci prend connaissance des effets des actes qu'il pose. Dès lors, Il sait et sait qu'il sait
La conscience guide à cet effet les agissements de l'homme. Jean Jacques Rousseau à cet effet
proclamait:<<conscience ! Conscience ! Juge infaillible du bien et du mal>>, plus loin il
rajoute, "tu nous rends semblables à Dieu''. Ceci pour dire que la conscience élève l'homme
au degré de Dieu car procurée d'un pouvoir de guider l'homme sans faute.
Outre cela, l’idée de la conscience en tant que juge infaillible découle du fait qu'elle remplit
une fonction psychologique. En effet, grâce à la conscience, l'homme saisit son monde
intérieur mais aussi extérieur. Il appréhende les réalités de son être et celles du monde dans
lequel il vit. Sans elle donc l'homme ne serait qu'un être inexistant. C'est pourquoi Blaise
Pascal pour sa part disait :<<Je pus concevoir un homme sans tête, pieds, bras, mais je ne
pus concevoir un homme sans conscience. Ce serait une pierre et une brute>>.
Eu égard à ce qui précède, il ressort clairement que la conscience s'identifie à un juge
infaillible au vue de ses nombreuses compétences. Cependant, la conscience n’est-elle pas
défectueuse parfois ?
La conscience rencontre de nombreuses faiblesses qui rendent ses jugements défectueux.
En effet si la conscience semble guider nos pas de par la raison, pourquoi arrive-t-il à
l'homme de poser des actes regrettables tels l'oubli, les lapsi, les tics, les rêves. C'est en effet
la raison de ce fait qui pousse Freud à concevoir un handicap en l'homme qu'est
l'inconscient. Comme argument déclare :<<Le Moi n'est pas maître dans sa propre
maison>>. Ceci pour dire que le jugement de la conscience est médiocre car soumis à une
force incontrôlable.
Aussi, la conscience manque de lucidité dans la représentation des choses. En effet, si la
conscience permet à l'homme de saisir son monde intérieur et extérieur, elle s'avère
inefficace dans l'explication et l'origine de certains phénomènes précités qui nous arrivent.
Cela rend dès lors l'hypothèse e l'inconscient légitime comme le dit Freud, rendant ainsi la
conscience maitresse des illusions.
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Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que la conscience est ambivalente quant à
son appréciation. Car si d'une part elle guide nos pas, il en ressort aussi les nombreuses
incompétences auxquelles elle fait face. Pour notre part, retenons que la conscience
demeure une entité de puissance en l'homme dont l'absence rendrait l’appréhension de son
être incertaine.
Développement
De prime abord, il y a possibilité d'évoquer l'inconscient pour se dédouaner. Tout d'abord
l'inconscient en tant que déterminisme ne peut être entorsé par l'homme comme
responsabilité. En effet, l’homme est certes conscient, et c'est en cela qu'il agit en toute
responsabilité. Mais la notion d'inconscient, introduit aussi le principe d'un déterminisme
psychique, déterminisme qui n'est pas accessible à la conscience claire. Non seulement je
suis déterminé mais j'ignore ce qui me détermine. Tout se passe à mon insu. Dès lors je ne
peux être tenu responsable pour cela car je suis agi et cela n'émane ni de moi ni de ma
volonté. C'est exactement la justification de Freud quand il affirme :<<La conscience n'est
pas maitresse dans sa maison>>, pour ainsi dire qu'à partir de ce constat l'homme ne serait
pas maitre de ses agissements et donc irresponsable des effets de ce déterminisme.
Par ailleurs le principe d'inconscient exclut toute liberté. En effet la liberté en tant
qu’absence de contrainte consiste à opérer des choix face aux situations qui nous sont
imposées afin d'assumer leur responsabilité. Or les exigences inconscientes telles l'oubli,
les lapsi, les rêves, les réactions violentes, affectent notre capacité d'opérer des choix. Dans
la mesure où Spinoza appelait contrainte "Celle qui est déterminée à agir et à exister d'une
façon déterminée'', l’homme serait dès lors irresponsable de ce que lui fait produire son
inconscient.
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Eu égard à ce qui précède, il ressort que l'inconscient en tant que déterminisme rend
l'homme irresponsable face aux agissements qui échappent à sa conscience. Mais est-ce
toujours le cas ? L'inconscient, vu sous un autre angle, ne serait-il pas le cadre de la
manifestation de la liberté de l'homme d'où sa responsabilité ?
L'homme demeure responsable vis à vis de ses actes. Tout d'abord le mécanisme de
l'inconscient n'est juste qu'une invention pour innocenter homme de certains de ses faits.
En effet, si l'inconscient est vu comme un déterminisme, alors il nous incombe selon notre
libre arbitre de l'assumer. C'est d'ailleurs ce que souligne Jean Paul Sartre en ces
termes:<<L'inconscient n'est que la mauvaise foi personnifiée>>. L’hypothèse de
l'inconscient serait dès lors une mauvaise foi qui nous empêche d'assumer notre
responsabilité.
Par ailleurs, il ressort même que c'est dans le déterminisme que l'homme exerce sa pleine
liberté. En effet si la liberté se définit comme la capacité d'opérer librement les choix,
l’inconscient dès lors n'entrave pas cette compétence au contraire, c’est lui qui la
conditionne. C’est justement ce qu'affirme Sartre:<<La maladie est une condition à
l'intérieur de laquelle l'homme est de nouveau libre et sans excuses>>. La maladie vue ici
comme un déterminisme à l'Instar de l'inconscient serait un cadre de la manifestation des
libertés individuelle, d'où l'homme serait un être totalement déterminé et totalement libre.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que l'inconscient dans la liberté de
l'homme semble innocenter celui à l'égard de ses actes. Mais d’autre part, cet inconscient
apparait également comme le cadre d'affirmation de la liberté de l'homme le rendant dès
lors responsable à tous les égards. Ainsi l'homme demeure libre et responsable bien que
déterminé ou pas vis à vis de des actes.
Introduction
La conscience est la faculté qui permet à l'homme de saisir ses états apparents et cachés.
Son rapport avec la connaissance de l'homme suscite cependant une vive polémique. Alors
que certains soutiennent que la conscience permet une appréhension claire de l'homme,
d’autres au contraire pensent plutôt que l'homme ne peut entièrement être connu. Dès lors
la conscience aboutit-elle à la véritable connaissance de l’homme ? Cependant l'homme ne
demeure-t-il pas un être sombre ?
Développement
De prime abord, la conscience fournit une véritable connaissance de l’homme. D’abord la
conscience fait la grandeur et la spécificité de l’homme. En effet du point de vue biologique
l’homme partage plusieurs caractéristiques et similarités avec les animaux. Mais
contrairement à ceux-ci l’homme ne réagit pas sous l’effet de l’instinct mais un être capable
de s’adapter à toutes les situations. La conscience dont est doté l’homme le différencie de
tous les êtres et constitue ainsi la marque caractéristique fondamentale entre l’homme et
l’animal. C’est d’ailleurs ce que justifie Ludwig Feuerbach lorsqu’il affirme :<<La différence
essentielle entre l’homme et l’animal, c’est la conscience>>. On se rend compte dès lors que
cette caractéristique de différence marque ainsi une identité de la nature de l’homme
comme indice de connaissance.
Par ailleurs la conscience permet au sujet pensant de se saisir comme tel. En effet grâce à
la conscience le sujet saisit distinctement et clairement ses pensées, ses sentiments, ses
émotions, ses forces et ses faiblesses. La raison dont il est doté lui fait prendre conscience
de ses actes et des portées de ceux-ci. Disons simplement que la conscience est toujours
accompagnée de savoir car comme le disait Alain : <<Savoir, c’est savoir qu’on sait>>. A
travers ceci, on perçoit que la lecture intérieure que l’homme fait de lui-même est empreinte
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du sceau lucidité et de la connaissance de l’homme.
Eu égard à ce qui précède, il ressort que l'homme peut s'identifier à la conscience car celle-
ci permet lui fournit une appréhension claire de sa nature. Mais est-ce toujours le cas ?
L'homme ne demeure-t-il pas sombre à lui-même ?
La conscience face à la connaissance de l'homme semble illusoire. En effet la conscience
semble guider certes nos pas de par la raison, mais pourquoi arrive-t-il à l'homme de poser
des actes regrettables tels l'oubli, les lapsi, les tics, les rêves. C'est en effet la raison de ce fait
qui pousse Freud à concevoir un handicap en l'homme qu'est l'inconscient. Ce handicap qui
échappe à la maîtrise de la conscience rend l'homme obscur. C’est dans cette logique que
Sigmund Freud comparait l’Inconscient à :<<Un grand cercle qui renfermerait en son sein
un plus petit : La conscience>>. Ceci pour dire que le jugement de la conscience ne peut
procurer à l'homme une connaissance véritable de son être dans la mesure où la conscience
dépend en grande partie de l’inconscient.
Aussi, si l'homme demeure un être sombre, c’est aussi parce qu'ils ignorent bien les
causes de ses agissements. En effet, lorsqu’on analyse les habitudes de l’homme de près, il
n’est pas rare de le voir développer des attitudes ridicules. Ces attitudes qui semblent
contraster avec l’influence de la raison font croire qu’il existe en l’homme un déterminisme
psychique qui fait de celui-ci une marionnette portée par les évènements sans maitrise de
soi. Cela rend dès la connaissance de l’homme illusoire dans la mesure où :<<Les données
de la conscience sont extrêmement lacunaires>> comme le concevait Sigmund Freud.
Conclusion
Au terme de notre analyse il convient de retenir que la conscience fournit d'une part une
image claire de l'homme. Toutefois cette partie obscure qui échappe à la maîtrise de cette
conscience remet en cause cette connaissance de l'homme. Pour notre part disons
simplement que l'homme demeure un être obscur et méconnaissable.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que le rapport de conscience et de liberté
est ambivalent. Car si d'une part la conscience établit la condition de la liberté pour
l'homme, il en ressort d'autre part les nombreuses défaillances qu'elle regorge rendant
l'idée de cette liberté médiocre. Pour notre part disons simplement qu'importe les
agissements déterminé ou indéterminé de l'homme, il apparaît toujours comme un sujet
libre.
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Sujet 6 : Peut-on se passer du passé ?
Thème : L’impact de la mémoire ou du passé sur le bien-être de l’homme
Introduction
<<Une seule chose est bien à nous dans ce monde, c'est notre passé>> affirmait Victor
Cherbuliez. Ces propos traduisent l'importance que reflète ce temps écoulé de notre
existence dont l'utilité impacte notre vie quotidienne. Or force est de constater l'être
humain soumis à des situations dramatiques liées à son passé faisant de celui-ci un frein à
l'épanouissement de l'homme. Dès lors quelle place devrons-nous accorder au passé dans
l'existence humaine ? Le passé est-il inutile ou nécessaire à la vie de l’homme ?
Développement
De prime abord, il y a possibilité de se défaire du passé. En effet en tant que temps écoulé,
celui-ci n'a point d'effet sur le présent de l'homme. Cela s'explique par le fait que l'existence
est un processus qui a pour point culminant le présent. De ce fait, juger le passé d'inutile,
c’est en quelque sorte affronter le présent de belle manière. C'est dans cette optique que
Henri Fréderic Amiel affirmait <<Le présent ne se soucie pas du passé>>. Cela traduit
l'inutilité que reflète le passé face à l'existence d'où la nécessité de s'en passer.
Outre cela, la nécessité de se passer du passer découle du fait qu'il entrave la vie présente.
En effet tout individu assidûment rattaché à son passé, surtout un passé malheureux, ne
peut vivre un présent épanouis. Car Une Condensation massive du passé dans la mémoire
pourrait conduire à des troubles mentales. C'est d'ailleurs ce que mettait en évidence
Nietzsche lorsqu'il soulignait :<L'oubli n'est pas un vice inertiae...c'est bien plutôt un
pouvoir actif, une faculté d'enrayer>. Cela fait donc croire que l'on doit oublier le passé pour
enrayer et libérer la mémoire.
Eu égard à ce qui précède il ressort qu'il y bel et bien possibilité de se passer du passé jugé
inutile. Mais est-ce toujours le cas ? Le passé, vu sous un autre angle ne serait-il pas
indispensable à l'homme ?
Le passé nous est indispensable. Tout d'abord l'homme en tant qu'un être conscient
manquerait de lucidité sans passé. En effet l'homme serait défini par le passé car défini par
la mémoire, faculté de la conscience. C'est en fait cet aspect de la mémoire qui lui procure
savoir et connaissance. D'où la justification de Victor Cherbuliez:<Qu'est-ce qu'un ignorant
? Un esprit sans passé>. Le passé serait ainsi au cœur de la nature du savoir, entité propre
à l'homme.
Par ailleurs l'on a besoin du passé pour guider les pas du présent. En effet c'est dans le
souvenir de certains faits que l'on acquiert inspiration et courage pour faire face à l'avenir,
car le passé n'est jamais passé vu que certains faits passé peuvent de même se reproduire
dans le présent. C'est ainsi que Marguerite Yourcenar ajoutait :<Quand on aime la vie, on
aime le passé, parce que c'est le présent tel qu'il a survécu dans la mémoire humaine>.
Conclusion
Au terme de notre analyse il convient de retenir que le rapport que l'homme entretient avec
son passé est ambivalent. Car si le passé semble inutile à bien de circonstances, il en ressort
de même de nombreux avantages qu'il regorge d'où l'impossibilité de s'en défaire. Ainsi
devrons nous par-là savoir lequel du passé devront nous oublier, et lequel devront nous
conserver.
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Société- Autrui-Solitude-Etat-liberté-Violence-Justice
Introduction
Nos sociétés actuelles sont foncièrement empreintes de toute sorte de violence : violence
physique, violence verbale, violence morale. De sorte qu’il ne se passe pas un seul jour
sans que la violence ne soit perpétrée à quelques endroits de la terre par l'homme. C’est au
vue d’un tel état de fait qu'un critique auteur affirme: <<la violence est en l'homme, non
ailleurs>>, autrement dit, la violence est inhérente à l'homme. Dès lors quelle est l'origine
véritable de la violence ? La violence manifestée par l'homme est-elle une donnée
inhérente? Cependant n'est-elle pas le produit de la société ?
Développement
De prime abord la violence serait inhérente à l'homme. Dans cette voie convenons de
noter d’abord que l’homme est naturellement porté à la violence. En effet dire que
l’homme est de nature violente, c’est dire que celle-ci est inscrite dans sa nature. Car
l’homme est doté d’un psychisme inconscient constitué de pulsions qui ne trouvent de
satisfaction que dans l’agressivité. La violence est donc la satisfaction d’un désir
inconscient indépendamment de la volonté de l’homme et c’est d’ailleurs la justification
avec Sigmund Freud quand il affirmait : <<L’homme n’est point cet être débonnaire au
cœur assoiffé d’amour mais un être qui doit porter au compte de ses données instinctives
une bonne somme d’agressivité>>. C’est donc dire avec cet auteur que la violence est
inscrite en l'homme depuis sa naissance.
Outre cela, l'aspect naturel de la violence en l'homme découle de l'origine de celui-ci. En
effet tout comme le retrace l'histoire, l'homme est issue du primate ''sapiens''. Cela revient
à dire qu'il été auparavant caractérisé par une nature agressive. Nature que qualifiait
Thomas Hobbes en ces termes ''A l'etat de nature, L'homme est un loup pour l'homme''.
Car à en croire les rapports humains à l'État de nature n'étaient pas régis par les lois et
donc étaient le lieu d’expression de force où l’on s’imposait en s’opposant. En un mot il y
avait toujours nécessité d'user de violence car si ce n’est pour attaquer, ce serait dans le
cas contraire pour se défendre. C'est donc ce caractère primaire qui est resté en l'homme
jusqu'à nos jours faisant de la violence un héritage de la nature en l'homme. C'est
d'ailleurs ce que met en exergue Roger Garaudy lorsqu'il affirmait : <<Dans la réalité
historique quotidienne...Nous sommes toujours pris dans l’inexorable réseau d’une réalité
violente>>.
Eu égard à ce qui précède il ressort que la violence est le propre de l'homme, car celle-ci
fait partie intégrante de sa nature physiologique et biologique. Mais est-ce toujours le cas ?
La violence, vue sous un autre angle ne serait-il pas le produit de la société?
L''organisation de la vie sociale est la cause fondamentale de la violence, autrement dit la
violence des individus, n'est pas celle due à leur agressivité naturelle qui est en cause,
mais celle qui est provoquée par les injustices. En effet la vie sociale, parce qu'on s'y
compare, met en évidence et amplifie des inégalités naturelles qui suscitent dès lors la
vanité et le mépris chez les plus doués et la honte et l'envie chez les autres. Autant de
passions qui peuvent conduire à la violence. 12
En outre si la vie sociale est à l'origine de la violence, c'est parce qu'elle est la cause
d'une corruption de l'homme qui en fait un être animé de passions qui le disposent à
rechercher son profit au mépris ou aux dépends des autres. Dès lors qu'on reconnaît le
droit de propriété, des inégalités de richesse apparaissent, ce qui provoque des relations
de domination ainsi que des violences entre des pauvres qui n'ont rien à perdre et des
riches qui veulent accroître leur fortune. C'est donc du côté de la vie sociale qu'il faut
trouver les causes de la violence humaine et non du côté de la nature humaine. C'est
pourquoi pour Jean Jacques Rousseau l'homme nait bon, mais se voit corrompre par les
tendances de la société
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que l'origine de la violence semble
ambiguë. Car si celle-ci apparaît naturelle à cause des tendances primaires de et violentes
de l'homme, il en ressort également que la violence trouve son origine dans le tissu sociale
qui contraint l'homme à son usage. Pour notre part disons simplement que la violence,
quel que soit son origine, doit être à tout prix évitée par l'homme.
Développement
De prime abord, la violence s'oppose à toute légitimité. Tout d'abord la violence, par
nature est dévastatrice. En effet dans la violence, réside l'injustice et la loi du plus fort. Cette
inégalité que renferme la violence a pour conséquence de mettre la société en état de
libertinage où chacun s'affirme en s'opposant. C’est d'ailleurs ce qu'exprime Alain lorsque
parlant de la violence laissait entendre :<<elle semble elle-même être l'injustice>>. C’est
donc dire que la violence constitue un handicap pour l’équilibre de la justice et de l’équité.
Par ailleurs, la violence semble d'autre part entraver la liberté de l'homme. En effet, la
violence dans la main des détenteurs de la justice semble être une force pour assujettir les
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individus en vue de les maintenir dans l'obéissance. C'est ainsi que nous avons les ARE et
ARI que crée l'état pour maintenir le peuple dans l’obéissance. Ces structures de violences
invitées pour asservir les individus en aucun doute constitueraient un véritable gite où
s’enterre toute forme de résistance et de liberté. C’est d’ailleurs ce que dépeignait
Bakounine pour qui :<L’Etat est un vaste cimetière dans laquelle s’enterre toute forme de
résistance>. Ces propos qui élucident en clair le déterminisme en tant que barrière à la
liberté révèlent que toute forme de violence serait un frein à la liberté
Eu égard à ce qui précède, il ressort que la liberté peut bel et bien que la violence est par
nature dévastatrice et donc condamnable. Mais est-ce toujours le cas ? La violence sous
d'autres angles ne serait-elle pas moyen d'établir l'ordre social ?
La violence peut être légitime et assurer le bien-être des hommes. En effet, si toute violence
semble dévastatrice, il est de même à souligner que certaines formes de violences donnent
naissance à la liberté. En effet en se référant aux résistances coloniales, aux lutte syndicale
pour la requête de certain droit, on se rend compte dès lors que le recourt à certaine
violence jugées légitime semble indispensable pour établir la justice et l'égalité entre les
hommes. C'est d'ailleurs le fruit d'une telle violence qui donna naissance à l'indépendance
des pays africains. C'est pourquoi Machiavel disait:<Ce n'est pas la violence qui restaure,
mais la violence qui ruine qu'il faut condamner>.
Par ailleurs, la violence est un soutien pour la justice dans l'établissement de l'ordre. Cela
s'explique par le fait que l'homme ayant la capacité de se détourner des lois, a besoin de la
force pour le contraindre à s'y soumettre de fois. La force devient nécessaire pour maintenir
l'ordre dans le désordre et c'est au vu de cela que Jean Jacques Rousseau, parlant de la
volonté générale disait <<tout individus qui refuse de s'y conformer sera contraint de
force>>. C'est aussi dire que la violence joue un certain rôle dans le maintien de la liberté
d'où la complémentarité avec la liberté pour justifier sa légitimité.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que la violence apparait ambivalente. Car
si d'une part elle apparait destructrice, il en ressort d'autre par la complémentarité qu'elles
jouent pour le maintien de la liberté et l'ordre social. Pour notre part disons simplement
que la violence bien que destructrice, doit intervenir quand il y a nécessité.
Conclusion
Au terme de notre analyse il ressort clairement que la non-violence constitue une
pratique de volonté. Car si celle-ci semble être difficile eu égard aux exigences naturelles et
sociales, elle demeure toutefois possible grâce aux compétences naturelle et artificielles
dont nous détenons. Pour notre part disons clairement que la non-violence peut bel et ben
exister dans nos sociétés actuelles.
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Sujet 10 : La liberté peut-EllE s’affirmEr sans violEnCE ?
Thème : Violence et liberté.
Introduction
Le commun des mortels s'est de tous temps interrogé sur le rapport entre la violence et
la liberté, du moins l'impact que la première citée pourrait avoir sur la seconde. Ainsi, si
d'aucuns approuvent l'idée selon laquelle la liberté serait opposée à la violence, d'autre au
contraire voient plutôt dans l'usage de violence, la véritable condition de cette liberté. De
cette divergence nait dès lors les préoccupations suivantes : Que représente la violence,
définie en tant que force physique ou morale infligé délibérément à autrui, pour la liberté
qui est le pouvoir de faire ce que bon nous semble ? La liberté est-elle opposée à la violence
? Cependant toutes deux ne sont-elles pas complémentaires ?
Développement
De prime abord, la notion de liberté semble s'opposer à la violence. Tout d'abord dans la
violence, réside l'injustice qui s'oppose à la liberté. En effet, toute liberté a pour fondement
la justice et l'équité. Ainsi la justice est prise comme une norme du droit qui défend le idéaux
d'égalité. Or dans la violence se manifeste la norme du plus fort, signe d'inégalité mettant
en péril la liberté qui veut permettre à chacun d'agir selon son vouloir. C’est d'ailleurs cet
qu'exprime Alain lorsque parlant de la force laissait entendre :<<elle semble elle-même être
l'injustice>>. C'est donc dire qu’aucune liberté ne peut être manifestée dans le cadre de la
violence.
Par ailleurs, la violence semble d'autre part entraver la liberté de l'homme. En effet, se
laisser dominer par ses impulsions violentes c'est d'abord être sous l'emprise de notre
inconscient. Or Spinoza avertissait :<J'appelle libre, une chose qui est agi par la seule
nécessité de sa nature, contrainte, celle qui est déterminée à exister et à agir d'une certaine
façon déterminée>. Ces propos qui élucident en clair le déterminisme en tant que barrière
à la liberté révèle de même que l'on ne peut prétendre la liberté si l'on use de violence car
étant toujours esclave et conduit par la force de l'inconscient. D'où la liberté devrait se
manifester effectivement sans violence.
Eu égard à ce qui précède, il ressort que la liberté peut bel et bien se manifester sans
violence car l'une étant l'opposé de l'autre. Mais est-ce toujours le cas ? La violence sous
d'autres angles ne serait-elle pas la condition même de la liberté ?
La liberté et la violence se complètent. En effet, si toute violence semble s'opposer à la
liberté, il est de même à souligner que certaine violence donne naissance à la liberté qui
nous a été arraché. En effet en se référant aux résistances coloniales, aux luttes syndicales
pour la revendication de certains droits, on se rend compte dès lors que le recourt à certaine
violence jugées légitime semble indispensable pour établir la justice et l'égalité entre les
hommes. C'est d'ailleurs le fruit d'une telle violence qui donna naissance à l'indépendance
des pays africains. C'est pourquoi Machiavel disait : <Ce n'est pas la violence qui restaure,
mais la violence qui ruine qu'il faut condamner>.
Par ailleurs, la justice elle-même se fait épauler par la force, entité de la violence pour une
manifestation évidente. Cela s'explique par le fait l'homme ayant la capacité de se détourner
des lois, a besoin de la force pour le contraindre à s'y soumettre de fois. La force devient
nécessaire pour maintenir l'ordre dans le désordre et c'est au de cela que Jean Jacques
Rousseau, parlant de la volonté généra disait que <<Tout individus qui refuse de s'y
conformer sera contraint de force>>. C'est aussi dire que la violence joue un certain rôle
dans le maintien de la liberté d'où la complémentarité des deux. 16
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir le rapport de liberté et de violence apparait
ambivalent. Car si d'une part les deux s’opposent aux vu de leur porté, il en ressort d'autre
par la complémentarité qu'elles jouent pour le maintien de la liberté elle-même. Ainsi
pouvons-nous ajouter qu'en dépit du rôle bénéfique qu'apporte la violence dans le cadre de
la liberté, l'on devrait s'en passer car elle regorge plus de méfait que de bienfaits.
Développement
De prime abord la justice doit se passer de la force et cela se justifie à plus d’un titre. Tout
d’abord la force s’oppose à la justice car elle est la négation de celle-ci. En effet si la justice
est prise comme une norme du droit défendant les idéaux d'égalité, entre les hommes, de
liberté individuelle et de droit à la sécurité et sur laquelle se fonde la légitimé, la force quant
à elle, est l’expression de la norme du plus fort, signe d'inégalité mettant en péril la liberté.
Ainsi dans la force se manifeste l’injustice d’où la nécessité de ne pas mêler l’une à l’autre.
C’est pourquoi, Alain lorsque parlant de la force laissait entendre :<<elle semble elle-même
être l'injustice>>. Cela démontre clairement ce que représente la force pour la justice.
Par ailleurs, la justice associée à la force établit du désordre dans l’équilibre social. En
effet lorsque la force, qui est par nature l’expression de la violence dans toutes ses formes,
s’allie à la justice, elle lui procure toute une légitimité qui va justifier les tendances violentes
des individus mal intentionnés. Ainsi, assisterons-nous aux scènes d’anarchies et de
tyrannies sociales or la justice dans son essence se doit de limiter de telles actions au sein
de la société. Convenons ainsi avec Gandhi pour qui :<<La violence est la loi de la brute>>.
On doit dès lors comprendre qu’étant la loi de la brute, la force ne devrait en aucun car
intervenir dans le domaine de la justice.
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Au regard de ce qui précède, il convient de retenir que la force dans ses caractéristiques
s’oppose à la justice d’où la nécessité pour la justice de se passer de la force. Mais peut-il
avoir de justice effective sans l’intervention de la force ?
La justice et la force sont complémentaires. Comprenons ainsi que la justice doit recourir
à la force pour se faire respecter. En effet la justice est créée à partir de la force car la justice
doit être capable de prononcer une sentence à la mesure des faits qu’elle juge. Or ces faits
sont produits par l’usage de la force vu le nature désobéissant de certains individus. La
justice doit donc posséder les mêmes moyens que la force pour équilibrer l’équation.
L’usage de la force devient donc indispensable pour faire régner la justice et c’est vu ce rôle
nécessaire de la force que Blaise Pascal affirmait :<<La justice sans la force est
impuissante>>. C’est donc dire que la justice ne peut fonctionner sans la force.
Outre cela, la force et la justice doivent s’épauler mutuellement et harmonieusement. En
effet, la force donne un sens à la justice et permet son application. Car un meurtrier ne se
rendrait pas de son propre chef à la police pour qu’on lui fasse justice, de même qu’un
prisonnier ne resterait pas dans une prison si aucune surveillance et contrainte ne lui
empêchait. Comprenons ainsi que la justice et la force ensemble font de sorte que ce qui est
juste soit fort et que ce qui est fort soit juste. D’où la justification de Louis XIV :<<Il faut de
la force assurément pour tenir toujours la balance de la justice droite>>.
Conclusion
Au terme de notre analyse il ressort que le rapport entre la force et la justice apparait
ambivalente. Car si la force dans son essence destructrice s’oppose à la justice d’une part, il
apparait d’autre part que la force confère plus d’intégrité et de respect à la justice. Pour
notre part, disons que ces deux notions doivent se compléter pour le maintien de l’équilibre
social.
Développement
L'enfer c'est la autres, autrement dit, il y a possibilité de se passer des autre, une telle idée
se justifie à plus d'un titre. Tout d'abord, dans les relations 'intersubjective, autrui est
obstacle à ma liberté. En effet le fait que nous partageons les mêmes espaces nous fait viser
les mêmes intérêts, créant ainsi une menace quotidienne pour ma personne. Car en sa
présence je ne peux faire ce que je veux sans parfois être l'objet de ces critiques. C’est dans
cette optique que Jean Paul Sartre pour sa part disait d'autrui qu'il est ''La mort cachée de
mes possibilités''. Cela traduit le caractère aliénant que constitue l'autre pour ma survie et
mon épanouissement.
Outre cela, le caractère aliénant de la vie en société découle du fait que la vie avec autrui
fait que nous perdons notre personnalité. En effet, la société attend de chacun de nous la
réalisation de ses desseins. Ainsi nos agissements et aspirations se limitent aux vouloir du
groupe qui se veut maitre et décideur de ce que nous faisons. Dans cette circonstance,
chacun devient esclave des intérêts de l'autre d'où une vie de misère et de résignation aux
autres. C’est donc cette guerre intersubjective que traduit Thomas Hobbes en ces
termes:<L'homme est un loup pour l'homme>. C'est donc dire que la vie en société,
autrement avec autrui, pèse sur la liberté individuelle et l'épanouissement certain.
Eu égard à ce qui précède, il convient de retenir que la vie en groupe aliène les libertés
individuelles. Mais est-ce toujours le cas ? Autrui, vu sous un autre angle n'est-il pas
indispensable à mon bien être ?
L'homme ne peut vivre sans les autres, autrement dit, ceux-ci lui sont indispensables. Tout
20
d'abord l'homme à la différence de Dieu ne peut vivre seul, son achèvement suppose la
présence des autres. C'est de la société que nous apprenons par exemple le langage, les
éthiques et le savoir-vivre. Hors d'elle, l’homme ne serait que comparable à l'État brute.
C'est ce caractère indispensable d'autrui que Seydou Badian mettait en évidence quand il
laissait entendre que :<<L'homme n'est rien sans les autres>>.
Par ailleurs, si autrui est indispensable à notre bien-être, c’est aussi parce que la société est
le seul cadre de vie idéal dans la réalisation du bonheur de l’homme. En effet, si le bonheur
se caractérise par la satisfaction des besoins, il alors important de souligner que l’homme
ne peut à lui seul s’autosuffire. L’entrée en société c’est-à-dire le contact avec les autres
nous aide ainsi à satisfaire nos désirs et envie tout comme il serait impossible à nous seul
de satisfaire notre désir sexuel. La présence des autres nous permet d’être en sécurité et
d’échapper à la solitude, l’ultime arme destructrice du bonheur. C'est sans doute ce que
soulignait Platon dans La république en ces termes :<<C’est l’impuissance où chaque
homme se trouve de se suffire à lui-même et le besoin d’une foule de choses qui ne sont à
l’origine de la société>>. Cela met en exergue le caractère indispensable des autres d’où
l’impossibilité de se passer de ceux-ci.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que la vie en société est ambivalente quant
à son appréciation. Car si autrui, d’une part apparaît comme la cause de mon aliénation, il
en ressort de même que celui-ci s'avère indispensable à mon existence. Pour notre part,
disons simplement que l'autre quel que soit les tensions sociales, constitue pour nous une
entité indispensable.
Développement
De prime abord, la société remet en cause toute liberté et cela se justifie diversement.
D’abord, toute société est régie par des lois, et la présence de ces lois entame notre liberté
d’action. En effet, si la liberté renvoie à agir selon notre volonté, les lois sur lesquelles
s’appuie l’autorité étatique pour régir la vie en société s’opposent à la liberté car celles-ci
ne sont pas l’émanation de la volonté générale. De ce fait, ces lois s’imposent à nous sans 21
commune mesure. Ainsi, la société à cette manie de transformer ses sujets en des
marionnettes soumis bon gré mal gré sous peine de sanctions. Cet asservissement faisait
penser Joseph que :<<Tant qu'il y aura l'État, il n'y aura point de liberté : Quand il y aura la
liberté il n'y aura plus d'État>>, pour ainsi signifier que l’entrée en société aliène
véritablement la liberté.
Par ailleurs si la société constitue un obstacle à la liberté, c’est aussi à cause du rapport
intersubjectif qui génère tension et agressivité dans la rencontre avec autrui. En effet le fait
que nous partageons les mêmes espaces nous fait viser les mêmes intérêts, créant ainsi une
menace quotidienne pour ma personne. Car en sa présence je ne peux faire ce que je veux
sans parfois être l'objet de ces critiques. Cette menace et réalité conflictuelle que génère la
vie en société avec autrui fait penser Jean Paul Sartre que :<<L’enfer c’est les autres>>>,
pour ainsi signifier que la société constitue une menace pour notre liberté. Cela traduit le
caractère aliénant que constitue la société pour notre survie et notre épanouissement d’où
une véritable entrave à notre liberté.
Au regard de ce qui précède, il ressort que la société dans son aspect législatif et
intersubjectif constitue un obstacle à la liberté. Mais est-ce toujours le cas ? Autrement dit,
l’homme peut-il réellement jouir d’une liberté véritable hors de la société ?
La vie en société est indispensable à la liberté. En effet, l’homme à la différence de Dieu ne
peut vivre seul, par conséquent, un homme qui vit hors de la société ne peut être qu’un
homme déshumanisé comme en témoignent les enfants sauvages. Cette déshumanisation
peut être vue comme l’entrave principale à la liberté dans la mesure où l’individu vit sous
l’effet de sa passion dans un état de libertinage faisant de l’existence ‘’la guerre de tous
contre chacun’’ C’est d’ailleurs pour échapper à cette tendance de barbarie que l’entrée en
société va s’avérer nécessaire pour garantir la liberté. Les hommes vont dès lors s’unir
autour de l’autorité étatique en qui Hegel voyait ‘’La forme d'existence dans laquelle l'homme
jouir de toute sa liberté’’. On comprend dès lors que la société est à l’œuvre de la liberté.
Par ailleurs, l’homme étant animé de tendances contradictoires a besoin de principe
régulateur de ses passions pour mieux profiter de sa liberté. Or ces principe ne sont
observables que dans la société à travers les lois. En effet, à travers les lois, la société établie
les bases de la justice qui va garantir la liberté des citoyens. En effet, si la justice renvoie aux
respects des droits de chacun, ce respect ne peut être maintenu que par les lois. Car sans la
présence des lois les individus porteraient atteinte à la liberté des autres. Cela fait de la
société le cadre idéal pour conditionner la liberté dans sa manifestation parfaite. C’est sans
doute ce qu’exprimait Spinoza dans Traité Théologico-politique quand il disait :<<L’Etat
a été institué pour libérer l’individu de la crainte pour qu’il vive autant que possible en
sécurité>>. C’est donc dire que la société demeure le cadre idéal pour la liberté des citoyens.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il ressort que l’impact de la société sur la liberté apparait
ambivalent. Car si celle-ci entrave la liberté des citoyens à travers ses principes législatifs
et tendances intersubjective, il apparait d’autre part que ces aspects sont à l’origine du
conditionnement de la liberté. Pour notre part, disons simplement que la société étant le
seul cadre propice à la vie demeure la condition primaire de la liberté.
22
Sujet 15 : Peut-on dirE QuE l’hommE n’Est QuE lE rEflEt dE son
milieu ?
Thème : Le rôle de la société dans la construction de l’homme.
Sujet similaire : L’homme est-il défini par la société ?
INTRODUCTION
L’existence de l’homme se déroule dans un milieu dans lequel il s’épanoui, s’éduque et se
développe. Cet environnement qui est la société définit en somme le produit de l’homme
dans sa construction et son parachèvement. Mais bien souvent on constate que les actions
de l’homme ont souvent de l’emprise sur la société et font l’objet d’étude à travers
certaines sciences. Face à cette controverse d’idée, peut-on dire que l’homme est l’image
de son milieu ? En quoi peut-on dire que l’homme est l’image de la société ? Toute fois
l’homme ne peut-il pas se démarquer de celle-ci ?
Développement
A première vue, l’homme est déterminé par son environnement et cela s’explique sur
plusieurs aspects. Tout d’abord sur le plan physique, l'homme est le fruit d'un processus
qui part de la transformation de la cellule en un primate qui donna suite à l'homme-
sapiens duquel découlent tous les autres hommes. Ainsi l'homme tire la plus grande part
de ses ressources de la nature. Il est conditionné par le climat, et bien d’éléments de la
nature qui influencent une grande partie de ses humeurs. C'est par exemple ce qui justifie
la taille moyenne des habitants d'une région montagneuse. Lucien Malson dans cette voie
ne manquait pas de justifier que <<L’homme tient (…) de son environnement culturel une
manière de voir et de penser le monde>>. Cela met en exergue le caractère dépendant de
l’homme et de son accomplissement par rapport à son milieu, la société.
Au plan social, la nature met à la disposition de l'homme d’autres êtres vivants identiques
à lui pour sa croissance. En effet, à travers la société, l'homme s’éduque et tire de celle-ci
une grande partie de son éducation grâce aux institutions mises en place telles les écoles
et les centres de formations. La société définit ainsi le mode de vie des individus dans leur
style alimentaire et vestimentaire à travers les publicités qui l'incitent à se conformer aux
autres. C'est d’ailleurs ce que mettait en évidence Karl Marx lorsqu’il affirmait :<<Ce que
sont les individus dépendent donc des conditions matérielles de leurs productions>>.
C'est donc dire que l’environnement dans lequel vit l'homme définit en clair son
accomplissement.
Eu égard à ce qui précède, il convient de retenir que l’homme est bel et bien le reflet de
son milieu de vie d’où il tire toute son originalité. Mais l’homme n’est-il pas à même de se
démarquer de son milieu ?
L’homme n’est uniquement pas le reflet de son milieu car il a de l’emprise sur celle-ci.
D’abord l’homme se démarque de son environnement par son travail. En effet à travers le
travail qui lui permet de manipuler la nature et les éléments de la nature, l’homme se
démarque de l’emprise de son environnement sur lui contrairement aux animaux. Son
ingéniosité et sa maitrise des métaux l’ont conduit à l’invention de plusieurs outils de
travail notamment les Caterpillar, les grumiers, les trains… facilitant ainsi ses
déplacements et ses actions. Ainsi par son travail, l’homme modifie la nature à son image.
Il devient maître et possesseur de son milieu. Et Karl Marx le souligne clairement en ces
termes : <<C’est précisément en façonnant le monde des objets que l’homme commence à
s’affirmer comme un être générique (…). Grâce à cette production, la nature apparaît
comme son œuvre, sa réalité>>. On comprend dans cette voie que L’homme peut devenir23
autonome et indépendant vis-à-vis de son milieu.
Par ailleurs, l’homme s’affirme sur son milieu à travers sa conscience. En effet, par la
conscience, l’homme peut faire ce qu’il veut. Il a le libre choix d’accepter ou de refuser une
situation, c’est une capacité innée en lui qui n’est pas le processus d’un milieu. Ainsi,
chaque être humain possède la liberté de changer à chaque instant. C’est pourquoi on ne
peut pas prédire son avenir dans le cadre d’un sondage se rapportant à un groupe ou à un
milieu. L’être humain est donc capable de s’élever au-dessus de ces conditions. Il est
capable de changer le monde d’une manière positive et de s’améliorer à tout moment.
D’où la justification de Jean Jacques Rousseau En effet par sa conscience, l’homme est
libre d’il affirmait que : <<La conscience nous rend semblable à DIEU>>, pour ainsi dire
que l’homme a un contrôle sur son milieu tout comme Dieu a le contrôle sur le monde.
Conclusion
Au terme de notre analyse nous avons montré d’une part que l’homme est l’image de son
environnement. Mais d’autre part l’homme par sa raison peut se démarquer de son
environnement. Pour notre part le milieu favorise la liberté de l’homme car en dehors du
monde matériel l’homme ne peut s’épanouir.
Thème : L’impact de la solitude et de la vie avec les autres sur le bien-être de l’homme.
Sujet similaire : Faut-il se détacher du groupe pour mieux vivre ?
Introduction
Les rapports interhumains sont foncièrement empreints de déception, de trahison et
d’angoisse à telle enseigne que la vie en société c’est à dire avec les autres devient parfois
un enfer. C’est dans ces circonstances que certains préfèrent se réfugier dans la solitude loin
de l’atmosphère de la foule. Mais ce refuge semble parfois préjudiciable aux yeux des autres
au vu du caractère social de l’homme à ne vivre qu’avec ses semblables. Dès lors quel est
l’impact de la solitude sur le bien-être de l’homme ? La solitude est-elle condition ou entrave
au bonheur de l’homme ?
Développement
25
De prime abord, la solitude compromet le bien être des hommes. Tout d’abord la solitude
entrave le développement culturel de l’homme. En effet, l’homme est un être culturel dont
l’achèvement suppose l’univers social. Car à la différence d’avec les animaux, il n’est pas
programmé à la naissance. Il s’accomplit dans l’histoire en héritant de la société le caractère
propre aux humains. C’est donc la société qui détermine le langage, les attitudes
alimentaires et vestimentaires ainsi que les principes éthiques qui vont permettre à chacun
de nous de parachever son accomplissement. C’est pour quoi pour Lucien Malson, l’homme
en dehors de la société <<N’est rien qu’un ensemble de virtualités aussi légères qu’une
vapeur transparente…Toute condensation suppose un milieu, le monde d’autrui>>.
Comprenons ainsi que la solitude de ce fait empêche l’homme de pleinement s’accomplir.
Par ailleurs, la solitude nuit au bien être de l’homme car celui-ci a une infinité de besoin
qu’il ne peut à lui seul satisfaire. En effet, l’homme ne peut s’auto-suffire, il a une diversité
d’actions à mener et pour parvenir à cela il est obligé de s’allier aux autres afin de pouvoir
subvenir à ces dits actions. C’est par exemple le désir sexuel dont la satisfaction nécessite
obligatoirement un partenaire. L’effet néfaste que peut produire le manque de satisfaction
de ce type de désir confère à la solitude un aspect nocif et dangereux à la survie des hommes.
Convenons ainsi avec Victor Hugo pour qui :<<l’enfer est tout entier dans ce mot :
solitude>>. C’est donc dire que la solitude prive l’homme d’un grand nombre de bienfaits.
Eu égard à ce qui précède, il ressort que la solitude compromet bel et bien le bonheur de
l’homme. Mais est-ce toujours le cas ? La solitude, vue sous un autre angle, n’apparait-elle
pas comme la condition du bonheur ?
La solitude peut apparaitre comme la condition de la réalisation du bonheur. En effet la
coexistence produit des effets oppressifs auxquels la solitude constitue un remède.
Comprenons ainsi que vivre seul reviendrait à échapper à la dimension conflictuelle ou de
la méchanceté de la vie en groupe. Le sens de la solitude est d’être un refuge contre le
jugement, le regard, et la conflictualité, réalité inhérente à la vie en groupe. C’est ainsi que
Jean Paul Sartre voyait en Autrui ''La mort de mes possibilités''. Face à un tel danger que
produit la vie avec les autres, la solitude serait une voie privilégiée.
Par ailleurs la solitude est un moyen de méditation pour la préservation de notre
authenticité. En effet en se détachant des autres et des tumultes de la vie en groupe,
l’individu se trouve pour se prêter dans le calme à une réflexion sur soi, sur sa vie. Le sens
de la solitude est d’être un moment de quiétude où on peut faire le point sur soi. C’est
d’ailleurs un tel refuge qui est à l’origine du ‘’cogito’’ de Descartes. Cela prouve dès lors que
la solitude renferme un grand nombre de bienfaits propice au bonheur de l’homme.
Conclusion
Au terme de notre analyse, retenons que l’impact de la solitude sur le bonheur de
l’homme apparait controversé. Car si celle-ci empêche l’homme de jouir pleinement, c’est
au vu de la nature sociale de l’homme. Mais la solitude peut libérer l’homme aussi des gênes
de la société. Pour notre part disons simplement que l’homme, même s’il doit recourir à la
solitude, doit toutefois rester rattaché à la vie en société.
26
Sujet 18 : L'existence de l'État aliène-t-elle la liberté ?
Thème : Etat et Liberté
Sujet similaire : L’Etat est-il la condition de la liberté ?
Introduction
L’Etat désigne l’ensemble des institutions chargées de règlementer la vie en société. Le
rapport de ces institutions avec la liberté des citoyens semble toute fois susciter une
divergence d’opinions. Pour certains, la présence de ces instituions de l’Etat participe au
conditionnement de la liberté. Mais d’autres au contraire militent sans cesse en faveur de
ce que l'État, loin de conditionner la liberté, l'entrave plutôt. Dès lors quel est l'impact de
l'État sur la liberté ? L'État est-il une condition ou une entrave à la liberté ?
Développement
De prime abord, l'État est la condition de la liberté et cela se justifie diversement. Tout
d'abord c'est sous les exigences étatiques que la véritable liberté au vu le jour. En effet à
l’état de nature, l’homme vivait sous la conduite de la passion et la loi du plus fort, faisant
de la vie sociale une lutte perpétuelle. Ainsi pour pallier cette déficience existentielle,
l'avènement de l'État constitue un appui solide à travers des institutions règlementaires qui
vont protéger les plus faibles et limiter la barrière de la liberté des plus forts. C'est pourquoi
Hegel justifiait <<L'État est la forme d'existence dans laquelle l'homme jouit de toute sa
liberté>>. Cela traduit l'indispensabilité de l'État au service de la liberté.
Par ailleurs, à travers les lois, l’Etat établit les bases de la justice qui vont garantir la liberté
des citoyens. En effet, si la justice renvoie aux respects des droits de chacun, ce respect ne
peut être maintenu que par les lois. Car sans la présence des lois il ne peut y avoir de
véritable liberté dans une société sous tension du désordre et de transgression des droits.
Ainsi avec les ARE et ARI l'État va maintenir les individus dans le respect strict des lois. Cela
fera que les citoyens agiront sagement pour le bien être des autres. Convenons ainsi avec
Jean Jacques Rousseau pour qui ''il n'y point de liberté sans lois''. On comprend en ce sens
que la présence de l’Etat constitue la source de la liberté.
Eu égard à ce qui précède il ressort clairement que l'existence de l'État garantit la liberté.
Mais l'État vu sous un autre angle n'entrave-t-il pas la liberté ?
L'État contraint la liberté et l'aliène. Tout d'abord, les lois sous lesquelles se fondent les
principes étatiques obstruent toute liberté. En effet, si la liberté consiste à être au centre
des choix, dès lors celle-ci perd son essence au contact de l'État qui se veut maitre et
décideurs de ses adhérents. A travers les lois, l’Etat fixe des normes selon lesquelles les
citoyens doivent marcher. Ces normes semblables à des carcans rendent les citoyens
esclaves des passions institutionnelles. C'est pourquoi Joseph Proudhon affirmait :<Tant
qu'il y aura l'État, il n'y aura point de liberté : Quand il y aura la liberté il n'y aura plus
d'État>. Ceci traduit dès lors le caractère aliénant de l'État dans la manifestation de la liberté
des individus.
De même, l'usage de la violence par l’autorité étatique annihile cette idée de liberté. En
effet, si la liberté aussi renvoie au respect de l’intégrité des citoyens, ce respect perd son
sens avec l’usage de la violence qui s’oppose ç la justice. Or qui parle d’injustice parle aussi
d’exploitation et donc d’absence de liberté. C’est ainsi que à travers l’usage des appareils de
dissuasion à caractère violents que sont les ARE et ARI, l’État supprime et réprime toute
velléité de résistance afin de contraindre les citoyens à se plier aux exigences. En agissant
ainsi, les individus deviennent des marionnettes sociales qui n’ont de volonté que celle fixée
27
par l’Etat. C'est pourquoi Michel Bakounine voyait en lui l'exemple ''d'un vaste cimetière
dans lequel s'enterre toutes forme de résistance'', en d’autre terme, la présence de l’autorité
de l’Etat contraint les citoyens à vivre dans un état de servitude.
Conclusion
Au terme de notre analyse il ressort que le rapport qu'entretient l'État avec la liberté est
ambivalent. Car si d'une part l'État garantit la liberté de par les lois et institutions, il en
ressort d'un autre côté que ces lois et ces institutions constituent n moyen d'exploitation du
peuple pour les maintenir dans la servitude. Pour notre part disons simplement que l'État
est un mal nécessaire sans lequel la vie sociale perd son essence.
Introduction :
Le rapport de l'homme avec la société, autrement dit avec ses semblables, demeure l'une
des préoccupations majeures dans la pensée philosophique. Ainsi, considérer l'homme dans
son épanouissement et sa connaissance véritable sans la présence des autres semblent de
ce fait impossible. Or force est aussi de constater les nids de poule qu'on rencontre dans ce
rapport inter subjectif. Dès lors que représente la place des autres dans notre vie ? Autrui
est-il condition ou aliénation dans l'appréhension de mon être ?
Tout home nait dans une société. De cette société il apprend l'essence de la vie tel l'éthique,
la morale, le langage, la justice de la raison et bien d'autre choses. Les autres deviennent dès
lors un point d'analogue par qui nous nous guidons, et par qui nous corrigeons nos défauts
et améliorons nos qualités. C'est d'ailleurs ce qu'affirme Lucien Malson : <Avant la
rencontre d'autrui et du groupe, l'homme n'est rien qu'un ensemble de virtualités aussi
légère qu'une transparente vapeur (...) Toute condensation suppose un milieu, le monde des
autres>. Ces propos élucident en clair le caractère indispensable des autres dans la véritable
connaissance de l'homme et de son épanouissement.
Développement
Elles sont nombreuses les raisons qui autorisent à penser que le sentiment de liberté
n’est qu’illusoire. A première vue si la liberté renvoie à la toute volonté d’agir par la seule
nécessité de notre nature comme le concevait Spinoza, celle-ci parait aliénée par des
contraintes internes présentes en l’homme. En effet la présence d’un psychisme inconscient
chez l’homme exclut la volonté entière de l’homme dans l’accomplissement des actes. Etant
donné que ce psychisme échappe au contrôle de la conscience, l’homme se voit dès lors
poser des actes qui n’émanent pas de sa propre initiative. Supposer agir, l’homme est plutôt
agi, soumis à la satisfaction de ses désirs inconscientes et par ce fait perd sa liberté d’action.
29
Convenons ainsi avec Sigmund Freud pour qui <<Le moi n’est pas maitre dans sa propre
maison>>, pour ainsi dire que l’homme ne jouit pas d’une autonomie manifeste de son être
pour prétendre à la liberté.
Par ailleurs, il a y aussi des contraintes externes qui renforcent l’idée de cette illusion. En
effet, de façon externe tout homme appartient à une société et celle-ci le prive de sa liberté.
Plus explicitement l’entrée en société fait que l’homme se dépossède de sa volonté
personnelle pour se conformer à la volonté générale, c’est dire celle de la société. En
d’autres termes je ne peux agir que dans les limites des lois sous peines de sanctions. Obligé
de suivre la masse dans l’observation stricte des lois, l’homme devient une marionnette
sociale qui subit les effets de la société. C’est fort d’un tel constat que Jean Jacques Rousseau
dans Du contrat social affirmait :<<l’homme nait libre mais pourtant partout il est dans les
fers>>. Ces fers qui jalonnent la société mettent en ruine l’idée de la liberté chez l’homme.
Eu égard à ce qui précède il ressort clairement que la prétention de l’homme à jouir de
la liberté n’est qu’une vue d’esprit au vue de nombreuses contraintes qui annihilent cette
liberté. Mais faudrait-il pour autant y renoncer ? L’homme n’est-il pas libre en dépit de ces
contraintes ?
La liberté, sous d’autres angles, peut-être une réalité. Tout d’abord l’inconscient ne
limite pas la liberté car c'est dans le déterminisme que l'homme exerce sa pleine liberté. En
effet si la liberté se définit comme la capacité d'opérer librement les choix, l’inconscient dès
lors n'entrave pas cette compétence au contraire, c’est lui qui la conditionne. L’homme se
trouve en face des exigences de son inconscient et de son subconscient devant lesquels le
choix de sa raison va intervenir. L’homme devient dès lors responsable du choix dans ces
circonstances. C’est justement ce qu'affirme Sartre:<<La maladie est une condition à
l'intérieur de laquelle l'homme est de nouveau libre et sans excuses>>. La maladie vue ici
comme un déterminisme à l'Instar de l'inconscient serait un cadre de la manifestation des
libertés individuelle, d'où l'homme serait un être totalement déterminé et totalement libre.
De même la société offre un cadre idéal pour conditionner la liberté. En effet l’entrée en
société ne prive pas l’homme de la liberté, elle fait passer l’homme de la liberté naturelle à
la liberté civile. Entendons par liberté civile, toute forme de liberté régie par des normes
sociales pour restreindre les libertés individuelles dans le souci de garantir une liberté
collective. Ce type de liberté sécurise les plus faible et limites le pouvoir des plus fort pour
une égalité des hommes. C’est pour parachever le conditionnement d’une telle liberté que
la présence de l’Etat a de tous temps été bénéfique. C’est sans doute ce qu’exprimait Spinoza
dans Traité Théologico-politique quand il disait :<<L’Etat a été institué pour libérer
l’individu de la crainte pour qu’il vive autant que possible en sécurité>>, plus loin il
rajoutait, ‘’la fin de l’Etat est la liberté’’. C’est donc dire la véritable condition de la liberté
trouve son essence dans l’Etat d’où la réalité de la liberté.
Conclusion
La liberté en bref, présente une essence ambivalente. Car si celle-ci au vue des contraintes
internes et externes semble illusoire, il apparait toutefois évident que l’homme en dépit de
tout cela peut jouir d’une liberté grâce aux principes du bon sens et celles de la société. Pour
notre part, disons clairement que la liberté demeure un projet sur lequel l’homme doit
relever des défis.
30
Sujet 21: Être libre, est ce vivre sans foi ni lois?
Introduction
On entend généralement par la liberté, la capacité qu'a l'homme de faire ce que bon lui
semble. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses
désirs, toutes ses envies. C'est cette vision qui pousse certaines personnes à penser
qu'être libre c'est vivre sans foi ni lois. Pourtant cette pensée n'est pas partagée par
d'autres qui voient plutôt dans l'observation et le respect des principes aussi bien
religieux que législatifs la véritable condition de la liberté. Dès lors, y a ti-il incompatibilité
entre la liberté et l'observation des principes règlementaires ? Toute fois ces principes
réglementaires ne sont-ils pas la véritable condition de la liberté.
Développement
La possibilité et la nécessité de vivre sans foi ni lois pour une liberté effective peut se
justifier diversement. Dans un premier temps, définir la liberté comme la faculté d'agir
sans contraintes revient ainsi à remettre en cause tous les facteurs externes qui peuvent
l'annihiler. En effet, tout homme est libre, non pas parce qu’il est soumis à un certain
nombre de code de vie, mais plutôt à la nécessité de sa propre volonté. Se départir des
contraintes sociales qui entravent notre volonté d'action devient ainsi la véritable
condition de manifestation de notre liberté. C’est pourquoi Laboetie précisait <<La liberté
est une donnée naturelle qui ne saurait s'opposer à aucune contrainte>>. C'est dire que la
volonté d'assumer notre liberté implique une démarcation d'avec tout ce qui la restreint
comme principes règlementaires.
Par ailleurs les lois, étant le consensus de la volonté général et non de notre volonté
personnelle empiète négativement sur notre liberté. En effet l'entrée en société fait que
l’homme se dépossède de sa volonté personnelle pour se conformer à la volonté générale,
c’est dire celle de la société sous la stricte observation des lois. En d’autres termes je ne
peux agir que dans les limites des lois sous peines de sanctions. Obligé de suivre la masse
dans l’observation stricte des lois, l’homme devient une marionnette sociale qui subit les
effets de la société. Or Spinoza qualifiait de libre:<<Une chose qui agit par la seule
nécessité de sa nature>>. De là il faut comprendre que l'obéissance aux principes
réglementaires aliène cette capacité en nous d'où la nécessité de les rejeter pour mieux
vivre libre et heureux.
Au regard de ce qui précède, il ressort que vivre sans foi ni loi revient à échapper aux
contraintes sociales qui handicapent notre liberté. Mais, à d'autres égards, n’est-ce pas
l'observation de ces principes qui conditionne et garantit la liberté ?
Vivre en marge des principes et normes de la société met en ruine la liberté. D’abord,
l’homme étant animé de passions, abrite ainsi les tendances contradictoires. Il faut pour
cela trouver des principes régulateurs de ces passions pour éviter les dérives anarchiques
et les violences qui s’opposent à la liberté sociale. L’institution politique par le biais d’un
contrat juridique apparait comme la solution pour éviter de retomber dans l’état de
nature caractérisé par le libertinage et le liberticide. Vivre en marge de ce contrat
juridique et social reviendrait à s’opposer à la liberté et de ce fait constituer une vraie
menace sociale. C’est cette tendance que met en évidence André Maurois lorsqu’il 31
déclarait :<<Les abus de la liberté tuerons toujours la liberté>>, d’où la nécessité d’obéir
aux principes de la société pour préserver la liberté car ‘’combattre ses désirs est le plus bel
effet de la liberté’’ comme le déclarait encore de plus Voltaire dans Lettre au prince royal
de Prusse.
Par ailleurs la société, grâce aux lois, offre un cadre idéal pour conditionner la liberté. En
effet l’entrée en société ne prive pas l’homme de la liberté, elle fait passer l’homme de la
liberté naturelle à la liberté civile. Entendons par liberté civile, toute forme de liberté régie
par des normes sociales pour restreindre les libertés individuelles dans le souci de
garantir une liberté collective. Ce type de liberté sécurise les plus faible et limites le
pouvoir des plus fort pour une égalité des hommes. C’est pour parachever le
conditionnement d’une telle liberté que la présence de l'État a de tous temps été
bénéfique. C’est sans doute ce qu’exprimait Spinoza dans Traité Théologico-politique
quand il disait :<<L’Etat a été institué pour libérer l’individu de la crainte pour qu’il vive
autant que possible en sécurité>>, plus loin il rajoutait, ‘’la fin de l'État est la liberté. C’est
donc dire la véritable condition de la liberté trouve son essence dans l'obéissance des lois.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il serait important de retenir que rôle des croyances et du
respect des lois face à la liberté de l’homme semble controversé. Car si d’une part ces
principes entravent la liberté, d’où la nécessité de s’en défaire, il apparait d’autre part que
sans ces principes règlementaires, la liberté ne peut véritablement atteindre son essence.
Pour notre part, disons simplement qu’il n’existe de liberté que dans le respect des
normes établies au sein de la société.
33
Religion-Raison-Foi-Dieu-Obligation morale
INTRODUCTION :
La religion est l'ensemble de pratiques qui lie les hommes à un être transcendant qui est
Dieu. L'existence de cet être transcendant à qui nous devons rendre compte surplombe nos
actes quotidiens. C'est vu ce rôle contraignant que joue ce dernier sur la liberté des hommes
qu'un auteur écrit :<< pour s'affranchir il faut sacrifier Dieu >>. Autrement dit la quête de
la liberté et du véritable bonheur passe par le rejet de Dieu. De ce constat nait dès lors la
préoccupation suivante : Quel est l'impact de la religion sur le bien être des hommes ? En
d'autres termes Dieu serait-il une contrainte ou une condition à la libération des hommes ?
Développement :
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que l'impact de Dieu autrement dit de la
religion sur la libération humaine s'avère ambivalente. Car si d'une part Dieu apparait
comme une entrave à cette liberté au vu des pratiques contraignants de la religion, il en
ressort d’autre part qu’il conditionne le bien-être social. Pour notre part, disons simplement
que toute religion est parfaite et indispensable au bien-être social, il n'y a que les hommes
qui la pratiquent qui devront user de sagesse et de bonne manière
INTRODUCTION
La religion est l'ensemble de pratiques qui lient les hommes à un être transcendant qui est
Dieu. L'existence de cet être transcendant à qui nous dévons rendre compte surplombe nos
actes quotidiens. C'est vu ce rôle que joue ce dernier sur la liberté des hommes qu'un auteur
écrit:<<Si Dieu n'existait pas, tout serait permis>>. Autrement dit, l'existence de Dieu avec
ses exigences dans la religion entame toute liberté. De ce constat nait dès lors la
préoccupation suivante : Dieu est-il au fondement de la morale ? Cependant l'homme n’est-
il pas capable de fonder une morale imminente ?
Développement
Elles sont nombreuses les idées qui autorisent à penser que si Dieu n'existait pas, tout
serait permis. En effet un tel jugement tend à affirmer immédiatement que Dieu est le
principe de la morale qui détermine ce qui est permis et ce qui ne l'est pas. Ainsi il impose
aux hommes des règlements auxquels ils doivent être soumis bon gré mal gré sous peine de
damnation. Car Dieu a toujours été considéré comme une instance suprême qui par sa
supériorité, inspire la peur. Peur de la damnation, peur de la sanction toujours terrible
comme il fut le cas dans la bible avec les sept plaies de l'Egypte. A L'inverse donc, l'absence
de cette autorité suprême peut fait penser qu'il n'y a plus de règle et donc que tout est
permis puisqu'il n'y aura plus de sanction. C’est pourquoi Jean Jacques Rousseau :<les vrais
chrétiens sont fait pour être esclaves> in Du contrat social. Ceci pour dire qu’avec Dieu, il
n'y a pas de volonté d'action car tout est obéissance et soumission, d'où n'eut été son
existence tout serait permis. 35
Aussi l'idée d'une liberté conditionnée par la non-existence de Dieu découle du fait que
sans Lui l'homme est libéré de toute contingence. En effet si Dieu n'existe pas, la morale et
la foi s'effondre, l'homme est libéré de toute contrainte extérieure entamant sa liberté
d'action. Ainsi Il ne trouve ni devant lui ni derrière lui des valeurs ou des ordres qui
légitimerons sa conduite à l'instar des dix commandements auxquels sont soumis les
chrétiens ou des cinq piliers de l'islam. D'où Il se donnerait ses propres lois et fera ses
propres choix et donc deviendrait autonome. Mais à l'inverse l'homme semble ne point
mener d'existence exemptée de contrainte. Et c'est cela qui est souligné dans le Coran à
travers ces propos : <Ou bien l'homme pense-t-il que Nous le laisserons sans obligation à
observer ?>. Ces propos ainsi attribués à Dieu mettent en évidence que c'est Dieu qui
détermine les obligations de l’homme d’où n'eut été son existence l'homme aurait la latitude
de tout faire.
Eu égard à ce qui précède, il convient de retenir que l’existence de Dieu entame les
possibilités de l'homme dans ses agissements car ceux-ci sont régis par Dieu. Mais est-ce
toujours le cas ? L'homme, en dehors de Dieu ne serait-il pas toujours contraint dans sa
liberté ?
L’inexistence de Dieu ne rend pas l'homme entièrement libre. Tout d’abord, la société
dans laquelle vit l'homme est bâtie sur des lois qui ne lui donnent pas libre cours à toutes
choses. En effet, c’est dans le souci d’échapper à toute forme de liberté illimitée que les
hommes se sont unis autour de l’autorité étatique qui fixe les normes de conduites sous
peine de sanction en cas de transgression. C’est d’ailleurs ce qu'admettait Jean Jacques
Rousseau dans Du contrat social : <<Tout homme qui refuse de se soumettre à la règle
général y sera contraint de force>>. Ces propos élucident ainsi le recourt à la force face à
quiconque se montre désobéissant aux règles sociales fixées par les hommes, d’où l'homme
ne serait pas libre entièrement.
Par ailleurs, la conscience dont est doté l'homme limite son champ d’action dans la
manifestation de sa liberté. En effet, tout homme est doté de raison, faculté de la conscience
qui offre le discernement c’est-à-dire édicte à l'homme ce qu'il a à faire de bien et ce qu'il
doit éviter de commettre. Par-là l'homme se voit automatiquement puni par les regrets et
remords en cas de transgression dans sa conduite par sa propre conscience. C'est d’ailleurs
la raison pour laquelle Jean Jacques Rousseau voyait en elle le ‘’juge infaillible du bien et du
mal''. Autrement dit la forme de morale inscrite en l'homme dès sa naissance qui ne lui
donne pas accès à toute chose.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que l’existence de Dieu remet en cause la
liberté humaine car en tant que principe de la morale. Mais d'autre part, l’homme se voit de
même persécuté par d'autres principes en dehors de Dieu aussi bien dans la société que
dans sa propre personne remettant en cause à nouveau sa quête de liberté. Toutefois il
serait mieux de concilier Dieu et les principes humains dans l’édition de la morale au service
d’une liberté manifeste.
36
Sujet 25 : La religion assure-t-elle le bien-être social ?
Introduction
La religion dans son acception pourrait se définir comme l'ensemble des pratiques qui lie
l'être humain au divin telle que définie, sa place dans la société semble être partagée sous
divers angles. Ainsi, alors que certains brandissent la religion comme une entité bénéfique
et nécessaire à la société des hommes, d’autres au contraire ne manqueront pas de voir dans
la religion l'objet d'une aliénation et d'une vacuité. Dès lors quelle est la véritable place de
la religion dans la vie de l'homme ? La religion est-elle nécessaire ou inutile à la vie des
hommes ?
Développement
La religion est nécessaire à la vie des hommes une telle idée peut se justifier diversement.
Tout d'abord la pratique religieuse est inhérente à l'homme. En effet il n'existe pas de
société sans religion, cela traduit le sens que toute société voue un culte à une entité
suprême. Dans cette optique la religion de tous temps a servi de base de fondement des
sociétés antique et c'est ce qu'exprime Pierre Joseph Proudhon en ces termes : <<C'est elle,
la religion, qui cimenta les fondements de sociétés, qui donna l'unité et la personnalité aux
nations>>. Par ceci, la religion apparaît indispensable aux hommes.
Outre cela, la religion revêt une valeur éthique qui considère l'obligation morale comme
une nécessité sociale En effet, la religion se fonde sur un mode de vie caractérisé par la
tolérance, le pardon le partage, en un mot, l’intérêt du bien-être des autres dans la vie
communautaire. Elle libère l'homme des passions et tendances primaire, nature primaire
de l'homme. C'est d'ailleurs la preuve avec ce verset biblique :<Tu aimeras ton prochain
comme toi-même>. D'où les propos de Blaise Pascale :<La vrai religion enseigne nos
devoirs, nôs impuissance et les remèdes >. C'est donc dire que dans la religion l'homme
trouve la condition de sa libération et de son bien être d'où sa nécessité.
Eu égard à ce qui précède, il ressort que la religion entretient avec l'être humain un
rapport bénéfique qui apporte aux hommes, libération et condition paisible de vie. Mais est-
ce toujours le cas ? La religion vue sous un autre angle ne serait-elle pas aliénante ?
La religion est aliénante et inutile. Tout d'abord la religion dans ses pratiques empiète
négativement sur la liberté des individus. En effet en s'adonnant à la pratique religieuse et
en se soumettant à ses préceptes, l’homme se condamne à une vie de résignation. Les
commandements et autres prescriptions deviennent un lourd fardeau qui rend l'existence
pénible et misérable. C'est par exemple le cas avec le jeûne, les prières nocturnes de longues
heures et l'éloignement vis à vis de toutes les passions de l'âme. Ces choses qui constituent
un fardeau pour l'homme passent ainsi dire être comme le conçoit Ludwig Feuerbach ''une
aliénation de l'essence humaine''. Cela traduit ainsi le caractère inutile de la religion.
Aussi, la vacuité de la religion découle du fait qu'elle constitue un véritable danger pour
la vie en communauté. En effet, le fanatisme religieux, basé sur l'intolérance et le refus de
l'acceptation de l'autre dans sa différence, constitue à bien des égards une menace contre la
liberté et le bien-être social. Un tel constat trouve sa justification dans l'amplification
manifeste du terrorisme à l'instar de Boko Haram ainsi que ses atroces meurtres au nom de
la religion. Tout ceci met en exergue la possibilité de se passer de la religion pour une vie
plus paisible et sécurisée. Convenons ainsi avec Karl Marx pour qui : <<la religion est
37
l'opium du peuple>>.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que l'impact de la religion sur les sociétés
humaines s'avère ambivalente. Car si d'une part elle conditionne le bien-être social, il en
ressort de même que d'un autre côté, elle est à la base des souffrances humaines. Pour notre
part disons simplement que toute religion est parfaite et indispensable au bien-être social,
il n'y a que les hommes qui la pratique qui devront user de sagesse et de bonne manière
La religion se définit comme l'ensemble des croyances fondées sur des dogmes. Quant à
la raison, elle se définit comme la faculté discursive d'admettre toute vérité évidente au cinq
sens de l'homme. Partant de ces deux définition, religion, caractéristique de la foi et raison
semblent diamétralement opposées. Or force aussi est de constater certaines faiblesses de
la raison dans l'appréhension de la réalité qui ne trouvent de voie que dans les vérités
dogmatiques. Dès lors quel rapport existe-t-il réellement entre religion et raison ? La
religion et raison sont-elles opposées ou complémentaires ?
Développement
A première vue, religion et raison s'excluent selon plusieurs principes. Tout d'abord la
religion prend appui sur la foi, faculté fondée sur des vérités dogmatiques c'est à dire
indémontrables. En ce sens elle s'exclut de la raison qui en effet n'admet rien qui ne soit
justifié et justifiable. Car un tel raisonnement borné entretient l'obscurantisme pendant que
la raison veut accéder à la vérité. Tout laisse croire alors que ''Tout ce qui est réel est
rationnel et tout ce qui est rationnel est réel'' comme l'illustrait Hegel. C'est donc convenir
avec auteur que la raison ne peut réellement de croyance dogmatique car ne reflétant pas
l'essence de la réalité.
Par ailleurs l'opposition raison religion découle aussi du fait que la religion conçoit
l'esprit humain comme borné. En effet dans le principe religieux l'homme ne peut par lui-
même accéder à la vérité d'où la nécessité d'attendre de Dieu la révélation de celle-ci. Or
Albert Jacquard d'un autre côté avertissait : <C'est par croire que nous sommes esclaves>.
Cela laisse croire que là où il y'a croyance, il ne peut y avoir d'esprit raisonnante et
raisonnable d'où l'exclusion de la foi dans la conception rationnelle qui se veut exigeante
d'acquérir la vérité de façon démontrée et démontrable.
Eu égard à ce qui précède il convient de retenir que la raison dans son principe ne peut
coopérer avec la religion, autrement dit la croyance de la foi. Mais la raison d'un autre côté
ne bénéficie-t-elle pas du support de la religion ?
38
La religion et la raison se complètent mutuellement et harmonieusement. Tout d'abord la
religion rend compte des incompétences de la raison dans l'explication du monde. En effet
si la raison s'avère efficiente dans l'appréhension des réalités du monde phénoménal, il en
demeure moins pour le monde nouménal devant lequel elle bute parfois. Le recours de la
religion va s'avérer dès lors nécessaire à l'exemple de l'inclinaison inexplicable de la tour
de Siloé qui a réduit à néant la loi de l'inclinaison en physique. C'est d'ailleurs devant un tel
constat que Emmanuel Kant admet :<<J'ai dû substituer le savoir par la croyance>>.
De même la religion bénéficie du soutien de la raison. En effet la réflexion philosophique
en tant que principe de la raison va critiquer certains principes religieux en vue d'extirper
le fanatisme et d'éclairer la compréhension des textes religieux. C'est d'ailleurs ce
qu'exclame Voltaire:<< Les bons livres des philosophes ont adouci les mœurs féroces des
chrétiens, et éteint les guerres de religion>>. C’est donc dire que la raison constitue un
élément essentiel pour la religion et inversement.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que la raison dans sa quête perpétuelle de
la vérité se heurte à la religion dans leurs oppositions de principe. Toute fois les
incompétences de cette raison rendent ainsi primordiale l'Union mutuelle de ces deux
notions pour que perdure la compréhension du monde.
Introduction
La religion est l'ensemble de pratiques qui lie les hommes à un être transcendant qui est
Dieu. Depuis longtemps elle a constitué un centre d’intérêt important pour tous les peuples.
Mais l’évolution de nos sociétés actuelles, aux yeux de certain, avec les avancées de la techno
science semble réduire cette importance accordée à la religion au point de même vouloir la
supplanter. Mais une telle idée ne sera pas admise de tous dans la mesure où certain voient
dans ses inventions une consolidation de la foi religieuse. Dès lors quel est l’impact des
progrès techniques sur la foi religieuse ? Les progrès techniques concourent ils à la
destruction ou la consolidation de la foi religieuse ?
Développement
A première vue les progrès techniques semblent entretenir une longueur d'avance pour
récuser la foi religieuse. Convenons de noter dans un premier temps que la religion,
dogmatique par nature, entretient de ce fait l’obscurantisme. En effet la religion est source
de connaissances qui ne se soucie pas de preuves. Et pourtant sans preuve, elle se heurte à
la raison dans l’inclinaison de l’esprit vers l’erreur et l’illusion. Cependant, l’évolution de
l’esprit humain avec la mise au point de la technique permet aux hommes d’adhérer aux 39
pensées certaines et rationnelles et justifiées. Il n'y a pour ainsi dire aucun mystère dans ce
monde car comme le soulignait Alain :<<C'est par croire que les hommes sont esclaves>>.
En d’autres termes, la religion retient l’esprit humain dans un état de servitude face aux
réalités existentielle qui devraient plutôt faire l'objet d’une explication rationnel fondée sur
des démonstrations. Une telle acception de la religion la récuse au second plan face à son
incapacité de nous faire accéder à la vérité.
Par ailleurs, si les progrès techniques sont à même de supplanter la foi religieuse, c'est
aussi parce-que la croyance religieuse ne regorge pas de valeur apodictique. Comprenons
par valeur apodictique le fait qu'elle ne répond pas aux besoins vitaux des hommes En effet,
face à l’hostilité de la nature, il y nécessité pour l'homme de dompter celle-ci par des moyens
pour la survie. Or la religion, de par son caractère trop théorique ne peut vraiment être utile
à ce niveau. Ainsi grâce aux inventions de la technique, l'homme va se libérer des
contraintes de la nature et s’imposer comme :<<Maître et possesseur de la nature>> pour
emprunter les dits de Descartes. Admettons ainsi la nécessité et le caractère primordial des
progrès techniques et leur rôle indispensable face à la religion que l'on devrait reléguer au
second plan.
Eu égard à ce qui précède, il ressort clairement que les progrès techniques peuvent bel
et bien ruiner la foi religieuse car ceux-ci regorgent plus de valeur utilitaires. Mais est-ce
toujours le cas ? N’est-ce pas plutôt ces progrès techniques qui participent à la consolidation
de cette foi religieuse ?
Aussi si la foi religieuse demeure inébranlable face aux prouesses de la technique, c'est
parce-que le bonheur de l'homme ne se limite pas au progrès matériel. En effet le confort
que les hommes ont trouvé dans les réalisations de la technique ne les pas mis à l'abri du
besoin et de la misère, de la peur et de la mort. On reconnait ainsi les limites de la technique
à rendre les hommes heureux d’où la nécessité de faire recourt à un progrès spirituel pour
conditionner le bonheur des hommes. C'est d’ailleurs dans cet optique que la Bible
soulignait :<< L'homme ne vivra point de pain seulement, mais de toute parole qui sort de
la bouche de Dieu>>. En d’autres termes, la religion renferme sert de complément à la
technique dans un objectif unique, celui de rendre l'homme heureux.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que l’impact du progrès technique sur la
foi religieuse est ambivalent. En effet si le progrès technique s’impose au point de ruiner la
foi religieuse à travers son utilité et son lien avec les hommes, il en demeure moins d’être à
même de la substituer au vu des incompétences de ces invention a rendre compte de tout
et de combler l'homme. Il y a ainsi nécessité d’unir religion et progrès technique pour
réaliser le projet du bonheur des hommes
40
MYTHE-RAISON-COLONISATION-CIVILSATION-HUMANITE
Introduction
Le mythe ou encore l’irrationnel est l’une des premières formes d’explications des
phénomènes qui nous entourent. Il a jadis occupé une place importante dans la vie des
hommes. Cependant le passage à un autre mode de civilisation fait de son importance un
sujet à controverse. Car si pour certains la science et ses exploits ont substitué le mythe,
d’autres au contraire en dépits de ses exploits reconnaissent une importance au mythe. Dès
lors y a-t-il possibilité de récuser le mythe ? Toute fois le mythe ne fait-il pas partie
intégrante de l’homme ?
Développement
A première vue, l’homme peut se passer de l’irrationnel et cela se justifie à plus d’un titre.
Tout d’abord l’homme est un homme être doué de raison or le mythe s’oppose à la raison
car celui-ci entretient l’imaginaire. En effet les vérités mythiques sont figées, antidatées et
indémontrables. Elles conduisent dès lors l’homme vers des compréhensions fictives et
dangereuses. Or la raison de par sa faculté discursive, analytique et critique permet de
comprendre et de déchiffrer la causalité des faits. De ce point de vue il serait important de
se passer du mythe pour accéder pleinement à la réalité. C’est d’ailleurs ce que signifiait
Marcien Towa lorsqu’il caractérise le mythe de :<<Son inaptitude ou son renoncement à
penser, à réfléchir d’une manière personnelle et autonome>>. Face à un tel caractère il
serait donc important de se défaire du mythe.
Par ailleurs l’évolution de la science constitue un moyen certain pour se passer du mythe.
En effet contrairement à la science, le mythe n’offre aucune traçabilité relative à ses sources,
sa datation, son espace, ce qui semble révéler son manque de sérieux et de vérité. A l’inverse
la science fournit une compréhension justifiée, démontrée et dépourvue de toute ambiguïté.
C’est l’exemple de la datation des objets provenant des fouilles archéologiques grâce aux
machines sophistiquées, chose quasiment impossible dans les conceptions de l’irrationnel.
C’est d’ailleurs un tel aspect de la science que Descartes dépeignait en ces termes : <<Par la
science et la technique, l’homme deviendra maître et possesseur de la nature>>, in
Discours de la méthode. Un tel caractère de la science nous donne la possibilité certaine
de se défaire de l’irrationnel, en d’autres termes, du mythe.
Au regard de ce qui précède, il ressort qu’il y a bel et bien possibilité de se passer de
l’irrationnel jugé de caduc, de rétrogradé et de science incertaine. Mais le mythe vu sous un
autre angle ne demeure-t-il pas indispensable aux hommes ?
Le mythe regorge bien d’utilités qui le rendent indispensable aux hommes. En effet en
raison des limites de la raison, le mythe apparait comme une alternative indispensable à la
saisie de la totalité du réel. Car si la raison se montre plus apte à appréhender les réalités
du monde sensible, elle est presqu’incapable, en retour, de rendre compte des réalités
métaphysiques. Le mythe va se poser dès lors comme une alternative pour combler le vide
41
ou l’incertitude que laisse la raison dans l’explication des faits tout comme il a su le faire
avec l’explication de l’inclinaison de la tour de Cyloé. C’est face à un tel caractère du mythe
que Emmanuel Kant affirmait :<<J’ai dû supprimer le savoir pour lui substituer la
croyance>>.
Par ailleurs, le mythe contrairement aux apparences, comporte une certaine rationalité
qui n’est perceptible qu’après une lecture au second degré. En effet l’intérêt du mythe est
qu’il raconte une histoire à partir de laquelle se construit une pensée rationnelle. Un tel
exemple se justifie par le mythe de la caverne de Platon qui garantit la théorie de la
connaissance. En clair, le mythe déclenche l’appétit de la réflexion pour aboutir à un savoir
véritable. C’est pourquoi pour François Jacob :<<Mythe et science remplissent une même
fonction, ils fournissent tous deux à l’esprit une représentation du monde et des forces qui
l’animent>>. Ceci pour dire que le mythe renferme de l’intérêt d’où l’impossibilité de s’en
passer.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il ressort que l’irrationnel dans son lien avec l’imaginaire peut
être rejeté par l’homme pour une vraie appréhension du réel. Toute fois l’incapacité de
rendre compte de toutes les réalités confère au mythe un intérêt particulier qui ne peut être
négligé. Pour notre part le mythe en dépit de son caractère demeure indispensable aux
hommes.
INTRODUCTION
Depuis la renaissance, l’histoire de l’humanité reste dominée par les interprétations et les
explications de la raison humaine, de la philosophie laissant ainsi croire que tout ce qui est
contraire à la rationalité, à la scientificité doit être purement et simplement rejetée ou
jugée d’inutile. C’est le cas des récits fabuleux, des mythes, des légendes qui font parties de
cette catégorie de faits que l’on estime n’avoir aucune valeur, aucune influence sur
l’histoire de l’humanité. Et pourtant, force est de remarquer que l’humanité et même
certains domaines de connaissances des hommes se sont construites à partir des mythes
dont le rôle est donner un sens à la vie, une signification aux actions humaines de
génération en génération. Dès lors y a-t-il possibilité de récuser le mythe ? En d'autres
termes, la philosophie est-elle opposée ou complémentaire au mythe?
Développement
A première vue, Mythe et philosophie s’excluent. Il est primordial de noter d’abord que la
philosophie s’oppose au mythe de par leur définition et leur forme de connaissance : ainsi
pendant que le mythe se veut un récit fabuleux et merveilleux relevant de l’imagination
débordante des hommes dans lequel la rigueur rationnelle est absente ; la philosophie se42
veut une approche réaliste des choses et de façon objective, intelligible et logique. Dans
cette logique, la philosophie se doit de se démarquer du mythe car celui-ci regorge une
forme de connaissance caduque. Autrement dit, la connaissance mythique est de l’ordre
irrationnelle, irréelle, injustifiable, mensongère, illusoire, fantastique impénétrable et
subjective. Alors qu’à l’opposé, celle de la raison est rationnelle, réelle, justifiable et
objective. A ce propos MALINOWSKI dira que <<le mythe constitue la première forme
d’explication des choses et de l’univers ; une explication qui est de l’ordre du sentiment et
non de la raison>>. Ces propos traduisent en clair les raison fondamentales pour
lesquelles la philosophie doit se passer du mythe pour une appréhension évidente des
choses.
Ensuite, la démarcation de la philosophie du mythe découle du fait qu'il il y a une
différence de démarche d’investigation ou de méthode pour atteindre la vérité des choses.
Ainsi tandis que le mythe fait une approche dogmatique et figer une fois pour l’éternité et
irréversible ; la philosophie adopte une démarche scientifique et logique qui utilise la
rigueur de la démonstration et de l’expérimentation. Autrement dit, pendant que le mythe
se veut avoir réponse à tout sans preuve ; la philosophie accepte les confrontations, les
discussions dans le temps et dans l’espace. Et c’est justement ce point essentiel que
FRANCOIS JACOB met en évidence dans Evolution sans projet lorsqu’il écrit que <<la
grande différence entre le mythe et théorie scientifique, c’est que le mythe se fige. Ainsi le
propre d’une théorie scientifique est d’être tout le temps modifiée ou amendée>>.
Au regard de l’analyse précédente, il ressort que la philosophie peut bel et bien se séparer
du mythe à causes de leur démarche en mode de fonctionnement différents. Mais si mythe
et philosophie semblent divergents à certains niveaux, cette opposition est-elle absolue ?
N’y a –t-il pas une complémentarité entre eux à d’autres niveaux ?
Affirmer que mythe et philosophie, en d'autre terme la raison sont complémentaires,
revient à montrer qu’il y a un rapport de convergence entre eux à un certain niveau. En
effet, il semble d’une part que tout comme la philosophie, le mythe vise aussi à procurer à
l’homme la connaissance des choses du monde et de l’univers. Autrement dit, ces deux
notions nourrissent l’intention d’étancher la soif de savoir de l’homme. Car même s’ils
adoptent des méthodes différentes, leur objectif respectif demeure le même : sortir
l’homme de l’ignorance. Telle est d’ailleurs le sens de la pensée de FRANCOIS JACOB dans
Jeu des possibles quand il nous fait cette remarque « à certains égards, mythes et sciences
remplissent une même fonction. Ils fournissent tous deux à l’esprit humain une certaine
représentation du monde et des forces qui l’animent ». De ce fait, ils se complètent pour
une explication globale de l’univers.
D’autre part aussi, si mythe et philosophie sont dans un rapport de convergence, c’est
grâce à leur interdépendance car la raison est l’autre nom du mythe qui s’est dépouillée de
ses impuretés irrationnelles pour devenir rationnel. Et le mythe de son côté, est l’enfance
de la raison c’est-à-dire la toute première étape où la raison ne raisonne pas encore. C’est
pourquoi JEAN-PIERRE VERNANT dans Mythe et religion en Grèce ancienne affirme que «
le mythe serait comme une ébauche du discours rationnel : à travers ses fables, on
percevrait le premier balbutiement du logos ». En d’autres termes, mythe et raison sont en
fait deux faces d’une même réalité. Par conséquent, la raison a besoin du mythe pour
rendre compte de certaines réalités qui la surpassent. Et le mythe utilise la raison pour se
faire entendre et comprendre. Le mythe devient comme un outil pédagogique pour la
manifestation de la raison et inversement. MALINOWSKI dans Aspect du mythe ne
manque pas de nous dire que « la philosophie ne se fait qu’une conception rationnelle du
monde. Mais cette conception ne sera vraie que si fable, légende et mythe la soutiennent
mutuellement ». Dès lors, convient-il d’analyser la place du mythe dans la connaissance de
l’histoire de l’humanité et sa complémentarité avec la philosophie. 43
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que mythe, raison ou la philosophie sont
des éléments incompatibles. Ainsi de là, l’histoire de l’humanité peut se passer du mythe.
Cependant, vu que l’homme, par la raison est producteur de mythes et de discours
philosophiques alors son histoire et celle de l’humanité ne peuvent se faire sans la
participation des récits mythiques.
D'où l'idée d'une profonde complémentarité entre mythe et philosophie
Conclusion
Au terme de cette analyse sur le rapport entre le mythe et l’histoire de l’humanité, il
apparait deux grands axes. Dans le premier axe, le mythe est important pour l’histoire de
l’humanité car c’est grâce à celui-ci que la connaissance de l’histoire de l’humanité fut
possible. Dans le second par contre, le mythe, la raison ou la philosophie sont des
éléments incompatibles. Ainsi de là, l’histoire de l’humanité peut se passer du mythe.
Cependant, vu que l’homme, par la raison est producteur de mythes et de discours
philosophiques ; alors son histoire et celle de l’humanité ne peuvent se faire sans la
participation des récits mythiques.
45
SUJET 31 : LA RAISON PEUT-ELLE TOUT EXPLIQUER
Thème : La raison dans l’explication du rationnel et de l’irrationnel
Sujets similaires : Peut-on tout dire ?
L’homme peut-il se faire une compréhension certaine de la réalité ?
Introduction
La raison se définit comme la faculté humaine guidée par la volonté d’acquérir des
connaissances vraies sur le réel. Elle est ainsi considérée comme un moyen d’explication
et d’interprétation des phénomènes qui régissent le monde. Mais dans cette tentative
d’explication, force est aussi de constater les limites de cette raison devant certains
phénomène jugés irrationnels et dont l’explication lui échappe. De ce constat, nait dès lors
la préoccupation suivante : Quelle est l’entendue du pouvoir de la raison humaine ? En
d’autres termes, la raison fait-elle accéder l'homme à la compréhension de toute chose ?
Cependant ne rencontre-t-elle pas des limites dans cette tâche ?
Développement
Une première approche de la raison peut nous faire penser qu'elle est à même de rendre
compte de tout. Dans cette voie, convenons de noter d'abord que la raison étant par
essence une faculté de connaissance se pose comme un moyen certain d’explication du
monde ainsi que des forces qui l’animent. En effet grâce à la raison l'homme saisit de façon
claire son monde à la base des critiques. Il rend ainsi compte de ce que sa conscience lui
fait saisir à la lumière de la raison. Or nous savons aussi que la conscience a cette
puissance de nous faire saisir les réalités apparentes et cachées, de ce fait, la raison étant
une faculté de la conscience devient ainsi le socle de la connaissance et de l’explicitation
de toute chose. C'est pourquoi Hegel soulignait que :<<Tout ce qui est réel est rationnel et
tout ce qui est rationnel est réel>>.On comprend dès lors que la raison est capable de
rendre compte de tout ce qui est réel, c’est-à-dire de toute chose existante.
Par ailleurs, la raison renferme une étendue considérable des connaissances. En effet en
s’attachant à aller chercher des exemples dans des domaines très variés comme la
technologie, l’astronomie, la géologie, la physique et l’archéologie, on constate qu'il
n’existe pas un domaine où l'homme n’exerce sa raison. Cela montre la volonté qu'a
l'homme de rendre raison de tout car se procurant des moyens approprié de le faire. Ainsi
grâce à la raison, l'homme part de la terre en passant par les mers jusqu’aux altitudes
cosmiques pour expliquer et rendre compte de tout. C'est d’ailleurs une telle volonté de la
raison humaine qui est l’œuvre de tout notre progrès actuel. Les prouesses de cette raison
font penser par conséquent Descartes que grâce à elle ‘’l’homme deviendra maître et
possesseur de la nature''.
Au regard de ce qui précède, il ressort que grâce à la raison, faculté de connaissance,
l'homme est à même de tout comprendre et de tout expliquer. Toute fois, n’y a-t-il pas des
domaines de connaissances qui échappent à la raison ?
Il y a bien de domaines qui échappent à l’explication humaine. D’abord nous avons les
notions transcendantales qui échappent à la raison. En effet la raison s’avère efficace dans
l’explication des réalités du monde sensible, mais elle demeure incapable quant aux
réalités du monde supra sensible devant lesquelles elle bute parfois. Les phénomènes
comme la résurrection ou les miracles avec la multiplication des pains dans la bible sont
des domaines dont la raison ne peut rendre compte. Blaise Pascal face à un tel constat ne
manquera pas de souligner :<<La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il
46
y a une infinité de choses qui la surpassent>>.C’est donc dire que la raison ne peut à elle
seule expliquer tous les phénomènes qui régissent le monde.
De même, les erreurs de la science montrent les limites de la raison humaine. En effet si la
raison est une faculté certaine de savoir et de compréhension chez l’homme, celle-ci
manque parfois de lucidité. Cela s’explique par le fait que beaucoup de théories
scientifiques établies sur la base de la raison se sont avérées fausses dans le temps. La tour
de Siloé en est un exemple avec son inclinaison qui a anéanti la loi de la physique. Devant
un tel constat, Emmanuel Kan affirmait :<<J'ai du supprimé le savoir pour lui substituer la
croyance>>.On comprend ainsi que la raison renferme des incompétences qui ne lui
permettent pas de rendre compte de tout.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que le rôle de la raison humaine dans
l’appréhension de la réalité semble ambigu. Car si la raison nous fournit une explication et
une compréhension importante de certains phénomènes, il en demeure moins pour
beaucoup d'autres faits jugé irrationnels et donc inexplicables par l'homme. Pour notre
part disons simplement que la raison ne peut expliquer que ce qui lui est accessible.
47
SUJET 32 : COLONISER EST-CE HUMANISER ?
Introduction
Le projet d’une civilisation universelle, à une certaine période de l’histoire, a poussé
certaines nations à imposer leur domination sur d’autres nations. Ce projet est connu sous
le terme de la colonisation dont l’objectif était de contraindre les autres nations à l’adoption
d’un système de vie dit civilisé. Mais les effets néfastes et funestes de ce mouvement ainsi
que ses atrocités sur les nations ont suscité un grand nombre de polémique sur la portée de
la colonisation. Dès lors quel est l’impact de la colonisation ? Autrement dit, la colonisation
contribue-t-elle à la formation ou à la destruction de l’humanité ?
Développement
Conclusion
Pour conclure, retenons que la colonisation dans sa tentative d’imposer une civilisation
universelle s’est heurtée contre le concept d’humanité au vu de ses atrocités inhumaines.
Mais à d’autres égards, la colonisation a aussi participé aux progrès de certaines sociétés
d’où son caractère humanitaire. Pour notre part disons que la conception parfaite de la
notion d’humanité doit faire fi de la colonisation.
Thème : le défi d’une égalité de tous les hommes dans leur différence.
Sujets similaires : L’humanité est-elle un projet irréalisable ?
Introduction
L’humanité pourrait s’appréhender comme une attitude d’amour profond qui constitue à
avoir en tout homme une valeur suprême. Elle renvoie ainsi à une unicité du genre humain
dans toute sa diversité. Mais, les actes de barbarie qu’a connus le XXe siècle à travers le
totalitarisme et les génocides nazis et communistes peuvent à bon droit nous faire douter
des bienfaits de certaines civilisations ou cultures qui remettent en cause l’idée même
d’humanité. Face à un tel constat, comment doit-on appréhender la notion d’humanité ?
L’humanité telle que définie plus haut existe-elle réellement ? Toute fois, n’apparait elle pas
comme un projet utopique ?
Développement
De prime abord on peut concevoir l’humanité sous l’angle d’une réalité. Tout d’abord, du
point de vue religieux tous les hommes sont issus du même Dieu. De ce fait, ils sont tous
frères et chacun éprouve ainsi un sentiment d’amour pour son prochain. Car à en croire
nous sommes tous issue d’Adam et Eve, ce qui établit un lien de parenté originelle entre
tous les humains en dépit de leur diversité familiales actuelles. Ce caractère de similarité
d’entre les hommes de façon originelle est d’ailleurs dépeint par Montaigne dans Essais
lorsqu’il affirme :<<Chaque homme porte la forme de l’humaine condition>>.
De même du point de vue anthropologique, tous les hommes font partie du genre homo
et de l’espèce sapiens. Il existe ainsi entre les hommes une unicité biologique qui les rend
dépendant les uns des autres. Une telle unicité est d’ailleurs défendue par les principes
sociaux traduits par les lois qui maintiennent les hommes sous les mêmes pieds d’égalité
ou encore par le soutien que se portent les uns envers les autres durant les moments de
difficulté. C’est l’exemple du soutien humanitaire lors des catastrophes naturelles ou des49
guerres à travers des organisations comme l’ONU, l’Unicef, le PAM et bien d’autres actions
humanitaires. Convenons avec Albert Jacquard pour qui :<<Dans cet immense
foisonnement d’êtres tous différents, nous reconnaissons nos semblables, les hommes>>.
Cela explique dès lors la réalité que reflète la notion d’humanité.
Eu égard à ce qui précède, il convient de retenir que la notion d’humanité peut être
véritablement inscrite dans la réalité au vue du lien qui unie les hommes dans leur
différence. Mais faudrait-il se limiter à ce stage ? L’humanité, vue sous d’autres aspects ne
se présente-t-elle pas comme une illusion ?
La notion d’humanité peut apparaitre illusoire face à certaine évidence. En effet, le
constat de l’expérience quotidienne nous révèle que certains hommes s’estiment
supérieurs aux autres. Un tel phénomène est à l’origine de d’ethnocentrisme, du racisme, de
l’esclavage, et des guerres. Ces phénomènes qui traduisent l’inégalité engendré par la quête
de la supériorité et de l’extermination de certain comme il fut le cas avec les juifs à l’ère
d’Hitler remettent en cause l’idée selon lequel les hommes portent de l’amour envers tous
leurs semblables. Convenons donc avec Albert Camus pour qui :<<Les hommes aussi
sécrètent aussi de l’inhumain>>, pour ainsi insinuer que la notion d’humanité ne peut
réellement être effective.
Par ailleurs, Il suffit de songer à ce que furent les guerres de religions pour montrer que la
cohabitation culturelle, historiquement, ne va pas de soi et que les hommes n’ont guère
toléré les différences de croyances et de manières d’être. Aujourd’hui encore, à l’heure de
la mondialisation et des techniques de communication de masse, nous pouvons dialoguer
d’un bout à l’autre de la planète, mais nous savons aussi, que le terrorisme peut-être la
conséquence de rivalités culturelles amplifiées par le fanatisme et que le choc entre les
valeurs de l’occident et un islam radical génère de nombreuses épisodes de violence. On
comprend aisément que la supériorité culturelle est encore un préjugé tenace. Car chacun
est enfermé dans sa propre culture et tend massivement à rejeter celle des autres faisant
de la diversité culturelle un véritable obstacle à l’unicité du genre humain. C'est sans doute
la justification Hurselle pour qui :<< L’humanité, considérée dans son âme, n’a jamais été
et ne sera jamais accomplie>>.
Conclusion
50
Sujet 34: La pluralité des cultures est-EllE un obstaClE à l’uniCité du
genre humain ?
Thème : L’impact des cultures sur la notion d’humanité
Sujet similaire : L’aliénation culturelle est-elle irrémédiable ?
Introduction
La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits
distinctifs, spirituels et matériels, qui caractérisent une société ou un groupe social. Il
n’existe pour ainsi dire pas de peuple sans culture. Toute fois cette diversité culturelle
peut nous conduire à une appréciation contradictoire : d’un côté la pluralité des cultures
et le métissage qu’elle rend possible, apparaissent être une richesse qui invite aux
échanges et à la découverte des autres aux yeux de certains, mais pour d’autres, cette
différenciation fait obstacle à la communication entre les hommes, à leur compréhension
et à leur bonne entente réciproque. De cette divergences de point de vue, se pose dès lors
la question suivante : Quel est l’impact de la diversité culturelle sur le vivre ensemble ? En
d’autres termes, la pluralité des cultures, sur un plan national ou international, produit-
elle un processus inévitable de fragmentation ou bien peut-elle à terme conduire à
un rendez-vous des civilisations ?
Développement
Les différenciations culturelles ont, très souvent dans l’histoire, été à la source des
conflits et des processus de séparation entre les hommes. Tout d’abord, on peut constater
que l’histoire de l’humanité est constituée de processus d’exclusion et de fragmentation :
étrangers les uns aux autres, du fait de leurs différences de langues, de coutumes et de
religions, les différentes ethnies ou différentes nations ont généré du racisme et de
l’ethnocentrisme qui est l’intolérance culturelle par laquelle on ne parvient à concevoir de
modèle de vie humaine qu’à travers sa propre culture en la considérant comme supérieure
aux autres. On trouve cela chez Les occidentaux qui n’ont pas toujours accordé le statut
d’hommes aux autres êtres humains qu’ils colonisaient et qui, considérés comme des êtres
inférieurs, pouvaient être alors exploités sans remords d’où la notion de civilisation
universelle. Faute d’avoir à l’esprit cette idée, les hommes se sont enfermés dans leurs
identités culturelles spécifiques, ce qui a tout au long de l’histoire du colonialisme,
engendré de graves conflits. La diversité culturelle a ainsi été synonyme de frontières et
de luttes terrifiantes, de conquêtes militaires, de génocides comme celui des juifs par
Hitler.
Par ailleurs, Il suffit de songer à ce que furent les guerres de religions pour montrer que la
cohabitation culturelle, historiquement, ne va pas de soi et que les hommes n’ont guère
toléré les différences de croyances et de manières d’être. Aujourd’hui encore, à l’heure de
la mondialisation et des techniques de communication de masse, nous pouvons dialoguer
d’un bout à l’autre de la planète, mais nous savons aussi, que le terrorisme peut-être la
conséquence de rivalités culturelles amplifiées par le fanatisme et que le choc entre les
valeurs de l’occident et un islam radical génère de nombreuses épisodes de violence. On
comprend aisément que la supériorité culturelle est encore un préjugé tenace. Car chacun
est enfermé dans sa propre culture et tend massivement à rejeter celle des autres faisant
de la diversité culturelle un véritable obstacle à l’unicité du genre humain. C'est sans doute
la justification que fait Samuel Huntington en ces termes :<<les conflits à venir ne seront
plus des conflits d’ordre idéologiques mais seront des conflits opposant des cultures,
des blocs de civilisations>> 51
Au regard de ce qui précède, il serait important de souligner donc que la diversité des
cultures fait obstacle à l’unité du genre humain et semble même annoncer des conflits
pour le futur. Faut-il pour autant adhérer à cette thèse et à l’idée de frontières
civilisationnelles irrémédiables ? N’est-il pas possible d’imaginer une humanité réconciliée
malgré, ou même par, sa diversité culturelle, et contre l’idée d’un choc de concevoir l’idée
d’un rendez-vous des civilisations ?
La diversité culturelle favorise le rapprochement des hommes car la civilisation et la
culture sont deux choses différentes. En effet la « civilisation » est un processus qui peut
détruire la logique de la séparation des cultures entre elles. Dès lors qu’un ensemble de
nations et de peuples est suffisamment vaste, on peut alors parler de civilisation et si
l’existence d’une coalition de différentes cultures peut éviter les conflits, les oppressions
entre cultures, alors cela peut donner naissance à une nouvelle forme de prise de
conscience et de tolérance par laquelle la culture de l’autre sera pensée comme une
facteur d’enrichissement et de développement de sa propre culture et non comme une
agression ou une réduction. C’est sans doute ce que mettait en relief Edgar Morin <<Les
hommes doivent reconnaitre dans leur humanité commune, en même temps que leur
diversité tant individuelle que culturelle>>.
De même la diversité culturelle loin d’être source de conflit participe aussi une
universalité des cultures. En effet Notre identité moderne est donc une identité
critique qui se met à distance des cultures particulières pour mettre en avant des valeurs
universelles. Mais cette nouvelle identité n’est pas une théorie du déracinement, un refus
des cultures localisées : elle tente au contraire de concilier diversité culturelle et
universalité, enracinement et cosmopolitisme, global et local. Il s’agit d’affirmer des
valeurs universelles mais justement pour tenter de concilier non pour abolir les traditions
mais pour les articuler dans une prise de conscience réflexive et critique qui doit refuser
l’identité exclusive basée sur la recherche d’une pureté originaire. Autrement dit,
l’universalisme, c’est sans doute la meilleure manière de favoriser la diversité culturelle et
de lutter contre les discours identitaires qui sont en fait basés sur la négation de l’autre.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que l’impact de la diversité culturelle sur
la notion d’humanité semble ambigu. Car si d’une par la diversité culturelle créé des
tensions dans le rapprochement des hommes, il en ressort aussi que cette diversité
culturelle sous d’autres angles est une source de richesse et de rapprochement des hommes.
Ainsi, il serait donc important d’accepter la culture des autres même si celle-ci ne nous
convient pas, cela pour conserver l’harmonie du genre humain.
52
Progrès-Science et Technique-Travail-Désir-Vérité
Développement
De prime abord, la science conditionne le bonheur de l’essence humaine. Tout d’abord la
science à travers ses inventions améliore les conditions qualitatives de la vie. En effet les
énormes avancées au plan médicales ont permis de soigner des maladies autrefois
incurables. Ce sont entre autres la peste, le cancer ainsi que le paludisme. Une telle capacité
de la science fait penser que : <<Par la science et la technique, l’homme deviendra maître et
possesseur de la nature>> comme l’affirmait Descartes dans Discours de la méthode. 55
De même la science moderne libère l’homme des tâches rudes et pénibles. En effet avec
le support de la technologie et des machines, l’effort musculaire est considérablement
réduit avec de puissants moyens de déplacement, de communication et de robotisation qui
donne plus de temps à l'homme en vue de se consacrer aux tâches spirituelles. C’est dans ce
sens que Henri Bergson affirmait : <<La machine procure un grand nombre d’heures de
repos>>. C’est donc dire qu'avec la science l'homme est libéré de toute contrainte à son bien
être d’où l’impact positif sur son bonheur.
Eu égard à ce qui précède, il ressort que la science constitue bel et bien le socle du bien-
être de la condition humaine. Mais est-ce toujours le cas ? Le progrès vu sous un autre angle
n'entrave-t-il pas le bonheur ?
La science n’est toujours pas synonyme de bonheur tant recherché car elle a aussi des
aspects néfastes. D’abord les inventions de la science entrainent une dégradation avancée
de la nature, la rendant ainsi hostile à l’existence. En effet l’utilisation des produits
chimiques et toxiques est cause de pollution de l'eau et de l’air. D’où la justification de
Martin Heidegger :<<La science est destruction de l'homme et de la nature>>.
Par ailleurs les évolutions scientifiques sont la cause de la corruption des âmes et de la
morale. En effet c'est au nom du progrès scientifique que sont mises au point des armes plus
performantes mais également plus meurtrières et dévastatrices. De tels progrès conduisent
fatalement la communauté mondiale à la régression et mettent en péril Les bases de la
civilisation et de la vie en général. C'est pourquoi Jean Jacques Rousseau affirmait : <<La
dépravation est réelle et nos âmes se sont corrompues à mesure que nos sciences et nos
arts se sont avancés à la perfection>>.
Conclusion
Au terme de notre analyse il convient de retenir que la science a un double impact sur le
bonheur des hommes. Car si à travers ses nombreuses inventions elle conditionne le
bonheur, il en ressort d’autre part les effets secondaires de ces inventions qui mettent en
péril l’existence humaine. Pour notre part disons que la science a besoin de la coopération
de la bonne foi afin d’être utile aux hommes.
56
SUJET 38 : DOIT-ON SE REJOUIR DU progrès technique ?
Thème : L’impact du progrès sur le bien être des hommes.
Sujets similaires : La finalité de la science est-elle de libérer l’homme ?
L’homme est-il esclave du progrès ?
Introduction
La technique pourrait se définir comme l'ensemble des perfectionnements matériels
utilisés dans le monde du travail et de la science. Ce progrès, situé au centre de toutes
activités humaines constitue un élément indispensable au bien-être social. Or force est aussi
de constater les effets secondaires de Ces avancées scientifiques et technologiques qui
remettent en cause ses attentes. Dès lors, quel est l'impact du progrès technique sur la vie
de l’homme ? La technique est-elle bénéfique ou nuisibles au bien être des hommes ?
Développement
De prime abord il y a nécessité de se réjouir du progrès au vu de ses nombreux avantages.
D'abord les différentes applications de la science physique permettent d'inventer des
moyens de déplacement de plus en plus sophistiqués. En effet avec la mise au point des
avions et véhicules, l'homme gagne de la facilité à se déplacer contrairement au passé où
cela lui nécessitait de l'énergie. C'est pourquoi Henri Bergson affirmait : <<La machine
procure un grand nombre d’heures de repos>>. On comprend dès lors l’importance de la
technique à travers son soutien qu'elle procure aux hommes.
Par ailleurs les prouesses réalisées dans le domaine de la médecine ont permis
d'éradiquer nombreux d'épidémies et de pandémies. En effet le progrès technique améliore
la vie de façon qualitative à travers l'invention des remèdes contre des maladies dites autre
fois incurables à l'instar du paludisme et de la rage. C'est à l'égard d'un tel bienfait de la
technique que René Descartes affirmait : <<Par la science et la technique, l’homme
deviendra maître et possesseur de la nature>>. C'est donc dire avec cet auteur que la
technique participe considérablement à l’amélioration du bien-être des hommes.
Eu égard à ce qui précède, il ressort qu'il y a effectivement nécessité de se réjouir du
progrès technique au vu de ses nombreux bienfaits sociaux. Mais est-ce toujours le cas ? Ce
progrès vu sous un autre angle ne constitue-t-il pas un véritable danger pour l’homme ?
Ainsi commençons par faire remarquer que la technique a aussi des retombés funestes
sur la société. En effet l'outil informatique avec la robotisation et la mécanisation des
machines entraine de nombreux dégâts. Car celle-ci crée le chômage et infecte de même
notre mode de vie en faisant de nous des êtres dépendants et paresseux. C’est ainsi que pour
Simon Weil : <<Plus le niveau de la technique est élevé, plus les avantages que peuvent
apporter des progrès nouveaux diminuent>>. Cela laisse croire que la technique loin
d’améliorer notre mode de vie l'entrave au contraire.
De même la révolution technique entraine la dépravation des mœurs. Car La technique
regorge des effets dévastateurs avec la mise au point des armes meurtrières et plus
dévastatrices qui conduisent fatalement la communauté mondiale à la régression. C'est face
à un tel dégât que Albert Einstein soulignait : <<Tout notre progrès technologique dont on
chante les louanges est comme une hache dans la main d'un criminel>>. Cela met en exergue
à quel point le progrès technique concourt à la régression du bon sens des hommes.
57
Conclusion
Pour conclure notre analyse, il serait important de retenir que le progrès technique
conditionne le bonheur des hommes au vu des bienfaits qu’il procure. Mais à d’autres
égards, ce progrès est à la base de nombreux inconvénients qui empiètent sur le bien-être
social. Ainsi faudrait-il analyser d’un air critique et rationnel la portée de chaque progrès
technique avant tout usage social.
58
DESIR-BONHEUR-VERITE
Développement
De prime abord, il y a nécessité de rechercher la vérité. Ainsi commençons par faire
remarquer que la vérité est l’apanage de l’homme. Entendons par là que l’homme est le seul
être voué à la recherche de la vérité de façon perpétuelle, inlassable et incessante pour sa
survie. En effet, sans la vérité la connaissance n’est pas possible, car comme l’a montré
Platon, la vérité est une invitation à parfaire nos connaissances par la remise en cause des
incertitudes. Vu que les hommes, contrairement aux animaux n’ont pas d’instinct ils se
doivent ainsi de dompter leur milieu naturel à travers un savoir qui ne se fie par aux
apparences mais à l’évidence. C’est au vu du caractère indispensable de cette vérité à la
survie de l’homme que Aristote affirmait :<<Platon m’est cher, mais la vérité m’est plus
chère encore>>.
Par ailleurs, la vérité est une exigence éthique qui s’impose à tout être humain. En effet,
l’homme est un être doté de la morale et celle-ci lui impose de rechercher la vérité. La
recherche de la vérité a ainsi pour but de libérer l’homme de l’emprise de l’ignorance, de
l'erreur et de la tromperie. Car le mensonge est l’une des premières formes de crime qui
conduit l’être à renonce à sa liberté de juger et de décider pour lui-même. C’est d’ailleurs ce
qu’exprime Fénelon lorsqu’il déclarait :<<Mieux vaut mourir que de dire un mensonge>>.
Comprenons ainsi que si le mensonge détruit l’homme, la quête de la vérité devient une
nécessité à laquelle on ne doit nullement renoncer.
Eu égard à ce qui précède, il, ressort clairement que la recherche de la vérité regorge des
bienfaits qui la rende nécessaire. Cependant n’est-il pas préjudiciable de recherche toutes
vérités ?
On doit parfois renoncer à la quête de la vérité pour diverses raisons. En effet,
rechercher la vérité, c’est vouloir atteindre un idéal, or cet idéal s’avère illusoire vu la
relativité et la pluri-dimensionnalité de la vérité. Car à en croire, si la vérité se définit comme
la conformité avec un jugement, malheureusement ce jugement peut est soumis à plusieurs
critères, tantôt expérimental, formel, philosophique ou religieuse. Il existe ainsi pas de
vérité unique car celle-ci ne se limite qu’à son critère d’évaluation d’où l’illusion que reflète
sa recherche. C’est vu cette relativité de la vérité que Sextus Empiricus affirmait :<<A tout
argument s’oppose un égal argument>>, pour ainsi montrer la nécessité de renoncer à
rechercher la vérité. 59
Par ailleurs s’il y a nécessité de renoncer à rechercher la vérité, c’est parce qu’elle est
parfois préjudiciable, voire dangereuse. En effet, dans cette quête l’homme rencontre des
nids de poule, c’est-à-dire des difficultés qui peuvent porter atteinte à la vie. Découvrir la
vérité peut parfois remettre en cause le fondement de certaines sociétés, dans de telles
mesures, les attaques deviennent parfois nombreuses. C’est d’ailleurs ce sort qu’ont subi
Galilée ainsi que les prophètes du domaine religieux qui ont été tués lorsqu’ils se
prétendaient porteur d’une vérité. C’est dans cette voie que Huxley affirmait :<<Je
m’intéresse à la vérité…mais la vérité est une menace>>.
Conclusion
Au terme de notre analyse, il convient de retenir que la vérité dans sa quête s’avère
nécessaire pour le bien des autre d’où la nécessité de sa quête. Mais le caractère
impersonnel, illusoire et dangereux de la vérité peut de même justifier la volonté de
renoncer à sa quête. Pour notre part, disons que la vérité, quelque soient les dangers liés à
sa recherche, doit rester une nécessité pour l’homme.
Introduction
Nous cherchons à atteindre le bonheur depuis toujours, qui est en fait la satisfaction totale
du corps et de l’esprit. Mais dans cette quête, les hommes font usage du désir, qui est la
tendance de l’expression d’un manque vers un mieux-être. Or le caractère insatiable et
versatile du désir peut constituer une barrière au bonheur. De là, faut-il dire que le désir
empêche l’homme d’atteindre le bonheur ? Cependant le désir n’est-il pas la véritable
condition du bonheur ?
Développement
La manifestation du désir en l’homme l’empêche d’atteindre le bonheur. Tout d’abord,
un homme qui désire ne peut être libre et heureux. En effet, le désir a cette manie de
soumettre l’âme aux plaisirs des sens et du corps surtout lorsqu’il devient de la passion. Car
pour le passionné, l’objet de sa passion est parfait, ce qui trompe naturellement son
jugement dans laquelle la conclusion précède le raisonnement. Cela peut être l’exemple d’un
passionné de la drogue qui y voit l’objet de son bonheur alors que cela semble tout contraire.
Face à un tel constat, Arthur Schopenhauer avertissait :<<Le désir dans sa nature est
souffrance>>. Il convient ainsi de retenir qu’un homme qui désire ne peut véritablement
être heureux.
60
Par ailleurs le désir s’oppose au bonheur au vu de sa nature instable et insatiable. En effet
la satisfaction d’un désir confère le plaisir. Cependant le bonheur qui découle de cette
satisfaction est éphémère. D’où l’homme apparait comme un être éternellement insatiable
et donc éternellement désirant, au point que l’existence humaine ressemble à celle du
Sisyphe, qui est condamné à rouler éternellement une pierre jusqu’au sommet. Convenons
dans cette voie avec Schopenhauer pour qui :<<Entre les désirs et leurs réalisations,
s’écoule toute la vie humaine>>. C’est donc dire que le désir nous empêche réellement
d’atteindre cet état de plénitude au vu de sa nature instable.
De cette précédente analyse, il ressort clairement que le désir s’oppose au bonheur au vu
de son inaptitude à rende l’homme heureux. Mais le désir, vu sous un autre angle n’est-il
pas la condition du bonheur ?
Le désir, loin d’entraver le bonheur le conditionne plutôt. Dans un premier temps, le désir
est le moteur et la source de toute activité humaine. En effet, le désir constitue une ruse de
l’esprit dans sa marche pour sa propre réalisation que constitue l’histoire. Sous son emprise,
l’homme agit, bâtit, travaille pour assouvir ses besoins. C’est d’ailleurs les désirs de combler
les besoins qui ont créé le travail et les désirs d’améliorer les conditions d’existence qui ont
généré le progrès technique. C’est dans cet optique que Hegel déclarait :<<Rien de grand
dans l’histoire ne s’est accompli dans ce monde sans passion>>.
Aussi faut-il noter que le bonheur est toujours la résultante de la satisfaction d’un désir.
Car si un désir non satisfait procure de la peine, en revanche, un désir satisfait procure joie
et bonheur. Comprenons ainsi que là où la nature et le présent ne nous offre rien de plaisant,
la gaieté et la joie qu’on obtient de la réalisation de nos désirs nous procure du plaisir qui
en retour peuvent contribuer au bonheur. C’est donc dire avec Epictète lorsqu’il
affirmait :<<Qui manque l’objet de son désir n’est pas heureux>>. On peut dès lors
comprendre la nécessité du désir dans la réalisation du projet du bonheur.
Conclusion
En somme, il importe de s’appesantir sur l’ambigüité du désir. Car si le désir semble
contrarier la réalisation du bonheur, d’autre part, il apparait comme ce qui pousse l’homme
vers le mieux-être. C’est à juste titre que le bonheur devient paradoxal. Toutefois, en tant
qu’énergie, admettons que le désir est source de tout bonheur.
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