Simulation Numerique Du Soudage de Grand
Simulation Numerique Du Soudage de Grand
Simulation Numerique Du Soudage de Grand
a local/global approach
b ESI Group
Le Récamier
70 rue Robert
• Frédéric Boitout
Docteur
E-mail : frederic.boitout@lyon.esi-group.com
• Jean-Baptiste Leblond
Professeur
E-mail : leblond@lmm.jussieu.fr
• Jean-Michel Bergheau
Professeur
E-mail : bergheau@enise.fr
Tél : 04 77 43 75 33
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Auteur correspondant :
• Yonggang Duan
Doctorant
E-mail : yong-gang.duan@enise.fr
Tél : 04 77 43 75 37
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Simulation numérique du soudage de grandes structures
a local/global approach
Résumé
Le soudage est une des techniques d’assemblage les plus utilisées dans les secteurs de
dustriels est de limiter l’utilisation des outils de bridage de façon à réduire le coût et faciliter
l’automatisation des lignes d’assemblage. Une façon de répondre à cette demande est de
La simulation par éléments finis peut être utilisée à cette fin, cependant elle est rendue
difficile car, d’une part, elle met en jeu des phénomènes physiques complexes et, d’autre
part, alors que des modèles locaux de la soudure sont généralement suffisants pour prédire
les contraintes résiduelles, des modèles globaux sont nécessaires pour évaluer les distorsions.
Une approche locale/globale (Mourgue et al., 2000) a ainsi été développée pour détermi-
ner les distorsions résiduelles de soudage des structures de taille importante. Cette méthode
consiste à calculer les déformations plastiques sur un modèle local et à les projeter ensuite
sur un modèle global. Les distorsions dues au soudage sont alors obtenues par une simple
analyse élastique. Dans cet article, le principe de l’approche locale/globale est tout d’abord
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Abstract
Welding technology is one of the main joining techniques used in industry for parts as-
sembly in aeronautics, automobiles and ships. One major industrial concern is to limit the
use of clamping tools to reduce the cost and facilitate the automation of assembly lines.
Optimization of the welding sequence and process is one way to reach this goal. Howe-
ver, experimental optimization requires prototyping and measurements which are extremely
expensive and time consuming and finally, very few solutions can be used.
Finite element simulations can be used in that aim but the difficulty is, on one hand,
that welding processes involve complex physical phenomena and, on the other hand, that
where local models are sufficient to predict stresses, only global 3D models can correctly
evaluate distortions.
A local/global approach (Mourgue et al., 2000) has thus been developed to determine
the welding residual distortions of large structures. This method consists in calculating the
plastic strains on a local model and projecting them to a global model. The distortions due
to welding are then obtained through a simple elastic analysis. In this article, the principle
of the local/global approach is presented firstly. The definition of the local model is studied
Simulation numérique
merical simulation
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Nomenclature
C Chaleur spécifique (J · kg −1 · K −1 )
E Module de Young (M P a)
n Normale unitaire
t Temps (s)
T Température (K)
1. Introduction
Le soudage est une des techniques d’assemblage les plus utilisées dans les secteurs de
dustriels est de limiter l’utilisation des outils de bridage de façon à réduire le coût et faciliter
l’automatisation des lignes d’assemblage. Une façon de répondre à cette demande est de
La simulation par éléments finis peut être utilisée à cette fin, cependant elle est rendue
difficile car, d’une part, elle met en jeu des phénomènes physiques complexes et, d’autre part,
alors que des modèles locaux de la soudure sont généralement suffisants pour prédire les
contraintes résiduelles, des modèles globaux tridimensionnels sont nécessaires pour évaluer
les distorsions. Compte tenu des importants gradients de température, phases, contraintes
et déformations plastiques qu’il existe dans les Zones Affectées Thermiquement (ZAT) de
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soudage, des maillages extrêmement fins sont nécessaires pouvant ainsi conduire à des tailles
donc été proposées pour rendre possibles de tels calculs [1, 2, 3, 4, 5].
Mourgue et al. [6, 7] ont développé une approche locale/globale pour déterminer les
distorsions résiduelles des structures minces de grandes dimensions. Cette méthode consiste
projeter les déformations plastiques, en tant que « déformations initiales », sur un maillage
coque de la structure complète. Les distorsions résiduelles peuvent alors être déterminées
ensuite à la définition du modèle local en terme de taille et de conditions aux limites à lui
appliquer.
L’approche locale/globale proposée par Mourgue et al. [6] s’appuie sur deux niveaux de
modélisation et vise à coupler les résultats obtenus sur un modèle local (premier niveau)
avec une simulation globale sur l’ensemble de la structure (deuxième niveau) (Fig. 1).
sont supposées être localisées à proximité du joint soudé. Il est donc possible de les déterminer
structure complète, les distorsions sont seulement dues aux déformations plastiques locales
induites par le soudage et le comportement global de la structure peut être supposé élastique.
Les déformations plastiques locales sont donc reportées, en tant que déformations initiales,
dans un modèle 3D global, concernant cette fois toute la structure et évidemment beaucoup
moins fin que le modèle local. Une simple analyse élastique peut alors être réalisée pour
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déterminer les distorsions résiduelles.
Une possibilité pour ce faire est d’utiliser un macroélément tel que proposé par Soulou-
miac et al. [7] pour intégrer la soudure dans un maillage en éléments finis de coque.
Mais, la simulation locale doit refléter les conditions de soudage telles qu’elles existent
sur la structure réelle. Il s’agit tout d’abord de retrouver des distributions de températures
3.1. Propositions
Pour les aspects thermiques, une première idée consiste à réaliser des simulations simples
simplifiée de type plaque pour laquelle le maillage serait étiré afin de reproduire la diffusion
de la chaleur. Cela permet de déterminer des dimensions raisonnables pour le modèle local.
On pourra en effet choisir des dimensions de façon à ce que la température soit à peu près
homogène dans l’épaisseur sur les frontières. Une telle approche nous laisse cependant une
certaine latitude sur les dimensions qui peuvent être plus ou moins importantes tout en
alors des considérations mécaniques. Une fois cette taille déterminée, il sera alors possible
de réaliser des calculs par éléments finis thermo-métallurgiques couplés sur un modèle local
prolongé.
des conditions aux limites appliquées à sa frontière sur les déformations plastiques calculées
doit être étudiée. Certains types de conditions aux limites sont donc testés ici. Une façon de
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statuer sur les dimensions optimales du modèle local est de tracer l’ecart moyen par rapport
de la face supérieure pour laisser une soudure de 140mm de long. Le matériau est de l’acier
est modélisée. Le maillage comporte 19834 nœuds pour 6799 éléments du second ordre (3666
éléments de peau, 3133 éléments 3D). Les éléments sont assez grossiers le long de la soudure
où ils mesurent 0, 8 × 1 × 0, 5mm (Fig. 2). La dimension des éléments les plus éloignés de la
La source de chaleur appliquée sur la face supérieure est une source surfacique de forme
Gaussienne de rayon 2, 5mm dont l’intensité maximale est de 35W/mm2 . Cette source se
déplace à une vitesse de 20mm/s. Les pertes par convection et rayonnement sont prises en
compte avec :
température du milieu extérieur (T0 = 20˚C). Ces valeurs sont artificiellement augmentées
d’un facteur 1,5 sur la face inférieure pour tenir compte des pertes supplémentaires dues au
support.
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nite, martensite. Toutes les propriétés thermiques et mécaniques, à l’exception du coefficient
de transformation est prise en compte et le matériau est supposé avoir un écrouissage de type
isotrope. La simulation mécanique est réalisée dans l’hypothèse des petites perturbations.
Les déformations plastiques ne sont présentées que dans le voisinage de la soudure, la taille
traiter les problèmes définis sur des domaines non bornés. Afin de reproduire la diffusion
de la chaleur dans les zones lointaines et de déterminer des dimensions raisonnables pour le
Pour ce type de source de chaleur peu pénétrante, les distributions de température sont
à peu près homogènes dans l’épaisseur, et ce à partir d’une distance d’environ 5mm de la
source. Il est donc raisonnable de choisir cette valeur comme largeur minimum du maillage
Les modèles locaux prolongés avec des éléments coques sont utilisés pour les calculs
demment définie. Ainsi la largeur de la partie 3D est prise supérieure ou égale à 5mm. La
source de chaleur appliquée et le matériau sont les mêmes que lors du cas précédent. Le
modèle concernant le calcul mécanique est composé seulement d’éléments 3D (Fig. 3b) et
une partie, de largeur 4mm, est choisie pour effectuer la comparaison avec le modèle de
référence.
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3.4.1. Conditions aux limites « frontière rigide »
Pour tester l’influence des dimensions du modèle local et des conditions aux limites
appliquées à sa frontière sur les déformations plastiques calculées, une série de simulations
est effectuée en faisant varier la largeur du modèle local (partie 3D dans l’analyse thermique)
de 5mm à 80mm et en considérant deux types de conditions aux limites « frontière libre »
et « frontière rigide ». Ce dernier type de condition consiste à ajouter une partie très rigide
à la frontière du modèle local afin de garder cette dernière plane (Fig. 4).
Le modèle local dont la largeur est de 5mm et la partie rigide de 3mm sont représentés
sur la figure 4. Une valeur du module de Young 3 fois supérieure à celle correspondant au
Afin d’effectuer la comparaison entre les résultats des modèles locaux et ceux du modèle
de référence, on considère les déformations plastiques dans une petite zone de largeur ap-
la zone quasi-stationnaire, est considérée pour étudier l’influence des conditions aux limites
sur les déformations plastiques calculées. Cette valeur moyenne est rapportée à celle obte-
nue sur le calcul de référence (Sl /Sr ). L’évolution de ce rapport, dans le cas d’une source
de chaleur peu pénétrante, est présentée sur la figure 5. Les résultats du modèle local avec
« frontière libre » deviennent insensibles à la largeur du modèle local quand cette largeur
dépasse 50mm, avec un écart d’environ 3%. Cet écart est imputé au fait que la contrainte
structurelle du modèle de référence ne peut pas être prise en compte, par les modèles locaux
simplifiés de type plaque. Les calculs avec « frontière rigide » conduisent à des résultats
Les écarts quadratiques moyens sur les déformations plastiques équivalentes par rapport
au modèle de référence, concernant les types de conditions aux limites, sont illustrés sur la
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figure 6. Ces écarts moyens sont calculés par :
q P
1 n l
n i=1 (εi − ε∗i )2
e= (2)
ε∗moyenne
où εli désigne la déformation plastique du ième nœud du modèle local, ε∗i la déformation plas-
du calcul de référence.
Comme on peut le constater, pour les calculs avec « frontière libre », les écarts moyens
deviennent presque insensibles à la largeur du modèle local quand celle-ci devient supérieure
à 22mm. En outre, les calculs avec « frontière libre » donnent des résultats acceptables avec
un écart d’environ 10%. Lorsque la largeur est inférieure à 22mm, les calculs avec « frontière
rigide » permettent une importante diminution de l’écart. Cependant, l’écart moyen est de
38% pour le modèle de 5mm, ce qui reste inacceptable. Par conséquent, il est nécessaire
Le modèle de référence, utilisé pour une source de chaleur peu pénétrante (Fig. 2), ne peut
pas être employé ici. Ceci est dû au fait que dans le cas d’une source de chaleur pénétrante,
ce modèle n’est pas assez long pour créer une zone quasi-stationnaire au milieu de la soudure
en raison des effets de bord. La longueur de ce modèle est ainsi portée à 276mm. Le maillage
de ce modèle est composé de 35513 nœuds et 12305 éléments quadratiques (6670 éléments
forme cylindrique (rayon = 1, 5mm), ainsi que d’une source surfacique en forme de Gaus-
sienne de rayon 2, 5mm dont l’intensité maximale est de 15W/mm2 . Cette source est déplacée
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sont homogènes à partir d’environ 5mm, comme dans le cas de la source de chaleur peu
pénétrante. Il est donc raisonnable de choisir cette valeur pour largeur minimum du maillage
Deux types de conditions aux limites, « frontière libre » et « frontière rigide » sont
considérés dans cette partie. Comme précédemment, les modèles locaux prolongés avec des
éléments coques sont utilisés pour les calculs thermo-métallurgiques couplés (Fig. 3), en
Bien que le modèle de référence soit prolongé, la longueur des modèles locaux est encore
prise égale à 156mm. La largeur du modèle local (partie 3D dans l’analyse thermique) est
prise de 5mm à 30mm en considérant les deux types de conditions aux limites afin d’étudier
la définition du modèle local avec ce type de source de chaleur. Comme dans le cas précédent,
pour la condition de type « frontière rigide », une valeur du module de Young 3E est utilisée
valente dans la zone choisie rapportée à celle du modèle de référence, dans le cas d’une source
de chaleur pénétrante. L’écart inhérent du modèle local (lorsque il est assez large), avec les
conditions aux limites « frontière libre », est de 8%. Cette valeur est plus grande que celle
observée dans le cas de la source de chaleur peu pénétrante (3%), et elle est atteinte dès que
rapidement de celle de référence (12mm pour « frontière libre » et 9mm pour « frontière
rigide »), tandis qu’avec l’option « frontière rigide » et dans le cas de la source de chaleur
peu pénétrante ce dépassement ne s’est pas encore produit pour une largeur de 22mm.
Lorsque la largeur du modèle local est relativement petite, dans le cas 5mm par exemple,
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tière libre » et de 0, 82 pour l’option « frontière rigide ». Ces résultats sont meilleurs que
Les écarts quadratiques moyens sur les déformations plastiques équivalentes concernant
les deux types de conditions aux limites, « frontière libre » et « frontière rigide », sont
illustrés sur la figure 8. Comme on peut le constater, les écarts moyens deviennent presque
insensibles à la largeur du modèle local lorsque cette dernière devient supérieure à 15mm.
Cependant, les calculs donnent des résultats acceptables avec un écart de l’ordre de 10% dès
que la largeur du modèle local dépasse 10mm avec l’option « frontière libre » et 8mm avec
4. Conclusions et perspectives
La détermination des distorsions résiduelles des structures soudées étant difficile, l’ap-
proche locale/globale présentée dans cet article semble être une méthode très prometteuse,
Cet article a présenté une démarche originale pour déterminer les dimensions du modèle
local. Afin de refléter les conditions de soudage telles qu’elles existent sur la structure réelle,
la largeur et les conditions aux limites appliquées à la frontière du modèle local ont été
étudiées. Un type de conditions aux limites dit « frontière rigide » qui permet une diminution
importante de l’écart moyen a été proposé. Les résultats avec les modèles locaux simplifiés,
assez larges et de type plaque, peuvent être utilisés pour calculer les déformations plastiques
de grandes structures, néanmoins avec un écart d’environ 3% sur la valeur moyenne des
déformations plastiques équivalentes dans le cas d’une source de chaleur peu pénétrante et
l’influence de ce paramètre devra donc être étudiée. Cette étude pourra être conduite à l’aide
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du modèle simplifié proposé. Une méthodologie déterminant les dimensions optimales du
Remerciements
Ces travaux s’inscrivent dans le programme INZAT 4 et ont été réalisés au laboratoire
LTDS en association avec l’Université Paris 6/LMM. Les partenaires industriels de ces tra-
Toutes les simulations ont été réalisées avec le logiciel SYSWELDTM [9] développé par
ESI-GROUP.
Références
[1] M. Näsström, L. Wikander, L. Karlsson, L-E. Lindgren, and J. Goldak. Combined 3-D
Mechanical effects of welding - IUTAM Symposium, pages 197–206, Lulea, Sweden, 1991.
[2] Y. Ueda and M. Yuan. Prediction of residual stresses in butt-welded plates using inherent
strains. ASME Journal of Engineering Materials and Technology, 115 :417–423, October
1993.
76 :172–180, 1997.
[4] P. Duranton, J. Devaux, V. Robin, P. Gilles, and J.-M. Bergheau. 3D modelling of mul-
tipass welding of a 316L stainless steel pipe. Journal of Materials Processing Technology,
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[5] F. Faure. Nouvelles méthodes pour la simulation numérique du soudage des structures
élancées. PhD thesis, University of Paris VI, Paris, France, 2004. In French.
[6] Ph. Mourgue, Y. Gooroochurn, J.-M. Bergheau, F. Boitout, H. Porzner, and P. Niedenzu.
France, 2000.
[7] B. Souloumiac, F. Boitout, and J.M. Bergheau. A new local global approach for the
[8] F. Waeckel. Une loi de comportement thermo-métallurgique des aciers pour le calcul
mécanique des structures. PhD thesis, Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers,
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Fig. 1. Modèles local et global
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Fig. 3. Modèles locaux utilisés pour optimiser la dimension
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Fig. 5. Valeur moyenne de la déformation plastique équivalente (Sl /Sr ) de la zone choisie
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Fig. 7. Valeur moyenne de la déformation plastique équivalente (Sl /Sr ) de la zone choisie
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