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Mémoire

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UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, COMMERCIALES


ET DES SCIENCES DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES

Mémoire de fin de cycle


Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de master en sciences
économiques
Option : Economie de la santé

Thème

La GMAO des dispositifs médicaux


dans un établissement de santé
Cas : de L’établissement public hospitalier
d’AZAZGA

Réalisé par : Dirigé par :


 NADJEM Lynda Mme SALMI Samia
 SAIDANI ounissa

Devant le jury composé de :


Présidente: Mme HAMOUTENE .O, MAA à l’UMMTO.
Rapporteur : Mme SALMI Samya, MAA, à l’UMMTO.
Examinatrice : Mme MOKRANE .H, MAA à l’UMMTO.

Promotion 2017
Remerciements
Au terme de ce travail nous remercions le bon Dieu de
nous avoir donné force et courage pour mener à bien ce
travail.

Notre profonde gratitude et sincères remerciements


vont à notre promotrice Mme SALMI SAMIA, d’avoir
accepté de nous encadrer, et pour toute son aide, ses
encouragements et ses orientations.

Nos remerciements vont aussi aux membres de jury


qui ont eu l’amabilité d’accepté d’évaluer notre travail.

Nos remerciements vont, ensuite, à notre encadreurs de


stage Mme BACHIR fatima et soraia et tous le personnel de
l’EPH d’AZAZGA.

En outre, nous présentons nos remerciements à tous nos


enseignants(es) tout au long de notre cursus universitaire.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail :

 A mes chers parents qui ont tout fait pour ma réussite.


 A mes chers frères.
 Ames chères sœurs.
 A mes cousines et cousins.
 A toutes mes tantes et mes oncles.
 A ma camarade « OUNISSA ».
 A tous mes amis(es).

Lynda
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail :

 A mes chers parents qui ont tout fait pour ma réussite.


 A mon cher frère qui ma aider et ma encourager.
 Ames chères sœurs.
 A mes cousines et cousins.
 A toutes mes tantes et mes oncles.
 A tous ceux et celles qui sont chers.
 A ma camarade « Lynda».
 A tous mes amis(es).

Ounissa
Liste d’abréviation
Abréviations Significations

AFIM Association française de l’industrie mécanique

AFNOR Association française de normalisation

ANSM Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé.

BT Bon de travaux

CE Conformité de dispositif médical a l’exigence de sécurité et de sante.

DI Demande d’inventaire

DM Dispositif médical

DSP Direction de sante publique

IRM Imagerie par résonnance magnétique

GMAO Gestion et maintenance assistée par ordinateur.

KPI Key performance indicateurs

Marquage CE Marquage communauté européenne

ODM Ordre de maintenance

OMS Organisation mondiale de sante

OT Ordre de travaux

PASS Programme d’appui au secteur de la santé en Algérie

REX Retour d’expérience

SIS Système d’information sanitaire

UE Union européen
Introduction générale ............................................................................................................... 4

Chapitre I : la maintenance des dispositifs médicaux ........................................................... 9

Introduction ............................................................................................................................. 9

Section 1 : les dispositifs médicaux ......................................................................................... 10

Section 2 :l’inventaire des dispositifs médicaux...................................................................... 18

Section 3 : Cadre général de la maintenance des dispositifs médicaux................................... 27

Conclusion ............................................................................................................................... 38

Chapitre II : Le système de gestion et de maintenance assistée par ordinateur ............. 40

Introduction ............................................................................................................................ 40

Section 1 : La structure du système de gestion et maintenance assistée par ordinateur .......... 41

Section 2 : La mise en place d’un système de GMAO ............................................................ 52

Section 3 : Les solutions de l’extension d’une GMAO ........................................................... 58

Conclusion ............................................................................................................................... 62

Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH d’AZAZGA ............. 64

Introduction ............................................................................................................................ 64

Section 1: Le système d’information sanitaire en Algérie ...................................................... 65

Section 2: Présentation De L’établissement Public Hospitalier (EPH) d’AZAZGA .............. 71

Section 3 : l’utilisation de système GMAO au sein de l’établissement de l’EPH d’AZAZGA81

Conclusion ............................................................................................................................... 87

Conclusion générale ............................................................................................................... 89


Résumé
Les dispositifs médicaux sont de plus en plus présents dans les actes de soins et ils
dépendent de plus en plus à la remise en bonne santé des patients. Les praticiens de la santé,
utilisent ces dispositifs en comptant sur leur fiabilité et leur disponibilité.
Le bon état de fonctionnement de ces dispositifs est lié à une bonne gestion et une
maintenance efficace pour garantir une partie des résultats de l’activité de soin.
Le déploiement d’un logiciel de gestion de maintenance assistée par ordinateur est devenu
indispensable pour la réalisation d’une bonne gestion de maintenance il tend à réduire le
temps et améliorer la qualité des soins.
L’objectif de ce projet de fin d'études est de concevoir et de développer un système de gestion
de la maintenance adaptée au contexte des établissements de santé, dans un premier temps on
a commencé par la présentation des dispositifs médicaux d’un établissement, ensuite en s’est
intéressé à leur maintenance toute en présentons le logiciel qui améliore cette maintenance et
qui est la GMAO.
Notre application est développée au sein d’un établissement de santé d’AZAZGA .mais elle
peut être installé partout car elle repend aux majeurs besoins d’un GMAO.
Mots clés : Maintenance, GMAO, équipement.

Summary
Medical devices are increasingly present in the acts of care and they depend more and
more on the restoration of good health of the patients. Health practitioners use these devices
relying on their reliability and availability.
The good state of operation of these devices is linked to good management and effective
maintenance to guarantee part of the results of the care activity. Deployment of computer-
assisted maintenance management software has become essential for the achievement of good
maintenance management, it tends to reduce the time and improve the quality of care.
The aim of this end-of-studies project is to design and develop a maintenance management
system adapted to the context of health facilities. First of all, we started by presenting the
medical devices of an establishment. Then we looked at their maintenance while presenting
the software that improves this maintenance and that is the CMMS. Our application is
developed within a health facility AZAZGA .but it can be installed everywhere because it
depends on the major needs of a CMMS.
Keywords: Maintenance, CMMS, equipment.
Introduction générale

Les dispositifs médicaux sont des instruments très indispensables au fonctionnement


des hôpitaux et dans ces derniers temps ils se développent très rapidement en nombre et en
complexité, cette évolution a poussé les hôpitaux à mettre des équipes spécialisé pour garantir
une meilleur gestion des matériaux, cette gestion est assurée par les techniciens de
maintenance et incluant un ou plusieurs ingénieurs du rôle du coordinateur.
Une bonne gestion des dispositifs et un suivi avec précision permet de prolonger leur
durée de vie, et assure la qualité des résultats, cette gestion inclus l’enregistrement des
données des équipements pour garder l’historique et l’exploiter pour prendre des décisions
dans le future.
La plus part des établissements de santé Algériens utilisent le papier pour faire cette
gestion or que la puissance informatique est la seule qui permet de faire ses exploits, alors
l’utilisation d’un système gestion de maintenance assisté par un ordinateur où qu’on l’appelle
GMAO est très nécessaire.
Les systèmes de gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO) ont été
conçus pour aider les responsables de la gestion des technologies de la santé à entretenir
l’équipement et à suivre les dépenses connexes automatiquement.
Un système de GMAO est un progiciel qui contient une base de données informatique
sur les opérations de maintenance d’une organisation, ce système est utilisée pour automatiser
la documentation relative à toutes les activités liées aux dispositifs médicaux, et notamment la
planification du matériel, la gestion de l’inventaire, les procédures de maintenance corrective
et préventive, le contrôle des pièces de rechange, les contrats de services, et les rappels de
dispositifs médicaux et les alertes. Les données recueillies peuvent être analysées et utilisées
aux fins de la gestion des technologies, de l’assurance de la qualité, du contrôle des bons
d’intervention et de la budgétisation des dispositifs médicaux.
 Intérêt et importance du sujet
 Ce sujet porte un intérêt majeur puisqu’il s’inscrit dans le domaine de l’économie de la
santé ;
 Ce sujet est important de fait du manque des travaux universitaires dans ce domaine, ce
travail peut être considéré comme une source de documentation pour les autres étudiants
qui viennent après nous et mettre de ce fait à leur disposition les informations qui peuvent
être utile pour effectuer leurs recherches dans ce domaine ;
 Ce sujet est important puisqu’il traite un sujet d’actualité des établissements de santé
Algérienne.

4
Introduction générale

 Les motifs de choix des sujets de recherche


Les principales raisons qui nous ont poussés à traiter ce sujet peuvent se résumer dans
les points suivants :

 Motifs objectifs
Le choix du sujet traité dans notre recherche a été motivé par:
 l’importance de la maintenance des dispositifs médicaux qui coute très cher et qui sont
indispensable pour la réalisation des soins ;
 une partie importante des travaux de recherche sont développé ces dernières années qui
s’intéresse à la GMAO en milieu hospitalier ;
 une partie importante des établissements Algériennes viennent d’installer ce logiciel
 manque des travaux universitaire sur ce projet.

 Motifs subjectifs
C’est pour nous un plaisir de traiter le sujet de la GMAO dans le domaine de la santé,
car nous souhaitons à travers cette recherche de profiter de l’expérience du personnel
responsable du fonctionnement de cette GMAO et aussi d’approfondir nos connaissances sur
les dispositifs médicaux et leurs maintenances.

 Problématique de recherche
Notre objectif à travers cette recherche est de connaitre le fonctionnement d’une
GMAO dans un établissement de santé qui est dans notre cas l’établissement public
hospitalier d’AZAZGA et de savoir comment elle influence sur les coûts et les durés de
maintenances des dispositifs médicaux de cette établissement .
Pour cela, notre problématique peut se formuler comme suit :
 De quel moyen dont dispose les organismes de santé, qui leurs permettent
d’amélioré la gestion du matériels médicale, et quel est son apport ?
Pour mieux cerner la problématique de notre sujet, on a subdivisé cette question centrale en
trois sous-questions :
 Quelles sont les différents types des dispositifs médicaux utilisés dans un établissement
de santé ?
 Comment réaliser un suivi de maintenance manuellement ?
 Quelles sont les améliorations apportées par une maintenance basée sur un système
informatique (la GAMO) ?

5
Introduction générale

 Les objectifs de recherche


L’étude de ce sujet va nous permettre :
 De connaitre la mise à jour de la maintenance de chaque équipement ;
 D’avoir un meilleur suivie et un meilleur contrôle des équipements ;
 Produire des inventaires sur les équipements ;
 Améliorer la qualité des services du département de santé en générale et de patient en
particulier ;
 Mieux planifier les préventions d’acquisition et de remplacement ;
 Maîtriser les interventions, les plannings et leur coût ;
 Optimiser les moyens humains et techniques ;
 Optimiser les stocks de pièces de rechange ;
 Connaître en détail les installations techniques et tenir la documentation.
 Outils de recherche
Pour les outils de recherche, on a fait recourt à la recherche documentaire et
bibliographique en premier lieu, ensuite en deuxième lieu en as collecté des données du
terrain, on a privilégié l’entretien non directif comme outil d’investigation.
Afin de collecter les informations d’une façon plus réelle, l’interview nous a apparue
essentielle afin de promouvoir un contexte de conversation.
 Méthodologie de recherche
Afin d’atteindre notre objective de recherche, nous avons adopté une visée
compréhensive et descriptive basé sur des notions théoriques et fondés sur des recherches
bibliographiques portant essentiellement sur :
 L’exploitation des travaux qui traite les questions liée à la maintenance des dispositifs
médicaux ;
 L’exploitation des travaux universitaire et des rapports d’étude qui traitent la maintenance
et les logiciels de maintenance ;
 L’exploitation des programmes de thèse et des mémoires de l’école National de la
Santé(ENSP) ;
 L’exploitation des séries de l’OMS qui parle sur les dispositifs médicaux et leurs
maintenances.
Pour collecter les données du terrain, nous avons adopté une étude qualitative qui vise
à répondre à nos questions de départ à travers une méthode d’étude de cas dont l’objectif est
de tenter de comprendre et de décrire la GMAO.

6
Introduction générale

 Structure de l’étude
Dans le but de mener à bien notre recherche et en fonction des données disponibles
nous avons structurés notre travail en trois chapitres
 Chapitre 1 : est subdivisé en trois sections la première section s’intéresse à la
maintenance des dispositifs médicaux qu’on trouve en milieu hospitalier, et la deuxième
section traite la façon dont ces dispositifs médicaux peuvent être maintenus et la
troisième traite le Cadre général de la maintenance des dispositifs médicaux.
 Chapitre 2: sa première section porte sur la structure du système de GMAO et la
deuxième section porte sur la mise en œuvre d’un système de GMAO et la troisième
traite les solutions de l’extension d’une GMAO.
 Chapitre 3: s’intéresse à la mise en place d’un système de GMAO dans l’établissement
publique d’AZAZGA ; il est subdivisé en trois sections, la première s’intéresse à la
présentation de système d’information sanitaire, la deuxième porte sur la présentation de
l’établissement concernée par l’étude, et la troisième section traite la façon d’utilisation
de système GMAO au sein de l’établissement de l’EPH d’AZAZGA.

7
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Introduction

Les dispositifs médicaux, notamment les appareils et équipements médicaux, exercent


un impact considérable sur la qualité des prestations aux patients du fait de leur utilisation dans
le diagnostic, le traitement et la surveillance des patients. Le succès des prestations médicales
et des soins dépendent à leur tour directement d'un système de gestion de la qualité performant
en matière de technique médicale.

L’utilisation de ces dispositifs médicaux (DM) est en constante augmentation, souvent les
professionnels de santé utilisateurs, mettent à la disposition des patients des produits de plus en
plus sophistiqués.

9
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Section 1 : Les dispositifs médicaux


Les dispositifs médicaux évolue de plus en plus et devienne indispensable pour la qualité
des soins des patients.
1-1 Définitions
Les différentes interprétations auxquelles peuvent se prêter les expressions ci-après,
elles sont définies comme suit :
1-1-1 Le dispositif médical
Un dispositif médical est : «Tout article, instrument, appareil ou équipement utilisé pour
prévenir, diagnostiquer ou traiter une affection ou une maladie, ou détecter, mesurer, rétablir,
corriger ou modifier la structure ou la fonction de l’organisme à des fins de santé. En théorie,
l’action d’un dispositif médical n’est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou
immunologiques, ni par métabolisme ».1
« On entend par dispositif médical(DM), à l’exception des produits d’origine humaine,
tout matériel, article ou produit utilisés à des fins médicales et dont l’action ne serait pas obtenue
par un mécanisme pharmaceutique, immunologique ou métabolique ».2
Le dispositif médical est : tout instrument, appareil, équipement, produits, à l’exception des
produits d’origine humaine, ou autre article utilisé seul ou en association, y compris les
accessoires et logiciels intervenant dans son fonctionnement, destiné par un fabricant à être
utilisé chez l’homme à des fins :
A- De diagnostic, prévention, contrôle, traitement ou atténuation d’une maladie.
Exemples : Thermomètre, hémodialyseur, stéthoscope.
B- De diagnostic, contrôle, traitement ou atténuation ou compensation d’une blessure ou
d’un handicap.
Exemples : Pansement, fauteuil roulant.

c- D’étude, de remplacement ou de modification de l’anatomie ou d’un processus

physiologique.
Exemples : Prothèse articulaire, colles biologique, produits de comblement dentaires.
1-1-2 Equipement médical

1
L’OMS, dispositifs médicaux : comment résoudre l’inadéquation ; Rapport final du projet Dispositifs
médicaux prioritaires ; p9.
2
Dahir N°1-13-90 du chaoul 1434 (30 août 2013) portant promulgation de la loi N°84-12 relative aux dispositifs
médicaux.

10
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

C’est des dispositifs médicaux qui nécessitent des activités d’étalonnage, maintenance
préventive et corrective, de formation des utilisateurs, et de mise hors service, des activités qui
relèvent d’ordinaire ingénieurs biomédicaux3.
L’équipement médical est utilisé aux fins spécifiques du diagnostic et du traitement des
maladies ou de traumatismes, ou de la réadaptation des patients, et il peut être employé seul ou
en association avec du matériel auxiliaire ou consommable, ou d’autres dispositifs.
L’équipement médical n’inclut pas les dispositifs médicaux implantables, jetables ou à
usage unique.
1-2 - Histoire et grandes tendances des dispositifs médicaux
Depuis plusieurs siècles, une multitude de découvertes et d’avancées scientifiques
contribuent à améliorer la santé des populations – principalement dans les pays à revenu élevé.
L’aménagement de réseaux de découverte des pathogènes et des antibiotiques ou encore
l’éradication de la variole en sont des exemples notables
1-2-1 Histoire moderne des dispositifs médicaux 4
Les dispositifs médicaux existent depuis des siècles. Nous savons ainsi qu’en 7 000
avant J.C., les Égyptiens utilisaient déjà des scalpels, des écharpes de soutien, des attelles, des
béquilles et d’autres dispositifs médicaux. Le tableau.1 présente les dates clés de l’histoire
moderne des dispositifs médicaux.
Tableau 1 : Les dates clés de l’histoire moderne des dispositifs médicaux.
DATE Le dispositif médical mise en place
1800–1850 Premiers stéthoscopes, laryngoscopes et ophtalmoscopes « moderne »
1895 rayons x Découverts par le physicien allemand Wilhelm Roentgen
premier électrocardiographe Mis au point par le médecin et physiologiste
1903 néerlandais Willem Einthoven (sa découverte lui a valu un Prix Nobel en
1924)
premier respirateur moderne Conçu par le chercheur en médecine
1927
américain Philip Drinker et ses collègues de l’Université de Harvard
premier cathétérisme cardiaque Réalisé sur sa propre personne par Werner
Forssmann pour démontrer la faisabilité de cette technique permettant
1928
l’injection directe de médicaments dans les cavités du cœur (Co-
récipiendaire du Prix Nobel de physiologie ou médecine en 1956)
première pose de hanche métallique Réalisée par le chirurgien américain
1940
Austin T. Moore
1945 premier rein artificiel Inventé par le médecin néerlandais Willem Kolff

3
L’OMS, Processus d’acquisition : guide pratique ; Série technique de l’OMS sur les dispositifs médicaux, p4.
4
Parcours de dispositif médical guide pratique, HAS 2015, disponible sur : www.has-sante.fr
consulté le 20juillet 2017.

11
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

première pose de hanche artificielle (arthroplastie) Réalisée par le


1950
chirurgien britannique John Charnley
commercialisation de la première valvule artificielle Inventée par une
1951
équipe américaine dirigée par l’ingénieur en électricité Miles Edwards

Suite tableau 1 : Les dates clés de l’histoire moderne des dispositifs médicaux.
premier stimulateur cardiaque (externe) fonctionnant avec succès
1952
Développé par le cardiologue américain Paul Zoll
premier tomodensitomètre Développé par l’ingénieur en électricité
1970 britannique Godfrey Hounsfield et le physicien sud-africain Allen Cormack
(corécipiendaires du Prix Nobel de médecine en 1979)
-réalisation de la première laparoscopie
1972 -premier moniteur de pouls Inventé par l’ingénieur biomédical japonais
TakuoAoyagi
-premier système de réglementation des dispositifs médicaux Instauré par
1976 le gouvernement américain
-première tomographie par émission de positrons sur un patient Réalisée
par Abass Alavi, de l’Université de Pennsylvanie
premier implant cochléaire multicanalaire Inventé par l’expert en bionique
1978
australien Graeme Clark
premier cœur artificiel permanent Conçu par le médecin néerlandais
1982
Willem Kolff et ses collègues
-premier défibrillateur cardioverteur implantable Inventé par le cardiologue
1985
polonais Michel Mirowski
-première intervention chirurgicale robotisée
1993 premier système européen de réglementation des dispositifs médicaux
Source : Elaborer par nous-même, selon le rapport final du projet dispositifs médicaux prioritaire.

1-2-2 Les grandes tendances récentes 5


L’évolution des dispositifs médicaux ont connus quatre grandes phases :
a. Années 1980
Forte augmentation du nombre de dispositifs médicaux, en particulier des appareils
d’imagerie à haute résolution (unités de radiographie et de radioscopie, par exemple). Les
systèmes permettant le suivi en continu des paramètres cardiovasculaires – rythme et débit
cardiaques, tension artérielle – font désormais partie des équipements hospitaliers standard. Le
traitement des patients est relayé par le progrès technologique – respirateurs, reins artificiels et
incubateurs pour les nouveau-nés sont à présent courants.
b. Années 1980 – 2000
Dans les pays industrialisés, la plupart des hôpitaux acquièrent des tomodensitomètres
et des unités d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Dans le domaine de la chirurgie

5
L’OMS, Dispositifs médicaux : comment résoudre l’inadéquation ; op, cite; p9.

12
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

également, les dispositifs médicaux utilisés pour remplacer des parties du corps sont de plus en
plus nombreux. La gamme des dispositifs médicaux s’élargit de façon exponentielle.

c. Années 2000–2010
La robotique, qui fait désormais partie intégrante du domaine des dispositifs médicaux,
Le nombre de dispositifs d’assistance destinés aux patients atteints d’incapacités fonctionnelles
augmente considérablement. Le concept de dispositifs médicaux à système d’information
intégré ou fonctionnant grâce à Internet est en plein essor.
d. Évolutions futures
Les systèmes robotisés utilisés pour les actes chirurgicaux de haute précision
(en orthopédie et neurologie, notamment) seront de plus en plus miniaturisés et abordables.
Synergies et miniaturisation seront les maîtres-mots de l’innovation future dans le domaine des
dispositifs médicaux, comme en témoignent le concept de « capsule médicale intelligente ».
1-3 Les spécificités et catégorie des dispositifs médicaux
Les dispositifs médicaux ont des spécificités à prendre en compte tout au long de la
réflexion stratégique de leur développement clinique.
Ces spécificités sont notamment :
 L’hétérogénéité du monde des DM.
 Le statut du produit en fonction par exemple de son association ou non à un médicament.
 Le cycle de vie d’un DM qui peut être très court du fait de l’évolution technique rapide ou
la durée de vie du DM qui dépend de l’obsolescence de ce dernier (ou le cas échéant de la
durée d’implantation)
 La performance technique à dissocier du bénéfice clinique ; le bénéfice clinique qui peut
dépendre non seulement du DM lui-même mais également des performances de l’équipe
médicale (caractère opérateur dépendant, courbe d’apprentissage) et du plateau technique,
cette dimension organisationnelle étant un élément qui doit être pris en compte dès le début
des investigations d’un nouveau DM ;
 Le nombre de patients pouvant bénéficier du DM qui peut parfois être faible.

13
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Figure 1 : Des spécificités du DM dont il faudra tenir compte, le cas échéant, dans le
Développement clinique.

Source : http://www.journal thérapie.org /article /thérapie/PDF/2012/04, consulté le 06/9/2017.

Ces dispositifs médicaux peuvent se distinguer selon trois catégories 6:


A) Consommables, implantables, matériel à usage unique et matériel à usage individuel
Elles sont destiner à un seul patient pour un seul ou à plusieurs utilisations .Parmi ces
DM en trouve :
 Implant (prothèse orthopédique implantables, électrodes de stimulation cérébrale ….) ;
 Pansements ;
 Aiguilles ;
 Dispositif des plâtres et cicatrisation.
B) Le matériel réutilisable

6
Tout savoir sur le dispositif médical, p13.

14
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

C’est des dispositifs médicaux peuvent être utilisés chez plusieurs patients en subissant,
si nécessaire, entre chaque patient des procédures de désinfection et /ou de stérilisation .parmi
ces dispositifs en trouve :
 Instrument de chirurgie ;
 Spéculum ;
 Dispositif d’aide à la respiration à domicile ;
 Sonde d’échographie endocartaire ;
 Tensiomètre.
C) Equipements, technologies et produits connectés
Elles sont destinées à être utilisés en général chez plusieurs patients et comportant de la
mécanique, de l’électronique, de l’informatique .ces dispositifs sont :
 Scanner, IRM, PET scan ;
 Lit médical ;
 Matériel de bloc opératoire ;
 Matelas anti-escarres.
1-4 Le marquage CE et les classes des dispositifs médicaux
La mise sur le marché d’un DM est conditionnée à l’obtention, préalablement à sa
commercialisation, du marquage CE.
1-4-1 Le marquage CE d’un dispositif médical.
Le marquage CE7 apposé sur un dispositif médical (DM) signifie que ce DM est
conforme aux exigences juridiques dites essentielles en matière de santé, de sécurité, telles
qu’elles sont stipulées dans les directives de l’Union Européenne. Il signifie « marquage
Communauté Européenne ». C’est l’entreprise qui doit faire la preuve de la conformité de son
produit aux exigences essentielles de la directive impliquée (figure 3), avant d’être autorisée
par l’organisme notifié à apposer le marquage CE (sauf pour les DM de classe I où il n’y a pas
d’intervention d’un organisme notifié). C’est l’Union Européenne (UE) qui a élaboré le
programme de marquage CE dans le but de faciliter les échanges commerciaux entre les pays
membres tout en diminuant leurs coûts.
Le marquage CE, une fois apposé, permet ainsi la mise sur le marché du dispositif dans
tous les états membres de l’Union Européenne et de l’Espace Economique Européen. Il

7
Marquage CE : signifie que le DM est conforme aux exigences juridiques en matière de santé et de sécurité qu’ils
sont stipulés dans les directives de l’union européenne. Il est élaborer par l’UE pour facilite les échanges
commerciaux entre les pays membre de tout en diminuant leur cout, ainsi la mise sur le marché du dispositif
médical dans l’espace économique européen.

15
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

constitue de fait une reconnaissance mutuelle des législations harmonisées entre les Etats
membres.

1-4-2 Les classes des dispositifs médicaux8


Dans l’union européenne, les dispositifs médicaux sont répertoriés selon des
directives .le tableau ci-dessous présente les différentes classes des dispositifs médicaux et les
directives qui correspondent à chaque type du dispositif.
Tableau 2 : Implication des directives selon le type de DM 9
TYPE DE DISPOSITIF MEDICAL DIRECTIVE
DM implantable actifs(DMIA) Dir 90/385/CEE
Autres DM : DM et leurs accessoires (dm) Dir 93/42/CE
DM de diagnostic in vitro (DMDIV) Dir 98/79/CEE
DM incorporant des dérivés stables du sang ou Dir .2000/70/CEE
du plasma humain
Cas particulier des implants mammaires Dir.2003/12/CEE
Cas particulier des DM fabriqués à partir de Dir 2003/32/CEE
tissus d’origine animale
Cas particulier des prothèses articulaires de la Dir.2005/50/CE
hanche, du genou et de l’épaule
Source : Directive de dispositif médical 93/42/CEE du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux ; Page 3.

Les dispositifs médicaux relevant de la directive 93/42 sont répartis en 4 classes avec
pour chacune des modalités précises d’évaluation de la conformité.
 Classe I
Risque potentiel faible (instruments chirurgicaux réutilisables, dispositifs médicaux non
invasifs, dispositifs médicaux invasifs à usage temporaire ex : instruments de chirurgie
courante, fauteuils roulants,...).
 Classe IIa

8
Bulletin officiel n°6188-12KAADA 1434(19-9-2013); loi 84-12 relative aux dispositifs médicaux ; page2352.
9
Guide pratique et juridique, Direction régionale des affaires sanitaires et sociales de Midi-Pyrénées 2005, p8.

16
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Risque potentiel modéré (dispositifs médicaux invasifs à court terme, dispositifs


médicaux invasifs de type chirurgical à usage unique ex : tubulures pour le sang, tensiomètres,
les appareils d’échographie, les couronnes dentaires).
 Classe IIb
Risque potentiel élevé (dispositifs médicaux implantables long terme ex : générateur de
dialyse les produits de désinfection des lentilles.)

 Classe III
Risque potentiel critique (dispositifs médicaux implantables long terme en contact avec
le cœur, le système circulatoire central ou le système nerveux central, dispositifs médicaux
implantables résorbables, implants mammaires, implants articulaires de hanche, de genou et
d’épaule …) .

Figure 2 : la classification des DM

Risque élevé

Risque faible

Source : Cycle des évolutions technologique (le secteur des dis positivés médicaux, SNITEM 92038 Paris. La
défense cedex, édition juin 2015.

1-5 Cycle des évolutions technologique dans le domaine du dispositif médical 10

10
Cycle des évolutions technologique (le secteur des dis positivés médicaux, SNITEM 92038. Paris. La défense
cedex, édition juin 2015.

17
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

L’évolution technologique des dispositifs médicaux passent par trois périodes :


a. Naissance d’un dispositif médical
Dans cette période le DM est utilisé pour prévenir, diagnostiquer, soigner, suivre
l’évolution d’une maladie ou compenser un handicap.
La création de cet dispositif prenant sa source dans différente secteurs (mécanique,
électronique, informatique, la chimie…).et ce dispositif médical est issu très souvent de la
rencontre d’un médecin avec un ingénieur et plus largement des travaux de recherche des
professionnels de santé, des chercheurs publics ou privé.
b. A partir de la 3éme année
Cette période se caractérise par :
 Une évolution technologique progressive successive du DM ;
 Apports aux patients et l’organisation des soins ;
 Amélioration de la prise en charge médicale (exemple : pansement détectant la présence des
bactéries …).
Ces progrès ont un impact sur la qualité de vie des patients et en termes d’organisation
des soins et cela par :
 Diminution de la taille/du volume ;
 Réduction de la durée d’hospitalisation ;
 Reprise plus rapide de l’activité normale du patient ;
 Moins de ré-intervention chirurgical, plus de confort d’utilisation ;
 Meilleur qualité de vie du patient (le patient devient plus autonome, la prise en charge à
domicile …).
c. A partie de la 8éme année
Dans cette période, ce dispositif médical va connaitre une nouvelle rupture dans la prise
en charge ce qui nécessite l’apparition d’un nouvel dispositif plus performant.
Section 2 : L’inventaire des dispositifs médicaux
L’efficacité d’un système de gestion des technologies de la santé dépend dans une large
mesure de l’existence d’un inventaire du matériel. Pour faciliter diverses activités de gestion
des technologies de la santé.
2-1 Définition de l’inventaire11

11
L’OMS, Parcours du dispositif médical Guide pratique ; 2009 Actualisation 2013 ; page13.

18
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Un inventaire est une liste détaillée des actifs d’une organisation ou d’un établissement.
Pour être utile, un inventaire doit être tenu et actualisé en permanence afin de refléter la situation
actuelle de chaque actif. Selon la nature de l’organisation et de ses actifs, les détails qui font
l’objet d’un suivi et d’une mise à jour diffèrent en cas de changement. L’objectif est de dresser
un tableau exact et actuel de tous les actifs de l’organisation, qui reflète la situation à n’importe
quel moment.

2-2 Les objectifs d’un inventaire12


Dans le contexte de la gestion des technologies de la santé, un inventaire est le premier
outil, et le plus important, utilisé pour réaliser plusieurs grands objectifs :
 Un inventaire des équipements médicaux fournit une évaluation technique des technologies
disponibles, en précisant le type et la quantité de matériel et l’état de fonctionnement actuel.
 L’inventaire fournit les bases d’une gestion efficace des actifs, en facilitant notamment la
programmation de la maintenance préventive et le suivi de l’entretien, des réparations, des
alertes et des rappels.
 L’inventaire peut fournir des informations financières à l’appui des évaluations économiques
et budgétaires.
 L’inventaire est le fondement nécessaire à l’organisation d’un département efficace de
gestion des technologies de la santé. Les articles tels que les dossiers et registres retraçant
l’historique du matériel, les manuels de fonctionnement et maintenance, les procédures
d’essai et d’assurance de la qualité et les indicateurs sont créées, gérés et conservés dans le
cadre de l’inventaire du matériel. Les inventaires des accessoires, des consommables et des
pièces de rechange sont eux aussi directement rattachés au principal inventaire de
l’équipement médical.
2-3 Les types d’inventaires13
Les inventaires de l’équipement médical peuvent être tenus à différents niveaux de la
structure des soins de santé d’un pays :
Au niveau national : le ministère de la santé ou un autre organisme de surveillance peut
tenir un inventaire du matériel hautement perfectionné ou réglementé, tels les dispositifs utilisés
en médecine nucléaire et les dispositifs qui émettent des rayonnements ionisants. Ces
inventaires peuvent être utilisés pour garantir l’adéquation des services mis en œuvre afin de

12
SWISS Medic; Bonne pratique de la maintenance des dispositifs médicaux ; version 2 ; 2013 ; page7.
13
Points de repère n° 15 - mai 2008 - les dispositifs médicaux : situation et évolution en 2007 ; p4.

19
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

protéger les investissements importants que représente ce matériel technique de pointe et de


surveiller les risques potentiels, et notamment l’exposition aux substances et rayonnements
radioactifs. Dans le cas des actifs de l’Etat, un inventaire national ou régional/provincial peut
être établi.

La plupart des inventaires d’équipements médicaux, cependant, sont tenus au niveau


des établissements de soins de santé.
Pour les organisations plus petites, comme un dispensaire local, l’inventaire peut se limiter à
quelques articles simples et il peut être actualisé à des intervalles très espacés, ou ne jamais être
actualisé.
Parallèlement, les hôpitaux hautement spécialisés peuvent avoir des inventaires incluant
des milliers d’articles, qui sont continuellement actualisés. Chaque inventaire est unique dans
la mesure où il dresse le tableau des actifs de l’établissement ; la taille et la complexité de
l’inventaire dépendra de son type et de son objectif, et de la taille de l’opération.
De nombreux types d’équipement médical nécessitent des consommables et des
accessoires. Aussi, en liaison avec l’inventaire de l’équipement médical, l’établissement de
santé doit tenir un inventaire distinct des consommables indispensables au fonctionnement de
l’équipement médical. Ces articles peuvent comprendre des jeux de tubulures de sang, des
électrodes, du papier pour électrocardiogramme (ECG), du gel conducteur et des réactifs.
L’inventaire inclut un système de contrôle des stocks qui surveille des détails comme
les quantités et les dates de péremption afin de maintenir les articles en stock et d’assurer qu’ils
sont utilisés avant d’être périmés.
Un contrôle efficace des stocks de produits consommables prévient les ruptures de stock
et permet d’estimer les crédits nécessaires pour couvrir le coût d’un stock des pièces de
rechange pour le matériel ce qui est important pour assurer le fonctionnement efficace et sûr de
l’équipement médical.
Pour chaque dispositif médical, il est important de maintenir un stock des articles qui
s’usent ou qu’il faut remplacer régulièrement, et notamment les filtres, les bagues d’étanchéité
et d’autres pièces recommandées par le fabricant. Un stock de pièces détachées génériques,
comme des fusibles, des vis et des fils électriques, doit en outre être maintenu, et ce au moyen
d’un inventaire. Un inventaire des pièces de rechange peut aider à estimer le coût de la
maintenance annuel du parc d’équipements médicaux.

20
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

D’autres inventaires pourraient être utilisés à l’appui des technologies de soins de santé
ou en lien avec ces technologies, et notamment les suivants 14 :

 Inventaire des outils d’atelier et du matériel d’essai


Aide l’équipe d’entretien de l’équipement médical à veiller à l’organisation des outils
et du matériel d’essai, et à s’assurer qu’ils sont en état de fonctionnement et correctement
étalonnés.
 Inventaire de l’équipement industriel et hospitalier
Les articles tels que les chaudières, les autoclaves, le matériel de blanchisserie, les
générateurs et les systèmes de distribution d’air comprimé et de gaz à usage médical et les
centrales de vide médical sont indispensables ces produits.
Au bon fonctionnement de l’hôpital et requièrent de la maintenance. Un inventaire
de ce matériel est utile pour gérer son entretien.
 Inventaire de matériel de sécurité
La tenue d’un inventaire des articles tels que les extincteurs, les lances d’incendie,
les alarmes et les solutions pour lavage ophtalmique, et la réalisation de contrôles de routine
pour s’assurer qu’ils sont en bon état garantiront qu’ils sont fonctionnels en cas de besoin.
 Inventaire du matériau et déchets radioactifs et dangereux
La tenue d’un inventaire de ces matériaux aide à assurer l’adéquation de la
réglementation et de l’élimination en prévenant toute contamination.
2-4 Données incluent dans un inventaire15
Chaque établissement de soins de santé a ses propres exigences concernant les
informations relatives à chaque article qui doivent figurer dans un inventaire. Le Tableau 3
présente une liste d’informations pouvant être incluses. Les informations minimales
généralement.
Tableau 3 : Données d’inventaire16
Article Description succincte /objectif Type
d’inventaire
Données minimale inclus dans chaque type d’article

14
OMS, Dispositifs médicaux : comment résoudre l’inadéquation ; Rapport final du projet Dispositifs médicaux
prioritaires ; OMS 2012 ; page14.
15
Guide pratique Maintenance des dispositifs médicaux Maintenance des dispositifs médicaux ; obligations et
recommandations; conception-réalisation: drass Midi-Pyrénées - mars 2005 ; page 15.
16
http://www.google.fr/beatrice.walraeve-bresson@sante.gouv.fr,consulté le 07/09/2017.

21
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Numéro d’identification Identification unique attribué à chaque article Equipement


du matériel médical
Indique ce qu’est l’article selon la nomenclature standard et
Type de matériel /article Tous
uniforme.
Décrit l’article et notamment sa fonction/son objet
Brève description de
Tous
matériel/de l’article

Suite Tableau 2 : Données d’inventaire


Désigne l’entreprise qui fabrique en indiquant son nom ; son
fabricant Tous
adresse et les cordonnés du fabricant.
Modèle de pièces Identifiant unique de la ligne du produit (attribué par le fabricant). Tous
Identifiant unique de l’article (attribué par le fabricant). Tous
Numéro de série

Inclus le numéro de la salle ou du département : permet de localiser


Localisation physique
le matériel médical en vue de la maintenance préventive ; peut Tous
dans l’établissement de
inclure les informations propre au local de stockage des
soins de santé
consommables et des pièces de rechange.
Indique pour chaque équipement s’il est en service ou hors service ;
indique pourquoi il est hors service en attente de l’étalonnage ou de
Etat de fonctionnement Tous
la maintenance préventive, en réparation ou en attente de pièce de
rechange ou irréparable.
Précise le courant nécessaire pour faire fonctionner le matériel 110, Equipement
Besoins en énergie 220,380V au triphasé : peut aider à détecter le matériel qui médicale/matériel
nécessitant un transformateur ou autre attention particulière. d’essai
Exigences liée au Indique les exigences spéciales liées au fonctionnement ou à la Equipement
fonctionnement et à la maintenance régulière du matériel médical et
maintenance régulière équipement d’essai
Date a laquelle est La date de l’inscription du matériel dans l’inventaire et la date de la
Equipements
dresser/actualisé dernière mise a jour
médical
l’inventaire
Donne les informations relative au fournisseur ; son nom ;
Fournisseur des services
cordonnées relative au contrat si le matériel est maintenu par un Tous
de maintenance
organisme externe
Sert de point de contact pour les achats ; les réapprovisionnements ; Equipement
Responsables achats remplacement sous garantie, etc. médical et
équipement d’essai
Source : http://www.google.fr/beatrice.walraeve-bresson@sante.gouv.fr,consulté le 07/09/2017.

2-5 L’importance de l’inventaire


Une fois l’inventaire mis en place, il peut constituer un outil hautement profitable pour
le département du génie biomédical et l’ensemble de l’établissement de soins de santé. Cet
inventaire est important car il permet à l’établissement :

22
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

2-5-1 Elaboration des budgets prévisionnels


L’inventaire du parc peut aider à prévoir divers budgets. En tenant compte de la valeur
actuelle du matériel, en procédant à une évaluation des besoins, en désignant le matériel qu’il
y a lieu de remplacer, et en déterminant la durée de vie prévue du matériel, il est possible de
prévoir les budgets pour les achats de nouveau matériel des années à venir.
Les dépenses annuelles de maintenance et de fonctionnement associées à l’inventaire du
matériel peuvent être utilisées pour planifier les budgets annuels futurs. L’utilisation de pièces
de rechange et de consommables peut en outre aider à prévoir la planification et la budgétisation
des stocks futurs.
2-5-2 Organiser et équiper un atelier
Un atelier spacieux et doté des outils et du matériel d’essai appropriés est indispensable
pour assurer la sécurité du fonctionnement du matériel et le maintenir en bon état. L’inventaire
du matériel joue un rôle important lorsqu’il s’agit de déterminer les outils et le matériel d’essai
nécessaires pour la maintenance et le budget requis pour acquérir, étalonner et entretenir les
instruments.
Compte tenu du coût élevé des outils et du matériel d’essai, il est proposé de tenir un
inventaire distinct afin de prévenir la perte d’articles et de suivre leur utilisation. De nombreux
types de matériel d’essai spécialisé ont en outre besoin d’un étalonnage périodique pour garantir
leur précision.
2-5-3 Déterminer l’effectif nécessaire
La connaissance du matériel disponible peut aider le département du génie biomédical
à déterminer les besoins en personnel et les compétences requises pour assurer le bon
fonctionnement de l’inventaire du matériel. Les technologies médicales dans leur ensemble
comprennent de nombreux types différents de technologies d’une complexité technique
variable. L’évaluation des compétences techniques requises pour entretenir le matériel jointe à
celle des quantités de matériel requis à chaque niveau de complexité permettra au responsable
d’engager le personnel approprié, doté de l’éventail de compétences techniques requis pour
entretenir le matériel.
L’inventaire du parc permettra en outre à la direction de l’organisation de recruter des
médecins, du personnel infirmier, des techniciens et autres professionnels qui possèdent
l’ensemble des compétences requises pour faire fonctionner correctement le matériel. Dans la
plupart des cas, le personnel soignant devra également s’acquitter de tâches de maintenance à
divers degrés, et notamment l’étalonnage, le nettoyage, le stockage et des gestes élémentaires,

23
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

par exemple changer les filtres et les ampoules. Là où les ressources sont limitées, les
utilisateurs du matériel joueront aussi un rôle accru dans la gestion du parc.
2-5-4 Identifier les besoins de formation
Une fois l’inventaire du matériel est mis en place, il pourra être utilisé en association
avec l’historique des commandes de travaux et des services de maintenance pour recenser les
pannes de matériel, les dysfonctionnements et les utilisations erronées dues à une formation
inadéquate. Les insuffisances en matière de formation peuvent être classées par type de matériel
(technologie nouvelle dont l’utilisation est difficile à apprendre, par exemple), par département
(application erronée de la technologie, par exemple) et par personne (lorsqu’une personne refait
la même erreur).
Il est important de noter que la formation peut s’adresser au personnel technique et/ ou
au personnel soignant. Le personnel soignant chargé de tenir et de mettre à jour l’inventaire du
matériel (dans les petits dispensaires et autres sites aux ressources limitées, par exemple) doit
impérativement être formé à la tenue des inventaires.
L’arrivée de tout nouveau dispositif donne généralement lieu à une série d’activités de
formation dans l’établissement de soins de santé, notamment sur l’utilisation et la technique
appropriées (indispensables pour le personnel soignant mais également utile pour le personnel
de maintenance), la maintenance générale, le nettoyage et le stockage appropriés du matériel
(pour le personnel soignant et de maintenance).
Pour le matériel spécialisé, les données relatives à l’inclusion initiale dans l’inventaire
de nouveaux dispositifs peuvent être utilisées pour programmer des séances périodiques
obligatoires d’actualisation des connaissances pour tout le personnel. Dans les hôpitaux ou les
établissements de soins de santé qui se sont dotés d’un système de gestion de la qualité, ce
système pourra assurer le suivi et l’enregistrement de tous les cours de formation dispensés (liés
au matériel ou autres) et limiter l’utilisation et la maintenance du matériel aux membres du
personnel qui ont suivi la formation. En pareil cas, la formation et l’utilisation du matériel seront
gérées en liaison avec ce système.
2-5-5 Gérer les contrats de maintenance
L’appui de fournisseurs extérieurs de services sera parfois nécessaire pour assurer la
maintenance et les réparations des équipements médicaux et d’essai. Tel est souvent le cas du
matériel hautement spécialisé et du matériel sous garantie. L’inventaire peut aider à identifier
les dispositifs qui ont besoin de services extérieurs et il peut aussi aider à déterminer le budget
nécessaire et disponible pour ces services.

24
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Les prestataires de services extérieurs peuvent assurer la maintenance sur place ou


transporter le matériel de l’établissement de soins de santé dans un atelier extérieur. Le
département du génie biomédical surveillera toutes les activités des prestataires de services
extérieurs pour s’assurer que tous les services dont ils se sont acquittés sont consignés dans
l’historique de la maintenance du matériel aux fins de l’exactitude de l’inventaire.
Le département du génie biomédical, par prudence, exigera des prestataires de services
extérieurs des rapports détaillés sur tous les travaux exécutés et les pièces remplacées.
2-5-6 Utiliser un véritable programme de gestion de l’équipement
Une organisation qui souhaite appliquer un programme efficace de gestion de
l’équipement médical doit impérativement avoir et tenir à jour un inventaire du parc.
L’inventaire est la base du programme. Les intervalles entre les inspections, les essais et la
maintenance sont définis par l’analyse des risques initiale, dont dépend l’inclusion d’un
dispositif dans l’inventaire.
Une organisation peut aussi décider d’inclure des articles dans l’inventaire, aux fins du
suivi, de la budgétisation, etc., articles qui n’ont pas nécessairement besoin d’une maintenance
régulière. L’établissement décidera en dernier ressort quels articles devront inclure dans le
programme de gestion de l’équipement médical en fonction de ses besoins particuliers et de ses
ressources.
2-5-7 Planifier l’approvisionnement en pièces et consommables
Un inventaire des équipements médicaux peut aider à recenser les pièces de rechange et
les consommables nécessaires pour assurer le fonctionnement du matériel. Les inventaires de
pièces de rechange et de consommables préviennent l’équipe qu’il est temps de commander des
marchandises pour éviter l’épuisement des réserves et l’interruption des services. Les
principales fonctions consistent ici à déterminer les taux d’utilisation (nombre de pièces/laps de
temps) et de fixer un niveau de réapprovisionnement qui suffira à maintenir les services pendant
le temps nécessaire pour commander et obtenir les nouvelles pièces. Avec une bonne gestion,
les stocks d’articles ne sont jamais épuisés et les services ne sont pas interrompus.
2-5-8 Réaliser une évaluation des besoins
Tous les établissements de soins de santé ont intérêt à évaluer leurs besoins pour pouvoir
dispenser efficacement les traitements et s’acquitter des procédures qui leur incombent. Cette
évaluation inclut en général les types et quantités de matériel nécessaires pour mener à bien ces
interventions. La liste peut alors être comparée à l’inventaire existant pour détecter les

25
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

insuffisances et les surplus dans l’inventaire du parc et planifier la meilleure manière de


répondre aux besoins de l’organisation.
Les insuffisances dans l’inventaire peuvent être quantitatives (nombre insuffisant
d’appareils pour répondre à la demande des patients) ou qualitatives (liées à la performance,
l’intégrité et la fonctionnalité du matériel).
Cette évaluation des besoins peut servir à planifier les achats de nouveau matériel ou à
établir des listes de dons souhaités pour s’assurer de l’utilité des dons reçus.
2-5-9 Développer des politiques de remplacement et de réforme
Tout le matériel a une durée de vie prévue et finit par devoir être remplacé ou éliminé.
L’historique des services de maintenance associé aux articles inclus dans l’inventaire peut être
évalué pour déterminer quand le matériel n’est plus utilisable, pertinent, sûr ni économique.
Dans la durée, les tendances peuvent aider à déterminer la durée de vie escomptée du
matériel et l’efficacité économique (ou l’absence d’efficacité) du maintien d’un dispositif en
service.
Ces informations peuvent aider à concevoir des politiques de remplacement et
d’élimination du matériel. Elles peuvent ensuite être utilisées pour établir des budgets en vue
de nouveaux achats de biens d’équipement, de services de réparation.
2-5-10 Développer les objectifs d’acquisition et de donations
Lorsqu’un matériel est remplacé ou éliminé, son remplacement se fait en général par la
voie d’un achat ou d’un don. La surveillance des niveaux des inventaires et des tendances dans
la durée jointe à une évaluation des besoins en technologies nécessaires peut aider
l’établissement de soins de santé à déterminer le matériel qu’il a besoin d’acquérir. Ces
informations peuvent servir à élaborer un plan d’achat, à décider du matériel essentiel à acheter
dans l’immédiat, et à fixer les objectifs pour les acquisitions futures.
2-5-11 Réaliser des analyses de risques, leur gestion et leur diminution
Dans la partie relative à l’inclusion et à l’exclusion de matériel d’un inventaire, l’analyse
des risques a été reconnue comme le principal facteur déterminant. Une fois l’inventaire établi,
l’analyse de l’inventaire dans son ensemble aidera à identifier les zones potentielles de risque
qui seront traitées ou maîtrisées en conséquence.
Il s’agira par exemple de définir les zones dangereuses d’un hôpital (zones de
rayonnements ionisants autour des départements d’imagerie), de créer des plans de secours en
prévision des pannes d’un dispositif, et d’installer du matériel de sécurité dans tout
l’établissement (localisation des extincteurs).

26
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

2-5-12 Anticiper les accidents et les urgences


La connaissance des quantités et des types figurant dans l’inventaire du matériel
facilitera la planification en prévision des catastrophes et des situations d’urgence et aidera à
déterminer le nombre de patients qu’un établissement peut accepter lors de tels événements.
Elle indiquera en outre le type de traitements que l’établissement peut ou ne peut pas fournir à
l’avance pour faire face le plus efficacement à une situation d’urgence.
Section 3 : Cadre générale de la maintenance des dispositifs médicaux
La fonction maintenance prend une importance croissance et se révèle une fonction clé
au sein d’un établissement. Elle se charge de conserver en bon état le patrimoine technique de
cet établissement.
3-1 Définitions
Parmi les concepts et les explications basiques qu’on trouve dans la maintenance en peut citer :
3-1-1 La maintenance
La maintenance d’un bien est définie comme :« ensemble des actions techniques,
administratives et de management durant le cycle de vie du bien, destinées à le maintenir ou à
le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise. »17
Les dispositions réglementaires relatives à la maintenance des dispositifs médicaux dans la
phase d’exploitation sont prévues par le Code de la santé publique c’est-à-dire la phase après la
mise sur le marché.
Ce cadre réglementaire18 impose à l’exploitant de définir une politique de maintenance
dans son établissement qui permette de garantir notamment la qualité et la sécurité des soins.
La maintenance des dispositifs médicaux apporte une contribution essentielle à la sûreté de
fonctionnement de ces produits.
3-1-2 L’exploitant d'un dispositif médical
Il est défini dans le Code de la santé publique19 par « toute personne physique ou morale
assurant la responsabilité juridique de l'activité requérant l'utilisation de ce dispositif ».
L’exploitant d’un dispositif médical doit20 :

17
NF EN 13306 maintenance-terminologie de la maintenance 2010
18
Code de la santé publique CSP article R5212-25 : « l’exploitant veille à la mise en œuvre de la maintenance et des
contrôles de qualités prévus pour les dispositifs médicaux qu’il exploite ,la maintenance est réalisé soit par le fabricant
ou sous sa responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance soit par l’exploitant lui-même » .
19
CSP article R5212-5 : « la maintenance d’un dispositif médicale est défini comme : « l’ensemble des activités
destinée à maintenir ou à rétablir un dispositif médicale dans un état ou dans des conditions donnée de sureté de
fonctionnement pour accomplir une fonction requise, les conditions de réalisation de la maintenance sont fixés
contractuellement, s’il y a lieu, entre le fabricant ou le fournisseur de tiers maintenance et l’exploitant…. »
20
Afssaps – Projet mise au point maintenance des dispositifs médicaux – 01 Juin 2011 ; p13.

27
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

 Veiller à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles de qualité prévus pour les
dispositifs médicaux qu’il exploite;
 Disposer d’un inventaire qui répertorie les différents dispositifs médicaux exploités ;
 Tenir un registre de chaque dispositif médical.
Ce registre21 doit être tenu à jour pour chaque dispositif médical où sont consignés :
 Les opérations de maintenance et les contrôles de qualité internes (effectués par
l’exploitant) et externes (effectués par un organisme indépendant) ;
 L’identité de celui qui a réalisé ces contrôles ;
 La date de réalisation des opérations effectuées ;
 La date d’arrêt et de reprise d’exploitation en cas de non-conformité ;
 La nature des opérations de contrôle ;
 Le niveau de performance obtenu ;
 Le résultat du contrôle.
Ce registre est à conserver 5 ans après la fin d’exploitation du dispositif médical
L’inventaire doit être tenu régulièrement à jour et doit mentionner :
 Les dénominations communes et commerciales du dispositif médical ;
 Le nom du fabricant ;
 Le nom du fournisseur ;
 Le numéro de série du dispositif ;
 Sa localisation ;
 La date de sa première mise en service
 Il faut également savoir que le contrôle de qualité externe effectué par un organisme agréé,
donne lieu à l’établissement d’un rapport relatif au maintien des performances du dispositif
médical contrôlé.
3-2 Les responsables et les dispositifs médicaux concernés par la maintenance
La maintenance des dispositifs médicaux est une fonction très importante au sein d’un
établissement ; cette dernière doit veiller à bien choisir la personne la plus adéquate à la
réalisation de cette maintenance
3-2-1 Les responsables de la maintenance des dispositifs médicaux22

21
Dispositifs médicaux : La maintenance, démarche qualité en pédicurie-podologie recommandations de bonnes
pratiques (p2).
22
Mise au point sur la maintenance des dispositifs médicaux ; AFSSEPS octobre 2011 ; page 5.

28
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

En application de l’article R.5212-25 du Code de la santé publique, « l’ exploitant veille


à la mise en œuvre de la maintenance et des contrôles de qualité prévus pour les dispositifs
médicaux qu'il exploite. La maintenance est réalisée soit par le fabricant ou sous sa
responsabilité, soit par un fournisseur de tierce maintenance, soit par l'exploitant lui-même. »
La politique de maintenance appliquée à un dispositif médical est normalement établie lors de
l’acquisition. Celle-ci peut même constituer un critère de choix. Elle tient compte de
l’environnement de l’établissement de santé (parc existant, présence d’un service d’ingénierie
biomédicale…). La maintenance relève de la responsabilité de l’exploitant dès la mise en
service du dispositif médical.
Dans le cas où l’exploitant fait appel à un prestataire externe de maintenance (fabricant,
distributeur, prestataire de service …), il est recommandé que les obligations et responsabilités
respectives de l’exploitant et du prestataire soient fixées par contrat.
Dans le cas des réparations ponctuelles, il convient que l’exploitant prévoit des
conditions générales d’achat de prestations qui accompagnent le bon de commande.
Par ailleurs, le manuel de certification des établissements de santé établi par la Haute
Autorité de Santé (v2010) aborde également le sujet de la maintenance des équipements
biomédicaux. Ainsi, le critère 8.k indique que le « système de gestion des équipements
biomédicaux est mis en œuvre sous la responsabilité d’un professionnel identifié. La
maintenance des équipements biomédicaux critiques est assurée et les actions sont tracées. Les
professionnels disposent des documents nécessaires à l’exploitation des équipements
biomédicaux. »
3-3-2 Les dispositifs médicaux concernés par la maintenance23
Selon l’article R. 5212-26 de 3 MARS 2003 la liste24 des dispositifs médicaux soumis à
l’obligation de maintenance sont les:
a) Dispositifs médicaux nécessaires à la production et à l'interprétation des images de
radiodiagnostic
b) Dispositifs médicaux nécessaires à la définition, à la planification et à la délivrance des
traitements de radiothérapie ;
c) Dispositifs médicaux nécessaires à la réalisation des actes de médecine nucléaire ;)

23
Enquête publique relative à la maintenance des dispositifs médicaux, Afssaps, 9 juin 2011(P6).
24
CSP Art. R 5212-26 « … la liste des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance, […] sont
arrêtées, après avis du directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, par
le ministre chargé de la santé. »

29
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

d) Dispositifs médicaux à finalité diagnostique ou thérapeutique exposant les personnes à des


rayonnements ionisants ;
e) Dispositifs médicaux des classe IIb et III résultant des règles de classification prévues à
l’arrêté du 20 avril 2006 (modifié par l’arrêté du 15 mars 2010) ;
Le tableau suivant montre les différents dispositifs qui sont concernée par la maintenance

Tableau 4 : Les différents dispositifs concernés par la maintenance


Domaines Dispositifs médicaux
Production d’images : Radiographie ou Radioscopie (fixe ou mobile,
conventionnelle ou numérisée), Scanner, Mammographie, Ostéodensitomètre,
Radiodiagnostic
Injecteur de produit de contraste Interprétation des images : Négatoscope, Chaîne
numérique
Délivrance des traitements : Radiothérapie, Curiethérapie Console de dosimétrie
Radiothérapie
opérationnelle
Médecine Nucléaire Réalisation des actes : Gamma Caméra, PET Scan
Imagerie Finalité Diagnostique : IRM Finalité Thérapeutique : Lithotripteur
Rénale : Hémodialyse, Hémofiltration, Dispositif de traitement et boucle de
Suppléance fonctionnelle
traitement de l’eau de dialyse Cardiaque : Circulation extracorporelle, Appareil de
contre pulsion, Stimulateur temporaire, Défibrillateur
Table de réanimation Néonatale, Rampe chauffante, Incubateur Générateur pour
Réchauffement patient
couvertures soufflantes. Couverture électrique
Instrumentation électro-chirurgicale : Bistouri, Coelio chirurgie Ophtalmologie :
Chirurgie
Laser thérapeutique, Phacoémulsificateur
Perfusion Pousse-seringue, Pompe à perfusion, PCA
Monitorage Moniteurs de suivi patient pour les paramètres vitaux : Cardiaque, Ventilatoire,
Système nerveux central
Ventilation Artificielle Ventilateur d’anesthésie et de réanimation Humidificateur chauffant
Désinfection Laveur-désinfecteur d’endoscopes
Stérilisation Autoclaves
Systèmes de pesée à visée thérapeutique : Pèse-bébé, Pèse-personne, Pèse-lit,
Poids et mesure Système de pesée sur lève-malade Balances de précision des laboratoires.
Instruments de pesée des pharmacies à usage intérieur (PUI)
Centrifugeuses, pipettes, automates, biologie délocalisée (gaz du sang…), lecteurs
Laboratoires (GBEA)
de glycémie…
Support Patient Table d’opération, Lit médicalisé au domicile du patient, Lève-patient
Divers Fluides médicaux : Centrales, accessoires
Source : Direction régionale des affaires sanitaires et sociales de Midi-Pyrénées, mars 2005.
3-3 Les types de maintenance
Les diverses options susceptibles d’être mis en œuvre par le service de maintenance
relèvent de deux principes fondamentaux :
3-3-1 La maintenance préventive25
La maintenance préventive est l’ensemble des activités de maintenance ayant pour but
d’améliorer la facilité de maintenance des dispositifs médicaux. Elle s’effectue selon des

25
Terminologie de la maintenance, Association Française de Normalisation, AFNOR 2001

30
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

critères prédéterminés, dont l’objectif est de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou
la dégradation d’un service rendu.
Ce type de maintenance ne génère aucun bénéfice direct, de telles activités ont
uniquement pour but de faciliter dans le futur les autres activités de maintenance.
Ce type de maintenance n’est pas déclencher par un événement externe mais plutôt par
une décision prise dans les services de maintenance.
La maintenance préventive permet 26:
 Augmenter la durée de vie du matériel ;
 Diminuer la probabilité des défaillances en service ;
 Diminuer les temps d’arrêt en cas de révision ou de panne ;
 Prévenir et aussi prévoir les interventions coûteuses de maintenance corrective ;
 Permettre de décider la maintenance corrective dans de bonnes conditions ;
 Éviter les consommations anormales d’énergie, de lubrifiant, de pièces détachées, etc.
 Améliorer les conditions de travail du personnel de production ;
 Diminuer le budget de maintenance ;
 Supprimer les causes d’accidents graves.
La maintenance préventive est constituée de 27 :
3-3-1-1 La maintenance préventive systématique
C’est une maintenance préventive effectuée selon un échéancier établi selon le temps
ou le nombre d’unités d’usage (produites). Même si le temps est l’unité la plus répandue,
d’autres unités peuvent être retenues telles que : le nombre de service réalisé, la distance
parcourue, le nombre de cycles effectués, etc.
Cette périodicité d’intervention est déterminée à partir de la mise en service ou après
une révision complète ou partielle.
Cette méthode nécessite de connaître :
 Le comportement du matériel
 Les modes de dégradations
 Le temps moyen de bon fonctionnement entre 2 avaries
3-3-1-2 La maintenance préventive conditionnelle

26
SWISS Medic, Bonne pratique de la maintenance des dispositifs médicaux, version 1 mai 2010.
Dispositif médicaux-équipements techniques hospitaliers –maintenance-contrôle qualité, guide de documents,
27

décembre 2014.

31
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

 Maintenance préventive subordonnée à un type d’événement prédéterminé (auto


diagnostic, information d’un capteur, mesure d’une usure, etc.) ;
 La maintenance conditionnelle est donc une maintenance dépendante de l’expérience et
faisant intervenir des informations recueillies en temps réel.
3-3-1-3 La maintenance prédictive28
 Considérée comme une évolution de la maintenance préventive conditionnelle, elle fait
entrer en jeu un paramètre supplémentaire : le temps.
Elle cherche donc à prévoir l’évolution des dégradations, elle vise à intervenir au
moment le mieux choisi.
 Cette maintenance, prédit la date à laquelle une panne peut survenir et quand il est
nécessaire de réaliser une opération de maintenance.
 L’objectif de cette maintenance c’est d’éviter le risque de défaillance par l’application
d’une maintenance dite « juste à temps ».
 Idéalement, la maintenance basée sur l'état du bien limite autant que possible la fréquence
des opérations de maintenance, évite la maintenance réactive non planifiée et réduit les
coûts liés à une maintenance effectuée trop tôt.
 Des différentes techniques peuvent être utilisées pour surveiller l'état du bien. Pour ce faire,
l’actif peut communiquer son état en temps réel au système de gestion de la maintenance.
Les exemples d’états sont le nombre d'heures de fonctionnement, la consommation
énergétique, les messages d'erreur ou toute autre valeur permettant de prédire les
dysfonctionnements ou les besoins d’entretien. Le choix de la méthode et de la technique
convenant à la surveillance de l'état est un paramètre important et doit intervenir en
concertation avec le fabricant et les spécialistes de la maintenance.
 Les biens économiques qui conviennent à une maintenance basée sur le temps sont des
biens qui jouent un rôle essentiel pour l'établissement, dont les défaillances ou pannes
peuvent être prédites par un suivi en temps réel et dont le risque de panne est lié
principalement au temps
3-3-2 : La maintenance corrective29
La maintenance corrective appelée parfois curative (terme non normalisé) est une
maintenance qui regroupe les différentes opérations effectués après la détection des pannes ou

28
CA Poitiers, 12 septembre 1995, GTI c/Bocavet, Expertises 1996, p. 42.
29
Les contrats de maintenance : aléa et risques d’annulation, C. Casal, Expertises 2007, p. 179.

32
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

des défauts de fonctionnement, ces opérations visent à éliminer les défaillances et de redonner
au matériel des qualités nécessaires à son utilisation
Les défauts, pannes ou avaries diverses exigeant une maintenance corrective entraînent
une indisponibilité immédiate ou à très brève échéance des matériels affectés et/ou une
dépréciation en quantité et/ou qualité des services rendus.

Figure 3 : Les types de maintenances selon AFNOR

Maintenance

Corrective Préventive

Maintenance
Maintenance effectuée dans
l’intention de
effectué après réduire la
défaillance probabilité de
défaillance d’un
bien

Systématique Conditionnelle

Maintenance
Maintenance
effectuée selon un
subordonnée à un
échéancier établi
type d’évènement
selon le temps
prédéterminé
d’usage (loi de
(mesure diagnostic)
dégradation connue)

33
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

3-3-3 Les options stratégiques de la maintenance 30


En matière de maintenance les options ne manquent pas : celle-ci peut être gérée
exclusivement en interne31 voire externalisé partiellement ou intégralement .ces choix
stratégiques sont sauvant liée à des questions de savoir-faire ou de capacité en temps agent à
accomplir l’intégralité de la tâche32
3-3-3-1 La maintenance en interne
Il s’agit de faire réaliser la maintenance préventive et curative de certains appareils par
les techniciens de l’établissement quand ils ont eu la formation et l’habilitation nécessaire.
À cet égard, il fut souligné, une fois de plus la situation d’extrême dépendance vis-à-vis
des fournisseurs dans laquelle se trouvent les établissements hospitaliers. Ainsi les entreprises
prestataire d’une maintenance jouent-elles également le rôle d’organisme de formation et
doivent, pour cela, disposer d’un numéro d’agrément.
3-3-3-2 La maintenance externalisée
Cette maintenance est constituée de deux types de maintenance :
 La maintenance externe hors contrat forfaitaire :
Utilisé ponctuellement en appui de la maintenance interne, lorsque la complexité de
l’intervention ou son caractère exceptionnel dépasse les compétences des services biomédicaux,
la maintenance dite « à l’attachement » constitue un procéder efficace de maintenance
(essentiellement corrective) ponctuelle et ciblé sur un équipement.
Toutefois, ces interventions « pièces et main d’œuvres) ont un coût non négligeable.
 La maintenance externe contractualisée : cette maintenance peut se faire soit en totalité
ou en partie :
 L’externalisation partielle
Le contrat de maintenance partagée, c’est-à-dire un partage des interventions entre les
techniciens biomédicaux de l’établissement et le fournisseur, permet de réduire les délais
d’interventions.de négocier un cout global forfaitisé, d’éviter le déplacement parfois inutile du
fournisseur et donc de réduire le coût globale de contrat puisque le fournisseur se déplace
beaucoup moins souvent que pour un contrat tous risques33.

30
Anthony VALDEZ, mémoire de l’école nationale de la santé publique, 2005.
31
Uniquement pour certains équipements
32
Cf. distinction entre sous-traitance de capacité et sous-traitance de compétence, BENANTEUR Y,
ROLLINGER R, SAILLOUR J-L, organisation logistique et technique à l’hôpital, éditions ENSP 2000, page
155-162.
33
Il s’agit d’un véritable partenariat à travers lequel chaque partie trouve un intérêt : réduction des coûts pour
l’hôpital, optimisation des actions SAV pour le fournisseur

34
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

 L’externalisation intégrale
Le contrat de maintenance tous risques comprend l’ensemble des interventions
préventives et curatives de maniéré illimité avec la fourniture des pièces détachées : le prix est
négocié pendant la période d’achat du matériel et le contrat peut démarrer dès la fin de la période
de garantie34 .
3-4 Les opérations et les niveaux de maintenance
Dans la maintenance d’un dispositif médical, le technicien réalise plusieurs opérations à savoir :
3-4-1 Les opérations de maintenance35 corrective
Dans cette maintenance, le dispositif médical, il peut être dépanné ou réparer :
 Le dépannage
Action sur un bien en panne, en vue de le remettre en état de fonctionnement. Compte
tenu de l’objectif, une action de dépannage peut s’accommoder de résultats provisoires
(maintenance palliative) avec des conditions de réalisation hors règles de procédures, de coûts
et de qualité, et dans ce cas sera suivie de la réparation.
Le dépannage n’a pas de conditions d’applications particulières. La connaissance du
comportement du matériel et des modes de dégradation est à la base d’un bon diagnostic et
permettant souvent de gagner du temps.
Souvent, les opérations de dépannage sont de courtes durées mais peuvent être nombreuses. De
ce fait, les services de maintenance soucieux d’abaisser leurs dépenses tentent d’organiser les
actions de dépannage.
 La réparation36
Intervention définitive et limitée de maintenance corrective après panne ou défaillance.
L’application de la réparation peut être décidée soit immédiatement à la suite d’un
incident ou d’une défaillance, soit après un dépannage, soit après une visite de maintenance
préventive conditionnelle ou systématique.
La réparation correspond à une action définitive. L’équipement réparé doit assurer les
performances pour lesquelles il a été conçu.
3-4-1-2 Les opérations de maintenance préventive 37

34
Il s’agit en fait d’un type d’assurance qui sert à présenter l’avantage d’être forfaitaire et donc prévisible mais
qui ne représente pas un optimum en terme de rapport coûts /qualité.
35
Maintenance industrielle –fonctions maintenance (NFX 60 000), Paris, 2002, (p33-37)
36
Bruno FRATTINI ; Maintenance d’un dispositif médical ; MACSF le sou médical ; 14avril 2017 ; page19.
37
Association Française des Ingénieurs et responsables de Maintenance : format PDF, disponible sur :
http://www.afim.asso.fr

35
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Parmi les opérations de maintenance préventive en trouve :


 Les inspections : activités de surveillance consistant à relever périodiquement des
anomalies et exécuter des réglages simples ne nécessitant pas d’outillage spécifique, ni
d’arrêt de l’outil de production ou des équipements.
 Les visites : opérations de surveillance qui, dans le cadre de la maintenance préventive
systématique, s’opèrent selon une périodicité déterminée.
 Ces interventions correspondent à une liste d’opérations définies préalablement qui peuvent
entraîner des démontages d’organes et une immobilisation du matériel. Une visite peut
entraîner une action de maintenance corrective.
 Les contrôles : vérifications de conformité par rapport à des données préétablies.
Le contrôle peut :
 Comporter une activité d’information
 Inclure une décision : acceptation, rejet, ajournement,
Les opérations de surveillance (contrôles, visites, inspections) sont nécessaires pour
maîtriser l’évolution de l’état réel du bien. Elles sont effectuées de manière continue ou à des
intervalles prédéterminés ou non, calculés sur le temps ou le nombre d’unités d’usage.
3-4-1-3 : Les autres opérations de maintenance38
Il existe d’autres opérations préliminaires à savoir :
Révision
Ensemble des actions d’examens, de contrôles et des interventions effectuées en vue
d’assurer le bien contre toute défaillance majeure ou critique, pendant un temps ou pour un
nombre d’unités d’usage donné.
Il faut distinguer suivant l’étendue des opérations à effectuer les révisions partielles et
les révisions générales. Dans les deux cas, cette opération nécessite la dépose de différents sous-
ensembles.
Les échanges standards
Reprise d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble usagé, et vente au même
client d’une pièce ou d’un organe ou d’un sous-ensemble identique, neuf ou remis en état
conformément aux spécifications du constructeur, moyennant le paiement d’une soulte dont le
montant est déterminé d’après le coût de remise en état.

38
Association Française des Ingénieurs et responsables de Maintenance : format pdf, disponible sur :
http://www.afim.asso.fr

36
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Soulte : somme d’argent qui, dans un échange ou dans un partage, compense l’inégalité
de valeur des biens échangés.

Figure 4: Les différents types de maintenance

Maintenance

Préventive Corrective

Systématique Défaillance

Conditionnelle

Etat du bien Défaillance


Échéancier Panne
partielles

Inspection
37

Dépannage Réparation
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux

Conclusion Source : Diagramme synthétisé selon la norme NF X 60-000 les méthodes de maintenance.

Pour répondre aux besoins des patients, les professionnels de santé utilise des
dispositifs médicaux pour diagnostiquer ; contrôler et traiter les maladies .Ces dispositifs
évolue de plus en plus et deviennent très sophistiquée et très coûteux pour l’établissement.
Pour préserver ces dispositifs dans leurs bonne état ; les techniciens assure la
maintenance (préventive et curative) qui est une fonction essentiel pour l’établissement pour
quel puisse réduire les pannes et aussi les coûts liée à ces différentes défaillances.

38
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Introduction
Disposer d’un outil de Gestion de la Maintenance est aujourd’hui incontournable tant
d’un point de vue technique, budgétaire qu’organisationnel pour optimiser la productivité des
investissements des établissements mais aussi pour garantir la disponibilité des dispositifs
médicaux a moindre coûts.
La GMAO fait partie du système d’information, de gestion et de pilotage de la
fonction maintenance qui a pour mission de garder les installations dans un état tel qu’ils
puissent constamment répondre aux spécifications pour lesquelles ils ont été conçus et ceci
d’une manière efficace et économique. L’outil informatique de gestion est alors une aide pour
tracer, archiver, analyser et prendre des décisions.

40
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Section 1 : La structure du système de gestion et maintenance assistée par


ordinateur
La GMAO permet de piloter la maintenance des équipements, à l’instar des ventes
dans une entreprise : reporting, tableaux de bords, décisionnel. Tous les secteurs qui ont des
équipements à maintenir peuvent avoir recours à un progiciel de GMAO : industrie, transport,
santé ….etc.
1.1. Présentation générale de système de GMAO
GMAO signifie Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur, et désigne toute
méthode de gestion des opérations et des informations de maintenance à l’aide d’un outil
informatique.
1.1.1. Définitions du système de GMAO
En 1985 M. Gabriel et Y.Pimor définissaient la gestion de la maintenance assistée
par ordinateur en ces termes :«Un système informatique de management de la
maintenance est un progiciel organisé autour d'une base de données1permettant de
programmer et de suivre sous les trois aspects techniques, budgétaire et organisationnel,
toutes les activités d'un service de maintenance et les objets de cette activité (services,
lignes, ateliers, machines, équipements, sous-ensembles, pièces, etc.) à partir de
terminaux disséminés dans les bureaux techniques, ateliers, magasins et bureaux
d'approvisionnement ».2
GM (gestion de la maintenance) : C'est avant tout la compétence de l'acquéreur utilisateur.
AO (assistance informatique) : C'est la compétence du vendeur (qui n'ignore pas la
maintenance, mais ne connaît pas votre entreprise).
Une GMAO investie est une «valise pleine d'informatique et vide de maintenance» il
s'agit de la remplir, puis de la faire vivre à l'intérieur d'une organisation préalablement
éprouvée.3
La gestion de maintenance assistée par ordinateur (souvent abrégée en GMAO) est
une méthode de gestion assistée d'un logiciel destiné aux services de maintenance d'un
établissement afin de l'aider dans ses activités.

1
Est un outil permettent de stocker et de retrouver l’intégralité de données brutes ou d’information en rapport
avec une activité
2
Nicolas Buchy, La gestion de la maintenance assistée par ordinateur et la maintenance des logiciels
3
: MONCHY François Maintenance méthodes et organisations, Dunod, Paris, 2000

41
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

1.1.2. Les objectifs du système de GMAO4


Le principal objectif de la maintenance a longtemps été de réduire la durée
d’immobilisation des équipements, De maîtriser un ensemble de paramètres ayant une
influence directe sur la fiabilité des équipements, les coûts d’exploitation et la qualité des
produits et des services. Ils doivent ainsi à tout moment :
 Fluidifier la communication avec les services de soins grâce à un portail de demandes
d’interventions sur les équipements
 Réduire les coûts de pannes.
 Réduire les délais d’approvisionnement en matériel et en pièces détachées.
 Réduire les temps d’intervention.
 Fiabiliser le suivi de la maintenance préventive et réglementaire.
 Augmenter la disponibilité des équipements.
 Améliorer le contrôle des coûts et le suivi de la sous-traitance.
 Aider à la décision et au renouvellement des équipements.
 Maîtriser les coûts des installations et connaître l’impact financier de leurs décisions
 Maîtriser les interventions, les plannings et leur coût
 Optimiser les moyens humains et techniques
 Optimiser les stocks de pièces de rechange
 Connaître en détail les installations techniques et tenir la documentation
 Formaliser et capitaliser le retour d’expérience notamment en ce qui concerne les pannes
et leurs causes.
1.1.3. Les utilisateurs du système de GMAO
La GMAO est utilisée par les techniciens, les opérateurs de production, de
maintenance et le service des achats (hors matières premières).

4
Maintenance tertiaire et immobilière ; production maintenance avril mai juin 2009 ; page 73.

42
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Tableau 5 : Les fonctions de la GMAO suivant ses utilisateurs


La GMAO est utilisée par… Pour réaliser…
- La préparation des travaux, comptes rendus
Les techniciens de maintenance - La recherche des informations techniques
- L’exécution des diagnostiques, la consultation de
l’historique
Les responsables de maintenance - Le contrôle et le suivi des coûts
- Le contrôle des factures et leur envoi à la comptabilité
- Un Pareto des pannes et défaillances
Le service méthodes
- La préparation et la planification des travaux
Le service des travaux neufs - La gestion des travaux
- Le suivi budgétaire des dépenses engagées
- Le suivi des coûts par machine, ligne de production,
Les gestionnaires - Le suivi d’évolution des optimisations des charges
- La performance, participation au tableau de bord de
l’activité
- La réception des matériels et leur gestion
- L’identification des demandes à l’avance et leur
Les magasiniers
préparation
- La gestion des stocks - Les inventaires
Le contrôleur de gestion - Le recueil dans la GMAO des composantes du coût de
fabrication et des causes de surcoûts
Les opérateurs et responsables de -La création de demandes
production - d’intervention, les relevés opérationnels
et performances équipements
Les comptables - La réception, identification des factures contrôlées
Source : WWW.digne.cci.fr, Les fiches pratiques TIC, GMAO.

1.1.4. Les fonctionnalités de la GMAO


Une GMAO peut compter une multitude de fonctionnalités, mais à la base elle doit
comprendre5 :
 Centralisation de l’information des équipements, catégorisation, localisation et fonction
 Ressources de l’entreprise, qu’elles soient matérielles ou humaines, disponibilité et
compétence ;
 Inventaire de pièces de rechange avec gestion du réapprovisionnement ;
 Planification, exécution et suivi des travaux de maintenance ;
 Sécurisation du travail (cadenassage, espaces clos) ;
 Communication entre intervenants ;
 Analyse et indicateurs de performances (KPI) ;
 Tableaux de bords.

5
Le panorama de la GMAO est édité par l’Afice (Association des ingénieurs et chefs d’entretien), format pdf
disponible sur : http://www.afim.asso.fr/actifs/gmao/gmao-marche.asp.

43
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Parmi ces fonctionnalités en trouve 6:


 Gestions des équipements : Inventaire, localisations, bâtiments, réseaux, ordinateurs.
Gestion d’information dédiée par type d’équipement.
 Gestion de la maintenance : C’est-à-dire des interventions corrective et curative sur les
machines, (avec OT : ordre de travaux, ou BT : bon de travaux, ou ODM : ordre de
maintenance), préventive, etc. Ce module comporte souvent des fonctionnalités ouvertes à
des utilisateurs au-delà du service de maintenance, comme une gestion des demandes
d’intervention(DI), permettant à toute personne autorisé, le signalement d’une anomalie
devant être prise en considération par la maintenance.
 Gestion de mise en sécurité : Des installations pour les travaux de
maintenance (consignation, centralisation, autorisation de sécurité, déconsignation,
etc.)Pour permettre le verrouillage optimal d’une installation pendant des opérations de
maintenance.
 Gestion des stocks : Contrôle des stocks en magasin, quantité minimum ou maximum de
réapprovisionnement, alertes de seuil, réception de pièces, article de rechange, catalogue
fournisseur, …etc.
 Gestions des achats : De pièces détachées ou de services (sous-traitance, forfait ou régie),
cycle de vie, demande d'achat ; commande, réception & retour fournisseur, facturation...
 Gestion du personnel et planning : Affectations aux personnes, gestion des personnes
(activités, métiers, planning de charge, prévisionnel, pointage des heures...)
 Gestion des coûts et budget : De main d'œuvre, de stocks, d'achat, de location de
matériel... ; Préparation des budgets, suivi périodique, rapports d'écart...
 Indicateurs clés de performance :(Key performance indicateurs, KPI) : Cockpit de
pilotage ou tableau de bord pour le manager (requêtes de base de données concernant des
statistiques, des alertes, etc.).
1.1.5. Les enjeux de l’application GMAO pour les services hospitaliers 7
Le personnel des services techniques a besoin de communiquer et d’être en liaison
permanente avec les autres services à l’intérieur de l’établissement mais également avec
l'extérieur (les fournisseurs, les sociétés de sous-traitance...).
 Automatiser les activités de maintenance interne, curative, préventive pour en minimiser
le délai et le coût.

6
La fiche technique TIC ; CCI ALPES DE HAUTE –PROVENANCE ; disponible sur : www.digne .cci .Fr ;
consulté le 28/09/2017.
7
www.google.fr, la GMAO dans les établissements hospitalière mobile-gws-lite, consulté le 11-11-2017.

44
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

 Réaliser une identification physique et géographique des équipements, ce qui permet une
répartition adéquate et uniforme dans les différents services médicaux.
 Suivre pour un équipement, le temps d'immobilisation, les coûts de réparation, les délais
et le nombre d'interventions, la disponibilité des pièces de rechange.
 Permettre de prendre la décision pour la continuation de faire la maintenance ou de faire
faire la maintenance, d'acheter un nouvel appareil ou de réparer l’ancien.
 Surveiller la nature des pannes, leurs fréquences, et leurs causes (mauvaise réparation ou
mauvaise utilisation), afin de mieux assurer la maintenance et la gestion des pièces de
rechange.
 Suivre les contrats de maintenance, leurs coûts, leurs échéances et leurs facturations.
 Elaborer des plans d'équipements équilibrés et d'investissements à court et à long terme.
 Prévenir les pannes : outils aux planificateurs de maintenance pour préparer les tâches de
maintenance préventive fondées sur des périodes ou des compteurs. Minimiser le temps
d'immobilisation et la optimiser la durée de vie de l'équipement.
 Réduire la charge des travaux administratifs et d'améliorer la communication des
services.
 Disposer en permanence d'un outil complet de synthèse sur l'ensemble des données
saisies par les différents services utilisateurs sous forme de statistiques, de tableaux de
bord ou de graphiques.
1.2. L’organisation d’un système de GMAO
Un logiciel GMAO intègre l’ensemble des services liés au matériel médical dans une
base de données composée de champs, de tables, de modules et d’écrans ,cette structure de
base a pour but d’aider les responsables de la gestion des technologies de la santé à choisir ou
concevoir un système adapté à leurs besoins.
1.2.1. Champs et tables8
Pour éviter les longues descriptions, il est utile d’utiliser le système de codage
complet, cohérent et simple pour les diverses activités de la base de données.
Un seul code est un champ, et un ensemble de champs peut être organisé en tables. Ce
codage des tables est utilisé pour réaliser l’inventaire du matériel, le personnel, les procédures
de maintenance et l’emplacement du matériel.
Le codage du « type de matériel », nécessite d’envisager une nomenclature standard,
Système Universel de Nomenclature des Dispositifs Médicaux (UMDNS –Universel Médical

8
Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Série technique de l’OMS sur les dispositifs
médicaux ; février 2012.P12.

45
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Devise Nomenclature System édité par l’ECRI) et Système Global de Nomenclature des
Dispositifs Médicaux (GMDN - Global Médical Devise Nomenclature System, adopté par
l’Union Européenne), L’application de cette nomenclature facilitera en outre la gestion des
alertes et des rapports du système de vigilance.
Les tables couramment utilisés et les champs connexes sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau 6 : Tables et champs associés habituellement utilisés
Champs
 Type de matériel
 Procédures d’inspection et de maintenance préventive (IPM)
Type de matériel  Fréquence des IPM
 Niveau de risque
 Personnel responsable
 Numéro du modèle
 Numéro de série
Modèle du
 Liste des pièces de rechange
matériel
 Code et nom des pièces de rechange
 Procédures IPM
 Code et nom du fabricant
 Code et nom du fournisseur
Fabricant/  Email, n° de téléphone et adresse du fabricant
fournisseur  Email, n° de téléphone et adresse du fournisseur
 Nom de la personne à contacter chez le fabricant
 Nom de la personne à contacter chez le fournisseur
 Code et nom du magasin
Magasins/ pièces
 Code et nom des pièces de rechange
de rechange
 Numéro de commande des pièces de rechange
 Code de l’employé
 Nom de l’employé
Personnel  Poste de l’employé
 Niveau d’accès
 Informations relatives à sa formation
 Numéro d’inventaire
 Numéro du bon d’intervention
 Prestataire de services
Entretien
 Code de l’ingénieur chargé des services
 Code et nom de l’anomalie
 Procédures IPM
 Code et nom de l’établissement
Etablissement de  Code et nom du bâtiment
santé  Code et nom du département
 Type d’établissement

Source : Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Série technique de l’OMS sur les
dispositifs médicaux ; février 2012.P12.

46
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

1.2.2. Modules
Le module est un ensemble de tables et d’écrans de donnée ; en prenant exemple le
module de l’inventaire ; ce dernier comprend les tables « type de matériel», « informations
relatives au fabricant » et « emplacement du matériel ».
Les modules de base de système de GMAO sont :
1.2.2.1. Inventaire des équipements9
Le module de l’inventaire est l’élément central d’un système de GMAO, et le premier
à élaborer. Il est donc très important d’y inclure tous les champs requis pour une gestion des
technologies de la santé efficace. Tout nouveau matériel ajouté à l’inventaire est enregistré
dans la base de données du système de GMAO au moyen d’un écran de saisie.
La Figure 5 présente une infrastructure de base en tables pour un module d’inventaire
du matériel. Les informations contenues dans les trois tables de la figure alimentent la liste
finale de l’inventaire. Des valeurs implicites préenregistrées sont couramment utilisées pour
dresser un inventaire de nouveau matériel, et ce afin d’accélérer la saisie et d’éviter les erreurs
humaines.
Il suffit donc de saisir le code d’un nouveau dispositif dans la table du matériel et
toutes les valeurs préenregistrées associées à ce code s’ajouteront à l’inventaire. De même, les
autres domaines font apparaître les valeurs implicites associées au modèle du matériel, à
l’emplacement de l’équipement médical et au numéro d’inventaire, respectivement. Cela
permet d’élaborer les modules le plus efficacement possible et de protéger l’intégrité des
données, mais aussi de réalisé un gain de temps à long terme et d’évité le maximum d’erreurs.

9
L’OMS, Programme de maintenance des équipements médicaux : présentation générale ; Série technique de
l’OMS sur les dispositifs médicaux ; 2012 ; P14.

47
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Figure 5 : Infrastructure de la table pour le module inventaire des équipements

Table des types Table des modèles Table des locaux ou sont
d’équipement d’équipement affectés les équipements

Valeurs saisies Valeurs saisies


Valeurs saisies
Nom et code de Nom et code de
Code et nom du matériel fabricant l’établissement code de
Numéro du modèle du bâtiment nom et code du
matériel département

Valeurs préenregistrées Valeurs préenregistrées Valeurs préenregistrées


procédures IPM responsabilité de la valeur implicites
Fréquence des IPM sécurité concernant le bâtiment
Niveau des risques Liste des pièces de
opérateur qualité
rechange
personnel responsable Code de magasin
Nom et code de
personnelle qualité périphérique

Valeur saisies numéro d’inventaire (généré automatiquement)


Date d’installation
Code et nom du fournisseur
Accessoire et logiciel numéro de la bonne commande (prix d’achat)

Module de l’inventaire du matériel

Source : OMS, programme de maintenance des équipements médicaux, présentation générale, p13.

1.2.2.2 Inventaire et gestion des pièces détachée10


Le module de la gestion des pièces de rechange est une continuité du module de
l’inventaire ; il assure le suivi des pièces de rechange associées au matériel et aide à maintenir
le niveau des stocks.
Les pièces en stock comprennent les pièces communes à de nombreux dispositifs
comme les fusibles, les câbles, les batteries et les composants électroniques de base, ainsi que
les pièces plus spécifiques à un modèle particulier comme les circuits imprimés, les sources
de courant, les tubes à rayons X .
Les champs de l’inventaire des pièces de rechange peuvent inclure les éléments
suivants :
 Description (nom) de la pièce
 Numéro de stock (d’inventaire)

10
OMS Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Op .cit ; p14.

48
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

 Nom du fabricant, numéro de série et numéro de la pièce


 Lien avec le modèle du matériel
 Niveau minimum du stock
 Niveau actuel du stock
 Emplacement du stock des pièces
 Prix et date d’achat.

Selon l’ancienneté du système, ces données sont saisies manuellement ou en scannant


le Code-barres de la pièce, et elles occupent les champs appropriés de la base de données.
Les données peuvent être utilisées pour :
 Alerter l’utilisateur lorsque le stock de certaines pièces atteint son niveau minimum ;
 Créer des rapports sur la fréquence de remplacement des pièces, qui aident à prévoir les
calendriers de maintenance et les niveaux de stock futurs ;
 Répertorient toutes les pièces requises pour certains dispositifs
 Rendent compte de la consommation de pièces réutilisées.

Certains systèmes de GMAO assurent une opération entièrement automatisée incluant


toutes les étapes de la gestion des pièces de rechange, de l’acquisition à la livraison, à l’essai
d’acceptation et à l’utilisation.
1.2.2.3. La maintenance11
Le module de la maintenance aide l’utilisateur du programme de GMAO à gérer
efficacement son calendrier d’entretien.
Maintenance préventive systématique12Si les données appropriées ont été entrées, le
système informatisé peut calculer le moment où un dispositif aura besoin d’entretien et
indiquer les pièces qu’il faudra éventuellement commander, et quand. Le système peut aussi
assurer le suivi du processus de maintenance et noter quand il s’achève.
Les champs requis pour le module de maintenance préventive peuvent comprendre les
suivants13 :
 Procédures d’inspection et de maintenance préventive particulières à un dispositif ;
 Calendrier d’inspection et de maintenance préventive particulier à un dispositif ;
 Fréquence des anomalies du matériel ;
 Heures estimatives de fonctionnement du matériel.

11
Programme de maintenance des équipements médicaux ; Op.cit., p28.
12
Programme de maintenance des équipements médicaux : présentation générale ; Op cit, p34.
13
Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Op .cit ; p14.

49
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Maintenance corrective14Lorsqu’un utilisateur de matériel signale un problème lié à un


dispositif, le département du génie biomédical peut enregistrer l’anomalie dans le système de
GMAO. Le programme générera automatiquement un bon d’intervention et permettra au
responsable du système de confier la tâche à un ingénieur.
Le programme GMAO peut fournir des informations concernant la charge de travail,
la formation et les compétences de chaque ingénieur pour aider à prendre cette décision. Si
une évaluation initiale de l’anomalie indique qu’une pièce de rechange particulière est
nécessaire pour effectuer cette tâche, le système informatisé pourra intégrer ce point et fournir
les informations requises pour la commande de cette pièce. Une fois le travail effectué, le
statut du matériel pourra être noté dans le système.
1.2.2.4. Gestion des contrats15
Le module de la gestion des contrats est utilisé pour le suivi de tous les services de
maintenance extérieurs. Les principaux facteurs à surveiller sont le coût et la performance du
fournisseur et du matériel. Si le matériel médical fait l’objet d’un contrat, contrat de garantie,
contrat de services complets ou contrat²de services d’appui partiels, le fournisseur est tenu
d’apporter un appui technique pour le matériel sur une période convenue. Le programme
GMAO peut automatiquement générer des alertes à l’intention du fournisseur lorsqu’un
dispositif est indiqué comme défectueux ou que le moment est venu d’une procédure
d’inspection ou de maintenance préventive. Les termes et les dépenses connexes d’un contrat
doivent être enregistrés dans le système à titre de référence
Le programme GMAO et le système TI du département de la comptabilité devront si
possible être reliés. Tous les paiements à des fournisseurs extérieurs pourront alors être
approuvés électroniquement par l’intermédiaire du principal système TI financier de
l’établissement de santé. A défaut, des formulaires autorisant à communiquer avec le
département de la comptabilité pourront être imprimés à partir du système de GMAO.
1.2.3. Ecrans et rapports 16
Un écran permet à l’utilisateur d’ajouter, de recueillir et d’analyser des données
extraites de certains champs, tables et modules grâce à une interface facile à utiliser. L’écran «
rappel des éléments utiles concernant le matériel », par exemple, rassemble des données de
divers modules résumant l’activité de gestion des technologies de la santé liée à un dispositif
particulier.

14
Ibid. p38.
15
Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Op.cit. ; p15.
16
Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Op.cit. ; p16.

50
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

C’est l’élément principal d’un système de GMAO et il contient des informations


comme les données relatives à l’inventaire, les activités de services, le détail des bons
d’intervention, les pièces de rechange utilisées et les dépenses connexes, et les informations
concernant les rappels.
Les écrans peuvent servir à générer des rapports qui faciliteront le suivi des activités
liées à la gestion d’équipement médical. Cela aidera les responsables à évaluer la performance
globale de leur système de gestion des technologies de la santé.
De même que dans le cas des autres fonctions de GMAO, les rapports générés peuvent
être des normes prédéfinies ou être adaptés à une application ou une utilisation particulière.
Une interface facile d’emploi permet à l’utilisateur de choisir les informations qu’il souhaite
extraire de la base de données et analyser. Les données générées peuvent être exportées dans
d’autres programmes pour une évaluation ou une présentation plus poussée, comme Excel,
Access et Fox Pro.
Le Tableau 6 donne des exemples de types de rapports que peut générer un système de
GMAO
Tableau 7: Types de rapports qui peuvent émaner d’une GMAO
Type de rapport Exemples
 Listes de matériel par établissement de santé, département ou fabricant
 Listes d’anomalies provoquées par les opérateurs dans un certain département
ou établissement de santé
Liste
 Listes de bons d’intervention exécutés par du personnel spécifique du génie
biomédical
 Listes de tout le stock reçu le mois précédent
 Rapports sur un dispositif spécifique destinés à suivre le travail effectué sur un
dispositif, enregistrer toute immobilisation éventuelle et évaluer la disponibilité
générale du dispositif
 Rapport sous forme de tables de bord, qui montre comment fonctionne le
Résumé
programme de gestion des technologies de la santé. Les informations présentées
peuvent inclure des indicateurs de performance essentiels comme la moyenne
des temps de bon fonctionnement, les durées d’immobilisation et le temps de
réponse
 Activités de maintenance pour certains établissements de santé ou départements
Activité
 Activités de maintenance pour un dispositif particulier
Séquence des tâches  Bons d’intervention de maintenance corrective
 Inspections, remplacements de pièces, mises à jour, etc. à venir
 Heures de travail mensuelles/annuelles du personnel
Ressources humaines  Temps de réponse du personnel aux bons d’intervention et temps pris pour
diagnostiquer le problème

 Coût du matériel pendant son cycle de vie


Finances  Ratio du coût des services, c’est-à-dire coût de la maintenance par rapport à la
valeur du matériel
 Résumé des rappels de dispositifs médicaux
Réglementation
 Informations relatives aux pannes du matériel et incidents signalés
Source : Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur p16.

51
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Section 2 : La mise en place d’un système de GMAO


Le personnel du génie biomédical doit être associé à tout le processus de la
planification et de la mise en œuvre du système de GMAO.
La Figure 8 présente les septes étapes nécessaire pour la mise en œuvre d’un système de
GMAO.
Figure 6: les étapes de mise en œuvre d’une GMAO

Etape 1
Evaluation
Étape 2
Sélection
Étape 7
Formation

Étape 3
GMAO Collecte de données

Étape 6
Saisies des données

Étape 4
Installation
Étape 5
Paramétrage et
personnalisation

Source : Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur p17.


17
2.1. Evaluation
Une étude de faisabilité doit être réalisée pour évaluer la nécessité d’un système de
GMAO. Pendant cette étape d’évaluation, une analyse complète est effectuée et la portée du
système est définie. Des décisions sont prises concernant la fonction du système, et les
données requises pour remplir cette fonction sont identifiées.
Cette analyse peut être utilisée pour concevoir les spécifications techniques claires du
système de GMAO incluant toutes les caractéristiques obligatoires et optionnelles. Les autres
facteurs à prendre en considération à ce stade peuvent inclure l’infrastructure TI actuelle, la
structure du système de gestion des technologies de la santé existant, le niveau des
compétences du personnel, le nombre d’établissements de santé qui utiliseront le système, et
le niveau d’adhésion de la personne.

17
Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; op.cit. ; p17.

52
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

2.2. Sélection18
Un programme de gestion des technologies de la santé peut totalement se passer
de papier ou être entièrement automatisé au moyen d’un système de GMAO.
La quantité d’éléments dans un système de GMAO est donc variable et le choix de ces
éléments dépendra des besoins de l’utilisateur, qui pourra souhaiter automatiser entièrement,
voire partiellement, le système de gestion. Dès lors que les spécifications d’un système ont été
définies, un système approprié peut être choisi. Il peut s’agir d’un système disponible sur le
marché, d’un système sur mesure, adapté aux besoins de l’établissement de santé, ou d’un
système conçu spécialement pour l’utilisateur .Parmi ces logiciels en trouvent :
2.2.1. Offres commerciales
Il existe plusieurs systèmes de GMAO commerciaux, offrant tout un éventail de
caractéristiques, sur le marché. La plupart des systèmes de GMAO commerciaux
comprennent l’option d’un assistant personnel numérique et d’un lecteur de codes-barres
permettant l’automatisation complète du système de gestion des technologies de la santé.
Les systèmes d’identification par radiofréquence sont de plus en plus demandés et ils
pourraient bientôt faire partie d’un système de GMAO type. Il est donc important de s’assurer
que le programme est assez souple pour tenir compte des besoins spécifiques du département
du génie biomédical dans lequel il sera utilisé.
Pour le choix d’un système de GMAO, Il est important de :
 Comparer les procédures de gestion des technologies de la santé existantes à celles du
système de GMAO envisagé,
 Prendre en compte le coût final et total du système de GMAO qui est un facteur
important dans le choix d’un système ;
 Il faut tenir compte des dépenses cachées comme les redevances de licence annuelles, les
frais supplémentaires de stockage des données, les frais de mise à jour, les frais associés
aux mots de passe et les dépenses d’appui technique. Qu’ils soient sur mesure ou achetés
dans le commerce, les responsabilités des fournisseurs pendant toutes les phases de
l’application des systèmes de GMAO doivent être clairement définies.
2.2.2. Offres en logiciel libre
Il existe de nombreux systèmes de GMAO en logiciel libre conçus par différents
établissements ou professionnels.
Le problème général que posent les systèmes de GMAO en logiciel libre tient à
l’absence d’appui technique et de mises à jour et aux dépenses d’appui technique cachées.

18
Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; op.cit. ; p18

53
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

2.2.3. Systèmes développés en local19


Un système de GMAO peut être conçu localement par une équipe interne de
conception de logiciels ou avec un entrepreneur. Si le choix se porte sur une équipe interne,
une équipe de professionnels sera chargée de définir les conditions de l’application, faires des
essais et, en définitive, de l’entretien et de la mise à jour du logiciel. En cas de faute de cet
appui à long terme, l’établissement doit recourir à un prestataire de l’extérieur, ou d’acquérir
un produit commercial.
Quel que soit le cas, le personnel devra consacrer beaucoup de temps à la conception
et aux essais du système. Tout travail supplémentaire attendu du personnel devra être planifié
compte tenu de ses activités professionnelles normales. Une fois le système conçu,
l’établissement devra s’assurer que le code source est actualisé et protégé.
En règle générale, la décision de concevoir un système de GMAO sur place (Systèmes
développés en local) n’est justifiée que lorsque les systèmes commerciaux ne répondent pas
aux exigences spécifiques de l’établissement de soins de santé et lorsque la mise en œuvre
d’un système commercial oblige à modifier sensiblement la gestion des technologies de la
santé.
 Les avantages et les inconvénients de la conception sur place d’un système de GMAO
développé en local sont décrits dans le Tableau 8:
Tableau 8 : Avantages et inconvénients d’une GMAO développée en local
Avantages inconvénients
Le système est adapté aux besoins précis de Il existe des limites concernant la mise à l’essai
l’établissement et aucune modification des du système et la collecte des réactions de
fonctions ou des procédures du département n’est l’utilisateur. Les systèmes commerciaux, en
nécessaire revanche, peuvent effectuer des essais
organiser des conférences pour recueillir les professionnels complets avant d’être fournis aux
réactions des utilisateurs clients. De plus, ils ont accès à un important
groupe d’utilisateurs et peuvent
Le système peut être modifié en permanence au Le code source des systèmes de GMAO conçus
gré des nouveaux besoins opérationnels. sur place est parfois mal rédigé, ce qui ralentit le
système.
Si le code source est convenablement rédigé et La conception peut être longue en comparaison
actualisé, l’établissement en est pleinement des systèmes commerciaux
propriétaire.
De nouveaux rapports peuvent être conçus Le système dépend du personnel TI et des autres
aisément conformément aux demandes du professionnels qui l’ont conçu. Ce savoir peut
département du génie biomédical ou aux être perdu lorsque ces membres du personnel
responsables de l’établissement de santé. quittent l’organisation.
Le personnel connaît mieux le système car il Le travail de la personne, de l’équipe ou de
a participé à sa conception. l’entreprise qui conçoit et actualise
régulièrement le logiciel occasionne des
dépenses de fonctionnement.
Source : Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur p18.

19
Maintenance tertiaire et immobilière ; production maintenance avril mai juin 2009 ; page 71.

54
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

2.3. Recueil des données20


Des données d’actifs incomplètes et inexactes empêchent la réalisation des objectifs
d’une GMAO. Il est donc crucial de bien faire les choses lors de la collecte de données :
 D’analyser les données disponible et de trouver des moyens qui permettent la collecte des
informations dont en a besoin ;
 de Dresser un plan de projet
 de boucler le budget afin d’importer toutes les données dans le système avant la mise en
service du logiciel ;
 Demander au fournisseur de logiciels s’il peut vous fournir des orientations et des outils.
Lors de la mise en œuvre d’un logiciel GMAO, d’importants volumes de données
doivent être importés. La plate-forme doit fournir un outil de migration des données convivial
pour importer un large éventail de données (actifs, ressources, emplacements, contrats, etc.)
rapidement et de façon structurée.
Si les informations relatives aux actifs sont incomplètes ou obsolètes – ce qui est
presque toujours le cas – les applications mobiles peuvent réduire le temps passé à l’entrée de
données (inventaire et condition d’actifs, inspections, niveaux des stocks) et améliorer sa
précision.
2.4. Installation
L’installation du système nécessite la désignation d’un administrateur qui sera chargé
de la maintenance technique du système et de la gestion de la sécurité des données.
Le système de GMAO peut être appliqué comme un système complet, par module
individuel, par type d’équipement ou par emplacement. La décision relève du département du
génie biomédical, et elle dépendra des ressources disponibles.
Le logiciel est installé sur le serveur de l’établissement de santé ou sur l’ordinateur
personnel de l’utilisateur. Tout le matériel informatique connexe comme les imprimantes
ligne et les scanners doit également être installé et configuré.
2.5. Paramétrage et personnalisation21
Le paramétrage et l’adaptation aux mécanismes et procédures existants sont effectuées
avant la saisie des données. La configuration du système peut couvrir des domaines tels que la
simple séquence des tâches, l’accès et la sécurité, et les préférences de l’utilisateur.

20
MCS | Logiciel et consultance en gestion immobilière, des services généraux et de l’environnement de travail ;
22 - Mai – 2017.
21
Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Op.cit. ; p20.

55
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

La personnalisation concerne les exigences fonctionnelles techniques du système, et


notamment les écrans et tables sur mesure, la séquence des tâches propre à l’établissement et
les champs de données supplémentaires
2.6. Saisie des données22
Cette étape correspond à la saisie initiale des données des champs habituels tels que le
numéro de modèle du matériel, le code d’inventaire, les ressources humaines, l’emplacement
du Matériel, les informations relatives au fabricant et les classifications de nomenclature. Les
niveaux de sécurité de l’utilisateur et les mots de passe connexes, les niveaux d’accès et les
types d’accès sont également fixés à ce stade. Il est utile de confier au personnel du génie
biomédical le soin de remplir la base de données, compte tenu de sa connaissance des termes
utilisés.
2.7. Formation23
Tous les membres du personnel du département biomédical doivent réaliser la
formation dès les premiers stades de la mise en œuvre pour renforcer l’adhésion du personnel
et lui donner confiance.
Pour répondre aux attentes, il sera également important de former les principaux
responsables du génie biomédical aux caractéristiques d’une base de données générique. La
formation spéciale des utilisateurs suit l’installation et la mise à l’essai du système. Si d’autres
professionnels tels que les cliniciens et le personnel infirmier doivent utiliser le système, une
formation supplémentaire devra leur être dispensée. Un examen périodique destiné à évaluer
les besoins en formation est fortement conseillé, l’utilisation de ces systèmes exigeant souvent
un apprentissage conséquent.
La plupart des fournisseurs accompagnent leur système de GMAO de manuels
complets et d’un menu d’assistance qui facilite son utilisation. Une aide en ligne est aussi
disponible pour certains systèmes. Il convient de noter que la mise en œuvre du système de
GMAO sera plus efficace si les matériels d’assistance sont rédigés dans la langue locale ; la
plupart des systèmes de GMAO sont fournis avec des outils d’assistance rédigés dans de
nombreuses langues.
Le système fait l’objet d’un suivi continu pour assurer qu’il contribue directement à
l’amélioration et au déroulement efficace du programme de gestion des technologies de la
santé.
22
Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Op.cit.; p21.
23
MCS | Logiciel et consultance en gestion immobilière, des services généraux et de l’environnement de travail ;
22 - Mai – 2017.

56
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Les éléments devant faire l’objet du suivi sont notamment les suivants :
 Capacité du système a effectivement produire tous les indicateurs de performance du
système pour le programme de gestion des technologies de la santé, comme la durée
d’immobilisation et la conformité avec les procédures d’inspection et de maintenance
préventive ;
2.8. Suivi et pilotage de performances de la mise en œuvre du système de GMAO 24
 Evaluation de la rapidité des activités comme la génération de rapports et l’entrée de
Données ;
 Facilité d’utilisation et satisfaction des utilisateurs (données recueillies au moyen d’un
questionnaire).
Les fournisseurs importants organisent en outre des conférences annuelles où les
réactions des utilisateurs sont recueillies et analysées aux fins de l’amélioration de leurs
systèmes.
2.9. Documentation et sauvegarde 25
Le département du génie biomédical doit conserver des documents clairs, exacts et
complets pour toutes les composantes du système, et notamment des détails complet sur le
matériel, les logiciels, les procédures opérationnelles, les mises à jour et les politiques de
sauvegarde.
Il est conseillé de définir une politique de sauvegarde périodique pour protéger les
données en cas de situation d’urgence ou de panne du système. Une sauvegarde automatique
sur plusieurs moyens de stockage peut être utilisée ; à défaut, une sauvegarde manuelle
journalière suffira. En plus de toutes les politiques de sauvegarde et de récupération, il est
conseillé d’utiliser, si possible, des serveurs en miroir pour une meilleure sécurité des
données.

24
Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Op.cit. ; p23.
25
MCS/ Logiciel et consultance en gestion immobilière, des services généraux et de l’environnement de travail ;
22 - Mai – 2017.

57
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Section 3 : Les solutions de l’extension d’une GMAO


Une fois que la GMAO est mise en place,son extention se fait par deux solustions a savoir :
3.1. La solution sur site :
La solution sur site est un systéme de GMAO installé et operationneldans les locaux
de l’établissement de santé .
3.1.1. Les carractéristiques de la solution sur site
Cette solution se carractérise par :
 Le client est résponsable de l’infrastructure technologique ;
 Le client paie les droits de licence pour utiliser et personnaliser le logeciel ;
 Le client peut adapter des carractéristiques et des fonctions a ces besoins ;
 Le client gére entiérement les infrastructures et les données.
3.1.2. Les options de connexion de la GMAO dans la solution sur site
Dans la solution sur site, la GMAO se connecte par :
 Un système de base avec poste de travail indépondant ,utile seulement dans le petit atelier
d’un petit hopital ;
 Système de réseau local dans le département de génie biomédical ;
 Déploiement sur le site internet du client (auto-hébergement en ligne) ;
 Architecture libre avec intégration dans d’autres applications sur les plateformes
similaires ou différentes ;
 Consulter au moyen des technologies web microsoft standard.
3.2. La solution a la demande
Dans la solution a la demande en parle de SAAS(Software As A Service) ,il est
utilisé pour désigner une application,mise a disposition a distance par un fournisseur ,et
accessible par le biais d’un navigateur internet .elle est aussi louée, au moin ou a l’usage .les
mises a jour sont automatiques .
La licence du logeciel peut limiter le nombre d’utilisateurs ou et/ou d’équipements ou
il peut etre employé .en revanche,les utilisateurs ayant recours à une à une offre de software
As A Service souscrivent un abonnement au logeciel souhaité ,généralementsur une base
mensuelle ,plutôt que de l’acheter .
3.2.1. Les carractéristiques de la solution a la demande
La solution a la demande se carractérise par :
 Application 100% basé sur l’internet ne necessitant aucune instalation sur les apareils du
client ;
 Déploiement sur l’internet(hébergement en ligne) ;

58
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

 Architecture libre avec intégration dans d’autres applications sur les platformes similaires
ou différentes ;
 Construit au moyen des technologies web microsoft standard.
3.2.2. Les raisons pour les quelles le SAAS est avantageux
Il existe plusieurs raisons pour les quelles SAAS est avantageux tant pour les
établissements que pour les individus :
 C’est qu’il ya pas des couts d’équipements supplimentaires ;la puissance de traitement
nécessire pour faire fonctionner les applications est fournie par le fournisseur ;
 Pas de frais d’instalation ;les applications sont prétes a l’emploidés que l’utilisateur a
souscrit à l’abonnement.
 Paiement à l’utilisation ;si l’utilisateur n’a besoin du logeciel que pour une période
limitée,il ne paie que cette période et généralement ,il est possible de mettre fin aux
abonnements en tout temps
 Utilisation évolutive ;si un utilisateur a besoin par exemple de davantage de stockage ou
de services supplimentaires ,il peut y accéder à la demande sans avoir besoin d’installer
de nouveaux logeciels ou du nouveau matériel ;.
 Mise a jour automatiques ;dés qu’une mise à jour est disponible ,l’utilisateur peut y
accéder directement en ligne ,souvent gratuitement
3.3. Les conditions et les bénéfices attendus par la mise en œuvre d’un système de
GMAO
3.3.1. Les conditions de réussite de la mise en œuvre du système de GAMO 26
La GMAO est un logiciel en perpétuelle évolution dont il faut maintenir et enrichir en
continu la base de données. Ses fonctionnalités peuvent aussi continuer à être développées.
Dans les années qui viennent, le travail va se porter sur la montée en charge du préventif et
l’intégration de tous les prestataires de maintenance. Devront aussi être intégrés les travaux
mélioratifs via les demandes d’achat et la gestion de stocks.
Outil facilitateur pour tous les clients de la maintenance dont en particulier le
personnel soignant, qui permet l’acheminement automatique des demandes d’intervention
auprès des services concernés, a été plébiscité par les utilisateurs.
Le projet GMAO a pu aboutir avec un très bon résultat car il s’est inscrit dans la
continuité de la réorganisation globale de la maintenance.

26
Article de Wikipédia communiquer de presse rachat d’AdStream par info, 2015.

59
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Son implémentation s’est effectuée progressivement et a bénéficié de l’adhésion du personnel


fortement sensibilisé au projet en amont.
Six conditions pour un projet réussi :
 Qualité du cahier des charges fonctionnel,
 Pertinence du choix du logiciel (répond aux attentes, interface graphique et fonctions
ergonomiques et intuitives, intégrations si nécessaire aux outils existants).
 Implication du management,
 Implication forte des personnes concernées à l’étude de besoins,
 Formation des personnels,
 Qualité du paramétrage initiale du logiciel
 Application effective des saisies régulières des informations rentrées par le personnel.
Le système va être donc utilisé par tout le personnel du service maintenance, et non
réservé à certains. Il faut donc bannir l'ésotérisme, exigé absolument que la totalité de
l'information soit disponible en langage connu, s'efforcer de trouver un bon compromis entre
langage normalisé et terme de métier habituel de l'entreprise.
3.3.2. Les bénéfices attendus par la mise en place du système de GMAO 27
Les bénéfices attendus de la mise en place d'une GMAO touchent de nombreux parties
prenants et peuvent être importants, bien que difficiles à chiffrer car souvent indirects. On
peut citer :
 Meilleure gestion et réduction des coûts (main-d'œuvre, pièces détachées, traitement
administratif, etc.) ;
 Amélioration de la fiabilité et de la disponibilité des équipements ;
 Optimisation des achats (aide aux appels d'offres, gestion des contrats de prestataires
externes, etc.) ;
 Amélioration du retour d'expérience (REX) grâce notamment à l'historique des travaux de
maintenance ;
 Amélioration de la planification des interventions ;
 Meilleur contrôle de l'activité des sous-traitants et prestataires externes ;
 amélioration de la gestion des stocks (meilleur contrôle des sorties, aide aux inventaires,
optimisation du taux de rotation, etc.) ;
 Traçabilité des équipements, parfois pour répondre à des contraintes réglementaires ;
 Participation à une démarche de maintenance productive totale (TPM) ;

27
Article de Wikipédia communiquer de presse rachat d’AdStream par info, 2015.

60
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

 Aide à la décision grâce à la fourniture d'indicateurs plus objectifs, notamment les


décisions de renouvellement de matériel ;
 Gestion des travaux sans perte d’information, amélioration de la qualité du travail ;
 Meilleur suivi des budgets ;
 Délais d’intervention diminués ;
 Meilleur contrôle de l’activité des employés et des sous-traitants.
 Amélioration du ratio préventif/correctif, diminution des situations urgentes.
3.4. Les Avantages de l’implantation de la GMAO28
Les effets de la GMAO dans les établissements l’ayant mis en œuvre sont les points
suivants :
 Meilleure gestion et réduction des coûts (main-d'œuvre, pièces détachées, traitement
administratif, etc.)
 Amélioration de la fiabilité et de la disponibilité des équipements.
 Amélioration de la planification des interventions.
 Meilleur contrôle de l'activité des sous-traitants et prestataires externes.
 Amélioration de la gestion des stocks (meilleur contrôle des sorties, aide aux inventaires,
optimisation du taux de rotation, etc.).
 Traçabilité des équipements, parfois pour répondre à des contraintes réglementaires
 Fiabiliser le suivi de la maintenance préventive et réglementaire
 Aide à la décision grâce à la fourniture d'indicateurs plus objectifs

28
Rémi le PROVOST et Mickael Henry, dirigeants associés cabinet OMGI

61
Chapitre II : Système de gestion et maintenance assistée par ordinateur

Conclusion
Un système de GMAO, qu’il soit disponible dans le commerce ou conçu sur mesure,
présente plusieurs avantages. La saisie des données, le suivi et les rapports de maintenance
requièrent beaucoup moins de temps de travail ; le risque d’erreurs humaines est réduit, et le
suivi des indicateurs de performance et de la productivité du personnel est plus efficace. Le
système de GMAO fournit une documentation électronique sur les inventaires du matériel, les
essais, les réparations, la maintenance et l’historique d’un équipement utilisé correctement, il
constitue un outil efficace qui permet aux établissements de santé et à leur département du
génie biomédical de mener à bien leurs programmes existants et d’améliorer la gestion
générale des technologies, tout en contribuant à l’efficacité accrue de la prestation des soins
de santé.

62
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

Introduction
A partir des éléments conceptuels, nous avons établi le cadre de la recherche sur le
terrain dont l’objectif d’apporter des éléments de réponses à la problématique de départ.
A ce moment de notre travail de recherche, nous devrions confronter notre cadre Conceptuel
avec la réalité sur le terrain.
Pour ce faire, ce chapitre fera l’objet d’une analyse empirique approfondie, d’un
établissement public hospitalier. Donc il s’agit de déterminer et d’expliquer par le biais
d’entretiens, comment le système d’information sanitaire contribue à améliorer la prise de
décision concernant la gestion des équipements de l’EPH d’AZAZGA à travers la mise en
œuvre d’une GMAO.
Le présent chapitre est structuré de la façon suivante : dans la première section, nous
Présentons le système d’information sanitaire, dans la deuxième section, nous présentons le
fonctionnement et organisation du l’EPH d’AZAGA, enfin dans la troisième section,
l’utilisation de système GMAO au sein de l’établissement de l’EPH d’AZAZGA.
Afin d’atteindre notre objectif de recherche, on a prévu d’adopter une visée
compréhensive et descriptive basée sur des notions théoriques et fondée sur des recherches
bibliographiques, et collecte des données du terrain.
Un recueil de données basé sur le cadre conceptuel et le terrain nous permettra par la
suite de réaliser une analyse des informations en lien avec les apports théoriques et de
synthétiser l’ensemble des résultats.
Cette méthode qualitative est un type de recherche aux données non numériques
recueillies à travers la réalisation des entretiens non directif avec les utilisateurs de ce système
ainsi qu’avec les techniciens de maintenance, et les différents personnels administratifs.
Cette démarche vise à répondre à notre question du départ à travers une étude de cas
dans l’objectif est de tenter à comprendre et d’écrire un phénomène complexe qu’est le
logiciel de GMAO tout en appliquant une technique d’analyse de contenu.

64
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

Section 1: Le système d’information sanitaire en Algérie


Dans le secteur de la Santé on manipule un volume très important d’informations, des
informations concernant les structures, les ressources humaines, les équipements, les activités
et surtout les patients où on dénombre des dizaines de milliers d’admissions par an selon les
établissements.
Toutes ces informations ne sont qu’imparfaitement exploitées, notamment en raison
d’une trop lente mise à disposition et d’une interprétation souvent lacunaire. Et l’exploitation
à bon escient de toute cette masse d’informations complexes, lourdes à gérer et coûteuses à
exploiter, nécessite la conception et l’installation d’un système d’information global à
l’échelle nationale.
La mise en œuvre du projet de système d’information sanitaire, constitue l'une des
"actions phares" du programme de coopération Algérie-UE, dans le cadre du Programme
d’appui au secteur de la santé en Algérie (PASS) initié en 2008.

1-1 Définition et rôle du SIS


L'information sanitaire décrit le réseau de soins existant en termes de structures, de
personnels et des données relatives aux activités développées par les acteurs du système de
santé.
1-1-1 Définition du Système d'information sanitaire (SIS)
Ce véritable système nerveux, est l’ensemble des moyens humains, matériels et des
méthodes se rapportant à la collecte, la mémorisation, le traitement et la restitution de ces
différentes formes d’informations pour la prise de décision, tant dans le domaine de la gestion
et la planification que dans le domaine des soins.
Quand on parle de système d’information, qui est une réalité intrinsèque à toute
organisation, dépendante de toute informatisation, on pense directement à l’utilisation des
technologies de l’information et de la communication (ordinateurs, réseaux et Internet).
1-1-2 Les objectifs de système d’information sanitaire
En plus d’être un puissant outil d’aide à la décision en permettant le regroupement des
données dans le but de permettre une meilleure connaissance de l’activité sanitaire et des
besoins de santé de la population et de fournir les bons indicateurs de pilotage, le système
d’information national de santé aura pour objectifs :
 Créer un environnement logiciel et matériel pour recueillir, stocker, traiter, restituer
et communiquer l’information sanitaire pour faciliter la gestion, l’évaluation et la
planification.

65
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

 Créer une architecture de communications entre les différents échelons de la


pyramide sanitaire par l’information et la rétro-information et un système de gestion
des données sur la santé publique.
 Communiquer l’information fiable, nécessaire et au temps voulu aux soignants,
gestionnaires, aux pouvoirs publics et autres intervenants dans le domaine de la santé
pour l’aide à la décision.
 Normaliser la gestion des données de santé publique de façon à ce que les
professionnels de santé et les décideurs puissent avoir accès à des renseignements
cruciaux en matière de santé publique, et ce, aux niveaux local (établissement),
«wilaya», régional et national.
 Obtenir une analyse descriptive périodique de la population en collectant des
informations dans chaque service hospitalier et unité de soins.
 Promouvoir des actions de recherche en mettant à la disposition des équipes de
recherche des informations fiables, comparatives et complètes.
1-2 Les niveaux de SIS
Ce système, destiné tout particulièrement aux responsables et professionnels de la
santé publique, s’articulera sur trois niveaux :
1-2-1 le niveau opérant
C’est le niveau de base, qui correspond aux actuels établissements de santé (CHU,
EHS et Secteurs sanitaires). C’est le principal producteur des données pour l’ensemble du
système.
Il permet le rassemblement et la compilation systématiques des données tirées des activités
normales et quotidiennes des professionnels (gestionnaires et soignants) de la santé publique
et de l’environnement extérieur de l’établissement. Il offre des renseignements-clés en matière
de santé publique et ressources engagées aux décideurs et de l’ensemble du processus.
Il permet aussi aux établissements de s’adapter à leur environnement en redéployant leurs
ressources pour mieux répondre aux objectifs.
On trouve, à ce niveau, toutes les applications propres à un établissement de santé
telles la gestion des ressources humaines, des structures, des finances, des équipements, des
médicaments, des admissions, des activités de santé….etc.
Une fois ces données collectées, elles sont contrôlées, validées et enregistrées dans
«l’entrepôt des données de l’établissement». Puis, un fichier de données est extrait pour être
transmis respectivement à la DSP et au ministère.

66
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

1-2 -2 Le niveau directeur


Ce niveau correspond à la direction de la Santé et de la Population (DSP), et
éventuellement à la région sanitaire. Il reçoit périodiquement et exceptionnellement les
fichiers des données de tous les établissements de la wilaya concernée. Ces fichiers seront
contrôlés, validés et enregistrés automatiquement dans «l’entrepôt des données de la wilaya».
En fournissant des informations fiables et actualisées aux responsables de ce niveau, le
système constituera une aide certaine dans leurs tâches de contrôle, d’orientation et de prise
de décision.
1-2-3 Le niveau stratégique
Ce niveau, qui correspond à la tutelle (ministère de la Santé, de la Population et de la
Réforme Hospitalière), reçoit périodiquement et exceptionnellement les fichiers des données
de tous les établissements du pays pour constituer un «entrepôt de données national». Ces
données serviront aux différents responsables comme moyen pour connaître l’état de santé de
la population et d’outil d’aide à la décision pour planifier, pour gérer ou pour maîtriser les
dépenses. Comme mentionné précédemment, on aura à chaque niveau «un entrepôt de
données» qui constituera une mine d’informations dont on peut extraire des milliers
d’informations, de statistiques, de graphiques reflétant l’état de santé, les motifs du recours au
système de santé de la population, les structures, les ressources engagées, et autres, du
territoire associé au niveau.
A chaque niveau (établissement, wilaya, région, tutelle) on peut extraire un nombre
illimité d’informations, associé à sa territorialité. On peut citer, à titre d’exemple, les
informations suivantes:
 Causes d’hospitalisation ou de décès d’une population donnée dans le temps et/ou
l’espace.
 Les structures les plus performantes.
 Les différents indicateurs et ratios de gestion.
C’est le ministère chargé de la Santé qui doit coordonner la maintenance et l’expansion du
système et la mise à jour régulière des informations provenant des établissements. Il doit, en
outre, déterminer pour chaque niveau les utilisateurs potentiels du système.
1-3 Les caractéristiques et les bénéficiaires de SIS
Pour remplir pleinement son rôle d’aide à la décision, de description de l’état de santé
de la population et d’évaluation du fonctionnement du système de santé, et connaissant la

67
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

variété de ses futurs utilisateurs, le système d’information national de santé doit avoir les
caractéristiques suivantes :
 Ouverture : L’environnement du système est constitué des utilisateurs. L’ouverture sur
son environnement est considérée sous deux aspects :
 La possibilité offerte à tout utilisateur autorisé à consulter les données qui l’intéressent.
 La répartition des données échangées dans le système sur des systèmes d’information
appartenant à des établissements différents.
 Facilité d’usage : Ce système doit être conçu pour permettre à tout utilisateur, ayant un
minimum de notions en informatique, d’apprendre facilement le fonctionnement du
système et de l’utiliser efficacement.
 Exhaustivité : Le système couvre toutes les fonctions jugées indispensables des activités
de santé publique.
 Extensibilité : De nouvelles fonctions peuvent être ajoutées, sans investissement majeur,
au système.
 Modularité : Tel que décrit précédemment, le système est organisé en trois niveaux.
 Intégration : Les différents composants (niveaux) du système forment, du point de vue
de l’utilisateur, un tout cohérent. Cette intégration n’est pas réalisée uniquement au
niveau technique mais elle se situe plutôt au niveau conceptuel et concerne les aspects
suivants :
 La présentation : Une interface homogène pour tous les niveaux.
 Les données : Les utilisateurs ont la vision d’une base de données unique malgré la
distribution entre niveaux.
 La communication : Les transferts de données entre niveaux sont standardisés.
 Maintenabilité : Le système doit être facilement corrigé, adapté et/ou amélioré. Cette
maintenabilité couvre aussi bien les changements de son environnement que la détection
et la correction des anomalies constatées.
 Fiabilité : Le système doit être conçu de telle façon à pouvoir exécuter toutes les
fonctions requises tout le temps. Des procédures de reconstitution doivent être prévues
pour permettre un pourcentage de temps de fonctionnement correct le plus élevé possible.
Toutefois, les principaux bénéficiaires et utilisateurs de ce système d’informations peuvent
être :
 Les services du ministère chargé de la santé pour la conception et le pilotage des
politiques de santé publique ;

68
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

 Les autorités locales de la santé publique ;


 Les établissements de santé publique ;
 Les professionnels de santé ;
 Les équipes de recherche en médecine et santé publique ;
 Les collectivités locales.
1-4 Les conditions de réussite du système d’information sanitaire
Plusieurs conditions doivent être réunies pour assurer la réussite du système tant au
niveau de la tutelle qu’au niveau régional ou local.
1-4-1 Au niveau de la tutelle
Dans ce niveau, la tutelle doit réaliser :
 La mise en place du système doit être inscrite parmi les priorités de la réforme
hospitalière ;
 La sensibilisation des responsables au rôle du système d’information dans leurs
stratégies ;
 L’adoption et la vulgarisation d’un nouveau schéma organisationnel, de nouvelles
méthodes et de nouveaux supports d’information ;
 La création d’une structure organique ayant pour mission de mettre en œuvre le système ;
 L’organisation périodique de séminaires d’information et de formation pour
l’enrichissement du système ;
1-4-2 Au niveau local
Dans ce niveau, l’établissement doit réaliser :
 L’adhésion et la participation collective et significative de toutes les personnes
concernées ;
 La responsabilisation de ces personnes sur la qualité des données ;
 L’information et la formation sur l’importance du système.
Lors de son exploitation, le système peut être confronté à plusieurs contraintes et
problèmes qui peuvent dérégler sa bonne tenue ou retarder sa mise à jour.
Dans ce cas une bonne information du personnel arrive, en général, au bout des
réticences et permet d’avoir une franche et bonne collaboration.
1-5 Les étapes de la mise en place du système d’information national de santé
Pour que la mise en place d’un système d’information soit réussie, cela nécessite le
respect des étapes suivantes :

69
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

1-5-1 La phase présentation du système


Elle consiste en la présentation du système, en détaillant ses objectifs, son architecture,
ses fonctionnalités, son coût,... etc. Cette présentation doit :
 Donner la garantie de répondre en tout ou partie aux besoins réels des utilisateurs, et non
à des besoins imaginaires ;
 Rassurer les utilisateurs sur la cohérence d’ensemble du système, et d’affirmer que les
ressources (données, informations) existent au sein du système et que les résultats
attendus sont bien fournis à l’issue des différents processus ;
 Insister sur l’importance cruciale de la communication entre les différents niveaux du
système.
1-5-2 La phase d’acceptation institutionnelle
Cette phase correspond à la prise de décision par la tutelle : décision de lancer la mise
en place du Système d’Information National de Santé. Ceci doit se faire indépendamment de
toute contrainte matérielle, technologique ou financière, étant convaincu que ce système est
l’un des meilleurs moyens de sa politique.
1-5-3 La phase d’adaptation de l’existant
Les établissements de santé sont dotés, à des degrés divers, de logiciels plus ou moins
performants. Ces logiciels sont, en général, hétérogènes et peu communicants, développés
sous des langages différents, d’où un problème d’intégration. Ainsi, on trouve des logiciels
développés localement, des logiciels achetés et des logiciels fournis par le ministère chargé de
la Santé.
Cette phase consiste à adapter les logiciels existants, pour qu’ils puissent alimenter le
système, en élaborant un cahier des charges pour chaque application définissant les normes et
les spécifications à respecter et en créant des interfaces logicielles.
1-5-4 La phase de choix de la solution technique
Plusieurs solutions techniques peuvent être envisagées. Mais la plus indiquée est
d’avoir un intranet à chaque niveau. Ainsi, on aura un intranet au niveau du ministère, un au
niveau de chaque DSP et un au niveau de chaque établissement.
Un intranet dans une organisation permet de mettre facilement, et à faible coût, à la
disposition des utilisateurs, des informations diverses et variées ; cela permet d’avoir un accès
sécurisé, centralisé et cohérent à la mémoire (l’entrepôt de données) de l’organisation.

70
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

1-5-5 La phase de sensibilisation des utilisateurs


Après identification de tous les utilisateurs potentiels du système, cette phase consiste
à expliquer et sensibiliser ces utilisateurs aux différentes fonctionnalités et le rôle que peut
jouer dans leur stratégie et leur prise en décision, tant au niveau de la gestion qu’au niveau de
la qualité de soins.
1-5-6 La phase d’équipement et de formation
Cette phase consiste à :
 Équiper les intervenants du système en équipements informatiques et de communication ;
 former les personnels impliqués sur la nouvelle organisation à mettre en place.
1-5-7 La phase d’évaluation, de restitution et d’extension
Il s’agit de procéder à :
 Des évaluations internes et externes afin d’améliorer le système et de le rendre le plus
adapté aux besoins des utilisateurs ;
 Une restitution sous la forme d’un forum ou atelier national ;
 Une réflexion sur les modalités d’extension du système à d’autres fonctionnalités ou
d’autres utilisateurs.
Parmi les logiciels utilisés dans le SIS Algérien en trouvent le Logiciel GMAO qui
s’intéresse à la gestion et la maintenance des équipements médicaux ; ce logiciel il a été
déployé dans 19 établissements des wilayas d’Alger, Blida, M’Silla, Ouargla, Tlemcen, Oran,
Constantine, Annaba et Tizi-Ouzou…..etc.
Parmi les établissements pivots choisis au niveau de Tizi-Ouzou en trouve l’EPH d’AZAGA.
Section 02 : Présentation De L’établissement Public Hospitalier (EPH) d’AZAZGA1
L’hôpital MEGHENEM LOUNES D’AZAZGA, c’est un établissement classé à la
catégorie B, conformément à l’arrêté interministériel du 15.01.2012 fixant les critères de
classification des EPH et des EPSP ainsi que leur classement.
1.1. La situation de l’établissement
L’établissement est Situé sur la route nationale N°12 ; axe routier desservant les
Wilayas : BEJAIA, SETIF, DJIJEL et Bordj-B-Arreridj. Il est à une distance de 45 km du
chef-lieu de la wilaya de TIZI -OUZOU et à une altitude de 600m par rapport au niveau de la
mer. Le climat est rigoureux en hiver, avec des fortes chutes de neige, qui rendent parfois les
accès impraticables. L’hôpital d’AZAZGA a une superficie de : 26 622m2 dont 4835m2 est
une surface bâtie et 21787m2 surface non bâtie, elle est délimité par son ensemble :

1
La gestion de ressources humaines de l’EPH D’ AZAZGA

71
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

 Au sud-ouest par la forêt de YAKOUREN ;


 Au nord par la route national N°12 ;
 A L’est par la forêt de YAKOUREN ;
 A l’ouest par des habitations.
Cet établissement couvre 03 daïras soit une population qui avoisine les 300 000 habitants.
 Daïra d’AZAZGA : repartie sur 05 communs 115 villages ;
 Daïra de BOUZEGUENE : repartie sur 04 communs 54 villages ;
 Daïra de MEKLA : repartie sur 03 communs 46 villages ;
 Daîra limitrophe: (BOUZEGUEN-AZEFOUN-ADEKAR- OUAGUENOUN).
1.2. La division des directions de l’EPH d’AZAZGA
La direction de l’EPH d’AZAZGA est constituée de :
 Deux bureaux : bureau d’ordre général et bureau de communication.
 Quatre sous directions à savoir :
 Sous directions des finances et des moyens : Cette sous-direction s’intéresse à la gestion
du budget et de la comptabilité de l’établissement ;
 Sous-direction des ressources humains : Elle s’intéresse à la gestion des ressources
humains et la formation du personnel ;
 Sous-direction des services de santé : Elle s’intéresse aux différents services réalise et
qui répond aux besoins des patients ;
 Sous directions de la maintenance des équipements médicaux et équipements connexes :
elle s’intéressera l’entretien et maintenance des équipements médicaux.

72
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH d’AZAZGA

Figure 7 : La division des directions de l’EPH d’AZAGA

Direction de l’établissement public d’AZAZGA

Le bureau d’ordre général et le bureau de la communication

s/direction des
s/direction de S/Direction des
finances et des
ressources humaines services de santé
moyens

Le bureau de la
Le bureau des
Le bureau de Le bureau des gestion des Le bureau de la
moyens généraux Le bureau de la Le bureau des
budget et de la marchés publics ressources contractualisatio
et des formation entrées
comptabilité humaines et de n et de calcul des
infrastructures
contentieux coûts

Source : La Direction de l’EPH D’AZAZGA.

73
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

1.3. La capacité de l’établissement d’AZAZGA


L’établissement public hospitalier MEGHENEM LOUNES est d’une capacité de 259
lits technique dont 194 lits organisés, implanté dans la commune D’AZAZGA et doté de 04
services d’hospitalisations ainsi qu’un service urgences médico-chirurgical et d’un service de
néphrologie et d’hémodialyse ; un laboratoire central ; un PTS ; un service radiologie ; un
bloc opératoire doté de 4 salles opératoires dont une salle réservée aux urgences.
1.3.1. Service d’hospitalisations
Ce service est constitué de quatre services à savoir :
a) Le service de médecine interne
Qui est d’une capacité de 60 lits est doté de 04 unités fonctionnelles : La première
unité est réservée aux femmes avec une capacité d’hospitalisation de 30 lits dont 4 lits sont
destinés à l’unité pénitentiaire ; La deuxième unité est réservée pour les hommes d’une
capacité d’hospitalisation de 30 lits ; la troisième unité s’intéresse à l’exploitation
fonctionnelle, elle comprend 4salles (salle d’endoscopie digestive ; Salle d’endoscopie
bronchique et EFR ; salle d’Eco cardiologie et ECG ; Salle d’hématologie qui n’est pas
encore opérationnelle) ; la quatrième unité c’est celle d’Oncologie médicale mais qui n’est pas
encore opérationnelle pour faute d’espace.
Par ailleurs le service de médecine occupe une place importante dans l’activité
hospitalière au sein de l’établissement. Il prend en charge une multitude de pathologies dans
différents domaines dont on peut citer :
 La Cardio vasculaire
Dans ce domaine, la médecine prend en charge plusieurs pathologies comme le HTA
essentielle ; les accidents vasculaires cérébral ; les infarctus du myocarde IDM et les autres
cardiopathies.
 La Pulmonaire
Dans ce domaine, les pathologies prise en charge par la médecine sont : l’asthme ; les
insuffisances respiratoire chroniques ; et les autres pathologies pulmonaires
 La Gastro-entérologie
La médecine de ce domaine s’intéresse aux patients atteint des ulcères ; des
colopathies ; et les autres affections digestives (chrono, RCUH …) ; et les maladies du
système.

74
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

 Rénale
Ce service prend en charge les pathologies rénales comme les insuffisances rénale ; les
affections et infections rénale. La médecine prend en charge d’autres pathologies comme le
diabète ; Les affections neurologiques ; le Cancer ; l’hématologie ; la rééducation
fonctionnelle la Gériatrie et les soins des escarres.
b) Service de pédiatrie
Ce service est d’une capacité de 38 lits, il est doté de 02 unités : pédiatrie, et
néonatologie qui prend en charge de multitudes pathologies à savoir : Le diabète ; Les
affections neurologique chez l’enfant ; les pathologies pulmonaires (aigues et chroniques) ;
les cardiopathies ; la convulsion ; La gastro-entérologie ; les infections néonatologie ; la
Prématurité et la Souffrance fœtale.
c) Le service de chirurgie
Il a une capacité de 50 lits, et doté de 02 unités, hommes et femmes ; ainsi qu’une
unité de traumatologie orthopédie ; il prend en charges des pathologies comme la Chirurgie
viscérale (Chirurgie abdominale exemple : vésicule, hernies…etc. ; la Chirurgie thyroïdienne ;
les urgences chirurgicales exemple perforation d’ulcère, occlusion, appendicite…etc. ; les
brûlures ; la chirurgie orthopédique et traumatologie ; La neurochirurgie ; ORL et les Petites
chirurgies).
d) Le service gynéco-obstétrique
Ce service à une capacité de 50 lits, il est doté de 02 unités maternité et gynécologie ;
il prend en charges les pathologies suivantes :
 Unité obstétrique
Cette unité prend en charge les accouchements et les urgences obstétricales ; les
césariennes d’urgences ; ERCF et les échographies ; la vaccination à la naissance et la
Contraception.
 Unité de gynécologie
Cette unité prend en charge les urgences gynécologiques (ABRT, infection
gynécologique, menace ABRT, MAP….) et poste opératoire (césariennes, ADF, cystotomie,
myomectomie…).
 Consultation de gynécologique obstétrique
Ces consultations sont assurées quatre fois par semaine au niveau du service :

75
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

 Obstétrique
Ce service assure le suivi de grossesses en collaboration avec polyclinique, Ainsi que
le suivi de GHR et la préparation des malades à programmer ;
 Gynécologie
Elle réalise les différentes affections gynécologiques (troubles du cycle) ; la
préparation des malades à programmer pour kyste ; le Fibrome, ADF ; les infections
gynécologues et le contrôle du poste opératoire après 01 mois.
e) Unité D’urgences Médico-chirurgicales
Cette unité est d’une capacité de 12 lits ; il est doté de 02 unités : urgence de chirurgie
et urgence de médecine ; elle prend en charge toutes les urgences médicales et chirurgicales.
On peut citer les plus fréquentes :
 Les urgences médicales comme : les douleurs ; les pics hypertensif et complication à
savoir l’OAP ; le syndrome coronarien aigu (angine de poitrine, IDM) ; les
décompensations cardiaques ; les détresses respiratoire ; les états de chocs, état
comateux ; les AVC (accident vasculaire cérébral) ; le diabète et ses complications ; les
effets secondaires de la chimiothérapie (déshydratation, dénutrition….) ; les urgences
d’hématologie et les urgences pédiatriques ; etc.
 Les urgences chirurgicales comme : l’appendicite ; la péritonite ; les abcès et le
pneumothorax ; etc.
 Les urgences de traumatologie comme : Les poly traumatismes et les fractures du col
du fémur.
 Les urgences neurochirurgicales comme : le traumatisme crânien avec complication et
les AVC hémorragiques.
 Les urgences gynécologiques comme : le Métrorragie sur grossesses ou autre.
 Les urgences néphrologiques comme : l’état d’urémie ; les insuffisances rénales
chroniques et les insuffisances rénales aigues ainsi que les infections du tractus ; les
infections du tractus urinaire et les maladies rénales

f) Service néphrologie et hémodialyse


Il est d’une capacité de 14 lits, et dotée de 14 générateurs ; elle prend en charges :les
dialyses ; les insuffisance rénale chronique au stade terminale ; les insuffisance rénale aigue
secondaire à différentes pathologie ; la pose des abords vasculaires centraux (kT fémoral, kT
jugulaire, kT en sous-clavière) ; la surveillance des fistules artèrio-veineuse ; la surveillance
biologique périodique des malades dialysés ; les prélèvements d’urgences afin de décider

76
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

d’éventuelles séances d’urgences ; les Consultations spécialisées des malades en insuffisances


rénales au stade préterminal (en moyenne 10 malades/jours) ; la Consultation spécialisée des
malades en urgence relevant de la pathologie néphrologique (syndrome, néphrotique,
néphropathie-lupique, néphropathie-diabétique….etc.
Ces malades sont adressés au CHU pour une ponction biopsique rénale enfin de
continuer la prise en charge thérapeutique, au retour ces malades sont hospitalisés au niveau
de service de médecine interne de l’EPH).
1.3.2. Le plateau technique de l’établissement d’AZAZGA
L’établissement public d’AZAZGA contient :
 Un laboratoire central : Ce laboratoire prend en charge les examens d’hématologie ; de
sérologie ; de bactériologie et de biochimie.
 Un poste de transfusion sanguine : Ce poste contient une unité de collecte du sang et se
charge de la distribution du sang en intra-hospitalière et extrahospitalière
 La radiologie : Les examens disponible dans ce service est : la radiologie fonctionnel ;
L’échographie et le scanner.
La récapitulation des différents services de cet EPH sont présentées dans le tableau ci-
dessous :
L’arrêté ministériel N°73 les 10.05.2015 portant créations des services et leurs unités
constitutives au sein de l’établissement Public Hospitalier d’AZAZGA.
Tableau 9: Les différents services de l’EPH d’AZAZGA.
Nombre de
Services Unités
lits
Réanimation chirurgicale
Anesthésie réanimation 10 Anesthésie réanimation
Bloc opératoire
Hospitalisation hommes
Hospitalisation femmes
Chirurgie générale 50 Chirurgie infantile
Neurochirurgie
O.R.L
Informations sanitaires
Epidémiologie /
Hygiène hospitalière
Génécologie obstétrique Génécologie
50
Obstétrique
Néphrologie, Néphrologie
14
hémodialyse Hémodialyse
Radiologie
Radiologie centrale /
Scannographie

77
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

SUITE Tableau 9 : Les différents services de l’EPH d’AZAZGA.


Microbiologie
Laboratoire central /
Biochimie
Hospitalisation hommes
Hospitalisation femmes
Médecin interne 60
Oncologie médicale
Exploration fonctionnelle
Hospitalisation hommes
Orthopédie traumatologie 25
Hospitalisation femmes
Pédiatrie
Pédiatrie 38
Néonatologie
Gestion des produits pharmaceutiques
Pharmacie /
Distribution des produits pharmaceutiques
Urgences médico- 12 Urgences médicales
chirurgicales Urgences chirurgicales
Total 259
Source : la direction de l’EPH d’AZAZGA
1.3.3. Les ressource de l’établissement d’AZAZGA
L’établissement d’AZAZGA reçoit ces ressources de trois sources à savoir :
 La contribution de l’état ;
 La contribution des organismes de la sécurité sociale ;
 La participation des patients aux frais d’hospitalisation et d’exploration.
Ces ressources sont réparties en titres et chaque titre contient des chapitres.
En 2016 le titre recettes de l’EPH d’AZAZGA est présenté dans le tableau ci-dessous :
Tableau 10: les recettes de l’EPH pour l’année 2016
chapitres Nature des recettes La somme admis par le wali
Chapitre 1 Contribution de l’Etat 710 420 000
Contribution des organismes de sécurité
Chapitre 2 sociale pour la couverture des assurés 110 000 000
sociaux et les ayants droits
Contribution des établissements et
Chapitre 3 -
organismes publics
Recettes provenant de l’activité de
Chapitre 4 4 000 000
l’établissement
Chapitre5 Autres recettes -
Sommes des recettes 824 420 000
Source : La direction d’établissement d’AZAZGA

78
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

Figure 8: La représentation graphique des recettes de l’établissement


Ces données sont présentées par le graphe suivant :
1%
13%

86%

Contribution de l'Etat contribution de la sécurité sociale recettes liées a l'activité de l'établissement

Source : élaborer par nous-mêmes à partir des données de la direction de l’EPH D’AZAZGA.
D’après ces données, nous constatons que la plus grande parties des recettes de cet
établissement provient de la contribution de l’Etat avec 86%suivait de la contribution de la
Sécurité Social avec 13% et enfin les recettes provenant des activités de l’établissement pour
l’exercice précédent avec 1%.
En 2016, l’établissement d’AZAZGA à consacré des dépenses pour l’acquisition et
maintenance du matériel, accessoires et outillage médical ; ces dépenses sont réparties comme
suit :
Tableau 11: Les dépenses consacrées pour l’acquisition et la maintenance des
équipements médicaux pour 2016.
Natures des dépenses La somme admis par le wali
Acquisition de matériel médical 10 450 000
Acquisition d’outillage médical 4 000 000
Acquisition d’accessoires médicaux et chirurgicaux 500 000
Mobilier médical 4 500 000
Matériel d’ergothérapie, de réinsertion des malades 0 ,00
Frais de maintenance et de réparation des équipements
6 000 000
médicaux y compris les pièces de rechanges
Dispositifs médicaux et logiciels destinées au
24 000 000
diagnostic, à la prévention et au traitement
Total des dépenses 49 450 000
Source : Service d’économat de l’établissement d’AZAZGA

79
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

Ces dépenses sont présentées par le graphe suivant :


Figure 9: Les dépenses consacrées à l’acquisition et maintenance des dispositifs
médicaux.

Ventes
7%

Les dépenses consécré pour


l'acquisition et maintenance des
dispositifs médicaux
autres dépenses

93%

Source : élaborer par nous-mêmes sur base de données de tableau.

D’après ce graphe, nous constatons que la part de ces dépenses est de 9% et augmente
de plus en plus avec le développement de l’évolution technologique. Pour mieux maitriser ces
dépenses, le logiciel GMAO est nécessaire pour chaque établissement.

80
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

Section 3 : L’utilisation de système GMAO au sein de l’établissement de l’EPH


d’AZAZGA
Le module mini-GMAO (mini Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur) est
une composante du système d’information sanitaire applicatif dont le but est le suivi et la
gestion des équipements de santé au niveau des établissements de santé sur la base
d’information viable. Le module mini-GMAO est utilisé par les employés de la DMM
(Direction des moyens et de la maintenance) des établissements de santé responsables pour la
gestion de l’état des équipements de santé au niveau des établissements, de la DSP ainsi qu’au
niveau central.
2.1. Accès au système de mini GMAO
Le module mini-GMAO est accessible via intranet à travers le lien :
http://www.sante.gov.dz/sisdz. Un premier écran est affiché demandant à l’utilisateur de
s’authentifier, puis sélectionner le module mini-GMAO. Une fois l’utilisateur authentifié, il
devra changer son mot de passe dans le cas d’une première connexion en cliquant sur le lien
«Changer le mot de passe»
Figure 10 : l’écran qui permet de s’authentifié les utilisateurs

Source : Le guide d’utilisateur mini GMAO, DSP 2014


Après authentification, UN écran contenant plusieurs composantes est affiché en cas
où l’utilisateur possède accès à plusieurs applications, puis, l’utilisateur devra sélectionner
l’application mini-GMAO. L’écran principal de la composante mini-GMAO se présente
comme suit :

81
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

Figure 11 : L’écran principal de l’application mini-GMAO

Source : Le guide d’utilisateur mini GMAO de la DSP.

2.2. Les sections de la mini GMAO


La mini GMAO est constitué de quatre sections à savoir :
2.2.1. Inventaire des équipements
La section : «Inventaire des équipements» donne une liste récapitulative des
équipements de l'établissement contenant un certain nombre d’informations sur chaque
équipement, Inventaire des équipements Donne une liste récapitulative des équipements de
l’établissement contenant un certain nombre d’information sur chaque équipement telque: Le
type, le nombre d’inventaire, la marque, le numéro de série, le pays d’origine, le coût d’achat,
le dernier état et la date du dernier état.
Une partie de l’inventaire des équipements réalisé par l’EPH d’AZAZGA en 2016 est
présenté ci-dessous :
Figure 12 :L’inventaire d’une partie des équipements de l’EPH d’AZAZGA pour 2016

Source : Service calcule des coûts de l’EPH d’AZAZGA.


Ces équipements sont déterminer par la DSP avec une liste qui contient 74
équipements, ces derniers peuvent être triés selon un libellé donné. Donc pour faire des
recherches il faut sélectionner le libellé, l’opérateur de comparaison et la valeur (annexe4).
Le bouton permet de regrouper la liste des équipements selon un critère
donné comme la montre la figure ci-dessous (annexe 6):

82
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

Figure13: Le groupement des équipements

Source : Le guide d’utilisateur mini GMAO de la DSP.


Le bouton : affiche un état récapitulatif des équipements selon le service
d’affectation (Figure 14).
Le bouton : permet de créer un nouvel équipement en remplissant les champs
contenus Du formulaire(annexe 7).
2.2.2. Surveillance de fonctionnement
Cette section permet de donner des informations concernant l’immobilisation des
équipements et la fréquence de panne. Le champ immobilisation affiche un nombre d’étoiles
qui montre l’importance de l’arrêt, et le champ fréquence affiche le pourcentage de l’arrêt.
Plus la fréquence de l’arrêt est importante plus le nombre d’étoiles est grand.
Les boutons: ; , ont les mêmes fonctionnalités que la section
2-2-1 précédente (figure 13) .« Inventaire des équipements».
Le bouton permet d’afficher un récapitulatif de l’immobilisation des équipements
dans les derniers 365 jours selon le type d’équipement et la marque(annexe 8).
Figure 14 : La liste récapitulative des immobilisations des équipements

Source : Service de maintenance de l’EPH d’AZAZG.

83
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

2.2.3. Carnet d’entretien


Le lien : « Carnets d’entretien » permet d’afficher les états des carnets d’entretien des
équipements.
Figure 15 : L’état des carnets d’entretien des équipements

Source : Service de maintenance de l’EPH d’AZAZGA.

Le bouton nous permet d’exporter la liste sous format Excel, PDF, RTF,
XML, CSV ou d’imprimer la liste. Le Bullet indique la validité du type d’équipement. Si le
Bullet est grisé, ça veut dire qu’il n’y a pas d’entretien prévu dans le futur et donc, il faut
planifier des entretiens. Sélectionner un service dans l’arborescence permet d’afficher les
équipements qui appartiennent au service.
Cliquer sur un équipement à droite dans l’écran permet d’afficher le calendrier des
activités d’entretiens relatifs à l’équipement. On peut modifier la vue du calendrier par mois,
semaine et jour. On peut utiliser le calendrier pour introduire une nouvelle activité d’entretien.
Le calendrier des activités de maintenance se présente comme suit :
Figure 16 : Le calendrier des entretiens relatifs aux équipements

Source : Service de l’informatique de l’EPH D’AZAZGA.

84
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

2.2.4. Suivi de la maintenance


Cette section illustre la liste des interventions de maintenance effectuée comme le
montre la figure ci-dessous :
Figure 17 : La liste des interventions de maintenance

Source : service de l’informatique de l’EPH D’AZAZGA.


Le bouton : permet de faire des recherches sur des interventions effectuées selon
un certain nombre de critères (annexe 5).
Le bouton : permet de faire des groupements selon les critères suivants :
Figure 18: Le groupement dans la liste des interventions de maintenance

Source : Guide d’utilisateur de mini GMAO de la DSP 2014


Le bouton affiche un récapitulatif de liste des interventions de maintenance
effectués par service selon le tableau suivant :
Figure 19 : Récapitulatif de la liste des interventions de maintenance

Source : Service de maintenance de l’EPH d’AZAZGA

85
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

Le bouton exporte la liste des interventions de maintenance (annexe 9) en


format PDF, WORD, EXCEL, CSV, RTF ou XML.
Le bouton permet de créer une nouvelle intervention (annexe 10).
2.3. Les limités de l’implantation de la GMAO au sein de l’EPH d’AZAZGA
La GAMO au sein de l’hôpital d’AZAZGA a de multitudes avantages mais en
contrepartie elle représente beaucoup d’insuffisances on peut citer parmi eux :
 Son accès qui se fait via l’intranet et qui rend son accès très lent ;
 Son utilisation qui se fait uniquement dans le service informatique ; cela engendre
l’accumulation de travail des informaticiens ;
 la mise à jour de plusieurs équipements en même temps est difficile et il demande du
temps surtout pour les établissements qui ont plus de 1000 équipements ;
 la mini GMAO qui était utiliser dans l’EPH D’AZAZGA n’est pas automatique car c’est
les informaticiens qui détecte les pannes et non pas le système de GMAO ;
 la GMAO ne tient pas compte de la totalité des équipements que dispose l’établissement
car sa liste est limitée par la DSP à 74 équipements seulement ;
 La maintenance au sein de l’EPH d’AZAZGA se fait manuellement par les techniciens,
ces derniers remet les travaux manuel pour les informaticiens afin de les saisir dans le
logiciel GMAO ce qui engendre des pertes de temps ;
 LA GMAO au sein de l’EPH d’AZAZGA est utiliser seulement pour la maintenance des
équipements et elle néglige les autres fonctionnalités a l’exemple de la gestion des stocks
les achats, la gestion des rendez-vous ; etc.

86
Chapitre III : La mise en place de système de GMAO dans l’EPH
d’AZAZGA

Conclusion
Pour conclure, on peut dire que la mise en place d’un système d’information de santé
national et global présente des avantages indéniables dans un pays comme l’Algérie car il
permet un accès facile et ergonomique aux vastes ressources d’information sur l’activité
sanitaire dans le secteur public, et donner une bonne image du système de santé national et
apporter des éléments de réponse adéquate aux préoccupations fondamentales des acteurs de
la santé publique (prises de décisions, actions, élaboration de la planification de la couverture
sanitaire, soins, ...etc.) et à ceux de la recherche et cela en utilisant la GMAO comme le cas
de l’EPH d’AZAZGA ce logiciel représente un système d’information décisionnel sur
l’établissement en générale et sur le patient en particulier .

87
Conclusion générale

Nous voici arrivée au terme de notre travail intitulé « la GMAO des dispositifs
médicaux d’un établissement de santé : cas de l’EPH d’AZAZGA. » ; toute établissement
s’inquiète sur la garantie et la sécurité de ces équipements dans l’avenir et sensée de
s’interroger :quels est la nature de l’organisation de l’EPH d’AZAGA ?Quels sont les
différentes dispositifs dont elle dispose ?comment ces dispositifs sont maintenus ?quels sont
les outils qui sont utilisés pour garantir une meilleur maintenance de ces dispositifs ?
La GMAO est un outil idéal pour répondre aces questions.
Ce thème de mémoire qui fait l’objet de notre étude nous as permis, d’une part de
prendre des connaissances sur la maintenance des dispositifs médicaux et de comprendre le
fonctionnement de système de GMAO et d’autre part de confronter la réalité de terrain dans le
but d’approfondir .donc nous nous sommes appuis sur la méthode qualitative par le billais
d’entretien directif réalisé avec le sous-directeur ,le chef de service informatique au sein de
l’EPH d’AZAZGA et avec les techniciens de maintenance .
Cette étude nous as permis de déterminée les différentes dispositifs ; leurs
maintenance, les responsables et les outils utilisé pour améliorer cette maintenance.
A travers cette étude, nous avons pu vérifier et confirmer nos objectifs selon laquelle :
La mise de la GMAO au sein de l’établissement de santé a permet :
 L’amélioration de prise de décision pour l’EPH d’AZAZGA ;
 De gagner du temps et de réduire les coûts de maintenance ;
 De connaitre la mise à jour de la maintenance de chaque équipement ;
 D’avoir un meilleur suivie et un meilleur contrôle des équipements ;
 Produire des inventaires sur les équipements ;
 Améliorer la qualité des services du département de santé en générale et de biomédicaux
en particulier ;
 Mieux planifier les préventions d’acquisition et de remplacement ;
 Optimiser les stocks de pièces de rechange.

Dans ces rapprochements évoqués ci haut, nous avons vu que le système de GMAO
représente des avantages pour l’établissement surtout dans le domaine de la gestion et le
maintenance de ces équipements, mais cet établissement a toujours des insuffisances comme :

 Insuffisance de personnel qualifié au niveau de la collecte et de la transmission des


données.
 Collecte de données: cette étape est l’une des plus difficiles de tout le processus à cause
des différents problèmes auxquels l’on peut être confronté sur le terrain, tels que le

89
Conclusion générale

manque de temps pour collecter les données et le manque de vision du personnel qui ne
comprend pas ce que l’on veut faire de toutes ces données et refuse de les fournir;
 Retard de transmission de données.
 La non-exploitation par les gestionnaires et les décideurs des différentes informations
tirées du système, ce qui démotive le personnel.
Pour cela, l’établissement public hospitalier d’AZAZGA doit accorder plus d’importance pour
ce logiciel de GMAO qui est l’un des outils d’aide à la prise de décision.
Ainsi, nous espérons que les prochaine études vont mieux prouver l’importance
de notre sujet qui est la GMAO et porteront sur:

 Une étude comparative de la GMAO entre une multitude de structure;


 Étudier les possibilités d’intégration des outils de gestion de la maintenance sur le
modèle de GMAO.

90
Bibliographie
Ouvrage
1. BENANTEUR Y, ROLLINGER R, SAILLOUR J-L, organisation logistique et
technique à l’hôpital, éditions ENSP 2000.
2. FRATTINI Bruno ; Maintenance d’un dispositif médical ; MACSF le sou médical ;
14avril 2015.
3. MONCHY François. Maintenance méthodes et organisations Dunod, Paris, 2000
4. OUEDRAOGO Yacouba. Gestion de la maintenance biomédicale[en ligne] format pdf.
Disponible sur : http://www.utc.fr/tsibh/public/3abih/16/ouedraogo/index.html
5. VECTOR PRIEL ; la maintenance technique modernes de gestion ; entreprise moderne
d’édition, Paris, 1976
6. DARRAZ Saïd « développement d’un tableau de gestion de la maintenance par la mise
en place d’un outil de gestion de la maintenance(GMAO) » septembre 2010.
PDF
1. Direction régionale des affaires sanitaires et sociales de Midi-Pyrénées, mars 2005.
2. Dispositifs médicaux : la maintenance, Ordre National des Pédicuries-Podologies, 2004.
3. Document d’information concernant la définition de l’expression « dispositif médical ».
Global Harmonisation Task Force, 2005
4. Enquête publique relative à la maintenance des dispositifs médicaux, Afssaps, 9 juin 2011.
5. La fiche technique TIC ; CCI ALPES DE HAUTE –PROVENANCE ; www.digne .cci .Fr
6. Les fiches pratiques TIC, GMAO: gérer la maintenance de ses équipements ;
WWW.digne.cci.fr
7. Maintenance tertiaire et immobilière ; production maintenance avril mai juin 2009.
8. Mise au point sur la maintenance des dispositifs médicaux ; AFSSEPS octobre 2011 ;
9. OMS. Système de gestion de maintenance assistée par ordinateur ; Série technique de
l’OMS sur les dispositifs médicaux ; février 2012.
10. Programme de maintenance des équipements médicaux : présentation générale ; Série
technique de l’OMS sur les dispositifs médicaux ; 2012.
11. Rémi le PROVOST et Mickael HEMRY, dirigeants associés cabinet OMGI
Mémoires
1. BOURMAUD Gaëtan. Les systèmes d’instruments : méthodes d’analyse et perspectives
de conception. Interface homme-machine [cs.HC]. Université´e Paris VIII Vincennes-
Saint Denis, 2006. Français. Format pdf. Disponible sur : https://tel.archives-
ouvertes.fr/tel-00109046
2. VALDEZ Anthony, mémoire de l’école nationale de la santé publique, 2005.

Rapports
1. Organisation mondial de la santé, Dispositifs médicaux : comment résoudre
l’inadéquation ; Rapport final du projet Dispositifs médicaux prioritaires
2. Gestion de la Maintenance Biomédicale-Hôpital Raymond Poincaré
3. Dahir N°1-13-90 du chaoul 1434 (30 août 2013) portant promulgation de la loi N°84-12
relative aux dispositifs médicaux
4. CASTELAIN David ; Gestion de la criticité des dispositifs médicaux au centre
hospitalier de CALAIS ; juillet 2013
5. HORCHI seifeddine ; Tâche réalisée : l’étude d’un autoclave de Stérilisation
(LEQUEUX 409 A) Université de Constantine 2016.
Site internet
1. http://www.afim.asso.fr
2. http://www.ghtf.org/documents/sg1/ sg1n29r162005.pdf.
3. www.has-santé.fr
4. www.revuetelsante.com
5. www.sante.gov.fr
Liste des tableaux

Tableaux Titres Pages


Tableau 1 Les dates et tendances clés de l’histoire moderne des DM. 11
Tableau 2 Implication des directives selon le type de DM 16
Tableau 3 Données d’inventaire 21
Tableau 4 Les différents dispositifs concernés par la maintenance. 30
Tableau 5 Les fonctions de la GMAO suivant les utilisateurs 43
Tableau 6 Tables et champs associés habituellement utilisés. 46
Tableau 7 Types de rapports qui peuvent émaner d’une GMAO. 51
Tableau 8 Avantage et inconvénient d’une GMAO développée en local. 54
Tableau 9 Les différents services de l’EPH d’AZAZGA. 77
Tableau10 Les recettes de l’EPH pour l’année 2016 78
Tableau11 Les dépenses consacrées pour l’acquisition et la maintenance des 79
équipements médicaux pour 2016
Listes des figures

Figure 1 : les spécificités des dispositifs médicaux dont il faudra tenir compte, le cas échéant,
dans le développement clinique. .............................................................................................. 14
Figure 2 : Classification des DM ............................................................................................ 17
Figure 3 : les types de maintenance selon l’AFNOR. ............................................................. 33
Figure 4 : les différents types de maintenance. ....................................................................... 37
Figure 5: infrastructure de la table pour le module inventaire des équipements..................... 48
Figure 6 : les étapes de mise en œuvre d’une GMAO. ........................................................... 52
Figure 7: la division des directions de l’EPH d’AZAGA ....................................................... 73
Figure 8: la représentation graphique des recettes de l’établissement .................................... 79
Figure 9: les dépenses consacrées à l’acquisition et maintenance des dispositifs médicaux. . 80
Figure 10: l’écran qui permet de s’authentifié les utilisateurs ................................................ 81
Figure 11: L’écran principal de l’application mini-GMAO .................................................... 82
Figure 12 :L’inventaire d’une partie des équipements de l’EPH d’AZAZGA pour 2016 ...... 82
Figure 13: Le groupement des équipements ........................................................................... 83
Figure 14 : La liste récapitulative des immobilisations des équipements .............................. 83
Figure 15: L’état des carnets d’entretien des équipements ..................................................... 84
Figure 16: Le calendrier des entretiens relatifs aux équipements ........................................... 84
Figure 17: La liste des interventions de maintenance ............................................................. 85
Figure 18: Le groupement dans la liste des interventions de maintenance ............................. 85
Figure 19: Récapitulatif de la liste des interventions de maintenance .................................... 85
Annexe 4: liste des équipements de la GMAO

N° Désignation
1 Accélérateur de particules (radiothérapie)
2 Ambulance
3 Amplificateur de brillance
4 Analyseur de gaz de sang
5 Angiographie d’ophtalmologie
6 Angiographie de cathétérisme
7 Appareil de coloration des lames
8 Appareils d’anesthésie
9 Armoire de traitement d’air
10 Aspirateur de chirurgie
11 Audiomètre
12 Autoclave tout type
13 Automate d’analyse
14 BA maliseur
15 Banque de sang
16 Bistouris de chirurgie
17 Bronchoscope
18 C.E.C (chirurgie cardiaque)
19 Centrifugeuse
20 chaine Elysa
21 Champs visuel
22 Chromatographe (tous)
23 Coeliochirurgie (colonne de céliochirurgie)
24 Colonoscope
25 Colposcope
26 Couveuse
27 Cytaphérèse
28 Défibrillateur
29 Développeuse automatique
30 ECG
31 Echographe
32 EEG
33 Électrophorèse
34 EMG
35 Fauteuil dentaire
36 Fibroscope
37 Gamma caméra
38 Générateur de dialyse
39 Hotte à flux laminaire
40 Incinérateur
41 IRM
42 Lampe à fente
43 Laser
44 Lave main
45 Lit de réanimation
46 Lithotripteur
47 Mammographe
48 Microscope de laboratoire
49 Microscope opératoire
50 Moniteurs de surveillance multiparamétres
51 Nutripompe
52 O.C.T
53 Ostéodensitométre
54 Photomètre de flamme
55 Photothérapie conditionnelle
56 Photothérapie intensive
57 Pompe volumétrique
58 Radio fixe
59 Radio mobile
60 Rectoscope
61 Reprographe laser
62 Respirateur
63 Reprographe ERG
64 Scanner
65 Scialytique (plafonnier)
66 Scialytique mobile
67 Spectrophotomètre
68 Spiromètre
69 Station de traitement d’eau
70 Table chauffante
71 Table d’accouchement
72 Table d’opération
73 Table de réanimation (nouveau-né)
74 Topographie ophtalmique
Annexe 5 : La recherche dans les équipements de l’établissement
Annexe 6 : Le groupement des équipements
Annexe 7 : Le formulaire de création d’un nouvel équipement.
Annexe 8 : La liste détaillée des immobilisations de l’équipement
Annexe 9 : La recherche dans la liste des interventions de maintenance
Annexe 10 : Le formulaire de création d’une nouvelle intervention
Table des matières
Remerciements
Dédicaces
Sommaire
Liste des abréviations
Introduction générale ............................................................................................................... 4
Chapitre I : La maintenance des dispositifs médicaux ........................................................ 8
Introduction ............................................................................................................................. 9
Section 1 : les dispositifs médicaux ...................................................................................... 10
1.1. Définitions…………………………………………………………………………….....10
1.1.1. Le dispositif médical .................................................................................................... 10
1.1.2 L’équipement médical .................................................................................................... 10
1.2. Histoire et grandes tendances des dispositifs médicaux ................................................ 11
1.2.1. Histoire moderne des dispositifs médicaux ................................................................... 11
1.2.2. Les grandes tendances récentes ..................................................................................... 12
1.3. Les spécificité et les catégories des dispositifs médicaux ............................................. 13
1.4. Le marquage CE et les classes des dispositifs médicaux .............................................. 15
1.4.1. Le marquage CE d’un dispositif médical. .................................................................... 15
1.4.2. Les classe des dispositifs médicaux. ............................................................................ 15
1.5. Le cycle des évolutions technologiques dans le domaine du dispositif médical........... 17
Section 2 : l’inventaire des dispositifs médicaux ................................................................. 18
2.1. Définition de l’inventaire .............................................................................................. 18
2.2. Les objectifs d’un inventaire ......................................................................................... 18
2.3. Les types d’inventaire .................................................................................................. 19
2.4. Données inclues dans un inventaire .............................................................................. 21
2.5. L’importance de l’inventaire .......................................................................................... 22
2.5.1. Élaboration des budgets provisionnels .......................................................................... 22
2.5.2. Organiser et équipé un atelier ....................................................................................... 22
2.5.3. Déterminé l’effectif nécessaire ..................................................................................... 23
2.5.4. Identifier les besoins de formation. ............................................................................... 23
2.5.5. Gérer les contrats de maintenance ................................................................................ 24
2.5.6. Utiliser un véritable programme de gestion de l’équipement. ...................................... 24
2.5.7. Planifier l’approvisionnement et piéces et consommation ........................................... 25

111
2.5.8. Réaliser une évolution des besoins ............................................................................... 25
2.5.9. Développer des politiques de remplacement et de réforme. ......................................... 25
2.5.10. Développer les objectifs d’acquisition et de donateurs. ............................................... 26
2.5.11. Réaliser des analyses de risque, leur gestion et leur diminution. ................................ 26
2.5.12. Anticiper les accidents et les urgences. ....................................................................... 26
Section 3 : cadre générale de la maintenance des dispositifs médicaux. ........................... 27
3.1. Définition ...................................................................................................................... 27
3.1.1. La maintenance .............................................................................................................. 27
3.1.2. L’exploitant d’un dispositif médical .............................................................................. 27
3.2. Les responsables et les disponibles médical concerné par la maintenance. ................... 28
3.2.1. Les responsables de la maintenance des dispositifs médicaux ...................................... 28
3.2.2. Les dispositifs médicaux concernés par la maintenance ............................................... 29
3.3. Les types de maintenance .............................................................................................. 30
3.3.1. La maintenance préventive ............................................................................................ 30
3.3.1.1. La maintenance préventive systématique ................................................................... 31
3.3.1.2. La maintenance préventive conditionnelle .................................................................. 31
3.3.1.3. La maintenance prédictive .......................................................................................... 31
3.3.2. La maintenance corrective .......................................................................................... 32
3.3.3. Les options stratégiques de la maintenance ............................................................... 33
3.3.3.1 La maintenance en interne .......................................................................................... 34
3.3.3.2. La maintenance externalisée ...................................................................................... 34
3.4. Les opérations et les niveaux de maintenance .................................................................. 34
3.4.1. Les opérations de maintenance corrective................................................................... 35
3.4.1.2. Les opération de maintenance préventive ................................................................... 35
3.4.1.3. Les autres opérations de maintenance ........................................................................ 36
Conclusion ............................................................................................................................... 38
Chapitre II : Le système de gestion et de maintenance assistée par ordinateur .............. 39
Introduction ............................................................................................................................ 40
Section 1 : la structure du système de gestion et maintenance assistée par ordinateur... 41
1.1. Présentation générale de système de GMAO ............................................................ 41
1.1.1. Définitions du système de GMAO ................................................................................ 41

1.1.2. Les objectifs du système de GMAO.............................................................................. 42


1.1.3. Les utilisateurs du système de GMAO .......................................................................... 42

112
1.1.4. Les fonctionnalités de la GMAO................................................................................... 43
1.1.5. Les enjeux de l’application GMAO pour les services hospitaliers ............................... 44
1.2. L’organisation d’un système de GMAO ....................................................................... 45
1.2.1. Champs et tables ........................................................................................................... 45
1.2.2. Modules ....................................................................................................................... 47
1.2.2.1. Inventaire des équipements ........................................................................................ 47
1.2.2.2. Inventaire et gestion des pièces détachée ................................................................... 48
1.2.2.3. La maintenance ......................................................................................................... 49
1.2.2.4. Gestion des contrats .................................................................................................. 50
1.2.3. Ecrans et rapports ....................................................................................................... 50
Section 2 : La mise en place d’un système de GMAO ........................................................ 52
2.1. Evaluation ........................................................................................................................ 52
2.2. Sélection .......................................................................................................................... 53
2.2.1. Offres commerciales..................................................................................................... 53
2.2.2. Offres en logiciel libre ................................................................................................... 53
2.2.3. Systèmes développés en local ....................................................................................... 54
2.3. Recueil des données........................................................................................................ 55
2.4. Installation ....................................................................................................................... 55
2.5. Paramétrage et personnalisation...................................................................................... 55
2.6. Saisie des données ........................................................................................................... 56
2.7. Formation......................................................................................................................... 56
2.8. Suivi et pilotage de performances de la mise en œuvre du système de GMAO .............. 57
2.9. Documentation et sauvegarde .......................................................................................... 57
Section 3 : les solutions de l’extension d’une GMAO ........................................................ 58
3.1. La solution sur site .......................................................................................................... 58
3.1.1. Les carractéristiques de la solution sur site ................................................................... 58
3.1.2. Les options de connexion de la GMAO dans la solution sur site .................................. 58
3.2. La solution a la demande ................................................................................................. 58
3.2.1. Les carractéristiques de la solution a la demande ......................................................... 58
3.2.2. Les raisons pour les quelles le SAAS est avantageux ................................................... 58
3.3. Les conditions et les bénéfices attendus par la mise en œuvre d’un système de GMAO 59
3.3.1. Les conditions de réussite de la mise en œuvre du système de GAMO ........................ 59

113
3.3.2. Les bénéfices attendus par la mise en place du système de GMAO ............................ 60
3.4. Les Avantages de l’implantation de la GMAO ............................................................ 61
Conclusion ............................................................................................................................... 62
Chapitre III : la mise en place système de GMAO dans l’EPH d’AZAZGA .................. 63
Introduction ............................................................................................................................ 64
Section 1 : Le système d’information sanitaire ....................................................................... 65
1.1. Définition et rôle du SIS ................................................................................................... 65
1-1-1 Définition du Système d'information sanitaire (SIS)…………………...................65
1.1.2. Les objectifs de système d’information sanitaire………………………………..……65
1.2. Les niveaux de SIS ........................................................................................................ 66
1.2.1. Le niveau opérant ......................................................................................................... 66
1.2.2. Le niveau directeur ....................................................................................................... 66
1.2.3. Le niveau stratégique................................................................................................... 67
1.3. Les caractéristiques et les bénéficiaires de SIS ............................................................... 67
1.4. Les conditions de réussite du système d’information sanitaire ...................................... 69
1.4.1. Au niveau de la tutelle ................................................................................................... 69
1.4.2. Au niveau local.............................................................................................................. 69
1.5. Les étapes de la mise en place du système d’information national de santé……………69
1.5.1. La phase présentation du système……………………………………………………...69
1.5.2. La phase d’acceptation institutionnelle………………………………………………...70
1.5.3. La phase d’adaptation de l’existant………………………………………………….…70
1.5.4. La phase de choix de la solution technique…………………………………………….70
1.5.5. La phase de sensibilisation des utilisateurs…………………………………………….70
1.5.6. La phase d’équipement et de formation………………………………………………..71
1.5.7. La phase d’évaluation, de restitution et d’extension…………………………………...71
Section 2 : Présentation De L’établissement Public Hospitalier (EPH) d’AZAZGA ...... 71
1.1. La Situation de l’établissement....................................................................................... 71
1.2. La division des directions de l’EPH d’AZAZGA ......................................................... 72
1.3. La capacité de l’établissement d’AZAZGA ................................................................... 74
1.3.1. Service d’hospitalisations ............................................................................................ 74
1.3.2. Le plateau technique de l’établissement d’AZAZGA .................................................. 77
1.3.3. Les ressource de l’établissement d’AZAZGA .............................................................. 78

114
Section 3 : l’utilisation de système GMAO au sein de l’établissement de l’EPH
d’AZAZGA ............................................................................................................................. 81
2.1. Accès au système de mini GMAO .................................................................................. 81
2.2. Les sections du mini GMAO ........................................................................................... 82
2.2.1. Inventaire des équipements .......................................................................................... 82
2.2.2. Surveillance de fonctionnement .................................................................................... 83
2.2.3. Carnet d’entretien .......................................................................................................... 84
2.2.4. Suivi de la maintenance ................................................................................................ 85
2.3. Les limites de l’implantation de la GMAO au sein de l’EPH d’AZAZGA .................... 86
Conclusion ............................................................................................................................... 87
Conclusion générale ............................................................................................................... 89
Bibliographie .......................................................................................................................... 91
Liste des tableaux ................................................................................................................... 94
Liste des figures ...................................................................................................................... 95
Annexe ..................................................................................................................................... 96
Table des matières ................................................................................................................ 111

115
Introduction
Générale
Conclusion
Générale
Annexes
Bibliographie
Chapitre I
La maintenance des dispositifs
médicaux
Chapitre II
Système de gestion et de
maintenance assistée par
ordinateur
Chapitre III
La mise en place de système de
GMAO dans l’EPH d’AZAZGA
Liste des tableaux et figures
Table des matières

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