Bon Memoire Gnebeka
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GNEBEKA
Matricule : 12I019EN
Licence ès Biologie des organismes animaux
Encadreurs industriels : Encadreurs académiques
M. THINA Benjamin
Dr MBOUGUENG Pierre Désiré
Responsable projet Chargé de Cours à l’ENSAI
M. KOUEBOU Christiant
Dr NGUIMBOU Richard Marcel
Consultant Chargé de Cours à l’ENSAI
Année académique : 2014 - 2015
Analyse des procédés de première transformation de céréales et légumineuses dans le
Diamaré et étude de l’influence des équipements sur la qualité.
DÉDICACE
MAGAO Henri
REMERCIEMENTS
Je ne saurai commencer sans remercier Dieu le Très Haut pour tout son amour et toutes
les merveilles qu’il a accomplies pour moi, et surtout d’avoir mis sur mon chemin ces
personnes sans qui ce travail n’aurai pas éclos. Il s’agit de :
I.3.2.1) Décorticage......................................................................................................... 16
III.1.2.2) Le soja.............................................................................................................. 38
ABSTRACT
In the objective to design agro-alimentary equipment adapted to North-Cameroun, the
Technical Center of Garoua (CTG) decided to bring up to date information on the processes
and the equipment of transformation of cereals (corn, sorghum and rice) and of the
leguminous plants (groundnut, soya and cowpea).It of this will that was born this work whose
objective is to study the processes and the quality of the products processed by the current
equipment in particular the cereal decorticators and the crushers in the department of
Diamaré. To conclude this work, there was some discussion for us first of all about analyzing
the processes of transformation. Then, it was a question of making the inventory of fixtures of
the typology of the equipment of transformation. Lastly, we studied the influence of this
equipment on the compositions total and mineral and the physico-chemical properties. The
study of the processes of transformation showed that the transformations semi-are mechanized
and that all the transformer ones met carry out the operations of dehusking and crushing in
provision of services. The result of the inventory of fixtures of the typology of the equipment
revealed that only the Engelberg decorticator is used for the dehusking of cereals; the
propeller and grinding stone, hammer mills (10 units) (5 units) (26 units) are used for the
crushing of cereals and the crushing of leguminous plants, the edge runners and propellers.
Compared to the influence of the treatments and equipment on the compositions total and
mineral of cereals, this reveals that: dehusking reduces total proteins, the total lipids, minerals
and increases the total carbohydrates; improve the rheological properties of the flours. The
highest peak of viscosity of the sorghum is 2083cP (crushing with propellers) for the sorghum
and 1497cP (hammer mill) for corn.All the types of crushers significantly do not influence the
total proteins and carbohydrates ; all the types of crushers entrainent a reduction of minerals
in general. Dehusking it does not influence the granulometry of the flours of cereals does not
matter the type of equipment;the peak is obtained with the meshs of 500µm for all the
equipment. Grinding stone crushing increases the foaming capacity (0,5% for the whole seeds
against 0,98 for the paste of the kampala variety) and reduces the emulsifying activity
(23,87% for not crushed seeds and 15,38% for the paste) of groundnut seeds. The propeller
crusher increases the emulsifying activity the seeds of the soya and of cowpea during their
crushing.
INTRODUCTION
CHAPITRE I :
REVUE DE LITTÉRATURE
I.1.1) Céréales
I.1.1.1) Le maïs
Le maïs (Zea maïs), famille des Poacées, est une céréale cultivée dans diverses zones
agro-écologiques, seul ou en association avec la plupart des cultures. C’est une plante
herbacée annuelle de 40 cm pouvant atteindre cinq mètres. De nombreuses variétés existent
selon les différentes caractéristiques, mais celles couramment cultivées ont une taille variable
d’1 à 3 m.
Un pied donne naissance à trois ou quatre épis, mais un seul atteint généralement son
développement complet. Selon les variétés, les grains sont disposés en 8 à 20 rangées
verticales le long de l’axe de l’épi, appelé rafe. Ils ont des formes multiples (globulaire,
ovoïde, prismatique, etc.), et de différentes couleurs (blanc, jaune roux, doré, violet, noir). Ils
sont parfois lisses ou ridés. Un épi peut contenir environ 500 à 1 000 grains avec un poids
moyen de 150 g à 330 g à maturité. Chaque grain (Figure 1) est composé d’un germe
(embryon + cotylédon), d’un albumen et d’un péricarpe qui est une enveloppe extérieure dure
qui empêche l’entrée de champignons et de bactéries (Escalante-Ten et Maïga, 2012).
Tableau 1 : Compositions globale (a) et minérale (b) d'un grain entier de maïs
a)
I.1.1.2) Le riz
D'un point de vue botanique, le riz (Oryza sativa) est une Monocotylédone de la
famille des Poacées (B. Courtois, 2007). Il existe deux grandes espèces cultivées (Oryza
sativa et Oryza glaberrima) mais O. sativa représente la part essentielle de la production.
Elle comprend deux principales variétés: les riz indica sont des riz longs tropicaux à faible
I.1.1.3) Le sorgho
Le sorgho cultivé est une plante annuelle formée d’une touffe de tiges
rectilignes pouvant atteindre 0’80 à 5 m de hauteur. Les feuilles alternes, longuement
engainantes sur la tige, ont une longueur de 50 à 80 cm et une largeur maxima de 5 à 10
cm. L’inflorescence termine la tige qui a achevé son développement normal. C’est une
panicule rameuse de forme et de dimension variables suivant les variétés : dense et
compacte quand ses ramifications sont courtes, lâche lorsque celles-ci sont longues. Les
dernières ramifications portent le grain de forme globuleuse plus ou moins aplatie. de
coloration variant du blanc au jaune, rouge ou brun plus ou moins foncé (Figure 4).
Les variétés blanches ont une proportion élevée d’endosperme corné, les variétés rouges ont
une plus faible vitrosité (Bassey et Schmidt, 1989).
À maturité, les glumes qui sont aussi diversement colorées peuvent enfermer
complètement le grain ou s’entrouvrir pour le laisser apparaître. Ce dernier a la
constitution de tous les grains de céréales (Tableau 3). Le péricarpe, qui comprend plusieurs
assises de cellules, est soudé au tégument de la graine proprement dite. L’albumen
(endosperme), entouré d’une assise protéique à grains d’aleurone, est formé de deux parties
: un albumen corné, voisin de l’assise aleurique, et un albumen farineux au centre.
L’embryon (gemmule), qui fait une saillie plus ou moins prononcée à la base du grain, a
sensiblement la même constitution que celui des autres céréales. Le grain a des dimensions
variables suivant l’espèce et la variété mais il est toujours relativement petit : le poids de 1000
grains s’établit généralement entre 25 et 50 g.
a) b)
Figure 4 : les grains (a) et (b) la coupe longitudinale d’un grain non décortiqué de sorgho
blanc (source : www.21food.com)
Tableau 3 : Compositions globale et minérale du sorgho blanc et rouge
I.1.2) Légumineuses
I.1.2.1) Arachides
L'arachide (Arachis hypogaea L.) est une plante est une plante de la famille des Fabacées
(ou légumineuses) originaire d'Amérique tropicale (Brésil, Pérou) et cultivée dans les régions
tropicales, subtropicales et tempérées pour ses graines oléagineuses (Wikipedia). Elle est
économiquement importante non seulement pour la qualité de ses protéines, mais aussi pour
l''huile extraite qui est utilisée dans l'alimentation humaine. De nos jours, la culture de
l’arachide est plus importante dans les régions tropicales et subtropicales de l'Asie et de
l'Afrique que dans les régions d'où elle est originaire.
I.1.2.2) Le niébé
Le niébé (Vigna unguculata) est une espèce de plante du genre Vigna de la famille des
Fabaceae d'origine tropicale, dont plusieurs sous-espèces sont cultivées comme plantes
alimentaires pour leurs graines, proches des haricots, ou pour leur gousses.
I.1.2.3) Le soja
Le soja (Glycine max) est une espèce de plante annuelle de la famille des
légumineuses, originaire d'Asie de l'Est (Wikipédia). C'est une semi-ligneuse annuelle dont
les racines s'enfoncent profondément dans le sol. La tige dressée, de 30 cm à 1m de haut, est
couverte de poils roux étalés. Les feuilles alternes sont composées de trois folioles ovales
velues. Les fleurs sont petites et placées à l'aisselle des feuilles ; elles sont de type
Papilionacé, blanches ou violacées. Le fruit est une gousse linéaire, bosselée, très velue,
roussâtre, contenant jusqu'à 6 graines jaune-paille, brunes, noires ou panachées. Comme la
plupart des Fabacées, les racines sont pourvues de nodosités qui fixent l'azote de l'atmosphère
; blanches au début, elles brunissent et les bactéries qui y pullulent paraissent spécifiques à la
plante. Sous le climat méditerranéen, la maturité intervient entre 90 et 150 jours après la
plantation. Les feuilles jaunissent, tombent et les gousses brunissent alors rapidement en
séchant. Les graines sont de forme presque sphérique, et de couleur jaune clair, noire, brune
ou verte (Allain et al., 1999).
I.2.1) Céréales
I.2.1.1) Maïs
Le maïs est produit sur tout le territoire national. En 2010, le Cameroun avait une
production de 1 670 321 tonnes de maïs pour une superficie totale de 846 130. La région de
l’Ouest était la première productrice avec 298 812 tonnes. L’Extrême-Nord classée septième,
a produit 148 104 tonnes (AGRISTAT, 2012).
I.2.1.2) Riz
Le riz est produit dans les dix régions du Cameroun. Les campagnes rizicoles
nationales 2009 et 2010 ont atteint respectivement 134 659 et 153 078 tonnes. L’Extrême-
Nord qui est la première productrice a produit pendant ces campagnes 81 000 et 88 474
tonnes respectivement (AGRISTAT, 2012).
Le Cameroun s'est engagé depuis 2011 dans la production du riz pluvial. Près de 78
tonnes de ce type de riz ont déjà été produites avec plus de 6 000 producteurs formés
(Mediaterre, 2013).
I.2.1.3) Sorgho
D’après AGRISTAT N° 17, Le sorgho est produit au Cameroun dans quatre régions :
Adamaoua, Extrême-Nord, Nord et le Nord-Ouest. En 2010, la production nationale était de
1 187 531 tonnes pour une superficie totale de 1 332 582 hectares. Pour cette campagne,
l’Extrême-Nord est la première région productrice avec 810 420 tonnes pour 754 493 hectares
de superficie.
I.2.2.2) Le niébé
Le niébé est une légumineuse cultivée dans huit régions du pays (AGRISTAT, 2012).
Il est produit préférentiellement dans la région de l’Extrême- Nord (Ndjouenkeu et al., 2010).
La période des semis se situent généralement entre la fin du mois de Juillet et mi-Août. Il est
cultivé dans la plupart des cas en association avec d’autres spéculations telles que le coton, le
sorgho et les arachides. Les variétés les plus rencontrées à l’Extrême-Nord sont celles
locales ; les variétés améliorées de l’IRAD sont encore mal connues.
I.2.2.3) Le soja
Au Cameroun, le soja est la légumineuse la moins cultivée bien qu’il soit la meilleure
source de protéines végétales connue. Sa production nationale était de 12 544 tonnes avec 520
tonnes dans l’Extrême-Nord en 2010 (AGRISTAT, 2012).
La façon la plus courante et la plus simple de décortiquer les légumes secs à domicile
est soit de les piler ou de les broyer, soit de faire les deux à la fois. On peut pour cela avoir
recours à deux méthodes : la méthode par voie sèche et la méthode par voie humide ; toutes
deux se pratiquent dans les régions tropicales semi-arides, mais la première est plus populaire
Le décorticage reste très déterminant pour la qualité des mets (Favier, 1989 ; Wang,
2005). La qualité du décorticage est fonction de l’équipement, de la variété, la dureté et
l’humidité de la graine et du niveau technique de l’opérateur (Mwasaru et al., 1988 ; Bassey
et Mbengue, 1993 ; Lochte-Watson et al,. 2000). En effet, plus un grain est tendre plus il
produira beaucoup de brisures et plus il est dure moins il se brisera (Fliedel et al., 1989).
Cette opération est manuellement et mécaniquement réalisée au Cameroun en général et
particulièrement au Nord-Cameroun (Ndjouenkeu et al., 2010). Le principe mécanique des
décortiqueuses influent sur le rendement au décorticage et sur la qualité du produit fini.
Plusieurs types de décortiqueuses (à marteaux, à disques, Engelberg, etc.) sont utilisés
(Fliedel et al,. 1989, Bassey et Schmildt, 1990).
La mouture, lorsqu'elle est réalisée à l'aide d'un moulin à meules ou à marteaux, entraine
une contamination en fer, allant jusqu'à tripler la teneur en fer initiale des grains (Fatoumata,
2012).
Méthode mécanique
On rencontre maintenant essentiellement deux types de décortiqueuses mécaniques en
Afrique : ceux de type Engelberg et ceux à disques abrasifs.
Les décortiqueuses à disques abrasifs (Figure 6) ont été développées depuis une
vingtaine d'années pour le décorticage du mil, du sorgho et du maïs (Bassey et Schmidt,
1989) ; ils ont été testés dans seize pays africains. Trois modèles de décortiqueuses
fonctionnant en continu pour des unités semi-industrielles de transformation (type PRL :
Prairie Research Laboratory), puis quatre modèles réduits (type mini-PRL) fonctionnant en
mode discontinu pour la prestation de services, ont été développés. Tous ces appareils
I.3.2.2) Broyage
Méthode traditionnelle
Traditionnellement, la mouture des céréales décortiquées est réalisée avec des mortiers
et des pilons (figure 10) de forme différente de ceux utilisés pour le décorticage. Le grain est
tout d'abord humidifié, soit par ajout d'eau au maïs juste avant broyage, soit par trempage des
grains dans l'eau pendant 1 à 24 heures (Bruisnma et al., 1985; Tomety 1988). Le grain a alors
une humidité comprise entre 22 et 26 % (Sautier et O'deye, 1989). Cette opération amollit le
grain et facilite ainsi son broyage.
La mouture manuelle peut également être réalisée sur des meules (dalle de pierre
granuleuse sur laquelle on broie le grain avec une petite molette en pierre). Cette technique est
très utilisée en milieu villageois, en absence de broyeur mécanique. Elle est effectuée
journellement par les femmes et c’est une technique longue et fastidieuse.
Muller (1970) a mesuré qu'au Ghana environ 50 % de la farine obtenue après deux
broyages manuels successifs - le premier à l'aide du mortier et du pilon, le suivant à l'aide d'un
système à meule dormante passait à travers un tamis de 200 micromètres.
Méthode mécanique
Pour les broyeurs à disques (meules) (Figure 8), les grains sont broyés entre deux
disques dont l'un est mobile. Les disques peuvent être en métal, en corindon, en pierre
granitique ou basaltique. L'écartement entre les disques permet de régler la granulométrie du
produit. Sur la surface des disques, on réalise des entailles de forme radiale qui permettent
l'évacuation des produits. On peut écraser avec des disques métalliques aussi bien du grain sec
que du grain humide, tandis que les moulins à disques de pierre ne peuvent en général traiter
que du grain sec, sous peine de voir les rainures s'encrasser avec les produits de mouture ;
toutefois, la mouture du nixtamal, grain de maïs ayant une humidité proche de 40 %, est
effectuée au Mexique à l'aide d'un moulin à disques basaltiques. Les moulins à disques
métalliques ne permettent pas d'obtenir directement une farine fine à partir de grains de maïs
secs ; pour cela, plusieurs passages sont nécessaires (Bricas et al., 1982).
La dureté du grain de maïs sec reste, par ailleurs, une contrainte importante pour ce
type de moulins; ainsi, au Togo, certaines variétés améliorées de maïs, à grain vitreux et dur,
nécessitent pour l'obtention d'une farine fine un nombre de passages au moulin deux fois plus
élevé que pour la mouture des variétés locales (Agossou et al., 1986); le coût de mouture des
variétés à grain dur est ainsi plus élevé que celui des variétés locales à grain tendre (Tchamo,
1993). À Garoua, au Cameroun, on va même jusqu'à voir les meuniers refuser de broyer les
grains durs (Silvestre et Muchnik, 1993).
Quant aux broyeurs à marteaux (Figure 9), les grains sont projetés sous le choc de
marteaux (fixes ou mobiles) tournant à grande vitesse (3 000 à 6 000 t/min) à travers une
grille qui laisse passer les particules de granulométrie recherchée (Bricas et al., 2003). Il est
préférable que l'intérieur de la chambre de broyage ne soit pas lisse, afin que les grains
entraînés par les marteaux rencontrent suffisamment d'obstacles pour être pulvérisés ; ainsi,
certains modèles sont équipés de contre-marteaux fixes, ou de plaques d'usure ou de choc, qui
freinent la rotation du grain. Les moulins à marteaux ne peuvent écraser théoriquement que du
grain sec, sinon on observe un colmatage de la grille de sortie. Une augmentation du taux
d'humidité des grains de 1 % entraîne une diminution du débit de 10 % (François, 1988).
Les pièces d'usure sont essentiellement les marteaux qui peuvent être retournés quatre
fois avant leur changement. Le diamètre de perforation des grilles est variable maïs, le plus
couramment, il est proche de 1 mm (ce qui donne des farines ayant une granulométrie
inférieure à 700 micromètres) ; il faut changer la grille de sortie pour modifier la
granulométrie des produits. Il arrive fréquemment que les grilles soient endommagées par le
passage d'un corps étranger (Bricas et al., 2003). L’usure de ces pièces entraine donc une
contamination de la farine en fer.
Les broyeurs à marteaux se diffusent désormais plus rapidement que les moulins à
disques (Sautier et O'deye, 1989). Ainsi, à Garoua (Cameroun), voit le nombre de moulins à
marteaux augmenter de 17 à 32 entre mai 1989 et septembre 1990, tandis que le nombre de
moulins à disques passe, dans le même temps, de 67 à 64. Les moulins à marteaux offrent en
effet l'avantage d'être moins coûteux à l'achat et de pouvoir être facilement construits
localement, par exemple au Sénégal, en Gambie, au Congo, au Cameroun... Ils peuvent être
Tableau 8 : Teneur en zinc, fer et phytates de la farine de maïs selon la méthode de mouture.
Technique Technique
Broyage direct
Traditionnelle mécanique
CHAPITRE II :
MATÉRIEL ET MÉTHODES
II.1) MATÉRIEL
II.1.1) Matériel biologique
Le matériel biologique est constitué des céréales (maïs blanc, sorgho blanc et riz) et
des légumineuses (arachide, niébé et soja) qui ont été achetées au marché central de Garoua.
Ce sont des produits secs issus de la campagne agricole 2014 de la région du Nord où : les
sols sont acides, fragiles et peu profonds caractérisés par une texture sablo-argileuse qui sont
pauvres en éléments nutritifs ; les températures restent élevées avec une moyenne de 28°C et
des maxima atteignant 40 à 45°C en avril ; la pluviométrie moyenne annuelle est de 1.000
Une partie des céréales (maïs et sorgho) a été décortiquée avant broyage et une autre
partie broyée directement pour obtenir la farine. Le riz paddy n’a subi que le décorticage étant
donné que dans la zone d’étude il ne se consomme que sous forme de grains.
Toutes les légumineuses ont subi des prétraitements avant l’opération de broyage.
Ainsi, les arachides ont été tout d’abord grillées dans des marmites en aluminium au feu de
bois et dépelliculées. Pour le soja, deux types de prétraitement ont été effectués :
dépelliculage à sec pour les uns et grillage pour les autres. Le niébé n’a été que dépelliculé à
sec c’est-à-dire sans être trempé.
II.2) MÉTHODES
L’analyse des procédés s’est effectuée dans les ateliers par une enquête auprès des
transformatrices à l’aide d’un guide d’entretien (Annexe 1).
Mode opératoire
Pour ce faire, la nacelle à vide a d’abord été nettoyée, séchée et pesée (M0). Une masse
M1 grains entiers, de farine ou de pâte (10g) a été introduite dans la nacelle et l’ensemble a
été placé à l’étuve à 105°C pendant 24 heures. Après étuvage, l’ensemble nacelle et son
contenu a été sortie de l’étuve, refroidie dans un dessiccateur et pesée à nouveau (M2).
(M1 (M2 M0 ))
TE *100
M1
Principe
Cette méthode est basée sur la transformation de l’azote organique en azote minéral
sous forme ammoniacale (NH4)2SO4 par l’action oxydative de l’acide sulfurique bouillant sur
la matière organique en présence d’un catalyseur.
Mode opératoire
Environ 0,5g de farine ou de pâte a été introduit dans des matras (tubes de
minéralisation) puis 10 mL de H2SO4, et 0.5g de catalyseur (Na2SO4 + CaSO4 + Se) y ont été
La teneur en azote total (Nt) est alors calculée pour 100 g d’échantillon sec selon la
formule suivante :
(V1 V0 ) * MN 2 * Nx100
Nt (%)
1000* Ms
Principe
Le principe consiste à faire passer la farine sur une série de tamis de mailles
différentes pour évaluer la masse de farine retenue par chaque tamis.
Mode opératoire
Une masse de farine (25g) a été introduite dans le premier tamis de l’appareil constitué d’une
série de tamis empilés les uns sur les autres, qui sont placés sur une plateforme directement
reliée à l’axe du moteur. Cette plateforme, donne alors un mouvement excentrique à
l’ensemble des tamis, provoquant ainsi le passage des farines au travers des mailles des
différents tamis. Le mouvement vibratoire a duré 5mn, puis la farine de chaque tamis a été
pesé. La distribution granulométrique a été exprimée en pourcentage de farine retenue
sur chaque tamis respectivement 800µm, 710µm, 500µm, 400µm, 250µm, 200µm,
125µm, 100µm, 50µm, 40µm (AOAC, 2000).
Les caractéristiques rhéologiques des farines ont été déterminées à l’aide du Rapid-
Visco-Analyser (TecMaster Perten). Une masse d’environ 3g en base sèche de farine a été
introduite dans le Godet, puis complété avec de l’eau distillée pour former une suspension
aqueuse (eau + farine) de masse totale 28g. L’ensemble a été maintenu à 50°C pendant une
minute, puis une phase de monter en température du mélange qui a consisté à chauffer jusqu’à
95°C, maintenir à cette température pendant quelques minutes, refroidir jusqu’à 50°C et
maintenir encore à 50°C pendant 1mn. Les paramétrées suivants ont été enregistrés par la
RVA (Rapid-Visco-Analyser) : La viscosité maximale atteinte par la suspension en phase de
chauffage (pic), la chute de viscosité pendant la phase de chauffage (break-down), la viscosité
II.2.3.3.3) Capacité moussante (CM) et stabilité des mousses (SM) des légumineuses
Mode opératoire
Vf
CM 100
V0
Pour la stabilité, Vf est le volume évalué après un temps de repos de 180 min.
Mode opératoire
He
AE (%) 100
Hw
Hes
SE(% ) 100
Hws
CHAPITRE III :
RÉSULTATS ET DISCUSSION
Grains entiers
Grains
décortiqués
et nettoyés
Analyse des procédés de première transformation de céréales et légumineuses dans le
Diamaré et étude de l’influence des équipements sur la qualité.
Cuisson Grillage
Eau (100°C, 10 min) (5 min)
Égouttage Dépelliculagea
Eau
ge
Son et
Broyage Vannage
impuretés
a
Broyage
Pâte
Rédigé et soutenu par GNEBEKA 37
b
Analyse des procédés de première transformation de céréales et légumineuses dans le
Diamaré et étude de l’influence des équipements sur la qualité.
III.1.2.2) Le soja
La Figure 13 représente le diagramme des procédés de transformation de soja dans le
Diamaré. Il ressort de cette figure que deux produits sont obtenus par transformation des
graines de soja : la pâte et la farine de soja. La pâte est utilisée dans la transformation
secondaire pour produire le beignet de soja et la farine est utilisée pour la préparation des
boissons chaudes telles que la bouillie. À chaque produit correspond donc un procédé.
Pour la pâte de soja procédé (a), les graines entières sont trempées pendant environ
12h de temps avant d’être dépelliculées. Le trempage permet non seulement de ramollir les
graines et de faciliter la séparation des téguments, mais il détruit, inactive ou extrait
éventuellement les facteurs antinutritifs. Après le trempage les graines sont pressées entre les
mains de façon à ôter la fine pellicule du dessus. Ensuite, les graines sont ensuite rincées
permettant ainsi d’éliminer les téguments et autres impuretés. Après le lavage, les graines sont
broyées à l’aide d’un broyeur à meules.
Le procédé d’obtention de la farine de soja (b) quant à lui, commence par le rôtissage
des graines entières de soja. Tout comme pour le degré de grillage des arachides, celui du soja
est aussi mesuré visuellement à travers la couleur des graines. Après être suffisamment
grillées, les graines sont soumises à un broyage mécanisé soit par un broyeur à meules soit par
un broyeur à hélices.
Graines entières
Dépelliculage Broyage
III.1.2.3) Le niébé
La Figure 14 décrit la transformation du niébé dans le Diamaré. Le niébé est
transformé en farine et pâte qui sont utilisées pour produire les beignets localement appelés
« kossé » et les gâteaux ou « koki ». Le « kossé » est obtenu aussi bien de la pâte que de la
farine alors que le « koki » est fait uniquement à base de la pâte. La pâte de niébé a le procédé
d’obtention que la pâte de soja.
Pour transformer les graines de niébé en farine, les fèves entières sont dépelliculées
manuellement sans être trempées. Cette opération effectuée manuellement ne permet pas la
séparation totale des téguments des cotylédons. Ensuite suit le vannage pour éliminer les
téguments. Les graines décortiquées, pour finir, sont broyées aux broyeurs à hélices ou à
meules qui sont utilisés aussi pour le broyage des céréales.
Graines entières
Son et
Dépelliculagea Vannage
impuretés
ge
Lavage Eau et
Graines dépelliculées
pellicules
Rédigé et soutenu par GNEBEKA 39
Broyage Broyage
Analyse des procédés de première transformation de céréales et légumineuses dans le
Diamaré et étude de l’influence des équipements sur la qualité.
MARCHÉS
TYPOLOGIE DES ÉQUIPEMENTS TOTAL
Abattoir Domayo Salak Gazawa Godola
DÉCORTIQUEUSES
AV 0 1 0 0 0 1
ENGELBERG
SV 20 2 0 1 1 24
DISQUES ABRASIFS 0 0 0 0 0 0
BROYEURS CÉRÉALES
EL 1 0 0 0 1 2
SVe
Broyeurs à GO 0 0 0 0 0 0
marteaux EL 2 3 0 0 0 5
SNVe
GO 0 0 2 0 1 3
Broyeurs à hélices 15 6 0 5 0 26
EL 1 0 0 3 0 4
Broyeurs à meules
GO 0 0 1 0 0 1
BROYEURS LÉGUMINEUSES
EL 1 4 2 2 0 9
Broyeur sec à meules
GO 0 0 1 0 1 2
Broyeurs humide à EL 1 3 0 1 0 5
meules GO 0 0 1 0 1 2
AV : Avec Vannage ; SV : Sans Vannage ; SVe : Soutirage Ventilé ; SNVe : Soutirage Non Ventilé ; EL :
Électrique ; GO : Gasoil
Concernant la typologie des broyeurs de céréales, trois types ont été rencontrés dans le
Diamaré : les broyeurs à marteaux (Annexe 3), à hélices (Annexe 4) et à meules. Les
broyeurs à hélices sont les plus rencontrés avec un effectif de 26. Le type le moins rencontré
est le broyeur à meules avec un total de 5. En effet, le broyeur à marteaux est plus spécialisé
pour le broyage du sorgho compte tenu des dimensions des graines et de l’espacement de ces
meules devant assurer une finesse acceptable par les consommateurs. Cette contrainte peut
expliquer cet effectif de broyeurs à meules obtenu plus en zone rurale (trois contre a un en
zone urbaine).
Pour les légumineuses, nous avons le broyeur à meules (Annexe 2) spécifique aux
légumineuses. Le même est type est utilisé aussi bien les légumineuses trempées que pour les
non trempées.
III.3.1.1.1) Le maïs
La teneur en eau est de 10,50% pour les grains entiers et 11,77% pour les grains
décortiqués non broyés. Cette teneur baisse significativement (p<0.05) pour la farine issue des
grains entiers broyés au broyeur à hélices (9,50%). Aucune différence significative n’est notée
avec les autres farines.
Pour les lipides, la différence significative (p<0.05) a été observée uniquement entre
les grains entiers (14,05%) et les grains décortiqués (9,83%). Ces résultats sont en désaccord
avec les travaux de Barbara et al. (1946) qui ont rapporté une teneur en lipides de 4,1%. Ceci
peut être dû aux variétés sur lesquelles les études ont été faites. La diminution de la teneur en
lipides chez les grains décortiqués peut être imputée au décorticage qui a éliminé le germe,
fraction ayant la plus grande teneur en lipides des grains de maïs.
Pareillement aux protéines totales et aux lipides, les grains décortiqués présentent une
différence significative au seuil de 5% avec les grains entiers par rapport aux glucides totaux
(81,33% et 74,46% respectivement). Aucune différence significative n’est à relever entre les
farines obtenues par broyages des grains entiers avec tous les types de broyeurs. Les glucides
totaux ont baissé significativement lors du broyage des grains décortiqués quel que soit la
typologie du broyeur. L’élévation des glucides totaux dans grains décortiqués s’explique par
le fait que l’élimination du germe et du péricarpe lors du décorticage élève la proportion dans
le grain décortiqué de l’endosperme qui contient 86,4% d’amidon du grain entier (Earle et al.,
1946).
Pour les cendres totales, nous notons une baisse significative (p<0.05) des grains
entiers (4,47%) aux grains décortiqués (1,60%). Une baisse significative est également
observée aves les farines issues des grains entiers (0,53% pour le broyeur à meules, 2,87%
pour le broyeur à hélices et 2,92% pour le broyeur à marteaux). Quant aux farines dérivées
des grains décortiqués, les cendres totales ont plutôt augmentées (8,90%, 8,57% et 7,97%
respectivement pour les broyeurs à meules, à hélices et à marteaux). Les résultats obtenus sont
supérieurs à ceux obtenus avec les travaux de Barbara et al. (2012) qui donnent des cendres
totales de 0,5% pour la farine des grains dégermés de maïs. Cette hausse peut s’expliquer par
les échanges de minéraux entre la matière et le matériau des constituants les broyeurs.
III.3.1.1.2) Le sorgho
Des différences significatives (p<0.05) de teneur en eau s’observent entre les grains
entiers (10,31%) et les grains décortiqués (11,81%). Cette remarque est aussi valable pour les
farines des grains entiers issues des broyeurs à hélices et à meules d’une part et d’autre part,
entre les farines provenant des grains décortiqués broyés avec tous les trois types de broyeurs.
Pour les protéines totales, nous ne notons pas de différence significative au seuil de
5% ni entre les grains entiers et les grains décortiqués, ni entre les farines résultant du broyage
des grains entiers et décortiqués avec les différents types de broyeurs. Toutefois, ces teneurs
en protéines sont inférieures aux teneurs minimales recommandées par le CODEX
Alimentarius (8,5%).
Quant aux cendres totales, une perte significative (p<0.05) est à noter dans les farines
(1,95% pour le broyeur à meules, 1,78% pour le broyeur à hélices et 4,52% pour le broyeur à
marteaux) obtenues par broyage des grains entiers (4,47%). Par contre, nous relevons une
augmentation significative dans la farine (4,89%) obtenue par broyage des grains décortiqués
(1,36%) au broyeur à hélices et une perte significative concernant la farine obtenue avec le
broyeur à marteaux (0,49%). Il n’y a que les farines obtenues avec les broyeurs à meules et à
marteaux qui ont des teneurs conformes à la norme CODEX Alimentarius (2007) qui fixe les
cendres totales de la farine du sorgho à 1,5% au maximum.
Par rapport aux protéines totales, nous n’avons pas une augmentation significative au
seuil de 5% dans le riz décortiqué. Ces résultats sont inférieurs à ceux (6,1%) trouvés sur le
riz blanc cru de l’Afrique de l’Ouest par Barbara et al. (2012). Le climat, le type du sol et la
variété peuvent être la cause de cet écart observé.
Quant aux lipides totaux, une réduction significative est à noter dans le riz décortiqué
(10,83%) par rapport au riz paddy (14,03%). Ce résultat peut être imputé à l’élimination du
son de riz lors du décorticage compte tenu de sa teneur en lipides (1,53%) rapportée par
Mopaté et al. (2011).
Les glucides totaux ont vu leur taux augmenté de manière significative (p<0.05) après
le décorticage. Cette teneur est passée de 73,44% dans le riz paddy à 82,01% dans le riz
décortiqué.
Les cendres totales ont baissé significativement au seuil de 5% dans le riz décortiqué
(1,37%) par rapport à leur teneur dans le riz paddy (5,43%). Ce résultat peut être lié au fait
que le son étant riche en minéraux (19,91% MS) d’après les travaux de Mopaté et al. (2011)
ait été éliminé par le décorticage.
Pour le maïs, tous les types de broyeur n’ont pas réduit significativement les teneurs
en protéines tant pour les farines des grains entiers que celles des grains décortiqués.
Pour le sorgho, le constat observé dans le cas des farines de maïs l’est aussi.
Pour le maïs, seul la farine dérivée des grains entiers issue du broyage par le broyeur à
hélices a été réduit significativement. Concernant les farines des grains décortiqués, il n’y a
que la farine obtenue du broyeur à marteaux qui a vu sa teneur en lipides augmenté
significativement.
Pour le sorgho, seul le broyeur à meules a donné une réduction significative avec les
grains entiers. Quant aux farines des grains décortiqués, seul le broyeur à marteaux n’a pas
réduit significativement les lipides.
Les farines de maïs obtenues des grains entiers par broyage avec tous les types de
broyeur n’ont pas été influencées significativement. Par contre, le broyage des grains
décortiqués a élevé significativement les glucides totaux.
Quant aux farines issues des grains entiers de sorgho, nous notons une hausse
significative avec tous les broyeurs. Rien à signaler du côté des farines des grains décortiqués
broyés avec tous les types de broyeur.
Pour les protéines, nous observons une différence significative (p<0.05) entre la pâte
la d’arachides kampala (21,63%) et les graines grillées (24,31%). Pour la variété Mérédji,
Concernant les glucides totaux, aucune différence significative au seuil de 5% n’a été
relevée entre les graines grillées des deux variétés et leurs pâtes après mouture par le broyeur
à meules pour légumineuses. Nous avons une similitude entre proportion en glucides totaux
des graines grillées des arachides kampala et celle (14,8%) donnée par Ciqual (2013).
Les graines grillées de la variété Kampala donnent une pâte après broyage avec des
cendres totales significativement supérieures (de 2,10 à 5,07%). Ces résultats sont en accord
avec les résultats de Barbara et al. (2012) qui sont de 2,3%. L’élévation des cendres totales
dans les pâtes est aussi relevée dans ces travaux de Barbara et al.. Cette élévation peut être
due aux contaminations des pâtes par les métaux provenant de l’usure des meules du broyeur.
Les protéines totales du niébé ont été réduites significativement après leur broyage de
4,14% par rapport aux graines natives. Le soja grillé à certes aussi connu une baisse après
broyage mais non significative au seuil de 5%. Cet abaissement peut être imputé à la
destruction des protéines par la chaleur lors du grillage des grains de soja d’une part et d’autre
part lors du broyage des grains. Les protéines du soja sont non grillées (34,21%) sont en
corrélation avec les résultats de la FAO (1972) qui a relevé une teneur de 33,7% en protéines.
Pour le niébé non broyé, cette teneur un peu plus élevée que celle (29%) rapportée par
La mouture des grains grillés de soja entraine une perte significative au seuil de 5% en
lipides. Cette perte est de l’ordre de 8,9% imputable aux interactions équipement/produit
entrainant alors l’oxydation des lipides par les métaux oxydants pendant le stockage de la
farine. Pour le niébé, la perte n’est pas significative. La teneur en lipides de la farine de soja
(23,69%) est supérieure aux résultats (17,9%) de la FAO (1972). Cet écart peut être imputé
aux traitements de grillage et de broyage qu’ont subi ces grains.
Pour les glucides totaux, les graines grillées soja (31,88%) et les graines de niébé
dépelliculées (43,19%) de niébé ont données des farines significativement riches en glucides
soit 45,03% pour la farine de soja et 69,03% pour la farine de niébé. Les glucides totaux dans
la farine de soja sont supérieurs à ceux (36,3%) donnés par Barbara et al. (1972). Les
traitements subis par les graines peuvent causer ces différences observées.
Les cendres totales ont baissées significativement au seuil de 5% pour les farines de
soja (de 4,50% pour les graines grillées à 1,18% pour la farine) et ainsi que pour les farines de
niébé (de 5,60% pour les graines dépelliculées à 3,12%pour les la farine).
Le rôtissage des graines de soja entraine une réduction significative des protéines
totales.
Les protéines totales n’ont pas été influencées significativement par le broyeur à
hélices sur les graines de soja lors de leur broyage. Par contre, lors du broyage des graines de
niébé, elles ont été réduites de manière significative.
Le broyage des graines de soja par le broyeur à hélices a entrainé une diminution
significative des lipides totaux mais pas pour les graines de niébé.
III.3.2.1.1) Le maïs
Il ressort du tableau que tous les minéraux excepté le phosphore ont été
significativement réduits au seuil de 5% par tous les types de broyeurs. En effet, les teneurs
élevées ces minéraux (calcium, magnésium et fer) ont été observées chez les grains entiers
non traités : 40,31 mg/100g MS de calcium, 17,15 mg/100g MS magnésium et 3,60 mg/100g
MS de fer. Pour le la teneur en phosphore, augmenté significativement pour les broyeurs à
meules (216,10mg/100g MS) et à marteaux (217,27mg/100g MS) dans les farine des grains
entiers broyés.
III.3.2.1.2) Le sorgho
Les grains entiers de sorgho contiennent 45,29 mg/100g MS de calcium, 18,77
mg/100g MS de magnésium et 3, 96 mg/100g MS de fer. Les plus grandes chutes de teneur en
fer s’observent au niveau des farines provenant des grains entiers tant pour le maïs (0,49
mg/100g MS) que pour le sorgho (0,38 mg/100g MS).
III.3.2.1.3) Le riz
Tous les minéraux connaissent une réduction significative (p<0.05). Nous avons
46,71mg/100g MS de calcium, 18,85mg/100g MS de magnésium, 20,43mg/100g MS de fer et
162,18mg/100g MS de phosphore dans le riz paddy pour 22,04mg/100g MS ; 9,02mg/100g
MS ; 1,51mg/100g MS et 11,43mg/100g MS respectivement dans le riz décortiqué. Ces
résultats sont certainement liés à l’élimination du son lors du décorticage car, comme souligné
plus haut, Mopaté et al. (2011) ont rapporté que le son contient 19,91% de minéraux du riz
paddy sur la base de matière sèche.
Les moyennes ± écart-type (n=3) suivies des mêmes lettres en exposant sur la même colonne pour une même
céréale ne sont pas significativement différentes (P<0,05). MGENT : Maïs Grains Entiers non traités ;
MGEBBMe : Maïs grains entiers broyés au broyeur à meules ; MGEBBH : Maïs grains entiers broyés au
broyeur à hélices ; MGEBBM : Maïs grains entiers broyés au broyeur à marteaux ; MDBBMe : Maïs Décortiqué
et broyé au broyeur à meules ; MDBBH : Maïs Décortiqué et broyé au broyeur à hélices ; MDBBM : Maïs
Décortiqué et broyé au broyeur à marteaux ; MDU : Maïs Décortiqué Uniquement ; RD : Riz Décortiqué ;
RGENT : Riz grains entiers non transformés ; SGENT : Sorgho Grains entiers non transformés ; SGEBBMe :
Sorgho grains entiers broyés au broyeur à meules ; SGEBBH : Sorgho Décortiqué et broyé au broyeur à hélices ;
SGEBBM : Sorgho grains entiers broyés au broyeur à marteaux ; SDBBMe : Sorgho Décortiqué et broyé au
broyeur à meules ; SDBBH ; Sorgho Décortiqué et broyé au broyeur à hélices ; SDBBM : Sorgho Décortiqué et
broyé au broyeur à marteaux ; SDU : Sorgho Décortiqué Uniquement.
III.3.2.1.4) conclusion sur l’influence des équipements sur la composition minérale des
céréales
Par contre, la teneur en phosphore hausse significativement dans les pâtes (238,44
mg/100g MS contre 173,94 mg/100g MS pour la variété kampala et 235,26 mg/100g MS
contre 139,83 mg/100g MS pour la variété mérédji). Ces teneurs des graines grillées non
broyées ne présentent pas un grand écart avec celle (190 mg/100g MS) obtenues par Barbara
et al. (2012). Barbara et al. (2012) relèvent également une augmentation de cette teneur dans
la pâte d’arachides (349mg/100g MS).
Pour le broyeur à meules, la plus grande proportion est obtenue à 200µm (59,16%)
pour la farine obtenue du broyage des grains décortiqués et à 400µm (30,12%) pour la farine
des grains entiers. Nous remarquons donc que le broyeur à meules broie plus finement les
grains décortiqués que les grains entiers.
Le pic (36,84%) a été obtenu pour les mailles de 500µm avec les grains décortiqués
broyés au broyeur à hélices. Les grains entiers broyés avec ce même type d’équipement ont
donné un pic de 30, 24% pour les mailles de 500µm également. La conclusion que nous
pouvons tirer est que le broyeur à hélices donne des farines de granulométries faiblement
différentes des grains entiers et décortiqués.
Quant au broyeur à marteaux, les pics de 32,24% et de 32,84% des farines provenant
du broyage des grains entiers et décortiqués respectivement ont été observés avec les mailles
de 400µm. ainsi, de la même manière que le broyeur à hélices transforme les grains entiers et
décortiqués de maïs, le broyeur à marteaux broie aussi ces derniers.
Figure 15 : Distribution granulométrique des farines de maïs obtenues après traitements par
les différents équipements.
III.3.3.1.2) Le sorgho
La Figure 16 donne la distribution granulométrique des farines de sorgho obtenues
après broyage par les différents équipements.
Nous remarquons que toutes ces farines ont une distribution granulométrique plus
concentrée pour les mailles comprises entre 400 et 600µm avec tous les types d’équipement.
En effet, les pics ont été obtenus avec les mailles de 500µm pour toutes les farines sans
distinction de traitements et d’équipements.
40
SDBBMe
SDBBH
30
SDBBM
SGEBBMe
Distribution (%) SGEBBH
SGEBBM
20
10
Mailles (µm)
Figure 16 : Distribution granulométrique des farines de sorgho obtenues après traitements par
les différents équipements.
La viscosité augmente jusqu’à un pic appelé pic de viscosité (PV). Durant le palier à
température constante (95°C), une diminution sensible de la viscosité des farines est observée
(Breakdown). Celle-ci est due à la perte de l’intégrité des granules suite à l’éclatement
de ceux-ci. L’ampleur de cette diminution de la viscosité est proportionnelle à chaque
pic de viscosité. Le granule se décompose et un gel continu se forme. Pendant le
refroidissement, il se forme un réseau tridimensionnel emprisonnant en son sein les résidus
des granules et l’eau, car l’amylose libérée dans le milieu se solidifie par abaissement
de la température. Il se produit à nouveau une augmentation de la viscosité (SB : Set-back)
Figure 17 : Influence des traitements par les équipements des graines de maïs (a) et de sorgho
(b) sur les comportements des farines à l’empesage.
Céréale Traitements/ TG PG TG PV C BD VF SB
s Equipements (°C) (T°C) (mn) (cP) (cP) (cP) (cP) (cP)
III.3.3.2.1) Maïs
La température du début de gélatinisation pour les farines issues des grains décortiqués
varie de 72,5 à 73,35°C est plus élevée. Celles des farines obtenues des grains non décortiqués
sont plus élevées et varient entre 75 et 75,85°C. Cette température donne une indication du
temps de gélatinisation de différentes farines. Ainsi, les farines obtenues après décorticage des
grains de maïs gélatinisent plus rapidement que celles obtenues par broyage des grains entiers.
Toutes les farines ont un point de gélatinisation égal à 95,05°C excepté la farine
dérivant des grains décortiqués et broyés par le broyeur à meules (95°C). C’est la température
à laquelle est atteint le pic de viscosité de la pâte. Elle permet d'indiquer la température
minimale requise pour cuire un échantillon donné (Adebowale et al., 2008).
La viscosité finale est le paramètre le plus fréquemment utilisé pour définir la qualité
d'un échantillon car elle indique la capacité de la substance à former une pâte visqueuse ou un
gel après cuisson et refroidissement. De même que le pic de viscosité, la viscosité finale est
plus élevée pour les farines issues des grains ayant subi l’opération de décorticage avant
broyage et varie de 3023 à 3705cP. Par contre, nous avons une variation de cette viscosité
entre 2284 et 2452cP pour les farines du maïs non décortiqué. Cette différence observée sur la
capacité à former une pâte visqueuse après cuisson et refroidissement entre les farines issues
des grains décortiqués et celles obtenues des grains non décortiqués peut s’expliquer par le
fait que les farines des grains décortiquées sont plus riches en amidon que celles des grains
entiers.
III.3.3.2.2) le sorgho
La température du début de gélatinisation pour les farines issues des grains
décortiqués varie de 75,75 (broyeurs à meules te à hélices) à 77,5°C (broyeur à marteaux).
Celle des farines obtenues des grains non décortiqués varie entre 73,3°C (broyeur à hélices) et
77,5°C (broyeur à marteaux et à meules).
Toutes les farines ont un point de gélatinisation égal à 95,05°C excepté la farine
dérivant des grains décortiqués et broyés par le broyeur à meules et à marteaux (95°C).
La viscosité finale maximale est obtenue avec la farine des grains décortiqués et
broyés au broyeur à meules (1853cP). La plus faible est observée chez la farine des grains
décortiqués broyés au broyeur à meules.
Le « set-back » maximal est obtenu avec la farine des grains décortiqués broyés par le
broyeur à meules et le « set-back » minimal avec la farine des grains décortiqués broyés par le
broyeur à hélices.
Il ressort de cette figure que la capacité moussante des arachides augmente après
broyage avec le broyeur à meules. En effet, nous observons une capacité moussante de 0,5%
pour les graines des arachides kampala et Mérédji contre 0,98% et 0,73% après leur mouture
respectivement. Concernant la stabilité des mousses formées, contrairement à la capacité
moussantes, ce sont les graines non transformées de l’arachide Mérédji qui ont la plus grande
stabilité comparée à celle de la pâte obtenue après broyage. Cette différence observée entre les
graines non brayées et les pâtes sur la stabilité des mousses peut être liée à la conformation
secondaire et tertiaire des protéines (Bouquelet, 2008).
Pour les légumineuses (soja et niébé) broyées au broyeur à hélices, nous notons une
bonne capacité à mousser de la farine du niébé. Cependant, bien que les graines non
transformées du niébé moussent peu (3,5 % contre 10,89% pour la farine), elles donnent des
mousses plus stables que la farine obtenue après leur mouture au broyeur à hélices (2.5%
contre 2,47% pour la farine). En effet, il est difficile de trouver une protéine qui puisse donner
une mousse abondante et stable (Bouquelet, 2008). Le contraire est observé pour le soja ; la
farine mousse peu et est plus stable que les graines non broyées.
Figure 18 : Effet des traitements par les différents équipements sur la capacité
moussante et la stabilité des mousses des légumineuses
Il ressort de cette figure que pour les arachides kampala, que les émulsions sont plus
stables avec les pâtes obtenues par broyage au broyeur à meules par rapport à celles obtenues
par mouture manuelle au mortier de laboratoire. La pâte d’arachides mérédji issue du broyage
Pour le soja, la farine obtenue à partir du broyeur à meules a une activité émulsifiante
plus grande que la farine du broyeur de laboratoire. Toutefois, elle ne donne pas une émulsion
assez stable. Ces remarques sont aussi faites dans le cas du niébé.
L’amélioration des propriétés fonctionnelles, en général, peut être liée à la finesse des
farines et pâtes obtenues après broyage des graines.
Figure 19 : Effet des traitements par les différents équipements sur l’activité émulsifiante et
la stabilité des émulsions des légumineuses.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
L’objectif de cette étude était d’analyser les procédés de transformation des céréales et
légumineuses et de l’influence des équipements motorisés de décorticage et de broyage
actuels dans le Diamaré sur la qualité des produits. Pour atteindre cet objectif, il a été
question :
- Tout d’abord de procéder à l’analyse des procédés de première transformation des céréales
et des légumineuses. Cette analyse a révélé que ces premières transformations sont semi-
mécanisées avec des opérations de vannage et de dépelliculage qui sont réalisées
manuellement et celles qui sont mécaniquement motorisées, elles sont réalisées en prestation
de service. Pour la transformation des céréales, il existe trois procédés qui diffèrent par le
décorticage ou non des grains d’une part et par le trempage ou non des grains décortiqués
avant broyage d’autre part. Deux procédés existent pour la transformation des légumineuses
en fonction des produits finis des transformations secondaires : le premier nécessite un
broyage sec et le second, un broyage humide des graines.
- Ensuite, un état des lieux de la typologie des équipements (décortiqueuses et broyeurs) a été
effectué. Il en ressort que : un seul type de décortiqueuse, le type Engelberg, est utilisé pour le
décorticage de toutes les céréales ; trois types de broyeurs interviennent dans le broyage des
céréales (les broyeurs à marteaux, à hélices et à meules) et deux pour les légumineuses (les
broyeurs à meules et à hélices).
- Enfin, une étude de l’influence des traitements et équipements sur la qualité des produits. De
cette partie, nous retenons que :
* Le décorticage réduit les protéines totales, les lipides totaux, tous les minéraux et
augmente les glucides totaux des grains de céréales. Il améliore les propriétés rhéologiques
des farines : le pic de viscosité le plus élevé du sorgho est 2083cP (broyeur à hélices) pour le
sorgho et 1497cP (broyeur à marteaux) pour le maïs. Il n’influence pas la granulométrie des
farines de céréales peu importe le type d’équipement.
* Tous les types de broyeurs n’influencent pas significativement les protéines et les
glucides totaux. Les broyeurs à hélices et à marteaux ont réduit significativement les lipides
* Le broyage à meules des légumineuses entraine une réduction des protéines totales
des graines d’arachides sans influencer significativement sur la teneur en lipides de ces
dernières. Il réduit significativement les teneurs en calcium et en fer. Sur les propriétés
fonctionnelles, il améliore la capacité moussante des arachides et réduit leur activité
émulsifiante.
* le broyage avec le broyeur à hélices réduit significativement les protéines des graines
de niébé et augmente leur teneur en glucides totaux ; réduit significativement la teneur en
lipides des graines de soja. Il élève significativement le calcium dans les graines de soja et de
niébé, il augmente également la teneur en fer pour le niébé. Sur les propriétés fonctionnelles,
il rétrograde la capacité moussante et l’activité émulsifiante du soja et améliore la capacité
moussante du niébé.
PERSPECTIVES
Toujours dans le souci d’assurer la qualité des produits transformés, des études
pourraient être menées sur l’analyse des opérations d’égrenage des céréales et de décorticage
des légumineuses en vue de leur mécanisation pour réduire les pertes post-récoltes ; sur
l’influence des traitements et équipements sur la teneur en facteur antinutritionnels tels que les
phytates et les tanins.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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2010. n° 17, 123 pages.
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valorisation des produits vivriers dans les pays d'Afrique humide et subhumide. Situations et
perspectives pour la recherche. Document de travail préparatoire à l'atelier régional sur la
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consommation humaine au Sénégal : atouts et contraintes dans l'adoption des brisures.
Bambey, Sénégal, ISRA/CNRA, p. 210.
ANNEXES
GUIDE D’ENTRETIEN
1. MATIÈRE PREMIÈRE TRANSFORME
1.1.1. Principaux types
1.1.2. quantité transformée
2. TRANSFORMATION
2.1.1. Procédé de transformation
2.1.2. Exigences des clients
2.1.3. Différentes formes
2.1.4. Équipements utilisés
Céréales
DÉCORTIQUEUSE
Broyeurs
DESV-EL
14 Kg 14
Kg
2Kg 2Kg
Analyse 12 Kg Analyse 12 Kg
BROYEURS
E E E E E E
ANALYSES
Riz paddy
DÉCORTICAGE
Broyeurs
4kg
2kg
DESV-EL
E E
ANALYSES
Arachide
Variété Kampala
8Kg Variété Meridji
BROYAGE
uillie
E E E E
ANALYSES
uillie
Rédigé et soutenu par GNEBEKA 75
Analyse des procédés de première transformation de céréales et légumineuses dans le
Diamaré et étude de l’influence des équipements sur la qualité.
Niébé/Soja
8Kg
3Kg 2 Kg
BROYAGE
uillie
2 Kg
BH - EL
ANALYSES
uillie