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Apc Physique P CD

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Leçon 1 : Incertitude sur la mesure

 Objectifs pédagogiques :
 Citer et caractériser les qualités d’un instrument de mesure
 Estimer l’incertitude type (A, B, composé et élargie)
 Limiter les erreurs aléatoires tout en utilisant une méthode statistique issue d’un
intervalle de confiance de la mesure
 Motivation
La maîtrise des processus de mesures est indispensable à la prise de décision en entreprise.
Toutefois maîtriser les processus de mesure ne signifie pas atteindre une précision extrême mais
obtenir des résultats adaptés aux besoins. C’est l’une des raisons pour laquelle les processus de
mesure ont leur propre variabilité. De plus la mesure ne correspond jamais à une réalité absolue
mais permet seulement d’approcher cette réalité.
 Situation problème
Dans le laboratoire de TP physique de M. PONE, il dispose d’un voltmètre de classe 0,5 qu’il utilise
sur un calibre de 100Volts et d’un ampèremètre sur lequel il visualise la mesure de l’intensité du
courant électrique en mA. Ce dernier s’intéresse sur l’estimation des erreurs instrumentales de
son voltmètre et de son ampèremètre. Mais pour manque de fidélité de son ampèremètre, il répète
5 fois la mesure de l’intensité du courant électrique en mA qui traverse une résistance R. Les
résultats obtenus sont : 101,00 ; 102,30 ; 99,80 ; 100,90 ; 98,50. Aide M. PONE à :
1) Calculer l’erreur instrumentale que son voltmètre tout en connaissant sa classe et son calibre
comme mentionné dans le libellé. Puis donner la nature de cette erreur.
2) Calculer l’intensité I de son ampèremètre ainsi que son erreur.
3) Déterminer l’intervalle de confiance de la mesure de son intensité.
Activités
 Cas d’un ampèremètre Utilisation d’un ampèremètre

 Cas d’un voltmètre Utilisation d’un voltmètre

Page 1
1.1- QUALITES DES APPAREILS DE MESURE
1.1.1- ERREURS ET INCERTITUDES
 Notion d’incertitude
La notion d’incertitude vient de la mesure d’une grandeur quelconque à l’instar de l’intensité du
courant ou longueur d’une table, on ne peut jamais obtenir une valeur exacte.
On appelle erreur la différence entre la valeur mesurée et la valeur exacte. Mais comme on ignore
la valeur exacte, on ne peut pas connaître l’erreur commise. Le résultat est donc toujours incertain. On
parle des incertitudes de mesure.
Les trois causes d’incertitudes sont : l’imperfection de l’appareil de mesure ; le défaut de la
méthode de mesure ; les limites de l’homme (lecture des appareils analogiques).
 Incertitude absolue
Exemple : longueur d’un objet : 153 mm à 2 m près.
Cela signifie que l’étude des causes d’incertitudes (appareils, méthode, lecture…) nous conduisent à
penser que la valeur exacte ne peut pas s’écarter de plus de 2 mm de cette valeur. 2 mm représente
l’incertitude absolue de la mesure.
La valeur exacte est comprise entre 153 mm – 2mm et 153 + 2mm. De là, on peut écrire : 151
mm<longueur<155 mm
 Incertitude relative
L’incertitude relative est le rapport entre l’incertitude absolue et la mesure.
Exemple : Mesurer 153 mm à 2mm près donne une incertitude relative de 2/153 =0,013 soit 1,3%
L’incertitude relative nous donne une idée de la précision de la mesure.
Mesurer à 2 mm près la longueur d’un objet de 15 cm est une précision normale (1,3%).
Mesurer à 2 mm près la longueur d’une salle (10 m) est très précis : incertitude relative (0,02%).
Mesurer à 2 mm près l’épaisseur d’un livre (20 mm) est peu précis : incertitude relative (10%).

1.1.2- QUALITES DES APPAREILS DE MESURE


 Fidélité
Un appareil est fidèle lorsqu’il donne toujours le même résultat pour une même mesure. C’est une
qualité primordiale. Un appareil qui n’est pas fidèle n’a aucun intérêt.
 Sensibilité – Résolution

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La sensibilité d’un appareil est la plus petite variation de mesure qu’il peut déceler. Avec certains
appareils on utilise le terme de résolution.
NB : Ne pas confondre la résolution d’un appareil avec l’incertitude absolue. (Voir classe de précision)
 Justesse
Un appareil est juste si la différence entre la mesure qu’il indique et la valeur exacte (inconnue) ne
dépasse pas l’incertitude prévue. Ce n’est pas une qualité primordiale, parce que l’appareil faux
provoque une erreur systématique qu’il est possible de corriger lorsqu’elle est connue.
Exemple : Si on mesure une longueur avec un réglet trop court, on peut par calcul, corriger le résultat
dès que le défaut est connu.
1.1.3- Classe de précision des appareils de mesure
L’utilisation d’un appareil de mesure (ampèremètre, voltmètre…) a besoin de savoir quelle confiance
il doit accorder à son appareil. Le fabriquant va lui indiquer, en guise de garantie, la classe de
précision.
Exemple : Un ampèremètre de classe 1 est utilisé sur le calibre 500 mA. Il donne une mesure de 240 mA.
Classe 1 veut dire que l’incertitude relative sur une mesure égale au calibre (500 mA) est de 1%. Soit
une incertitude absolue de 500 mA x (1/100) = 5 mA. Cette incertitude absolue va s’appliquer sur
toutes les mesures effectuées sur ce calibre.
La valeur exacte de la mesure est donc : 235 mA <intensité < 245 mA.
On remarque les mesures les plus précises sont celles qui sont les plus grandes (les plus proches de
calibre).
Les appareils électroniques et en particulier les appareils numériques plus précis que les appareils
analogiques (classe de précision plus faible). Mais leur affichage peut faire illusion.
Exemple : Pour une mesure de 125,3 mA effectuée sur un appareil numérique de classe 0,5 utilisé sur le
calibre 200 mA, l’incertitude absolue est 0,5 x 200 mA = 1 mA.
L’affichage des 1/10 est illusoire puisque la valeur exacte est comprise entre 124,3 mA et 126,3 mA.
NB : Il ne faut pas confondre la résolution de l’appareil (0,1 mA) et l’incertitude absolue (1 mA).

1.1.4- Nombre de chiffres significatifs


 Ecriture d’une valeur numérique
Puisque les valeurs correspondantes aux grandeurs étudiées en physique ne sont jamais exactes, il
convient de prêter attention au nombre de chiffres qui les expriment.
Exemple : Si vous partagez en 3 parties égales un fil de 100 cm de longueur mesuré à 1 cm près ; est-il
correct de dire que chaque morceau mesure 33,33 cm ?
La longueur du fil est comprise entre 99 cm et 101 cm, ce qui donne une fourchette de 33 cm à 33,7
cm pour chaque morceau. On écrira que la longueur de chaque partie est 33,3 cm.
Le 4ème chiffre a été supprimé car il n’est pas significatif. Il n’y a que 3 chiffres significatifs.
Toute valeur numérique provenant d’une mesure ou d’un calcul (sur des grandeurs mesurées) doit
être exprimée avec un nombre de chiffres significatifs tenant compte des incertitudes.
 Etre ou ne pas être significatif
Tous les chiffres non nuls sont significatifs : 1542,3 a 5 chiffres significatifs ; 15,423 a 5 chiffres
significatifs (la virgule n’intervient pas).
Les zéros placés à l’intérieur du nombre ou à la fin du nombre, après la virgule, sont toujours
significatifs : 2005 a 4 chiffres significatifs ; 187,50 a 5 chiffres significatifs ; 187,5 a 4 chiffres
significatifs. Donc 187,50 et 187,5 ne sont pas identiques, le premier est plus précis.
Les zéros placés au début du nombre ne sont jamais significatifs : 0,52 a 2 chiffres significatifs ; 0,0052
a 2 chiffres significatifs.

Page 3
Les zéros placés à la fin d’un nombre sans virgule peuvent être ou ne pas être (là est question)
significatifs : 200 mA a 1 ou 2 ou 3 chiffres significatifs.
Pour sortir de l’ambiguïté, on peut changer d’unité et faire apparaître ainsi une virgule : 0,20 A a 2
chiffres significatifs ; 0,200 A a 3 chiffres significatifs.

1.2- INCERTITUDE DES TYPES D’ERREURS DE MESURE


1.2.1- L’ERREUR DE MESURE ALEATOIRE
Lorsqu’un même opérateur répète plusieurs fois, dans les mêmes conditions, le mesurage
d’une même grandeur, les valeurs mesurées peuvent être différentes. On parle alors d’erreur de
mesure aléatoire.
L’incertitude associée est une incertitude de répétabilité dite de type A.
Une incertitude de type A est évaluée par des méthodes statistiques qui mettent en jeu la moyenne et
l’écart-type. Elle est issue de l’exploitation d’un nombre important de valeurs mesurées.
 n 1 1
   1 n
 mi
2
, où  n 1 
n
UA  mi  m , avec m 
n n 1 i 1
n i 1
Dans la pratique, on ne peut réaliser qu’un nombre limité de mesurages. Pour prendre en compte ce
nombre limité, on multiplie l’incertitude-type par un facteur k appelé facteur d’élargissement.
 n 1
On définit ainsi une incertitude élargie, U A  k
n
Pour un intervalle de confiance de 95%, k vaut environ 2 lorsque n est de l’ordre de 20.

1.2.2- L’ERREUR SYSTEMATIQUE


Lors d’une mesure unique, la précision de l’appareil de mesure, la façon dont il est utilisé et la
qualité du mesurage sont à prendre en compte : l’erreur correspondante est l’erreur systématique et
l’incertitude associé est dite de type B.
L’évaluation de celle-ci nécessite de rechercher toutes les sources d’erreur et d’évaluer l’incertitude
associée à chaque source.
Pour les incertitudes de type B, on considère que l’incertitude de mesure à prendre en compte est
l’incertitude élargie U B  2uB , pour un niveau de confiance de 95%.
1graduation
 Lecture sur une échelle graduée : ulecture 
12
 Double lecture : udoublelecture  ulecture  2
t
 Utilisation d’un appareil de tolérance donnée (voir notices des appareils) : utolérance  , où t
3
est la tolérance de l’appareil (x% de la valeur lue)
t  ndigits
 Appareil numérique (voir notices des appareils) : utolérance 
3
1.2.3- Incertitude type composé
Lors d’un mesurage, la détermination de l’erreur de mesure nécessite de prendre en compte les deux
composantes précédentes.

Page 4
 Composition des incertitudes A et B
Dans le cas où l’on dispose d’une série de mesures et que chacune d’entre elles est affectée d’une
incertitude de type B, on obtient l’incertitude-type composée :

u  u A2  uB2 ; U  2u ; M  m  U

 Propagation des incertitudes


Lorsque X se déduit par calcul à partir de Y et Z connues avec une incertitude-type, la valeur de
X est elle aussi entachée d’incertitude. Le calcul de u  X  se fait à partir de u Y  et u  Z  .

 Si X  Y  Z ou X  Y  Z alors : u  X   u Y   u  Z 
2 2

uX   u Y    u  Z  
2 2

 Si X  Y  Z ou X  Y / Z alors :     
X  Y   Z 
uX  u Y 
 Si X  Y n alors : n
X Y
EN CONCLUSION : X  x U  X 
x est le résultat de(s) la mesure(s) (lecture sur l’appareil ou moyenne des mesures),
U  X  est l’incertitude élargie à 95% de confiance.
Par convention, l’incertitude est arrondie à la valeur supérieure avec au plus deux chiffres significatifs,
et les derniers chiffres significatifs conservés pour la valeur mesurée m sont ceux sur lesquels porte
l’incertitude U .

1.3- Intervalle de confiance


Lorsque les erreurs sont aléatoires (erreurs de sensibilité, erreurs de fidélité, …) on utilise la méthode
statistique en répétant (n) fois la même mesure de la grandeur X et on prend la moyenne :
n

X i
X i 1
n
Et chaque mesure s’écarte de la valeur moyenne X d’une quantité X i  X i  X .
On peut prendre alors comme erreur l’écart moyen X défini par :

Page 5
n

X i X
X  i 1
n
Et l’intervalle  X  X , X  X  s’appelle l’intervalle de confiance de la mesure.

Solution de la situation problème :


1) Lorsqu’un voltmètre de classe 0,5 est utilisé sur le calibre de 100 volts, l’erreur instrumentale
0,5 100
est : V   0,5volt .
100
La valeur 0,5 volt est l’erreur absolue maximale (incertitude absolue) que l’on peut commettre avec
un appareil de cette classe et utilisé sur ce calibre.
5

 i
2) -Calcul de I : par définition de la moyenne, i  1
5
101,00  102,30  99,80 100,90  98,50
Application numérique : i   i  100,50mA
5
5

 i  i
- Calcul de i : par définition de l’écart moyen : i  1
5
Application numérique :
100,00 100,5  102,30 100,5  99,80 100,5  100,90 10 0,5  98,50  100,5
i   i  1,08mA
5
3) Déterminons l’intervalle de confiance de cette mesure : par définition de l’intervalle de
confiance : i  i, i  i 

Application numérique : i  i, i  i   100,5 1,08;100,5 1,08   99, 42;101,58 

Quelques exercices d’application :


Exercice 1 :
Pour mesurer l’épaisseur d’un cylindre creux, vous mesurez le diamètre intérieur D1 et le diamètre
extérieur D2 et vous trouvez D1  19,5  0,1mm et D2  26, 7  0,1mm . Donner le résultat de la mesure
et sa précision (incertitude relative) et en déduit son intervalle de confiance.
Solution

 Valeur de l’épaisseur : e  2
 D  D1   3, 6
2

 Valeur de l’erreur sur l’épaisseur : e 


 D2  D1   0,1mm
2
e 0,1
 Valeur de la précision :   0,027 3%
e 3,6
D’où e   3,6  0,1 mm
 Intervalle de confiance : e  e; e  e  3, 6  0,1;3, 6  0,1   3,5;3, 7

Page 6
EXERCICE 2 :
 S 
Calculer l’aire S d’un cercle dont le rayon vaut R   5,12  0,1 cm . Quelle est la précision  en%  du
 S 
résultat obtenu ?
Solution
S R 0,1
S   R2  2 2  0, 038 4%
S R 5, 21
EXERCICE 3 :
On se propose de calculer l’incertitude à 95% de type B d’un ampèremètre dont l’intensité est
I  3,64mA et la notice nous donne la tolérance constructeur c  0,1%  2digits. Pour cela, on vous
demande d’évaluer d’abord l’incertitude à 60% et en suite à 95%.
Solution
0,1
 3, 64  2  0, 01
 A 60%, on a :  I  100  0, 01337
3

NB : Le 0,01 provient du dernier chiffre significatif de la valeur mesurée de l’intensité et le 3 vient de loi
uniforme.
 A 95%, on a : I  2   I  2  0,01337  0,0267 mA
D’où I   3,64  0,03 mA .
EXERCICE 4 : Incertitude-type sur une grandeur
Le mesurage d’une grandeur Y peut être modélisé par Y  y0  E1  E2  ...  En où les variables E1 ,
E2 ,…, En représente les différents composantes indépendantes de l’erreur. Un résultat statistique
montre que u 2 Y   u 2  E1   u 2  E2   ...  u 2  En  . En se plaçant dans le cas où Y représente le
mesurage d’une pièce dans des conditions d’environnement contrôlées, déterminer l’incertitude
retenue sur la grandeur Y sachant que l’incertitude-type A déterminée statistiquement sur la série des
observations est u A  0,00816mm et celle de type B déterminée sur la justesse de l’instrument de
0, 030
mesure est uB  mm (instrument vérifié).
3
Solution
On suppose qu’on effectue une série d’observations à l’aide d’un instrument de mesure et que les
composantes retenues de l’erreur amènent au calcul de : u 2 Y   u A2  uB2
On a alors Y   u A2  uB2  0,00036658mm  u Y   0,0190mm 0,02mm .
EXERCICE 5 :
Calculer la précision relative de la mesure suivante : L  17, 20  0,05  cm
X 0, 05
Solution :   0, 29% 0,3%
X 17, 20

Page 7
Leçon 2 : MISE EN ŒUVRE D’UN MODELE POUR EXPLIQUER UNE SITUATION OU UN
PHENOMENE
Compétences attendues
- Formuler des hypothèses simplificatrices pour modéliser une situation
- Tester la validité des hypothèses émises par la mesure
- Etablir une loi mathématique simple entre des grandeurs mesurées
Situation d’entrée
Dans sa jeunesse, l’anglais Isaac Newton assis dans un jardin, observa une pomme tombée d’un arbre.
Il réussit à expliquer le phénomène en utilisant une représentation qui l’a rendu célèbre. Comment a-
t-il procédé ? Ce processus peut-il être appliqué à tout phénomène observable ?
1- Définitions
Un modèle est une représentation simplifiée d’un système ou d’un phénomène physique permettant
de reproduire son fonctionnement, de l’analyser, de l’expliquer et d’en prédire certains aspects. Ex. : la
loi d’Ohm, la mappemonde (représentation en 3D de la planète terre), la simulation de la progression
d’une maladie en fonction de certains paramètres (précipitations, température, taux de pauvreté, etc),
la représentation d’une force par un vecteur, les équations chimiques, la relation pH = - log[H3O+], etc
Le processus de leur construction ou mise en œuvre est appelé modélisation.
Le phénomène est toute chose que l’homme peut observer dans son environnement avec ou sans
l’usage de moyens particuliers de prise d’informations. Ex. : Un arbre qui tombe, la récurrence d’une
maladie dans une zone, la résistance d’une plante à la sècheresse, une transformation physique
(comme la fusion) ou chimique (la combustion), l’acidité d’une solution ou la résistance d’un dipôle au
passage du courant.
2- Construction d’un modèle
Les scientifiques ne décrivent pas la réalité telle qu’elle dans toute sa complexité mais construisent
des représentations permettant de l’expliquer ou de le maîtriser de façon partielle. La modélisation
d’un phénomène peut être numérique si le modèle est construit à partir de fonctions mathématiques
(la loi d’Ohm, les équations chimiques, la simulation de la progression d’une maladie ou de la
construction d’un bâtiment) ou analogique s’il est construit à partir d’un système physique qui
reproduit plus ou moins le phénomène (Ex. : le plan incliné, la mappemonde, les modèles
moléculaires, la maquette d’un moteur à combustion à 4 temps, etc).
L’observation des résultats expérimentaux ou de faits réels conduit à l’élaboration d’un modèle. Ce
dernier peut être modifié ou abandonné si de nouveaux résultats sont rapportés et validés. Ex. : le
modèle de Lewis qui expliquait la formation des liaisons covalentes au profit de la théorie des
orbitales.
Pour construire un modèle ou une théorie, l’on peut passer par les étapes suivantes :
- Identification des grandeurs pertinentes du système ou du phénomène. Ces dernières peuvent
alors être suivies en fonction du temps (comme la vitesse d’un corps en translation ou la quantité
d’œuf pondue par une pondeuse) ou en fonction d’une autre grandeur (comme la tension aux bornes
d’un conducteur en fonction de l’intensité du courant qui le traverse). D’autres grandeurs dites
influentes peuvent aussi être relevées comme la forme ou la nature du conducteur métallique traversé
par un courant car leur changement modifie le comportement du système.

Page 8
- La prise des mesures ou des observations qui conduiront, par la suite, à l’élaboration d’une
hypothèse qui sera en fait le principe du modèle.
- L’élaboration du modèle à partir de l’hypothèse une fois que celle-ci a été confirmée par des
expériences.
Ex. : - Observation
Le sel de cuisine ou chlorure de sodium est un corps soluble dans l’eau, par contre l’huile d’arachide
ou le pétrole lampant ne s’y dissolve pas : le chlorure de sodium aurait un caractère ionique car il se
dissout dans l’eau à l’inverse du pétrole lampant ou encore toute molécule ayant la composition du sel
de cuisine (un métal lié à un non métal) est soluble dans l’eau (Hypothèse).
- Mesure
Le tableau ci-après présente les mesures des tensions électriques aux bornes d’un conducteur quand
ce dernier était traversé par une intensité de courant donnée.
U(V) 0 3 4 6 10 U(V)
U = f(I)
I(A) 0 1,5 2 3 5 12
10
En représentant U = f(I), on obtient le 8
graphe ci-contre : 6
Ce graphe qui est une droite passant par
4
l’origine du repère et ayant pour coefficient
2
directeur 2. On peut donc modéliser ces
0
mesures à travers la formule 0 1 2 3 4 5 6
mathématique U = 2xI. I(A)
Remarque : * un modèle a un champ de
validité qui englobe toutes les situations qu’il peut traiter dans le dégré de précision voulue : il est dit
opérant. Hors de ce champ, il faut trouver un autre modèle plus général.
* un modèle est considéré comme valide tant qu’il n’est pas mis en défaut par des observations ou des
mesures.
Ex. : la formule pH = - log[H3O+] est un modèle numérique qui permet de determiner le pH d’une
solution aqueuse à partir de sa concentation en ions hydronium. Afin de vérifier la validité de cette
formule, le tableau suivant recenses les concentrations en ions hydroniums de plusieurs solutions
d’acide chlorhydrique à 25 °C ainsi que la mesure de leur pH.
[H3O+] (mol/L) 0,00000001 0,003 0,09 0,1
pH mesuré 6,98 2,50 1,04 1,10
pH calculé 8 2,5 1,04 1

En observant ce tableau, on constate que la relation pH = - log[H3O+] n’est plus valide pour certaines
valeurs de la [H3O+]. Elle n’est donc valide qu’à la condition que 10-6 ≤ [H3O+] < 10-
1 pour des solutions d’acide.

3- Loi en physique

Une loi naturelle est un énoncé permettant d’exprimer un comportement généralement observé. Elles
sont très nombreuses en physique. Il est important de ne pas confondre loi naturelle et modèle dans la
mesure où ce dernier tente d’expliquer le comportement observé. Une loi est donc invariable et
permanente alors qu’un modèle est variable et/ou provisoire.
Ex. : Observer la différence entre un modèle et une loi naturelle
Page 9
Lois naturelles Modèles (ou théories)

Loi d’Ohm : la tension aux bornes d’un Modèle de l’atome de Bohr : Selon ce modèle,
conducteur l’atome est représenté par un noyau positif autour
ohmique est égale au produit de sa résistance duquel gravitent des électrons sur des orbites plus ou
par l’intensité du courant qui le traverse. moins proches du noyau.

Loi d’Avogadro : des volumes égaux de gaz, Théorie cinétique des gaz : Selon elle, tout gaz
mesurés parfait est composé de petites particules (molécules)
dans les mêmes conditions de température et de en mouvement constant.
pression, contiennent le même nombre de
molécules.

MODULE2
Lecon1 : TRAVAIL ET PUISSANCE D’UNE FORCE
SITUATION PROBLEME :
Dans un chantier de construction deux manœuvres doivent déposer une 500kg de sable au deuxième
niveau situé à 10m de haut par rapport au sol. Le manœuvre A utilisant une poulie fixe à réussit à le
faire au bout d’une durée de 2h. Le manœuvre B le faisant manuellement à travers des montées et
descente a pu le faire au bout d’une durée de 12h.
1- Comment peut-on quantifier (calculer) l’effort fournit par les deux manœuvres ?
2- Selon vous, l’un des manœuvres a-t-il fourni plus d’effort que l’autre ? si oui lequel ?
3- En admettant que les deux manœuvres aient fournir le même effort en transportant la même
quantité de sable, comment peut-on caractériser la différence entre les durées utilisées par les
deux manœuvres ?
GENERALITES
Dans le langage de tous les jours, le mot « travail » suggère « effort », « peine », « sueur », «
fatigue », « dépense d'énergie ». Du point de vue du physicien, ce mot a un sens plus précis.
Au cours de leur activité quotidienne, les hommes effectuent des travaux et ils le font :
 soit directement eux même : puiser de l'eau d'un puits, creuser un trou avec une pelle, enfoncer
un pieu dans le sol, pousser un tonneau d'huile sur un plan incliné…
 soit en se faisant aider par la force musculaire d'un animal (charrue à bœufs, traction par un
cheval), par un moteur électrique ou par un engin muni d'un moteur thermique (tracteur… )

L'activité humaine consiste donc (si on exclut l'activité intellectuelle) à exercer des forces sur des
outils pour les mettre en mouvement, c'est-à-dire exercer des forces motrices.
Exemples : couper avec un couteau, scier du bois, percer avec une pointe... Pour tirer de l'eau du puits,
deux forces doivent s'exercer sur le sceau : la tension de la corde et le poids du sceau. Etant donné que
les positions des points d'application de ces deux forces varient au cours du mouvement, le résultat
attendu a été réalisé, c'est-à-dire la remontée de l'eau du puits. On dit que les forces ont effectué des
travaux.
Pour soulever un tonneau d'huile du niveau du sol jusqu'à la plateforme du camion l'ouvrier
doit exercer une force musculaire de façon à vaincre le poids du tonneau.

Page 10
Le centre de gravité du tonneau a été déplacé d'une hauteur h. Ainsi le poids a effectué un travail lors
de ce déplacement même si cette force a résisté au mouvement.

Ces exemples montrent qu'un « travail » utile est réalisé lorsqu'une force s'exerce sur des corps en
mouvement. Son point d'application se déplace, on dit qu'elle travaille.
En physique, le travail fait intervenir une force et le déplacement de son point d’application.

1-LE TRAVAIL D’UNE FORCE.


1-1) TRAVAIL D’UNE FORCE CONSTANTE LE LONG D’UN DEPLACEMENT RECTILIGNE AB

Considérons une force constante F dont le point d’application se déplace d’un point A à un
point B suivant une trajectoire rectiligne.


On appelle travail de la force ⃗ le long du déplacement AB noté le produit scalaire de la force F
⃗⃗ ⃗⃗
par le vecteur déplacement ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ D’où
On note :

F en Newton (N) ; AB en mètre (m) ; en joule (J)
Activité : calculer le travail le travail de la force ⃗ dans les cas suivant :

α
A
B
a)α= 30° b) α=90° c) α= 120°

On donne : F= 200N, AB= 340m


Remarque : le travail d’une force est une grandeur algébrique. Sa valeur dépend du cosinus de
l’angle α :
⃗⃗
-Si on a , et Dans ce cas on dit que le travail est moteur.
⃗⃗
-Si on a , et ; dans ce cas, le travail est nul.
⃗⃗
-Si on a , et , dans ce cas, on dit que que le travail est résistant.

Si la force est colinéaire et de même sens que le déplacement,

⃗⃗
Alors, α=0 et cosα=1,

Page 11
Si la force est colinéaire et de sens contraire au déplacement (exemple d’une force de frottement)

⃗⃗
Dans ce cas, α=180°, or cosα= -1

1.2-TRAVAIL D’UNE FORCE CONSTANTE SUR UN DEPLACEMENT QUELCONQUE.



Soit une force F dont le point d’application se déplace de A à B en passant par C et D.

A
D
B
Evaluons le travail de la force ⃗ sur le trajet ACDB. On aura :
⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

On déduit que le travail ne dépend pas du chemin suivi, mais uniquement du point de départ et
du point d’arrivée.
Activité : Calculons le travail du poids de l’objet sur le trajet AB dans le cas suivant en fonction
de h.
Conclusion : Le travail du point d’un corps
ne dépend que la dénivellation (altitude) h
entre le point de départ et le point d’arrivée.

Si l’objet descend, le travail du poids est


moteur et vaut : (⃗⃗⃗)
⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On a :

Or P= mg et h=AB.cosα
⃗⃗
D’où

Si le corps monte, le travail du poids est résistant et vaut (⃗⃗⃗)

1-3. Travail d'une force de moment constant appliquée à un solide en rotation autour d’un axe.
Considérons une force ⃗⃗⃗⃗ qui entraine un solide dans un mouvement de rotation autour d'un axe (∆)
comme l’indique le schéma suivant.

Page 12
Evaluons le travail de ⃗ sur un déplacement du point A
au point B. La force ayant même sens que le
⃗ ̂
déplacement, on peut écrire :

Or ̂ , r en m et en rad.
⃗⃗

⃗⃗

⃗⃗ ⃗⃗ ⃗
D’où ; avec ,

On conclut que le travail d’une force mobile autour d’un axe fixe est égal au produit de son
moment par l’angle balayé par son point d’application au cours de son déplacement.
Remarque : l’angle balayé en mouvement de rotation et le nombre de tours effectué n sont liés par la
relation

2-PUISSANCE D’UNE FORCE.


Activité : Pour remonter une masse de 12000 tonnes d’eau d’un puits de profondeur 85m, il
faut : 48h à l’aide d’une poulie, 18h avec un système de charia avec un bœuf, 4h à l’aide d’une pompe.
1-Evaluer le travail à fournir dans chaque cas et conclure. g=9,8N/kg
2-Comment peut-on expliquer la différence entre les durées d’exécution de cette tache ?
On constate que le travail fourni est le même dans les trois cas. Cependant il s’exécute plus
rapidement dans certains cas. Ceci est caractérisé par la notion de puissance. C’est la capacité d’une
force à effectuer un travail donné. Plus la durée d’exécution est petite, plus la puissance est grande. La
puissance fait intervenir les notions de travail et de temps.
2.1-NOTION DE PUISSANCE MOYENNE D’UNE FORCE

La puissance moyenne d’une force ⃗ sur un déplacement AB est égale au rapport entre le
travail effectué par la force ⃗ sur ce déplacement et le temps mis pour l’effectuer.
⃗⃗

Avec Pm en watt (W), en J, t en s

Application : Pour l’activité précédente, calculer la puissance moyenne dans chaque cas.
2.2-Cas d’une force donc le point d’application effectue un mouvement de translation.
⃗⃗
⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On a : ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ; donc ; or ⃗⃗⃗ définit le vecteur vitesse moyenne.

D’où ⃗⃗ ⃗⃗⃗ Pm en W, F en N, Vm en m/s


2.3-Cas d’une force donc le point d’application effectue un mouvement de rotation autour d’un axe
fixe.

Page 13
⃗⃗ ⃗⃗
⃗⃗ ⃗⃗
On a : ; donc or est la vitesse angulaire en rad/s. D’où
⃗⃗

Exercices d’applications
1-Calculez le travail d’une force de 12,0 N dont le point d’application se déplace de 7,00m, si l’angle
entre la force et le déplacement vaut : a)0,00° b)60,0° c)90,0° d)145° e)180°.
2-Un morceau de savon de masse = 200 glisse sans frottement sur un plan incliné d’un angle de
30° par rapport à l’horizontale. Donnée : = 9,8 .𝑘 −1

2-1Quelles sont les forces exercées sue le morceau de savon.


2-2 Calculer le travail de ces forces pour un déplacement égal à 𝐿 = 1,0 .
2-3- Calculer la puissance moyenne du travail du poids si la durée de trajet est égale à∆𝑡 = 1,5
3-Un pendule simple se met à osciller de part et d’autre de sa position d’équilibre 𝐺0 après l’avoir
écarté de 𝐺0d’un angle = 10°. Le pendule est constitué d’une bille de masse = 5,0 et d’un fil, de
masse négligeable, de longueur 𝐿 = 40 . Données : = 9,8 . 𝑘 -1; on négligera les frottements de
l’air sur la bille. Toute l’étude du mouvement se fera du point 𝐺 (point de départ) au point 𝐺0 (point
d’arrivée).
3-1- Faire le bilan des forces appliquées sur la bille et les représenter sur le schéma.
3-2- Quelle est la valeur du travail de la tension du fil ? Justifier.
3-3- Trouver l’expression littérale du travail du poids . En déduire sa valeur. Donner sa nature.

Page 14
LEÇON2 : NOTION D’ENERGIE CINETIQUE ET POTENTIELLE : ENERGIE MECANIQUE

SITUATION DE PROBLEME :
Lors des jeux olympiques Lionidas élève en classe de Première C suit la compétition de skip. Il
constate qu’avant chaque saut le skieur monte sur une estrade où il prend de l’élan. Les résultats
obtenus sont tels que le champion est celui ayant effectué le plus grand saut.

1) Comment appelle-t-on l’énergie que possède le skieur au départ ?


2) Pendant son parcours a-t-il la même énergie ? sinon quel nom donne-t-on à cette énergie
obtenue grâce à la vitesse du skieur ?
3) Pourquoi s’arrête-t-il après un certain parcours lorsqu’il glisse au sol ?

Objectifs du COURS : Ce cours traitera essentiellement les points suivants :


- Énergie potentielle : - énergie potentielle de pesanteur - énergie potentielle élastique
- Énergie cinétique : - solide en translation rectiligne - solide en rotation par rapport à un axe
fixe - solide en mouvement plan
1- Activité :
EXPERIENCE : Pierre Laisse tomber une bille en métal de différentes hauteurs dans un récipient
contenant du sable. Observation : La bille s’enfonce dans le sable. L’impact est plus important si la
hauteur est plus grande. Interprétation : La bille s’enfonce dans le sable car la bille possède de
l’énergie de mouvement appelée ENERGIE CINETIQUE. La bille possède au départ une énergie qui
dépend de son altitude : ENERGIE DE POSITION.
CONCLUSION :
Un objet possède de l’énergie de position (Ep) liée à son altitude. Un objet en mouvement
possède de l’énergie cinétique (Ec). La somme de l’énergie cinétique et de l’énergie de position
constitue l’énergie mécanique (Em). Donc Em = Ep + Ec l'énergie s'exprime en joule (J)
2- ENERGIE CINETIQUE
2-1 DEFINITION
On appelle énergie cinétique, l’énergie qu’un corps possède à cause de sa vitesse.
2-2 cas d’un point matériel.

Page 15
Un point matériel est un corps de dimension négligeable.
L’énergie cinétique d’un point matériel de mase m animé d’une vitesse V est donnée par la relation
suivante :
𝑡
avec : {
𝑡

2-3 CAS D’UN SOLIDE OU SYSTEME DE POINT MATERIELS EN TRANSLATION.


Tous les points du solide se déplacent à
la même vitesse. L’énergie cinétique
d’un solide en translation rectiligne est
égale à la moitié du produit de la masse
m du solide par le carré de sa vitesse V.
d’où

NB : Cette relation peut être généralisée pour tout solide en mouvement de translation
Exemple :
On constate que tous les points de ce solide sont animés de la même
vitesse V. L’énergie totale du solide est égale à la somme des énergies
cinétiques de tous les points matériels constituant le solide. On a donc :

∑ ∑ posons
∑ 𝑡 𝑡

2-4 ÉNERGIE CINETIQUE D’UN SOLIDE EN ROTATION PAR RAPPORT A UN AXE FIXE.

Avec
𝑡

𝑡 𝑡 𝑡
𝑡 𝑡 𝑘
NB : Est une constante caractéristique du solide qui traduit la difficulté de la mettre en mouvement.
est aussi une grandeur géométrique indépendante du mouvement. Il ne dépend que de la
répartition de la masse du système et de sa position par rapport à l’axe de rotation. On l’appelle

Page 16
moment d’inertie du solide par rapport à . Le moment d’inertie d’un système est égal à la somme
des moments d’inertie des différents constituants de ce système.
D’où ∑

2-5 Moment d’inertie de quelques solides :

2-6 GENERALISATION : Solide animé d’un mouvement de rotation et de translation combiné.

Lorsqu’un solide est animé des deux types de mouvements combinés alors, son énergie cinétique est
égale à la somme des deux termes :
- Une énergie de translation du centre de gravité ou toute la masse serait concentrée.
- Une énergie cinétique de rotation autour de l’axe de rotation (Δ), passant par son centre de
gravité.
+
L’énergie cinétique totale est donc :

Page 17
avec
VG: vitesse du centre de gravité G du solide (m.s-1)
: vitesse angulaire du solide (rad.s-1 )
m : masse du solide (kg)
JG : mouvement d’inertie du solide par rapport à un axe perpendiculaire au plan du mouvement et
passant par G (m2.kg)
 THEOREME DE HUYGENS

Exercice d’application:
Un volant est assimilable à un cylindre homogène de masse m=400g et de rayon R=0,4m. Calculer son
énergie cinétique lorsqu’il tourne autour de son axe à 1500 tours par minute. Réponse: Ec=394,4J
 THEOREME DE KOENIG : EXEMPLE : OBJET SUR UN PLAN INCLINE

Considérons le mouvement d’un objet circulaire (une sphère, un cylindre ou un anneau) en roulement
sur un plan incliné, tel qu’illustré sur la figure ci-dessous.

2-7 THEOREME DE L’ENERGIE CINETIQUE

Page 18
Activité: considérons un corps (S) qui tombe en chute libre sans vitesse initiale (le corps est soumis
à la seule action de son poids).
La trajectoire de la chute de ce corps est une droite verticale et le mouvement du corps est
uniformément accéléré. Évaluons la variation de l’énergie cinétique du solide lorsque G passe de A à B.

O (S) - Le solide est lâché en O sans une vitesse initiale. Il arrive en A en effectuent un
travail qui est converti en énergie cinétique : = ( ⃗⃗) (1)
- De même, lorsque le solide arrive en B on a : = ( ⃗⃗) (2)
A - En faisant la différence entre les deux on obtient : = =
( ⃗⃗ )
- Ce résultat trouvé dans le cas de la chute libre peut être généralisé à tout solide
soumis à plusieurs forces effectuant de ce fait un mouvement quelconque.
B

2-8 ÉNONCE DU THEOREME DE L’ENERGIE CINETIQUE

«La variation de l’énergie cinétique d’un solide dans un intervalle de temps donné est égale à la
somme algébrique des travaux de toutes les forces extérieurs appliquées au solide pendant cet
intervalle de temps. »
∑ (⃗⃗)
Remarque :

- Si >0, alors (⃗⃗) , le mouvement du solide est accéléré.


- Si 0, alors (⃗⃗) , le mouvement du solide est retardé.

-
EXERCICE D’APPLICATIONS

Dans tout l’exercice, on envisagera le mouvement des centres de masse des solides supposés
ponctuels et on supposera toutes les forces de frottement négligeables.
(Prendre g=10N/kg) Un solide S1 de masse m1=50g, est lâché sans vitesse initiale d’un point A et glisse
sur un plan incliné d’un angle =30° sur l’horizontale. Après un parcours AB=l=1m, il aborde un plan
horizontal sur lequel il continue à glisser avant de heurter un solide S2 de masse m2=200g, immobile
avant le choc.
1- Calculer la norme de la vitesse V1 de S1 juste avant le choc avec S2.
Page 19
2- 2- Au moment du choc, il y’a accrochage des deux solides qui forment alors un ensemble
solidaire S de centre de masse G. En appliquant la conservation de la quantité de mouvement
du vecteur quantité de mouvement du système (S1 ;S2), calculer la norme de la vitesse VG de G
juste après le choc.
3- S2 est relié à un ressort de masse négligeable, à spire non jointives, de constante de raideur
k=50 N/m et dont l’autre extrémité C est fixe. Juste avant le choc, ce ressort est au repos. Après
le choc, l’ensemble S reste lié au ressort et continue son mouvement, les spires du ressort étant
encore non jointives. Calculer la variation de longueur Xm, subit par le ressort lorsque la
vitesse du centre d’inertie G s’annule pour la première fois
N.B : N’aura accès en salle de correction que l’élève qui aura cherché tous les exercices

EXERCICE 2

Un solide de masse m, peut glisser sans frottement dans une gouttière ABCD. La portion AB est
rectiligne horizontale. La portion BCD est un demi-cercle de rayon r et de centre O. S est lancé de A
vers B avec une vitesse ⃗⃗ A.
1-Faire le bilan des forces qui s’exercent sur S et déterminer la nature du mouvement du solide sur
chacun des parcours AB et BCD.
2- En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, établir une relation entre VA, r et g si on admet
que S arrive en C avec une vitesse nulle.
APPLICATIONS DU THEOREME
1. Une pierre est jetée vers le haut avec une vitesse vo = 10 m.s-1, on néglige toutes les forces
autres que le poids de la pierre.
 Calculer la hauteur h1, où se trouvera la pierre lorsque sa vitesse sera de 6 m.s-1.
 Quelle sera la hauteur maximale atteinte par la pierre ?
2. Étude d’un plan incliné : un corps de masse m = 500 g est abandonné sans vitesse initiale sur
un plan incliné faisant un angle de 30° par rapport à l’horizontal, sans vitesse initiale.
 Quelle distance doit parcourir le solide pour que sa vitesse soit de 2 m.s-1?
 Quelle est sa vitesse lorsqu’il parcourt 80 Cm?
3- NOTION D’ENERGIE POTENTIELLE

C’est la forme d’énergie que possède un système du fait de sa position par rapport au système
avec lequel il est en interaction.
Exemples : l’énergie potentielle de pesanteur (interaction solide-Terre ; et l’énergie potentielle
élastique (interaction entre les spires ou les différentes parties du système). L’énergie potentielle tient
son nom de la possibilité, de la potentialité, qu’a un système de fournir de l’énergie lorsqu’il possède
une énergie potentielle.

Page 20
3-1 ENERGIE POTENTIELLE DE PESANTEUR

L’énergie potentielle dépend de l’altitude z de


l’objet, plus l’objet est haut et plus il y a
d’énergie potentielle.

Autre illustration

 Étude de la chute d’une mangue par rapport à différents niveaux d’énergies.

Lorsqu’une mangue chute d’une hauteur h, l’énergie potentielle de pesanteur Ep du système mangue-
terre diminue d’une quantité égale au travail du poids.WAB(P) = mgh, on peut donc écrire :
Epinitiale – Epfinale = mgh, EpA – EpB = mgh (1).
La relation (1) traduit la variation de l’énergie potentielle entre les positions A et B. Pour donner
l’expression de l’énergie potentielle à un instant et à une position donnée, il faut choisir
arbitrairement un état de référence tel que Ep(réf) = 0, l’énergie potentielle de pesanteur dépend donc
de l’état de référence.
Exemple : Déterminons EpA et EpB puis EpA – EpB lors que l’état de référence est : le niveau 1, le niveau
2, le niveau 3. Concluons.
 État de référence, niveau 1 :
EpA = mgh1, EpB = mg(h1-h), EpA – EpB = mgh1 - [mg(m1-h)] = mgh.
 État de référence, niveau 2 :

Page 21
EpA = mgh2, EpB = mg(h2-h), EpA – EpB = mgh2 - [mg(h2-h)] = mgh.
 État de référence, niveau 3 :
EpA = mgh3, EpB = mg(h3-h), EpA – EpB = mgh3 - [mg(h3-h)] = mgh.
Conclusion : La variation de l’énergie potentielle ne dépend pas de l’état de référence.
Remarque :
- L’énergie potentielle de pesanteur d’un système objet terre diminue lorsque l’objet se
rapproche de la terre, elle augmente lorsqu’il s’en n’éloigne.
- L’énergie potentielle de pesanteur d’un système est positive à un instant s’il est au-dessus de
du niveau de référence et négative dans le cas contraire.
- Il est incorrect de parler de l'énergie potentielle de la bille. Il est indispensable de parler de
l'énergie potentielle de la bille en interaction avec la Terre. Certains auteurs parlent aussi de
l'énergie potentielle du système solide-Terre.

4-2 énergies potentielles élastiques

Activité

Remarque : Si nous exerçons à l’extrémité libre du ressort une fore F, le ressort s’allonge d’une valeur
x. Le ressort emmagasine alors une énergie dite énergie potentielle élastique.
Rappel : La tension d’un ressort est proportionnelle à l’allongement, T = kx.
Page 22
Remarque : L’expression de l’énergie potentielle élastique reste valable si le ressort est comprimé.
b) Énergie potentielle élastique d’un fil de torsion.

Lorsque l’objet tourne d’un angle θ, le fil de constante de torsion C se


tord en emmagasinant une énergie dite énergie potentielle de torsion
donnée par Ep = 1Cθ2/2. Ep(J), C (N.m/rad), θ(rad).
Rappel : Le moment du couple de torsion est Л = C.θ

Remarque : L’énergie potentielle d’un système est égale à la somme de ses différentes formes
d’énergies potentielles.
4- ENERGIE MECANIQUE

Page 23
Page 24
Page 25
5-TRANSFORMATION MUTUELLE DE L’ENERGIE CINETIQUE EN ENERGIE POTENTIELLE
VICE-VERSA

5-2 PUITS DE POTENTIELLE ET BARRIERES DE POTENTIELLES


Exemple 1 :

Page 26
Exemple 2 :

EXERCICES A FAIRE A LA MAISON


EXERCICE 1
Un solide (S) de masse m = 100kg, quitte du point A à la vitesse VA = 3,5 m.s-1, comme l’indique
la figure ci-dessus. On donne : AB = 15 m ; BC = 20 m. On admet l’hypothèse que les forces de
frottements sont négligeables.

1.1. Avec quelle vitesse, le solide arrive-t-il au point B ?


1.2. Le solide, partant de B avec la vitesse obtenue précédemment, atteint-il le point C ? Justifier votre
réponse. L’hypothèse faite plus haut est-elle justifiée ?
1.3. Calculer l’intensité de la force de frottement sur les tronçons AB et BC. Que constatez-vous ?

Page 27
EXERCICE 2
Soit le système suivant :

Données : l1 = 1m ; l2 = 0,87m ; m1 = 15g ; m2 = 25g ;  = 20°. Les fils des pendules sont supposés
inextensibles et de masses négligeables. Dans la situation (a), les pendules sont en équilibre et
immobiles. On écarte la bille (B2) d’un angle  par rapport à la verticale, comme l’indique la situation
(b), avant de la lâchée sans vitesse initiale.
2.1. Calculer la hauteur h à laquelle la bille (B2) a été soulevée.
2.2. Calculer la vitesse avec laquelle la bille (B2) repasse à la verticale, une fois qu’elle est lâchée à la
hauteur h précédente.
2.3. Sur son chemin de retour, (B2) heurte la bille (B1) immobile et lui transmet ainsi l’intégrale de son
énergie cinétique. À quelle hauteur h’, se lève la bille (B1) avant de débusquer chemin ?
EXERCICE 3 : Énergie mécanique : Système combiné
Soit le système suivant :

Une piste est formée d’une portion rectiligne AB inclinée d’un angle  = 30° par rapport à l’horizontal
et une partie circulaire BC de rayon r, raccordée à AB au point B. Une bille (S), supposée ponctuelle, de
masse m, est abandonnée en A, sans vitesse initiale. Les frottements sont négligés sur les portions AB
et BC, mais ils sont assimilés à une force unique f constante sur le tronçon horizontal CD et parallèle
au plan contenant CD. On donne : AB = L = 2,5 m ; r= OB = OC = 1,25 m ; f = 2 N.
2.1. Énoncer clairement le théorème de l’énergie cinétique.
2.2. En appliquant ce théorème, calculer la vitesse de bille aux points B et C.
2.3. En C, on place un ressort de raideur k = 200 N.m-1. La bille heurte en C, le ressort avec la vitesse
VC, qu’elle comprime au maximum d’une valeur L0 = 25 cm jusqu’au point D.

Page 28
(a) Énoncer clairement le principe de conservation de l’énergie mécanique.

(b) Ce principe est-il vérifié sur CD ? Pourquoi ? Montrer que :


(c) Déduire la masse m de la bille.
2.4. On suppose à présent que la bille (S) n’est plus ponctuelle, mais est sphérique de rayon R = 2cm.
Exprimer, puis calculer la nouvelle valeur de la vitesse de la bille au point B en supposant que sa
masse n’a pas changée.
EXERCICE 3
On considère le système ci-dessous

Un jeu consiste à introduire une bille (b) dans une cavité C, comme l’indique la figure ci-dessus. Le
principe du jeu est simple : le ressort (R) est comprimé par un joueur par l’intermédiaire d’une tirette
(T) de masse négligeable. La bille (b) de masse m = 250 g, assimilable à un point
matériel, est appliquée contre le ressort comprimé. Le joueur tire sur la tirette qui maintient le
ressort, puis observe le mouvement de la bille ; il gagne le jeu si la bille vient à se loger
dans la cavité C. le ressort est à spires non jointives et de masse négligeable. Sachant que la raideur du
ressort est k = 40 N.m-1, le déplacement AC = 1m. Le joueur comprime le ressort de x= 10 cm. Les
forces de frottement sont négligées dans tout l’exercice.
3.1. Exprimer, puis calculer, l’énergie emmagasinée par le ressort
3.2. Sachant qu’au moment où le joueur lâche la tirette, toute l’énergie potentielle est transformée en
énergie cinétique, qui permet alors à la bille de décoller, exprimer, puis calculer la
valeur V0 de la vitesse initiale de la bille.
3.3. Représenter les forces qui s’exercent sur la bille lorsqu’elle passe sur les tronçons OA et AC.
3.4. Déterminer la vitesse de la bille en A.
3.5. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique, calculer la distance AC’ parcourue par la bille
sur le trajet AC avant de s’arrêter. En comparant AC et AC’, dire si le joueur gagne le jeu.
3.6. Sinon, déterminer le raccourcissement maximale xmax qu’il faudrait imposer au ressort pour
gagner ce jeu en supposant que la vitesse de la bille est nulle, lorsqu’elle atteint C.

Page 29
LEÇON 6 : NOTION DE QUANTITÉ DE CHALEUR

Compétence : Application du principe des échanges de chaleur

Situation problème
La vendeuse de glaçons du lycée utilise un récipient spécial appelé couramment glacière pour la
conservation de ses glaces. De même au cafeteria, l’eau chaude se conserve dans un vase particulier
appelé thermos. A la maison, maman utilise un chauffe-eau pour chauffer l’eau du bain. Quand l’eau
est très chaude pour le bain du bébé, maman ajoute une certaine quantité d’eau froide pour baisser la
température.
1-Pourquoi utilise spécialement une glacière pour la conservation des glaçons ?
2-Pourquoi utilise-t-on un thermos pour la conservation de l’eau chaude ?
3-Quel est le point commun de ces deux récipients ?
4-Rappeler la loi de joule pour expliquer le fonctionnement du chauffe-eau. Expliquer la procédure de
votre maman pour baisser la température de l’eau.
1-ENERGIE ET CHALEUR.
1.1-L’ENERGIE.
L’énergie est une grandeur physique qui représente la capacité d’un système à produire un
travail. Dans le SI, l’unité de l’énergie est le joule (J), il existe d’autres unités telles que le wattheure
(Wh). L’énergie se présente sous plusieurs formes. Nous pouvons citer : l’énergie mécanique
(cinétique et potentielle), l’énergie chimique (produite lors des réactions chimiques), l’énergie
nucléaire (produites lors des réactions nucléaires), l’énergie électrique, l’énergie calorifique.
L’énergie peut se transformer d’une forme a une autre. Comme exemple, l’énergie électrique
est transformée en énergie calorifique par l’intermédiaire des résistors d’après la loi de Joule.
L’énergie calorifique se manifeste par la notion de chaleur.
1.2-La chaleur.
Page 30
La chaleur est la quantité d’énergie calorifique que possède un corps et qu’il peut fournir pour servir
à d’autres fins.
1.2.1-Les sources de la chaleur.
Comme sources de chaleur, nous pouvons citer :
-Les réactions chimiques : Ce sont principalement les combustions (combustions du bois, du pétrole et
du gaz pour la cuisine, combustion des carburants dans le transport)
-Le courant électrique à travers l’effet Joule : Les résistors transforment intégralement l’énergie
électrique en chaleur. Ceci possède de nombreuses applications. On peut citer les chauffe-eau, les
bouilloires électriques, le fer à repasser, les fours électriques……
1.2.2-Les effets de la chaleur.
Activité :
a)Plaçons une casserole remplie d’eau froide a cote d’une source de chaleur (un feu par exemple),
quelques temps après, par simple toucher, on constate que l’eau chauffe. Sa température a donc
augmenté.

a) eau simple b)melange eau-glace

b) plaçons maintenant à côté de la source de chaleur un mélange d’eau et de morceaux de glace dans
lequel est plonge un thermomètre. On constate que la glace fond rapidement, la température restant
constant au niveau du thermomètre. La source de chaleur a donc provoqué la fusion de la glace sans
augmenter la température du milieu.
Conclusion :
Les effets de la chaleur sur un corps sont de deux types :
-Une augmentation de la température sans changement d’état physique
-Un changement d’état physique sans augmentation de la température.
1.2.3-Les modes de transfert de chaleur.
Activité1 : Plaçons une des extrémités d’une tige métallique dans une flamme.
L’autre extrémité de la tige devient rapidement
brûlante. La chaleur s’est répandue d’une extrémité de
la tige à l’autre. On dit que la tige a conduit la chaleur.
Ce mode de transfert est la conduction. Les corps qui
conduisent ainsi la chaleur sont appelés conducteurs
thermiques. C’est l’exemple des métaux.
Activite2 : Introduisons des grains de sciure de bois dans un bécher contenant de l’eau et chauffons la
base du bécher par la flamme d’un bec bunsen.

Page 31
Les grains de sciure se déplacent dans l’eau selon un mouvement de
rotation allant du bas vers le haut à proximité des parois du récipient
puis un retour vers le bas près de son centre. Le thermomètre
indique une température de plus en plus élevée.
Le déplacement des grains de sciure indique qu’un courant d’eau a
pris naissance des régions chaudes vers les régions froides puis
inversement. Une partie de la chaleur initialement fournie au liquide
par la flamme du bec bunsen est transférée des parties chaudes vers
les parties froides du liquide par déplacement de matière. Ce mode
de transfert de chaleur est appelé convection
d’énergie par chaleur est appelé la convection.
La convection est le mode de transfert de chaleur qui s’effectue avec un transport de matière. Ce
déplacement provoque l’augmentation progressive de la température. C’est le principal mode de
transfert de chaleur au sein des fluides.
Activite3 : Plaçons dans un four à micro-ondes un récipient contenant de l’eau.

Lorsque le four est mis en marche, la température de l’eau


augmente progression et elle devient chaude. La chaleur produite
par le four est transférée à l’eau à travers le milieu environnant :
ce mode de transfert de chaleur est le rayonnement.
C’est par rayonnement que le soleil transfert la chaleur jusqu’à la
terre. La plupart des corps chaud transfert la chaleur par
rayonnement dans leur environnement.
Conclusion : on distingue trois principaux modes de transfert de chaleur : La conduction, la convection
et le rayonnement.
3-Mesure des quantités de chaleur : la calorimétrie.
3.1-Expression de la quantité de chaleur reçue par un corps.
Expérience : réalisons l’expérience suivante.

Une masse m d’eau est chauffée à l’aide d’un thermoplongeur de puissance connue. Un
thermomètre permet de repérer la variation de température de l’eau pendant un certain temps

Page 32
indique par l’horloge. La quantité de chaleur Q reçue par l’eau pendant un temps fixé est égale à
l’énergie consomme par le thermoplongeur pendant ce temps. On peut donc écrire : W=Q
Pour une même masse m1 d’eau, reprenons l’expérience avec deux thermoplongeurs de puissance
différente pendant une même durée t.
On obtient le tableau suivant :
Quantité de chaleur Variation de température
(Q) reçue.

Q1 ( )1=

Q2 ( )2=

On constate que le rapport Q/∆θ est constant. La variation de température est donc
proportionnelle à la quantité de chaleur Q reçue.
Reprenons l’expérience avec une masse m2=2.m1 d’eau a la même température initiale que dans le
cas précèdent. On constate : Pour une même augmentation de température , il faut attendre deux
fois plus longtemps. La chaleur nécessaire pour chauffer une masse d’eau deux fois plus grande à la
même température finale est le double de la chaleur précédente. La quantité de chaleur reçue est donc
proportionnelle à la masse m.
Conclusion : la quantité de chaleur est proportionnelle à la variation de température
Ainsi qu’à la mase m du corps qui la reçoit. On peut donc écrire :

Q : quantité de chaleur reçue par le corps en J. m : masse du corps en kg

: Température initiale du corps en degré Celsius (oC) ou en kelvin (K)


Température finale du corps en degré Celsius (oC) ou en kelvin (K)

C : est appelé chaleur massique du corps en J/kg/oC ou en J/kg/K


Définition : La chaleur massique C d’une substance représente la quantité de chaleur échangée par 1kg
de cette substance lors d’une variation de température de 1K (ou de 1oC).
Chaleur massique de quelques substances
substance Chaleur massique en J/kg/K
eau 4190
aluminium 900
béton 1000
hydrogène 14300
fer 456
cuivre 389
mercure 139

Page 33
Remarque : -le produit M.C est appelé capacité calorifique ou thermique notée K. K s’exprime en J/K
ou en J/oC. On donc encore écrire :
-La quantité de chaleur s’exprime aussi en calorie (cal). 1cal=4,186J.
La grande calorie ou Calorie notée Cal vaut 1000calories 1Cal=1000cal=1Kcal=4186J
3.2-Echanges de chaleur entre les corps.
3.2.1-Les enceintes adiabatiques.
Ce sont des systèmes qui n’échangent pas de chaleur avec le milieu extérieur. De tel système qui
permettent de mesurer les quantités de chaleur sont appelés calorimètres.
Un calorimètre est un récipient fermée dans les parois sont constituées d’isolants thermiques. Ces
parois ne permettent pas les échanges de chaleurs avec le milieu extérieur.

Schéma d’un calorimètre.


3.2.2-principe des échanges de chaleur.
Lorsque deux corps à des températures 1 et 2 sont en contact, le corps chaud (ayant la plus grande
température) cède la chaleur au corps froid(ayant la plus petite température) jusqu’à ce que les deux
corps aient la même température final : on parle d’équilibre thermique.
Lorsqu’un corps reçoit la chaleur, elle est comptée positivement. Lorsqu’un corps cède la chaleur, elle
est comptée négativement.
La somme des quantités de chaleur Q1 et Q2 échangées par deux corps 1 et 2 pour atteindre l’équilibre
thermique est nulle. On écrit : Q1 + Q2=0 ou encore Q1= -Q2
De façon générale, lorsque plusieurs corps sont en contact, les corps chauds cèdent la chaleur aux
corps froids. La somme des quantités de chaleur échangées par ces corps pour atteindre l’équilibre
thermique est nulle : ∑ . C’est l’expression du premier principe de la thermodynamique.

Page 34
Remarque : la thermodynamique est la branche de la physique qui étudie les échanges de chaleur
entre les corps.
Exercice d’application :
1-Calculer la quantité de chaleur à fournir à un 8kg d’aluminium pour augmenter sa température de
180C
2-On mélange dans une enceinte adiabatique 9kg d’eau a une température de 210C et 12kg d’eau a une
température de 400C. Calculer la température finale du mélange.
Remarque : Lorsque les échanges de chaleur ont lieu dans un calorimètre, celui-ci absorbe une
quantité de chaleur . est appelé valeur en eau du calorimètre. C’est la masse d’eau qui
recevant la même quantité de chaleur que le calorimètre subirait la même évaluation de température.
La capacité thermique du calorimètre est K=µ.Ce, Ce est la chaleur massique de l’eau.
Dans ce cas si deux corps 1 et 2 s’échangent la chaleur dans un calorimètre, on a :
Q0 + Q1 + Q2=0
4-chaleur latente de changement d’état physique.
La matière se présente sous trois état physique à savoir : solide, liquide et gaz. Elle peut se
transformer d’un état physique a un autre suivant le diagramme ci-dessous :

Les changements d’états physique ont lieu à


température constante. Exemple : La glace fond a 00C
tandis que l’eau bout à 1000C. Lorsqu’un corps se
trouvent à la température de changement d’états, la
quantité de chaleur qu’il reçoit lui permet tout
simplement de passer d’un état physique a un autre.
Cette quantité est proportionnelle à la masse du corps et
la constante de proportionnalité est appelé chaleur
latente de changement d’état. Elle est notée L.

-La quantité de chaleur utile pour la fusion complète d’un corps de masse m se trouvant à sa
température de fusion s’exprime par la relation : Q= m. Lf
Q en J, m en kg, Lf : chaleur latente de fusion en J/kg.
-La quantité de chaleur utilise pour la vaporisation d’un corps de masse m se trouvant à sa
température de fusion s’exprime par : Q=m.Lv
Q en J, m en kg, Lv : chaleur latente de vaporisation en J/kg
Remarque : pour transformer un morceau de glace d’une température en vapeur, on doit passer par
les étapes suivantes.
1iere étape : La chaleur reçue est utilisée pour augmenter la température de la glace jusqu’à sa
température de fusion : ou Cg est la chaleur massique de la glace et sa
température de fusion.
2ieme étape : une quantité de chaleur Q2 est apportée pour la fusion complète de la glace, soit

Page 35
𝐿 ou Lf est la chaleur latente de fusion de la glace.

3ieme étape : après la fusion, une quantité de chaleur Q3 est apportée pour porter l’eau obtenue à la
température de vaporisation. Soit ou Ce est la chaleur massique de l’eau, la
température de vaporisation et la température de fusion.

4ieme étape : Une quantité de chaleur Q4 est enfin nécessaire pour transformer l’eau en vapeur, soit
𝐿 ou Lv est la chaleur latente de vaporisation.

Exercice d’application : Calculer la quantité de chaleur totale nécessaire pour transformer une masse
de 400g de glace prise à une température de -200C en vapeur.
On donne : chaleur massique de la glace : Cg=2060J/kg/0C ;
Température de fusion de la glace : 00C
Chaleur latente de fusion de la glace : Lf=330000J/kg
Chaleur massique de l’eau : Ce=4190J/kg/0C
Température de fusion de l’eau : 1000C
Chaleur latente de vaporisation de l’eau : Lv=2.300.000J/kg

Page 36
Leçon 6 : Les Lentilles
Objectifs pédagogiques
-Classer les lentilles
-Trouver expérimentalement le foyer d’une lentille convergente
-reconnaitre les éléments caractéristiques d’une lentille convergente et ceux d’une lentille mince
divergente

Pré requis :
 Savoir que la lumière se propage de façon rectiligne.
 Savoir modéliser le trajet rectiligne de la lumière par le schéma normalisé d’un rayon lumineux
avec le respect des conventions.

Situation de vie
Les élèves font une sortie au cinéma. Le film commence et les élèves constatent que l’image sur
l’écran est floue. Des sifflets s’élèvent de la salle… Au bout d’une minute de chahut, l’image devient
nette. Le projectionniste vient s’excuser à la fin du film. Que s’est-il passé ?
Les élèves viennent à parler des mauvais réglages du projecteur de cinéma par le projectionniste,
certains parlent de mise au point comme sur les appareils photographiques.
On peut alors les questionner sur le fonctionnement de l’appareil de projection lui-même : les élèves
parlent facilement de la pellicule, certains pensent à la lampe mais très peu évoquent les lentilles de
projection.
==>On peut ainsi introduire la notion de lentille et poser la question : comment former l’image d’un
objet sur un écran avec une lentille ?
1. Définition et classification des lentilles.
1.1 définition.

Une lentille sphérique est un milieu transparent limité par deux calottes sphériques
(surfaces), ou par une calotte sphérique et un plan.

- Le droite passant par les centres des


sphères est appelée axe principal de la
lentille (fig.1 et fig.2)
- e est l’épaisseur de la lentille.
- R : le rayon de courbure de la lentille.
- D : le diamètre d’ouverture.
- O le centre optique de la lentille. C’est
le point de l’axe principal tel que tout
rayon lumineux passant par ce point
sort de la lentille sans être dévié.

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Une lentille est dite mince si son épaisseur est faible par rapport au rayon de courbure de ses
surfaces.
1.2 classification des lentilles minces.

On distingue parmi les lentilles minces :


- les lentilles à bords minces : Elles transforment un faisceau incident parallèle en faisceau
convergent : ce sont des lentilles convergentes.

- les lentilles à bord épais : Elles transforment un faisceau incident parallèle en faisceau
divergent, ce sont des lentilles divergentes.

2. OBJETS ET IMAGES
2.1 Objet.

Considérons le système optique ci-dessous sur le quel tombe des rayons lumineux.

Page 38
Le point S représente le point objet. C’est le point d’intersection des rayons incidents.
- Le point S est le point objet réel si ces rayons se coupent effectivement (fig. a).
- Le point S est le point objet virtuel si ces rayons sont interceptés par le système optique
avant leurs concours (fig. b).
2.2 Image.

Soit le système otique ci-dessous à partir du quel émerge des rayons lumineux.

- Le point S’ est un point image réelle si ces rayons émergeant se coupent effectivement en S’
(fig. a).
- Le point S’ est un point image virtuelle si les rayons émergeant semblent provenir du point
S’.

Remarque :
Une image est réelle lorsqu’elle se forme après le système optique, on peut recueillir une telle image
sur un écran.
Une image est virtuelle lorsqu’elle se forme en avant du système optique, on ne peut donc pas la
recueillir sur un écran.
3. LES CONDITIONS D’OBTENTION D’UNE IMAGE NETTE.

Pour qu’une image soit nette, les lentilles doivent être utilisées dans certaines conditions dites
conditions de Gauss.
- Les rayons lumineux doivent entre peu inclinés par rapport à l’axe principal.
- Les rayons lumineux doivent rencontrer la lentille au voisinage de son centre optique.

En pratique, ses images sont obtenues par utilisation d’un diaphragme.


4. Les foyers, les plans focaux.
4.1 les foyers principaux.
4.1.1 foyer principal image.

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Noté F’ le foyer principal image est un point de l’axe principal tel que tout faisceau incident
parallèle à cet axe émerge de la lentille soit en passant par ce point (cas d’une lentille convergente)
soit en semblant provenir de ce point (cas d’une lentille divergente).

4.1.2 FOYER PRINCIPAL OBJET.

Noté F, le foyer principal objet est le point de l’axe principale tel que tout faisceau incident
passant par ce point émerge parallèlement à l’axe principal (cas d’une lentille convergente) ou se
dirigeant vers ce point émerge parallèlement à l’axe (cas d’une lentille convergente).

Une lentille convergente se représente donc avec ses foyers par :

Une lentille divergente se représente avec ses foyers par :

Remarque : F et F’ sont symétriques par rapport au centre optique.


4.2 LA DISTANCE FOCALE.

Par convention on oriente l’axe principal de la lentille dans le sens de propagation de la lumière
(de la gauche vers la droite). Le centre optique étant pris comme origine, on appelle distance focale
d’une lentille la grandeur algébrique notée f’ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗, avec O le entre optique et F’ le foyer
principal image.
Remarque.

- Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗>0, la lentille est dite convergente.


- Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ <0, la lentille est dite divergente.

Page 40
Séance 3. LESFOYERS SECONDAIRES, LES PLANS FOCAUX, LES AXES SECONDAIRES
Un plan focal est un plan perpendiculaire à l’axe principal et qui contient un foyer principal. On
distingue plan focal objet et le plan focal image.
L’axe secondaire est tout autre axe que celui principal et qui passe par le centre otique O.
Le foyer secondaire de la lentille est le point d’intersection entre un plan focal et un axe secondaire.
On distingue donc les foyers secondaires objets et les foyers secondaires images.

Plan focal image réel

F’1

F’
F F’ F
F’1

Axe
Plan focal
secondaire
image virtuel

F’1 foyer secondaire image

F’1 foyer secondaire image


F1

F
Plan focal
objet réel

F1 foyer secondaire objet

MARCHE D’UN RAYON LUMINEUX A TRAVERS UNE LENTILLE ET FORMATION D’IMAGES.

Pour construire l’image d’un objet donné par une lentille, on utilise les trois règles d’or suivantes :
- un rayon incident passant par le centre optique traverse la lentille sans être dévié.
- Un rayon incident parallèle à l’axe principal émerge de la lentille en passant par le foyer image
F’.
- Un rayon incident qui passe par le foyer principale objet donne un rayon émergeant parallèle à
l’axe principal.

L’objet AB est matérialisé par une flèche, le point A étant situé sur l’axe optique, son image A’ s’y
trouve aussi. L’image B’ de B se situe à l’intersection de deux de ces trois rayons.
5.1 cas d’une lentille convergente. Caractéristiques de l’image :

Nature : réelle.

Sens : renversée.

Grandeur : plus grande que


l’objet

 L’objet se trouve avant le foyer principale objet


Page 41
 L’objet se trouve entre le foyer principal objet et le centre optique.

Caractéristiques de l’image :
Nature : virtuelle.
Sens : droite.
Grandeur : plus grande que l’objet

 L’objet est virtuel et placé après le foyer principal image.

Caractéristiques :

Nature : réelle.

Sens : droit.

Grandeur : plus grande que l’objet.

5.1.1 cas d’une lentille divergente.


 L’objet est placé avant le foyer principal image.

Caractéristiques de l’image:

Nature : virtuelle.

Sens : droite.

Grandeur : plus petite que l’objet.

 L’objet se trouve entre le foyer principal image et le centre optique.

Caractéristiques de l’image:

Nature : virtuelle

Sens : droite.

Grandeur : plus petite.

Séance 4. LES FORMULES DES LENTILLES MINCES


4.1 FORMULE DE POSITION OU RELATION DE CONJUGAISON DE DESCARTES

Page 42
Soit :

B M

A’
O
A F’
F
B’
N

Les triangles MOF’ et MNB’ sont homothétiques, de même que les triangles ONF et MNB, on a alors :

En faisant l’addition membre à membre de (1)+(2) on aura :

D’où la relation suivante :

NB :
- toutes ses grandeurs sont les valeurs algébriques.
- La relation de conjugaison est applicable quelque soit le type de lentille.

Remarque :

- Si <0, l’objet est réel. - >0, l’objet est virtuel.


- >0, l’image réelle. - <0, l’image virtuelle
6.2 la formule du grandissement.

Le grandissement est la grandeur algébrique noté γ, donnée par le rapport :

- si γ>0, l’image à le même sens que l’objet : on dit qu’elle est droite.
- si γ<0, l’image et l’objet sont de sens contraire, on dit qu’elle est renversée.

 Cas d’un objet à l’infini.


Lorsque l’objet se trouve à l’infini, l’image se forme sur le
plan focal image, et on a :

AB∞ A’B’ = OF’tanα (α en rad). Pour α faible, A’B’ = AB.α


A’ α le diamètre apparent de l’objet.

B’

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Exercice d'application
Une lentille convergente à pour distance focale 0,50m. A 1,50m du centre optique, en avant de la
lentille, on place un objet AB de 2 cm de hauteur. Déterminer la nature, la position et la grandeur de
l’image A’B’. La construire et tracer la marche d’un faisceau lumineux issu du point B.
7. LA VERGENCE DES LENTILLES MINCES.
7.1 DEFINITION.

La vergence notée C d’une lentille mince est l’inverse de sa distance focale.

On note : C = avec OF’ en mètre (m) et C en dioptrie ( )

- C>0, pour une lentille convergente.


- C<0, pour une lentille divergente.

7.2 EXPRESSION DE LA VERGENCE D’UNE LENTILLE MINCE.


On montre que la vergence d’une lentille mince est donnée par :

C = (n-1)(1/R1 + 1/R2). n, indice de la lentille, R1 et R2 les rayons de courbures de la


lentille. Ces rayons sont comptés positivement pour une face convexe et négativement
pour une face concave. Le rayon est infini pour une face plane (R = ∞).

Remarque :
Dans le cas d’un ménisque convergent, c’est la face convexe qui a le plus petit rayon en valeur absolu
alors que s’il est divergent, c’est la face concave qui a le plus petit rayon.
7.3 VERGENCE D’UN SYSTEME DE LENTILLES ACCOLEES.

Les lentilles son accolées de manières qu’on puisse admettre qu’elles ont même axe principal et de
centre optique confondu. Soit un système de trois lentilles L1, L2 et L3 de distance focales OF’1 OF’2,
OF’3. Déterminons la vergence équivalente C de ces trois lentilles.

AB L1 L2 L3
A1B1 A2B2 A3B3
(Objet)

Page 44
 Théorème des vergences :

Plusieurs lentilles accolées sont équivalentes à une lentille unique de vergence égale à la
somme des vergences de chaque lentille C =C1+C2+Cn……
8. Formule de conjugaison et du grandissement d’un système de deux lentilles associées de distance
O1O2 les séparent.

Page 45
Leçon 7 : l’œil reduit
 Objectif pédagogique :
A la fin de cette leçon l’apprenant doit être capable de :
 D’expliquer le fonctionnement optique de l’œil.
 Décrire et schématiser l’œil réduit.
 Expliquer le phénomène d’accommodation.
 Prévoir la correction à apporter à un œil en fonction de son défaut.
 Motivation :
La perception de l’environnement est essentielle à chacun des activités que nous menons au
quotidien. Pour cela nous devons comprendre le fonctionnement de l’œil à fin de le protéger.
 Prérequis :
1- Citer les types de lentilles minces et donner la représentation conventionnelle de chacun ;
2- Ecrire la relation traduisant la formule de conjugaison pour une lentille mince.
3- Définir distance focale, vergence.
4- Une lentille a une vergence de -5 de quel type de lentille s’agit-il ?
 Situation problème :
Votre camarade Fotso assise au cinquième banc dans votre salle de classe se plaint tous les jours
d’avoir des difficultés à distinguer les écrits au tableau et cela lui donne régulièrement des maux de
tête.
1- Identifier le(s) problème(s) posés.
2- Déterminer la cause du problème.
3- Proposer des solutions pour corriger ce problème

I- L’œil, du réel au modèle réduit


1) L’œil réel

L’œil humain est un globe sphérique d’environ 52 mm de diamètre. Il est composé principalement de :
- La cornée : c’est une couche externe de l’œil, transparente qui le protège des agressions
extérieures.
- La pupille : elle laisse entrer la lumière dans l'œil.
- L’iris : c’est une membrane colorée qui donne sa couleur à l’œil. En se contractant ou en se
dilatant elle va moduler la quantité de lumière qui pénètre dans l’œil par la pupille.
- Le cristallin : c’est un élément transparent qui fait converger la lumière vers l’intérieur de
l’œil.
- L’humeur aqueuse et l’humeur vitrée : ce sont des liquides transparents.
- La rétine : elle est constituée de photorécepteurs sensibles à la lumière et sur lesquels se
forment les images.

Page 46
- Le nerf optique : relie à la rétine, il transmet les informations lumineuses au cerveau.

2) Le modelé de l’œil réduit


a) Activité
Etablir la correspondance entre les éléments de l’œil réel et les éléments manipulés en optique
(diaphragme, ecran, lentille mince convergente). Les placer sur le schéma ci-dessous.

b) Resume
Dans le modele optique de l’œil reduit on modelise :
- Le cristallin par une lentille mince convergente
- La retine par un ecran
- L’iris par un diaphragme

-
Pour un œil donnée la distance cristallin-retine reste fixe et est egale à 15 mm (̅̅̅̅̅
II- Le phénomène d’accommodation
1) Activité1
Regardons de loin à travers la fenêtre de la salle de classe un objet. Puis fermons les yeux et ouvrons-
les pour observer un objet situer à 40 cm de l’œil. Qu’observes-tu ?
Réponse : Nous percevons nettement l’objet lorsqu’il est éloigné mais pour percevoir l’objet lorsqu’il
est à 40 cm, notre œil doit déformer sous l’action des muscles ciliaires son cristallin.
2) Activité2
Plaçons un objet successivement à 25 cm, 1 m et 100 m de l’œil. Compte tenu du fait que l’image se
forme toujours sur la rétine et que la distance rétine- cristallin est fixe.
a) Pourquoi à différente position de l’objet l’image se forme toujours sur la rétine.
b) Pourquoi l’image se forme-t-elle sur la rétine ?
c) Pourquoi la distance rétine- cristallin est constante ?

Page 47
3) Résumé
a) Définition
L’accommodation est la modification de la distance focale du cristallin dans le but de pouvoir
ramener l’image sur la rétine à fin de bien percevoir l’objet.
Elle permet à l’œil de voir nettement les objets placés entre deux positions extrêmes à savoir son
punctum remotum (PR) et punctum proximun (PP).

b) Les limites de vison distincte de l’œil


 Objet éloigné
Si l’objet est à l’infini, pour un œil normal l’image se forme exactement sur la rétine et l’œil n’a
besoin d’aucune accommodation. On appelle punctum remotum (PR) le point le plus éloigné que
l’œil peut voir nettement sans accommoder. Pour un œil normal le PR est très éloigné on dit qu’il est à
l’infini. La distance de l’œil au PR est appelé distance maximale de vision distincte et est note Dm.

 Objet rapproché
Au fur et à mesure qu’on rapproche les objets, l’œil doit accommoder pour les voir nettement.
On appelle punctum proximun (PP), le point le plus rapproché que l’œil peut voir nettement en
accommodant au maximum. La distance de l’œil au PP est appelé distance minimale de vision distincte
et est noté dm.
Pour un œil normal, le PP situé à environ 25 cm

Exercice d’application
La distance cristallin-rétine d’un œil normal est égale à 15 mm. Calculer sa vergence dans les deux cas
suivants :
1) Lorsque l’œil observe un objet à son pp situé à 25 cm.
2) Lorsque l’œil observe un objet situé à son PR.

III- Les defauts d’accommodation de l’œil


1- Activité
Pour l’œil d’un enfant, le PP est situé à 10 cm et le PR à 2m.
1) L’œil de cet enfant est-il normal ? pourquoi ?
2) Apres consultation chez un ophtalmologue, celui révèle que cet enfant souffre d’un défaut
d’accommodation (maladie de l’œil).
a) A votre avis comment peut-on procède pour corriger le défaut d’accommodation de cet
enfant ?
b) Citer les maladies de l’œil (défaut d’accommodation) que vous connaissez.

2- La myopie
Un œil est myope lorsque l’image donné par cet œil d’un objet situé à l’infini se forme en avant de
la retine : il est donc plus convergent qu’un œil normal. Les objets éloignés vu par cet œil sont flous
car son PP est plus proche de l’œil que celui de l’œil normal (PP<25cm).

Page 48
On corrige un œil myope en placant devant cet œil une lentille divergente dont le role est de
ramener l’image d’un objet situé à l’infini au PR de l’œil malade.

NB :
- Si la lentille correctrice et l’œil sont accolés (O=O1) alors la distance focale de la lentille
correctrice est egale à l’opposée de la distance de O au PR de l’œil.
̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
Avec ̅̅̅̅̅̅ 𝑡 𝑡
̅̅̅̅̅ 𝑡
- Si la lentille correctrice et l’œil ne sont pas accolés (O#O1) alors la distance focale de la lentille
correctrice (̅̅̅̅̅̅) est egale ̅̅̅̅̅̅̅

3- L’hypermétropie
Un œil est hypermétrope lorsque l’image d’un objet situé à l’infini donnée par cet œil, se forme en
arrière de la rétine : il est donc moins convergent qu’un œil normal. Il voit flou les objets rapprochés
car son PP est plus éloigné que celui de l’œil normal (PP > 25 cm)
Pour corriger un œil hypermetrope, on place en avant de cet œil une lentille convergente.

NB :
- Si la lentille correctrice et l’œil sont accolés (O=O1) alors la distance focale de la lentille
correctrice est egale à la distance de O au PR de l’œil.
̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
- Si la lentille correctrice et l’œil ne sont pas accolés (O#O1) alors la distance focale de la lentille
correctrice (̅̅̅̅̅̅) est egale ̅̅̅̅̅̅̅

4- La presbytie
La mpresbytie est la dimunution de la faculté daccommodation due à la vieillesse. Elle se manifeste
aux environ de 45 ans. Elle se traduit par une vision de près difficle à cause de l’augmentation de la
distance minimale de vision distinte. Son PR reste fixe (PR =∞) tandis que son PP s’eloigne
(PP>25cm). La presbytie peut s’ajouter à la myopie ou à l’hypermetropie. Pour corriger un œil normal
devenu presbyte, on utilise une mlentille convergente.

Page 49
5- Domaine de vision en fonction des défauts de l’œil.

Page 50
Leçon 8 : Les instruments optiques
Compétences visées :
- Donner les caractéristiques de quelques appareils optiques
- Expliquer leur fonctionnement
- Calculer le grossissement et la puissance d’un appareil optique
- Faire la mise au point d’un appareil optique.

Situation problème1 : Fabrice, Fabien et Fulbert sont 3 amis. Le premier a fait des études en
médecine ; le second des études en électronique ; le troisième est un militaire. Dans l’exercice de leurs
fonctions, ils sont confronté chacun à divers difficultés d’autant plus que l’œil humain ne peut voir
nettement un objet que si celui-ci est situé entre ses limites de vision distinctes et de diamètre
apparent supérieure au pouvoir séparateur de l’œil. Fabrice fait un prélèvement chez un patient dans
le but d’observé un microbe quelconque ; Fabien veut retrouver sur sa table de travail une vis de
montre ; Fulbert veut observer un ennemis situé à 10km. Pour répondre à ce type de besoin, les
physiciens ont conçu et fabriquer des instruments optiques dont le but principale est d’améliorer la
perception des détails d’un objet. Ces instruments substitues à l’objet une image virtuelle de diamètre
apparent plus grand ont dit qu’il « grossit » l’objet et permis ces instruments, certains sont destinés
observer les objets rapprochés ; de petites taille et d’autre les objets éloignés. Chaque appareils est
caractérisé par sa puissance, son grossissement et son pouvoir séparateur.

1- Citer au moins trois appareils optiques permettant d’améliorés la perception des détails d’un
objet.
2- Aider chacun d’entre eux en proposant l’appareils qu’ils doivent utilisés pour atteindre leurs
objectifs

Situation problème2 : Un œil normal donc le PP est à 25cm et le PR à l’infini observe à travers une
loupe de distance focale 4cm un objet AB de taille 1mm. L’œil est placé au foyer image de la loupe.

1- Déterminer le diamètre apparent α de l’objet observer à l’œil nu


2- Ou doit-on placer l’objet AB pour que l’œil observe une image à son PP ? Déterminer dans ce
cas la taille de l’image A’B’
3- En déduire la latitude de mise au point pour cette loupe
4- Dans le cas de l’observation de l’image au PR de l’œil
a) Déterminer la puissance de la loupe dans ces conditions. Comment appelle-t-on cette puissance
dans ce cas ?
b) Déterminer le diamètre apparent α’ de l’objet observer à travers la loupe et déduire le
grossissement de la loupe

Page 51
1- GENERALITES

1.1- La mise au point d’un appareil optique.

Mettre au point un appareil optique consiste à amener l’image finale donnée par celui-ci entre les
limites de vision distincte de l’œil. C'est-à-dire entre le PR et le PP.
On appelle latitude de mise au point la distance entre les positions extrêmes de l’objet
correspondant à une vision nette.
1.2- Caractéristiques d’un appareil optique

Activité1 : On dispose au laboratoire de deux microscopes optiques. Le premier est équipé d’un
objectif marqué 40x et d’un oculaire marqué 15x le second est équipé d’un objectif marqué 20x et
d’un oculaire marqué 10x. Ces deux microscopes sont utilisé pour observer un microbe après avoir
réalisé l’expérience avec les deux microscopes, on constate que la mise au point est plus rapide et
facile avec le premier microscope de plus les dimensions du microbe observer avec le premier
microscope est 3 fois plus important que le second microscope et donc l’angle sous lequel l’œil
observe le microbe est plus grand en utilisant le premier microscope. Cet expérience nous permet de
comprendre que les microscopes n’ont pas les mêmes degrés de performances.
Conclusion : un microscope est caractérisé par sa puissance ; son grossissement et son pouvoir
séparateur.
1.2.1- La puissance d’un appareil optique.
C’est le quotient du diamètre apparent α’de l’image final donnée par l’instrument optique par la

hauteur AB de l’objet. La puissance P s’exprime par la relation : P=

Avec : AB en mètre (m), α’ en radian (rad) et P en dioptrie (δ). La puissance est dite intrinsèque
lorsque l’image est observée à l’infini.
1.2.2- Grossissement d’un appareil optique.

C’est le rapport du diamètre apparent α’ de l’image au diamètre apparent α de l’objet vu par un œil nu

situé au PP. Le grossissement G est donné par la relation : G= c’est une grandeur sans unité.

Lorsque l’objet est placé à la distance minimale de vision distincte (dm), le diamètre apparent (α) de

l’objet est : α = et en remplaçant cette formule dans la relation du grossissement, on trouve G = P

x dm pour un œil normale nous avons dm = 25cm = 0,25m le grossissement devient : G= appelé

grossissement commerciale noté Gc ; Pi est la puissance intrinsèque.


1.2.3- Le pouvoir séparateur d’un appareil optique.
C’est le plus petit angle sous lequel l’œil peut distinguer deux points d’un objet à travers l’instrument
optique.

Page 52
Le pouvoir séparateur de l’œil encore appelé acuité visuelle, est l’angle limite sous lequel l’œil est
capable de faire la distinction entre deux points d’un détail observable. Cet angle doit être au moins de
3 x 10-4 radian.
2-LA LOUPE
2.1- Description et Rôle

 Description : Une loupe est une lentille convergente de courte distance focale (par exemple f
compris entre 2 et 10cm).
 Rôle : Une loupe donne d’un objet placé entre son foyer principal objet et son centre optique
une image virtuelle, droite et agrandie.
2.2- Schéma de principe

Un objet ne peut être visible à travers une loupe que lorsqu’il se trouve :
 Soit entre le plan focal objet et le centre optique de la loupe : dans ce cas l’image est virtuelle et
droite (voir figure1) ci-dessous
 Soit sur le plan focal objet : l’image toujours virtuelle et droite est renvoyée à l’infini (voir
figure2) ci-dessous
Le grossissement dépend non seulement de la distance focale mais également la distance entre l’objet
et la loupe ou l’œil.

Figure1 : schéma de principe d’une loupe

Page 53
Figure2 : formation de l’image à l’infini par une loupe (l’objet dans ce cas est confondu avec le foyer
objet)

La latitude de mise au point est la distance FA = | | ou OF’ représente la distance focale de la


loupe et OA la position de l’objet pour une observation de l’image au PP de l’œil.

2.3- Puissance et Grossissement d’une loupe


En général, la puissance de la loupe a pour expression : P= mais cette puissance dépend de la

position de l’œil. Pour un objet situé dans le plan focal objet ou pour un œil situé au foyer principale
image, on démontre que cette puissance est encore égale à la vergence de la loupe et on l’appelle
puissance intrinsèque. Pi = =C

Soit d la distance séparant l’œil de l’objet ; G = Pd.


L’œil voit sans effort les objets situés à au moins 25cm.

A cette distance, on parle de grossissement commercial et de puissance intrinsèque. : G=

3- LE MICROSCOPE
3.1-Fonction
C’est un appareil qui permet d’observer des objets très petits invisibles à l’œil nu.
3.2- Description :
Le microscope est constitué de deux systèmes optiques
convergents : l’objectif et l’oculaire.
L’objectif et l’oculaire sont fixés aux extrémités d’un tube
dont la position est réglée à l’aide de la vis micrométrique
lors de la mise au point.

L’objet à observer est placé entre deux lames de verre.


L’ensemble encore appelé préparation est posé sur la
platine percée d’un orifice par lequel arrive la lumière
d’une lampe.

3.3- Principe de fonctionnement.


Au point de vue optique, un microscope est assimilable à un ensemble de deux lentilles convergentes :
objectif et oculaire.
 L’objectif
Sa distance focale est faible de l’ordre du millimètre. Il donne d’un objet une image réelle et agrandie.
 L’oculaire : C’est une loupe. Sa distance focale est moyenne de l’ordre du centimètre. Il donne
d’un objet réel une image virtuelle plus grande et droite. (L’objet doit être placé entre le foyer
principal objet et le centre optique de la lentille.

Page 54
3.4- Image d’un objet à travers un microscope.
L’objectif donne de l’objet AB une image A1B1 agrandie et renversée. A1B1 est pour l’oculaire un objet
situé entre le foyer principal objet et le centre optique. L’oculaire donne de l’objet A1B1 une image
définitive A2B2 virtuelle, plus grande. C’est cette image que l’observateur voit.

Figure3 : schéma de principe d’un microscope

3.5- Mise au point d’un microscope.

 Activité2 : A l’aide du bouton de commande de la crémaillère, approcher l’objectif le plus près


possible de l’objet éclairé ; placer l’œil près de l’oculaire et éloigner progressivement l’objectif
de la platine toujours à l’aide du bouton de commande de la crémaillère ; puis agir sur le
bouton de commande de la vis micrométrique. Qu’observe-t-on ?

En fait on va observer une image nette, car elle se trouve entre les limites de vision distincte de l’œil,
c’est-à-dire entre le PP et le PR : le microscope est mis au point.

A ce domaine de vision distincte de l’image correspond un intervalle sur l’axe optique dans lequel doit
se trouver l’objet observé. Cet intervalle est appelé latitude de mise au point.

En conclusion la mise au point d’un microscope consiste à fait varier la distance entre l’objectif
et l’objet à observer en agissant sur le bouton de commande de la vis micrométrique de
manière à avoir une image nette de l’objet entre les limites de vision distincte de l’œil.

3.6- Caractéristiques du microscope.


3.6.1-La puissance :
Elle est donnée par la relation : P= = x

Or est la puissance P2 de l’oculaire et la valeur absolue du grandissement γ1 de l’objectif. On

peut alors écrire : P = P2x| |

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La puissance d’un microscope est égale au produit de la puissance de l’oculaire par la valeur absolue
du grandissement de l’objectif.

La puissance intrinsèque est donnée par : Pi=

Où = est l’intervalle optique du microscope.

On peut encore écrire que : P = P2ix où P2i est la puissance intrinsèque de l’oculaire qui est une

loupe
3.6.2- Le grossissement
Le grossissement d’un microscope est : G = = x =Px

Pour un objet situé à la distance minimale de vision distincte dm, le diamètre apparent α est tel que : α

= d’où G = P x dm

Lorsque dm = 25cm = 0,25m, le grossissement du microscope est dit commercial. On a

Gc = = 𝐺 X| | dans cette formule 𝐺 est le grossissement de l’oculaire

3.7- Exercice d’application

Exercice1 : Un microscope est constitué de deux systèmes optiques de vergences


25 δ et 500 δ
1- Nommer ces systèmes optiques et leur attribuer les vergences sus – indiquées .
2- On règle ce microscope pour un intervalle optique Δ = 16cm
2.1- Qu’est-ce que l’intervalle optique d’un microscope ?
2.2- Calculer la puissance intrinsèque de ce microscope.
2.3- En déduire son grossissement commercial et l’angle sous lequel est vu un globule rouge dont
le diamètre apparent à l’œil nu est de 2,4 x 10-4 rad

Exercice2: Un microscope est équipé d’un objectif marqué 40X et d’un oculaire marqué 15X
1- Calculer son grossissement commercial
2- En déduire sa puissance intrinsèque
4- LA LUNETTE ASTRONOMIQUE
4.1- Rôle
C’est un appareil qui permet d’observer des objets très éloignés tel que la lune, les planètes et leurs
satellites…...
Attention ! : il est dangereux d’observer le soleil à l’aide d’une lunette astronomique car il y a risque
de détérioration de la rétine.
4.2- Description :

Page 56
La lunette astronomique est constitué de deux systèmes optiques convergents : l’objectif et
l’oculaire.
 L’objectif est une lentille convergente de très grande distance focale, de l’ordre de quelque
mètre (1m à 20m). Il est fixé à l’extrémité d’un long tube appelé tube porte objectif pouvant
tourner autour de deux axes, l’un horizontale et l’autre vertical. Cette rotation permet de
dirigé son axe vers le corps à observer.
 L’oculaire est une lentille convergente de faible distance focale de l’ordre de quelques
centimètres. Elle se comporte comme une loupe et est fixé à l’extrémité d’un tube porte
oculaire pouvant coulisser à l’intérieur du tube porte objectif
4.3- Principe de fonctionnement.
Au point de vue optique, une lunette astronomique est assimilable à un
ensemble de deux lentilles convergentes : objectif et oculaire.

 L’objectif
Sa distance focale est grande . Il donne d’un objet situé à l’infini une image réelle et agrandie. Situé
dans son plan focal image
 L’oculaire
C’est une loupe. Sa distance focale est faible. Il donne de l’image intermédiaire donner par l’objectif
une image définitive virtuelle plus grande et droite. (L’image intermédiaire doit être placé entre le
foyer principal objet et le centre optique de la lentille).

4.4- Schéma de principe d’une lunette astronomique.

Page 57
4.5- Mise au point d’une lunette astronomique.

 Activité3 : Placer l’œil près de l’oculaire et faire pivoter le long tube horizontale ou verticale
jusqu’à repérer le corps à observer ; puis à l’aide d’un système de vis de crémaillère , faire
coulisser lentement le tube porte oculaire le long de l’axe de la lunette jusqu’à obtenir l’image
définitive nette.

En conclusion la mise au point d’une lunette consiste : une fois que l’objet à observer est
repérer, a fait varier la distance entre l’objectif et l’oculaire en agissant sur le système de vis
de la crémaillère jusqu’à obtenir l’image définitive nette.

Remarque : En général, pour éviter la fatigue de l’œil normal, il est préférable de régler la lunette de
telle manière que l’image définitive se forme à l’infini. Cela se réalise lorsqu’il y a coïncidence entre le
plan focal image de l’objectif et le plan focal objet de l’oculaire. On a donc un faisceau incident
parallèle et un faisceau émergent également parallèle : la lunette dans ce cas est dit lunette afocale.

4.6- Le grossissement
Le grossissement d’une lunette afocale est : G = =

La distance entre les centres optiques de l’objectif et de l’oculaire encore appelé longueur de la lunette
est : l= +

Pour un objet situé à la distance minimale de vision distincte dm, le diamètre apparent α est tel que : α

= d’où G = P x dm

Lorsque dm = 25cm = 0,25m, le grossissement du microscope est dit commercial. On a

Gc = = 𝐺 X| | dans cette formule 𝐺 est le grossissement de l’oculaire

4.7- Exercice d’application

Exercice1 : Une lunette astronomique afocale est constitué d’un objectif de distance focale 1m et d’un
oculaire de distance focale 10cm, assimilables à des lentilles convergente de même axe optique. A
l’aide de cette lunette, un observateur voir la lune avec un diamètre apparent de
96 x 10-4 rad. L’axe de cette lunette pointe vers le centre du disque lunaire :
1. Déterminer le diamètre de l’image intermédiaire
2. Donner la définition du grossissement de la lunette puis calculer sa valeur

Page 58
Leçon 9 : LA LUMIERE
Objectifs :
-Expliquer les couleurs de la lumière émise par les sources chaudes.
-Déterminer la température d’un corps chaud par analyse spectrale.
-Interpréter les échanges d’énergies entre la lumière et la matière à l’aide du modèle corpusculaire de
la lumière.
Situation problème.
La lumière peut être décrite comme une forme d’énergie qui éclaire et rend visible le monde.
Elle est produite ou transmise par certains corps appelés sources lumineuses. C’est l’exemple du soleil
et de la lune. A travers le phénomène de l’arc-en-ciel, on montre que la lumière est constituée de
plusieurs couleurs. D’autre part, la lumière du soleil est utilisée pour la production de l’énergie
électrique à travers les plaques photovoltaïques communément appelés plaques solaires.
1-Quelles sont les différentes sources de la lumière ? Les définir et citer un exemple dans chaque cas.
2-Expliquer la formation de l’arc-en-ciel.
3-Quel est le principe de fonctionnement des plaques solaires ?
1-Les sources de la lumière.
Une source lumineuse est un corps qui émet de la lumière. On distingue deux principales sources
de la lumière qui sont :
-Les sources primaires qui produisent-elles même la lumière émise. Exemple : le soleil, la flamme, la
lampe à incandescence, les tubes fluorescents, les phares de véhicule, les lucioles, les DEL, le laser….
-Les sources secondaires qui absorbent la lumière produite par une source primaire et en émettent
une partie. On dit qu’elles diffusent la lumière. Exemple : la lune, les planètes, l’écran du projecteur.
Ces différentes sources peuvent être ponctuelles (de dimensions très faibles par rapport à la distance
de l’observateur ou de l’objet éclairé) ou étendues (dimensions comparables à la distance de
l’observateur ou de l’objet éclairé).
Certaines sources de la lumière sont naturelles (lucioles, Etoiles, flamme…) tandis que d’autres sont
artificielles (phares, lampes à incandescence, tubes fluorescents…)
Certains corps chauds émettent de la lumière visible ou invisible : ce sont les sources chaudes. (Soleil,
flamme, lampe à incandescence.)
Remarque : les corps sensibles à la lumière sont les récepteurs de la lumière. Ils sont classés en trois
groupes : les récepteurs naturels (l’œil humain), les récepteurs photochimiques (substances
chimiques qui réagissent sous l’action de la lumière : les sels d’argent des pellicules photographiques
qui noircissent sous l’effet de la lumière), Les récepteurs photo électroniques : ce sont des composants
électroniques (photodiodes, photorésistances, phototransistors, photopiles…) qui ont un
comportement qui dépend de la lumière reçue
2-Domaine des ondes électromagnétiques.
On appelle onde le phénomène résultant de la propagation d’une succession d’ébranlements dans un
milieu donné. Une onde est caractérisée par sa célérité ou vitesse C ou V en m/s, sa longueur d’onde λ
Page 59
en m et sa période T en s. ces grandeurs sont liées par la relation λ=C.T ou λ=V.T. La fréquence de
l’onde notée f ou N ou υ est l’inverse de sa période. f=N=υ=1/T. la fréquence s’exprime en hertz (Hz).
Il existe trois principaux types d’onde : les ondes mécaniques, les ondes électromagnétiques et les
ondes gravitationnelles.
La lumière appartient au domaine des ondes électromagnétiques. Elle se propage dans le vide ou dans
l’air à la célérité C= 3.108m/s. Dans un milieu quelconque, la lumière se déplace moins vite que dans le
vide ou dans l’air. Sa célérité est alors notée V. (V< C). Le rapport n=C/V est l’indice du milieu. Il est
supérieur à 1.

L’ensemble des couleurs de l’arc-en-ciel constitue le domaine visible des ondes lumineuses. Il est
obtenu par décomposition de la lumière blanche à travers un prisme.

Chaque couleur visible de ce domaine encore appelée radiation lumineuse est caractérisée par une
longueur d’onde et une fréquence précise. Les longueurs d’onde du domaine visible de la lumière sont
comprises en 400nm et 800nm. (1nm= 10-9m)

Le passage d’une couleur à l’autre dans ce domaine se fait de façon progressive : on dit que ce
domaine est continu.
Les fréquences lumineuses sont très grandes (de l’ordre de 1014Hz). Elles sont données par la relation
υ=C/λ.
Chaque radiation du domaine visible est caractérisée par une longueur d’onde précise correspondant
à une couleur unique : c’est une lumière monochromatique.
La lumière blanche est formée d’une multitude de lumières colorées monochromatiques : c’est une
lumière polychromatique.

Page 60
L’ensemble des lumières colorées obtenu par la dispersion de la lumière polychromatique est appelé
spectre.
On appelle lumière monochromatique, une lumière qui ne contient qu’une seule radiation
(une seule couleur) : la figure colorée obtenue avec un système dispersif (prisme ou réseau) ne
contient qu’une seule longueur d’onde.
Exemple de la lumière d’un laser.

On appelle lumière polychromatique, une lumière composée d'un ensemble de lumières


monochromatiques : sa décomposition par un système dispersif (prisme ou réseau) donne une
figure colorée contenant plusieurs radiations (plusieurs longueurs d’onde).
Exemple de la lumière blanche du soleil.
Remarque : les radiations de longueurs d’ondes inferieures a 400nm ou supérieur à 800nm ne sont
pas visible par l’œil humain.

- Si λ<400nm, on a la lumière ultra-violette UV (lumière noire), les rayons X et les rayons


gamma.
- Si λ>800nm, on a la lumière infrarouge IR, les micro-ondes et les ondes hertziennes.

3-Couleur des corps chauds : Loi de Wien.


Tous les corps émettent un rayonnement électromagnétique qui dépend de leur température.
Quand la température d’un corps (solide, liquide ou gaz sous forte pression) augmente, sa couleur
passe du rouge (orangé) au jaune puis au blanc. Lorsqu’il est fortement chauffé, il émet un
rayonnement d’origine thermique dont le spectre est continu. L’intensité de chaque radiation du
spectre ne dépend que de la température : plus le corps est chaud et plus il s’enrichit en radiation de
courte longueurs d’onde (radiations bleues).
Un corps chaud émet un rayonnement de spectre continu, dont les propriétés (intensité des
radiations et nombre de radiations) dépendent de la température.
Activité :
Le document ci-contre présente le profil
spectral de corps noirs chauffés à différentes
températures.
Les températures sont données en degrés
Kelvin. La formule ci-dessous donne la
relation entre degré Kelvin (TK) et degré
Celsius (TC). TK=TC + 273,15

Livre final du cours de physique première C. (ATELIER 1 DE PHYSIQUE) Page 61


Dans le tableau ci-dessous, il est donné, pour plusieurs températures en Kelvin, la valeur de la
longueur d’onde correspondant au maximum d’émission lumineuse (λmax) du corps chauffé.
T(K) 2500 3500 4500 5500 6500 7500 8500 9500 10500 11500 12500 13500 14500

λmax(x10- 1156 826 642 526 445 385 345 305 275 251 231 214 200
9m)

λmax.T
a) un corps chauffé émet-ils les radiations de même intensité ?
b)Quelle est la longueur d’onde correspondant au maximum d’intensité lumineuse (λmax) pour un
corps noir chauffé à 3500K ? Même question pour un corps chauffé à 5000 K et à 5500K.
Comment varie la longueur d’onde en fonction de la température ?
c)Recopier et compléter le tableau précèdent. Que constate-t-on ? Etablir une relation entre λmax
(longueur d’onde du maximum d’intensité) et T.
Conclusion : En étudiant le rayonnement de corps de nombreux objets à différentes températures,
Wilhelm Wien a remarqué que la longueur d’onde correspondante au maximum de rayonnement était
inversement proportionnelle à la température du corps noir. D’où la célèbre loi de Wien : λmax=
A/T ; λmax en (m), T en K, A=2,898x10-3m.K
Exercice d’application : Calculer les longueurs d’ondes au maximum d’intensité (λmax) pour les étoiles
suivantes aux températures correspondantes.

4-Interaction lumière-matière : les niveaux d’énergies.


4.1-Spectre d’émission et spectre d’absorption.
4.1.1-Spectre d’émission.
On appelle spectre d’émission le spectre de la lumière directement émise par une source de lumière. Il
est obtenu par décomposition de la lumière émise par une source à travers un système dispersif tel
que le prisme ou le spectroscope.

Le spectre d’émission est continu s’il contient des radiations qui se suivent sans interruption.
Exemple du spectre d’émission d’une lampe à incandescence.

Le spectre d’émission est discontinu s’il contient des radiations fines entrecoupées par des bandes
noires. On parle aussi du spectre de raies.
Exemple :
-Spectre d’émission d’une lampe a sodium.
Page 62
-spectre d’émission d’une lampe de mercure.

On constate que la lumière émise par la lampe du sodium contient une seule raie jaune : c’est une
lumière monochromatique. La lumière émise par la lampe de mercure contient 5 raies : c’est une
lumière polychromatique.
4.1.2-Spectre d’absorption d’une substance.
On appelle spectre d’absorption d’une substance le spectre de la lumière obtenue après traversée de
cette substance par la lumière blanche.

Nuage de gaz froid


de la substance.

Source de lumière
blanche.

Les bandes noires indiquent que certaines couleurs manquent au spectre observé. Ces couleurs ont
été absorbées par la substance traversée. Le spectre obtenu est appelé spectre d’absorption.
Exemple.
Spectre d’absorption du sodium.

Spectre d’absorption du mercure.

Activité.
Comparons les spectres d’émission et d’absorption du sodium et du mercure.

Page 63
Que constate-t-on ?
La raie jaune émise par le sodium est la même qu’elle absorbe lorsqu’il est traversé par la lumière
blanche.

Que constate-t-on ?
Les raies émises par le mercure sont les mêmes qu’il absorbe lorsqu’il est traversé par la lumière
blanche.
Conclusion : une substance n’absorbe que les couleurs qu’elle émet lors de son rayonnement.
La couleur du corps observée correspond à la radiation émise continuellement par celui-ci.
Un corps noir absorbe toutes les radiations du spectre de la lumière blanche et n’émet aucune d’elles.
Un corps blanc émet toutes les radiations du spectre de la lumière blanche. Un bleue absorbe toute les
radiations du spectre de la lumière blanche et émet seulement la radiation bleue.
4.2-Interpretation des spectres d’émission et d’absorption.
4.2.1-Le photon.
Selon Max Planck, l’énergie transportée par une onde électromagnétique ne peut s’échanger que par
« paquets » d’énergie encore appelé quanta d’énergie. Une lumière monochromatique de fréquence υ
transporte un quantum d’énergie E=h.υ=h.C/λ. E s’exprime en joule J, υ en Hz, C en m/s, λ en m. h est
la constante de Planck. h=6,64.10-34 J.s.
L’énergie ne peut être échangée que par quantum. On dit que les variations d’énergie sont quantifiées.
Albert Einstein postulat ensuite que les quanta d’énergie sont transportés par des particules appelés
photons. La lumière serait donc composée de particules appelées photons qui se déplacent dans le
vide à la vitesse C=3.108m/s. chaque photon transporte une énergie E=h.υ=h.C/λ.
Remarque : le photon a une masse nulle.
L’énergie s’exprime aussi en électronvolt (eV) tel que : 1eV=1,6.10-19J.
La lumière est donc constituée de matière. Elle possède donc une double nature : une nature
ondulatoire et une nature corpusculaire.
4.2.2-Emission et absorption.
Une substance qui émet ou absorbe une lumière colorée ou non émet ou absorbe ainsi une certaine
quantité d’énergie qui dépend de la fréquence de cette radiation. (E=h.υ). L’énergie d’un atome, d’une
molécule ou d’un noyau est quantifiée. Elle est caractérisée par les nombres qui désignent chaque
niveau d’énergie.

Page 64
En signifie que l’atome se trouve au niveau d’énergie n. (E3, E5…)
Ep signifie que l’atome se trouve au niveau d’énergie p. (E2, E4…)
n et p sont des nombres quantiques. Le niveau n =1 ou p=1 est appelé niveau fondamental. Les autres
niveaux (2, 3, 4, …) correspondent aux niveaux excités. Le passage d’un niveau d’énergie a un autre est
une transition. Les niveaux d’énergies des atomes sont représentés comme suit :

-Lorsqu’une substance émet une radiation, elle passe d’un niveau d’énergie En vers le niveau
d’énergie Ep (n>p). Cette transition est appelée émission. La radiation émise possède une énergie tel
que En-Ep= h.υ=h.C/λ
On pose En-Ep=∆E. Soit ∆E=h.υ=h.C/λ.
Si on connait les énergies En et Ep, on peut donc calculer la fréquence ou la longueur d’onde de la
radiation émise.
-Lorsque l'atome absorbe une radiation, il passe d’un niveau d’énergie Ep vers un niveau d’énergie En
(p<n). Cette transition est appelée absorption. La radiation absorbée est telle que :
En-Ep= h.υ=h.C/λ
Sur les diagrammes d’énergie, les transitions sont représentées par les flèches.
Exemple.

Emission.

Page 65
Absorption
4.3-Cas de l’atome d’hydrogène.
Bohr a réussi à établir que les niveaux d’énergies de l’atome d’hydrogène sont donnes par la relation :
, ou Eo= 13,6eV. En en eV. Pour n=1, on a E1= - 13,6eV. C’est l’énergie du niveau
fondamental.
Activité : pour l’atome d’hydrogène, calculons E2, E3, E4, E5 et construisons le diagramme d’énergie
correspondant. Echelle : 1cm pour 1eV.

Remarque : l’ionisation de l’atome d’hydrogène correspond à son passage d’un niveau


d’énergie En vers le niveau d’énergie E∞ =0
Exercice d’application.
Le diagramme d’énergie simplifié de l’atome de sodium est représenté comme suit. L’échelle
n’est pas respectée.

L’état fondamental correspond au niveau d’énergie E1. Les niveaux


d’énergie E2 et E3 correspondant à des états excités.
2-1 Lorsque l’atome passe de E2 à E1 il émet une radiation de longueur
d’onde λ1=589 nm ; lorsqu’il passe de E3 à E2, il émet une radiation de
longueur d’onde λ2=568,8nm.
En expliquant le raisonnement, calculer la différence d’énergie (E3-E1)
en eV.
2-2 Lorsque l’atome, initialement dans son état fondamental, est éclairé
par un faisceau monochromatique de longueur d’onde λ convenable, il
peut directement passer du niveau d’énergie E1 au niveau d’énergie E3.
Exprimer la longueur d’onde λ de ce faisceau en fonction des longueurs
d’onde λ1et λ2. Faire l’application numérique

MODULE 4 : ASPECTS ENERGETIQUES DES CIRCUITS ELECTRIQUES

Leçon 10 : GENERATEURS ET RECEPTEURS

Objectifs pédagogiques : à la fin de ce chapitre je dois être capable de :


 Définir, schématiser un générateur et un récepteur ainsi que leurs rôles dans un circuit ;
 Donner la loi d’ohm au borne d’un générateur et d’un récepteur ;
 Réaliser le montage permettant de tracer le graphe la caractéristique intensité-tension d’un
générateur et d’un récepteur ;

Page 66
 Déterminer la force électromotrice et la résistance (E ,r) d’un générateur ainsi que la force contre
électromotrice et la résistance (E’,r’) d’un récepteur ;
 Déterminer le point de fonctionnement d’un circuit électronique connu ;
 Faire un groupement des générateurs et récepteurs et déduire leurs caractéristiques ;
 Appliquer la loi de Pouillet.
Motivation : Dans la vie sociale et familiale, nous rencontrons chaque jour des circuits électriques
constitués pour la plupart des composants électroniques et dont la majorité possède au moins deux
bornes : ce sont les dipôles électriques Il est donc nécessaire pour nous de classer ces différents
dipôles pour mieux les utiliser dans nos différents milieux de vies.
Prérequis : Connaitre les notions de l’intensité du courant, la tension, de l’équation d’une droite et
celle de la loi d’Ohm pour un résistor.

Situation problème :
On souhaite tracer la caractéristique intensité-tension d’un
dipôle D. Pour effectuer les mesures, on dispose d’un
générateur de tension réglable et on réalise le montage
schématisé ci-contre.
1- Reproduis le schéma du circuit en y ajoutant les
symboles normalisés des appareils nécessaires pour
mesurer la tension aux bornes du dipôle D, et l’intensité
du courant qui le traverse.
2- Le tableau ci-dessous rassemble les valeurs expérimentales des mesures :

a. Sur la feuille de papier millimétré, trace le graphique représentant les variations de la tension U
aux bornes du dipôle en fonction de l’intensité I du courant qui le traverse.
Utilise l’échelle suivante :
1 cm pour 10 mA sur l’axe des abscisses ;
1 cm pour 1 V sur l’axe des ordonnées.
b) Pourquoi la caractéristique permet-elle de déduire que le dipôle D est un conducteur ohmique ?
3- a) Sur le graphique, choisis un point de la caractéristique (différent des points du tableau) : repère
ses coordonnées en traçant les traits de construction et indique les deux valeurs.
b) Utilise ces valeurs et détaille les calculs pour déterminer la résistance du dipôle D.
4- On souhaite confirmer la valeur de la résistance de ce dipôle en la mesurant : précise le nom de
l’appareil à utiliser et trace le schéma normalisé du branchement à réaliser pour faire la mesure.
5- Quel appareil alimente le résistor et donner son rôle.

1.LES GENERATEURS
1. Définition, représentation normalisée et les types de générateurs.
a. Définition
On appelle générateur électrique un appareil capable de fournir de l'énergie à un circuit. Il reçoit lui-
même cette énergie sous forme mécanique, chimique, lumineuse, ...etc., et la restitue en énergie
électrique.
b. Représentation normalisée

Page 67
Lorsque nous étudions un générateur à l’intérieur d’un circuit électrique, on adopte une convention
régissant le sens des flèches de U et I :
Les flèches représentant I et U doivent être dans le
même sens, alors UPN est positive.
Schéma équivalent d'un générateur
Vis à vis de la tension à ses bornes et du courant qu'il débite, tout générateur est équivalent à un
générateur de tension parfait mis en série avec une résistance. Cette représentation est appelée
schéma de Thévenin.

C. Les types de générateurs.


C.1. Les générateurs chimiques
- Les accumulateurs : Ils transforment leur énergie chimique interne en énergie électrique. Ils sont
réversibles, c'est à dire qu'ils fonctionnent en générateurs lorsqu'ils sont chargés et en récepteurs à
l'occasion de leur recharge.
- Les piles : Elles transforment également leur énergie chimique interne en énergie électrique, mais
elles ne peuvent pas être rechargées ; elles sont hors d'usage après décharge totale.
C.2. Les générateurs mécaniques
Ce sont des machines tournantes qui transforment l'énergie mécanique en énergie électrique.
 Les dynamos fournissent une tension continue.
 Les alternateurs fournissent une tension alternative.
2. Energie électrique fournie par un générateur
Considérons une charge q > 0 traversant le générateur de A vers B.
En A, elle possède l'énergie potentielle électrique Ep A = qVA.
En B, elle possède l'énergie potentielle électrique EpB = qVB.
L'énergie électrique fournie par le générateur vaut :
Eélect = EpB-EpA = q(VB-VA) = qUBA
Comme l'énergie fournie est positive, VB > VA, et UBA > 0. La charge q > 0 se déplace du potentiel
moins élevé vers le potentiel plus élevé.
Compte tenu du sens conventionnel du courant électrique : ‘’Le courant circule à travers le générateur
du potentiel moins élevé vers le potentiel plus élevé.’’
D'après la définition de l'intensité de courant, q=I t , où q est la charge totale ayant traversé le
générateur pendant la durée t.
Finalement : Eélect= I t UBA
 Puissance électrique
Page 68
La puissance reçue (fournie) par un système est numériquement égale à l’énergie reçue (fournie) par
unité de temps.

soit donc :

3. Etude d'un générateur


3.1. Loi d'ohm pour un générateur : Caractéristique Intensité-Tension d’un générateur.
a) Expérience
Mesurons pour différentes intensités de courant I à travers un accumulateur la tension U aux bornes
de l'accumulateur.
reportées dans le tableau suivant :
Le tracé du graphe U en fonction de I(U=f(I)) qui est encore appelé caractéristique intensité-tension
d’un générateur nous donne : Les mesures sont

b) Interprétation
La représentation de U = f(I) est une droite décroissante : U = aI +b où a et b sont la pente et
l'ordonnée à l'origine de la droite.
 Nature du coefficient b
Faisons I=0 dans l’équation ci-dessus. On obtient : U=U0 =9V soit b= U0.
Donc b représente la tension aux bornes du générateur quand celui-ci ne débite aucun courant. Cette
tension est la tension à vide plus couramment appelée force électromotrice (en abrégé f.é.m.) du
générateur. On le note E, et elle s’exprime en volt (V)
 Nature du coefficient a :
a est égal au quotient d’une tension par une intensité et apparaît donc comme une résistance. Nous
l’appellerons résistance interne du générateur notée r. Expérimentalement, on détermine r sur la
caractéristique du générateur en calculant le coefficient directeur de la caractéristique. En se plaçant
entre deux points : .

Finalement : U = E – rI. (Formule à retenir) qui est la loi d’ohm pour un générateur.

Page 69
Définition de la force électromotrice d’un générateur.
La f.é.m. E est un des paramètres caractéristiques d'un générateur électrique représentant la
tension entre les pôles d'un générateur si celui-ci n'est pas parcouru par un courant électrique.
c. Application de la loi d’Ohm.
c.1. Générateur débitant dans un circuit résistif
Considérons le circuit suivant :
R est la résistance équivalente du circuit extérieur purement
résistif (par exemple les phares d'une voiture).
La loi des mailles et la loi d'Ohm permettent d'écrire :
E = (R + r) x I et U = R x I
d’où : U = E − r x I soit donc

c.2. Bilan énergétique


Un accumulateur transforme de l'énergie chimique en énergie électrique et énergie thermique.
Multiplions l'expression de la loi d'Ohm à droite et à gauche par I :
UI = EI – rI2 soit donc EI = UI + rI2
Cette équation traduit la conservation de l'énergie (énergie reçue = énergie fournie) :
 EI = puissance chimique reçue et transformée par l'accumulateur
 UI = puissance électrique fournie par l'accumulateur (aux charges, c. à d. au courant, et
finalement au reste du circuit)
 rI2 = puissance thermique fournie par l'accumulateur (effet Joule dans la résistance r
Remarques
Les équations U = E- rI et EI = UI + rI2 sont valables pour de nombreux générateurs :
 Alternateurs, dynamos, génératrices : EI = puissance mécanique :
 piles, accumulateurs : EI = puissance chimique ;
 cellule photoélectrique : EI = puissance lumineuse.
c.3. Générateur court-circuité
La tension aux bornes d’un générateur en court-circuit
est nulle, si on admet que le fil qui relie directement le
pôle + au pôle – n’a pas de résistance.
U = E - rI = 0 soit E = rI
d’où I = E/r = ICC (intensité de court-circuit)
Comme r est petit, ICC est grand. C’est en effet l’intensité maximale (point d’intersection entre la
droite décroissante du graphique avec l’axe horizontal des intensités).
3.2. Groupement de générateurs identiques
a. Groupement en série

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Le pôle "plus" d'un générateur est relié au pôle "moins" de son voisin.

Chaque générateur peut être remplacé par son schéma équivalent


de Thévenin; d'où le schéma suivant :

La loi des mailles permet d'écrire :


U = E1 − r1 x I + E2 − r2 x I + E3 − r3 x I
U = (E1 + E2 + E3) − (r1 + r2 + r3) x I = E − r x I avec :
E = E1 + E2 + E3 et r = r1 + r2 + r3.
Le groupement en série de plusieurs générateurs est équivalent à un générateur unique ayant pour
f.é.m. la somme des f.é.m. et pour résistance interne la somme des résistances internes.
Application pratique : La batterie d'accumulateur d'une voiture est composée de 6 éléments en
série ; chaque élément a une f.é.m. de 2 V environ. Une batterie de voiture délivre ainsi une tension de
12 V.
b. Groupement en parallèle
Cette association de générateurs implique qu'ils aient tous des caractéristiques strictement identiques
: E 1 = E2 = ... = En et r1 = r2 = ... = rn
Exemple avec 2 générateurs :

Remplaçons chaque générateur par son schéma équivalent :

U = E1 – r1I/2 = E2 – r2I/2 = E − r x I .
Par identification il vient : E = E1 = E2 et r = r1/ 2 = r2/2.
De cet exemple on peut tirer le résultat général suivant : Le groupement en parallèle de n générateurs
identiques est équivalent à un générateur unique, dont la f.é.m. E est égale à la f.é.m. de chaque
générateur et dont la résistance interne r est n fois plus petite que celle de l'un d'eux.
Exercice d’application :
Un récepteur radio est alimenté à l'aide de 6 piles rondes de type R6. Il absorbe un courant de 50 mA.
Page 71
 Sous quelle tension fonctionne-t-il lorsqu'on utilise des piles "alcalines" dont les
caractéristiques sont : E = 1,5 V ; r = 2 Ω ?
 Même question lorsqu'on remplace ces piles par des accumulateurs cadmium-nickel : E = 1,4
V ; r = 0,6 Ω.
2.LES RECEPTEURS.
1. Définition, représentation normalisée et les types de générateurs.
a. Définition
Un récepteur est un appareil qui absorbe de l'énergie électrique et la restitue sous une autre forme
(mécanique, chimique, lumineuse, ...etc.).
On peut citer :
 Les accumulateurs en période de charge et certaines cuves électrolytiques qui transforment
l'énergie électrique en énergie chimique.
 Les moteurs qui transforment l'énergie électrique en énergie mécanique.
b. Représentation normalisée

Il s’agit ici d’une représentation simplifiée du Récepteur.

Schéma équivalent d'un récepteur : Vis-à-vis de la tension à ses bornes et du courant qu'il absorbe,
tout récepteur a pour schéma équivalent la représentation ci-
dessous :

NB : Dans un récepteur le courant et la tension sont de sens


contraire.

2. Etude d'un récepteur


2.1. Loi d'ohm pour un récepteur : Caractéristique Intensité-Tension d’un récepteur.
a) Expérience
Câblons le récepteur (moteur) à étudier, en série avec un ampèremètre, une résistance, un
interrupteur et un générateur de tension réglable. Un voltmètre indique la tension U aux bornes du
récepteur. (Le moteur est freiné pour tourner avec la même
vitesse de rotation !).
Relevons la tension U et le courant débité I pour divers
réglages du générateur.
Les mesures sont portées dans le tableau ci-dessous:

Page 72
Le tracé de la caractéristique du récepteur : Reportons U en fonction de I sur un graphique.
Ce graphique, appelé caractéristique du récepteur, permet de déduire les paramètres suivants :

b. Interprétation :
Ce graphique, appelé caractéristique du récepteur, permet de déduire les paramètres suivants :
La représentation de U = f(I) est une droite croissante :
U = aI +b où a et b sont la pente et l'ordonnée à l'origine de la droite
 Le coefficient b a la dimension d'une tension, appelée force contre-électromotrice (f.c.é.m.) et
elle est notée E'.
 Le coefficient a la dimension d'une résistance : c'est la résistance intérieure r du moteur.
Finalement : U = E' + r’I (Formule à retenir) qui est la Loi d’Ohm pour un récepteur.

Définition de la f.c.é.m.
La f.c.é.m. E' est la tension minimale à appliquer à un dipôle actif afin qu'il fournisse de l'énergie autre
que thermique (c.-à-d., que le moteur tourne, que l'électrolyseur produit la réaction chimique...)

c. Application de la loi d’Ohm.


c.1. Récepteur alimenté par un générateur

La loi des mailles permet d'écrire :


U = E − r x I = E' + r' x I

E = r x I + r' x I + E' d'où I =

c.2.Bilan énergétique

Page 73
Un moteur transforme de l'énergie électrique en énergie mécanique et énergie calorifique. Multiplions
l'expression de la loi d'Ohm à droite et à gauche par I : UI = E'I + r’I2
Cette équation traduit la conservation de l'énergie (énergie reçue = énergie fournie) :
 UI = puissance électrique reçue par le moteur (de la part des charges, c. à d. du courant)
 E'I = puissance mécanique fournie par le moteur
 r’I2 = puissance calorifique fournie par le moteur (effet Joule dans la résistance r’)
Remarques
Les équations U = E' + r’I et UI = E'I + r’I2 sont valables pour de nombreux récepteurs :
Moteurs électriques : E'I = puissance mécanique fournie ;
accumulateurs (en train d'être chargés) : E'I = puissance chimique fournie ;
tubes luminescents : E'I = puissance lumineuse fournie.
Tension U inférieure à la f.c.é.m. E’ : Si U < E’ alors le moteur ne fournit pas de puissance
mécanique (il ne tourne pas !) et E’ = 0. Le moteur se comporte alors comme un résistor de
résistance r alors U = r’I L’intensité I devient alors très élevée, et le moteur risque d’être
détérioré.
Réversibilité : Certains appareils ont la propriété de pouvoir fonctionner en récepteur ou en
générateur ; on dit qu'ils sont réversibles. L'exemple le plus immédiat est celui des batteries
d'accumulateurs qui peuvent indifféremment fonctionner en générateur (décharge dans un
circuit) ou en récepteur lorsqu'on les recharge. Notons qu'un appareil fonctionne en
générateur lorsque le courant sort par sa borne "plus" ; il fonctionne en récepteur si le courant
rentre par sa borne "plus".
Exercice d’application : Un moteur électrique dont la résistance interne r' = 0,8 Ω absorbe un
courant I = 15 A sous une d.d.p U = 120 V. Calculer : La f.c.é.m. du moteur et la puissance absorbée
par le moteur.
2.2. Groupement de récepteurs
Dans toutes les installations, les récepteurs sont branchés en parallèle ; ils fonctionnent
indépendamment les uns des autres puisqu'ils ont tous, à leurs bornes, la même tension. Le courant
total est la somme des courants dans chaque récepteur.
Exercice d’application : Un générateur (E = 230 V ; r # 0 Ω) alimente 2 récepteurs branchés en
parallèle (E'1 = 180 V ; r'1 = 5 Ω ; E'2 = 0 V ; r'2 = 150 Ω).
- Calculer les courants I1 et I2 traversant chaque récepteur.
- Calculer le courant total I délivré par le générateur.
- De quel type est le second récepteur ?
3. Rendement d’un générateur, d’un récepteur

Le rendement d'un dipôle électrique est défini par la relation :

 Pour un générateur, le rendement se calcule par :


 Pour un récepteur, le rendement se calcule par :

Exemple : rendement d’un accumulateur : Si la tension aux bornes d’un accumulateur de f.é.m. 12 V
est de 10,8 V, son rendement est de 90 %. Ceci veut dire que 90 % de l’énergie chimique sont

Page 74
transformés en énergie électrique (fournie aux charges constituant le courant) et 10 % sont
transformés en énergie thermique
(dissipée par l’accumulateur qui
s’échauffe).
4. Loi de Pouillet
Considérons un circuit série
comprenant un générateur G, un
chargeur C, un moteur M et deux
résistances.
Exprimons la tension UAB aux bornes
de l'ensemble des deux
générateurs :
 Entre A et B se trouvent les générateurs en série et on n’a par application de la Loi des Mailles :
UAB = UG1 + UG2 et UAB = E1 - r1I + E2 -r2I (1)
 Entre A et B se trouvent également plusieurs récepteurs en série :
UAB = UM1 + U1 + U2 + UM2 et UAB = E'1 + r'1I + R1I + R2I + E'2 + r'2I (2)
(1) Et (2) nous donne : E1 - r1I + E2 - r2I = E'1 + r'1I + R1I + R2I + E'2 + r'2I
(E1 + E2) – ( E'1+ E'2) = ( r1 + r2 + R1 + R2 + r'1 + r'2)I. Soit :
∑ ∑ ∑ : Cette relation est appelé la loi de Pouillet :
Pour un circuit série comprenant plusieurs générateurs (orientés de la même façon) et plusieurs
récepteurs, la somme des f.é.m. moins la somme des f.c.é.m. est égale à l'intensité multipliant la
somme de toutes les résistances du circuit.
∑ ∑
Soit : ∑
.

EXERCICE DE SYNTHESE
EXERICE1
On relève aux bornes d'un récepteur les valeurs suivantes :
S'agit-il d'un dipôle passif ? Pourquoi ?

Tracer sa caractéristique. En déduire sa


f.é.m. et sa résistance interne.
EXERICE2
L'étude expérimentale d'un générateur a donné les
résultats consignés dans le tableau ci-dessous

Tracer sa caractéristique (U en fonction de I)


Déterminer sa f.é.m. E et sa résistance interne r.

Page 75
Calculer la tension U à ses bornes lorsqu'il débite un courant d'intensité I = 6,5 A.
Quelle est la valeur de la résistance équivalente du circuit extérieur qui lui permettrait de fournir un
maximum de puissance ?
Calculer la puissance maximale qu'il pourrait fournir.
Exercice 3: Générateur électrique
Un générateur de force électromotrice 9 V et de résistance interne 16 Ω fournit un courant d’intensité
I =250mA
a) Calculer la valeur de la tension aux bornes de ce générateur.
b) Le générateur fonctionne pendant la durée 30min, calculer l’énergie électrique qu’il fournit en
wattheures.
c) Calculer, pour une même durée de fonctionnement, la puissance de ce transfert d’énergie.
Exercice4 :
On associe en série une batterie d’accumulateurs de caractéristiques ( E = 18v ; r = 1,2Ω), un
conducteur ohmique de résistance R = 4,8Ω, un moteur de f.c.e.m E’ et de résistance r’ et un
ampèremètre de résistance négligeable.
2.1- On empêche le moteur de tourner ; l’intensité du courant dans le circuit vaut alors I1 = 2,1A
calculer r’.
2.2- Le moteur tourne à la vitesse de 150tr/min; l’intensité du courant vaut alors I2 = 1,2A. Calculer
E’.
2.3- Quel est le moment du couple moteur ?
2.4- Calculer le rendement de la batterie, du conducteur ohmique, du moteur et du circuit lorsque I =
I2 = 1,2A.
Exercice 5 :
Un générateur de f.é.m. 12V et de résistance interne 6 Ω débite un courant I dans un circuit formé en
série d’un récepteur de caractéristique (2V ;10 Ω) et d’un résistor de résistance 4 Ω. 4.1- Définir :
récepteur, résistor et énoncer la loi de Pouillet puis en déduire l’intensité du courant.
4.2- Calculer : 4La puissance électrique produit par le générateur reçu par le récepteur et le résistor ;
la puissance utile du récepteur ; la puissance dissipée par effet joule dans le récepteur et dans le
résistor ; la puissance fournie au circuit extérieur par le générateur.
4.3- Déterminer le rendement du générateur, du résistor et du récepteur ainsi que celui du circuit.
Exercice6 :
Pour construire un générateur de f.é.m. E = 45V et de résistance interne r =0,1 Ω on dispose
d’éléments de piles de f.é.m.E1 = 1,5V et résistance interne r1 = 0,02 Ω.
1- Comment doit Ŕ on disposer ces éléments de piles ? Combien de piles doit -on utiliser en tout ?
2. On dispose en série le générateur précédent de caractéristiques E et r ; un résistor de résistance
R = 12 Ω ; un moteur de f.é.m. E’ et de résistance interne r’ ; un ampèremètre de résistance g=2 Ω.
Le moteur étant bloqué, l’ampèremètre indique 3A. Lorsque le moteur tourne, l’ampèremètre
indique 2A.
3. Faire le schéma du circuit. Calculer E’ et r’

Page 76
LECON 11 : POINT DE FONCTIONNEMENT D’UN CIRCUIT

Situation problème : Après les leçons sur les générateurs et récepteurs, le professeur de physique de Jean élève en
classe de 1ère les emmène au laboratoire pour des manipulations. Pour cela, dans un circuit comportant un
générateur et un résistor, chacun est appelé à faire des mesures de l’intensité et des tensions aux bornes des
dipôles. Jean observe ses résultats et dit à tout hasard à son camarade Jules que les caractéristiques auront un point
de rencontre, Jules refuses cet hypothèse et une vive discussion scientifique naît. Vous êtes appelé à les trancher. A
partir de vos connaissances et des notions qui seront développées dans cette leçon, aidez ces élèves à résoudre leur
problème en leur expliquant ce qu’il en est.

Compétences :

- Définir réseau, maille, point de fonctionnement.


- Déterminer le point de fonctionnement d’un circuit par diverse méthode.
- Appliquer la loi de Pouillet pour déterminer l’intensité du courant dans un circuit.

1. Définitions :

On appelle réseau, tout ensemble fermé de conducteurs (y compris générateurs et récepteurs) reliés entre eux
(figure.1a).
On appelle maille, tout circuit fermé contenu dans un réseau. Ex : maille ABCD (figure.1b).
On appelle point de fonctionnement d’un circuit le couple de valeur (Intensité-tension) pour lequel ce circuit
fonctionne.
A B
R2 R3

G2
R2
A R1 B
R1
D C
Figure.1b Figure 1a
G1

2-Etude d’un circuit électrique comportant un dipôle actif et un dipôle passif.

Considérons le circuit ci-dessous, constitué d’un générateur (E, r), d’un résistor (R) et d’un interrupteur.

A B

R
D C
Figure 2

Page 77
Déterminons par deux méthodes différentes, son point de fonctionnement.

2.1. Par la loi des mailles.


Activité 1 :

1. Sur le schéma de la figure 2, choisir un sens arbitraire du courant et un sens de parcourt de la maille.
2. Ecrire la somme algébrique des potentiels dans la maille.
3. A partir de cette somme, écrire une relation entre E, r, R et I.

Énoncé de la loi :

« En parcourant une maille dans le sens arbitraire choisi, la somme de toutes les tensions est nulle. »

Le but de cette loi est de permettre de déterminer l’intensité et le sens du courant qui traverse ce circuit. A cet
effet on choisit:

- Un sens arbitraire pour le courant (flèche sur le circuit)


- Un sens de parcourt de la maille (ligne courbe fléché)
En parcourant la maille dans le sens choisit, on peut écrire :

VA – VB + VB –VC + VC – VD + VD – VA = 0. (1). (c’est la loi des mailles).

Par ailleurs,

VA – VB = -(E – rI), VB – VC = 0, VC – VD= RI, VD – VA = 0.

I = E/(R + r)
(1) Devient : -(E – rI) + RI = 0 =>

Remarque :

I étant une valeur algébrique, si :

 I>0, le sens arbitraire choisi pour le courant est son sens réel.
 I<0, le sens réel du courant est contraire au sens arbitraire choisi. I est donc égal à la valeur absolue de sa
valeur algébrique.
Application1 :

On considère le schéma ci-dessous ou le générateur a pour caractéristique E = 2,1V et

r = 0,5Ω, le résistor a pour résistance R = 22Ω

A I B

VA – VB + VB – VC + VC – VD + VD - VA = 0

E + rI + 0 + RI = 0. I = –E/(R + r).

R AN : I = -2,1/22,5 = -0,09A.
D C
Conclusion: Le courant circule dans le sens contraire de
celui choisit avec une intensité de 0,09A

2.2 Par la méthode graphique.

Page 78
Activité 2:

Considérons le circuit ci-dessous, la méthode graphique consiste à tracer dans un même repère les caractéristiques
intensité-tension des deux dipôles qui le constituent.

 Schéma expérimental.

V
En déplaçant le curseur du rhéostat à chaque fois, on obtient les valeurs :

I(A) 0,3 0,75 1,5 2,25 4,5 55,25

UG(V) 11,5 11 10 9,1 6, 5

UR(V) 1,2 3,3 3 7,4 14,7 16,9

 Tracer des caractéristiques :


Échelle : 1cm pour 0,5A et 1cm pour 2V.

Essais de solution : Courbes obtenues

U(V
UR
)

y = 3,2253x - 0,0712
R² = 0,9805
P

y = -1,3238x + 11,977 UG
R² = 0,9995
I(A)

Le point de fonctionnement est donc P ( 2,6 ; 8,5).

Application 2:

Considérons un générateur de caractéristique E = 9V et r = 4Ω, monté en série avec un résistor de résistance interne
R = 11Ω.

1. Ecrire la loi d’ohm aux bornes du générateur et du récepteur.


2. Tracer les équations des droites donnant la loi d’ohm aux bornes de chaque dipole.
3. En deduire le point de fonctionnement.
Reponse.

1. Générateur : U = E – rI = 9 -4I.

Page 79
Récepteur : U = RI = 11I

2. Tracé :
2. La loi de Pouillet .
Activité.

Considérons la maille ci-dessous consituée de deux générateurs de caractéristiques

(E1, r1) et (E2, r2), de deux résistorrs de résistance R1 et R2.

1. Sur le schéma de la figure 3 ci-dessous, choisir un sens arbitraire du courant et un sens de parcourt de la
maille.
2. Ecrire la somme algébrique des potentiels dans la maille.
3. A partir de cette somme, écrire une relation entre E1, E2, r1, r2, R1, R2 et I. c’est la relation traduisant la loi de
maille généralisée.

E1, r1 R1
A B C

R2 E2, r2

E D

Essai de solution

Apliquons la loi des mailles pour déterminer l’intensité du courant dans cette maille ainsi que son sens :

E1, r1 R1
A B C

R2 E2, r2

E D

On a : VA – VB +VB – VC + VC - VD + VD – VE + VE - VA = 0 or,

VA – VB= E1 + r1I, VB – VC = R1I, VC – VD =-(E2 - r2I), VD – VE = R2I, VE – VA = 0 d’où

E1 + r1I + R1I - (E2 - r2I) + R2I = 0 soit alors I = (E2 – E1)/ (r1 + r2 + R1 + R2).

Cette relation traduit une règle générale connue sous le nom de loi de Pouillet et qui s’énonce comme suit:

Énoncé :

« Dans une aille l’intensité I du courant est égale au rapport de la différence entre la somme ΣE des f.é.m. et la
somme ΣE’des f.c.é.m. sur la somme ΣR des résistances. »

I = (ΣE - ΣE’) / ΣR

Page 80
LEÇON 12 : INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE
OBJECTIFS DE LA LEÇON:
• Présenter les phénomènes d’induction électromagnétique
• Etudier un circuit électrique fixe dans un champ magnétique variable
• Etudier un circuit électrique mobile dans un champ magnétique permanent
1. Mise en évidence du phénomène : expériences fondamentales
a) Expérience 1

 Introduisons un aimant dans une bobine connectée à un galvanomètre (= ampèremètre


sensible à cadre mobile, dont l'aiguille dévie soit vers la droite soit vers la gauche selon le sens
du courant). Observation : Un courant circule dans la bobine pendant la durée du mouvement
de l'aimant.
 Retirons l'aimant. Observation : Le courant circule dans le sens opposé.
 Maintenons l'aimant immobile dans la bobine. Observation : Rien ne se passe.
 Maintenons l'aimant fixe et approchons la bobine. Observation : comme sub1.
 Maintenons l'aimant toujours immobile, et éloignons la bobine. Observation : comme sub2.
b) Terminologie
Le phénomène observé s'appelle induction électromagnétique. Le courant observé s'appelle
courant induit. Son intensité, généralement variable dans le temps, est notée "i". La bobine dans
laquelle le courant induit circule est la bobine induite. De même que tout courant est dû à une tension,
le courant induit est dû à une tension induite appelée force électromotrice induite ou f. é. m. induite.
On la note "e".

Page 81
Conclusion : On observe l'apparition d'un courant induit dans un circuit fermé si :
1) l'intensité ou la direction d'un champ magnétique à travers ce circuit varie ;
2) la surface délimitée par le circuit traversé par le champ varie. Si le circuit est ouvert une f. é. m.
(tension) apparaît aux bornes du circuit.
AUTRE APPROCHE DE LA LEÇON

1. Le phénomène d’induction
1.1. Mise en évidence expérimentale des phénomènes d’induction
1.1.1. Expérience 1 : bobine mobile dans un champ magnétique permanent
Description :
Un circuit fermé est déplacé à proximité d’un aimant immobile dans le référentiel du
laboratoire : il apparaît un courant dans le circuit pendant le déplacement du circuit, et le sens de ce
courant s’inverse avec le sens du déplacement du circuit. L’aimant peut être remplacé par une
bobine parcourue par un courant : l’important est ici de disposer d’un champ magnétique permanent
dans le référentiel du laboratoire.

Interprétation :
Un porteur de charge, libre de se déplacer dans le circuit, est soumis à la force de Lorentz qui, en
l’absence de champ électrostatique extérieur, s’écrit : ⃗⃗ ⃗⃗ ⃗⃗⃗ .
⃗ étant sa vitesse absolue dans le référentiel du laboratoire, ⃗ la somme de la vitesse
d’entraînement de déplacement du circuit et de sa vitesse relative ⃗ de déplacement par rapport au
circuit. Le courant i est donc bien causé (induit) par le déplacement du circuit dans le champ
permanent ⃗⃗.
Un circuit se déplaçant dans un champ magnétique permanent se comporte comme un générateur
électrocinétique : il est le siège d’un phénomène d’induction, appelé induction de Lorentz.

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1.1.2. Expérience 2 : bobine fixe dans un champ magnétique variable

Description :
Le circuit est maintenant immobile dans le référentiel du laboratoire et c’est l’aimant que l’on
déplace : les observations sont les mêmes que dans l’expérience précédente à savoir qu’il apparaît un
courant dans le circuit pendant le déplacement de l’aimant et que le sens de ce courant s’inverse avec
le sens du déplacement de l’aimant. L’aimant peut être remplacé par un circuit parcouru par un
courant constant et déplacé dans le référentiel du laboratoire ou bien encore par un circuit fixe mais
parcouru par un courant variable : l’important est ici de disposer d’un champ magnétique variable
dans le référentiel du laboratoire.

Interprétation :
Celle-ci est beaucoup moins évidente car les charges étant initialement immobiles ( ⃗ = ⃗⃗) et le
restent en l’absence de champ électrique extérieur : la force magnétique ne fournit aucun travail.
On ne voit donc pas quelle partie de la force de Lorentz ne peut dans ce cas mettre les charges en
mouvement. L’explication est en fait la suivante : dans un repère lié au circuit, le champ ⃗⃗ n’est plus
un champ magnétostatique mais un champ variable dans le temps : ⃗⃗ 𝑡 . Ce champ variable
engendre un champ électrique ⃗⃗ 𝑡 , lui-même d’ailleurs variable dans le temps :
⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗
C’est ce champ électrique ⃗⃗ qui est à l’origine de la force de Lorentz s’exerçant sur les porteurs de
charge libres :
⃗⃗ ⃗⃗

Lorsqu’un circuit fixe est soumis à un champ magnétique variable, il se comporte comme un
générateur électrocinétique : il est le siège d’un phénomène d’induction, appelé induction de
NEUMANN.
UNICITE DES PHENOMENES
Même si l’origine de la force mettant les charges en mouvement semble à priori différente, il est
clair que l’on passe de l’expérience 1 à l’expérience 2 par un simple changement de référentiel galiléen
: le mouvement relatif de l’aimant et du circuit étant le même il paraît alors naturel que le même e-et
(apparition du courant dans (C)) se retrouve dans les deux situations.
L’induction électromagnétique est un phénomène unique : l’induction de Lorentz et l’induction de
Neumann en sont deux facettes, qui dépendent du point de vue de l’observateur.

2. Flux magnétique
a) Notion intuitive La conclusion précédente nous suggère que
le phénomène de l'induction électromagnétique se manifeste
dans un circuit dès que le nombre de lignes de champ à
Page 83
travers ce circuit varie. Les physiciens ont défini une grandeur
physique appelée flux magnétique  qui est justement une
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Type de conducteur Spectre, direction et sens Intensité de champ
Conducteur rectiligne
En un point M tel que OM = d,

B = 2x10-7.I/d.

Les lignes de champ sont des cercles I(A), d(m), B(T)


de centre O. La direction est la
tangente à la ligne de champ au point
M. Le sens est donné par la règle de
l’observateur d’ampère
L’intensité du champ au
centre est donné par :

Bobine plate ou conducteur


circulaire comportant N
spires de rayon R
Vers le centre de la spire ou de bobine, B = 2π.10-7NI/R.
les lignes de champs sont presque
parallèles.
Dans le voisinage des conducteurs,

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elles sont des cercles concentriques. Le I(A), R(m)
champ est orthogonal au plan des
spires.
Le sens est donné par l’observateur
d’ampère.
Solénoïde de longueur l
comportant N spires

A l’intérieur du solénoïde :

A l’intérieur du solénoïde, les lignes de B = 4π.10-7NI/l.


champ sont des droites parallèles à
l’axe (le cham y est uniforme), à
l’extérieur ce sont des courbes reliant L(m), I(A).
les deux faces de la bobine.
NB : si l’on pose N/l = n, n
Le sens est donné par l’observateur étant le nombre de spires
d’ampère. par unité de longueur alors
B = 4π.10-7nI.

e) Apparition du phénomène de l'induction électromagnétique [Conclusion 1. e)]


Le phénomène de l'induction électromagnétique apparaît dans un circuit électrique si le flux
magnétique à travers ce circuit varie. Si le circuit est ouvert le phénomène se manifeste par une
f.é.m. apparaissant aux bornes du circuit. Si le circuit est fermé, il se manifeste par un courant induit
circulant dans le circuit.
3. Sens du courant induit: Loi de Lenz
Reprenons l'expérience 1 Introduisons un pôle Sud dans la bobine et déterminons le sens du
courant induit. Bien entendu ce courant à travers la bobine engendre un champ magnétique qui va se
superposer au champ de l'aimant. Afin de ne pas confondre ces champs il convient de soigner la
terminologie:
L'aimant est le système inducteur, celui qui provoque une variation de flux dans la bobine.
Son champ s'appelle champ inducteur ⃗⃗⃗I; son flux qu'il envoie à travers n'importe quelle surface
s'appelle flux inducteur.
La bobine, à travers laquelle le flux inducteur varie et qui est donc parcourue par un
courant induit, s'appelle bobine induite. Le champ créé par le courant induit s'appelle
champ induit ⃗⃗⃗i, le flux que ce champ envoie à travers n'importe quelle surface, flux
induit. Conformément à cette terminologie nous dirons : En approchant le pôle Sud, le flux
inducteur à travers la bobine induite augmente (compte tenu du sens positif choisi ). Cette
variation positive du flux inducteur donne naissance à un courant induit d'intensité i.

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Remarque : Choisissons le sens contraire comme sens positif Le flux inducteur diminue lorsqu'on
approche le pôle Sud. i circule dans le sens positif. Bobine et aimant se repoussent. Champ induit et
champ inducteur sont de sens contraire. Le flux induit à travers la bobine induite (positif) est de signe
opposé à celui de la variation du flux inducteur (négative). En éloignant le pôle Sud, le flux inducteur
à travers la bobine induite diminue (compte tenu du sens positif choisi).

Observations : i circule dans le sens positif


i circule dans un sens tel que : la bobine présente une face Nord à l'aimant en train de
s'éloigner (bobine et aimant s'attirent) ; le champ induit Bi est de même sens que le champ inducteur
BI en train de diminuer ; le flux induit à travers la bobine induite (positif) est de signe opposé à celui
de la variation du flux inducteur (négative).
Exercice d’application :
Une bobine plate comprend 50 spires de rayon moyen 10cm. Son plan est parallèle au méridien
magnétique.
a) Représenter sur la bobine, le vecteur champ magnétique (direction sens) sachant que en vue
de face, le courant y circule de façon ascendante.
b) Quel courant faut-il y faire circuler pour que l’intensité du champ au centre de la bobine soit
1000fois celle de la composante horizontale terrestre (0,2x10-4T).
Page 87
c) D'où provient l'énergie électrique induite dans l'expérience 1 ?
 La bobine présente une face S au pôle S de l'aimant lorsqu'on l'introduit dans la bobine : il faut
donc vaincre cette force de répulsion.
 La bobine présente une face N au pôle S de l'aimant lorsqu'on le retire de la bobine : il faut donc
vaincre cette force d'attraction. C'est le travail de ces forces mécaniques qu'un dispositif extérieur
doit fournir (opérateur, moteur,…) qui est transformé en énergie électrique.

d) Application de la loi de Lenz pour trouver le sens du courant induit Trouver le sens du courant
induit lorsqu'on ferme l'interrupteur K, et lorsqu'on ouvre K. Trouver la polarité des points A et C

On ferme K : Méthode :
 Le champ inducteur augmente. Le champ induit est donc opposé au champ inducteur. On
représente ces champs sur la figure.
 À partir sens du champ induit, trouver le sens du courant induit !
 Sachant que le courant circule à l'extérieur d'un générateur (= bobine induite) du pôle (+)
vers le pôle (-), on trouve aisément la polarité des bornes de la bobine induite.
On ouvre K : même méthode.
Attention : Le champ inducteur diminue rapidement. Le champ induit est donc de même sens
que le champ inducteur.
e) Forme mathématique de la loi de Lenz

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Convention : signes de l'intensité i d'un courant et de la f.é.m. e qui le crée Courant circulant dans le
sens positif telque si i > 0 on a e > 0
Courant circulant dans le sens négatif si i < 0 on a e < 0 En tenant compte de ces conventions et en
notant la variation du flux inducteur  :
Si  < 0, alors i > 0 et e > 0 et Si  > 0, alors i < 0 et e < 0

- Si θ=(n ,B) = 0, alors = 1 d’où φ = N.B.S. On dit que le flux est maximal.
- Si θ = π/2, alors cos θ = 0, d’où φ = 0 le flux est nul.
- Si θ est un angle aigu c’est-à-dire 0<θ<π/2, alors cos θ>0, d’où φ>0.
- Si θ est un angle obtus c’est-à-dire θ>π/2 alors cos θ<0, d’où φ<0.

4. Etude expérimentale de la f.é.m. induite


a) F.é.m. induite moyenne em et f.é.m. induite instantanée e. Pendant l'intervalle de temps t où
le flux inducteur varie de , la bobine donne naissance à une f.é.m. induite dont la valeur
instantanée e varie (en principe) au cours de l'intervalle de temps. Souvent on ne s'intéresse qu'à la
valeur moyenne em au cours de l'intervalle de temps t.
Dans l'étude expérimentale qui va suivre, nous mesurons la f.é.m. moyenne à l'aide d'un
galvanomètre en admettant qu'elle soit proportionnelle à la déviation maximale de l'aiguille. En plus,
nous ne nous intéressons qu'aux valeurs absolues de  et de em. (Nous savons que  et em sont de
signe opposé)

b) Facteurs influençant la f. é. m. induite moyenne em

C'est la variation de flux , ayant lieu au cours d'une durée t, qui est à l'origine de la f.é.m.
induite. Les facteurs susceptibles d'influencer la f. é. m. moyenne em au cours de la durée t sont
donc ceux qui déterminent  : l'intensité BI du champ magnétique inducteur le nombre N de spires
la surface S délimitée par 1 spire et traversée par le champ magnétique inducteur l'angle entre BI et S
En plus, nous allons étudier l'influence de la durée t sur la f.é.m. moyenne em. (Rappel : lorsqu'on
étudie l'influence d'un facteur il faut maintenir les autres constants !)
c) Influence de l'intensité BI du champ magnétique inducteur (expérience 4)

On reprend l'expérience 1, en introduisant, avec la même vitesse, un aimant faible, puis un aimant
plus puissant dans la bobine induite. Nous mesurons la déviation maximale de l'aiguille,
proportionnelle à la f.é.m. moyenne em. Observation : Plus l'aimant est puissant, plus em est élevé.
Conclusion 1 : em est proportionnel à BI.
d) Influence du nombre N de spires (expérience 5)

Trois bobines en série, de nombres de spires respectifs 300, 600 et 1200, sont connectées au
galvanomètre. Introduisons successivement, avec la même vitesse, un aimant dans ces bobines. Nous
mesurons chaque fois la déviation maximale de l'aiguille, proportionnelle à la f.é.m. moyenne em.

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5. Applications
a) L'alternateur
Une bobine ayant N spires, tourne à vitesse angulaire constante dans un champ magnétique
(supposé uniforme). Une f. é. m. alternative sinusoïdale de même fréquence que la fréquence de
rotation est induite dans la bobine. Si le circuit est fermé un courant alternatif sinusoïdal de même
fréquence circule dans le circuit. Afin de comprendre le fonctionnement de l'alternateur on considère
tout d'abord une seule spire rectangulaire tournant à vitesse angulaire  constante dans un champ
magnétique inducteur uniforme ⃗⃗⃗. Les figures illustrent que le flux inducteur varie en fonction du
temps.

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b) Le transformateur : Deux bobines appelées primaire et secondaire sont reliées par un noyau de
fer fermé. Ainsi à tout instant, le champ magnétique à travers chaque spire du primaire et chaque
spire du secondaire est le même : on dit que le fer canalise les lignes de champ. Le primaire
(inducteur) est branché sur un générateur de tension alternative de tensions U1 : il est parcouru par
un courant alternatif d'intensité i1 produisant dans le fer un champ magnétique alternatif : BI
 s'établit dans un sens, puis disparaît pour s'établir dans l'autre sens, puis s'établit de nouveau dans
le premier sens, etc. Le champ inducteur alternatif envoie un flux inducteur alternatif à travers le
secondaire (induit) : une f.é.m. induite alternative y prend naissance. Lorsqu'on branche le secondaire
sur une résistance R, il est parcouru par un courant alternatif d'intensité i2 et une tension alternative
U2 règne à ses bornes.

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Page 94
LECON 13 : L’ENERGIE ELECTRIQUE CONSOMMEE DANS UNE PORTION DE CIRCUIT

Compétence attendue:

- Définir : énergie électrique consommée dans une portion de circuit, puissance consommée
- Donner et exploiter la relation entre l’énergie consommée et la tension aux bornes de la
portion de circuit.

- Exprimer l’énergie électrique consommée et la puissance consommée.

- Énoncer et exploiter la loi de joule.

- Définir et exprimer le rendement d’une portion de circuit.


Situation- problème
Paul pour avoir réussi l’entrée en première a reçu de son grand-frère un fer à repasser et désir
connaitre le phénomène qui se produit lorsqu’il introduit la fiche bipolaire male dans la fiche
bipolaire femelle.
Élément de réponse : il se produit un transfert d’énergie (l’énergie électrique est convertie en
d’autre forme d’énergie

1. Énergie électrique consommée


1.1 Rappels
Un circuit électrique est une chaine continue de dipôles reliés entre eux par des fils de connexions et
qui permettent le passage du courant électrique.
Un dipôle est une portion de circuit possédant deux bornes de branchement. Si les deux bornes sont
identiques, on dit qu’il est symétrique : l’ampoule, dans le cas contraire on dit qu’il est dissymétrique :
le générateur.
Un dipôle est actif lorsqu’il engendre le courant électrique (générateur), et dans le cas contraire on
parle de dipôle passif (fer à repasser).
Un portion du circuit est une partie du circuit comprenant les dipôles.
Un récepteur est un dipôle capable de transformer une partie de l’énergie reçue en une autre forme
d’énergie. Aux bornes d’un récepteur la loi d’ohm permet d’écrire U= E’ + r’I ou E’ et r’ sont
respectivement sa force contre électromotrice et sa résistance interne. Aux bornes d’un générateurs
on’a :
U=E rI

1.2 Expérience

La figure ci-dessous représente un circuit comportant en série un ampèremètre, un générateur de


courant continu, un interrupteur , une lampe à incandescence, une moteur et un électrolyseur.
Fermons l’interrupteur

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1.3 Observations et interprétations

Dès que l’interrupteur est fermé, on constate que :

- L’aiguille de l’ampèremètre dévie, preuve que le courant circule dans le circuit.


- La lampe brille et chauffe: l’énergie électrique est transformée en chaleur et en
rayonnement (wcal)
- Le moteur tourne et fournit un travail mécanique : l’énergie électrique est convertie en
partie en énergie mécanique mécanique (Wmé).
- Il y’a effervescence au niveau des électrodes preuve qu’il y a dégagement gazeux de
l’électrolyseur, il transforme donc l’énergie électrique reçue en énergie chimique (Wch).
1.3 CONCLUSION

L’énergie électrique fournit par le générateur est convertie en énergie mécanique, en énergie
chimique, en chaleur et en rayonnement. Nous pouvons écrire :

Wel = Wmec + Wch + Wcal

2. ÉNERGIE, PUISSANCE ET TENSION ELECTRIQUE


2.1 RELATION ENTRE ENERGIE ET LA TENSION ELECTRIQUE
L’énergie électrique réçue pendant un temps t dans une portion de circuit, est donnée par la relation :
W= P.t avec P en watt, le temps t en seconde(s) et l’énergie Wél en Joule (J)

2.2 Expression de la puissance électrique


La puissance électrique consommée dans une portion de circuit est donnée par :

P = Wel /t or Wél = UIt soit P = UI avec P en Watt (W)

Application : Un circuit est constitué d’un générateur aux bornes duquel existe une tension de
12V, d’un résistor de résistance R=15ohms et d’un moteur. Tous ces éléments sont montés en
série et on néglige la résistance des fils de connexion. L’intensité du courant dans le circuit vaut
0,2 A.

1. Détermine la tension aux bornes du moteur.


2. Calculer la puissance reçue par le monteur.

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3. Loi de Joule
3.1 Définition
L’Effet Joule c’est le dégagement de chaleur qui se produit dans un conducteur lors du passage d’un
courant électrique.

3.2 Expérience
Soit le dispositif expérimental constitué: d’un générateur, d’un interrupteur, d’un ampèremètre, d’un
rhéostat (résistor à résistance variable) et d’un résistor plongeant dans l’eau d’un calorimètre valeur
en µ contenant une masse d’eau m, d’un thermomètre plongé dans de l’eau et d’un chronomètre .

3.3- OBSERVATION

Lorsqu’on ferme l’interrupteur, on constate que :

-La chaleur dégagée dans le conducteur ohmique est absorbée par le calorimètre et son contenu pour
une élévation de température ∆θ. Soit Q la quantité de chaleur totale échangée par le calorimètre et
son contenu, on a :

Q  Ce   mCe   (  m)Ce 


Avec ∆θ= θf – θi Q=k∆θ avec k= (µ+m).Ce

Avec m (masse du l’eau contenu dans le calorimètre en kg), Ce (chaleur massique de l’eau en J kg⋅ −1
⋅k−1 ), µ (valeur en eau du calorimètre en kg).

Cette quantité de chaleur dépend de plusieurs facteurs:

 de l’intensité du courant.
 la durée du passage du courant.
 la nature du conducteur (sa résistance).

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En étudiant l’influence de chacun des facteurs, les deux autres étant constants, on montre que
la chaleur dégagée par le conducteur ohmique est proportionnelle à la durée de passage du
courant, proportionnelle au carrée de l’intensité du courant et dépend de la nature du
conducteur.

Énoncé de la loi de joule


« L’énergie électrique consommée dans un conducteur ohmique est égale au produit de la
résistance R du conducteur par le carré de l’intensité du courant I et par la durée t du passage du
courant » soit : W= RI2t avec R en Ohms(Ω), I en ampère (A), le temps t en seconde(s)

Remarque :
L’effet joule se manifeste aussi bien en courant alternatif qu’en courant continu.
On rappel l’intensité du courant alternatif est lié au courant maximal par la

I max
I eff  U eff 
I max
Relation De même
2 2
3.4 Application de l’effet joule
Il trouve son application dans plusieurs domaines :
- En électroménagers (fer à repasser, four à micro-ondes,) - En industrie,
les fours électriques.
- Dans les installations électriques (fusibles, lampes à incandescence)
Exercice d’application: Un salon de coiffure comprend 6lampes de 100W chacune, 4 tubes
d’éclairage de 200W chacun et 4 sèche- cheveux de 1200W chacun.
1 Quelle est énergie électrique consommée en une journée sachant que ces appareils
fonctionnent en moyenne 3h30min par jour ?

2 Sachant que le salon est ouvert 20 jours par mois, quelle est l’énergie consommée en un
mois ?

3 Sachant qu’eneo envoie une facture par trimestre, quelle est la dépense trimestrielle si le
kwh est facturé à 75frs.

4. BILAN ENERGETIQUE ET RENDEMENT D’UNE PORTION DE CIRCUIT


Pour faire le bilan énergetique d’une portion de circuit, il faut identifier toutes les formes d’énergie
qui y sont mises en jeu, puis discerner l’énergie utile de l’énergie perdue.
Le rendement d’une portion de circuit est le rapport de l’énergie utile par l’énergie reçue.

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Wutile putile
 Ou en fonction des puissances  
Wrecu precu

4.1 BILAN ENERGETIQUE D’UN RECEPTEUR


Un récepteur est un dipôle qui reçoit de l’énergie électrique et la transforme en d’autres formes d’énergie
(rayonnée, chimique, mécanique).

Exemples

a- Le moteur

La puissance électrique totale reçue par un moteur est : PE = U×I ou U est la tension aux bornes du

moteur et l’intensité du courant qui le traverse. La loi d’Ohm aux bornes du moteur s’écrit : U = E’ + r’I

ou E’ et r’ sont respectivement la f.é.m et la résistance interne du moteur. Ainsi PE = (E’+r’I).I

Pendant une durée ∆t, l’énergie électrique reçue par le moteur est : W = PE.∆t

= E’.I.∆t + r’.I.∆t . Cette relation fait apparaitre deux termes :

 L’énergie électrique perdue par effet joule (Wp=Wcal= r’.I2.∆t )

 L’énergie utile (mécanique ou chimique) Wu = E’.I.∆t

Wél = Wméc + Wcal , rdᶯ=Wu ⁄ WE Pm = E’.I et


Pél = U.I

b- L'électrolyseur

Lorsque le courant circule, les électrodes de l’électrolyseur sont le siège de dégagements gazeux
d’autant plus abondants que la tension d’alimentation est grande.

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Wél = WCh + Wcal Pcal =r’.I2 et Pch=E’.I

L’électrolyseur emmagasine une partie de l’énergie électrique en faisant varier l’énergie chimique Wch
du système et dissipe d’une partie de l’énergie sous forme thermique Wcal .

Remarque
Lorsqu’un moteur ou un électrolyseur de f.c.é.m E′ et de résistance interne r′ reçoit une puissance

électrique (Precue= U IAB ); une partie de cette puissance est transformée en puissance utile (Putile = E'I)

et le reste consommé par effet joule (PJ = rI2 ).

Preçue = Putile + PJ ⇔ U IAB = E’I+ rI2 ⇔ U AB = E’ + rI : cette relation traduit la loi d’Ohm pour un

récepteur.

Le rendement du récepteur est donc donnée par :

putile E 'I E' E'


     ; Preçue = Putile + Pcal . avec Putile = Pch
precu U  I U E ' rI '
pmec
Dans un moteur,  avec Pm = Pu= E’.I
precu
pCh
 Dans un électrolyseur,  
precu

4.2 Bilan énergétique d’un générateur

Un générateur est un dipôle actif dissymétrique, qui transforme une forme quelconque d’énergie en
énergie électrique.

Exemples
a- La pile électrochimique (pile)
La pile électrochimique consomme de l'énergie chimique pour la convertir en énergie électrique et en
dissipe une partie sous forme thermique.

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WCh = Wél + Wcal

b- La génératrice de bicyclette (ou dynamo)


La génératrice de bicyclette reçoit de l'énergie mécanique qu'elle convertit en énergie électrique et en
dissipe une partie sous forme thermique.

Wmec = Wél + Wcal

c- La photopile
La photopile reçoit de l'énergie rayonnante qu'elle convertit en énergie électrique, en dissipe une
partie sous forme thermique et en réfléchit ou en diffuse une partie.

Wray = Wél + Wcal + Wréfl

L’expression de la tension électrique aux bornes d’un générateur de f.é.m. E et de résistance interne r,
parcourue par un courant d’intensité I est :

U = E- rI . En multipliant chaque membre par I, on a :

U.I = E.I – rI2 ↔ E.I = U.I + rI2, soit Peng = Pdisp + Pcal , avec

▪ Peng = EI représente la puissance engendrée par le générateur,


▪ Pdisp = UI la puissance disponible et
▪ Pcal = rI2 la puissance dissipée par effet joule.
Le rendement du générateur est donc donné par :
pdispo UI U E  rI
   
peng EI E E

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4.3 Bilan énergétique d’un circuit
D’après le principe de conservation de l’énergie, la somme des puissances engendrées par les
générateurs d’un montage électrique est égale à la somme des puissances utiles des récepteurs et des
puissances calorifiques dissipées par effet joule.

∑Peng =∑Putile + ∑Pcal → ∑EI =∑E’I +∑RI 2

I 
E  E '

Soit;
R cette relation traduit la loi de Pouillet généralisée

5. Puissance en courant alternatif.

En courant alternatif, la puissance consommée dans une portion de circuit est : P = kUI

Avec I l’intensité efficace (A), U la tension efficace (A) et P la puissance consommée (W).

k est une grandeur sans unité appelé facteur de puissance (k ≤1).


Le produit Pa =UI est la puissance apparente.

6. Les pertes d’énergie

P P2
PCal  RI orI 
2
soitPCal  R 2 2
KU K U
L’effet joule est la principale source de perte d’énergie dans un circuit, pour minimiser les pertes en
énergies plusieurs méthodes sont possibles :
 L’emploi des fils conducteurs de faible résistance (les câbles de cuivre).
 L’utilisation des câbles de section élevée.
 Le transport de l’énergie électrique sous haute tension
 L’augmentation du facteur de puissance de l’installation.

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