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Agreg Ext Rapport 2019

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Concours de l’enseignement du second degré

Rapport de jury

_______________________________________________________________________

AGREGATION
CONCOURS EXTERNE

Section : SCIENCES INDUSTRIELLES


DE L’INGÉNIEUR

Option : ingénierie électrique

Session 2019

Rapport de jury présenté par : Samuel VIOLLIN


Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche
Président du jury

__________________________________________________________________________________________________________________________
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Sommaire

Membres du jury de la session 2019 3

Résultats statistiques 3

Avant-propos 4

Rapport du jury de l’épreuve de sciences industrielles de l’ingénieur 6

Éléments de correction de l’épreuve de sciences industrielles de l’ingénieur 13

Rapport du jury de l’épreuve de modélisation d’un système, d’un procédé 26


ou d’une organisation

Éléments de correction de l’épreuve de modélisation d’un système, d’un procédé 33


ou d’une organisation

Rapport du jury de l’épreuve de conception préliminaire d’un système, 47


d’un procédé ou d’une organisation

Éléments de correction de l’épreuve de conception préliminaire d’un système, 51


d’un procédé ou d’une organisation

Rapport du jury de l’épreuve d’exploitation pédagogique d’une activité pratique 60


relative à l’approche globale d’un système pluritechnique

Exemple de sujet pour l’exploitation pédagogique d’une activité pratique relative 68


à l’approche globale d’un système pluritechnique

Rapport du jury de l’épreuve d’activité pratique et d’exploitation pédagogique relatives 78


à l’approche spécialisée d’un système pluritechnique

Exemple de sujet pour l'activité pratique et exploitation pédagogique relatives 83


à l'approche spécialisée d'un système pluritechnique

Rapport du jury de l’épreuve de soutenance d’un dossier industriel 85

Rapport sur la transmission des valeurs et principes de la République 89

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Membres du Directoire

Président
VIOLLIN Samuel – Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche – Groupe STI
Vice-présidente
RIU Delphine – Professeure des Universités – Université Grenoble Alpes – Grenoble
Vice-président – Secrétaire du jury
ROBERT Bruno – Professeur des Universités – Université de Reims Champagne-Ardenne – Reims

Les épreuves d'admission de l’agrégation externe section sciences industrielles de l’ingénieur, option
sciences industrielles de l’ingénieur et ingénierie électrique se sont déroulées dans d'excellentes
conditions au lycée La Martinière Monplaisir à Lyon, du 16 juin au 24 juin 2019 inclus. Les membres du
jury adressent de vifs remerciements à Monsieur le Proviseur de cet établissement ainsi qu’à l’ensemble
de ses collaborateurs pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé.

Résultats statistiques de la session 2019

Présents aux trois


Nombre de
Inscrits épreuves Admissibles Admis
postes
d’admissibilité
24 (+ 1 sur liste
520 24 221 60
complémentaire)

Moyenne obtenue aux épreuves écrites par le premier candidat admissible 13,23

Moyenne obtenue aux épreuves écrites par le dernier candidat admissible 5,78

Moyenne obtenue aux épreuves écrites et orales par le premier candidat admis 16,80

Moyenne obtenue aux épreuves écrites et orales par le dernier candidat admis 8,95

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Avant-propos

Cette année 24 postes étaient offerts à l’agrégation SII option IE, correspondant à un effectif en hausse
par rapport à celui de la session précédente (22 postes pour la session 2018). Le nombre d’inscrits est
quant à lui en légère baisse, passant de 622 pour la session 2018 à 520 pour la session 2019.
Cependant, il est à noter la grande stabilité de la proportion du nombre de candidats inscrits se présentant
aux trois épreuves d'admissibilité : 42,5 % en 2019 contre 42,3 % en 2018. Cela indique que, comme l'an
dernier, les lauréats de cette session étaient issus d'un vivier de candidats bien préparés qui aura permis
le recrutement des enseignants de haut niveau nécessaires à l’enseignement des sciences industrielles
de l’ingénieur.

L’État recrute des professeurs agrégés qui, outre leurs hautes compétences scientifiques et
technologiques, font la preuve de grandes compétences pédagogiques. Celles-ci sont évaluées dans les
trois épreuves d’admission. Proposer une séquence pédagogique nécessite de s’y être bien préparé. Cela
mobilise des compétences pédagogiques construites dans la durée, pendant le cursus de préparation au
concours. Dans ce domaine, les progrès qui avaient été observés l'an passé se sont confirmés cette
année et le jury l'a constaté avec satisfaction.

Les coefficients des épreuves (3 pour l’admissibilité et 6 pour l’admission) ainsi que leur définition mettent
en évidence la nécessité d’une bonne préparation de toutes les épreuves du concours. La
complémentarité des épreuves et leurs différentes natures nécessitent une préparation spécifique, bien en
amont des phases d’admissibilité et d’admission.
La direction générale des ressources humaines a adressé un texte aux présidents de concours de
recrutement de professeurs, pour les nouvelles épreuves des CAPES, CAPET, CAPLP et CAPEPS. Ce
rappel s’applique également aux agrégations: « ...les épreuves d'admissibilité évaluent la capacité du
candidat à mobiliser des savoirs et des techniques dans une perspective professionnelle, tandis que les
épreuves d'admission évaluent la capacité à élaborer une activité pédagogique à destination des élèves,
à investir une situation d'enseignement en tant que futur professeur et à maîtriser des gestes techniques
et professionnels »…
« Par ailleurs, dans le cadre de la grande mobilisation pour les valeurs de la République engagée en
janvier 2015, le principe de l’évaluation des candidats sur leur capacité à faire partager ces valeurs lors du
concours de recrutement des enseignants a été renforcé à la session 2015…
Ces éléments d’interrogation interviennent également désormais à l’occasion des épreuves d’admission
de l’agrégation externe, conformément à l’article 8 de l’arrêté du 28 décembre 2009 dans sa rédaction
issue de l’arrêté du 25 juillet 2014. »

La description des épreuves des concours prévoit qu'« au cours de l'entretien qui suit l'exposé du
candidat, la perspective d'analyse de situation professionnelle définie par l'épreuve est élargie à la
capacité du candidat à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves, à se représenter la
diversité des conditions d'exercice de son métier futur, à en connaître de façon réfléchie le contexte dans
ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, établissement, institution scolaire, société) et les
valeurs qui le portent, dont celles de la République. (…) ».

Cette demande a été prise en compte et globalement, lors des échanges avec le jury, les candidats montrent
une bonne appropriation des valeurs de la République et leur capacité à les faire partager.

Cette session de l'agrégation sciences industrielles de l'ingénieur – option ingénierie électrique est conforme
er
aux dispositions fixées par l'arrêté du 19 avril 2016 publié au JORF du 1 juin 2016.

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Les nouveaux programmes des lycées généraux et technologiques entrant en vigueur à la rentrée 2019, le
nouvel arrêté du 24 juin 2019 modifie, dans son article 1, l'annexe I de l'arrêté du 28 décembre 2009,
fixant les sections et les modalités d'organisation des concours de l'agrégation. Ces textes de références
sont disponibles aux adresses suivantes :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=C44A39E73BD57F63501F722D547AE84D.tpl
gfr41s_3?idArticle=LEGIARTI000038880433&cidTexte=JORFTEXT000021625792&categorieLien=id&dateT
exte=20190901
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=EA0BF905D4E8EC9C60C02A748F8A9257.tplgfr41s
_3?cidTexte=JORFTEXT000038808854&dateTexte=20190901

Il est conseillé aux futurs candidats et à leurs formateurs de lire attentivement la définition des épreuves,
décrite dans l’arrêté du 25 novembre 2011 publié au JORF du 10 janvier 2012 et l’arrêté du 25 juillet 2014
publié du JORF du 12 août 2014, et les commentaires du jury qui figurent dans le présent rapport.

Lors des épreuves d’admission, les candidats ont à leur disposition des ordinateurs reliés à l’Internet. Les
sites personnels ne sont pas autorisés. Seuls les sites ne nécessitant pas d’identification sont
autorisés.

Cette session 2019 s’est révélée être d’un bon niveau. Le jury félicite les candidats et leurs formateurs.

Parmi les 60 candidats admissibles, huit ne se sont pas présentés aux épreuves d’admission et un
candidat a été écarté faute d'avoir présenté un dossier à l'épreuve de soutenance d'un dossier industriel.

L’agrégation est un concours prestigieux qui impose de la part des candidats un comportement et une
présentation irréprochables. Le jury y est attentif et invite les candidats à avoir un comportement et une
tenue adaptés aux circonstances particulières d’un concours de recrutement de cadres de catégorie A de
la fonction publique.

Ce rapport a été rédigé pour être utile aux futurs candidats de l’agrégation de sciences industrielles de
l’ingénieur option ingénierie électrique et à leurs formateurs. Tous sont invités à se l’approprier par une
lecture attentive.

Samuel VIOLLIN
Président du jury

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Rapport du jury sur l’épreuve de sciences
industrielles de l’ingénieur

A. Présentation de l’épreuve
Arrêté du 19 avril 2016
 Durée totale de l'épreuve : 6 heures
 Coefficient 1

Cette épreuve est commune aux quatre options. Les candidats composent sur le même sujet au titre de la
même session quelle que soit l’option choisie. Conformément à l’arrêté du 19 avril 2016, « cette épreuve a
pour but de vérifier que le candidat est capable de mobiliser ses connaissances scientifiques et
techniques pour conduire une analyse systémique, élaborer et exploiter les modèles de comportement
permettant de quantifier les performances globales et détaillées d’un système des points de vue matière,
énergie et information afin de valider tout ou partie de la réponse au besoin exprimé par un cahier des
charges. Elle permet de vérifier les compétences d’un candidat à synthétiser ses connaissances pour
analyser et modéliser le comportement d’un système pluri-technique automatique ».

Le sujet proposé pour cette épreuve de sciences industrielles de l’ingénieur est disponible en
téléchargement sur le site du ministère à l’adresse :
https://eduscol.education.fr/sti/sites/eduscol.education.fr.sti/files/concours-examens/10870/10870-
agregation-ext-2019-sii-opt-sii-epreuve-1.pdf
Il s’appuie sur le changement de configuration du stade Pierre Mauroy de Lille. Il peut être configuré en
stade ou en salle de spectacle. Cet ouvrage a la particularité de posséder une toiture mobile ainsi qu'une
arène située sous la pelouse.
Le sujet s’intéresse au passage de la configuration en stade à la configuration en salle de spectacle. Ce
changement débute par une étape de levage d’une demi-pelouse de 4 500 tonnes par le biais de
12 vérins puis se poursuit par une étape de translation de ce plateau de façon à l’empiler sur l’autre demi-
pelouse au moyen d’unités de translation à pas de pèlerin.

2 plateaux Zone de
superposés spectacle aréna

L’objectif général est la vérification de divers points de dimensionnement du système pour les phases de
levage et de translation afin de valider une exigence relative à la durée de changement de configuration. Il
en découle 4 parties permettant d’aborder chacune des exigences ce qui permet, lors d’un exercice de
synthèse en fin de sujet, de conclure quant à la validité de la durée d’un changement de configuration :
 l’étude de la structure du plateau mobile permet de valider des exigences liées à la résistance à la
rupture pendant la phase de levage ;
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 l’étude du cycle de chauffe du fluide du système hydraulique de levage amène à valider une
exigence relative à l’interface homme-machine durant un changement de configuration ;
 l’étude du levage du plateau mobile se conclue par la validation d’exigences de dimensionnement
et de pilotage du système de levage ;
 l’étude de la phase de translation consiste en la détermination d’un modèle d’asservissement en
position du système hydraulique lors de la translation du plateau ;
 la synthèse générale prend en compte les durées de chacune des phases d’un changement de
configuration étudiées précédemment pour conclure sur l’exigence de sa durée.

B. Analyse globale des résultats


Réussir cette épreuve demande :

 de s'approprier en un temps limité un sujet technique pluridisciplinaire décrit avec les outils de
modélisation de l'ingénierie système ;
 de maîtriser les modèles de connaissance des différents domaines d’étude de l’ingénierie ;
 d’analyser et d'interpréter des résultats d’études afin de pouvoir formuler des conclusions
cohérentes et pertinentes dans toutes les spécialités de l’ingénierie.
Le jury encourage les futurs candidats à continuer à fournir ces efforts d’ouverture au cours de leur
préparation à cette épreuve transversale dont les exigences sont spécifiques.

Globalement, les candidats ont eu des difficultés à faire preuve de transversalité et se sont trop souvent
concentrés sur les parties abordant leur spécialité en restant dans leur « zone de confort ». Pourtant, la
difficulté des questions dans chaque partie était suffisamment progressive pour permettre d’identifier les
candidats les plus performants dans les différents domaines abordés.

C. Commentaires sur les réponses apportées

1 – Présentation
La lecture et l’assimilation du sujet est indispensable pour avoir le recul nécessaire face aux
problématiques posées. La maîtrise des outils de l’ingénierie système permet au candidat de s’approprier
rapidement le système.

2 – Étude de la structure du plateau (Q1 à Q8)


Cette partie a été traitée par 38% des candidats.
La faible proportion de candidats ayant traité ce questionnement d’analyse de structure montre le manque
de transversalité du profil de la majorité d’entre eux.

Détermination des efforts dans les barres du treillis


Q1 : une solution souvent utilisée par les candidats consiste à évaluer le poids total de la poutre principale
PP12, le poids total du plateau entre la rive et le milieu des fils PP11 et PP12 et à diviser par le nombre de
nœuds. Cette méthode donne un résultat approché approximatif, mais pas assez précis. La méthode des
surfaces d’influence, sur chaque nœud, doit être privilégiée. La mauvaise évaluation de ces surfaces et
les erreurs de calcul induisent des applications numériques fausses.

Q2 : il est dommage que certains candidats n’aient pas pris en compte les hypothèses, notamment que le
modèle est isostatique et que le treillis est considéré symétrique en géométrie et en chargement.

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Q3 : le choix de la section du treillis qui doit être isolée n’est souvent ni judicieux, ni efficace. Les
candidats isolent souvent deux sous-systèmes avant d’obtenir le bon résultat, ce qui amène parfois des
erreurs de calcul analytique.

Contrôle des choix de pré-dimensionnement


Q4 : cette question est globalement bien traitée. Utiliser la limite élastique de l’acier alors que le coefficient
de sécurité est déterminé vis-à-vis de la rupture est une erreur courante.

Q5 : la question n’est globalement pas réussie. L’absence de culture sur les phénomènes possibles dans
les structures amène le plus souvent des réponses confuses et inexactes.

Simulation et analyse à l’aide d’un modèle aux éléments finis


Q6 : la question consiste en une simple application numérique et une comparaison de la valeur obtenue à
la limite d’élasticité. Quand cette question est traitée, le candidat obtient quasi systématiquement le
maximum de points. Les candidats qui n’ont pas traité cette question se sont souvent arrêtés
prématurément dans cette partie.

Q7 : la justification proposée est le plus souvent trop qualitative.

Q8 : il est attendu de la part du candidat une prise de recul face à la problématique énoncée en début de
partie, un rappel des résultats importants et une réflexion étayée par les résultats de son étude.

3 – Étude du cycle de chauffe du fluide du système hydraulique de levage (Q9 à Q20)


Cette partie a été traitée par 72% des candidats.

Étude du cycle de chauffe au sein du cycle de levage


Q9 : les candidats parviennent globalement à citer un moment du cycle de levage où existe un risque
d’échauffement. Les conséquences sur les conditions permanentes sont peu traitées par manque
d’analyse des données fournies.

Q10 : les candidats oublient régulièrement de tenir compte d’un des trajets (aller ou retour). Par ailleurs,
peu d’entre eux font référence à la notion d’estimation du débit qui est indiquée dans l’énoncé pour
expliquer l’écart calculé. Il est conseillé aux candidats de régulièrement revenir sur les énoncés avant de
conclure.

Q11 : les candidats n’ont pas forcément tenu compte de la demande d’affichage des messages.
S’agissant d’une réflexion sur la guidance de l’opérateur par l’IHM, c’est un point attendu.

Q12 : les candidats sont guidés : le début de la liste des variables attendues est fourni afin d’assurer une
cohérence de formalisme. Les candidats se limitent souvent aux seules variables issues de l’IHM, oubliant
particulièrement celles provenant de la documentation technique (EV_RD, EV_SA, EV_N, etc.)

Q13 : cette question, liée à la précédente, ne pose pas de difficultés particulières aux candidats.

Q14 : les candidats répondent peu à cette question qui est souvent mal comprise. Il s’agit ici de ne
prendre en compte que la gestion de l’ordre de commande du cycle de chauffe.

Q15 : les candidats proposent l’algorithme attendu dans des formalismes divers. Le jury souligne que la
compréhension est facilitée quand les réponses utilisent des normes d’écriture. Des erreurs sont

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commises par l’absence de distinction entre les entrées (par exemple toptime) et les sorties (par exemple
GMP_GAV). Ces notions de base doivent être pleinement maîtrisées par les candidats.

Étude du capteur de température et de la transmission de données


Q16 : les candidats savent généralement déterminer la valeur escomptée, mais peu justifient leur
raisonnement, ne faisant pas référence à l’équilibrage du pont de Wheastone.

Q17 et Q18 : ces questions sont réussies par les candidats traitant cette sous-partie.

Q19 : les candidats oublient régulièrement de prendre en compte la totalité de la longueur de la boucle et
attribuent, de ce fait, une longueur maximale trop importante, souvent le double de la valeur attendue.

Q20 : pour cette question de synthèse les candidats se réfèrent à leur culture technologique personnelle
en parlant par exemple de l’immunité aux bruits de la solution proposée, mais ils font rarement le lien avec
les conditions permanentes de fonctionnement du cycle de chauffe, à savoir la détection du défaut
capteur exigée.

4 – Étude du levage du plateau mobile (Q21 à Q39)


Cette partie a été traitée par 44% des candidats.

Dimensionnement du système hydraulique de levage


Q21 : les candidats sont parfois déstabilisés par le fait que la référence du fluide n’apparaissait pas sur les
courbes du DT5. Cependant, le graphe permet aisément de déterminer des intervalles de valeurs de
viscosité dynamique pour chacune des températures et de conclure.

Q22 : cette question est peu réussie. Les candidats ne comprennent pas les attendus. Il s’agit ici, non pas
de donner des valeurs lues dans le tableau, mais bien de montrer comment les obtenir en développant les
calculs nécessaires. Rares sont les candidats à utiliser les relations de mécanique des fluides fournies en
ressources pour calculer les pertes de charge. Le jury rappelle qu’il s’agit d’une épreuve transversale
intégrant par définition de nombreux domaines que les candidats sont amenés à pratiquer.

Q23 : cette question est réussie par les candidats traitant cette sous-partie.

Q24 : très peu de candidats savent utiliser les ressources proposées DT4 et DT5. Le théorème de
Bernoulli fourni, il s’agit ici d’adapter la relation à partir des données présentes dans l’énoncé. Il est à
noter que la conversion d’unité pose régulièrement problème.

Validation mécanique d’un choix de vérin


Q25 : cette question est réussie par les candidats traitant cette sous-partie.

Q26 : les conventions de travail utilisées sont très rarement précisées alors que la question est explicite
sur ce point. La détermination de l’expression littérale de Mz(x), surtout entre B et C, reste la difficulté
majeure. La maîtrise d’une méthode graphique de résolution (par « intégration de surface ») permet à
certains candidats de gagner du temps.

Q27 : il est regrettable que certains candidats ne lisent pas correctement la question et cherchent à
démontrer l’expression de la flèche. Peu de candidats détaillent l’utilisation des conditions limites.

Q28 : de nombreux candidats ne tiennent pas compte de ce que la tige est un tube.

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Q29 : cette question est réussie par les candidats traitant cette sous-partie.

Validation de la pression de fonctionnement du groupe motopompe haute pression de levage


Q30 : des difficultés récurrentes pour déterminer la surface de répartition de l’effort de levage, soit par
mauvaise lecture du diamètre d’alésage, soit en considérant que la surface n’est pas un disque.

Validation du choix du transformateur HT/BT du poste énergie levage


Q31 : le jury s’attendait à ce que cette question classique de bilan de puissance soit majoritairement
traitée par les candidats de profil SII IE. Ce n’est pas le cas. La prise en compte du rendement des
moteurs est régulièrement omise dans les réponses proposées. Le jury note que les notions de base sur
les puissances actives, réactives et apparentes restent encore confuses.

Q32 : les valeurs numériques obtenues manquent souvent de cohérence physique. Il semble là encore
que la notion de rendement pose problème.

Étude de la synchronisation en position des vérins en phase de levage


Q33 : la maîtrise du formalisme SysMl est exigée. Très peu de candidats proposent une réponse correcte.

Étude de l’acquisition de la position des vérins


Q34 : cette question classique sur la résolution d’un capteur est réussie par la majorité des candidats.

Q35 : les candidats confondent souvent la course du plateau (5700 mm) avec la course du capteur (6350
mm) ou bien oublient la prise en compte de la résolution pour valider le capteur. Les explications données
par les candidats sur le bit de parité manquent de clarté.

Q36 : les candidats sont en difficulté pour justifier le fonctionnement synchrone du capteur. Certains
l’expliquent par la simple présence de l’horloge, or l’énoncé annonce clairement une condition au
fonctionnement synchrone (TA < 16 ms). Malgré le défaut de reproduction sur le graphique de fréquence
d’échantillonnage maximale en fonction de la longueur nominale, le raisonnement consistant à se placer
dans le pire des cas permet de valider l’exigence.

Q37 et Q38 : très peu de candidats traitent ces questions. La position initiale est souvent erronée. Il en
découle une position à coder fausse. Le code Gray ne semble pas être connu.

Synthèse
Q39 : les réponses des candidats montrent à nouveau une méconnaissance du formalisme SysML,

5 – Étude de la phase de translation (Q40 à Q44)


Cette partie a été traitée par 28% des candidats.

Q40 : peu de candidats concluent au regard du cahier des charges.

Q41-Q44 : cette partie est globalement peu traitée, par manque de temps ou de connaissance. Les
candidats qui abordent la partie obtiennent le plus souvent les résultats attendus.

6 – Synthèse générale (Q45 et Q46)


Cette partie a été traitée par 21% des candidats.

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Q45 : il est nécessaire de rappeler « qu’arrondir ces valeurs à 10 min près supérieures », ne veut pas dire
« ajouter 10 min au résultat ».

Q46 : la durée totale est la durée de chaque phase, moins les chevauchements des phases. Trop de
candidats ne prennent pas en compte ces chevauchements. La justification vis-à-vis de l’exigence a été
peu abordée.

D. Conseils aux futurs candidats


Le jury encourage fortement les candidats à traiter toutes les parties du sujet et à montrer qu’ils maîtrisent
l'ensemble des domaines des sciences industrielles de l’ingénieur. Les résultats montrent que ceux qui
n’évoluent pas vers une approche transversale mais opèrent une sélection parmi les différentes
spécialités de l’ingénierie obèrent réellement leur chance de réussite à cette épreuve. Par conséquent, le
jury conseille aux futurs candidats de s’investir sérieusement dans toutes les parties du programme du
concours.

Les candidats doivent également s’attacher à appliquer leurs connaissances théoriques à un système
industriel et ses problématiques associées. Les candidats les plus efficients n’ont pas perdu de vue que
les analyses, justifications, choix technologiques doivent être toujours menés en gardant à l’esprit les
enjeux du contexte industriel spécifique à l’étude.

Le jury constate parfois un manque de sérieux dans la présentation des copies et la rédaction. La
présentation doit être irréprochable. Les notations imposées dans le sujet doivent être scrupuleusement
respectées et il convient de rappeler qu'il est attendu d'un fonctionnaire de l'état qu'il maîtrise
convenablement la langue française et veille à construire ses phrases dans le respect de la sémantique. Il
doit aussi respecter les règles de l'orthographe et de la grammaire française afin de s'assurer que ce qu'il
souhaite exprimer soit compréhensible et lisible. Le jury ne peut valoriser une justification qui se limite à
une suite de mots clés juxtaposés. De plus, il est attendu des candidats qu’ils répondent uniquement aux
questions posées, et tout commentaire déplacé est à proscrire. Les réponses doivent être détaillées et
argumentées : des résultats donnés directement, sans calculs, sans justification de principe, ne peuvent
pas être pris en compte comme étant justes.

Le jury apprécie l’esprit critique des candidats face à des résultats physiquement incohérents et comprend
parfaitement le choix délibéré de commenter ces résultats pour continuer le traitement du sujet, quitte à y
revenir par la suite. Par ailleurs, si un candidat estime qu'il est impossible de répondre au questionnement
pour des raisons liées au sujet lui-même (contenu, qualité d'impression), il doit le signaler lors de
l'épreuve et non sur la copie.

E. Conclusion et résultats
Le sujet a été conçu pour permettre aux candidats d'exprimer au mieux leurs compétences dans différents
champs d’application d’un système pluri-technologique correspondant au cadre de cette épreuve
transversale. Toutes les questions du sujet ont été abordées par les candidats quelle que soit l’option
choisie. Le jury engage fortement les futurs candidats à se préparer conformément aux attendus [annexe I
de l'arrêté du 28 décembre 2009, fixant les sections et les modalités d'organisation des concours de
l'agrégation, modifiée par l'article 1 de l'arrêté du 24 juin 2019].

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Distribution des notes attribuées aux copies

232 copies ont été évaluées. La moyenne des notes obtenues est de 6,77/20, avec un écart-type de 3,81.
La meilleure note est 19,74, la plus faible est 0. La moyenne des candidats admissibles est de 9,65 et
celle des candidats admis est de 12,60.

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Éléments de correction de l’épreuve de sciences
industrielles de l’ingénieur

Étude de la structure du plateau mobile

Pré-dimensionnement d’une poutre principale du plateau

Question 1
Les surfaces et les longueurs d’influence des éléments sont évaluées à partir des surfaces et des
longueurs d’influence des éléments sur chaque nœud :

S2 S1

S1 = (3,865/2+2,283) x 4,050
S2 = (3,865/2+2,283) x 2,403

𝐹1−2 = 𝑆1 × charge majorée


3,865
𝐹1−2 = (( + 2,283) × 4,05) × (8,43 × 1,33 + 0,5 × 1,5) = 204,2 kN
2
Pour 𝐹2 , 𝑆2 est déterminée, au choix, à partir de la figure 8 ou à partir du DT2. Selon le cas, le résultat
est :
𝐹2 = 𝑆2 × charge surfacique majorée

3,865
Figure 8 : 𝐹2 = (( + 2,283) × 1,876) × (8,43 × 1,33 + 0,5 × 1,5) = 94,6 kN
2
3,865
DT2 : 𝐹2 = (( + 2,283) × 2,403) × (8,43 × 1,33 + 0,5 × 1,5) = 121,2 kN
2

Question 2
Les réactions d’appuis en A et B peuvent être déterminées par application du Principe Fondamental de la
Statique (PFS) en isolant, comme système, le treillis complet :
𝑋𝐴 = 0 (pas de composante de force selon 𝑥⃗)
𝑌𝐴 = 𝑌𝐵 = −(−204,2 × 17 − 94,6 × 2 − 111,7 × 2 − 152,5 × 9)/2 = 2 628,2 kN (ou 2 654,8 kN si DT2)

Question 3
Les intensités des efforts normaux dans la diagonale la plus sollicitée, soit la barre 3, sont déterminées
en utilisant le principe fondamental de la statique par une méthode de
résolution au choix.
Seul l’équilibre des efforts selon 𝑦⃗ est nécessaire pour résoudre :
∑ 𝐹⃗ ∙ 𝑦⃗ = 0
Projection selon 𝑦⃗ : 𝑌𝐴 – 𝐹2 – 𝐹3 – 𝑁3 sin(42,7°) = 0
AN : 𝑁3 = (2 628,2– 94,6– 111,5)/sin(42,7°)
𝑁3 = 3 571,5 kN (idem si DT2)
Le résultat est positif, la barre 3 est tendue.

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Question 4
Les contraintes normales sont obtenues par la relation 𝜎 = 𝑁/𝑆 pour chaque barre.
La démarche étant réalisée vis-à-vis de la rupture aux États Limites Ultimes (ELU), la limite à la rupture
est utilisée pour le coefficient de sécurité (« Le coefficient de sécurité vis-à-vis de la rupture »).
Coefficient de sécurité = 𝑓𝑢 /𝑎𝑏𝑠(𝜎) :

σ (MPa) N (kN) Sections (mm2) fu (MPa) coef. sécurité


27 (sup) -129,3 -13130,5 101590 470 3,64
26 (inf) 172,3 12921,8 75000 470 2,73
3 (diag) 178,6 3571,3 20000 470 2,63
23 (mont) -34,0 -204,2 6000 470 13,81

Les coefficients sont tous supérieurs à 2,5. Le pré-dimensionnement est validé.

Question 5
Les phénomènes mécaniques à évaluer et à contrôler sont les suivants :
– flambement des barres (diagonales et montants) ;
– cisaillement des barres (accepter efforts tranchants et contraintes tangentielles) ;
– déformations et déplacements limités. Démarche ELS (Etats limites de service) ;
– qualité des liaisons entre barres (visseries, soudures) ;
– fluage ;
– torsion ;
– déversement.

Simulation et analyse des sollicitations dans la poutre principale PP12 – modèle aux éléments finis

Question 6
D’après les résultats des simulations, le critère de Von Mises est respecté pour l’ensemble des éléments
étudiés.
σ (MPa) τ (MPa) Von Mises (MPa)
Memb. sup. 174 22 178,1
153 41 168,7

Memb. inf. 89 11 91,0


19 27 50,5

diagonales 281 129 359,0


210 72 244,2

La limite élastique de l’acier est 𝑓𝑦 = 355 MPa . Les membrures supérieure et inférieure semblent
correctement dimensionnées pour l’étude du levage. On constate qu’une diagonale est sous-
dimensionnée : la diagonale 7.

Question 7
Augmenter de 20% la section assure la diminution de la contrainte normale dans la diagonale en des
proportions équivalentes, soit une contrainte normale de 225 MPa dans l’élément le plus sollicité.
La contrainte de cisaillement diminue également, donc la contrainte de Von Mises sera au maximum de
317 MPa. Ce qui permet de valider le critère.

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Question 8
Liste des exigences à vérifier :
– coefficient de sécurité vis-à-vis de la rupture pour le pré-dimensionnement : 2,5 aux ELU. Ce
critère est respecté ;
– limite élastique de l’acier : 355 MPa. Cette limite élastique ne doit jamais être dépassée, lors du
levage, dans toutes les configurations de chargement possibles. Ce critère est respecté dans les
membrures inférieures et supérieures. En revanche, ce critère n’est pas respecté dans le cas des
diagonales. Une solution possible est de remplacer les HEM240 par des HEM 280.
Le modèle aux éléments finis permet de réaliser une étude en tenant compte :
– des efforts tranchants dans les éléments constitutifs du plateau ;
– des moments fléchissants dans les éléments constitutifs du plateau ;
– d’une étude mécanique tridimensionnelle en tenant compte de la tôle, des augets, des poutres
secondaires, des poutres de rive ;
– d’une approche des charges extérieures appliquées au plateau, plus proche de la réalité et dans
différentes configurations ;
– des efforts horizontaux appliqués au plateau, lors du recentrage et lors du début de la translation.

Étude du cycle de chauffe du fluide du système hydraulique de levage

Étude du cycle de chauffe au sein du cycle de levage

Question 9
Risque d’échauffement :
– lors de la descente gravitaire où le fluide est « laminé » au travers du régulateur de débit
(élévation peu importante de la température) ;
– lors du levage à pleine charge ;
– s‘il y a dysfonctionnement d’un groupe motopompe qui fonctionnerait à pleine puissance un long
moment.
Conséquences : s’il y a échauffement (Capteurs T_EST_25) ou défaut capteur (T_EST), les conditions
permanentes ne seront pas validées.

Question 10
Le calcul du temps nécessaire pour le chauffage des lignes prend en compte les volumes d’huile dans les
circuits aller et retour et la nécessité de parcourir 10 fois la ligne avant d’atteindre la température en
régime permanent :
– circuit aller : 2,1 × 75 = 157,5 l ;
– circuit retour : (4,6 + 2,1) × 75 = 502,5 l ;
– volume total équivalent pour 10 parcours : 66 00 l.
Pour un débit de total de 260 l ∙ min−1 , il faut une durée de chauffe de 25,4 min soit 1524 s.
La consigne de programmation est supérieure à celle nécessaire à la régénération prévue
1 524 s < 1 800 s, afin d’assurer la température requise de 12°C en tout point du circuit et ainsi limiter les
pertes de charges. L’écart provient aussi de l’approximation faite sur le débit estimé.

Question 11
Le logigramme de vérification des conditions permanentes du fonctionnement d’un cycle de chauffe pour
la rive Est permet de faire apparaître les messages à afficher sur l’écran de l’IHM de façon à guider
l’opérateur dans le suivi des étapes.

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Question 12
On trouve ci-après la liste des variables nécessaires à la mise en place d’un algorithme de commande du
cycle de chauffe de la rive Est.

Variables identifiées à partir de l’IHM :


BP_OMCC (Bouton Poussoir Ordre de Marche Cycle de Chauffe) binaire
tempo_chauffe_lignes entier
BP_OACC (Ordre d’Arrêt Cycle de Chauffe) binaire
tempo_chauffe_bloc entier
tempo_filtration entier
Variables identifiées à partir du séquencement :
GMPGAV_ES binaire
EST_BAS binaire
T_EST_25 binaire
T_EST: binaire ou TEMP_°C_EST flottant
Variables identifiées à partir des documentations techniques :
EV_RD binaire
EV_SA binaire
EV_N binaire
EV_IG binaire
GMPHP binaire

Question 13
Liste des conditions initiales nécessaires à la mise en place d’un algorithme de commande du cycle de
chauffe de la rive Est.
Conditions initiales des variables identifiées à partir de l’IHM :
BP_OMCC=0
tempo_chauffe_ligne = 1800

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BP_OACC=0
tempo_chauffe_bloc = 1800
tempo_filtration = 60
Conditions initiales des variables identifiées à partir du séquencement :
GMPGAV_EST=0
EST_BAS=1
T_EST_25=1 ou TEMP_°C_EST <25
T_EST=1
Conditions initiales des variables identifiées à partir des documentations techniques :
EV_RD=0
EV_SA=0
EV_N=0
EV_IG=0
GMPHP=0
L’initialisation de la consigne de température est également possible : température_chauffe = 12.

Question 14
L’algorithme permettant la gestion de l’état de BP_OMCC consiste en une boucle d’attente du bouton
poussoir d’ordre de marche de type « Tant que » en ayant au préalable précisé les conditions initiales.
Par exemple :
Tant que BP_OMCC est égal à 0
|
Fin tant que
programme « cycle de chauffe »

Question 15
L’algorithme partiel du cycle de chauffe consiste par exemple en l’utilisation de deux boucles de type
« tant que » pour la gestion des variables GMP_GAV et EV_RD.

sous-programme « cycle de chauffe »

début
|
| toptime = time
| Tant que (time - toptime ) < tempo_filtration
| | Afficher («Filtration en cours »)
| | GMP_GAV = 1
| Fin tant que
|
| Tant que TEMP_°C_EST < 12°C
| | Afficher («Chauffage réservoir en cours »)
| | GMP_GAV = 1
| | EV_RD = 1
| Fin tant que
|
| ………..
|
fin

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Étude du capteur de température et de la transmission de données

Question 16
Une étude classique du pont de Wheatstone permet d’établir :
𝑅𝑃𝑡100
𝑈𝐶𝐵 = 𝑈𝑐𝑐 (diviseur de tension)
𝑅+𝑅𝑃𝑡100
𝑅′
𝑈𝐷𝐵 = 𝑈𝑐𝑐 (diviseur de tension)
𝑅+𝑅′
𝑅𝑃𝑡100 𝑅′
𝑈𝑚𝑒𝑠 = 𝑈𝐶𝐵 − 𝑈𝐷𝐵 = ( − )𝑈
𝑅 + 𝑅𝑃𝑡100 𝑅 + 𝑅′ 𝑐𝑐
Le pont est dit équilibré lorsque 𝑈𝑚𝑒𝑠 = 0 c’est-à-dire lorsque 𝑅′ = 𝑅𝑃𝑡100.
𝑅𝑃𝑡100(−10°) ≈ 100 × (1 + 3,98 ∙ 10−3 × (−10)) = 96 Ω
Conclusion : pour obtenir 𝑈𝑚𝑒𝑠 = 0 V à −10°C, il faut choisir 𝑅′ = 96 Ω.

Question 17
Une relation de type pont diviseur de tension permet d’écrire :
𝑅𝑟1 1 2𝑅
𝑈𝑟 = 𝑈𝑡 = 2𝑅𝐿1 𝑈𝑡 ≈ (1 − 𝐿1 ) × 𝑈𝑡 avec 𝑅𝑟1 supposée grande devant 𝑅𝐿1 .
2𝑅𝐿1 +𝑅𝑟1 1+ 𝑅𝑟1
𝑅𝑟1
𝑈𝑡 − 𝑈𝑟 2𝑅𝐿1
𝜀% = × 100 = × 100
𝑈𝑡 𝑅𝑟1

2×15
AN : pour une distance de 150 m, 𝑅𝐿1 = 0,1 × 150 = 15 Ω et 𝜀% = × 100 = 1,2 %.
2500
Conclusion : l’erreur de liaison est supérieure à la condition sur la tension au niveau du récepteur. De
plus, cette erreur est fonction de la longueur de fil, ce qui n’est pas satisfaisant.

Question 18
Application de la loi des mailles : 𝑈𝑠 = 𝑈𝐷𝐶 − 𝑅𝑟2 × 𝐼𝑏
Valeur de tension minimale : 𝑈𝑠𝑚𝑎𝑥 = 𝑈𝐷𝐶 − 𝑅𝑟2 × 𝐼𝑏_𝑚𝑖𝑛 = 24 − 500 × 4 ∙ 10−3 = 22 V
Valeur de tension maximale : 𝑈𝑠𝑚𝑖𝑛 = 𝑈𝐷𝐶 − 𝑅𝑟2 × 𝐼𝑏_𝑚𝑎𝑥 = 24 − 500 × 20 ∙ 10−3 = 14 V
La plage de tension indiquée par le constructeur étant de 12 V à 30 V, l’exigence est vérifiée.

Question 19
Pour respecter la valeur minimale de 12 V en sortie du conditionneur, il faut s’assurer que la chute de
tension liée aux fils de la boucle n’excède pas 2 V.
Soit 𝐿 la longueur maximale de boucle, pour un courant maximal de 20 mA, on a :
𝑈𝑠𝑚𝑖𝑛 = 14 V = 𝑈𝐷𝐶 −𝑅𝑟2 × 𝐼𝑏_𝑚𝑎𝑥 − 2 × 𝐿 × 0,1 × 𝐼𝑏_𝑚𝑎𝑥
14−12
D’où 𝐿 = −3 = 500 m . Cette distance est nettement supérieure aux 150 m qui séparent le
2×0,1×20∙10
capteur de l’automate de contrôle. Cette solution est donc valide.

Question 20
Soit 𝐼𝑏 l’intensité du courant dans la boucle 4 - 20 mA.
Avantages d’une transmission analogique par boucle de courant :
– transmission sur de grandes distances. Le courant est constant le long d’un câble et ne dépend
pas de la longueur de la ligne ;
– très bonne immunité aux bruits électromagnétiques (fils torsadés) ;
– seulement 2 fils pour l’alimentation du capteur et le codage de l’information ;
– détection intégrée de panne du capteur (lorsque 𝐼𝑏 < 4 mA ou 𝐼𝑏 > 20 mA). La détection du défaut
capteur est gérée comme demandée dans les conditions permanentes.

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Étude du levage du plateau mobile

Dimensionnement du système hydraulique de levage


Question 21
Pour l’huile référencée PANOLIN HLP SYNTH 32, courbe bleue, les valeurs de viscosité sont :
- 150 cSt à 0°C : température minimale en salle hydraulique ;
- 50 cSt à 20°C: température ambiante normale ;
- 22 cSt à 40°C : température maximale de fonctionnement normal ;
- 14 cSt à 60°C : température de coupure du circuit.
La viscosité dynamique étant une fonction décroissante de la température, la viscosité retenue pour le
modèle de dimensionnement est celle correspondant à la température minimale de la salle hydraulique
(soit 0°C) et donc une viscosité de 150 cSt.

Question 22
Vérification des données numériques pour la portion de ligne hydraulique V4/V3 :
𝑄𝑣 210∙10−3 /60
– vitesse moyenne d’écoulement 𝑣𝑚 = 4 × =4 = 1,7 m ∙ s −1 ;
𝜋𝐷2 𝜋×(50,80∙10−3 )2
– avec 𝑢 = 150 mm2 ∙ s −1 = 150 ∙ 10−6 m2 ∙ s −1 ,
𝑣𝑚 𝐷 1,7×50,80∙10−3
– nombre de Reynolds 𝑅𝑒 = = = 576 ;
𝑢 150∙10−6
64 64 𝜌𝑣𝑚 2 𝐿
– pertes de charge régulières : 𝜆= = = 0,11 et 𝛥𝑝 = 𝜆 = 0,35. 105 Pa = 0,35 bar.
𝑅𝑒 576 2 𝐷

Au total, les pertes de charge régulières de la ligne de gavage s’élèvent à :


𝛥𝑝 = 0,09 + 0,20 + 0,38 + 0,42 + 0,40 + 1,40 = 2,89 bars
La valeur retenue pour le dimensionnement est bien cohérente avec les valeurs annoncées par le bureau
d'étude.

Question 23
La résistance à l'écoulement est provoquée par les accidents de parcours (coudes, élargissements ou
rétrécissement de la section, organes de réglage, filtre électrovanne, etc.) ; ces pertes de charge sont
dites singulières.

Question 24
Il faut appliquer le théorème de Bernoulli entre (1) le point d’aspiration et (2) l’entrée de la pompe de
levage V6 la plus éloignée de la centrale.
1 1 𝑃𝐻
(𝑝2 + 𝜌𝑣22 + 𝜌𝑔𝑧2 ) − (𝑝1 + 𝜌𝑣12 + 𝜌𝑔𝑧1 ) = − 𝛥𝑝

⏟ 2 ⏟ 2 𝑄𝑣
⏟ perte de charge
charge à la sortie charge à l′entrée pression hydraulique
de la pompe
Calcul des pertes de charges totales : 𝛥𝑝𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = 2,9 + 14 + 2 + 1 + 1 + 1 = 21,9 bars
Données en aval de la ligne de courant : 𝑝2 = 105 Pa ; 𝑣2 = 0,6 m ∙ s −1 ; 𝑧2 = −7 m ;
Données en amont de la ligne de courant : 𝑝1 = 1,9 ∙ 105 Pa ; 𝑣1 = 3,4 m ∙ s −1 ; 𝑧1 = 0 m ;
𝜌𝑔 = 0,93 × 1000 × 10 = 9300 Pa ∙ m−1
𝑃𝐻 1
= (𝑝2 − 𝑝1 ) + 𝜌(𝑣22 − 𝑣12 ) + 𝜌𝑔(𝑧2 − 𝑧1 ) + 𝛥𝑝𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
𝑄𝑣 2
𝑃𝐻 1
= (1 − 1,9) ∙ 10 + × 0,93 × 1 000 × (0,6² − 3,4²) + 0,93 × 1 000 × 10 × (−7 − 0) + 21,9 ∙ 105
5
𝑄𝑣 2
𝑃𝐻 5
= 20,3 ∙ 10 Pa = 20,3 bars
𝑄𝑣
Avec une majoration de 20%, la valeur de pression est alors de 24,4 bars. Le choix d’une pompe de
30 bars est validé.

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Validation mécanique d’un choix de vérin

Question 25
Les efforts ⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐿 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑇 s’appliquent en tête de tige de vérin et sont les valeurs maximales en situation
dégradée. Le cas le plus défavorable correspond à la situation dégradée 12 sur le vérin 2.
⃗⃗⃗⃗𝐿 ‖ = 9 412 kN ;‖𝐹
D’après la figure 21 : ‖𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗𝑇 ‖ = 188 kN.

Question 26
Plusieurs conventions sont possibles. Par exemple, en utilisant la convention « dite » de l’ingénieur, à
savoir :
– l’effort normal 𝑁 est positif en traction ;
– l’effort tranchant 𝑉 est positif lorsqu’il est directement orthogonal à l’effort normal ;
– le moment fléchissant 𝑀 est positif lorsqu’il tend la fibre inférieure.

L’application du PFS sur la poutre donne :


𝑋𝐴 = 𝐹𝐿 ∙ 𝑌𝐴 = 𝐹𝑇 ∙ 𝑎⁄𝐿 𝑌𝐵 = −𝐹𝑇 ∙ (𝐿 + 𝑎)⁄𝐿
Entre A et B : 𝑁(𝑥) = −𝐹𝐿 𝑉𝑦(𝑥) = −𝐹𝑇 ∙ 𝑎/𝐿 𝑀𝑦(𝑥) = 𝐹𝑇 ∙ (𝑎/𝐿)𝑥
Entre B et C : 𝑁(𝑥) = −𝐹𝐿 𝑉𝑦(𝑥) = 𝐹𝑇 𝑀𝑦(𝑥) = −𝐹𝑇 ∙ 𝑥 + 𝐹𝑇 ∙ (𝐿 + 𝑎)

Question 27
Soit ν(x), le déplacement de la poutre selon 𝑦⃗ en fonction de 𝑥.
𝑑2 𝜈
La relation de comportement 𝐸. 𝐼𝑧. = 𝑀𝑦(𝑥) permet de calculer la flèche. L’expression de 𝜈(𝑥) peut
𝑑𝑥 2
𝑀𝑦(𝑥)
alors être déterminée en intégrant deux fois la relation dans le tronçon AB et dans le tronçon BC.
𝐸.𝐼𝑧
La détermination des 4 constantes d’intégration est obtenue en utilisant les conditions aux limites :
- tronçon AB : 𝜈𝐴𝐵 (0) = 0 et 𝜈𝐴𝐵 (𝐿) = 0 ;
- tronçon BC : 𝜈𝐵𝐶 (𝐿) = 0 ;
- continuité de 𝜈′(𝐿) à l’interface entre les deux tronçons : 𝜈′𝐴𝐵 (𝐿) = 𝜈′𝐵𝐶 (𝐿).
La flèche en C est égale à 𝜈(𝐿 + 𝑎).
Ce même résultat peut être obtenu par d’autres méthodes : méthode des déplacements, intégrales de
Mohr, etc.

Question 28
La tige du vérin est un tube de diamètre extérieur 580 mm et intérieur 410 mm.
𝜋∙(𝐷4 − 𝑑 4 )
Le moment quadratique d’un tube est car les disques formant le tube sont concentriques en G.
64
6 4 −3 4
Soit 4,167 ∙ 10 mm = 4,167 ∙ 10 m .

Question 29
Une application numérique à partir des données permet de déterminer la valeur du déplacement de la
poutre au point C :
𝐹𝑇∙𝑎²∙(𝑎+𝐿) 188 000× 6,4362∙(6,436+1,332)
= = 0,024 m soit 24 mm.
3∙𝐸∙𝐼𝑧 3 × 210∙109 × 4,167.10−3
Ce déplacement est inférieur à 50 mm et conforme aux exigences.

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Validation de la pression de fonctionnement du groupe motopompe haute pression de levage

Question 30
Lecture du diamètre d’alésage sur le DT6 : 𝑑𝑎𝑙é𝑠𝑎𝑔𝑒 = 640 mm.
2
𝑑𝑎𝑙é𝑠𝑎𝑔𝑒
Surface de répartition de l’effort de levage : 𝑆 = 𝜋 = 𝜋 × 0,320² = 0,322 m²
4

Deux possibilités de validation :


- Calcul de l’effort maximal à partir de la pression maximale 350 bars :
𝐹𝑚𝑎𝑥 = 𝑃𝑚𝑎𝑥 × 𝑆 = 11 300 kN > 9500 kN.
- Calcul de la pression nécessaire en prenant un effort de 9500 kN :
𝐹
𝑃 = = 295 bars < 350 bars.
𝑆

Validation du choix du transformateur HT/BT du poste énergie levage

Question 31
A partir des données, il est possible de calculer la puissance électrique absorbée par chaque
P
moteur : P = u .
η
𝑃𝑢 33
 groupe motopompe gavage (GMP GAV) : 𝑃 = = = 37 kW ;
𝜂 0,89
𝑃𝑢 16,5
 groupe motopompe haute pression levage (GMP HP) : 𝑃 = = = 18,5 kW .
𝜂 0,89

De même, la puissance réactive associée à chaque charge est obtenue par la relation : 𝑄 = 𝑃 tan 𝜑.
 groupe motopompe gavage (GMP GAV), cos 𝜑 = 0,9 : 𝑄 = 17,9 kVAR
 groupe motopompe haute pression levage (GMP HP), cos 𝜑 = 0,85 : 𝑄 = 11,5 kVAR

Bilan de puissance (théorème de Boucherot) : la puissance active/réactive totale est égale à la somme
des puissances actives/réactives. Ici, on doit compter 2 GMP GAV et 12 GMP HP, d’où :
𝑃𝑡 = 2 × 37 + 12 × 18,5 = 296 kW
𝑄𝑡 = 2 × 17,9 + 12 × 11,5 = 174 kVAR
On en déduit alors la puissance apparente totale : 𝑆𝑡 = √𝑃𝑡 2 + 𝑄𝑡 2 = 343 kVA.
Le choix d’un transformateur de puissance apparente 500 kVA est validé.

Question 32
Conversion de vitesse : 70 mm ∙ min−1 = 1,17 ∙ 10−3 m ∙ s −1
Puissance utile en sortie : 𝑃𝑢 = 𝜂 × 𝑃𝑡 = 12 × 𝐹 × 𝑣 = 12 × 9500 ∙ 103 × 1,17 ∙ 10−3 = 133,4 kW
𝜂×𝑃𝑡 0,45×296∙103
D’où l’effort au niveau de chaque vérin : 𝐹 = = = 9 487 kN
12×𝑣 12×1,17∙10−3
Le système est correctement dimensionné pour 𝐹 = 9500 kN (soit 𝑃 = 11 083 W pour un vérin).

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Étude de la synchronisation en position des vérins en phase de levage

Question 33

Notations :
P1 : position du vérin 1
CI : conditions initiales (non détaillées ici)

Étude de l’acquisition de la position des vérins

Question 34
D’après le DT4, la course du levage est 5700 mm.
5700
Résolution du capteur : 𝑟 = 𝑛 et 𝑟 ≤ 5 μm
(2 −1)
d’où un nombre de bits nécessaire de codage 𝑛 ≥ 21 bits.
Le capteur doit transmettre au minimum 21 bits de data.

Question 35
– Capacité de transmission :
En SSI24 le format de transmission est de 24bits, en tenant compte du bit de parité et des bits
22 et 23 qui sont à 0. Il y reste bien 21 bits disponibles pour coder une position.
– Résolution du capteur :
6350
La course du capteur étant de 6350 mm, sa résolution est de = 21 = 3,02 ∙ 10−3 mm.
(2 −1)
𝑟 ≤ 5 μm donc la résolution du capteur est valide.
– Principe et intérêt du bit de parité :
Le bit de parité (paire ou impaire) permet de vérifier la justesse du message en comptant le
nombre de bits à 1 et en indiquant par un 1 (ou un 0) si ce nombre est pair ou impair. Il s’agit
d’une méthode de vérification de message transmis en détectant une éventuelle erreur de
transmission durant la communication.

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Question 36 :
fA,max en Hz
5000

1000

500

100
10 100 500 1000 5000
longueur nominale en mm
fréquence d’échantillonnage maximale en fonction de la longueur nominale
Dans le pire des cas on a : 𝑓𝐴,𝑚𝑎𝑥 > 150 Hz soit 𝑇𝐴,𝑚𝑖𝑛 > 0,006 s donc 𝑇𝐴,𝑚𝑖𝑛 > 0,016 s.

Le comportement synchrone est validé.

Question 37 :
𝑓𝐶𝐿𝐾,𝑚𝑎𝑥 en kHz 1000

500

100

50

10
10 50 100 500
longueur de câble en m

fréquence d’horloge SSI en fonction de la longueur de câble


Dans le pire des cas 75 kHz < 𝑓𝐶𝐿𝐾,𝑚𝑎𝑥 < 1000 kHz donc 0,001 ms < 𝑇𝐶𝐿𝐾,𝑚𝑎𝑥 < 0,013 ms.
Or, pour une transmission complète des données il faut
24𝑇𝐶𝐿𝐾,𝑚𝑎𝑥 + 2𝑇𝐶𝐿𝐾,𝑚𝑎𝑥 = 26 × 0,013 ∙ 10−3 = 0,347 ms

Cette durée est suffisante pour assurer la transmission et le traitement des données avant la fin d’une
période d’échantillonnage (𝑇𝐴,𝑚𝑖𝑛 = 0,006 s).

Les exigences de fonctionnement (synchrone), de résolution ( 𝑟 ≤ 5 μm ), de durée de transmission


(𝑇𝐴,𝑚𝑖𝑛 > 24𝑇𝐶𝐿𝐾,𝑚𝑎𝑥 ) et de course (course capteur>course vérin)sont validées.

Question 38
Position à coder : position initiale + 6 mm = 200 + 6 = 206 mm.
Avec une résolution de 5 μm, il faut coder
(41200)10=(1010000011110000)2=(1111000010001000)gray

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La trame transmise par le capteur d’un vérin à la limite du passage de la commande de 50 % à 0 % doit
être : 00 000001111000010001000.

Synthèse phase de levage


Question 39
Le diagramme des blocs internes partiel est le suivant :

Question 40
L’effort total supporté par le chariot rouleur le plus chargé en mode nominal est :
228,6 ∙ 104 + 58,1 ∙. 104 × 4 = 461 ∙ 104 N.
Conclusion : les bras ne peuvent pas supporter cette charge au regard du cahier des charges. Il est
nécessaire de mettre en place un dispositif qui répartit les surcharges sur l’ensemble des bras de façon
équitable.

Question 41 :
L’équation de continuité pour les 2 chambres, dans le cas où le fluide est compressible, est :
𝑑𝑧(𝑡) 𝑉1 𝑑𝑃1 (𝑡) 𝑑𝑧(𝑡) 𝑉2 𝑑𝑃2 (𝑡)
𝑄1 = 𝑆 + et 𝑄2 = 𝑆 −
𝑑𝑡 𝛽 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝛽 𝑑𝑡
En appliquant le théorème de la résultante dynamique appliqué à la tige du vérin en projection selon 𝑧⃗, on
trouve :
𝑑 2 𝑧(𝑡) 𝑑𝑧(𝑡)
−𝑚 = −𝑆 ∙ 𝑃1 (𝑡) + 𝑆 ∙ 𝑃2 (𝑡) + 𝐹𝑧 (𝑡) + 𝑓𝑣
𝑑𝑡² 𝑑𝑡
Dans le domaine de Laplace :
𝑉 𝑉
𝑄1 (𝑝) = 𝑆 ∙ 𝑝 ∙ 𝑍(𝑝) + 1 ∙ 𝑝 ∙ 𝑃1 (𝑝) et 𝑄2 (𝑝) = 𝑆 ∙ 𝑝 ∙ 𝑍(𝑝) − 2 ∙ 𝑝 ∙ 𝑃2 (𝑝).
𝛽 𝛽
En exprimant les deux pressions 𝑃𝑖 (𝑝), et en remplaçant dans l’expression du théorème de la résultante :
𝛽 𝛽
[𝑚𝑝2 + 𝑓𝑣 𝑝] ∙ 𝑍(𝑝) = 𝑆 ∙ [𝑄1 (𝑝) − 𝑆𝑝𝑍(𝑝)] − 𝑆 [−𝑄2 (𝑝) + 𝑆 ∙ 𝑝 ∙ 𝑍(𝑝)] + 𝐹𝑧 (𝑝)
𝑉1 𝑝 𝑉2 𝑝
L’expression peut se factoriser sous la forme :
𝑉1 + 𝑉2 𝛽𝑆 𝑉2 𝑄1 (𝑝) + 𝑉1 𝑄2 (𝑝)
𝑍(𝑝) [𝑚𝑝2 + 𝑓𝑣 𝑝 + 𝛽𝑆 2 ] − 𝐹𝑧 (𝑝) = [ ]
𝑉1 𝑉2 𝑝 𝑉1 𝑉2

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Question 42
Par simplification de l’expression précédente :

2𝛽𝑆 2 𝛽𝑆 2𝑄(𝑝)
𝑍(𝑝) [𝑚𝑝2 + 𝑓𝑣 𝑝 + ] − 𝐹𝑧 (𝑝) = [ ]
𝑉0 𝑝 𝑉0

La fonction de transfert est de la forme : 𝑍(𝑝) = 𝐻1 (𝑝)𝑄(𝑝) + 𝐻2 (𝑝)𝐹𝑧 (𝑝)

2𝛽𝑆 𝑉0 𝑝
𝑍(𝑝)= 𝑄(𝑝) + 𝐹 (𝑝)
𝑝(2𝛽𝑆 2 + 𝑉0 𝑝(𝑚𝑝 + 𝑓𝑣 )) 𝑝(2𝛽𝑆 2 + 𝑉0 𝑝(𝑚𝑝 + 𝑓𝑣 )) 𝑧

Question 43
2𝛽𝑆 𝑉𝑝
L’expression de 𝑍(𝑝) étant donnée, 𝑍(𝑝) = 𝑝(2𝛽𝑆2 +𝑉 𝑝(𝑚𝑝+𝑓 )) 𝑄(𝑝) + 𝑝(2𝛽𝑆2 +𝑉0𝑝(𝑚𝑝+𝑓 )) 𝐹𝑧 (𝑝)
0 𝑣 0 𝑣
En utilisant le principe de superposition :

2𝛽∙𝑆𝑒𝑞∙ 𝑄(𝑝)−𝑉0 ∙𝑝∙𝐹𝑧 (𝑝) 1


𝑍(𝑝) = 𝑝∙(2𝛽𝑆 2 et par identification 𝐺(𝑝) = 𝑝∙(𝑚𝑝+𝑓 )
𝑒𝑞 +𝑉0 ∙𝑝∙(𝑚𝑝+𝑓𝑣 )) 𝑣

Question 44
𝐿 63
Le temps de levage est = 1,08 = 58,3 min, soit 0,04 jour, ce qui est inférieur à l’exigence 0,07 jour.
𝑉

Question 45
-1
D’après le DT4, la course du levage est 5 700 mm et la vitesse de levage est 70 mm∙min .
Le temps de levage est 5 700/70 = 81,4 min soit une durée arrondie à 90 min.
D’après la partie 5, le transfert complet du plateau mobile sur 63 m se déroule en cycles successifs de
0,9 m. Chaque cycle a une durée de 50 secondes et il n’y a aucun délai entre deux cycles successifs.
63
Le temps de translation est ( ) × 50 = 3 500 s = 58,3 min soit environ 60 minutes.
0,9

Question 46
D’après le diagramme de Gantt simplifié :
– la durée de la phase 2 est de 2h car la fin du levage correspond à la fin des 2h de mise en place
des chariots rouleurs ;
– la durée de la phase 4 est 1 + 1 = 2 h, soit 1h de translation et 1h de sécurisation ;
– la durée totale est la durée des phases moins les chevauchements de phases.
Or les phases 1 et 2 se chevauchent de 0,5 h et les phases 4 et 5 se chevauchent de 1h.
La durée totale de changement de configuration vaut donc 3 + 2 + 6,5 + 2 + 4– 0,5– 1 = 16 h. Elle est bien
inférieure à l’exigence de 24 h.
Vue la durée d’un changement de configuration (48h pour ouverture et fermeture) et sa logistique
(matériel et coût), cette opération est réalisée pour des évènements exceptionnels.

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Rapport de jury de l’épreuve de modélisation
d’un système, d’un procédé ou d’une
organisation

A. Présentation de l’épreuve
Arrêté du 19 avril 2016
 Durée totale de l'épreuve : 6 heures
 Coefficient 1
Cette épreuve est spécifique à l’option choisie. À partir d'un dossier technique comportant les éléments
nécessaires à l'étude, l'épreuve a pour objectif de vérifier que le candidat est capable de synthétiser ses
connaissances pour modéliser un système technique dans le domaine de la spécialité du concours dans
l'option choisie, en vue de prédire ou de vérifier son comportement et ses performances.

Le sujet proposé pour cette épreuve de modélisation est disponible en téléchargement sur le site du
ministère à l’adresse :
http://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/agregation_externe/87/7/s2019_agreg_externe_sii_electrique_
2_1093877.pdf

Le sujet proposé s’appuyait sur un système de caméra embarquée dont le déplacement et le pilotage
peuvent être réalisés à distance. Ce système, aujourd’hui très présent pour la diffusion des évènements
sportifs, est composé d’une partie mobile qui assure le déplacement d’une nacelle stabilisée qui porte la
caméra embarquée.
La première partie du système permet le déplacement linéaire sur la slackline notamment grâce à deux
roues libres dont l'une est équipée d'un capteur de rotation permettant d’ajuster la course du chariot.
L’ensemble est piloté via une console radio communicante équipée d’un joystick. La seconde partie du
système permet la stabilisation de la caméra dans une orientation donnée. Des capteurs permettent de
remonter à l’attitude de la caméra et une carte microcontrôleur délivre alors les signaux de commande de
trois moteurs brushless pour assurer la consigne d’orientation.

Dans un premier temps, le sujet aborde plus particulièrement la validation de la détection du déplacement
du chariot mobile ainsi que de la commande de son déplacement dans des conditions spécifiques
d’utilisation. On s’intéresse dans un deuxième temps à la détermination des composantes de l’orientation
de la caméra, à partir d’informations obtenues par un traitement des signaux délivrés par différents
capteurs. Enfin, la dernière partie du sujet aborde le contrôle du système de stabilisation de la caméra, à
partir d’une modélisation des moteurs brushless et de la mise en place de régulations en courant et en
position.

B. Analyse globale des résultats

Le sujet, couvrant un spectre allant du courant faible au courant fort, proposait une approche classique de
l’ingénierie électrique au travers de modélisations, simulations et interprétations de résultats afin de
permettre aux candidats de démontrer leurs compétences. Les domaines étudiés étant variés (acquisition
d’information physique, conditionnement du signal et traitement de l'information, asservissement
analogique), assez peu de candidats ont été en mesure de traiter les trois parties proposées de façon
conséquente, malgré la présence de questions abordables et indépendantes dans chaque partie.

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La qualité des réponses proposées par une majorité des candidats est décevante. Le jury rappelle la
nécessité d’expliciter les principales étapes du développement d’un calcul et de justifier toute réponse
analytique. Un certain nombre de candidats ont été pénalisés par une rédaction et des développements
trop longs. La qualité des copies est très hétérogène, certains candidats ayant traité très peu de
questions. Le jury a néanmoins constaté que certains candidats présentaient des aptitudes certaines pour
l’analyse et la modélisation du système étudié.

C. Commentaires sur les réponses apportées

PARTIE A : déplacement radiocommandé du chariot mobile (Q1 à Q15)


L’objectif de cette partie consistait à étudier le mouvement du châssis robotisé lors de son déplacement
sur la slackline. Dans un premier temps, le questionnement de la partie A1 permettait de valider la
détection du déplacement du chariot mobile de manière générale. Dans un second temps, l'étude du
système invitait le candidat dans la partie A2 à caractériser la commande du déplacement du chariot
mobile dans des conditions spécifiques d'utilisation.
L’étude proposait 15 questions avec un total de points représentant 38% des points de l’épreuve.
La quasi-totalité des candidats ont abordé cette partie au moins partiellement. Dans la partie A1, les
questions s'appuyant sur les notions d'instrumentation ont été globalement mieux traitées que celles sur le
choix de la géométrie des aimants. De même, dans la partie A2, les questions sur la chaîne d'acquisition
et sur le traitement du signal de la manette radio communicante sont mieux abordées que celles portant
sur les caractéristiques de la conversion analogique numérique.

Partie A1 – Valider la détection du déplacement du chariot mobile


Dans un premier temps, l'étude du système permettait de valider les choix du constructeur concernant la
géométrie des aimants présents sur la roue du capteur de rotation.
Dans les questions Q1 à Q3, les formules à démontrer pour le calcul des différentes inductions
magnétiques étaient fournies aux candidats pour leur permettre de poursuivre même en cas de question
non traitée. Les candidats sont trop nombreux encore à avoir abouti aux résultats par un raisonnement
manquant de rigueur car s'appuyant sur des démonstrations construites à partir du résultat. Le jury
rappelle que la totalité des points dédiés à ce type de question ne peut être accordée que sous condition
d’une démonstration claire faisant apparaître les principales étapes du calcul final.
La plupart des candidats ayant traité la question Q4 n'ont pas proposé une démonstration construite pour
trouver la tension de sortie du capteur à effet Hall. Ainsi, très peu de candidats ont correctement démontré
les formules sur l'induction magnétique et exploité ces relations pour conclure quant au choix de la
géométrie.
Dans un second temps, l'étude du système invitait les candidats à déterminer les caractéristiques du
déplacement de l'ensemble. La méthode consistait à étudier une architecture à base de capteurs à effet
Hall. Les questions Q5 et Q6, relatives à la détermination de la vitesse de rotation et du sens de
déplacement du chariot mobile, ont été traitées par une majorité de candidats. Le fonctionnement des
composants numériques permettant la détection du passage des aimants n'est pas du tout maîtrisé par
certains candidats. Les ordres de grandeurs ainsi que la cohérence des résultats obtenus à ces questions
font rarement l’objet d’une analyse critique au regard des valeurs fournies dans le sujet comme en
attestent de nombreuses réponses erronées des candidats.

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Partie A2 – Valider la commande du déplacement du chariot mobile
Dans un premier temps, l'objectif était d'étudier la chaîne d'acquisition du signal de la manette de la
radiocommande. Les questions Q7 et Q8 permettaient de valider l'utilisation d'un montage push pull dans
la chaîne de conditionnement du joystick au regard de la sensibilité souhaitée et des conditions
d'utilisation du système. Les candidats ont majoritairement traité ces questions. Si l'étude du montage
analogique de mise en forme a posé problème à de nombreux candidats, la définition et le calcul de la
sensibilité ont été quant à eux assez bien maîtrisés.
Dans les questions Q9 à Q11, il était proposé aux candidats de finaliser l'analyse de la chaîne de
conditionnement en intégrant les caractéristiques réelles du joystick. L'ensemble repose sur des
structures très classiques, telles qu'un amplificateur d'instrumentation pour lequel on considère que le
facteur de réjection de mode commun est fini, et un montage sommateur. Leur étude s'est révélée
complexe pour les candidats et rares sont ceux qui sont allés au bout du raisonnement. Pour faire la
validation de la structure de mise en forme au regard des caractéristiques d'entrée du microcontrôleur, la
démarche reposait sur l'extraction des données issues des documents techniques. Très peu de candidats
ont su les exploiter et combiner les informations fournies avec les relations établies pour aboutir à une
conclusion.
Dans un second temps, les candidats étaient invités à vérifier l'efficacité du convertisseur analogique
numérique intégré au microcontrôleur ainsi que la capacité de numérisation de ce dernier. La question
Q12 abordait l'optimisation du rapport signal sur bruit du convertisseur dans une approche une nouvelle
fois assez classique. Seule la valeur efficace d'un signal d'entrée particulier nécessitait un calcul plus
spécifique. Pourtant, la représentation de l'erreur de quantification d'un convertisseur analogique
numérique est encore une notion qui pose problème à de nombreux candidats.
Les questions Q13 et Q14 proposaient d'étudier le temps de conversion du convertisseur analogique
numérique pour valider son utilisation dans le cas d'un déplacement intensif du chariot mobile sur la
slackline. Une nouvelle fois, très peu de candidats ont correctement exploité les documentations
constructeurs et pu interpréter leurs résultats au regard des données fournies dans le sujet. Il en est de
même pour la question Q15 où il était demandé de déterminer les registres du microcontrôleur inhérents à
la conversion.

PARTIE B : détermination des composantes de l’orientation de la caméra (Q16 à Q26)


Cette deuxième partie avait pour objectif de remonter aux grandeurs d’attitude nécessaires pour la mise
en place de la régulation de l’orientation de la caméra. L’approche proposait dans un premier temps de
s’intéresser à la modélisation de la physique du capteur d’accélération (parties B1 et B2), puis au
conditionnement du signal permettant de récupérer une tension proportionnelle à l’accélération à mesurer
(partie B3). Les parties suivantes concernaient les échanges I2C entre le composant accéléromètre et le
microcontrôleur (partie B4) et la détermination des angles d’attitude à partir des grandeurs mesurées
d’accélération et de champ magnétique (partie B5).
L’étude comportait 11 questions représentant globalement 28% des points de l’épreuve.
Environ 75% des candidats ont abordé cette partie, en particulier la modélisation physique du capteur et
la partie traitant du conditionnement. Si les principes physiques sont connus par une majorité des
candidats, leur mise en application pose plus de difficultés. Les outils fondamentaux pour la détermination
des fonctions de transfert et le filtrage sont dans la majorité des cas mal maîtrisés, alors que les questions
concernant le protocole d’échange d’informations sont bien traitées dans l’ensemble.

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Partie B1 – Physique du capteur accéléromètre MEMS
Cette première étude avait pour but d’obtenir la relation entre le déplacement de la masse mobile et
l’accélération à mesurer. L’approche consistait à exprimer dans un premier temps la fonction de transfert
du système mécanique (Q16 et Q17) et à en déterminer les paramètres à partir d’un relevé du diagramme
de Bode expérimental (Q18).
L’évaluation était basée sur les capacités du candidat à appliquer les principes fondamentaux de
physique, nécessaires à la mise en place d’une modélisation de système. Peu de candidats ont proposé
des développements conduisant de manière rigoureuse à l’expression de la fonction de transfert
modélisant le processus physique. L’identification des paramètres a posé beaucoup de difficultés, bien
que le système concerné soit simplement un passe-bas du second ordre.
Le jury attend pour ce type de question des justifications explicites et rigoureuses. Les réponses
construites à partir de déductions hasardeuses et sans justification ne sont pas suffisantes.

Partie B2 – Variation de la capacité́ en fonction du déplacement


Cette deuxième partie proposait de relier le déplacement de la masse mobile à une grandeur électrique,
en l’occurrence une capacité variable. Très peu de candidats ont réalisé que l’énergie électrostatique
pouvait être exprimée à partir des résultats du calcul numérique et également en fonction de la capacité à
déterminer (Q19). La question sur le développement analytique de l’expression de la capacité (Q20) était
plus classique, un tiers des candidats ayant traité la question ont réussi à proposer une comparaison des
résultats avec ceux obtenus par le modèle numérique.
Il est regrettable qu’une grande majorité des candidats n’aient pas pu suggérer ne serait-ce qu’une
proposition de démarche scientifique pour la détermination de la capacité.

Partie B3 – Conditionnement du signal


Les deux questions de cette partie concernaient la problématique de conditionnement de signal
permettant de remonter à une tension proportionnelle à l’accélération du capteur. La première partie
(Q21), s’appuyant uniquement sur des connaissances élémentaires d’électronique analogique pour
obtenir la fonction de transfert du circuit électronique proposé, n’a dans l’ensemble que très peu été
menée à terme. Le filtre proposé pour la démodulation du signal et la détermination de la tension de sortie
(Q22) ont posé moins de difficultés, puisqu’environ un tiers des candidats ont globalement bien répondu.
Le jury rappelle qu’il est impératif qu’un candidat à l’agrégation de SII option IE maîtrise les outils de base
de l’électronique analogique, en particulier pour l’étude de circuits linéaires.

Partie B4 – Récupération de la grandeur par liaison I2C


L’étude des échanges I2C (Q23 et Q24) a été traitée par environ un tiers des candidats qui, dans leur
majorité, ont montré une bonne compréhension du fonctionnement de ce protocole. Néanmoins, très peu
de candidats ont su mener à terme l’interprétation du code hexadécimal récupéré pour en déduire la
valeur d’accélération mesurée, interprétation qui découlait d’une lecture de la documentation technique
fournie en annexe.

Partie B5 – Détermination des angles d’attitude et traitement


Les deux dernières questions de cette partie B représentaient l’étape finale pour remonter à l’attitude de la
caméra à partir des grandeurs physiques mesurées (Q25 et Q26). Cette partie nécessitait une rigueur
dans l‘utilisation de l’écriture matricielle et le développement des calculs associés. Très peu de candidats
ont souhaité y investir le temps nécessaire pour mener les calculs et conclure sur la nécessité de
considérer la mesure de champ magnétique pour obtenir l’attitude.

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PARTIE C : contrôle du système de stabilisation de la caméra (Q27 à Q39)
Le but de cette dernière partie était de modéliser dans un premier temps le comportement électrique d’un
moteur brushless dans le domaine dq (partie C1), afin de pouvoir mettre en place par la suite une boucle
de courant. Les grandeurs électriques des axes d et q étant couplées, les étapes suivantes consistaient à
proposer une méthode de découplage des axes (partie C2), puis une régulation du couple du moteur en
pilotant le courant iq, (partie C3) et en imposant une référence de courant Id nulle. La boucle de courant
étant en place, la dernière partie proposait aux candidats de développer une boucle en position dont
l’objectif était de stabiliser la caméra dans une orientation donnée, en rejetant les perturbations liées aux
vibrations du système (partie C4).
Cette étude était construite autour de 13 questions pour un total de points représentant 34% de
l'ensemble.
Près de la moitié des candidats ont abordé cette dernière étude qui a permis à une grande majorité
d’entre eux d’obtenir des points.
Le jury a noté, de manière générale, une maîtrise satisfaisante de la modélisation des machines
électriques triphasées, aussi bien pour les approches électriques que mécaniques. Cependant, les calculs
nécessaires pour la synthèse du correcteur de position étant plus complexes, peu de candidats ont réussi
à conclure sur l’efficacité de la solution proposée.

Partie C1 – Modélisation des moteurs brushless


Cette première partie permettait d’évaluer les capacités de modélisation des candidats. Les premières
questions (Q27 et Q28) ont posé assez peu de difficultés pour les candidats ayant abordé cette partie. La
détermination du couple en fonction du courant de l’axe q (Q29) a par contre été généralement mal
traitée, bien que l’expression attendue soit classique.

Partie C2 – Découplage des grandeurs des axes d et q


Deux profils très distincts se dégagent parmi les candidats ayant abordé cette partie sur le découplage
des axes d et q (Q30 à Q33) : deux tiers d’entre eux n’ont pas réussi à développer et utiliser les
expressions matricielles attendues, alors que le dernier tiers a globalement réussi à mener l’étude
jusqu’au bout.

Partie C3 – Boucle de courant


Pour la mise en place de la boucle de courant (Q34), il était demandé au candidat de faire la synthèse
d’un correcteur PI en utilisant la méthode de compensation de pôle. Le jury a constaté que plus de la
moitié des candidats ayant traité cette question ne maîtrisaient cette méthode pourtant classique de
dimensionnement de correcteur.

Partie C4 – Boucle de position


Cette dernière partie a été abordée par environ un tiers des candidats, qui ont en particulier traité les
questions consacrées à la modélisation mécanique du moteur brushless.
Le jury a constaté, à partir des réponses à la question Q35, une bonne maîtrise par les candidats de la
mise en place de la fonction de transfert mécanique. Un tiers d’entre eux ont également réussi à cerner la
problématique liée au choix d’un correcteur PI pour cette boucle de position (Q36). A l’inverse, très peu se
sont penchés sur les trois dernières questions du sujet (Q37 à Q39) et les développements pour obtenir
les paramètres du correcteur PID n’ont, de manière très générale, pas été menés à terme.

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D. Conseils aux candidats

Le jury rappelle la nécessité de traiter l’ensemble des parties proposées dans le sujet dans le but de
démontrer ses capacités et ses connaissances dans différents domaines des sciences de l’ingénieur. Le
jury recommande aux candidats une première lecture rapide du sujet permettant d'identifier (surligner,
encadrer, etc.) les points importants du sujet ainsi que les domaines de compétences évalués
(conditionnement de signal, asservissement, transmission de l’information, etc.).
La plupart des parties proposées dans un sujet étant indépendantes, il est recommandé de commencer
par traiter celles concernant le domaine de compétence le mieux maîtrisé par le candidat. Il faut éviter de
rester « bloqué » sur une question trop longtemps, quitte à y revenir un peu plus tard. En dernier lieu, il
convient d'identifier et de traiter les questions pouvant être traitées de manière indépendante.
Il est indispensable de bien lire les questions posées afin d’y répondre correctement (beaucoup de
réponses sont hors sujet). Il en est de même pour la prise en compte des hypothèses d’étude proposées
dans le sujet. Le jury rappelle également l’importance de suivre les recommandations indiquées dans le
sujet, telle que le changement de feuille pour chaque partie traitée.
Le jury rappelle aux candidats l’importance de proposer une rédaction de qualité du point de vue de la
forme :

 écriture lisible ;

 absence de fautes d’orthographe ;

 identification claire de la numérotation des réponses ;

 utilisation de phrases construites (sujet, verbe, complément) ;

 encadrement des résultats ;

 respect des notations du sujet.

Certaines questions demandent explicitement des justifications. Les réponses sèches sont alors très peu
valorisées. Le jury attend une argumentation précise et claire.
Tous les résultats doivent être présentés sous forme littérale, puis sous forme numérique en précisant
l’unité. Les développements doivent être les plus synthétiques possibles : seules les étapes importantes
(simplification particulière, utilisation d’une autre relation) et la démarche sont nécessaires. Trop de
développement engendre une perte de temps pénalisante pour le candidat.
Cette épreuve ayant aussi pour objectif d’évaluer la capacité d’analyse des candidats, le jury rappelle
l’importance de prendre du recul vis-à-vis des résultats obtenus et de soigner les réponses aux questions
d’analyse proposées dans le sujet.

E. Conclusion et résultats
L’objectif de cette épreuve est de permettre aux candidats d’exprimer leurs compétences transversales
dans différents domaines des sciences de l’ingénieur dans le cadre d’un système pluri-technologique.
Le jury recommande fortement aux futurs candidats de préparer cette épreuve en abordant l’ensemble
des champs applicatifs des sciences de l’ingénieur conformément aux attendus de l'annexe I de l'arrêté
du 28 décembre 2009, fixant les sections et les modalités d'organisation des concours de l'agrégation,
modifiée par l'article 1 de l'arrêté du 24 juin 2019.

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Distribution des notes attribuées aux copies

232 copies ont été évaluées. La moyenne des notes obtenues est de 2,73/20. L’écart-type est 3,08. La
meilleure note est 17,58/20. La plus faible est 0/20.

La moyenne des candidats admissibles est de 4,18 et celle des candidats admis est de 12,37.

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Éléments de correction de l’épreuve de
modélisation d’un système, d’un procédé ou
d’une organisation

Partie A : déplacement radiocommandé du chariot mobile

A1 – Valider la détection du déplacement du chariot mobile

Question 1

⃗⃗⃗⃗
P 𝑑𝑙

i R
Ө
z
O M(z)

P’
Par symétrie, les composantes de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵𝑃/𝑀 s’annulent avec celles de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐵𝑃′/𝑀 sauf pour la composante sur
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑈𝑍 :
𝜇𝑜 ||𝑑𝑙 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗|
⃗⃗⃗⃗⃗ ʌ𝑃𝑀|
𝑑𝐵𝑧 = . i. . sin 𝜃
4𝜋 𝑃𝑀3

Puisque ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 est perpendiculaire à ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝑀 , on obtient alors

𝜇𝑜 𝑑𝑙.𝑃𝑀
𝐵(𝑀) = ∫ . 𝑖. . sin 𝜃
4𝜋 𝑃𝑀3

𝜇0 . 𝑖 𝑅2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵(𝑀) = . . 𝑢𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗
2 (𝑧 2 + 𝑅2 )3⁄2

Question 2

D’après la question Q1, l'induction magnétique produite par une spire ronde est :

𝜇𝑜.𝐼 𝑅2 𝜇𝑜.𝐼
𝐵(𝑀) = . 3 = . 𝑠𝑖𝑛3 𝜃
2 (𝑅 2 +𝑧 2 )2 2.𝑅

Si l'on considère le solénoïde dans sa globalité, on obtient alors :

⃗⃗ (𝑀) = 𝜇𝑜.𝑛.i . ∫𝜃2 sin3 θ . 𝑑𝑧. ⃗⃗⃗⃗⃗


𝐵 𝑢𝑧
2.𝑅 𝜃 1

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−𝑅𝑑Ө
Or, 𝑑𝑧 = sin²Ө

⃗⃗ (𝑀) = 𝜇𝑜.𝑛.i . ∫𝜃1 R. sinθ . 𝑑Ө. ⃗⃗⃗⃗⃗


𝐵 𝑢𝑧
2.𝑅 𝜃2

𝜇𝑜. 𝑛. i
⃗⃗ (𝑀) =
𝐵 . (cos𝜃2 − cos𝜃1 ). ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑧
2. 𝑅

Question 3
Pour calculer l'induction magnétique créée à 3 mm d'un aimant permanent cylindrique de diamètre 4 mm
et de hauteur 1 mm, on considère :

2,5
tan 𝜃2 =
4

2,5
tan 𝜃1 =
3

Pour calculer l'induction magnétique créée à 3 mm d'un aimant permanent parallélépipédique présentant
la même surface de coupe, on considère :

𝜋
tan 𝜃1 = 2,5. √ 2
3

𝜋
tan 𝜃2 = 2,5. √ 2
4

Dans les deux cas, on obtient :

𝐵 = 0,04. 𝜇𝑜. 𝑛. 𝐼

La géométrie n'influe donc pas sur la puissance du champ magnétique à surface équivalente. Cependant,
la forme ronde est plus simple à usiner ce qui justifie le choix des industriels.

Question 4
On peut écrire que :

1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ =
𝐸𝐻 = −𝑣⃗ ʌ𝐵 . 𝐽⃗ ʌ𝐵
⃗⃗
𝑛. 𝑒
𝑁 𝑁
𝑈𝐻𝑎𝑙𝑙 = 𝑉𝑁 − 𝑉𝑀 = ∫𝑀 𝑑𝑉 = − ∫𝑀 𝐸𝐻 . 𝑑𝑥

𝐽.𝐵 𝐼.𝐵 𝑅𝐻
𝑈𝐻𝑎𝑙𝑙 = −𝐸𝐻 . 𝑎 = − 𝑛.𝑒 . 𝑎 = − 𝑛.𝑒.ℎ = . 𝐼. 𝐵

1
avec 𝑅𝐻 = − 𝑛.𝑒

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Question 5

Sens horaire Sens anti-horaire

T=24x1,6ms d’où 𝑓 = 1/𝑇 = 26 tours/secondes

Le signal de sortie est périodique, il change de valeur au passage de chaque aimant entre les 2 capteurs.

Question 6
La fréquence fournit la vitesse de rotation. Le rapport cyclique donne une indication sur le sens de
rotation.

2. π. R
𝑉𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒 =
𝑇

On peut lire sur le chronogramme : T = 38,4 ms

𝑉𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒 = 6,5 m ∙ s −1 = 23,4 km ∙ h−1

A2 – Valider la commande du déplacement du chariot mobile

Question 7
La sensibilité est donnée par l'expression suivante.

∆𝑉𝑆
Sensibilité :
∆𝛼

Les deux valeurs de 𝑅1 et 𝑅2 sont telles que :

𝑅1 (𝛼0 ) = 𝑅2 (𝛼0 ) = 𝑅0

Δ𝛼
𝑅1 (𝛼0 + ∆𝛼) = 𝑅0 ∙ (1 + 2 ∙ )
Ω

Δ𝛼
𝑅2 (𝛼0 + ∆𝛼) = 𝑅0 ∙ (1 − 2 ∙ )
Ω

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avec Ω l'angle complet qui vaut 2∙ 𝛼0 .

On obtient donc la valeur de la sensibilité suivante :


∆𝑉𝑆 𝑉𝐸
= = cste
∆𝛼 2 ∙ 𝛼0

La sensibilité étant constante, ∆𝑉𝑆 est donc linéaire par rapport à ∆α ce qui n'aurait pas été le cas avec un
montage en pont diviseur.

Question 8
Même si la loi d'évolution de la résistivité dépend de la température, ce montage permet de considérer
que la température n'est pas un facteur d'influence du montage car la sensibilité est indépendante de la
température. On conserve donc :

∆𝑉𝑆 𝑉𝐸
= = cste
∆𝛼 2 ∙ 𝛼0

Question 9
Le facteur de réjection de mode commun étant fini, la tension de sortie de l'amplificateur est régie par la
relation suivante :
+ −
𝑒+ + 𝑒−
𝑉𝑆 = 𝐴𝑑 ∙ (𝑒 − 𝑒 ) + 𝐴𝑚𝑐 ∙ ( )
2

Il convient d'exploiter la structure interne de l'amplificateur d'instrumentation. Aussi, pour l'amplificateur


opérationnel A1 on obtient :

𝐴 𝐴
𝐴𝑑 ∙𝐾∙(𝑉𝑖𝑛 − −𝑉8 )+ 𝑚𝑐⁄2∙𝐾∙(𝑉𝑖𝑛 − +𝑉8 )+𝐾𝐺 ∙(𝐴𝑑 + 𝑚𝑐⁄2)∙𝑉
𝑉𝑆𝐴1 = 𝐾
1+𝐴𝑑 ∙𝐾𝐺 −𝐴𝑚𝑐 ∙ 𝐺
2

De la même manière pour l'amplificateur A2, on obtient :

𝐴 𝐴
−𝐴𝑑 ∙𝐾∙(𝑉1 −𝑉𝑖𝑛 + )+ 𝑚𝑐⁄2∙𝐾∙(𝑉1 +𝑉𝑖𝑛 + )+𝐾𝐺 ∙(𝐴𝑑 + 𝑚𝑐⁄2)∙𝑉𝑖𝑛 +
𝑉𝑆𝐴2 = 𝐾𝐺
1+𝐴𝑑 .𝐾𝐺 −𝐴𝑚𝑐 .
2

Pour l'amplificateur opérationnel A3 :

𝐴
𝐴𝑑 ∙(𝑉𝑆𝐴2 − 𝑉𝑆𝐴1 )+ 𝑚𝑐⁄2∙(𝑉𝑆𝐴2 + 𝑉𝑆𝐴1 )
𝑉𝐴𝑀𝑃 = 𝐾
2+𝐴𝑑 −𝐴𝑚𝑐 ∙ 𝐺
2

𝐴
𝐴𝑑 .(2𝐾+𝐾𝐺 (1+1⁄2.𝜏))(𝑉𝑖𝑛 + −𝑉𝑖𝑛 − )+ 𝑚𝑐⁄2(𝐾⁄𝜏+𝐾𝐺 (1+1⁄2.𝜏))(𝑉𝑖𝑛 + +𝑉𝑖𝑛 − )
𝑉𝐴𝑀𝑃 =
(2+𝐴𝑑 −𝐴𝑚𝑐 )(1⁄𝐴 +(1−1⁄2.𝜏).𝐾𝐺 )
𝑑

Question 10
Sachant que 𝜏 ≫ 1 et Ad>>1

𝐴 𝑉 + +𝑉𝑖𝑛 −
(2𝐾+𝐾𝐺 )∙𝑉𝑆 + 𝑚𝑐 .𝐾𝐺 ( 𝑖𝑛 )
𝐴𝑑 2
𝑉𝐴𝑀𝑃 = (1)∙(𝐾𝐺 )

𝑉𝑖𝑛 + +𝑉𝑖𝑛 −
𝑉𝐴𝑀𝑃 = (2 𝑅 + 1) ∙ 𝑉𝑆 + 1⁄𝜏 ∙ (
𝑅
)
𝐺 2

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𝑅
On a donc un montage global qui se comporte comme si le gain en tension était de 2 + 1, mais un
𝑅𝐺
taux de réjection identique à celui du 1er étage.

Question 11
𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 = 𝑉𝐴𝑀𝑃 + 𝑉𝑑é𝑐𝑎𝑙𝑎𝑔𝑒

A partir de la documentation constructeur, on obtient :


∆𝑉𝑆1 = −0,6𝑉
∆𝑉𝑆2 = 0,65𝑉

D'où pour la suite :


∆𝑉𝐴𝑀𝑃1 = −1,2𝑉
∆𝑉𝐴𝑀𝑃2 = 1,3𝑉

Ainsi, on peut conclure que :


∆𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙1 = 0𝑉
∆𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙1 = 2,5𝑉
Cette structure assure une amplification pour permettre d'avoir une meilleure dynamique au regard de la
plage de variation totale du signal. De plus, il y avait nécessité d'avoir un décalage de la tension car le
CAN du PIC ne sait gérer que les tensions positives.

Question 12
L'erreur de quantification est maximale à chaque changement de pas de la sortie numérisée.

𝑞
𝜀𝑚𝑎𝑥 = ∓
2

La densité de probabilité est uniforme car entre –q/2 et q/2 toutes les valeurs d'erreur sont équiprobables.

𝑞 𝑞
1 1 𝑥3
2
𝑞2
𝑃𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 = ∫ 𝑥 ∙ 𝑑𝑥 = [ ] =
0 𝑞 𝑞 3 0 12
𝑞
𝑉𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒 𝑏𝑟𝑢𝑖𝑡 = √𝑃𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 =
√12

1 𝑇
𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒 = √ ∫ 𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 2 (𝑡)𝑑𝑡
𝑇 0

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1 𝑎
𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒 = 𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑚𝑎𝑥 √ −
2 3∙𝑇

1 1,5
𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒 = 𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑚𝑎𝑥 √ −
2 3 × 48
𝑞
𝑁𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒 =
√12

𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒 𝑉𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑚𝑎𝑥 4𝑎


𝑆𝑁𝐵 = = √6 −
𝑁𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑒 𝑞 𝑇

L'objectif est de maximiser le rapport signal sur bruit en ajustant la valeur pleine échelle pour que la valeur
haute de la plage de conversion Vref+ corresponde à Vfinalemax.

Question 13
L'extrait de la documentation constructeur fournit :
Tacq = Amplifier Settling Time + Hold Capacitor Charging Time + Temerature Coefficient

Tacq = 2 μs + Hold Capacitor Charging Time + [(Temperature − 25 °C)(0,05 μs/°C)]

Le temps Hold Capacitor Charging Time Tc est à déterminer à partir du schéma électrique donné pour la
charge d'un condensateur CHOLD à travers les résistances RIC, RSS et RS sous tension maximale en
intégrant une erreur d'1/2 lsb.

−Tc⁄(Ric+RSS+RS).Chold)
A partir de la relation, Vc = Vmax (1 − e )
Tc = 16,47 s

d'où Tacq = 19,72 s

Afin d'assurer la conversion, on considère qu'entre 2 échantillonnages il faut un temps :


TCAN = Tacq + 12 Tad + 2 Tad

TCAN = 42,11 s

Question 14
La fréquence d'échantillonnage maximale pour réaliser une conversion analogique numérique est de
23 747 Hz ce qui est largement suffisant pour couvrir les besoins liés à la manette radio-communicante
tout en respectant la théorie de Shannon. Les spécifications du microcontrôleur pour le cadencement de
l'horloge sont également largement réalistes au regard des valeurs trouvées.

Question 15
Les différents registres dédiés à la conversion analogique numérique sont les suivants :
ADCON0 : 1000 01X1

ADC0N1 : 0XXX 1111

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Partie B : détermination des composantes de l’orientation de la caméra
B1 – Physique du capteur accéléromètre MEMS

Question 16
On applique à la masse le principe fondamental de la dynamique en projection sur l’axe x en intégrant les
forces des ressorts et de frottement :
𝑚γm = -2𝑘(𝑥𝑚 − 𝑥𝑏 ) − 2𝑓(𝑥𝑚̇ − 𝑥𝑏̇ )

Pour faire intervenir l’accélération γb :

γb = γm − 𝑋̇

d’où la relation :
2𝑘 2𝑓
γb = - ( 𝑋 + 𝑋̇ + 𝑋̈)
𝑚 𝑚
Question 17
On exprime la relation précédente dans le domaine de Laplace et on procède à l’identification.
𝑚
𝐻0 = -
2𝑘
2𝑘
𝜔0 = √
𝑚

1
𝜉 = 𝑓√
2𝑘𝑚

Question 18
On identifie à partir des mesures en basse fréquence (H0 ), et à la résonance (ξ et ω0 ). Le relevé donne
directement :
𝐻0 = - 8,15. 10−10 s−2
𝜔0 = 34557 rad/s

|𝐻0 |
A la résonance : |𝐻(𝜔0 )| =
2𝜉

Et donc : 𝜉 = 0,1

En basse fréquence, on obtient la relation entre le déplacement de la masse et l’accélération du bâti :


𝑚
𝑋= - 𝛾
2𝑘 𝑏
B2 – Variation de la capacité en fonction du déplacement

Question 19
La démarche passe par le calcul de l’énergie électrostatique du système à partir de la distribution du
champ électrique obtenu par la simulation numérique :

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 On impose une différence de potentiels électriques sur les peignes du bâti et sur les peignes de la
masse (0V et Vs, ou inversement) ;
 On récupère le champ électrique 𝐸 dans tout l’espace ;
 On exprime l’énergie totale 𝑊𝑒 dans le système par 2 méthodes : d’une part en fonction de la
distribution du champ 𝐸 obtenue par le calcul numérique et d’autre part en fonction de la capacité
𝐶𝐼 , puis on en déduit la valeur de cette capacité :

1 1
𝑊𝑒 = ∫ 𝜀0 𝐸 2 𝑑Ω = 𝐶𝐼 𝑉𝑠2
Ω 2 2
2𝑊𝑒
D’où : 𝐶𝐼 = 𝑉𝑠2

Question 20
En supposant qu’il n’y ait pas de dispersion des lignes de champ entre les électrodes, la capacité 𝐶1
s’exprime en fonction de 𝑋 :
𝑆
𝐶1 = 𝜀0
𝑑−𝑋

L’application numérique donne alors une courbe légèrement au-dessous de la courbe issue de la
simulation numérique :

B3 – Conditionnement du signal

Question 21
En appliquant deux fois le théorème de Millman en vx et v-, on obtient l’expression sans simplification :
𝑅2 𝐶3 𝑠 𝑅1 (𝐶𝐼 − 𝐶𝐼𝐼 )𝑠
𝑉𝑖 = − . 𝑉
1 + 𝑅2 𝐶4 𝑠 1 + 𝑅1 (𝐶𝐼 + 𝐶𝐼𝐼 + 𝐶3 )𝑠 s

Avec les hypothèses proposées dans le sujet, on arrive à :


𝐶3 (𝐶𝐼 − 𝐶𝐼𝐼 )
𝑉𝑖 = − . 𝑉
𝐶4 (𝐶𝐼 + 𝐶𝐼𝐼 ) 𝑠

On introduit alors les expressions des capacités en fonction du déplacement 𝑋, puis l’expression de 𝑋 en
fonction de l’accélération du bâti (Q18) pour obtenir :
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𝐶3 𝑉𝑠 𝑚
𝑣𝑖 (𝑡) = ∙ 𝛾 sin(𝜔𝑡) = 𝑛𝑖 𝛾𝑏 sin(𝜔𝑡)
𝐶4 𝑑 2𝑘 𝑏

Question 22
On calcule le produit pour obtenir :
𝐶3 𝑉𝑠2 𝑚 (1 − cos(2𝜔𝑡))
𝑣𝑚 (𝑡) = 𝐾 ∙ 𝛾
𝐶4 𝑑 2𝑘 𝑏 2

Il faut donc mettre un filtre passe-bas qui coupe la composante à la fréquence 2*140 kHz = 280 kHz. Le
calcul du filtre du premier ordre donne une fonction de transfert :
1
𝐹(𝑠) =
1 + 18 ∙ 10−6 𝑠

La tension de sortie s’exprime alors par :


𝐾 𝐶3 𝑉𝑠2 𝑚 𝐾
𝑉𝑜𝑢𝑡 = . 𝛾𝑏 = 𝑛𝑖 𝑉𝑠 𝛾𝑏
2 𝐶4 𝑑 2𝑘 2

B4 – Récupération de la grandeur par liaison I2C

Question 23
Le signal SDA est le suivant :

Question 24
La lecture de l’échange donne les octets suivants : 0xD4 0x28 0xD5 0x50 0x2D.
ème
Le 2 octet permet de dire que l’on récupère la valeur de l’accélération sur l’axe x (sur 16 bits). La valeur
récupérée est 0x2D50, soit 11 600. Étant donné les réglages, cela conduit à une accélération de 6,95
2
m/s .

B5 – Détermination des angles d’attitude et traitement

Question 25
Le vecteur accélération dans le repère NED s’exprime par :
0
(γb )Bn = ( 0 )
𝑔

En exprimant l’expression entre les accélérations fournie dans le sujet, on arrive à deux équations
permettant de remonter aux angles de tangage et de roulis :
𝛾𝑦
tan 𝜙 =
𝛾𝑧
−𝛾𝑥
tan 𝜃𝑡 =
𝛾𝑦 𝑠𝑖𝑛𝜙 + 𝛾𝑧 𝑐𝑜𝑠𝜙

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L’angle d’attitude 𝜓 n’intervient plus dans les équations et ne peut donc pas être déterminé uniquement
par cette mesure d’accélération.

Question 26
Le vecteur induction magnétique B dans le repère NED s’exprime par :
𝐵 ∙ cos 𝛿
(𝐵)Bn = ( 0 )
𝐵 ∙ sin 𝛿

Avec la même démarche que pour la question précédente, on obtient un système de 3 équations :
𝐵 cos 𝜓 cos 𝛿 cos 𝜃𝑡 sin 𝜃𝑡 sin 𝜙 sin 𝜃𝑡 cos 𝜙
(−𝐵 sin 𝜓 cos 𝛿 ) = ( 0 cos 𝜙 − sin 𝜙 )
sin 𝛿 − sin 𝜙 cos 𝜃𝑡 sin 𝜙 cos 𝜃𝑡 cos 𝜙

Pour s’affranchir de 𝐵 et de l’angle 𝛿, on peut faire le rapport des 2 premières lignes afin de récupérer
l'angle de lacet :
−𝐵𝑦 cos 𝜙 + 𝐵𝑧 sin 𝜙
tan 𝜓 =
𝐵𝑥 cos 𝜃𝑡 + 𝐵𝑦 sin 𝜃𝑡 sin 𝜙 + 𝐵𝑧 sin 𝜃𝑡 cos 𝜙

Partie C : contrôle du système de stabilisation de la caméra

C1 – Modélisation des moteurs brushless

Question 27
A partir des informations fournies, on exprime les flux totaux statoriques :
cos(𝑝𝜃)
2𝜋
cos (𝑝𝜃 − ) 3 1
(𝜓3 ) = (𝐿𝑠 )(𝑖3 ) + 𝜙𝑓 3 = (𝐿𝑠 )(𝑖3 ) + 𝜙𝑓 √ 𝑇32 𝑅(𝑝𝜃) ( )
2 0
2𝜋
cos (𝑝𝜃 + )
( 3 )

On utilise ensuite la relation de passage donnée dans le sujet et on multiplie des deux côtés par la
transposée de 𝑇32 puis par 𝑅(−𝑝𝜃) pour obtenir :

3
𝜓𝑑 = 𝐿𝑐 𝑖𝑑 + 𝜙𝑓 √
2
{ 𝜓𝑞 = 𝐿𝑐 𝑖𝑞

Question 28
On exprime dans un premier temps les tensions statoriques :
𝑑(𝜓3 )
(𝑣3 ) = 𝑅𝑠 (𝑖3 ) +
𝑑𝑡

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𝑡
On passe alors dans le domaine dq puis on multiplie par 𝑅(−𝑝𝜃) ∙ 𝑇32 . Il vient :

𝜋 𝑑(𝜓𝑑𝑞 )
(𝑣𝑑𝑞 ) = 𝑅𝑠 (𝑖𝑑𝑞 ) + 𝑝𝛺𝑅 ( ) (𝜓𝑑𝑞 ) +
2 𝑑𝑡

Les tensions s’expriment alors en fonction des courants :


𝑑𝑖𝑑
𝑣𝑑 = 𝑅𝑠 𝑖𝑑 + 𝐿𝑐 − 𝑝𝛺𝐿𝑐 𝑖𝑞
𝑑𝑡
𝑑𝑖𝑞 3
𝑣𝑞 = 𝑅𝑠 𝑖𝑞 + 𝐿𝑐 + 𝑝𝛺 (𝐿𝑐 𝑖𝑑 + 𝜙𝑓 √ )
𝑑𝑡 2
{

Question 29
La puissance électromagnétique s’exprime avec les écritures vectorielles :

3 𝜋 1
𝑃𝑒𝑚 = 𝐶𝑒𝑚 𝛺 = 〈(𝑖3 )𝑡 (𝑒3 )〉 = (𝑖𝑑 𝑖𝑞 )𝑅(−𝑝𝜃)𝑇32
𝑡
𝜙𝑓 √ 𝑇32 𝑝𝛺𝑅 (𝑝𝜃 + ) ( )
2 2 0

Cela conduit à l’expression du couple dépendant uniquement du courant dans l’axe q :

3
𝐶𝑒𝑚 = 𝜙𝑓 √ 𝑝𝑖𝑞
2

C2 – Découplage des grandeurs des axes d et q

Question 30
Dans le domaine de Laplace les expressions deviennent :
𝑉𝑑 = 𝑅𝑠 𝐼𝑑 + 𝐿𝑐 𝑠𝐼𝑑 − 𝑝𝛺𝐿𝑐 𝐼𝑞

3
𝑉𝑞 = 𝑅𝑠 𝐼𝑞 + 𝐿𝑐 𝑠𝐼𝑞 + 𝑝𝛺 (𝐿𝑐 𝐼𝑑 + 𝜙𝑓 √ )
2
{

En supprimant le terme constant de flux pour étudier les petites variations, il vient :
𝑅𝑠 + 𝐿𝑐 𝑠 −𝑝𝛺𝐿𝑐
(𝑍𝑑𝑞 ) = ( )
𝑝𝛺𝐿𝑐 𝑅𝑠 + 𝐿𝑐 𝑠

Question 31
L’inversion de cette matrice conduit à :
1 𝑅𝑠 + 𝐿𝑐 𝑠 𝑝𝛺𝐿𝑐
(𝑌𝑑𝑞 ) = ( )
(𝑅𝑠 + 𝐿𝑐 𝑠)2 + (𝑝𝛺𝐿𝑐 )2 −𝑝𝛺𝐿𝑐 𝑅𝑠 + 𝐿𝑐 𝑠

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Question 32
On a directement :

(Ydq ∗ ) = G0 (Ydq )

Question 33
On calcule le produit de matrices :
𝐺0 1 0
(𝐷) = (𝑌𝑑𝑞 ∗ ) ∗ 𝐴 = ( )
𝑅𝑠 + 𝐿𝑐 𝑠 0 1

On peut alors écrire :

𝐺0
𝑖̃𝑑 = 𝑣̃′
𝑅𝑠 + 𝐿𝑐 𝑠 𝑑
𝐺0
𝑖̃𝑞 = ̃′
𝑣
{ 𝑅𝑠 + 𝐿𝑐 𝑠 𝑞

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C3 – Boucle de courant

Question 34
En boucle ouverte, la fonction de transfert s’écrit :
1 + 𝜏𝑖 𝑠 𝐺0
𝑇𝐵𝑂 = 𝐾𝑖
𝜏𝑖 𝑅𝑠 + 𝐿𝑐 𝑠

Pour faire de la compensation de pôle, on prend τi = 𝐿𝑐 /𝑅𝑠


La fonction de transfert en boucle fermée est alors un premier ordre, dont la constante de temps doit être
10 fois plus petite que 𝜏𝑖
𝑅𝑠 𝜏𝑖 𝜏𝑖
=
𝐾𝑖 𝐺0 10

Cela permet de déduire que :


10𝑅𝑠
𝐾𝑖 =
𝐺0

C4 – Boucle de position

Question 35
En considérant la charge comme une perturbation sur le couple, le PFD s’écrit :

3
̃ = 𝑝√ 𝜙𝑓 𝑖̃𝑞 − 𝑓𝑣 Ω
𝐽𝑠Ω ̃
2

Cette égalité peut aussi être mise sous la forme :

θ̃ 𝐺Ω
=
𝑖̃𝑞 𝑠(1 + 𝜏Ω . 𝑠)

avec :

3 𝜙𝑓
𝐺Ω = 𝑝√2 𝑓𝑣

𝐽
𝜏Ω =
𝑓𝑣

Question 36
Dans le cas d’une compensation de pôle, on aurait alors :
𝐺𝛺 𝐾𝑝
𝑇𝐵𝑂 =
𝜏𝛺 𝑠 2

En boucle fermée :
𝐺𝛺 𝐾𝑝
𝑇𝐵𝐹 =
𝐺𝛺 𝐾𝑝 + 𝜏𝛺 𝑠 2

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Cette fonction de transfert du second ordre montre que le système bouclé présente un amortissement nul,
c’est donc la fonction de transfert d’un oscillateur : à éviter si l’on souhaite stabiliser une caméra !

Question 37
On calcule la fonction de transfert en boucle fermée (ordre 3), que l’on simplifie pour diminuer l’ordre en
écrivant que :
1 + 𝜏𝑖 𝑠 + 𝜏𝑖 𝜏𝑑 𝑠 2 = (1 + 𝜏Ω )(1 + 𝜏Ω ′ )

Cette relation aboutit à une fonction de transfert en boucle fermée du second ordre. Pour avoir
l’amortissement et la pulsation attendus, il vient :
1
𝜏𝑖 = 𝜏Ω −
50
104 1
𝐾𝑝 = (𝜏Ω − )
𝐺Ω 50
𝜏Ω
𝜏𝑑 =
50𝜏Ω − 1

Question 38
Les paramètres fournis dans le sujet conduisent à 𝐺Ω = 137 s−1 A−1 et 𝜏Ω = 0,125 s et l'application
numérique pour la question précédente donne alors :
𝜏𝑖 = 0,105 s
𝐾𝑝 = 7,664
𝜏𝑑 = 23,8. 10−3 𝑠

Question 39
La fonction de transfert de position en boucle fermée en considérant la perturbation d’angle de tangage
comme entrée s’exprime par :

𝜃̃𝑡 1 𝑠2
= 2
𝜃̃
𝑝𝑒𝑟𝑡 𝜔0 2 𝑠2
1+𝜔 𝑠+ 2
0 𝜔0
L’application numérique conduit alors à :
𝐺𝑑𝐵 (0,1 Hz) = −88,1 dB
𝐺𝑑𝐵 (5 Hz) = −21,7 dB

La perturbation basse fréquence est donc bien réduite.

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Rapport du jury de l’épreuve de conception
préliminaire d’un système, d’un procédé ou
d’une organisation

A. Présentation de l’épreuve
Arrêté du 19 avril 2016
 Durée totale de l'épreuve : 6 heures
 Coefficient 1

Cette épreuve est spécifique à l’option choisie. À partir d’un dossier technique comportant les éléments
nécessaires à l’étude, l’épreuve a pour objectif de vérifier les compétences d’un candidat à synthétiser ses
connaissances pour proposer ou justifier des solutions de conception et d’industrialisation d’un système
technique dans le domaine de la spécialité du concours dans l’option choisie.

Le sujet proposé pour cette épreuve de conception est disponible en téléchargement sur le site du
ministère à l’adresse :
http://media.devenirenseignant.gouv.fr/file/agregation_externe/87/8/s2019_agreg_externe_sii_electrique_
3_1093878.pdf

Le sujet prend appui sur l’installation électrique de l’entreprise SCLE-SFE à Toulouse et plus
particulièrement sur les technologies développées dans le cadre du projet SMART ZAE. Ce projet vise à
expérimenter des technologies permettant à une zone d’activité économique de piloter et réduire sa
consommation d’énergie notamment grâce au stockage de l’énergie produite sur le site. Les objectifs
poursuivis par le projet SMART ZAE sont :
– prévoir, suivre et optimiser l’utilisation de la production locale d’énergie d’origines renouvelables
par distribution de l’intelligence sur les différents niveaux ;
– maîtriser les consommations et limiter les appels de puissance ;
– valoriser économiquement la flexibilité apportée par le pilotage des installations (rapport
consommation/production) et le stockage de l’énergie ;
– contribuer à l’équilibre du réseau en cas de nécessité, en développant le concept de réseau
« auto-cicatrisant ».

Le sujet est conçu en trois parties indépendantes. La première permet d’appréhender le contexte global
du projet SMART ZAE en étudiant les stratégies de pilotage d’énergie rendues possibles par la présence
de système de stockage à haut rendement par volants d’inertie. Les deux autres parties portent sur la
conception de constituants du volant d’inertie et la mise en perspective des choix technologiques
effectués avec l’objectif de rendement souhaité. Il est primordial de garder les éléments de contexte à
l’esprit pendant l’ensemble de l’étude afin d’appréhender l’objectif du questionnement proposé et de
formuler des conclusions cohérentes avec celui-ci.

B. Analyse globale des résultats

En présence d’applications numériques et de résultats qui leur semblent aberrants et invraisemblables, le


jury conseille aux candidats de montrer qu’ils maîtrisent les ordres de grandeurs, qu’ils ont le sens des
réalités et de le manifester dans une conclusion ou dans un commentaire étayé. Les candidats n’ont pas
toujours le temps de s’employer à la recherche de leurs erreurs le jour du concours mais le jury valorise
les résultats de ceux qui exercent leur esprit critique.

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Dans ce même état d’esprit, le jury conseille aux candidats d’être explicites, de formaliser l’ensemble de la
démarche car celle-ci est valorisée malgré des applications numériques parfois fausses. En effet, lorsque
les résultats numériques d’une question précédente sont utilisés par la suite alors qu’ils sont faux, le jury
attribue la note maximale à la cohérence des futurs résultats qui en découlent et au raisonnement qui s’y
attache.

Le jury conseille aux futurs candidats de soigner leur écriture, de mettre en évidence les expressions
littérales et les applications numériques associées. Les unités ne doivent pas être omises quand il y en a.

C. Commentaires sur les réponses apportées et conseils aux candidats

PARTIE A : étude énergétique de l’infrastructure globale du site

L’objectif de cette partie est d’étudier les stratégies de pilotage de l’énergie mises en œuvre sur le site.
Ces stratégies portent sur la capacité du site à optimiser l’utilisation de la production locale d’énergie
grâce à des systèmes de stockage d’énergie à haut rendement. La présence de ces derniers permet
également d’envisager l’achat d’énergie en heures creuses pour une utilisation en heures pleines.
L’installation étudiée permet également un suivi précis des différentes consommations et productions
électriques du site en fonction des périodes de l’année et des conditions météorologiques. Ces données
permettent de mettre en œuvre des stratégies d’anticipation autorisant l’effacement énergétique de la
Zone d’Activité Économique sur un créneau de quelques heures.

Cette partie a été abordée par la quasi-totalité des candidats. Toutefois elle a été chronophage pour un
nombre significatif d’entre eux alors qu’elle était parfaitement abordable. De manière générale, les
transferts énergétiques ont été bien appréhendés par une majeure partie des candidats. Le jury regrette
toutefois que bon nombre de candidats ne portent que trop peu d’attention à l’analyse des résultats
produits et notamment aux ordres de grandeur. La phase de conclusion de cette partie a été traitée de
manière trop succincte par un grand nombre de candidats. Beaucoup se sont contentés de lister les
différents points abordés lors des questions précédentes sans les mettre en perspective avec les enjeux
énergétiques et économiques du projet SMART ZAE.

Partie B : étude du stockage inertiel de l’énergie

L’objectif de cette partie est d’étudier les choix technologiques effectués pour constituer les systèmes de
stockage à haut rendement à l’aide de volants d’inertie. Les premières questions portent sur la structure
du volant en lui-même. Les questions suivantes sont consacrées à la motorisation associée à ce volant.
Les différents choix technologiques réalisés visent à atteindre un haut rendement lors des transferts
énergétiques et à limiter l’auto-décharge.
Cette partie a été abordée de manière inégale par les candidats. Les premières questions ont été traitées
par un grand nombre de candidats alors que peu d’entre eux ont abordé les questions portant sur la
motorisation du volant d’inertie. Concernant les premières questions, une part significative des candidats
ne porte pas d’analyse critique sur les résultats obtenus même lorsque les formules mathématiques sont
fournies. Cela les conduit à formuler des conclusions erronées ou à proposer des valeurs incohérentes.
Concernant les questions portant sur la motorisation du volant d’inertie, une proportion conséquente des
candidats les ayant traitées ne semble pas connaître les lois fondamentales de l'électricité liées au
fonctionnement des machines tournantes. De trop rares candidats ont abordé de manière satisfaisante le
modèle de la machine synchrone dans le repère de Park et l’analyse du système de contrôle afférent.

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Partie C : étude de l’onduleur alimentant les volants d’inertie

L’objectif de cette partie est d’étudier la structure de l’onduleur utilisé dans le pilotage de la machine
synchrone entrainant le volant d’inertie. Cette étude est menée de manière qualitative sur des structures
avec un nombre limité de niveaux, ce qui permet de mettre en évidence l’influence du nombre de niveaux
et de l’utilisation d’une modulation à largeur d’impulsion sur la qualité de la tension en sortie de l’onduleur.
La structure retenue pour l’onduleur permet une réduction des harmoniques parasites et leur décalage
vers les hautes fréquences. Cette structure onéreuse permet d’optimiser le rendement de l’onduleur et
donc du stockage par volant d’inertie.

Cette partie a été abordée par la majorité des candidats. Les analyses comparatives des relevés fournis
ont été menées de manière satisfaisante par un grand nombre de candidats. Les conclusions formulées
ont été souvent trop superficielles et n’ont pas été mises en perspective avec le contexte de l’étude
menée. Les tracés de chronogrammes n’ont été réussis que par un faible nombre de candidats alors qu’ils
portaient sur une structure classique à faible nombre de commutateurs.

D. Conseils aux candidats


Le jury conseille aux futurs candidats de développer leur esprit critique afin de détecter des résultats
contenant des erreurs grossières. Il est également attendu d’un candidat à l’agrégation qu'il ait la capacité
à mettre en relation les résultats produits avec le contexte d’étude, au-delà de la simple comparaison
entre deux valeurs. Il est nécessaire que les futurs candidats à l’agrégation développent une culture
technologique en lien avec les enjeux actuels liés à l’ingénierie électrique et qu’ils sachent la mettre en
perspective avec les problématiques qui leur sont proposées.

Le jury conseille aux futurs candidats de parfaire leur maîtrise des connaissances des lois physiques et
des modèles liés aux machines tournantes. La mise en relation de ces connaissances avec les structures
permettant de réaliser des asservissements est également nécessaire pour permettre une appréhension
des dispositifs de pilotage.

Le jury conseille aux futurs candidats de parfaire leur analyse des structures relevant de l’électronique de
puissance, notamment afin de prédire la forme des grandeurs électriques qu’elles permettent de produire.
Une maîtrise des phénomènes physiques introduisant une dégradation de la qualité des transferts
énergétiques est également attendue d’un candidat à l’agrégation.

E. Conclusion et résultats
L’objectif de cette épreuve vise à mettre les candidats en situation d'appliquer de manière synthétique
leurs connaissances et compétences à système technique dans le cadre de sa conception ou de son
industrialisation. Le jury enjoint aux futurs candidats de se préparer sur la base des attendus décrits dans
l'annexe I de l'arrêté du 28 décembre 2009, fixant les sections et les modalités d'organisation des
concours de l'agrégation, modifiée par l'article 1 de l'arrêté du 24 juin 2019.

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Distribution des notes attribuées aux copies

226 copies ont été évaluées. La moyenne des notes obtenues est de 6,48/20, avec un écart-type de 4,35.
La meilleure note est 19,67 et la plus faible est 0,07. La moyenne des candidats admissibles est de 10,03
et celle des candidats admis est de 13,20.

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Éléments de correction de l’épreuve
de conception préliminaire d’un système,
d’un procédé ou d’une organisation

PARTIE A : étude énergétique de l’infrastructure globale du site

Question 1
En prenant en compte la surface totale de panneaux photovoltaïques, le rendement de ceux-ci ainsi que
l’irradiation solaire globale annuelle, l’énergie produite annuellement s’écrit :
𝑊𝑃𝑉𝑎 = 708 × 𝐼𝐺𝑃 × 𝑆𝑃𝑉 × 𝜂𝑃𝑉 = 248,2 MWh

Question 2
En déterminant des formes approchées des profils moyens de consommation on détermine que le site
consomme 3,07 MWh pendant une journée de semaine et 1,77 MWh pendant une journée de fin de
semaine. L’énergie moyenne consommée sur une semaine est donc de :
𝑊ℎ𝑒𝑏𝑑𝑜 = 5 × 3,07 MWh + 2 × 1,77 MWh = 18,9 MWh
248,2
Le taux de réduction de consommation énergétique est donc de : = 25,3%
52×18,9

Question 3
Voir le document réponse n°1 DRP1

Question 4
La présence des panneaux photovoltaïques permet un effacement énergétique « spontané » de
l’installation. Les éléments de stockage permettent d’emmagasiner le surplus d’énergie produite et ainsi
de prolonger la durée de l’effacement énergétique.

Question 5
En prenant en compte le facteur d’autodécharge et le rendement du transfert énergétique issu du volant
d’inertie vers le réseau électrique du site on obtient : 𝐸(𝑡) = 𝜂𝑆 (𝐸0 − 𝐴𝐷 𝑡).

Question 6
La condition de rentabilité s’écrit :
𝐸0 𝐸0 𝑃 1
𝐸(𝑡𝑀𝐴𝑋 ) × 𝑃𝐻𝑃 = × 𝑃𝐻𝐶 ce qui donne : 𝑡𝑀𝐴𝑋 = (1 − 𝑃𝐻𝐶 × 𝜂 2 ).
𝜂𝑆 𝐴𝐷 𝐻𝑃 𝑆

Question 7
A l’aide de la formule précédente on obtient tMAX=206,8h. Les performances des éléments de stockage
permettent de conserver l’énergie achetée en heures creuses au-delà de 24h. Cela permet de mettre en
œuvre une stratégie de réduction du coût d’achat de l’énergie et d’adapter le profil de consommation
électrique sur le réseau ENEDIS, ce qui rend l’installation « prédictible » du point de vue du fournisseur
d’énergie.

Question 8
A partir du profil de consommation fourni on peut supposer que la consommation du site est constante
entre 8h et 13h ce qui donne 𝑊𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜 = 140 × 5 = 700 kWh.

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Question 9
On calcule le rayonnement incident sur le panneau photovoltaïque avec la condition 𝛼𝑂 = 0°, l’expression
du rayonnement incident s’écrit alors :
𝐺𝑖𝑛𝑐 = 𝐺(cos 𝛼𝑖 sin 𝛿 sin 𝜆 + cos𝛼𝑖 cos 𝜆 cos 𝛿 cos 𝛼𝑠𝑜𝑙 − cos 𝛼ℎ sin 𝛼𝑖 sin 𝛼𝑎 )
𝐾1 = cos 𝛼𝑖 sin 𝛿 sin 𝜆
On obtient donc 𝐺𝑖𝑛𝑐 = 𝐺(K1 + K 2 cos 𝛼𝑠𝑜𝑙 ) avec {
𝐾2 = cos 𝛼𝑖 cos 𝜆 cos 𝛿 − sin 𝛼𝑖 cos 𝛿

Question 10
L’énergie qui sera produite par l’ensemble des panneaux photovoltaïques du site est liée au rendement
de ceux-ci ainsi qu’à l’irradiation qu’ils auront reçue sur l’intervalle de temps 8h-13h.
On a donc :
ℎ =13ℎ
𝑊𝑝𝑟𝑜𝑑 = 𝜂𝑃𝑉 𝑆𝑃𝑉 ∫ℎ 2=8ℎ 𝐺𝑖𝑛𝑐 𝑑ℎ soit :
1
12 𝜋 𝜋
𝑊𝑝𝑟𝑜𝑑 = 𝜂𝑃𝑉 𝑆𝑃𝑉 𝐺 𝐾1 (ℎ2 − ℎ1 ) − 𝜂𝑃𝑉 𝑆𝑃𝑉 𝐺 𝐾2 (sin ( (14 − ℎ2 )) − sin ( (14 − ℎ1 ))) = 376 kWh
𝜋 12 12

Question 11
On stocke dans les volants d’inertie la quantité d’énergie qui ne sera pas produite par les panneaux
photovoltaïques tout en prenant en compte le rendement du transfert énergétique. On obtient donc :
𝑊𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜 −𝑊𝑝𝑟𝑜𝑑
𝑊𝑒𝑓𝑓 = = 334 kWh.
𝜂𝑆
Il est à noter que cette valeur est purement théorique dans la mesure où elle dépasse la valeur maximale
de stockage disponible sur le site. L’effacement énergétique envisagé ne pourra donc être totalement
effectif que s’il est combiné à une stratégie de délestage.

Question 12
𝑊𝑒𝑓𝑓 1
Si on ne tient pas compte de la capacité maximale de stockage, on aura : 𝑃𝐶 = × = 43 kW.
𝜂𝑆 8
Cette puissance supplémentaire augmente significativement la puissance consommée habituellement par
la ZAE sur la plage des heures creuses. Toutefois, cette augmentation étant prévisible, il est possible d’en
informer le fournisseur d’énergie à l’avance ce qui lui permettra d’adapter en conséquence sa production.

Question 13
L’infrastructure étudiée permet de réduire la consommation énergétique de la ZAE par l’apport d’énergie
produite localement. Elle permet aussi de réduire le coût d’achat de l’énergie en découplant les horaires
d’achat des horaires de consommation (tarifs heures creuses/pleines). L’effacement énergétique qui en
résulte permet de choisir un contrat avantageux avec le fournisseur d’énergie. Pour être pleinement
efficace, cette stratégie doit inclure, le cas échéant, le délestage de certains circuits. Ces stratégies ne
sont rendues possibles que grâce à :
- La supervision à large échelle sur le site, cette supervision permettant de profiler précisément la
consommation et la production énergétique et donc de les anticiper ;
- des systèmes de stockage innovants présentant un très haut rendement et un faible facteur
d‘autodécharge.
Ces constituants étant onéreux, le coût initial de l’installation est conséquent, ce qui ne garantit donc pas
la rentabilité globale de l’installation.

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Partie B : étude du stockage inertiel de l’énergie

Question14
Pendant la phase 1 l’énergie est fournie par le réseau au volant d’inertie, on a donc deux cas possibles :
𝑃𝐵𝑈𝑆 ≥ 0 si 𝑃𝑉𝐼 ≥ 𝑃𝑃𝑉 sinon 𝑃𝐵𝑈𝑆 ≤ 0 , 𝑃𝑃𝑉 ≥ 0, 𝑃𝑉𝐼 > 0

Pendant la phase 2 le volant d’inertie restitue l’énergie au réseau : 𝑃𝐵𝑈𝑆 < 0 , 𝑃𝑃𝑉 ≥ 0, 𝑃𝑉𝐼 < 0.
Question 15
En associant les moments d’inertie des deux parties du volant on obtient :
1 1 1 1
𝐽𝑣 = 𝑚1 𝑟1 2 + 𝑚2 (𝑟1 2 + 𝑟2 2 ) = (𝑚1 + 𝑚2 )𝑟1 2 + 𝑚2 𝑟2 2
2 2 2 2

Question 16
Les masses volumiques et la forme des parties du volant permettent de déterminer les grandeurs m 1 et
m2 ce qui donne :
1 1
𝐽𝑣 = (𝜌𝑇𝑖 𝜋 𝑟1 2 ℎ1 + 𝜌𝐶 𝜋 (𝑟2 2 − 𝑟1 2 ) ℎ2 ) 𝑟1 2 + 𝜌𝐶 𝜋 (𝑟2 2 − 𝑟1 2 ) ℎ2 𝑟2 2
2 2
L’application numérique donne une valeur 𝐽𝑣 = 33,2 kg. m2 . Pour une vitesse de rotation de 14 000 tr.min
-1

1
on a donc : 𝐸𝑀𝑎𝑥 = 𝐽 𝛺 2 = 35,73.106 J = 9,92 kWh , ce qui est conforme aux 10 kWh donnés
2 𝑣
par le constructeur.

Question 17
𝑉
On obtient 𝑉𝑝𝑚𝑎𝑥 = 988 m. s −1 donc 𝛺𝑚𝑎𝑥 = 𝑝𝑚𝑎𝑥 = 2 745 rad. s −1 soit 𝑁𝑚𝑎𝑥 = 26 216 tr. min−1 .
𝑟2

Cette vitesse est supérieure à la vitesse maximale de rotation affichée par le constructeur.

Question 18
Le choix d’une machine synchrone se justifie par la volonté d’optimiser le rendement. Les machines
synchrones à pôles lisses permettent d’atteindre de très hautes vitesses de rotation ce qui est pleinement
adapté au système de stockage étudié. L’inconvénient de ce choix est qu’il implique de connaître les
paramètres physiques de la machine avec une grande précision.

Question 19
𝑣𝑎 𝑖𝑎 𝛷𝑎
𝑑
Dans le repère abc on a : (𝑣𝑏 ) = 𝑅𝑠 (𝑖𝑏 ) + (𝛷𝑏 )
𝑑𝑡
𝑣𝑐 𝑖𝑐 𝛷𝑐

Question 20 :
En appliquant la définition de la Transformée de Park aux équations précédentes on obtient :
𝑣𝑎 𝑖𝑎 𝑑 𝛷𝑎 𝑣𝑑 𝑖𝑑 −𝛷𝑞 𝑑 𝛷𝑑
𝑃(𝜃𝐸 ) × (𝑣𝑏 ) = 𝑅𝑆 × 𝑃(𝜃𝐸 ) × (𝑖𝑏 ) + 𝑃(𝜃𝐸 ) × (𝛷𝑏 ) ⇔ ( 𝑣 ) = 𝑅𝑠 × (𝑖 ) + 𝜔𝐸 × ( ) + (𝛷 )
𝑣𝑐 𝑑𝑡 𝛷 𝑞 𝑞 𝛷 𝑑 𝑑𝑡 𝑞
𝑖𝑐 𝑐

Question 21 :
𝛷𝑑 𝐿𝑑 𝑖𝑑 𝛷
Comme les axes d et q sont perpendiculaires on a ( 𝛷 ) = (𝐿 𝑖 ) + ( 𝐸𝑋𝐶 ) , ce qui donne :
𝑞 𝑞 𝑞 0
𝑣𝑑 𝑖𝑑 −𝐿𝑞 𝑖𝑞 𝑑 𝐿𝑑 𝑖𝑑
( 𝑣 ) = 𝑅𝑠 (𝑖 ) + 𝜔𝐸 ( ) + (𝐿 𝑖 )
𝑞 𝑞 𝐿𝑑 𝑖𝑑 + 𝛷𝐸𝑋𝐶 𝑑𝑡 𝑞 𝑞

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Question 22
La puissance électrique reçue par la machine synchrone est déterminée par l’expression 𝑣𝑑 𝑖𝑑 + 𝑣𝑞 𝑖𝑞 .
A l’aide des équations précédentes on peut déterminer la puissance électromagnétique transmise au rotor
et donc le couple électromagnétique.

𝐶𝐸𝑀 = (−𝐿𝑞 𝑖𝑞 𝑖𝑑 + 𝐿𝑑 𝑖𝑑 𝑖𝑞 + 𝛷𝐸𝑋𝐶 𝑖𝑞 )𝑁𝑃 = ((𝐿𝑑 − 𝐿𝑞 ) × 𝑖𝑑 𝑖𝑞 + 𝛷𝐸𝑋𝐶 𝑖𝑞 ) 𝑁𝑃

Question 23
Comme 𝐿𝑑 =𝐿𝑞 l’expression précédente se simplifie et donne 𝐶𝐸𝑀 = 𝑁𝑃 𝛷𝐸𝑋𝐶 𝑖𝑞 .
𝑑𝛺𝑚 𝑑𝛺𝑚
Or 𝐶𝐸𝑀 − 𝐶𝑟 = 𝐽𝑚 , donc 𝐽𝑚 = 𝑁𝑃 𝛷𝐸𝑋𝐶 𝑖𝑞 − 𝐶𝑟 .
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Le contrôle de la grandeur iq permet de contrôler directement le couple électromagnétique et donc, dans
l’hypothèse d’un couple résistant constant, d’agir directement sur l’accélération angulaire du volant. Le
choix d’une consigne nulle pour id se justifie par la volonté de réduire les pertes par effet Joule et ainsi
d’optimiser le rendement.

Question 24 :
Voir document réponse n°2 DRP2.

Question 25 :
𝑣𝑑 = 𝑣𝑑∗ − Ls × 𝑖̂𝑞 × 𝜔
̂𝐸
À l’aide du schéma bloc fourni on peut écrire : { ∗ .
𝑣𝑞 = 𝑣𝑞 + (Ls × 𝑖̂𝑑 + 𝛷𝐸𝑋𝐶 ) × 𝜔
̂𝐸
En combinant ces équations avec celles établies précédemment on obtient :
𝑑𝑖𝑑
𝑣𝑑∗ = R 𝑠 𝑖𝑑 + Ls − 𝐿𝑠 𝑖𝑞 ω𝐸 + Ls 𝑖̂𝑞 𝜔
̂𝐸
{ 𝑑𝑡
𝑑𝑖𝑞
𝑣𝑞∗ = R 𝑠 𝑖𝑞 + Ls + (Ls 𝑖𝑑 + 𝛷𝐸𝑋𝐶 ) ω𝐸 − (Ls 𝑖̂𝑑 + 𝛷𝐸𝑋𝐶 ) 𝜔
̂𝐸
𝑑𝑡
Dans l’hypothèse où les grandeurs estimées 𝑖̂𝑑 , 𝑖̂𝑞 , 𝜔̂𝐸 sont très proches des valeurs 𝑖𝑑 , 𝑖𝑞 , 𝜔𝐸 les équations
𝑑𝑖
𝑣𝑑∗ = R 𝑠 𝑖𝑑 + Ls 𝑑𝑡𝑑
précédentes se simplifient et donnent : { 𝑑𝑖𝑞 .
𝑣𝑞∗ = R 𝑠 𝑖𝑞 + Ls 𝑑𝑡
Ces équations modélisent le comportement d’un système dynamique du premier ordre. Le bloc de
découplage permet de contrôler indépendamment les grandeurs id et iq.

Question 26 :
Le choix d’une commande sans capteur permet de limiter le nombre de constituants à installer et de
faciliter la maintenance. De plus, pour des raisons de sécurité évidentes il est nécessaire d’avoir un
système de mesurage de la position angulaire ne présentant aucune défaillance y compris à très haute
vitesse.

Question 27 :
À l’aide de la méthode d’Euler appliquée aux équations de fonctionnement de la machine synchrone
établies précédemment on obtient :
𝑇𝑒
𝑖𝑑𝑘 + (𝑣 − 𝑅𝑠 𝑖𝑑𝑘 + 𝐿𝑠 𝑖𝑞𝑘 𝜔𝐸𝑘 )
𝐿𝑠 𝑑𝑘
𝑖𝑑𝑘+1
𝑇𝑒
𝑖𝑞𝑘+1 𝑖 𝑞𝑘 + (𝑣 − 𝑅𝑠 𝑖𝑞𝑘 − (𝐿𝑠 𝑖𝑑𝑘 + 𝛷𝐸𝑋𝐶 )𝜔𝐸𝑘 )
𝑓(𝑋𝑘 , 𝑢𝑘 ) = 𝜔 = 𝐿𝑠 𝑞𝑘
𝐸𝑘+1
𝑇𝑒
𝜃𝐸𝑘+1 𝜔𝐸𝑘 + (𝑁 𝛷 𝑖 − 𝐶𝑟 )
( ) 𝐽𝑚 𝑝 𝐸𝑋𝐶 𝑞𝑘
( 𝜃𝐸𝑘 + 𝑇𝑒 𝜔𝐸𝑘 )
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Question 28
A l’aide des définitions fournies on peut donc calculer les matrices jacobiennes suivantes :
𝑅𝑠 𝑇𝑒
𝜕𝑖𝑑𝑘+1 𝜕𝑖𝑑𝑘+1 1− 𝑇𝑒 𝜔𝐸𝑘 𝑇𝑒 𝑖𝑞𝑘 0
𝐿𝑠

𝜕𝑖𝑑𝑘 𝜕𝜃𝐸𝑘 𝑅𝑠 𝑇𝑒 −𝑇𝑒
𝜕𝑓 −𝑇𝑒 𝜔𝐸𝑘 1− (𝐿𝑠 𝑖𝑑𝑘 + 𝛷𝐸𝑋𝐶 ) 0
𝐴𝑘+1 = | = ⋮ ⋱ ⋮ = 𝐿𝑠 𝐿𝑠
𝜕𝑋 𝑋𝑘,𝑢𝑘+1 𝜕𝜃𝐸𝑘+1 𝜕𝜃𝐸𝑘+1 𝑇𝑒 𝑁𝑝
⋯ 0 𝛷𝐸𝑋𝐶 1 0
( 𝜕𝑖𝑑𝑘 𝜕𝜃𝐸𝑘 )
𝑋𝑘 ,𝑢𝑘+1
𝐽𝑚
( 0 0 𝑇𝑒 1)
𝜕𝑖𝑑𝑘 𝜕𝑖𝑑𝑘

𝜕ℎ 𝜕𝑖𝑑𝑘 𝜕𝜃𝐸𝑘 1 0 0 0
𝐻𝑘+1 = | = =( )
𝜕𝑋 𝑋𝑘+1/𝑘 𝜕𝑖𝑞𝑘 𝜕𝑖𝑞𝑘 0 1 0 0

(𝜕𝑖𝑑𝑘 𝜕𝜃𝐸𝑘 )
𝑋𝑘+1/𝑘

Question 29
Les choix technologiques retenus dans la conception du système de stockage inertiel qui visent à
optimiser le rendement du dispositif sont :
– L’utilisation de paliers magnétiques pour réduire les pertes par frottement au niveau du volant. La
haute vitesse de rotation du volant implique toutefois des contraintes fortes sur le choix du
matériau du disque mais aussi sur l’enceinte dans laquelle il est placé afin de garantir la sécurité ;
– Une motorisation synchrone à aimants permanents qui présente un très bon rendement,
notamment en raison de l’absence de pertes par effet Joule au rotor. Ce choix engendre une
structure plus complexe de l’architecture de contrôle (bloc de découplage, observateur de vitesse
et de position) ;
– Un asservissement du courant id à 0 pour réduire les pertes par effet Joule au stator de la
machine synchrone.

PARTIE C : étude de l’onduleur alimentant les volants d’inertie

Question 30
Le schéma équivalent d’une phase de la machine synchrone et le diagramme de Fresnel associé sont :

Question 31
La puissance électromagnétique complexe s’écrit :
𝑃𝑒𝑚 = 𝐸 × 𝐼1 ∗ .

𝑉𝑆

𝑃𝑒𝑚 = 𝐸 × 𝐼1 = 𝐸 × ( )
𝑅𝑆 + 𝑗𝐿𝑆 𝜔

La partie réelle de 𝑃𝑒𝑚 doit correspondre à 𝑃𝑃 /3 . On a donc :


𝑃𝑃 𝑅𝑆 × cos𝜑𝑆 − 𝐿𝑆 𝜔 × sin𝜑𝑆
= 𝑅𝑒 (𝑃𝑒𝑚 ) = 𝐸 × 𝑉𝑆 ×
3 𝑅𝑆 2 + (𝐿𝑆 𝜔)2

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𝑉𝑆
Pour réduire les pertes par effet Joule on cherche à minimiser à I1. Comme 𝐼1 = , on peut
√𝑅𝑆 2 +(𝐿𝑆 𝜔)2

réduire les pertes par effet Joule en minimisant 𝑉𝑆 . A PP constant, on obtient VS minimale lorsque le terme
« 𝑅𝑆 × cos𝜑𝑆 − 𝐿𝑆 𝜔 × sin𝜑𝑆 » est maximal, ce qui donne :
−𝐿𝑆 𝜔 𝑃𝑝 𝑃𝑝
𝜑𝑆 = Arctan ( ) et 𝑉𝑠 = 3𝐸 (𝑅𝑆 cos 𝜑𝑆 − 𝐿𝑆 𝜔 sin 𝜑𝑆 ) = 3𝐸 √𝑅𝑆 2 + (𝐿𝑆 𝜔)2
𝑅𝑆

A l’aide des valeurs de 𝜑𝑆 et 𝑉𝑆 on obtient : 𝑉1 = √𝑉𝑆 2 + 𝐸 2 − 2𝑉𝑆 𝐸 cos 𝜑𝑆 et


−𝑉𝑆 sin 𝜑𝑆
𝜑1 = Arctan (𝑉 ).
𝑆 cos 𝜑𝑆 +𝐸

Question 32
La présence d’harmoniques dans la tension v(t) engendre des pertes supplémentaires (pertes par effet
Joule, pertes ferromagnétiques, pertes mécaniques dues aux couples harmoniques), ce qui diminue de
fait le rendement du moteur.

Question 33
L’augmentation du nombre de niveaux de l’onduleur MLI permet de réduire l’amplitude des harmoniques
de tension. Cela est d’autant plus vrai que le nombre de niveaux retenu est important. Les harmoniques
de rang faible restent toutefois présents ce qui nécessite un filtrage de rang élevé pour atteindre un haut
rendement.

Question 34
L’association d’une MLI à une structure multiniveaux présente l’intérêt de décaler les harmoniques de la
tension autour de la fréquence de découpage. Ce décalage vers les hautes fréquences permet d’exploiter
le filtrage naturel du courant par les bobines du moteur, d’autant plus efficace que les rangs des
harmoniques sont élevés. Cela permet de réduire l’ordre du filtre à ajouter.

Question 35

Les interrupteurs étant commandés de


manière symétrique, l’interrupteur ouvert de
la cellule de commutation est soumis à une
𝑉
tension de 𝐷𝐶.
𝑝

Plus le nombre de cellules de commutation


augmente plus la contrainte de tension à
laquelle elles seront soumises diminue.

Question 36
Les situations possibles sont :
– CT1 et CT2 fermés : VS = VDC/2
– CT1 et CT2 ouverts : VS = -VDC/2
– CT1 fermé et CT2 ouvert : VS = 0 V
– CT1 ouvert et CT2 fermé : VS = 0 V
La tension de sortie présente donc 3 niveaux différents.

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Question 37
Voir le document réponse n°3 DRP3.

Question 38
Voir le document réponse n°3 DRP3.

Question 39
On constate que la fréquence apparente de la tension de sortie est le double de la fréquence de la
porteuse. Cela s’illustre sur la décomposition spectrale par la présence d’harmoniques centrés autour de
la fréquence 2FP.

Question 40
L’augmentation du nombre de cellules engendre une augmentation de la fréquence apparente et donc le
décalage de ces harmoniques vers des fréquences plus élevées. Cela permet de réduire l’ordre du filtre à
utiliser pour atténuer ces harmoniques.

Question 41
La structure retenue pour l’onduleur présente les caractéristiques suivantes :
– un grand nombre de cellules de commutation, ce qui permet de générer une tension multiniveaux
limitant les harmoniques. De plus, ce grand nombre de cellules permet de réduire la contrainte en
tension des cellules de commutation ;
– une commande MLI qui permet de générer une tension de sortie avec une grande fréquence
apparente de découpage à partir d’une fréquence de commutation réelle plus réduite. Cette
caractéristique permet de limiter les pertes par commutation (et donc de réduire la consommation
des systèmes de refroidissement) et facilite le filtrage des harmoniques ;
– La structure retenue permet d’atteindre un très haut rendement énergétique mais présente un
coût élevé au regard du nombre de constituants utilisés.

DRP1
180
Energie disponible dans les
160 éléments de stockage
140 Consommation EDF
Energie (kWh)

120
100
80
60
40
20
0
0:00
1:00
2:00
3:00
4:00
5:00
6:00
7:00
8:00
9:00
10:00
11:00
12:00
13:00
14:00
15:00
16:00
17:00
18:00
19:00
20:00
21:00
22:00
23:00

Heures

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DRP2

© www.devenirenseignant.gouv.fr 58
DRP3

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Rapport du jury de l’épreuve d’exploitation
pédagogique d’une activité pratique relative à
l’approche globale d’un système pluritechnique

A. Présentation de l’épreuve

Arrêté du 19 avril 2016


 Durée totale de l'épreuve : 6 heures
 Coefficient 2

L’épreuve « exploitation pédagogique d’une activité pratique relative à l’approche globale d’un système
pluritechnique » permet au jury d’évaluer l’aptitude des candidats à :
 mettre en œuvre et conduire une expérimentation, une analyse de comportement d’un système
réel ou d’un équipement, notamment à l’aide d’outils informatiques tels que des logiciels de
traitement de données, de simulation, de représentation ;
 analyser et vérifier ou comparer les performances de tout ou partie de ce système pluritechnique
obtenues par des mesures ou issues de modèles de comportement et de connaissance ;
 justifier ou critiquer les solutions constructives retenues et les choix relatifs à la réalisation
(hypothèses, comparaison multicritère des choix techniques et des organisations, évaluations
économiques, etc.) en regard du cahier des charges ;
 élaborer, justifier, conduire et exploiter un protocole expérimental ;
 exploiter les résultats obtenus et formuler des conclusions ;
 concevoir et organiser le plan d’une séquence de formation pour un objectif pédagogique imposé
à un niveau de classe donné. Elle prend appui sur les investigations et les analyses effectuées au
préalable par le candidat au cours des activités pratiques.

L’exploitation pédagogique à développer, comportant une séance expérimentale s’appuyant sur le support
d’activités pratiques proposé, est relative aux enseignements technologiques transversaux du cycle
terminal « sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D) », ou aux
enseignements de sciences de l’ingénieur de la voie scientifique (SSI) du lycée et des classes
préparatoires aux grandes écoles.
Cette épreuve est organisée en trois phases.

Phase 1 – Conception et organisation d’une séquence de formation à un niveau imposé

Cette première phase d’une durée totale de 4h00 se déroule en quatre temps.

Elle se déroule dans un laboratoire où sont mis à disposition du candidat un support d’étude, un
environnement numérique de travail relié à l’Internet, des moyens de mesure ou de simulation et si besoin
des logiciels spécifiques d’acquisition.

Premier temps (durée 0h45)

Au cours de ce premier temps, le candidat doit élaborer une séquence de formation dont le contexte
pédagogique est imposé. Ce dernier est composé :
 du titre de la séquence ;
 du niveau de formation visé ;
 d’une proposition de progression pédagogique adaptée au niveau de formation ;
 de la situation temporelle de la séquence dans la progression pédagogique annuelle ;
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 du référentiel du niveau de formation visé ;
 d’un document d’accompagnement (ressource) pour faire la classe ;
 d’une liste non exhaustive de supports matériels pédagogiques d’un laboratoire de sciences de
l’ingénieur.
Le candidat doit repérer les objectifs de formation au niveau imposé et recenser les compétences à
développer, en intégrant les savoir-faire et savoirs du référentiel visé en lien avec le titre de la séquence,
et proposer une trame détaillée de celle-ci (activités, durée, coordination). Les prérequis de la séquence
doivent être identifiés vis-à-vis de la progression pédagogique proposée et présentés. Le candidat doit
justifier ses choix de modalités pédagogique et didactique (TP, TD, cours, projet, etc.). L’ensemble de ces
éléments doit être rédigé sur un support de présentation numérique.

Deuxième temps (durée 0h30)

Durant ce deuxième temps, les manipulations proposées ont pour objectif de faciliter la compréhension du
fonctionnement global du système. À la fin de cette première partie, l’examinateur s’assure que le
candidat s’est bien approprié le support de TP. L’objectif de cette partie est de faire émerger une
problématique technique et scientifique à résoudre.

Troisième temps (durée 2h00)

Pour ce troisième temps, le candidat doit répondre aux activités proposées. Cette partie permet au
candidat, par la mobilisation de compétences caractéristiques du niveau de l’agrégation, de résoudre la
problématique scientifique et technique identifiée, en exploitant les résultats obtenus (hypothèses,
modèles, résultats expérimentaux, valeurs numériques, etc.), en mettant en évidence les écarts entre les
performances souhaitées, les performances mesurées et les performances simulées et en proposant des
solutions pour les réduire afin d’apporter une réponse aux problèmes posés.

Quatrième temps (durée 0h45)

Au cours de ce quatrième temps, le candidat doit décrire une séance à caractère expérimental s’insérant
dans la séquence pédagogique :
 en situant la séance à caractère expérimental dans sa proposition de séquence pédagogique ;
 en précisant l’organisation matérielle et pédagogique de la séance (nombre d’élèves, systèmes
utilisés, travail en ilots) ;
 en décrivant la (ou les) démarche(s) pédagogique(s) retenue(s) (démarche d’investigation, de
résolution de problème technique, de projet, etc.) ;
 en détaillant le scénario des activités que doivent réaliser les élèves ;
 en proposant et en mettant en œuvre au moins un protocole expérimental différent de ceux
proposés au cours du troisième temps ;
 en explicitant clairement l’apport de la séance proposée dans le développement des compétences
des élèves.

Pendant toute la durée de cette phase, le candidat a accès aux logiciels de simulation, au système et aux
matériels de travaux pratiques. Le candidat doit donc entreprendre de réaliser de nouvelles simulations ou
expérimentations utiles pour étayer et créer la trame de sa séance.

Phase 2 – préparation de la présentation orale (durée 1 h).

Le candidat prépare et termine la présentation qu’il effectuera devant le jury. Durant cette phase de
préparation de l’exposé, le candidat n’a plus accès au système pluritechnique, support de l’activité
pratique et aux logiciels de simulation. Le candidat conserve cependant à sa disposition l’ensemble des

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ressources associées au sujet. Il dispose d’un poste informatique relié à l’Internet, des logiciels courants
de bureautique et de ses résultats obtenus lors de la phase 1.

Phase 3 – présentation des travaux devant le jury (durée 1 h).

L’exposé oral, d’une durée maximale de 30 minutes, comporte :


 la présentation de la séquence de formation dont le contexte pédagogique est imposé (durée
indicative de 0h15) ;
 la présentation de la pertinence du support par rapport à la séquence pédagogique imposée
(0h05) ;
 la présentation de la séance à caractère expérimentale envisagée dans le cadre de la séquence
pédagogique exposée (0h10).

L’entretien avec le jury est d’une durée maximale de 30 minutes.

Il est à noter que durant la présentation des travaux devant le jury, il n’est pas attendu que le candidat
présente de nouveau les résultats obtenus au cours des activités menées dans le cadre des deuxième et
troisième temps de la phase 1. En effet, ceux-ci ont déjà été évalués. Seule est attendue la présentation
des activités qui sont envisagées en vue de la séance à caractère expérimental s’insérant dans la
séquence pédagogique exposée.

Le candidat est amené au cours de sa présentation orale à :


 définir les objectifs de formation ;
 positionner la séquence dans la progression pédagogique annuelle ;
 présenter et justifier la structure de la séquence pédagogique en précisant sa durée, la répartition
des séances et de leurs objectifs pédagogiques, etc. ;
 identifier les prérequis et les conditions matérielles nécessaires pour la séance ;
 mettre en évidence les informations, les données et les résultats issus de ses propres
investigations dans la perspective de la séquence pédagogique imposée et de la séance à
caractère expérimentale développée.

Le candidat doit également s’attacher à :


 définir précisément les compétences abordées lors de la séance détaillée ;
 mettre en adéquation les objectifs visés de la séance et de la séquence ;
 exploiter et adapter au niveau de formation demandé (STI2D, S-SI et CPGE) les informations, les
données et les résultats issus des activités ou des investigations conduites au cours de l’activité
pratique ;
 détailler les activités proposées aux élèves lors de la séance ;
 présenter les résultats attendus des élèves ;
 présenter une synthèse ou une structuration des connaissances ;
 définir les stratégies d’évaluation des acquis des élèves (évaluation sommative, évaluation
formative, etc.) et leur lien avec d’éventuelles remédiations.

Le jury est amené à interroger le candidat en vue d’apprécier sa connaissance des principes
fondamentaux du système éducatif et du cadre réglementaire de l’école, la manière dont il envisage
d’accompagner les élèves dans leur parcours de formation, et enfin sur son positionnement vis-à-vis
d’une équipe pédagogique.

Au cours de l’entretien, le candidat est amené à :


 préciser certains points de sa présentation ;
 expliquer et justifier les choix de nature didactique et/ou pédagogique qu’il a opérés.

Le jury apprécie que les candidats sachent positionner leur réflexion par rapport au contexte des réformes
en cours et à venir.

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Lors de la présentation devant le jury, le candidat dispose d’un vidéoprojecteur, d’un tableau et d’un poste
informatique relié à l’Internet, doté des logiciels habituels de bureautique. Le candidat accède à toutes ses
productions numériques réalisées pendant l’épreuve.

Les supports retenus lors de la session 2019 sont les suivants :


 robot collaboratif ;
 monture de télescope ;
 système de travelling ;
 robot à câbles ;
 ventilation mécanique contrôlée double flux ;
 robot haptique ;
 volet roulant ;
 robot d’assistance à la chirurgie laparoscopique.

Ces supports ont permis aux candidats de mettre en œuvre leurs compétences à haut niveau scientifique
sur les activités suivantes :
 élaboration et mise en œuvre d’un protocole expérimental ;
 identification des comportements de constituants ou d’un système ;
 mesure de comportement de constituants ou d’un système ;
 détermination des paramètres significatifs d’une chaîne de mesurage ;
 détermination des paramètres significatifs d’une chaîne d’information ;
 détermination des paramètres significatifs d’une chaîne d’énergie ;
 détermination des paramètres significatifs d’un modéle ;
 analyse d’algorithme simple ou de quelques lignes de programme simple (en langage python,
arduino, etc.) ;
 recalage d’un modèle ;
 choix des modèles de comportement ou de connaissance ;
 validation de modèles ;
 simulation et prédiction de performance ;
 évaluation des écarts.

B. Analyse des résultats

Une majorité de candidats sont bien préparés à la conduite des expérimentations et à l’exploitation des
résultats au plus haut niveau d’expertise. Toutefois, certains candidats n’ont pas su intégrer la consigne
qui excluait la reprise des résultats obtenus au cours des manipulations lors de la présentation orale. Ces
candidats n’ont pas su mettre en perspective le ou les liens entre les manipulations effectuées et la
séquence pédagogique imposée. Les candidats mettent difficilement en œuvre des manipulations
spécifiques qui leur permettraient d’étayer la séance à caractère expérimental élaborée.

Le jury observe cependant une grande disparité dans les prestations des candidats.

Les candidats qui réussissent cette épreuve mobilisent à bon escient leurs compétences pour répondre à
la problématique demandée. Ils positionnent convenablement leur future exploitation pédagogique et
réinvestissent de façon appropriée les résultats obtenus lors des expérimentations. Les prérequis, les
objectifs, les démarches pédagogiques et d’évaluation sont bien assimilés et correctement décrits lors de
l’exposé oral. Ces candidats ont généralement produit une présentation orale de qualité.

Un nombre très restreint de candidats ne réalisent que quelques rares manipulations liées généralement à
une connaissance parcellaire des champs scientifiques et techniques à mobiliser. De plus, la qualité de
raisonnement et la rigueur ne sont pas au niveau que l’on peut attendre d’un candidat à l’agrégation.
L’exploitation pédagogique associée est souvent décevante.

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C. Commentaires sur les réponses apportées et conseils aux futurs candidats

Compréhension du système pluritechnique support des activités pratiques

Pour cette partie, les manipulations ainsi que les activités proposées ont pour objectif de faciliter la
compréhension du fonctionnement global du système, de s’approprier le support du travail pratique et de
la problématique proposée. Les candidats disposent d’un dossier technique, d’un dossier de ressources,
ainsi que de diverses ressources numériques. Le système proposé au candidat peut être le système réel
et/ou un système didactisé.

Pour cette phase, le jury tient à porter à l’attention des candidats les points suivants :
 l’extraction des informations pertinentes dans les ressources mises à disposition constitue un
préalable indispensable à l’appropriation du système et de la problématique ;
 la contextualisation des activités et supports proposés est souvent omise. Elle permet
d’appréhender correctement le fil conducteur des activités et manipulations proposées ;
 les analyses externes et internes des systèmes gagnent en pertinence lorsqu’elles sont appuyées
sur des outils formalisés (schéma des chaînes d’énergie et d’information, diagrammes SysML).

Résolution des problèmes posés et exploitation des résultats

Pour cette partie de l’épreuve, le candidat est amené à :


 utiliser une instrumentation spécifique dédiée à la mesure de grandeurs physiques sur les
systèmes instrumentés ;
 mettre en œuvre différents outils informatiques (logiciels de pilotage et/ou d’acquisition dédiés aux
supports, logiciels de simulation, modeleur, logiciel de calculs par éléments finis, tableurs,
traitements de textes, logiciels de calcul ou de visualisation, logiciels de programmation, etc.).

Le jury assiste le candidat en cas de difficultés matérielles ou pour la mise en œuvre des différents outils
informatiques. La maîtrise de ces logiciels n’est pas exigée.

Les activités permettent aux candidats de mobiliser l’ensemble des compétences fondamentales des
sciences de l’ingénieur.

Lors de l’activité pratique, le jury souhaite que les candidats s’attachent à :


 lire et analyser l’ensemble du sujet proposé ;
 maîtriser la durée consacrée à chaque activité ;
 maîtriser les outils d’analyse courants (structurels et fonctionnels) ;
 exploiter et interpréter l’ensemble des résultats des expérimentations et des mesures dans leur
totalité et de façon rigoureuse ;
 corréler les résultats des simulations et des expérimentations en les associant à des phénomènes
physiques et à des solutions technologiques ;
 effectuer une analyse critique des résultats expérimentaux ;
 vérifier la cohérence et la pertinence des résultats expérimentaux ;
 mettre en œuvre une démarche de résolution du problème technique posé ;
 proposer aux examinateurs une présentation et/ou justification des protocoles ;
 présenter les résultats de façon claire et précise.
Le jury précise que les supports de travaux pratiques sont principalement issus des laboratoires des
filières S-SI, STI2D, CPGE et couvrent l’ensemble des champs disciplinaires transversaux des Sciences
de l’Ingénieur.

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Conception d’une activité pédagogique à caractère expérimental

Une problématique pédagogique étant proposée, le candidat doit préparer la trame détaillée de sa
séquence pédagogique dans laquelle il devra décrire plus particulièrement une séance pédagogique à
caractère expérimental. Il précise les manipulations nécessaires et les protocoles de mesure permettant
de répondre à la problématique tout en étant en accord avec le niveau de formation demandé.

Ces manipulations et protocoles de mesures insérés dans la séance pédagogique doivent être adaptés
au niveau requis. De ce fait, il est attendu que le candidat propose des protocoles qui ne soient pas la
copie conforme de ceux effectués durant la phase de manipulation en laboratoire (deuxième et troisième
temps de la phase 1).

Le jury attire l’attention des candidats sur l’importance première à accorder à la préparation de l’activité
pédagogique. La phase de conception de la séquence pédagogique d’une heure et trente minutes dans
sa globalité est suivie d’une phase de préparation de l’exposé d’une heure pour aboutir à une
présentation d’une durée de trente minutes (maximum). Passer outre les recommandations portant sur les
différents temps consacrés aux phases 1 et 2 est rarement pertinent et obère souvent la qualité de la
présentation orale et de l’exploitation pédagogique.

De façon surprenante, certains candidats exposent une séquence pédagogique différente de celle
initialement imposée. Dans cette situation, le jury s’adapte à la proposition faite par le candidat et prend
en compte cette modification dans l’évaluation.

Le jury invite les candidats, lors de la conception de la séquence pédagogique, à :


 définir la place de la séquence proposée dans le plan de formation annuel pour le niveau
proposé ;
 préciser de façon argumentée la place de l’exploitation pédagogique dans la séquence ;
 connaître les horaires officiels, les épreuves du baccalauréat relatives aux classes de STI2D, S-SI
et de classes préparatoires aux grandes écoles ;
 dégager et formaliser les objectifs pédagogiques (compétences à faire acquérir et les
connaissances à transmettre) ;
 analyser le choix de la modalité pédagogique en vue de répondre à l’objectif de formation de la
séance ;
 préciser ses choix sur l’organisation du groupe classe lors de la séance d’activité pratique ;
 structurer une démarche cohérente conduisant à la transmission de compétences nouvelles au
niveau imposé et à identifier les centres d’intérêt associés au système étudié ;
 proposer des protocoles expérimentaux ;
 connaître les différents modes d’évaluation et leur finalité pédagogique ;
 respecter la durée de préparation de l’exploitation pédagogique.

Le jury conseille aux futurs candidats d’étudier préalablement et attentivement les programmes et les
objectifs de formation des baccalauréats S (option sciences de l’ingénieur), STI2D, et des CPGE, ainsi
que les commentaires associés. Cette étude, ainsi que la lecture des documents « ressources pour faire
la classe » et des guides d’équipement, leur permettra de proposer une exploitation pédagogique en
adéquation avec le niveau imposé. Une réflexion pédagogique sur les objectifs de formation de ces séries
et classes post bac est indispensable pour réussir cette partie de l’épreuve.

Le jury engage les candidats à clairement indiquer la ou les démarches pédagogiques qui structureront
l’organisation pédagogique retenue (démarche d’investigation, démarche de résolution de problème
technique, démarche scientifique ou encore démarche de projet).

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Présentation orale devant un jury

L’exposé oral doit être centré sur la problématique pédagogique proposée, les manipulations visant à
répondre à la problématique scientifique et technique ayant déjà été évaluées. Cette évolution de l’exposé
oral, introduite à la session 2018, permet de mettre en valeur les qualités d’ingénierie pédagogique des
candidats. Quelques rares candidats ne la prennent pas en compte, malgré les différents rappels sur les
attendus de la présentation orale, tant dans le sujet que dans les consignes données par les
interrogateurs. Ces candidats perdent alors du temps qui leur serait nécessaire pour avoir une réflexion
pédagogique plus aboutie.

Le jury attend, lors de cette phase de restitution des investigations menées et de présentation de la
séquence pédagogique, que le candidat soit capable :
 de situer la séquence dans une progression pédagogique cohérente ;
 d’expliciter les compétences, et les connaissances associées, visées par la séquence, puis par la
séance, et de s’assurer du respect des textes officiels en vigueur ;
 de définir des modalités d’évaluation des niveaux de maîtrise des compétences des élèves ;
 de situer l’activité expérimentale dans la séquence pédagogique ;
 de décrire le système en présentant sa pertinence par rapport à la séquence pédagogique
demandée ;
 de proposer, de justifier et de valider des protocoles expérimentaux mis en place par les élèves
en cohérence avec la séquence pédagogique demandée ;
 de définir l’enchainement des activités réalisées par les élèves dans la séance ;
 de fournir les résultats attendus.
Le jury attend également du candidat qu’il mette en œuvre des compétences professionnelles telles que :
 produire un discours clair, précis et rigoureux en sachant attirer l’attention du jury ;
 être pertinent et réactif aux questions posées ;
 être capable de dégager l’essentiel, de donner du sens aux connaissances développées et de
captiver l’auditoire.

La majorité des candidats n’utilise pas le temps imparti pour la présentation, soit 30 minutes. L’utilisation
de la durée prévue leur permettrait de préciser leurs réflexions pédagogiques trop souvent formatées.

Les candidats ayant réussi cette épreuve se sont attachés à répondre et à mettre en œuvre les conseils et
attendus du jury.

Comportement des candidats

Les candidats doivent être méthodiques et rigoureux pour appréhender un système pluritechnique dans
sa globalité et sa complexité. L’exploitation pédagogique d’une activité pratique relative à l’approche
globale et transversale d’un système pluritechnique ne s’improvise pas. Elle doit se préparer tout au long
des formations conduisant à l’agrégation. Les candidats doivent éviter les présentations stéréotypées ne
permettant pas de mettre en valeur la qualité de leur réflexion personnelle.

Les candidats se présentant au concours de l’agrégation se destinent à être de futurs cadres de


l’éducation nationale. Ils se doivent d’avoir un vocabulaire, un comportement et une tenue en adéquation
avec le métier d’enseignant. Dans quelques cas, heureusement très rares, certains candidats cherchent à
initier une forme de familiarité avec les interrogateurs, ce qui ne peut en aucun cas être la posture à
adopter dans un concours de recrutement d’enseignants.

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D. Conclusion et résultats

La session 2019 du concours de l’agrégation externe de sciences industrielles de l’ingénieur confirme les
évolutions engagées lors des années précédentes. Le laboratoire unique composé de systèmes
pluritechniques communs aux quatre options de l’agrégation de sciences industrielles de l’ingénieur
impose au candidat une appropriation de tous les champs disciplinaires transversaux liés au triptyque
matière, énergie et information. L’ingénierie pédagogique à mettre en œuvre impose aux candidats une
bonne connaissance des différents programmes ou référentiels de formation et des objectifs de formation
associés.

Distribution des notes attribuées

52 candidats ont été évalués lors de cette épreuve. La moyenne des notes obtenues est de 10,51/20,
avec un écart-type de 3,26. La meilleure note est 18,48 et la plus faible est 4,97. La moyenne des
candidats admis est de 12,60.

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Exemple de sujet pour l’exploitation
pédagogique d’une activité pratique relative à
l’approche globale d’un système pluritechnique

Étude d’un bras collaboratif

Phase 1 – Conception et organisation d’une séquence de formation à un niveau imposé

Partie 1.1 – Conception de l’architecture de la séquence de formation imposée (0h45)

Objectifs : s’approprier le besoin pédagogique imposé par le jury et concevoir l’architecture de la


séquence de formation.

Contexte pédagogique de la séquence de formation imposée

La séquence pédagogique à construire est associée au contexte pédagogique suivant :


 titre de la séquence : analyser et modéliser les composants réalisant la fonction « acquérir » ;
 niveau de formation visé : première série S – enseignement spécifique de sciences de
l’ingénieur ;
 supports pédagogiques à disposition dans le laboratoire de sciences de l’ingénieur. Ces supports
sont judicieusement choisis pour répondre au besoin pédagogique de la séquence imposée :
o robot haptique ;
o système incubateur ;
o robot Evolap ;
o hémomixer (balance de don du sang) ;
o cordeuse de raquettes SP55 ;
o drone didactique D2C ;
o compacteur Big Belly ;
o pilote hydraulique de bateau.
 Effectif : classe de 36 élèves, groupe à effectif réduit de 18 élèves ;
 Volume horaire : 7 heures hebdomadaires (2 h classe entière + 2 h TD + 2h TP + 2h TPE).
Documents fournis et accessibles dans le dossier « contexte pédagogique » :
 le programme du niveau de formation visé (fichier Programme Bac SSI.pdf) ;
 le document d’accompagnement (fichier Document Ressource SSI.pdf) ;
 une proposition de liste de séquences adaptée au niveau de formation visé (fichier Séquences
Pédagogiques SSI.pdf).

Production attendue : l’architecture de la séquence pédagogique en s’assurant de la cohérence, de la


faisabilité et de la pertinence des choix effectués après avoir :
 recensé les compétences à développer et les savoir-faire et savoirs à faire acquérir aux élèves ;
 identifié les prérequis et le positionnement temporel de la séquence dans une progression
pédagogique (vis-à-vis de la proposition de liste de séquences fournie) ;
 spécifié les modalités pédagogiques et didactiques (TP, TD, cours, projet, évaluation,
remédiation, etc.), leurs coordinations et leurs organisations.

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Partie 1.2 – prise en main du support didactisé (durée : 0h30)

Objectif : s’approprier l’environnement et la structure du support didactisé du laboratoire.

Problématique associée à ce TP

Pour réduire les risques de troubles musculo-squelettiques, certains constructeurs de matériel de


manutention proposent des solutions de levage intelligentes qui assistent l’opérateur dans la manipulation
de charges lourdes.
Un robot collaboratif permet d’assister l’humain dans les tâches industrielles où il est nécessaire
d’appliquer un effort répétitif pendant le travail.

L'objectif de la commande collaborative est de faire ressentir une masse légère à l'usager même si le
robot avec lequel il collabore déplace une lourde charge. Elle consiste à mesurer l'intention de l'humain,
force appliquée sur la poignée de manipulation (capteur d'effort), puis à calculer la commande
correspondante du robot (consigne de vitesse).

Présentation du support

Le support proposé est le robot CoMAX, support pédagogique qui s’inspire du robot collaboratif industriel
SAPELEM.

Le logiciel Comax_EMP (Environnement Multimédia Pédagogique), accessible depuis le bureau, présente


de manière interactive le système et ses constituants.

Le robot SAPELEM

Le système repose sur l’utilisation d’un système de levage motorisé à câble,


associé à une poignée communicante intégrant le capteur d’effort.

La poignée communique en permanence, via une liaison sans fil, l’intention


de l’opérateur au système de levage.

Celui-ci réagit alors en conséquence et assiste l’opérateur pour qu’il puisse


déplacer l’objet manutentionné sans en percevoir son poids.

Le système s’auto-ajuste dans le cas de charges variables (bidons que l’on


vide) et intègre de nombreuses sécurités : coupure d’alimentation,
surcharges, etc.

Le diagramme des exigences du robot SAPELEM est donné dans le


document ressource DR1.

Le robot collaboratif CoMAX

Une interface de commande et d’acquisition installée sur le poste informatique permet, entre autres :
 de piloter le robot CoMAX selon quatre types de commandes possibles (mode collaboratif, mode
asservissement de position, mode asservissement de vitesse, mode asservissement d’intensité -
boucle ouverte -) ;
 de réaliser des mesures (intensité du courant, position et vitesse moteur, effort sur la poignée).

Les diagrammes d’exigence du robot CoMAX sont fournis sur les documents de ressource DR2 et DR3.

Un synoptique de la commande collaborative est fourni sur la figure 1, issue de l’interface de pilotage du
système.

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Figure 1 – Commande collaborative du robot CoMAX

Le dossier ressource, fourni sous format numérique, comprend :


 DR1 – diagramme des exigences SAPELEM ;
 DR2 – diagrammes des exigences CoMAX ;
 DR3 – exigences techniques CoMAX ;
 DR4 – aide à la manipulation et protocoles ;
 DR5 – diagramme d’états de l’interface ;
 DR6 – descriptif du sous-système annexe ;
 DR7 – aide à l’utilisation de Scilab-Xcos.

Le dossier technique, fourni sous format numérique, comprend :


 DT1 – cahier des charges ;
 DT2 – géométrie de la potence articulée ;
 DT3 – axe linéaire ;
 DT4 – motoréducteur ;
 DT5a – capteur de force ;
 DT5b – conditionneur capteur de force ;
 DT6 – codeur.

Activité 1 Analyse des exigences du cahier des charges

Mettre en service le système depuis l’interface de pilotage en activant les boutons « Connexion » puis
« Activation ». Activer le mode collaboratif « Collaboration ». Agir manuellement sur la poignée et
observer les évolutions des différentes grandeurs physiques mesurables et observables depuis le
synoptique de la page d’accueil de l’interface.

Renouveler l’expérience avec des masses supplémentaires embarquées.


a) Indiquer à quel besoin répond le système et son domaine d’application.
b) Proposer un schéma cinématique global du robot collaboratif, sans représenter l’actionneur ni
les transmetteurs.
Désactiver alors la commande collaborative à l’aide du bouton de sélection.

Activité 2 Analyse du comportement de la boucle collaborative.

a) Désactiver le filtre réjecteur : depuis le menu « Paramétrer Comax », sélectionner « commande


collaborative », décocher « Filtre réjecteur du mode de structure ». Quitter ce menu.

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Réactiver la boucle collaborative et observer la différence de comportement en actionnant manuellement
la poignée.

b) Visualiser le signal du capteur d’effort en mode collaboratif en suivant le protocole


suivant :
 si nécessaire, enlever les masses ajoutées et quitter le mode collaboratif ;
 depuis le menu « Positionner comax », positionner l’axe en position haute ;
 accrocher une masse de 1 kg à la poignée (voir figure ci-contre) ;
 accéder au menu « Acquisition axe », puis « Paramétrer Acquisition » et
sélectionner « entrée analogique 1 » dans « Variable »;
 quitter ce menu ;
 quitter le menu « Acquisition axe », sélectionner le mode collaboratif, enfin
revenir à « Acquisition axe ».
Mesurer les fréquences des oscillations observées.

c) Préciser quelle exigence technique du bras n’est pas satisfaite (voir DR3).

Partie 1.3 – expérimentations pour répondre à la problématique technique et scientifique (durée : 2h00)

Problématique technique et scientifique :


Analyser les phénomènes vibratoires et régler la commande collaborative afin de les maîtriser.

La structure porteuse du bras induit des phénomènes vibratoires qui peuvent perturber fortement son
comportement lors de son utilisation.

Les objectifs sont :


 l’analyse des solutions techniques retenues dans la conception du robot CoMAX par une analyse
qualitative du fonctionnement ;
 l’analyse du comportement vibratoire de la structure porteuse ;
 la modélisation du comportement de la chaîne d’énergie du robot en vue du réglage de la
commande collaborative ;
 la proposition d’un réglage de la commande collaborative.

Pour la suite du TP, réactiver le filtre réjecteur.

1.3.1 Analyse structurelle de l’axe linéaire


Objectif : présenter la structure de la chaîne d’énergie.

Activité 3 À partir des documents techniques, et/ou de l’EMP (logiciel Comax_EMP), compléter sur le
document réponse DRep1 la structure fonctionnelle de la chaîne d’énergie.

Activité 4 À partir des documents techniques DT3 et DT4, déterminer le rapport de transmission de
V -1
l’axe collaboratif Ktran = où V est la vitesse linéaire de l’axe (en m∙s ) et ωm la vitesse du moteur (en
ωm
-1
rad∙s ).

ωm ωred V

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1.3.2 Élaboration d’un modèle de connaissance de la chaîne d’énergie
Objectif : Identifier les actions mécaniques mises en jeu.
Le couple cm fourni par l’actionneur sur l’axe collaboratif peut s’exprimer par :
dωm (t)
cm (t) = Jeq
± cs + cpes
dt
avec ωm (t) la vitesse angulaire du moteur, Jeq l’inertie équivalente de l’ensemble des pièces en
mouvement ramenée à l’arbre moteur, cs le couple de frottement sec maximal et cpes le couple dû à
l’action de la pesanteur ramené à l’arbre moteur.

On rappelle que le couple moteur cm est lié à l’intensité du courant dans l’induit i par la constante de
couple : cm (t)=Km ⋅i(t)

La constante de couple du moteur est Km = 30,2 mN∙m∙A-1 .

Activité 5 Analyse du comportement en boucle ouverte

Suivre le protocole suivant :


 mettre une masse de 1kg sur le support de masse ;
 désactiver si nécessaire la commande collaborative et repositionner l’axe en position
intermédiaire ;
 sélectionner « Acquisition Axe » puis préparer les acquisitions en cliquant « Paramétrer
Acquisition », puis « Paramètres par défaut » et sélectionner « Asservissement en Courant ».
Rajouter l’acquisition de la vitesse moteur ;
 revenir au menu « Acquisition axe » ;
 lancer une sollicitation en Courant (BO) en cliquant sur « Commander Axe ». Depuis le mode
asservissement, sélectionner COURANT(BO) et régler la consigne à la valeur voulue (500 mA).

Observer les courbes et justifier le comportement de l’axe.

En repartant de la position Intermédiaire, renouveler le protocole précédent (sollicitation en courant) pour


les valeurs de courant i = 3 000 mA et i = 5 000 mA (si nécessaire, remettre le bras en position
intermédiaire à chaque mesure).

Expliquer le comportement observé.

Activité 6 Déterminer expérimentalement cmm et cmd , les couples moteurs à la limite du mouvement
respectivement en montée et en descente, avec une masse de 1kg. En déduire les valeurs des couples
cpes et cs .

1.3.3 Analyse structurelle de la commande collaborative


Objectifs :
 identifier la structure de commande de la commande collaborative ;
 proposer un modèle de comportement du capteur d’effort.

La structure de commande collaborative du CoMax est donnée ci-après.

effort de signal du consigne de vitesse de


l’utilisateur poignée + capteur commande vitesse axe linéaire l’axe
capteur d’effort collaborative asservi en vitesse

Activité 7 À partir des documents techniques, et/ou de l’EMP, compléter sur le document réponse
DRep1 la structure fonctionnelle de la chaîne d’information.

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Activité 8 Proposer un protocole pour identifier expérimentalement la valeur du gain de mesure Gj
Uj
défini par Gj = où Uj est la tension mesurée par le capteur (mV) affichée sur le synoptique de l’IHM
F
(figure 1) et F l’effort de l’utilisateur (N).

1.3.4 Mise en œuvre d’une commande collaborative


Objectif : mettre en œuvre sur un sous-système indépendant, une commande de vitesse
proportionnelle à un effort appliqué.
Le candidat dispose pour cette question du matériel suivant :
 un moto-réducteur à courant continu de rapport de
réduction 1/53, avec un encodeur monté sur l’arbre moteur.
Cet encodeur est composé d’un aimant rotorique (4 pôles
nord et 4 pôles sud) et de 2 cellules à effet Hall montées en
quadrature sur le stator du moteur ;
 une alimentation extérieure ;
 une carte de type Arduino UNO (micro-contrôleur) avec 6 entrées analogiques notées A0 à A5,
munies d’un convertisseur 10 bits, et 14 entrées/sorties numériques notées 0 à 13 ;
Entrées/sorties
numériques

Puissance Entrées
(Masse 3,3V 5V) analogiques

 un module de commande pour moteur CC PModHB5. Il s’agit d’une interface de puissance


contenant un hacheur, permettant de piloter un moteur à courant continu (de 6V à 12V maxi), 2A
maximal en pointe. Il comporte :
o une entrée logique DIR pour le réglage du sens de rotation du moteur ;
o une entrée numérique EN pour un signal PWM (Pulse Width Modulation) réglant la
tension du moteur ;
o deux sorties SA et SB avec trigger de Schmitt pour récupérer les informations issues des
2 cellules à effet Hall du codeur ;
o la masse GND ;
o une entrée d’alimentation 3,3 V.

Carte de Moteur et
commande codeur

Alimentation 6V

 un capteur de force 1 kg, constitué d’une barre


d’aluminium avec jauges de déformations en pont de
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Wheatstone. Il est relié à une interface SEN0160 comprenant un amplificateur et un convertisseur
analogique numérique HX711 et se raccordant à la carte Arduino ;
Un document ressource de ce sous-système est fourni DR6.

La structure globale du programme donné dans le document réponse DRep2 est accessible sous Arduino
dans le fichier « Contrôle_Commande.ino ».
Ouvrir sous Arduino ce fichier. Il comporte :
 une entête déclarative : fichiers d’inclusion, déclaration des constantes et des variables globales ;
 une fonction setup : configuration des broches, initialisation des variables, des fonctionnalités et
des interruptions ;
 les instructions, dont la fonction loop qui est exécutée en boucle. Ici cette fonction permet
uniquement de lancer un timer exécutant la fonction traitement à cadence fixe. Les fonctions et
variables utilisées s’organisent selon le schéma ci-dessous.

SA PWM
ticksCodeur consigne
GestionInterruptionSA traitement commande
SB GestionInterruptionSB
omega DIR

ecritureData

Pour mettre en place une commande numérique, il faut que les calculs de la commande du moteur se
fassent à un intervalle de temps régulier. Pour cela, on utilise un timer qui permet d'exécuter une fonction
précise tous les x millisecondes. Le timer est importé avec le module SimpleTimer. Dans ce
programme, la fonction traitement est exécutée à cadence fixe (toutes les 20 ms).
void traitement(){
// Calcul de la vitesse de rotation
omega=ticksCodeur/(dt*16) ; //vitesse moteur en tour/s
// commande moteur
int consigne=255 ; // à modifier Activité 9
commande(consigne);

// Ecriture des données sur la liaison série


ecritureData();
// Réinitialisation ticks codeur
ticksCodeur = 0;
}

Sur une carte Arduino UNO, il existe deux lignes d’interruption (numérotées 0 et 1), correspondant aux
broches 2 et 3, reliées aux signaux SA et SB. L’intérêt d’une ligne d’interruption est qu’elle permet,
comme son nom l’indique, d’interrompre le déroulement des calculs sur le micro-contrôleur pour effectuer
un traitement spécifique, en l’occurrence la mise à jour du compteur d’impulsions, avant de rendre la main
à la boucle principale.

Activité 9 Mise en place d’une mesure de position et de vitesse.


a) Téléverser ce programme dans la carte et tester pour différentes valeurs de commande (entre 0 et
255). La commande est modifiable dans la fonction traitement :
int consigne=255 ; commande à modifier
Dans ce programme, deux interruptions déclenchent les fonctions GestionInterruptionSA() et
GestionInterruptionSB() à chaque transition sur les broches 2 et 3, correspondant aux signaux SA
et SB du codeur.
Les signaux SA et SB issus du codeur évoluent en quadrature ainsi que sur la figure suivante :

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SA

0 t
+
SB

1 -

0 t

b) Préciser le lien entre les signaux SA et SB et l’angle de rotation du moteur, sachant que l’encodeur est
composé de 4 pôles nord et 4 pôles sud sur l’aimant rotorique. Justifier l’intérêt de l’utilisation des deux
signaux pour la mesure de l’angle moteur.
La fonction GestionInterruptionSA() gère le compteur ticksCodeur lors d’une interruption sur
SA.
void GestionInterruptionSA(){
if (digitalRead(SA) == digitalRead(SB)) {
ticksCodeur--;
}
else {
ticksCodeur++;
}
}

c) Analyser et expliquer la structure de cette fonction. Par analogie, compléter la fonction


GestionInterruptionSB().
d) Expliquer comment est réalisée la mesure de la vitesse dans la fonction traitement.
La vitesse du moteur est visualisable dans Outils/Moniteur série.

On intègre maintenant le capteur d’effort et son interface SEN0160.


Pour toute masse suspendue, le programme « SimpleMesure.ino » permet d’acquérir et d’afficher la
valeur numérique brute en sortie du capteur et la valeur de la masse correspondante.
// Hx711.DOUT - pin #A2
// Hx711.SCK - pin #A3

Entête déclarative
#include <Hx711.h>
Hx711 capteur(A2, A3) ;

void setup() {
Serial.begin(115200);
// étalonnage du capteur (dépend de la maquette et de la température)
//réglage de l’offset du capteur :
capteur.setOffset(623) ;
Initialisation
//réglage du gain du capteur :
capteur.setScale(1/8.8) ;
}

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void loop() {
int valeur = capteur.getAverageValue(25);
Serial.print(" Valeur numérique moyenne sur 25 ech : ");
Serial.println(valeur); Instructions
Serial.print(" Masse mesurée équivalente : ");
Serial.print(capteur.getGram(valeur), 1);
Serial.println(" g");
delay(200);
}

Activité 10
Ouvrir et tester ce programme à l’aide des masses suspendues fournies. Vérifier si l’étalonnage du
capteur est correctement réalisé.
Modifier le programme Arduino précédent « Controle_Commande.ino » pour faire en sorte que la tension
de commande soit proportionnelle à l’effort sur le capteur (coefficient de proportionnalité 1/5). Tester.

1.3.5 Modélisation de la commande collaborative


Objectifs : modéliser la commande collaborative et valider ce modèle.

Le modèle Scilab de la boucle collaborative ainsi que du comportement vibratoire de la structure est fourni
dans le fichier « boucle collaborative.zcos ».
La commande comporte en série un correcteur proportionnel et un filtre réjecteur.

Activité 11
Ouvrir et justifier le modèle proposé. Depuis le menu « Simulation », « Modifier le contexte », régler les
valeurs de Nbm (nombre de masses choisi à 1 ici), Ktran , cs et Gj puis analyser la validité de ce modèle en
comparant les fréquences obtenues avec celles mesurées à l’activité 2.

1.3.6 Réglage de la commande collaborative


La commande collaborative comporte en série un correcteur proportionnel et un filtre réjecteur. La
fonction de transfert de ce filtre dans le domaine de Laplace est :

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s s2
1+ 2ξ + 2
ω0 ω0
Hrej (s)=
s s2
1+ 2 +
ω0 ω20

Activité 12 Analyse de la fonction du filtre


Depuis Scilab-Xcos, ouvrir le fichier « filtreréjecteur.zcos ». Lancer la simulation temporelle et/ou
fréquentielle, analyser les résultats.
Justifier le rôle de ce filtre.
À partir des résultats précédents, proposer un réglage pour la valeur de la pulsation ω0 du filtre.

Activité 13 Réglage du filtre et validation de la commande


Régler ce filtre sur le modèle Scilab précédent « boucle collaborative.zcos » à partir du menu « Modifier le
contexte ».Valider le réglage de cette commande.
En conclusion, justifier comment ce filtre permet de satisfaire l’exigence technique d’un déplacement sans
oscillation.

Partie 1.4 – élaboration du scénario d’une séance à caractère expérimental (durée : 0h45)

Objectif : développer une séance à caractère expérimental s’intégrant dans la séquence pédagogique
proposée dans la partie 1.1.

Production attendue : une séance à caractère expérimental pertinente après avoir :


 situé cette séance dans la séquence pédagogique (objectifs et prérequis) ;
 décrit l’organisation matérielle et pédagogique de la séance (nombre d’élèves, systèmes utilisés,
travail en îlots ou autres) ;
 décrit et justifié la (ou les) démarche(s) pédagogique(s) retenue(s) (démarche d’investigation, de
résolution de problème technique, de projet, etc.) ;
 détaillé le scénario des activités que doivent réaliser les élèves sur le support didactisé à l’aide
des documents fournis ci-après ;
 réalisé concrètement au moins une des activités expérimentales proposées dans la séance
développée. Cette activité doit être nouvelle et différente de celles réalisées dans la partie 1.3.
Préciser l’objectif de la manipulation entreprise, proposer et mettre en œuvre son protocole
expérimental comme le feraient les élèves et analyser les résultats obtenus ;
 explicité clairement l’apport de la séance proposée dans le développement des savoir-faire et
compétences des élèves.

Phase 2 – préparation de l’exposé (durée : 1h00)

Objectif : finaliser le support de présentation pour l’exposé devant le jury.


Production attendue : un document numérique afin de :
 présenter la séquence pédagogique ;
 présenter la pertinence du support didactisé par rapport au besoin pédagogique ;
 présenter la séance à caractère expérimental.

Phase 3 – exposé oral et entretien avec le jury en salle (durée : 1h00)

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Rapport du jury de l’épreuve d’activité pratique
et d’exploitation pédagogique relatives à
l’approche spécialisée d’un système
pluritechnique

A. Présentation de l’épreuve

Cette épreuve a pour objectif d’évaluer l’aptitude du candidat à :


- mettre en œuvre des matériels ou équipements, associés si besoin à des systèmes informatiques
de pilotage, d’acquisition, de traitement, de simulation et de représentation ;
- conduire une expérimentation, mener une analyse d’une ou plusieurs problématiques et de la ou
des solutions associées, d’un procédé, d’un processus, dans la spécialité du concours, afin
d’analyser et de vérifier les performances d’un système technique ;
- exploiter les résultats obtenus et formuler des conclusions ;
- concevoir et organiser une séquence de formation avec un objectif pédagogique imposé à un
niveau de classe donné, et présenter de manière détaillée un ou plusieurs points-clefs des
séances de formation constitutives. Cette séquence prend appui sur les investigations et les
analyses effectuées au préalable par le candidat au cours d’activités pratiques relatives à un
système technique.

Les supports, proposés pour l’activité pratique et d'exploitation pédagogique relatives à l’approche
spécialisée d’un système pluritechnique, de l’option Ingénierie électrique de l’agrégation externe de
sciences industrielles de l’ingénieur, de la session 2019 étaient les suivants.

Système d’éclairage communicant par bus de terrain

Le sujet portait sur l’étude d’un système composé de ballasts pour tubes fluorescents gradables,
commandés par un bus de terrain dédié aux applications d’éclairage. Le système fourni mettait en
évidence les spécificités du bus de terrain utilisé. Le candidat était amené à analyser le comportement de
l’installation étudiée dans le cadre d’un fonctionnement normal et à caractériser l’impact énergétique dû à
des perturbations.

Système d’étude des perturbations harmoniques sur un réseau

Le sujet s’intéressait à l’analyse de l’impact des harmoniques sur un réseau de distribution. Après la
caractérisation des perturbations le candidat était amené à mettre en œuvre différentes solutions de
filtrage. Par un ensemble de mesures, le candidat devait qualifier chacune des solutions.

Système photovoltaïque

Le sujet portait sur l’étude d’un système photovoltaïque destiné à être installé sur un site isolé. Après une
découverte du comportement des panneaux photovoltaïques et de leur association, le candidat devait
s’intéresser à l’optimisation de la production énergétique de ce type d’installation.

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Système de traçabilité

Le sujet portait sur l’étude d’un système traçant des produits dans une chaîne de transformation. Après
une phase de découverte des différents éléments logiciels et matériels, le candidat était amené à
investiguer dans différentes voies pour diagnostiquer un dysfonctionnement puis apporter une correction.
La démarche s’appuyait sur un ensemble de relevés expérimentaux.

Filtrage numérique

Le sujet portait sur la conception, l’implantation et le test de filtres numériques pour le filtrage de signaux
analogiques. L’acquisition, le traitement et la restitution de signaux étaient faits sur la plateforme de
développement utilisée.

Régulation de vitesse d’une machine asynchrone

Le sujet portait sur l’étude de l’impact énergétique de la régulation de vitesse d’un moteur asynchrone. Le
candidat était amené à effectuer plusieurs relevés expérimentaux pour caractériser le comportement de la
machine asynchrone et l’impact des constituants de l’installation sur le rendement global et la qualité de
l’énergie électrique.

Transmission de données pour une application « Internet des Objets »

Le sujet portait sur l’acquisition de données de différents capteurs pour une application de suivi de
données météorologiques. A l’issue de la prise en main des différents éléments matériels et logiciels, le
candidat était amené à caractériser les échanges d’information sur les bus de terrain et sur la
transmission des données par radiofréquence.

Asservissement de vitesse d’une machine à courant continu

Le sujet portait sur le calcul de divers correcteurs pour réaliser un asservissement de vitesse d’une
machine à courant continu. Le candidat devait modéliser le système puis déterminer et implanter
différentes versions de correcteurs pour comparer leurs performances.

B. Le déroulement de l'épreuve

La durée totale de l’épreuve est de six heures (activités pratiques : quatre heures ; préparation de
l’exposé : une heure ; exposé : trente minutes maximum ; entretien : trente minutes). Dix points sont
attribués à la première partie liée aux activités pratiques. Dix points sont attribués à la seconde partie liée
à la leçon. L’épreuve a un coefficient 2.

La proposition pédagogique attendue, directement liée aux activités pratiques réalisées, est en lien avec
les enseignements technologiques de spécialité du cycle terminal “Sciences et Technologies de l’Industrie
et du Développement Durable (STI2D)” du lycée, l’enseignement des Sciences de l’Ingénieur du
baccalauréat scientifique, ainsi qu’avec les référentiels et programmes de BTS et de DUT relatifs aux
champs couverts par l’option Ingénierie Électrique de l’agrégation.

Tirage au sort

En début d’épreuve le candidat tire au sort un sujet parmi les postes d’expérimentation proposés par le
jury.

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Activités pratiques

Durant les quatre heures passées dans le laboratoire, le candidat est accompagné par deux membres du
jury, chargés de le guider dans la mise en œuvre du système et dans ses choix matériels et/ou logiciels.
Par les échanges avec le candidat, le jury évalue sa capacité à analyser et exploiter les résultats obtenus
en expérimentation et/ou en simulation. Il est important dans cette partie que le candidat commence à
réfléchir à la séquence pédagogique qu’il souhaite présenter en vue de réaliser les éventuelles
expérimentations complémentaires qui lui seront nécessaires.

Préparation de l’exposé

Après les quatre heures d’activités pratiques, le candidat dispose d’une heure pour préparer son exposé.
Durant cette phase, il dispose d’un ordinateur équipé de logiciels de bureautique et de toutes les données
produites durant la première partie de l’épreuve, mais il n’a plus accès ni au système ni aux logiciels de
simulation.

Présentation orale de 30 minutes maximum

Le candidat explicite sa démarche méthodologique. Il utilise les informations, les données et les résultats
issus des investigations conduites au cours des activités pratiques afin de construire sa proposition
pédagogique. Il décrit la séquence d’enseignement qu’il a construite ainsi que les activités qui la
composent. L’accent doit être mis sur l’objectif visé, les stratégies mises en œuvre pour l’atteindre et
l’évaluation qui sera faite.

Entretien de 30 minutes

Au cours de l’entretien, le candidat est conduit à préciser certains points de sa présentation ainsi qu’à
expliquer et justifier les choix de nature didactique et pédagogique qu’il a opérés dans la construction de
la séquence de formation présentée.

L'évaluation

Les candidats sont évalués à partir d’une grille de compétences identique pour tous les sujets. Cette grille
comporte trois parties : activités pratiques, soutenance et entretien. Elle assure une évaluation équitable
des candidats selon les mêmes compétences et indicateurs. La première partie fournit une note sur 10
points. L’association de la deuxième et de la troisième partie fournit également une note sur 10 points.

C. Les attentes du jury

Activités pratiques

Le jury attend d’un candidat à l’agrégation qu’il sache clairement identifier les objectifs de l’activité
pratique proposée. Même si le candidat n’est pas expert dans le domaine sur lequel porte le sujet tiré au
sort, les activités sont construites de façon progressive et abordable à un niveau BTS ou DUT.

L’utilisation de progiciels de simulation multiphysique et de création d’instruments virtuels doit être connue
d’un candidat à l’agrégation de sciences industrielles de l’ingénieur. Il est également attendu des
candidats qu’ils soient capables de présenter avec rigueur et synthèse les résultats expérimentaux
obtenus et de les mettre en correspondance avec les simulations effectuées.

Cette première partie de l’épreuve permet au jury d’évaluer les compétences du candidat dans la mise en
œuvre d’un système technique, mais aussi dans sa maîtrise des concepts fondamentaux du domaine de
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l’ingénierie électrique qu’il permet d’aborder. Le jury constate avec satisfaction qu’une majorité de
candidats fait preuve d’autonomie dans la conduite des expérimentations et la prise en main des outils de
simulation fournis. Toutefois, le jury regrette que certains candidats n’analysent que trop sommairement
les résultats produits au regard des outils théoriques sous-jacents.

Présentation orale et entretien

Le candidat dispose de 30 minutes au maximum pour présenter le support sur lequel il a travaillé ainsi
que les résultats de ses investigations, les analyses et les conclusions qu’il a pu formuler en cohérence
avec la séquence pédagogique qu’il a construite. Le candidat doit également détailler le contenu d’une
des séances d’enseignement. Cette année, le jury a constaté chez beaucoup trop de candidats une
mauvaise utilisation de ce temps de présentation. Certains candidats n’utilisent que trop peu le temps
imparti ce qui les amène à proposer des séquences pédagogiques très sommaires. D’autres candidats
utilisent pleinement le temps de 30 minutes alloué mais en abordant des points peu pertinents au
détriment d’éléments correspondants aux attentes de l’épreuve. Le jury rappelle aux candidats que la
durée de la présentation n’est pas un critère d’évaluation. Il est attendu d’un candidat à l’agrégation la
capacité à présenter des résultats et une proposition pédagogique de manière synthétique, en dégageant
l’essentiel.

La présentation d’une séquence pédagogique impose une prise en compte effective des compétences
visées, au regard du programme ou du référentiel de formation imposé par le sujet de l’épreuve. La
définition des prérequis ne doit pas s’arrêter à une liste plus ou moins exhaustive d’unités d’enseignement
ou de savoirs. La présentation de la structure de la séquence pédagogique envisagée ne doit pas être
limitée à un volume global d’heures. Le candidat doit être capable d’effectuer des choix pédagogiques
réfléchis et ne doit pas se limiter à la retranscription d’une organisation type. Les modalités d’évaluation
mises en œuvre en cours et en fin de séquence doivent être définies avec suffisamment de précision.

Concernant la séance détaillée, le jury attend du candidat qu’il dégage la chronologie des activités qui
seront menées par les apprenants. L’articulation de la séance et de ses objectifs avec les compétences
visées par la séquence doit être précisée par le candidat.

Il est impératif qu’un lien argumenté existe entre les activités pratiques mises en œuvre dans la première
partie de l’épreuve et la séquence pédagogique proposée. Il n’est pas envisageable que la séquence
pédagogique proposée soit une recopie, plus ou moins fidèle, de la première partie de l’épreuve.

D. Conseils aux futurs candidats

Pour aborder cette épreuve dans des conditions optimales, il est conseillé aux futurs candidats à
l’agrégation de sciences industrielles de l’ingénieur – option ingénierie électrique de :
- maîtriser l’utilisation des outils courants de mesure ;
- maîtriser les outils de simulation des circuits électriques et électroniques ;
- maîtriser les architectures des réseaux industriels.

Par ailleurs le jury recommande aux candidats de connaître dans leurs grandes lignes les objectifs du
programme :
- d’enseignement technologique transversal du baccalauréat STI2D ainsi que les programmes des
spécialités Systèmes d’Information et Numérique et Énergie et Environnement ;
- de Sciences de l’Ingénieur du baccalauréat scientifique ;
- des BTS Systèmes Numériques option Informatique et Réseaux, option Électronique et
Communication ainsi que le BTS Électrotechnique ;
- du DUT Génie Électrique et Informatique Industrielle (GEII).
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Il est important de préciser que chaque séquence pédagogique présentée doit être contextualisée et
construite à partir d’objectifs précis, avec des prérequis correctement identifiés dans le programme ou le
référentiel de formation ciblée par le sujet.

Par ailleurs, il est rappelé que les supports utilisés pour cette épreuve balaient l’ensemble du spectre de
l’ingénierie électrique et, qu’à ce titre, il est indispensable que les candidats ne négligent aucun domaine.
On pourra noter par exemple que de nombreux candidats semblent ignorer les notions les plus
élémentaires sur le fonctionnement d’un réseau électrique alternatif (qu’il soit monophasé ou triphasé) ou
encore sur les modulations numériques de signaux.

Enfin, rappelons qu’un exposé ne s’improvise pas et qu’il est nécessaire de se préparer à construire un
plan structuré d’intervention bien en amont des épreuves orales.

E. Résultats

Distribution des notes attribuées

52 candidats ont été évalués lors de cette épreuve. La moyenne des notes obtenues est de 10,14/20,
avec un écart-type de 3,92. La meilleure note est 19,33 et la plus faible est 4,09. La moyenne des
candidats admis est de 12,37.

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Exemple de sujet pour l’épreuve d’activité
pratique et d’exploitation pédagogique relatives
à l’approche spécialisée d’un système
pluritechnique

Thème : La communication RFID


Sujet : Traçabilité des olives au sein d’une confiserie

A. Description du système
Le support de l’expérimentation est un système de traçabilité des fûts d’olives tout au long de leur
transformation d’olives brutes en olives de table. Il est composé :
– d’un poste de saisie des données de transformation doté d’un lecteur RFID à destination des
opérateurs ;
– d’un poste de gestion doté d’une lecteur/encodeur assurant la fonction de serveur de données.

Coté poste de saisie, le lecteur RFID permet l’identification de l’opérateur par badge et l’identification des
fûts par TAG ou transpondeur. Les données de droit des opérateurs et position de fûts sont stockées en
base de données sur le poste de gestion.

Lors de la phase de prise en main du système, le candidat est amené à suivre un cahier de recettes afin
de valider les différents types de communication. Cette phase doit permettre une appropriation du
fonctionnement et une identification du rôle des différents éléments.

B. Exploitation expérimentale

Deux activités sont proposées au candidat. La première, dans un contexte de dysfonctionnement de l’un
des deux lecteurs RFID, consiste à vérifier le bon respect des normes des badges et des TAG, la seconde
à l’observation par simulation de la modulation ASK et du codage dans le cas du TAG.

Vérification du respect des normes

Dans le cadre d’un dysfonctionnement côté poste de saisie, le candidat est amené à proposer un
protocole expérimental permettant de vérifier le bon respect de la norme par le lecteur RFID, pour les
deux normes liées au badge et au TAG. Il est attendu du candidat qu’il mette en œuvre le protocole défini
et qu’il paramètre les dispositifs de mesure pour relever les durées et les amplitudes du signal modulé
issu du lecteur RFID. A l’aide de ces grandeurs le candidat peut conclure sur la non-conformité du signal
par rapport à la norme.

Étude du codage des informations dans le cas des TAG

Le candidat est, tout d’abord, amené à choisir, dans un logiciel de modélisation multiphysique, les blocs
qui permettent de réaliser une modulation ASK et de simuler la transmission d’un caractère. Il lui est
ensuite demandé de simuler les deux limites, en modulation, de la norme dans le cas du TAG et de
comparer les résultats obtenus aux observations réelles.

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C. Exploitation pédagogique

L’exploitation pédagogique est à construire au niveau BTS Systèmes Numériques. Le candidat doit
proposer une séquence cohérente avec les compétences, les connaissances et les savoir-faire du
référentiel.

Les activités expérimentales menées sont adaptées au développement des compétences C6.1
« Superviser le fonctionnement d’un produit matériel » et C7.1 « Diagnostiquer les causes d’un
dysfonctionnement ». Ces compétences sont développées tout au long du cycle de formation et sont
évaluées par l’intermédiaire d’un Contrôle en Cours de Formation (CCF) se déroulant lors de la deuxième
année de formation. La séquence proposée peut donc se placer en début de deuxième année dans le
cadre de la préparation des étudiants à cette situation d’évaluation.

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Rapport du jury de l’épreuve de soutenance
d'un dossier industriel

A. Présentation de l'épreuve

Durée totale de l'épreuve : 1 heure (présentation : 30 minutes maximum ; entretien avec le jury : 30
minutes).
L’épreuve a un coefficient 2.

Le descriptif de cette épreuve précise :


« L'épreuve consiste en la soutenance devant le jury d'un dossier technique et scientifique réalisé par le
candidat dans un des domaines de l'option préparée, suivie d'un entretien.

L'épreuve a pour but de vérifier que le candidat est capable de rechercher les supports de son
enseignement dans le milieu économique et d'en extraire des exploitations pertinentes pour son
enseignement en collège ou en lycée. »

Sur ce point, l'arrêté du 24 juin 2019 art. 1 modifie l'annexe I de l'arrêté du 28 décembre 2009, fixant les
sections et les modalités d'organisation des concours de l'agrégation, ainsi qu'il suit :

« L'épreuve a pour but de vérifier (…) pour son enseignement en cycle terminal du lycée, en classes
préparatoires aux grandes écoles, en sections de techniciens supérieurs et instituts universitaires de
technologie. »

Le jury cherche également à apprécier la capacité du candidat, en qualité de futur agent du service public
d'éducation, à se représenter la diversité des conditions d'exercice du métier et les valeurs qui le portent,
dont celles de la République.

B. Analyse globale des résultats


Quelques candidats ont présenté des dossiers préparés dans l’urgence, visiblement construits au dernier
moment, ce qui conduit à de mauvais résultats. Quelques candidats ayant échoué au concours les
sessions précédentes ont représenté leur dossier. A contrario, beaucoup de candidats ont préparé
soigneusement leur dossier et ont répondu avec de grandes qualités aux exigences de cette épreuve.
Cela se traduit par le niveau élevé de la moyenne des candidats admis.

C. Commentaires sur les réponses apportées et conseils aux futurs candidats


Le jury encourage vivement les candidats à choisir des systèmes industriels ou « grand public » novateurs
présentant une ou plusieurs fonctions attractives pour leurs futurs élèves ou étudiants. Le choix du
système doit être guidé par les développements pédagogiques envisagés dans la deuxième partie du
dossier. La frontière du système, de l’ouvrage ou de l’installation doit être clairement identifiée. Sa
modélisation doit être abordée à un niveau correspondant à celui du concours de l’agrégation, c'est à dire
au niveau du master. Un partenariat réel avec l’entreprise est attendu. Les problématiques, issues des
exigences du cahier des charges, doivent être clairement identifiées. Les recherches de solutions et/ou
l’analyse des performances peuvent alors servir de support à l’élaboration du dossier en s’appuyant sur

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des expérimentations sur le système matériel ou son modèle numérique. Le contenu du dossier ne peut
se résumer ni à une présentation générale des solutions ni à l’inventaire des éléments de contexte. Il est
primordial que l’ensemble des informations contenues dans le dossier ou projetées lors de l’épreuve
soient parfaitement maîtrisées par le candidat. Enfin, un regard critique doit être porté sur la réponse à la
problématique technique de départ.

Les candidats ayant échoué au concours les années précédentes peuvent reprendre leur dossier, mais il
convient de l’améliorer pour répondre aux attentes de l’épreuve.
Les candidats doivent démontrer au travers de cette épreuve qu’ils sont capables de transposer dans leur
enseignement tout ou partie d’un système technique ayant une réalité et appartenant à un milieu
économique. La pluridisciplinarité doit être valorisée. L’exploitation de données issues de documents
techniques ainsi que des mesures qui correspondent à des points de fonctionnement réels sont des
gages d’authenticité.

Concernant le dossier

Le jury incite les candidats à suivre les recommandations suivantes.

Concernant la forme du dossier, une présentation correcte est un gage de sérieux et montre que le
candidat a réfléchi à la teneur du message qu’il souhaite communiquer aux membres du jury. Les règles
de citation des sources doivent être respectées. Le dossier doit comporter un sommaire et être paginé.
Les tableaux et graphiques présentés doivent être correctement référencés et lisibles.

Le contenu du dossier doit respecter les points suivants :

 il ne s’agit en aucun cas d’un rapport de stage, ni d’un rapport de projet de BTS, non plus d’un rapport
de fin d’études de master ;
 le dossier doit être rédigé dans une langue française soignée, en tenant compte des règles
orthographiques et grammaticales ;
 les outils numériques doivent être utilisés avec discernement ;
 l’exploitation pédagogique doit être développée en précisant les référentiels ou programmes choisis,
les compétences et connaissances associées et l’organisation matérielle des activités
d’enseignement ;
 les séquences proposées doivent s’inscrire dans une progression générale formalisée ;
 le dossier présenté doit résulter d’un travail personnel du candidat. Le jury qui a étudié l’ensemble des
dossiers au préalable utilise des moyens informatiques de détection de plagiat ;
 les développements pédagogiques proposés doivent s’ancrer sur les problématiques décrites et
modélisées dans la première partie du dossier.

Les dossiers doivent être parvenus au secrétariat du jury cinq jours ouvrés avant le début des épreuves
d’admission. Le candidat doit envoyer ou déposer au secrétariat du concours le dossier en trois
exemplaires «papier» et la version numérique sur une clé USB.

Le jury apprécie particulièrement :


 des supports motivants pour les élèves, authentiques et actuels, choisis à l’issue d’une réelle
collaboration avec des acteurs du monde économique ;
 les dossiers clairement structurés comportant des schémas, graphes et autres images ;
 la présence des modèles scientifiques et technologiques représentant les solutions constructives
étudiées. À ce titre, il est fondamental que ces modèles soient parfaitement maîtrisés et que les
démarches scientifiques et technologiques soient utilisées avec rigueur, adaptées, formalisées et
étayées par des essais, expérimentations, mesures, etc., dont les conclusions apportent une plus-
value à la problématique traitée ;

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 des exploitations pédagogiques précisant le niveau d’enseignement, le contexte matériel choisi, la
position de la séquence dans le plan de progression, les objectifs, les compétences visées, le contenu
et le déroulement de la séquence, les évaluations associées développées, les documents pour le
professeur et les élèves ;
 des propositions d’exploitation pédagogique pluritechnologiques ou interdisciplinaires ;
 les moyens de remédiation, mis en place dans la séquence proposée, à destination des élèves.

Concernant l’exposé et les échanges avec le jury.

Durant les 30 minutes de l’exposé le candidat doit mettre en valeur ses qualités de communicant pour
expliquer ses choix, ses démarches et ses analyses.
L’échange avec le jury permet d’approfondir certains points présentés dans le dossier ou durant l’exposé.
Cet échange porte tant sur les développements scientifiques et technologiques engagés que sur les
propositions d’exploitation pédagogique qui en découlent.

Le jury élargit son questionnement pour vérifier que le candidat a entrepris une réelle réflexion sur :

 les finalités de l’enseignement technologique et ses interactions avec d’autres disciplines ;


 les démarches d’apprentissage utilisées pour l’enseignement des sciences industrielles de l’ingénieur ;
 l’ensemble des compétences qu’un enseignant doit développer ainsi que sur les missions qui lui sont
confiées ;
 le contexte d’exercice dans lequel il évoluera ;
 les situations au cours desquelles il est en position de faire partager les valeurs et les principes de la
République en tant qu’agent du service public d’éducation.

Il convient de veiller particulièrement aux points suivants :

 les exposés doivent être clairement structurés avec une expression claire et maîtrisée, un vocabulaire
technique adapté, une fluidité des propos ;
 les supports visuels doivent être judicieusement utilisés. À cet effet, les documents présentés doivent
être impérativement numérotés afin de pouvoir y faire rapidement référence ;
 il est conseillé de prendre un temps de réflexion pour construire une réponse adaptée et argumentée
plutôt que de formuler une réponse trop rapide qui peut conduire le candidat à des approximations
voire à des erreurs ;
 Les membres du jury s’attachent à poser des questions précises. Le candidat doit répondre avec clarté
sans chercher à contourner la question.

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D. Résultats

L’histogramme suivant montre la répartition des notes des candidats.

Distribution des notes attribuées

ème
51 candidats se sont présentés à cette épreuve. Un 52 candidat a été ajourné suite à l’absence de
dossier. La moyenne des notes obtenues est de 9,27/20. L’écart-type est 5,27. La meilleure note
est 20/20 et la plus faible est 01/20. La moyenne des candidats admis est de 13,2/20.

Le président du jury Samuel VIOLLIN, remercie les membres du jury qui ont participé à la rédaction de ce
rapport : GARCIA Delphine, LAURENT Christian, MININGER Xavier, MONTREUIL Vincent, TEXIER
Stéphanie et ROBERT Bruno.

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Rapport sur la transmission des valeurs
et principes de la République
Lors des épreuves d'admission, le jury évalue la capacité du candidat à agir en agent du service public
d'éducation, en vérifiant qu’il intègre dans l’organisation de son enseignement :
 la conception des apprentissages des élèves en fonction de leurs besoins personnels ;
 la prise en compte de la diversité des conditions d'exercice du métier et la connaissance réfléchie
des contextes associés ;
 le fonctionnement des différentes entités éducatives existant au sein de la société et d’un EPLE
(institution scolaire, établissement, classe, équipe éducative, etc.) ;
 les valeurs portées par l’éducation nationale, dont celles de la République.

Le candidat doit prendre en compte ces exigences dans la conception des séquences pédagogiques
présentées au jury. Il s’agit de faire acquérir, à l’élève, des compétences alliant des connaissances
scientifiques et technologiques et des savoir-faire associés, mais également d’installer des
comportements responsables et respectueux des valeurs républicaines.

Cet objectif exigeant induit une posture réflexive du candidat lors de la préparation et de la présentation
d’une séquence pédagogique. En particulier, les stratégies pédagogiques proposées devront permettre
d’atteindre l’objectif de formation visé dans le cadre de « l’école inclusive ». Il est indispensable de donner
du sens aux enseignements en ne les déconnectant pas d’un contexte sociétal identifiable. Cela doit
contribuer à convaincre les élèves du bien-fondé des valeurs républicaines et à se les approprier.
L’éducation aux valeurs républicaines doit conduire à adopter des démarches pédagogiques spécifiques,
variées et adaptées. Il s’agit en particulier de doter chaque futur citoyen d’une culture faisant de lui un
acteur éclairé et responsable de l’usage des technologies et des enjeux éthiques associés. À dessein, il
est nécessaire de lui faire acquérir des comportements fondateurs de sa réussite personnelle et le
conduire à penser et construire son rapport au monde. Les modalités pédagogiques, déployées en
sciences industrielles de l’ingénieur, sont nombreuses et sont autant d’opportunités offertes à l’enseignant
pour apprendre aux élèves :
 à travailler en équipe et coopérer à la réussite d’un projet ;
 à assumer une responsabilité individuelle et collective ;
 à travailler en groupe à l’émergence et à la sélection d’idées issues d’un débat et donc favoriser
le respect de l’altérité ;
 à développer des compétences relationnelles en lui permettant de savoir communiquer une idée
personnelle ou porter la parole d’un groupe ;
 à comprendre les références et besoins divers qui ont conduit à la création d’objets ou de
systèmes à partir de l’analyse des « modes », des normes, des lois, etc. ;
 à différencier, par le déploiement de démarches rigoureuses, ce qui relève des sciences et de la
connaissance de ce qui relève des opinions et des croyances. L’observation de systèmes réels,
l’analyse de leur comportement, de la construction ou de l’utilisation de modèles multi
physiques participent à cet objectif ;
 à observer les faits et situations divers suivant une approche systémique et rationnelle ;
 à adopter un positionnement citoyen assumé au sein de la société en ayant une connaissance
approfondie de ses enjeux au sens du développement durable. L’impact environnemental, les
coûts énergétiques, de transformation et de transport, la durée de vie des produits et leur
recyclage, sont des marqueurs associés à privilégier ;
 à réfléchir collectivement à son environnement, aux usages sociaux des objets et aux
conséquences induites ;

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 à comprendre les enjeux sociétaux liés au respect de l’égalité républicaine entre les filles et les
garçons ;
 …
Ces différentes approches permettent d’évaluer la posture du candidat par rapport au besoin de
transmettre les valeurs et les principes de la République à l’école. La dimension civique de
l’enseignement doit être explicite.

Pour prendre en compte cette dimension du métier d’enseignant dans la conception de séquences
pédagogiques, les candidats peuvent s’appuyer sur différents textes réglementaires et ressources
pédagogiques disponibles :
 les programmes d’enseignement moral et civique ;
 le socle commun de connaissances, de compétences et de culture ;
 l’instruction relative au déploiement de l'éducation au développement durable dans l'ensemble
des écoles et établissements scolaires pour la période 2015-2018 (NOR : MENE1501684C,
circulaire n° 2015-018 du 4-2-2015, MENESR – DGESCO) ;
 le parcours individuel d'information et de découverte du monde économique et professionnel
(PIIODMEP) (parcours Avenir) ;
 la banque de ressources « Pour une pédagogie de la laïcité à l’école » - Abdennour Bidar - la
documentation française 2012 ;
 les ressources numériques en ligne du réseau de création et d’accompagnement pédagogiques
CANOPÉ – éducation et société ;
 les ressources du portail national des professionnels de l’éducation – Eduscol – établissements et
vie scolaire.

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