Chapitre 2 Transformateur Monophase

CRMEF Casa-Settat M’hammed
Agrégation: SII-IM GUISSER

Module: Ingénierie ELECTROTECHNIQUE
électrique
2020/2021
Chapitre 2 : Transformateur monophasé en régime
sinusoïdal
Transformateur monophasé en régime sinusoïdal
1. Fonction et principe d’un transformateur
1.1 Rôle
• Un transformateur est une machine électrique statique permettant de
modifier avec un excellent rendement, les valeurs de tension et d'intensité
du courant délivrées par une source d’énergie électrique alternative, en
tension et courant de valeurs différentes délivrées au récepteur, mais de
même fréquence et de même forme.
• On le rencontre au niveau de l’alimentation de circuits électroniques et au
niveau de la production, du transport et de la distribution de l’énergie dans
les réseaux électriques alternatifs.
𝒊𝟏 𝒊𝟐
Source 𝒖𝟏 𝒖𝟐 Récepteur
alternative
Transformateur monophasé
2
1.2 Constitution
Un transformateur est formé par:
• Un circuit magnétique (CM) fermé, pour transmettre le plus efficacement
possible l’énergie magnétique du primaire au secondaire: il doit être:
✓ de perméabilité magnétique aussi haute que possible pour canaliser le flux.
✓ d’hystérésis aussi faible que possible pour limiter les pertes par hystérésis;
✓ feuilleté (tôles minces empilées) en acier au silicium afin de réduire les pertes
ferromagnétiques par courants de Foucault.
• Un circuit électrique comportant deux enroulements isolés électriquement
l’un de l’autre bobinés sur le CM, appelés primaire et secondaire.
Circuit magnétique
Primaire Secondaire
Circuit primaire de N1 Circuit secondaire de N2

spires relié à la source spires relié à la charge
3
• L’énergie est transférée du primaire au secondaire par l'intermédiaire
du CM. Ces deux circuits sont alors magnétiquement couplés. Ceci permet
de réaliser un isolement galvanique entre les deux circuits électriques.
• L’appellation primaire-secondaire correspond au sens prévu pour le
transfert d’énergie, mais un transformateur est réversible.
Fonctionnement:
• Le circuit primaire alimenté par le réseau sous la tension alternative 𝒖𝟏 (𝒕)
engendre un flux magnétique 𝜙(t) variable dans le circuit magnétique.
• Le circuit secondaire est donc soumis à un flux variable, il est le siège
d’une f.e.m induite. On observe donc une tension alternative 𝒖𝟐 (𝒕) aux
bornes du secondaire pour alimenter une charge électrique.
Remarque: 𝒊𝟏 𝜙 𝒊𝟐
le transformateur ne peut pas
fonctionner s’il est alimenté par
une tension continue. Le flux
doit être variable pour induire
 𝒖𝟏
N1 N2 𝒖𝟐
charge
une f.e.m au secondaire.
4
Il y a deux types de circuits magnétiques:
Circuit magnétique cuirassé et circuit magnétique à deux noyaux:
• Dans la technologie cuirassée, on utilise un circuit magnétique à trois
branches, et les enroulements sont autour de la branche centrale
(bobinage concentrique), pour minimiser les fuites de flux. Un isolant est
inséré entre le circuit primaire et le secondaire.
Enroulement secondaire
CM cuirassé
Enroulement primaire
5
• Dans la technologie à deux noyaux, un circuit magnétique à deux colonnes
est utilisé. chaque colonne portant la moitié des bobinages primaires et
secondaires pour obtenir le meilleur couplage possible ave le minimum de
cuivre.
CM à deux noyaux
6
1.3 Bornes homologues
Symbole du transformateur monophasé:
ou
• Le sens du bobinage détermine le sens du flux, donc le sens des tensions

induites.
• On repère le sens du bobinage par des points ( ) (appelés marques de
polarité). Les bornes ainsi marquées sont appelées bornes
homologues, qui correspondent à des points de même polarités
instantanées.
• Si un courant entre par ces bornes, il crée un flux positif dans le circuit
magnétique (négatif pour un courant sortant).
• Un courant entrant par une borne homologue contribue à des ampères-
tours de signe pris conventionnellement positif (et donc négatif pour un
courant sortant).
7
• Des tensions pointant vers des bornes homologues sont de même signe.
(donc en phase en régime sinusoïdal).
• On peut déterminer les bornes homologues à l’aide d’un oscilloscope: on
alimente le primaire avec une tension sinusoïdale et on observe les
tensions présentes sur chacune des bornes présumées homologues. Si les
tensions sont en phase, les bornes sont effectivement homologues.
𝒖𝟏 𝒖𝟐 𝒖𝟏 𝒖𝟐
Les tensions primaire 𝒖𝟏 et secondaire 𝒖𝟐 sont en phase.
8
2. Equations générales de fonctionnement
Représentation - Convention
Orientation des tensions et courants:
Les tensions et courants sont orientés en utilisant la convention récepteur au
primaire et la convention générateur au secondaire:
• Convention récepteur: Le primaire reçoit de la puissance du réseau.
• Convention générateur: Le secondaire fournit de la puissance à la charge.
𝒊𝟏 𝒊𝟐
 𝒖𝟏
N1 N2
𝒖𝟐
charge
primaire secondaire
9
• Le sens du courant primaire 𝒊𝟏 détermine le sens du flux magnétique dans
le circuit magnétique.
marque de marque de
polarité polarité
𝜙
𝒊𝟏 𝒊𝟐
𝒖𝟏 𝒖𝟐
 N1 N2
charge
10
• Les tensions 𝒖𝟏 et 𝒖𝟐 pointent vers les bornes homologues sont en phase.
• Le courant primaire 𝒊𝟏 > 𝟎 impose un flux dans le CM dans le sens positif.
• Le courant secondaire 𝒊𝟐 > 𝟎 impose un flux dans le CM dans le sens
inverse (négatif).
𝜙
𝒊𝟏 𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝒊𝟐
Source
d’énergie
𝜙𝟏 𝜙𝒇𝟐 𝜙𝟐 𝒆𝟐
𝒖𝟏 𝒆𝟏 𝜙𝒇𝟏 𝒖𝟐
 N1 N2
Charge
Lignes de fuites
𝑵𝟏 spire de 𝑵𝟐 spire de
résistance résistance
𝑹𝟏 𝑹𝟐
11
Notations :
Grandeurs Désignation
𝒖𝟏 ; 𝒖𝟐 Tensions au primaire et au secondaire
𝒊𝟏 ; 𝒊𝟐 Intensités de courant au primaire et au secondaire
𝒍𝒇𝟏 ; 𝒍𝒇𝟐 Inductances de fuites au primaire et au secondaire
𝑹𝟏 ; 𝑹𝟐 Résistances des bobinages au primaire et au secondaire
𝜙 Flux commun aux deux enroulements (que l’on appelle flux

utile), circulant dans le circuit magnétique
𝜙𝟏 ; 𝜙𝟐 Flux par spire des enroulements primaire et secondaire
𝜙𝒇𝟏 ; 𝜙𝒇𝟐 Flux de fuites par spire du primaire et du secondaire

𝓡 Réluctance du circuit magnétique
𝒆𝟏 ; 𝒆𝟐 Forces électromotrices induites au primaire et au secondaire
12
Expression des flux:
• Flux traversant une spire du primaire et du secondaire:
𝜙𝟏 = 𝜙 + 𝜙𝒇𝟏
𝜙𝟐 = (−𝜙 + 𝜙𝒇𝟐 )
• Flux totaux à travers les enroulements primaire et secondaire:
𝑵𝟏 𝜙𝟏 = 𝑵𝟏 𝜙 + 𝜙𝒇𝟏
𝑵𝟐 𝜙𝟐 = 𝑵𝟐 (−𝜙 + 𝜙𝒇𝟐 )
• Flux totaux de fuites sont proportionnels aux intensités des courants qui les
produisent:
𝑵𝟏 𝜙𝒇𝟏 = 𝒍𝒇𝟏 𝒊𝟏
𝑵𝟐 𝜙𝒇𝟐 = 𝒍𝒇𝟐 𝒊𝟐
Expression des f.e.m. induites: (Loi de Lenz-Faraday)
• Force électromotrice induite aux bornes de la bobine du primaire (f.e.m
d’auto-induction):
𝒅𝜙𝟏 𝒅𝜙 𝒅𝜙𝒇𝟏
𝒆𝟏 = −𝑵𝟏 = −𝑵𝟏 − 𝑵𝟏
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
• Force électromotrice induite aux bornes de la bobine du secondaire:
𝒅𝜙𝟐 𝒅𝜙 𝒅𝜙𝒇𝟐
𝒆𝟐 = −𝑵𝟐 = 𝑵𝟐 − 𝑵𝟐
13 𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕
Relation entre les courants: Loi d’Hopkinson appliquée au circuit
magnétique traversé par le flux commun 𝜙 aux deux enroulements:
𝑵𝟏 𝒊𝟏 − 𝑵𝟐 𝒊𝟐 = 𝓡𝜙 (1)
Expression des tensions: Loi d’Ohm généralisée:
• Tension au primaire:
𝒅𝒊 𝒅𝝓
𝒖𝟏 = 𝑹𝟏 𝒊𝟏 − 𝒆𝟏 = 𝑹𝟏 𝒊𝟏 + 𝒍𝒇𝟏 𝟏 + 𝑵𝟏 (2)
𝒅𝒕 𝒅𝒕
• Tension au secondaire:
𝒅𝒊 𝒅𝝓
𝒖𝟐 = −𝑹𝟐 𝒊𝟐 + 𝒆𝟐 = −𝑹𝟐 𝒊𝟐 − 𝒍𝒇𝟐 𝟐 + 𝑵𝟐 (3)
𝒅𝒕 𝒅𝒕
Remarque:
• La tension primaire 𝒖𝟏 est imposée par le réseau d’alimentation.
• Les courants primaire 𝒊𝟏 et secondaire 𝒊𝟐 , et la tension secondaire 𝒖𝟐 sont
des inconnus imposés par la charge.
• La résolution théorique de ces équations détermine le fonctionnement du
transformateur.
• On peut introduire des simplifications pour élaborer un modèle simple du
transformateur, c’est le transformateur parfait, très important, et dans
la plupart des applications le comportement du transformateur réel sera
très proche de celui du transformateur parfait.
14
3. Transformateur parfait (TP)
3.1 Hypothèses:
On suppose que le transformateur ne présente aucune perte :
• Les pertes Joules (ou pertes cuivre) dans les bobinages sont considérées
comme nulle (𝑹𝟏 = 𝑹𝟐 = 𝟎).
• Les pertes fer (par Hystérésis et par courants de Foucault) sont considérées
comme négligeables.
• Le noyau ferromagnétique est infiniment perméable (𝝁 = ∞ ⇒ 𝓡 = 𝟎)
• Les fuites magnétiques sont négligeables (𝒍𝒇𝟏 = 𝒍𝒇𝟐 = 𝟎).
• Le circuit magnétique ne sature pas (toutes les grandeurs, telles que
tension, courant, champ magnétique et flux magnétique sont alternative
sinusoïdale).
Remarque: le transformateur réel est numériquement, assez proche d’un TP,
et ce d’autant plus que le transformateur est de grande puissance.
𝑵 𝟏 𝒊𝟏 − 𝑵 𝟐 𝒊𝟐 = 𝟎
𝒅𝜙 Équations du
• Les équations générales se simplifient: 𝒖 𝟏 = 𝑵𝟏 transformateur
𝒅𝒕
𝒅𝜙 parfait
𝒖 𝟐 = 𝑵𝟐
𝒅𝒕
15
Relations fondamentales d’un TP:
• Rapport de transformation du transformateur:
𝑵
𝒎= 𝟐
𝑵𝟏
• Relation entre tensions et entre courants:
𝒖𝟐 𝒊1
= =𝒎
𝒖 𝟏 𝒊2
Symbole du transformateur parfait
Si 𝒖𝟏 est une tension alternative sinusoïdale de fréquence 𝒇 = 𝟓𝟎𝑯𝒛, la tension
𝒖𝟐 est aussi une tension alternative sinusoïdale de même fréquence, de valeur
efficace 𝑼𝟐 différente de la valeur efficace 𝑼𝟏 de la tension au primaire.
Remarque: 𝒊𝟏 = 𝒎𝒊𝟐 𝒊𝟐
𝑵𝟐 𝑼𝟐 𝑰𝟏
avec les valeurs efficaces: 𝒎 = = = 𝒎
𝑵𝟏 𝑼𝟏 𝑰𝟐
• Si 𝒎 > 𝟏 ⇒ 𝑼𝟐 > 𝑼𝟏 ; le transformateur
est dit élévateur, 𝒖𝟏 𝒖𝟐 = 𝒎𝒖𝟏
• Si 𝒎 < 𝟏 ⇒ 𝑼𝟐 < 𝑼𝟏 ; le transformateur
est dit abaisseur, TP
• Si 𝒎 = 𝟏 ⇒ 𝑼𝟐 = 𝑼𝟏 ; le transformateur Equations du TP avec les
sert de sécurité ou d’isolement. bornes homologues choisies
16
3.2 Formule de Boucherot
• En régime sinusoïdal, l’enroulement primaire est alimenté par une tension
sinusoïdale: 𝒖𝟏 (𝒕) = 𝑼𝟏 𝟐𝐜𝐨𝐬(𝝎𝒕)
• Le flux est donné par la relation:
𝒅𝜙(𝒕)
𝒖𝟏 (𝒕) = 𝑵𝟏
𝒅𝒕
• Par intégration, le flux s’écrit sous la forme:
𝑼𝟏 𝟐 𝑼𝟏 𝟐
𝜙 𝒕 = 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕 = 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕 − 𝝅/𝟐 = 𝜙𝒎𝒂𝒙 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 − 𝝅/𝟐
𝑵𝟏 𝝎 𝑵𝟏 𝝎
• La valeur maximale du flux est donnée par:
𝑼𝟏 𝟐 Le flux est forcé par la
𝝓𝒎𝒂𝒙 =
𝑵𝟏 𝟐𝝅𝒇 tension primaire 𝑼𝟏
La tension primaire 𝑼𝟏 impose donc bien le flux 𝜙.
• Formule de Boucherot:
𝑼𝟏 = 𝟒, 𝟒𝟒𝒇𝑵𝟏 𝝓𝒎𝒂𝒙 ; 𝑼𝟐 = 𝟒, 𝟒𝟒𝒇𝑵𝟐 𝝓𝒎𝒂𝒙
Remarque:
Connaissant 𝑼𝟏 ; 𝑼𝟐 ; 𝒇 et 𝝓𝒎𝒂𝒙, on peut en déduire le nombre de spires des
enroulements du transformateur.
17
Conclusion:
• Le flux à travers le circuit magnétique est indépendant de la charge
(quelque que soit le courant 𝒊𝟐 débité), il ne dépend que de la tension 𝑼𝟏
(𝑼𝟏 = 𝒄𝒔𝒕 ⇒ 𝝓𝒎𝒂𝒙 = 𝒄𝒔𝒕 à 𝒇 = 𝒄𝒔𝒕).
• Le transformateur est donc une machine à flux forcé. La tension
d’alimentation au primaire impose l’état magnétique du circuit magnétique.
3.3 Conservation de puissance
Lorsque l’on branche une charge au secondaire d’un transformateur, elle
impose le courant 𝒊𝟐 et donc le courant 𝒊𝟏 = 𝒎𝒊𝟐 et aussi le déphasage 𝝋𝟐
entre le courant et la tension au secondaire .
Diagramme de Fresnel:
Les équations d’un transformateur parfait sont: 𝒖𝟐 = 𝒎𝒖𝟏 et 𝒊𝟏 = 𝒎𝒊𝟐 ,
Les tensions (et les courants) au primaire et au secondaire sont en phase.
𝑼𝟐 𝑼𝟏 𝒊𝟏 = 𝒎𝒊𝟐 𝒊𝟐
𝒎
𝝋𝟐
𝝋𝟏 = 𝝋𝟐
𝑰𝟏 𝒖𝟏 𝒖𝟐 = 𝒎𝒖𝟏
(𝝋𝟐 imposé par
𝝓 𝑰𝟐
la charge)
18 TP
• Les puissances active, réactive et apparente absorbées par le primaire sont:
𝑷𝟏 = 𝑼𝟏 𝑰𝟏 𝐜𝐨𝐬(𝝋𝟏 ); 𝑸𝟏 = 𝑼𝟏 𝑰𝟏 𝐬𝐢𝐧(𝝋𝟏 ); 𝑺𝟏 = 𝑼𝟏 𝑰𝟏
• Les puissances active, réactive et apparente débitées par le secondaire
sont:
𝑷𝟐 = 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔(𝝋𝟐 ); 𝑸𝟐 = 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝒔𝒊𝒏(𝝋𝟐 ); 𝑺𝟐 = 𝑼𝟐 𝑰𝟐
En conclusion:
• Dans un transformateur parfait, il y a transfert de toutes les puissances du
primaire vers le secondaire.
• La puissance apparente absorbée au primaire est donc égale à la puissance
apparente débitée par le secondaire. Il s’ensuit que les puissances active et
réactive débitées par le secondaire sont exactement égales à celles
absorbées par le primaire.
𝑷𝟏 = 𝑷𝟐 ; 𝑸𝟏 = 𝑸𝟐 ; 𝑺𝟏 = 𝑺𝟐 ; 𝝋𝟏 = 𝝋𝟐
• Le rendement du transformateur est égal au rapport de la puissance active
𝑷𝟐 fournie à la charge et de la puissance active 𝑷𝟏 absorbée par le primaire
𝑷𝟐
𝜼=
𝑷𝟏
• Pour un transformateur parfait: 𝜼 = 𝟏
19
3.4 Transferts d’impédance
• Équations du TP, en valeurs 𝒁𝟏 𝑰𝟏 = 𝒎𝑰𝟐 𝑰𝟐
complexes, on a: 𝒎
𝑼𝟏 = 𝑼′𝟏 + 𝒁𝟏 𝑰𝟏
𝑼𝟐 = 𝒎𝑼′𝟏 = 𝒎𝑼𝟏 − 𝒎 𝒁𝟏 𝑰𝟏 𝑼𝟏 𝑼′𝟏 𝑼𝟐
𝑼′𝟐 = 𝒎𝑼′𝟏
𝑼𝟐 = 𝒎𝑼𝟏 − 𝒁𝟐 𝑰𝟐
• Donc: TP
𝑼𝟐 = 𝒎𝑼𝟏 − 𝒎𝟐 𝒁𝟏 𝑰𝟐
• Par identification: 𝑰𝟏 = 𝒎𝑰𝟐 𝑰𝟐 𝒁𝟐
𝒁𝟐 = 𝒎𝟐 𝒁𝟏 𝒎
𝒁𝟏 = 𝒁𝟐 /𝒎𝟐
Conclusion: 𝑼𝟏 𝑼′𝟏 𝑼′𝟐 = 𝒎𝑼′𝟏 𝑼𝟐
Pour ramener une impédance du
primaire vers le secondaire d’un TP, il TP
faut la multiplier par 𝒎𝟐 . Pour transférer
une impédance du secondaire vers le
primaire d’un TP, il faut la diviser par 𝒎𝟐 .
20
4. Transformateur réel
Pour un transformateur réel, on tient compte des imperfections négligées au
cours de l’étude du transformateur parfait:
• Résistances des enroulements.
• Fuites magnétiques.
• Pertes fer.
• Perméabilité du circuit magnétique n’est pas infinie (réluctance faible, mais
n’est pas nulle).
4.1 Influence de la réluctance du circuit magnétique

Si on tient compte de la réluctance et on considère que les résistances des
bobines et les fuites magnétiques sont faibles.
Les équations générales de fonctionnement s’écrivent:
𝑵𝟏 𝒊𝟏 − 𝑵𝟐 𝒊𝟐 = 𝓡𝜙
𝒅𝜙
𝒖 𝟏 = 𝑵𝟏
𝒅𝒕
ቑ ⇒ 𝒖𝟐 = 𝒎𝒖𝟏
𝒅𝜙
𝒖 𝟐 = 𝑵𝟐
𝒅𝒕
21
Fonctionnement à vide: 𝒊𝟐 = 𝟎. L’enroulement secondaire n’est relié à
aucune charge électrique.
• À vide, le primaire se comporte comme une bobine à noyau der fer de 𝑵𝟏
spires. Une tension est induite au secondaire 𝒖𝟐𝟎 .
• À vide le primaire absorbe le courant 𝒊𝟏 = 𝒊𝟏𝟎 qui assure la production du
flux magnétique commun 𝜙, c’est le courant magnétisant.
𝓡𝜙
𝑵𝟏 𝒊𝟏𝟎 = 𝓡𝜙 ⇒ 𝒊𝟏𝟎 =
𝑵𝟏
𝑵𝟏 𝒊𝟏𝟎 est le "nombre d'ampères-tours ou f.m.m" à vide nécessaire à la
magnétisation du circuit magnétique.
Fonctionnement en charge: 𝒊𝟐 ≠ 𝟎
• En charge, le secondaire fournit un courant 𝒊𝟐 . D’après la formule de
Boucherot, le flux est forcé par la valeur efficace 𝑼𝟏 de la tension primaire
(indépendant de la charge): 𝑼𝟏 = 𝒄𝒔𝒕 ⇒ 𝜙𝒎𝒂𝒙 = 𝒄𝒔𝒕 ⇒ 𝑰𝟏𝟎 = 𝒄𝒔𝒕.
• Le "nombre d'ampères-tours" à vide est le même que le "nombre
d'ampères-tours" en charge pour la même tension primaire 𝑼𝟏 :
𝑵𝟏 𝒊𝟏 − 𝑵𝟐 𝒊𝟐 = 𝓡𝜙 = 𝑵𝟏 𝒊𝟏𝟎
• Le primaire appelle un courant 𝒊𝟏 tel que:
𝑵
𝒊𝟏 = 𝒊𝟏𝟎 + 𝒊𝟏𝒕 ; 𝒊𝟏𝒕 = 𝟐 𝒊𝟐 = 𝒎𝒊𝟐
22 𝑵𝟏
En charge le courant 𝒊𝟏 absorbé au primaire, est la somme de deux courants:
✓ Le courant magnétisant 𝒊𝟏𝟎 , qui crée le flux magnétique.
✓ Le courant de travail (ou courant utile) 𝒊𝟏𝒕 = 𝒎𝒊𝟐 proportionnel au
courant 𝒊𝟐 débité dans la charge, qui assure le transfert d’énergie du
primaire vers le secondaire à travers le circuit magnétique.
Schéma équivalent du transformateur réel qui comprend:

• Un transformateur parfait de même nombres de spires N1 et N2 que le
transformateur réel,
• Une inductance magnétisante 𝑳𝒎 en parallèle et dans laquelle passe le
courant magnétisant 𝒊𝟏𝟎 (𝑵𝟏 𝜙 = 𝑳𝒎 𝒊𝟏𝟎 ).
𝒊𝟏 𝒊𝟏𝒕 = 𝒎𝒊𝟐 𝒊𝟐
𝒎 𝑼𝟐 𝑼𝟏
𝒊𝟏𝟎 𝝋𝟐
𝑰𝟏𝟎 𝑰𝟏𝒕 𝝋𝟏
𝒖𝟏 𝑳𝒎 N1 N2 𝒖𝟐 = 𝒎𝒖𝟏
𝝓 𝑰𝟏 𝑰𝟐
TP charge
23
4.2. Influence des pertes Fer
Le flux alternatif engendre, par hystérésis et courants de Foucault, un
échauffement du circuit magnétique: Les « pertes fer » sont modélisées par
une résistance 𝑹𝒇 en parallèle avec 𝑳𝒎 . Ces pertes sont présentes dès
l’application de la tension 𝒖𝟏 à l’enroulement primaire.
𝒊𝟏 𝒊𝟏𝒕 = 𝒎𝒊𝟐 𝒊𝟐
𝒊𝟏𝟎
𝒎
𝒊𝟏𝟎𝒂 𝒊𝟏𝟎𝒓
𝒖𝟏 𝒖𝟏
𝒖𝟐 = 𝒎𝒖𝟏 charge
𝑹𝒇 𝑳𝒎
TP
Diagramme de Fresnel: 𝑰𝟏𝟎𝒂 𝑼𝟏
• 𝒊𝟏𝟎𝒂 composante active en phase avec la tension
𝒖𝟏 , correspondant aux pertes fer. 𝝋𝟏𝟎
• 𝒊𝟏𝟎𝒓 composante réactive en quadrature par 𝑰𝟏𝟎𝒓 𝑰𝟏𝟎
rapport à 𝒖𝟏 correspondant à la magnétisation. 𝑰𝟏𝟎𝒓 : courant magnétisant
24
• Le facteur de puissance 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟏𝟎 du transformateur à vide est très mauvais
et est de l’ordre de 0,2. Il consomme du courant réactif 𝒊𝟏𝟎𝒓 .
4.3. Schéma équivalent complet
• Lorsque les courants sont importants, on doit tenir compte des chutes de
tension dans les résistances et dans les inductances de fuites, pour rendre
compte de l’ensemble des imperfections. Le courant magnétisant et les
pertes fer restent liées au flux, donc à la tension primaire 𝒖𝟏 .
• Les équations du transformateur réel sont:
𝒅𝒊𝟏
𝒖𝟏 = 𝑹𝟏 𝒊𝟏 + 𝒍𝒇𝟏 + 𝒖′𝟏
𝒅𝒕
𝒅𝒊𝟐
𝒖𝟐 = −𝑹𝟐 𝒊𝟐 − 𝒍𝒇𝟐 + 𝒖′𝟐
𝒅𝒕
𝒊𝟏 = 𝒊𝟏𝟎 + 𝒊𝟏𝒕
Avec:
𝒅𝜙
𝒖′𝟏 = 𝑵𝟏
𝒅𝒕
𝒅𝜙
𝒖′𝟐 = 𝑵𝟐 ⇒ 𝒖′𝟐 = 𝒎𝒖′𝟏 ; 𝒊𝟏𝒕 = 𝒎𝒊𝟐 Équations du TP
𝒅𝒕
𝑵
𝒊𝟏𝒕 = 𝟐 𝒊𝟐
𝑵𝟏
25
• On obtient le schéma équivalent du transformateur réel en charge:
𝑹𝟏 𝒍𝒇𝟏 𝑰𝟏 𝑰𝟏𝒕 = 𝑚𝑰𝟐 𝑰𝟐 𝑹𝟐 𝒍𝒇𝟐

𝑰𝟏𝟎 𝒎
𝑰𝟏𝟎𝒂 𝑰𝟏𝟎𝒓
𝑼𝟏 𝑹𝒇 𝑳𝒎 𝑼′𝟏 𝑼′𝟐 = 𝒎𝑼′𝟏 𝑼𝟐 𝒁𝟐
= 𝑼𝟐𝟎
TP
charge
Remarque:
• À vide: à cause de la saturation et l'hystérésis, le courant primaire 𝒊𝟏𝟎
n’est pas sinusoïdal bien que la tension primaire 𝒖𝟏 soit sinusoïdale.
• En charge: les courants 𝒊𝟏 et 𝒊𝟐 sont pratiquement sinusoïdaux car en
charge on peut négliger 𝒊𝟏𝟎 devant 𝒊𝟏 .
• L’usage du schéma réel du transformateur monophasé en charge est
difficile (ses paramètres sont de mesure difficile, comme les inductances de
fuites), on préfère utiliser le schéma simplifié dans l’hypothèse de Kapp,
plus commode d’emploi.
26
4.4. Schéma équivalent dans l’hypothèse de Kapp:
• L’approximation de Kapp consiste à négliger le courant 𝑰𝟏𝟎 devant le
courant 𝑰𝟏 lorsque le transformateur fonctionne en charge (en pratique 𝑰𝟏𝟎
est de l’ordre de 5 à 15% du courant primaire nominal 𝑰𝟏𝒏 dans les
transformateurs industriels usuels de moyenne et grande puissance).
• On peut négliger la chute de tension dans 𝑹𝟏 et 𝒍𝒇𝟏 devant la
tension primaire 𝑼𝟏 , ainsi avec une excellente approximation on peut
rapporter la branche de magnétisation (𝑹𝒇 , 𝑳𝒎 ) à l’entrée du schéma.
𝑰𝟏 𝑹𝟏 𝒍𝒇𝟏 𝑰𝟏𝒕 = 𝑚𝑰𝟐 𝑰𝟐 𝑹𝟐 𝒍𝒇𝟐

𝑰𝟏𝟎 𝒎
𝑼𝟏 𝑹𝒇 𝑳𝒎 𝑼′𝟏 𝑼′𝟐 = 𝒎𝑼′𝟏 𝑼𝟐 𝒁𝟐

= 𝑼𝟐𝟎
TP
Dans le schéma avec l’approximation de Kapp, la branche de magnétisation est

soumise à 𝒖𝟏 au lieu de 𝒖′𝟏 ; le flux est forcé par la tension primaire 𝒖𝟏 .
27
Le transformateur étant destiné à alimenter une charge. On peut réduire le
schéma en utilisant la formule de transfert d’impédances du primaire au
secondaire d’un transformateur parfait. On obtient le schéma équivalent de
Kapp ramené au secondaire :
𝑰𝟏 𝑰𝟏𝒕 = 𝑚𝑰𝟐 𝑰𝟐 𝑹𝒔 𝒍𝒔
𝑰𝟏𝟎 𝒎
𝑼𝟏 𝑹𝒇 𝑳𝒎 𝑼𝟏 𝑼′𝟐 = 𝒎𝑼𝟏 𝑼𝟐 𝒁𝟐
= 𝑼𝟐𝟎
TP
Avec:
• 𝑹𝒔 = 𝑹𝟐 + 𝒎𝟐 𝑹𝟏 : résistance totale des enroulements ramenée au
secondaire,
• 𝒍𝒔 = 𝒍𝒇𝟐 + 𝒎𝟐 𝒍𝒇𝟏 : inductance de fuite totale ramenée au secondaire,
𝑵𝟐 𝑼𝟐𝟎
• 𝒎= = : rapport de transformation à vide.
𝑵𝟏 𝑼𝟏
À vide: 𝒊𝟐 = 𝟎 ⇒ 𝒊𝟏𝒕 = 𝟎; 𝒖𝟐 = 𝒖′𝟐 = 𝒖𝟐𝟎 = 𝒎𝒖𝟏 .
28
4.5. Caractéristiques pratiques d’un transformateur
Plaque signalétique:
Un transformateur est conçu pour fonctionner dans certaines conditions,
appelées conditions de fonctionnement nominal. La plaque signalétique d’un
transformateur donne ce fonctionnement.
• La fréquence d’utilisation 𝒇 (Hz).
• La tension efficace nominale primaire 𝑼𝟏𝒏 .
• La tension efficace secondaire à vide 𝑼𝟐𝟎 sous la tension primaire nominale
𝑼𝟏𝒏 ; (𝒊𝟐 = 𝟎).
• La puissance apparente nominale 𝑺𝒏 (puissance maximale que peut
transférer le transformateur sans échauffement anormal, c-à-d. sans pertes
anormales), qui sert de base à la construction du transformateur. Elle se
conserve au voisinage des conditions nominales: 𝑺𝒏 = 𝑼𝟏𝒏 𝑰𝟏𝒏 = 𝑼𝟐𝟎 𝑰𝟐𝒏 (le
comportement du transformateur étant proche du transformateur idéal,
𝑺𝟏𝒏 = 𝑺𝟐𝒏 = 𝑺𝒏 ; 𝑰𝟏𝒏 ≈ 𝒎𝑰𝟐𝒏 ).
Remarque:
• La valeur nominale d'une grandeur est la valeur préconisée par le
constructeur pour que le fonctionnement soit optimal.
29
Exemple:
La plaque signalétique comporte les indications suivantes : 600VA ; 220V/24V
et 50Hz. Ces indications permettent de calculer:
• Le rapport de transformation:
𝑼𝟐𝟎 𝟐𝟒
𝒎= = = 𝟎, 𝟏𝟎𝟗
𝑼𝟏𝒏 𝟐𝟐𝟎
• L’intensité efficace du courant nominal au primaire:
𝑺𝒏 𝟔𝟎𝟎
𝑰𝟏𝒏 = = = 𝟐, 𝟕𝟑𝑨
𝑼𝟏𝒏 𝟐𝟐𝟎
• L’intensité efficace du courant nominal au secondaire:
𝑺𝒏 𝟔𝟎𝟎
𝑰𝟐𝒏 = = = 𝟐𝟓𝑨
𝑼𝟐𝟎 𝟐𝟒
Remarque:
• La puissance apparente nominale est en lien direct avec le volume du
transformateur.
• Au-delà des courants nominaux, l’échauffement du cuivre est trop
important.
• Si 𝑼𝟏 ≫ 𝑼𝟏𝒏 , le courant magnétisant augmente et devient destructif
(échauffement du CM par pertes fer, échauffement du bobinage primaire).
30
4.6. Détermination expérimentale du schéma de Kapp
Les éléments du schéma de Kapp du transformateur peuvent être déterminés à
partir de deux essais:
❑ Essai à vide sous tension nominale:

• Un essai à vide consiste à alimenter le transformateur sous sa tension
primaire nominale 𝑼𝟏𝒏 . le secondaire étant en circuit ouvert (𝑰𝟐 = 𝟎)
• Des appareils de mesure permettent de mesurer :
✓ la tension primaire à vide 𝑼𝟏𝟎 = 𝑼𝟏𝒏 ,
✓ l’intensité efficace du courant primaire: 𝑰𝟏𝟎 ,
✓ la puissance active absorbée par le primaire: 𝑷𝟏𝟎 ,
✓ la tension secondaire 𝑼𝟐𝟎 .
𝑷𝟏𝟎 𝑰𝟏𝟎
𝑰𝟐 = 𝟎
W A
𝑼𝟏𝒏 Transformateur
V monophasé V 𝑼𝟐𝟎
31
• La puissance active 𝑷𝟏𝟎 absorbée par le primaire se répartie:
✓ dans le circuit magnétique (pertes fer 𝑷𝒇𝒆𝒓 ) ;
✓ dans l’enroulement primaire sous forme de pertes par effet Joule (𝑷𝑱 =
𝟐
𝑹𝟏 𝑰𝟏𝟎 + 𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐 = 𝑹𝟏 𝑰𝟏𝟎
𝟐
).
• Comme le courant magnétisant 𝑰𝟏𝟎 est faible, les pertes joule sont
négligeables devant les pertes fer.
• L’essai à vide permet donc de déterminer les pertes fer: 𝑷𝟏𝟎 = 𝑷𝒇𝒆𝒓
Remarque:
• Les pertes fer ne dépendent que de 𝑼𝟏 à 𝒇 = 𝒄𝒔𝒕 (formule de Boucherot),
pour l’essai à vide à tension nominale 𝑼𝟏𝒏 , elle sont donc nominales.
• Elle sont identiques à 𝑰𝟏 = 𝑰𝟏𝟎 𝑰𝟏𝒕 = 𝑚𝑰𝟐 = 𝟎 𝑰𝟐 = 𝟎
vide comme en charge.
𝑰𝟏𝟎 𝒎
• Dans le schéma de Kapp, 𝑰𝟏𝟎𝒓
𝑰𝟏𝟎𝒂
toutes les résistances et
les inductances de fuites 𝑼𝟏𝒏 𝑹 𝑳𝒎 𝑼𝟐𝟎 = 𝒎𝑼𝟏𝒏
𝒇
sont ramenées au
secondaire où le courant TP
est nul.
32
On en déduit:
𝑼𝟐𝟏𝒏
• Résistance correspondant aux pertes fer (pertes magnétiques ): 𝑹𝒇 =
𝑷𝟏𝟎
• Puissance réactive: 𝑸𝟏𝟎 = 𝑼𝟏𝒏 𝑰𝟏𝟎 𝟐 − 𝑷𝟏𝟎 𝟐
𝑼𝟐𝟏𝒏
• Réactance de magnétisation: 𝑿𝒎 = 𝑳𝒎 𝝎 =
𝑸𝟏𝟎
𝑼𝟐𝟎 𝑵𝟐
• Cet essai permet de déterminer le rapport de transformation: 𝒎 = =
𝑼𝟏𝒏 𝑵𝟏
❑ Essai en court-circuit sous tension réduite:
Le secondaire est court-circuité (𝑼𝟐 = 𝟎). On alimente le primaire sous tension
réduite de court-circuit 𝑼𝟏𝒄𝒄 (𝑼𝟏𝒄𝒄 ≈ 𝟒 à 𝟖% 𝑼𝟏𝒏 ), telle que le courant
secondaire soit proche du courant secondaire nominal (𝑰𝟐𝒄𝒄 = 𝑰𝟐𝒏 ). Pour ce
faire, on augmente progressivement 𝑼𝟏 en surveillant l’indication de
l’ampèremètre connecté au secondaire, de façon à ce que 𝑰𝟐𝒄𝒄 = 𝑰𝟐𝒏 et 𝑰𝟏𝒄𝒄 =
𝑰𝟏𝒏 . 𝑷𝟏𝒄𝒄 𝑰𝟏𝒄𝒄
𝑰𝟐𝒄𝒄 = 𝑰𝟐𝒏
W A
Transformateur
𝑼𝟏𝒄𝒄
V monophasé A
33
On mesure:
𝑼𝟏𝒄𝒄 ; 𝑰𝟏𝒄𝒄 ; 𝑷𝟏𝒄𝒄 et 𝑰𝟐𝒄𝒄
• La puissance active 𝑷𝟏𝒄𝒄 mesurée au primaire correspond donc aux pertes
fer et aux pertes Joules dissipées dans le primaire et le secondaire:
𝟐 𝟐
𝑷𝟏𝒄𝒄 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝑱 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑹𝟏 𝑰𝟏𝒄𝒄 + 𝑹𝟐 𝑰𝟐𝒄𝒄
• Les pertes fer sont proportionnelles au carré de la valeur efficace de la
tension primaire 𝑼𝟏 à fréquence 𝒇 constante:
𝑷𝒇𝒆𝒓 = 𝑲𝑩𝟐𝒎𝒂𝒙 ; 𝝓𝒎𝒂𝒙 = 𝑩𝒎𝒂𝒙 𝑺; 𝑼𝟏 = 𝟒, 𝟒𝟒𝒇𝑵𝟏 𝝓𝒎𝒂𝒙 ⇒ 𝑷𝒇𝒆𝒓 = 𝒌𝑼𝟐𝟏
• À tension primaire réduite 𝑼𝟏𝒄𝒄 , les pertes fer sont faibles ainsi que le
courant magnétisant 𝒊𝟏𝟎 dans la branche (𝑹𝒇 , 𝑳𝒎 ). Donc:
𝑷𝟏𝒄𝒄 = 𝑷𝑱
• Le schéma de Kapp du transformateur se réduit à:
𝑹𝒔 𝒍𝒔
𝑰𝟏𝒄𝒄 = 𝒎𝑰𝟐𝒄𝒄
𝒎
𝑼𝟏𝒄𝒄 𝑼′𝟐𝒄𝒄 = 𝒎𝑼𝟏𝒄𝒄 𝑰𝟐𝒄𝒄 = 𝑰𝟐𝒏
34 TP
• En court circuit, le courant secondaire et le courant primaire sont reliés par:
𝑰𝟏𝒄𝒄 = 𝒎𝑰𝟐𝒄𝒄
• Si on considère les impédances ramenées au secondaire, on a:
𝑷𝟏𝒄𝒄 = 𝑹𝒔 𝑰𝟐𝟐𝒏 = 𝑹𝟏 𝑰𝟐𝟏𝒏 + 𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐𝒏 = 𝑷𝑱𝒏
Remarque:
➢ L’essai en court-circuit s’effectue généralement avec un courant secondaire
proche du courant secondaire nominal.
➢ L’essai en court-circuit d’un transformateur permet de déterminer
directement les pertes Joules nominales 𝑷𝑱𝒏 .
On en déduit:
• Résistance totale ramenée au secondaire:
𝑷𝟏𝒄𝒄
𝑹𝒔 = 𝟐
𝑰𝟐𝒄𝒄
• Puissance réactive:
𝑸𝟏𝒄𝒄 = 𝑼𝟏𝒄𝒄 𝑰𝟏𝒄𝒄 𝟐 − 𝑷𝟏𝒄𝒄 𝟐
• Réactance de fuites ramenée au secondaire:
𝑸𝟏𝒄𝒄
𝑿 𝒔 = 𝒍𝒔 𝝎 = 𝟐
𝑰𝟐𝒄𝒄
35
Remarque:
• On peut déterminer 𝑹𝒔 = 𝑹𝟐 + 𝒎𝟐 𝑹𝟏 , il suffit de mesurer 𝑹𝟏 et 𝑹𝟐 en
courant continu (il n’y a plus de f.e.m. induite en continu et le
transformateur est équivalent à 𝑹𝟏 coté primaire et 𝑹𝟐 coté secondaire).
• On peut déterminer la réactance 𝑿𝒔 en exploitant le digramme de Kapp en
court-circuit:
✓ On a: 𝑼′𝟐 = 𝒎𝑼𝟏𝒄𝒄 = 𝑹𝒔 + 𝒋𝑿𝒔 𝑰𝟐𝒄𝒄 = 𝒁𝒔 𝑰𝟐𝒄𝒄
✓ Puisque: 𝒁𝒔 = 𝒎𝑼𝟏𝒄𝒄 /𝑰𝟐𝒄𝒄 = 𝑹𝒔 𝟐 + 𝑿𝒔 𝟐
𝒎𝑼𝟏𝒄𝒄 𝟐
✓ Alors: 𝑿𝒔 = − 𝑹𝒔 𝟐
𝑰𝟐𝒄𝒄
𝒎𝑼𝟏𝒄𝒄 𝒁𝒔
𝑿𝒔 𝑰𝟐𝒄𝒄 𝑿𝒔
𝝋𝒄𝒄 𝝋𝒄𝒄
𝑹𝒔 𝑰𝟐𝒄𝒄 𝑹𝒔
Diagramme de Kapp en court-circuit Triangle de Kapp en court-circuit
36
4.7. Etude de la chute tension en charge
• A cause des différentes résistances et inductances du modèle, la tension
secondaire 𝑼𝟐 en charge est différente de la tension secondaire à vide 𝑼𝟐𝟎 .
• On appelle chute de tension secondaire en charge la différence entre les
valeurs efficaces de ces tensions :
∆𝑼𝟐 = 𝑼𝟐𝟎 − 𝑼𝟐
• Numériquement, pour les transformateurs industriels, la chute de tension
∆𝑼𝟐 est très faible.
Diagramme de Kapp
En considérant le schéma équivalent du transformateur réel en charge ramené
au secondaire:
𝑰𝟐 𝒋𝑿𝒔 𝑹𝒔
• Le primaire est alimenté sous la
tension nominale 𝑼𝟏 = 𝑼𝟏𝒏
• La loi des mailles permet d’obtenir
l’équation de Kapp en charge: 𝑼𝟐𝟎 = 𝒎𝑼𝟏 𝑼𝟐 𝒁𝟐
𝑼𝟐𝟎 = 𝒎𝑼𝟏 = 𝑼𝟐 + 𝑹𝒔 + 𝒋𝑿𝒔 𝑰𝟐
Avec:
𝑼𝟐 = 𝒁𝟐 𝑰𝟐 ; 𝝋𝟐 = 𝐚𝐫𝐠𝒁𝟐
37
• Si l’on connait le transformateur par 𝑼𝟐𝟎 ; 𝑹𝒔 et 𝑿𝒔 et la charge par 𝑰𝟐 et
𝝋𝟐 , on peut déterminer la tension secondaire 𝑼𝟐 par le diagramme de
Kapp suivant:
Cercle de centre O et de
rayon OC: 𝑼𝟐𝟎 = 𝒎𝑼𝟏 = 𝑶𝑪
C
OAB: Triangle de Kapp 𝑼𝟐
𝑼𝟐𝟎
B 𝝋𝟐
𝑿 𝒔 𝑰𝟐 Charge inductive: 𝝋𝟐 > 𝟎

O
𝑹𝒔 𝑰𝟐 A 𝒊𝟐 : origine des phases
• En pratique, les dimensions du triangle de Kapp sont faibles (les chutes de

tension 𝑹𝒔 𝑰𝟐 et 𝑿𝒔 𝑰𝟐 sont faibles par rapport à 𝑼𝟐 ).
38
Formule approchée de la chute de tension secondaire:
On peut confondre le point M avec le point H projection de C: ∆𝑼𝟐 = 𝑨𝑴 ≈ 𝑨𝑯.
∆𝑼𝟐 = 𝑼𝟐𝟎 − 𝑼𝟐 ≈ 𝑹𝒔 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐 + 𝑿𝒔 𝑰𝟐 𝒔𝒊𝒏𝝋𝟐
La chute de tension :
• est proportionnelle au courant 𝑰𝟐 débité.
• dépend de la nature de la charge (déphasage 𝝋𝟐 ).
Remarque:
• avec une charge capacitive 𝒔𝒊𝒏𝝋𝟐 est négatif, on peut avoir ∆𝑼𝟐 < 𝟎 c'est-à-
dire 𝑼𝟐 > 𝑼𝟐𝟎 .
𝑼𝟐𝟎 C
𝑿 𝒔 𝑰𝟐
𝜽 𝑼𝟐 ∆𝑼𝟐 ≈ 𝑨𝑯 𝝋𝟐
𝝋𝟐 A H M
𝑹𝒔 𝑰𝟐
𝑰𝟐
𝑹𝒔 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐 𝑿𝒔 𝑰𝟐 𝒔𝒊𝒏𝝋𝟐
39
Grandeurs réduites:
• Dans un contexte industriel, les grandeurs sont données relativement à la
tension à vide:
𝑼 −𝑼 𝑹 𝑰 𝑿 𝑰
∆𝑼% = 𝟏𝟎𝟎 𝟐𝟎 𝟐; 𝑹% = 𝟏𝟎𝟎 𝒔 𝟐𝒏; 𝑿% = 𝟏𝟎𝟎 𝒔 𝟐𝒏
𝑼𝟐𝟎 𝑼𝟐𝟎 𝑼𝟐𝟎
Avec: 𝑹% est la chute ohmique relative et 𝑿% la chute inductive pour le
courant nominal 𝑰𝟐𝒏 .
• Chute de tension relative en % :
𝑰𝟐
∆𝑼% ≈ 𝑹%𝒄𝒐𝒔φ𝟐 + 𝑿%𝒔𝒊𝒏φ𝟐
𝑰𝟐𝒏
• Elle est de l’ordre de 1 à 6 % pour 𝒄𝒐𝒔φ𝟐 compris entre 1 et 0,8 .
• De même, on définit par 𝑼𝒄𝒄 % le pourcentage de la tension primaire
nominale 𝑼𝟏𝒏 , donnant en cas de court-circuit le courant nominal (𝑰𝟐 =
𝑰𝟐𝒏 ):
𝟐 𝟐
𝑼𝟏𝒄𝒄 𝑼𝟏𝒄𝒄 𝑹𝒔 𝑰𝟐𝒏 𝑿𝒔 𝑰𝟐𝒏
𝑼𝒄𝒄 % = 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟎𝟎 +
𝑼𝟏𝒏 𝑼𝟐𝟎 /𝒎 𝑼𝟐𝟎 𝑼𝟐𝟎
• Donc: 𝑼𝒄𝒄 % = 𝑹%𝟐 + 𝑿%𝟐
• Elle est de l'ordre de 4 à 8.
40
4.8. Caractéristiques en charge
C’est la courbe 𝑼𝟐 = 𝒇(𝑰𝟐 ) tracée à tension primaire 𝑼𝟏 et facteur de puissance
secondaire 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐 constants.
La chute de tension est d’autant plus importante que la charge est inductive
Variation de la chute de tension ∆𝑼𝟐 en fonction de la nature de la charge

alimentée.
𝑼𝟐 𝑼𝟏 = 𝒄𝒔𝒕; 𝝋𝟐 = 𝒄𝒔𝒕
𝝋𝟐 < 𝟎: Charge capacitive
𝑰𝟐
𝑼𝟐𝟎 Av
𝝋𝟐 < 𝟎 𝑼
∆𝑼𝟐 𝝋𝟐 = 𝟎: Charge résistive 𝟐
𝑼𝟐𝒏 𝝋𝟐 > 𝟎
Ar
𝝋𝟐 > 𝟎: Charge inductive 𝑰𝟐
𝑰𝟐𝒏 𝑰𝟐
Remarque: le rapport de transformation en charge 𝑼𝟐 /𝑼𝟏 est diffèrent de
celui à vide 𝒎 = 𝑵𝟐 /𝑵𝟏 = 𝑼𝟐𝟎 /𝑼𝟏
41
4.9. Pertes et rendement du transformateur
❑ Pertes du transformateur en charge:
• Pertes fer (pertes par hystérésis et par courants de Foucault), elles sont
constantes à tension primaire 𝑼𝟏 constante (𝑷𝒇 = 𝒌𝑼𝟐𝟏 , identiques à tous
les régimes de marche industrielle à vide comme en charge, donc
indépendantes de la charge). L’essai à vide donne les pertes fer.
• Pertes joules (ou de cuivre) dans les enroulements proportionnelles au carré
du courant.
• L’essai en court-circuit (𝑰𝟐𝒄𝒄 = 𝑰𝟐𝒏 ) donne les pertes joules nominales. Les
pertes Joules dépendent de la charge: 𝑷𝑱 = 𝑹𝟏 𝑰𝟐𝟏 + 𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐 = 𝑹𝒔 𝑰𝟐𝟐
❑ Bilan de puissances:
Circuit
Réseau Primaire magnétique Secondaire Charge
Puissance Puissance utile:

absorbée: 𝑷𝟐 = 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔φ𝟐
𝑷𝟏 = 𝑼𝟏 𝑰𝟏 𝒄𝒐𝒔φ𝟏
42 𝑷𝑱𝟏 = 𝑹𝟏 𝑰𝟐𝟏 𝑷𝒇𝒆𝒓 𝑷𝑱𝟐 = 𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐
❑ Rendement du transformateur:
𝑷𝟐 𝑷𝟐 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔φ𝟐
𝜼= = =
𝑷𝟏 𝑷𝟐 + 𝑷𝑱 + 𝑷𝒇𝒆𝒓 𝑼𝟐 𝑰𝟐 𝒄𝒐𝒔φ𝟐 + 𝑹𝒔 𝑰𝟐𝟐 + 𝑷𝒇𝒆𝒓
Numériquement, ce rendement est très bon pour un transformateur industriel
(𝜼 > 95%). Il dépend de 𝑼𝟐 , 𝑰𝟐 et 𝒄𝒐𝒔φ𝟐 .
On peut déterminer le rendement par deux méthodes:
• Méthode directe: on mesure 𝑷𝟏 au primaire et 𝑷𝟐 au secondaire (utilisée
pour les petits transformateurs, elle est imprécise pour les transformateurs
de puissance élevée, puisque la différence entre 𝑷𝟐 et 𝑷𝟏 est très faible).
• Méthode indirecte: méthode des pertes séparées est la plus utilisée,
on mesure 𝑷𝟐 , 𝑷𝑱 et 𝑷𝒇𝒆𝒓 . (utilisée pour les transformateurs de grande
puissance ).
Avec: 𝑷𝒇𝒆𝒓 = 𝑷𝟏𝟎 et 𝑷𝑱𝒏 = 𝑷𝟏𝒄𝒄 = 𝑹𝒔 𝑰𝟐𝟐𝒄𝒄 = 𝑹𝒔 𝑰𝟐𝟐𝒏 ; 𝑷𝑱 = 𝑹𝒔 𝑰𝟐𝟐
Remarque: Rendement maximal
Le rendement peut s’écrire:
𝑼𝟐 𝒄𝒐𝒔φ𝟐
𝜼=
𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑼𝟐 𝒄𝒐𝒔φ𝟐 + 𝑹𝒔 𝑰𝟐 +
𝑰𝟐
43
• Pour une charge donnée (𝒄𝒐𝒔φ𝟐 donné), la tension 𝑼𝟐 varie peu avec 𝑰𝟐 .
• le rendement est maximal pour la valeur 𝑰𝟐 = 𝑰𝟐𝑴 qui rend minimal le
terme:
𝑼𝟐 𝒄𝒐𝒔φ𝟐 + 𝑹𝒔 𝑰𝟐 + 𝑷𝒇𝒆𝒓 /𝑰𝟐
• Le rendement est maximal lorsque les pertes fer sont égales aux pertes
Joule:
𝑹𝒔 𝑰𝟐𝑴 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 /𝑰𝟐𝑴
• Soit encore:
𝑷𝒇𝒆𝒓 = 𝑹𝒔 𝑰𝟐𝟐 = 𝑷𝑱
• Le courant 𝑰𝟐 rendant 𝜼 maximum:
𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑰𝟐𝑴 =
𝑹𝒔
• Rendement maximal:
𝑼𝟐 𝑰𝟐𝑴 𝒄𝒐𝒔φ𝟐
𝜼𝑴 =
𝑼𝟐 𝑰𝟐𝑴 𝒄𝒐𝒔φ𝟐 + 𝟐𝑷𝒇𝒆𝒓
44
100%
• Pour 𝒄𝒐𝒔φ𝟐 ≈ 𝟏,
le rendement
maximum d’un
transformateur de
puissance est de
l’ordre 95% à 99%,
il est d’autant plus
grand que la
puissance est
importante.
• Le rendement se
maintient à une
valeur élevée sur
une large plage
d’utilisation.
• Il diminue avec
𝒄𝒐𝒔φ𝟐
45
I2M I2n
5. Mise en parallèles des transformateurs
• Si la puissance demandée au secondaire d’un transformateur est trop
importante. Les intensités primaire et secondaire ayant alors des valeurs
excessives provoquent :
✓ un échauffement anormal des bobines,
✓ une chute de tension secondaire exagérée.
• Pour remédier à ces inconvénients, il est possible de coupler un autre
transformateur, en parallèle avec le précédent. c'est à dire que les primaires
d'une part et les secondaires d'autre part sont couplés en parallèle.
• La charge est maintenant répartie sur les deux transformateurs ; les
récepteurs sont alimentés sous une tension normale.
• Ce mode d'alimentation permet également d'assurer une continuité de
service en cas de défaillance d’un des transformateurs et facilite la
maintenance.
• La figure suivante représente le couplage en parallèle de deux
transformateurs et le schéma équivalent au montage, vu de la charge.
• Les primaires sont alimentés par le réseau de tension 𝒖𝟏 = 𝒖′𝟏 = 𝒖′′𝟏 ; la
charge est alimentée sous la tension 𝒖𝟐 = 𝒖′𝟐 = 𝒖′′𝟐 ; elle absorbe le
courant 𝒊𝟐 = 𝒊′𝟐 + 𝒊′′𝟐 avec le facteur de puissance 𝒄𝒐𝒔φ𝟐 .
46
5.1. Conditions de couplage
• Pour être couplés en parallèle, les deux transformateurs doivent avoir des
caractéristiques identiques:
𝒊𝟏 𝒊′𝟏 𝒊𝟐 𝒁′𝒔 𝒊′𝟐 𝒊𝟐
𝒊′𝟐
𝒎′𝒖𝟏
𝒖𝟏 𝒖′𝟏 𝒖′𝟐 𝒖𝟐 𝒖𝟐 𝒖𝟐
𝒊′′𝟏 𝒊′′𝟐 𝒁′′𝒔 𝒊′′𝟐
𝒖′′𝟏 𝒖′′𝟐 𝒎′′𝒖𝟏 𝒖𝟐
Impédances internes totales ramenées au secondaire des deux transformateurs:

𝒁′ 𝒔 = 𝑹′ 𝒔 + 𝒋𝑿′ 𝒔
𝒁′′ 𝒔 = 𝑹′′ 𝒔 + 𝒋𝑿′′ 𝒔
47
a. Même tension nominale primaire:
• Les deux primaires étant branchés sous la même source de tension.
b. Même rapport de transformation :
Les f.e.m doivent être égales (tensions secondaires à vide identiques) afin
d’éviter tout courant de circulation à vide (débit d’une bobine dans l’autre).
• À vide, il ne circule aucun courant dans les impédances internes 𝒁′ 𝒔 et 𝒁′′ 𝒔 ;
donc: 𝒎′𝑼𝟏 = 𝒎′′𝑼𝟏 ; 𝑼′𝟐𝟎 = 𝑼′′𝟐𝟎 ⇒ 𝒎′ = 𝒎′′
• Les deux f.é.m doivent être en phase; pour cela nous devons coupler les
bornes homologues.
Remarque:
Pour vérifier ces conditions, nous couplons les primaires et nous relions une
borne secondaire de T' avec une de T"; nous mesurons la tension entre les
deux autres bornes; cette tension doit être nulle ou négligeable devant la
tension secondaire. Si c'est le cas nous pouvons relier les deux bornes
secondaires; sinon il faut permuter les bornes primaires d’un des
transformateurs.
c. Même puissance nominale:
Sinon le transformateur le plus puissant sera surchargé. Cependant, on peut
admettre sur le plan pratique, un écart maximal de l’ordre de 40 %.
48
5.2. Répartition de la charge
Soit deux transformateurs de même rapport de transformation et même f.é.m
secondaire
On a:
𝑼𝟐 = 𝑼𝟐𝟎 − 𝒁′ 𝒔 𝑰′ 𝟐
′′ ′′ ቋ ⇒ 𝒁′ 𝒔 𝑰′ 𝟐 = 𝒁′′ 𝒔 𝑰′′ 𝟐
𝑼𝟐 = 𝑼𝟐𝟎 − 𝒁 𝒔 𝑰 𝟐
• L’égalité des tensions secondaires implique l'égalité des chutes de tensions:
𝒁′ 𝒔 𝑰′ 𝟐 = 𝒁′′ 𝒔 𝑰′′ 𝟐
• Les courants se répartissent proportionnellement aux impédances internes
𝒁′ 𝒔 et 𝒁′′ 𝒔 des deux transformateurs.
• La loi des nœuds, donne:
𝑰𝟐 = 𝑰′ 𝟐 + 𝑰′′ 𝟐
• Les courants des deux transformateurs sont:
𝒁′′ 𝒔
𝑰′𝟐 = ′ ′′
. 𝑰𝟐
𝒁 𝒔+𝒁 𝒔
𝒁′ 𝒔
𝑰′′𝟐 = ′ ′′
. 𝑰𝟐
𝒁 𝒔+𝒁 𝒔
49
On prenant la tension secondaire 𝒖𝟐 comme origine des phases:
• Les transformateurs couplés en parallèle alimentent une charge de facteur
de puissance 𝒄𝒐𝒔𝝋𝟐 .
• Facteur de puissance secondaire du transformateur T’, 𝒄𝒐𝒔𝝋′𝟐 :
𝝋′𝟐 = 𝒂𝒓𝒈 𝑼𝟐 − 𝒂𝒓𝒈 𝑰′ 𝟐 =
𝝋′𝟐 = 𝒂𝒓𝒈 𝑼𝟐 − 𝒂𝒓𝒈 𝑰𝟐 − 𝒂𝒓𝒈 𝒁′′ 𝒔 + 𝒂𝒓𝒈 𝒁′ 𝒔 + 𝒁′′ 𝒔
𝑿′′ 𝒔 𝑿′𝒔 + 𝑿′′𝒔
𝝋′𝟐 = 𝝋𝟐 − 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏 ′′ + 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏
𝑹 𝒔 𝑹′𝒔 + 𝑹′′𝒔
• De même le facteur de puissance secondaire du transformateur T’’, 𝒄𝒐𝒔𝝋′′𝟐 :
𝑿′ 𝒔 𝑿′𝒔 + 𝑿′′𝒔
𝝋′′𝟐 = 𝝋𝟐 − 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏 ′ + 𝒂𝒓𝒄𝒕𝒂𝒏
𝑹𝒔 𝑹′𝒔 + 𝑹′′𝒔
𝝋′′𝟐 𝑼𝟐
𝝋′𝟐 𝑰′′𝟐
𝑰′𝟐 𝝋𝟐
50 𝑰𝟐
6. Transformateurs spéciaux
Dans les applications industrielles, on rencontre un grand nombre de
transformateurs de construction spéciale.
6.1. Autotransformateur
• Composé d’un seul enroulement de 𝑵𝟏 spires monté sur un circuit
magnétique et une prise sur cet enroulement pour 𝑵𝟐 spires.
𝒊𝟏
𝒖𝟏 𝒊𝟐
𝒊𝟐 − 𝒊𝟏
𝒖𝟐
Symbole d'un
autotransformateur
51
• Rapport de transformation (limité entre 2 et 1/2 en pratique) et schéma
équivalent identique à celui du transformateur.
• Avantages: dus à l'économie d'un enroulement il est plus petit; moins
cher; plus efficace, pertes joule réduits, son rendement est plus élevé.
• Inconvénient: pas d’isolation galvanique entre primaire et secondaire.
Remarque:
• Il existe des transformateurs à rapport variable (contact glissant).
• Les autotransformateurs servent au démarrage à tension réduite des
moteurs, à la régulation de la tension des lignes de distribution et, en
général, à la transformation de tensions de valeurs assez rapprochées.
52 autotransformateurs à rapport variable

6.2. Transformateur de mesure de courant
Utilisé comme ampèremètre: pour
ramener à une valeur facilement mesurable
des courants sur les lignes à haute tension
pour des raisons de sécurité.
• Le primaire est inséré en série dans un
circuit;
• Si le transformateur est parfait 𝒊𝟐 = 𝒊𝟏 /𝒎.
Généralement, m = 5 ; 10 ; 50 ; 100 ; … ;
1000 et 𝑰𝟐 compris entre 1 et 5 A.
• Le primaire est souvent formé d’une seule
spire.
Remarque:
On ne doit jamais ouvrir le secondaire lorsque
le primaire est alimenté. le secondaire est en
court-circuit (la tension induite au secondaire
ouvert peut atteindre des valeurs assez
élevées pour provoquer des chocs électriques
dangereux).
53
6.2. Transformateur de mesure de tenson
Utilisé comme voltmètre: pour la mesure de fortes tensions électriques. Il
sert à faire l'adaptation entre la tension élevée d’un réseau électrique haute
tension et l'appareil de mesure (voltmètre, ou wattmètre par exemple).
• Le primaire des transformateurs de tension est branché en parallèle sur les
lignes à haute tension dont on veut connaître la tension.
ligne à 63kV, par exemple
Capacité distribuée
masse, mise
à la terre
V calibre 150 V
54

Chapitre 2 Transformateur Monophase

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CRMEF Casa-Settat M’hammed

Agrégation: SII-IM GUISSER

Circuit primaire de N1 Circuit secondaire de N2

• Le sens du bobinage détermine le sens du flux, donc le sens des tensions

Les tensions primaire 𝒖𝟏 et secondaire 𝒖𝟐 sont en phase.

𝜙 Flux commun aux deux enroulements (que l’on appelle flux

𝜙𝒇𝟏 ; 𝜙𝒇𝟐 Flux de fuites par spire du primaire et du secondaire

4.1 Influence de la réluctance du circuit magnétique

Schéma équivalent du transformateur réel qui comprend:

𝑹𝟏 𝒍𝒇𝟏 𝑰𝟏 𝑰𝟏𝒕 = 𝑚𝑰𝟐 𝑰𝟐 𝑹𝟐 𝒍𝒇𝟐

𝑰𝟏 𝑹𝟏 𝒍𝒇𝟏 𝑰𝟏𝒕 = 𝑚𝑰𝟐 𝑰𝟐 𝑹𝟐 𝒍𝒇𝟐

𝑼𝟏 𝑹𝒇 𝑳𝒎 𝑼′𝟏 𝑼′𝟐 = 𝒎𝑼′𝟏 𝑼𝟐 𝒁𝟐

Dans le schéma avec l’approximation de Kapp, la branche de magnétisation est

❑ Essai à vide sous tension nominale:

𝑼𝟏𝒄𝒄 𝑼′𝟐𝒄𝒄 = 𝒎𝑼𝟏𝒄𝒄 𝑰𝟐𝒄𝒄 = 𝑰𝟐𝒏

𝑿 𝒔 𝑰𝟐 Charge inductive: 𝝋𝟐 > 𝟎

• En pratique, les dimensions du triangle de Kapp sont faibles (les chutes de

Variation de la chute de tension ∆𝑼𝟐 en fonction de la nature de la charge

Puissance Puissance utile:

𝒊′′𝟏 𝒊′′𝟐 𝒁′′𝒔 𝒊′′𝟐

𝒖′′𝟏 𝒖′′𝟐 𝒎′′𝒖𝟏 𝒖𝟐

Impédances internes totales ramenées au secondaire des deux transformateurs:

52 autotransformateurs à rapport variable

ligne à 63kV, par exemple

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