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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPLAIRE

MINISTER DE L’ESEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


UNIVERSITE MENTOURI- CONSTANTINE
FACULTE DES SCIENCES DE L’INGENIEUR
DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE
N 0 d’ordre:
Série:
Mémoire

présenté pour l’obtention du diplôme de magister


Option
Construction mécanique
Par
Abderrezak Gharbi

ANALYSE DES FISSURATIONS DES MATÉRIAUX


COMPOSITES ET DÉTERMINATION DE LEUR
DÉLAMINAGE UTILISANT DES CAPTEURS PIÉZO
-ÉLECTRIQUES

Devant le jury:
Président: A.Bouchoucha Prof Université de Constantine
Rapporteur: B.Necib Prof Université de Constantine
Examinateurs: H.Boughouas MC Université de Constantine
F.Mili MC Université de Constantine

Constantine: 2005
Introduction générale

Introduction générale

Il existe différentes familles des matériaux : les métaux, les plastiques,


les composites, les matériaux sandwiches, les matériaux intelligents, etc.… Le
développement et les changements rapides des produits, des pratiques
technologiques et industrielles sont accompagnés par de nouvelles générations
de matériaux. Parmi ces matériaux, les composites ne cessent d’évoluer vers des
produits qui sont, soit le moins coûteux possible, soit le plus performant, ou bien
les deux à la fois. De plus, dans un souci de protection de l’environnement et de
santé publique, les composites tendent à intégrer un caractère écologique. Ces
matériaux occupent aujourd’hui une place importante dans les produits
manufacturables. Issus des résultas de la recherche et des besoins de l’industrie,
ils se classent en deux catégories importantes : les stratifiés et les sandwiches.
Le chois d’un matériau composite pour la réalisation d’une pièce mécanique
n’est plus réservé à des applications spécifiques produites à faible unité comme
les satellites, le sport de compétition, les voitures de lux… des domaines comme
le génie civil, l’automobile, les loisirs envisagent désormais l’emploi de matériaux
composite comme moyen d’innovation et d’augmentation des performances de
leurs produits. La certification des nouvelles pièces est délicate en raison de
changement radical des technologies utilisées, tant pour le dimensionnement
que pour la fabrication. Aujourd’hui l’utilisation des matériaux composites
occupent une place importante dans le domaine aérien, dans la fabrication d’une
hélicoptère : en moyen de 25% à 30% de la masse est en composite fig (A), de
plus un avion comme l’airbus est constitué de 20% de composite de la masse
total à vide.

Le passage des matériaux métalliques aux matériaux composites


engendre des coûts importants mais il s’agit en fait d’un investissement à moyen
et long terme. L’inhomogénéité et l’anisotropie des matériaux composites
rendent leurs mécanismes d’endommagement plus nombreux et plus complexes.
Au sein d’une structure composite, on peut voir apparaître endommagement
constitué de micro-décohèsions et de micro-fissures, des ruptures de pli,
ruptures des fibres et des matrices, décohésion de l’interface….

Le délaminage des pli est un phénomène sensible qui peut apparaître à


tout moment, mais comment le détecté ? L’opération de recherche sur les
matériaux piézoélectriques entre dans le cadre plus large des matériaux
« intelligents » et des structures multifonctionnelles, et s’intéresse, plus

I
Introduction générale

spécialement, aux structures composites constituées de poutres et de plaques


multi-couches dont le comportement varié leur confèrent des applications dans
le domaine des technologies avancées (structures adaptatives, contrôle de
formes et de vibrations en aéronautique et aérospatiale fig. (B), génie médical,
etc.). L’intérêt majeur de ces structures composites réside dans leur capacité
d’engendrer des déformations contrôlables par application de champs électriques
appropriés ou de capter, de façon sensible, des sollicitations mécaniques ; ce qui
ne pourrait pas être obtenu avec des matériaux classique.

De nombreux travaux de recherche ont traité le comportement élastique


des matériaux orthotropes, et ainsi la résistance de ces derniers à la rupture,
Laurrent.D et Pierre.L[7] présentent une approche pour l’analyse du délaminage
par la mécanique de l’ endommagement auprès du bord d’une structure
composite, ils utilisent des hypothèses de base « le bord est quasi -droit
l’endommagement est concentré sur les interfaces entre les couches », il
exploitent les résultats d’essais classiques de la mécanique de la rupture et par
l’étude de l’initiation du délaminage auprès du bord libre d’une éprouvette en
tension et en compression. Jean-luc.R [8] présente un modèle permet de décrire
certaines transitions entre les différents endommagements, tout d’abord le
modèle a permis confirmer que l’initiation et l’évolution du premier mode
d’endommagement, la fissuration transverse, est principalement pilotée par la
contrainte normale dans les couches désorientées du stratifié. De plus
l’amorçage de ces fissures est facilité dans les stratifiés avec des plis à 90 0
épaisses. D.Grandidier & M.Potier-Ferry [9], présentent un outil numérique
permet d’étudié la rupture en compression par microflambage plastique des
composites à fibres longues. Le problème de microflambage est définit à
l’échelle mésoscopique, ont introduisent une cinématique à double échelle
dans le modèle homogénéisé proposé par (Drapier et al. 1994). Un élément fini
spécifique associé à ce problème permet de rendre compte de l’influence sur le
microflambage de l’ondulation initiale des fibres et du comportement non linéaire
de la matrice mais aussi des paramètres structuraux (épaisseur des plis,
séquence d’empilement, chargement). Cet outil numérique permet, à de très
faibles coûts de calculs, de déterminer la rupture de diverses configurations de
plis unidirectionnels par des calculs de charges maximales. L’étude de C.Corrine
[10] consisté à adapter le processus de fabrication développé au l'Institut des
Matériaux Avancés (J.R.C. Petten) pour des composites à matrice Si3N4
renforcée par des fibres de carbone, à un renfort de fibres de carbure de silicium
de type Hi-Nicalon. Un deuxième objectif de cette recherche était la
caractérisation mécanique de l'ensemble des composites élaborés afin d'analyser

II
Introduction générale

l'influence des paramètres d'élaboration (température de frittage) et de la nature


(fibres : C ou SiC) et des caractéristiques (interphase PyC) des constituants.
T.Lorriot [11] donne des procédures de mise en oeuvre et d'interprétation
d'essais de choc et de propagation de fissure par cyclage mécanique, ont été
développées afin de mettre en évidence d'éventuels effets dynamiques sur
les paramètres de rupture de matériaux composites Carbone/Carbone stratifiés
(2D-C/C). Des précautions particulières ont été prises de manière à éliminer des
bilans énergétiques relatifs aux énergies d'endommagement parasites se
produisant en dehors des zones de propagation des entailles. Les comparaisons
effectuées entre les résultats des essais montrent que les effets dynamiques liés
à des impacts augmentent notablement les paramètres de rupture en retardant
l'endommagement de la matrice par rapport à la rupture des fibres. En
revanche, les cyclages mécaniques influent modestement sur l'accroissement de
ces paramètres de rupture bien qu'ils contribuent à développer
l'endommagement de la matrice. Un article de V.Calard et J.Lamon [12] expose
une théorie de la fragmentation matricielle basée sur une population effective de
défauts dans la matrice d'un composite unidirectionnel. De cette population de
défauts, ils déduisent une population effective de contraintes à rupture par la
théorie classique de la rupture en mécanique linéaire. Le comportement du
minicomposite est alors simulé en discrétisant la matrice et en répartissant
de manière aléatoire la population de contraintes à rupture. Différents lots de
composites unidirectionnels, élaborés et testés au (Lissart, 1994), ont ainsi pu
être simulés, ainsi que le modèle Aveston, Cooper et Kelly (ACK, 1971). D'autre
part, les approches antérieures des composites unidirectionnels (ACK, Lissart,
Lebrun) ont été comparées et interprétées en terme de populations de
contraintes à rupture. PAYAN, Juliette [13] étudie le comportement
endommageable de composites stratifié carbone/epoxy composé de plis
unidirectionnels sous chargements statique et de fatigue. Le modèle présenté
s'inscrit dans le cadre de la mécanique de l'endommagement; il est orthotrope et
est écrit à l'échelle du pli, sous l'hypothèse contraintes planes; il est unifié pour
chargement statique et de fatigue et il est simplifié grâce à un critère d'arrêt à la
première rupture de pli. Il donne comme supposition l'état d'endommagement
diffus et l'absence de macro-fissures: notamment de délaminages. Cette
approche s'adapte aux structures type tube et aux contextes industriels de
sécurité. Pour identifier ce modèle, diverses expériences ont été réalisées sur
machine de traction conventionnelle et aussi sur une plate-forme de flexion 4
points sur sandwich développée pour l'étude. Cette dernière qui permet de
générer de la compression sur une des peaux du sandwich sans instabilité, a
permis de montrer grâce à des essais de cisaillement alterné le caractère

III
Introduction générale

cinématique de la loi d'écrouissage pour le cisaillement. Pour la fatigue, la seule


sollicitation principalement étudiée est celle de cisaillement; la loi d'évolution de
l'endommagement proposée dépend du niveau maximal et de l'amplitude de
chargement. Un faible nombre d'essai a permis une première identification et
une limite d'endurance a été observée. Malgré ces travaux de recherche qui
traitent le comportement élastique des matériaux orthotropes, ainsi que sa
résistance à la rupture, le risque des ruines des structures composites reste une
force majeure dans l’industrie moderne (surtout dans le domaine aérien), touts
les modélisations et simulassions restes insuffisantes pour les dimensionnements
exactes des matériaux composites et sandwiches ; le volume occupé par la
porosité, les conditions aux limites, l’alignement des fibres dans la matrice, les
simulations des conditions de travail des pièces…rendrent les conceptions des
pièces insuffisantes.

Nous avons choisi dans notre travail les matériaux piézoélectriques, sont
des matériaux produisent une tension électrique lorsqu’ils subissent une
contrainte mécanique. Soumis à un courant électrique ils peuvent aussi se
déformer mécaniquement. L’emplacement des pastilles piézoélectriques de type
PZT sur une structure composite permet de détecter différents types de défauts.
Ce travail est composé de cinq chapitres et trois annexes.

Dans le premier chapitre on trouve des définitions sur les matériaux


orthotropes, précisément les composites, les sandwiches, et les matériaux
piézoélectriques ; leurs procédés d’élaboration, avec les éléments de base de ces
matériaux.

Dans le deuxième chapitre nous avons étudié les théories de l’élasticité


des matériaux composites et avancés « la lois de Hook généralisé et les calcules
d’homogénéisation des matériaux composites » , nous avons présenté aussi le
comportement électromécanique des matériaux piézoélectriques avec la
définition de couplage électromécanique qui relie les grandeurs électrique aux
grandeurs mécaniques suivant les lois de la piézoélectricité, ainsi que la méthode
de calcule de la capacité statique.

Dans le troisième chapitre on trouvera l’analyse des stratifiés comportant


un matériau piézoélectrique, mais avant d’étudier cette dernière il faut présenter
une étude complète de la théorie classique des stratifiées, ainsi que les
différent types des stratifiées.

IV
Introduction générale

Dans le quatrième chapitre nous avons étudié l’analyse de fissuration des


composites d’après les différents cas de chargement possibles (longitudinal et
transversal), proportionnelles ou non proportionnelles, en tenant compte les
différents types des matrices et renfort (matrice fragile ou bien fibres fragile) et
comment la fissure se propage dans la matrice. Dans cette partie nous avons
définit la fissuration d’un stratifié Verre-E/Epoxyde constitue par des couches
unidirectionnelles.
Dans le cinquième chapitre nous trouvons la surveillance d’un délaminage
par une structure intelligente. L’emplacement des pastilles piézoélectriques de
type PZT sur une structure composite permet de détecter différents types de
défauts, pour cela nous avons considéré dans notre étude une poutre intelligente
constituée de 5 transducteurs piézoélectriques situés au dessus d’une structure
composite carbone/époxyde (12 plis unidirectionnels). L’utilisation de la méthode
des éléments finis nous permet de calculer les grandeurs cinématiques et
dynamiques au noeuds de discrétisation, le calcul de la capacité électrique d’un
piézoélectrique est fait par la connaissance de ces grandeurs. A partir de la
capacité électrique on peut extraire la capacité statique. Des délaminages de
différentes longueurs (selon l’emplacement des transducteurs) entre le 8 em el 9 em
pli sont supposées. Cette étude permet de montrer la capacité des matériaux
piézoélectrique peuvent de détecter les délaminages produits dans les structures
composites, on peut alors les utilisés comme des capteurs de santé, surtout dans
les domaines sensibles.

V
Les matériaux composites et avancés

CHAPITRE I

LES MATERIAUX COMPOSITES ET AVANCES

I.1) Matériaux composite :

I.1.2) Définitions:

Classiquement, les matériaux composites sont définis comme la


constitution de l’assemblage de deux ou plusieurs matériaux de nature
différente, se complétant et permettant d’aboutir à un matériau dont
l’ensemble des performances est supérieur à celui des composants pris
séparément [2]. D’une manière générale on distingue deux phases : une phase
continue appelée « la matrice » et une phase discontinue appelée « le renfort ou
matériau renforçant». La matrice est considérée comme le constituant qui
enrobe les fibres. Ces dernières agissent comme un renfort dont l’orientation
détermine l’anisotropie du matériau. Cet aspect constitue une des
caractéristiques fondamentales des matériaux composites. L’assemblage final
ayant des propriétés supérieures aux propriétés de chacun des matériaux
constitutifs.

Figure I.1 : Matériau composite


D’une manière générale, le matériau composite c’est l’ensemble
fibre/matrice fig (1-1). Le principal intérêt de l'utilisation des composites
provient de ses excellentes caractéristiques spécifiques (module divisé par la
masse volumique). Parmi les composites, on distingue deux types : les
composites grande diffusion (GD) et les composites haute performance (HP).

Les GD : Représentent 95% des composites utilisés. Ce sont en général des


plastiques armés ou des plastiques renforcés, le taux de renfort avoisinant 30%.
Dans 90% des cas, l'anisotropie n'existe pas ou n'est pas maîtrisée car les

1
Les matériaux composites et avancés

renforts sont des fibres courtes. Les principaux constituants de bases sont les
résines polyesters (95% des résines thermodurcissables) avec des fibres de
verre (plus de 99% des renforts utilisés). Renforts et matrices sont à des coûts
voisins.

Les HP : Principalement utilisés dans l'aéronautique sont d'un coût élevé. Les
renforts sont plutôt des fibres longues. Le taux de renfort est supérieur à 50%,
et ce sont les renforts qui influent sur le coût. Les propriétés mécaniques
(résistance mécanique et rigidité) sont largement supérieures à sels des métaux,
contrairement aux GD. Des méthodes de calculs de structures et
d'homogénéisations ont été développées pour les HP. On utilisera des
composites à fibres longues et à matrice organique et pour les garnitures,
capotages on utilisera des plastiques renforcés

I.1.2) La matrice :

La matrice a pour rôle de lier les fibres renforts, répartir les contraintes
sollicitées (résistance à la compression ou à la flexion), la tenue chimique de la
structure et de donner la forme désirée au produit. Par définition, c'est un
polymère ou une résine organique. La maîtrise de l’élaboration de matériaux
composites nécessite la connaissance des propriétés individuelles des
constituants de base des matériaux. La matrice est facilement déformable et
assure la protection chimique des fibres on peut retrouver les différentes familles
des matrices dans l’organigramme présenté si dessous:

Matrice

Organique Minérales

Thermodurcissable Thermoplastique Élastomère Céramique Métallique

Borure

Carbure

Nitrure

Figure I.2 : Différente famille d’une matrice

2
Les matériaux composites et avancés

On utilise actuellement surtout des résines thermodurcissables (TD) que


l'on associe à des fibres longues, mais l'emploi de polymères thermoplastiques
(TP) renforcés de fibres courtes se développe fortement. Il est important de
bien situer les différences fondamentales de ces deux types de matrices.
La structure des (TP) se présente sous forme de chaînes linéaires, il faut
les chauffer pour les mettre en forme (les chaînes se plient alors), et les refroidir
pour les fixer (les chaînes se bloquent). Cette opération est réversible .

I.1.2.1) Les résines thermodurcissables :


Polyesters insaturés :
C'est la résine la plus utilisée dans l'application composite de grande
distribution. Une résine de polyester insaturé contenant un monomère insaturé
(généralement le styrène) est réticulée à température ambiante par addition
d’un catalyseur de type peroxyde organique et d’un accélérateur. Elle passe
successivement de l’état liquide visqueux initial à l’état de gel, puis à l’état de
solide infusible. La réaction est exothermique et la température de la résine
augmente progressivement depuis le gel jusqu’à un maximum pour redescendre
ensuite lentement à la température ambiante. Le durcissement sera d’autant
plus rapide ou, si l’on préfère, le temps nécessaire dans le moule sera d’autant
plus court que la courbe de température en fonction du temps se rapprochera
davantage de la verticale. La réaction de durcissement dépend de la
réactivité de la résine, de la forme de l’objet fabriqué (épaisseur, etc.), de la
nature et du dosage du système catalytique.

Il existe différents types de résines :


Orthophtalique : la plus courante ;
Isophtalique : qui donne une meilleure tenue à l'humidité ;
Chlorée : apportant une auto extinguibilité ;
Bisphénol : possédant de bonne caractéristiques chimiques et thermiques.
Avantage Inconvénients
• Bonne accroche sur les fibres de verre • inflammabilité (sauf résine chlorée)
• Translucidité • Tenue vapeur et eau bouillante
• Bonne résistance chimique • Retrait important (de 6℅ à 15℅)
• Mise en œuvre facile • Durée de conservation en pot limitée


0
Tenue en température (>150 C) • Emission de styrène

• Prix réduit

Tableau I.1 : Caractéristiques des polyesters insaturés

3
Les matériaux composites et avancés

Epoxydes :

Résines plus performantes sur le plan mécanique et retrait plus faible que
les résines polyesters. Souvent utilisées pour des stratifiés à tolérances serrées.
Joue également un rôle important dans la construction de pièces pour l'industrie
aéronautique où le rapport résistance/poids est un critère essentiel. Les
conditions de travail doivent être contrôlées, les proportions doivent être
respectées scrupuleusement. Elles résultent de la polyaddition de
l'épichlorhydrine sur un polyalcool et constitue la résine type des composites
hautes performances HP. On distingue deux classes de résines en fonction:

- Du durcissement à chaud ou à froid ;


- De la tenue en température (120-130°C, ou 180-200°C).

Avantages Inconvénients
• Tenue mécanique, thermique, chimique et fatigue • Vieillissement sous température
• Faible retrait (1℅ à 2℅) • Prix élevé
• Excellente adhérence sur fibres • Sensibilité à l’humidité
• Auto-extinguibilité • Sensibilité aux chocs
• Mise en œuvre facile, sans solvant • Temps de polymérisation

Tableau I.2 : Caractéristiques des résines époxydes

Vinylesters :
On peut la considérer comme une variante des polyesters produite à
partir d'acides acryliques. Elles possèdent une bonne résistance à la fatigue et
un excellent comportement à la corrosion, mais demeure combustible.
Phénoliques :
Elles sont issues de la polycondensation du phénol et du formol se
caractérise par une bonne tenue au feu, sans fumée. Elles restent fragiles,
sensibles à l'humidité, difficiles à colorer et à mettre en oeuvre.
Polyuréthannes et polyurées :
Dans l'application composite, on utilise surtout des formules
élastomériques dont la faible viscosité permet un bon remplissage du moule. Les
constituants sont livrés à l'état de prépolymères liquides :
- Polyols + polyisocyanates = polyuréthannes ;
- Polyéthers + polyamines = polyurées.

4
Les matériaux composites et avancés

Avantages Inconvénients
• Facilité de moulage in situ • Résistance mécanique réduit
• Tenue chimique • compatibilité
• Vieillissement • Coloration en masse difficile
• Astaticité

Tableau I.3 : Caractéristiques des Polyuréthannes

Polyimides :
Ces résines sont surtout utilisées dans les composites HP, lorsque l'on
cherche une bonne stabilité sous hautes températures (> 250°C).
Elles restent toutefois très onéreuses et difficiles à mettre en oeuvre.
Bismaldéides :
Elles offrent une bonne tenue à la fois au choc et en température, mais
restent difficiles à mettre en oeuvre.

ρ
E G σr A ΔT
[Kg.m2] υ
Matrice TD [Mpa] [Mpa] [Mpa] [℅]

Epoxyde 1200 4500 1600 0.4 130 2 11.10-3


Phénolique 1300 3000 1100 0.4 70 2.5 10-3
Polyester 1200 4000 1400 0.4 80 2.5 8.10-3
Polycarbonate 1200 2400 0.35 60 6.10-3
Vinylesters 1150 3300 75 4 5.10-3
Silicone 1100 2200 0.5 35
Uréthanne 1100 700-7000 30 100
3
polyimide 1400 (4-19)10 1100 0.35 70 1 8.10-3

Tableau I.4 : Caractéristiques mécaniques des résines thermodurcissables

ρ :Masse volumique [Kg.m2]


E : Module d’élasticité longitudinal [Mpa]

G: Module de cisaillement [Mpa]

υ : Cœfficient de poison
σ r : Contrainte de rupture en traction [Mpa]
A : Allongement à rupture [℅]
∆T : Cœfficient de dilatation thermique

5
Les matériaux composites et avancés

I.1.2.2) Les matrices thermoplastiques :


Les polymères utilisés sont essentiellement des thermoplastiques
techniques qui présentent à l'état vierge de bonnes caractéristiques mécaniques.
Un renforcement de fibres courtes leur confère une tenue thermique et
mécanique améliorée et, une bonne stabilité dimensionnelle.

Polyamide (PA) : tenue au choc, bonne résistance à la fatigue et aux


hydrocarbures;
Polytéréphtalate éthylénique et butylénique (PET, PBT) : bonne rigidité, bonne
ténacité ;
Polycarbonate (PC) : tenue au choc ;
Polysulfure de phénylène (PPS) : résistance à l'hydrolyse ;
Polyoxyméthylène (POM) : bonne tenue à la fatigue ;
Polysulforés (PSU et PPS) : bonne stabilité chimique et à l'hydrolyse, peu de
fluage, tenue: au chaud ;
Polypropylène (PP) : peu onéreux et assez stable en température, mais
combustible.

Matrice ρ E σr A ΔT
υ
Tp [Kg.m2] [Mpa] [Mpa] [℅]
PP 900 1200 0.4 30 20-400 9.10 -3
PPS 1300 4000 65 100 5.10 -3
PA 1100 2000 0.35 70 200 8.10 -3
PES 1350 3000 - 85 60 6.10 -3
PEI 1150 3300 - 105 60 6.10 -3
PEEK 1300 4000 - 90 50 5.10 -3

Tableau I.5: Caractéristiques mécaniques des matrices thermoplastiques

I.1.3) Le renfort :

Armature, squelette, a pour rôle d’assurer la tenue mécanique du


composite et est souvent de nature filamentaire : fibres organiques ou
inorganiques. Les fibres sont constituées par plusieurs centaines ou milliers de
filaments de diamètres variant de 5 à 15 μm, ce qui permet de traiter les
mèches sur des machines textiles. Les différents types de renforts sont cités
dans l’organigramme ci-dessous :

6
Les matériaux composites et avancés

Renfort

Organiques Minéraux

Artificiels Végétaux Céramiques Métalliques

Polyesters Bois Verre

Aramides Coton papier Carbone

Bore

Figure I.3 : Architecture des renforts

Les structures composites sont anisotropes. La plupart des renforts


travaillent bien en traction, mais offrent de moins bonnes performances en
compression et cisaillement. Il est donc impératif de jouer sur la texture et la
géométrie des renforts pour créer une architecture adaptée.
Il existe différentes géométries et textures de renforts :
I.1.3.1) Les Fibre de verre :
Le verre possède une très bonne résistance à la rupture dépassant même
celle de certains métaux. Cependant, le verre est un matériau très fragile du fait
de sa forte sensibilité aux microfissures. Cette fragilité diminue lorsque le verre
est sous forme de fibre puisque les microfissures sont moins nombreuses, ce qui
lui confère de bonnes performances. Elles constituent le renfort essentiel des
composites de grande diffusion. Elle est obtenue à partir de sable (silice) et
d'additifs (alumine, carbonate de chaux, magnésie, oxyde de bore). On distingue
trois types de fibres :
E: Pour les composites de grande diffusion et les applications courantes ;

R : Pour les composites hautes performances ;


D : Pour la fabrication de circuits imprimés (propriétés diélectriques).

Figure I.4 : Fibre de verre

7
Les matériaux composites et avancés

I.1.3.2) Les Fibre de carbone :


La fibre de carbone est une forme de graphite dans laquelle les feuilles,
formées de plans d'atomes de carbone liés en cycles hexagonaux, sont longues
et fines. On peut les imaginer comme des rubans de graphite. Des paquets de
ces rubans s'assemblent pour former des fibres, d'où le nom "fibres de carbone".
Une fibre de carbone est préparée à partir de fibres de polymères organiques.
Ces polymères s'allongent et forment des fils parallèles devenant ainsi les axes
de fibres.

Figure I.5 : Fibre de carbone


Ces polymères sont le plus souvent poly-acrylonitriles. Les polymères
sont ensuite chauffés à haute température (environ 1500°C) sous atmosphère
inerte et subissent une pyrolyse qui les transforme en fibres de carbone. Si
pendant le traitement la température dépasse 2500 0C, la fibre de carbone
formera du graphite. Malgré sa finesse, la fibre de carbone est un matériau très
résistant et il faut lui appliquer une grande force pour la rompre. Elle est très
rigide mais peut s'étirer ou se comprimer. Ces fibres ne sont pas utilisées telles
quelles. On les utilise pour renforcer des matériaux comme les résines époxy
et d'autres polymères thermodurcissables de manière à obtenir des « matériaux
composites ». Les composites renforcés par des fibres de carbone sont très
résistants par rapport à leur poids. Ils sont souvent plus résistants que l'acier,
mais plus légers. De ce fait, ils peuvent remplacer les métaux dans beaucoup
d'applications, par exemple des parties d'avions ou de navette spatiale, ou entrer
dans la fabrication de raquettes de tennis, de clubs de golf ou de parties de
bateaux.

On distingue deux types de fibres :

Fibres haute résistance (HR) : pour une combustion de 1000 à 1500 °C ;


Fibres haut module (HM) : pour une température de combustion de 1800 à
2000°C.
I.1.3.3) Les fibres de bore :
Fibres de haut module et insensibles à l'oxydation à hautes températures,
elles sont obtenues par dépôt en phase gazeuse sur un substrat en tungstène.

8
Les matériaux composites et avancés

I.1.3.4) Les Fibre d'aramide :


La fibre d'aramide est issue de la chimie des polyamides aromatiques. Il
est possible de trouver deux types de fibres d'aramide de rigidités différentes :

Les fibres bas module : utilisées pour les câbles et les gilets pare-balles ;
Les fibres haut module : employées dans le renforcement pour les composites
hautes performances.

Figure I.6 : Fibre d'aramide

I.1.3.5) Les Fibre de silice (ou de quartz) :


Elles sont produites comme le verre, par fusion, et sont essentiellement
utilisées pour leur haute tenue chimique et thermique dans les tuyères pour
moteur de fusée.
I.1.3.6) Les Fibres de polyéthylène de haut module :
Elles présentent une très bonne résistance à la traction mais une
mauvaise mouillabilité. Pour des structures peu sollicitées, on peut encore
utiliser des fibres synthétiques courantes de polyamide ou polyester .

I.1.4) L’interface :
En plus de ces deux constituants de base, il faut rajouter : une interface
qui assure la compatibilité renfort/matrice, qui transmet les contraintes de l'un à
l’autre sans déplacement relatif. Bonne adhérence en couche fine. Ces produits
chimiques entrent aussi dans la composition du composite, qui peuvent jouer sur
le comportement mécanique, mais n'interviennent pratiquement jamais dans le
calcul de structure composite.

Figure I.7 : Interface

Couche+ : couche supérieur Couche- : couche inférieur

9
Les matériaux composites et avancés

I.1.5) Les plis composites :

I.1.5.1) Les plis unidirectionnels (Monocouches) :

Les monocouches représentent l'élément de base de la structure


composite. Les différents types de monocouches sont caractérisés par la forme
du renfort : à fibres longues (unidirectionnelles UD, réparties aléatoirement), à
fibres tissées, à fibres courtes. Dans une nappe UD, les fibres sont assemblées
parallèlement les unes par rapport aux autres à l'aide d'une trame très légère.
Taux de déséquilibre très grand.

y
3,z

x
θ
1

Figure I.8 : Pli unidirectionnel

I.1.5.2) Les plis équilibrés (tissés équilibrés) :


Les tissus se composent de fils de chaîne et de trame perpendiculaires
entres eux. Le mode d'entrecroisement ou armure les caractérise.

Figure I.9 : Tissé équilibré

Dans l’industrie en peut trouver plusieurs types de ces tissé parmi eux
on distinguer :

a) Toile ou taffetas :
Chaque fil de chaîne passe dessus puis dessous chaque fil de trame, et
réciproquement. Les tissus présentent une bonne planéité et une relative

10
Les matériaux composites et avancés

rigidité, mais sont peu déformables pour la mise en oeuvre. Les nombreux
entrecroisements successifs génèrent un embuvage important et réduisent les
propriétés mécaniques.

Figure I.10 : Taffetas

a) Serge :
Chaque fil de chaîne flotte au dessus de plusieurs (n) fils de trame et
chaque fil de trame flotte au dessus de (m) fils de chaîne. Armure de plus
grande souplesse que le taffetas ayant une bonne densité de fils.

Figure I.11 : Serge


b) Satin :
Chaque fil de chaîne flotte au dessus de plusieurs (n-1) fils de trame et
réciproquement. Ces tissus ont des aspects différents de chaque côté. Ces tissus
sont assez souples et adaptés à la mise en forme de pièces à surfaces
complexes.
Ce type de tissus présente une forte masse spécifique.

Figure I.12 : Satin

11
Les matériaux composites et avancés

Comme un tissu est difficilement déformable sur une surface gauche, on


réalise également pour des utilisations spécifiques des armures bi ou
tridimensionnelles.

Figure I.13.a : Tissu multiaxial Figure I.13.b : Tissu 3D ou tresse

Il est également possible de réaliser des structures de renforts hybrides


en tissant des fibres de natures différentes ou, en superposant des tissus ou
nappes de renforts de fibres différentes.

Figure I.14 : Tissu hybride carbone - aramide

I.1.6) les stratifies :

Un stratifié est constitué d'un empilement des plis ayant chacun une
orientation propre par rapport à un référentiel commun aux couches et désigné
comme le référentiel du stratifié. Le choix de l'empilement et plus
particulièrement des orientations permettra d'avoir des propriétés mécaniques
spécifiques.

Figure I.15 : Stratifié

12
Les matériaux composites et avancés

I.2) Les matériaux sandwichs :

Les structures dites « sandwiche » occupent un large créneau de la


construction des pièces composites. Elles apparaissent dans quasiment tous les
domaines d’application. Historiquement ce sont les premières structures
composites allégées et performantes. Dans la majorité des cas on doit les
confectionner dans un but bien spécifique ; cependant, certains matériaux
sandwiches sont disponibles dans le commerce sous forme de demi-produits [5].
Les sandwiche sont des matériaux composés de deux parties différents, l’une
s’appelle : « revêtement (semelles ou peaux) », et l’autre : « cœur (ou âme) ».
La semelles c’est une partie de grande rigidité et de faible épaisseur enveloppant
le cour une de forte épaisseur et faible résistance fig (18-1).

Peaux

Coeur

ec

ep

Figure I.16 : Matériau sandwich

ec
10 ≤ ≤ 100
ep

L'ensemble forme une structure d'une grande légèreté. Le matériau


sandwich possède une grande légèreté en flexion et c'est un excellent isolant
thermique.

I.2.1) Propriétés des matériaux sandwiches :

I.2.1.1) Avantages :

v Une grande légèreté


v Une grande rigidité de flexion due à l’écartement des semelles (augmentation
du moment quadratique de flexion)
v Excellents caractéristiques d’isolation thermique

13
Les matériaux composites et avancés

I.2.1.2) Inconvénients :

v Mauvaise isolation acoustique (n’amortissent pas).


v La tenue au feu n’est pas bonne pour certaines catégories d’âmes.
v Les risques de flambement sot plus élevés que pour les structures classiques.

I.2.2) Matériaux constitutives d’un sandwiche :

Les revêtements sont en matériaux de nature très diverse, les matériaux


constituant le coeur étant choisis aussi légers que possible.

On peut citer comme couples matériaux compatibles pour constituer le


sandwich :

revêtement cour
Métal stratifiés /contreplaqués
Matériaux expansés
thermoplastiques/amiante/ciment
Métal stratifié Plaque nervurée en métal stratifié
Contreplaqué stratifié Planches de bois/carton imprégné
Aluminium stratifié Aluminium déployé

Tableau I.6: différents couples constituant un matériaux sandwiche

I.3) Matériau piézoélectrique :

Piézo : Est un préfixe grec qui signifie serrer ou presser.

L’opération de recherche sur les matériaux piézoélectriques entre dans le


cadre plus large des matériaux « intelligents » et des structures
multifonctionnelles, et s’intéresse, plus spécialement, aux structures
piézoélectriques constituées de poutres et de plaques multi-couches dont le
comportement varié leur confèrent des applications dans le domaine des
technologiques avancées (structures adaptatives, contrôle de formes et de
vibrations en aéronautique et aérospatiale, génie médical, etc.). L’intérêt
majeur de ces structures réside dans leur capacité d’engendrer des déformations
contrôlables par application de champs électriques appropriés ou de capter, de
façon sensible, des sollicitations mécaniques ; ce qui ne pourrait pas être obtenu
avec des matériaux non classiques.

14
Les matériaux composites et avancés

I.3.1) Les Ziricono-Titanates de Plomb (PZT) :

Les premiers matériaux piézoélectriques à base de Ziricono-Titanate de


plomb (PZT) ont été élaborés dés 1954. Les excellentes propriétés de ces
céramiques ont été mises en évidence par Jaffe, Roth et Mazullo [17].
Aujourd’hui les PZT entrent dans la fabrication de nombreux transducteurs
ferroélectriques. Comme BaTiO 3 les matériaux PZT, de formule générale
PbZr1-xTi xO3 (avec 0 ≤ x ≤ 1 ), cristallisent dans la structure perovskite ABO 3.

I.3.2) La piézoélectricité :

Certains cristaux ont la propriété de se polariser sous l’influence d’une


contrainte mécanique : c’est l’effet piézoélectrique directe fig(19-1). L’effet
piézoélectrique est réversible : ces mêmes cristaux se déforment lorsqu’ils sont
soumis à un champ électrique.

I.3.2.1) Effet directe : sous l’effet d’une contrainte, il apparaît des charges
électriques.

I.3.2.2) Effet inverse: l’application d’une tension engendre une déformation. Ce


phénomène s’observe uniquement dans les matériaux non conducteurs. Le
déplacement des charges se fait dans une direction privilégiée sous les efforts de
traction ou de compression dans la structure cristalline de la céramique.

(a) Effet directe (b) Effet verce

Figure I.17 : Illustration des effets piézoélectriques

I.3.3) Symétrie et piézoélectricité :

A l’échelle cristalline, la piézoélectricité se manifeste par une polarisation


de la maille. A l’échelle de la maille, elle résulte de la réaction de dipôles internes
par séparation du centre de gravité des charges positives et de celui des charges

15
Les matériaux composites et avancés

négatives suite aux déformations sous l’action de contraintes. Les propriétés de


symétrie des cristaux ont une importance fondamentale pour l’existence ou non
de la piézoélectricité. Tout corps présentent un centre de symétrie ne peut pas
être piézoélectrique, alors on peut dire que les cristaux piézoélectriques sont des
corps ne possédant pas de centre de symétrie (Corps non
centrosymétrique) fig (1-20).

(a) : Corps centrosymétrique (b) : Corps non centrosymétrique

Figure I.18 : Représentation de la piézoélectricité

I.3.4) La ferroélectricité :

Pour certaines classes de cristaux piézoélectriques, la polarisation


spontanée du matériau varie en fonction de l’application d’un champ extérieur.
Ces corps sont nommés cristaux ferroélectriques. Les céramiques polycristallines
ferroélectriques sont formées de joints de grain. Chaque grain est divisé en
domaines au sein desquels les dipôles sont orientés dans la même direction.
Chaque domaine présente une polarisation microscopique spontanée mais leur
répartition dan le matériau est aléatoire : le matériau est donc globalement non
polaire. La frontière entre les domaines est appelée mur de domaine. La
structure cristalline définit les angles formées entre les axes de polarisation de
chaque domaine :(71 0, 910, 109 0, 1800) fig (1-21).

Figure I.19 : Orientation idéale des dipôles

16
Les matériaux composites et avancés

I.3.5) Classification des cristaux céramiques :

Sur les 32 classes cristallines [17] on peut les classer comme :

32 classes cristallines

11 cenntrosymetriques 21 non-cenntrosymetriques

20 piézoélectriques 1 non piézoélectrique

10 non pyroélectriques + non ferroélectriques

10 pyroélectrique

Non ferroélectriques Ferroélectriques

Figure I.20 : Classification des cristaux


I.3.6) Polarisation :

Si un champ extérieur suffisamment intense est appliqué au matériau, il


se polarise : les domaines, orientés dans le sens du champ, grossissent au
détriment des autres. Plus le champ est élevé, plus le nombre des dipôles
orientés est grand, ce qui contribue à l’augmentation progressive de la

polarisation. Ce phénomène se manifeste par un cycle d’hystérésis P = f (E ) . La


polarisation est saturée à ± Ps pour des valeurs de champ très importantes et la

polarisation rémanente ± Pr correspond à la valeur de la polarisation à champ


nul.

Ps P
Pr P : Polarisation

Ps : Polarisation spontanée

Pr : Polarisation rémanente
-Ec Ec
E : Champ électrique
E
Ec : Champ correctif

Ps
Pr
Figure I.21 : Cycle d’hystérésis d’un matériau férrroéléctrique

17
Les matériaux composites et avancés

I.3.7) Température de curie :

La polarisation rémanente induite par orientation des dipôles n’est stable que
dans un domaine de température donné. Au-delà d’une certaine température
appelée température de curie, il se produit une transition de phase. Le matériau
passe de l’état ferroélectrique à l’état paraéléctrique se qui se traduit par un pic
sur la courbe de la permittivité en fonction de la température.

18
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

CHAPITRE II

THEORIES D’ELASTICITE DES MATERIAUX ORTHOTROPES


ET AVANCES
Une structure composite est construite de plusieurs plis unidirectionnels
dans un ordre indiqué d'orientation. C'est-à-dire, les directions principales de
chaque pli font un angle différent avec l'ensemble des axes de référence.
Chaque pli est orthotrope et obéit à des relations contrainte/déformation qui se
rapportent aux axes principaux. Cependant, pour l'analyse et la synthèse des
structures stratifiées il est nécessaire de trouver la relation de
contrainte/déformation pour un système de coordonnée commun. Par
conséquent, les matrices de rigidité et de souplesse pour un stratifié orthotrope
dans un système d’axes de référence arbitraires sont étudiées dans cette partie.

II.1) La loi de Hook les matériaux orthotropes :

σ33
σ32 σ31
σ13
σ11
σ23 σ21 σ12 1

σ22
2
Figure II.1 : Composantes d’un tenseur de contraintes

Dans le cadre de ce travail, seuls les problèmes élastiques linéaires seront


traités. La relation entre contraintes et déformations peut être
caractérisée par « loi du Hook généralisé ».
Mathématiquement on peut l’exprimé par :

σ ij = Eijkl ε kl (2-1)

19
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

Où les composants du tenseur de quatrième-ordre Eijkl sont connus


comme constantes élastiques.
Chaque composant de contrainte lié à chacun des neuf composants du
tenseur de déformation, il y’a 81 composants élastiques définissant le

tenseur E ijkl . Ce tenseur présente certaines propriétés de symétrie qui ramènent

tout le nombre des composants indépendants à 21 pour un matériau qui n'a


aucun axe de symétrie. Un tel matériau s'appelle « aelotrope ou anisotrope ».
Le premier ensemble de réductions des constantes élastiques est obtenu en
considérant la symétrie de la déformation. On peut facilement montrer qu'en

raison de la symétrie du tenseur de contrainte, le tenseur d’élasticité Eijkl


devient comme suit :

Eijkl = Eijlk (2-2)

Ce qui ramènera le nombre de constantes de 81 à 54.

La symétrie de Eijkl permet de nous donner une seconde réduction des

constantes :

Eijkl = E jikl (2-3)

Le nombre des constantes réduit à 36. La réduction supplémentaire du


nombre des constantes indépendantes d’un total de 21, peut être accomplie
seulement par la considération de l’énergie de déformation des matériaux
élastiques :

U = U (ε ij ) (2-4)

Avec la propriété :
∂U
= σ ij (2-5)
∂ε ij
Alors d’après l’équation (2-1) on a :

∂U
= Eijkl ε kl (2-6)
∂ε ij

La dérivée partielle de l’équation (2-6) par rapport à ε kl donne :


∂ ∂U
( ) = Eijkl (2-7)
∂ε kl ∂ε ij
Echangeons les indices de l’équation (2-7) :

∂ ∂U
( ) = E klij (2-8)
∂ε ij ∂ε kl

20
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

∂ ∂U ∂ ∂U
Avec : ( )= ( ) (2-9)
∂ε ij ∂ε kl ∂ε kl ∂ε ij
Il est clair que :

Eijkl = E klij (2-10)

La première paire d'indice dans le tenseur d'élasticité peut être échangée


avec la deuxième paire sans n'importe quel changement des valeurs. Cette
opération ramène le nombre des constants élastiques indépendants pour un
matériau anisotrope seulement à 21.
Ces 21 constantes traduisent la réponse des forces appliquées sur un
matériau anisotrope. Il convient de noter que, puisque les composants du
tenseur de contrainte et du tenseur de déformation sont en fonction de
l'orientation des axes de référence, les éléments du tenseur d'élasticité seront
également des fonctions d'orientation des axes.
Le tenseur d'élasticité est un tenseur de quatrième ordre et par
conséquent sa loi de transformation à un autre système s’écrit comme suit :
'
Emnrs = aim a jn a kr als Eijkl (2-11)

a im = cos α
'
Eijkl : Tenseur d'élasticité dans le système d'axe transformé x'.
Eijkl : Tenseur d'élasticité dans le système d'axe original x.
a im : Les cosinus de direction du nouvel axe en ce qui concerne l'axe original.

Une fois que les constantes élastiques sont connues dans un système de
référence du même rang, la loi de transformation [l’équation (2-11)] nous
permet de calculer les constantes élastiques dans n'importe quel autre système
de coordonnées. En général, les constantes élastiques se changent avec la
transformation, mais sous quelques transformations spécifiques. Les constantes
élastiques peuvent demeurer sans changement en raison des symétries
additionnelles existant dans les propriétés des matériaux.

II.2) Transformation des axes par rapport aux plans de symétrie :

Considérons que le plan (x 1-x2) est un plan de symétrie d’un matériau


orthotrope fig (II-2). Cette symétrie admet que les constantes élastiques ne
changent pas sous la transformation du même rang :

x1' = x1 , x 2' = x 2 , x3' = − x3 (2-12)

Les cosinus de direction correspondants, peuvent être s’expriment comme suit:

21
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

x1' x 2' x3'

x1 a11 = 1 a12 = 0 a13 = 0

x2 a 21 = 0 a 22 = 1 a 23 = 0

x3 a 31 = 0 a 32 = 0 a 33 = −1

Tableau II.1: Cosinus de direction

X3

X 2 , X 2'

X1 , X1'
X 3'
Figure II.2 : (x 1-x2) plan de symétrie

L’invariance des propriétés élastiques sous la transformation du même


rang impose certaines restrictions au tenseur d'élasticité. Ces restrictions sont
réellement les conditions nécessaires pour satisfaire la condition d'invariance
'
Eijkl = Eijkl qui est obtenue, en appliquant les lois de transformation de l’équation
'
(2-11). À cette dernière, nous examinons la dépendance des composants Eijkl

par rapport à Eijkl :


'
E1111 = Eijkl a i1 a j1 a k1 a l1 = E1111
'
E1112 = Eijkl a i1 a j1 a k1 a l 2 = E1112 (2-13)
'
E1113 = Eijkl a i1 a j1 a k 1 a l 3 = − E1113
Puisqu’il y a seulement trois cosinus de direction non nuls tableau (II-1),
l'expansion de la loi de transformation est simplifiée. Le résultat donné de
l’équation (2-13) montre que les conditions d'invariance sont satisfaites pour les
deux premiers composants examinés, mais pas pour le troisième. Pour satisfaire

la condition d'invariance pour le troisième, il est nécessaire que E1113 soiot nul.
D'une façon semblable, la condition sans changement des constantes
élastiques sous la transformation du même rang dans l’équation (2-12) admet
que huit des 21 constantes élastiques devraient être nulles.

22
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

E1113 = E 2223 = E1123 = E 2213 = E1213 = E1223 = E1333 = E 2333 = 0 (2-14)

Considérons maintenant que (x 2-x3) est le deuxième plan de la symétrie


fig (II-3). Ceci signifie que les constantes élastiques ne changent pas sous la
transformation du même rang fig (II-15) :

x1' = − x1 , x 2' = x 2 , x3' = x3 (2-15)

X 3 , X 3' X 1'

X 2 , X 2'

X1 Figure II.3 : (x 2-x3) plan de symétrie

Les cosinus de direction correspondant aux transformations précédentes sont :

x1' x2' x3'

x1 a11 = −1 a12 = 0 a13 = 0

x2 a 21 = 0 a 22 = 1 a 23 = 0

x3 a 31 = 0 a 32 = 0 a 33 = 1

Tableau II.2 : Cosinus de direction

L’application de la loi de transformation l’équation (2-11) aux cosinus de


direction donnés par le tableau (II-2) mènera aux contradictions du type montré
dans l’équation (2-13). Ceux-ci sont résolus en annulant certains constantes
élastiques :

E1233 = E1323 = E1222 = E1112 = 0 (2-16)

On peut préciser que la symétrie des propriétés élastiques en ce qui


concerne deux plans mutuellement perpendiculaires implique la symétrie du
troisième plan orthogonal. On peut vérifier que le troisième plan de la symétrie
[le plan (x 3, x1)] n’apporte aucune réduction additionnelle des constantes
élastiques dans le cas actuel. Ainsi les constantes élastiques d'un matériau
orthotrope peuvent être décrites par le choix de neuf constantes:

23
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

 E1111 E1122 E1133 0 0 0 


E E2222 E 2233 0 0 0 
 1122
E E 2233 E3333 0 0 0 
( Eijkl ) =  1133  (2-17)
 0 0 0 E2323 0 0 
 0 0 0 0 E1313 0 
 
 0 0 0 0 0 E1212 
Il est inutile maintenant d'employer quatre indices inférieurs au tenseur
original d'élasticité pour décrire les neuf constantes élastiques d’un matériau
orthotrope.
Il est plus commode pour d’écrire la « loi du Hook généralisé » comme suit:

σ i = Qij ε j i,j=1,2,3,4,5,6 (2-18)

Où : σi : Composant du tenseur de contrainte,

Q ij : Composant du tenseur de rigidité, (a les mêmes caractéristiques de Eijkl )

εj : Composant du tenseur de déformation technologique.

L'équation (2-18), peut être écrite sous la forme matricielle :

σ 1  Q11 Q12 Q13 0 0 0  ε 1 


σ    
 2  Q12 Q22 Q23 0 0 0  ε 2 
σ 3  Q13 Q23 Q33 0 0 0  ε 3 
 =   (2-19)
τ 23   0 0 0 Q44 0 0  γ 23 
τ 31   0 0 0 0 Q55 0  γ 31 
    
τ 12   0 0 0 0 0 Q66  γ 12 
Notons que les axes du même rang coïncident avec les axes de symétrie.
Pour un cas bi-dimensionnel, toutes les constantes qui sont reliées à l'axe x3
peuvent être mises à zéro.
La relation contrainte/déformation est la suivante :

σ 1  Q11 Q12 0  ε 1 
    ε 
σ 2  = Q12 Q22 0  2  (2-20)
τ   0 Q66  γ 12 
 12   0
Les relations contrainte/déformation données par l’équation (2-1) peuvent
être exprimées sous une forme inversée :

ε i = S ij σ i
 (2-21)
[ ] [ ]
 S ij = Qij
−1

S ij : Matrice de souplesse.

Il est évident que le tenseur de souplesse a les mêmes propriétés de


symétrie que le tenseur d'élasticité et le même type de lois de transformation.

24
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

En conclusion, la relation contrainte/déformation pour un matériau


orthotrope pour le cas bidimensionnel peut être écrite en termes de matrice de
souplesse comme suit:

ε 1   S11 S12 0  σ 1 
    σ 
ε 2  =  S12 S 22 0  2  (2-22)
γ   0 S 66  τ 12 
 12   0
Où les directions 1 et 2 coïncident avec les axes principaux.
On peut noter que les équations (2-20) et (2-22) sont les inversions de
l'un l’autre. Par conséquent les cœfficients qui relient les éléments de la matrice
de rigidité à la matrice de souplesse peuvent être obtenus comme suite :

 S 22  S 12
Q11 = S S − S 2 Q12 = S S − S
 11 22 12  11 22 12
  (2-23)
Q = S11 Q = 1
 22 S11 S 22 − S122  66 S 66
Il faut préciser que tandis qu’un matériau orthotrope tridimensionnel
exige neuf constantes élastiques indépendantes comme montrés dans l’équation
(2-19), seulement quatre constantes sont nécessaires pour un matériau
orthotrope bidimensionnel. Le nombre des constantes élastiques exigées pour
un matériau isotrope est seulement deux pour l’état de contrainte
bidimensionnelle et tridimensionnelle

II.3) Relations entre les constates d’ingénieurs et les éléments de rigidité :


Considérons un pli composite orthotrope, montré dans fig (II-4) avec les
axes principaux indiqués par la direction longitudinale L et la direction
transversale T. Pour ce cas, les constantes de l’ingénieur sont les modules
d’élasticité dans la direction longitudinale EL et transversales E T, le module de

cisaillement GLT associé aux directions principales, le cœfficient de poisson υ LT


qui donne la déformation transversale produites par une déformation

longitudinale et l’autre cœfficient de poisson υ TL qui donne la déformation


longitudinale produites par une déformation transversale.
T
σT
τ LT
σL
L

Figure II.4 : pli orthotrope soumis a un état de contrainte arbitraire

25
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

Pour établir les relations entre ces cinq constantes et les quatre
constantes élastiques indépendantes de l’équation (2-20), considérons d'abord
que σ L, est la seule contrainte non nulle. Alors l'équation peut être écrite de la
manière suivante:

σ L = Q11ε L + Q12 ε T
(2-24)
σ T = 0 = Q12 ε L + Q22 ε T
Ainsi :

Q22
εL = σL
Q11Q22 − Q122
(2-25)
Q12
εT = − σL
Q11Q22 − Q122
D’où

σ L Q11Q22 − Q122
EL ≡ =
εL Q22
(2-26)
ε Q
ν LT ≡ − T = 12
ε L Q22
De la même manière pour σ T:

σ T Q11Q22 − Q122
ET ≡ =
εT Q11
(2-27)
ε Q
ν TL ≡ − L = 12
ε T Q11
Finalement, si τ LT est la seule contrainte non nulle :
τ LT
G LT ≡ = Q66 (2-28)
γ LT
Les équations (2-26) et (2-27) peuvent être résolues pour les trois
composants de la matrice de rigidité en termes de constantes de l’ingénieur et le
quatrième composant est directement donné par l’équation (2-28). Ainsi :

 EL
Q11 = 1 − ν ν
 LT TL

 ET
Q22 =
 1 − ν LTν TL (2-29)
 ν LT ET ν TL E L
Q12 = =
 1 − ν LTν TL 1 −ν LTν TL
Q = G
 66 LT

Avec l’égalité suivante :

26
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

ν LT ν
ν LT E T = ν TL E L ⇒ = TL (2-30)
EL ET
les éléments de la matrice de souplesse sont déduits de la même façon
que ce des éléments de la matrice de rigidité, ainsi :

 1  ν LT ν TL
S11 = E S12 = − E = − E
 L  L T
 et  (2-31)
S = 1 S = 1
 22 ET  66 G LT

II.4) Restriction sur les constants élastiques:


Pour la caractérisation, des calcules doivent être effectuées pour un
matériau orthotrope et un matériau isotrope. Par exemple le module d’élasticité
E et le coefficient de poisson ν d'un matériau isotrope peuvent être
déterminés dans un module de cisaillement uni-axial G d'essai de tension et
dans un essai de torsion. Il est bien connu que la valeur de G ait calculé à
partir des valeurs de E et ν utilisons la relation :
E
G= (2-32)
2(1 + ν )
Pour les matériaux orthotropes, l’équation (2-32) n'est pas, en général,

valide. Les constantes E L , ET , G LT et ν LT devraient être déterminées

indépendamment.
Pour un cas spécifique d'un composite transversalement isotrope
(par exemple : un composite unidirectionnel), une relation semblable à
l’équation (2-32), peut être dérivée de l'état de symétrie. Si l’axe perpendiculaire

aux axes L et T est dénotée par T ' [16], en peut admettre les relations
suivantes:

ET
ET = ET ' , G LT = G LT ' , GTT ' = (2-36)
2(1 + ν TT ' )
Il est a noter que pour un matériau transversalement isotrope, il y a

seulement cinq constantes élastiques indépendantes, E L , ET , G LT ,ν LT et ν TT ' .


On peut vérifier ces équations on se basant sur l'invariance des constantes
élastiques pour une rotation arbitraire des axes TT ′ autour de l'axe longitudinal.
Les relations de contrainte/déformation représentent une formulation
mathématique qui décrit le comportement d'un problème physique réel. Par
conséquent, les constantes élastiques impliquées dans la formulation devraient
avoir des valeurs qui ne violeront pas certains principes physiques de base. Par

27
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

exemple, une force de traction sur un corps plein devrait produire une
prolongation dans la direction de la force, ou une pression hydrostatique ne
devrait pas causer une élongation du matériau.
Les contraintes sur les valeurs des constantes élastiques des matériaux
isotropes sont imposé par des conditions simples:
1)- le module d’élasticité E , le module de cisaillement G , et le module K ,
doivent être positifs;
2)- le cœfficient de poisson doit avoir une valeur entre -1 et 0,5.
Les contraintes sur les constantes élastiques d'un matériau orthotrope
peuvent être énoncées comme suit [6]:

E L , ET , ET ' , G LT , G LT ' , GTT ' f 0 (2-37)

(1 − ν LTν TL ), (1 − ν LT 'ν T 'L ), (1 − ν LT 'ν TT ' ) f 0 (2-38)

1 −ν LTν TL − ν LT 'ν T ' L − ν TT 'ν T 'T − 2ν LTν TT ν


' T 'L f 0 (2-39)

En raison de l’éq (2-30), l'état de l’éq (2-38) peut être construite


comme :

 EL ET
ν LT p ,.........., ν TL p
 ET EL

 EL ET '
ν LT ' p ,........., ν T 'L p (2-40)
 ET ' EL

ν TT ' p ET ,........., ν T 'T p ET '
 ET ' ET
Les restrictions précédentes aux constantes de l’ingénieur peuvent être
employées pour examiner des données expérimentales pour déterminer si elles
sont physiquement conformées au modèle mathématique.

II.5) Relation contrainte/déformation d’un pli arbitraire :


On a mentionné précédemment qu'une structure composite est construite
de plusieurs plis unidirectionnels dans un ordre indiqué d'orientation.
Les matrices de rigidité et de souplesse pour un stratifié orthotrope dans
un système d’axes de référence arbitraires sont étudiées dans cette partie.
Considérons un stratifié orthotrope avec ses axes principaux orientés sous un
angle θ avec les coordonnées de référence fig (II-5). Les déformations et les
contraintes peuvent être facilement transformées d'un ensemble d’axes à
l'autre :

28
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

σ L  σ x 
   
σ T  = [T].σ y  (2-41)
τ   
 LT  τ xy 
T L
y L

σ y τ xy
θ
σx
x

Figure II.5 : pli orthotrope dans un état de contrainte avec une orientation
d’un angle θ par rapport aux axes principaux

   
ε L  ε x 
   
ε T  = [T].ε y  (2-42)
1   
 γ LT   1 γ xy 
2   2 
[T] : La matrice de transformation et donnée par :

 cos 2 θ sin 2 θ 2 sin θ cos θ 


[T] =  sin 2 θ cos θ
2
− 2 sin θ cosθ 

(2-43)
− sin θ cos θ sin θ cos θ cos 2 θ − sin 2 θ 

L’inverse de [T] permet de donner l'inverse de l’équation (2-41):

σ x  σ L 
  −1  
σ y  = [T] .σ T  (2-44)
  τ 
τ xy   LT 
La matrice de transfert [T]-1 peut être obtenue à partir de [T] en
remplaçant l'angle θ par -θ, de sorte que :

 cos 2 θ sin 2 θ − 2 sin θ cosθ 


 
[T] −1
=  sin 2 θ cos 2 θ 2 sin θ cos θ  (2-45)
sin θ cos θ − sin θ cos θ cos 2 θ − sin 2 θ 

Les relations de contrainte/déformation dans le système de coordonnées
(L-T) sont données dans l’équation (2-20). La matrice de rigidité de l’équation
(2-20) doit être modifiée comme suit:

29
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

 
σ L  Q11 Q12 0  ε L 
    ε 
σ T  = Q12 Q22 0   T  (2-46)
τ   0   
 LT   0 Q66  1
 γ LT 
2 
Substituons l’équation (2-42) dans l’équation (2-46 ) et l'équation
résultante dans l’équation (2-44) :

 
σ x  ε x 
   
[ ]
σ y  = T .[Q][. T] .ε y 
−1
(2-47)
   
τ xy   1 τ xy 
 2 
Ainsi l’équation (2-47) donne la relation contrainte/déformation pour un
pli orthotrope dans le cas général (les fibres font un angle θ par rapport aux

axes x et y). On définit la matrice [ Q ] de la même façon que la matrice [ Q ] de


l’équation (2-20) qui relie les contraintes aux déformations :

σ x  Q11 Q12 Q16  ε x 


    
σ y  = Q12 Q22 Q26  ε y  (2-48)
  Q Q66  γ xy 
τ xy   16
Q26
 
Alors :

Q11 = Q11 cos 4 θ + Q22 sin 4 θ + 2(Q12 + 2Q66 ) sin 2 .θ cos 2 θ



Q22 = Q11 sin θ + Q22 cos θ + 2(Q12 + 2Q66 ) sin θ . cos θ
4 4 2 2

Q = (Q + Q − 4Q ) sin 2 .θ cos 2 θ + Q (cos 4 θ . sin 4 θ )


 12 11 22 66 12
 (2-49)
Q66 = (Q11 + Q22 − 2Q12 − 2Q66 ) sin θ cos θ + Q66 (sin θ + cos θ )
2 2 4 4

Q = (Q − Q − 2Q ) cos 3 θ sin θ − (Q − Q − 2Q ) cosθ sin 3 θ


 16 11 12 66 22 12 66

Q26 = (Q11 − Q12 − 2Q66 ) cos θ sin 3 θ − (Q22 − Q12 − 2Q66 ) cos 3 θ sin θ

Les relations inverses de contrainte/déformation qui se rapportent aux


axes arbitraires peuvent être écrites comme :

ε x   S11 S12 S16  σ X 


    
ε y  =  S12 S 22 S 66 .σ Y  (2-50)
  S S 66  τ XY 
γ xy   16
S 26

De la même façon que celui adoptée pour obtenir les éléments de la

matrice [ Q ] en termes d'éléments de la matrice [ Q ], les éléments de la

matrice [ S ] peuvent également être obtenus en termes d'éléments de la


matrice de souplesse. Le résultat est comme suit:

30
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

S11 = S11 cos 4 θ + S 22 sin 4 θ + (2 S12 + S 66 ) sin 2 θ cos 2 θ



S 22 = S11 sin θ + S 22 cos θ + (2 S12 + S 66 ) sin θ cos θ
4 4 2 2

S = (S + S − S ) cos 2 θ sin 2 θ + S (cos 4 θ + sin 4 θ )


 12 11 22 66 12
 (2-51)
S 66 = 2(2 S11 + 2S 22 − 4 S12 − S 66 ) cos θ sin θ + S 66 (cos θ + sin θ )
2 2 4 4

S = 2(2 S − 2 S − S ) cos 3 θ sin θ − 2(2 S − 2 S − S ) cos θ sin 3 θ


 16 11 12 66 22 12 66

S 26 = 2(2 S11 − 2 S12 − S 66 ) cos θ sin θ − 2(2 S 22 − 2 S12 − S 66 ) cos 3 θ sin θ
3

II.6) Calculs d’homogénéisation des composites :

La première étape de calcul d’homogénéisation des composite consiste


à déterminer les caractéristiques mécaniques du matériau en fonction de celles
de ses composants (fibre-matrice). Dans la plupart des cas, ces calculs se
réduisent uniquement au calcul du module d'Young. Il existe divers modèles
d'homogénéisations pour l'obtenir.

II.6.1) Notion d’un volume élémentaire représentatif V.E.R :

L’étude du comportement mécanique d’un matériau composite passe


généralement par l’utilisation du concept d’homogénéisation. Ce concept permet
de contourner les problèmes liés aux hétérogénéités. L’hypothèse essentielle est
celle de la continuité. La constitution réelle du matériau est considéré continu.
Les propriétés ponctuelles du matériau varient de manières discontinues aux
interfaces de passage entre les diverses phases, en supposant, comme explicité
auparavant chaque phase homogène et isotrope. Dans le cas de matériaux
composites où l’une des deux phases est dispersée dans l’autre, il existe souvent
une dimension caractéristique de l’hétérogénéité qui, dans le cas des composites
à fibres, est la distance moyenne entre les fibres. Il existe aussi une échelle de
dimension δh à partir de laquelle les propriétés du matériau peuvent être
estimées sous forme de moyennes avec une bonne approximation. Cela revient à
considérer que la mesure d’une propriété sur un échantillon de cette dimension
δh est indépendante de la localisation spatiale de ce dernier dans le matériau.
On parle alors d’homogénéité macroscopique ou d’homogénéité statistique. Le
volume de dimension δh est nommé volume élémentaire représentatif V.E.R du
matériau. La définition de la contrainte moyenne et de la déformation moyenne
sur le V.E.R nous donne la possibilité d’expliciter les constantes de rigidité et de
souplesse. La difficulté majeure réside dans le fait qu’il faut trouver au préalable
les solutions exactes des champs de contraintes et de déformations en chaque
point du matériau hétérogène.

31
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

Soit un matériau composite UD de repère d'orthotropie (L,T), constitué de


fibres noyées dans une matrice polymère. Soit une cellule élémentaire de
fraction volumique (V = 1) constituée de fibres et de matrice avec :

Vm : Fraction volumique de matrice Vf : Fraction volumique de fibre

V = Vm + V f = 1 (2-52)

A l'échelle locale, on a les hypothèses suivantes :

Fibres: comportement élastique linéaire fragile isotrope de coefficients Ef et vf.

Matrice : comportement élastique non-linéaire, isotrope de coefficients Em et vm.

Essayons maintenant de déterminer les relations existant entre ( EL, E T , Ef , E m ,


Vm et Vf) .

Hypothèses : On travaille en élasticité linéaire-la liaisonfibres/matrices est supposée


parfaite. Localement, on a :

σ f = Efε f (2-53)

σ m = Emε m (2-54)

II.6.2) Modules longitudinale et transverse d'un pli :

Des conditions de contraintes et de déformation étant imposées à la


frontière du V.E.R, la déformation générale d’un calcule d’homogénéisation
consiste à déterminer les champs de contrainte et de déformation au sein du
V.E.R. A partir de cette information, il est possible de calculer la contrainte
moyenne dans la direction « i » au sein de l’élément de volume :

1
σi = ∫ v σ i dV (2-55)
V

Avec i=1……….6.

De la même façon, la déformation moyenne est donnée part :

1
εi = ∫ v ε i dV (2-56)
V

32
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

A partir de la moyennation des contraintes et des déformations sur


l’ensemble du V.E.R, il est donc théoriquement possible de déterminer les
propriétés élastiques du matériau homogénéisé. Les solutions exactes
donnant les champs de contraintes et déformation en chaque point du V.E.R.
ne peuvent toutefois être obtenue que dans le cas de modèle géométriques
simples et idéalisés. Dans la pratique, on peut toutefois obtenir des
estimations du module du matériau par des approches basées sur des
hypothèses simplificatrices du comportement mécanique du V.E.R. Les plus
simples d’entre elles sont décrites ci-dessous dans le cas d’un matériau
unidirectionnel.

II.6.2.1) Module d’Young longitudinal :

Le module d’Young longitudinal est déterminé par un essai de traction


dans la direction des fibres x. On considérera le V.E.R suivant fig (II-6)

Figure II.6 : schéma simplifie d’une traction longitudinale


A partir des expressions (2-55) et (2-56), on peut écrire :

1 1
σx = ∫ vf σ x dV + ∫ vm σ x dv (2-57)
Vf Vm

Où σ x est la contrainte moyenne de traction dan le V.E.R

d
En pausant : Vf = (2-58)
c+d

33
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

 1
σ fx = V ∫ vf σ x dV
 f

et (2-59)
 1
σ mx = ∫ vm σ x dV
 V m

Où σ fx et σ mx sont respectivement les moyennes sur la fibre et la matrice, il


vient donc :

σ x = V f σ fx + Vm σ mx (2-60)

L’hypothèse simplificatrice consiste à considérer que la déformation est

uniforme et identique dans la fibre et la matrice, soit ε x = ε m = ε f . En faisant


l’hypothèse d’un comportement élastique linéaire ( loi de Hooke) pour la fibre
et la matrice, on obtient ainsi :

σ x = (V f E f + Vm E m )ε x (2-61)

L’expression du module d’Young longitudinal du composite est donc donnée

par : E x = V f E f + Vm E m (2-62)

II.6.2.2) Module transversal :

On sollicite le V.E.R fig (II-7) dans la direction transversal y. la

déformation moyenne ε y est donnée par :

ε y = V f ε fy + Vm ε my (2-63)

Figure II.7 : schéma simplifie d’une traction transverse

34
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

La charge appliquée transversalement étant transmise intégralement


dans la fibre et la matrice, la contrainte transverse est donc uniforme et
identique dans la fibre et la matrice, ce qui permet d’écrire :

σ y = E m ε my = E f ε fy (2-64)

L’éq (2-63) donne alors :

 V f Vm 
εx =  + σ y (2-65)
E 
 f Em 

Le module transverse E y est donc définit comme suit :

1 V f Vm
= + (2-66)
E y E f Em

II.6.2.3) Module de cisaillement longitudinal :

En considérant le même VER, on écrit que les contraintes moyennes de


r
cisaillement dans la matrice et la fibre sont identiques et égales à τ :

τ τ
γf = et γm = (2-67)
Gf Gm

Avec Gf et Gm les modules de cisaillement de la fibre et de la matrice. De


façon analogue à l’éq (2-65), on obtient :

1 V f Vm
= + (2-68)
G xy G f Gm

II.7) Comportement électromécanique des matériaux piézoélectriques :

II.7.1) Relations de comportements piézoélectriques :

Le phénomène piézoélectrique se manifeste par la conversion de l’énergie


électrique en énergie mécanique et réciproquement. Les huit équations d’état
tableau (II-3) relient des variables électriques (induction électrique D ou champ
électrique E) à des variables mécaniques (déformations ε ou contraintes σ ).

35
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

Elles illustrent le phénomène de couplage entre l’énergie élastique et l’énergie


électrique d’un matériau piézoélectrique.

Variables indépendantes Grandeurs mécaniques Grandeurs électriques

σ ij , E q σ ij = K ijkl
E
.ε kl − eijq .E q D p = e pkl .ε kl + ε εpq .E q

σ ij , Dq σ ij = K ijkl
D
.ε kl − hijp .D p ε
Eq = −hqkl .σ ij + ε qp .D p

ε kl , E k ε kl = Sklij
E
.σij + dklq.Eq D p = d pij .σ ij + ε σpq .E q

ε kl , Dq ε kl = S klij
D
.σ ij + g klq .Dq σ
Eq = − g qij .σ ij + ε qp .D p

Table II.3 : Relations de comportements piézoélectriques

Ces relations peuvent s’exprimer de différentes manières selon le couple de


variables indépendantes.

r
Z
Piézoélectrique π p

r
Borne + X
Borne -

Figure II.12 Structure piézoélectrique

Le champ électrique El est défini à partir du potentiel électrique V :

∂V
El = (2-78)
∂xl

Comme seul chargement on impose un potentiel électrique nul sur la

borne- et un déplacement de charges électriques harmonique D = Q + .e j.ω .t


r
dans la direction Z sur la borne +.

36
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

Le champ électrique est défini comme :

f (x, y, z ) + i.ω .t
V= .V .e (2-79)
hp

D’où :

 ∂V
 E x = ∂x

 ∂V
E y = (2-80)
 ∂y
 ∂V
E z =
 ∂z
Pour une pastille piézoélectrique d’épaisseur faible par rapport à son
diamètre, le champ électrique et le déplacement des charges électriques sont
r
principalement orientés selon la direction Z :

 ∂V
E x = =0
 ∂X
 ∂V
E y = =0 (2-81)
 ∂Y
 ∂V V + i .ω .t
E z = = .e
 ∂Z h p

De plus, on peut considérer que le champ électrique est constant dans la

V+
pastille : E = E z = E (t = 0 ) = (2-82)
hp

hp : L’épaisseur de la pastille piézoélectrique. V+ : Le potentiel électrique de la borne +.

II.7.2) Calcul de la capacité statique d’un PZT :

D’après la fig (II-12), l’équilibre mécanique s’écrit sous la forme :

d 2U i
∫ σ ij .δε ij dv = ∫ ρ
π π dt 2
.δU i .dv (2-83)

Où : ρ est La masse volumique et δU le Déplacement virtuel.

L’équilibre électrique s’écrit sous la forme :

37
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

∫D
πp
p .δE p .dv − ∫ Q.δV .dv = 0
borne +
(2-84)

Où : Q est le déplacement des charges électriques surfaciques et δV le Potentiel

électrique virtuel.

En utilisant les relations de comportement données dans le tableau (II.3) on


obtient :

d 2U i
∫ K ijkl .ε kl .δε ij .dv − ∫ eijq .E q .δε ij .dv = ∫ ρ .δU i dv
E
(2-85)
π πp π dt 2

∫e
πp
pkl .ε kl .δE p .dv + ∫ ε εpq .E q .δE p .dv −
πp
∫ QδV .dv = 0
borne +
(2-86)

Après l’intégration des équations (2-85) et (2-86) nous obtenons :

([K ] + ω 2 .[M ]).{U } − {P}.V + = 0


 T (2-87)
{P} .[U] + C.V + Fe

Où {U } désigne le Vecteur colonne de déplacement, [K ] La matrice de rigidité,

[M ] La matrice de masse, {P} le vecteur colonne de couplage électromécanique.

∫Q
+
Fe = .e i .ω .t .ds La force électrique de déplacement des charges
borne +

ε
S .ε 33
C= La capacité électrique
hp

Où S désigne l’aire de la borne + (ou la borne -).

En éliminant {U } dans le système (2-87) on obtient :

[{P} .([K ] + ω .[M ]) .{P}+ C ].V


T 2 −1 +
= Fe (2-88)

L’admittance est définie par :

38
Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés

I
Y= (2-89)
V+

Avec I: le courant passant par la borne +, on peut le calculer comme :

∫ Q& .ds = ∫Q
+
I= j.ω .e j .ω .t .ds = j.ω .Fe (2-90)
borne + borne +

L’admittance est donc :

[ (
Y = j.ω . {P} . [K ] + ω 2 .[M ] .{P} + C
T
)
−1
] (2-91)

Le vecteur {P} traduit le couplage électromécanique, il dépend

notamment de la position du transducteur et du cœfficient de couplage


piézoélectrique. Dans cette expression on voit apparaître la matrice de
rigidité dynamique mécanique définie par :

K dyn = K + ω 2 .M (2-92)

D’un point de vue électrique le transducteur se comporte comme un


condensateur. Cependant pour un matériau piézoélectrique la capacité dépend
étroitement de l’état de contrainte : on peut définir la capacité totale comme :

[ (
CT = {P} . [K ] + ω 2 .[M ] .{P} + C
T
)
−1
] (2-93)

On peut extraire de cette capacité totale la partie statique :

C S = {P} .[K ] .{P} + C


T −1
(2-94)

Par soustraction on peut définir la capacité dynamique. Pour déterminer


la capacité statique dans le cas d’une poutre composite, il faut faire une
analyse sur la théorie des stratifiées comportant des pastilles
piézoélectriques, c’est l’objectif du chapitre suivant.

39
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

CHAPITRE III

ANALYSE DES STRATIFIES COMPORTANT DES PASTILLES


PIEZOELECTRIQUES

Avant d’étudier les stratifiées comportant des pastilles piézoélectrique, il


faut présenter une analyse complète sur la théorie des stratifiées, ainsi les
différents types de stratification.
Le comportement élastique d’un composite stratifié est plus complexe à
décrire, il dépend de l’orientation de chacun des plis qui constitue le composite.
Les structures composites stratifiées étant le plus souvent minces et donc
assimilables à des plaques ou des coques, on utilise la théorie des stratifiés qui
consiste à se placer en contraintes planes et à prendre une cinématique de type
Kirchhoff-Love [3]. Ainsi on homogénéise le comportement du stratifié dans son
épaisseur pour obtenir une modélisation bidimensionnelle de type plaque ou
coque. Cette hypothèse consiste à négliger le cisaillement transverse, soit :

γ xz = 0 et γ yz = 0 (3-1)

Cette hypothèse implique :

∂w 0 ∂w 0
ϕ x ( x, y ) = − et ϕ y ( x, y ) = − (3-2)
∂x ∂y
Le champ des déplacements s’écrit alors :

 ∂w 0 ( x, y )
u ( x, y, z ) = u ( x, y ) − z
0

 ∂x
 ∂w ( x, y )
0

v( x, y, z ) = v ( x, y ) − z
0
(3-3)
 ∂y
w( x, y, z ) = w 0 ( x, y )


La déformée de la normale au plan moyen (oxy) est alors un segment
droit normal à la déformée du plan moyen fig (III-1).
III.1) Champ des déformations :
Le champ de déformation s’écrit :

 ∂u 0 ∂ 2 w0
ε x = −z
 ∂x ∂x 2
 ∂v0 ∂ 2 w0
ε y = −z
 ∂y ∂y 2 (3-4)
ε = 0
 z
  ∂u 0 ∂v0  ∂ 2 w0
γ xy =  +  − 2 z
  ∂y ∂x  ∂x∂y

40
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

Le tenseur des déformations en un point M est :

εx ε xy 0
ε (M ) = ε xy εy 0 (3-5)
 0 0 0

Et la matrice des déformation se réduit à trois composantes non nulles :

ε x 
 
ε (M ) =  ε y  (3-6)
γ 
 xy 
Le champ des déformations est la superposition des déformations en
membrane et déformations en flexion-torsion.

III.1.1) Déformations en membrane :

S’exprimant exclusivement en fonction des déplacements (u0,v0) dans le plan


(oxy) des points de ce plan ;

 ∂u 0 
 
ε x   ∂x 
   ∂v0 
ε m (M ) =  ε y  = (3-7)
 ∂y 
γ  
 xy  ∂u ∂v 
 0 + 0
 ∂y ∂x 

41
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

-zθx

θx

Z
A θx
A M
z M H W0
Y B
H
B
V0

Y
Z

-zθy

θy

Z
A θy
A M
z M H W0
x B
H
B
U0

Figure III.1 : Schématisation des déformations dans le cas de la théorie classique des
stratifiés

42
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

III.1.2) Déformations en flexion-torsion :

 ∂ 2 w0 
− z 
ε xf   ∂x 2 
   ∂ w0 
2
ε f (M ) = ε yf  =  − z (3-8)
∂y 2 
γ xyf  
   ∂ 2 w0 
−2
 ∂x∂y 

S’exprimant en fonction des angles de rotation de la déformée du plan


moyen et de la cote z du point M.

En posant :

 ∂ 2 w0 
− 
 K x   ∂x
2

   ∂ 2 w0 
K ( x, y ) =  K y  = −  (3-9)
 K   ∂y
2

 xy   ∂ 2 w 
− 2 0

 ∂x∂y 

La matrice K(x,y) est appelée matrice des courbures de la plaque sollicitée


en flexion. Les angles de rotation de la déformée du plan moyen au point H(x,y,o)
s’expriment fig (II-1) en fonction du déplacement transversal w 0(x,y) de ce point
par :

∂w r
θx = Suivant la direction i (3-10)
∂y

∂w r
θy = Suivant la direction j (3-11)
∂x

Le champ des déplacements s’écrit alors :

u (x, y, z ) = u 0 (x, y ) − zθ y

v( x, y, z ) = v0 (x, y ) − zθ x (3-12)
w(x, y, z ) = w (x, y )
 0

Finalement, le champ des déformations s’écrit :

43
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

ε (M ) = ε m (M ) + ε f (M ) (3-13)

ε x  ε x0  K x 
   0  
ε y  = ε y  + z  K y  (3-14)
ε   0  K 
 xy  ε xy   xy 

Avec :

 ∂u 0 (x, y )
ε x =
 ∂x
 ∂v0 (x, y )
ε y = (3-15)
 ∂y
 ∂u 0 (x, y ) ∂v0 (x, y )
ε xy = +
 ∂y ∂x

Sous forme abrégée, le champ des déformations s’écrit donc :

ε (M ) = ε (x, y, z ) = ε m + zK (x, y ) (3-16)

Les fonctions ε m (x, y ) et K ( x, y ) ne dépend que des coordonnées (x,y) du


point H du plant moyen du stratifié.

III.2) Champ des contraintes :

Le champ des contraintes est obtenu à l’aide de la relation (2-48). Dans le


cadre de la théorie des stratifiés, nous obtenons, pour la couche k :

σ x = Q11 .ε x + Q12 .ε y + Q16 .γ xy



σ y = Q12 .ε x + Q22 .ε y + Q26 .γ xy

σ xy = Q16 .ε x + Q26 .ε y + Q66 .γ xy (3-17)

σ yz = 0
σ x = 0

Le tenseur de contraintes en M est donc de la forme :

44
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

σ x σ xy 0
σ (M ) = σ xy σy 0 (3-18)
 0 0 0

Expression des contraintes :

Le système d’équations (3-17) montrent que les contraintes dans la


couche k s’exprime suivant :

σ x  ε x 
   
σ y  = Qk ε y  (3-19)
σ  γ 
 xy   xy 

Avec :

Q11 Q12 Q16 


 
Qk = Q12 Q22 Q26  (3-20)
Q16 Q26 Q66 

Où Qk est la matrice de rigidité réduite de la couche k.

En tenant compte de l’équation (3-14), les contraintes dans la couche k


s’expriment suivant :

σ x  Q11 Q12 Q16  ε x  Q11 Q12 Q16  k x 


         
σ y  = Q12 Q22 Q26  ε y  + z Q12 Q22 Q26  k y  (3-21)
σ  Q Q26 Q66  γ xy  Q16 Q26 Q66  k xy 
 xy  k  16 k   K  

Où σ k ( M ) = σ k ( x , y , z ) = Q k ε m ( x , y ) + z Qk K ( x , y ) (3-22)

σ k (M ) : Représente la matrice des contraintes dans la couche k : hk −1 ≤ z ≤ hk +1 .

La matrice de rigidité réduite Qk varie d’une couche à l’autre. Il en


résulte donc une discontinuité du champ des contrainte couches successives.

III. 3) Résultantes en membrane :

Stratifié uniquement soumis à des sollicitations dans son plan par unité de
longueur : N x , N y , Txy = T yx , Ce sont des efforts de membrane (ou éléments de
réduction pour des contraintes ou encore flux d'efforts dans le stratifié).

Nx : Effort dans la direction x, par unité de longueur suivant la direction y

45
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

Ny : Effort dans la direction y, par unité de largeur suivant la direction x

Txy = T yx : Cisaillement de membrane par unité de largeur suivant la direction y

 h


2

 N x = ∫hσ x dz
 −
 2

 h

 2

 N y = ∫ σ y dz (3-23)
 −
h
 2

 h

 2

 xy ∫ τ xy .dz
T =
 −
h
 2

Y
Tyx.dx

Txy.dy Ny.dx
X
x k
Nx.dy
h

1
h1
Figure III.2 : les efforts en membrane

Les relations précédentes peuvent se mettre sous la forme :

 N x  h σ x 
  2 
 N y  = ∫ σ y .dz (3-24)
T  − h τ 
 xy  2  xy 

L'hypothèse utilisée pour intégrer sur l'épaisseur du stratifié et calculer les


contraintes d’un matériau homogène équivalent est l'homogénéité de la

46
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

contrainte dans chaque pli. Ceci permet de discrétiser les intégrales et d'écrire
des sommes finies c-a-d :

N x  σ x 
  n hk  
 N y  = ∑ ∫ σ y ..dz (3-25)
T  k =1 hk −1 τ 
 xy   xy 

On introduit les relations de comportements et on obtient:

[N ] = ∑ ∫ {[Q] k .[ε 0 ] + [Q ]K .[K ].z}..dz


nem . pli hk
(3-26)
k =1er . plihk −1

Que l’on met sous la forme :

[N ] = [A].[ε 0 ] + [B][. K ] (2-27)

Avec :

[A] = Aij = ∑ (Qij )k .(hk − hk −1 ) → membrane


n

k =1
(3-28)
[B] = Bij = 1 ∑ (Qij )k .(hk2 − hk2−1 ) → couplage
n

2 k =1

L’expression développée des résultantes s’écrit donc :

 N x   A11 A16  ε x   B11 B16   K x 


0
A12 B12
      
 N y  =  A12 A22 A26 .ε 0y  +  B12 B22 B26 . K y  (3-29)
T   A A66  γ 0   B16 B66   K xy 
 xy   16
A26 B26
 xy   

Ces équations montrent que dans le cas d’un stratifié, les résultantes en

membrane (N , N , T ) ne sont pas seulement fonction des déformations en


x y xy

membrane (ε , ε , γ ) (comme dans le cas de plaque homogène), mais sont


x y xy

également fonction des courbures en flexion et en torsion (K , K , K ) . x y xy

Moments de flexion et de torsion :

D’après la fig (III.4) Le champ des moments s’explicite de la manière


suivante :

47
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

Mx : Moment fléchissant d'axe y, dû aux contraintes σx par unité de largeur suivant la direction y.

h
2
M x = ∫ σ x .z.dz (3-30)
h

2

My : Moment fléchissant d'axe x, dû aux contraintes σyx par unité de largeur suivant la direction x.

h
2
M y = ∫ σ y .z.dz (3-31)
h

2

M xy : Moment de torsion d'axe x, dû aux contraintes τ xy

h
2
M xy = ∫ τ x y .z.dz (3-32)
h

2

Comme pour le comportement en membrane, on discrétise par couche et


on obtient :

n hk

[M ] = ∑ ∫ [σ].z.dz (3-33)
k =1 hk −1

On introduit la relation de comportement et on obtient :

[M ] = ∑ ∫ [Q] .[ε 0 ].z.dz + [Q] .[K] .z 2 .dz


n hk

(3-34)
k =1 hk −1

Aux sollicitations N x , N y , Txy s'ajoutent par unité d'envergure :

Z
Y

My

Mx
X
Figure III.4 : flexion d’un stratifié

48
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

En calculant les intégrales suivant z, [M] devient :

[M ] = [B ].[ε 0 ] + [D][. K ] (3-35)

∑ (Qij ) (hk2 − hk2−1 ) 


1 n
Bij =   →
fraction / flexion
(3-36)
2 k =1 k

Dij =
1 n

3 k =1
(
(Qij ) hk3 − hk3−1  )
→
flexion
(3-37)
k

L’expression développée des moments s’écrit sous la forme :

 M x   A11 A12 A16   ε x0   D11 D12 D16   K x 


      
 M y  =  A12 A22 A26 . ε y0  +  D12 D22 D26 . K y  (3-38)
 M xy   A16
  A26 A66  γ xy0   D16 D26 D66   K xy 

Les moments de flexion et torsion sont des courbures en flexion et en


torsion, mais sont également fonction des déformations en membrane.

III.4) Equation constitutive des stratifiées :

L’équation constitutive d’une plaque stratifiée exprime les résultantes en


membrane, les moments en flexion, les déformations en membrane et des
courbures. Elle s’obtient en regroupant les expressions (3-29) et (3-38) suivant
une seule écriture matricielle sous la forme :

 N x   A11 A12 A16 B11 B12 B16   ε x0 


N    
 y   A12 A22 A26 B12 B22 B26   ε y0 
 Txy   A16 A26 A66 B16 B26 B66   γ xy0 
 = .  (3-39)
 M x   B11 B12 B16 D11 D12 D16   K x 
 M y   B12 B22 B26 D12 D22 D26   K y 
    
 M xy   B16 B26 B66 D16 D26 D66   K xy 

La matrice globale est donnée sous la forme :

 A11 A12 A16 B11 B12 B16 


A A22 A26 B12 B22 B26 
 12
A B66 
[]
k =  16
A26 A66 B16 B26
 (3-40)
 B11 B12 B16 D11 D12 D16 
 B12 B22 B26 D12 D22 D26 
 
 B16 B26 B66 D16 D26 D66 

49
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

Ou sous forme contractée :

 N   A B  ε m 
    
 − −  = − − − −.− − (3-41)
 M f   B D   K 
 

L'expression générale reliant les contraintes et déformations globales qui


représente l'équation fondamentale pour les stratifiés s'écrit :

 N   A B  ε 0 
 M  =  B D .  (3-42)
   K 

Les termes des matrices introduites sons donnés par les expressions
(3-28). Ils peuvent être également exprimés en introduisant :

• L’épaisseur ek

• la cote zk du centre de la couche k, sous la forme :

Aij = ∑ (Qij )k .ek


n
(3-43)
k =1

Bij = ∑ (Q IJ ) .ek .z k
n
(3-44)
k =1 k

Les cœfficients Aij, Bij, Dij de l’équation constitutive (3-39) d’un stratifié
s’expriment donc à partir des constantes de rigidité réduites des couches,
obtenues pour chaque couche en fonction des modules de l’ingénieur.

Ø Soit :

[K ] : Matrice de rigidité du stratifié, décrit le comportement élastique macroscopique du stratifié au point


M0(x,y)=M(x,y,o).

[A] : Matrice de rigidité en membrane.

[D] : Matrice de rigidité en flexion.

[B] : Matrice de couplage membrane-flexion-torsion.

50
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

III.5) Différents types des stratifiés :

III.5.1) Stratifiés symétriques :

Un stratifié est symétrique si le plan moyen est le plan de symétrie. Deux


couches symétriques ont :

Ø La même matrice de rigidité [Q ] .


ij k

Ø La même épaisseur ek.


Ø Des cotes opposées zk et zk-1.
Ø les cœfficient [B ij] de la matrice de rigidité du stratifié sont nuls.
Ø il n’existe pas de couplage membrane-flexion.

D’où l’équation constitutive est :

 N x   A11 A12 A16 0 0 0   εx 


N    
 y   A12 A22 A26 0 0 0   ε y 
 Txy   A16 A26 A66 0 0 0   γ xy 
 = . 
Mx   0 0 0 D11 D12 D16   K x 
M y   0 0 0 D12 D22 D26   K y 
    
 M xy   0 0 0 D16 D26 D66   K xy 

III.5.2) Stratifiés antisymétriques :

Constitué de couches en nombres pairs, dont la répartition des épaisseurs


sont symétrique, et celle des orientations des axes antisymétriques par rapport
au plan moyen. Deux couches des cotes antisymétriques ont donc :

Ø Des cotes opposées zk et zk-1.


Ø La même épaisseur ek.
Ø Des orientations θ et –θ par rapport aux axes de référence du stratifié.
Ø Il existe un couplage membrane/flexion.
Ø Les valeurs des matrices ;[Aij], [B ij], [D ij ] soit :

[A ] = 2.∑ (Q ) .e
n

ij ij k k si : i,j=1,1/1,2/2,2/6,6
k=p

[B ] = 2.∑ (Q ) .e .Z
n

ij ij k k K si : i,j=1,6/2,6
k=p

51
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

[D ] = 2.∑ (Q ) . e .z ek3 


n
2
+  si : i,j=1,1/1,2/2,2/6,6
12 
ij ij k k k
k=p 

[A ] = 0
ij si :i,j=1,6/2,6

[B ] = 0
ij si : i,j=1,1/1,2/2,2/6,6

[D ] = 0
ij si :i,j=1,6/2,6

D’où l’équation constitutive est :

 N x   A11 A12 0 0 0 B16   ε x 


N    
 y   A12 A22 0 0 0 B26   ε y 
 Txy   0 0 A66 B16 B26 0   γ xy 
 = . 
Mx   0 0 B16 D11 D12 0  Kx 
M y   0 0 B26 D12 D22 0  Ky 
    
 M xy   B16 B26 0 0 0 D66   K xy 

III.5.3) Stratifiés croisés :

Constitués de couches dont les directions principales sont orientées


alternativement à 00 ou 90 0 des directions de référence du stratifié fig (III-5).

y
90 0
x
90 0

Figure III.5 : Stratifié croisé

L’équation constitutive est :

 N x   A11 A12 0 B11 B12 0   εx 


N    
 y   A12 A22 0 B12 B22 0   ε y 
 Txy   0 0 A66 0 0 B66   γ xy 
 = . 
 M x   B11 B12 0 D11 D12 0   Kx 
 M y   B12 B22 0 D12 D22 0  Ky 
    
 M xy   0 0 B66 0 0 D66   K xy 

52
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

III.5.4) Stratifiés croisés symétriques:

90 0
00
900
x
Figure III.6 : Stratifié croises symétriques

C’est un Stratifiés croises dont le nombre de couches est impaire fig (III-6).

L’équation constitutive est :

 N x   A11 A12 0 0 0 0   εx 
N    
 y   A12 A22 0 0 0 0   ε y 
 Txy   0 0 A66 0 0 0   γ xy 
 = . 
Mx   0 0 0 D11 D12 0   Kx 
M y   0 0 0 D12 D22 0  Ky 
    
 M xy   0 0 0 0 0 D66   K xy 

III.5.5) Stratifiés croisés antisymétriques:

C’est un Stratifiés croises dont le nombre de couches est paire fig (III-7).

900
00
900
x
00

Figure III.7 : Stratifié croises antisymétriques

L’équation constitutive est :

 N x   A11 A12 0 B11 0 0   εx 


N    
 y   A12 A22 0 0 − B11 0   ε y 
 Txy   0 0 A66 0 0 0   γ xy 
 = . 
 M x   B11 0 0 D11 D12 0   Kx 
M y   0 − B11 0 D12 D22 0  Ky 
    
 M xy   0 0 0 0 0 D66   K xy 

III.5.6) Stratifiés équilibrés:

Un stratifié est équilibré s’il comporte autant de couches orientées suivant un


angle θ que de couches orientées suivant un angle – θ. Un stratifié équilibré peut
être quelconque, symétrique ou antisymétrique fig (III-3/a.b.c).

53
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

-θ1 θ -θ1 +θ1 +θ1


-θ2 + -θ1 -θ1
+θ1 -θ1+ -θ1 +θ1
+θ2 +θ2 +θ1 -θ1

a) Equilibré quelconque b) Equilibré symétrique c) Equilibré antisymétrique

Figure III.8

III.5.7) Stratifiés alternés:

Un stratifié alterné est constitué de couches orientées alternativement


suivant les directions +θ et –θ, relativement aux axes de référence du stratifié.

+θ1
-θ1
+θ1
x
Figure III.9 : Stratifié alterné

III.5.8) Stratifiés à couches isotropes :

Les stratifiés isotropes constitués des couches isotropes où l’orientation


des plis n’influe pas sur le comportement du stratifié.
La matrice de rigidité d’une couche isotrope est :

 E E 
 ν. 0 
 1 −ν 1 −ν 2
2

E E
Q = ν . 0 
 1 −ν 2 1 −ν 2 
 E 
 
 0 0 2.(1 + ν ) 

Les cœfficient de rigidité d’un stratifié constitué de n couches isotropes est :

 n
E k .e  n
E k .ek .z k
 A11 = ∑
k =1 1 − ν k
2  B11 = ∑
k =1 1 − ν k
2
 n
Ek  e3 
   D 11 = ∑ 1 −ν  e k . z k2 + k 
 ν k .E k .ek  ν k .E k .ek .z k
2
n n
 k =1  12 
 12 ∑  12 ∑
k
A = B = 
k =1 1 − ν k
2
1 − ν k2 n
ν k .E k  e3 




k =1  D 12

= ∑ 1 −ν  e . z k2 + k 
2  k
k  12 
 A22 = A11  B22 = B11 
k =1

A = A = 0 B = B  D 22 = D 11
 16 26
 16 26 D = D 26 = 0
 n
E k .ek  n
E k .ek .z k  16
 A66 = ∑  B66 = ∑   e3 
n
Ek
 k =1 2.(1 + ν k )  k =1 2.(1 + ν k )  D 66 = ∑ 2 .(1 + ν  e k . z k2 + k 
 12 
 k =1 k )
  

54
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

L’équation constitutive est :

 N x   A11 A12 0 B11 B12 0   εx 


N    
 y   A12 A22 0 B12 B11 0   ε y 
 N xy   0 0 A66 0 0 B66   γ xy 
 = . 
 M x   B11 B12 0 D11 D12 0   Kx 
 M y   B12 B11 0 D12 D22 0  Ky 
    
 M xy   0 0 B66 0 0 D66   K xy 

On note que si le stratifié est symétrique : Bij = 0

III.5.9) Stratifiés quasi-isotropes :

Un stratifié est dite quasi-isotrope s’il constitué des couches dont les
directions principales sont orientées alternativement à : (0 0,-450,+450,900).

00
-45 0
+45 0
900
Figure III.8 : Stratifié quasi-isotrope

III.5.10) Stratifiés comportant une pastille piézoélectrique :

Le collage d’une pastille piézoélectrique au dessus d’un stratifié composite,


donne une structure appelée stratifiée comportant un pli piézoélectrique, voir
la figure ci-dessu.

Stratifié comportant un PZT


z
Piézoélectrique Stratifié composite

PZT1 V+
Plis composites

V-
y
x

Figure III.9 : Stratifié piézoélectrique

55
Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

III.6) Théories des stratifiés comportant une pastille piézoélectrique :

Notons que la théorie des stratifiés étudiée dans la partie précédente est
insuffisante dans ce cas, car les matériaux piézoélectriques à un comportement
électromécanique influent sur l’état de contrainte et de déformation de ces
structures.

Les relations de comportement piézoélectrique données dans le chapitre2


s’écrivent en contrainte plane et en champ électrique uniaxial :

ε ij = S ij .σ ij + d ij . E z (3-45)

[D ]
ij p = d ij .σ ij + ε σzz .E z (3-46)

Avec :

[D ] : Tenseur électromécanique.
ij p ε σzz : Permittivité [C/m/v]. d ij :Terme de couplage [m/v].

d xxz 
[d] = d yyz  (3-47)
d xyz 
 

En extrayant σ ij de l’équation (3-91) et en le reportant dans l’équation


(3-92) on obtient :

[D ]
ij p ( )
= d ijT .(Qij ).ε ij + ε zzσ − d ijT (Qij ).d ij .E z (3-48)

Les efforts sont donc :

 n n  hn 
[N ] = ∫ σ ij .dz = ∑  ∫ σ ij .dz 
 
k =1  hk −1

k =1 

 (3-49)

[M ] = σ .z.dz =  σ z.dz 
n n hk

 ∫ ij ∑  ∫ ij
k =1  hk −1

 k =1 

En extrayant [σ ] de l’équation (3-45) et en le reportant dans le système


(3-49) on obtient :

56
(3-
8) Analyse des stratifiés comportant des pastilles piézoélectriques

stra

[ ][ ] [ ]
n n

 [N ] = ∫ Q . ε 0
dz − ∫ Q .[d].E z .dz
 k =1 k =1


[ ][ ] [ ]
n n

 [M ] = ∫=1 Q . ε 0
. z .dz − ∫=1 Q .[d].E z .z.dz (3-50)
 k k
 h + hp
[ ] [] [ ] 
 Dij = [d] T . Q p . ε 0 + p +1
 p  (
[ ] )
.[K ] + ε zzσ − [d] . Q p .[d] .E z
T

 2 

[ ]
[N ] = [A]. ε 0 + [B][. K] − [F] .E z

D’où : [ ]
[M ] = [B]. ε + [D][. K ] − [G] .E z
0
(3-51)
[ ]
 [ ]
 Dij p = [P]. ε + [R][. K ] + [J].E z
0

Avec :

[A] , [B ] : sont définies par l’équation (3-28), et [D] par l’équation (3-37).

[ ]
[F ] = (h p +1 − h p ). Q p .[d ]

 h p2 +1 − h p2
 [G] =
2
[]
. Q p .[d]


[P] = [d] . Q P
T
[ ] (3-52)

[R] =  h p +1 + h p .[d] T . Q .[K ]
[]
   P
 2 

( [] )
[J] = ε zz − [d] . Q .[d]
σ T

P : l’indice du pli piézoélectrique.

Ces stratifiées comportant les pastilles piézoélectriques sont considérer


comme des structures intelligentes, elle peuvent détecté facilement les
délaminages des structures composites (voir chapitre V).

57
Analyse de fissuration des matériaux composites

CHAPITRE IV

ANALYSE DE FISSURATION DES MATERIAUX COMPOSITES

IV.1) Introduction :

L’inhomogénéité et l’anisotropie des matériaux composites rendent leurs


mécanismes d’endommagement plus nombreux et plus complexes. Au sein d’une
structure composite, on peut voir apparaître endommagement constitué de
micro-décohésion et de micro-fissures, ruptures de pli, ruptures des fibres et des
matrices, décohésion de l’interface, glissement et frottement des fibres dans la
matrice… fig (IV-1). Les mécanismes d’endommagement sont nombreux et
difficiles à décrire, particulièrement la propagation des délaminages et des
ruptures de pli.
IV.2) Rupture en fatigue :
Owen [10] montre que les micromécanismes d’endommagement sont les
responsables de la rupture en fatigue sur des polyesters renforcés par des fibres
continues et réparties aléatoirement. Il présente 3 stades d’endommagement :
- Rupture d’interface (« debonding »)
- Rupture de la matrice
- Coalescence des fissures entraînant la rupture brutale
Il note le rôle initiateur des fibres perpendiculaires à la direction de
charge (phénomène souvent repris par plusieurs auteurs). Dally et Carillo ont
travaillé sur des thermoplastiques renforcés à fibres courtes de verre de
différentes longueurs. Les « fibres plus courtes » ont un meilleur comportement
en fatigue que celui des « fibres longues ».
Ceci s’explique par les différents mécanismes d’endommagement
conduisant à la ruine du matériau. Dans le cas des « fibres longues », les
fissures sont concentrées dans les régions riches en fibres et se propageant en
suivant les interfaces tout autour des paquets de fibres existant. Ces fissures
s’arrêtent et ne parviennent pas à traverser les zones riches en matrice.
Les premières fissures s’amorcent et se propagent dans les paquets de
fibres perpendiculaires à la direction de charge.
Pour les fibres courtes, les mécanismes sont différents. Les fibres sont réparties
uniformément sans former de paquets ni de zones riches en matrice. De
nombreuses microfissures se créent perpendiculairement à la charge ; celles-ci
ne concernent qu’un petit nombre de fibres et sont aléatoirement réparties dans
le volume. Dally et Carillo ont mis en évidence que la rupture d’interface était

58
Analyse de fissuration des matériaux composites

encore le mécanisme de base, mais que la fissure ne se propageait pas dans la


matrice. La ruine totale provient de la coalescence des microfissures.
D’autres études montrent l’importance des bouts de fibres dans la
création des microfissures. Ces études suggèrent que dans les composites à
fibres courtes, toutes les extrémités de fibre sont des sites néfastes à la tenue
en fatigue même lors de très faibles sollicitations.
Mc Garry, Mandell et Huang proposent de décrire la courbe d’endurance
(σ-N) par la loi suivante :

σ M = σ cu − B. log(N r ) (4-1)

Avec :

σ cu : Contrainte de rupture statique


Nr : Nombre de cycles à rupture
σ M : Niveau de contrainte maximum

La rupture finale d’un composite est le résultat de l’accumulation de


divers mécanismes élémentaires :
• Rupture des fibres fig (IV-2)
• Rupture transverse de la matrice fig (IV-3)
• Rupture longitudinale de la matrice fig (IV-4)
• Rupture de l’interface fibre-matrice fig (IV-5)
• Rupture de l’interface entre les plis fig (IV-6)

Figure IV.1 : Mécanisme de rupture d’un stratifié

59
Analyse de fissuration des matériaux composites

Ruptur
e
Ruptur
e

Figure IV.3 : Rupture transverse de la


Figure IV.2 : Rupture des matrice
fibres

Rupture

Rupture

Figure IV.4 : Rupture


longitudinale de la matrice Figure IV.5 rupture de
l’interface fibre/matrice

Rupture

Figure IV.6 Rupture de l’interface entre


les plis

60
Analyse de fissuration des matériaux composites

VI.3) Analyse de fissuration des matériaux composites :


Plusieurs mécanismes interviennent et contribuent au travail de rupture.
Ces mécanismes qui mettent en jeu les propriétés physiques et mécaniques de
chaque constituant soulignent dés à présent le rôle déterminant joué par la
liaison fibre/matrice. Dans cette optique, il faut considérer le matériau comme
un système hétérogène constitué d’au moins deux phases homogènes que sont
les fibres et la matrice. De plus, ces deux phases sont géométriquement
réparties ainsi : les fibres sont continues, parallèles entre elles et séparées les
unes des autres par de la matrice. Par ailleurs, les deux constituants présentent
un comportement mécanique de type élastique linéaire. On définit alors de façon
générale les constantes suivantes : Ex (module d’Young), vx (fraction
volumique), σr (contrainte de rupture). Les indices x = c,f et m feront
respectivement référence aux propriétés du composite, des fibres et de la
matrice.
Les propriétés physiques du matériau composite vierge sont obtenues à
partir de celles de chacun des constituants par l’intermédiaire de la loi des

mélanges sachant que V f + Vm = 1 (si le volume occupé par la porosité est


négligeable).
Les processus de rupture en traction longitudinale et transverse de
matériau composite unidirectionnels. Dans le cas de la rupture longitudinale,
deux cas de figures sont considérés selon que la déformation à rupture de la
fibre est inférieure ou supérieur à celle de la matrice. La rupture des fibres et de
la matrice est supposée se produire pour une valeur fixe de la déformation, alors
que dans la réalité la déformation à rupture des constituants est une propriété
distribuée. Les aspects statistiques de la rupture ne sont donc pas pris en
compte.
VI.3.1) Rupture en traction transversale :
En raison notamment de la méconnaissance des propriétés de l’interface
et des champs de contraintes générés dans la matrice, ces ruptures sont très
difficiles à prévoir.
Une approche simplifiée consiste à considérer que la rupture résulte de
concentration des contraintes autour des fibres [14].

61
Analyse de fissuration des matériaux composites

Fibre matrice

σy
V.E.R

d
S
Figure IV.7 : rupture en traction transversale

La déformation à rupture transverse ε ry est alors reliée à la déformation

à rupture ε rm de la matrice par un facteur de concentration de contraintes F


définie comme suit :

ε rm
ε ry = (4-2)
F
F Peut être déterminé pour certaines configurations simplifiées telle celle
décrite dans la fig (IV-7) :

Sous l’action d’une traction transverse σ y , l’élongation moyen δ y du


V.E.R peut s’écrit :

δ y = δ fy + δ my = S .ε y = d .ε fy + ( S − d ).ε my (4-3)

Pour des raisons d’équilibre σ my = σ fy Ce qui donne :

 E 
S .ε y =  d . m + S − d .ε my (4-4)
 E 
 f 
Ce qui permet d’estimer le facteur de concentration de contrainte F :

εm 1
F= = (4-5)
εy d  E m 
. − 1 + 1
S  E f 

On peut également noter que F augmente de façon fortement non linéaire avec
V f , soit :

ε rm
D’après l’équation (4-2) : F=
ε rf

62
Analyse de fissuration des matériaux composites

 σ rm
ε rm = E
 m
Avec :  (4-6)
ε = ryσ
 ry E y

Par substitution de l’équation (2-66) dans (4-13-a) on obtient :

  V f Vm  E f .E m
ε ry = σ ry . +  = σ rm .

  E f Em  E m .V f + E f .Vm

et (4-7)
σ = σ
 rm ry



D’où :

σ  1  E m .V f + E f .Vm 
F =  rm .   (4-8)
 
 Em   σ rm  E m .E f 
Finalement on a :
1
F= (4-9)
E 
V f . m − 1 + 1
E 
 f 

VI.3.2) Rupture en traction longitudinale :


Dans le cas d’un composite unidirectionnel soumis à une traction
longitudinale, l’amorçage de rupture se produit soit par rupture des fibres
lorsque la déformation à rupture des fibres est plus faible que celle de la

matrice(fibres fragiles : ε rf p ε rm ), soit par rupture de la matrice dans le cas

contraire (matrice fragile).

VI.3.2.1) Déformation à rupture des fibres fragiles :


Nous considérons que la rupture des fibres entraîne instantanément celle
du composite. Si l’on admet l’égalité des déformations dans la fibre et la matrice
fig (IV-8), la contrainte appliquée au moment de la rupture du composite est
donnée par :

σ r = V f .σ rf + (1 − V f )σ * (4-10)

63
Analyse de fissuration des matériaux composites

Figure IV.8 : courbe contrainte/déformation des fibres fragiles


σ* : La valeur de la contrainte dans la matrice au moment de la rupture des fibres.

L’équation ci-dessous considère également que la matrice à un


comportement élastique dans la plage de déformation (0-εr).

σ rf = E f .ε r = E f .ε rf

et (4-11)
 *
σ = E m .ε r

Ce qui donne :

 σ rf 
[
σ r = V f .E f + (1 − V f ).E m .
E
] 

(4-12)
 f 
Il n’est a renforcement par les fibres que si la résistance à rupture du
composite est supérieure à celle de la matrice non renforcée soi :

σ r f σ rm (4-13)

Ce qui n’est vérifié qu’au-delà d’une certaine fraction volumique critique


de fibre donnée par :

E f .σ rm − Em .σ rf
V fcrit = (4-14)
(E f − E m ).σ rf
On peut également imaginer une situation dans laquelle, les fibres ayant
rompu, la matrice peut encore supportée la contrainte appliqué. La rupture du
composite n’intervient donc que lorsque la contrainte supportée par la matrice
atteinte sa valeur critique σrm, soit :

σ r = Vm .σ m = σ m .(1 − V f ) (4-15)

La contrainte à rupture minimale intervient donc pour la fraction de fibre


Vmin définie par l’intersection des droites définies par les équations (4-12) et
(4-15) soit :

64
Analyse de fissuration des matériaux composites

E f .σ rm − E m .σ rf
V f . min = (4-16)
E f .σ rf − Em .σ rf + E f .σ rm

σr
σrf
Equation (4-12)

σrm
Equation (4-15)

Vf %
0 Vf.min Vf.crit
1
Figure IV.9 contrainte à rupture en traction d’un unidirectionnel en
fonction du taux volumique de fibres (fibres fragiles)

Si ( V f p V f . min ) la rupture des fibres intervient avant celle de la matrice et


la contrainte à la rupture est donc définie par l’équation (4-15). Dans le cas
contraire, la rupture des fibres entraîne automatiquement celle de la matrice et
σ r est donnée par l’équation (4-12).

VI.3.2.2) Déformation à rupture de la matrice fragile :


Cette situation correspond aux matériaux composites pour lesquels la
rupture de la matrice intervient souvent avant celle des fibres. On observe
généralement des fissures matricielles se propageant dans une direction
perpendiculaire à celle des fibres [10].
Si l’on considère que la rupture de la matrice entraîne celle des fibres, la
contrainte à rupture du composite est donnée par :

σ r = σ *f .V f + σ rm .(1 − V f ) (4-17)

σ *f : La contrainte supportée par la fibre au moment de la rupture de la matrice.


Par ailleurs, la loi de Hook permet d’écrire :

σ rm = E m .ε rm
 * (4-18)
σ f = E f .ε rm

65
Analyse de fissuration des matériaux composites

Figure IV.10 : courbe contrainte/déformation de la matrice


fragile

La rupture de la matrice entraînant celle du composite; (ε r = ε rm ) , ce qui permet

de déterminer σ *f :

Ef
σ *f = .σ rm (4-19)
Em
La contrainte à rupture du composite est alors donnée par :

σ 
[
σ r = E f .V f + Em .(1 − V f ) . rm ]  (4-20)
 Em 
Le comportement à rupture du composite est alors piloté par la fissuration
de la matrice fragile fig (IV-10). Dans la mesure où celle-ci se manifeste à des
valeurs de déformation très faibles, ce comportement n’est pas optimal.
Une fois la matrice rompue, on peut cependant considérer la situation
dans laquelle les fibres peuvent supporter sans de rompre la contrainte
appliquée. Dans ce cas :

σ r = V f .σ rf (4-21)

L’intersection des droites correspondant aux équation (4-20) et (4-21)


correspond alors à la fraction de renfort Vftrans donnée par :

σ rm
V ftrans = (4-22)
 Ef 
σ rm + σ rf − σ rm . 
 Em 
Si : f V p V ftrans :⇒ la rupture de la matrice entraîne immédiatement celle des
fibres.

66
Analyse de fissuration des matériaux composites

Dans le cas contraire, la rupture V ftrans est très faible et la rupture des
fibres est donc différée par rapport à la fissuration de la matrice.

σr σrf
Equation (4-20)

Equation (4-21)

σrm

Equation (4-12)
Vf
0 V f.trans 1
Figure IV.11 : contrainte à rupture en traction d’un unidirectionnel en
fonction du taux volumique de fibres (matrice fragile)

67
Analyse de fissuration des matériaux composites

VI.4) Application :
Considérons un stratifié constitué par des plis unidirectionnels, Verre-
E/Epoxyde, toutes les fibres sont parallèles et orientées suivant une seule
direction (θ=0). Les caractéristiques des composantes sont indiquées dans le
tableau ci-dessous :

ρ[Kg/m3] E[MPa] σr[MPa] εr[mm]


Fibres de Verre-E 2540 72400 3500 48,34.10 -3
Matrice Epoxyde 1100 3000 60000 20.10 -3

Tableau VI.2 : caractéristiques du stratifié


Le bute de cette partie consiste à déterminer les courbes
contrainte/déformation et définir le phénomène de fissuration dans les
stratifiées, pour cela nous appliquons une contrainte de traction suivant la
direction des fibres fig (IV.12).

σx σx

Figure IV.12 : stratifié unidirectionnel soumis à une charge de traction

Dans le cas d’un stratifié Verre-E/Epoxyde la déformation à rupture de

la matrice est inférieure à celle des fibres ( ε rm p ε rf ).


Pour une première étape de chargement la contrainte appliquée débute

d’une valeur nulle jusqu'à la contrainte à rupture de la matrice σ rm , selon les


fractions volumiques ( V f = 30% , V f = 60% , V f = 90% ). La contrainte à rupture
est calculée par l’équation (4-20). Les résultats sont présentés dans les figures
(IV.13), (IV.14), (IV.15).
Pour la deuxième étape de chargement, la contrainte appliquée est

débute de la contrainte à rupture de la matrice σ rm , jusqu'à la contrainte à


rupture des fibres σ rf et la contrainte à rupture est calculée par l’équation (4-
21). Les résultats sont présentés dans les figures (IV.16), (IV.17), (IV.18).

68
Analyse de fissuration des matériaux composites

V f= 3 0 %

60

50

Contrainte [GPa]
40

30

20

10

0
0.0 00 0.002 0.0 04 0.006 0 .0 08 0 .01 0 0.0 12 0 .01 4 0.0 16 0.018 0.0 20 0 .02 2
D é fo rm a tio n [m m ]

Figure IV.13 : Courbe contraintes/déformations

V f= 6 0 %
60

50
Contrainte [MPa]

40

30

20

10

-0.0 02 0 .00 0 0.0 02 0 .00 4 0 .00 6 0 .00 8 0 .01 0 0 .01 2 0 .01 4 0 .01 6 0 .01 8 0 .02 0 0 .02 2
D é fo rm a tio n [m m ]

Figure IV.14 : Courbe contraintes/déformations

60 V f= 9 0%

50

40
Contrainte [MPa]

30

20

10

-0.00 2 0.0 00 0.0 02 0.004 0 .00 6 0.00 8 0 .01 0 0 .0 12 0 .01 4 0.0 16 0.0 18 0.0 20 0.0 22
D éfo rm atio n [m m ]

Figure IV.15 : Courbe contraintes/déformations

69
Analyse de fissuration des matériaux composites

40 00 V f= 3 0%

35 00

30 00

25 00

Contrainte [MPa]
20 00

15 00

10 00

5 00

-2 -2 -2 -2 -2 -2 -2
2 .0x 1 0 2 .5x 1 0 3.0 x 1 0 3.5 x 1 0 4.0 x 1 0 4.5 x 10 5.0 x 10
Dé form ation [m m ]

Figure IV.16 : Courbe contraintes/déformations

40 00
V f= 6 0 %

35 00

30 00

25 00
Contrainte [MPa]

20 00

15 00

10 00

5 00

0 .0 2 0 0 .0 2 5 0 .0 3 0 0 .0 3 5 0 .0 4 0 0 .0 4 5 0 .0 5 0
D é fo r m a tio n [m m ]

Figure IV.17 : Courbe contraintes/déformations

40 00

35 00 V f= 9 0 %

30 00

25 00
Contrainte [MPa]

20 00

15 00

10 00

5 00

0 .0 2 0 .0 2 20 .0 2 0
4 .0 2 6
0 .0 2 8
0 .0 3 0 .0 3 2
0 .0 3 4
0 .0 3 60 .0 3 80 .0 4 0 .0 4 20 .0 4 4
0 .0 4 6
0 .0 4 8
0 .0 5 0 .0 5 2

D é fo r m a tio n [m m ]

Figure IV.18 : Courbe contraintes/déformations

70
Analyse de fissuration des matériaux composites

Maintenant nous appliquons une contrainte perpendiculaire aux fibres de


renforcement, on peut donc calculer le facteur de concentration de contrainte
en fonction de fraction volumique des fibres en utilisant l’équation (4-9).

σy

σy
Figure IV.19 : stratifié unidirectionnel soumis à une
charge de traction transverse

60
facteur de concentration de contrainte (F)

50

40

30

20

10

0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
fraction volumique des fibres (Vf)

Figure IV.20 : évolution du facteur de concentration de contrainte avec le taux


de fibre

Fissurations

σy
Figure IV.21 : décohésions à l’interfaces
fibre/matrice

71
Analyse de fissuration des matériaux composites

VI.4.1) Discussion des résultats :


Les pentes pour les trois premières courbes [figures (IV.13), (IV.14),
(IV.15)] sont plus proches, cela signifie que le stratifié se comporte par les
rigidités des fibres et de la matrice, le comportement donc est purement
élastique et le stratifié ne présente aucun signe d’endommagement.

σ
σ rm

ε
ε rm

Figure IV.22 : Courbe contraintes/déformations

Dans la deuxième étape de chargement, les pentes des courbes [figures


(IV.16), (IV.17), (IV.18)] sont très éloignées, cela signifie que le stratifié se
comporte uniquement par la rigidité des fibres, la matrice est donc
complètement détériorée (figure : IV.24), la courbe contrainte/déformation est
représenté dans la (figure : IV.26), mais avant la détérioration finale du stratifié,
la matrice doit atteint le premier endommagement qui correspond à la
fissuration (figure : IV.23) où la contrainte à rupture est calculée par l’équation
(4-21) . Pour ce cas V f = 0.04 (4%), cette valeur est très faible, donc la courbe
contrainte/déformation pour cette partie, est un palier qui correspond à une
valeur de contrainte de rupture de la matrice (figure : IV.25).

Fissure

σx σx σx σx

Figure IV.23 : Fissuration matricielle Figure IV.24 : Rupture de la matrice

72
Analyse de fissuration des matériaux composites

σ rm

SD : Seuil d’endommagement
RF : Rupture finale de la matrice

SD RF
Figure IV.25 : Courbe contraintes/déformations

La superposition respective des courbes : fig (IV.13), fig (IV.14), fig


(IV.15), et les courbes : fig (IV.16), fig (IV.17), fig (IV.18), nous permet de
conclure la structure finale de la courbe contrainte/déformation d’un stratifié
composite Verr-E/Epoxyde où la déformation à rupture de la matrice est
inférieure à celles des fibres, en tenant compte la de fissuration matricielle
(figure : IV.26).
Pour le chargement transverse, le cœfficient de concentration des
contraintes F augmente de façon fortement non linéaire (figure : IV.20). Trois
zones de courbe (V f / F ) sont constatées :
• Partie linéaire avec une pente très faible, le cœfficient de concentration
des contraintes vari entre F = 4 et F = 6 , pour des fractions volumiques de
10% jusqu’a 60%.
• Partie hyperbolique non linéaire, où le cœfficient de concentration des
contraintes vari entre F = 6 et F = 25 , pour une petite variation des fractions
volumiques de 60% jusqu’a 75%.
• Partie linéaire avec une pente très grande, nous avons un écart plus large
de F pour une très petite variation des fractions volumiques : de 75% jusqu’a
90%.

73
Analyse de fissuration des matériaux composites

VI.4.2) Conclusion :

D
σ rf

E f .V f

B C
σ rm

Ec
θ1< θ2
θ2
θ1
A ε
ε rm ε rf

Figure IV.26 : Courbe contraintes/déformations

Dans la première région (A-B), le comportement est purement élastique


et le composite ne présente aucun signe d’endommagement. Le système peut
être représenté par un modèle de VOIGT : les fibres et la matrice sont soumises
à une déformation identique (εc =εf =εm).
Le premier endommagement correspond à une fissuration de la matrice à

un niveau de contrainte σ r défini par l’équation (4-17). La matrice se fissure et


la charge alors subie par la matrice ( σ rm .V m par unité de surface) est transférée

sur la fibre. A ce stade, si les conditions interfaciales conduisent à une


désolidarisation entre fibre et matrice et si la fraction volumique du renfort est
suffisant pour lui permettre de supporter la surcharge occasionnée par la
fissuration matricielle, alors des fissures transversales multiples apparaissent
dans la matrice (région B-C). Il est supposé ici que toutes les fissures

matricielles apparaissent à la même contrainte σ rm , il en résulte un « plateau »

sur la courbe contrainte/déformation au niveau de σ r (figure : IV-25).


Lorsque la fissuration de la matrice est saturée, la charge appliquée au
composite est entièrement supportée par les fibres qui s’allongent élastiquement
(région C-D). Alors, le comportement en traction du matériau est décrit
par l’équation (4-21).

74
Analyse de fissuration des matériaux composites

La rupture du matériau composite intervient (au point D) lorsque la

charge supportée par les fibres atteint la contrainte à rupture des fibres σ rf .

Cependant, la rupture de toutes les fibres ne se produit pas instantanément mais


progressivement, dans un domaine de contrainte plus ou moins étendu. Ce
phénomène résulte de la nature fragile des fibres dont les contraintes à rupture
individuelles sont distribuées. La rupture des fibres peut se produire aux endroits
des fissures matricielles ou à l’intérieur des blocs de matrice entre deux fissures
matricielles. Dans ce dernier cas, la rupture du composite implique l’allongement
avec friction des fibres intactes et l’extraction des fibres hors de la matrice. Ce
mécanisme de rupture, grand consommateur d’énergie, permet d’accroître de
façon non négligeable la ténacité du composite.
Pour le dernier cas de chargement les fibres diminuent la résistance du
composite au lieu de jouer le rôle de renforcement. Sous chargement transverse,
la rupture d’un pli unidirectionnel met en jeu des fissurations matricielles et des
décohésions à l’interface fibre/matrice (figure : IV-21). Ce mode de rupture
correspond généralement au premier endommagement observé dans les
stratifiés croisés soumis à des efforts de traction. Des fissures transverses dites
intralaminaires sont produites dans les plis désorientés par rapport à l’axe de
chargement. Ces ruptures interviennent bien avant la rupture des plis orientés à
0 0 par rapport à l’axe de sollicitation.
Dans les matériaux composites les mécanismes de rupture et de
fissuration sont nombreux et complexes a décrire. Mais cette fois notre étude
consiste a construire un mécanisme de surveillance des délaminages par les
matériaux intelligents, c’est l’objectif du chapitre suivant.

75
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

CHAPITRE V

SURVEILLANCE D’UN DELAMINAGE PAR UN


MATERIAU INTELLIGENT

L’utilisation des transducteurs piézoélectriques présente en effet


l’avantage de pouvoir effectuer différents types de mesures comme des mesures
d’impédance ou des mesures de propagation d’ondes. Ces deux types de mesure
sont complémentaires et permettent d’élargir les possibilités de surveillance. De
plus, les matériaux piézoélectriques sont utilisés dans d’autres domaines comme
le contrôle actif ou les nano-technologies ce qui leur assure un développement
rapide.

Impédancemètre

10 mm
Z
PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

Y
3 mm

20 mm 20 mm 20 mm 20 mm 15 mm

130 mm

Figure V.1 Câblage d’une poutre intelligent e

Nous avons choisi pour notre étude une poutre composite quasi-isotrope,
constituée de 12 plis unidirectionnels (carbone/époxyde). 5 transducteurs
piézoélectriques PZT de 0.1mm d’épaisseur (figure : V-3), colées au dessus de la
poutre, (figure : V-1).
Supposons des déférentes délaminages des longueurs (L 1=20mm,
em em
L2=40mm, L3=60mm L 4=80mm, L5=100mm ) entre le 8 et 9 pli, entre le 5 em
et 6em pli et entre le 2 em et 3em pli, nous avons donc 5 modèle (poutres) a
étudiées (figure : V-2).

76
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

L=20mm

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5 PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm X1=10mm

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=40mm L=60mm

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5 PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm X1=10mm

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=80mm L=20mm

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5 PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm X1=10mm

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

Figure V.2 Modèles des poutres étudiées où le délaminage est


supposé entre le 8 em et 9 em pli

PZT

0.1mm Φ 08mm

Figure V.3 Transducteur piézoélectrique

77
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.1) Caractéristiques de la poutre :

COMPOSITE
MATRICE FIBRES PZT ACIER

(époxyde) (Carbone HM)


Taux 0 0 40 60 - -
E.[Mpa ] 3 225 66 210
G.[Mpa ] 1.103 93.75 25.39 80.77
υ 0.36 0.2 0.3 0.3

ρ. Kg 3  1190 1810 7500 7800


 m 

ε 33 .[c / m / V ] - - 6,65.10 -8 -
d 113 = d 223 .[m / V ] - - -5,56.10 -11 -

Tableau V.1 Caractéristiques de la poutre

V.2) Etude de la poutre stratifié :

V.2.1) Analyse vibratoire :

Utilisons l’équation (3-51) définie en chapitre 3 :

[ ]
[N ] = [A]. ε 0 + [B ][. K ] − [F ].E z



[ ]
[M ] = [B]. ε + [D][. K ] − [G].E z
0
(5-1)


[ ]
[D P ] = [P]. ε 0 + [R][. K ] + [J].E z

Notre objectif étant de trouver les grandeurs cinématiques et dynamique


dans chaque extrémité de touts les transducteurs de notre poutre. Pour les
modes de flexion d’une poutre mince dans le plan (x-y) nous cherchons des
r
solutions où seuls les efforts dans la direction X ne sont nuls, donc :

NY=0, M Y=0, N XY =0, M XY =0 (5-2)

78
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

 Nx   Mx  D Px 
D’où: [N ] =  0  [M ] =  0  [DP ] =  0  (5-3)
 
 0   0   0 

D’après l’équation (5-1) nous obtenons :

 N x   A11 A12 A13   ε x0   B11 B12 B13   K x   F1 


 0  = A    
   21 A22 A23 . ε y0  +  B21 B22 B23 . K y  −  F2 .E z (5-4)
 0   A31 A32 A33  ε xy0   B31 B32 B33   K xy   F3 

 M x   B11 B12 B13   ε x0   D11 D12 D13   K x   G1 


 0  = B      
   21 B22 B23 . ε y0  +  D21 D22 D23 . K y  − G 2 .E z (5-5)

 0   B31 B32 B33  ε xy0   D31 D32 D33   K xy  G3 

 D Px   P11 P12 P13   ε x0   R11 R12 R13   K x   J 1 


 0  = P    
   21 P22 P23 . ε y0  +  R21 R22 R23 . K y  +  J 2 .E z (5-6)
 0   P31 P32 P33  ε xy0   R31 R32 R33   K xy   J 3 

De ces 3 systèmes, et a partir des couplages existant entre les différents

directions, on peut extrait un système d’équation a 3 degrés de libertés ( ε x ,


0
Kx

et E z ):

  A11   ε x   B11   K x 
T T

        
 N x =  A12  . ε y  +  B12  . K y  − F1 .E z (5-7-1)
  A13  ε xy   B13   K xy 

  A21   ε x   B21   K x 
T T

        
0 =  A22  . ε y  +  B22  . K y  − F2 .E z (5-7-2)
    
  A23  ε xy   B23   K xy 

  A31   ε x   B31   K x 
T T

        
0 =  A32  . ε y  +  B32  . K y  − F3 .E z (5-7-3)
  A33  ε xy   B33   K xy 

79
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

  B11  ε x   D11   K x 
T T

        
M x =  B12  .ε y  +  D12  . K y  − G1 .E z (5-7-4)
  B13   ε xy   D13   K xy 

  B21   ε x   D21   K x 
T T

        
0 =  B22  . ε y  +  D22  . K y  − G 2 .E z (5-7-5)
  B23  ε xy   D23   K xy 

  B31   ε x   D31   K x 
T T

        
0 =  B32  . ε y  +  D32  . K y  − G3 .E z (5-7-6)
  B33  ε xy   D33   K xy 

  P11   ε x   R11   K x 
T T

        
 DPx =  P12  . ε y  +  R12  . K y  + J 1 .E z (5-7-7)
  
  P13  ε xy   R13   K xy 

  P21   ε x   R21   K x 
T

      T 
0 =  P22  . ε y  +  R22 .  K y  + J 2 .E z (5-7-8)
  P23  ε xy   R23   K xy 

  P31   ε x   R31   K x 
T T

        
0 =  P32  . ε y  +  R32  . K y  + J 3 .E z (5-7-9)
  P33  ε xy   R33   K xy 

D’après l’annexe [1] on obtient :

 N x = A N .ε x0 + B N .K x − F N .E z

M x = B .ε x + D .K x − G .E z (5-9)
M 0 M M


 DPx = P .ε x + R .K x − J .E z
D 0 D D

V.2.2) L’équation différentielle du mouvement :

D’après la théorie des plaques de kirchhoff-love [3] les équation


d’équilibres dynamique sont :

80
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

 ∂N x ∂N xy ∂ 2U
 + − ρ . =0
 ∂x ∂y ∂t 2
s

 ∂N y ∂N xy ∂ 2V
 + − ρs 2 = 0 (5-10)
 ∂y ∂x ∂t
∂2M ∂ M y ∂ 2 M xy
2
∂ 2W
 x
+ + − ρ =0
 ∂x 2 ∂y 2 ∂x∂y
s
∂t 2

n
ρ s = ∑ ρ i (hi +1 − hi ) ……………….la masse surfacique
i =1

r r
Les force d’inertie suivant X et Y sont négligeables donc :

∂ 2U ∂ 2V
= 2 =0
∂t 2 ∂t

Il ne reste que :

 ∂N x ∂N xy
 + =0
 ∂x ∂y
 ∂N y ∂N xy
 + =0 (5-11)
 ∂y ∂x
∂2M ∂ 2 M y ∂ 2 M xy ∂ 2W
 x
+ + − ρ =0
 ∂x 2 ∂y 2 ∂x∂y
s
∂t 2

La solution de cette équation est de la forme :

∂W (x, t ) ∂ 2 W ( x, t )
W (x, t ) = e i (ωt + kx ) ⇒ = iω.e i (ωt + kx ) ⇒ = −ω 2 .e i (ωt + kx ) (5-12)
∂t ∂t 2

Après substitution dans l’équation (5-11) nous obtenons :

 ∂N x ∂N xy
 + =0
 ∂x ∂y
 ∂N y ∂N xy
 + =0 (5-13)
 ∂y ∂x
∂2M ∂ 2 M y ∂ 2 M xy 2 ∂ W
2
 x
+ + + ρ .ω . =0
 ∂x 2 ∂y 2 ∂x∂y
s
∂t 2

81
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

Introduisons les conditions (5-2) :

 ∂N x
 ∂x = 0
 2 (5-14)
 ∂ M x + ρ .ω 2 . ∂ W = 0
2

 ∂x 2 ∂t 2
s

Par substitution dans le système (5-9) nous aurons :

 N ∂ 2U N ∂ W
3
N ∂E z
 A . 2 − B . 3 − F . =0
∂x ∂x ∂x
 (5-15)
 B M . ∂ U − D M . ∂ W − G M . ∂ .E z + ρ .ω 2 .W = 0
3 4 2

 ∂x 3 ∂x 4 ∂x 2
s

r ∂E z
E z est indépendante de X on a donc : =0 D’où :
∂x

 N ∂ 2U N ∂ W
3

 A . − B . = 0...............................a
∂x 2 ∂x 3
 (5-16)
 B M . ∂ U − D M . ∂ W + ρ .ω 2 .W = 0............b
3 4

 ∂x 3 ∂x 4
s

Ou bien :

∂ 2U N ∂ W
3
∂ 2U  B N   ∂ 3W 
a ⇒ AN = B . ⇒ = .  (5-17)
∂x 2 ∂x 3 ∂x 2  A N   ∂x 3 

∂ 4W
b ⇒ η. − ρ s .ω 2 .W = 0 (5-18)
∂x 4

B N .B M
Avec : η = DM − (5-19)
AN

Notons que : ω =
(1.875)
2
.
η
= 3.516. 4
η
………………… [15]
l 2
ρs l .ρ s

La solution de l’équation différentielle (5-18) est de la forme :

82
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

(5-20)
W (x ) = a1 . cos(Ω.x ) + a 2 . sin (Ω.x ) + a 3 . cosh (Ω.x ) + a 4 . sinh (Ω.x )

Et la solution de l’équation différentielle (5-17) est de la forme :

{U (x) = µ.[− a1.sin(Ω.x) + a2 .cos(Ω.x) + a3 .sinh(Ω.x) + a4 .cosh(Ω.x)] + a5 .x + a6


(5-21)

 4 ρ s .ω 2
Ω =
 η
Avec :  (5-22)
 Ω.B N
 µ =
AN

a1 , a 2 , a3 , a 4 , a5 , a 6 : Les constantes de l’intégration.

V.3) Découpage de la poutre par la méthode des éléments finis :

V.3.1) Modélisation d’un délaminage fig (V-4):

ds : partie délaminée supérieur df : partie délaminée inférieur

Conditions aux limites :


 3  N 2 s = N 1s N 2 f = N 1 f
N = N + N
2s 2f

 3  2s  2f
T = T + T T = T T = T
2s 2f
(5-23)
1s 1f

 M 3 M 2s M 2 f  2s  2f
M = M M = M
1s 1f
 = +
 e3 e2 s e2 f

e1, e2, e3 : les épaisseurs des stratifiés.

N1, N2, N3 : les efforts normales aux noeuds de découpages n1, n 2, n3.

T1, T2, T3 : les efforts tangentiels aux noeuds de découpages n1, n2, n 3

M1, M2, M3 : les moments de flexion aux noeuds de découpages n1, n2, n3

83
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

ds
Délaminag
e

df
M 1s

N1s T1s
M3 n 1s
ds
3
T N 3
n 2s M 1f

n3 N1f T1f

n 2f df n1f

Figure V.4 Modélisation d’un délaminage

V.3.2) Modélisation d’un stratifié comporte un PZT :

PZT

M1 M2

T1 N1 N 2 T2

n1
P n2

Figure V.5 modélisation d’un stratifié comporte un PZT

Conditions aux limites :

N1 = M 2 , T1 = T2 , M1 = M 2 (5-24)

84
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.4) Détermination des grandeurs cinématiques et dynamiques aux nœuds de


découpages :

L=60mm

PZT5 PZT4 PZT3 PZT2 PZT1

ds

df

X1=10mm

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=60mm

PZT5 PZT4 PZT3 PZT2 PZT1

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
ds

df
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

6 5 4 3 2 1
6 0
Figure V.6 Poutre délaminée

Choisissons l’élément (n) entre les nœuds n-1 et n. Ecrivons maintenant


les solutions w(x) et U(x) donnés par les équations (5-20) et (5-21) en fonction
des 6 grandeurs aux nœuds :

W(0) = a1 + a3
W(l ) = a cos(Ω.l ) + a sin(Ω.l ) + a cosh(Ω.l ) + sinh(Ω.l )
 n 1 n 2 n 3 n n

θ (0) = Ω.[a2 + a4 ]


 (5-25)
θ (ln ) = −a1Ωsin(Ω.ln ) + a2Ωcos(Ω.ln ) + a3Ωsinh(Ω.ln ) + a4Ωcosh(Ω.ln )
U(0) = µ.[a2 + a4 ] + a6

U(ln ) = µ.[− a1 sin(Ω.ln ) + a2 cos(Ω.ln ) + a3 sinh(Ω.ln ) + a4 cosh(Ω.ln )] + a5 .ln + a6

85
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

U(0) W(ln)
U(ln)
W(0)

θ(nn)
n
θ(0)

Ln

0 Ln
Figure V.7 Elément de poutre

D’où :

W(0)   1 0 1 0 0 0 a1 
W(l )  cos(Ω.l ) sin(Ω.ln ) coh(Ω.ln ) sih(Ω.ln ) 0 0 a2 
 n  n

 θ (0)   0 Ω 0 Ω 0 0 a3 
=
θ (ln)  − Ω.sin(Ω.ln ) Ω.cos(Ω.l ) Ω.sih(Ω.ln ) Ω.coh(Ωln )
 .  (5-26)
0 0 a4 
U(0)   0 µ 0 µ 0 1 a5 
    
U(ln)  − µ.sin(Ω.ln ) µ.cos(Ω.ln ) µ.sih(Ω.ln ) µ.coh(Ω.ln ) ln 1 a6 

 W (0 )   a1 
W (l )  a 
 n   2
 θ (0)  a 3 
Soit :   = {U (LIM )}   = {Ai } (5-27)
 θ (l n)  a 4 
 U (0)  a 5 
   
U (l n)  a 6 

D’où : {U (LIM )} = [C ].{Ai } ⇒ {Ai } = [C ]−1 .{U (LIM )} (5-28)

 1 0 1 0 0 0
 cos(Ω.l ) sin (Ω.l n ) coh(Ω.l n ) sih(Ω.l n ) 0 0
 n

 0 Ω 0 Ω 0 0
[C] =   (5-29)
− Ω. sin (Ω.l n ) Ω. cos(Ω.l ) Ω.sih(Ω.l n ) Ω.coh(Ωl n ) 0 0
 0 µ 0 µ 0 1
 
 − µ . sin (Ω.l n ) µ . cos(Ω.l n ) µ.sih(Ω.l n ) µ .coh(Ω.l n ) ln 1 

86
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

W ( x) = [cos(Ω.x) sin(Ω.x) coh(Ω.x) sih(Ω.x) 0 0]{Ai }



θ (x) = [− Ω.sin(Ω.x) Ω.cos(Ω.x) Ω.sih(Ω.x) Ω.coh(Ω.x) 0 0].{Ai } (5-30)
U (x) = [− µ.sin(Ω.x) µ.cos(Ω.x) µ.sih(Ω.x) µ.coh(Ω.x) x 1].{A }
 i

W (x) = {cos(Ω.x) sin(Ω.x) coh(Ω.x) sih(Ω.x) 0 0}.[AT].{U (LIM)}



θ (x) = Ω.{− sin(Ω.x) cos(Ω.x) sih(Ω.x) coh(Ω.x) 0 0}.[AT].{U (LIM)} (5-31)
U (x) = {− sin(Ω.x) cos(Ω.x) sih(Ω.x) coh((Ω.x)) x 1}.[BT].{U (LIM)}

W (x) = {F1 (x)}.[AT].{U (LIM)}



{ }
θ (x) = Ω. F1 (x) .[AT].{U (LIM)}
'
(5-32)
U (x) = {F (x) }.[BT].{U (LIM)}
 2

Les valeurs des matrices:[AT],[BT] sont données dans l’annexe [2].

D’après les équations (5-9), (3-7) et (3-9) nous aurons :

 N  ∂U  N ∂ W 
2

 xN = A .  − B .
 2 
 − F N .E z
  ∂x   ∂x 

 M  ∂U  M ∂ W 
2

 xM = B .  − D .
 2 
 − G M .E z (5-33)
  ∂x   ∂x 
    3 
Tx = B M . ∂ U  − D M . ∂ W 
2

  ∂x 2   ∂x 3 
   

∂U ∂W
Dans l’annexe [2] nous trouverons les éprissions des : :{ , ,
∂x ∂x
∂ 2U ∂ 3U ∂ 2W ∂ 3W ∂ 4W
, , , , , F1 ( x ) , F1′( x ) , F1 ( x ) , F1 ( x ) , F1 ( x )
" "' ""

∂x 2
∂x 3
∂x 2
∂x 3
∂x 4

, F2 ( x ) , F2′( x ) , F2" (x ) et F2"' (x ) ,}

[ ]
 N x = A N .Ω.[BT ].{F1' (x )}− B N .Ω 2 .[AT ].{F2" (x )}.[U (LIM )] − F N .E z

[ ' M 2 "
]
M x = B .Ω.[BT ].{F1 (x) }− D .Ω .[AT ].{F2 (x)}.[U (LIM )] − G .E z
M M
(5-34)

[
Tx = B .Ω .[BT ].{F1 (x) }− D .Ω .[AT ].{F2 (x)}.[U (LIM )]
 M 2 " M 3 "'
]

 N x = [K ].[U (LIM )] − F N .E z

M x = [K] .[U (LIM )] − G .E z (5-35)
M

T = [K ].[U [LIM ]]
 x

87
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

[
 N xn1 = K 11n K 12n K 13n K 14n K 15n ]
K 16n .{U (LIM )} − F Nn .E z
 n
 M x1 = K 21 [n
K n
22 K n
23 K n
24 K n
25 K n
26 ].{U (LIM )} − G Mn
.E z
 x1 [
T n = K n
31 K 32n K 33n K 34n K 35n ]
K 36n .{U (LIM )}
(5-36)
 n
 x2
N = K [n
41 K n
42 K n
43 K n
44 K n
45 K n
46 ].{U (LIM )} − F Nn
.E z
M n = K n
 x2
[51 K 52n K 53n n
K 54 n
K 55 K 56n ].{U (LIM )} − G Mn
.E z
[
T xn2 = K 61
n
K n
62 K n
63 K n
64 K n
65 K n
66 ].{U (LIM )}

 N xn1 + F Nn   K 11n K 12n K 13n K 14n K 15n K 16n   W (0 ) 


 n Mn   n  
 M x1 + G   K 21 K 22n K 23n K 24n K 25n K 26n  W (l n) 
 Tx1n   K 31n K 32n K 33n K 34n K 35n K 36n   θ (0) 
 n Nn 
= n .  (5-37)
 N x 2 + F   K 41 K 42n K 43n K 44n K 45n K 46n   θ (l n) 
 M n + G Mn   K n K 52n K 53n K 54n K 55n K 56n   U (0) 
 x2 n   51n  
 Tx 2   K 61 K 62n K 63n K 64n K 65n K 66n  U (l n) 

W θ U N M T
Avec : W = , θ = , U = , N = , M = , T = (5-38)
Ez Ez Ez Ez Ez Ez

x = 0 → x1
Et :
x = ln → x2

v L’élément (1) :

 N x11   K 111 K 121 K 131 K 141 K 151 K 161  W (0 )


   1 1  
 W (l1) 
1 1 1 1 1
 M x1   K 21 K 22 K 23 K 24 K 25 K 26
 1
T x1   K 311 1
K 32 1
K 33 1
K 34 1
K 35 1 
K 36 θ (0) 
 1 N1 
=  1 1 
.  (5-39)
 N x 2 − F   K 41
1
K 42 1
K 43 1
K 44 1
K 45 K 46   θ (l1) 
M 1 − G M 1   K 1 1
K 52 1
K 53 1
K 54 1
K 55 1 
K 56 U (0) 
 x2 1   51   
   K 61  U (l1) 
1 1 1 1 1 1
Tx 2 K 62 K 63 K 64 K 65 K 66

v L’élément (2) :

 N x21 + F N 2   K 112 K 122 K132 K 142 K 152 K 162   W (0 ) 


 2 M2  2  
 M x1 + G   K 21 K 222 K 232 K 242 K 252 K 262  W (l 2) 
 Tx12   K 312 K 322 K 332 K 342 K 352 K 362   θ (0) 
 = 2 .  (5-40)
 N x22   K 41 K 422 K 432 K 442 K 452 K 462   θ (l 2) 
 M 2  K 2 K 522 K 532 K 542 K 552 K 562   U (0) 
 x2
  512  

2
Tx 2   K 61 K 622 K 632 K 642 K 652 K 662  U (l 2) 

88
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

v L’élément (3) :

 N x31   K 113 K123 K 133 K 143 K 153 K 163  W (0) 


   3 3   
 W (l3) 
3 3 3
 M x1   K 21 K 22 K 23 K 243 3
K 25 K 26
 3
T x1   K 313 K 323 K 333 K 343 K 353 K 363   θ (0) 
 3 N3 
= 3 3  
.  (5-41)
 N x 2 − F   K 41   θ (l3) 
3 3
K 42 K 43 K 443 3
K 45 K 46
M 3 − G M 3   K 3 K 523 K 533 K 543 K 553 K 563   U (0) 
 x2 3   513  
 Tx 2   K 61
3
K 62 K 633 K 643 3
K 65 K 663  U (l 3) 

v L’élément (4) :

 N x41 + F N 4   K 114 K 124 K134 K 144 K 154 K 164   W (0 ) 


 4 M4  4  
 M x1 + G   K 21 K 224 K 234 K 244 K 254 K 264  W (l 4) 
 Tx14   K 314 K 324 K 334 K 344 K 354 K 364   θ (0) 
 = 4 .  (5-42)
 N x42   K 41 K 424 K 434 K 444 K 454 K 464   θ (l 4) 
 M 4  K 4 K 524 K 534 K 544 K 554 K 564   U (0) 
 x2
  514  

4
Tx 2   K 61 K 624 K 634 K 644 K 654 K 664  U (l 4) 

v L’élément (5) :

 N x51   K 115 K 125 K 135 K 145 K 155 K 165   W (0 ) 


   5 5  
 W (l 5) 
5 5 5 5 5
 M x1   K 21 K 22 K 23 K 24 K 25 K 26
 5
T x1   K 315 K 325 K 335 K 345 K 355 K 365   θ (0) 
 5 N5 
= 5 5 
.  (5-43)
 N x 2 − F   K 41   θ (l5) 
5 5 5 5
K 42 K 43 K 44 K 45 K 46
M 5 − G M 5   K 5 K 525 K 535 K 545 K 555 K 565   U (0) 
 x2 5   51  
   K 61  U (l5) 
5
Tx 2 K 625 K 635 5
K 64 K 655 5
K 66

v L’élément (6) :

 N x61 + F N 6   K 116 K 126 K 136 K 146 K 156 K 166   W (0 ) 


 6 M6  6  
 M x1 + G   K 21
6
K 22 K 236 K 246 6
K 25 K 266  W (l 6) 
 Tx61   K 316 K 326 K 336 K 346 K 356 K 366   θ (0) 
 = 6 .  (5-44)
 N x62   K 41
6
K 42 K 436 K 446 6
K 45 K 466   θ (l 6) 
 M6  K 6 K 526 K 536 K 546 K 556 K 566   U (0) 
 x2
  516  
 T 6
x2   K 61 K 626 K 636 K 646 K 656 K 666  U (l 6) 

89
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

v L’élément (7) :

 N x71   K 117 K 127 K 137 K 147 K 157 K 167   W (0 ) 


   7  
 M x1
7
  K 21
7
K 22 K 237 K 247 7
K 25 K 267  W (l7) 
 7
T x1   K 317 K 327 K 337 K 347 K 357 K 367   θ (0) 
 7 N7 
= 7 .  (5-45)
 N x 2 − F   K 41
7
K 42 K 437 K 447 7
K 45 K 467   θ (l 7) 
M 7 − G M 7   K 7 K 527 K 537 K 547 K 557 K 567   U (0) 
 x2 7   517  
 Tx 2   K 61 K 627 K 637 K 647 K 657 K 667  U (l 7) 

v L’élément (8) :

 N x81 − F F 8   K 118 K 128 K 138 K 148 K 158 K 168  W (0 ) 


 8 M8   8 8   
 M x1 − G   K 21  W (l8) 
8 8 8 8
K 22 K 23 K 24 K 25 K 26
 Tx81   K 318
K 328 K 338 8
K 34 K 358 8  
K 36 θ (0) 
  =  8  
.  (5-46)
 N x2
8
  K 41
8 8
K 42 8
K 43 8
K 44 8
K 45 K 46   θ (l8) 
 M8  K 8 K 528 K 538 8
K 54 K 558 8  
K 56 U (0) 
 x2
  51   
   K 61  U (l8) 
8 8 8 8 8 8 8
Tx 2 K 62 K 63 K 64 K 65 K 66

v L’élément (9) :

 N x91   K 119 K 129 K 139 K 149 K159 K 169   W (0 ) 


   9 9   
 W (l9) 
9 9 9
 M x1   K 21 K 22 K 23 K 249 9
K 25 K 26
 9
T x1   K 319 K 329 K 339 K 349 K 359 K 369   θ (0) 
 9 N9 
= 9 9  
.  (5-47)
 N x 2 − F   K 41   θ (l9) 
9 9
K 42 K 43 K 449 9
K 45 K 46
M 9 − G M 9   K 9 K 529 K 539 K 549 K 559 K 569   U (0) 
 x2 9   519  
 Tx 2   K 61
9
K 62 K 639 K 649 9
K 65 K 669  U (l9) 

v L’élément (10) :

 N x101 + F N 10   K 1110 K 1210 K 1310 K 1410 K 1510 K 1610   W (0 ) 


 10 M 10   10 10   
 M x1 + G   K 21  W (l10 )
10 10 10 10
K 22 K 23 K 24 K 25 K 26
 Tx10   K 3110 10
K 32 10
K 33 10
K 34 10
K 35 10  
K 36 θ (0) 
  =  10    (5-48)
1
.
N x102   θ (l10 ) 
10 10 10 10 10
   K 41 K 42 K 43 K 44 K 45 K 46
 M x210   K 10 10
K 52 10
K 53 10
K 54 10
K 55 10  
K 56 U (0) 
   51   
   K 61  U (l10 )
10 10 10 10 10 10 10
T x2 K 62 K 63 K 64 K 65 K 66

90
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

L’assemblage : (voir l’annexe [3])

[F ] = [K ][. U ]
gl gl gl
(5-49)

Nous obtenons un système de 3n équations linéaires, la solution de ce


système nous permet de déterminer les valeurs des grandeurs cinématiques et
dynamique à chaque nœud.

L’utilisation d’un programme fortran ( DELAINTERFACE) nous permet de


calculer les déplacements aux nœuds au niveau chaque transducteur. Nous
avons un système de (n=10) éléments pour chaque cas de délaminage donc il y
a un système de 30 équations linéaires, l’exécution du programme
(DELAINTERFACE) sera répétée 15 fois (selon le nombres des poutres). Les
résultats de ce dernier sont utilisés pour le calcul de la partie réelle de la
capacité statique.

V.5) Calcul de la capacité électrique :

L’admittance du transducteur est définie par :

 V+
Y =
 I
 n p +1 (5-50)
 I = DPX .ds = j.ω DPX .ds = j.ω .b DPX .dx
 ∫+ ∫+ ∫
 np

Par substitution de l’équation (5-9) dans (5-50), nous aurons :

n p +1
 D ∂W ∂ 2U 
I = j.ω . ∫
np
 P .
 ∂x
− QD
∂x 2
+ J D .E Z .dx

⇒ (5-51)

I = j.ω .d p (P D .W − Q D .θ + J D .E Z .x )
n p +1
(5-52)
np

 W
W = E W = W .E z


z
Avec :   (5-53)
θ = θ θ = θ .E z
 Ez

D’où :

91
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

I = j.ω .b.(P D .W .E z − Q D .θ .E z + J D .E z ).x n p +1


n
(5-54)
p

⇒ I = j.ω .b.E z .(P D .∆W − Q D .∆θ + J D .d P ) (5-55)

V+
Avec : E z = , et dp : Diamètre de la pastille PZT
ep

V +  D
I = j.ω . .(P .∆W − Q D .∆θ + J D .d p2 ) (5-56)
e 
 p 

L’admittance du transducteur est donc :

j.ϖ
.(P D .∆W − Q D .∆θ + J D .d P2 )
I
Y= +
= (5-57)
V ep

Comme dans le chapitre (II), on peut extrait la partie réelle de la capacité


statique comme :

Cs =
(P D
.∆W + J D .d p )
(5-58)
ep

L’utilisation des valeurs de W(x) dans cette formule permet de tracer des
courbes (à l’aide d’un logicielle ORIGINE). La variation de ces courbe permet de
définit l’influence des PZT sur les composites délaminées.

92
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6) Résultats des calculs :

V.6.1) Délaminage entre le 8 e et 9 e plis :

V.6.1.1) Délaminage de 20mm :

L=20m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=20mm

8.50E-008

8.00E-008
Valeur de la partille réelle de C s[F]

7.50E-008

7.00E-008

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008
0 1 2 3 4 5 6
longueur du délaminage[mm]

Figure V.8 : Délaminage de 20mm

93
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.1.2) Délaminage de 40mm :

L=40m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=40mm

8.00E-008

7.50E-008

7.00E-008
partie réelle de Cs[F]

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008
0 1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage[mm]

Figure V9 : Délaminage de 40mm

94
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.1.3) Délaminage de 60mm :

L=60m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=60mm

8.50E-008

8.00E-008

7.50E-008
Partille réelle de C s[F]

7.00E-008

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008
0 1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage [mm]

Figure V.10 : Délaminage de 60mm

95
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.1.4) Délaminage de 80mm :

L=80m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=80mm

8.50E-008

8.00E-008

7.50E-008
Partie réelle de C s[F]

7.00E-008

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008
0 1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage[mm]

Figure V.11 : Délaminage de 80mm

96
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.1.5) Délaminage de 100mm :

L=100m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=100mm

8.50E-008

8.00E-008

7.50E-008
Partille réelle de CS[F]

7.00E-008

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008
0 1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage[mm]

Figure V.12 : Délaminage de 100mm

97
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.2) Délaminage entre le 6 e et 7 e plis :

V.6.2.1) Délaminage de 20mm :

L=20m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=20mm
7.50E-008

7.00E-008
Partille réellé de C s[F]

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage [mm]

Figure V.13 : Délaminage de 20mm

98
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.2.2) Délaminage de 40mm :

L=40m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=40mm
8.50E-008

8.00E-008

7.50E-008
Partille réelle de Cs[F]

7.00E-008

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008
1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage

Figure V.14 : Délaminage de 40mm

99
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.2.3) Délaminage de 60mm :

L=60m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=60mm
8.50E-008

8.00E-008

7.50E-008
Partille réelle de C s[F]

7.00E-008

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008

4.00E-008
1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage

Figure V.15 : Délaminage de 60mm

100
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.2.4) Délaminage de 80mm :

L=80m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=80
8.50E-008

8.00E-008

7.50E-008
Partille réelle de C s[F]

7.00E-008

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008
1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage

Figure V.16 : Délaminage de 80mm

101
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.2.5) Délaminage de 100mm :

L=100m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=100mm

8.00E-008

7.50E-008

7.00E-008
Partille réelle de C s[F]

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008

4.00E-008

1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage

Figure V.17 : Délaminage de 100mm

102
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.3) Délaminage entre le 2 e et 3 e pli :


V.6.3.1) Délaminage de 20mm :

L=20m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=20mm
6.60E-008

6.40E-008

6.20E-008

6.00E-008
Partille réelle de C s[F]

5.80E-008

5.60E-008

5.40E-008

5.20E-008

5.00E-008

4.80E-008

1 2 3 4 5 6
Longue ur du délaminage

Figure V.18 : Délaminage de 20mm

103
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.3.2) Délaminage de 40mm :

L=40m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=40mm
6.60E-008

6.40E-008

6.20E-008
Longueur du délaminage

6.00E-008

5.80E-008

5.60E-008

5.40E-008

5.20E-008

5.00E-008

4.80E-008

1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage

Figure V.19 : Délaminage de 40mm

104
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.3.3) Délaminage de 60mm :

L=60m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=60mm
6.60E-008

6.40E-008

6.20E-008

6.00E-008
Partille réelle de C s[F]

5.80E-008

5.60E-008

5.40E-008

5.20E-008

5.00E-008

4.80E-008

1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage

Figure V.20 : Délaminage de 60mm

105
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.3.4) Délaminage de 80mm :

L=80m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=80mm
6.60E-008

6.40E-008

6.20E-008

6.00E-008
Partille réelle de C s[F]

5.80E-008

5.60E-008

5.40E-008

5.20E-008

5.00E-008

4.80E-008

1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage

Figure V.21 : Délaminage de 80mm

106
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.6.3.5) Délaminage de 100mm :

L=100m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=100mm
6.60E-008

6.40E-008

6.20E-008

6.00E-008
Partille réelle de C s[F]

5.80E-008

5.60E-008

5.40E-008

5.20E-008

5.00E-008

4.80E-008

1 2 3 4 5 6
Longueur du délaminage

Figure V.22 : Délaminage de 100mm

107
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

V.7) Discussions des résultas:


Pour le 1 er cas où le délaminage est situé entre le 9 em et 8em plis, la partie
réelle de la capacité statique a une valeur constante de 4,88.10 -8 F , pour touts
les transducteurs, PZT1, PZT 2, PZT3, PZT 4, sauf le transducteur PZT 5 où la valeur
de la capacité statique est de 8,6.10-8 F, car le délaminage est au dessous de ce
dernier. Si la longueur du délaminage augmente jusqu'à la zone du PZT 4, la
capacité statique de ce dernier augmente jusqu'à 8,6.10-8 F, et le même
phénomène est observé sur touts les autres transducteurs.
Pour le 2 e et 3e cas où le délaminage est situé entre le 6 e et 7e pli (2 e et 3e
pli), touts les transducteurs se comportent de la même manière, mais pour des
valeurs de capacités différentes voir le tableau ci-dessous.

délaminage entre le délaminage entre le délaminage entre le


em em em em
9 et 8 plis 6 et 7 plis 2em et 3em plis
Cs [F] pour une zone de
4,88.10 -8 4,88.10 -8 4,88.10-8
poutre non délaminé
Cs [F] pour une zone de
8,6.10 -8 7,8.10 -8 6,4.10 -8
poutre délaminé

Tableau V.2 Valeurs des capacités statiques Cs [F]

V.8) Conclusion :
Les 15 modèles étudiés présentent une augmentation brutale de la
capacité statique de chaque PZT situées au dessus d’un délaminage. La valeur
de la partie réelle de la capacité statique est constante pour tous les
transducteurs si l’état de santé de la poutre est bon. Dans le cas où il y’a une
présence d’un délaminage entre les couches composites, la valeur de la capacité
augmente brutalement. C’est le phénomène de la piézoélectricité qui apparaît
dans notre cas, car les déplacements de n’importe quel point de la poutre est
varier d’une façons monotone avec l’épaisseur (une partie délaminée de la
poutre est automatiquement a un épaisseur moins qu’une autre bonne). La
partie inférieure du délaminage n’a aucun couplage avec le transducteur, car il
n’y a aucune contacte entre elles [fig (V-6)].
On peut dire donc que les PZT peuvent localiser le délaminage entre les
plis composites. Nous avons conclu que les PZT jouent le rôle d’un capteur des
délaminages, on peut donc les utiliser comme des capteurs des délaminages,

108
Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent

mais on ne peut jamais surveiller toutes les surfaces des structures, car les PZT
sont trop chers, on les place donc sur les zones critiques des structures.

109
Abstract

Abstract:

The inhomogeneousness and the anisotropy of composite materials make


their damage mechanisms many and complex. Within a composite structure, one
can see appearing several microscopic and macroscopic defects. Many studies
relate to the «Monitoring of Health of the Structures». The majority of these
studies concerning the measurement of the damages, if these measurements
make it possible to know the state of the structure, they do not make it possible
to know if the measured damages are acceptable or if they require an
intervention. It is thus necessary to be able to predict the evolution of the
damages to carry out a true monitoring system. Does the risk of the ruins of the
composite structures remain a cause beyond control in modern industry and the
desalination of the fold can appear constantly, but how detected?
Our study concerning the definition of phenomenon of the crackings caused by the
inhomogeneousness of composite materials, the characteristics mechanics and
physiques different from fibers and the matrix present a nontraditional behavior of
rupture, for that we have to study the case of a Verr-E/Epoxyde laminate made up
of 8 unidirectional ply, we concluded the curve stress/strain by holding compote
from matrix cracking.
The second stage of our study concerning the introduction of smart materials for
used like controllers of health of the composite structures, the piezoelectric ones
are materials produce an electric tension when they undergo a mechanical stress.
Subjected to an electrical current they can also become deformed mechanically.
The site of the piezoelectric pastilles of type PZT on a composite structure makes
it possible to detect various types of defects, for that we considered in our study
an intelligent beam made up of 5 piezoelectric transducers located at the top of a
composite structure carbone/époxyde (12 unidirectional ply). The use of the finite
element method enables us to calculate the sizes kinematics and dynamic with the
nodes of cuttings, the calculation of the static capacity of piezoelectric is made by
the knowledge of these sizes. Delaminations various lengths (according to the site
em em em em
of the transducers) between the 8 and 9 ply, between the 5 and 6 ply
em em
and between the 2 and 3 ply, are supposed. The 15 studied models present a
brutal increase in the static capacity of each PZT; one can say that the PZT can
locate delamination between the composite folds. We concluded that the PZT play
the role of a sensor of delaminations between the composite layers, and one
places them on the critical zones of the structures.

Key words:
Composite materials -Smart Matériaux -piezoelectric-delamination-rupture fissures
Annexes
Annexe 1 ;

Notre bute est de déterminer ( ε y , ε xy , K y et K xy ) en fonction de ( ε x ,

K x et E z ), donc on prend les équations (5-7-2), (5-7-3), (5-7-5), (5-7-6),


(5-7-8), (5-7-9) chapitre V:

  A21   ε x   B21   K x 
T T

        
0 =  A22  . ε y  +  B22  . K y  − F2 .E z (5-7-2)
  A23  ε xy   B23   K xy 

  A31   ε x   B31   K x 
T T

        
0 =  A32  . ε y  +  B32  . K y  − F3 .E z (5-7-3)
  A33  ε xy   B33   K xy 

  B21   ε x   D21   K x 
T T

        
0 =  B22  . ε y  +  D22  . K y  − G 2 .E z (5-7-5)
  B23  ε xy   D23   K xy 

  B31   ε x   D31   K x 
T T

        
0 =  B32  . ε y  +  D32  . K y  − G3 .E z (5-7-6)
  B33  ε xy   D33   K xy 

  P21   ε x   R21   K x 
T

      T 
0 =  P22  . ε y  +  R22 .  K y  + J 2 .E z (5-7-8)
  P23  ε xy   R23   K xy 

  P31   ε x   R31   K x 
T T

        
0 =  P32  . ε y  +  R32  . K y  + J 3 .E z (5-7-9)
  P33  ε xy   R33   K xy 

Nous avons 4 inconnues et 6 équations, donc il suffit de prendre


seulement 4 équations soit : (5-7-2), (5-7-3), (5-7-5) et (5-7-6). Ces dernières
peuvent être s’écrit comme :
 A21 A22 A23  0 B B22 B23  F  0
A   ε x   21   Kx   2  0
 31 A32 A33   0   B31 B32 B33     F3   
. ε  + . K y  −  .E z =  
 B21 B22 B23   0y   D21 D22 D23    G 2  0
  ε xy    K xy   
 B31 B32 B33     D31 D32 D33  G3  0

 A21   A22 A23   B21   B22 B23   F2  0


A     
A33   ε y   B31  B  
B33   K y   F3   0
 31  0  A32
0
 
⇒  .ε x + . 0  +  .K x +  32 .  −  .E z =  
 B21   B22 B23  ε xy   D21   D22 D23   K xy  G 2  0
 B31          0
 B32 B33   D31   D32 D33  G3 

 A22 A23 B22 B23   ε y0   A21 B21   F2  0


A  
A33 B32 B33   ε xy0   A31  
B31   ε x0   F3  0
 
⇒  32 . + .  −  .E z =  
 B22 B23 D22 D23   K y   B21 D21  K x  G2  0
   
 B32 B33 D32 D33   K xy   B31 D31  G3  0

 A22 A23 B22 B23   ε y0   A12 .ε 120 B12 .K x − F2 .E z  0 


A      
A33 B32 B33   ε xy0   B12 .ε 120 D12 .K x − G2 .E z  0 
⇒  32 . + = 
 B22 B23 D22 D23   K y   A31 .ε 120 B31 .K x − F3 .E z  0 
   
 B32 B33 D32 D33   K xy   B13 .ε 120 D13 .K x − G3 .E z  0 

Il suffit de résoudre système suivant :

 A22 B22 A23 B23   ε y0  − A12 .ε x0 − B12 .K x F2 .E z 


B    
 22 D22 B23 D23   K y  − B12 .ε x0 − D12 .K x G 2 .E z 
 = (5-8)
 A32 B32 A33 B33   ε xy0  − A13 .ε x0 − B13 .K x F3 .E z 
   
 B32 D32 B33 D33   K xy  − B13 .ε x0 − D13 .K x G3 .E z 
Soit :

 A22 B22 A23 B23  − A12 .ε x0 − B12 .K x F2 .E z 


B  
D23 
[AC ] = − B12 .ε x0 − D12 .K x
0
D22 B23
[AB] =  22
G2 .E z 
et
 A32 B32 A33 B33  − A13 .ε x − B13 .K x F3 .E z 
   
 − B13 .ε x − D13 .K x G3 .E z 
0
 B32 D32 B33 D33 
Donc :

 ε 0y   ε y0 
   
Ky  Ky 
[AB]. 0  = [AC ] ⇒  0  = [AB ] .[AC ]
−1

 ε xy  ε
 xy 
 K xy   K xy 
   
Apres substitution dans équations (5-8) nous obtenons un système d’équations à 3

degrés de libertés ( ε x , K x et E z ) :

 N x = A N .ε x0 + B N .K x − F N .E z

M x = B .ε x + D .K x − G .E z (5-9)
M 0 M M


 DPx = P .ε x + R .K x − J .E z
D 0 D D

Notons que les valeurs des AN BN, FN, B M, DM, GM, PD, RD, JD sont calculées
numériquement, nous avons construit un programme fortran (ETAINV) pour notre
application.
Annexe 2 ;

 χ.Ω χ.Ω χ.Ω χ.Ω 


− Ψ (ch.si + co.sh) Ψ (si.sh − co.ch + 1) − Ψ (ch.si + co.sh) Ψ (co.ch + si.sh − 1) 0 0 
 χ.Ω χ.Ω χ.Ω χ.Ω 
 − (si + sh) (co − ch) (si + sh) (co − ch) 0 0 
 ψ ψ ψ ψ 
χ χ χ χ χ 
 ψ (co.ch + si.sh − 1) ψ
(ch.si − co.sh)
ψ
(co.ch − si.sh − 1)
ψ
(ch.si − co.sh) − χ
[AT ] =  l

χ χ χ χ χ
 (ch − co) (sh − si) (co − ch) (sh − si) − 0 
 ψ ψ ψ ψ l 
 1 
 0 0 0 0 − 1 
 l 
 0 0 0 0
1
0 
 l 

Ω(co.ch − si.sh − 1) Ω(ch.si + co.sh ) Ω(co.ch + si.sh − 1) − Ω(ch.si + co.sh ) 0 0 


 Ω(ch − co ) − Ω(si + sh ) Ω(co − ch ) Ω(si + sh ) 0 0 

 (co.sh − ch.si ) (co.ch + si.sh − 1) (ch.si − co.sh ) (co.ch − si.sh − 1) 0 0
[BT ] =  1   
 Ω.ψ   (si − sh ) (ch − co) (sh − si ) (co − ch) 0 0
 0 0 0 0 0 0
 
 0 0 0 0 0 0 

Avec :

co = cos(Ωl )
si = sin (Ωl )  BN
 χ = N
 Et 
sh = cosh (Ωl )
A
ψ = 2.(co.ch − 1)
ch = sinh (Ωl ) 

W (x) = [cos(Ω.x) sin(Ω.x) coh(Ω.x) sih(Ω.x) 0 0]{Ai }



θ (x) = [− Ω.sin(Ω.x) Ω. cos(Ω.x) Ω.sih(Ω.x) Ω.coh(Ω.x) 0 0].{Ai }
U (x) = [− µ.sin(Ω.x) µ.cos(Ω.x) µ.sih(Ω.x) µ.coh(Ω.x) x 1].{A }
 i

{F1 (x )} = [cos(Ω.x ) sin (Ω.s ) coh(Ω.x ) sih(Ω.x ) 0 0]


{F ′(x) } = Ω.[− sin (Ω.x ) cos(Ω.x ) sih(Ω.x ) coh(Ω.x ) 0 0]
 1

{F1′′(x) } = Ω .[− cos(Ω.x ) − sin (Ω.x ) coh(Ω.x ) sih(Ω.x ) 0 0]
2

{F ′′(′x) } = Ω 3 .[sin (Ω.x ) − cos(Ω.x ) sih(Ω.x ) coh(Ω.x ) 0 0]


 1
{F2 (x )} = µ.[− sin (Ω.x ) cos(Ω.x ) sih(Ω.x ) coh(Ω.x ) x µ 1 µ ]

{F2′(x) } = µ.Ω.[− cos(Ω.x ) − sin (Ω.x ) coh(Ω.x ) sih(Ω.x ) 1 µ 0]
 ′′
{F2 (x) } = µ.Ω .[sin (Ω.x ) − cos(Ω.x ) sih(Ω.x ) coh(ΑΩ.x ) 0 0]
2


W (x) = {F1 (x) }.[AT ].{U (LIM )}

 ∂W (x) = {F ' (x) }.[AT ].{U (LIM )}
 ∂x 1

 2
 ∂ W (x)
 = {F (x)}.[AT ].{U (LIM )}
 ∂x 2

 ∂ 3W (x)
 = {F1"' (x) }.[AT ].(U (LIM ))
 ∂x
3

 ∂ 4W (x)
 = {F1"" (x)}.[AT ].{U (LIM )}
 ∂x 4

U (x ) = {F2 (x )}.[BT ].{U (LIM )}


 ∂U (x)
 = {F2′}(x).[BT ].{U (LIM )}
 ∂x
 2
 ∂ U (x)
 ∂x 2 = {F2 (x) }.[BT ].{U (LIM )}
"

 3
∂ U
 ∂x 3 = {F2 (x)}.[BT ].{U (LIM )}
"'
DEDICACES

A mes parents

A ma femme

A ma petite belle bébé « Malak errahmane »

A mes sœurs, frères et leurs enfants

A toute la famille GHARBI, ZEMOULI et touts mes amis,

plus particulièrement : Soufiane, Azize, Omar, Mohamed,

Hamoudi, Hafide, Saber

Je dédie ce travail
Annexe 3 ;

 K 11 K 12 K 13 K 14 K15 K 16 0 0 0 0 0 0 ! 0 0 0 0 0 0 0 
K K 22 K 23 K 24 K 25 K 26 0 0 0 0 0 0 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 21
 K 31 K 32 K 33 K 34 K 35 K 36 0 0 0 0 0 0 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 
 K 41 K 42 K 43 K 44 K 45 K 46 K 47 K 48 K 49 0 0 0 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 K 51 K 52 K 53 K 54 K 55 K 56 K 57 K 58 K 69 0 0 0 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 
 K 61 K 62 K 63 K 64 K 65 K 66 K 67 K 68 K 69 0 0 0 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 0 0 0 K 74 K 75 K 76 K 77 K 78 K 79 K 710 K 711 K 712 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 
 0 0 0 K 84 K 85 K 86 K 87 K 88 K 89 K 810 K 811 K 812 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 0 0 0 K 94 K 95 K 96 K 97 K 98 K 99 K 910 K 911 K 912 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 
 0 0 
[K ]
EQ
=
0 0 0 0 0 K 107 K 108 K 109 K 1010 K 1011 K 1012 ! 0 0 0 0 0 0

 0 0 0 0 0 0 K 117 K 118 K 119 K 1110 K 1111 K 1112 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 0 0 0 0 0 0 K 127 K 128 K 129 K 1210 K 1211 K 1212 ! 0 0 0 0 0 0 0 
 
 − − − − − − − − − − − − + − − − − − − − 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ! K 2727 K 2728 K 2729 K 2730 0 0 0 
 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ! K 2827 K 2828 K 2829 K 2830 K 2831 K 2832 K 2833 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ! K 2927 K 2928 K 2929 K 2930 K 2931 K 2932 K 2933 
 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ! K 3027 K 3028 K 3029 K 3030 K 3031 K 3032 K 3033 
 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ! 0 K 3128 K 3129 K 3130 K 3131 K 3132 K 3133 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ! 0 K 3228 K 3229 K 3230 K 3231 K 3232 K 3332 
 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 ! 0 K 3328 K 3329 K 3330 K 3331 K 3332 K 3333 
 K11 = K111 , K12 = K 121 , K13 = K131 , K 14 = K141 , K15 = K151 , K16 = K161 ,

 K 21 = K 21 , K 22 = K 22 , K 23 = K 23 , K 24 = K 24 , K 25 = K 25 , K 26 = K 26 ,
1 1 1 1 1 1

K = K 1 , K = K 1 , K = K 1 , K = K 1 , K = K 1 , K = K 1 ,
 31 31 32 32 33 33 34 34 35 35 36 36

 K 41 = K 41
1
, K 42 = K 42 , K 43 = K 43 , K 44 = K 44 − K 11 , K 45 = K 45 − K122 , K 46 = K 46
1 1 1 2 1 1
− K132 , K 47 = K142 , K 48 = K152 , K 49 = K162 ,

 K 51 = K 51
1
, K 52 = K 52
1
, K 53 = K 53 1
, K 54 = K 54 1
− K 212 , K 55 = K 55 1
− K 222 , K 56 = K 56 1
− K 232 , K 57 = K 242 , K 58 = K 252 , K 59 = K 262 ,

 K 61 = K 61 , K 62 = K 62 , K 63 = K 63 , K 64 = K 64 − K 31 , K 65 = K 65 − K 32 , K 66 = K 66 − K 33 , K 67 = K 34 , K 68 = K 35 , K 69 = K 36 ,
1 1 1 1 2 1 2 1 2 2 2 2

K = K 2 , K = K 2 , K = K 2 , K = K 2 − K 3 , K = K 2 − K 3 , K = K 2 − K 3 , K = K 3 , K = K 3 , K = K 3 ,
 74 41 75 42 76 43 77 44 11 78 45 12 79 46 13 710 14 711 15 712 16

 K 84 = K 512 , K 85 = K 522 , K 86 = K 532 , K 87 = K 542 − K 21 3


, K 88 = K 55 − K 22 , K 89 = K 56 − K 23 , K 810 = K 24 , K 811 = K 25 , K 812 = K 26
2 3 2 3 3 3 3
,

 K 94 = K 61 , K 95 = K 62 , K 96 = K 63 , K 97 = K 64 − K 31 , K 98 = K 65 − K 32 , K 99 = K 66 − K 33 , K 910 = K 34 , K 911 = K 35 , K 912 = K 36 ,
2 2 2 2 3 2 3 2 3 3 3 3


 K107 = K 41 , K 108 = K 42 , K109 = K 43 , K 1010 = K 44 − K11 , K1011 = K 45 − K12 , K 1012 = K 46 − K13 , K1013 = K14 , K1014 = K 15 , K1015 = K16 ,
3 3 3 3 4 3 4 3 4 4 4 4

K = K 3 , K = K 3 , K = K 3 , K
1110 = K 54 − K 21 , K 1111 = K 55 − K 22 , K 1112 = K 56 − K 23 , K 1113 = K 24 , K 1114 = K 25 , K 1115 = K 26 ,
3 4 3 4 3 4 4 4 4
 117 51 118 52 119 53

 K127 = K 613 , K128 = K 62 3


, K129 = K 63 3
, K1210 = K 643 − K 314 , K1211 = K 653 − K 324 , K1212 = K 663 − K 334 , K1213 = K 344 , K 1214 = K 354 , K1215 = K 364 ,

 K1310 = K 41 , K1311 = K 42 , K1312 = K 43 , K 1313 = K 44 − K11 , K1314 = K 45 − K 12 , K 1315 = K 46 − K13 , K1316 = K 14 , K 1317 = K 15 , K1318 = K 16 ,
4 4 4 4 5 4 5 4 5 5 5 5

K
 1410 = K 51 , K 1411 = K 52 , K1412 = K 53 , K1413 = K 54 − K 21 , K1414 = K 55 − K 22 , K1415 = K 56 − K 23 , K1416 = K 24 , K 1417 = K 25 , K1418 = K 26 ,
4 4 4 4 5 4 5 4 5 5 5 5

 K1510 = K 614 , K1511 = K 624 , K1512 = K 634 , K1513 = K 644 − K 31 5


, K 1514 = K 654 − K 325 , K 1515 = K 664 − K 335 , K 1516 = K 345 , K1517 = K 355 , K1518 = K 365 ,

 K1613 = K 41 , K 1614 = K 42 , K1615 = K 43 , K1616 = K 44 − K11 , K1617 = K 45 − K 12 , K1618 = K 46 − K13 , K1619 = K 14 , K1620 = K15 , K1621 = K 16 ,
5 5 5 5 6 5 6 5 6 6 6 6


 K1713 = K 51 , K 1714 = K 52 , K1715 = K 53 , K1716 = K 54 − K 21 , K 1717 = K 55 − K 22 , K 1718 = K 56 − K 23 , K1719 = K 24 , K 1720 = K 25 , K 1721 = K 26 ,
5 5 5 5 6 5 6 5 6 6 6 6

K = K 615
, K1814 = K 625 , K1815 = K 63 5
, K1816 = K 64 5
− K 316 , K1817 = K 65 5
− K 326 , K 1818 = K 665 − K 336 , K 1819 = K 346 , K 1820 = K 356 , K 1821 = K 366 ,
 1813
 K1916 = K 416 , K1917 = K 426 , K1918 = K 436 , K 1919 = K 44 6
− K117 , K1920 = K 45 6
− K 127 , K 1921 = K136 − K137 , K 1922 = K147 , K1923 = K157 , K 1924 = K167 ,

 K 2016 = K 51 , K 2017 = K 52 , K 2018 = K 53 , K 2019 = K 54 − K 21 , K 2020 = K 55 − K 22 , K 2021 = K 56 − K 23 , K 2022 = K 24 , K 2023 = K 25 , K 2024 = K 26 ,
6 6 6 6 7 6 7 6 7 7 7 7


 K 2116 = K 61 , K 2117 = K 62 , K 2118 = K 63 , K 2119 = K 64 − K 31 , K 2120 = K 65 − K 32 , K 2121 = K 66 − K 33 , K 2122 = K 34 , K 2123 = K 35 , K 2124 = K 36 ,
6 6 6 6 7 6 7 6 7 7 7 7

 K 2219 = K 417 , K 2220 = K 42 7


, K 2221 = K 43 7
, K 2222 = K 44 7
− K 118 , K 2223 = K 457 − K128 , K 2224 = K 46 7
− K 138 , K 2225 = K148 , K 2226 = K 158 , K 2227 = K168 ,

 K 2319 = K 517 , K 2320 = K 527 , K 2321 = K 537 , K 2322 = K 547 − K 21 8
, K 2323 = K 557 − K 22 8
, K 2324 = K 567 − K 23 8
, K 2325 = K 248
, K 2326 = K 25 8
, K 2327 = K 268


 K 2419 = K 61 , K 2420 = K 62 , K 2421 = K 63 , K 2422 = K 64 − K 31 , K 2423 = K 65 − K 32 , K 2424 = K 66 − K 33 , K 2425 = K 34 , K 2426 = K 35 , K 2427 = K 36
7 7 7 7 8 7 8 7 8 8 8 8
 K 2522 = K 41
8
, K 2523 = K 42
8
, K 2524 = K 43
8
, K 2525 = K 44
8
− K 119 , K 2526 = K 45
8
− K 129 , K 2527 = K 46
8
− K 139 , K 2528 = K 149 , K 2529 = K 159 , K 25230 = K 169 ,

 K 2622 = K 518 , K 2623 = K 52
8
, K 2624 = K 538 , K 2625 = K 54
8
− K 21
9
, K 2626 = K 55
8
− K 22
9
, K 2627 = K 568 − K 23
9
, K 2628 = K 24
9
, K 2629 = K 25
9
, K 2630 = K 26
9
,
K = K 61
8
, K 2723 = K 628 , K 2724 = K 638 , K 2725 = K 64
8
− K 319 , K 2726 = K 65
8
− K 329 , K 2727 = K 66
8
− K 339 , K 2728 = K 349 , K 2729 = K 359 , K 2730 = K 369 ,
 2722
 K 2825 = K 41
9
, K 2826 = K 42
9
, K 2827 = K 43
9
, K 2828 = K 44
9
− K 1110 , K 2829 = K 45
9
− K 1210 , K 2830 = K 46
9
− K 1310 , K 2831 = K 1410 , K 2832 = K 1510 , K 2833 = K1610 ,

 K 2925 = K 519 , K 2926 = K 529 , K 2927 = K 539 , K 2928 = K 549 − K 21
10
, K 2929 = K 559 − K 22
10
, K 2930 = K 569 − K 23
10
, K 2931 = K 24
10
, K 2932 = K 25
10
, K 2933 = K 26
10
,

 K 3025 = K 619 , K 3026 = K 629 , K 3027 = K 63
9
, K 3028 = K 64
9
− K 31
10
, K 3029 = K 659 − K 32
10
, K 3030 = K 66
9
− K 33
10
, K 3031 = K 34
10
, K 3032 = K 35
10
, K 3033 = K 36
10
,
K = K 41
10
, K 3129 = K 42
10
, K 3130 = K 43
10
, K 3131 = K 44
10
, K 3132 = K 45
10
, K 3133 = K 46
10
,
 3128
 K 3228 = K 51
10
, K 3229 = K 52
10
, K 3230 = K 53
10
, K 3231 = K 54
10
, K 3232 = K 55
10
, K 3233 = K 56
10
,

 K 3328 = K 61
10
, K 3329 = K 62
10
, K 3330 = K 63
10
, K 3331 = K 64
10
, K 3332 = K 65
10
, K 3333 = K 66
10
,
Conclusion générale

Conclusion générale :

La définition des phénomènes de fissuration causée par l’inhomogénéité


des matériaux composites, les caractéristiques mécaniques et physiques de leur
fibre et de leur matrice ainsi que le comportement non classique à la rupture ont
été présentés dans notre travail. Un stratifié verre E/époxyde où la déformation à
rupture de la matrice est inférieur a celle des fibres est considéré. Il a été constaté
qu’il y a eu une présence d’une fissuration matricielle avant l’endommagement des
fibres où la courbe contrainte-déformation est une superposition des trois parties
linéaires.
Pour le contrôle des structures de ces matériaux et leur délaminage,
d’autres matériaux adaptables du type PZT ont été utilisés. Pour ceci des capteurs
piézo-électriques (transducteurs) sont placés sur une poutre en matériau
composite en carbone/époxyde afin de détecter le délaminage de leurs plis.
L’utilisation de ces transducteurs permettait en effet de déterminer la mesure de
leur impédance électromécanique. En conséquence, l’apparition d’un délaminage
sous un transducteur génère une augmentation brusque de sa capacité statique et
tous les transducteurs offrent la même sensibilité ce qui met en évidence
l’importance du couplage des transducteurs à la structure. Cette augmentation
brusque de la capacité du transducteur permet automatiquement de détecter
l’existence du délaminage dans la structure. Aussi la méthode des éléments finis
est utilisée pour modéliser cette poutre ainsi que l’emplacement des capteurs ce
qui permet de déterminer leur capacité statique utilisant les déplacements aux
noeuds. Il a été noté que dans le cas de la présence d’un délaminage au dessous
d’un PZT, la capacité statique de ce dernier se traduit par une augmentation
brutale.

110
Monsieur NECIB Brahim
Département de Génie Mécanique
Laboratoire de Mécanique
Faculté des Sciences de L’ingénieur
Université Mentouri Constantine

RAPORT DE SOUTENABILITE DE MEMOIRE DE MAGESTER

Intitulée du Mémoire : « Analyse de la fissuration des matériaux composites et


détermination de leur délaminage utilisant des matériaux adaptables »

Présenté par : Monsieur GHARBI Abderrezak


Encadreur : Monsieur NECIB Brahim

Le travail présenté dans le mémoire de Magister de Monsieur GHARBI


Abderrezak consiste en l’Analyse de la fissuration des matériaux composites et
détermination de leur délaminage utilisant des matériaux adaptables. Les matériaux
piézoélectriques, sont des matériaux produisent une tension électrique lorsqu’ils
subissent une contrainte mécanique. Soumis à un courant électrique ils peuvent aussi
se déformer mécaniquement. L’emplacement des pastilles piézoélectriques de type
PZT sur une structure composite permet de détecter différents types de défauts. Ce
travail est composé de cinq chapitres et trois annexes.

Dans le premier chapitre on trouve des définitions sur les matériaux


orthotropes, précisément les composites, les sandwiches, et les matériaux
piézoélectriques ; leurs procédés d’élaboration, avec les éléments de base de ces
matériaux.

Dans le deuxième chapitre nous avons étudié les théories de l’élasticité des
matériaux composites et avancés « la lois de Hook généralisé et les calcules
d’homogénéisation des matériaux composites » , nous avons présenté aussi le
comportement électromécanique des matériaux piézoélectriques avec la définition de
couplage électromécanique qui relie les grandeurs électrique aux grandeurs
mécaniques suivant les lois de la piézoélectricité, ainsi que la méthode de calcule de
la capacité statique.

Dans le troisième chapitre on trouvera l’analyse des stratifiés comportant un


matériau piézoélectrique, mais avant d’étudier cette dernière il faut présenter une
étude complète de la théorie classique des stratifiées, ainsi que les différent types
des stratifiées.

Dans le quatrième chapitre nous avons étudié l’analyse de fissuration des


composites d’après les différents cas de chargement possibles (longitudinal et
transversal), proportionnelles ou non proportionnelles, en tenant compte les
différents types des matrices et renfort (matrice fragile ou bien fibres fragile) et
comment la fissure se propage dans la matrice. Dans cette partie nous avons définit la
fissuration d’un stratifié Verre-E/Epoxyde constitue par des couches
unidirectionnelles.
Dans le cinquième chapitre nous trouvons la surveillance d’un délaminage
par une structure intelligente. L’emplacement des pastilles piézoélectriques de type
PZT sur une structure composite permet de détecter différents types de défauts, pour
cela nous avons considéré dans notre étude une poutre intelligente constituée de 5
transducteurs piézoélectriques situés au dessus d’une structure composite
carbone/époxyde (12 plis unidirectionnels). L’utilisation de la méthode des éléments
finis nous permet de calculer les grandeurs cinématiques et dynamiques au noeuds de
discrétisation, le calcul de la capacité électrique d’un piézoélectrique est fait par la
connaissance de ces grandeurs. A partir de la capacité électrique on peut extraire la
capacité statique. Des délaminages de différentes longueurs (selon l’emplacement
des transducteurs) entre le 8 em el 9em pli sont supposées. Cette étude permet de
montrer la capacité des matériaux piézoélectrique peuvent de détecter les
délaminages produits dans les structures composites, on peut alors les utilisés comme
des capteurs de santé, surtout dans les domaines sensibles.
En conclusion, le contenu scientifique de ce mémoire est intéressant et les
résultats obtenus sont importants et peuvent faire l’objet d’une soutenance de
Magister. Mon avis est favorable pour la soutenance de magister de Monsieur
GHARBI Abderrezak.
NOMENCLATURE :
Aij : Rigidités en membrane.
aim : cosinus de détection
Bij: Rigidités de couplage.
Cs: Capacité statique.
CT : Capacité totale.
D: déplacement des charges électriques.
Dij : Rigidités de flexion.
dijk :Terme de couplage.
d p : diamètre de la pastille.
d s : Stratifié délaminé supérieur.
d f : Stratifié délaminé inférieur.
Eijkl : Tenseur d’élasticité
E: Module d’élasticité longitudinal.
El : Champ électrique.
eijp : Tenseur de couplage électromécanique.
Fe: force électrique de déplacement des charges.
G : Module de cisaillement.
hi: Epaisseur de la couche.
hp: Epaisseur de la pastille.
I : Courant électrique.
[K]: Matrice de rigidité.
K(x,y) : Matrice de courbure.
[M]: Matrice de masse.
Mij : Moment fléchissant.
Nij= Nxy: Effort normal.
ni : noeuds de discrétisation.
p : Indice de la pastille piézoéelectrique.
Qij, [Q]: Tenseur (matrice) de rigidité.
Q+ : charge électrique.
Sij, [S]: Tenseur (matrice) de souplesse
S : L’aire
[T] : Matrice de transfert.
Tij= Txy : Efort tranchant.
U: Energie de déformation
u(x,y,z) : Déplacement.
V: fraction volumique
Vf: fraction volumique des fibres.
Vm: fraction volumique de la matrice.
V+: potentiel électrique de la borne +.
v(x,y,z) : Déplacement.
Y : Admittance électrique.
z(x,y,z) : Déplacement.
σ ij, [σ] : Tenseur de contraintes
υ : cœfficient de poisson.
τ : Contrainte de cisaillement.
δij=δxy : Cisaillement transversale.
ρ : Masse volumique.
Ρs : Masse surfacique.
ω : pulsation.
φ(x,y,z) : Rotation.
θi : Angle de rotation.
εij, [ε] : Tenseur de déformations.

ε σzz = ε 33
σ
: Permittivité.
RAPORT DE SYNTHESE

Intitulée du Mémoire : « Analyse de la fissuration des matériaux composites et


détermination de leur délaminage utilisant des capteurs piézo-électriques »

Présenté par : GHARBI ABDERREZAK

Introduction générale :
Le développement et les changements rapides des produits, des pratiques
technologiques et industrielles sont accompagnés par de nouvelles générations de matériaux.
Parmi ces matériaux, les composites ne cessent d’évoluer vers des produits qui sont, soit le
moins coûteux possible, soit le plus performant, ou bien les deux à la fois. De plus, dans un
souci de protection de l’environnement et de santé publique, les composites tendent à intégrer
un caractère écologique. Ces matériaux occupent aujourd’hui une place importante dans les
produits manufacturables. Les matériaux piézoélectriques, produisent une tension électrique
lorsqu’ils subissent une contrainte mécanique. Soumis à un courant électrique ils peuvent
aussi se déformer mécaniquement. L’emplacement des pastilles piézoélectriques de type PZT
sur une structure composite permet de détecter différents types de défauts.
Les matériaux composites et avancés
Dans ce chapitre, il a’y les définitions sur les matériaux orthotropes, précisément les
composites, les sandwiches, et les matériaux piézoélectriques ; leurs procédés
d’élaboration, avec les éléments de base de ces matériaux. L’opération de recherche sur les
matériaux piézoélectriques entre dans le cadre plus large des matériaux « intelligents » et des
structures multifonctionnelles, et s’intéresse, plus spécialement, aux structures
piézoélectriques constituées de poutres et de plaques multi-couches dont le comportement
varié leur confèrent des applications dans le domaine des technologiques avancées (structures
adaptatives, contrôle de formes et de vibrations en aéronautique et aérospatiale, génie
médical, etc.).

Sous l’effet d’une contrainte, il apparaît des charges électriques (effet direct). L’application
d’une tension engendre une déformation. Ce phénomène s’observe uniquement dans les
matériaux non conducteurs. Le déplacement des charges se fait dans une direction privilégiée
sous les efforts de traction ou de compression dans la structure cristalline de la céramique
(effet inverse).

1
(a) Effet directe (b) Effet versé

Figure 1 : Effet directe et versé

Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés


Une structure composite est construite de plusieurs plis unidirectionnels dans un ordre
indiqué d'orientation. C'est-à-dire, les directions principales de chaque pli font un angle
différent avec l'ensemble des axes de référence. Chaque pli est orthotrope et obéit à des
relations contrainte/déformation qui se rapportent aux axes principaux. La loi de Hook
généralisé pour un matériau orthotrope permet de définir la relation contrainte/déformation
comme suit :
σ 1  Q11 Q12 Q13 0 0 0  ε 1 
σ    
 2  Q12 Q22 Q23 0 0 0  ε 2 
σ 3  Q13 Q23 Q33 0 0 0  ε 3 
 =  
τ 23   0 0 0 Q44 0 0  γ 23 
τ 31   0 0 0 0 Q55 0  γ 31 
    
τ 12   0 0 0 0 0 Q66  γ 12 

Dans le cas bidimensionnel toutes les constantes qui sont reliées à l'axe x3 peuvent être
mises à zéro. La relation contrainte/déformation est la suivante :
σ 1  Q11 Q12 0  ε 1 
    ε 
σ 2  = Q12 Q22 0  2 
τ   0 Q66  γ 12 
 12   0

Nous avons donc respectivement la matrice de rigidité et de souplesse :

Q11 Q12 0   S11 S12 0 


[Q] = Q12 Q22 0  [S] =  S12 S 22 0 
 0 0 Q66   0 0 S 66 

2
Une structure composite est construite de plusieurs plis unidirectionnels dans un ordre
indiqué d’orientation (figure : 2). Les matrices de rigidité et de souplesse pour un stratifié
orthotrope dans un système d’axes de référence arbitraires sont :

Q11 Q12 Q16   S11 S 12 S16 


[] 
Q = Q12 Q22 Q26 

[] 
S =  S12 S 22

S 66 .
Q16 Q26 Q66   S16 S 26 S 66 
 

T L
y L

σ y τ xy
θ
σx
x

Figure 2 : pli orthotrope dans un état de contrainte avec une


orientation d’un angle θ par rapport aux axes principaux

Le calcul d’homogénéisation des composite consiste à déterminer les caractéristiques


mécaniques du matériau en fonction de celles de ses composants (fibre-matrice). Dans la
plupart des cas, ces calculs se réduisent uniquement au calcul du module d'Young. Il existe
divers modèles d'homogénéisations pour l'obtenir.

Une cellule élémentaire de fraction volumique (V = 1) constituée de fibres et de


matrice avec : Vm : Fraction volumique de matrice et V f : Fraction volumique de fibre, d’où la

lois des mélanges est : V = Vm + V f = 1

Le phénomène piézoélectrique se manifeste par la conversion de l’énergie électrique


en énergie mécanique et réciproquement. Les huit équations d’état (tableau : 1) relient des
variables électriques (induction électrique D ou champ électrique E) à des variables
mécaniques (déformations ε ou contraintes σ ). Elles illustrent le phénomène de couplage
entre l’énergie élastique et l’énergie électrique d’un matériau piézoélectrique.

3
Variables indépendantes Grandeurs mécaniques Grandeurs électriques
σ ij , E q σ ij = K ijkl
E
.ε kl − eijq .E q D p = e pkl .ε kl + ε εpq .E q

σ ij , Dq σ ij = K ijkl
D
.ε kl − hijp .D p ε
Eq = −hqkl .σ ij + ε qp .D p

ε kl , E k ε kl = Sklij
E
.σij + dklq.Eq D p = d pij .σ ij + ε σpq .E q

ε kl , Dq ε kl = S klij
D
.σ ij + g klq .Dq σ
Eq = − g qij .σ ij + ε qp .D p

Table 1 : Relations de comportements piézoélectriques

L’utilisation de ces relations permet de calculer l’admittance électrique d’un PZT, ainsi
que leur capacité statique :

C S = {P} .[K ] .{P} + C


T −1

Analyse des stratifiés comportant une pastille piézoélectrique

Avant d’étudier les stratifiées comportant des pastilles piézoélectrique, il faut


présenter une analyse complète sur théorie des stratifiées, ainsi les différents types de
stratification. L’utilisation d’ une cinématique de type Kirchhoff-Love permet trouver
l’équation constitutive d’une plaque stratifiée :

 N x   A11 A12 A16 B11 B12 B16   ε x0 


N    
 y   A12 A22 A26 B12 B22 B26   ε y0 
 Txy   A16 A26 A66 B16 B26 B66   γ xy0 
 = . 
 M x   B11 B12 B16 D11 D12 D16   K x 
 M y   B12 B22 B26 D12 D22 D26   K y 
    
 M xy   B16 B26 B66 D16 D26 D66   K xy 

Avec :

[A] = Aij = ∑ (Qij )k .(hk − hk −1 ) → membrane


n

k =1

[A] = Aij = ∑ (Qij )k .(hk − hk −1 ) → traction / flexion


n

k =1

(Qij ) (hk3 − hk3−1 ) 


1 n
[D] = Dij = ∑ → flexion
3 k =1 k

Pour le cas d’un stratifié comporte une pastille piézoélectrique (figure : 3) l’équation
constitutive d’une plaque stratifiée est comme suit :

4
[ ]
[N ] = [A]. ε 0 + [B][. K ] − [F].E z

[ ]
[M ] = [B]. ε + [D][. K ] − [G] .E z
0

[ ]
 [ ]
 Dij p = [P]. ε + [R][. K ] + [J].E z
0

Avec :

[ ]
[F ] = (h p +1 − h p ). Q p .[d ]

 h p2 +1 − h p2
 [G] =
2
[]
. Q p .[d]


[ ]
[P] = [d] . Q P
T


[R] =  h p +1 + h p .[d] T . Q .[K ]
[]
   P
 2 

( [] )
[J] = ε zzσ − [d] T . Q .[d]

Stratifié comportant un PZT

z Stratifié composite
Piézoélectrique

PZT1 V+
Plis composites

V-

y
x

Figure 3 : Stratifié piézoélectrique

Analyse de fissuration des matériaux composites


L’inhomogénéité et l’anisotropie des matériaux composites rendent leurs mécanismes
d’endommagement plus nombreux et plus complexes. Au sein d’une structure composite, on
peut voir apparaître endommagement constitué de micro-décohésion et de micro-fissures,
ruptures de pli, ruptures des fibres et des matrices, décohésion de l’interface, glissement et
frottement des fibres dans la matrice…(figure :4). Ces mécanismes qui mettent en jeu les
propriétés physiques et mécaniques de chaque constituant soulignent dés à présent le rôle
déterminant joué par la liaison fibre/matrice. Dans cette optique, il faut considérer le matériau
comme un système hétérogène constitué d’au moins deux phases homogènes que sont les
fibres et la matrice. De plus, ces deux phases sont géométriquement réparties ainsi : les fibres
sont continues, parallèles entre elles et séparées les unes des autres par de la matrice.

5
Figure 4 : Mécanisme de rupture d’un stratifié

Pour le chargement transverse, une approche simplifiée consiste à considérer que la


rupture résulte de concentration des contraintes autour des fibres. La déformation à rupture
transverse ε ry est alors reliée à la déformation à rupture ε rm de la matrice par un facteur de

Fibre matrice

σy
V.E.R

d
S
Figure 5 : rupture en traction transversale

Le cœfficient de concentration de contraintes est :


1
F=
E 
V f . m − 1 + 1
E 
 f 
L’évolution du facteur de concentration de contrainte avec le taux de fibre pour un
stratifié constitué par des plis unidirectionnels, Verre-E/Epoxyde est resumée dans la figure
6, cela signifie que l’augmentation du fraction volumique des fibres diminue la résistance du
stratifié.

6
C

60

facteur de concentration de contrainte (F)


50

40

30

20

10

0.0 0 .1 0.2 0 .3 0.4 0 .5 0.6 0 .7 0.8 0 .9


fraction volu m iqu e des fibres (Vf )

Figure 6 : évolution du facteur de concentration de contrainte avec le taux de fibre

Le chargement longitudinal sur le même stratifié, il y’a une apparition de la fissuration


matricielle, la résistance a rupture de la matrice est inférieure à celles des fibres (matrice
fragile), la courbe contrainte-déformation dans ce cas est une superposition des trois parties
linéaires (figure 7).

D
σ rf
E f .V f

B C
σ rm
Ec
θ1< θ2
θ2
θ1
A ε
ε rm ε rf
Figure 7 : Courbe contraintes/déformations

Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent


L’emplacement des pastilles piézoélectriques de type PZT sur une structure composite
permet de détecter différents types de défauts, pour cela nous avons considéré dans notre
étude une poutre intelligente constituée de 5 transducteurs piézoélectriques situés au dessus
d’une structure composite carbone/époxyde (figure 8).

7
Impédancemètre

10 mm
Z
PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

Y
3 mm

20 mm 20 mm 20 mm 20 mm 15 mm

130 mm

Figure 8 Câblage d’une poutre intelligente

L=20mm L=40mm

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5 PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5 PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm X1=10mm X1=10mm

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=60mm L=80mm L=20mm

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5 PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5 PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm X1=10mm X1=10mm

10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

Figure 9 Modèles des poutres étudiées où le délaminage est supposé


entre le 8 em et 9 em pli

L’utilisation de la méthode des éléments finis permet de calculer les grandeurs


cinématiques et dynamiques au noeuds de discrétisation, le calcul de la capacité électrique
d’un piézoélectrique est fait par la connaissance de ces grandeurs :

L’admittance du transducteur est définie par :

 V+
Y =
 I
 n p +1
 I = DPX .ds = j.ω DPX .ds = j.ω .b DPX .dx
 ∫+ ∫+ ∫
 np

La capacité statique est donc:

8
Cs =
(P D
.∆W + J D .d p )
ep

Des délaminages de différentes longueurs (selon l’emplacement des transducteurs)


entre le 8em el 9em pli sont supposées (figure 9). Cette étude permet de montrer que la capacité
des matériaux piézoélectrique peuvent de détecter les délaminages produits dans les structures
composites (figure 10), on peut alors les utilisés comme des capteurs de santé, surtout dans
les domaines sensibles.
Délaminage de 60mm entre le 8 e et 9 e pli:

L=60m
m

PZT1 PZT2 PZT3 PZT4 PZT5

X1=10mm
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

L=60m m

8.50E-008

8.00E-008

7.50E-008
Partille réelle de C s[F]

7.00E-008

6.50E-008

6.00E-008

5.50E-008

5.00E-008

4.50E-008
0 1 2 3 4 5 6
L ongueu r du délaminage [mm ]

Figure 10 : Délaminage de 60mm

Conclusion générale :
La définition des phénomènes de fissuration causée par l’inhomogénéité des matériaux
composites, les caractéristiques mécaniques et physiques de leur fibre et de leur matrice ainsi
que le comportement non classique à la rupture ont été présentés dans notre travail. Un stratifié
verre E/époxyde où la déformation à rupture de la matrice est inférieur a celle des fibres est
considéré. Il a été constaté qu’il y a eu une présence d’une fissuration matricielle avant
l’endommagement des fibres où la courbe contrainte-déformation est une superposition des
trois parties linéaires.

9
Pour le contrôle des structures de ces matériaux et leur délaminage, d’autres matériaux
adaptables du type PZT ont été utilisés. Pour ceci des capteurs piézo-électriques (transducteurs)
sont placés sur une poutre en matériau composite en carbone/époxyde afin de détecter le
délaminage de leurs plis. L’utilisation de ces transducteurs permettait en effet de déterminer la
mesure de leur impédance électromécanique. En conséquence, l’apparition d’un délaminage
sous un transducteur génère une augmentation brusque de sa capacité statique et tous les
transducteurs offrent la même sensibilité ce qui met en évidence l’importance du couplage des
transducteurs à la structure. Cette augmentation brusque de la capacité du transducteur permet
automatiquement de détecter l’existence du délaminage dans la structure. Aussi la méthode des
éléments finis est utilisée pour modéliser cette poutre ainsi que l’emplacement des capteurs ce
qui permet de déterminer leur capacité statique utilisant les déplacements aux noeuds. Il a été
noté que dans le cas de la présence d’un délaminage au dessous d’un PZT, la capacité statique
de ce dernier se traduit par une augmentation brutale.

10
REMERCIMENTS

Je remercie vivement Monsieur Brahim NECIB, Professeur au Département de


Génie Mécanique Université Mentouri Constantine, Directeur du Laboratoire de Mécanique
et Encadreur de ma Mémoire de Magistère, pour la confiance qu’il a placé en moi, pour
sa patience, pour ses conseils, pour son aide précieuse et son soutien permanent durant
tout mon travail.

Je tiens à exprimer mes vifs remerciements à Monsieur Ali BOUCHOUCHA,


Professeur au Département de Génie Mécanique Université Mentouri Constantine, qui m’a
fait l’honneur de présider le jury de soutenance de ce mémoire.

Je tiens aussi à remercier Messieurs Hamlaoui BOUGHOUAS et Fayçal MILI,


Maîtres de conférence au Département de Génie Mécanique Université Mentouri
Constantine, qui m’ont fait l’honneur d’être membre de ce jury.

Mes remerciements vont également à Monsieur Mohamed Lakhder SAHLI, de


l’Université de Besançon France, pour son soutien, sa discussion et son aide durant mon
travail.
‫اﻟﻌﻨﻮان؛ " ﺘﺤﻠﻴل ﺍﻟﺘﺸﻘﻘﺎﺕ ﻟﻠﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ ﻭ ﻤﻌﺭﻓﺔ ﺍﻨﻔﺼﺎل ﺍﻟﻁﺒﻘﺎﺕ ﺒﺎﺴﺘﻌﻤﺎل ﻤﻠﺘﻘﻁﺎﺕ‬
"‫ﺒﻴﻴﺯﻭﺍﻟﻜﺘﺭﻭﻨﻴﺔ‬

 Ə
‫ﻋﺩﻡ ﺍﻟﺘﺠﺎﻨﺱ ﻭﺍﻷﻨﻴﺯﻭﺘﺭﻭﺒﻴﺔ ﻟﻠﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ ﺘﺅﺩﻱ ﺇﻟﻰ ﺠﻌل ﻤﻴﻜﺎﻨﻴﺯﻤﺎﺕ ﺍﻟﺘﺼﺩﻉ ﺍﻟﻤﺠﻬﺭﻴﺔ ﺠﺩ‬
‫ ﻋﻨﺩ ﺒﻨﻴﺔ ﻟﻴﻔﻴﺔ ﻤﺭﻜﺒﺔ ﻭﺍﺤﺩﺓ ﻨﺴﺘﻁﻴﻊ ﺇﻴﺠﺎﺩ ﻋﺩﺓ ﺃﺨﻁﺎﺀ ﻤﺠﻬﺭﻴﻪ ﻜﺎﻨﺕ ﺃﻭ ﻤﺭﺌﻴﺔ ﺘﺤﺕ ﺘﺄﺜﻴﺭ‬.‫ﻋﺩﻴﺩﺓ ﻭﻤﻌﻘﺩﺓ‬
‫ ﺒﺤﻴﺙ ﻜﺎﻨﺕ ﺃﻏﻠﺒﻴﺘﻬﺎ‬،‫ ﺘﻭﺠﺩ ﻋﺩﺓ ﺩﺭﺍﺴﺎﺕ ﺤﻭل ﻤﺭﺍﻗﺒﺔ ﻤﺩﻯ ﺼﺤﺔ ﺍﻟﻤﻨﺸﺂﺕ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ‬.‫ﺍﻟﻘﻭﻯ ﺍﻟﺨﺎﺭﺠﻴﺔ‬
‫ ﺒﺤﻴﺙ ﻜﺎﻨﺕ ﻤﻘﺒﻭﻟﺔ ﺃﻭ ﺘﺴﺘﻭﺠﺏ ﺒﻌﺽ‬، ‫ﺘﺘﻤﺤﻭﺭ ﺤﻭل ﺘﺤﻠﻴل ﺘﺼﺩﻋﺎﺘﻬﺎ ﺍﻟﺘﻲ ﺘﺴﻤﺢ ﺒﻤﻌﺭﻓﺔ ﺤﺎﻟﺔ ﺍﻟﺒﻨﻴﺔ‬
‫ ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﺤﺎﻟﺔ ﺍﻷﺨﻴﺭﺓ ﻴﺠﺏ ﺍﻟﺘﻨﺒﺅ ﺒﺘﻁﻭﺭﺍﺕ ﺍﻟﺘﺼﺩﻉ ﺒﺈﻨﺸﺎﺀ ﻤﻨﻅﻭﻤﺔ ﺤﻘﻴﻘﻴﺔ ﻟﻠﻤﺭﺍﻗﺒﺔ ﻭﺩﻟﻙ‬.‫ﺍﻟﺘﺩﺨﻼﺕ‬
‫ﻟﺘﺠﻨﺏ ﺨﻁﺭ ﺘﻬﺘﻙ ﺍﻟﺒﻨﻰ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ ﺍﻟﺫﻱ ﻴﺒﻘﻰ ﻴﺸﻜل ﻋﺎﺌﻘﺎ ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﺍﻟﺼﻨﺎﻋﺔ ﺍﻟﻤﺘﻘﺩﻤﺔ ﻭ ﺍﻟﺘﻨﺒﺅ ﺒﺎﻨﻔﺼﺎل‬
‫ ﺘﻭﺠﺩ ﻤﻭﺍﺩ ﺠﺩﻴﺩﺓ‬،‫ ﻤﻥ ﺍﺠل ﻤﻌﺭﻓﺔ ﻭﻤﺭ ﺍﻗﺒﺔ ﺍﻨﻔﺼﺎل ﺍﻟﻁﺒﻘﺎﺕ‬.‫ﺍﻟﻁﺒﻘﺎﺕ ﺍﻟﺫﻱ ﻴﻤﻜﻥ ﻟﻪ ﺍﻟﻅﻬﻭﺭ ﻓﻲ ﺃﻱ ﻟﺤﻅﺔ‬
. ‫ﻜﺎﻟﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﺫﻜﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺃﺩﺨﻠﺕ ﻟﻤﺭﺍﻗﺒﺔ ﺍﻟﺤﺎﻟﺔ ﺍﻟﺼﺤﻴﺔ ﻟﻠﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ‬
،‫ﻟﻘﺩ ﺍﺨﺘﺼﺕ ﺩﺭﺍﺴﺘﻨﺎ ﻓﻲ ﺘﻌﺭﻴﻑ ﻅﻭﺍﻫﺭ ﺍﻟﺘﺸﻘﻘﺎﺕ ﺍﻟﻨﺎﺘﺠﺔ ﺒﺴﺒﺏ ﻋﺩﻡ ﺘﺠﺎﻨﺱ ﻟﻠﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ‬
‫ ﺘﺤﻠﻴل ﺍﻟﺘﺸﻘﻘﺎﺕ‬.‫ ﻭﻜﺫﺍﻟﻙ ﺘﺼﺭﻓﺎﺘﻬﺎ ﻋﻨﺩ ﻟﻼﻨﻬﻴﺎﺭ‬، ‫ﺍﻟﺨﺼﺎﺌﺹ ﺍﻟﻤﻴﻜﺎﻨﻴﻜﻴﺔ ﻭ ﺍﻟﻔﻴﺯﻴﺎﺌﻴﺔ ﻟﻠﻤﺼﻔﻭﻓﺔ ﻭﺍﻷﻟﻴﺎﻑ‬
‫ ﻟﻘﺩ ﻟﻭﺤﻅ ﻓﻲ ﻤﺭﺤﻠﺔ ﺘﺸﻘﻕ ﺍﻟﻤﺼﻔﻭﻓﺔ ﻋﺩﻡ ﺍﻨﺴﺠﺎﻡ‬،‫ﺍﺒﻭﻜﺴﻴﺩ ﺘﺤﺕ ﺘﺄﺜﻴﺭ ﺍﻟﻘﻭﻯ ﺍﻟﺨﺎﺭﺠﻴﺔ‬-‫ﻟﻠﺘﻠﻔﻴﻑ ﺯﺠﺎﺝ‬
‫ ﻭﻟﻘﺩ ﻟﻭﺤﻅ ﻜﺫﺍﻟﻙ ﺒﺭﻭﺯ ﺍﻟﺘﺸﻘﻘﺎﺕ ﻴﺯﺩﺍﺩ ﺒﺼﻔﺔ ﺨﺎﺼﺔ ﺇﺫﺍ ﻜﺎﻨﺕ ﺍﻟﺤﻤﻭﻟﺔ ﺍﻟﻤﻁﺒﻘﺔ‬.‫ﺘﺸﻭﻩ‬/‫ﻓﻲ ﺍﻟﻤﻨﺤﻨﻰ ﺇﺠﻬﺎﺩ‬
‫ ﺍﺴﺘﻌﻤﻠﻨﺎ ﺍﻟﻤﻭﺍﺩ‬،‫ ﻓﻴﻤﺎ ﻴﺨﺹ ﻤﺭﺍﻗﺒﺔ ﺼﺤﺔ ﺍﻟﻤﻨﺸﺂﺕ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ ﻭ ﺍﻨﻔﺼﺎل ﻁﺒﻘﺎﺘﻬﺎ‬.‫ﻋﻤﻭﺩﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺍﻷﻟﻴﻑ‬
‫ﺍﻴﺒﻭﻜﺴﻴﺩ ﻭﻤﻠﺘﻘﻁﺎﺕ ﺒﻴﻴﺯﻭﺍﻟﻜﺘﺭﻭﻨﻴﺔ‬/‫ ﻋﺎﺭﻀﺔ ﻟﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ ﻜﺎﺭﺒﻭﻥ‬.‫ﺍﻟﺫﻜﻴﺔ ﻤﻥ ﺍﻟﺼﻨﻑ ﺒﻴﻴﺯﻭﺍﻟﻜﺘﺭﻭﻨﻴﺔ‬
‫ ﻁﺭﻴﻘﺔ ﺍﻟﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻤﻨﺘﻬﻴﺔ ﺍﺴﺘﻌﻤﻠﺕ ﻜﺫﺍﻟﻙ ﻟﻭﻀﻊ ﻨﻤﻭﺫﺝ ﻟﻠﻌﺎﺭﻀﺔ ﻭﻜﺫﺍﻟﻙ‬.‫ﺍﺴﺘﻌﻤﻠﺕ ﻟﻤﻌﺭﻓﺔ ﺍﻨﻔﺼﺎل ﻟﻠﻁﺒﻘﺎﺕ‬
‫ ﻭﻟﻘﺩ ﻟﻭﺤﻅ ﺃﻨﻪ ﻓﻲ‬.‫ﺘﻤﻭﻗﻊ ﺍﻟﻤﻠﺘﻘﻁﺎﺕ ﺍﻟﺘﻲ ﺘﺴﻤﺢ ﺒﺤﺴﺎﺏ ﺍﻟﺴﻌﺘﻬﺎ ﺍﻟﺴﻜﻭﻨﻴﺔ ﻭﺫﻟﻙ ﺒﺎﺴﺘﻌﻤﺎل ﺍﻟﺘﻨﻘﻼﺕ ﺍﻟﻌﻘﺩﻴﺔ‬
.‫ﺤﺎﻟﺔ ﻭﺠﻭﺩ ﺍﻨﻔﺼﺎل ﻟﻠﻁﺒﻘﺎﺕ ﺃﺴﻔل ﺍﻟﻤﻠﺘﻘﻁ ﺍﻟﺒﻴﻴﺯﻭﺍﻟﻜﺘﺭﻭﻨﻲ ﻓﺎﻥ ﺴﻌﺔ ﻫﺫﺍ ﺍﻷﺨﻴﺭ ﺘﺯﺩﺍﺩ ﺒﺼﻔﺔ ﻗﺼﻭﻯ‬

.‫ ﻁﺭﻴﻘﺔ ﺍﻟﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻤﻨﺘﻬﻴﺔ‬،‫ ﺘﺼﺩﻉ‬،‫ ﺘﺸﻘﻕ‬، ‫ ﺍﻨﻔﺼﺎل‬،‫ ﻤﻌﺎﺩﻥ ﺒﻴﻴﺯﻭﺍﻟﻜﺘﺭﻭﻨﻴﺔ‬،‫ﻛﻠﻤﺎت ﻣﻔﺘﺎﺣﯿﮫ؛ ﻤﻌﺎﺩﻥ ﻟﻴﻔﻴﺔ ﻤﺭﻜﺒﺔ‬

Title: « Failure analysis of composite materials and determination of their delamination


using piezoelectric sensors »

Abstract:
The inhomogeneousness and the anisotropy of composite materials make their damage
mechanisms more and more complexes. Within a composite structure, several microscopic and
macroscopic defects can appear under the effect of the external requests. To this end, many studies
relate to the monitoring of the «health»of the composite structures, whose majority relate to the analysis
of their damage which makes it possible to know the state of their structure, if this state is acceptable or
if it requires interventions. In the last case, it would be necessary to be able to predict the evolution of
the damages to carry out a true monitoring system in order to avoid the risk of the ruins of the composite
structures which remains a cause beyond control in modern industry and to predict the delamination of
the folds which can appear at any times. Indeed and in order to detect and to supervise the
delamination of the folds, of new materials like adaptable and smart materials are introduced to control
the state of " health " of composite materials.
In our works, the definition of the phenomena of cracking caused by the inhomogeneousness of
composite materials, the mechanical and physical characteristics of fibres and the matrices as their
behavior with the rupture are considered. The analysis of the cracking of a laminate E/epoxy glass
under the effect of the external efforts was studied. It was noted that during the appearance of cracking
in the matrix, a discontinuity of the curve stress/strain is observed. It was also noted that the appearance
of the cracks increases in a more particular way when the loads are applied perpendicular to fibers.
Concerning the control of structure of materials and their delamination, adaptable materials of type PZT
are used. A beam out of composite material of the carbone/epoxyde type and sensors piezoelectric are
considered to determine the delamination of the folds. Therefore the finite element method is used to
model this beam as well as the site of the sensors what makes it possible to determine their static
capacity using displacements with the nodes. It was noted that in the case of the presence of a
delamination to the lower part of a PZT the static capacity of this last results in a brutal increase.

Key words: Composite materials -piezoelectric-delamination- fissure- finite element


Résumé :
L’inhomogénéité et l’anisotropie des matériaux composites rendent leurs mécanismes
d’endommagement plus nombreux et plus complexes. Au sein d’une structure composite,
plusieurs défauts microscopiques et macroscopiques peuvent apparaître sous l’effet des
sollicitations extérieures. De nombreuses études portent sur la surveillance de la « santé » des
structures composites, dont la plupart concernent l’analyse de leur endommagement qui permet
de connaître l’état de leur structure, si cet état est acceptable ou s’il nécessite des interventions.
Dans le dernier cas, il serait nécessaire de pouvoir prédire l’évolution des endommagements pour
réaliser un véritable système de surveillance afin d’éviter le risque des ruines des structures
composites qui reste une force majeure dans l’industrie moderne et de prédire le délaminage des
plis qui peut apparaître à tout moments. En effet et afin de détecter et de surveiller le délaminage
des plis, des nouveaux matériaux comme adaptables et intelligents sont introduits pour contrôler
l’état de « santé » des matériaux composites.
Dans notre travail, la définition des phénomènes de fissuration causés par
l’inhomogénéité des matériaux composites, les caractéristiques mécaniques et physiques des
fibres et des matrices ainsi que leur comportement à la rupture sont considérés. L’analyse de la
fissuration d’un stratifié verre E/epoxyde sous l’effet des efforts extérieurs a été étudiés. Il a été
constaté que durant l’apparition de la fissuration dans la matrice, une discontinuité de la courbe
contrainte/déformation est observée. Il a été noté aussi que l’apparition des fissures augmente
d’une façon plus particulière quand les charges sont appliquées perpendiculairement aux fibres.
Concernant le contrôle de structure des matériaux et leur délaminage, des matériaux adaptables
de type PZT sont utilisés. Une poutre en matériau composite du type carbone/epoxyde et des
capteurs piézo-électriques sont considérés pour déterminer le délaminage des plis. Aussi la
méthode des éléments finis est utilisée pour modéliser cette poutre ainsi que l’emplacement des
capteurs ce qui permet de déterminer leur capacité statique utilisant les déplacements aux
noeuds. Il a été noté que dans le cas de la présence d’un délaminage au dessous d’unPZT, la
capacité statique de ce dernier se traduit par une augmentation brutale.
Mots clefs : Matériaux composites, matériaux piézoélectriques, délaminage, fissuration, éléments finis.

Abstract:
The inhomogeneousness and the anisotropy of composite materials make their damage
mechanisms more and more complexes. Within a composite structure, several microscopic and
macroscopic defects can appear under the effect of the external requests. To this end, many
studies relate to the monitoring of the «health»of the composite structures, whose majority relate
to the analysis of their damage which makes it possible to know the state of their structure, if this
state is acceptable or if it requires interventions. In the last case, it would be necessary to be able
to predict the evolution of the damages to carry out a true monitoring system in order to avoid the
risk of the ruins of the composite structures which remains a cause beyond control in modern
industry and to predict the delamination of the folds which can appear at any times. Indeed and in
order to detect and to supervise the delamination of the folds, of new materials like adaptable and
smart materials are introduced to control the state of " health " of composite materials.
In our works, the definition of the phenomena of cracking caused by the
inhomogeneousness of composite materials, the mechanical and physical characteristics of fibres
and the matrices as their behavior with the rupture are considered. The analysis of the cracking
of a laminate E/epoxy glass under the effect of the external efforts was studied. It was noted that
during the appearance of cracking in the matrix, a discontinuity of the curve stress/strain is
observed. It was also noted that the appearance of the cracks increases in a more particular way
when the loads are applied perpendicular to fibers. Concerning the control of structure of
materials and their delamination, adaptable materials of type PZT are used. A beam out of
composite material of the carbone/epoxyde type and sensors piezoelectric are considered to
determine the delamination of the folds. Therefore the finite element method is used to model
this beam as well as the site of the sensors what makes it possible to determine their static
capacity using displacements with the nodes. It was noted that in the case of the presence of a
delamination to the lower part of a PZT the static capacity of this last results in a brutal
increase.
Key words:
Composite materials -piezoelectric-delamination- fissure- finite element
Sommaire
Introduction générale.

Chapitre I : Les matériaux composites et avancés


I.1 : Matériaux composites………………………………………………..………01
I.1.1 : Définitions …………………………………………………………………01
I .1.2 : La matrice …………………………………………………………………...02
I.1.1.1 : Les résines thermodurcissables…………………………………………….03
I.1.2.2 : Les résines thermoplastiques………………………………………………06
I.1.3 : Les renforts…………………………………………………………………..06
I.1.3.1: Les Fibres de verre………………………………………………………….07
I.1.3.2: Les Fibres de carbone……………………………………………………….08
I.1.3.3: Les Fibres de bore…………………………………………………………..08
I.1.3.4: Les Fibres de d’aramide…………………………………………………….09
I.1.3.5: Les Fibres de silice (ou quartz).…………………………………………….09
I.1.3.6: Les Fibres de polyéthylène …………………………………………………09
I.1.4: L’interface ……………………………………………………………………09
I.1.5: Plis composites…......…………………………………………………………10
I.1.5.1: Plis unidirectionnels (monocouches)…………..……………………………10
I.1.5.2: Plis équilibrés (tissés équilibrés)……………………………………………10
I.1.6: Les stratifiés…………………………………………………………………..12
I.2: Matériaux sandwichs……………………………………………………………13
I.2.1: Propriétés des matériaux sandwichs………….…………………………….…13
I.2.1.1: Avantages…………………………………………………………………...13
I.2.1.2: Inconvénients………………………………………………………………..14
I.2.2: Matériaux constitutives d’un sandwichs ……………………………………14
I.3: Matériaux piézoélectriques……………………………………………………...14
I.3.1: Les ziricono-titanates de plomb ……………………………………………....15
I.3.2: La piézoélectricité……..……………………………………………………...15
I.3.2.1: Effet directe………..……………………………………………………...15
I.3.2.2: Effet Matériaux inverce….………………………………………………...15
I.3.3: Symétrie et piézoélectricité…………………………………………………..15
I.3.4: La ferroélectricité ...………………………………………………………..16
I.3.5: Classification des cristaux céramiques………………………………………..17
I.3.6: Polarisation…………….……………………………………………………...17
I.3.7: Température de curie…..……………………………………………………...18

Chapitre II : Théories d’élasticité des matériaux orthotropes et avancés ……..19


II.1 : La loi de Hook des matériaux orthotropes…………………………………….19
II.2 : Transformation des axes par rapport aux plans de symétrie…………………..21
II.3 : Relations entre les constates d’ingénieurs et les éléments de rigidité ……… ..25
II.4 : Restriction sur les constants élastiques….. ……………………………… …..27
II.5 : Relation contrainte/déformation d’un pli arbitraire ……………………… ….28
II.6 : Calculs d’homogénéisation des composites …………………………… …..31
II.6.1 : Notion d’un volume élémentaire représentatif V.E.R…………………… …31
II.6.2 : Modules longitudinale et transverse d'un pli …………………………… ….32
II.6.2.1: Module d’Young longitudinal. …………………………… ………………33
II.6.2.2: Module transversal...……………………………………………………….34
II.6.2.3 : Module de cisaillement longitudinal ……………………………………..35
II.7 : Comportement électromécanique des matériaux piézoélectriques …………...35
II.7.1 : Relations de comportements piézoélectriques ……………………………35
II.7.2 : Calcul de la capacité statique d’un PZT ……………………………………37
Chapitre III : Analyse des stratifiés comportant une pastille piézoélectrique ...40
III.1 : Champ des déformations ……………………………………………………40
III.1.1 : Déformations en membrane…..……………………………………………41
III.1.2 : Déformations en flexion-torsion …………………………………………..43
III.2 : Champ des contraintes ……………………………………………………….44
III.3 : Résultantes en membrane ... …………………………………………………45
III.4 : Equation constitutive des stratifiées …………………………………………49
III.5 : Différents types des stratifiés………………………………………………...51
III.5.1 : Stratifiés symétriques ...……………………………………………………51
III.5.2 : Stratifiés antisymétriques ………………………………………………….51
III.5.3 : Stratifiés croisés……………………………………………………………52
III.5.4 : Stratifiés croisés symétriques...…………………………………………….53
III.5.5 : Stratifiés croisés antisymétriques ..……………………………………….53
III.5.6 :Stratifiés équilibrés.………………………………………………………...53
III.5.7 : Stratifiés alternés.………………………………………………………….54
III.5.8 : Stratifiés à couches isotropes.……………………………………………...54
III.5.9 : Stratifiés quasi-isotropes.…………………………………………………..55
III.5.10 : Stratifiés comportant une pastille piézoélectrique ……………………….55
III.6 : Théories des stratifiés comportant une pastille piézoélectrique …………….56

Chapitre IV : Analyse de fissuration des matériaux composites ………………58


IV.1 : Introduction …………………………………………………………………58
IV.2 : Rupture en fatigue…………………………………………………………...58
VI.3 :Analyse de fissuration des matériaux composites …………………………...61
VI.3.1 : Rupture en traction transversale ...………………………………………...61
VI.3.2 : Rupture en traction longitudinale ..………………………………………..63
VI.3.2.1 : Déformation à rupture des fibres fragiles ……………………………….63
VI.3.2.2 :Déformation à rupture de la matrice fragile……………………………...65
VI.4 : Application ………………………………………………………………….68
VI.4.1 : Discussion des résultats …………………………………………………...72
VI.4.2 : Conclusion ………………………………………………………………...74

Chapitre V : Surveillance d’un délaminage par un matériau intelligent ……...76


V.1 : Caractéristiques de la poutre..………………………………………………...78
V.2 : Etude de la poutre stratifié ..………………………………………………….78
V.2.1 : Analyse vibratoire.………………………………………………………….78
V.2.2 : L’équation différentielle du mouvement……………………………………80
V.3 : Découpage de la poutre par la méthode des éléments finis …………………..83
V.3.1 : Modélisation d’un délaminage ……………………………………………83
V.3.2 : Modélisation d’un stratifié comporte un PZT………………………………84
V.4 : Détermination des grandeurs cinématiques et dynamiques aux nœuds
de découpages ..... …………………………………………………………….85
V.5 : Calcul de la capacité électrique ………………………………………………91
V.6 : Résultats des calculs …………………………………………………………93
V.6.1 : Délaminage entre le 8em et 9em plis ………………………………………93
V.6.1.1 : Délaminage de 20mm.……………………………………………………93
V.6.1.2 : Délaminage de 40mm.……………………………………………………94
V.6.1.3 : Délaminage de 60mm.……………………………………………………95
V.6.1.4 : Délaminage de 80mm.……………………………………………………96
V.6.1.5 : Délaminage de 100mm …………………………………………………97
V.6.2 : Délaminage entre le 6em et 7em plis…………………………………………98
V.6.2.1 : Délaminage de 20mm.……………………………………………………98
V.6.2.2 : Délaminage de 40mm...…………………………………………………..99
V.6.2.3 : Délaminage de 60mm...………………………………………………….100
V.6.2.4 : Délaminage de 80mm...………………………………………………….101
V.6.2.5 : Délaminage de 100mm.………………………………………………….102
V.6.3 : Délaminage entre le 2em et 3em pli………………………………………….103
V.6.3.1 : Délaminage de 20mm...………………………………………………….103
V.6.3.2 : Délaminage de 40mm...………………………………………………….104
V.6.3.3 : Délaminage de 60mm...………………………………………………….105
V.6.3.4 : Délaminage de 80mm...………………………………………………….106
V.6.3.5 : Délaminage de 100mm.………………………………………………….107
V.7 : Discussions des résultas….………………………………………………….108
V.8 : Conclusion ……………….………………………………………………….108
Conclusion générale…………….………………………………………………….110
‫ﻣﻠﺨﺺ ؛‬

‫ﻋﺩﻡ ﺍﻟﺘﺠﺎﻨﺱ ﻭﺍﻷﻨﻴﺯﻭﺘﺭﻭﺒﻴﺔ ﻟﻠﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ ﺘﺅﺩﻱ ﺇﻟﻰ ﺠﻌل ﻤﻴﻜﺎﻨﻴﺯﻤﺎﺕ ﺍﻟﺘﺼﺩﻉ ﺍﻟﻤﺠﻬﺭﻴﺔ ﺠﺩ‬
‫ﻋﺩﻴﺩﺓ ﻭﻤﻌﻘﺩﺓ‪ .‬ﻋﻨﺩ ﺒﻨﻴﺔ ﻟﻴﻔﻴﺔ ﻤﺭﻜﺒﺔ ﻭﺍﺤﺩﺓ ﻨﺴﺘﻁﻴﻊ ﺇﻴﺠﺎﺩ ﻋﺩﺓ ﺃﺨﻁﺎﺀ ﻤﺠﻬﺭﻴﻪ ﻜﺎﻨﺕ ﺃﻭ ﻤﺭﺌﻴﺔ ﺘﺤﺕ ﺘﺄﺜﻴﺭ‬
‫ﺍﻟﻘﻭﻯ ﺍﻟﺨﺎﺭﺠﻴﺔ‪ .‬ﺘﻭﺠﺩ ﻋﺩﺓ ﺩﺭﺍﺴﺎﺕ ﺤﻭل ﻤﺭﺍﻗﺒﺔ ﻤﺩﻯ ﺼﺤﺔ ﺍﻟﻤﻨﺸﺂﺕ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ‪ ،‬ﺒﺤﻴﺙ ﻜﺎﻨﺕ ﺃﻏﻠﺒﻴﺘﻬﺎ‬
‫ﺘﺘﻤﺤﻭﺭ ﺤﻭل ﺘﺤﻠﻴل ﺘﺼﺩﻋﺎﺘﻬﺎ ﺍﻟﺘﻲ ﺘﺴﻤﺢ ﺒﻤﻌﺭﻓﺔ ﺤﺎﻟﺔ ﺍﻟﺒﻨﻴﺔ ‪ ،‬ﺒﺤﻴﺙ ﻜﺎﻨﺕ ﻤﻘﺒﻭﻟﺔ ﺃﻭ ﺘﺴﺘﻭﺠﺏ ﺒﻌﺽ‬
‫ﺍﻟﺘﺩﺨﻼﺕ‪ .‬ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﻟﻠﺤﺎﻟﺔ ﺍﻷﺨﻴﺭﺓ ﻴﺠﺏ ﺍﻟﺘﻨﺒﺅ ﺒﺘﻁﻭﺭﺍﺕ ﺍﻟﺘﺼﺩﻉ ﺒﺈﻨﺸﺎﺀ ﻤﻨﻅﻭﻤﺔ ﺤﻘﻴﻘﻴﺔ ﻟﻠﻤﺭﺍﻗﺒﺔ ﻭﺩﻟﻙ‬
‫ﻟﺘﺠﻨﺏ ﺨﻁﺭ ﺘﻬﺘﻙ ﺍﻟﺒﻨﻰ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ ﺍﻟﺫﻱ ﻴﺒﻘﻰ ﻴﺸﻜل ﻋﺎﺌﻘﺎ ﺒﺎﻟﻨﺴﺒﺔ ﺍﻟﺼﻨﺎﻋﺔ ﺍﻟﻤﺘﻘﺩﻤﺔ ﻭ ﺍﻟﺘﻨﺒﺅ ﺒﺎﻨﻔﺼﺎل‬
‫ﺍﻟﻁﺒﻘﺎﺕ ﺍﻟﺫﻱ ﻴﻤﻜﻥ ﻟﻪ ﺍﻟﻅﻬﻭﺭ ﻓﻲ ﺃﻱ ﻟﺤﻅﺔ‪ .‬ﻤﻥ ﺍﺠل ﻤﻌﺭﻓﺔ ﻭﻤﺭﺍﻗﺒﺔ ﺍﻨﻔﺼﺎل ﺍﻟﻁﺒﻘﺎﺕ‪ ،‬ﺘﻭﺠﺩ ﻤﻭﺍﺩ ﺠﺩﻴﺩﺓ‬
‫ﻜﺎﻟﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﺫﻜﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺃﺩﺨﻠﺕ ﻟﻤﺭﺍﻗﺒﺔ ﺍﻟﺤﺎﻟﺔ ﺍﻟﺼﺤﻴﺔ ﻟﻠﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ‪.‬‬
‫ﻟﻘﺩ ﺍﺨﺘﺼﺕ ﺩﺭﺍﺴﺘﻨﺎ ﻓﻲ ﺘﻌﺭﻴﻑ ﻅﻭﺍﻫﺭ ﺍﻟﺘﺸﻘﻘﺎﺕ ﺍﻟﻨﺎﺘﺠﺔ ﺒﺴﺒﺏ ﻋﺩﻡ ﺘﺠﺎﻨﺱ ﻟﻠﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ‪،‬‬
‫ﺍﻟﺨﺼﺎﺌﺹ ﺍﻟﻤﻴﻜﺎﻨﻴﻜﻴﺔ ﻭ ﺍﻟﻔﻴﺯﻴﺎﺌﻴﺔ ﻟﻠﻤﺼﻔﻭﻓﺔ ﻭﺍﻷﻟﻴﺎﻑ ‪ ،‬ﻭﻜﺫﺍﻟﻙ ﺘﺼﺭﻓﺎﺘﻬﺎ ﻋﻨﺩ ﻟﻼﻨﻬﻴﺎﺭ‪ .‬ﺘﺤﻠﻴل ﺍﻟﺘﺸﻘﻘﺎﺕ‬
‫ﻟﻠﺘﻠﻔﻴﻑ ﺯﺠﺎﺝ‪-‬ﺍﺒﻭﻜﺴﻴﺩ ﺘﺤﺕ ﺘﺄﺜﻴﺭ ﺍﻟﻘﻭﻯ ﺍﻟﺨﺎﺭﺠﻴﺔ‪ ،‬ﻟﻘﺩ ﻟﻭﺤﻅ ﻓﻲ ﻤﺭﺤﻠﺔ ﺘﺸﻘﻕ ﺍﻟﻤﺼﻔﻭﻓﺔ ﻋﺩﻡ ﺍﻨﺴﺠﺎﻡ‬
‫ﻓﻲ ﺍﻟﻤﻨﺤﻨﻰ ﺇﺠﻬﺎﺩ‪/‬ﺘﺸﻭﻩ‪ .‬ﻭﻟﻘﺩ ﻟﻭﺤﻅ ﻜﺫﺍﻟﻙ ﺒﺭﻭﺯ ﺍﻟﺘﺸﻘﻘﺎﺕ ﻴﺯﺩﺍﺩ ﺒﺼﻔﺔ ﺨﺎﺼﺔ ﺇﺫﺍ ﻜﺎﻨﺕ ﺍﻟﺤﻤﻭﻟﺔ ﺍﻟﻤﻁﺒﻘﺔ‬
‫ﻋﻤﻭﺩﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺍﻷﻟﻴﻑ‪ .‬ﻓﻴﻤﺎ ﻴﺨﺹ ﻤﺭﺍﻗﺒﺔ ﺼﺤﺔ ﺍﻟﻤﻨﺸﺂﺕ ﺍﻟﻠﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ ﻭ ﺍﻨﻔﺼﺎل ﻁﺒﻘﺎﺘﻬﺎ‪ ،‬ﺍﺴﺘﻌﻤﻠﻨﺎ ﺍﻟﻤﻭﺍﺩ‬
‫ﺍﻟﺫﻜﻴﺔ ﻤﻥ ﺍﻟﺼﻨﻑ ﺒﻴﻴﺯﻭﺍﻟﻜﺘﺭﻭﻨﻴﺔ‪ .‬ﻋﺎﺭﻀﺔ ﻟﻴﻔﻴﺔ ﺍﻟﻤﺭﻜﺒﺔ ﻜﺎﺭﺒﻭﻥ‪/‬ﺍﻴﺒﻭﻜﺴﻴﺩ ﻭﻤﻠﺘﻘﻁﺎﺕ ﺒﻴﻴﺯﻭﺍﻟﻜﺘﺭﻭﻨﻴﺔ‬
‫ﺍﺴﺘﻌﻤﻠﺕ ﻟﻤﻌﺭﻓﺔ ﺍﻨﻔﺼﺎل ﻟﻠﻁﺒﻘﺎﺕ‪ .‬ﻁﺭﻴﻘﺔ ﺍﻟﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻤﻨﺘﻬﻴﺔ ﺍﺴﺘﻌﻤﻠﺕ ﻜﺫﺍﻟﻙ ﻟﻭﻀﻊ ﻨﻤﻭﺫﺝ ﻟﻠﻌﺎﺭﻀﺔ ﻭﻜﺫﺍﻟﻙ‬
‫ﺘﻤﻭﻗﻊ ﺍﻟﻤﻠﺘﻘﻁﺎﺕ ﺍﻟﺘﻲ ﺘﺴﻤﺢ ﺒﺤﺴﺎﺏ ﺍﻟﺴﻌﺘﻬﺎ ﺍﻟﺴﻜﻭﻨﻴﺔ ﻭﺫﻟﻙ ﺒﺎﺴﺘﻌﻤﺎل ﺍﻟﺘﻨﻘﻼﺕ ﺍﻟﻌﻘﺩﻴﺔ‪ .‬ﻭﻟﻘﺩ ﻟﻭﺤﻅ ﺃﻨﻪ ﻓﻲ‬
‫ﺤﺎﻟﺔ ﻭﺠﻭﺩ ﺍﻨﻔﺼﺎل ﻟﻠﻁﺒﻘﺎﺕ ﺃﺴﻔل ﺍﻟﻤﻠﺘﻘﻁ ﺍﻟﺒﻴﻴﺯﻭﺍﻟﻜﺘﺭﻭﻨﻲ ﻓﺎﻥ ﺴﻌﺔ ﻫﺫﺍ ﺍﻷﺨﻴﺭ ﺘﺯﺩﺍﺩ ﺒﺼﻔﺔ ﻗﺼﻭﻯ‪.‬‬

‫ﻛﻠﻤﺎن ﻣﻔﺘﺎﺣﯿﮫ؛ ﻤﻌﺎﺩﻥ ﻟﻴﻔﻴﺔ ﻤﺭﻜﺒﺔ‪ ،‬ﻤﻌﺎﺩﻥ ﺒﻴﻴﺯﻭﺍﻟﻜﺘﺭﻭﻨﻴﺔ‪ ،‬ﺍﻨﻔﺼﺎل ‪ ،‬ﺘﺸﻘﻕ‪ ،‬ﺘﺼﺩﻉ‪ ،‬ﻁﺭﻴﻘﺔ ﺍﻟﻤﻭﺍﺩ ﺍﻟﻤﻨﺘﻬﻴﺔ‬

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