Guide Methodologique Pour L'elaboration de La Nomenclature Algerienne
Guide Methodologique Pour L'elaboration de La Nomenclature Algerienne
Guide Methodologique Pour L'elaboration de La Nomenclature Algerienne
MINISTÈRE DE LA FORMATION ET DE
L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS
Version expérimentale
Version expérimentale
ÉQUIPE DE DIRECTION
ÉQUIPE DE PRODUCTION
Djohar Abellache
(Consultants seniors)
Abdelhamid Fodil
Abderrezak Sitouah
Saadia Boughanou
(Consultants juniors)
Benmiloud Saliha
Meriem Ketreb
Salima Ouadahi
Ali Mokrani
Nora Bennoui
AVANT PROPOS
La situation actuelle en Algérie exige plus que jamais la redynamisation du système de formation
professionnelle par la mise en place de nouvelles stratégies permettant à ce secteur de jouer un rôle
prépondérant dans la relance économique du pays.
Dans le contexte d’une économie de marché, il ne s’agit pas uniquement de vouloir former de la main-
d’œuvre, mais encore faut-il connaître les exigences et les besoins du marché du travail. On doit donc
savoir quels genres de qualification donner aux personnes à former et quelle quantité de personnes à
former dans chaque domaine d’activité économique afin que l’offre du système de formation soit en
adéquation avec les besoins des entreprises.
Dans cette perspective, les autorités algériennes ont sollicité la contribution du Canada pour une
expérimentation de l’approche par compétences. Intitulé : « Appui à l’expérimentation de l’approche par
compétences dans le secteur de la formation professionnelle en Algérie », ce projet a pour finalité l’appui
aux efforts de la réalisation d’une réforme du système de formation professionnelle et est orienté vers
l’acquisition des compétences en vue d’exercer un métier ou une profession.
D’une durée de deux ans (2004-2006), le projet de coopération vise, d’une part, l’expérimentation d’une
ingénierie de formation professionnelle dans quatre filières : Froid et climatisation, Arts et industries
graphiques, Maintenance automobile et Gestion des ressources en eau et, d’autre part, la sensibilisation
et l’accompagnement des autorités algériennes pour déterminer les tenants et les aboutissants de cette
expérimentation.
Le volet A qui, par des séminaires de sensibilisation, vise à informer et à sensibiliser les intervenants du
système de formation et de l’enseignement professionnel à l’ingénierie de formation liée à l’approche par
compétences.
Le volet B qui offre un support, au regard des quatre secteurs retenus, dans la réalisation d’études de
planification et dans la réalisation d’une nomenclature des emplois et métiers ; un appui est également
fourni dans la réalisation d’études sur l’égalité entre les sexes en formation professionnelle.
Le volet D qui vise l’information et la sensibilisation des autorités responsables du système de formation
à l’ingénierie de gestion liée à l’approche par compétences.
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
1. OBJECTIFS ET DÉFINITIONS........................................................................................... 3
1.1. Objectifs de la NEM .................................................................................................................3
a) Nomenclature ........................................................................................................................................... 4
b) Emploi/métier :.......................................................................................................................................... 4
2. DESCRIPTIF DE LA DÉMARCHE POUR L’ÉLABORATION DE LA NEM .................. 6
Étape 1 : Constitution du comité de pilotage du projet. ............................................................................. 6
Étape 2 : Validation d’un cadre référentiel pour l’élaboration de la NEM................................................. 6
Étape 3 : Élaboration et adoption d’un modèle de fiche type descriptive des emplois et des métiers... 6
Étape 4 : Identification des secteurs visés par l’élaboration de la Nomenclature et établissement des
priorités pour engager l’action. .................................................................................................................... 6
Étape 5 : Création d’une base de données informatiques. ....................................................................... 6
Étape 6 : Identification des personnes ressources et des équipes de production................................... 7
Étape 7 : Organisation de l’action des équipes pour la collecte des données et identification des
emplois et métiers. ....................................................................................................................................... 7
Étape 8 : Collecte des données, analyse et rédaction des contenus des fiches référentielles. ............. 7
Étape 9 : Révision des fiches rédigées et validation du contenu de celles-ci.......................................... 7
Étape 10 : Publication officielle de la Nomenclature des Emplois et des Métiers, traduction,
publication et diffusion.................................................................................................................................. 8
Étape 11 : Conception et mise en œuvre d’un processus de révision du Répertoire. ............................ 8
3. LE CONTENU ET LA RÉDACTION DES FICHES RÉFÉRENTIELLES DES
EMPLOIS/MÉTIERS ................................................................................................................ 9
a) Intitulé de l’emploi : .................................................................................................................................11
b) Code (système de classement numérique) :.........................................................................................11
c) Date de mise à jour : ...............................................................................................................................13
d) Autres appellations du même emploi : ..................................................................................................13
e) Appellations à ne pas confondre............................................................................................................14
f) Définition de l’emploi :..............................................................................................................................14
g) Compétences générales :.......................................................................................................................14
h) Compétences techniques .......................................................................................................................15
i) Conditions d’accès : .................................................................................................................................15
j) Conditions d’exercice :.............................................................................................................................16
k) Capacités, aptitudes et habiletés liées à l’emploi .................................................................................17
l) Mobilité : ....................................................................................................................................................17
4. MÉTHODE ADOPTÉE POUR L’ÉLABORATION DE LA NAEM................................. 18
4.1 Revue de littérature : ..............................................................................................................18
4.2. L’observation directe sur le lieu de travail : ....................................................................19
4.3. L’entretien d’entrevue dans les entreprises .....................................................................20
5. LES LISTES D’EMPLOIS/MÉTIERS POUR EFFECTUER DES REGROUPEMENTS
ET ÉTABLIR DES EMPLOIS/MÉTIERS TYPE................................................................... 23
5.1. Regroupement des emplois semblables ...........................................................................23
5.2 Les Emplois-types ..................................................................................................................24
6. LA RÉVISION ET LA VALIDATION DES FICHES RÉFÉRENTIELLES..................... 26
6.1 Révision des fiches rédigées................................................................................................26
6.2 Validation des contenus des fiches métiers auprès des professionnels ....................26
INTRODUCTION
Ce document est un guide méthodologique pour l'élaboration d'une Nomenclature algérienne des
Métiers et des Emplois (NAEM). Il a été préparé dans le cadre de la mise en œuvre du Projet canadien
d'appui à l'expérimentation de l'Approche par Compétences (APC), en collaboration avec du Centre
1
d’études et de recherche sur les professions et les qualifications (CERPEQ), qui a un mandat statutaire
en matière d'élaboration d'une Nomenclature des Emplois et des Métiers en Algérie.
Ce document, mis à jour et finalisé au cours des activités planifiées pour la réalisation de la nomenclature
des emplois et métiers dans les quatre secteurs choisis, vise à accompagner la démarche d'élaboration
de la Nomenclature algérienne des Métiers et des Emplois et à guider les personnes impliquées dans ce
processus. Il sert aussi de référence pour la formation des personnes affectées aux travaux de la
Nomenclature, selon le besoin, et de document explicatif du contenu de ses différentes rubriques.
L'établissement de la Nomenclature des Métiers et des Emplois en Algérie représente, sans doute et à
plus d’un titre, un défi important qui confronte les acteurs des marchés du travail et de la formation.
D'une part, une Nomenclature algérienne des Emplois et des métiers (NAEM) doit aider les autorités
responsables de la formation professionnelle (INFP, Ministères sectoriels, opérateurs de formation) à bien
identifier les secteurs de métiers et les familles d’emplois. Ceci leur permet de créer une nomenclature de
formation capable de répondre adéquatement aux attentes des entreprises et des stagiaires tout en
garantissant une rationalisation du nombre de programmes de formation professionnelle.
D’autre part, l’existence de la NAEM permet aux analystes du marché du travail de l’utiliser pour mieux
comprendre les dessous des statistiques qu’ils utilisent et, surtout, pour les interpréter correctement.
Ainsi, les analystes du marché du travail algérien peuvent comprendre les tendances d’évolution des
différentes professions et emplois et, partant, proposer des orientations aux politiques visant la régulation
du marché du travail et l’élaboration des systèmes de formation, de recrutement et de jumelage des
emplois.
Finalement, la Nomenclature Algérienne des Emplois et des Métiers, sert aux spécialistes de planification
de carrières, aux conseillers en GRH et aux étudiants pour la gestion et le développement des carrières
des forces actives sur le marché du travail. Elle leur donne la possibilité de comprendre les définitions des
métiers ainsi que leurs exigences et la possibilité d’identifier les facteurs d’intérêts, les aptitudes, les
habiletés et les indices d’intérêts reliés à chaque métier ou profession.
En effet, deux raisons font que les observatoires sectoriels de l’emploi et de la formation qui peuvent voir
le jour (Textile et Habillement, Tourisme et Hôtellerie, Technologies de l’Information et des
Communications, Industries de la Métallurgie, de la Mécanique, de l’Électricité et de l’Électronique) de
même que les ministères sectoriels opérateurs de formation professionnelle (Tourisme, Artisanat,
Agriculture,…) peuvent s’appuyer sur une Nomenclature Algérienne des Emplois et Métiers. Elle sert de
référence commune pour renseigner sur les emplois, les métiers et les professions et permet d'utiliser les
données et les informations statistiques pour mieux apprécier les tendances de l’emploi au sein de leurs
secteurs respectifs et pour élaborer des initiatives visant l’amélioration des capacités des ressources
humaines évoluant dans les domaines de production et de service relevant de leurs champs de
compétences.
Le CERPEQ qui, de par ses statuts constitutifs, est « responsable de l’élaboration et de la mise à jour
des répertoires des emplois et des métiers », se doit de disposer d’un tel référentiel pour accomplir ses
activités d’études et de recherche sur la relation entre la formation et les besoins du marché du travail.
1
Le décret no 90-138 portant création du Centre d’études et de recherche sur les professions et les qualifications
précise, que le CERPEQ est chargée « d'élaborer et de tenir à jour une nomenclature des emplois/métiers ».
La Nomenclature Algérienne des Emplois et des Métiers est appelée, en principe, à couvrir la totalité des
professions existantes en Algérie. Cependant, vu l’ampleur du travail à accomplir, et compte tenu de la
nouveauté de l’approche utilisée pour concrétiser cette initiative, un choix a été fait pour procéder en
plusieurs phases ou étapes et par grands secteurs.
Pour l’amorce des travaux, il a été décidé d’aborder les secteurs d’activité économique retenus, dans le
cadre du projet d’expérimentation de l’implantation de L’APC dans le système algérien de formation
professionnelle : la Gestion de l’eau, la Mécanique automobile, le Froid et la Climatisation et, enfin, les
Arts et Industries graphiques.
Ce guide méthodologique a pour objectif de donner une vue d’ensemble sur la démarche proposée pour
réaliser cette Nomenclature.
Le deuxième chapitre dresse un tableau synoptique des étapes de la démarche suivie pour réaliser la
Nomenclature.
Le troisième chapitre présente la fiche référentielle des emplois et des métiers, convenue avec le
CERPEQ, avec des explications sur les rubriques à rédiger.
Le quatrième chapitre traite des sources et des moyens de collecte d’information utilisés : les documents
à consulter, les professionnels et les personnes-ressources à consulter et les guides d’entrevues semi
directives administrées dans les entreprises.
Le cinquième chapitre traite de l’élaboration des listes d’emplois ou métiers et de critères pour effectuer
des regroupements pour identifier des emplois ou métiers type.
Le huitième chapitre propose des pistes de travail au sujet d’un éventuel processus de mise à jour de la
NAEM.
1. OBJECTIFS ET DÉFINITIONS
L’un des principaux objectifs d’une « Nomenclature des Emplois et des Métiers » (NEM) est de mettre
à la disposition des multiples utilisateurs potentiels un référentiel d’informations structurées sur les
emplois et les métiers existants en Algérie.
Une « Nomenclature des Emplois et Métiers » (NEM) est un outil ou un instrument basé sur un langage
commun qui permet, à partir d’un système de classification simple, ordonné et cohérent, de décrire de
manière systématique et exhaustive les principales caractéristiques (par exemple, les contenus
d’activités, les compétences requises, etc.) des emplois et métiers. Autrement dit, la NEM est la
taxonomie officielle et reconnue des métiers et professions dans un pays. Elle est le fruit de recherches
approfondies, d’analyses et de consultations sur les métiers et professions menées à la grandeur du
territoire national selon une méthodologie empirique de collecte de données.
Une NEM vise à couvrir l’ensemble des secteurs d’emploi et est utilisée par un large public. Il s’agit en
quelque sorte d’un instrument qui permet, entre autres, de :
¾ Fournir aux divers intervenants un instrument de référence qui décrit les repères et les
caractéristiques actualisés des métiers et emplois et des qualifications (acquises en formation
ou requises en emploi). Par intervenants, on entend ici tous les principaux acteurs du système
économique d’un pays : formateurs, industriels, personnels des ressources humaines,
conseillers d’orientation, stagiaires en recherche de métiers, chercheurs d’emploi, pour n’en
nommer que quelques-uns.
¾ Fournir un cadre normalisé qui permet de structurer le monde du travail en un système pratique,
logique et compréhensible.
¾ Définir un système qui permet de structurer et d’interpréter divers éléments factuels du marché
du travail.
¾ Présenter une source documentaire organisée et périodiquement actualisée sur les contenus
des emplois et métiers.
¾ des index et des annexes, établis selon les besoins, pour faciliter et accompagner les
différentes utilisations.
b) Emploi/métier :
2
Il faut noter que cette définition peut varier et présenter des nuances très diverses selon les concepteurs des
différentes nomenclatures existantes.
Il reste à souligner pour clore ce chapitre que l’élaboration de la présente NEM s’inspire en grande partie
de la structure de la CITP-88 et tend à demeurer fidèle à sa principale innovation soit la notion de niveau
de compétences qui correspond au nombre d’années d’enseignement formel, de formation formelle ou
informelle et d’expérience professionnelle qu’exige l’accès à un emploi ou une profession.
L’adoption de ce type de Classification des emplois et métiers nous positionne sur le chemin déjà
emprunté par nos anciens collègues du CERPEQ qui avaient déjà, en 1993, initié un travail préliminaire
d’adaptation de la CITP-88 à la réalité du marché du travail algérien. D’autre part, il nous permet
d’harmoniser notre action avec le projet de l’Office National des Statistiques qui adopte la même
structure de classification des emplois et des métiers pour ses collectes et analyses statistiques
concernant le marché de l’emploi et les différents aspects de la réalité du travail dans notre pays.
Dans ce chapitre, nous présentons les différentes étapes constituant la démarche méthodologique qui
oriente le processus d’élaboration de la Nomenclature algérienne des emplois et métiers. Un tableau
synoptique est inséré en annexe 3 de ce guide méthodologique pour offrir une vue d’ensemble de cette
démarche.
Il s’agit de l’identification des personnes désignées pour concevoir et piloter le projet d’élaboration de la
Nomenclature des Emplois et Métiers. En général, ce comité est constitué du responsable de l’unité
chargée légalement de cette activité et de ses collaborateurs désignés pour assurer le suivi étape par
étape de l’élaboration de la Nomenclature.
Il est indéniable que la confection d’une Nomenclature de ce type doit être conçue dans une vision de
gestion de projet en bonne et due forme. Il ne s’agit pas uniquement de schématiser une suite d’actions,
mais, essentiellement, d’installer une démarche, généralement collective, qui fait appel à la fois à des
activités de conception, de planification, d’organisation, de direction et de réalisation pour pouvoir
répondre au besoin d’un groupe d’utilisateurs, d’usagers ou de clients. Ceci nécessite des acteurs
intervenants de travailler ensemble dans une logique de réflexion stratégique, d’organisation systématique
et de direction des ressources.
Dans le cas de la réalisation du projet d’élaboration de la NAEM, le comité de pilotage s’est donné un plan
d’action clair. Il a identifié les ressources matérielles et humaines à mobiliser pour réaliser son œuvre. Il a
déterminé une ligne de conduite pour diriger, motiver et communiquer avec les ressources humaines
impliquées dans le processus et il a validé une méthode d’évaluation des résultats du travail des équipes
constituées pour la collecte des données et la rédaction des fiches référentielles.
Il s’agit de définir quel type de nomenclature on veut élaborer ? Quelles sont les informations qu’elle doit
véhiculer ? Selon quelle démarche ? Dans quel but ? Et pour quelle clientèle ?
Étape 3 : Élaboration et adoption d’un modèle de fiche type descriptive des emplois et des
métiers.
Cette activité est réalisée en collaboration avec le CERPEQ. Nous présenterons dans le chapitre qui suit
le modèle de fiche référentielle qui a été adopté ainsi qu’une explication exhaustive du contenu de
chacune de ses rubriques et des sources d’information à utiliser pour rédiger cette fiche.
Il s’agit de prendre connaissance des secteurs désignés pour la collecte de données pour l’agrégation des
postes de travail en emplois et métiers. Lorsque l’élaboration de la Nomenclature porte sur tous les
secteurs d’activité économique dans le pays, il faut procéder à la désignation des secteurs prioritaires et
définir celui par lequel l’activité devra commencer.
Dans le cas du présent projet, notre action portait uniquement sur quatre secteurs, ce qui nous a permis,
en quelque sorte, de mener le travail sur les quatre fronts en même temps.
Afin de pouvoir exploiter de manière rationnelle et d’exploiter avec efficacité les contenus des fiches
référentielles des emplois et métiers, il est important de concevoir et d’élaborer une base de données
informatique qui servira dans ce sens. Ainsi, il a été arrêté avec l’expert informaticien désigné à cet effet
d’échafauder une base de données en fonction de l’arborescence utilisée par notre Nomenclature. Cette
base servira également comme référentiel au site Web de la NAEM.
Il est important d’identifier les personnes ressources capables d’assurer le travail de supervision de
l’activité du groupe et de la collecte de données concernant les emplois et métiers dans les quatre
secteurs retenus aux fins de cette étude. Dans le cas de notre présent projet, nous avons en collaboration
avec la direction du CERPEQ, procédé au recrutement de quatre consultants seniors et de huit jeunes
lauréats universitaires, tous de formations disciplinaires issues des sciences sociales.
Pour la généralisation de l’activité d’élaboration de la NEM à tous les secteurs d’activité économique, il
nécessitera, sans doute, d’élargir le recrutement des ressources humaines en fonction des besoins
identifiés et, surtout, de désigner une équipe et une structure administrative capables d’assurer,
ultérieurement, le suivi et l’actualisation permanente de cette nomenclature.
Étape 7 : Organisation de l’action des équipes pour la collecte des données et identification
des emplois et métiers.
Arriver à ce niveau du processus de travail, il faut doter les équipes des méthodes et moyens de collecte
des données et d’identification des emplois et métiers. Il s’agit de s’assurer au préalable que les membres
des équipes possèdent les capacités nécessaires pour délimiter, avec précision, leurs domaines
d’intervention, élaborer de manière scientifique un échantillon d’entreprises et de sites de travail, à mener
des entrevues et à organiser des séances d’observation de travail. En outre, il faut s’assurer qu’ils
développent des habiletés d’analyse et de synthèse leur permettant de restituer les informations
recueillies et d’élaborer les fiches référentielles des emplois et métiers.
Afin de cadrer l’action des équipes, il sera utile de préparer, sur la base d’une étude exploratoire et
documentaire de chacun des secteurs visés, une liste des emplois et des métiers types qui y sont
identifiés. L’utilité de cette liste réside dans le fait qu’elle sert de repère pour effectuer les regroupements
d’information et pour décider de la stratégie à suivre pour effectuer les collectes de données à l’aide
d’entretiens dans les entreprises. La liste sert aussi d’instrument pour aider au suivi des travaux de
rédaction des fiches.
Ces listes sont préparées pour chaque secteur et sous secteur. Elles sont élaborées à l’aide des
documents existants et ne sont pas nécessairement exhaustives au début : elles peuvent être modifiées
et complétées par la suite. Ces listes, nous permettent également de classer les emplois types par ordre
de priorité, ce qui facilitera par la suite le processus d’intervention et le déroulement du travail de
rédaction.
Étape 8 : Collecte des données, analyse et rédaction des contenus des fiches référentielles.
Le travail de collecte, d’analyse et de rédaction des fiches référentielles est réalisé par les membres des
équipes sur la base de la grille d’entrevue et des fiches annexes qui l’accompagnent. L’intervention dans
chacun des secteurs se fait selon l’ordre de priorité retenu pour recueillir l’information concernant chacun
des emplois types repérés préalablement. La méthode de collecte des informations, des données et des
renseignements nécessaires à la rédaction se fait en utilisant le guide d’entretien sur les caractéristiques
de l’emploi/métier et les fiches annexes qui l’accompagnent.
Les révisions des fiches référentielles des emplois et métiers se feront au sein du CERPEQ. Il faudra
maintenir cette révision au niveau central afin de garantir une uniformisation de la terminologie et de
s’assurer que les informations soient intégrées au contenu des fiches selon les normes de rédaction
retenues.
La validation doit se faire au fur et à mesure que les fiches sont révisées. En général, cette validation
consiste en une seconde lecture des fiches établies en présence de professionnels et de techniciens
ayant une expertise de travail dans chacun des secteurs concernés.
Après révision et validation, la fiche référentielle est considérée comme étant terminée et peut être versée
au fichier central de la Nomenclature. Une fois saisie sur la base de données, elle devient accessible sur
le site Web de la NAEM.
Cette étape se réalisera lorsque plusieurs secteurs auront été couverts. La publication officielle devra faire
l’objet d’un arrêté ministériel ou d’un autre cadre institutionnel capable de lui donner la force d’application
désirée. L’édition de la nomenclature doit comporter plusieurs sections. Entre autres choses, et en plus du
Corpus principal comprenant l’ensemble des fiches référentielles des Emplois /Métiers, on doit préparer
les documents expliquant la méthodologie et les documents d'introduction et d'information pour les
utilisateurs, de même que les documents à mettre en annexes (index,…). On doit aussi préparer des
contenus pour faire des présentations à des utilisateurs. Le CERPEQ ou les ministères sectoriels, doivent
s'assurer de la traduction de ces textes ainsi que de leur publication.
Étape 11 : Conception et mise en œuvre d’un processus de révision du Répertoire.
Le processus de révision et de mise à jour de la Nomenclature doit être conçu, en collaboration avec les
cadres du CERPEQ, au début des travaux d’élaboration. Ainsi, il sera fonctionnel au terme du projet, afin
de permettre le travail d’actualisation des contenus des emplois et métiers en fonction des transformations
que ces derniers connaîtront ultérieurement.
Dans ce chapitre nous exposons les différentes rubriques composant la fiche référentielle type des
emplois et métiers. Nous expliquons en même temps le contenu de chacune de ces rubriques et
donnons des indications pour la rédaction des fiches.
Le modèle de fiche référentielle a été arrêté d’un commun accord avec la direction du CERPEQ. Son
choix fait suite à différentes concertations opérées par les acteurs concernés dans le but de dégager
une fiche dont la forme et le contenu sont conformes aux attentes des utilisateurs : analystes du marché
du travail, formateurs, orienteurs, professionnels et entrepreneurs, chercheurs d’emploi et/ou de
formation.
Un emploi/métier est une agrégation d’emplois qui regroupe un ensemble d’emplois et de métiers
relativement homogènes du point de vue des situations de travail. L’agrégat repose sur des
activités principales de base communes aux emplois et aux métiers qui le composent.
L'emploi/métier rassemble donc des contenus d’activités, qui sont proches ou semblables, et qui
renvoient à un ensemble homogène de situations de travail, à une similitude de contenus
d’activités et à une présence de compétences techniques de base communes.
Du point de vue de l’entreprise, l’emploi/métier est une base pour l’élaboration de la gestion des
ressources humaines. Il sert de référence aux classifications des emplois et à l’élaboration des grilles
salariales.
Du point de vue des personnes en quête d’emploi ou de formation, ou des jeunes voulant s’orienter vers
des choix de carrières, l’emploi/métier est la base pour fournir des informations sur les possibilités
d’emploi ou de formation.
Du point de vue de la formation professionnelle, l’emploi/métier constitue une référence utile pour
l’approche par compétences, en vue d’élaborer des programmes et de rationaliser l’offre de la formation.
Les définitions et explications qui suivent concernent chacune des rubriques qui composent le modèle
de la fiche type ci-joint.
Dans chaque case représentant une rubrique, la lettre alphabétique que nous avons mis entre
parenthèses (...) indique un renvoi aux explications ci-après.
(j2)
MOBILITE (l)
INTERNE INTERSECTORIELLE
a) Intitulé de l’emploi :
Il s’agit du titre (ou des titres) désignant l’emploi/métier en question et couramment utilisé au sein de
l’industrie ou du secteur d’activité économique.
Note :
Nous attirons l’attention sur le fait que les intitulés et les appellations d’emplois et métiers dans
la Nomenclature des Emplois et des Métiers sont indiqués au genre masculin car il s’agit d’une
description de l’emploi ou du métier, et non pas de la personne – homme ou femme – qui
l’exerce.
Le genre grammatical masculin est alors utilisé au sens neutre, dans le but de simplifier
l’écriture, et ne doit en aucun cas indiquer une préférence quant à l’exercice d’un emploi ou d’un
métier par une femme ou par un homme.
L’identification de l’emploi ou métier peut être faite selon l’appellation la plus connue et utilisée par le
public ou selon une appellation représentant un regroupement de certains métiers fort similaires en
termes d’activités (tâches et opérations à accomplir), ou assez rapprochés dans les faits pour être
interchangeables entre les individus exerçant ces emplois ou métiers.
En effet, certains emplois ou métiers sont souvent identifiés dans les entreprises par des appellations
usuelles différentes, même si les niveaux de connaissances et de savoir–faire nécessaires pour les
exercer sont relativement similaires. Par exemple : « responsable de production » et « chargé de
production » On peut regrouper ces emplois sous une même appellation au sein de la même fiche
descriptive, afin de ne pas multiplier inutilement le nombre de fiches pour des emplois ou métiers ayant
des similitudes d’activités. D’ailleurs, les regroupements d’appellations pour constituer l’emploi/métier
sont le résultat de plusieurs considérations ou critères et les regroupements sont faits de manière à
transcender divers clivages comme les secteurs économiques et les niveaux hiérarchiques, de sorte
que l’on peut retrouver dans une même fiche d’emploi/métier des appellations ou des titres d’emplois de
niveaux hiérarchiques différents (exemple : mécanicien et chef d’atelier mécanique) ou de secteurs
industriels différents (exemple : magasinier, commis aux stocks, responsable de la gestion des
magasins d’outils et des réserves de pièces d’entretien, ….)
La Nomenclature des emplois et des métiers doit être un instrument facilitant le repérage et la
compréhension de la terminologie pour désigner les emplois ou métiers. Il est alors important d’indiquer,
à l’en-tête du descriptif d’un emploi ou métier, une appellation usuelle qui reflète vraiment un usage
assez largement répandu pour que, d’une part, il n’y ait pas d’ambiguïté quant à l’identification de
l’emploi ou métier dont il est question dans ce descriptif, et que, d’autre part, les utilisateurs du
Répertoire retrouvent les emplois ou métiers sous des appellations qui leur sont familières et connues.
D’où la nécessité d’indiquer sur la même fiche diverses appellations principales et spécifiques.
Le code est un système de classification standardisé des emplois et métiers, il permet d’identifier leur
positionnement dans la Nomenclature selon un ordre logique facilitant le classement, les repérages et
les tris.
Le code reflète la classification des emplois et métiers en arborescence. Il est constitué de quatre
chiffres dont chacun renseigne sur un ensemble d’indicateurs particuliers permettant de classer
l’emploi/métier.
La classification adoptée est fondée sur le regroupement des emplois/métiers en grands groupes définis
par un niveau de complexité des tâches à accomplir et se réfère à des niveaux d’instruction requis pour
exercer une profession donnée, sachant qu’en réalité les compétences ne sont pas toujours acquises
par un enseignement initial, mais peuvent l’être aussi par l’expérience. Ceci suppose que dans plusieurs
cas, la même profession peut se retrouver dans plusieurs niveaux suivant la formation jugée
souhaitable.
Ainsi, le premier chiffre du code retenu pour la fiche référentielle indique le genre de compétences,
c'est-à-dire la nature de travail réalisé, toutefois, il reflète également le champ de formation ou
l’expérience normalement requise pour accéder à l’emploi. Ainsi, la Nomenclature identifie neuf (9)
genres de compétence :
Le deuxième chiffre dans le code de classification des emplois et des métiers renseigne sur le niveau
de compétences. Ce dernier illustre les cheminements normalement requis pour accéder à un emploi
dans la profession. La Nomenclature des emplois et des métiers retient quatre niveaux de compétences
identifiés à partir des six niveaux d’instruction/qualifications existants en Algérie. Il est certain que le
passage d’un niveau 2 et 3 (respectivement ouvrier et agent qualifié titulaire d’un CAP et ouvrier et agent
hautement qualifié titulaire d’un CMP) à un niveau 6 (Ingénieur, médecin ou professeur universitaire)
nécessite la réussite d’un programme d’études officiel supplémentaire, tandis qu’il suffit souvent d’une
formation en milieu de travail ou d’expérience professionnelle pour pouvoir passer du niveau de
qualification 4 à 5 (agent de maîtrise titulaire d’un brevet de technicien à technicien supérieur détenant
un brevet de technicien supérieur).
Ensemble, les deux premiers chiffres du code de la fiche référentielle constituent ce que nous pouvons
appeler les grands groupes d’emplois/métiers. C’est le niveau d’agrégation le plus élevé. Il met en
corrélation les neufs groupes avec les quatre niveaux de compétences.
Ainsi, à titre d’exemple tiré de la CITP-88, nous pouvons constater que le groupe 2 de la nomenclature
intitulé : « Professions intellectuelles et scientifiques» se compose des différents grands groupes
suivants :
Le troisième chiffre du code de la nomenclature désigne les groupes intermédiaires qui font partie du
grand groupe.
Par exemple, le grand groupe 21 intitulé : « Ingénieurs et spécialistes des sciences physico-chimiques,
mathématiques et techniques » se compose des groupes intermédiaires suivants :
Cette rubrique renseigne sur la dernière date de mise à jour de la fiche référentielle.
Il s’agit des appellations qui désignent le même emploi/métier. Généralement, ce sont des désignations
relatives à des spécialités dérivées du même emploi ou des particularités reliées à des aspects dans la
réalisation des activités de cet emploi/métier nécessitant une formation ou un perfectionnement
supplémentaire ou une expérience professionnelle spécifique. Exemple : cuiseurs de briques, ou
opérateurs de cuisson de ciment et de chaux au sein de l'emploi de conducteurs de four de cuisson.
Les appellations spécifiques peuvent être aussi propres à un milieu professionnel ou à une région.
On peut énumérer ici les autres appellations les plus connues ou encore en usage pour un emploi ou
métier, de façon à aider les utilisateurs de la nomenclature à retrouver le descriptif correspondant à une
variété d’appellations pour désigner un même emploi ou métier. Par exemple : les termes de
« carrossier » et « réparateur de carrosseries » sont utilisés pour désigner l’emploi/métier de « tôlier ».
Il peut s’agir aussi d’une appellation couramment utilisée dans une autre langue que le français pour
désigner un emploi ou métier.
D’autres appellations peuvent provenir aussi des regroupements effectués au sein de divers emplois ou
métiers de même niveau opérationnel ou de même nature dans les entreprises. Par exemple, pour des
conducteurs ou opérateurs de machines d’usines, l’appellation des emplois ou métiers change selon
l’étape de la production ou de l’état d’avancement dans la chaîne de transformation de la matière ou des
matériaux de base, ou selon le type de machines.
Cette rubrique attire l'attention sur des appellations d'emplois et de métiers homonymes ou qui ont des
intitulés voisins mais dont les contenus d'activité sont très différents. Elle permet également d’éviter les
confusions possibles et les risques de rapprochements non pertinents entre les emplois et les métiers.
On indique aussi dans cette rubrique le code numérique de l’emploi/métier à ne pas confondre.
f) Définition de l’emploi :
Énoncé principal qui donne une description générale du métier /emploi en précisant ses caractéristiques,
son objet, le résultat attendu, le type d’industrie où il évolue et délimite le groupe de base auquel il
appartient au sein de la Nomenclature.
g) Compétences générales :
Une série d’énoncés qui peuvent s’appliquer à tous les métiers / emploi du groupe de base qui indiquent
les savoirs théoriques, les connaissances, les savoirs procéduraux et techniques ainsi que les savoirs
pratiques et expérience que les employés doivent détenir et maîtriser pour exécuter les activités et
tâches requises. Ce sont, en général, de brefs énoncés concernant les savoirs mobilisés dans le cadre
de l’emploi qui tout en ayant des points de comparaison suffisants au sein du groupe peuvent être
décrits indépendamment les uns des autres.
Dans cette perspective, nous faisons la distinction entre les savoirs théoriques, les savoirs procéduraux
et les expériences tel que nous le présentons ci-dessous :
- Savoirs théoriques :
Il s’agit des connaissances théoriques nécessaires, en totalité ou en partie, pour effectuer, selon
les règles de l’art, les activités de base communes ou les activités spécifiques de l'emploi/métier.
Les connaissances théoriques sont acquises au cours des études et se retrouvent dans les
cursus de formation. Ce sont des connaissances formalisées.
- Savoirs procéduraux :
Les savoirs procéduraux spécifient les structures de contrôle directement utilisables dans la
réalisation de l'action. Ils sont systématiques.
Les savoirs procéduraux peuvent aussi avoir été acquis par l'action sans référence approfondie
à des connaissances théoriques.
La notion de procédure ne doit pas être réduite à celle d'action concrète. On préfère utiliser le
terme d'opération. Une procédure peut donc être présentée comme un système d'opérations
exécutables pour réaliser une activité.
h) Compétences techniques :
Il s’agit des principaux savoir-faire requis pour exercer l’emploi/métier Déclinées sous forme d’activités,
les compétences techniques de base correspondent au noyau dur de l’emploi/métier, aux savoir-faire
communs exigés pour tenir le poste de travail. Les compétences techniques de base permettent de
délimiter l’agrégat d’emplois et métiers et servent de socle à l’identification des savoirs de mobilité
professionnelle. Du point de vue opérationnel, leur vérification constitue un contrôle minimal et technique
pour codifier avec pertinence une offre ou une demande d’emploi.
i) Conditions d’accès :
Ce sont les exigences générales ou conditions permettant l’accès à l’emploi ou à la profession. Parmi
ces conditions on peut énumérer :
La formulation « …est exigé » désigne une exigence incontournable; « …est habituellement exigé »
indique la plus souvent exigée par une majorité d’employeurs, mais sans qu’elle soit toujours obligatoire;
« …peut être exigé » a trait à des exigences que certains employeurs pourront imposer à l’embauche.
L’accès à l’emploi/métier par le biais de l’expérience est mentionné afin de ne pas défavoriser les publics
les moins diplômés qui possèdent une expérience et une pratique qui compensent l’absence de
diplômes.
Il s’agit d’indiquer dans cette rubriques les conditions d’accès qu’on a observé souvent dans les
pratiques de recrutement et/ou de mobilité des ressources humaines appliquées par les entreprises, et
non de conditions exigibles en lien avec un classement théorique ou normatif ou souhaitable de l’emploi
ou métier, et sans lien réel avec les activités à accomplir.
Le diplôme ou l'établissement diplômant n’est mentionné que lorsqu'il s'agit de la seule voie d'accès à
l'emploi/métier ou que ce dernier est très particulier ou spécifique à un type de formation.
Les informations sur l’expérience professionnelle exigée à l’embauche sont élaborées à partir des
informations recueillies lors des entretiens dans les entreprises, ainsi qu’à partir des connaissances des
professionnels et spécialistes consultés. L’expérience professionnelle indiquée est celle qui est
demandée par les entreprises.
Enfin, les conditions d’accès peuvent aussi inclure d’autres conditions telles que la détention de cartes
de certification des qualifications, les autorisations d'exercer et d'appartenance professionnelle.
Certaines exigences, quand elles s’appliquent, doivent également être indiquées telles que les permis,
les licences ou les cartes professionnelles, en précisant, lorsque cela est nécessaire, quelle autorité est
habilitée à les délivrer et la période de renouvellement, pour les permis qui doivent être renouvelés de
manière périodique.
j) Conditions d’exercice :
Cette rubrique présente les caractéristiques de l’environnement du poste de travail, elle renseigne sur le
contexte concret de l’exercice des activités professionnelles (horaire, lieu, déplacement, postage,
polyvalence, travail d’équipe…), elle indique également les modes de rémunération, les statuts, les
contraintes physiques, particuliers et communs à l’ensemble de l’agrégation, de même que les éléments
réglementaires, normatifs et les contraintes liées aux précautions relatives à l'hygiène et à la sécurité
sur les lieux du travail.
Les conditions plus spécifiques à certains emplois peuvent être signalées; elles sont introduites alors par
« peut… ». Elles sont complétées par 2 rubriques :
Cette rubrique traduit des situations de travail spécifiques qui sont susceptibles de se différencier
selon la localisation, le secteur d’activité économique ou la taille de l’entreprise.
On y indique les aptitudes physiques particulières (par exemple: porter des charges lourdes,
ou encore avoir une très bonne vision, etc.) et les niveaux éventuels d’exigences.
Sont indiquées dans cette rubrique les conditions d’ambiance qui peuvent affecter le rendement des
individus au travail, notamment le bruit excessif, la chaleur, l’exposition aux éléments ou aux matières
comme les poussières, les fumées et autres facteurs dangereux pour la santé et la sécurité qui
accompagnent normalement l’exercice de cet emploi/métier.
On y précise aussi des conditions de travail particulières qui s’écartent de la norme et qui sont
caractéristiques de certaines situations de travail, (par exemple: horaires décalés, travail de nuit,
emplois postés en région éloignée, etc.) et leurs rythmes ou amplitudes et intensités, etc.
Ce sont des habiletés, les capacités et les attitudes analysées et situées dans le contexte de
l’emploi/métier par rapport à des activités principales ou des conditions générales d’exercice. Il s’agit du
rôle que l’entreprise attend que le salarié joue dans le poste. Cette notion de rôle attendu centre les
attentes sur les comportements professionnels manifestes et non sur des éléments de personnalité
difficiles à mesurer. Elle peut se concrétiser par la description de la conduite générale de l’individu dans
diverses situations de travail.
On veillera également dans cette rubrique, pour des soucis de statistique et d’orientation, à identifier les
facteurs d’intérêts reliés à l’emploi/métier ainsi que les indices de tempéraments qui lui sont associés.
l) Mobilité :
Il s’agit d’identifier, dans cette rubrique, les voies possibles de mobilité, soit les possibilités d’accès à un
autre emploi à l’intérieur de la même industrie ou du même secteur, soit celles relatives au transfert des
compétences vers d’autres secteurs d’activité économique
Après identification des secteurs d’activité économique par lesquels l’équipe chargée de l’élaboration
de la NAEM entame le processus d’élaboration de son action, le plan de travail de cette dernière doit
cibler trois activités majeures :
¾ Définir les composantes et les rubriques devant faire partie de la fiche référentielle des
emplois/métiers;
¾ Identifier la démarche de collecte des informations;
¾ Élaborer les outils de collecte des données.
Afin de se préparer pour la réalisation de ces activités, des projets sont soumis à l’appréciation de
tous les membres de l’équipe du projet et des formations sont organisées pour qualifier les
participants à l’analyse des postes de travail, aux techniques d’entrevue et à l’utilisation des outils de
collecte de données.
L’approche adoptée pour la collecte des données en vue de l’élaboration de la NAEM consiste en
l’utilisation de trois sources d’informations. Ces dernières sont considérées comme étant
complémentaires entre elles et permettent des recoupements de renseignements dans le but de
saturer l’information à propos de chaque emploi/métier visé par notre action :
a) La première source d’informations repose sur l’analyse des textes réglementaires
basés sur des lois ou des textes de nature juridique et une revue de la
documentation pertinente à propos des métiers et des emplois, ainsi que des
informations provenant de travaux antérieurs sur ces emplois et métiers;
b) Une autre source importante d’informations consiste à faire des enquêtes sous
forme d’observation directe sur les lieux de travail et d’entretien auprès d’entreprises
sélectionnées; ces entretiens se font à l’aide d’un matériel ou questionnaire pour
colliger les informations recueillies.
c) Enfin, la troisième source d’information repose sur une concertation avec des
experts et des professionnels exerçant dans les entreprises et les associations
professionnelles, les ministères sectoriels, les institutions spécialisées comme les
établissements de formation professionnelle et les établissements d’enseignement
technique. La cueillette de l’information auprès des professionnels se fait à l’aide du
même matériel d’accompagnement que pour les entretiens dans les entreprises.
Tel que souligné ci-dessus, la revue de littérature porte sur les textes réglementaires et les écrits se
rapportant au secteur d’activité économique concerné, à l’industrie et aux emplois et métiers la
constituant. Cette littérature recèle des informations fort importantes dont les chercheurs doivent tenir
compte pour une meilleure connaissance du secteur objet de l’étude, l’identification des structures de
l’industrie et du contenu de son objet et de ses activités ainsi que la reconnaissance des emplois et
métiers faisant partie du domaine professionnel s’y rapportant.
Souvent dans les Entreprises Publiques, les Établissements publics à caractère non administratif, et
la Fonction Publique, c’est le statut général et les statuts particuliers qui déterminent les définitions
de fonctions et d’emplois. De manière générale, ces emplois sont soit régis par des statuts (par
exemple, les enseignants, les ingénieurs, etc.), soit soumis à un contrôle administratif du fait que
ceux qui les occupent prennent en charge l’exercice de missions de service public. Les conditions,
en particulier celles relatives au niveau de formation, exigées pour occuper ces emplois, sont
réglementées.
Par ailleurs, pour certains emplois exercés dans le cadre de la Fonction Publique et dans le secteur
privé, il faudrait idéalement procéder à la consultation par interview ou entretien des personnes
exerçant l’emploi concerné et considérées comme représentatives du domaine.
Cette analyse de documents porte essentiellement sur les tâches et activités exercées ainsi que sur
les habiletés de base exigées, quand cela figure expressément dans les textes régissant la
formation ou dans les statuts relatifs à l’exercice de l’emploi/métier.
Dans ces analyses, il faut prendre en compte que souvent les mêmes types de diplômes peuvent
permettre d’occuper plusieurs types d’emplois différents. Ainsi, les personnes qui détiennent un
diplôme d’ingénieur (ingénieur - chimiste, ingénieur – mécanicien, ingénieur – agronome, ou autre…)
sont rarement désignés sous cette appellation dans les entreprises, car les détenteurs de diplômes
d’ingénieurs occupent des emplois de chefs d’entreprise, de directeurs techniques, de directeurs de
la production, de directeurs de la fabrication, de responsables de l’assurance qualité, de chefs
d’atelier, de chef de division, de chef de service, etc., et leur emploi est désigné sous des
appellations reliées à la fonction exercée et non pas selon la dénomination reprise par leur diplôme
d’ingénieur.
Ces emplois doivent donc être étudiés en considérant les activités exercées effectivement dans
l’entreprise en tenant compte des connaissances, des savoir-faire et des capacités nécessaires à
leur exercice.
L’une des approches les plus usitées pour une collecte de données objective aux fins d’analyse des
postes de travail est l’observation directe sur le lieu où s’exerce l’emploi ou le métier.
Les techniques d’observation en milieu de travail permettent au chercheur de se faire une idée
précise sur les comportements, les gestes, les mouvements et les relations que l’employé développe
au sein de son environnement et lors de l’exécution de son travail.
L’observation donne ainsi au chercheur la possibilité de cueillir les données de manière directe et de
compléter les informations ainsi assemblées par des entrevues administrées auprès des employés
concernés, eux-mêmes, puis avec leurs collègues et superviseurs dans le but de confirmer, croiser
et /ou valider la connaissance qu’il a acquise de la réalisation des tâches et des opérations relatives
à un emploi/métier.
La cueillette des informations a lieu par utilisation de la grille d’observation contenue dans l’annexe 1
du guide de recueil d’informations à propos d’un poste de travail (Cf. annexe 1). Cette grille permet
une première présentation des caractéristiques du poste de travail objet d’observation. Dans
l’annexe 2 nous avons inséré un tableau récapitulatif des codes pouvant être utilisés pour faciliter et
rendre rapide la cueillette des données.
Il est impératif de chercher à obtenir des informations plus détaillées et précises auprès d’entreprises
du secteur étudié. Cependant, les entreprises sont une source à consulter de façon organisée. Pour
ce faire, Il faut établir un échantillon représentatif de l’ensemble des entreprises, si on dispose d’un
univers statistique stratifié selon certains paramètres et permettant de procéder à un échantillonnage
aléatoire. Autrement, il faut procéder à une sélection raisonnée selon certains critères à partir des
entreprises connues.
Dans certaines mesures, la cueillette des données auprès des entreprises peut présenter diverses
difficultés pour les motifs suivants :
• La difficulté d’obtenir un univers statistique des entreprises qui opèrent en Algérie, dans le
secteur concerné. Idéalement cet univers statistique devrait être regroupé selon un
classement standardisé, par activité économique, par taille d’entreprises en fonction de
l’effectif, par emplacement géographique et par degré d’adoption des technologies et des
nouveaux procédés de production.
• Les différences liées à la taille des entreprises engendrent des situations différentes pour un
même type d’emplois. Nous admettons que pour des emplois ayant la même appellation la
situation où ils sont exercés varie selon qu’il s’agisse d’une grande entreprise, ou d’une
moyenne ou petite entreprise. La taille de l’entreprise selon le nombre d’employés ou
l’effectif est donc un paramètre de différenciation dans les appellations, mais est-ce qu’il y a
une différence dans les contenus des emplois?
• Les différences liées au degré ou au niveau de développement technologique et
organisationnel des entreprises. En effet, toutes les entreprises d’un même secteur
d’activités ne sont pas toutes rendues au même degré de développement technologique.
Certaines opèrent avec des équipements désuets alors que d’autres ont investi dans des
équipements modernes; certaines ont une organisation traditionnelle de leurs ressources
humaines, alors que d’autres ont modifié et adapté leurs pratiques selon des méthodes de
gestion plus récentes. Ces différences de niveaux de développement technologique ou de
niveaux de développement organisationnel peuvent affecter le contenu d’emplois ayant les
mêmes appellations. Exemple : un soudeur dans une entreprise à haute technicité peut ne
pas faire les mêmes activités, ni avoir les mêmes types d’outils, qu’un soudeur dans une
entreprise à basse technicité.
Pour n’omettre aucune profession ni aucun emploi, les entrevues dans les entreprises devraient
porter sur plusieurs entreprises, de différentes tailles, d’emplacement géographique diversifié et de
niveaux distincts de développements technologique et organisationnel.
Il nous faut donc, a priori, disposer d’informations sur les entreprises existantes. Par exemple, pour le
secteur des Ressources en Eau, il faudrait pouvoir utiliser un répertoire statistique détaillé des
entreprises du secteur des Ressources en Eau. Dans le cas de cette expérience dans le cadre de
l’implantation de l’approche par compétence, nous avons pu avoir accès au répertoire des
entreprises algériennes inscrites sur le Fichier National du Registre de Commerce
Par ailleurs, dans un même secteur économique, les emplois et les métiers et leurs caractéristiques
peuvent varier en fonction du niveau technologique de l’entreprise, d’où l’importance que les
consultations auprès des entreprises portent, pour un même type d’activités, sur des entreprises de
niveaux technologiques et organisationnels différents. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à demander
aux interviewés et aux personnes-références dans chacun des secteurs s’ils connaissent des
organisations innovantes au niveau de l’organisation du travail et de l’adoption de technologies
récentes.
Dans la mesure où il n’existe, pour un type d’activité donné, que deux ou seulement quelques
entreprises, l’une d’elles doit être choisie en tenant compte de certains critères (importance du
nombre d’ouvriers, facilité d’accès, la représentativité technologique dans le type d’activité). Cela
suppose l’acceptation par le chef de l’entreprise de collaborer ou de faciliter la tâche pour l’entretien.
Pour certains types d’activités, il n’existe qu’une seule entreprise (souvent publique et ayant un
monopole ou un quasi-monopole de fait) ou un nombre limité d’entreprises parmi lesquelles l’une
émerge, du fait de sa taille, de son expérience, ou de son « poids » à l’échelle nationale. Dans de
tels cas, il faut mener des entretiens dans cette entreprise unique.
Certains types d’activités traditionnelles ont un caractère artisanal dominant, voire informel, même s’il
existe dans le secteur quelques entreprises à caractère industriel : tapis en laine, poterie, fabrication
de meubles, construction, commerce de détail, etc.
Pour les petites entreprises, il est rare de pouvoir disposer d’une liste de ce type d’organisations. La
sélection de telles entreprises/ateliers doit être faite, non pas à partir de fichiers (inexistants surtout
quand elles ont moins de 5 employés), mais, suite à des consultations menées auprès de
professionnels connaissant ces différentes catégories d’employeurs.
Cet entretien doit se faire à l’aide des documents élaborés par l’équipe du projet pour collecter les
informations : Grille d’entrevue, liste des activités et tâches et la liste des emplois/métiers au sein de
l’entreprise (Annexe 1 et 2).
Dans une première phase, avec la collaboration des cadres de l’entreprise, une liste de toutes les
professions et de tous les emplois techniques, administratifs et de gestion existants dans
l’organisation doit être établie avec des descriptions sommaires de chacun d’entre eux. (Voir le
Chapitre 5 au sujet des listes des appellations des Emplois et des Métiers)
Dans une deuxième phase, les professions et emplois spécifiques à l’entreprise et à son type
d’activité sont déterminés en collaboration avec ses cadres.
En effet, il n’est aucunement nécessaire, dans un premier temps, de recueillir les données relatives
aux emplois horizontaux ou transversaux tels que secrétaire, comptable, chauffeur, gardien, etc., que
l’on peut rencontrer dans tous les types d’activités Il est plus souhaitable de porter les efforts
d’entretien sur les emplois et métiers à caractère technique et, particulièrement ceux spécifiques à la
nature des activités économiques de l’entreprise, et qui ne sont pas susceptibles d’exister ailleurs.
Dans une autre phase de l’élaboration de la nomenclature des emplois et métiers on aura à décrire
ces métiers transversaux.
La personne qui réalisera l’entretien dans l’entreprise aura à consigner l’information recueillie à l’aide
du Guide de l’entretien sur les caractéristiques des Emplois et Métiers dans les fiches
récapitulatives que nous insérons en annexe 2. La récapitulation de ces informations nous sert
comme aide-mémoire, lors de la phase de préparation de la rédaction des fiches référentielles, pour
faire la compilation des caractéristiques de chaque emploi
L'emploi/métier rassemble donc des contenus d’activités qui sont proches ou semblables et
qui renvoient à un ensemble homogène de situations de travail.
Il s’agit d’identifier et de faire la liste des emplois et des métiers type du secteur professionnel
concerné par la classification. Cette liste est préparée pour chaque secteur et sous secteur. Ces
listes proviennent des documents existants, des visites faites par les consultants aux entreprises.
Elles ne sont pas nécessairement exhaustives : elles peuvent être modifiées et complétées par la
suite. On doit aussi établir un ordre de priorité sur cette liste d'emplois type, ce qui facilitera, plus
tard, le déroulement du travail de rédaction en faisant le rapprochement entre els emplois/métiers
similaires.
Le regroupement des postes de travail doit suivre une logique qui prend en considération plusieurs
paramètres :
Les emplois ou métiers dont les activités sont simples et pas trop complexes tels que l’agriculture,
l’artisanat ou l’industrie manufacturière,… etc. sont regroupés en emplois-types compte tenu de la
similitude et la proximité des activités, des compétences et d’autres exigences déterminant leur
réalisation. Cette opération est dictée par le fait que, dans son passage d’un emploi à l’autre le
travailleur peut être opérationnel à très court terme suite à une formation minimale ou sur le tas.
Toutefois, quand on constate des écarts significatifs au niveau des compétences techniques de base
et des différences technologiques au sein du contenu des emplois, on doit continuer à singulariser
ces emplois et éviter ce genre de regroupement.
Dans le cas de regroupement d’emplois et métiers sous le même code, les consultants doivent veiller
à citer toutes les appellations relevées, à leur propos, sur le marché du travail ou telles qu’elles sont
citées dans les conventions collectives et dans les ententes passées entre les acteurs des relations
professionnelles.
Les regroupements des emplois et métiers doivent être validés par les consultants après :
Sur la base des résultats de ces deux actions, des fiches référentielles provisoires sont établies pour
décrire ces emplois et métiers. Elles serviront de base à la discussion et à l’évaluation des critères
de leur regroupement. Une fois validées, ces fiches seront officialisées après intégration
d’éventuelles corrections ou enrichissements.
L’emploi-type est un regroupement de plusieurs postes de travail actuels ayant une proximité
avancée de contenu et d’exigences en compétences. Dans la réalité, nous ne rencontrons pas
directement ce genre d’emploi dans les organisations, mais plutôt des personnels qui occupent des
postes et assurent une ou plusieurs fonctions. Dans une entreprise par exemple, nous ne retrouvons
pas des emplois qui portent des intitulés d’ingénieurs, de cadres ou de techniciens supérieurs, mais
plutôt des directeurs de bureaux des méthodes, des directeurs de maintenance ou de production,
des chefs d’ateliers ou de groupes, des chefs de départements ou de services ou encore de
directeurs commerciaux, de directeurs administratifs et financiers, de directeurs des ressources
humaines, etc., …
En effet, les titulaires de ces emplois sont identifiés par leur positionnement au sein de
l’organigramme de leur entreprise et par les exigences de l’organisation du travail qui y prévaut. Il en
ressort que des postes de travail et des fonctions qui mobilisent les mêmes compétences et exigent
les mêmes conditions d’accès et d’exercice se trouvent classés dans des sous groupes différents :
Par exemple :
« Secrétaire de direction »
« Autres secrétaires dans les différents services »
« Cadres de direction de la production et des opérations »
« Autres cadres de direction » appellation réservés aux cadres opérant dans les fonctions
administratives et financières (Comptabilité, personnel, marketing…)
Ainsi, les regroupements des postes en emploi-type en fonction des critères décrits ci-dessus nous
semblent pertinents pour organiser une NEM conforme à l’approche par compétence. Effectivement,
au-delà des connaissances spécifiques et des spécialités de pointe reconnues pour des
emplois/métiers et qui peuvent varier de l’un à l’autre (ingénieurs chimistes, ingénieurs mécaniciens,
etc.… ou diplômes d’une institution de gestion, de commerce, de droit, etc.…), les fonctions
assurées, les tâches réalisées et les habiletés mobilisées pour assurer ces activités de travail
peuvent être très semblables d’une industrie à l’autre. Ainsi, par exemple, un directeur (responsable,
chef) de la production dans une entreprise de céramique peut assumer des tâches quasi identiques
à celles assurées par un directeur de la production dans une entreprise de production agro-
alimentaire.
Il est évident cependant, que dans des entreprises de petites et moyennes tailles ou peu structurées,
certaines fonctions de direction et certains emplois effectifs sont confondus. C’est ainsi que :
Au niveau de l’élaboration des fiches relatives à ces différents emplois de cadres, particulièrement
pour le sous secteur de production artisanale, il faudra sans doute attendre la fin de la collecte des
données ou, au moins, l’établissement d’un certain nombre de fiches emplois/métier provisoires pour
pouvoir élaborer une fiche définitive pour ces emplois. Autrement dit, nous préconisons plus de
patience pour élaborer les fiches référentielles de ces emplois/métiers, afin d’éviter une perte de
temps à décrire des emplois similaires qu’on regroupera nécessairement quand, à la fin du parcours,
on se rendra compte de leur grande ressemblance.
Par ailleurs, compte tenu de la grande hétérogénéité des entreprises qui peuvent faire l’objet
d’enquêtes ou d’entretiens sur les caractéristiques des emplois (différence de taille, de niveaux de
développements technologique et de types d’organisation de travail), on peut se trouver face aux
mêmes appellations d’emplois, mais après analyse on se rend compte que le niveau de formation
requis, et de tâches ou activités réellement effectuées sont différentes d’une manière ostentatoire et
que l’exercice de l’emploi en question fait appel à des savoirs, savoir-faire et savoir-être très éloignés
l’un de l’autre. Dans des cas similaires, nous suggérons de consulter les organigrammes des
entreprises les mieux structurées dans l’industrie. Cela permettra de repérer chacun des emplois en
cause et d’identifier son appellation ainsi que la pertinence de celle-ci par rapport à sa situation dans
le processus de production ou de mise en service. Le choix de l’appellation adéquate se fait en se
rapprochant le plus de celle utilisée par la majorité des entreprises dont les organigrammes ont fait
l’objet de consultation. Concernant le secteur de l’Agriculture, on peut utiliser comme référence
l’organigramme type d’une exploitation agricole moyenne.
Cette révision doit se faire au niveau du CERPEQ, sous la supervision d’un conseiller technique.
Cette étape de révision peut s’effectuer dès que les fiches sont produites.
6.2 Validation des contenus des fiches métiers auprès des professionnels
L’étape de validation du contenu des fiches doit s’effectuer après qu’elles soient révisées et
possiblement au fur et à mesure.
Le processus de validation n’est pas nécessairement attribué à un « grand comité central » qui prend
en charge tout le processus de validation. Le déroulement de cette étape peut se faire au fur et à
mesure que les révisions des fiches sont réalisées. La validation des fiches référentielles repose
surtout sur une relecture par des professionnels et des techniciens experts de métiers en question
dans chacun des secteurs d’activité économique concernés.
L’organisation et le suivi du travail de validation peuvent être fait par la structure du CERPEQ.
Dès qu’une fiche référentielle est validée, elle est immédiatement versée au fichier central de la
nomenclature géré par le CERPEQ pour faire partie du corpus principal. Cette prise en charge se fait
selon le mode de gestion et d’opérationnalisation du fichier central tel que défini par la direction du
CERPEQ.
Nous reproduisons ci-après la liste des éléments qui caractérisent cette application informatique :
¾ L’application informatique permet d’établir une base de donnée pour, d’une part, gérer
l’ensemble des travaux d’élaboration de la Nomenclature algérienne des Emplois et des
Métiers et, d’autre part, faire l’exploitation du répertoire en permettant diverses requêtes
multicritères permettant des recoupements du contenu des diverses rubriques fiches
emploi/métier. Au début, le registre central peut ne pas être sur format informatisé, mais au
fur et à mesure de l’avancement des travaux, la gestion et l’utilisation de cette masse
d’informations doivent être supportées par l’informatique.
¾ À notre avis, il est plus avantageux d’utiliser un logiciel connu et largement répandu pour
faire cette application informatique, de façon à faciliter l’usage et les modifications
éventuelles.
¾ Il faut prévoir que se grefferont à ce registre central des bases de données exploitables par
des logiciels courants, par exemple sur Access, ou avec un logiciel offrant des traitements
similaires des données.
¾ La saisie et la mise à jour des renseignements nécessaires pour compléter les diverses
rubriques des fiches référentielles sont conçues de manière interactive et adaptable, avec
des onglets et des barres de défilement de listes de choix pré-établis. Par exemple, le
modèle de la fiche référentielle de l’emploi/métier a été, dès le départ, conçu pour que celle-
ci soit exploitée de façon informatisée, avec des rubriques indexées permettant divers tris et
des organisations et des regroupements d'informations selon des thèmes d'extraction.
¾ On ne doit pas figer à l’avance les types de formats de sorties ou d’extractions des
informations, mais organiser l’application informatique de façon à laisser aux utilisateurs le
choix de faire les arrangements d’extractions selon leurs besoins.
Le processus de mise à jour DE LA Nomenclature Algérienne des Emplois et des Métiers est une de
nos majeures préoccupations depuis le démarrage du projet, sous l’égide du CERPEQ.
Cependant, c’est au fur et à mesure des expériences apportées par le déroulement des travaux que
le processus de mise à jour a été précisé. Le résultat attendu à ce sujet est que le processus de mise
à jour de la Nomenclature soit fonctionnel au terme du projet APC.
Il s’agit, pour s’assurer d’un bon déroulement du processus de mise à jour, d’organiser une veille
stratégique au niveau des branches et des secteurs industriels afin de détecter l’émergence de
nouveaux emplois et métiers et les changements technologiques et organisationnels qui pourraient
avoir une incidence sur les exigences du travail et la configuration des emplois- types. À cet effet, le
CERPEQ compte utiliser la liste des représentants des entreprises, des associations et des
formateurs qui participent aux ateliers de validation des fiches référentielles comme liste de
référence pour réaliser cet objectif.
Le CERPEQ et ses partenaires devront trouver la forme adéquate pour l’organisation des activités de
veille stratégique afin de faciliter les opérations de suivi et de réalisation des mises à jours en
question.
ANNEXES
ANNEXE 1
Issues des résultats du travail des postes observés (que devient le travail?)
Horaires de travail :
Cette grille d’observation se présente sous forme d’une matrice. Elle est constituée de deux parties,
correspondant à deux entrées :
Les lignes intitulées (n*1, n*2) représentent les observés principaux et secondaires. Les
observés principaux sont ceux sur lesquels on veut produire l’information concernant le
repérage du système d’activité actuel. Les observés secondaires sont ceux qui interagissent
ordinairement ou exceptionnellement avec les observés principaux. Dans ces lignes,
l’observateur porte les codes des opérations réalisées dans leur continuum.
3) J’aimerais que l’on revienne sur l’observation que j’ai faite de votre travail; Comment vous y
prenez-vous exactement pour réaliser… ? (Par cette question on cherchera à susciter un
commentaire détaillé sur des opérations observées)
4) Est-ce que cela correspond à votre travail habituel ? Ou faites-vous parfois ou souvent autre
chose? (Faire préciser cette réponse pour mesurer le degré de polyvalence du travailleur)
5) Avez-vous toujours fait le même travail dans l’entreprise? (On cherchera à faire décrire la
mobilité interne par identification des postes successivement occupés)
7) Rencontrez-vous parfois des difficultés ou des situations nouvelles dans votre travail? De quelle
nature sont-elles? (Accidents, pannes, aléas…) Comment vous y prenez-vous alors pour les
surmonter ? (On cherchera à identifier les démarches et postures produites de type résolution de
problèmes ou expérimentation de nouveaux gestes, visant à dépasser les routines habituelles.)
8) Quelles qualités vous semblent nécessaires pour réaliser votre travail efficacement?
9) Pensez-vous qu’il vous manque quelque chose pour mieux réaliser votre travail? Si oui, veuillez
préciser.
11) Comment voyez-vous son évolution possible ? Comment voyez-vous globalement l’évolution du
travail dans l’entreprise?
12) Quels sont les autres emplois auxquels les employés peuvent être affectés à partir de cet
emploi?
13) Serait-il possible de passer de cet emploi vers d’autres situés dans d’autres secteurs d’activité
économique ? Si oui, lesquels?
1) Quels sont les postes qui relèvent de votre domaine de supervision? (Fiche n°1)
5) Quels sont les connaissances, diplômes et/ou expériences préalables requises pour intégrer ce
poste?
6) Quelles sont les compétences qu’un employé doit mobiliser pour réaliser les tâches reliées à ce
poste de travail?
7) Quelles sont les qualités qu’un employé affecté à ce poste doit posséder pour réaliser
efficacement son travail?
8) Trouvez-vous des difficultés à recruter pour ce poste? Si oui, quelles en sont les causes?
10) Auriez-vous des propositions à faire pour améliorer les conditions de travail dans ce poste?
12) Quels sont les autres emplois auxquels les employés peuvent être affectés à partir de cet
emploi?
13) Serait-il possible de passer de cet emploi vers d’autres situés dans d’autres secteurs d’activité
économique? Si oui, lesquels?
ANNEXE 2
Entreprise : ____________________________________________________________________
Réservé à la CERPEQ
1 2 3 4
Lister les noms d’emplois ou Indiquer la catégorie ou le NEM Fiche n* 3 :
de professions dans niveau Correspon relevé des
l’entreprise Mettre aussi une brève note sur la dant (6 tâches et
nature de la tâche principale et le chiffres) des
type d’outil ou d’équipement opérations
utilisé
Oui Non
Fiche N° 3 (a)
RELEVE Identification de la fiche no. 3
DES TÂCHES ET C PR ONS NEM N° de N°
l'entreprise séquence
DES OPERATIONS
Tâches Opérations
Nommer les tâches principales Pour chaque tâche principale, indiquer les opérations importantes à
qui caractérisent l’emploi en faire, en précisant les principaux équipements, appareils ou instruments
commençant par les plus et outils utilisés. Cela inclut les opérations non manuelles, comme lire un
significatives plan, faire un schéma, lire un rapport, faire des calculs, etc.
numéroter et séparer les un trait horizontal
tâches par
Fiche N° 3 (b)
er
Bac + 2 (non terminé) Dipl. universitaire 1 cycle Maîtrise Diplôme d'ingénieur
• Formation post-universitaire :
(b) Quelle est l’expérience professionnelle requise pour le recrutement à l’externe dans cet emploi?
Fiche N° 3 (c)
Déplacements fréquents
Travail de nuit régulièrement :
Autres éléments présents couramment dans l’exercice de l’emploi :
(poussières, odeurs, risques constants d’accidents, radiations, etc.)
4/ Progression et mobilité :
Fiche n° 3 (d)
(a) Quels sont les autres emplois sur la liste de la fiche No.1, auxquels on peut être affecté à
partir de cet emploi :
Si, à partir de cet emploi, des passages sont possibles vers des emplois dans d’autres secteurs
d’activités, quels sont ces secteurs d’activités, quels sont ces emplois et à quelles conditions:
7/ Aspects saisonniers :
ANNEXE 3
Tableau synoptique de la démarche d’élaboration de la Nomenclature des Emplois et des Métiers.