Microbiologie de L'epuration M1 EA DEC 2020
Microbiologie de L'epuration M1 EA DEC 2020
Microbiologie de L'epuration M1 EA DEC 2020
Présenté par :
Prof. Yacouba KONATE
Enseignant – Chercheur 2iE
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Objectifs du cours
Comprendre le fonctionnement et l’interaction des
peuplements de microorganismes (bactéries, protozoaires et
micro algues) dans les procédés biologiques d’épuration des
eaux usées.
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PARTIE I
GENERALITES
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Place des Microorganismes dans le monde vivant
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GENERALITES
Microorganismes
• Ubiquitaires dans l’environnement, quelques soient les conditions
• Participent et conditionnent l’équilibre biologique existant à la surface de la terre
• En relation avec tous les autres organismes vivants (relation positive, neutre ou négative)
Actions négatives : présents en grand nombre dans l’eau, les microorganismes rendent
celle-ci impropre à la consommation ; certains sont pathogènes et sont responsables de
maladies infectieuses lorsqu’ils sont ingérés ; souillure des eaux ; certains pathogènes
sont responsables de la destruction de nombreuses cultures …
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GENERALITES
Microorganismes: Définition
L’organisation cellulaire est telle que chaque cellule est douée des
Fonctions suivantes :
Nutrition (métabolisme)
Reproduction
Communication
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GENERALITES
Cellules microbiennes
Les cellules procaryotes : les plus anciennes apparues sur terre ( ≈ 3,8 milliards d’années).
Taille : 0,1 à 10 μm.
procaryote (pro- : avant et caryo- : noyau) :
pas de véritable noyau
Matériel génétique directement en contact avec le cytoplasme : formé d’un seul
chromosome cellules haploïdes.
Les cellules eucaryotes : apparues il y a environ 2,2 milliards d’années. Taille > 10 μm.
Eucaryote :
Matériel génétique isolé du cytoplasme dans un vrai noyau délimité par une enveloppe
nucléaire : formé de paires de chromosomes cellules diploïdes.
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GENERALITES
Cellule Procaryote
Elle assure tous les mécanismes d’échange de la cellule avec le milieu par l’intermédiaire
des protéines
Les résidus sucrés situés vers l’extérieur constituent une couverture de protection (cell-11
coat), et assurent l’adhésion et la reconnaissance cellulaire
GENERALITES
Structure de la membrane plasmique: Bactérie à gram Négatif et à Gram Positif
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
Comparaison entre les cellules Procaryotes et Eucaryotes
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Source: Berraho, 2009
GENERALITES
Comparaison entre les cellules Procaryotes et Eucaryotes (suite)
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Source: Berraho, 2009
GENERALITES
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Source: Berraho, 2009
GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
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GENERALITES
Les Virus
Les virus ne sont pas des microorganismes à part entière, car ils sont dépourvus de
l’équipement et des structures autonomes leur permettant de croître ou de se diviser. Par
ailleurs, ils ne peuvent être considérés comme une juxtaposition de molécules
autoreproductibles, car leur structure chimique traduit un degré d’organisation
perfectionné.
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Besoins Nutritifs des Bactéries
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Source d’énergie
L’énergie est utilisée par les microorganismes essentiellement
sous ses formes chimiques et lumineuses.
Selon la source d’énergie, on distingue 2 groupes de
bactéries:
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Source d’énergie
Les bactéries Phototrophes ou photosynthétiques:
Ces bactéries utilisent la lumière comme source d’énergie
pour la synthèse d’ATP (Adénosine Triphosphates) à partir de
l’ADP (Adénosine Diphosphates) et du phosphate
inorganique.
Le donneur d’électron peut être des composés minéraux, on
parle de bactéries Photolithotrophes. C’est le cas des
bacteries pourpres sulfureuses (comme les bactéries
thiorhidaceae) ou les bactéries vertes (comme les
chrobacteriaceae)
Lorsque le donneur d’électron est constitué de composés
organiques, on parle de bactéries Photoorganotrophes
représentées par la famille des anthiorhodaceae. Ce sont des
pourpres non sulfureuses
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Source d’énergie
Les bactéries Chimiotrophes ou chimiosynthetiques
Ces bactéries puisent leur énergie à partir de l’oxydation des
composés chimiques minéraux ou organiques.
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Source de carbone
Suivant la façon dont les microorganismes s’alimentent, on
distingue deux groupes fondamentaux: les autotrophes et les
hétérotrophes
Il peut être aussi utilisé dans les eaux et le sol sous formes de
nitrites par les nitrobacter ou de nitrates ou d’ammoniac par
de nombreux groupes de bactéries
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Source de phosphore
Le phosphore fait partie des acides nucléiques, dans de
nombreux coenzymes. Il intervient principalement dans les
mécanismes de stockage ou de libération d’énergie. Cette
réserve énergétique se situe dans les liaisons P-P existant
dans des molécules particulières: les Adénosine mono-, di- et
triphosphates (AMP, ADP, ATP).
La libération d’énergie se fait par rupture de la liaison P-P,
conduisant ainsi de l’ATP à l’ADP et à l’AMP.
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Autres éléments minéraux
Certains de ces éléments jouent un rôle dans l’équilibre
physico-chimique de la cellule, c’est le cas du Na, du K , du
Mg et du Cl. D’autres sont parties constituantes d’enzymes ou
de co-enzymes (fer magnésium)
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Substances nocives
Comme tous les organismes vivants, les bactéries sont
sensibles à la présence de certaines substances dites
toxiques ou bactériostatiques. Au-delà d’une dose spécifique,
ces substances inhibent le développement bactérien et
réduisent l’efficacité du traitement basé sur leur métabolisme.
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Substances nocives
Exemple de seuils de toxicité de différentes substances en épuration biologique
aérobie
Eléments ou Composés Valeur limite mg/l
Cadmium 1-3
Chrome hexavalent 2
Cuivre 1
Nickel 1 – 2,5
Plomb 1-2
Zinc 5 - 10
Cyanures 1 – 1,6
Sulfures 20
Alcool allylique 19,5
Chloroformes 18
Dinitrophénol 4
Formaldéhyde 135 - 175
Phénol 5,6 45
Facteurs de croissance
les facteurs de croissance sont des substances organiques
nécessaires à la croissance d’un microorganisme et qui ne peuvent
être synthétisés par celui ci. Ce sont: les bases azotées (puriques et
pyrimidiques), certains acides aminés et les vitamines (rôle de
coenzyme ou de précurseurs de coenzyme).
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Mode Respiratoire
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Mode Respiratoire
Plusieurs groupe de bactéries peuvent être distingués en fonction de leur besoin en
oxygène
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Mode Respiratoire
2 Taux de croissance: µ
C’est le nombre de division par unités de temps
µ = n/t où n nombre de division et t = temps
C’est l’inverse de G.
Exemple: si t = 1 heure, µ = 3 pour E. coli
µ = 0,6 pour L. acidophilus
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Division cellulaire
cas particulier de la phase de croissance exponentielle
C’est la phase physiologique par excellence: phase de multiplication intense qui
dépend des conditions de l’environnement: température, pH, nature et
concentration des éléments nutritifs.
Si on part d’une population initiale = N0, après une génération on aura N1 = 2N0,
puis N2 = 2×2N0 =4N0 et N3 = 2×N2 = 8 N0.
N = 2µtN0
LogN = µt Log2 + LogN0
µ = (LogN - LogN0)/t Log2
G = (t Log2)/(LogN - LogN0)
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Division cellulaire: Paramètres de croissance
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Modélisation de la croissance bactérienne
Plusieurs modèles mathématiques ont été proposés pour rendre
compte de la courbe de croissance de bactérienne.
Il existe cependant des bactéries qui ont une nette préférence pour les milieux acides: ce
sont les bactéries acidophiles (lactobacillus (pH~ 6), Thiobacillus ~ 2 donc tolère bien l’acide
sulfurique)
D’autres bactéries préfères des pH alcalins > 7. ce sont des bactéries basophiles (Vibrio
cholerea
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Le métabolisme bactérien
La nutrition des micro-organismes peut se décomposer en cinq phases
1: Transport des aliments depuis le liquide jusqu’à
la surface de la bactérie
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Enzymes
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PROCESSUS DU TRAITEMENT BIOLOGIQUE AEROBIE
NB: Dans le cadre de ce cours, on ne rentrera pas dans les détails de la cinétique chimique
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PROCESSUS DU TRAITEMENT BIOLOGIQUE AEROBIE
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Croissance bactérienne et transformation de la pollution
Soit être dégradées par oxydation pour fournir l’énergie nécessaire à ces
synthèses cellulaires (catabolisme)
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Croissance bactérienne et transformation de la pollution
Bilan des boues
Il est important, en pratique de connaître l’accumulation des matières solides
dans la station, de manière à prévoir l’importance des évacuations et à calculer
les dispositifs de traitement de boues excédentaires.
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DIFFERENTES ETAPES DE LA DIGESTION ANAEROBIE
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DIFFERENTES ETAPES DE LA DIGESTION ANAEROBIE ET LES
FLUX DE CARBONES ASSOCIES (EN % DE DCO)
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Biochimie et microbiologie de la méthanogenèse
Etapes de l’hydrolyse et de l’acidogénèse
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Biochimie et microbiologie de la méthanogenèse
Etape de méthanogénèse (stricto sensu)
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Biochimie et microbiologie de la méthanogenèse
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Inhibition de la méthanisation
Comme pour tout processus biologique, il existe des conditions physico-chimiques
qui peuvent inhiber la méthanisation, et même détruire la flore méthanogène si
certaines concentrations de molécule toxique sont atteintes
Les carnivores et les prédateurs (zooplancton): Ils participent à l'épuration des eaux par
consommation des consommateurs primaires. Ils jouent un rôle essentiel dans la
clarification des effluents car ils concentrent leur alimentation sur les formes bactériennes
non agglomérées et donc susceptibles de demeurer dans l'eau épurée après clarification.
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Microbiologie des Boues activées
Dynamique des populations bactériennes dans les boues activées
BOUE
> 97 % d’eau
(substrat. O2)
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Microbiologie des Boues activées
Constituants d’une boue activée
Bactéries : • Protozoaires :
- croissance floculée - flagellés
- croissance dispersée - ciliés (70 % des proto)
- croissance filamenteuse
- actinopodes (amibes)
• Métazoaires :
- rotifères
- nématodes
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Microbiologie des Boues activées
Constituants d’une boue activée
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Microbiologie des Boues activées
Constituants d’une boue activée
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Microbiologie des Boues activées
Constituants d’une boue activée
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Microbiologie des Boues activées
Microorganismes des boues activées: peuplement en fonction de l’âge des boues
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Microbiologie des Lits bactériens
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Microbiologie des Lits bactériens
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Microbiologie des Lits bactériens
Cette technique épuratoire repose sur la capacité des
bactéries contenues dans les effluents à synthétiser et libérer
des exopolymères visqueux (longs filaments polysaccharides
appelés Glycocalix) lesquels assurent leur fixation sur un
support inerte.
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Microbiologie des Lits bactériens
Le biofilm est composé essentiellement de bactéries mais accueille également
d'autres organismes intégrés dans une chaîne alimentaire plus ou moins complexe
(protozoaires, métazoaires, insectes,…). Le biofilm est autorégulé grâce :
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Microbiologie des Lits bactériens
La composition du biofilm est la suivante :
- bactéries aérobies (agents principaux de la dépollution),
- bactéries anaérobies,
- champignons ou moisissures
- protozoaires (en surface, ils se nourrissent des bactéries
libres),
- vers (perforent le film et le détachent),
- insectes.
Le biofilm contient en moyenne 4% seulement de matières
sèches (96% d'eau).
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Microbiologie des Disques biologiques
Le réacteur est constitué de disques en matière plastique, de diamètre
élevé et montés sur un axe horizontal. Le tambour, à demi immergé
(environ 40 %), tourne autour de cet axe. Un biofilm, dont l'épaisseur varie
de 1 à 4 mm, se développe sur les disques. La rotation des disques assure
à la fois l'oxygénation et le contact avec l'eau usée. La biomasse en excès
se détache de la même façon que dans les lits bactériens et est séparée
dans un décanteur secondaire. La composition du biofilm des disques
biologiques est semblable à celle des lits bactériens.
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
Les germes pathogènes sont émis par les individus malades (parfois par des
porteurs sains) et ne sont donc généralement présents en grande quantité que
dans les cas d'épidémie. Il est donc extrêmement difficile d'en effectuer une
recherche systématique si ce n'est à l'occasion d'études particulières.
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
Pourquoi rechercher les Indicateurs de contamination fécale (suite)
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
Indicateurs de contamination fécale
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
Pourquoi rechercher les Indicateurs de contamination fécale (suite)
On considère que les coliformes fécaux caractérisent les
contaminations fécales récentes tandis que les streptocoques
fécaux et les Clostridium plus rémanents peuvent, en
l'absence de coliformes fécaux, être les témoins d'une
contamination plus ancienne.
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
Caractéristique d’un bon indicateur de contamination fécale
Physiques
Température
Sédimentation
Radiation solaire
Ils sont soumis à la concurrence vitale avec des organismes mieux adaptés
ainsi qu'aux prédateurs des bactéries. Les phénomènes d'antibioses mis en
évidence dans les milieux naturels jouent également un rôle important dans
les lagunes.
Le rôle germicide des ultraviolets est bien connu; ils affectent
essentiellement la couche superficielle des lagunes qui se renouvelle en
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permanence par les courants de convection.
Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
La température
Les bassins de maturation sont dimensionnés pour assurer une meilleures désinfection des
eaux usées et l’équation de Marais(1974) basée sur la température est souvent utilisée pour
leur dimensionnement.
Cependant plusieurs études ont montré que la température à elle seule ne constitue pas la
première cause de désinfection (Mills et al., 1992; Davies-Colley et al., 2000).
La température peut devenir préjudiciable pour les coliformes à partir de 60°C dans les eaux
de rivières (Ciocheti &Metclaf, 1984).
L’effet de la température sur le taux d’inactivation des bactéries serait secondaire par
rapport à d’autres facteurs primaires comme les radiations solaires.
A températures élevées, il existe des effets synergiques entre les radiations solaires et la
température.
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
Les radiations solaires
La désinfection dans les bassins de lagunage est fonction du type de radiation et donc de la
longueur d’onde considérée:
Pour plus de détail sur l’influence des radiations solaires dans la désinfection des bassins de
lagunage , voir Articles:
Davies-Colley, R.J, Donnnison, AM., and Speed, D.J (2000): Towards a mechanistic
understanding of pond disinfection. Water Science and Technology. 42(10-11), 149 – 158.
Curtis, T.P., Mara, D.D., and Silva, S.A. (1992): Influence of pH, Oxygen, and Humic Substances
on Ability of sunlight to Damage Faecal coliform in Waste stabilisation pond Water. Applied
Microbiology 58, 1335- 1343.
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
La sédimentation
C’est le mécanisme prépondérant dans l’élimination des œufs d’helminthes et dans une
moindre mesure des kystes de protozoaires.
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
La sedimentation
Bibliographie sur les rendements éliminatoires des œufs d’helminthes
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
Temps de séjours
Le degré de sédimentation des microorganismes dans les bassins de lagunage est
fonction du temps séjour.
Plus le temps de séjour est élevé, plus le temps d’exposition des pathogènes aux
facteurs de destruction est élevé et plus la désinfection sera poussée.
Pour minimiser les court circuits dans les bassin de lagunage et améliorer la
désinfection des eaux, on met souvent en place des chicanes.
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
pH et Oxygène dissous
Du fait de l’activité photosynthétique, le pH et la concentration en Oxygène dissous
peuvent atteindre des valeurs très élevées dans les bassins de lagunage (Bassin
Facultatif et Bassin de Maturation).
Substances humiques
Ils jouent le rôle de de photosensibilisateurs de la photooxydation en favorisant
l’absorption des radiations solaires dans l’écosystème lagunaire et par conséquent
l’attaque des ADN des bactéries.
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
Toxines algales
Certaines bactéries et algues présentes dans les bassins de lagunage (facultatif et
maturation) ont la possibilité de sécréter des toxines qui qui peuvent avoir un effet
létal pour certains microorganismes. Oufdou et al., 2001 ont rapporté que les toxines
sécrétées par les cynobactéries sont toxiques pour E Coli, salmonella et d’autres
bactéries.
Mezrioui et al. 1994; ont suggéré également la contribution de certaines algues
comme Chlorella à la désinfection dans les bassins de lagunage par la sécrétion de
substances toxiques
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Facteurs d’élimination des microorganismes dans les
bassins de lagunage à microphytes
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Qualités microbiologiques de réutilisation des eaux
usées traitées
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Qualités microbiologiques de réutilisation des eaux
usées traitées
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Qualités microbiologiques de réutilisation des eaux
usées traitées
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Processus d’élimination biologique de l’Azote
L’élimination de l’azote repose sur la nitrification de NH4+ , qui est transformé en NO3- ;
cependant, en fonction de la qualité voulue de l’effluent à rejeter, et/ou de la présence
d’un traitement du phosphore, il peut être nécessaire de procéder à une dénitrification,
correspondant à la transformation de NO3- en azote gazeux.
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Processus d’élimination biologique de l’Azote
Nitrification Biologique
Nitritation Nitratation
Nitrosomonas et Nitrobacter sont des bactéries autotrophes* aérobies strictes : elles tirent leur
énergie de l’oxydation du carbone présent dans le dioxyde de carbone ; par contre, elles ont
besoin d’oxygène pour leur respiration
NH+4 +1,83O2 + 1,98 HCO-3 0,98 NO-3 +0,021 C5H7NO2 + 1,041 H2O + 1,88 H2CO-3
Le processus de nitrification s’accompagne d’une acidification du milieu
Anoxique
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Processus d’élimination biologique de l’Azote
Boue activée Nitrification Dénitrification
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Processus d’élimination biologique de l’Azote
Boue activée Nitrification Dénitrification
C’est dans le bassin d’anoxie qu’a lieu la dénitrification. Il reçoit la liqueur mixte qui
assure l’apport des nitrates formés dans le bassin aérobie, les eaux brutes qui
assurent l’apport de matières carbonées, et les boues du bassin aérobie afin de
maintenir la concentration de la flore dénitrifiante. Il est brassé afin d’assurer une
bonne homogénéisation de tous les flux dans tout son volume. Le bassin aérobie
assure le traitement de la charge organique et l’oxydation de l’azote.
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Processus d’élimination biologique de l’Azote
Boue activée Nitrification Dénitrification
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Processus d’élimination biologique de l’Azote
Boue activée Nitrification Dénitrification
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La déphosphatation Biologique
Le phosphore est très important dans le métabolisme bactérien puisqu'il intervient dans la
synthèse de l'ATP. Certains microorganismes dits accumulateurs de phosphore sont capables
d'assimiler une quantité plus importante de phosphore que les bactéries « classiques » (20 à
30% du poids sec contre environ 2% pour les autres bactéries hétérotrophes). On appelle ces
bactéries les PAOs (« phosphorus accumulating organisms »).
L'idée de la déphosphatation biologique est de fournir aux PAO les conditions optimales pour
promouvoir leur croissance par rapport aux autres organismes. La déphosphatation biologique
est ainsi basée sur les observations suivantes:
Les PAO sont capables de stocker le phosphore sous forme de polyphosphates au sein de
leurs cellules
En conditions anaérobies, les PAO assimilent des produits de fermentation (acides gras
volatils) en utilisant l'énergie des polyphosphates stockés, relarguant ainsi du phosphore
inorganique
En conditions aérobies, les produits de fermentation stockés sont utilisés pour la production
d'énergie et la croissance. L'énergie utilisée est également utilisée pour reconstituer le stock
de polyphosphates à partir du phosphore inorganique puisé dans le milieu. Ce stock
augmente avec la croissance des cellules.
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La déphosphatation Biologique
Pour aboutir à une déphosphatation biologique, on va donc promouvoir au sein du procédé
une alternance entre conditions anaérobies et aérobies
Lorsque la bactérie sera placée à nouveau en aérobiose elle reconstituera son stock de
polyphosphate en surconsommation par rapport à ses besoins
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La déphosphatation Biologique
Il est important de noter que si le phosphore est ici retiré de la phase aqueuse, il
n'est pas dégradé mais seulement stocké au sein des cellules. C'est donc l'extraction
de la biomasse en excès du système qui permettra d'éliminer le phosphore.
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