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____________________________________________________________________________________

N° d’ordre: DCED 4/2013

CENTRE DES ETUDES DOCTORALES IBN ZOHR


Formation doctorale
Sciences et Techniques de l’Ingénieur

ECOLE NATIONALE DES SCIENCES APPLIQUEES D’AGADIR


MEMOIRE

Présenté par
Lahcen EL YOUSSFI
pour l’obtention de grade de

DOCTEUR de l’Université Ibn Zohr


Spécialité : Environnement
Durabilité d’un système de cultures non conventionnel
irrigué par les eaux usées traitées dans la région d’Agadir

Travail conduit dans la cadre du Projet SWUPMed Financé par le programme cadre de l'UE 7

Soutenue le 02 Mars 2013


Devant la commission d’examen composée de :

Redouane Professeur de l’enseignement supérieur à l’IAV Hassan II d’Agadir (Co-


:
CHOUKR-ALLAH Directeur de Thèse, Président)
Saida TAHROUCH : Professeur à la faculté de Science d’Agadir (Rapporteur)
Abderrahim Professeur de l’enseignement supérieur à l’IAV Hassan II d’Agadir
:
HORMATALLAH (Rapporteur)
Rachid SALGHI : Professeur Habilité à l’ENSA d’Agadir (Rapporteur)
Touria MEDIOUNI : Professeur à l’ENSA d’Agadir (Examinateur)
Bouchra CHEBLI : Professeur Habilité à l’ENSA d’Agadir (Examinateur)
Mina ZAAFRANI : Professeur Habilité à la faculté des sciences d’Agadir (Directeur de Thèse)

Page |2
Dédicaces

Je dédie ce modeste travail à :

A mes parents, pour les peines et les sacrifices consentis pour mon éducation.
Mon amour et ma profonde reconnaissance ne sauraient être exprimés en ce
modeste travail. Puisse dieu vous accorder santé et longue vie.

A mes sœurs Bouchra, Hanan et mon frère Fouad, en témoignage de mon


grand amour fraternel. Que dieu leur accorde succès et bonheur.

A toute ma famille paternelle et maternelle, en témoignage de mon


affection et respect et en particulier Rachid El youssfi et sa petite famille et mon
oncle Mohamed et sa petite famille et spécialement à mes deux grandes mères et
pleinement à l’âme de Mon inoubliable grand père, Mhamed Zantar.

A tous mes amis, en témoignage de mon grand amour et de l’amitié que je porte
pour vous et en particulier Badr, Mohammed, Kamal, Abdeallah, Adil, Imad,
Mouhssine, Khalil, Reda, Fatima, Khaoula, Najat, Wafa, Natasa, Ihssan, Aziz,
Bahssine, Lahcen, Youssef B., Lahoussine, Youssef E. et Ahmed avec qui j’ai
partagé les bons et les mauvais moments de ces années de thèse.

Lahcen EL YOUSSFI
Agadir, Maroc
Mars 2013

Page |i
Remerciements

Le travail d’une thèse représente effectivement des heures de travail difficile,


solitaire avec pleine de rigueur. Néanmoins, le doctorat en soi est loin d’être sans
interactions humaines. En effet, Il est toujours difficile de remercier l’ensemble des
personnes qui ont contribué à l’aboutissement de ce travail de recherche. Que ceux
qui ne sont pas mentionnés ne m’en tiennent pas rigueur.

J’ai beaucoup de reconnaissance, de gratitude et d’admiration à témoigner


d’abord à mes directeurs de thèses :

Prof. Redouane Choukr-Allah, chef du Laboratoire de Salinité et de


Nutrition des Plantes au Complexe Horticole d’Agadir de l’IAV Hassan II, qui est
un modèle professionnel pour sa gestion et sa maîtrise remarquable de notre
domaine, à la fois comme ingénieur et comme professeur, pédagogue et aussi
chercheur. Je le remercie pour son encadrement pendant les années du cycle
ingénieur, en Master et maintenant pour l’accueil dans son laboratoire du doctorat
dans le cadre du projet SWUP-MED.

Prof. Mina Zaafrani, Professeur à la Faculté des Sciences d’Agadir et à


l’ENSA d’Agadir, sans son encadrement et son aide, je ne serais pas arrivé jusque
là. Je la remercie pour la qualité de ses conseils, pour sa disponibilité et pour son
investissement constant.

Mes remerciements profonds vont à tous les membres du jury ayant accepté
d’examiner ce travail.

Je remercie le Mr. le Directeur et tout le staff administratif de l’Ecole


Nationale des Sciences Appliquées d’Agadir pour leur accueil et leur aide. Ainsi, je
remercie vivement les membres du Laboratoire de Mécanique, Procédés, Energie et
Environnement (LMPEE), plus particulièrement le chef du laboratoire Prof. Touria
Mediouni et Prof. Bouchra Chebli pour leur aide pour l’accomplissement de ce
travail.

Mes sincères remerciements vont aussi à l’équipe du Centre Doctorale Ibn


Zohr (CED) particulièrement en la personne de sa directrice Prof. Mina Idrissi
Hassani pour ses efforts, sa disponibilité et son esprit communicatif performant.

Je remercie également toute l’équipe du Laboratoire de Salinité et de


Nutrition des Plantes au Complexe Horticole d’Agadir de l’IAV Hassan II, en
particulier Mr. Abdelaziz Hirich, Mle Halima Elomari et tous les étudiants
mémorisant du laboratoire en particulier : Sar Fatou, Ba Samba Maladou, Hasna
P a g e | ii
Fahmi, Abdellatif Rami, khadija Laajaj, pour leur aide sans oublié de remercier
Ba Tayeb.

Je tiens à remercier tout le corps professoral de l’IAV Hassan II et de


l’ENSA d’Agadir pour leur précieuse formation qu’ils m’ont donné.

Mes remerciements vont à toute personne ayant participé de près ou de loin


à l’accomplissement de ce travail.

Lahcen EL YOUSSFI
Agadir, Maroc
Mars 2013

P a g e | iii
Résumé

L e présent travail s’inscrit dans le contexte de recherche d’alternatives de ressources


en eau pour l’irrigation et de cultures alternatives capables de s’adapter dans les
conditions défavorables. Dans ce cadre, une série de travaux ont été conduit à la station
expérimentale de l’IAV Hassan II-CHA-Agadir au sud ouest du Maroc entre 2010 et 2012.
Ainsi, les objectifs se sont focalisés sur l’évaluation de la possibilité d’utilisation des eaux
usées traitées comme source d’eau non-conventionnelle pour l’irrigation de nouvelles
cultures, à haute valeur nutritive, comme le Quinoa (Chenopodium quinoa Willd.) et
l’Amarante (Amaranthus spp.) dans la région du Souss Massa à climat semi-aride. Les
deux premiers travaux visaient d’étudier l'effet de l'irrigation avec des eaux usées traitées
avec des conductivités électriques divers (Témoin (1dS/m), CE3 (3dS/m) et CE6 (6dS/m)
sur trois variétés de quinoa et trois variétés d’amarante. Alors que le troisième travail,
étalé sur trois saisons de culture, a été mené pour évaluer les effets de l'utilisation des
eaux usées traitées sur les propriétés du sol et les paramètres agronomiques en adoptant
une rotation de cultures introduisant le quinoa comme nouvelle culture dans la région. En
effet, plusieurs paramètres agronomiques et pédologiques ont été testés pour les
différentes cultures.
Les résultats ont montré que pour le quinoa, l'augmentation du niveau de salinité a
mené à la diminution de la hauteur de la plante et a réduit le poids frais et sec dans les
différentes parties des plantes pour les trois variétés. Toutefois, cette augmentation de la
CE de l'eau d'irrigation n’a pas influencé le rendement pour les trois variétés. Dans le cas
de l’amarante, l’augmentation du niveau de salinité appliquée réduit significativement la
croissance pour toutes les variétés. Cependant, Même avec l'application de l’eau saline
de 6dS/m, les rendements étaient relativement élevés par rapport à ceux obtenu dans
des conditions normales de culture. Néanmoins, une accumulation importante de
nitrates, de chlorure et de sodium dans la zone racinaire a été remarquée durant le cycle
de culture de l’amarante par rapport au quinoa. D’autre part, l’essai de rotation a révélé
que le quinoa avait un comportement performant quand il est précédée par la culture de
la fève en matière d’efficience d’utilisation d’eau et aussi l’enregistrement du niveau le
plus bas d’accumulation de sels dans le sol en comparaison avec les combinaisons pois
chiche>quinoa et jachère>quinoa. Concernant la croissance et la production, il s’est avéré
que la culture du quinoa après le pois chiche était plus bénéfique en termes de
productivité en biomasse et en rendement.
Une meilleure adaptation aux conditions de stress salin et d’utilisation des eaux usées
traitées, fait du quinoa une culture prometteuse dans la région du Souss Massa.

Mots-clés —Quinoa, Amarante, salinité, rotation des cultures, sol, croissance, rendement,
climat semi-aride et eaux usées traitées.

P a g e | iv
Abstract

T
conventional
he present study is undertaken within the context of searching non

water resources for irrigation and alternative crops that can adapt in adverse
conditions. In this context, a series of studies were conducted at the experimental station
of the IAV Hassan II-CHA-Agadir in southwest of Morocco between 2010 and 2012. Thus,
the objectives focused on assessing the possibility of using treated wastewater as a
source of non-conventional water for irrigation of new crops, with high nutritional value,
such as quinoa (Chenopodium quinoa Willd. ) and Amaranth (Amaranthus spp.) in Souss
Massa region characterized with a semi-arid climate. The first two works aimed to study
the effect of irrigation with treated wastewater with different electrical conductivities
(Control (1dS/m), CE3 (3dS/m) and CE6 (6dS / m) on three varieties of quinoa and three
varieties of amaranth. Whereas the third work spread over three growing seasons, was
conducted to evaluate the effects of the use of treated wastewater on soil properties and
agronomic parameters by adopting crop rotation aiming the introduction of quinoa as
new crop in the region.
The results showed that for quinoa, increasing the salinity level has led to the decrease
in plant height and reduced the fresh and dry weight in different parts of plants for the
three varieties. However, this increase in the EC of the irrigation water did not affect the
yield for the three varieties. In the case of amaranth, increasing the salinity level of the
irrigation water reduced significantly growth for all varieties. However, even with the
application of water salinity of 6 dS/m, yields were relatively high compared to those
obtained in normal cropping system conditions. However, a significant accumulation of
nitrate, chloride and sodium in the root zone of soil during the crop cycle compared to
quinoa. On the other hand, the rotation test revealed that the quinoa had a great impact
when it is preceded by the culture of fabae bean in terms of water use efficiency and also
recording the lowest accumulation of salts in the soil compared with combinations
chickpea>quinoa and fallow>quinoa. Concerning growth and production, it turned out
that the cultivation of quinoa after chickpea was more profitable in terms of biomass
productivity and yield.
Quinoa can be a promising crop for the Souss Massa region considering its Better
adaptation to salt stress conditions and treated wastewater use.

Keywords-Quinoa, Amaranth, salinity, crop rotation, soil, growth, yield, semi-arid and treated
wastewater.

Page |v
Table des matières

Dédicaces...........................................................................................................................................i

Remerciements..................................................................................................................................ii

Résumé ............................................................................................................................................iv

Abstract.............................................................................................................................................v

Table des matières............................................................................................................................vi

Avant propos.....................................................................................................................................1

Introduction générale........................................................................................................................2

Chapitre I –Contexte et problématique.............................................................................................7

Problématique de l’eau dans les régions arides et semi-arides.....................................................7

Changement climatique............................................................................................................7

Disponibilité des ressources en eau ..........................................................................................7

Stratégies de gestion de l’eau....................................................................................................8

Réutilisation des eaux usées traitées en agriculture...................................................................10

Traitement des eaux usées comme une ressource d'eau supplémentaire..............................10

Les eaux usées : définitions et concepts..................................................................................11

Composition des eaux usées...................................................................................................12

Traitement des eaux usées .....................................................................................................12

Intérêts liées au traitement des eaux usées...........................................................................13

Contraintes liées à l’utilisation des eaux usées épurées .......................................................13

Réutilisation des eaux usées en agriculture au Maroc.............................................................15

Effets de la salinité sur les plantes et le sol.................................................................................25

Origines de la salinisation des sols...........................................................................................25

Effets de la salinité sur les plantes...........................................................................................26

Tolérance des plantes à la salinité...........................................................................................27

Présentation de l’Amarante :.......................................................................................................28

Origine et systématique..........................................................................................................28
P a g e | vi
Description de la plante...........................................................................................................29

Types d’amarante ..................................................................................................................30

Variétés...................................................................................................................................31

Utilisation et importance nutritionnelle .................................................................................31

Comparaison entre l’amarante et d’autres céréales...............................................................32

Tolérance de l’amarante à la salinité ......................................................................................33

Condition de culture et rendement.........................................................................................33

Maladies et parasites...............................................................................................................34

Présentation du Quinoa ..............................................................................................................34

Origine et systématique..........................................................................................................34

Culture du quinoa au niveau mondial......................................................................................35

Description de la plante...........................................................................................................36

Variétés...................................................................................................................................36

Importance nutritionnelle du quinoa......................................................................................37

Tolérance du quinoa à la salinité ............................................................................................38

Condition de culture et rendement.........................................................................................39

Chapitre II - Effet de la salinité et de la réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de
l’Amarante.......................................................................................................................................43

INTRODUCTION...............................................................................................................................44

Matériel et méthodes..................................................................................................................45

Lieu .........................................................................................................................................45

Matériel végétal et plantation.................................................................................................45

Dispositif expérimental ...........................................................................................................46

Sol............................................................................................................................................47

Irrigation .................................................................................................................................47

Paramètres suivis.....................................................................................................................50

Analyses statistiques...............................................................................................................51

Résultats et discussion................................................................................................................52
P a g e | vii
Paramètres de croissance des plantes.....................................................................................52

Paramètres édaphiques...........................................................................................................65

Analyses foliaires.....................................................................................................................73

Rendement.............................................................................................................................81

Discussion................................................................................................................................81

Conclusion .................................................................................................................................83

Chapitre III – Effet de la réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa..............87

INTRODUCTION...............................................................................................................................88

Matériel et méthodes..................................................................................................................90

Matériel végétal et plantation.................................................................................................90

Lieu, dispositif expérimental et mesures ...............................................................................90

Résultats et discussion................................................................................................................90

Paramètres de croissance des plantes.....................................................................................90

Paramètres édaphiques...........................................................................................................97

Analyses foliaires...................................................................................................................102

Rendement............................................................................................................................107

Conclusion ...............................................................................................................................108

Chapitre IV- Introduction du Quinoa comme nouvelle culture dans le système de rotation avec
l’utilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation ....................................................................110

INTRODUCTION.............................................................................................................................111

Présentation des cultures..........................................................................................................112

Maïs doux (Zea mays sacharata)............................................................................................112

Pois chiche (Cicer arietinum)................................................................................................114

Fève (Vicia fabae L.)...............................................................................................................116

Petit pois (Pisum sativum L.)..................................................................................................118

Matériel et méthodes................................................................................................................120

Lieu .......................................................................................................................................120

Matériel végétal et plantation...............................................................................................121


P a g e | viii
Dispositif expérimental .........................................................................................................121

Conditions de cultures...........................................................................................................122

Paramètres suivis...................................................................................................................123

Résultats et discussion..............................................................................................................125

Paramètres de croissance des plantes...................................................................................125

Paramètres édaphiques.........................................................................................................127

Analyses foliaires...................................................................................................................131

Rendement............................................................................................................................133

Efficience d’utilisation de l’eau par culture...........................................................................134

Conclusion.................................................................................................................................135

CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS GENERALES ...................................................................138

REFERENCES..................................................................................................................................142

ANNEXES.......................................................................................................................................155

P a g e | ix
Liste des tableaux

Tableau 1: Constituants majeurs des eaux usées domestiques.......................................................12

Tableau 2: Situation des principaux projets d’épuration réutilisation des eaux usées au Maroc. .16

Tableau 3: Typologie des eaux usées au Maroc...............................................................................17

Tableau 4: Caractéristiques microbiologiques des eaux usées à Agadir..........................................17

Tableau 5: comparaison entre le rendement obtenu par l'irrigation par les EUT et celui obtenu par
l'eau fraiche.....................................................................................................................................21

Tableau 6: Classes de qualité de l'eau d'irrigation (Richards, 1969 in PERIGAUD J., 1977)..............25

Tableau 7: Composition approximative des graines et des feuilles d'amarante non cuits (Cole,
1979)...............................................................................................................................................31

Tableau 8: Composition des graines de quinoa et de blé (g/100g de matière sèche) (Tapia, 2000).
........................................................................................................................................................37

Tableau 9: Caractéristiques des eaux usées traitées utilisées (Analyses du laboratoire du CHA).
........................................................................................................................................................48

Tableau 10. Effet de la salinité sur le rendement......................................................................81

Tableau 11: surface cultivée et production du maïs pour les pays producteurs majeurs (FAOSTAT,
2007).............................................................................................................................................112

Tableau 12 : Biomasse totale fraiche des plantes durant les trois saisons de cultures (g/plante)
......................................................................................................................................................126

Tableau 13 : Biomasse totale sèche des plantes durant les trois saisons de cultures (g/plante)..126

Tableau 14 : Evolution de la CE et des Nitrates du sol pendant les trois saisons de culture..........131

Tableau 15 : Evolution de la teneur foliaire en N, P, K et Na pendant les trois saisons de culture.


......................................................................................................................................................132

Tableau 16 : Rendement pour les trois saisons de culture (g/plante) ..........................................134

Tableau 17 : Efficience d’utilisation de l’eau par les plantes pour les trois saisons de culture
(kg/m3) .........................................................................................................................................135

Page |x
Liste des figures

Figure 1 : Composantes d'eaux résiduaires urbaines......................................................................11

Figure 2 : Evolution du volume des eaux usées brutes urbaines au Maroc entre 1960 et 2020......15

Figure 3: Schéma de système Sheaffer adopté dans la station du traitement des eaux usées au
Complexe Horticole d’Agadir...........................................................................................................19

Figure 4: Dispositif expérimental des trois variétés d’Amarante.....................................................47

Figure 5: Evolution de la hauteur de la tige principale de la variété A0020.....................................53

Figure 6: Evolution de la hauteur de la tige principale de la variété A211.......................................53

Figure 7: Evolution de la hauteur de la tige principale de la variété A0057.....................................53

Figure 8: Evolution de la surface foliaire (A0020)............................................................................54

Figure 9: Evolution de la surface foliaire (A0057)............................................................................54

Figure 10: Evolution de la surface foliaire (A211)............................................................................54

Figure 11: Evolution poids frais de la racine (A211).......................................................................56

Figure 12: Evolution du poids frais de la racine(A0020)..................................................................56

Figure 13: Evolution du poids frais de la racine(A0057)..................................................................57

Figure 14: Evolution du poids frais des feuilles (A0020)..................................................................57

Figure 15: Evolution du poids frais des feuilles (A0057)..................................................................58

Figure 16: Evolution du poids frais des feuilles (A211)....................................................................58

Figure 17: Evolution du poids frais de la tige (A0020).....................................................................59

Figure 18: Evolution du poids frais de la tige(A0057)......................................................................60

Figure 19: Evolution du poids frais de la tige (A211).......................................................................60

Figure 20: Evolution du poids sec de la racine (A0020)...................................................................61

Figure 21: Evolution du poids sec de la racine (A0057).........................................................61

Figure 22: Evolution du poids sec de la racine (A211).............................................................62

P a g e | xi
Figure 23: Evolution du poids sec des feuilles(A0020).....................................................................62

Figure 24: Evolution du poids sec des feuilles(A0057)...........................................................63

Figure 25: Evolution du poids sec des feuilles(A211)...............................................................63

Figure 26: Evolution du poids sec de la tige(A0020)........................................................................64

Figure 27: Evolution du poids sec de la tige (A0057).......................................................................64

Figure 28: Evolution du poids sec de la tige (A211).........................................................................65

Figure 29: Teneur en sodium au niveau du sol (A211)...........................................................66

Figure 30: Teneur en sodium au niveau du sol (A0020).........................................................66

Figure 31: Teneur en sodium au niveau du sol (A0057).......................................................66

Figure 32: Teneur en chlore du sol (A0020).....................................................................................68

Figure 33: Teneur en chlore du sol (A0057).....................................................................................68

Figure 34: Teneur en chlore du sol (A211). .....................................................................................68

Figure 35: Concentration en nitrate du sol (A211)..........................................................................69

Figure 36: Concentration en nitrate du sol (A0020)........................................................................69

Figure 37: Concentration en nitrate du sol (A0057)........................................................................69

Figure 38: Evolution de la CE de la solution du sol pour la variété (A211).......................................70

Figure 39: Evolution de la CE de la solution du sol pour la variété (A0020).....................................70

Figure 40: Evolution de la CE de la solution du sol pour la variété (A0057).....................................71

Figure 41:Evolution de la CE de la solution du sol à différentes profondeurs du sol.......................71

Figure 42: Evolution du pH du sol (A211)........................................................................................72

Figure 43: Evolution du pH du sol (A0020)......................................................................................73

Figure 44: Evolution du pH du sol (A0057)......................................................................................73

Figure 45: Teneur en potassium au niveau des feuilles en % de matière sèche (A0020). .......74

Figure 46: Teneur en potassium au niveau des feuilles en % de matière sèche (A0057).......74

Figure 47: Teneur en potassium au niveau des feuilles en % de matière sèche (A211).........74

Figure 48: Teneur en sodium de la feuille (A0020).........................................................................75

Figure 49: Teneur en sodium de la feuille (A0057).................................................................75

P a g e | xii
Figure 50: Teneur en sodium au niveau de la feuille (A211)............................................................76

Figure 51: Concentration du chlore au niveau de la feuille (A0020)......................................77

Figure 52: Concentration du chlore au niveau de la feuille (A0057).......................................77

Figure 53: Teneur en chlore au niveau de la feuille (A211)....................................................78

Figure 54: Teneur en phosphore au niveau de la feuille (A211)......................................................78

Figure 55: Teneur en phosphore au niveau de la feuille (A0020)....................................................79

Figure 56: Teneur en phosphore au niveau de la feuille (A0057)...................................................79

Figure 57: Concentration de l'azote des feuilles (A0020)................................................................80

Figure 58: Concentration de l'azote des feuilles (A0057)................................................................80

Figure 59: Concentration de l'azote au niveau de la feuille (A211).................................................80

Figure 60: Evolution de la hauteur des tiges pour la variété QS0938 (1).........................................91

Figure 61: Evolution de la hauteur des tiges pour la variété D0708 (2)...........................................91

Figure 62: Evolution de la hauteur des tiges pour la variété QM1113 (3).......................................92

Figure 63: Evolution de la surface foliaire pour la variété QS0938 (1).............................................93

Figure 64: Evolution de la surface foliaire pour la variété D0708 (2)...............................................93

Figure 65: Evolution de la surface foliaire pour la variété QM1113 (3)...........................................93

Figure 66: Evolution du poids frais total pour la variété QS0938 (1)...............................................94

Figure 67: Evolution du poids frais total pour la variété D0708 (2)................................................95

Figure 68: Evolution du poids frais total pour la variété QM1113 (3)..............................................95

Figure 69: Evolution du poids sec total pour la variété QS0938 (1).................................................96

Figure 70: Evolution du poids sec total pour la variété D0708 (2)..................................................96

Figure 71: Evolution du poids sec total pour la variété QM1113 (3)...............................................96

Figure 72: Evolution de la CE du sol pour la variété QS0938 (1)......................................................98

Figure 73: Evolution de la CE du sol pour la variété D0708 (2).......................................................98

Figure 74: Evolution de la CE du sol pour la variété QM1113 (3)....................................................98

Figure 75: Evolution du pH du sol pour la variété QS0938 (1)........................................................99

Figure 76: Evolution du pH du sol pour la variété D0708 (2)..........................................................99

P a g e | xiii
Figure 77: Evolution du pH du sol pour la variété QM1113 (3).......................................................99

Figure 78: Evolution de la concentration du sodium dans le sol pour la variété QS0938 (1).........100

Figure 79: Evolution de la concentration du sodium dans le sol pour la variété D0708 (2)..........100

Figure 80: Evolution de la concentration du sodium dans le sol pour la variété QM1113 (3).......101

Figure 81: Evolution de la concentration du chlore dans le sol pour la variété QS0938 (1)..........101

Figure 82: Evolution de la concentration du chlore dans le sol pour la variété D0708 (2)............102

Figure 83: Evolution de la concentration du chlore dans le sol pour la variété QM1113 (3).........102

Figure 84: Evolution de la concentration du sodium foliaire pour la variété QS0938 (1)..............103

Figure 85: Evolution de la concentration du sodium foliaire pour la variété D0708 (2)................103

Figure 86: Evolution de la concentration du sodium foliaire pour la variété QM1113 (3).............103

Figure 87: Evolution de la concentration du chlore foliaire pour la variété QS0938 (1)................104

Figure 88: Evolution de la concentration du chlore foliaire pour la variété D0708 (2)..................104

Figure 89: Evolution de la concentration du chlore foliaire pour la variété QM1113 (3)..............105

Figure 90: Evolution de la concentration du phosphore foliaire pour la variété D0708 (2)...........106

Figure 91: Evolution de la concentration du phosphore foliaire pour la variété D0708 (2)..........106

Figure 92: Evolution de la concentration du phosphore foliaire pour la variété QM1113 (3).......106

Figure 93: Evolution du rendement en graines par traitement et par variété. .............................107

Figure 94 : Disposition temporaire de l’installation des cultures pendant la saison 2010 ............121

Figure 95 : Disposition temporaire de l’installation des cultures pendant la saison 2011.............121

Figure 96 : Disposition temporaire de l’installation des cultures pendant la saison 2012.............121

Figure 97 : Dispositif expérimental et disposition temporaire de l’installation des cultures pendant


les trois saisons 2010, 2011 et 2012..............................................................................................122

Figure 98 : Evolution de la CE du sol (extrait 1/5) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Quinoa-Maïs-Petit pois....................................................................................................128

Figure 99 : Evolution de la CE du sol (extrait 1/5) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Pois chiche-Quinoa-Maïs.................................................................................................128

Figure 100 : Evolution de la CE du sol (extrait 1/5) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Maïs-Pois chiche-Quinoa.................................................................................................128

P a g e | xiv
Figure 101 : Evolution du nitrate du sol (en ppm) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Quinoa-Maïs-Petit pois....................................................................................................130

Figure 102 : Evolution du nitrate du sol (en ppm) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Pois chiche-Quinoa-Maïs.................................................................................................130

Figure 103 : Evolution du nitrate du sol (en ppm) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Maïs-Pois chiche-Quinoa.................................................................................................130

P a g e | xv
Liste des abréviations
ABHSM Agence du bassin hydraulique de Souss Massa
Al Aluminium
ANOVA Analyse de variances
Ca Calcium
CE Conductivité éléctrique
CHA Complexe horticole d’Agadir (IAV Hassan II)
Cl Chlore
DBO5 Demande biochimique en oxygène en 5 jours
DCO Demande chimique en oxygène
DNM Dose nette maximale
Eff Efficience du système d'irrigation
ETM Evapotranspiration maximale
Eto Evapotranspiration de référence
ETR Evatranspiration relative
EUE Efficience d'utilisation de l'eau
EUT Eaux usées traitées
FAO Food and agriculture organisation
Fe Fer
Hcc Humidité à la capacité au champ
Hpfp Humidité au point de flétrissement permanent
IYQ International year of quinoa
K Potassium
Kc Coefficient cultural
MES Matière en suspension
Mg Magnésium
MO Matière organique
MOS Matière organique sèche
N Azote
Na Sodium
NaCl Chlorure du sodium
NIR Besoin net en irrigation
OMS Organisation mondiale de la santé
P Phosphore
PH Pluviométrie horaire
SAU Surface agricole utile
SF Stade floraison
SM Stade maturité
SV Stade végétatif
UE Union européenne
WUE Water use efficiency
Zn Zinc

P a g e | xvi
Avant propos

Avant propos

Cette thèse est présentée dans le cadre de la formation doctorale en « Sciences et


Techniques de l’Ingénieur » de l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Agadir,
relevant du Centre d’Etude Doctoral de l’Université Ibn Zohr Agadir.

Le projet de thèse consiste en un ensemble de travaux menés au niveau de la


station expérimentale du complexe Horticole d’Agadir avec la collaboration de deux
laboratoires : Le Laboratoire de Nutrition des Plantes et de la Salinité de l’IAV Hassan
II-CHA et le Laboratoire de Mécanique, Procédés, de l’Energie et de l’Environnement
(LMP2E) de l’ENSA d’Agadir.

La thèse fait partie du projet SWUP-MED (Sustainable Water Use Securing Food
Production In Dry Areas Of The Mediterranean Region) piloté par l’IAV Hassan II au
niveau national et financé par le programme cadre de l'UE 7.

Cette thèse est basée sur trois manuscrits intitulés:

I. Effet de l’utilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de trois variétés
d'Amaranthe (Amaranthus spp.) sous un climat semi-aride (Publié).

II. Effet de l’utilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de trois variétés de
Quinoa (Chenopodium quinoa Willd.) sous un climat semi-aride (Publié).

III. Introduction du Quinoa comme nouvelle culture dans le système de rotation de


culture sous l’utilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation au niveau de la région
du Souss Massa (publication en cours).

Ces travaux ont fait l’objet de communications au niveau de deux conférences


internationales.

La thèse est composée de quatre chapitres, le premier défini le contexte général


du travail, sa méthodologie et ses objectifs et les trois autres présentent les travaux
et les résultats qui ont fait l’objet des trois manuscrits suscités.

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Introduction générale

Introduction générale

Les ressources en eau dans la région méditerranéenne, sont limitées et très mal
réparties dans l'espace et dans le temps. Cependant, la demande en eau s’est augmentée
au cours de la seconde moitié du 20ième siècle. Dans certains pays méditerranéens,
l'utilisation de l'eau est proche du niveau limite des ressources disponibles.
L'approvisionnement en eau est menacé par la surexploitation d'une partie de la nappe
phréatique (générant l’intrusion marine) et des ressources non renouvelables (y compris
l'eau fossile). L'agriculture, l'industrie et les eaux usées domestiques augmentent le risque
de manque d’eau et la pollution des ressources en eau, des eaux de surface et des eaux
souterraines (Nations Unies, 2007). En effet, suite à la demande croissante, la gestion des
ressources en eau implique l'application de techniques qui augmentent
l'approvisionnement en eau naturelle limitée, tels que le dessalement, la réutilisation de
l'eau, la collecte des eaux pluviales, la recharge de la nappe phréatique et le transfert
inter-bassins, (ONU, 2006).

Les eaux usées traitées peuvent être considérées comme une «nouvelle» ressource
en eau qui peut être ajoutée au bilan général des ressources en eau d'une région. Cette
technique peut remplacer l'utilisation d'eau potable pour l'irrigation ou d'autres fins
plutôt que de boire, ce qui permettra de réduire la pression sur les ressources naturelles
en eau. Par conséquent, les avantages découlant de l'utilisation des eaux usées traitées
sont multiples en particulier pour les pays qui sont confrontés à des crises chroniques
d'approvisionnement en eau et où l'économie est essentiellement basée sur l’agriculture
(Sipala et al., 2003). Toutefois, la faisabilité de l'utilisation des eaux usées traitées pour
l'irrigation peut varier en fonction de la concentration totale des sels dissous dans l'eau,
et des sels spécifiques (tels que le sodium, le phosphate et les nitrates), le type de sol
(perméabilité, drainage,..) et le type de culture (tolérance au sel par exemple de certaines
espèces). En fait, les problèmes de salinité doivent être atténués en travaillant sur ces
trois facteurs.

Comme le problème de salinité devient de plus en plus sévère, la production des


plantes et des cultures alternatives adaptées aux conditions de salinité modérée est
Page |2
Introduction générale

requise en les introduisant avec les cultures moins tolérantes à la salinité. Ces cultures
tolérantes peuvent fournir une alternative logique pour de nombreux pays en
développement comme le Maroc.

Les graines de Quinoa (Chenopodium quinoa Willd.) sont consommés dans de


nombreuses régions du monde. Vue sa haute valeur nutritive et sa grande adaptation à
différentes conditions environnementales, cette plante a été considérée comme une
culture prometteuse pour les terres marginales et les régions semi-arides. Les
perspectives pour la culture de quinoa sont très encourageantes, vue qu’il s’agit d’une
culture tolérante au sel et ayant des génotypes de rendement élevé. Cette culture est une
pseudo-céréale qui a été cultivée dans la région andine depuis des milliers d'années
(Bhargava et al., 2006). En fait, le quinoa est considéré comme une culture prometteuse
pour l’introduire dans le système de rotation et de diversification culturale avec d’autres
cultures comme les céréales et les légumineuses.

L’amarante est une autre culture qui s’ajoute au quinoa en termes de performance.
Cette culture est utilisée pour ses graines et elle est aussi consommée comme légume
vert de cuisine dans plusieurs parties du Monde. D’autre part, elle est aussi chartérisée
par une haute valeur nutritive et une bonne adaptation à différents environnements, elle
est considérée comme une culture prometteuse pour les sols marginaux et les régions
semi-arides (Cunningham et al., 1992 et Allemann et al., 1996).

La diversification des cultures est considérée comme une partie intégrante des
stratégies de la production alimentaire mondiale dans la lutte contre les carences en
micronutriments et en protéines. Il a également un rôle important dans l'amélioration de
la fertilité des sols et de la productivité de l'eau (Ali et al., 2000).

La faisabilité d'un système de rotation des cultures ou des systèmes recommandés


pour une région est étroitement liée à la rentabilité des cultures impliquées dans ce
système. Par conséquent, les systèmes de rotation des cultures prévues afin d'obtenir
une production élevée dans une longue période ne peut pas répondre à la demande des
producteurs qui donnent la priorité à leur gain annuel. C'est pour cela les systèmes de
rotation des cultures appropriés ne peuvent pas être largement utilisés dans les zones à
cultures diversifiés (Dogan et al., 2008).
Page |3
Introduction générale

Sur la base de différentes citations ci-dessus, ce travail vise à évaluer les effets de
l'utilisation de l'eau à qualité marginale (eaux usées traitées) sur les propriétés du sol (la
salinité et la présence de constituants indésirables tels que les nitrates), et les paramètres
agronomiques de la culture cultivée en suivant le système de la rotation culturale. Ainsi,
ce travail est une partie d’une série de travaux et d’essais, réalisés dans la région d’Agadir
au Sud Ouest du Maroc, impliqués dans la recherche de solutions pour la gestion de l'eau
dans les conditions semi-aride en introduisant de nouvelles cultures prometteuses en
termes de valeur nutritive et de tolérance à la salinité et à la sécheresse. Le contexte du
travail s’inscrit dans le cadre du projet SWUP-Med qui a comme objectif stratégique
l'amélioration de la production alimentaire dans la région méditerranéenne, influencé par
de multiples stress abiotiques. Ainsi, le projet vise à trouver des solutions pour atténuer
les conséquences du changement climatique marquée dans l'évolution des prévisions
climatiques dus à la sécheresse et la hausse des températures.

La présente étude est un maillon d’une longue chaîne de recherches dont la


philosophie est l’économie de l’eau et la préservation de l’environnement et ce dans une
intention ultime d’élargir la voie vers une agriculture durable et assurer à court, moyen et
long terme la sécurité alimentaire. Il a pour but d’identifier les éventuels atouts à profiter
par le recours à l’utilisation des eaux non conventionnelles (eaux usées). En effet,
l’objectif est de trouver de nouvelles cultures qui peuvent s’adapter et répondre
positivement aux conditions d’irrigation avec des eaux usées traitées. Cette approche
prendra en compte les cotés agronomiques et environnementaux.

Le travail est organisé en trois parties. Après avoir présenter le contexte de la


problématique traitées dans le chapitre I, le Chapitre II décrit l’essai qui évalue l’impact
de l’utilisation des eaux usées traitées par le système Shiffer combiné avec un stress salin
comme source d’irrigation sur trois variétés d’Amarante et sur le sol. Le Chapitre III
consiste en le même essai que celui de l’Amarante mais cette fois-ci pour évaluer la
réponse de trois variétés de Quinoa. Ces deux cultures sont de nouvelles cultures dans le
système de culture de la région et au Maroc.

Le Chapitre IV est une série d’essais de rotation étalée sur trois saisons culturales. Les
cultures concernées par la rotation sont le quinoa, le maïs et une légumineuse (Fève ou

Page |4
Introduction générale

pois chiche ou petit pois). Il s’agit dans ce cas d’évaluer l’influence de l’utilisation des eaux
usées traitées pour l’irrigation de ces cultures dans un contexte de rotation, en termes de
croissance, de rendement et de caractéristiques du sol. Le quinoa est évalué comme
nouvelle culture dans le système de culture sous un climat semi-aride dans la région de
Souss Massa.

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CHAPITRE I

Page |6
Chapitre I : Contexte et problématique

Chapitre I –Contexte et problématique

Problématique de l’eau dans les régions arides et semi-arides

Changement climatique
La mesure du changement climatique est estimée à représenter environ 20 %
d'augmentation globale de la rareté de l'eau. Les pays qui souffrent déjà de pénuries
d'eau seront ceux qui subissent des problèmes supplémentaires liés à la pénurie d'eau
(IPCC, 2007, 2008). Il est attendu que même dans les zones où le changement climatique
s'avère neutre ou même de faible amplitude leurs ressources hydrologiques, seront
touchées par une augmentation de la rareté de l'eau (UN-water, 2007). Des températures
moyennes plus élevées et des changements dans les limites de température et de
précipitations sont susceptibles d'affecter la disponibilité des ressources par des
changements dans la distribution des précipitations, l'humidité du sol, la fonte des glaces,
les écoulements des rivières et les réserves en eaux souterraines (WWAP, 2009 ; IPCC,
2007, 2008).

Disponibilité des ressources en eau


Les ressources en eau ne sont pas distribuées d’une manière équilibrée sur la surface
terrestre. Le manque de ressources en eau est un problème fréquent dans les régions
semi-arides, où il n'y a pas assez d'eau pour soutenir la production agricole pour la
population rurale (Mvungi, 2005). C'est le cas aussi pour la région méditerranéenne où le
climat constitue un écosystème unique dans le monde. D’autre part, les régions
méditerranéennes ont été identifiées parmi les deux principaux points chauds du
changement climatique, ce qui signifie que le climat est particulièrement sensible aux
changements mondiaux dans ce domaine (Rosado & Morais, 2010). Ainsi, les ressources
en eau dans la région méditerranéenne sont limitées et très inégalement répartie dans le
temps et dans l'espace. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, la demande en eau a
augmenté (Vargas-Yáñez et al., 2009). Dans certains pays méditerranéens, l'utilisation de
l'eau s'approche du niveau limite des ressources disponibles. L'approvisionnement en eau
est menacé par la surexploitation d'une partie de l'eau souterraine renouvelable

Page |7
Chapitre I : Contexte et problématique

(génération de l'intrusion marine) et l'exploitation des ressources non renouvelables (y


compris l'eau fossile) (Pereira & Paulo, 2004). L'inégalité entre l'offre et la demande
croissante a conduit à des pénuries, la concurrence, l’augmentation de la pollution et
d’autres pressions sur l'environnement (Rosado & Morais, 2010).

Le Maroc fait parti de ces pays qui souffrent de la problématique de l’eau. La région
du Souss Massa, une région importante de production agricole notamment en cultures de
primeurs, est parmi les régions où le problème des ressources en eau est très marqué.
Selon l’Agence hydraulique du Souss Massa et Drâa, la situation hydraulique peut être
résumée comme suit :

- Les ressources en eau sont rares et limitées. Elles sont aussi inégalement
réparties dans l’espace ;

- Les ressources en eau subissent une forte dégradation de leur qualité à cause
des différentes sources de pollution ;

- Les ressources en eau souterraine sont surexploitées, ce qui met en question


leur durabilité ;

- La politique de l’offre pratiquée pendant des décennies a permis de disposer


d’acquis indéniables qui ont permis à la région de dépasser les périodes
difficiles des sécheresses. Une réorientation de cette politique devra s’opérer
et devra se focaliser sur la gestion de la demande ;

- Les dispositions de la loi 10-95 devaient redresser la situation. Leur mise en


œuvre était lente malgré les progrès accomplis ces dernières années.

Stratégies de gestion de l’eau

L'eau, comme une ressource limitée, peut seulement être utilisée efficacement grâce
à une gestion proactive de la demande qui nécessite des voies de développement et des
options politiques, liées à une évaluation de l'utilisation actuelle et future de l'eau
(Hauschild & Döll, 2000).

Page |8
Chapitre I : Contexte et problématique

Pour concevoir une nouvelle approche équilibrée de la gestion de l'eau dans les
régions à climat semi-aride et méditerranéenne, il est essentiel d’éliminer les politiques
de l'eau basées sur la gestion de l'approvisionnement en eau vers de nouvelles politiques
qui prennent en charge la gestion de la demande en eau. Dans l'ensemble et compte tenu
de l'économie d'eau, les stratégies de gestion de l'eau peuvent être appliquées dans
différents secteurs. Les secteurs les plus importants à considérer sont : le secteur de l'eau
potable, où au moins un tiers du volume d'eau distribué est perdu dans le réseau ou est
gâchée par une mauvaise manipulation, le secteur de l'industrie, comme de nombreuses
industries utilisent des volumes d'eau qui dépassent leurs besoins et le secteur de
l'irrigation, depuis près de la moitié du volume d'eau pour l'irrigation n'est pas
effectivement utilisée dans le champ (Rosado & Morais, 2010).

Les régions à climats secs ont des coutumes de conservation d’eau pour une longue
durée, qui sont maintenues par des pratiques de gestion (ONU, 2006). La gestion des
ressources hydriques appliquent des techniques, pour augmenter l'approvisionnement en
eau naturelle limitée, par exemple, le dessalement, la réutilisation de l'eau, collecte de
pluie, la réalimentation des nappes souterraines et les transferts entre bassins
hydrographiques est nécessaire pour suivre la hausse de la demande (UN, 2006).

Plusieurs mesures ont été prises dans le but de faire face à cette rareté des ressources
en eaux. Parmi elles l’utilisation des eaux non conventionnelles (eaux usées, eaux
salines...). Cependant, la pleine utilisation et réutilisation des eaux usées est toujours loin
de notre objectif final, c.-à-d. être employé comme source d'eau, malgré le rôle essentiel
qu'elle pourrait jouer en réduisant la pression imposée sur l’eau douce disponible
(Choukr-Allah et Hamdy, 2004).

Au niveau du Maroc plusieurs efforts sont fournis pour mieux gérer les ressources en
eau mais la situation devient de plus en plus difficile. Dans le cas de la Région du Souss
Massa, et dans les différentes régions du Maroc, de nouvelles politiques de gestion de
l’eau sont adoptées. Ainsi, et à fin de réduire le déficit et de préserver les eaux, pour faire
face au déséquilibre persistant entre la demande et les ressources en eau, un schéma
d’aménagement de l’eau susceptible d’assurer la conservation et la préservation des
ressources en eau et leur adéquation avec les besoins, est proposé, basé sur la

Page |9
Chapitre I : Contexte et problématique

mobilisation maximum des eaux conventionnelles et non conventionnelles et sur la


gestion de la demande. Ce schéma favorise une utilisation efficiente de l’eau pour
atténuer d’une manière significative le déficit en eau au niveau des nappes d’eau
souterraine, principales ressources d’eau de la région, en vue d’assurer leur durabilité
(ABSHSMD, 2008). Il vise :

- La satisfaction des besoins en eau potable et industrielle ;

- La sauvegarde du patrimoine agricole de la région.

Les options de base du scénario proposé sont :

- La mobilisation des eaux de surface ;

- La recharge artificielle ;

L’économie de l’eau en irrigation (à titre indicatif l’eau d’irrigation représente 95 % de


la consommation totale en eau dans la région du Souss Massa);

- La réutilisation des eaux usées traitées des grandes agglomérations.

Réutilisation des eaux usées traitées en agriculture

Traitement des eaux usées comme une ressource d'eau


supplémentaire

Les eaux usées traitées pourraient être considérées comme une « nouvelle »
ressource en eau, qui peut être ajouté au bilan général de l'eau d'une région. Elles
peuvent remplacer l'utilisation de l'eau potable pour l'irrigation ou à d'autres fins, en
même temps, en diminuant ainsi la pression sur les ressources en eau (Asano, 1998).
Néanmoins, l’irrigation avec des eaux usées non traitées peut représenter un risque pour
la santé publique, vue qu’elles peuvent contenir des bactéries pathogènes, des vers, des
virus, des métaux lourds et des composés organiques anthropiques dangereux (UNEP,
2010). L'urbanisation croissante et l'intensification de l'agriculture produisent des
quantités importantes d'eaux usées qui sont souvent utilisées pour l'irrigation dans les
zones rurales-urbaines. Ces eaux sont souvent biologiquement ou chimiquement

P a g e | 10
Chapitre I : Contexte et problématique

contaminées, ce qui représente un risque pour la santé de l'Homme, l’animal et de


l’environnement (Rosado & Morais, 2010).

La réutilisation des eaux usées traitées en agriculture présente un double avantage,


d’une part, elle aidera à atténuer la pression sur les ressources en eau conventionnelles.
D’autre part, elle contribuera à la protection de l’environnement et la lutte contre la
pollution de l’eau en réduisant le volume des eaux usées déversées dans les fleuves, les
lacs et le littoral (Choukr-Allah et al., 2003).

Les eaux usées : définitions et concepts


Il est supposé que les eaux résiduaires peuvent être la combinaison de certains ou
tous les éléments suivants (Fig. 1) (Hamdy & Ragab, 2005) :

- Effluents domestiques se composant de l'eau noire

- Eaux des établissements commerciaux et les institutions, incluant les hôpitaux.

- Effluents industriels

- Le drainage des précipitations et autres écoulements urbains.

Ménage Eau n
(Toile
Etabliss ements Eau g
(Cuisine ,

Figure 1 : Composantes d'eaux résiduaires urbaines

Industrie Prétra
Non tr
P a g e | 11
Chapitre I : Contexte et problématique

Composition des eaux usées


Les eaux usées contiennent des déchets solides, des matières en suspension, des
éléments nutritifs, des substances chimiques et des éléments biologiques nocifs. Les
constituants majeurs des eaux usées domestiques sont cités dans le tableau (Tab. 1) ci-
dessous:

Tableau 1: Constituants majeurs des eaux usées domestiques.


Constituants Concentration (mg/l)
Elevée Moyenne Faible
Solides totaux 1200 700 350
Solides totaux dissous 850 500 250
Matière en suspension 350 200 100
Azote total 85 40 20
Phosphore total 20 10 6
Chlorures 100 50 30
Alcalinité (CaCO3) 200 100 50
Graisses 150 100 50
DBO5 (*) 300 200 100
*DBO5 : La demande biochimique en oxygène en 5 jours à 20°C (Pescod, 1992).

Traitement des eaux usées


L'objectif principal du traitement est de produire des effluents traités à un niveau
approprié et acceptable du point de vue du risque pour la santé humaine et pour
l'environnement. À cet égard, le traitement des eaux résiduaires le plus approprié est
celui qui fournit, avec certitude, des effluents de qualité chimique et microbiologique
exigée pour un certain usage spécifique, à bas prix et des besoins d’opération et
d'entretien minimaux.

Les différents degrés de traitements conventionnels sont (FAO, 2003) :

- Traitement préliminaire : Enlèvement des solides grossiers et d'autres grands


fragments de l'eau usée brute.

- Traitement primaire : Enlèvement des solides organiques et inorganiques


sédimentables ainsi que les matériaux flottants.

- Traitement secondaire : Enlèvement des matières organiques solubles et des


matières en suspension des eaux usées issues du traitement primaire.
P a g e | 12
Chapitre I : Contexte et problématique

- Traitement tertiaire et/ou avancé : Enlèvement de constituants spécifiques de


l'eau usée tels que les nutriments et les métaux lourds, qui ne sont pas enlevés
par le traitement secondaire. La désinfection, habituellement avec du chlore,
est employée pour réduire les constituants microbiologiques.

Intérêts liées au traitement des eaux usées


Les eaux usées doivent être traitées adéquatement et utilisées convenablement. Cela
est important pour différentes raisons (Choukr-Allah et Hamdy, 2005) :

- La décharge d'eaux usées non traitées dans l'eau de surface affecte la qualité
tant de l'eau dans laquelle elle entre, que de l'eau plus loin en aval.

- Les eaux usées traitées pourraient être utilisées pour fournir une source fiable
de l’eau d’irrigation dans les zones urbaines, fournissant l’eau pour les jardins,
les terrains de sport, la verdure au bord des routes.

- L’utilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation diminue la demande en


eau douce pour l’agriculture.

- Si elle est traitée et gérée convenablement, l’eau usée traitée peut être
utilisée pour fournir différents éléments nutritifs essentiels à la croissance de
la plante. Cela fait bénéficier directement les agriculteurs parce qu'ils doivent
faire peu ou pas d'investissement dans les engrais.

Contraintes liées à l’utilisation des eaux usées épurées

- Salinité : La salinité moyenne (conductivité électrique entre 2 et 4 mhos/cm)


enregistrée dans les eaux usées se traduit après irrigation par une
augmentation de la salinité du sol (Bahri et Houmane, 1987).

- Alcalinité : L'augmentation de l'alcalinité du sol, qui peut se produire avec l'eau


usée traitée à cause de la concentration élevée en Na, réduit la perméabilité
du sol, particulièrement en surface, même si le lessivage a lieu. Toutefois, pour
P a g e | 13
Chapitre I : Contexte et problématique

une certaine valeur du Rapport d'Adsorption du Sodium (SAR), la vitesse


d'infiltration augmente ou diminue avec le niveau de salinité (Rhoades, 1977).

- La phytotoxicité : l'eau usée peut potentiellement créer une toxicité due à une
concentration élevée de certains éléments comme le bore et quelques métaux
lourds. Les ions les plus toxiques rencontrés généralement dans l'eau usée
traitée sont le sodium (Na), le chlorure (Cl) et le bore (B) qui causent la plupart
des cas des problèmes de toxicité (Rhoades, 1977).

- Les éléments traces et métaux lourds : C'est le problème principal avec la


réutilisation des eaux usées traitées dans les pays ayant une industrie lourde.
Les métaux qui peuvent être présents dans les eaux résiduaires {cadmium
(Cd), cuivre (Cu), molybdène (Mo), nickel (Ni) et zinc (Zn)} peuvent constituer
un risque sanitaire significatif (Rhoades, 1977).

- Problèmes de colmatage des systèmes d’irrigation : L’accumulation (dépôts


biologiques, algues, etc.) dans les arroseurs, les canalisations d'alimentation,
les orifices de distribution, peut causer un colmatage tout comme une
concentration importante en algues et en matières en suspension. Les
problèmes de colmatage les plus sérieux ne se produisent qu’avec les
systèmes goutte à goutte (Massena, 2003).

- Impact sur la santé humaine : La réutilisation de l'eau usée épurée pour


l'irrigation est associée à des agents biologiques (virus, bactéries, protozoaires
pathogènes) qui entrent par voie buccale (par exemple, en mangeant des
légumes contaminés par ascaris) ou par la peau (en cas d’ankylostomes et de
schistosomes) (OMS, 1989).

Les eaux usées peuvent aussi contenir des toxines chimiques fortement toxiques de
sources industrielles comme les matériaux dangereux des déchets hospitaliers. Les
groupes appropriés de polluants chimiques sont les métaux lourds, les substances
hormonales actives et les antibiotiques. Le risque associé à ces substances peut, à long
terme, constituer une grande menace à la santé publique et plus difficile à traiter que les
risques de pathogènes excrétés (Choukra-allah & Hamdy, 2004).

P a g e | 14
Chapitre I : Contexte et problématique

Réutilisation des eaux usées en agriculture au Maroc

Potentiel des eaux usées au Maroc


Selon le Secrétariat d’Etat Chargé de l’Eau, Le volume annuel des eaux usées a
presque triplé au cours des trois dernières décennies. Il est passé de 48 à 500 millions de
m3 de 1960 à 1999. Le volume est estimé actuellement à 500 millions de m 3 et il est prévu
atteindre près de 900 millions de m3 en l’an 2020 (Fig.2).

900
900
Volume (Mm3)

800
666
700
600 495
500 370
400
270
300
200 129
48
100
0
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020

Année

Figure 2 : Evolution du volume des eaux usées brutes urbaines au Maroc entre 1960 et
2020.

Importance de l’épuration des eaux usées au Maroc


Actuellement, le Maroc réutilise les eaux sans les traiter pour la majorité des cultures
pratiquées. Il s’agit là d’une situation grave tant sur le plan sanitaire qu’environnemental.
Au Maroc les superficies irriguées avec les eaux usées seraient de plus de 7000 ha. Ces
superficies sont candidates à l’augmentation en raison des pénuries d’eau qui frappent
ces régions, l’accès facile à ces eaux en absence d’une station d’épuration et d’un vide
réglementaire qui interdit leur réutilisation (Choukr-Allah, 2001).

Les contraintes climatiques ont poussé les agriculteurs à irriguer leurs cultures avec
des eaux usées lorsqu’il n’y a pas de disponibilité des eaux douces. L'intérêt pour la
réutilisation des eaux usées traitées a augmenté sensiblement dans la partie méridionale
du Maroc dû au déficit de l'eau (plus de 260 millions m 3 par an) et l'augmentation de la
demande pour l’approvisionnement en eau (Choukr-Allah et al., 2003).

Une surface d'approximativement 7235 ha est directement irriguée par l'eau usée
urbaine non traitée à savoir 70 Mm3 de l'eau usée est réutilisée chaque année dans

P a g e | 15
Chapitre I : Contexte et problématique

l'agriculture sans aucune mesure de précaution pour être appliquée. De divers types de
cultures sont irrigués avec l'eau usagée telle que les fourrages verts, l'horticulture, les
cultures de plein champ et l'arboriculture (Fatta et al., 2005).

Le Maroc a commencé depuis les années 80 à installer des stations d’épuration des
eaux usées dans plusieurs villes (Tab.2).

Tableau 2: Situation des principaux projets d’épuration réutilisation des eaux usées au
Maroc

Système Population
Projet Démarrage Capacité de traitement
d'épuration raccordée

Marrakech Lagunage facultatif 1985 380 m3/j 3000

Ouarzazate Lagunage 1989 430 m3/j 4300

Infiltration
Ben Sergao 1990 750 m3/j 15000
percolation

Ben Slimane Lagunage aéré 1997 5600 m3/j 37000

Drarga Infiltration colation 2000 600 m3/j 8000

La quantité des eaux usées au Maroc était de 600 Mm3 en 2008, cette quantité est
estimé de 900 Mm3 en l’an 2020, il y a plusieurs facteurs derrière l’accroissement de la
quantité des eaux usées comme l’augmentation du taux de branchement (de 79% en
1993 à 85 % en 2010), l’augmentation de la consommation de l’eau potable (en moyenne
supérieur 100 litres/habitants/Jour) et l’accroissement démographique (de 4,4 à 5 %)
Choukr-Allah (2009).

Quant au grand Agadir le volume journalier moyen de l’effluent brut a été évalué à
47.000 m3/jr en l’an 2000 passera à 78.000 m3/jr en l’an 2020. Les valeurs maximales
atteintes au mois de juillet sont de 52.000 m3/jr et 86.892 m3/jr respectivement pour les
années 2000 et 2020.

Typologie et composition des eaux usées


Les effluents bruts contiennent les métaux lourds et différentes substances
organiques et minérales potentiellement toxiques, mais le principal risque associé avec

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Chapitre I : Contexte et problématique

l’irrigation par les eaux usées est le risque sanitaire dû aux macro et micro-organismes
pathogène (Capra & Scicolone, 2007).

Selon Choukr-Allah (2009) les différents types des eaux usées au Maroc selon le
nombre des habitants par centre sont comme suit (Tab. 3) :

Tableau 3: Typologie des eaux usées au Maroc

Paramètres Petits centres Centres moyens Grandes villes Moyenne


(moins de (entre 20.000 et (plus de 100.000 nationale
20.000 100.000 habitants) habitants)
habitants)
DBO5 mg/l 400 350 300 350
DCO mg/l 1000 950 850 900
MES mg/l 500 400 300 400
Taux de restitution 50 75 80 65

Les constituants des eaux usées sont classés en deux catégories : des constitutions
néfastes représentés par les germes pathogènes, les micropolluants organiques et
métaux lourds et les matières en suspension et des constituants bénéfiques qui
enrichissent les sols : matière organique et éléments fertilisants. L’azote ne doit pas se
trouver en concentration élevées dans les effluents pour éviter la pollution nitrique des
eaux souterraines et les effets négatifs sur la production végétale. Les constituants des
eaux usées en micro-organismes à Agadir (Soudi et al., 2000) sont citées ci-dessous (Tab.
4):

Tableau 4: Caractéristiques microbiologiques des eaux usées à Agadir

Caractéristique Eaux brutes Eaux épurées Rendement (%)


Coliformes fécaux 1,5 x 108 <1000 99
(nb/100ml)
Streptocoques fécaux 2,1 x 108 <1000 99
(nb/ml)
Helminthes (nb/ml) 241 0 100

1.1.1. Traitement des eaux usées : Cas de la station du Complexe


Horticole d’Agadir (système sheaffer)
Les eaux usées, qu’elles soient d’origine domestique ou industrielle, sont collectées
par un réseau d’assainissement complexe pour être traitées dans une station d’épuration
avant d’être rejetées dans le milieu naturel. En station les traitement varient en fonction

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Chapitre I : Contexte et problématique

de la nature de ces eaux usées et de la sensibilité à la pollution du milieu récepteur


(Aussel et al., 2004).

L’épuration se fait soit par le lagunage naturel ou par d’autres techniques plus
compactes (lits bactériens, boues activées, infiltration percolation et utilisation des
végétaux), le choix du procédé d’épuration dépond de la nature des rejets, la taille de la
population, l’objectif d’épuration, site d’épuration et la disponibilité des terrains.

Les principaux facteurs de choix de la technique de traitement sont (Mahi, 2008) :

- La réglementation ;

- Le degré d’exposition des travailleurs ;

- Le type de système de distribution de l’eau ;

- Le type de système d’irrigation ;

- Les caractéristiques du sol ;

- Les cultures irriguées.

Les filières d’assainissement classiques utilisent généralement des procédés


biologiques intensifs comme les boues activées et permettent l’abattement de la MO et
des MOS et sous certaines conditions des autres composés indésirables (azote,
phosphore, germes). Ce sont les techniques les plus répandues.

En parallèle à ces filières standards, des écotechniques se sont développées et sont


également capables de traiter la pollution azotée et phosphorée, et/ou bactériologique.
Le principe des écotechniques est d’utiliser les capacités épuratrices d’un écosystème
naturel pour traiter en partie les eaux usées. Deux principales techniques ont été
déployées et développées dans le monde (Brouillet et al., 2008) :

- les lagunages fondés sur l’activité algale qui assure la production d’oxygène
nécessaire à la vie des organismes épurateurs.

- les techniques utilisant des végétaux supérieurs qui interviennent soit


indirectement par leur système racinaire à l’entretien d’une vie microbienne

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Chapitre I : Contexte et problématique

dans des sols naturels ou reconstitués, soit directement par l’exportation


d’eau ou d’éléments fertilisants prélevés dans les eaux usées.

Le système sheaffer (station du complexe horticole d’Agadir) : c’est un système conçu


par la société Sheaffer international, LLC, et qui utilise des lagunes aérées avec une
capacité de distribuer 100 % des effluents pour l’irrigation ou autres applications. Ce que
rend ce processus unique est que l’injection d’aération dans le bassin d’accumulation des
effluents se fait à environ 75 cm du fond, et au dessous de cette profondeur, les eaux
usées sont maintenues dans un état anaérobique dans les 15 ou 25 cm du fond (Hinch,
2008).

Le principe est relativement simple vu que ce système de traitement permet aux


réactions aérobies d’avoir lieu. En effet, de cette façon, les bactéries qui existent
naturellement vivent de la matière organique dont les eaux usées brutes sont riches,
aboutissent à sa dégradation ainsi qu’à la destruction des microorganismes pathogènes et
des parasites. Certaines études ont montré que cette méthode permet la dégradation de
plus de 85% des coliformes fécaux. Par ailleurs, la forte aération de l’effluent évite la
formation du méthane et des gaz qui produisent les mauvaises odeurs. De plus vu que les
bactéries épuratrices vivent sur la matière organique qu’elles dégradent, il n’y a pas de
production de boues résiduaires.

Figure 3: Schéma de système Sheaffer adopté dans la station du traitement des eaux usées au
Complexe Horticole d’Agadir
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Chapitre I : Contexte et problématique

L’eau ainsi traitée pendant 40 jours peut être utilisée en agriculture et le système, ne
produisant pas de mauvaises odeurs, peut être implanté à proximité des agglomérations
génératrices des eaux usées. Les bassins peuvent même être utilisés comme pièces d’eau
décoratrices si le projet doit être installé dans un parc ou dans un boisement (Wahbi,
2007).

Intérêt de la réutilisation des eaux usées en agriculture


Selon Mahi (2008), le recours à la réutilisation des eaux usées au Maroc peut se faire
pour les raisons suivantes :

- Conditions climatiques: climat aride, mauvaise répartition des précipitations,


sécheresse ;

- Développement socio-économique et accroissement démographique ;

- Rareté des ressources et déficit croissant en eau (classement du Maroc parmi


les pays en situation de stress hydrique).

D’après Choukr-Allah (2009), l’intérêt de la réutilisation des eaux usées épurées est
qu’on peut les utiliser pour l’irrigation en agriculture ou pour l’arrosage de espaces verts
et terrains de golf, ils sont considérées comme une ressource en eau additionnelle et une
source d’éléments nutritifs fertilisants et permettent ainsi de générer un gain
économique.

A Agadir par exemple la superficie des espaces verts publiques est estimée à environ
630 ha et les espaces verts dits privés s’élève à environ 87 ha, il existe aussi 4 golfs qui
couvrent une superficie totale de 268 ha, soit en total de 985 ha une superficie
importante qui pourra bénéficier des eaux usées traitées, et par la suite une économie en
eau fraiche. Comme elles peuvent être prometteuses pour irriguer d’autres cultures.

Impact de la réutilisation des eaux usées sur le végétal et le sol


La réutilisation des eaux usées domestiques doit être considérée comme une nouvelle
ressource en eau surtout pour l’irrigation mais avec la prise en considération du risque
sanitaire, la contamination du sol et l’effet de ces eaux sur la croissance des cultures.

Les réseaux d’irrigation dans le Souss sont déjà concentrés, ces réseaux pourront être
utilisés pour l’irrigation par les eaux usées traités. Cependant il y aura toujours un doute
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Chapitre I : Contexte et problématique

concernant la sécurité de la réutilisation de telles eaux, alors des critères rationnels pour
les eaux usées traitées sur la base d’une fiable évaluation du risque sanitaire doivent être
pris en considération. Par exemple le risque chimique de réutiliser les eaux usées traitées
pour l’irrigation pourra arriver en consommant des produits pollués par contact direct
avec ces eaux (Chiou, 2008).

A. Impact sur le végétal

L’irrigation du cotton avec des eux usées traitées (EUT) et principalement par goute à
goute représente une pratique dans différents pays, par exemple une étude à Israël
indique que l’apport de 200 kg de N par ha et par an grâce aux EUT excède l’apport de N
minéral par les engrais (120 à180 kg/ha.an) souvent appliqué pour la culture du cotton,
l’excès en azote dans le système sol-plante provoque une augmentation de concentration
de l’azote foliaire durant la phase végétative et la phase de croissance du cotton ; et une
baisse du pourcentage des tissus du cotton (da Fonseca et al., 2007).

L’irrigation par les EUT à donné des résultats similaires et parfois meilleurs que
l’irrigation par l’eau fraiche, le Tab. 5 montre la différence (Choukr-Allah and Hamdy,
2004) :

Tableau 5: comparaison entre le rendement obtenu par l'irrigation par les EUT et celui obtenu par
l'eau fraiche

Cultures
Chrysanthème Melon Courgette Aubergine Maïs Blé Blé dur
Traitement
tendre
Fleurs/plant T/ha Kg/plant Kg/m2 Qx/ha Qx/ha Qx/ha
Eaux 69 26,2 1,29 3,17 12,43 5,10 0
fraiche
Eaux usées 80 34,6 2,18 3,41 12,62 48,69 31,83
traités

L’apport de la même quantité des EUT (125 mm) pour la culture du blé pendant le
stade de floraison et le stade de remplissage des graines a donné un rendement
satisfaisant de 41,4 q/ha, un rendement maximal de 48,1 q/ha a été obtenu quand on a
appliqué 70 % des besoin en irrigation (175 mm) pendant le stade de floraison et on a
obtenu une grande chute du rendement des graines quand on a appliqué moins de 50

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Chapitre I : Contexte et problématique

mm pendant ce stade, alors on conclut que le stade de floraison est le plus critique stade
de croissance(Choukr-Allah and Hamdy, 2004).

Les effets de l’irrigation par des eaux usées sur le complexe sol/plante démontrent
dans le cas d’une culture de pomme de terre en Tunisie, que quelque soit la technique
d’irrigation utilisée, sous un même programme de fertigation, les eaux usées traitées
apportent des rendements toujours supérieurs à ceux obtenus par irrigation à l’eau de
nappe (Xanthoulis and Fonder, 2005).

Au Maroc, dans le cas de cultures d’aubergine et de géranium, les eaux usées épurées
par épuvalisation ont une charge fertilisante telle qu’un effet dépressif sur le nombre de
fruits produits a été observé ainsi qu’une moindre consommation hydrique de la culture.

En Palestine, la recherche de plantes adaptées à l’irrigation par des eaux usées a


permis d’identifier une variété de pois qui ne subit pas de perte et dont les paramètres de
biomasse, rendement en graines et qualité de formation des graines sont améliorés lors
d’irrigation par des eaux usées. Dans la plus part des cas, l’irrigation par goutte à goutte
de surface ou souterraine a donné des résultats similaires, une réduction de la
contamination microbiologique est observée pour le goutte à goutte souterrain.

L’irrigation complémentaire par les eaux usées pour une culture céréalière au Maroc
montre que dans le cas de la culture de blé dur, les rendements sous irrigation par les
eaux usées épurées par infiltration-percolation sont statistiquement meilleurs que sous
irrigation par eau de puits. Pour la culture de blé tendre, les rendements sont liés à la
quantités d’éléments fertilisants apportés plutôt qu’à la nutrition hydrique (Xanthoulis
and Fonder, 2005).

Pour les cultures maraîchères irriguées avec les eaux usées traitées, il est nécessaire
de faire respecter un délai entre l’irrigation et la décontamination. Pour le maïs fourrager
produit dans un périmètre irrigué avec l’eau usée traitée, il est nécessaire de faire
respecter un délai entre l’irrigation et la consommation de l’herbe par les animaux. Les
premiers résultats montrent que cette espèce ne se décontamine pas rapidement. un
délai de 10 jours pour le maïs nous paraît un minimum et il faut veiller à ce qu’il soit
respecté (Hamou et al., 2000).

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Chapitre I : Contexte et problématique

B. Impact sur le sol

L’irrigation par les EUT provoque une augmentation de l’EC du sol de 16 % sous un
régime de 100 % d’ETM durant le premier stade de croissance, la quantité du nitrate
lessivée est de l’ordre de 38,5 kg/ha dont 67 % durant le deuxième stade de croissance.
Le bilan d’azote dans le sol pour des cultures testées sous un apport d’irrigation par les
EUT indique un grand risque d’infestation de la nappe par le nitrate. En réalité la texture
du sol, le grand taux de lessivage et la grande concentration en nitrate dans les effluents
contribuent à un potentiel de lessivage du nitrate très important, la quantité d’azote
perdue dans les percolations profondes varie et dépond de la culture, la quantité
d’irrigation apportée et la qualité des EUT. Un apport d’eau correspond à 120 % d’ETM
induit un lessivage très important de N et réduit aussi l’accumulation des sels dans la zone
racinaire, éventuellement le rendement obtenu a été augmenté pour ce régime d’apport.
L’application d’un apport égale à l’ETM de la culture induit l’accumulation des sels et
réduit le rendement et le lessivage d’azote (Choukr-Allah and Hamdy, 2004).

Sous une culture de maïs, la teneur en nitrate s’accumule dans le sol lorsqu’il n’y a pas
d’irrigation, alors qu’inversement, le sodium s’accumule lorsqu’il y a irrigation. Le
phosphore présent dans le sol est plus important pour la croissance des plantes en
condition de non irrigation. La teneur en potassium est invariable au cours du temps, les
sols israéliens étant naturellement bien pourvus en cet élément. Par contre, il est un
facteur limitant à la croissance des plantes, une carence induisant une non réponse à la
fertilisation azotée (Xanthoulis et Fonder, 2005).

L’irrigation avec les EUT augmente le rendement de la canne à sucre, cependant une
application supérieure à 100 % du besoin de la plante ne donne pas un bénéfice en
termes du rendement et cause par la suite des problèmes d’accumulation de Na dans le
sol, cette application induit à des changements du pH et autres échanges cationiques
(Leal et al., 2009a).

Une expérience a été menée sur une culture de riz en Grèce montre que des
échantillons du sol prélevés à partir des blocs irrigués par des EUT ont une grande valeur
de conductivité électrique (EC) et de macroéléments comme Cl, Na, Ca, Mg, K, N, et P

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Chapitre I : Contexte et problématique

comparé avec des valeurs obtenues dans des échantillons prélevés à partir des bloc
irrigué par l’eau de rivière (Papadopoulos et al., 2009).

Les bénéfices économiques et agronomiques de l’irrigation par les EUT sont évidents,
mais des polluants peuvent être introduits et accumulés dans le sol après une application
à long terme à cause de la mauvaise gestion et le traitement impropre des eaux usées
(Chen et al., 2004).

Des changements dans les paramètres de sodicité et de salinité du sol sont les plus
importantes altérations après une irrigation par des EUT dans les systèmes culturaux (Leal
et al., 2009b). L’irrigation par des effluents domestiques a été évalué durant 25 mois dans
le sud d’Iran de 2003 à 2005 dans le quel 14 espèces d’arbres sont irriguées par des
effluents et des eaux de forage avec un apport annuel respectivement de 3940 et 5395
m3/ha, alors pour atténuer l’effet environnemental de ces effluents, un système
d’irrigation par goute à goute a été conçu. Les résultats statistiques obtenus montrent
que les effluents n’ont pas un effets adverse sur les propriétés du sol, l’EC du sol a été
réduit de 8,2, 6,8 et 7 dS/m vers 1,07, 1,12 et 3,5 dS/m respectivement dans les couches
0-30, 30-60 et 60-90 cm, le SAR a été réduit aussi, tandis que le pH a été augmenté de 0,8
et 0,6 unité dans les couches 0-30 et 30-60 cm, la matière organique a été aussi
augmentée, les 25 mois d’irrigation avec les effluents cause une légère augmentation
dans la densité apparente et une légère baisse dans la perméabilité du sol (Hassanli et al.,
2008).

Deux parcelles de laitue irriguée par de l’eau fraiche et des EUT ont été surveillées
pendant une période de 3 ans, la quantité des éléments minéraux, les métaux lourds et
des microorganismes pathogènes dans le sol a été analysé. L’irrigation par les EUT avait
une grande influence sur les paramètres du sol : matière organique, N, P, Ca, Al, Fe, Pb et
Zn. Les microorganismes pathogènes ont été détectés dans le sol de la parcelle irriguée
par les EUT pendant 27 jours sous des conditions humides. Le rendement de laitue de la
parcelle irriguée par les EUT été significativement meilleur (Manas et al., 2009).

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Chapitre I : Contexte et problématique

Effets de la salinité sur les plantes et le sol

Origines de la salinisation des sols


La salinité est une contrainte majeure qui affecte la croissance et le développement
des plantes. La salinité du sol ou de l'eau est causée par la présence d'une quantité
excessive de sels. Généralement un taux élevé de Na+ et Cl- cause le stress salin.

Les facteurs climatiques et de la gestion de l'eau peut accélérer la salinisation. Dans


les zones arides et semi-arides, l’évapotranspiration joue un rôle très important dans la
pédogenèse des sols salins et sodiques. Wanjogu et al. (2001) a signalé que la plupart de
ces zones reçoivent moins de 500 mm de pluie par an, ce qui, couplé à une
l’évapotranspiration potentielle annuelle d'environ 2000 mm conduit à la salinisation. Un
autre type de salinité se produit dans les zones côtières soumises aux marées où la cause
principale est l'intrusion d'eau salée dans les rivières (Cyrus et al., 1997) ou les nappes
(Howard et Mullings, 1996). Les cultures de riz côtières de l'Asie, par exemple, sont
souvent touchés par l'exposition à l'eau de mer apportés par les cyclones dans l'océan
Indien (Sultana et al., 2001).

D’autres sols sont affectés par des facteurs d'origine humaine, principalement en
raison de méthodes inappropriées de l'irrigation. Une eau de mauvaise qualité (Tab. 6) est
souvent utilisée pour l'irrigation, de sorte que finalement le sel s'accumule dans le sol à
moins que la gestion du système d'irrigation soit telle que les sels sont lessivés de la
surface du sol. D’autre part, ce genre de salinisation peut être causé par d’autres facteurs
relatifs à d’autres activités hors irrigation, tels que la déforestation (Szabolcs, 1994),
l’accumulation des sels dont l’origine est l’eau ou l’air (venant de l’industrie, eaux usées
urbaines,..) (Bond, 1998; Bouwer, 2002)., la contamination par les éléments chimiques
venant de l’agriculture intensive (Serres…) (Pessarakli, 1991) et le surpâturage (Szabolcs,
1994).

Tableau 6: Classes de qualité de l'eau d'irrigation (Richards, 1969 in PERIGAUD J., 1977).
Conductivité de l’eau Sels solubles correspondants
Qualité de l’eau
(mmhos /cm) estimés en NaCl (mg/l)
Excellente < 0,25 < 160
Faible salinité 0,25 – 0,75 160 - 500

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Chapitre I : Contexte et problématique

Forte salinité 0,75 – 2,25 500 - 1500


Très forte salinité 2,25 - 5 1500 - 3600

Effets de la salinité sur les plantes


Selon Carvajal et al. (1999); Yeo (1998); Grattan et Grieve (1999), les effets directs des
sels sur la croissance des plantes peuvent être divisés en trois grandes catégories: (i) une
réduction du potentiel osmotique de la solution du sol qui réduit l'eau disponible pour les
plantes, (ii) une détérioration de la structure physique du sol en réduisant la perméabilité
de l'eau et l'aération du sol et (iii) l'augmentation de la concentration de certains ions qui
ont un effet inhibiteur sur le métabolisme des plantes (toxicité des ions spécifiques et les
carences en minéraux nutritifs). La contribution relative des effets osmotiques et les
toxicités ioniques spécifiques sur le rendement sont difficiles à quantifier. Cependant,
Dasberg et al. (1991) ont indiqué que pour la plupart des cultures, les pertes de
rendement causé par un stress osmotique pourraient être importantes sans arriver au cas
d’apparition de lésion foliaire.

Pour (Omami, 2005), la salinité est un facteur environnemental très important qui
limite la croissance et la productivité des plantes. Puisque la croissance des plantes est
dépendante de la photosynthèse, les facteurs environnementaux affectant la croissance
toucheront également la photosynthèse (Omami, 2005). En effet, le stress salin ralenti la
croissance en longueur de la plante. Ceci, est due au fait que de la plante utilise une
proportion de ses ressources énergétiques pour la régulation osmotique et ionique
nécessaire pour la turgescence cellulaire, donc moins d’énergie disponible pour les
exigences de la plante (Shannon, 1984).

D’autre auteurs confirment que la réponse générale des plantes à la salinité est la
réduction de la croissance (Romero-Aranda et al., 2001; Ghoulam et al., 2002). L'effet
initial et primaire de la salinité, en particulier à des concentrations faibles à modérées, est
due aux effets osmotiques (Munns et Termaat, 1986; Jacoby, 1994). Les effets
osmotiques des sels sur les plantes sont le résultat de l'abaissement du potentiel
hydrique du sol dû à l'augmentation de la concentration du soluté dans la zone racinaire.
En effet, avec des potentiels hydriques du sol très faibles, cette condition interfère avec la

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Chapitre I : Contexte et problématique

capacité de la plante à extraire l'eau du sol et de maintenir la turgescence. Ainsi, le stress


salin peut ressembler à la sécheresse pour certaines espèces. Cependant, à des
concentrations salines faible ou modéré (fort potentiel en eau du sol), les plantes peuvent
s’ajuster osmotiquement (accumulation de solutés internes) et maintenir un potentiel du
flux d'eau (Guerrier, 1996; Ghoulam et al., 2002.). La croissance des plantes peut être
modérée dans ces conditions, mais, contrairement à la sécheresse, la plante n'est pas en
déficit hydrique (Shannon, 1984).

À des niveaux élevés de la salinité, certains symptômes spécifiques des dégâts sur
plantes peuvent être reconnues, telles que la nécrose et la brulure de la pointe de la
feuille dues aux ions Na+ ou Cl- (Wahome et al., 2001). Les fortes concentrations
ioniques peuvent perturber l'intégrité des membranes et des fonctions, interférer avec
l'équilibre soluté interne et absorption des nutriments, entraînant ainsi des symptômes
de carences similaires à celles qui se produisent en l'absence de salinité (Grattan et
Grieve, 1999).

Le sodium et le chlorure sont généralement les ions les plus répandues et impliqués
dans les sols salins ou eaux salines, et qui sont responsables de la majeure partie des
effets négatifs qui peuvent être liés à des toxicités ioniques spécifiques (Levitt, 1980).
D‘autre part, la salinité est affectée par des interactions environnementales telles que
l'humidité relative, la température, le rayonnement et la pollution atmosphérique
(Shannon et al., 1994). L'accumulation de sel dans les feuilles provoque la sénescence
prématurée, la réduction de la disponibilité des assimilats pour les zones de croissance et
réduit ainsi la croissance des plantes (Munns et al., 1995). Neumann (1997) a considéré
que l'inhibition de la croissance des feuilles par le sel diminue le volume des nouveaux
tissus foliaires dans lesquels l'excès de sel peut être accumulé et, et si combiné avec
l'accumulation de sel continu, il pourrait conduire à l'accumulation de plus haut niveaux
de sel. En effet, le stress salin affecte tous les processus tels que la croissance, les
relations hydriques, la photosynthèse et l'absorption minérale.

Tolérance des plantes à la salinité

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Chapitre I : Contexte et problématique

La tolérance en sel a été définie comme la capacité d’une plante à supporter durant
son cycle de vie sur un substrat contenant des hautes concentrations de sel soluble.

Guillaume Calu (2004) a classifié les plantes selon leur sensibilité à la salinité en deux
groupes :

- Halophytes sont des plantes qui peuvent se développer et grandir en présence


de hautes concentrations en sel, encore plus haut que celui de l’eau de mer (à
peu près 500 mM de NaCl).

- Glycophytes sont des plantes sensibles aux basses concentrations en sel ;


presque toutes les espèces de récolte (culture).

La sensibilité des plantes à la salinité dépend des facteurs exogènes, des espèces et
variétés de plantes cultivées. Notons également que la capacité des plantes à tolérer la
salinité dépend de l’interaction entre la salinité et les facteurs exogènes (sol, eau,
conditions climatiques). Donc une compréhension de base de ces interactions est
nécessaire pour une évaluation précise de la tolérance au sel.

Le stress salin affecte la plante durant tout son développement, cependant des
différences de tolérance à la salinité selon les espèces et les variétés ont été remarqués
dans les différents paramètres de croissance enregistrés (Omami, 2005). La grandeur de
la réduction de la croissance sous l’effet de salinité varie beaucoup avec les espèces et
d’une manière faible avec les variétés (Bolarin et al., 1991;. Ghoulam et al., 2002). Pour
les variétés les plus sensibles, le sel s'accumule plus vite, et parce que les cellules sont
incapables de compartimenter le sel dans les vacuoles au même degré élevé que les
variétés tolérantes, les feuilles risquent de mourir plus tôt (Munns, 1993).

Présentation de l’Amarante :

Origine et systématique
L'amarante est originaire de l’Amérique du sud et de l’Amérique centrale où sa culture
par les Aztèques remonte à 5000 à 7000 ans (Kauffman et Weber, 1990; Stallknecht et

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Chapitre I : Contexte et problématique

Schulz-Schaeffer, 1993). L’Amarante était à la fois une culture vivrière importante pour
les Aztèques et un élément important dans leurs cérémonies religieuses (Myers, 1996). À
l'heure actuelle, les amarantes sont largement cultivées comme légume à feuilles vertes
ou comme céréale dans de nombreuses régions de l'Asie sub-tropicales et tropicales, en
Afrique et en Amérique centrale. Selon Feine et al., (1979) ceci est probablement dû à la
capacité de ces plantes de s'adapter facilement à de nouveaux environnements et des
climats extrêmement larges, ainsi que leur capacité concurrentielle qui permet une
culture avec le minimum d’entretien et de techniques culturales.

L’Amarante est une plante annuelle appartenant à la classe des magnoliopsida, la


famille des Amaranthacées ou chenopodiaceae, l’ordre des caryophyllales et le genre
Amaranthus (G. Kelly O’brien, 2008). L’Amarante est attribuée à des plantes à la fixation
de CO2 du type C4.

Amarante vient du mot grec Amarantos signifiant qui ne se fane pas, elle représentait
le symbole d’immortalité à l’époque et de nos jours dans le langage des fleurs, elle traduit
la fidélité et l’amour durable. C’est une plante originaire d’Amérique du sud, des régions
tropicales d’Asie, d’Afrique ou des Andes. L’Amaranthus caudatus appelé blé des Incas
par les amérindiens, kiwicha dans les Andes, huautli par les Aztèques, était considérée par
ces derniers comme une plante sacrée par excellence. Plante domestiquée depuis 7000
ans était cultivée du fait de ses grandes valeurs nutritives, thérapeutiques et rituelles
(O’brien and Price, 1983 ; Yarger, 2008).

Description de la plante
L’Amarante est une plante pouvant dépasser 1m de hauteur, à racine charnue et
pivotante et dont la tige épaisse, robuste et ramifiée est recouverte d’une pilosité avec
des sillons longitudinaux.

Elle possède de nombreuses feuilles alternes et de grandes tailles, surtout celles se


trouvant à la base. Les feuilles sont portées par un long pétiole, leur limbe vert tendre a
une bordure entière. De l'aisselle des feuilles partent des rameaux secondaires et, vers
l'extrémité, ce sont des fleurs qui se développent tout l'été et même en automne.

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Chapitre I : Contexte et problématique

Ces fleurs sont minuscules mais elles sont extrêmement nombreuses, regroupées en
épis cylindriques, rappelant l'aspect d'une queue qui finit par traîner majestueusement à
terre (O’brien and Price, 1983 ; Yarger, 2008).

Les feuilles (légumes) d’Amarante :


Le feuillage d'amarante est utilisé comme un légume et comme une nourriture
animale particulièrement sous les tropiques et sous-tropiques. C'est une source
excellente de fer biodisponible, jusqu'à 57 ppm (Rangarajan et Kelly, 1994), de la vitamine
A, avec une moyenne de 250 ppm. Elle contient aussi des protéines (Segura-Nieto et al.,
1994).

Les graines d’Amarante:


L’amarante n'est pas de la famille des graminées, elle n'est donc pas considérée
comme une céréale. Cependant, comme elle est utilisée un peu comme les céréales :
c’est une pseudo-céréale. Comme d'autres petites graines, l’amarante peut être traitée
en soufflé, en flocons, extrudées et sous forme de farine moulue. La graine a un équilibre
exceptionnellement nutritif d'acides aminés, ce qui fait de lui, une nourriture en protéines
excellente (Segura-Nieto et al., 1994). Elle est aussi potentiellement utile comme une
source d’amidon et comme une source d'huile de squalène.

En Inde, Mexique, Népal, Pérou etc., la graine d'amarante est une nourriture
traditionnelle, utilisé également dans des produits de confiserie. (Rangarajan et Kelly,
1994).

Les semences sont d'une couleur pâle, variant du blanc cassé au rose pâle. Les
graines du végétal d'ornement sont noirs et brillants. Les deux types sont comestibles et
peuvent être utilisés comme sources de la farine, mais si les types de graines noires sont
mélangés avec les types pâles, il est souvent considéré comme de la contamination.

Types d’amarante
La plupart des espèces d’Amarante sont sauvages. Un nombre limité d’Amarante est
utilisé comme récolte. La majorité d’entre elles est couverte de mauvaises herbes. Les
types couverts de mauvaises herbes sont principalement A. viridis, A. spinosus, A.
retroflexus et A. hybridus. Amaranthus retroflexus est considéré comme une des pires
P a g e | 30
Chapitre I : Contexte et problématique

mauvaises herbes du monde. La différence entre l'espèce couverte de mauvaises herbes


et les types cultivés est le fait, que le type cultivé a tendance à être indéterminé et
robuste dans l'habitude de croissance. (NRC, 1984).

On distingue aussi l’Amarante ornementale, qui est très colorée. Elle peut avoir la
coloration solide de rose, pourpre sombre, orange, verte ou blanche dont l’inflorescence
penchée est semblable à la corde, droit ou inaperçu dans la feuille axile. (Rangarajan et
Kelly, 1994).

Variétés
L’amarante est constituée d’environ 60 à 70 espèces aussi bien en climats tempérés
que tropicaux, dont 40 sont considérés comme originaires d’Amérique. Ces espèces sont
repartis en 4 catégories: céréales, légumes, plantes ornementales et plantes de
mauvaises herbes (O’brien et Price, 1983 ; Yarger, 2008).

Parmi ces différentes espèces d'amarante, 3 ont été sélectionnées au fil des ans, pour
la consommation humaine et animale: hypochondriacus A. (plume prince) et cruentus A.
(amarante pourpre) sont couramment cultivées pour la graine, et tricolores A. (tampala)
est cultivé principalement pour les feuilles (O’brien et Price, 1983 ; Yarger, 2008).

Utilisation et importance nutritionnelle


Elle est cultivée comme plante potagère pour ses feuilles comestibles et ses graines
ou tout simplement comme fleur décorative. L’Amarante est une plante annuelle avec de
petites graines, il ya environ 60 espèces, aussi bien tolérante à la salinité, chaleur et
sécheresse (Stallknecht et Schulz-Schaeffer, 1993).

L'amarante est un aliment très nutritif. Les feuilles, les graines et les tiges tendres sont
consommées comme herbe potagère dans les sauces ou soupes, cuite avec d'autres
légumes, avec un plat principal, ou par lui-même.

Tableau 7: Composition approximative des graines et des feuilles d'amarante non cuits (Cole,
1979).

Composition approximative des graines et des feuilles d'amarante non cuits (100 g portions)

Composant Légume (feuille) graine

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Chapitre I : Contexte et problématique

86.9 9.0
Humidité
g g
Protéine 3.5 g 15 g
Graisse 0.5 g 7.0 g
Glucides 6.5 g 63.0 g
Fibre 1.3 g 2.9 g
Calories 36 391
Phosphore 67 mg 477 mg
Fer 3.9 mg ----
potassium 411 mg ----
Vitamine A (bêta-carotène) 6100UI 0
Riboflavine(B2) 0.16 mg 0.32 mg
Niacine(B3) 1.4 mg 1.0 mg
Acide ascorbique(C) 80 mg 3.O mg
Thiamine(B1) 0.08 mg 0.14 mg
cendre 2.6 g 2.6 g
calcium 267 mg 490 mg

Ce tableau montre que l'amarante est très nutritive, aussi bien la feuille que la graine.
On note une quantité particulièrement élevée de vitamine C, de fer, calcium, vitamine A
et B1,2,3, lipides, glucides et protéines. L’amarante est sans gluten, elle convient aux
personnes aux besoins nutritionnels accrus.

Comparaison entre l’amarante et d’autres céréales


L'amarante est plus riche en protéines (14 à 16g/100g) que toutes les autres céréales
que nous utilisons :

Le blé n'en contient que 11 à 13%, l'avoine 12%, le maïs 8 à 10g%, le riz 7 à 8%…. Mais
ce qui est plus intéressant c'est que ses protéines sont d'une excellente qualité ou valeur
biologique (efficacité à assurer la croissance et l'entretien de nos cellules). Par rapport à
la protéine de référence (100), la graine d'amarante atteint le coefficient 75 alors que le
blé est à 56,9, le maïs à 44, le soja à 68 et le lait de vache à 72,5.

La lysine, un acide aminé essentiel et limité dans les céréales (blé : 0,38g/100g),
est bien représentée dans l'amarante (0,82g/100g). Par rapport à d'autres céréales (blé,
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Chapitre I : Contexte et problématique

seigle, orge, avoine), l'amarante ne contient pas de gluten dans ses protéines. Elle est
donc à recommander dans toutes les allergies de ce type et dans la maladie cœliaque en
particulier. L'amarante contient au moins cinq fois plus de calcium (250mg/100g), deux
fois plus de magnésium (310mg/100g) et au moins trois fois plus de fer (9 mg/100g) que
les autres céréales (Belhabib, 2005).

Tolérance de l’amarante à la salinité


L’amarante est une plante halophyte, donc elle résiste à de grandes concentrations de
sel. Des études faites par Omami (2006), sur certaines variétés d’amarante (A. tricolor,
adhésion 83) pouvaient vivre même sur des milieux salins jusqu’à concentrations de 100
mM (12.8 dS/ m). D’autres variétés pouvaient aller même jusqu’à 200 mM (24 dS/m).

Bien que l’augmentation de la salinité dans le milieu diminue la hauteur des plantes,
le nombre de feuilles et la surface foliaire ainsi que le taux de photosynthèse et la
conductance stomatique ont été considérablement réduits.

Condition de culture et rendement


L’Amarante est une plante facile à cultiver. On la sème au printemps dans un sol bien
drainé, suffisamment humide et fertile, à exposition ensoleillée. On éclaircit le semis en
laissant 50 à 80 cm entre les pieds. Des apports d’engrais ne seront qu’un plus pour la
culture. Elle ne résiste pas au gel donc pour la multiplier, seul le semis est utilisable.

Les plantes peuvent croître de plus de deux mètres de hauteur et de maturité jusqu'à
50 000 graines, et la longueur de leurs inflorescences est plus d'un mètre. De 0,5 à 3,0 kg
de graines suffit pour ensemencer un hectare. L’Amarante peut également se développer
sur des sols pauvres, elle peut ainsi résister à la sécheresse et la chaleur.

Le rendement de l’amarante varie selon les espèces, en graines de 1 à 6 t /ha, et celle


de matière verte jusqu'à 70 t/ha. Par exemple, le rendement en graines d’Amaranthus
cruentus oscillent entre un minimum de 500-800kg/ha et un maximum de 2500-4000
kg/ha. Pour Sur chaque plot, une placette de 1m² avait été posée. Les observations ont
porté sur le comptage du nombre de pieds/m². Au laboratoire, les mesures ont porté sur

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Chapitre I : Contexte et problématique

le poids des épis de chaque pied ainsi que l’estimation de la densité. Pour Belhabib
(2005), le rendement peut atteindre 30qx/Ha.

Les rendements d’Amaranthus caudatus et d’Amaranthus cruentus sont plus faibles


que ceux d’Amaranthus hypochondriacus. L'inconvénient de l’amarante est sa graine très
fine, ce qui rend son ensemencement difficile. Il ya peu de preuves expérimentales sur le
contrôle des mauvaises herbes et la fertilisation des cultures d'amarante. Bien que la
graine d'amarante cultivée n'a pas de longue période de dormance (Svirskis, 2003).

Maladies et parasites
Dans les sols humides, les semis peuvent mourir d’agents pathogènes. En effet,
l’amarante peut être attaquée par certaines maladies fongiques, notamment la fonte des
semis et les chancres, cependant on ne lui attribue aucun fongicide. La pourriture des
racines peut se produire également, si les sols sont humides.

L’amarante est généralement considérée comme tolérante des nématodes, mais


néanmoins, on rapporte la présence de nématodes à galles sur les racines de l'amarante.
Quelques insectes peuvent toutefois causer des dommages importants. L’amarante peut
succomber aux chenilles, pyrales, méloés, punaises et foreurs de tiges.

Aucun virus n’a été noté sur l’Amarante, et pas de maladies bactériennes graves
observées (Myers, 1999).

Présentation du Quinoa

Origine et systématique
Le quinoa (Chenopodium Quinoa Willd.) est une espèce native d'Amérique du Sud,
originaire de la région andine et plus particulièrement des hauts plateaux (Altiplano)
bolivien et péruvien (Mujica et al., 2001). Les régions où elle est plus cultivée sont à des
altitudes de 3000 à 4000 mètres à la Bolivie et au Pérou (Belhabib, 2005). Pendant la
période Inca, il a toutefois occupé après le maïs une place prédominante parmi les
plantes à graines (Jacobsen et Stolen, 1993). Après la conquête espagnole dans la région
au XVIème siècle, la culture et l'utilisation du quinoa ont connu un important déclin à
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Chapitre I : Contexte et problématique

cause de l'introduction de cultures européennes (blé, orge) ; de plus, les colons espagnols
semblent en avoir activement découragé la culture en raison de son statut religieux dans
la société Inca, qui considérait le quinoa comme une graine sacrée (Cusack, 1984;
Jacobsen et Stolen, 1993). Ce n'est qu'au XXème siècle que la culture du quinoa a
progressivement redémarré. Actuellement, le quinoa est cultivée en Europe et aux Etats
Unis (Benlhabib, 2005).

Le quinoa appartient à la sous-famille des Chenopodioideae de la famille


Amaranthaceae. Dans la sous-famille Chenopodioidea, environ 368 espèces ont été
classées comme tolérantes aux stress abiotiques, soit environ 28% de la famille, bien plus
que n'importe quelle autre famille ou sous-famille (Orcutt et Nilsen, 2000).

Culture du quinoa au niveau mondial


Le quinoa occupe une superficie d’environ 99.313 ha dans le monde, et la production
était de 78.025 tonnes en 2010, La Bolivie est la principale producteur du quinoa en
termes de superficie qui de l’ordre de 63.010 ha avec une production d’environ 36.106
tonnes mais le Pérou produit plus de 41.000 tonnes sur une superficie d’environ 35.313
Ha (rendement plus élevé au Pérou) (FAOSTAT, 2010).

Le quinoa a été introduit au Maroc dans la région de Khénifra en automne 1999 avec
le début du projet BAFI/BYU-IAV Hassan II. Un essai de multiplication et d'évaluation de
14 variétés a été entrepris dans le cadre de l'activité d’adaptation de cultures alternatives
et installé à l'Institut Technique Agricole de Ben Khlil. En parallèle, la culture de quelques
parcelles chez des agriculteurs de la localité d'Agoudim a été initiée. Après cinq années
d'expérimentations et de multiplication du quinoa, un matériel variétal adéquat a été
développé et la production locale a augmenté. Aussi, la nécessité d'instaurer d'une part
une consommation locale et d'ouvrir d'autre part un marché national est devenue
présente. C'est ainsi qu'un atelier de promotion de l'utilisation et de la consommation
locale du quinoa a été organisé en septembre 2004 au profit de la femme rurale de la
région (Benlhabib, 2005).

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Chapitre I : Contexte et problématique

Description de la plante
La plante montre une grande diversité génétique et donc morphologique d’une
variété à l’autre, mais aussi à l’intérieur d’une même variété. Verte, orange, rose, rouge
ou pourpre, tachetée ou non… les couleurs de la tige, des feuilles, des épis et des graines
varient considérablement. Les plants mesurent de 50 cm à 1,50 m de haut en fonction de
la variété, mais aussi des conditions de croissance. Les graines, principale partie
comestible de la plante, peuvent être de trois formes différentes : conique, cylindrique ou
ellipsoïde (Winkel, 2009).

La tige, cylindrique au niveau du collet et anguleuse plus haut, contient une moelle de
texture tendre chez les jeunes plantes, devenant spongieuse et creuse à maturité, avec
une écorce ferme et compacte. Les feuilles d’une même plante sont nettement
polymorphes, celles de la tige principale étant plus longues que celles des ramifications.
Les feuilles, alternes, ont un limbe en forme de losange, de triangle ou lancéolé, plat ou
onduleux, charnu et tendre (celles de jeunes plantes se consomment comme légume). Le
nombre de dents ou de lobes des feuilles serait une caractéristique variétale, Le quinoa
présente des fleurs hermaphrodites disposées en inflorescences en grappes, considérées
comme de faux épis (panicules). Le fruit est un akène, de forme cylindrique à lenticulaire,
dans lequel l’embryon périphérique entoure le périsperme central (tissus de réserve) et
se trouve couvert par le péricarpe et deux assises tégumentaires (Del Castillo et al., 2008).

Variétés
Les variétés de quinoa sont nombreuses et ce-ci est due à la nature de la région
d’origine de cette culture. La région traditionnelle de culture du quinoa en Amérique du
Sud s'étend de la Colombie au Nord (2°N) au Chili au Sud (40°S), et du niveau de la mer à
4 000 mètres d'altitude. Cette diversité d’écosystèmes est associée à une variabilité
génétique importante se traduisant par plus de 1 000 variétés de quinoa (Tapia, 2000) ; le
germoplasme bolivien regroupe actuellement 3 121 accessions (Rojas et al., 2010). Ces
variétés peuvent être réparties en cinq groupes selon les adaptations morphologiques et
physiologiques particulières qu’elles ont pu développer pour s’adapter à leur
environnement. Le premier groupe est très différent des quatre autres, et se trouve à
basse altitude et proche de la mer, dans un climat pluvieux (1 000 à 1 500 mm par an). Le
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Chapitre I : Contexte et problématique

deuxième groupe correspond aux quinoas subtropicaux des vallées humides


amazoniennes, entre 1 500 et 2 000 m d’altitude avec une pluviométrie de 1 000 à 2 000
mm. Le troisième se rencontre dans les vallées andines situées entre 2 000 et 3 500 m
d’altitude et qui ont des précipitations modérées (500 à 1 500 mm). Le quatrième
contient les variétés « altiplaniques », qui se développent entre 3 800 et 4 100 m
d’altitude, aux alentours du lac Titicaca ainsi que sur l’Altiplano Nord et Centre, avec des
précipitations comprises entre 400 et 800 mm par an. Enfin, le dernier groupe contient
les variétés proches des "salars", vastes déserts de sel du sud de l’Altiplano bolivien et de
la frontière avec le Chili. Les précipitations annuelles dans la région, caractérisée par un
climat aride, sont en moyenne inférieures à 300 mm. Les variétés des trois premiers
groupes ont des graines de petite taille, tandis que celles du groupe "Salar" présentent les
graines les plus grosses (Rojas et al., 2010).

Importance nutritionnelle du quinoa


La graine du quinoa possède une valeur nutritive élevée et sa qualité nutritionnelle a
été comparée à celle du lait par l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Il est, en termes de quantité et de qualité de protéines, supérieur à de nombreuses
céréales (Tab. 10). Le quinoa contient ainsi de 11 à 22% de protéines selon les sources,
alors que cette teneur n’est généralement que de 7 à 13% chez les céréales (Ayala et al.,
2001 ;). Il possède de plus une composition en acides aminés essentiels complète et
relativement équilibrée, qui le rend complémentaire de la plupart des céréales, voire de
certaines légumineuses. Il est en particulier riche en lysine, présente en faible quantité
chez le blé. Le quinoa s’approche ainsi des besoins en acides aminés pour l’alimentation
humaine définis par la FAO (FAO, 1970 ; 1985). Le quinoa ne contient pas de gluten et est
également riche en minéraux, en lipides et en fibres (Tapia, 2000).

Tableau 8: Composition des graines de quinoa et de blé (g/100g de matière sèche) (Tapia, 2000).

Composante Quinoa Blé


Protéines 11,0 - 21.3 12,5
Lipides 5,3 - 8.4 2-3
Glucides 53,5 - 74.3 67 - 71
Fibres 2,1 - 4.9 2- 4

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Chapitre I : Contexte et problématique

Cendres 3,0 - 3.6 1,5 - 2,5


Humidité 9,4 - 13.4 14,5

Tolérance du quinoa à la salinité


Dans la zone majeure de production du quinoa située dans les salars boliviens,
certains sols ou eaux d’irrigation peuvent avoir des concentrations en sel non
négligeables. D’après Bosque et al. (2001; 2003), les variétés du groupe "Salar" peuvent
résister à des niveaux de salinité compris entre 8 et 15 mS/cm sans diminution de leur
biomasse. Jacobsen et al., (2000b) ont trouvé chez une de ces variétés un maintien du
rendement jusqu’à une salinité de 25 mS/cm, avec une division du rendement par 2
lorsque la salinité de l’eau dépasse les 30 mS/cm. Mujica et al. (2001) parlent même
d’une germination possible à 52 mS/cm, mais retardée de 25 jours.

Le quinoa est ainsi capable d’accumuler des ions salins dans ses tissus pour ajuster le
potentiel hydrique foliaire. Cela lui permet de maintenir la turgescence cellulaire et de
limiter sa transpiration, évitant des dommages physiologiques que pourrait causer la
sécheresse. En conditions salines, le quinoa se comporte donc comme un halophyte
facultatif et pourrait être utilisé pour nettoyer des sols contaminés par le sel (Jacobsen et
al., 2000a).

Jacobsen et al., (2000b) dans une étude relative àla résistance de quinoa à la salinité
montrent que quelques-unes des caractéristiques qui ont été mesurées, tels que la
surface foliaire, la production de biomasse, le rendement grainier et l'indice de récolte,
ont présenté de meilleures réponses modérées dans des conditions salines (10-20 mS/
cm) que sous faible CE, indiquant que le quinoa est une halophyte facultative. L'étude a
également indiqué que l'un des personnages les plus sensibles à la salinité était la hauteur
des plantes. Par conséquent, le dépistage pour seulement une légère baisse de ce
personnage peut être un moyen d'accroître le rendement en graines de quinoa dans des
sols salins.

Quinoa, comme facultative halophyte, accumule les ions de sel dans les tissus. Ce
mécanisme ajusté potentiel hydrique des feuilles, ce qui permet aux plantes de maintenir
la turgescence des cellules et la transpiration limite dans des conditions salines.
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Chapitre I : Contexte et problématique

L'accumulation de sel indique que le quinoa peut être utilisé pour nettoyer les sols
contaminés par le sel. Les personnages les plus sensibles à la salinité sont la conductance
stomatique, la surface foliaire et la hauteur des plantes Jacobsen et al., (2000b).

Condition de culture et rendement


L’expérience de la zone de production du quinoa au niveau de l’Amérique du Sud est
la référence pour le mode de culture du quinoa qui est aussi variable selon la zone de
cette région. Pour l’Altiplano Nord et centre, le cycle de culture dure entre 150 et 200
jours selon les régions et les variétés. Le semis doit être fait en conditions humides,
généralement début septembre dans la région du Salar où les sols sableux ont conservé
l’humidité, ou alors fin septembre-courant octobre dans les autres régions, avec l’arrivée
des premières pluies.

L’itinéraire technique (rotation jachère - quinoa) s’effectue le plus souvent sur deux
années (Felix, 2004). Dans la zone de l’Altiplano Centre où le quinoa est quasiment apte à
la culture, sur des sols relativement sablolimoneux et sablo-argileux, plus pierreux que
dans l’Altiplano Sud. La plupart du temps le quinoa est inscrit dans une rotation pomme
de terre – quinoa – orge – jachère de 3 à 5 ans, mais depuis quelques années certains
terrains sont cultivés sans pomme de terre avec le quinoa en tête de rotation (quinoa –
orge – jachère de 2-3 ans) (Lebonvallet, 2008).

Préparation du sol
La préparation du sol se fait normalement à partir de mi-février et peut se prolonger
jusqu’à courant mars. Elle est réalisée soit par "yunta" (2 taureaux) (retournement du sol
sur 15-20 cm), soit au tracteur avec une charrue à disque (retournement sur 20-30 cm).
Selon le type de rotation, ce labour précoce peut être réalisé directement avant une
culture de quinoa ou non. Lorsqu’il s’agit d’une rotation où le quinoa suit la pomme de
terre, la préparation du sol est réalisée pour la pomme de terre en année 1 ; en année 2
pour le quinoa, elle correspond juste à la récolte de la pomme de terre, effectuée en avril-
mai (Lebonvallet, 2008).

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Chapitre I : Contexte et problématique

Semis
Le semis est réalisé en septembre-octobre selon l’occurrence des premières pluies,
généralement il s’agit d’un semis "voleo surcado" : les graines sont lancées puis la ligne
(surco) est ouverte à la yunta ou au tracteur. Dans certains cas, le "surco" est ouvert en
premier, puis les graines y sont semées. La densité de semis est d’environ 8-9 kg.ha-1
(200 plantes/m²), et la profondeur entre 3 et 5 cm. Si le semis de quinoa ne suit pas une
récolte de pomme de terre mais une jachère, il faut au préalable enlever tout ce qui est
paille ou thola (Lebonvallet, 2008).

Lebonvallet (2008) a reporté aussi que les observations sur le terrain et les dires
d’experts indiquent bien que la phase critique de culture du quinoa se situe au moment
de la levée ; si la levée a pu se faire dans de bonnes conditions d’humidité, le reste de
cycle ne présente généralement pas de difficultés particulières, sauf évènement
climatique majeur (gelées, grêles ou sécheresse particulièrement fortes). En revanche, il
n’est par exemple pas rare de voir des parcelles avec un pourcentage de levée inférieur à
30%, si le quinoa n’est pas semé au bon moment et dans un sol trop sec, voire entre 0 et
10% dans le cas d’un semis vraiment mauvais. Dans le cas d’un semis en poquet,
l’émergence peut atteindre 100% des graines semées, mais il existe toujours un risque
que les plantules soient recouvertes de sable par le vent, et donc de réduire fortement la
densité de levée.

Fertilisation et irrigation
Concernant les interventions en cours de cycle de culture, il s’agit essentiellement de
fertilisation, réalisée au moment du semis le cas échéant. Si le quinoa suit un cycle de
pomme de terre, alors la fertilisation est apportée au moment du semis de la pomme de
terre. C’est une fertilisation principalement organique (fumier), mais également parfois
accompagnée de fertilisation chimique (« 1/2 ou 1 sac » d’urée par hectare). Si le quinoa
suit une jachère, alors aucune fertilisation n’est apportée. Il peut également y avoir un
contrôle des parasites (larves) (Lebonvallet, 2008).

L’irrigation complète du quinoa n’est pas une bonne option. Cependant avec un
apport d’irrigation limité, le rendement en graines du quinoa pourra être stabilisé en 60 à
70 % de son potentiel (Geerts, 2008). La culture du quinoa tolère le stress hydrique et
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Chapitre I : Contexte et problématique

s’adapte bien aux régions où la pluviométrie annuelle avec irrigation se situe entre 250 à
400 mm (Benlhabib, 2005).

Récolte
La récolte se fait de fin mars à début mai. Sur environ 60% des parcelles, le quinoa est
arraché jusqu’à la racine, dans le reste des cas il est coupé. Les graines sont ensuite
laissées à sécher dans le champ entre 1 et 2 mois. Les rendements sont en moyenne
autour de 0,8 à 0,9 t.ha-1, pour des parcelles de 4 000 m² ou moins. Il arrive également
que les quinoas soient laissés sur pied jusqu’en mai ou en juin pour cause d’absence de
main d’oeuvre, la pomme de terre (qui sinon risque de développer des maladies) et l’orge
(indispensable pour alimenter les animaux) étant récoltées avant. Dans ce cas, les graines
sont toujours utilisables pour la consommation, mais plus pour les semences si des pluies
se sont produites, car ils ont perdu leur qualité germinative (Lebonvallet, 2008).

Pour Mujica et al., (2001), Si le potentiel de rendement de quinoa atteint 11 Kg/Ha, la


production maximale obtenue en conditions optimales est d’environ 6 Kg/Ha et sur
l’Altiplano elle n’est en moyenne que de 0,6 Kg/Ha (Laguna, 2002). L’indice de récolte
peut être compris entre 0,20 et 0,45, et le poids de 1 000 graines moyen est de 2,30 g. La
culture (labour, semis, récolte) a été mécanisée dans l’Altiplano Nord et dans l’Altiplano
Centre, mais elle reste encore en partie manuelle dans le Sud (Felix, 2004).

Maladies et parasites
La principale maladie rencontrée chez le quinoa est le mildiou. Les variétés
altiplaniques et du salar n’y sont pas toutes résistantes, mais le climat sec n’est pas
propice à son apparition. En revanche, la forte teneur en saponine de la graine chez la
plupart des variétés du salar les rend moins sensibles aux attaques d’oiseaux ou de
parasites, grâce à son goût amer et sa toxicité pour les animaux de petite taille (Tapia et
al., 2000).

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CHAPITRE II

P a g e | 42
Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Chapitre II - Effet de la salinité et de la réutilisation


des eaux usées traitées pour l’irrigation de
l’Amarante

Résumé— Un essai a été conduit en 2010 à la station expérimentale de l’IAV-CHA-Agadir au


sud ouest du Maroc pour évaluer les effets des eaux usées domestiques traitées et de la salinité
pour l'irrigation de l’Amarante sous conditions semi-arides. Trois variétés (A0020, A0057 et A211)
ont été testées avec trois niveaux de salinité de l’eau EC1 (0,92 dS/m) comme contrôle, EC3 (3
dS/m) et EC6 (6 dS/m). En termes de croissance, l’augmentation du niveau de salinité appliquée
réduit significativement la hauteur de la plante, la surface foliaire, le poids frais mesuré au stade
de la floraison et la maturité végétative, pour toutes les variétés. Même avec l'application de la
CE6, les rendements étaient relativement élevés par rapport à ceux obtenu dans des conditions
normales de culture. A noté une accumulation importante de nitrates, de chlorure et de sodium
dans les couches du sol durant le cycle de culture. L'utilisation des eaux usées traitées pour
l'irrigation s'est avérée possible. La variété A211 été la moins sensible au stress de la salinité et
elle pourrait être plus prometteuse pour son introduction dans la zone d'étude.

Mots-clés —Amarante, salinité, climat semi-aride, eaux usées traitées.

Abstract— An experiment was implemented in a filed in the south of Morocco to evaluate


the effects of domestic treated wastewater use for irrigation of amaranth crop under semi-arid
conditions. Three varieties (A0020, A0057 & A211) were tested and irrigated using domestic
treated wastewater EC1 (0,92 dS/m) as control, EC3 (3dS/m) and EC6 (6dS/m) obtained by adding
sea water. In term of growth, an increase of the EC level of applied irrigation water reduced
significantly the plant’s height, leaf area, fresh and dry weight measured at vegetative, flowering
and maturity stage for all varieties. Even with the application of the EC6, yields were relatively
higher in comparison with the once obtained in normal cultivation conditions. A significant
accumulation of nitrate, chloride and sodium in soil layers during the crop cycle was noted. The
use of treated waste water for its irrigation is proved to be possible. The variety A211 had showed
to be less sensitive to salinity stress and it could be more promising its introduction to study area.

Keywords—Amaranth, salinity, semi-arid, treated wastewater.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

INTRODUCTION

L’utilisation des eaux usées traitées est une option acceptable pour les agriculteurs
seulement si la qualité des eaux usées est aussi qualifiée pour l’irrigation. Le taux élevé de
salinité des eaux usées étant le facteur limitant, le plus important en dehors de la charge
microbiologique. Dans ce cas, une pratique de culture adéquate et plus ou moins
résistante à la salinité s’impose, d’où le choix de l’Amarante.

Actuellement avec le développement socio-économique et l’accroissement


démographique ; un problème majeur se pose dans le monde, notamment dans les pays
en développement : l’insécurité alimentaire, d’où l’utilisation de l’amarante dans nos
essais, mettant l'accent sur l’utilisation possible de cette espèce comme une culture
nutritive dans les régions semi-arides. L’amarante (Amaranthus spp.) est utilisée pour ses
graines et ses feuilles riches en protéines, vitamines, et minéraux. C’est une plante ayant
une capacité à s'adapter à différentes conditions de croissance (sols faibles en éléments
nutritifs), températures élevées, tolérante à la sécheresse et à la salinité (Myers 1996).
Mettre en évidence l’effet des eaux usées traitées sur l’Amarante et voir également leur
impact sur le sol constituent les objectifs de cette présente étude. En suivant le
comportement de trois variétés d’Amarante (A211 ; A0020 ; A0057) vis à vis de la salinité
à différents niveaux (0,92ds/m ; 3ds/m ; 6ds/m), pour essayer de cerner le degré de
tolérance de ces variétés. Le travail aussi d’ouvre sur la possibilité d’introduire une
culture comme l’Amarante dans le système culturale de la région.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Matériel et méthodes

Lieu
Le travail a été réalisé au niveau de la station expérimentale de l’Institut Agronomique
et Vétérinaire Hassan II, Complexe horticole d’Agadir situé à 2 km d’Ait Melloul, à 17 km
de la ville d’Agadir sur la route principale N° 32 allant vers Taroudant. De latitude 30°36’
Nord, longitude 9°36’ et de l’altitude 32m.

Matériel végétal et plantation


Dans cet essai, le matériel végétal utilisé est constitué de trois lignées d’Amaranthus
spp. Ces lignées sont fournies par l’Université de Copenhagen (UCPH) et les lignées
sélectionnées par Prof. Belhabib de l’IAV Hassan II.

- N°0057 Cette variété est


caractérisée par une
inflorescence rose clair. De
grandes feuilles alternes, à
limbe simple. La tige est
dressée et la racine est
pivotante. La plante est
dotée d’une possibilité de
régénérescence après
cassure.

Photo 1: Variété A0057.


- N°211: Cette variété est
caractérisée par une
inflorescence hétérogène
(verte, brune, pourpre et
même une hybridation de
coloration telle que verte
mélangée au pourpre). De
grandes feuilles alternes, à
limbe simple. La tige est
dressée et la racine est
pivotante.
Photo 2: Variété A211

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

- N°0020 : Cette variété est


caractérisée par une
inflorescence verte. Des
feuilles moyennes, à limbe
simple. La tige est ramifiée
et la racine est pivotante.

Photo 3: Variété A0020.

Les semis des 3 variétés d’Amarante a été fait le 15/07/2010, dans des plaques
alvéolées (germoirs) contenant de la tourbe commerciale sous serre. Il y a germination de
plus de 60% du semis et apparition des feuilles au bout de 3 à 5 jours.

Les plants sont transplantées le 18/08/2010, quatre semaine après semis, sur la
parcelle bien labourée et irriguée, afin de maintenir les plantes dans des conditions
hydriques favorables pour que les racines soient bien établies.

Dispositif expérimental
Les plantes ont été irriguées à l'aide d'eaux usées traitées avec trois niveaux de
salinité :

- EC1 comme témoin (0,92 dS/m),

- EC3 (3 dS/m - eaux usées traitées + eau de mer),

- EC6 (6 dS/m - eaux usées traitées + eau de mer).

Quatre répétitions ont été adoptées pour chacun des traitements sur des parcelles de
12 m2 selon une conception de parcelle split plot comme le montre la fig. 4.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 4: Dispositif expérimental des trois variétés d’Amarante.

Sol
Le sol est de type limoneux, moyennement riche en matière organique, avec un pH de
8,04 et une EC de 0,17 dS/m. L’humidité à la capacité au champ (Hcc) est égale à 30% et
l’humidité au point de flétrissement permanent (Hpfp) est égale à 15%. Ces données
seront très utiles pour le calcul des besoins en eau de la culture.

Irrigation

Caractéristiques de l’eau
Les eaux usées utilisées pour l’irrigation de la culture sont traitées au niveau de la
station de traitement des eaux usées située dans le site d’étude (complexe horticole
d’Agadir) et elles sont conformes aux normes de l’OMS (Annexe1) et au normes
marocaines (SEEE, 2007), car elles sont de type classe A (Annexe1 et annexe5 : analyses
biologiques). Elles sont riches en éléments fertilisants et en matière organique.

Le mode de traitement « Sheaffer » est basé essentiellement sur l’aération de


l’effluent brut durant une période qui dépend de la charge biologique des eaux usées. La
durée théorique moyenne du traitement varie de 30 à 40 jours (Wahbi, 2007).

L’eau usée, une fois traitée est acheminée du bassin de traitement vers la station de
tête qui assure la distribution de l’eau vers la parcelle.

L’eau de mer et l’eau usée sont combinées, et réglées de telle sorte à avoir les
conductivités électriques souhaitées (3 dS/m et 6 dS/m). Le mélange a été réalisé en

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

utilisant des injecteurs avec un taux d’injection de 60 l/h pour le traitement de 3 dS/m et
un taux d’injection de 240 l/h pour le traitement de 6 dS/m.

Tableau 9: Caractéristiques des eaux usées traitées utilisées (Analyses du laboratoire du


CHA).

Paramètre Concentration (mg/L)


NH4 64.80
NO3 99.20
P 15.00
K 08.19
Ca 66.80
Na 51.29
Cl 101.50
Mg 39.60
Matière total suspendue 55.46
Matière mineral suspendu 29.20
pH 7.77
EC (dS/m) 0.92
DBO5 21.00

1.1.1. Système d’irrigation


Afin d’économiser l’eau et d’éviter toute éventuelle contamination de la culture, les
plantes sont irriguées au goutte à goutte.

Chaque ligne de plante est irriguée à partir d’une rampe portant des goutteurs
espacés de 0,4 m et dont le débit est de 2 l/h. L’interligne est de 0,5 m.

Besoins en eau de la culture


Pour calculer les besoins en eau des cultures on fait intervenir tout le continuum sol-
plante-atmosphère, pour le sol on prend l’humidité à la capacité au champ (Hcc) et
l’humidité au point de flétrissement permanent (Hpfp) comme caractéristique propre au
sol, pour le climat c’est l’evatranspiration de référence ETo qui intervient dans la gestion
d’irrigation, et pour la plante on prend en considération le coefficient cultural (Kc) et la
profondeur racinaire.

- Calcul de la dose nette maximale (DNM) :

DNM = f x (Hcc – Hpfp) x Z x % SH, (Elattir, 2005)


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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

f: réduction tolérable du réserve utile = 10 %

Hcc : humidité à la capacité au champ = 30 %

Hpfp: humidité au point de flétrissement permanent = 15 %

Z: profondeur racinaire = 25 cm

% SH: pourcentage de la zone humectée = 30 %

Alors DNM = 1,125 mm

- Calcul de la pluviométrie horaire

C’est la quantité d’eau écoulée par les goutteurs par unité de surface et par unité du
temps, elle est exprimée en mm/hr. Les calculs sont faites par rapport au traitement
témoin T1 (non stressé), alors dans notre cas où la distance entre goutteurs est de 0,4 m,
le débit nominal est de 2 l/h et la distance entre lignes est de 0,5 m, alors on a 6
goutteurs/m2, donc la pluviométrie horaire est égale à : PH = 2 x 6/1 = 12 mm/hr.

- Calcul de la durée d’irrigation nécessaire pour donner une DNM

Tirri = PH / DNM = 12/1,125 = 10,66 min

Alors pour satisfaire la réduction tolérable en réserve utile et ramener le niveau


d’humidité à la capacité au champ il faut 10 min d’arrosage.

- Calcul du besoin net en irrigation

NIR = ETm / Eff = ETo x Kc / Eff

Le coefficient Kc sert une agrégation des différences physiques et physiologiques


entre les cultures (Allen et al., 2000), l'ETo représente l'approche climatique, ce
paramètre est fournie par la station météorologique IAV-CHA, il est calculé par la
méthode de Penman qui a été le premier effort de combiner les deux composantes de
l'énergie et du transport de la vapeur atmosphérique pour estimer ETo (Zhao et al.,
2009), Eff est l’efficience de système d’irrigation, il est égale à 0,85 pour l’irrigation par
goutte-à-goutte.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Dans notre calculs on prend l’ETo d’hier pour irriguer aujourd’hui, par exemple si l’ETo
d’hier est égale à 4 mm et Kc = 0,95, alors pour irriguer aujourd’hui il faut donner NIR =
ETm / Eff = 4 x 0,95 / 0,85 = 4,47 mm

- Calcul de la fréquence d’irrigation

Pour que l’irrigation soit efficace on doit apporter l’eau fréquemment pour éviter les
problèmes d’évaporation et de percolation. La fréquence d'irrigation est l'un des facteurs
les plus importants dans la gestion d'irrigation goutte à goutte. En raison des différences
dans l'humidité du sol, les rendements des cultures peuvent être différentes lorsque la
même quantité d'eau est appliquée sous de fréquences différentes d'irrigation (Wang et
al., 2005)

F = NIR / DNM

F = 4,47 / 1,125 = 3,97, donc on doit irriguer 3 fois, 10 min pour chaque fois et le reste
(0,97) on va l’apporter demain en l’ajoutant à l’apport d’irrigation, et ainsi de suite pour
les jours qui suivent.

Paramètres suivis

Paramètres agronomiques
Des mesures destructives sont faites à la fin de chaque stade (stade végétatif,
floraison, maturation et récolte) tout au long du cycle de développement de la plante. Ces
mesures destructives permettent de déduire les paramètres agronomiques, ainsi que les
analyses des éléments minéraux au niveau foliaire.

- Croissance en longueur de la plante

Des mesures de la hauteur de la tige principale ont été réalisées sur 5 plants par plot
chaque quinzaine de jours, ces plants ayant été marqués au préalable à l’aide de piquets
en plastic sur lesquels sont inscrits la variété, le plot et le traitement administré.

- Poids frais, le poids secs des plantes et surface foliaire

Chaque plante arrachée est étiquetée avec son sol et acheminé au laboratoire pour la
séparation des différents organes (racines, tiges, feuilles et fleurs ou fruits), puis la
mesure de la surface foliaire se fait à l’aide de l’appareil « Leaf measurement system »,
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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

pour déterminer ensuite le poids frais et sec des organes après passage à l’étuve à une
température de 60°C pendant 36 à 48h.

- Analyses foliaires

Les feuilles séchées sont broyées en poudre fine à l’aide d’un broyeur électrique au
laboratoire des sciences du sol du Complexe Horticole d’Agadir. A partir de cette poudre,
sont déterminées les teneurs en sodium, potassium, chlore, phosphore et azote totale.

- Rendement

Sur chaque plot, une placette de 1 m² avait été posée. Les observations ont porté sur
le comptage du nombre de pieds/m². Au laboratoire, les mesures portent sur le poids des
épis de chaque pied ainsi que l’estimation de la densité.

Paramètres pédologiques
Les paramètres pédologiques sont pris à l’état initial (témoin), puis à chaque fin de
stade, après chaque arrachage, le sol est prélevé au niveau de la profondeur de la racine
pour voir l’évolution de ses paramètres (pH, EC, humidité, teneur en nitrate, phosphore,
potassium, sodium, et chlore).

L’extraction de la solution du sol est effectué à l’aide des lysimètres d'aspiration


(suction cup lysimeter) qui est un dispositif cylindrique comprenant une coupe de
céramique poreuse; un tube qui constitue un réservoir ; et un assemblage simple
bouchon avec un seul trou. Trois prélèvements sont effectués au début pour stade
végétatif, puis au stade floraison et en fin du cycle vers la maturité des graines.

Analyses statistiques
L’analyse statistique est faite à l’aide du logiciel «MINITAB v 13.31», en adoptant une
analyse de la variance ANOVA, model linéaire généralisé à deux facteurs traitements et
variétés.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Résultats et discussion

Paramètres de croissance des plantes

Hauteur de la tige principale


Les figures 5, 6 et 7 montrent une croissance accélérée des plantes du 06/09/2010 au
04/10/2010, cette période correspond au stade végétatif. A partir du 04/10/2010, la
croissance commence à se ralentir pour se stabiliser vers le 11/10/2010, phase qui
coïncide avec le début du stade de maturation.

L'analyse statistique a montré une différence significative entre les traitements à


partir de la floraison. Par conséquent, lorsque le niveau de salinité augmente de 0,92
dS/m (contrôle) à 3 et 6 dS/m, la hauteur de la plante a été réduite. La comparaison entre
les hauteurs de plantes de variétés différentes a montré une réduction de croissance, en
termes de hauteur, d'environ 5 % à 10,4 % pour A211, 9,3 % à 25 % pour les A0057 et 4 à
9 % pour A0020 respectivement pour les traitements CE3 et CE6 par rapport au contrôle.
En fait, A0057 a été la variété la plus sensible en réponse au stress de la salinité. Ce
schéma expliqué par le ralentissement de la croissance des plantes se manifeste par des
entrenœuds courts, une diminution de croissance et, par conséquent, une diminution de
la longueur totale de la plante. Le sel entraîne une diminution de la turgescence, qui
provoque le retard de la croissance (Hsiao, 1973).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 5: Evolution de la hauteur de la tige principale de la variété A0020.

Figure 6: Evolution de la hauteur de la tige principale de la variété A211.

Figure 7: Evolution de la hauteur de la tige principale de la variété A0057.

Surface foliaire
La surface foliaire est un paramètre important pour caractériser la croissance de la
plante. Les figures 8,9 et 10 montrent l’évolution de la surface foliaire chez les trois
variétés d’Amarante.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 8: Evolution de la surface foliaire (A0020).

Figure 9: Evolution de la surface foliaire (A0057).

Figure 10: Evolution de la surface foliaire (A211).

D’après les courbes d’évolution de la surface foliaire au cours du cycle de la culture,


on remarque qu’elle augmente progressivement du stade végétatif pour atteindre un
maximum de : 3456,6 cm2 pour le témoin, 2548,7cm2 pour CE3 et 2194,3 cm2/plante pour
CE6 concernant la variété A0020 ; 7293,3 cm2 pour T, 4998,6 cm2 pour CE3 et 3998,9 cm2

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

pour CE6 à propos de la variété A211 et pour la variété A0057, elle atteint 6395,9 cm2
pour T, 3388,4 cm2 pour CE3 et 2024,4 cm2/plante pour CE6 au stade floraison puis elle
chute progressivement vers la fin du stade maturation à cause de l’élimination des
feuilles basales et du vieillissement de la plante.

Pour ce paramètre l’analyse statistique a révélé une différence significative entre les
différents traitements. En effet, une réduction de 24,5 % à 37,4 % pour A0020, 12,5 %
à15,2 % pour A211 et 49,3 % à 61 % pour les A0057 par rapport au contrôle,
respectivement pour les traitements CE3 et CE6. Cela montre que la surface foliaire est
affectée négativement quand il y a augmentation de la conductivité électrique de l'eau
d'irrigation (Fig. 8, 9 et 10). Selon Baba (1985), une dose de NaCl 150 mM réduisent la
surface foliaire, aussi bien dans une variété sensible que dans une variété tolérante. Ainsi,
la surface foliaire diminue lorsque le niveau de salinité augmente.

La réduction de la surface foliaire, selon Omami (2005) implique que la surface


disponible pour la respiration et la production d’assimilas seront réduit ce qui en
conséquence réduit la croissance de la plante.

Biomasse

Poids frais

Racine
Les figures 11, 12 et 13 montrent une augmentation progressive du poids frais de la
racine durant le cycle. Cette augmentation diminue avec l’augmentation de la
conductivité électrique de l’eau d’irrigation chez toutes les variétés. L’analyse statistique
révèle un effet significatif de la salinité sur le poids frais de la racine.

Au niveau d’une conductivité de l’eau d’irrigation de 3ds/m et 6ds/m, une diminution


respective du poids de la racine de 12,5% et 43,2% par rapport au témoin (A211), de
3,5% et 60,7% chez la variété A0020 et chez la variété A0057, la diminution est de 39,2%
et 43,5%. L’augmentation de la conductivité électrique touche plus le poids frais de la
racine de la variété A0020, les variétés A211 et A0057 sont moins touchées à la fin du
cycle. Les figures 11,12 et 13 indiquent l’évolution du poids frais de la racine chez les trois

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

variétés.

Figure 11: Evolution poids frais de la racine (A211).

Figure 12: Evolution du poids frais de la racine(A0020).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 13: Evolution du poids frais de la racine(A0057).

Feuille
Les résultats relatifs à l’effet de salinité sur le poids frais des feuilles sont illustrés dans
les figures ci-dessous :

Figure 14: Evolution du poids frais des feuilles (A0020).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 15: Evolution du poids frais des feuilles (A0057).

Figure 16: Evolution du poids frais des feuilles (A211).


Le poids des feuilles diminue avec l’augmentation des CE (figures 14, 15 et 16), de
18,8% à 64,8% pour la variété A0020, de 28,6% à 35,4% pour la variété A0057 et de
21,4% à 32,8% pour la variété A211 respectivement pour les CE3 à CE6 par rapport au
témoin (0,92 ds/m). Le poids frais des feuilles de la variété A0020 est plus influencé par
l’élévation de la CE (Fig. 14, 15 et 16). L’analyse statistique montre une différence
hautement significative entre les poids frais des différents traitements. D’après le test de
Tukey, ces variétés se subdivisent en deux groupes homogènes: un groupe a comprenant
les variétés A0020 et A0057 et un groupe b avec les variétés A0057 et A211.

L’augmentation importante du poids frais du stade végétatif au stade floraison est


expliquée essentiellement par la disponibilité de l’eau et d’azote. La teneur en eau des
feuilles diminue et donc le poids frais des feuilles diminue ceci est du à l’entrée en
sénescence de la plante pendant le stade final.

Tige
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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

L’augmentation est progressive pour tous les traitements chez les trois variétés.
L’analyse statistique montre une différence hautement significative entre le poids frais de
la tige par rapport aux différents traitements. D’après le test de Tukey, ces variétés se
subdivisent en deux groupes homogènes: groupe a (A0020) et groupe b (A0057 et A211).

L’augmentation de la CE de l’eau d’irrigation entraine une diminution du poids frais de


la tige de (25,1% à 74%) variété A0020, (34,3% à 37,1%) variété A0057, (20,6% à 38%)
variété A211 pour CE3 et CE6 par rapport au témoin (0,92 dS/m). Le poids frais de la tige
de la variété A0020 est plus affecté par l’augmentation de la CE (Fig. 17,18 et 19).

Les figures ci-dessous indiquent l’évolution du poids frais de la tige chez les trois
variétés.

Figure 17: Evolution du poids frais de la tige (A0020).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 18: Evolution du poids frais de la tige(A0057).

Figure 19: Evolution du poids frais de la tige (A211).

Inflorescence :
L’augmentation de la CE de l’eau d’irrigation entraine une diminution du poids frais de
la tige de (24,4% à 75,1%) variété A0020, (47,8% à 56,2%) variété A0057, (41,8% à 50,8
%) variété A211 pour CE3 et CE6 par rapport au témoin. Le poids frais de l’inflorescence
baisse avec l’augmentation de la CE.

L’analyse statistique indique une différence significative entre les poids frais de
l’inflorescence. La moyenne des poids frais sont de 120,9 g, 110,3 g et 26,3 g
respectivement pour les variétés A0020, A211 et A0057. D’après le test de Tukey, ces
variétés sont subdivisées en groupes homogènes groupe a (A0057, A0020) et un groupe
b (A0020, A211).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Poids sec

Racine :
Le poids sec de la racine a eu une augmentation importante durant la première phase
de croissance pour tous les traitements mais le témoin présente une augmentation plus
importante (Fig. 20, 21 et 22).

L’analyse statistique montre une différence hautement significative entre le poids sec
des racines par rapport aux différents traitements. En effet, une réduction de 14,3% à
39,8% pour la variété A0020, de 35,3% à 40,4% chez la variété A211 et de 12,2% à 40,6%
concernant la variété A0057 a été observée. La variété A0020 et A211 étant les plus
touchées par l’augmentation de la CE.

Figure 20: Evolution du poids sec de la racine (A0020).

Figure 21: Evolution du poids sec de la racine (A0057).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 22: Evolution du poids sec de la racine (A211).

Feuille :
Les figures suivantes illustrent l’évolution du poids sec de la tige.

Figure 23: Evolution du poids sec des feuilles(A0020).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 24: Evolution du poids sec des feuilles(A0057).

Figure 25: Evolution du poids sec des feuilles(A211).


Les valeurs faibles du poids sec enregistrés chez les traitements les plus salins durant
tout le cycle peuvent être expliquées par le fait que le sel réduit les indices stomatiques
sur les surfaces épidermiques des feuilles, les volumes cellulaires, le taux relatif
d'expansion foliaire, les poids frais et secs des feuilles (Bray et Reid, 2002).

L’analyse statistique montre une différence significative entre le poids sec des feuilles
des différents traitements. Une réduction de 18% à 31,4%pour la variété A0020,de 34,3%
et 42% chez la variété A211,54% à 55% pour la variété A0057, respectivement pour les
traitements 3ds et 6ds par rapport au témoin. Les variétés A0020 et A211 étant les plus
touchées par l’augmentation de la CE. (Fig. 23, 24 et 25).

Tige :
Le poids sec de la tige augmente avec le temps pour atteindre sa valeur maximale
vers la fin du cycle de la culture. Cette augmentation est affectée par l’augmentation de la

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

conductivité électrique de l’eau d’irrigation (Fig. 26, 27 et 28). L’analyse statistique révèle
une différence significative entre le poids sec des différents traitements. En effet une
réduction du poids sec de la tige de 19,3% à 49 ,9% concernant la variété A0020,de 29,9%
à 34,9% chez la variété A211 et de 15% à 23% à propos de la variété
A0057,respectivement pour les traitements 3ds et 6ds par rapport au traitement témoin.
La variété A0020 étant la plus touchée par l’augmentation de la CE.

Les figures ci-dessous montrent l’évolution du poids sec de la tige.

Figure 26: Evolution du poids sec de la tige(A0020).

Figure 27: Evolution du poids sec de la tige (A0057).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 28: Evolution du poids sec de la tige (A211).

Inflorescence :
Le poids sec de l’inflorescence diminue avec l’augmentation de la conductivité
électrique.

L’analyse statistique montre une différence hautement significative entre le poids sec
de l’inflorescence suivant les différents traitements. Une réduction de 21,9% à 44,8% chez
la variété A0020, de 42,6% à 49,8% a propos de la variété A211, de 10% à 29,6%
concernant la variété A0057, respectivement pour les traitements CE3 et CE6, par rapport
au témoin. Les variétés A0020 et A211 sont les plus touchées.

Paramètres édaphiques

Teneur en sodium dans le sol


Les figurent suivants illustrent la teneur en sodium du sol.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 29: Teneur en sodium au niveau du sol (A211).

Figure 30: Teneur en sodium au niveau du sol (A0020).

Figure 31: Teneur en sodium au niveau du sol (A0057).

D’après les figures 29, 30 et 31, une augmentation très progressive du sodium le long
du cycle est remarquée. Cette accumulation du sodium augmente avec l’augmentation de
la conductivité de l’eau de l’irrigation. L’analyse statistique indique une différence
hautement significative entre les traitements. Le témoin a accumulé moins de sodium. On
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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

note les concentrations de 387,7 ppm,488,6 ppm et 799,4 ppm concernant la variété
A211, de 394,1 ppm, 435 ppm et 658,8 ppm chez la variété A0020 et de 200,5 ppm, 513,8
ppm et 605,3 ppm à propos de la variété A0057 respectivement pour le témoin, le
traitement CE3 et le traitement CE6.

Teneur en chlore dans le sol


La mesure de la concentration du chlore dans le sol sous l’irrigation saline est d’une
importance particulière, elle permet l’évaluation du niveau de la salinité. Les figures 32,
33 et 34 montrent l’évolution de la concentration du chlore en méq/l durant le cycle de
culture.

La concentration du chlore augmente considérablement le long du cycle, cette


augmentation est due à son accumulation dans le sol. Ceci s’explique surtout par le type
d’eaux utilisées en irrigation (eaux usée+eau de mer) qui sont riches en chlore. L’analyse
statistique indique une différence hautement significative entre les concentrations de
chlore des différents traitements.

L’accumulation progresse avec l’augmentation de la conductivité électrique de l’eau


d’irrigation. En effet le traitement CE6 indique les concentrations les plus élevées : 15
méq/l, 16,7 méq/l et 17 méq/l, suivie du traitement CE3 : 13,75 méq/l, 13 méq/l et 13,75
méq/l, le témoin indique moins d’accumulation : 11,75 méq/l, 11,5 méq/l et 11,5méq/l
respectivement pour les variétés A0020, A0057 et A211.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 32: Teneur en chlore du sol (A0020).

Figure 33: Teneur en chlore du sol (A0057).

Figure 34: Teneur en chlore du sol (A211).

Teneur en nitrate
Les figures ci-dessous illustrent l’évolution des nitrates au niveau du sol.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 35: Concentration en nitrate du sol (A211).

Figure 36: Concentration en nitrate du sol (A0020).

Figure 37: Concentration en nitrate du sol (A0057).


Les eaux usées étant riches en nitrates, le suivi de l’évolution de cet élément est
crucial.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

L’augmentation est rapide au cours du stade végétatif, ceci est du au fait que l’eau
apporte des quantités importantes de nitrate, qui dépassent les besoins de la plante à ce
stade, puis la concentration augmente du stade floraison jusqu’à la fin du stade
maturation ou il commence a diminuer (figures 35, 36 et 37).

Evolution de la CE du sol
Les figures suivantes illustrent la conductivité électrique du sol durant le cycle.

Figure 38: Evolution de la CE de la solution du sol pour la variété (A211).

Figure 39: Evolution de la CE de la solution du sol pour la variété (A0020).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 40: Evolution de la CE de la solution du sol pour la variété (A0057).

Selon les figures 38, 39 et 40 une augmentation de la CE du sol du stade végétative au


stade maturation est remarquée. L’analyse statistique montre une différence significative
entre les CE des différents traitements. En effet, la CE du sol qui était de 0,30 dS/m au
départ, a augmenté progressivement jusqu’à 1,4 dS/m (T); 1,8 dS/m (CE 3) ;2,01ds/m (CE
6) au niveau du sol de la variété A211; 1,38 dS/m (T); 1,67 dS/m (CE3); 1,92 dS/m (CE6) au
niveau du sol de la variété A0020; 1,31 dS/m (T); 1,93 dS/m (CE3) et 2,12 dS/m (CE6) au
niveau du sol de la variété A0057.

La figure 41 illustre l’évolution de la CE du sol à différentes profondeurs.

Figure 41:Evolution de la CE de la solution du sol à différentes profondeurs du sol.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

La figure montre que la conductivité électrique du substrat diminue avec la


profondeur du sol, ceci se manifeste pour les courbes de tous les traitements. Ces
résultats sont conformes à ceux obtenus par Choukr-Allah (2009).

pH du sol
Les figures 42, 43 et 44 indiquent l’évolution du pH au niveau du substrat, le pH a
tendance à augmenter du stade végétatif au stade floraison puis subit une chute
progressive jusqu’ à la fin du cycle. L’analyse statistique n’indique pas de différence
significative entre les traitements. L’augmentation du pH est expliquée, d’une part, par
l’alcalinisation du milieu à cause des ions OH-, qui sont à l’origine d’une forte absorption
des ions nitrates (NO3-), puisque la plante, pendant ce stade, absorbe plus d’azote pour
croître. D’autre part, cette augmentation peut être due à la concentration des ions
sodium et les bicarbonates apportés par les eaux d’irrigation (eaux usées+eau de mer) qui
ont un effet alcalinisant.

La diminution du pH durant la fin du cycle, s’explique par l’acidification du milieu à


cause de la libération des ions H+. C’est la période de production maximale et la plante a
tendance à absorber plus d’éléments nutritifs et donc l’acidification du milieu. En effet,
différentes interactions entre la plante et le substrat se manifeste : pour chaque cation K+,
Ca++, et Mg++ absorbé les racines libèrent les cations équivalents H+ provoquant la
diminution du pH.

Figure 42: Evolution du pH du sol (A211).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 43: Evolution du pH du sol (A0020).

Figure 44: Evolution du pH du sol (A0057).

Analyses foliaires
Dans le but de suivre l’évolution des éléments minéraux de la plante, les analyses
foliaires ont été effectuées à différents stades du cycle de la plante.

Teneur en potassium
Le potassium est un élément indispensable à la croissance de la plante. Il maintient la
turgescence des cellules et contrôle l’ouverture et la fermeture des stomates. Notons que
l’absorption du potassium est influencée par le niveau de salinité, ce qui explique la faible
teneur en cet élément au niveau des traitements avec la conductivité électrique élevée
(figures 45, 46 et 47).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 45: Teneur en potassium au niveau des feuilles en % de matière sèche (A0020).

Figure 46: Teneur en potassium au niveau des feuilles en % de matière sèche (A0057).

Figure 47: Teneur en potassium au niveau des feuilles en % de matière sèche (A211).

L’accumulation du potassium est plus importante pour le traitement témoin, et elle


diminue progressivement au fur et à mesure que la conductivité de l’eau d’irrigation
augmente. Cette réduction est due au phénomène d’antagonisme sodium-potassium.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

L’analyse statistique révèle une différence hautement significative (p<0.01) entre les
concentrations de potassium des différents traitements. En effet, des réductions de
12,6% à 25,5% chez la variété A0020, de 22,4% à 29,6% pour la variété A0057, de 27% à
28% à propos de la variété A211, respectivement pour les traitements CE3 et CE6
comparés au témoin, sont observées.

Teneur en sodium
Les figures ci-dessous illustrent la teneur en sodium au niveau des feuilles chez les
différentes variétés.

Figure 48: Teneur en sodium de la feuille (A0020).

Figure 49: Teneur en sodium de la feuille (A0057).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 50: Teneur en sodium au niveau de la feuille (A211).

Les figures 48, 49 et 50 montrent que les teneurs en sodium augmentent


considérablement au niveau des feuilles avec l’accroissement de la conductivité
électrique de l’eau d’irrigation chez les trois variétés. Le témoin présente la plus faible
teneur en sodium. L’analyse statistique montre une différence hautement significative
entre les concentrations de sodium des différents traitements. On remarque une teneur
de 1,16%, 1,57% et 1,98% chez la variété A0020, de 1,35%, 1,46% et 1,74% à propos de la
variété A0057, de 1,08%, 1,17% et 1,42% chez la variété A211, respectivement pour le
témoin, le traitement CE3 et le traitement CE6.

Teneur en chlore
Nous constatons que le chlore s’accroit avec l’augmentation de la conductivité
électrique chez toutes les variétés. Le chlore a tendance à s’accumuler d’avantage du
stade végétative au stade floraison (Fig. 51, 52 et 53). L’accumulation de chlore est
légèrement plus importante chez la variété A0057 par rapport aux deux autres variétés.
L’analyse statistique montre une différence significative entre les concentrations en
chlore des différents traitements. Le degré d’accumulation est différent entre les

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

traitements. On note une concentration de 11,25 méq/l, 19,25 méq/l et 28,5 méq/l
concernant la variété A0020, une concentration de 13méq/l, 19méq/l, 25 méq/l et 23
méq/l chez la variété A0057, une concentration de 12,75 méq/l, 16,75 méq/l et 20,2
méq/l chez la variété A211, respectivement pour le témoin, le traitement CE3 et le
traitement CE6.

Figure 51: Concentration du chlore au niveau de la feuille (A0020).

Figure 52: Concentration du chlore au niveau de la feuille (A0057).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 53: Teneur en chlore au niveau de la feuille (A211).

Teneur en phosphore
Le phosphore est un élément majeur dont la plante a besoin en grandes quantités,
cet élément est essentiel pour la croissance et le développement des racines. L’évolution
de la teneur en phosphore est illustrée sur les figures ci-dessous.

Figure 54: Teneur en phosphore au niveau de la feuille (A211).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 55: Teneur en phosphore au niveau de la feuille (A0020).

Figure 56: Teneur en phosphore au niveau de la feuille (A0057).

La teneur en phosphore la plus élevée est repérée chez le témoin et ceci chez toutes
les variétés. L’analyse statistique indique une différence significative entre les teneurs en
phosphore des différents traitements. Une diminution progressivement de la teneur en
phosphore se remarque avec l’augmentation de la salinité de l’eau d’irrigation chez
toutes les variétés. En effet, une diminution de 10,2% à 13,4% chez la variété A0020, de
2,13% à 6,1% pour la variété A0057 et de 4,1% à 11,1% concernant la variété A211,
respectivement pour les traitements CE3 et CE6 par rapport au témoin.

Teneur en azote total


Les figures ci-dessous montrent la teneur en azote total chez les différentes variétés.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Figure 57: Concentration de l'azote des feuilles (A0020).

Figure 58: Concentration de l'azote des feuilles (A0057).

Figure 59: Concentration de l'azote au niveau de la feuille (A211).

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Les figures 57, 58 et 59 montrent que les concentrations en azote diminuent avec
l’augmentation de la conductivité électrique de l’eau d’irrigation. L’analyse statistique
montre une différence significatrice entre les traitements.

Le témoin présente la valeur la plus élevée d’azote, puis le traitement à CE de 3 dS/m


et le traitement à une CE de 6 dS/m présente la plus petite valeur. On note une
diminution de 7,6% à 12,9% chez la variété A0020, de 2,6% à 4,9% concernant la variété
A0057 et de 10,8% à 13,9% à propos de la variété A211, respectivement pour les
traitements 3ds et 6ds par rapport au témoin.

Rendement
L’augmentation de la CE de l'eau d'irrigation entraîne une diminution du rendement
de 17,8 % à 25,2 % pour A0020, de 6,9 % à 28,3 % pour les A0057, de 3,6 % à 8,6 % pour
A211 respectivement pour CE3 et CE6 par rapport au contrôle (T) (Tab. 9). Les
rendements des variétés A0020 et A0057 sont plus touchés par les stress salin, tandis que
le rendement de la variété A211 a été légèrement touché. L'analyse statistique a montré
une différence hautement significative entre les différents traitements. Néanmoins, les
rendements obtenus, même avec l'application d'un traitement CE6, étaient relativement
élevé comparer à ceux obtenus en particulier pour A211. La réduction du rendement est
directement liée à une réduction de la croissance.

Tableau 10. Effet de la salinité sur le rendement

Rendement
CE 1 (Témoin) CE3 CE6
(T/Ha)
A0020 4,71 d 3,87 e 3,52 e

A211 7,03 a 6,78 a 6,43 b

A0057 6,77 a 5,63 c 4,85 d

Discussion
La présence de sel dans l’eau d’irrigation a entrainé une diminution de la croissance
et de la surface foliaire chez toutes les variétés. Aussi bien au niveau du poids frais qu’au

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

niveau du poids sec, le sel a affecté les différentes parties de la plante chez toutes les
variétés. L’effet du sel est plus accentué au niveau des racines et feuilles pour la variété
A0020 qu’au niveau de la tige. Par contre chez les variétés A211 et A0057 les racines sont
plus sensibles que les feuilles et tiges. La variété A0020 reste la plus touchée par rapport
aux deux autres variétés, qui adaptent presque le même comportement vis-à-vis de la
salinité.

Ces résultats sont similaires à ceux de Sadiki et Trabelsi (1989), qui ont travaillé sur les
réponses de cinq variétés de tomate irriguées avec des eaux salines confirmant qu’une
dose de 100 mM de NaCl entraîne une réduction de la matière sèche et fraiche de tous
les organes de la plante, les tiges et les racines sont plus affectées que les feuilles.

Le stress salin augmente la teneur en sodium et en chlore au niveau des feuilles ; par
contre il réduit le pourcentage de potassium chez toutes les variétés. Bains et Fireman
(1964) ont abouti aux mêmes résultats et avaient confirmé que l’accumulation de sodium
échangeable dans le sol entraine une diminution de l’absorption du potassium et du
calcium pour cinq espèces incluant la tomate. La variété A0020 qui est la moins sensible
par rapport aux deux autres variétés a accumulé beaucoup plus de Na+ et Cl- au niveau de
ses feuilles. Ce qui est conforme à la conclusion de Rush et Epstein (1976, 1981) qui
rapporte que la différence entre deux espèces de tomate, l’une tolérante (L. cheesmanii,
espèce sauvage) et l’autre sensible (Lycopersicon esculentum, espèce cultivée) se situe au
niveau de l’accumulation des ions Na+,qui est plus élevée chez la première que chez la
seconde. Dans le même sens, Grattan et Grieve (1999) ont reporté qu’un niveau élevé
d’absorption de sels (NaCl) rentre en concurrence avec l'absorption d'autres ions
nutritifs, tels que K+, Ca2+, N et P et entraîne des troubles nutritionnels et,
éventuellement, réduit le rendement et la qualité. D’autres auteurs confirme cette
constatation dans un certain nombre de plantes comme Perez-Afocea et al., (1996); Khan
et al., (2000); Bayuelo-Jiménez et al., (2003).

L’irrigation avec différentes eaux salines a entrainé une élévation de la conductivité


électrique du sol. Cette conductivité élevée est due à l’accumulation du sodium et chlore.
La migration des éléments minéraux dans le sol est liée à la migration de l’eau dans celui-
ci. Ainsi, une évolution progressive des teneurs en éléments minéraux est notée durant le

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

cycle. L’augmentation du chlore peut être expliquée par sa mobilité au niveau du sol,
alors que celle du sodium est moins marquée à cause de sa fixation sur les sites
d’échange. Le potassium du sol augmente progressive tout au long du cycle. Cette
accumulation du k+ peut être due à la bonne fertilité du sol et aux éléments fertilisants
des eaux usées.

Conclusion
À l'avenir, dans des conditions limitées des réserves d'eau douce, l'agriculture sera
probablement forcée de plus en plus à utiliser une eau de qualité marginale, des eaux
usées traitées ou de solution saline. Dans ce contexte, ce travail visait à suivre le
comportement des trois variétés d’amarante selon les niveaux de salinité différents de
l'eau et des eaux usées traitées. Les effets de la salinité sur les aspects agronomiques et
sur les paramètres édaphiques ont été comparés entre les variétés d'amarantes.

Le tress salin a eu des effets significatifs sur tous les paramètres de croissance. Les
différences observées chez les variétés concernant toutes les caractéristiques étudiées,
étaient très significatives. Les interactions entre les variétés et les niveaux de stress de la
salinité ont été aussi importantes. Cependant, leur sensibilité au stress de la salinité varie
avec le niveau de stress et selon la variété. Par conséquent, l'effet du sel était plus
prononcé dans les racines et les feuilles de la variété A0020 qu'au niveau des tiges.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

Cependant, les racines sont plus sensibles que les feuilles et les tiges pour A0057 et A211.
Par conséquent, le rendement a été réduit. En effet, l’amarante est susceptible au stress
salin à partir d’un niveau de salinité de 3 dS/m. Ces conclusions sont confirmées par
Jacobsen et al., (2000) en indiquant que pour l’amarante, les caractères affectés par le
stress de salinité sont la conductance stomatique et le potentiel hydrique foliaire, ce qui
indique que cette espèce n'a pu adapter son activité à un stress physiologique, résultant
en une faible biomasse et la production de graines.

Des différences significatives en termes de rendement pour les différentes variétés


sous stress salin ont été observées. Néanmoins, les rendements obtenus, même avec
l'application du traitement CE6, étaient relativement élevés comparativement à ceux
obtenus en particulier pour A211. En fait, la variété A211 a montré qu’elle est
prometteuse en termes de productivité et de tolérance au sel, comme conséquence, elle
peut être l'objet d'une recherche approfondie afin de l'introduire dans le système de
culture d'Agadir comme une région semi-aride.

L'utilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation de l'amarante peut être une
solution alternative pour réduire l'utilisation de l'eau douce; Néanmoins, davantage
d'efforts et de travaux doit se faire en terme de technologie de traitement des eaux
usées, de la salinisation des sols et la sélection des autres nouvelles génotypes tolérantes
au sel et à la sécheresse.

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Chapitre II : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation de l’Amarante

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CHAPITRE III

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Chapitre III – Effet de la réutilisation des eaux


usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Résumé— Le but de ce travail était d'étudier l'effet de l'irrigation avec des eaux usées
traitées avec des conductivités électriques divers (T (0, 92dS/m), CE3 (3dS/m) et CE6
(6dS/m) sur trois variétés de quinoa cultivées dans un champ dans la région d’Agadir au
sud du Maroc. Le suivi de l'évolution des paramètres chimiques et agronomiques tout au
long de la culture a permis de déterminer les réponses au stress salin dans des conditions
arides. Les résultats ont montré que la salinité a menée à la diminution de la hauteur de
la plante et a réduit le poids frais et sec dans les différentes parties des plantes pour les
trois variétés. L'augmentation de la CE de l'eau d'irrigation n’a pas influencé le rendement
pour les trois variétés. Ainsi, le quinoa a résisté à la salinité et s'est révélé un
comportement d'une plante halophyte facultative. En effet, l'utilisation d’eaux usées
traitées est faisable pour irriguer le quinoa, en particulier dans les zones arides pour une
utilisation durable des ressources en eau.

Mots-clés —Quinoa, salinité, climat semi-aride et eaux usées traitées.

Abstract—The purpose of this work was to study the effect of the irrigation using waste
water with various electric conductivities (T (0,92dS/m), EC3 (3dS/m) and EC6 (6dS/m) on
three varieties of quinoa cultivated in a field south of Morocco. The follow up of the
evolution of the chemical and agronomic parameters throughout the culture made it
possible to determine the responses to the saline stress in arid conditions. Results
showed that the salinity caused the depression of plant’s height, and reduced the fresh
and dry weight in the different parts of the three varieties plants. The increase of the
irrigation water EC didn’t affect the yield for the varieties. Thus, quinoa resisted to salinity
and proved a behavior of a facultative halophyte crop. In fact, the cultivation of this using
treated wastewater is feasible especially in arid areas for a sustainable use of water
resources.

Keywords—Quinoa, salinity, semi-arid climat and treated wastewater.

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

INTRODUCTION

Cette partie de l’étude s’inscrit dans le contexte de recherche d’alternatives de


ressources en eau pour l’irrigation et de cultures alternatives capables de s’adapter dans
les conditions défavorables. L’utilisation des eaux usées traitées est une meilleure
alternative vue que ses avantages sont multiples; en particulier pour les pays qui sont
confrontés à une pénurie chronique d'approvisionnement en eau et où l'économie est
principalement axée sur l'agriculture. Toutefois, la possibilité d'utiliser des eaux usées
traitées pour l'irrigation peut varier selon : la concentration totale de sels dissous dans
l'eau et les concentrations spécifiques aux sels tel que le sodium, le phosphate et les
nitrates du sol (ex. la perméabilité et l’infiltration) et le type de culture (ex. tolérance au
sel d'espèces particulières). En fait, des problèmes de salinité doivent être atténués en
travaillant sur ces trois facteurs.

Comme les problèmes de salinité sont aggravés, l’adoption des cultures aux
conditions de salinité modérée est nécessaire avec la possibilité d'introduire des cultures
sous-exploitées, tolérantes aux sels. Les plantes tolérantes aux sels peuvent offrir une
alternative logique pour beaucoup de pays en développement. Le Quinoa (Chenopodium
quinoa Willd.) est une Pseudo-céréale andins traditionnel attirant progressivement
l'attention à cause de son adaptabilité à produire dans ces sols défavorables et les
conditions climatiques. Il a été cultivé dans le Pérou et les Andes boliviennes plus de 7000
ans. En revanche, le quinoa a une très haute valeur nutritionnelle. En dehors de la haute
teneur en protéines, les graines sont également riches en vitamines et en minéraux. Le
potentiel de cette culture n'a pas encore été pleinement exploité, principalement en
raison du manque de recherches sur les systèmes cultures durables et sur la gestion des
contraintes biotiques et abiotiques de production. Le quinoa est bien adapté à se
développer sous sol défavorable et des conditions climatiques (Garcia et al., 2003).

L'objectif de cette partie d’étude est d'évaluer la réponse du quinoa au stress salin
combiné avec l'utilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation. Ainsi, la possibilité
d'utiliser ces eaux avec trois niveaux de salinité pour l'irrigation du quinoa a été étudiée.
L’évaluation de la tolérance de ces variétés à la salinité est faite en termes de croissance

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

et de rendement. D’autre part, les paramètres du sol sont mesurés afin de caractériser les
effets du niveau de salinité de l'eau d'irrigation.

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Matériel et méthodes

Matériel végétal et plantation


Les variétés de quinoa utilisées sont : QS 0938, D 0708, QM 1113. L’essai a commencé
le 28 juillet 2010, date à laquelle le semis a été effectué, et s’est terminé le 10 décembre
2010 date de la récolte. Ces lignées sont fournies par l’Université de Copenhagen (UCPH)
et les lignées sélectionnées par Prof. Belhabib de l’IAV Hassan II.

Lieu, dispositif expérimental et mesures


Il s’agit des mêmes conditions, matériels et méthodes décrites au niveau du Chapitre
II de la culture de l’Amarante.

Résultats et discussion

Paramètres de croissance des plantes

Hauteur de la tige principale


Les figures 60, 61 et 62 illustrent l’évolution des hauteurs des plantes par variété et
par traitement selon le stade de croissance.

La hauteur des plantes est différente d’une variété à l’autre suivant le stade. La
première mesure a révélé une différence significative entre les tailles des plantes des
différentes variétés, la variété V1 (QS0938) a donné la plus grande moyenne de 38,8 cm
pour le témoin (T) soit une vitesse de croissance de 1,20 cm/jour, suivi de la variété V2
(D0708) pour le traitement CE3 avec une moyenne de 33,5 cm soit une vitesse de
croissance de 1,04 cm/jour. Il est à noter que cette mesure a été faite seulement 15 jours
après le début des traitements.

L'analyse a révélé une différence hautement significative en faveur de la variété V3


(QM1113) montrant la moyenne la plus élevée et qui est de 107,05 cm pour le témoin (T)
et 139,25 cm pour le CE6 suivie par la variété V2 (D0708) avec une moyenne de 74,2 cm
pour le traitement CE3 et 82 cm pour le traitement T. Ceci indique que les variétés 2 et 3
ont respectivement une vitesse de croissance moyenne de 1,33 cm/jour, 3,57 cm/jour à

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

la troisième mesure et 1,44 cm/jour et 2,93 cm/jour dans la quatrième et dernière


mesure.

En ce qui concerne l’effet de l’augmentation de la salinité, la variété V1 était la plus


sensible avec une relativement faible diminution de la hauteur des plantes. Pour les
variétés 2 et 3, l’application des traitements CE3 et CE6 n’a pas affecté la hauteur des
plantes. Ce qui est en parfaite accord avec les travaux de Wilson et al., 2002, selon
lesquels, il n’y aurait pas eu de réduction significative de la hauteur des plantes ou de
leur poids frais jusqu'au traitement supérieur à 11 dS/m.

Figure 60: Evolution de la hauteur des tiges pour la variété QS0938 (1).

Figure 61: Evolution de la hauteur des tiges pour la variété D0708 (2).

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 62: Evolution de la hauteur des tiges pour la variété QM1113 (3).

Surface foliaire
Il y a eu une différence significative entre les surfaces foliaires des 3 variétés au stade
2 au profit de la variété V2 et hautement significative au stade 3 en faveur de la variété
V1. Au stade 2, la variété V3 a donnée une moyenne maximale de 8008,67cm²/plant sous
le traitement T suivi de la variété V2 avec une moyenne de 7557,8 cm²/plant sous le
traitement CE6. Au stade 3, la variété QS 0938 a donné les moyennes maximales de
1092,18, 1106,42 et 1117,95 m²/plant respectivement sous les traitements T, CE3 et CE6.
Ce qui pourrait s’expliquer d’une part par une différence d’assimilation des éléments
nutritifs par les différentes variétés due à des teneurs différentes des traitements au
stade 2 et d’autre part, à la sénescence des vielles feuilles au stade 3.

La variété D708 a montré une résistance vis-à-vis de l’augmentation de la salinité, ce


qui est plus marquée au stade floraison. Par contre chez la variété QM1113,
l’augmentation de la salinité a diminué relativement la surface foliaire marquée aussi au
stade floraison.

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 63: Evolution de la surface foliaire pour la variété QS0938 (1).

Figure 64: Evolution de la surface foliaire pour la variété D0708 (2).

Figure 65: Evolution de la surface foliaire pour la variété QM1113 (3).

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Biomasse

Poids frais des plantes


L’analyse ne montre aucune différence vis avis des traitements. Au sein d’une même
variété, aucune différence de comportement par rapport aux 3 niveaux de traitement
pour ce qui est du poids frais. Par contre, les variétés répondent différemment à ces
mêmes traitements. Au stade de croissance végétative V et au stade de maturité M, il n’y
a pas eu de différence significative entre les variétés alors qu’au stade de floraison F , les
différences de poids frais sont significatives (p < 0,02) au profit de la variété D0708 qui
présente les poids frais moyens les plus élevés soient 412,175, 352,85 et 290,25 g/plante
respectivement sous les traitements T, CE3 et CE6. L’augmentation de la salinité n’a pas
engendré une réduction importante du poids frais des plantes. Ce-ci est expliqué par le
fait que le quinoa démontré la capacité d'accumuler des ions de sel dans ses tissus pour
contrôler et ajuster le potentiel hydrique foliaire. Cela permet aux plantes de «maintenir
la turgescence des cellules et la transpiration limite dans des conditions salines, évitant
ainsi des dommages physiologiques à la sécheresse ou la mort (Jacobsen et al., 2000).

Figure 66: Evolution du poids frais total pour la variété QS0938 (1).

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 67: Evolution du poids frais total pour la variété D0708 (2).

Figure 68: Evolution du poids frais total pour la variété QM1113 (3).

Poids sec des plantes


L’analyse statistique a révélé une différence significative (p < 0,039) entre les poids
secs au niveau du stade de maturité M en faveur de la variété D0708 par rapport à la
variété 1 et 3. Elle a donné les plus grandes moyennes de poids secs soient 86,32, 71,3 et
79,52 g/plante respectivement sous les traitements T, CE3 et CE6.

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 69: Evolution du poids sec total pour la variété QS0938 (1).

Figure 70: Evolution du poids sec total pour la variété D0708 (2).

Figure 71: Evolution du poids sec total pour la variété QM1113 (3).

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Paramètres édaphiques

Evolution de la CE du sol
La conductivité électrique au niveau du sol évolue d’une manière différente d’une
variété à l’autre et d’un traitement à l’autre (Fig. 72, 73 et 74). Chez la variété QS 0938, on
a observé une augmentation de la conductivité électrique jusqu’au stade 2 qui va ensuite
diminuer jusqu’au stade 3 et cela pour les traitements T et CE3. Le traitement CE6
présente une allure croissante du stade 1 au stade 3 avec une CE moyenne de 0,726
dS/m. Chez la variété QM 1113, on a obtenu un comportement similaire à celui de la
variété QS 0938 pour les traitements T et CE6. Le traitement CE3 présente une allure
différente, la conductivité électrique du sol augmente du stade 1 au stade 2 ensuite elle
se stabilise jusqu’au stade 3. Chez la variété D 0708, on a observé une allure tout a fait
différente des deux autres variétés, la conductivité électrique a diminué du stade 1 au
stade 2 et à partir de là, elle a repris de la valeur. Ces différences de comportements des
variétés vis-à-vis des traitements ont été mises en évidence par l’analyse statistique. Au
stade 1, la différence d’évolution de la conductivité au niveau du sol est significative (p <
0,036) en faveur de la variété D 0708 avec les conductivités électriques les plus élevées :
0,66, 0,64 et 1.00 dS/m respectivement pour le traitement T, CE3 et CE6. Au stade 2, la
différence est hautement significative (p < 0,01) en faveur de la variété QS 0938 suivi de
la variété QM 1113. Au stade 3, la différence devient très hautement significative (p <
0,001) au profit de la variété D0708 suivi de la variété QM 1113.

Ces variations de la CE pourraient s’expliquer par des modifications de la CE de l’eau


usée traitée utilisée pour l’irrigation au cours du temps.

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 72: Evolution de la CE du sol pour la variété QS0938 (1).

Figure 73: Evolution de la CE du sol pour la variété D0708 (2).

Figure 74: Evolution de la CE du sol pour la variété QM1113 (3).

pH du sol
Le pH du sol diminue du stade 1 au stade 2 pour la variété QS 0938 sous les
traitements T et CE3 tandis que sous le traitement CE6, le pH augmente du stade 1 au
stade 3. Par contre chez les variétés QM 1113 et D 0708, le pH a tendance à augmenter
du stade 1 au stade 2. Le pH du sol sous traitement T de la variété QM 1113 diminue du
stade 1 au stade 2 pour augmenter par la suite. Chez la variété D 0708, le pH du sol sous
traitement T et CE3 augmente du stade 1au stade 3.

Statistiquement, au stade 1, il y a une influence significative (p < 0,038), au stade 3


une différence est hautement significative (p < 0,001) des traitements sur l’évolution du

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

pH du sol par rapport aux variétés au profit de la variété D0708 sous traitement 6. Mais
en général cette variation reste faible pour toutes les variétés.

Figure 75: Evolution du pH du sol pour la variété QS0938 (1).

Figure 76: Evolution du pH du sol pour la variété D0708 (2).

Figure 77: Evolution du pH du sol pour la variété QM1113 (3).

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Teneur en sodium dans le sol


La teneur en sodium dans le sol de la variété QS 0938 et D 0708 présente la même
allure sous les 3 traitements. La teneur en sodium commence par décroître dans le sol du
stade 1 au stade 2 pour ensuite augmenter au maximum jusqu’au stade 3. Chez la variété
QM 1113, la teneur diminue d’abord sous traitement CE6 jusqu’au stade 2 la teneur
maximale est atteinte stade 3. Sous le traitement CE3 et T, la teneur croit
progressivement jusqu’au stade 2 et régresse.

Statistiquement, la différence de teneur n’existe qu’au stade 2 en faveur de la variété


QM 1113 sous le traitement T suivi de la variété QS 0938 sous le traitement CE3.

Figure 78: Evolution de la concentration du sodium dans le sol pour la variété QS0938 (1).

Figure 79: Evolution de la concentration du sodium dans le sol pour la variété D0708 (2).

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 80: Evolution de la concentration du sodium dans le sol pour la variété QM1113 (3).

Teneur en chlore dans le sol


Le teneur en chlore dans le sol était en général élevé pour le traitement CE6 pour
toutes les variétés. L’évolution dans le temps a connu une diminution progressive d’un
stade à un autre pour toutes variétés et tous les traitements avec une concentration
élevé pour la variété QS0938 au stade 3.

Figure 81: Evolution de la concentration du chlore dans le sol pour la variété QS0938 (1).

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 82: Evolution de la concentration du chlore dans le sol pour la variété D0708 (2).

Figure 83: Evolution de la concentration du chlore dans le sol pour la variété QM1113 (3).

Analyses foliaires

Teneur en sodium
Pour la variété QS 0938, la teneur des feuilles en sodium sous les différents
traitements évolue dans le même sens. Les plus faibles teneurs en sodium sont obtenus
au stade 2 avec une moyenne 0,14%, 0,19% et 0,22% respectivement pour les
traitements T, CE3 et CE6. Pour la variété QM 1113, les teneurs en sodium sous le
traitement T et 3 diminue du stade S1 au stade S2 pour atteindre respectivement leur
maximum et minimum, soit 0,25% et 0,18%.

La variété D 0708 présente quand à elle pour la teneur en sodium, la même allure
sous les 3 traitements. On observe une décroissance du stade 1 au stade 2 où on obtient
les plus faibles teneurs 0,09%, 0,06% et 0,09% pour les traitements T, CE3 et CE6.
Statistiquement, il y a une différence significative au stade 1 (p < 0,013), une différence
hautement significative au stade 2 (p < 0,000) et une différence significative au stade 3 (p
< 0,022) au profit de la variété QM 1113.

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 84: Evolution de la concentration du sodium foliaire pour la variété QS0938 (1).

Figure 85: Evolution de la concentration du sodium foliaire pour la variété D0708 (2).

Figure 86: Evolution de la concentration du sodium foliaire pour la variété QM1113 (3).

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Teneur en chlore
La teneur des feuilles en chlore pour la variété QS 0938, sous les différents
traitements évolue de la même façon. Elle monte du stade 1 au stade 2 pour se stabiliser
relativement entre les stades 2 et 3. Cette évolution ressemble à celle observée chez les
deux autres variétés. La valeur la plus élevée de la teneur en chlore a été enregistrée pour
la variété QS 0938 au stade 2 et qui est de 0,62 % pour le traitement CE3 alors que celle ci
a été élevée pour la variété QM1113 au stade 2 mais pour le traitement CE6 avec une
valeur de 0,65 %.

Figure 87: Evolution de la concentration du chlore foliaire pour la variété QS0938 (1).

Figure 88: Evolution de la concentration du chlore foliaire pour la variété D0708 (2).

P a g e | 104
Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 89: Evolution de la concentration du chlore foliaire pour la variété QM1113 (3).

Teneur en phosphore
L’analyse statistique a révélé une différence significative de la teneur en phosphore
(p < 0,031) en faveur de la variété D0708, au niveau du stade 1. Les plus grandes valeurs
y ont été enregistrées par la variété QM 1113 sous le traitement CE3 avec une moyenne
de 0,87 % suivi de la variété D 0708 sous le traitement T avec une moyenne de 0, 86 %.
Pour la variété QS 0938, la teneur en phosphore évolue de la même manière pour les 3
traitements. Les teneurs les plus faibles sont enregistrés au stade 1 et vont évolués pour
atteindre leur maximum au stade 3. La variété QM 1113 présente une évolution
différentes en ce qui concerne le traitement CE3 et CE6, la plus petite teneur y a été
enregistré pour le traitement CE3 ce qui pourrait se traduire par un problème de
mobilisation du phosphore du sol vers les feuilles. Pour la variété D 0708, l’évolution du
phosphore sous le traitement T est similaire a celle de traitement CE3 avec une
diminution du phosphore du stade 1 au stade 2 et augmentation de la quantité dans les
feuilles au stade 3. Le traitement CE6 présente une allure différente, la courbe décroît du
stade 1 jusqu’au stade 3.

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Figure 90: Evolution de la concentration du phosphore foliaire pour la variété D0708 (2).

Figure 91: Evolution de la concentration du phosphore foliaire pour la variété D0708 (2).

Figure 92: Evolution de la concentration du phosphore foliaire pour la variété QM1113 (3).

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Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Rendement
L’analyse a révélé une différence significative (p < 0,039) au niveau du rendement au
profit de la variété 3 avec une moyenne de 6.92 T /ha sous le traitement CE6 suivi de la
variété 2 avec une moyenne de 5.65 T /ha sous le traitement T. En effet, la variété QM
1113 a montré un comportement très tolérant au stress salin vue le rendement élevé
obtenu.

Figure 93: Evolution du rendement en graines par traitement et par variété.

Ces résultats sont en accord avec ceux trouvé par Jacobsen et al., (2000) lors d’une de
leur expérience sur le quinoa au Pérou en utilisant l’eau d’irrigation conventionnelle. Il
s’est avéré que certaines des caractéristiques qu’ils ont mesurées, comme la surface
foliaire, la production de biomasse et le rendement en graines ont montré les meilleurs
réponses en conditions salines comprise entre 10 et 20 dS/m. La qualification donnée au
quinoa comme étant une culture très tolérant à la salinité selon Tanji and Kielen, 2002 est
confirmée. Ce-ci est expliqué par le fait que le quinoa démontré la capacité d'accumuler
des ions de sel dans ses tissus pour contrôler et ajuster le potentiel hydrique foliaire. Cela
permet aux plantes de «maintenir la turgescence des cellules et la transpiration limite
dans des conditions salines, évitant ainsi des dommages physiologiques à la sécheresse
ou la mort (Jacobsen et al.,2000). Dans le cas de la présente étude, la différence est la
performance significative du quinoa obtenue en utilisant des eaux non conventionnelles.

P a g e | 107
Chapitre III : Réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation du Quinoa

Conclusion
Dans le contexte de la rareté de l’eau et de recherche de nouvelles ressources en eau,
ce travail visait à surveiller le comportement des trois variétés de quinoa sous différents
niveaux de la salinité des eaux usées traitées. Les effets de la salinité sur les aspects
agronomiques et pédologiques ont été comparés entre les variétés de quinoa.

La salinité avait de faibles effets sur tous les paramètres de croissance. En termes de
croissance, une augmentation du niveau de salinité de l’'eau d'irrigation réduit
légèrement la hauteur de la plante, la surface foliaire, le poids frais et sec mesuré au
stade végétatif, au stade floraison et maturité. En fait, la réduction de croissance entraîne
une réduction faible du rendement pour toutes les variétés testées lorsque les niveaux de
la CE augmentent. Par conséquent, l'analyse a révélé une différence significative dans les
performances au profit de la variété QM 1113, avec une moyenne de 6,92 t/ha sous
traitement CE6 suivie de la variété D 0708, avec une moyenne de 5,65 t/Ha sous le
contrôle T. Néanmoins, les rendements obtenus, même avec l'application du traitement
CE6, sont relativement plus élevés en comparaison avec ceux obtenus dans des
conditions normales de culture.

La culture du quinoa a montré une meilleure performance sous l’utilisation des eaux
usées traitées. En effet, cette culture peut être l'objet d'une recherche approfondie afin
de l'introduire dans le système de culture de la région du Souss Massa comme région
semi-aride. Dans ce sens un travail d’introduction du quinoa dans le système de culture
dans la région au côté de céréales et de légumineuses a été réalisé dans ce but et sera
présenté dans le chapitre suivant.

P a g e | 108
CHAPITRE IV

P a g e | 109
Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Chapitre IV- Introduction du Quinoa comme


nouvelle culture dans le système de rotation
avec l’utilisation des eaux usées traitées pour
l'irrigation
Résumé—Ce travail a été conduit à la station expérimentale de l’IAV Hassan II-CHA-Agadir
au sud ouest du Maroc entre 2010 et 2012. Il visait à évaluer les effets de l'utilisation des
eaux usées traitées sur les propriétés du sol et les paramètres agronomiques en adoptant
une rotation de cultures introduisant le quinoa (Chenopodium quinoa Willd.) comme
nouvelle culture dans un climat semi-aride. La production de biomasse, le rendement, le
niveau de la conductivité électrique et des nitrates du sol sont les paramètres suivis
durant les trois saisons de cultures. Les résultats obtenus montrent que le quinoa avait un
comportement performant quand est elle précédée par la culture de la fève en matière
d’efficience d’utilisation d’eau et aussi l’enregistrement du niveau le plus bas
d’accumulation de sels dans le sol en comparaison avec les combinaisons Fève>quinoa et
jachère>quinoa. Concernant la croissance et la production, il s’est avéré que la culture du
quinoa après le pois chiche était plus bénéfique en termes de productivité en biomasse et
en rendement.

Mots-clés —Quinoa, rotation des cultures, sol, biomasse, rendement, climat semi-aride et eaux
usées traitées.

Abstract—This work was conducted at the experimental station of the IAV Hassan II-CHA-
Agadir in southwest Morocco between 2010 and 2012. It aimed to assess the effects of
the use of treated wastewater on soil properties and agronomic parameters by adopting
crop rotation introducing quinoa (Chenopodium quinoa Willd.) as a new crop under semi-
arid climate. Biomass production, yield, nutrient accumulation in crop’s leaves and the
level of electrical conductivity and soil nitrate are the monitored parameters during the
three growing seasons. Results show that quinoa proved a promising behavior when it is
preceded by the culture fabae bean in term of water use efficiency and also recording to
the lowest level of salt accumulation in the soil in comparison with the combinations
bean> quinoa and fallow> quinoa. For growth and yield, it was found that after growing
quinoa chickpea was more advantageous in terms of biomass productivity and yield.

Keywords—Quinoa, crop rotation, soil, biomass, yield, semi-arid climat and treated
wastewater.

P a g e | 110
Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

INTRODUCTION
Le quinoa en raison de sa haute valeur nutritive et sa grande adaptabilité à des
environnements divers, cette culture a été considérée comme une culture prometteuse
pour les terres marginales et les régions semi-arides et les perspectives d'avenir de la
culture, qui est tolérante au sel et avec des génotypes à rendements élevés, sont très
encourageantes. (Bhargava et al., 2006). En fait, il s'agit d'une culture prometteuse pour
pouvant être introduite dans le système de rotation avec d'autres cultures telles que les
céréales et les légumineuses et aussi dans le but d'avoir une diversification des cultures.

La diversification des cultures avec des légumineuses est envisagée comme une
partie intégrante de la stratégie de la production alimentaire mondiale pour corriger les
carences en nutriments (micro) et en protéines (FAO, 1997). Ils sont également appréciés
pour leur rôle dans l'amélioration de la fertilité des sols et de l'eau et de la productivité
des cultures suivantes (Ali et al., 2000).

La faisabilité d'un système de rotation des cultures ou des systèmes recommandés


pour une région est étroitement liée à la rentabilité des cultures impliquées dans ce
système. Par conséquent, les systèmes de rotation des cultures prévues afin d'obtenir
une augmentation de la production dans une longue période ne peut pas répondre à la
demande des producteurs qui donnent la priorité à leur revenu annuelle. C'est pourquoi
les systèmes appropriés de rotation des cultures ne peut être largement utilisé dans les
zones agricoles à cultures-multiples (Dogan et al., 2008).

A partir des différents états cités ci-dessus, ce travail vise à évaluer les effets de
l'utilisation des eaux usées traitées sur les propriétés du sol telles que la salinisation des
sols et la présence de constituants indésirables (nitrates) et des paramètres
agronomiques de la culture cultivée en adoptant la rotation des cultures introduisant le
quinoa comme une nouvelle culture. Ainsi, ce travail est une partie d’une série de
recherche impliquée dans la recherche de solutions pour la gestion de l'eau dans des
conditions de pénurie d'eau en introduisant de nouvelles cultures prometteuses en terme
de valeur nutritive et de tolérance à la salinité et à la sécheresse dans une région semi-
aride comme Souss Massa.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Présentation des cultures

Maïs doux (Zea mays sacharata)

Origine, systématique et morphologie


Le maïs doux est originaire de l’Amérique du nord (Skiredj et al., 2003). Il appartient à
la famille des poacées (graminées), sous famille des panicoidées, tribu des maïdées et
genre Zea. C’est une plante annuelle, monoïque (comme le melon) (Baya, 2008).

Le maïs doux est une plante de grande taille, à limbes développés. Les plantes
possèdent des épillets males en grappes spiciformes réunis sur une panicule terminale
étalée et des inflorescences femelles insérées à l’aisselle des feuilles, dans lesquelles les
épillets sont alignés en rangées, et sont portés sur un rachis presque ligneux épaissi.
L’ensemble de la structure (épi) est enveloppée dans de nombreuses bractées foliacées
développées (spathes), et une masse de longs stigmates s’échappe au sommet des
spathes en une touffe de filaments (soies). Les racines sont de deux types : séminales et
adventives. Les séminales sont les premières à se former, suivies des adventives, qui
prennent la forme de couronnes à partir des entre-nœuds les plus bas de la tige (Baya,
2008).

Importance de la culture
Au niveau mondial, la surface cultivée du maïs est de l’ordre de 158 Millions hectares,
et la production de cette culture est de l’ordre de 792 Millions tonnes (FAOSTAT, 2007).

Tableau 11: surface cultivée et production du maïs pour les pays producteurs majeurs
(FAOSTAT, 2007)

Pays Surface cultivée (Ha) Production (Tonnes)


États-Unis 35014640 331175072
Chine 29497391 151948870
Brésil 13767400 52112200
Inde 7770000 18960000
Mexique 7333277 23512752
Indonésie 3630324 13287527
Argentine 2838072 21755364
France 1530700 14528000
Canada 1368700 11648700

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Le Maroc a produit en 2007 environ 94860 tonnes de maïs sur un total de superficie
de l’ordre de 228.300 ha (FAOSTAT, 2007). Il a exporté environ 7300 tonne du maïs doux
durant la compagne 2008/2009 (EACCE, 2009).

Exigences de la plante
La température optimale pour la germination des graines est de 18 °C et la
température optimale de croissance est de 24 °C, avec 10 °C est le Tmin pour la
croissance et 35 °C est la Tmax (Smith et al., 2007), la plante est de saison chaude, fort
exigeante en chaleur. Elle redoute les gelées, elle a les mêmes exigences que la tomate.
Les température élevées réduisent la qualité des épis formés (accélération de la
transformation des sucres en amidon et passage rapide du stade laiteux au stade pâteux)
(Skiredj et al., 2003).

Le maïs doux prospère des sols profonds, naturellement riches. Cependant les sols
bien drainants sont souhaitables. Les sols sableux sont les meilleurs pour une culture
précoce parce que les sols sableux se réchauffent rapidement dans le printemps que les
sols lourds, le maïs doux adapte bien à une large gamme de pH du sol, mais la croissance
optimale a été obtenue dans des pH de 6 à 6,5 (Lerner et Dana, 1998).

Pour l’irrigation du maïs doux, selon une norme couramment admise, on considère
que les moyens d’irrigation (débit et volume) doivent permettre de satisfaire les besoins
en eau au moins 8 ans sur 10. Quand on dispose de ces moyens, la stratégie d’irrigation,
c’est-à-dire le plan prévisionnel d’arrosage est construit sans craindre a priori une
insuffisance de la ressource par rapport aux besoins. Selon les conditions
pédoclimatiques, ce niveau des moyens en débit et en volume nécessaire est
évidemment différent. Il dépend de la demande climatique et de la contribution possible
des réserves en eau des sols (Deumier et al., 2007).

Les besoins en eau du maïs doux s’élèvent à 520 mm, et l’efficience d’utilisation de
l’eau est d’environ 16,3 kg/mm (Al Rifaï, 2007).

Les recherches ont démontré que le maïs, comme d'autres cultures, prélève au mieux
50 % de l'azote des engrais minéraux appliqués. Une application de 180 kg/ha d'azote
minéral, 56 kg/ha (31 %) de cet engrais azoté se retrouvent sous forme organique à la

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

suite de l'activité biologique du sol. Une importante partie de l'azote appliqué, soit 45
kg/ha (25 %), est perdue dans l'environnement. Plusieurs études ont démontré qu'au-
delà du niveau de fertilisation optimale, le coefficient d'utilisation de l'azote par le maïs
diminue beaucoup et le risque de pertes dans l'environnement s'accroit alors
considérablement (Thibaudeau et al., 2006).

Pois chiche (Cicer arietinum)

Origine, systématique
C’est au Moyen-Orient qu’on a commencé à cultiver le pois chiche, il y a environ 7000
ans. Les deux types de pois chiche produits à l’échelle commerciale sont le desi et le
kabuli (Skrypetz, 2001). Le pois chiche est une plante annuelle de saison froide appartient
à la famille de légumineuse, et au genre Cicer (Margheim et al., 2002).

Certaines variétés du pois chiche ont des feuilles composées et autres ont des feuilles
simples, les feuilles composées possèdent environ 8 à 20 folioles. La plante possède un
system racinaire avec des nodules qui permettent la fixation de l’azote atmosphérique
nécessaire pour la croissance, elle a une profondeur des racines efficace de 1,2 m, le pois
chiche comme le blé, c’est une plante auto pollinisatrice. Les feuilles, fleurs et gousses
sont poilus, les gousses contiennent une ou plusieurs graines (Corp et al., 2004).

Importance de la culture
Le pois chiche est la troisième plus importante légumineuse dans le monde, environ
11 Millions d’hectares sont cultivés avec 9 Millions de tonnes de production dans le
monde, il est cultivé dans plus que 45 pays dans le monde. La plante fournit des protéines
de haute qualité pour les gens dans les pays en voie de développement (Goodwin, 2003).
L’Inde reste le premier producteur de pois chiche dans le monde (FAOSTAT, 2008).

Le pois chiche pourrait avoir une place importante dans les systèmes de culture des
zones semi-arides marocaines. Les résultats des travaux expérimentaux, de plus d'une
décennie à l'INRA, ont démontré un gain de rendement allant du simple au double, et
même au triple dans certains cas, par rapport à la culture traditionnelle de pois chiche de
printemps. Ce gain de rendement est dû principalement à une meilleure utilisation des
eaux de pluies, généralement perdues par évaporation entre les mois de novembre et
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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

mars pour la culture de printemps, à la précocité de la récolte et au potentiel génétique


des variétés (Dahan et ElHadi, 1998).

La production au niveau national a passé de 15060 tonnes en 2000 sur une superficie
de 66100 Ha à 56620 Tonnes en 2010 sur une superficie de 78100 Ha avec un rendement
moyen de 7.25 qx/Ha en 2010 (FAOSTAT).

Exigences de la plante
Le pois chiche se développe bien dans des conditions d’humidité adéquates et à des
températures variant entre 21 °C et 29 °C le jour et proches de 20 °C la nuit. La durée de
maturation dépond de la chaleur de l’humidité disponible, mais varie entre 95 et 105
jours pour le pois desi et entre 100 et 110 jours pour le pois kabuli. Le pois chiche est
adapté de façon optimale aux zones de sols bruns et bru foncé, il résiste relativement
bien à la sécheresse en raison de sa longue racine pivotante, il n’est pas bien adapté aux
zones de grande humidité, aux sols salins, aux sols lents à se réchauffer au printemps,
ainsi qu’aux sols détrempés ou gorgés d’eau. Il est préférable de ne pas semer le pois
chiche dans les terres basses, à proximité de marécages ou dans des sols à forte teneur en
matière organique, afin de prévenir une maturation inégale ou prolongée (Skrypetz,
2001). Le pois chiche s'adapte aux sols assez lourds, pourvu qu'ils soient bien drainés.
Comme pour les autres cultures, sa productivité sera plus faible dans les sols peu fertiles.
Il tolère des pH allant de 6 à 9 (Dahan et M. ElHadi, 1998)

Le pois chiche est mieux adapté aux apports faibles d’eau. La consommation d’eau du
pois chiche dépond de l’humidité du sol et le niveau du rendement de 110 à 280 mm pour
un rendement en graine de 900 et 3000 kg/ha. Le pois chiche nécessite 15 % de
l’humidité du sol par volume de la zone racinaire, le pois chiche prend ses besoins en eau
de l’humidité conservée dans les sols profonds (plus de 150 cm de profondeur), par
conséquent l’humidité extractible dans les profils du sol peut être augmenté par une
gestion des pratiques qui encourage la croissance des racines utilisant des génotypes avec
des systèmes racinaires plus développés (Singh et Diwakar, 1995)

Le Coefficient cultural (Kc) est de 0,4 durant le stade initial, 1 durant le stade floraison
et remplissage des graines et 0,35 durant la sénescence (Allen et al., 2000)

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Dans les sols où le pois chiche est habituellement cultivé, le Rhizobium sp est
généralement présent en quantité suffisante, et il n'y a pas de besoin d'inoculer. Le pois
chiche d'hiver peut donc satisfaire ses besoins en azote jusqu'à 80%, selon l'alimentation
hydrique. L'aptitude de la plante à fixer une grande partie de son azote permet d'éviter
les apports d'azote. Néanmoins, nous recommandons l'apport supplémentaire de 10 à 20
kg N/ha au semis.

Dans les sols pauvres à moyennement pourvus en phosphore (3.4 à 5.5 ppm P), on
recommande un apport de 40 à 60 kg P205/ha. Ceci améliore le rendement, la taille des
graines et la nodulation (Dahan et ElHadi, 1998).

Fève (Vicia fabae L.)

Origine, systématique et description


Décrite par Linné en 1753, la fève Vicia faba L. (broad bean en anglais) est une plante
dicotylédone herbacée originaire d’Asie ou du Moyen-Orient. Sa culture est très ancienne
et pratiquée dans le monde entier. La plante à la famille des Fabaceae, il en existe 2 sous-
espèces, paucijuga et eu-faba. Dans la sous-espèce eu-faba, 3 variétés différentes sont
dénombrées (Gallais and Bannerot 1992):

• Vicia faba major, la fève maraîchère à grosses graines destinées à la consommation


humaine ;

• Vicia faba minor, la petite fève ou féverole utilisée pour l’alimentation du bétail ;

• Vicia faba equina, la fève à cheval à graines moyens aussi appelée féverole ou
févette dans certaines régions. Comme son nom l’indique elle est également destinée à
l’alimentation du bétail.

La plante est composée d’une tige longue, creuse et anguleuse, de feuilles alternes,
composées et pennées ; elles ont de 2 à 6 folioles disposées irrégulièrement de chaque
côté du pétiole. Les fleurs de la fève sont groupées en nombre variant entre 2 et 6,
formant des grappes. Elles sont portées par de courts rameaux à l’aisselle des feuilles. Les
fleurs sont de couleurs blanches ou rosées, tâchées de noir. Le fruit est une gousse
charnue, suivant la variété, de longueur très variable (4 à 30 cm) ; d’abord vert,

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

l’épiderme de la gousse devient noir à maturité. La gousse contient plusieurs graines de


dimensions et de couleur différentes selon la variété (MARA, 1967).

Importance de la culture
Cette espèce (Vicia fabae L.) est rencontrée dans toutes les régions du Maroc. La fève
est consommée en vert ou en graines sèches. C'est une culture de saison froide qui est
cultivée dans les zones intérieures du pays. La graine est riche en phosphore, en vitamine
C, en protéines et en énergie (Skiredj et al., 2007).

Les fèves sont produites au Maroc pour la consommation humaine et pour


l’alimentation animale. Elles sont parfois utilisées comme cultures de couverture ou
engrais vert. Elles occupent 40 à 45% de la SAU couverte par les légumineuses
alimentaires, soit environ 200.000 Ha (Bennasseur, 2008).

La production de fèves sèches au niveau national est passé de 32600 tonnes en 2000
sur une superficie de 137000 Ha à 149380 Tonnes en 2010 sur une superficie de 196900
Ha avec un rendement moyen de 7.59 qx/Ha en 2010 (FAOSTAT).

La fève, en tant que légumineuse, a trois fonctions principales dans un système de


culture: 1) Une nutrition humaine et animale riche en protéine, 2) la fourniture de N au
système via la fixation symbiotique de N2, et 3) la diversification du système de culture
via la réduction des obstacles de croissance et de rendement pour les autres espèces
dans la rotation (Jensen et al., 2010).

Exigences de la plante
La fève préfère des sols limoneux argileux bien drainant. Les sols sableux exigent une
fréquence élevée d'apport d'eau. Le pH optimal du sol est de 5,5 et 6,5 (Skiredj et al.,
2007). Elle craint les sols très secs, légers ou peu profonds dans lesquels elle ne produit
généralement que des gousses courtes et de graines mal venues. Une culture de fève ne
devra jamais être entreprise sur un sol infesté d’orobanche.

La culture étant de saison froide, elle présente de faibles exigences en chaleur. Les
fortes températures en période de nouaison ou de grossissement des graines sont
néfastes et résultent en des gousses vides (Skiredj et al., 2007). Elle meure à -4°C
(Ministère de l’agriculture et de la réforme agraire, direction de la recherche
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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

agronomique, 1967). Elle est sensible au manque d’eau et exige une alimentation
hydrique régulière supérieure à 350 mm/an (Bennasseur, 2008).

La règle générale à suivre dans la gestion des éléments fertilisants est de compenser
leur exportation par la culture. Il est admis qu’une tonne de graines de fève exporte
environ 4 kg de phosphore, 10 kg de potassium, 1,5 kg de soufre, et 1,3 kg de calcium.
Connaissant le rendement objectif réaliste, on peut estimer les apports (Bennasseur,
2008).

Chez la culture de fève, qui est une légumineuse fixatrice de l’azote atmosphérique,
aucun apport azoté n’est nécessaire. Cependant, un apport initial d’environ 20 unités
d’azote/ha, soit environ 50 kg/ha d’urée ou 60 kg/ha d’Ammonitrate au début du cycle
favorise le démarrage de la culture avant que l’azote atmosphérique ne soit disponible à
la plante à travers les nodosités (Bennasseur, 2008). Environ 30 kg/ha de soufre sont
recommandés pour des sols sablonneux bien drainés. Cependant, rien ne remplacera des
analyses de sol pour une meilleure gestion des carences en cet élément (Bennasseur,
2008).

Karamanos (1991) estime que les besoins en eau de la culture de fève sont
relativement importants. Bien que la fève soit généralement conduite en "Bour", elle
répond bien aux apports d’eau. L’humidité du sol doit être maintenue au dessus de 50%
de la capacité au champ sur les premiers 30 cm du profil. Pour une meilleure efficience
d’utilisation de l’eau d’irrigation, il est préconisé de procéder à des irrigations pendant les
phases critiques chez la fève. Ces phases correspondent au début de la ramification, la
floraison, et le remplissage des graines (Bennasseur, 2008).

Petit pois (Pisum sativum L.)

Origine, systématique et description


Le petit pois (Pisum sativum L.) fait partie des légumineuses cultivées appartenant à la
famille des Fabaceae (Griga et Novak 1990). Des preuves archéologiques indiquent qu'il a
été cultivé en Est et pendant la période grecque néolithique dès 6000 AJ (Zohary and
Hopf 1973). L'aire de répartition de toutes les sous-espèces des pois sauvage se trouve au

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Moyen-Orient mais originaires de l'Asie du nord-ouest. Ce fut aussi le principal centre de


distribution des pois cultivés en Europe et en Asie du Sud (Tiwari, 1998).

Importance de la culture
La valeur économique du petit pois est primordialement due aux compositions
chimiques de ces graines. Ces graines contiennent, en fonction de la variété et de
l’environnement de culture, 18-35% de protéines, 20-50% d’amidon, 4-10% de sucres,
0,6-1,5% de lipides, 2-10% de cellulose, 2-4% de minéraux et 9-15% d'eau (Sumner et al.,
1980). Comme d'autres légumineuses à graines, en raison de la symbiose avec des
bactéries fixatrices d'azote, les petits pois accumulent jusqu'à trois fois plus de protéines
plus que les céréales. Les graines de cultivars de pois contiennent généralement 22-28%
de protéines. En plus, par rapport aux céréales et aux autres légumineuses, les petits pois
ont des protéines de meilleure qualité. D’autre part, ils contiennent tous les acides
aminés essentiels qui sont importants pour l'organisme vivant (Matthews and Arthur
1985). Puisque ces graines sont riches en protéines, quantité et qualité, il est une
ressource importante de protéines à la consommation humaine, en particulier dans les
pays en développement (Saskatchewan Pulse Grower, 2000).

Du point de vue agronomique, les plantes de petit pois dans la rotation des cultures
offre de nombreux avantages pour le sol et pour les cultures suivantes. Comme une
culture fixatrice d'azote, elle peut améliorer la fertilité des sols et de réduire les apports
d'engrais. La quantité d'azote fixée par le petit pois sous une série de conditions au
Royaume-Uni était de 71 à 119 kg de N/Ha (Davies et al., 1985) et en Nouvelle-Zélande
était de 17-83 kg N/Ha (Askin et al., 1985). L’azote fixé peut fournir environ 75% de
l'azote nécessaire à la plante de petit pois, de plus l’azote de la plante de pois est
accumulé dans les graines. L’azote qui reste dans les résidus végétaux peut être libéré
sous une forme disponible lorsque les résidus végétaux se décomposent et peuvent être
absorbée par les cultures successives (Saskatchewan Pulse Grower, 2000).

La production de petit pois vert au niveau national a passé de 36090 tonnes en 2000
sur une superficie de 10745 Ha à 140319 Tonnes en 2010 sur une superficie de 17547 Ha
avec un rendement moyen de 8 T/Ha en 2010 (FAOSTAT).

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Exigences de la plante
Le pois est une culture de saison fraîche et est largement cultivé dans les zones
tempérées froides et dans les hautes terres des régions tropicales du monde. Rhizobium
leguminosarum peut infecter les racines formant des nodules qui sont capables de fixer
l'azote atmosphérique.

L'optimum de croissance est de 13- 18 °C (la croissance commence à 4 °C ). La plante


résiste au gel s'il ne dure pas plusieurs jours; c'est une plante de jours longs. Les hautes
températures réduisent la qualité des gousses. La forte humidité de l'air est préjudiciable
à la culture: plusieurs maladies cryptogamiques se développent et freinent le
développement de la culture. Les régions à fortes pluviométrie ne conviennent pas à la
culture. La plante a de faibles exigences en sol. Cependant un sol sableux est toujours plus
préféré qu'un sol lourd qui draine mal et présente des difficultés d'aération. Le pH
optimum du sol est de 5,5-6,8. La culture tolère une carence prolongée en Mg. Elle
répond bien à un apport de Mn. Elle craint la salinité. Elle a de faibles exigences en Cu et
en bore (Skiredj et al., 2007).

Matériel et méthodes

Lieu
Le travail a été réalisé au niveau de la station expérimentale de l’Institut Agronomique
et Vétérinaire Hassan II, Complexe horticole d’Agadir situé à 2 km d’Ait Melloul, à 17 km
de la ville d’Agadir sur la route principale N° 32 allant vers Taroudant. De latitude 30°36’
Nord, longitude 9°36’ et de l’altitude 32m.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Matériel végétal et plantation


La variété de quinoa cultivée est la D0708. Pour la fève, la variété choisie est la Reine
Mora, c’est une variété précoce, vigoureuse et très productive. Le maïs est un de type
doux et la variété plantée est Overland. Le pois chiche planté est de type local.

Les schémas suivant décrivent la disposition temporaire des cycles de cultures durant
les trois saisons de culture entre 2010 et 2012.

Figure 94 : Disposition temporaire de l’installation des cultures pendant la saison 2010

Figure 95 : Disposition temporaire de l’installation des cultures pendant la saison 2011.

Figure 96 : Disposition temporaire de l’installation des cultures pendant la saison 2012.

Dispositif expérimental
Le dispositif a été choisi de manière tout a fait aléatoire avec 4 répétitions et chaque
plot représente une superficie de 10 m². Le schéma général de rotation est décrit dans la
figure suivante.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Figure 97 : Dispositif expérimental et disposition temporaire de l’installation des cultures pendant


les trois saisons 2010, 2011 et 2012.

Conditions de cultures
Les caractéristiques du sol et des eaux usées ainsi que la méthode d’irrigation sont
décrites dans la chapitre II.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Paramètres suivis

Paramètres agronomiques
Des mesures destructives sont faites à la fin de chaque stade (stade végétatif,
floraison, maturation et récolte) tout au long du cycle de développement de la plante. Ces
mesures destructives permettent de déduire les paramètres agronomiques, ainsi que les
analyses des éléments minéraux au niveau foliaire.

- Poids frais, le poids secs des plantes et surface foliaire

Chaque plante arrachée est étiquetée avec son sol et acheminé au laboratoire pour la
séparation des différents organes (racines, tiges, feuilles et fleurs ou fruits), puis la
mesure de la surface foliaire se fait à l’aide de l’appareil « Leaf measurement system »,
pour déterminer ensuite le poids frais et sec des organes après passage à l’étuve à une
température de 60°C pendant 36 à 48h.

- Analyses foliaires

Les feuilles séchées sont broyées en poudre fine à l’aide d’un broyeur électrique au
laboratoire des sciences du sol du Complexe Horticole d’Agadir. A partir de cette poudre,
sont déterminées les teneurs en sodium, potassium, chlore, phosphore et azote totale.

- Rendement

Sur chaque plot, une placette de 1 m² avait été posée. Les observations ont porté sur
le comptage du nombre de pieds/m². Au laboratoire, les mesures portent sur le poids des
épis ou gousses de chaque pied ainsi que l’estimation de la densité.

Paramètres pédologiques
Les paramètres pédologiques sont pris à l’état initial (témoin), puis à chaque fin de
stade, après chaque arrachage, le sol est prélevé au niveau de la profondeur de la racine
pour voir l’évolution de ses paramètres (CE, teneur en nitrate).

L’extraction de la solution du sol est effectué à l’aide des lysimètres d'aspiration


(suction cup lysimeter) qui est un dispositif cylindrique comprenant une coupe de
céramique poreuse; un tube comme un réservoir ; et un assemblage simple bouchon avec

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

un seul trou. Trois prélèvements sont effectués au début pour le stade végétatif, puis au
stade floraison et enfin en fin du cycle vers la maturité des graines.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Résultats et discussion

Paramètres de croissance des plantes

Production de Biomasse
Dans cette rotation de culture le quinoa est maintenu, comme nouvelle culture, à côté
du maïs comme céréale pour chaque saison pour pouvoir comparer les biomasses
obtenues en fonction de la culture qui précède et qui suit ces cultures.

Biomasse fraîche des plantes


Le quinoa est cultivé après les cultures de légumineuses, après le pois chiches et
après la fève et après jachère. La biomasse fraîche moyenne obtenue pour quinoa avec la
combinaison pois chiche > quinoa était égale à 857 g/plante tandis qu’elle a seulement
atteint 287 g/plante pour la combinaison fève > quinoa. D’autre part, La biomasse
fraîche moyenne pour le quinoa planté après jachère a atteint la valeur la plus élevée et
qui est de 1176 g/plante. Ce résultat indique que la culture de quinoa après le pois chiche
était plus bénéfique en termes de productivité en biomasse par rapport à la combinaison
quinoa après fève; alors que la combinaison de culture jachère>quinoa était meilleure
que les deux combinaisons. Ceci indique que le pois chiche peut être une bonne culture
précédente au quinoa.

En ce qui concerne le maïs, deux combinaisons ont été réalisé : le maïs après la
jachère et le maïs après le quinoa. La production de biomasse fraîche du maïs doux de la
première combinaison (maïs après jachère) était très importante et elle a atteint 1726
g/plante. Cependant le rendement moyen du maïs de la deuxième combinaison (maïs
après quinoa) était égal à 900 g/plante. Ceci indique que la culture du maïs après la
jachère était beaucoup plus meilleure qu’après le quinoa.

Le tableau suivant indique les valeurs de production de biomasse fraîche pour les
différentes cultures testées durant les trois saisons de cultures.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Tableau 12 : Biomasse totale fraiche des plantes durant les trois saisons de cultures (g/plante)

Quinoa Pois chiche Maïs


Saison 2010
1176 722 1726
Maïs Quinoa Fève
Saison 2011
900 857 714
Petit pois Maïs Quinoa
Saison 2012
451 559 287

Biomasse sèche des plantes


La biomasse sèche représentée dans le tableau ci-dessous représente le poids sec des
différentes parties de la plante.

Pour le quinoa, la biomasse sèche produite est abstenue avec pour la combinaison
jachère>quinoa avec une moyenne de 271 g/plante suivie par la combinaison pois
chiche>quinoa où le quinoa a produit 166 g/plante de biomasse sèche. Dans le cas de la
combinaison Fève>quinoa, le quinoa a produit une faible moyenne de masse fraîche avec
une valeur de 88 g/plante. Mais cette dernière, moyenne obtenue pour la combinaison
Fève>quinoa, valeur reste importante si on compare le rapport poids frais/poids sec pour
les différentes combinaisons.

Tableau 13 : Biomasse totale sèche des plantes durant les trois saisons de cultures (g/plante)

Quinoa Pois chiche Maïs


Saison 2010
271 218 437
Maïs Quinoa Fève
Saison 2011
226 166 180
Petit pois Maïs Quinoa
Saison 2012
84 185 88

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Paramètres édaphiques

Evolution de la CE du sol
Les figures suivantes illustrent le niveau de la CE du sol avant le semis et après la
récolte pour les trois saisons de cultures. Après la récolte de la première saison, la CE du
sol a augmenté pour toutes les cultures, le quinoa a enregistré la plus haute accumulation
de sel dans le sol par rapport aux autres cultures (Fig. 98). Ainsi, la CE initiale du sol était
0,17 dS/m en moyenne pour la parcelle de culture ; durant la première saison la CE du sol
a augmenté à 0,33 ; 0,29 ; 0,21 dS/m respectivement pour le quinoa, le pois chiche et le
maïs.

Juste après la 2ième saison, la CE du sol a diminué et a atteint 0,27 ; 0,17, 0,19 dS/m
respectivement pour le maïs, le quinoa et la fève. Le sol du maïs a accumulé le plus de
sels et le quinoa a enregistré la valeur la plus faible.

Durant la 3ième saison, la CE du sol a augmenté faiblement pour le petit pois et le maïs
alors qu’elle a diminuée d’une manière remarquable pour passer de 0,20 dS/m avant le
semis à 0,16 dS/m après la récolte pour le quinoa.

Après 3 saisons de rotation, la combinaison qui a montré la plus faible accumulation


de sel a été la culture de maïs suivi de la fève puis le quinoa.

La réduction de l’accumulation du sol du quinoa a été remarquée lors des saisons


2011 et 2012. D’autre part, la diminution de la CE directement après la saison de culture
2010 est expliquée par les pluies qui ont coïncidé avec cette période et qui ont permis un
lessivage du sol.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Figure 98 : Evolution de la CE du sol (extrait 1/5) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Quinoa-Maïs-Petit pois.

Figure 99 : Evolution de la CE du sol (extrait 1/5) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Pois chiche-Quinoa-Maïs.

Figure 100 : Evolution de la CE du sol (extrait 1/5) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Maïs-Pois chiche-Quinoa.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Evolution du nitrate du sol

Le contenu initial du sol en nitrate était de 10,1 ppm avant les semis pour toutes les
parcelles de cultures. Après chaque cycle de culture, la teneur en nitrate du sol a
augmenté d’une manière significative. Ainsi, la teneur en nitrates du sol après la récolte a
atteint 27,3, 33,8, 38,4 ppm respectivement pour le quinoa, le pois chiche et le maïs. Ce
résultat indique que le quinoa a enregistré la plus faible teneur en nitrates dans le sol et
le maïs la plus élevée.

Après la 2ème saison, la teneur en nitrates du sol a diminué et elle était de l’ordre de
21,6, 19,4 et 15,68 ppm respectivement pour le maïs, le quinoa et la fève. Cela indique
clairement que le quinoa a permis de réduire la teneur en nitrates des sols mieux que le
maïs et la fève. La fève a enregistré la plus forte teneur en nitrate du sol et cela était dû à
la fixation d'azote de l'air par les nodules.

Durant la 3ième saison, la concentration des nitrates du sol a augmenté faiblement


pour le petit pois et le maïs alors qu’elle a diminuée pour culture du quinoa en passant de
20,4 ppm avant le semis à 14,8 après la récolte.

La réduction de l’accumulation des nitrates du sol du quinoa a été remarquée lors de


la saison 2012. D’autre part, la diminution de la teneur en nitrates directement après la
saison de culture 2010 (Annexe 4) est expliquée aussi par les pluies qui ont coïncidé avec
cette période et qui ont permis un lessivage du sol.

Après 3 ans de la rotation, la combinaison qui a montré la plus faible accumulation de


nitrates a été la culture de maïs suivi de la fève puis le quinoa.

Les figures suivantes illustrent le niveau de la teneur en nitrates du sol avant le semis
et après la récolte pour les trois saisons de cultures.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Figure 101 : Evolution du nitrate du sol (en ppm) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Quinoa-Maïs-Petit pois.

Figure 102 : Evolution du nitrate du sol (en ppm) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Pois chiche-Quinoa-Maïs.

Figure 103 : Evolution du nitrate du sol (en ppm) durant les trois saisons pour la combinaison de
rotation Maïs-Pois chiche-Quinoa.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

Le tableau suivant représente les valeurs de la CE et la concentration des nitrates du


sol pour les trois saisons de cultures.

Tableau 14 : Evolution de la CE et des Nitrates du sol pendant les trois saisons de culture.

CE NO3- CE NO3- CE NO3-


Quinoa Pois chiche Maïs
Saison 2010 Initial 170.0 10.1 170.0 10.1 170.0 10.1
Final 331.0 27.3 298.2 33.8 211.9 38.4
Maïs Quinoa Fève
Saison 2011 Initial 270.0 15.2 170.9 10.4 212.5 37.2
Final 278.7 21.6 173.0 19.2 196.2 27.9
Petit pois Maïs Quinoa
Saison 2012 Initial 275,3 20,9 175,2 20,01 200,3 20,4
Final 311,1 25,6 177,7 21,3 168,2 14,8

Le suivi de la concentration des nitrates du dol est très important. Les nitrates dans la
solution du sol sont immédiatement disponible et agissent rapidement, ils sont plus
susceptible au lessivage. Les nitrates peuvent s'infiltrer dans le sol dans les aquifères
souterrains, contaminant ainsi l'eau. L'étendue de la contamination par les nitrates, et la
rapidité avec laquelle elle se produit, dépend à la fois du type de sol et de la profondeur
de la source d'eau. Les nitrates peuvent s'infiltrer plus facilement dans les sols légers
sableux que dans les sols argileux (Dioudis et al., 2003 ; Filintas, 2005). En effet, une
culture comme le quinoa, qui peut accumuler plus de nitrate du sol peut aider à réduire le
danger de percolation et d’infiltration des nitrates vers la nappes.

Analyses foliaires

Le tableau ci-dessous montre les niveaux de concentration des différents éléments


nutritifs au niveau des feuilles des cultures testées pendant les trois saisons. Les valeurs
présentées dans le tableau ci-dessous illustrent les valeurs mesurées pendant la phase de
maturité des plantes pour pouvoir suivre le niveau d’accumulation des éléments nutritifs
dans les feuilles.

Pour l’azote, les concentrations les plus élevées sont enregistrées chez la fève et qui
ont atteint 4.18 % lors de la 2ième saison, suivie de celles du quinoa qui ont atteint 3, 87

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

lors de la même saison, suivi du petit pois avec une valeur de 3,83 % lors de la 3ième
saison de culture et enfin le maïs ave la valeur la moins élevée qui a atteint 2,51%.

Le quinoa cultivé après une jachère a accumulé une valeur faible en azote (2,03 %) en
comparaison avec les combinaisons pois chiche>quinoa (3,87 %) et fève>quinoa (3,23 %).
Ce niveau d’accumulation peut être expliqué par le fait que ces légumineuses en plus des
apports en azote provenant des eaux usées traitées apportées, fixent l’azote et
enrichissent le sol en azote pour les cultures suivantes. En effet, en comparant la
combinaison légumineuse>quinoa et la combinaison jachère>quinoa, la grande capacité
du quinoa d’absorber plus d’azote est constatée. Dans ce contexte, il est à signaler que
l'impact de la fève, comme légumineuse, sur la dynamique de l'azote des cultures
suivantes est bien documenté. Par exemple, le bénéfice en azote résiduel d’une culture
de blé d'hiver suivant la fève de printemps comme culture précédente représente une
économie de 30 kg d'engrais N/ha par rapport à une séquence de culture blé-blé
(McEwen et al., 1989). Une étude canadienne comparant cinq cycles de rotation avec
féve-orge-blé et orge-orge-blé a montré que la fève a amélioré le rendement moyen de
l'orge et de blé de 21 et 12%, respectivement, ce qui est équivaut à la fourniture des
céréales avec près de 120 kg N ha-1 d'engrais azotés (Wright, 1990).

Tableau 15 : Evolution de la teneur foliaire en N, P, K et Na pendant les trois saisons de culture.

Culture N (%) P (%) K (%) Na


Quinoa 2,03 0,27 0,72 0,06
Saison 2010 Pois chiche 2,87 0,65 4,09 0,08
Maïs 2,31 0,39 0,82 0,08
Maïs 2,44 0,48 0,11 0,08
Saison 2011 Quinoa 3,87 0,56 1,23 0,09
Fève 4,18 0,33 4,68 0,30
Petit pois 3,83 0,31 2,50 0,10
Saison 2012 Maïs 2,51 0,43 0,22 0,07
Quinoa 3,23 0,47 0,80 0,05

Pour le potassium, les légumineuses ont accumulées une concentration importante en


cet élément dans leurs feuilles avec une valeur de 4.68 % pour la fève, 4,09 % pour pois
chiche et 2,50 % pour le petit pois. La teneur en potassium dans les feuilles du maïs est
faible quand il succède au quinoa (0,11 % lors de la saison 2011 et 0,22 % pour la saison

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

2012) par rapport au cas où il succède à une jachère pour laquelle la concentration a
atteint 0,82 %. En ce qui concerne le quinoa, la concentration du potassium est élevée
pour la combinaison pois chiche>quinoa (1,23 %) par rapport à la combinaison
fève>quinoa (0,80 %) et à la combinaison jachère>quinoa (0,72 %).

Rendement

Dans cette rotation de culture le quinoa est maintenu, comme nouvelle culture, à côté
du maïs comme céréale pour chaque saison de cultures pour pouvoir comparer les
rendements obtenus en fonction de la culture qui précède et qui suit ces cultures.

Le quinoa est cultivé après les cultures de légumineuses, après pois chiches et après
la fève, et après la jachère. Le rendement moyen obtenu avec le quinoa pour la
combinaison pois chiche > quinoa était égal à 62 g/plante tandis que le rendement moyen
du quinoa obtenu pour la combinaison fève > quinoa était de l’ordre de 57 g/plante. Le
rendement moyen obtenu pour le quinoa planté après jachère était égal à 74 g/plante. Ce
résultat indique que la culture de quinoa après le pois chiche était plus bénéfique en
termes de productivité par rapport à la combinaison quinoa après fève ; alors que la
combinaison de culture jachère>quinoa était meilleure que les deux combinaisons. Ceci
indique que le pois chiche peut être une bonne culture précédente au quinoa. Le
rendement du quinoa, obtenu, du travail conduit par Geerts et al. a atteint 53,5 g/plante
montre que les valeurs sont meilleures. Les résultats obtenus par Geerts et al. sont celles
d’une variété de quinoa conduite pendant la saison de 2005-2006 en Bolivie avec l’apport
de 100 % des besoins en eau de la culture (548 mm).

D’autre part, la culture du quinoa après une légumineuse était bénéfique et a permis
d’améliorer le rendement. La fève comme légumineuse permet d’améliorer le rendement
des cultures suivantes selon plusieurs auteurs comme par exemple Wani et al., 2009 qui a
cité que la fève est utilisée non seulement comme engrais vert mais aussi permet d’améliorer
le rendement des céréales et d’autres cultures.

Pour le maïs, deux combinaisons ont été réalisées : le maïs après la jachère et le maïs
après le quinoa. Le rendement moyen du maïs doux de la première combinaison (maïs
après jachère) était égal à 680 g/plante (poids frais des graines). Cependant le

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

rendement moyen du maïs de la deuxième combinaison (maïs après quinoa) était égal à
556 g/plante. Ceci indique que la culture du maïs après la jachère était meilleure qu’après
le quinoa.

Pour le pois chiche, le rendement en graine obtenu et qui est d’une moyenne de 88
g/plante, constitue un rendement élevé en le comparant avec le rendement obtenu pour
un essai conduit en Inde en utilisant une eaux usées urbaines pour irriguée le pois chiche
où le rendement n a pas dépassé 12 g/plante (Iqbal Tak et al., 2012).

Le tableau suivant indique les rendements de différentes cultures testées durant les trois
saisons de cultures.

Tableau 16 : Rendement pour les trois saisons de culture (g/plante)

Quinoa* Pois chiche* Maïs


Saison 2010
74 98 680
Maïs Quinoa* Fève
Saison 2011
556 62 339
Petit pois Maïs Quinoa*
Saison 2012
357 289 57
*Rendement exprimé en poids secs des graines par plante pour le quinoa et pois chiche et en poids frais des graines
pour les autres cultures.

Efficience d’utilisation de l’eau par culture

L’efficience d’utilisation de l’eau (EUE), en anglais : water use efficiency WUE, est la
mesure de la capacité d’une plante ou d’un système de culture à transformer l'eau en
biomasse ou en graine. Il comprend à la fois l’eau utilisée par la plante stockée dans le sol
et les précipitations pendant la saison de croissance (GRDC, 2009).

L’EUE pour les cultures testées durant les trois saisons de cultures est exprimée en kg
poids de grainees (fraiches ou sèches) récoltées par m3 d’eau utilisée par la plante.

Le tableau ci-dessous montre les valeurs de l’EUE pour chaque culture. Il indique que
la valeur la plus élevée d’EUE est obtenue pour le petit pois lors de la dernière saison de
culture et qui a atteint 8, 82 kg/m3 suivie du maïs lors de la première saison de culture
dont la valeur de la EUE a atteint 7,35 kg/m3. Cette efficience d’utilisation d’eau pour le
maïs est importante si on la compare avec l’efficience obtenue par (Deumier, 2005) qui
est de l’ordre de 1.63 kg/m3. Ce qui peut être expliqué par la richesse des eaux usées

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

traitées en éléments nutritifs en plus des bonnes conditions climatiques qui ont
coïncidées avec la saison de culture (8,50 T/Ha).

Pour le quinoa, l’EUE a été élevé pour la 3ième saison de culture avec une valeur de
1,28 kg/m3 et plus faible pour la 2ième saison avec une moyenne de 0,89 kg/m3. Les valeurs
d’efficience obtenues sont meilleures en les comparants avec les résultats obtenus par
Geerts et al. où une variété de quinoa conduite pendant la saison de 2005-2006 dans en
Bolivie pour laquelle la valeur de l’EUE a atteint 0.38 avec l’apport de 100 % des besoins
en eau de la culture (548 mm).

L’EUE du quinoa comparée pour les différentes combinaisons, montre que la


meilleure EUE est obtenue avec la combinaison fève>quinoa, suivie par la combinaison
jachère>quinoa et enfin la combinaison pois chiche>quinoa.

La combinaison de rotation maïs>Fève>quinoa était la meilleure en matière


d’accumulation de sels dans le sol parmi les combinaisons réalisées lors des trois saisons
de culture. Ceci explique la meilleure efficience d’utilisation de l’eau pour les cultures
constituant cette combinaison (maïs, fève et quinoa) à travers une meilleure disponibilité
de l’eau pour les plantes au niveau de la zone racinaire.

Tableau 17 : Efficience d’utilisation de l’eau par les plantes pour les trois saisons de culture
(kg/m3)

Apport en eau (mm/ha) EUE (kg/m3)


Quinoa Pois chiche Maïs Quinoa Pois chiche Maïs
Saison 2010
357 278 463 1,04 1,76 7,35
Maïs Quinoa Fève Maïs Quinoa Fève
Saison 2011
493 348 354 5,64 0,89 4,79
Petit pois Maïs Quinoa Petit pois Maïs Quinoa
Saison 2012
202 271 223 8,82 5,33 1,28

Conclusion
Parmi les objectifs principaux du travail présenté dans ce chapitre, l’évaluation du
comportement du quinoa comme étant une nouvelle culture dans la région au sein d’un
système de rotation associant des céréales et des légumineuses irriguées avec des eaux
usées traitées.
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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

En ce qui concerne la croissance, il s’est avéré que la culture de quinoa après le pois
chiche était plus bénéfique en termes de productivité en biomasse par rapport à la
combinaison quinoa après fève; alors que la combinaison de culture jachère>quinoa était
meilleure que les deux combinaisons. Ceci indique que le pois chiche peut être une bonne
culture précédente au quinoa.

En ce qui concerne le maïs, deux combinaisons ont été réalisés : le maïs après la
jachère et le maïs après le quinoa. En effet, la production de la culture du maïs après la
jachère était beaucoup plus meilleure que la culture après le quinoa.

La mesure de l’accumulation des éléments nutritifs dans la feuille ont montré qu’en
comparant la combinaison légumineuse>quinoa et la combinaison jachère>quinoa, la
grande capacité du quinoa d’absorber plus d’azote est constatée par rapport aux autres
cultures testées.

L’évolution de la CE et de la concentration des nitrates du sol a été évaluée pour les


trois saisons de culture. Ces 3 cycles de rotation ont montré que la combinaison qui a
montré la plus faible accumulation de sel a été la culture de maïs suivi de la fève puis le
quinoa. D’autre part et après la 2ème saison, la teneur en nitrates du sol a diminué et
pour toutes les cultures mais d’une manière importante pour le quinoa. Ceci permet de
conclure clairement que le quinoa a permis de réduire la teneur en nitrates des sols
mieux que le maïs et la fève. La fève a enregistré la plus forte teneur en nitrate du sol et
cela était dû à la fixation d'azote de l'air par les nodules. Cette conclusion est confirmée
pour la 3ième saison, pour laquelle la concentration des nitrates du sol a augmenté
faiblement pour le petit pois et le maïs alors qu’elle a diminuée pour culture du quinoa.

Concernant les rendements, la culture de quinoa après le pois chiche était plus
bénéfique en termes de productivité par rapport à la combinaison quinoa après fève;
alors que la combinaison de culture jachère>quinoa était beaucoup plus meilleure que les
deux combinaisons. Ceci indique que le pois chiche peut être une bonne culture
précédente au quinoa. Pour le maïs, la productivité après la jachère était meilleure que la
culture après le quinoa.

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Chapitre IV : Introduction du quinoa dans un système de rotation irriguée par des eaux usées traitées

L’efficience d’utilisation de l’eau a été évaluée et il s’est avéré que l’EUE du quinoa
comparée pour les différents combinaisons, montre que la meilleure EUE est obtenue
avec la combinaison fève>quinoa, suivie par la combinaison jachère>quinoa et enfin la
combinaison pois chiche>quinoa. Le niveau d’EUE ou productivité de l’eau obtenu pour la
fève est très important avec l’usage des usées traitées (4.79 kg/m3) alors qu’elle n’a pas
dépassé 2 kg/m3 pour la fève irriguées en eau douce dans un travail conduit en Syrie par
Zhang, 2003.

Compte tenue des citations ci-dessus, la culture du quinoa a montré un


comportement performant quand elle est précédée par la culture de la fève en matière
d’efficience d’utilisation d’eau et aussi l’enregistrement du niveau le plus bas
d’accumulation de sels dans le sol.

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Conclusions et recommandations générales

CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS GENERALES

Dans le contexte de rareté de l’eau et de recherche de nouvelles ressources en eau,


ce travail visait à surveiller le comportement de trois variétés de quinoa et d‘amarante,
comme nouvelles cultures dans la région, sous différents niveaux de la salinité des eaux
usées traitées comme source non conventionnelle d’eau. Les effets de la salinité sur les
aspects agronomiques et pédologiques ont été comparés entre les variétés. D’autre part,
le travail aussi a visé l’évaluation du comportement du quinoa dans un système de
rotation associant des céréales (maïs et des légumineuses irriguées avec des eaux usées
traitées).

Pour l’amarante, le tress salin a eu des effets significatifs négatifs sur tous les
paramètres de croissance. Les interactions entre les variétés et les niveaux de stress de la
salinité ont été aussi importantes. Cependant, leur sensibilité au stress de la salinité varie
avec le niveau de stress et la variété. Par conséquent, l'effet du sel était plus prononcé
dans les racines et les feuilles de la variété A0020 qu'au niveau des tiges. Cependant, les
racines sont plus sensibles que les feuilles et les tiges pour A0057 et A211. Par
conséquent, le rendement a été réduit. En effet, es différences significatives en termes de
rendement pour les différentes variétés d’amarante sous stress salin ont été observées.
Néanmoins, les rendements obtenus, même avec l'application d’un niveau de salinité de
6 dS/m, étaient relativement élevés comparativement à ceux obtenus en particulier pour
la variété se l’amarante A211. En fait, la conclusion a retiré est que la variété A211 a
montré qu’elle est la plus prometteuse en termes de productivité et de tolérance au sel.
Par conséquence, il est recommandé que cette variété fasse l'objet d'une recherche
approfondie afin de l'introduire dans le système de culture d'Agadir comme étant une
région semi-aride.

Concernant le quinoa, la salinité avait de faibles effets sur tous les paramètres de
croissance. Une augmentation du niveau de salinité de l’'eau d'irrigation a réduit
légèrement la hauteur de la plante, la surface foliaire, le poids frais et sec mesuré au
stade végétatif, au stade floraison et maturité. En fait, la réduction de croissance a
entraîné une réduction faible du rendement pour toutes les variétés testées lorsque les

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Conclusions et recommandations générales

niveaux de la CE augmentent. Par conséquent, l'analyse a révélé une différence


significative dans les performances au profit de la variété QM 1113, avec une moyenne de
6,92 t/ha irriguée avec une eau saline de 6 dS/m suivie de la variété D 0708, avec une
moyenne de 5,65 t/Ha pour le témoin T. Néanmoins, les rendements obtenus, même
avec l'application du traitement CE6, sont relativement plus élevés en comparaison avec
ceux obtenus dans des conditions normales de culture.

La culture du quinoa, en conclusion de la deuxième étude, a montré une meilleure


performance sous une irrigation par des eaux usées traitées associée à un stress salin. La
qualification donnée au quinoa comme étant une culture très tolérant à la salinité selon
Tanji and Kielen, 2002 est confirmée. La variété QM 1113 état la meilleure variété et peut
être recommandée pour la production de grains de quinoa dans la région.

Le quinoa a montré est meilleure performance par rapport à la culture d’amarante en


réponse au tress salin. Cette conclusion a été fait par Jacobsen et al., 2000 où l’amarante
était quatre fois plus sensible à la salinité que le quinoa en terme de rendement en
graines. Par contre les variétés d’amarante avaient une meilleure capacité de
germination vue que le taux de germination des graines est élevé par rapport au quinoa.
Dans le cas de la présente étude, la différence est la performance significative du quinoa
obtenue en utilisant des eaux non conventionnelles.

En ce qui concerne la croissance des cultures dans le système de rotation, il s’est


avéré que la culture de quinoa après le pois chiche était plus bénéfique en termes de
productivité en biomasse par rapport à la combinaison quinoa après fève; alors que la
combinaison de culture jachère>quinoa était meilleure que les deux combinaisons. Ceci
indique que le pois chiche peut être une bonne culture précédente au quinoa. Pour le
maïs, deux combinaisons ont été réalisé : le maïs après la jachère et le maïs après le
quinoa. En effet, la production de la culture du maïs après la jachère était beaucoup plus
meilleure que la culture après quinoa.

D’autre part, la mesure de l’accumulation des éléments nutritifs dans la feuille ont
montré qu’en comparant la combinaison légumineuse>quinoa et la combinaison
jachère>quinoa, la grande capacité du quinoa d’absorber plus d’azote est constatée par
rapport aux autres cultures testées.
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Conclusions et recommandations générales

L’évolution de la CE et de la concentration des nitrates du sol a été évaluée pour les


trois saisons de culture a montré que la fève a enregistré la plus forte teneur en nitrate du
sol et cela était dû à la fixation d'azote de l'air par les nodules. Cette conclusion est
confirmée pour la 3ième saison, pour laquelle la concentration des nitrates du sol a
augmenté faiblement pour le petit pois et le maïs alors qu’elle a diminuée pour la culture
du quinoa. Ceci permet de conclure clairement que le quinoa a permis de réduire la
teneur en nitrates des sols mieux que le maïs et la fève.

Concernant les rendements, la culture de quinoa après le pois chiche était plus
bénéfique en termes de productivité par rapport à la combinaison quinoa après féverole ;
alors que la combinaison de culture jachère>quinoa était beaucoup plus meilleure que les
deux combinaisons. Ceci indique que le pois chiche peut être une bonne culture
précédente au quinoa. Pour le maïs, la productivité après la jachère était meilleure que la
culture après le quinoa.

L’efficience d’utilisation de l’eau du quinoa comparée pour les différents


combinaisons, montre que la meilleure EUE est obtenue avec la combinaison
fève>quinoa, suivie par la combinaison jachère>quinoa et enfin la combinaison pois
chiche>quinoa.

Compte tenue des citations ci-dessus, la culture du quinoa a montré un


comportement performant quand elle est précédée par la culture de la fève en matière
d’efficience d’utilisation d’eau et aussi l’enregistrement du niveau le plus bas
d’accumulation de sels dans le sol. D’autre part, son adaptation aux conditions de stress
salin fait du quinoa une culture prometteuse dans une région semi-aride comme la région
du Souss Massa.

Les perspectives à venir du quinoa, choisie par la FAO comme culture de l’année 2013,
emmène à encourager les agriculteurs, surtout les petits agriculteurs se trouvant dans des
zones à sol affectées par la salinisation comme le cas des communes rurales Sidi Wassay
et Massa dans la province de Chtouka Ait baha (ou d’autres zones au niveau national) ou
dans les parcelles non exploitées avoisinant les stations de traitement des eaux usées.
Néanmoins, la recherche de nouvelles techniques est recommandée pour améliorer le
taux de germination du quinoa ou recherche de variété ayant un taux meilleur de
P a g e | 140
Conclusions et recommandations générales

germination vue qu’il est difficile de procéder à un semis en pépinière pour pouvoir
planter une superficie importante. La présence de saponines et aussi la taille des graines
récoltés constituent des contraintes à soulever par des recherches futures pour
convaincre les agriculteurs à adopter cette culture pour valoriser leurs terres et qui
peuvent faire objet de travaux de recherche future dans le contexte marocain. C’est le cas
du travail menée en Colombie par Rosero et al., en 2010, pour lequel l’adoption du
quinoa a un bon potentiel et permettra aux agriculteurs d'innover dans la production
alimentaire humaine et animale, en cultivant le quinoa pour ces graines riches pour
l’Homme et utilisant ses sous-produits pour les animaux tout en profitant du large choix
entre les nombreuses variétés de quinoa.

Le recyclage des eaux usées traitées pour être utilisée comme source d’irrigation est
souvent l’approche technique et économique la plus recommandée pour éviter la
dégradation de l’environnement et ainsi éliminer les effets des risques sanitaires. Ces
eaux usées sont une ressource d’eau renouvelable qui s’accroit jour après jour et n’est
pas affectée par les changements climatiques, encore plus, elle est riche en nutriments
qui permettent une réduction d’utilisation d’engrais et par conséquent elle est considérée
comme un matériel d’économie d’énergie. En effet, la réutilisation de ces eaux est très
bénéfique pour assurer la compensation des risques de sécheresse sur la durabilité des
systèmes de cultures et la pression sur les ressources en eaux conventionnelles.
Néanmoins, les technologies de traitement doivent être améliorée et avancée pour
donner la possibilité de la réutilisation des eaux sur un large spectre de cultures toutes
en préservant les effets sur l’environnement.

Enfin, une campagne d’information est nécessaire pour faire connaitre l’importance
nutritionnelle du quinoa au consommateur marocain et aussi l’importance de la
réutilisation des eaux traitées dans l’agriculture et l’économie de l’eau dans un pays
susceptible au changement climatique, comme le Maroc.

P a g e | 141
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P a g e | 154
Annexes

ANNEXES
Annexe 1. Recommandations et normes de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’irrigation avec des eaux usées.

P a g e | 155
Annexes

Annexe 2. Variation de la température durant la saison 2011.

Annexe 3. Variation de l’humidité relative durant la saison 2011.

P a g e | 156
Annexes

Annexe 4. Enregistrement des précipitations (mm) durant la saison 2011.

Annexe 5. Résultats analyses eaux traitées eaux usées traitées du Complexe


Horticole d'agadir

Nombre d'individu dans 100 ml d'eau


Répétitions Coliformes Totaux Coliformes ficaux Stréptocoques ficaux
R1 90 60 60
R2 250 600 600
R3 60 60 90
Moyenne 133 240 250
Dans les Normes de l'OMS ₋ OUI (<1000) OUI (<1000)

Annexe 6. Analyses statistiques


P a g e | 157
Annexes

Modèle linéaire généralisé : Rendemnt en fonction de tRAITEMENT; bLOC


Analyse de la variance pour Rendemnt, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


tRAITEME 2 3,294 3,294 1,647 0,27 0,773
bLOC 3 29,477 29,477 9,826 1,60 0,285
Erreur 6 36,829 36,829 6,138
Total 11 69,601

bLOC tRAITEMENT variété Rendemnt


1 T V1 2,11107
2 T V1 1,82732
3 T V1 4,68
4 T V1 4,50165
1 3 V1 4,24539
2 3 V1 2,33392
3 3 V1 2,41901
4 3 V1 1,60741
1 6 V1 0,94086
2 6 V1 1,65712
3 6 V1 4,66301
4 6 V1 1,72765
1 T V2 6,60634
2 T V2 7,9854
3 T V2 1,8924
4 T V2 4,70373
1 3 V2 3,6718
2 3 V2 5,84143
3 3 V2 2,62009
4 3 V2 4,27457
1 6 V2 9,52605
2 6 V2 1,7822
3 6 V2 2,34435
4 6 V2 6,86499
1 T V3 5,6745
2 T V3 4,54841
3 T V3 3,35098
4 T V3 4,95715
1 3 V3 3,82634
2 3 V3 5,6745
3 3 V3 3,45198
4 3 V3 3,67868
1 6 V3 6,40248
2 6 V3 4,48545
3 6 V3 9,57914
4 6 V3 7,2181

Modèle linéaire généralisé : PFS1 en fonction de traitement; varietés; ...


Analyse de la variance pour PFS1, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P

P a g e | 158
Annexes

traiteme 2 829,7 829,7 414,8 1,35 0,279


varietés 2 74,2 74,2 37,1 0,12 0,887
bloc 3 1044,2 1044,2 348,1 1,13 0,357
traiteme*varietés 4 896,5 896,5 224,1 0,73 0,582
Erreur 24 7389,1 7389,1 307,9
Total 35 10233,5

Modèle linéaire généralisé : PFS2 en fonction de traitement; varietés; ...


Analyse de la variance pour PFS2, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 17803 17803 8901 0,25 0,778
varietés 2 323319 323319 161659 4,61 0,020
bloc 3 192186 192186 64062 1,83 0,169
traiteme*varietés 4 48926 48926 12231 0,35 0,842
Erreur 24 841100 841100 35046
Total 35 1423333

Modèle linéaire généralisé : PFS3 en fonction de traitement; varietés; ..


Analyse de la variance pour PFS3, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 124072 124072 62036 0,33 0,723
varietés 2 1254624 1254624 627312 3,33 0,053
bloc 3 2190382 2190382 730127 3,87 0,022
traiteme*varietés 4 448981 448981 112245 0,60 0,669
Erreur 24 4524849 4524849 188535
Total 35 8542908

Modèle linéaire généralisé : PSS1 en fonction de traitement; varietés; ...

Analyse de la variance pour PSS1, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 7,761 7,761 3,881 0,77 0,475
varietés 2 11,003 11,003 5,501 1,09 0,352
bloc 3 31,222 31,222 10,407 2,06 0,132
traiteme*varietés 4 9,446 9,446 2,362 0,47 0,759
Erreur 24 121,116 121,116 5,046
Total 35 180,549

Modèle linéaire généralisé : PSS2 en fonction de traitement; varietés; ...

Analyse de la variance pour PSS2, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 2488 2488 1244 0,55 0,584
varietés 2 13842 13842 6921 3,06 0,066
bloc 3 3749 3749 1250 0,55 0,652
traiteme*varietés 4 3815 3815 954 0,42 0,792
Erreur 24 54339 54339 2264
Total 35 78233

Modèle linéaire généralisé : PSS3 en fonction de traitement; varietés; ...


Analyse de la variance pour PSS3, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 7934 7934 3967 0,60 0,558
P a g e | 159
Annexes

varietés 2 49609 49609 24805 3,74 0,039


bloc 3 10417 10417 3472 0,52 0,670
traiteme*varietés 4 5180 5180 1295 0,20 0,938
Erreur 24 159236 159236 6635
Total 35 232376

Modèle linéaire généralisé : SFS1 en fonction de traitement; varietés; ...


Analyse de la variance pour SFS1, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 19942 19942 9971 0,20 0,819
varietés 2 11427 11427 5713 0,12 0,891
bloc 3 105565 105565 35188 0,71 0,554
traiteme*varietés 4 157721 157721 39430 0,80 0,538
Erreur 24 1185194 1185194 49383
Total 35 1479848

Modèle linéaire généralisé : SFS2 en fonction de traitement; varietés; ...


Analyse de la variance pour SFS2, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 6693162 6693162 3346581 0,29 0,752
varietés 2 117890924 117890924 58945462 5,08 0,014
bloc 3 194957233 194957233 64985744 5,60 0,005
traiteme*varietés 4 73656716 73656716 18414179 1,59 0,210
Erreur 24 278328500 278328500 11597021
Total 35 671526535

Modèle linéaire généralisé : SFS3 en fonction de traitement; varietés; ...


Analyse de la variance pour SFS3, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 1150889 1150889 575445 0,65 0,532
varietés 2 10291997 10291997 5145998 5,79 0,009
bloc 3 6258325 6258325 2086108 2,35 0,098
traiteme*varietés 4 1900703 1900703 475176 0,53 0,711
Erreur 24 21323116 21323116 888463
Total 35 40925030

B tra var PFS1 PFS2 PFS3 PSS1 PSS2 PSS3 SFS1 SFS2 SFS3
1 T V1 13 157 245 1,6 32 94,8 171,9 1310,9 1448
2 T V1 34,5 175 367 4,4 32,2 152 391 3834,1 747,6
3 T V1 5,1 268 117 0,84 47,4 37,2 72,05 1819,9 550,3
4 T V1 36,3 280 566 4,9 53,1 194 954,7 1618,5 5623
P a g e | 160
Annexes

1 3 V1 64,7 79 237 8,9 14,8 80,7 631,3 969,1 1724


2 3 V1 24,3 47 213 3,4 8,1 67,6 277,8 880,7 1276
3 3 V1 20,5 195 455 2,7 39,8 162 239,3 1524,1 1867
4 3 V1 31,5 130 457 3,4 20,3 161 424,2 1370,7 3558
1 6 V1 31,3 170 440 4,3 32,9 155 363,4 915,6 2019
2 6 V1 39,2 164 79,9 5,5 27 23,8 449,5 1935,5 351,2
3 6 V1 6,1 57 218 0,6 10,6 73,7 85,92 450,7 1047
4 6 V1 15,3 143 379 2 23,7 126 196,6 3130,7 1120
1 T V2 6,1 137 269 1,1 24,1 82,3 43,82 2825,3 530
2 T V2 44,6 440 317 7,5 87 128 455,4 6614,4 312,1
3 T V2 12 159 789 1,7 29,3 102 165,4 1538 153,1
4 T V2 52,7 120 1281 7,1 16,7 55,7 507,2 3597,4 94,55
1 3 V2 21,6 83 442 2,5 14,5 150 183 1129 1235
2 3 V2 59,6 215 91,7 8,8 37,1 26,6 505,4 4199 300
3 3 V2 9,9 213 237 1,1 30,2 73 74,58 3730,2 862,7
4 3 V2 22,9 348 190 3,2 47,9 65,3 218,2 5440,4 647,7
1 6 V2 36,5 423 260 5,7 72,2 76,1 394,5 3900,1 612,1
2 6 V2 26,4 159 310 2,8 31,1 105 272,2 19025,6 277,1
3 6 V2 49,6 310 178 5,5 46,4 53,6 706 4013,7 1147
4 6 V2 21,8 267 181 3,6 46,1 52,8 209,3 3292 277,4
1 T V3 25,7 91 119 3,01 13,1 128 336,3 2201,4 115,5
2 T V3 17,9 953 119 2,14 130 474 213,3 17239,1 1059
3 T V3 49,6 217 556 4,7 21 56,4 508,1 3802,3 537,6
4 T V3 6,7 493 1850 0,69 75,3 191 103,7 8791,9 1789
1 3 V3 36 105 47,2 3,1 21,1 91,1 357 1439,6 45,61
2 3 V3 53,8 764 331 6,6 114 214 513,5 12943,4 320,2
3 3 V3 17,8 84 1582 1,68 10,5 122 260,1 1037,4 1530
4 3 V3 60,1 609 1436 4,9 99,4 152 678,3 8158,3 1389
1 6 V3 31,3 364 186 3,1 47,9 114 390 4482,9 180,1
2 6 V3 16,8 172 138 2,23 22,4 141 353,2 2589 133
3 6 V3 10,9 264 1855 0,97 261 262 132,5 85,4 1794
4 6 V3 11,9 503 644 1,25 80,2 97,4 127,2 7571 622,9

Modèle linéaire généralisé : Taille1 en fonction de traitement; varietés; ...

Analyse de la variance pour Taille1, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL du modèle DL réduit SC séq


traiteme 3 3 553,33
varietés 2 2 1250,72
bloc 3 3 181,19
traiteme*varietés 6 3+ 38,18
Erreur 21 24 393,96
Total 35 35 2417,39

P a g e | 161
Annexes

Modèle linéaire généralisé : taille1 en fonction de traitement; varietés; ...


Analyse de la variance pour taille1, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 4,50 4,50 2,25 0,14 0,872
varietés 2 1801,25 1801,25 900,63 55,29 0,000
bloc 3 181,78 181,78 60,59 3,72 0,025
traiteme*varietés 4 37,74 37,74 9,43 0,58 0,681
Erreur 24 390,92 390,92 16,29
Total 35 2416,19

Modèle linéaire généralisé : taille2 en fonction de traitement; varietés; ...

Analyse de la variance pour taille2, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 1,13 1,13 0,56 0,02 0,980
varietés 2 190,94 190,94 95,47 3,37 0,051
bloc 3 36,89 36,89 12,30 0,43 0,731
traiteme*varietés 4 78,07 78,07 19,52 0,69 0,607
Erreur 24 679,95 679,95 28,33
Total 35 986,98

Modèle linéaire généralisé : taille3 en fonction de traitement; varietés; ...


Analyse de la variance pour taille3, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 520,9 520,9 260,5 2,20 0,133
varietés 2 9908,6 9908,6 4954,3 41,82 0,000
bloc 3 96,5 96,5 32,2 0,27 0,845
traiteme*varietés 4 474,1 474,1 118,5 1,00 0,427
Erreur 24 2843,0 2843,0 118,5
Total 35 13843,1

Modèle linéaire généralisé : taille4 en fonction de traitement; varietés; ...


Analyse de la variance pour taille4, en utilisant la SC ajustée pour les tests

Source DL SC séq SC ajust CM ajust F P


traiteme 2 67,4 67,4 33,7 0,14 0,871
varietés 2 27167,9 27167,9 13584,0 55,98 0,000
bloc 3 306,4 306,4 102,1 0,42 0,740
traiteme*varietés 4 542,3 542,3 135,6 0,56 0,695
Erreur 24 5823,5 5823,5 242,6
Total 35 33907,5

bloc traitement variété taille1 taille2 taille3 taille4


1 T V1 28,4 57,4 82 82,5
2 T V1 47 69,4 79 92
3 T V1 36,4 55,2 72 70
4 T V1 42 62,4 78,5 70,5
1 3 V1 34,2 58 58,5 67
2 3 V1 41,2 54,2 51 69,5
3 3 V1 33,2 57,8 72,5 66
4 3 V1 31,4 61,4 69 60

P a g e | 162
Annexes

1 6 V1 29,2 62,8 88,5 92


2 6 V1 41,2 62,8 54 69,5
3 6 V1 36,8 53,6 61,5 62,5
4 6 V1 32,2 47,4 65 62
1 T V2 31,8 50,6 68,5 70
2 T V2 34,4 50,6 82,5 96
3 T V2 32,8 57,6 80 91
4 T V2 27,7 46,4 68,5 80
1 3 V2 30,8 52,8 85,5 100
2 3 V2 35,2 56,6 76,5 89
3 3 V2 27,2 47,8 58 70
4 3 V2 40,8 59,4 77,5 80
1 6 V2 30,8 54,6 67,5 76
2 6 V2 33,4 56,2 62,5 105
3 6 V2 30 51,8 58,5 99
4 6 V2 39,2 58,4 65 37
1 T V3 20,8 54,4 84,5 118
2 T V3 20,2 51,2 103 126,5
3 T V3 17,6 46,4 110,5 127
4 T V3 21,6 61,6 126 151,5
1 3 V3 21,4 50,8 110 122,5
2 3 V3 19,6 49,6 99 123
3 3 V3 14,8 56,8 117 144
4 3 V3 21,8 60,8 112 145
1 6 V3 16,6 54,2 98,5 127,5
2 6 V3 22,6 54 104 137,5
3 6 V3 21,6 56,4 110 145
4 6 V3 18,2 48,6 88,5 151

P a g e | 163

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