Zighoud Youcef
Zighoud Youcef
Zighoud Youcef
Pour le Moudjahid Tayeb Taalbi, compagnon d’arme de Zighoud Youcef, « la guerre
n'avait que trois mois à peine et tout était à entreprendre, notamment assurer l'implantation du
FLN-ALN », a-t-il témoigné. Il fallait également, selon lui, assurer la politique de rupture
avec l'administration coloniale, pénétrer en profondeur les villes, les douars et les mechtas. Il
était, d’après le moudjahid, «un homme réfléchi, intelligent, sérieux, profondément engagé
pour la cause nationale et d'une extrême modestie». Il se souvient, lors de son témoignage,
d'une opération militaire à Sidi Mezghiche, décidée et conçue par Zighoud comme une action
psychologique destinée à vaincre les doutes des habitants de ce village au sujet du pouvoir
d'initiative et de la capacité d'agir de l'ALN. Pour mieux frapper les esprits, il décide alors de
n'y associer aucun djoundi et d'y engager exclusivement des cadres. « D'un point de vue
militaire classique, cette technique a été perçu comme étant absurde par les forces militaires
coloniales », a-t-il expliqué. Toutefois, le forgeron soldat avait combiné entre « intifadha » et
techniques de guérilla pour atteindre des objectifs politiques et militaires. Les armes mouillées
par la pluie n’étaient pas utilisables, il fallait donc combler ce manque par de l’ingéniosité.
« Zighoud Youcef a donc dû trouver le moyen de continuer la guerre », a-t-il affirmé