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Cours: Institutions

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Université Abdou-Moumouni de Niamey

Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (F.S.J.P.)


Licence 2
2021 - 2022

COURS Institutions
Administratives

Semestre 3

Prime

1
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE I : L’ADMINISTRATION DE
L’ÉTAT.
Section 1 : les services centraux de l’administration de
l’État.
Paragraphe 1 : les services de la présidence.
Paragraphe 2 : les services de la primature .

Section 2 : l’administration centrale des ministres.


Paragraphe 1 : le cabinet du ministère.
Paragraphe 2 : le secrétariat général.
Paragraphe 3 : l’inspection générale des services.

CHAPITRE II : L’ADMINISTRATION DES


COLLECTIVITÉS TERRITORIALES.
Section 1 : l’organe délibérant des collectivités
territoriales.
Paragraphe 1 : l’organe délibérant de la commune.
Paragraphe 2 : l’organe délibérant de la région.

Section 2 : l’organe exécutif des collectivités territoriales.


Paragraphe 1 : le maire, organe exécutif de la commune.
Paragraphe 2 : le président du Conseil régional, organe exécutif de la
région.

Introduction

2
La formation du juriste est censée être une formation holistique. A cet effet, le juriste doit certes
acquérir des connaissances théoriques, mais aussi répondre aux besoins d’ordre pratiques de son
environnement économique, social, politique et administratif.

C’est pourquoi le cours des institutions administratives se justifie dans ce contexte pour que
l’étudiant puisse cerner le sens de l’organisation administrative et son importance dans la vie d’un
État. Ainsi, par institutions il faut entendre cette structure organisationnelle qui a ses règles de
fonctionnement. Cependant il y a plusieurs types d’institutions, notamment les institutions
politiques, juridiques, administratives, voire universitaires.

Du point de vue juridique et politique, l’institution désigne l’ensemble des structures découlant du
régime politique mis en place par la Constitution ainsi que les lois et règlements. Quant aux
institutions administratives, ce sont particulièrement l’ensemble des structures chargées de fournir
des prestations de services publics aux citoyens et aux administrés. Il s’agit en un mot des organes
chargés d’exercer l’autorité administrative. Toutefois, il revient au pouvoir politique, dans n’importe
quel État, de créer les institutions administratives tout comme les autres institutions.

Vu ainsi, la connaissance des institutions de toute nature est aujourd’hui indispensable pour le
citoyen ou l’administré afin de mieux cerner le fonctionnement des pouvoirs publics et exiger des
prestations de qualité. Raison pour laquelle l’étude des institutions administratives, dans le cas du
présent cours, sera axée sur l’administration d’État, celle des collectivités territoriales et les
institutions spécialisées à savoir les autorités administratives indépendantes.

Chapitre I : l’administration de l'État.


L’État dispose d’une administration centrale et d’administrations déconcentrées.

Sur le plan administratif, ces administrations se distinguent de celles des collectivités territoriales.
C’est pourquoi l’État dispose d’un appareil administratif central à vocation nationale. On parle de
l’administration centrale de l’État qui emploie plusieurs agents publics. Le plus souvent cette
administration centrale est logée dans la capitale.

Ainsi, cette administration centrale qui est à vrai dire une institution de direction et d’impulsion est
incarné par les services centraux (constitués des services de la présidence et de la République), les
services du premier ministre, des ministères sectoriels, ainsi que les administrations de missions.

Section 1 : les services centraux de l’administration de l’État.


Ces services centraux sont constitués des institutions supérieurs de l’État, ainsi que les
administrations centrales des ministères et les L’ADMINISTRATIONDES indépendantes. Toutefois,
nous mettrons l’accent dans cette section sur les institutions supérieures de l’État que sont les
services de la présidence et ceux de la primature.

Paragraphe 1 : les services de la présidence.


Ils sont composés de services administratifs et techniques relevant de la direction du cabinet, ainsi
que le haut représentant du Président de la République.

3
L’organisation et le fonctionnement de ces différents services sont fixés par voie réglementaire,
notamment par le décret n° 2021-737/PRN du 9 septembre 2021 portant organisation des services
de la présidence et fixant les attributions de leurs responsables.

Nous verrons principalement la direction du cabinet qui comprend l’ensemble des services
stratégiques de la présidence.

A. La direction du cabinet
Au terme de l’article 4 du décret du 9 septembre 2021, la direction du cabinet comprend :

 le cabinet de la direction de cabinet ;


 le secrétariat général de la présidence ;
 le cabinet particulier du président de République ;
 les services spécifiques ;
 l’état major particulier ;
 les cellules techniques ;
 le services rattachés.

1. La direction du cabinet (organisation et attribution)


La direction du cabinet est dirigée par un directeur de cabinet du Président de la République,
secondé par 1 ou 2 directeurs de cabinet adjoints.

Le directeur de cabinet ainsi que ses adjoints sont nommés par décret du Président de la République
et ont rang et avantages de membres du gouvernement.

Cette direction assure la préparation, l’organisation et le suivi des activités du Président de la


République. A ce titre, les attributions du directeur de cabinet sont la coordination de l’ensemble des
activités de la présidence. Aussi, il assiste le Président de la République dans l’accompagnement de
ses hautes fonctions. Il suit l’activité gouvernementale pour le compte du Président, prépare ses
décisions par la mise en sa disposition d’informations régulières et complètes sur l’action
gouvernementale ainsi que sur la marche de l’administration et sur la situation du pays. Le directeur
de cabinet veille-t-il de même à l’application des décisions du Président de la République. C’est
également lui qui gère les relations du Président de la République avec les autres institutions de la
République. Enfin, c’est au directeur de cabinet que revient le contrôle de la régularité des actes
soumis à la signature du Président de la République.

Au regard de ces importantes attributions du directeur de cabinet, il en ressort que celui-ci est le
principal collaborateur du Président de la République. Ces pourquoi il participe au Conseil de cabinet
présider par le premier ministre et au Conseil des ministres présider par le Président de la
République et à toute autre réunion ministérielle sur invitation ou sur instruction.

Le directeur de cabinet du Président de la République est l’ordonnateur des crédits de la présidence.


Il dispose ainsi que ses adjoints chacun d’un assistant nommé par arrêté du Président de la
République sur leurs propositions.

2. Le secrétariat général de la présidence.


Il est dirigé par un secrétaire général, secondé par un secrétaire général adjoint. Le secrétaire général
et son adjoint de la présidence sont nommés par décret pris en Conseil des ministres. Ils ont rang et
avantages de ministre. Tout comme le directeur de cabinet et ses adjoints, le secrétaire général et le

4
secrétaire général adjoint de la présidence disposent chacun d’un assistant nommé par arrêté du
Président.

Le secrétariat général de la présidence est composé d’un secrétariat de la direction des ressources
financières et matérielles, de la direction des ressources humaines, de la direction de l’ensemble du
palais et de résidence officielle, de la direction de courrier de la documentation et de l’informatique,
de la direction des marchés publics et de la délégation de services publics, de la direction du parc
automobile de la présidence et de l’infirmerie.

Le secrétariat général de la présidence a pour mission d’assurer la gestion administrative, financière,


matérielle et techniques des services et du personnel de la présidence de la République. Le
secrétariat général particulier participe aux réunions de cabinet et adresse des comptes rendu au
Président de la République avant la tenue de chaque Conseil des ministres. Il a également pour
mission d’étudier les affaires d’ordre administratif soumise à la décision du Président de la
République et proposer les solutions qu’elles exigent. C’est également lui qui assure l’enregistrement
et l’archivage des actes de la présidence.

Paragraphe 2 : les services de la primature.


Le premier ministre est le chef du gouvernement. Il dirige, anime et coordonne l’action
gouvernementale. A cet effet, le premier ministre s’appuie sur un certain nombre de services
stratégiques pour accomplir sa mission. Les services du premier ministre sont ainsi organiser en : un
cabinet particulier, une direction de cabinet, un secrétariat général du gouvernement, un secrétariat
général de la primature, les services rattachés et les établissements publics sous tutelle.

A. Le cabinet particulier du premier ministre.


Il est composé de l’aide de camp qui est chargé de toutes les missions qui lui sont confiées par le
premier ministre. En collaboration avec les chefs de services du protocole, l’aide de camp assure les
audiences du premier ministre. Le cabinet est également composé d’un secrétariat particulier qui
relève directement du premier ministre. Celui-ci est chargé des correspondances privé du premier
ministre ainsi que de toutes les autres tâches qui lui sont confiées par le premier ministre.

En outre, le cabinet est composé de conseiller spéciaux, principaux et techniques ainsi que des
chargés de mission. Le premier ministre dispose aussi d’un chef de sécurité, d’un attaché de presse,
d’une direction de protocole et d’un médecin particulier.

B. Le chef de cabinet du premier ministre.


Le chef de cabinet du premier ministre est directement rattaché à son personnel. Il est chargé de
toutes les tâches que le premier ministre juge utile de lui confier. Le chef de cabinet est nommé par
arrêté du premier ministre et il met fin à ses fonctions dans les mêmes formes. Le chef de cabinet
bénéficie des avantages prévus par les textes en vigueur.

C. La direction de cabinet.
Elle est dirigée par un directeur de cabinet, secondé par 1 ou 2 adjoints nommés par décret du
premier ministre. Le directeur de cabinet et ses adjoints ont rang et avantages de ministre.

Le directeur de cabinet du premier ministre l’assiste dans l’accomplissement de sa mission de


conduite de la politique de la nation, de pilotage et de la coordination de l’action gouvernementale.
À ce titre le directeur de cabinet veille à l’organisation des rapports fonctionnels entre le
département technique et les services rattachés, à l’établissement et au renforcement d'un climat de

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travail favorable entre les différents services de la primature d’une part ; d’autre part, il assure le
suivi de l’exécution des décisions prises par le premier ministre. Le directeur de cabinet vise et
soumet à la signature du premier ministre tout les actes préparés et élaborés par les structures et les
services relevant de la primature.

Il assure également sous l’autorité du premier ministre le suivi et la coordination de la mise en œuvre
du programme gouvernemental exécuté par les départements ministériels. Aussi, il organise les
contacts officiels du premier ministre avec les partenaires techniques et financiers sur le suivi de
l’exécution des décisions prises dans ce cadre.

En outre, il prépare avec le secrétaire général du gouvernement les réunions de cabinet, mais aussi
les réunions interministérielles dont il assure le secrétariat et établi le relevé des conclusions et
décisions affairantes.

Il supervise la communication gouvernementale en relation avec les responsables concernés, traite


les affaires réservées et confidentielles du premier ministre ainsi que l’examen des courriers
confidentiels à l’arrivée et au départ.

Le directeur de cabinet a autorité sur l’ensemble du personnel des services de la primature. Il est
l’administrateur des fonds spéciaux du premier ministre. Il est également l’ordonnateur des crédits
budgétaires des services du premier ministre. Il dispose à cet effet de la direction des ressources
matérielles et financières. Le directeur de cabinet peut recevoir délégation de signature du premier
ministre pour certains actes dont la nature est déterminée par arrêté du premier ministre. Les
directeurs de cabinet adjoints suppléent dans l’ordre de préséance. Ils assurent son intérim en cas
d’absence ou d’empêchement. Toutefois, des attributions propres peuvent être déléguées par arrêté
du premier ministre. Ils bénéficient dès lors d’une délégation de signature.

D. Le secrétariat général de la primature.


Placé sous l’autorité du directeur de cabinet du premier ministre, le secrétariat général est dirigé par
un secrétaire générale nommé par décret pris en conseil des ministres sur proposition du premier
ministre. Le secrétariat général de la primature comprends : la direction des ressources financières et
matérielles, la direction des ressources humaines, la direction des marchés publics et des délégation
de services publics, la direction des archives et de la documentation, le service central du courrier, le
service d’accueil.

Le secrétaire général de la primature assure la continuité et la régularité de l’action administrative.


Ainsi il supervise la gestion administrative et financière du cabinet du premier ministre, suit
l’exécution des décisions administratives prises par le premier ministre. Il assure aussi
l’enregistrement et la garde dans les archives de tous les actes des services du premier ministre. Il
veille à la conservation des archives et documents des services de la primature. Aussi, le secrétaire
général de la primature assure la circulation des dossiers et la dissémination des informations dans
les services du premier ministre ainsi que les services rattachés.

Le secrétaire général de la primature peut recevoir délégation de signature pour certains actes du
directeur de cabinet dont la nature est précisée par arrêté du premier ministre.

La direction du cabinet de la primature comprend également des départements techniques dont


l’organisation et les attributions sont fixés par arrêté du premier ministre. Les départements sont
dirigés par des conseillers principaux appuyés par des conseillers techniques.

E. Le secrétariat général du gouvernement.

6
Le secrétariat général du gouvernement est un service rattaché à la primature. Il est dirigé par un
secrétaire général, secondé par 1 ou 2 adjoints. Ils sont tous nommés par de décret pris en conseil
des ministres sur proposition du premier ministre. Le secrétaire général et ses adjoints ont rang et
avantages de ministre. Le secrétaire général du gouvernement est le conseiller juridique du
gouvernement. Il est la cheville ouvrière du travail gouvernemental. Le secrétaire général du
gouvernement est le service de l’État qui assure la production législative et réglementaire. A ce titre,
en plus des services relevant du secrétariat général du gouvernement, il s’appuie sur les direction de
législation des différents ministères et autre service juridique des autres administrations. Le
secrétaire général du gouvernement prépare les réunions du Conseil de cabinet présidé par le
premier ministre où sont examinés les projets de textes législatif et réglementaire, et sont soumis à
l’adoption du Conseil des ministres présidé par le Président de la République.

Section 2 : l’administration centrale des ministres.


Les départements ministériels sont créés en tenant compte des principales fonctions de l’État, à
savoir : les fonctions de souveraineté, les fonctions économiques et de perspectives, les fonctions
sociales, les fonctions administratives et d’encadrements.

Le nombre des ministères est ainsi fonction des principales missions de l’État. Les attributions des
ministères sont fixées par décret pris en Conseil des ministres. Au Niger l’organisation générale de
l’administration civile de l’État et les missions sont déterminés par la loi 2011-20 du 8 août 2011. Au
terme de l’article 16 de cette loi, le cabinet du ministre est composé de collaborateurs immédiats.
Outre le cabinet des ministres, l’administration centrale d’un ministère comprend également le
secrétariat général, les organes d’inspection de contrôle et d’évaluation, des directions centrale, les
organes consultatifs, les établissements publics rattachés ou sous tutelle et les programmes et
projets.

Paragraphe 1 : le cabinet du ministère.


L’organisation du ministère ainsi que les attributions de ses responsables sont déterminés par arrêté
du ministre concerné. Le cabinet du ministère, à l’instar de celui du président de la République et du
premier ministre est composé de collaborateurs immédiats qui choisit lui-même en vue de l’assister
dans sa mission. Le cabinet du ministère comprend un chef de cabinet nommé par arrêté du
ministre.

Le chef de cabinet est le premier collaborateur qui gère le cabinet qui regroupe le secrétaire
particulier, le responsable de la communication, l’attaché de protocole, deux agents de sécurité et 2
ou 3 conseillers techniques.

Toutefois, en fonction de la taille ou du volume d’activité du ministère, il peut être nommé 1 ou 2


conseillers techniques supplémentaires.

Le secrétaire particulier, le chargé de communication et l’attaché de protocole sont nommés par


arrêté du ministre. En revanche, les conseillers techniques sont nommés par décret pris en Conseil
des ministres.

Paragraphe 2 : le secrétariat général.


Le secrétariat général du ministère est l’organe administratif placé au sommet de la hiérarchie
administrative du ministre dont il a la charge. Il est dirigé par le secrétaire général qui est secondé
par un secrétaire général adjoint. Ce secrétaire général assure la coordination, le contrôle et le suivi

7
de l’animation des structures du ministère que sont les directions générales, les directions centrales
et nationales et les services rattachés. Le secrétaire général veille à l’unité d’action dans la
conception et l’élaboration des décisions ainsi que leur mise en œuvre.

Paragraphe 3 : l’inspection générale des services (IGS)


L’IGS est un corps d’inspection, de contrôle et d’évaluation. Elle est créé pour assurer le contrôle et la
régularité des activités et l’évaluation de la performance ou de la productivité des services dont ils
relèvent.

L’IGS est composé d’un inspecteur général et des inspecteurs de services, tous nommés par décret
pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre concerné. L’organe d’inspection joue un rôle
d’appui concret auprès des différents services du ministère et de ses démembrements.

En effet, la compétence d’organe d’inspection de contrôle s’étend des services du ministère aux
services déconcentrés dudit ministère (directions régionales, départementales et services
communaux).

8
Chapitre II : l’administration des collectivités territoriales.
Les collectivités territoriales ou collectivités décentralisées sont des personnes morales de droit
public dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie financière qui sont gérer par personnes
(élus, organes).

Ces entités juridiques sont différentes de l’État. Il s’agit pour le cas du Niger de la commune qui est la
collectivité locale de base et de la région. Ces collectivités territoriales se distinguent des institutions
administratives qui sont des cadres de circonscriptions et d’implantation de l’État au niveau
territorial et dépourvu de la personnalité juridique.

C’est donc la personnalité juridique qui traduit l’existence sur un territoire donné d’un groupe
d’habitants appelé à désigner par des élections les personnes habilitées à gérer leurs intérêts
communs. Aussi, ces collectivités bénéficient d’un transfert de compétences de la part de l’État. Ce
qui fait qu’elles n’ont pas de compétences générales : c’est le principe de la subsidiarité.

A l’instar de l’État, les collectivités territoriales peuvent créer des établissements publics locaux. Ces
collectivités disposent de deux types : ce sont les organes délibérants et les organes exécutifs qui
constituent l’administration centrale de ces entités.

Section 1 : l’organe délibérant des collectivités territoriales.


Il s’agit de voir l’organe délibérant de la commune et celui de la région.

Paragraphe 1 : l’organe délibérant de la commune.


Au Niger il existe trois catégories de communes, à savoir la ville qui est une commune à statut
particulier, la commune urbaine et la commune rurale. L’organe délibérant de la commune est le
Conseil de ville qui est composé de conseillers de ville élus au suffrage universel direct pour un
mandat de 5 ans.

À côté de ce Conseil de ville, il y a le Conseil d’arrondissements communaux qui constitue l’organe


délibérant des arrondissements communaux en tant que démembrements de la ville. Contrairement
à la ville, les arrondissements communaux ne sont pas dotés de la personnalité morale. C’est
pourquoi ils ne peuvent délibérer que sur les matières qui ont fait l’objet de délégation de pouvoirs
de la part du Conseil de ville. La durée de leur mandat est également de 5 ans.

Ces Conseils sont composés de membres élus mais également de membres de droit (députés élus,
chefs traditionnels élus sans voix démocratique, députés élus au titre de la région).

Les conseillers sont élus en même temps que leurs suppléants. Le nombre de conseillers de ville et
d’arrondissements communaux dépend du poids démographique de la commune à statut particulier.

En ce qui concerne ses attributions, le Conseil de ville règle par délibération toutes les affaires de la
ville. Ainsi, il décide de toutes les mesures à prendre en vue d’assurer le développement
économique, social et culturel de la commune.

La ville exerce des compétences propres, mais aussi les compétences qui lui sont rattachées par
l’État. Ainsi, le Conseil de ville vote le budget de la ville, examine et adopte les comptes avant leur
transmission pour le contrôle de légalité au représentant de l’État (le Gouverneur). Le Conseil de ville
donne également son avis sur les lois et règlements, soit de sa propre initiative ou à la demande de
l’autorité de tutelle. Il est également consulter sur toutes les décisions à prendre par d’autres

9
organes ou autorités en ce qui concerne les questions relatives à la ville ou engageant sa
responsabilité. Actuellement, il existe quatre villes au Niger (Niamey, Zinder, Tahoua et Maradi).

Les membres de Conseil de ville ou d’arrondissements communaux peuvent être révoqués ou démis
d’office en cas de condamnation pour crime.

S’agissant de la commune urbaine, son organe délibérant est le Conseil municipal dont le nombre de
conseillers varie en fonction de la population. Le Conseil municipal de la commune urbaine exerce à
quelques exceptions près les attributions dévolues à tout Conseil municipal conformément au Code
général des collectivités territoriales. Il est également composé de membres élus et des membres de
droit. Le Conseil municipal est composé de l’ensemble des conseillers municipaux élus au titre de
ladite commune.

Paragraphe 2 : l’organe délibérant de la région.


La région est une collectivité territoriale à vocation essentiellement économique, sociale et
culturelle. Elle est dotée de missions et de compétences spécifiques. Elle s’appuie sur le Conseil
régional qui en est l’organe délibérant. Le Conseil régional est également composé de membres élus
ainsi que des membres de droit. Les conseillers régionaux sont élus au suffrage universel direct pour
un mandat de 5 ans.

Le Conseil régional règle par délibération sur les affaires de la région dans le respect des
compétences des autres collectivités territoriales. A cet effet, le Conseil régional prend des mesures
nécessaires afin de promouvoir le développement économique, social, éducatif, sanitaire,
scientifique, culturel et sportif de la région.

Toutefois, le Conseil régional n’exerce que des compétences transférées par l’État.

Le Conseil régional peut faire des prospections et émettre des abus sur des questions d’intérêt
régional lorsqu’il est saisi par l’État ou par toute autre personne morale. Ainsi, le Conseil délibère
entre autres dans les domaines ci-après : plan et programme de développement régional ; initiative,
solution et suivi de mise en œuvre des actions de développement entreprises au sein de la région
(sur le transport, la santé animale, le tourisme) ; activités culturelles et sportives. Il délibère
également sur les domaines relatifs à la préservation et à la protection des environnements,
notamment : la préservation et la sensibilisation des ressources en eaux ; la préservation et
protection des eaux et forêts ; la construction de lycées, hôpitaux régionaux, infrastructures routières
et de communication classé dans le cadre régional ; la création et l’entretien des musées nationaux ;
la gestion des couloirs de passagers des aires de pâturages et des points d’eaux pastoraux.

Le Conseil régional délibère également sur la création d’impôts et de taxes délibératoires


conformément à la loi des finances. Il fixe le taux des taxes et impôts régionaux, autorise les marchés
de travaux des fournitures de services.

Par ailleurs, le Conseil est chargé du recrutement du personnel, de la création et le mode de gestion
des services et établissements régionaux et enfin chargé des actions de collaboration avec les
organisations publiques et privées.

Le Conseil régional, qui dispose de l’autonomie financière, vote son propre budget et examine les
comptes de la région avec leur transmission au contrôle de légalité. Il est également compétent pour
donner son avis sur les lois et règlements de la République et sa demande lorsqu’il est consulté par
l’autorité l’autorité de tutelle. Le Conseil régional peut lui-même consulter les habitants de la région
sur les décisions qu’il est appelé à prendre en vue de régler les affaires relevant de ses compétences.

10
Aussi, le Conseil régional contrôle l’action du président du Conseil régional dont il l’exécution du plan
de développement et du budget régional.

Section 2 : l’organe exécutif des collectivités territoriales.


S’agissant de la commune, l’organe exécutif est le maire, président du Conseil municipal ou de ville ;
pour la région, il s’agit du président du Conseil régional qui est l’organe exécutif.

Paragraphe 1 : le maire, organe exécutif de la commune.


L’organe exécutif de la commune est en effet le président du Conseil municipal, en l’occurrence le
maire. Pour la commune à statut particulier, c’est le président du Conseil de ville ou maire central.
Dans cette commune à statut particulier ou ville, outre le président de Conseil de ville il y a le
président du Conseil d’arrondissements communaux ou maire d’arrondissements communaux. L’un
comme l’autre est assisté de 1 ou de 2 adjoints.

Le maire et ses adjoints sont élus par le Conseil municipal parmi les conseillers municipaux titulaires
d’au moins un BEPC ou d’un diplôme équivalent. Le maire et ses adjoints constituent l’exécutif de la
commune. La durée de leur mandat est de 5 ans. Il importe de rappeler que le maire bénéficie d’un
dédoublement fonctionnel, en ce sens que le maire est à la fois autorité communale et représentant
de l’État dans sa commune.

Le maire préside le Conseil municipal dont il convoque la réunion. Il assure la bonne tenue des
sessions du Conseil municipal, assure l’exécution de ses délibérations ainsi que leur publication et
transmission au représentant de l’État qu’est le Gouverneur.

En tant qu’organe exécutif de la commune, le maire est chargé de préparer et exécuter le budget
dont il est l’ordonnateur. Le maire est aussi chargé de tenir les comptes de la commune, d’établir le
rôle des impôts, taxes et redevances commerciaux. Il reçoit les dons et les aides faits à la
municipalité. Il pose les marchés communaux des travaux de fournitures de services. En outre, il
conserve et administre les biens du domaine public et privé de la commune, gère son personnel,
négocie et signe les contrats plan État-commune ainsi que les accords de coopération de la commune
avec d’autres communes ou collectivités et ou organismes nationaux et étrangers.

Par ailleurs, en tant qu’autorité de police administrative générale, le maire prend toutes mesures
réglementaires en matière de police municipale, notamment en ce qui concerne la sécurité et la
commodité de circulation dans les rues, places, voies publiques, quais ; la réparation ou la démolition
des édifices tombant en ruines ; la répression des atteintes à la tranquillité publique (tels que les
disputes, les émeutes et tumultes dans les lieux de rassemblement, les attroupements, les bruits et
rassemblements nocturnes qui troublent le repos des habitants).

Le maire est également chargé de maintenir le bon ordre dans les lieux et endroits de
rassemblements (marchés, foires, lieux de fête, édifices de culte), le bon ordre dans le transport des
personnes décédées, les inhumation, les exhumations ; le maintien du bon ordre et la décence dans
les cimetières.

Paragraphe 2 : le président du Conseil régional, organe exécutif de la région.


Le président du Conseil régional, assisté des vices présidents, constituent l’organe exécutif de la
région. Ils sont tous élus par le Conseil régional. Le président et le vice président ne sont élus, lors de

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la première réunion, que parmi les conseillers régionaux titulaires d’au moins un BAC ou un diplôme
équivalent. La durée de leur mandat est également de 5 ans.

Le président du Conseil régional convoque et préside les réunions du Conseil régional. Il assure la
bonne tenue des réunions ainsi que l’exécution de ses délibérations, leur publication et leur
transmission au représentant de l’État.

Le président du Conseil régional est aussi chargé en tant qu’organe exécutif de la région de préparer
et d’exécuter le budget de la région dont il est l’ordonnateur. Il élabore et met en œuvre le plan de
développement régional. Il tient également les comptes de la région, établie le rôle des impôts, taxes
et redevances régionaux.

Le président du Conseil reçoit en outre les donations et les aides acceptées par le Conseil régional.
Tout comme l’exécutif de la commune, il pose les marchés publics régionaux, conseille et administre
les biens publics, procède aux actes de location et vente, actes de partage des transactions et
acquisitions par la réglementation. Il assure l’exercice du pouvoir de police administrative spéciales,
gère le personnel de la collectivité territoriale, signe et négocie les accords avec d’autres collectivités
et organismes nationaux ou internationaux. Le président du Conseil régional représente la région en
justice dans les actes de la vie civile. Il crée et organise par arrêté les services propres de la région. Il
est le chef hiérarchique du personnel de la collectivité régionale. A ce titre, il nomme aux différents
emplois conformément aux lois et règlements, et dispose du pouvoir de sanction.

Dans l’exercice de ses fonctions, le président du Conseil régional est assisté par ses vices présidents
auxquels il peut déléguer par arrêté une partie de ses attributions. Toutefois, en cas d’absence ou
d’empêchement des vices présidents, ladite délégation peut être accorder au conseiller lettré le plus
âgé.

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