Téléchargez comme PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 1
raison pour laquelle la démarche retenue comporte La fonction filler
le plus souvent deux phases.
Le ciment complète la courbe granulométrique du • Approche d’une composition, soit de façon gra- béton dans les éléments fins. Il faut noter que le phique à partir de méthodes telles que celle de développement dans le temps des hydrates du Faury ou de Dreux, soit de façon expérimentale ciment colmate progressivement les capillaires, (par exemple à partir de la méthode LCPC de Baron contribue à diminuer la porosité d’ensemble du et Lesage). Il faut préciser que ces différentes béton et améliore notablement sa durabilité. méthodes sont basées sur la recherche d’une com- pacité maximale conformément aux théories de Les abaques de G. Dreux, exposées au paragraphe Caquot sur la composition granulaire des mélan- suivant, reposent sur cette approche qui privilégie ges, que les connaissances actuelles sur le béton la « fonction liant », donc la résistance. Dans cette ont confirmées pour l’essentiel. démarche, le ratio C/E (dosage en ciment sur dosage en eau) est calculé à partir de la formule : • La deuxième phase consiste à ajuster expérimen- Rb 28 = G Rc (C/E – 0,5) talement cette formulation en fonction des résul- expression simplifiée inspirée de la formule de Féret. tats obtenus par des essais effectués en laboratoire Rb 28 = résistance à la compression du béton (essais d’étude) ou dans les conditions du chantier à 28 jours. (épreuves de convenance). Rc = résistance réelle du ciment. G = coefficient compris entre 0,35 et 0,65.
Il faut cependant rappeler que la « fonction filler »
2.3.4 - L’approche de la formulation conduit à un dosage en ciment supérieur aux valeurs habituellement fixées par les cahiers des charges ou les documents normatifs. La norme NF EN 206-1 fixe des dosages minimaux en Dosage en ciment ciment C liés aux classes d’exposition du béton (G10 tome 1). Pour bien comprendre le caractère primordial du dosage en ciment, il faut rappeler que celui-ci rem- Par exemple, pour un béton armé courant de résis- plit deux fonctions essentielles dans le béton. tance caractéristique 25 à 30 MPa, en classe d’ex- position au gel XF, le dosage minimal en ciment La fonction de liant varie, selon que le gel est susceptible d’être modéré ou plus sévère (classe XF1 ou XF2). Elle est déterminante dans la résistance du béton, qui dépend de la nature du ciment, de sa propre résistance et de l’évolution de son durcissement. Dosage en eau
Le dosage en eau est un facteur très important de
la composition du béton. On pressent bien l’in- fluence qu’il a sur la porosité du béton par les vides créés, lorsque l’eau s’élimine pour différentes rai- sons (évaporation, combinaison chimique, absorp- tion par les granulats).
Par exemple, avec un E/C, couramment utilisé, de
0,55, on estime que la moitié de l’eau de gâchage sert à l’hydratation du ciment, l’autre moitié est une eau de mouillage interstitielle qui contribue à la plasticité du béton requise pour sa mise en œuvre. Ce schéma est modifié par l’emploi crois- sant d’adjuvants contribuant à améliorer la plasti- cité sans nécessiter une présence d’eau en excès, nuisible aux caractéristiques finales du béton durci.