8 Amniogenese Urogenese
8 Amniogenese Urogenese
8 Amniogenese Urogenese
I. AMMONIOGENESE
1. Définition
2. La voie de l’ammoniogénèse
a. Transport cellulaire de la glutamine
b. Le cycle des mononucléotides puriques
c. Désamination de la glutamine
- La glutaminase I phosphodépendante
- La glutaminase I phosphoindépendante
- La glutaminase II
3. Le devenir du glutamate issu de ces 3 systèmes enzymatiques
4. Le devenir du NH3 produit
5. Régulation de l’ammoniogenèse
6. Importance de l’ammoniogénèse rénale
II. UREOGENESE
1. Définition
2. Le cycle de l’urée ou cycle de Krebs-Henseleit
3. Bilan du cycle de l’urée
4. Régulation du cycle:
a. Le flux des précurseurs
b. Régulation allostérique
c. Régulation hormonale
Il existe un équilibre dynamique des aa dans l’organisme, tout apport supérieur aux besoins entraîne
le catabolisme des aa qui génère de l’ammoniac potentiellement toxique pour l’organisme (si la
concentration est supérieure à 50 micromoles par litres).
Il faut pour l’organisme trouver un moyen d’éliminer l’azote excédentaire (la production quotidienne
équivaut environ à une mole).
Il est important que l’uréogénèse soit un processus limité car elle consomme du HCO3- qui est le
principal système tampon de l’organisme.
Le terme ammoniogénèse comprend la synthèse de l’ammoniac dans le but d’éliminer l’azote sous
cette forme.
L’ammoniac NH3 de la lumière tubulaire, se combine ( en fonction du pH ) avec un proton pour former
le NH4+ qui se combine lui-même à des anions et ne peut plus revenir en arrière (pKa du couple=9).
La glutamine représente 70 à 80% du NH3 formé par le rein.
Remarque : il existe une ammoniogénèse intestinale assurée par l’hydrolyse de l’urée par les uréases
bactériennes et la désamination des aa par les bactéries du colon mais le foie capte la totalité de
l’ammoniac intestinal pour en faire de l’urée.
La glutamine pénètre dans les cellules rénales par leur pôle basal (en provenance du sang) et par leur
pôle tubulaire (en provenance du filtrat glomérulaire)
«
b. Le cycle des mononucléotides puriques
c. Désamination de la glutamine:
La glutamine pénètre dans les cellules rénales, soit par leur pôle basal quand elle vient du sang, soit
par leur pôle urinaire quand elle provient du filtrat glomérulaire.
Au final la glutamine va donner du glutamate et du NH3 et le glutamate sera lui même transformé en
NH3.
• Le pH :
Si acidose la baisse du pH urinaire entraîne une séquestration de NH3 sous forme de NH4+ dans
l’urine d’où diminution du NH3 dans les cellules et baisse du rétrocontrôle négatif. De plus une
diminution du pH entraîne une augmentation de l’affinité des glutaminases pour la glutamine et de la
glutamate déshydrogénase pour le glutamate.
1.5 Importance de l’ammoniogénèse rénale :
Normalement elle assure une faible part dans l’élimination de l’azote. Elle prend son importance en
cas d’acidose : elle favorise l’élimination urinaire des protons et la réabsorption des bicarbonates en
diminuant l’utilisation métabolique des bicarbonates.
Le foie par le biais de l’uréogénèse peut, d’une part détoxifier l’organisme de l’ammoniaque produit
part les autres tissus et d’autre part utiliser les aa à des fins énergétiques.
L’ADP a un rôle inhibiteur sur cette enzyme (rétrocontrôle négatif), le Nacétylglutamate a lui un rôle
activateur ; la liaison de celui-ci à la sous-unité enzymatique nécessite la présence de Mg.
Au niveau intestinal :
Glutamine et Glutamate sont pratiquement totalement oxydés dans l’entérocyte. Les
autres aa sont absorbés et passent dans la circulation portale. Il y a donc un flux d’aa et
d’ammoniac vers le foie.
Au niveau hépatique :
Gln Glu + NH3 par la glutaminase mitochondriale des hépatocytes portaux avec
une activité très élevée car l’enzyme est activée par le NH3.
L’alanine sera transformée en aspartate qui peut rentrer dans le cycle de l’urée.
• En période interprandiale :
Le flux azoté provenant de l’intestin est atténué. L’azote qui provient du muscle (2/3 sous forme
d’alanine) et est un substrat pour l’uréogénèse mais celle-ci est moins importante qu’en période
postprandiale.
• En situation pathologique :
Lors d’un stress il y a un efflux musculaire d’azote ce qui augmente l’uréogénèse et l’utilisation en
parallèle de la copule carbonée des aa dans la néoglucogénèse.
a) La régulation allostérique:
Au niveau de la CPS par le Nacétylglutamate dont la production est sous la dépendance de la
Nacétylglutamate synthétase :
b) La régulation hormonale :
La glutamine est donc un important donneur d’azote pour la synthèsé hépatique de l’urée et pour la
synthèse rénale d’ammoniac.
En cas d’acidose l’organisme doit augmenter sa production de glutamine pour satisfaire les besoins
rénaux ( ce qui est contraire au maintient de l’uréogénèse ).
Il existe heureusement 2 compartiments métaboliques dans le foie qui rendent possible cette
adaptation en fonction de l’état acido-basique.
En cas d’acidose : la glutaminase hépatique est inhibée ( car elle est très sensible au pH , or il y a
acidose et donc inhibition de celle ci. )
L’ammoniac n’étant plus disponible au niveau périportal il est disponible pour la synthèse de
glutamoine au niveau périveineux.
Ainsi en cas d ‘acidose, la dégradation périportale de glutamine diminue alors que sa production péri-
veineuse augmente. Le foie produit donc une grande quantité de glutamine disponible pour le rein où
son métabolisme va s’opposer à l’acidose.
Note : contrairement à la glutaminase hépatique les glutaminases rénales sont activées par la
diminution du pH :
On a donc bien bien un fonctionnement synchrone du foie vis à vis du rien