A - La Proposition Subordonnée Relative
A - La Proposition Subordonnée Relative
A - La Proposition Subordonnée Relative
Critère formel : elle est introduite par un pronom relatif qui, que, quoi, dont,
où, lequel, etc. Celui-ci possède un statut complexe : il représente son antécédent et
assume une fonction syntaxique dans la subordonnée. On reconnaît là le fonctionnement
du pronom.
Dans le même temps, il joue un rôle démarcatif : situé en tête de la proposition, il
introduit la subordonnée et il la rattache à sa principale. A ce titre, il est comparable à la
conjonction de subordination.
— les substantives sans antécédent : elles occupent une fonction nominale dans la
phrase. Qui m’aime me suive.
— les attributives qui se comportent par rapport à leur antécédent comme un attribut, et
constituent donc l’information centrale de la phrase. Il a les cheveux qui tombent. Je
l’entends qui revient.
I. Relatives adjectives
Elles sont toutes dotées d’un antécédent dont elles constituent une expansion, à la
manière d’un adjectif.
Elles complètent toutes le groupe nominal ou le pronom comme le ferait un adjectif, dont
elles prennent la fonction.
Dans les autres cas, où l’antécédent est d’une nature différente, on se contentera de
signaler que la relative est complément de son antécédent.
2. Antécédent adjectival
3. Antécédent adverbial
J’irai là où tu iras.
— soit le groupe formé par la préposition et le relatif : Arnaud à qui j’ai téléphoné, ne
viendra pas.
Cette position initiale du mot relatif entraîne parfois la modification de l’ordre des mots
dans la subordonnée, le sujet venant se placer après le verbe : Voici la maison qu’a
construite mon père.
Pour éviter toute ambiguïté dans le repérage de l’antécédent, la relative se place dans la
grande majorité des cas, immédiatement après son antécédent.
Dans le premier cas, en effet, l’ensemble les enfants n’est pas modifié. La relative peut
donc être supprimée sans nuire au sens global de la phrase (l’information donnée est
bien les enfants n’ont rien compris). La relative a pour but d’apporter une information
supplémentaire, aussi l’appelle-t-on explicative.
2. Relative déterminative
1. L’indicatif
C’est le mode le plus employé, puisqu’il permet de situer avec précision le procès dans la
chronologie. J’aime beaucoup le livre que tu m’as offert.
2. L’infinitif
On le rencontre dans les relatives déterminatives avec une nuance de conséquence et/ou
de but (valeur consécutive finale) : Je cherche un endroit où travailler au calme.
Il se combine toujours avec un antécédent indéfini (un endroit) pour offrir une image
virtuelle, la plus large possible.
3. Le subjonctif
une principale négative ou dubitative :Il n’y a rien qui me plaise ici.
une principale interrogative : Y a-t-il quelque chose qui te plaise ici ?
une principale hypothétique : Si tu vois un objet qui te plaise, prends-le.
La relative ne sera pas analysée comme une subordonnée : elle constitue en fait le
second élément de ce tour très usité à l’oral.
L’antécédent du mot relatif est ici la proposition rectrice tout entière ou l’idée qu’elle
porte : Je lui ai bien expliquée la situation, à quoi elle a répondu…
La relatif joue ici un rôle de liaison entre les deux propositions (à quoi = " et à cela ")
équivalent à une relation de coordination plus que de subordination. La preuve en est
que les deux propositions peuvent être séparées par une ponctuation forte, et que le tour
peut même se figer jusqu’à constituer une sorte de connecteur logique : J’ai écouté avec
attention ; d’où je conclus que…
3. La relative enchâssée
Ce tour, d’un maniement complexe, est réservé à un usage littéraire ou soutenu. Il était
assez courant en français classique. La relative comporte en son sein une proposition
rectrice et une proposition régie. Le mot relatif dépend en fait de la seconde proposition :
C’est une affaire dont j’ignore quelle sera la fin = " j’ignore quelle sera la fin de cette
affaire (relative + interrogative indirecte)
Elles n’ont pas d’antécédent, aussi peuvent-elles occuper toutes les fonctions que celui-ci
aurait pu assumer dans la proposition. Les mots relatifs se limitent aux seuls qui, quoi,
où ou bien quiconque. On pourra également ajouter le que de la locution n’avoir que
faire.
Complément d’agent : Nous sommes séduites par qui sait nous parler.
Complément circonstanciel : J’irais où tu voudras.
Complément du nom : C’est la femme de qui tu sais.
Complément de l’adjectif : Il est aimable envers qui lui plaît.
Avec les relatifs indéfinis complexes — qui, quoi, dont, où — et les corrélations quel…que,
quelque...que, les relatives substantives occupent la fonction de complément
circonstanciel de concession. Où que tu ailles, je serais toujours avec toi.
Remarque : On n’analysera pas le mot que, pourtant pronom relatif, et on considérera
qu’il forme avec le premier mot un ensemble soudé. Ces propositions sont à analyser
avec les concessives dont elles forment un sous-ensemble.
Elles ont un antécédent explicite, mais ce sont elles qui portent l’information nouvelle de
la phrase. Elles sont dites prédicatives. On ne peut donc pas les supprimer sans modifier
le sens de l’énoncé. Il y a le téléphone qui sonne.
Elles ne peuvent être introduites que par le relatif qui et n’apparaissent que dans un
contexte particulier.
Avec les verbes être, rester, se trouver etc., lorsque ces verbes sont suivis d’un
complément circonstanciel de lieu. Elle était là, qui attendait patiemment.
Après les verbes de perception — voir, entendre, sentir etc. Je l’entends qui
rentre.
Remarque : on rapprochera ce cette structure les présentatifs voici / voilà et il y a, qui
peuvent également introduire une relative attributive. Le voilà qui arrive.