Nout
Nout
Nout
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Nout est une déesse de la mythologie égyptienne qui fait
partie de la grande Ennéade d'Héliopolis. Déesse du ciel, Nout
Nout symbolise le firmament et fut considérée comme la
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mère de tous les astres . Divinité égyptienne
Mythes
La déesse Nout fait partie, en tant que déesse originelle, du
mythe de la création de l'Ennéade d'Héliopolis. Selon ce
mythe, elle est la fille de Shou dieu de l'air, de Tefnout
déesse de l'humidité et la sœur jumelle et épouse de Geb,
dieu de la terre. Ils forment ainsi les quatre éléments
primordiaux. Elle est en outre la petite-fille du dieu-soleil
Atoum.
Geb et Nout.
Jaloux de leur union, Shou avait séparé Nout et Geb pour
une durée de 360 jours. Nout réussit à gagner aux dés Caractéristiques
contre Thot, le dieu du temps, cinq jours supplémentaires
3 Nom en
(les jours épagomènes ), qui firent passer le calendrier de hiéroglyphes
360 à 365 jours. C'est durant ces cinq jours
supplémentaires qu'elle s'unit à Geb et donna naissance à Translittération
nwt
Hannig
Osiris, Seth, Isis et Nephtys. Certaines versions de la
légende disent qu'elle enfanta Horus l'Ancien (à ne pas Représentation femme au corps étoilé,
confondre avec Horus fils d'Osiris et d'Isis) le cinquième arquée au-dessus de la
jour. terre
Groupe divin Ennéade d'Héliopolis
Certains égyptologues estiment que la déesse Nout pourrait avoir symbolisé le ruban de la voie lactée. La
formule 176 du livre des morts évoque le ruban astral en relation avec la déesse. De surcroît, elle est
représentée pendant la période ramesside avec des étoiles sur et autour de son corps. Ronald Wells a
démontré que le ruban de la voie lactée pendant la période prédynastique au cours du solstice avait la forme
d'une figure allongée, dont les bras et les jambes étendus touchaient l'horizon. C'est de cette manière que la
déesse Nout fut reproduite ultérieurement. De même, le soleil aurait décliné au moment de l'équinoxe de
printemps à l'endroit exact où la « tête » de cette figure se trouvait.
Bien que nommée couramment « Déesse du ciel », Nout est la partie du ciel traversée chaque jour et chaque
nuit par le soleil, c'est-à-dire le plan de l'écliptique qui fait naître le jour, autrement dit, la partie qualifiée du
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ciel par rapport à la vie .
Nout est aussi une déesse des morts. Dans les textes des pyramides, elle est représentée entre autres comme
une vache qui apporte la guérison. Plus tard, Rê remplacera Shou dans le rôle du père de Nout et Geb et, au
Moyen Empire, le culte de Nout finit par se confondre avec celui de la déesse Hathor. Nout assuma ainsi en
partie la fonction d'Hathor comme maîtresse du sycomore, l'arbre qui assure aux défunts le boire et le
manger ; et Hathor fut représentée partiellement comme une déesse céleste.
Représentations
Nout est représentée la plupart du temps sous forme humaine. Adorée à Héliopolis, Nout était fréquemment
représentée de côté sous les traits d'une femme arquée au-dessus de la terre (ou du dieu de la terre Geb)
qu'elle touchait avec les mains et le bout des pieds. Son corps étoilé représentait la voûte céleste. C'est elle
qui engendra le soleil et les étoiles, les avalant, elle les fit renaître le jour et la nuit. Elle est parfois dans cette
scène soutenue par son père, le dieu de l'air Shou.
Elle apparaît aussi dans l'intérieur de sarcophages vue de devant, souvent en train d'avaler ou d'enfanter le
Soleil. Cette scène est exécutée sur la partie inférieure du couvercle afin d'assurer une sorte d'union avec le
défunt. Le cercueil symbolisait ainsi le corps de Nout, qui accueillait en elle le mort afin de pouvoir
l'enfanter à nouveau. Elle était la protectrice des morts qui les accompagne dans l'Au-delà.
Nout prit également partiellement les traits d'une vache céleste où ses quatre fers symbolisent les points
cardinaux ou ceux d'une truie avec ses gorets.
Lorsqu'elle était représentée sortant à moitié des feuillages d'un
sycomore (qui est son arbre symbolique) pour donner à boire aux
morts, elle symbolisait la mère qui rend la vie aux morts.
Culte
Comme de nombreuses autres divinités cosmiques, Nout ne
jouissait pas d'un culte particulier et aucun temple ne lui était dédié ;
cependant, ses représentations ornent de nombreux lieux de culte.
La population portait, assez rarement, des amulettes, représentant
Nout comme une truie.
Annexes
Bibliographie
La déesse Nout sur le couvercle
(face interne) du sarcophage de (en)N. Billing, Nut, the Goddess of Life in Text and
Djedhor - Musée du Louvre. Iconography, Uppsala, coll. « Uppsala Studies in
Egyptology 5 », 2002, 490 p.
(en)George Hart, The Routledge Dictionary Of Egyptian Gods And Goddesses, New York,
Routledge, 2005, 180 p. (ISBN 0-415-36116-8).
(de)Dieter Kurth, « Nut », Lexikon der Ägyptologie (Band IV), Wiesbaden, Otto
Harrassowitz,1982, p. 536-537 (ISBN 3447022620).
Notes et références
1. On rencontre aussi parfois la transcription Nut, qui est employée dans d'autres langues.
2. Florence Gombert, « NOUT, religion égyptienne » (http://www.universalis-edu.com.lama.univ-
amu.fr/encyclopedie/nout-religion-egyptienne/) , sur Encyclopædia Universalis,
octobre 2017 (consulté le 18 janvier 2022).
3. Voir l'article sur le calendrier nilotique.
4. chez Plutarque il s'agit du dieu grec Hermès.
5. Fernand Schwarz, Maât, Egypte, miroir du ciel, Paris, Édition des 3 Monts.
Liens externes
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