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Cours - Biotechnologie - 2022

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INTRODUCTION

À LA BIOTECHNOLOGIE
ET BIOPROCÉDÉS
1- définition

 Définition selon l’OCDE : C’est l’application de la science et de la


technologie aux organismes vivants et à d’autres matériaux vivants ou
non vivants, pour la production de savoir, biens et services

 La biotechnologie constitue l’évolution naturelle de la biologie et de


l’ingénierie possible grâce au perfectionnement de la technologie
(méthodes de séparation, méthodes optiques, …) et à l’explosion de
connaissances sur le fonctionnement de la cellule et du matériel
biologique

 OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques


2-2 mise en place de la biotechnologie

Afin de pouvoir mettre en place un procédé biotechnologique, il faut:

 Des moyens matériels: capacités matérielles pour mettre en place le système


de production à grande échelle du «produit d’intérêt». Ces capacités
comprennent les moyens de la recherche (au laboratoire), du développement (à
l’échelle pilote) et de la production (à l’échelle industrielle) .

 Des connaissances: un socle pluridisciplinaire : plusieurs dicsciplines sont mises


à contribution dans la mise en place d’un procédé en biotechnologie, la
biologie, la microbiologie, la biologie moléculaire, la chimie, la biochimie, la
physique, la biophysique, la génétique, l’informatique, et le génie industriel.
3- Eléments du génie biochimique (la cellule, le
microorganisme, la fermentation)

Bactérie
Levure
Eucaryotes

Procaryotes

Virus

Molécules Enzymes virus

ADN
Le principe de l’usine
cellulaire
 Le biocatalyseur qui permet de faire dans des conditions douces des
réactions (nécessitant des conditions extrêmes ou ayant des rendements
faibles ex-vivo)

 Substrat + Usine cellulaire:


 Métabolites primaires (issus des voies métaboliques nécessaires à la
survie : la respiration)
 Métabolites secondaires (souvent produit lorsque le milieu s’appauvrit)

Le bioprocédé permet de faire fonctionner le


biocatalyseur avec un contrôle «fin» des
conditions
L’utilisation de l’usine
cellulaire

Substrat de
fermentation

Usine
cellulaire

produit de
fermentation
Domaines d’application des
biotechnologies
DOMAINES APPLICATIONS

Biotechnologie ROUGE/ Médecine -Production de vaccins et d’antibiotiques


-Techniques de diagnosctic moléculaire
-Industrie pharmaceutique et cosmétique
Biotechnologie VERTE/ Agriculture -Production de variétés végétales modifiées
-Production de races animales modifiées
-Production de biofertilisants et de biopesticides
-Agroalimentaire
Biotechnologie JAUNE/ Environnement -Entretien de la biodiversité
-Dépollution
Biotechnologie BLANCHE/ Industrie -Procédés industriels (conception et production de
nouveaux matériaux )
- Développement de nouvelles sources d’énergie
durables comme les biocarburants
Biotechnologie BLEUE/ Mer -Exploitation des ressources maritimes pour créer
de nouveaux produits
- Production de biomatériaux et agents
pharmacologiques régénératifs
LA CINÉTIQUE MICROBIENNE

1) Etude de la cinétique de la croissance microbienne


2) Courbe de croissance microbienne
Etude de la cinétique de la
croissance microbienne

Microbe
Reproduction du microbe

Conditions de
croissance
Synthèse d’un composé
d’intérêt

But de la
Biotechnologie
Calcul du temps de génération
Bilan chimique
A CaHbOc + B O2 + D NH4OH → CαHßONδ + F CO2 +
G H2O + Q KJ
CaHbOc source d’énergie: pour la production d’énergie sous forme d’ATP
source de carbone: constitution de la biomasse

B O2 source d’oxygène : si la reproduction conduisant à la synthèse de la


biomasse est aérobie

NH4OH source d’azote amoniacal : la synthèse de constituants cellulaires


CαHßONδ Représente le seul produit formé = biomasse= formule brute de
la matière séche cellulaire; (90% ).

Exemple: C4,41H7,3O1,19N0,86 correspond à 52% C, 7,2% H, 12% N, 19% O


Problématique de la
Biotechnologie

 Quelle sera la composition du milieu de culture?


Qualité et quantité?

 A quel prix et pour quel rendement?


Teneur en Azote

 En connaissant le rendement en biomasse recherché


(g de biomasse/g de S) + sa teneur en azote
→ Évaluation de la quantité nécessaire à l’opération.
Quantité d’oxygène

Ox : qt d’oxygène devant être fournie à la culture exprimée en g/g de biomasse


produite
M : Masse moléculaire du « S »
Y : Coefficient de conversion du « S » (g de biomasse produite/ g de S consommé

C, H, O, N : Les % des éléments respectifs dans la biomasse produite

a, b, c : Nombre d’atomes de C, H et O dans une moles de S


La courbe de croissance microbienne

Conditions d’étude: Culture de type classique, température constante et favorable,


ensemencement, croissance jusqu’à épuisement du milieu
Principe de l’étude: Suivre en fonction du temps:
X (concentration cellulaire ou concentration en biomasse microbienne),
Log X (Linéarisation de courbe x=f(t))
dX/dt (vitesse de croissance exprimée en g/L.h
µ (= dX/dt × 1/X; vitesse spécifique de croissance ou vitesse de croissance
rapportée au taux de croissance
Phases de croissance

1: Phase de latence
2: Phase de départ
3: Phase exponentielle ou de croissance
4: Phase de ralentissement
5: Phase stationnaire
6: Phase de déclin
1) La phase de latence

Caractérisée par une vitesse de multiplication nulle.


Cette phase correspond à une période d'adaptation de l'inoculum à son
nouvel environnement de croissance. La durée de cette période
dépend de la nature du milieu d'accueil, de l'état physiologique des
cellules inoculées et éventuellement de la taille de l'inoculum;
La phase de départ

la phase d'augmentation de la vitesse de croissance qui passe plus ou moins rapidement de


zéro à sa valeur maximale
La phase exponentielle

Elle se présente sous la forme d'une portion linéaire lorsque l'on représente l'évolution du
Logarithme de la concentration bactérienne ou de la biomasse en fonction du temps.
Pour une bactérie donnée, la valeur de cette vitesse de croissance maximale dépend des
caractéristiques du milieu de culture.
Dans cette phase; le microorganisme a un potentiel de multiplication et de synthèse
Considérables, intéressants pour son exploitation en biotechnologie
La phase de ralentissement

La courbe X=f(t) présente un point d’inflexion =

•Epuisement du milieu de culture (disparition de un ou plusieurs composés


nécessaires à la croissance
•Accumulation de produits inhibiteurs résultants du métabolisme microbien
5: La phase stationnaire

X atteint son niveau maximal « Xf »

L’augmentation de la concentration cellulaire s’arrête

Les cellules conservent une activité métabolique; leur structure biochimique subit
des modifications
6: La phase de déclin

Diminution du nombre de cellules viables; augmentation progressive du taux de mortalité

Décroissance de la concentration en biomasse par autolyse sous l’action des enzyme des
Cellules elles-mêmes.

Les 2 dernières phases stationnaire et déclin = production des métabolites secondaires


Résultats de l’analyse de la
courbe de croissance:
 Déduction du coefficient de conversion du substrat
Yx/s = (Xf – X0) /(S0 – S)
S0: concentration initiale en S
S:concentration résiduelle de S, négligeable devant S0
Yx/s s’exprime en:
Rendement pondéral: g de M.S. produits par g de S
Rendement molaire: par mole de S métabolisé
La productivité = g de biomasse produits par L
de milieu de culture et par heure= Critère
retenu pour l’évaluation d’un procédé de
fermentation industriel :

 Productivité maximale : Pm = Xm/tm


 Productivité totale: PT= Xf/TM
Influence des facteurs
extérieurs sur la croissance
microbienne
Influence quantité de S

µ = µm ( S/Ks+S)
Température

 Psychrophiles : T°C opt: 15°C


Vitesse réduite: 0°C et 25°C
 Mésophiles : T°C opt: 30°C
Vitesse réduite: 15°C et 45°C
 Thermophiles : T°C opt: 55°C
Vitesse réduite: 37°C et 65°C
pH

 9 à 9,5: limite de la quasi-totalité des


microorganismes
 0 à 8:
Bactéries en général neutrophiles (7); certaines
acidophiles (5; lactiques, acides organiques);
chimiolitotrophes (métabolisant le souffre;
jusqu’à 1 voire 0)
Levures et moisissures: de 3 à 8
I- LES PROCÉDÉS DE FERMENTATION (DESCRIPTION
ET BILANS DE PROCÉDÉS À L’ÉQUILIBRE)
1) Culture discontinue ou Batch process
2) Culture discontinue alimentée ou Fed batch process
3) Culture continue avec et sans recyclage de la biomasse
II- LES FERMENTEURS AGITÉS: DESCRIPTION DES
RÉACTEURS ET DES SYSTÈMES PÉRIPHÉRIQUES
1) Stérilisation et maintien de l’aseptie
2) Distribution de l’air comprimé
3) Le matériel annexe
4) La régulation et l’automatisation

III- FERMENTEUR EN PHASE SOLIDE


= BIOREACTEURS A BIOMASSE IMMOBILISEE (REACTEURS HETEROGENES)
I- Bioréacteur ou fermenteur
contrôler les conditions de culture (température, pH, aération, etc.).

-Modèles de laboratoire vont de 0,1 à 15 litres.


-Modèles employés pour les tests en vue de l'industrialisation
(appelés "pilotes") vont de 20 à 1 000 litres.
-Modèles destinés à la production industrielle peuvent dépasser les 1 000 m3.
Le procédé de fermentation
1) Culture discontinue ou
Batch process
Introduction de l’inoculum dans le fermenteur:
Remplir de milieu de culture puis stérilisation; ou
stérilisation vide et rempli de milieu de culture
stérile.

Aucune introduction de milieu après le


lancement de la fermentation (possibilité
d’introduction de réactifs de neutralisation ou un produit
anti-mousse en très faible quantité.

Aucun prélèvement de culture avant la fin de la


Fermentation sauf de petits volumes pour analyse
X0 → Xf
Po → Pf
Le volume de la suspension reste constant
So → Sf
durant tout le processus de fermentation.

La concentration en biomasse augmente selon la courbe de croissance microbienne.


La vitesse de croissance cellulaire Rx = dX/dt
Le temps nécessaire (tB) pour passer de Xo à Xf:
1/RX

1/RX0

tB Correspond à l’aire sous la courbe


des variations de l’inverse de la
1/RXf
vitesse de croissance en fonction de
la concentration entre Xo et Xf

X0 Xf X

Par le même type de raisonnement, on peut calculer la vitesse d’apparition du métabolite


recherché Rp.

Le temps nécessaire sur l’ensemble de la fermentation pour obtenir la concentration


maximale Pf:

Inconvénient du Batch process:


Utilisation d’un faible inoculum dans une grande quantité de milieu de culture; période de
latence prolongée => perte de l’intérêt essentiel des cinétiques microbiennes qui repose
principalement sur la phase exponentielle de croissance.
2) Culture discontinue alimentée
ou Fed Batch process
Palier au problème de période de latence; inoculum ensemencé dans un faible volume de
milieu de culture (le pied de cuve);
Une fois la culture en phase exponentielle; du milieu stérile est ajouter avec un débit qui
correspond à une quantité de substrat permettant de maintenir la culture en phase
exponentielle (quantité résiduelle de S est constante).
Débit faible; la cinétique atteint rapidement la phase de décroissance. F
---→
Débit important; phénomène de dilution. X=0
La quantité totale de biomasse (VX) augmente; So
d(VX)/dt= V(dX/dt) + X(dV/dt) P=0

L’augmentation de cette quantité est due donc aussi bien à la croissance X, S, P


microbienne
qu’à l’augmentation du volume de la culture par approvisionnement de milieu frais avec
un débit F=dV/dt
La variation de la concentration en biomasse dans le milieu:
dX/dt= X(µ - F/V)
Si on veut maintenir le micro organisme en phase exponentielle:
F/V = µm
3- Culture continue avec et
sans recyclage de la
biomasse
3-1 Culture continue sans
recyclage de la biomasse

 Un état d’équilibre est maintenu dans une cuve de fermentation


alimentée et soutirée en continu
3-1-1 fermenteur continu
infiniment mélangé F
---→
 La suspension microbienne en fermentation est homogène X=0
en tout point de la cuve; quelle que soit la position d'une So
cellule dans le réacteur, ses paramètres de fonctionnement P=0
(disponibilité en substrat, pH, Aw, T°, [O 2], …) seront les
mêmes, et si possible optimaux.
F F
---→ ---→
 Ensemencement comme en Batch process. Xo X
So S
 Alimentation et soutirage au même débit; commencent Po P
quand une certaine concentration cellulaire (X) est atteinte
dans la cuve; on parle de maintient de la biomasse en état
d’équilibre.

X, S, P
 Condition d’équilibre:
Taux de dilution (F/V) = Taux de croissance (µ = Rx/X)
 Le temps de séjour moyen
pour obtenir cette
concentration: 1/Rx
tc = 1/D = V/F = X/Rx

La valeur tc est obtenue


graphiquement en traçant
1/Rx= f(X); aire du rectangle
gris sur la courbe. Xo X
X

La valeur de tc est utilisée


pour calculer F:
F = V/tc
 La productivité d’un tel process est = D×X

 Les variations du taux de dilution D sont


possibles à la condition essentielle que D ne
soit pas supérieure à µm
3-2 Culture continue avec
recyclage de la biomasse
Le fermenteur infiniment mélangé est limité dans son fonctionnement par un taux de
dilution maximal:
Dmax = µm [So/(Ks+So)]

Ce qui correspond à une productivité de = Dmax × X

But du recyclage :
Augmenter la productivité en augmentant le taux de dilution au-delà de la limite
biologiquement possible ou bien en augmentant X dans la cuve;

Comment?:
En alimentant la cuve en une certaine concentration en biomasse

Origine de Xo:
Recyclage (remise en culture) d’une quantité de la masse soutirée du système
 La biomasse dans la cuve a donc deux origines:
 La croissance microbienne avec un taux µ
 Alimentation par recyclage
 La variation de la biomasse dans la cuve est donnée
par l’équation:
dx/dt = (µ - D) X
Tel que  = 1+α-αß; α étant le taux de recyclage (FR/F)
et ß la rapport de concentration cellulaire (XR/X)
 Le taux de dilution d’un tel système devient D
 L’équilibre s’établit à la condition D = µ
 Différents types de dispositifs de recyclage:
 Concentration par centrifugation;
 Concentration par décantation statique
 Concentration par micro ou ultra – filtration
 Principe général:

F F
---→ ---→
F+FR

X
FR XR
II- LES FERMENTEURS AGITÉS:
DESCRIPTION DES RÉACTEURS
ET DES SYSTÈMES
PÉRIPHÉRIQUES
1) Stérilisation et maintien de l’aseptie
2) Distribution de l’air comprimé
3) Le matériel annexe
4) La régulation et l’automatisation
Cuves de stockage des
différents réactifs
Une ou plusieurs cuves de nécessaires au processus:
préparation •Milieu de culture
du milieu de culture ensemencé •Réactifs de correction de pH
(inoculum de 1 à 10%) •Réactifs anti mousse
•Précurseurs de biosynthèse
du métabolite recherché

Périphériques: Bioréacteur
−Système stérilisation &
maintien de l’aseptie
−Distribution de l’air
−Réduction/élimination
des mousses
−Conduites et vannes
transferts de fluides et
de suspensions d’une
cuve à une autre
−Équipement régulation
- automatisation
1) Stérilisation et maintien
de l’aseptie
 Double risque :

 Contamination de la bioconversion;

 Propagation, dans le cas d’une production


impliquant des microbes pathogènes, de la souche
agent de production à l’extérieur du biréacteur
1-1) Stérilisation du milieu
de culture
 Régie par le niveau de contamination résiduelle acceptable

 Se fait par traitement thermique

 Deux grandes voies sont possibles:

 Stérilisation du milieu dans la cuve de fermentation par des échangeurs


thermiques qui réalisent le chauffage et le refroidissement de la cuve
(inconvénient: immobilisation du réacteur le long du processus de
stérilisation)

 Stérilisation du milieu dans une autre cuve puis acheminement


aseptique dans le fermenteur stérilisé à la vapeur.
Problème lié à la stérilisation
 Destruction de certains constituants tels que les
facteurs de croissance

 Provocation de certaines réactions dénaturantes telle


que la réaction de maillard préjudiciable au rendement

Solutions
 Stérilisation par injection de vapeur de grande qualité dans le milieu
par la canalisation d’introduction d’air (tenir compte de la dilution du
milieu) dans le cas ou le milieu est stérilisé dans le réacteur;

 Utilisation d’échangeurs tubulaires pour les stérilisations en dehors


du réacteur
1-2) Stérilisation des
périphériques

 Périphériques comme:
 Circuits de distribution d’air;
 Circuits d’évacuation de gaz.

 Petites installations: utilisation de la vapeur produite par


la stérilisation du milieu de culture dans le bioréacteur

 Grandes installations: le bioréacteur est isolé du reste


des périphériques par un système de vannes qui sont
alors stérilisés indépendamment.
1-3) Maintien de l’aseptie

Point de communication Point possible de


avec l’extérieur contamination

 Points de contaminations:
 Vannes de prélèvement;
 Vanne de vidange;
 Passage de l’arbre d’agitation dans la cuve…..
2) Distribution d’air comprimé

Traitement et stérilisation
de l’air

Circuit de distribution Circuit d’évacuation des


d’air ambiant
Bioréacteur gazs issus du processus
microbiologique
2-1) La compression de l’air

 L’air doit être injecté avec une certaine pression


dans le fermenteur

 Selon la [O2] nécessaire à la croissance


microbienne:
 Utilisation de suppresseurs d’air pour les faibles
exigence en O2;
 Utilisation de compresseurs d’air pour les fortes
exigence en O2.
2-2) Traitement de l’air

 Air ambiant =
 Air +
 Gouttelettes d’eau et/ou d’huile +
 Microorganismes et particules…

 Traitement de minimisation avant stérilisation:


 Par filtration
 Par élimination de l’eau par évaporation puis
condensation
2-3) La filtration stérilisante
 But = élimination des µorganismes ou particules libres
(taille de 0,1 à qlq µm).

 Deux modes de filtration possibles:


 Filtration en profondeur:
Utilisation d’une certaine épaisseur de laine de verre; le croisement
des fibres de la laine dessine une porosité qui retient les
particules.
Plus l’épaisseur du filtre est grande meilleur est la rétention;
Peu couteux mais assez hasardeux à employer .

 Filtration sur membrane hydrophobe:


Membrane => porosité => rétention de particules à 0,01µm.
A cette porosité, plus les particules sont grandes, plus l’efficacité de
rétention est faible.
2-4) Evacuation des gazs sortant
du bioréacteur
 Par une canalisation

 A l’entrée de cette canalisation: système de deux


filtres:
 Filtre à coalescence: rétention des µ goutelettes de
liquide de fermentation;
 Filtre à membrane hydrophobe.

 Selon le type de fermentation et de la qualité de


l’effluent gazeux, barbotage du gaz dans une
solution liquide antiseptique avant son rejet.
3) Régulation et automatisation

 3-1 les variables et leurs capteurs


 3-2 la régulation
 3-3 l’automatisation
3-1 Les variables et leurs
capteurs
T°C

Pression de
Niveaux Les capteurs de couverture
mesures physiques
Protection de la contamination
Remplissage, Vidange, Amélioration du transfert d’O2
Evaluation formation de mousses

Débits Vitesse et
Liquides et puissance
gazs d’agitation
pH;
Électrodes combinées
pressurisable stérilisable

Potentiel
Analyse Les capteurs de redox
des gazs mesures chimiques
Renseigne sur l’état de croissance
Analyse des gazs + débits + Od des microbes
= état physiologique de la culture
Exp: quotient respiratoire =
[CO2 rejeté]/[O2 consommé]

S Oxygène
et dissout
métabolites
3-2 La régulation

 Réguler =
Maintenir, pour un paramètre donné, un écart
minimal, et si possible nul, entre sa valeur
mesurée (par un capteur) et la consigne (celle
que l’on veut qu’il prenne)

 Boucle de régulation= 3 élements

Capteur Comparateur Actionneur

Donne la mesure Mesure / Consigne Agit selon l’écart


Différents types de régulations
selon grandeur à réguler et la commande qui sert à réguler

 Régulateur à action tout ou rien


Écart mesure/consigne: action totale jusqu’à disparition
Écart nul : pas d’action
 Régulateur à action tout ou peu
Écart mesure/consigne: action réduite par rapport à l’action totale
 Régulateur à action tout ou rien modulée
Écart mesure/consigne: action partielle (pendant un temps déterminé).
Elle répétée si l’écart persiste
 Régulateur à action dérivée
Enregistrement pendant un temps t de la variation de l’écart
mesure/consigne→ Action derivée
 Régulateur à action intégrale
III- FERMENTEUR EN PHASE
SOLIDE
= BIOREACTEURS A BIOMASSE IMMOBILISEE
(REACTEURS HETEROGENES)
 Bio réaction en suspension = en aval, un
processus de séparation
 Biofilm (cellule + support) = fixation des
cellules sur matrices ou support solide inerte
Modes d’immobilisation

1 L’inclusion
 Cellules lyophilisées + monomères de gel →
traitement de polymérisation = inclusions
(billes de gel contenant les cellules)

Contrainte: porosité des gel pour permettre la rétention des cellules


et le
Mouvements des molécules
2- Confinement

 Cellules confinées dans une membrane =


microencapsulation des cellules

Les cellules restent libres dans les capsules (évitant


les problèmes locaux de diffusion des
nutriments)

Mise en suspension dans milieu de fermentation


des microcapsules avec agitation
3 fixation sur support inerte

 Par adhésion (par adhésines)

 Par adsorption (sur support minéral ou


organique)
L’AÉRATION ET L’AGITATION
I- L’AÉRATION

1- Fonction de l’air
2- Bilan
2-1 Demande en oxygène OUR
2-2 Offre en oxygène OTR
2-3 Évaluation de la demande en oxygène
Fonctions de l’air:
 Air = exigences métaboliques

 Air = oxygène

 Oxygène? =
- accepteur final des électrons dans
métabolisme énergétique
- anabolisme de certaines molécules (comme
élément constitutif)
Bilan

Quantité disponible dans


Demande en O2 le milieu
(offre)

O2 = facteur limitant de croissance


Demande en oxygène (OUR)
Oxygen Uptake Rate

 Dépend de :
-caractéristiques de la biomasse
-Effectif de la biomasse
Demande en oxygène (OUR)

 Caractéristiquede la biomasse est exprimée


par QO2 (taux d’assimilation spécifique d’O2)

Quantité d’oxygène consommée au cours d’une


fermentation
par unité de biomasse et par unité de temps
Demande en oxygène (OUR)
 Effectif en biomasse donné par X

 Dans une culture en batch:


OUR= QO2 × X
Microorganisme QO2 X OUR
mmole×g-1×h-1 g/l g/l×h
Aspergillus niger 3,0 10 0,96*
Penicillium 3,9 10 1,25
chrysogenum
Saccharomyces 7,7 10 2,50
cerivisiae
Escherichia coli 10,8 10 3,46

*: 0,032 (g de O2/ mmole de O2) * 3,0 (mmole O2/ g de biomasse* h de culture) * 10 (g de biomasse/ L de culture) = 0,96 g de O2 /L h
Offre d’oxygène OTR
 Assurée par l’aération :
- en injectant de l’air
-en injectant de l’O2
 Deux difficultés majeurs interviennent:
Faible solubilité de l’oxygène
dans l’eau
(donnée par la loi de henry) Existence de plusieurs molécules
qui ralentissent le transfert
Pi = Ci Hi Des molécules d’O2 vers les cellules
Pi : pression partielle du gaz
Ci: quantité d’oxygène
Hi: coefficient de Henry pour le gaz
Dissout considéré et le liquide à la
température de travail
Comment? +++ barrières
Enveloppe cellulaire
5
6 Site d’utilisation
3
1 De l’oxygène
Film O2 diffusion
gazeux
4
Film 2 Film
liquide liquide

Bulle d’air cytoplasme

Eau
Vitesse de transfert d’un gaz
vers un liquide
 dCL/dt = KL × a × (C*-CL)
- C*: concentration en gaz dans la phase
liquide à saturation
- CL: concentration en gaz dans la phase
liquide au temps t
- KL: coefficient de transfert (specifique du gaz
et du liquide)
- a: superficie de l’interface gaz/liquide
dCL/dt = KL × a × (C*-CL)

 But de l’opération est d’augmenter dCL/dt


 En augmentant (C*-CL)?
 KL exprime la vitesse avec laquelle les
molécules gazeuse traversent l’espace qui les
séparent du liquide (impossible à faire varier)
 a augmente en diminuant le diamètre des
bulles gazeuses.
Notion de KLa (si on augmente a = petites bulles= KL augmente; les
deux paramètres sont indissociables)
Dans une fermentation;
notion de consommation en O2

OTR – OUR = KL × a × (C*-CL) – QO2X = dCL/dt


Cette vitesse varie en fonction de la quantité X
II- L’agitation

 1 But
 2 Les systèmes d’agitation
 2-1 agitation mécanique
 2-2 agitation pneumatique
 2-3 agitation hydraulique
 3 Hydrodynamique et performance des
transferts (Nombre de Reynolds, Nombre de
puissance, Nombre d’aération, Nombre de
Froud)
Agitation = homogénéisation
spatiale

 But:
Assurer un contact parfait entre les différentes
phases de la fermentation = maximiser les
possibilités d’échange entre elles.
Les différents transferts:
3 phases: solide liquide gaz

 Transfert gaz →liquide: solubilisation de l’oxygène


de l’air dans le substrat.
 Transfert liquide →gaz: désorption du substrat (CO2
et autres gazs dissouts)
 Transfert liquide → solide: assimilation des
nutriments et de l’O2 en solution présents dans
substrat (liquide) par les cellules (solide)
 Transfert solide →liquide: dissimilation des exo-
métabolites des cellules vers le substrat.
2 les systèmes d’agitation

 Trois types d’agitation:


 Agitation mécanique: à l’aide de pales ou
contre - pales ou hélices;
 Agitation pneumatique: par injection d’air ou
de gaz de fermentation;
 Agitation hydraulique: par pompage ou
circulation.
2-1 agitation mécanique

 Axe central soumis à rotation.


 La forme des pièces en mouvement influence
l’efficacité.
 Agitation = -assurer que tout le volume est agité;
- éviter d’abimer les microorganismes
par cisaillements
2-2 agitation pneumatique
 Absence totale de cisaillements
2-3 agitation hydraulique
3 Hydrodynamique et performances
de transfert
cas des Cuves mécaniquement agitées

contenu
Mobile
d’agitation
contenant

Système = hydro-machine
Régimes hydrodynamiques.
Puissance consommée

 Le mouvement d’un liquide newtonien dans


une cuve agitée est caractérisé par le nombre
de Reynolds qui représente le rapport entre
les forces d’inertie et de viscosité :

Avec:
da (m) diamètre de l’agitateur
N (tr/s) vitesse de rotation
ρl (kg/m3) masse volumique du liquide
µl (Pa/s) viscosité du liquide
D’après la valeur du nombre de Reynolds,
on distingue trois régimes:
3-1 Cuves mécaniquement agitées
aérées
 Le mobile d’agitation a ici un double rôle :
 il doit mélanger la phase liquide,
 disperser les bulles d’air injectées dans la cuve et éviter leur
coalescence.
 Les mobiles cisaillants sont utilisés, car les
contraintes mécaniques qu’ils génèrent permettent,
en cassant les bulles de gaz, d’obtenir des bulles de
petites tailles et donc une aire d’échange
interfaciale gaz-liquide importante.
Chapitre 5:
LES BIOCONVERSIONS
1. Définition
2. Production et extraction des enzymes
3. Immobilisation des enzymes
4. Exemples de bioconversions
1. Définitions
 Bioconversion = Transformation spécifique de
molécules réalisée par:
 Une cellule entière (=complexe enzymatique)
libre ou immobilisée*
 Une enzyme libre ou immobilisée*

(*: intérêt immobilisation= réutilisation des catalyseurs)


Divers types de réactions de
bioconversion:
 Hydrolyse, oxydation, réduction,
glycosylation, N-acetylation………………..

 La substance à transformer =
 Substance pure
 Solution concentrée dans un solvant à
toxicité minimale
2- production et extraction
des enzymes
 Origines des enzymes utilisées en bioindustries:
 Une origine végétale
(Enzymes d’extraction)
 Une origine animale
 Une origine microbienne (enzymes de fermentation)
Origine végétale

Spécialement des protéases (par ordre d’interêt):


 Papaine (Carica papaya L.)
 Broméline (ananas)
 Ficine (figue)
Origine animale

 Pepsine bovine et porcine (muqueuse


gastrique)
Origine microbienne
Avantages :
 Une production indépendante des contraintes
saisonnières et géographiques;

 Une possibilités d’utilisation de matières premières


bon marché;

 Rendements de production pouvant être augmentés


de façon importante par l’amélioration des souches
microbiennes et l’optimisation des conditions de
fermentation.
Origine microbienne

Inconvénients: (liés aux industries de fermentation)


 Lourd investissement,
 Consommation d’énergie,
 Risques de contaminations…….
Principe général de la
production d’une enzyme de
fermentation
Culture du microorganisme dans
exoenzyme un milieu approprié; après
production = extraction

Microorganisme
Culture du microorganisme dans
endoenzyme un milieu approprié; après
production = traitement de la
Biomasse pour extraction
La production industrielle
d’enzymes suppose un certain
nombre d’étapes
1. Définition de l’enzyme recherchée
2. Sélection d’une souche microbienne et
amélioration par
 Mutations
 Génie génétique
3. La production proprement dite
1. Définition de l’enzyme
recherchée
= Déterminer les propriétés que l’enzyme à produire
devra posséder:
 La spécificité = selon la biocatalyse visée

 L’optimum de pH = à quel pH l’enzyme doit réaliser sa catalyse

 L’optimum de température: en général, on recherche toujours les


enzymes thermorésistantes

 Propriétés spécifiques = telle qu’une dépendance à certains ions (contrôle


de la catalyse)

 Efficacité catalytique en milieu industriel (activité catalytique)


2. Sélection d’une souche
microbienne
Stratégie:
 Rechercher le microorganisme dans le milieux naturels;
 Isoler les souches intéressantes
 Purifier

Caractéristiques de la souche isolée:


 Se développer sur milieu simple et bon marché
 Produire le moins possible de métabolites secondaires
 Excréter l’enzyme de façon à ce celle-ci soit facilement
séparée et purifiée
 Ne pas conduire à différents polluants
 Ne pas être pathogène ou produire des composés
toxiques
2. Sélection d’une souche
microbienne
Amélioration des souches isolées:

A. Les mutations:

Mutations visant à obtenir des souches produisant des


enzymes à moindre coût (inducteur de production
couteux réduit ou supprimé…)

Suppression de caractéristiques de la souches sauvages


gênantes pour la production (antibiotique, sporulation..)
 Amélioration des souches isolées:
B. Le génie génétique:

 Clonage d’un gène codant pour une enzyme intéressante provenant


d’un microorganisme incompatible avec une production
industrielle, dans un microorganisme adapté à la production

 Clonage d’un gène responsable de la synthèse d’enzymes chez un


organisme animal ou végétal dans un microorganisme facile à
produire

 Augmentation du nombre de copies d’un gène dans une même


souche qui permet d’augmenter le rendement de production de
l’enzyme considérée

 Modification d’un gène d’intérêt afin d’obtenir une enzyme


possédant une caractéristique améliorée (pH, T°C, etc)
La production

 Par Fermentation industrielle dans un


bioréacteur
 Le Protocole de purification des enzymes
produite par fermentation industrielle
dépend du procédé et des caractéristiques
physico – chimiques de la protéine.
3. Immobilisation des
enzymes
 L'un des principaux avantages des enzymes
immobilisées est leur ré-utilisation.

 De plus, leur stabilité structurale est augmentée :


cela permet d'effectuer des réactions à des
températures plus élevées que dans le cas de
l'enzyme libre en solution.

 En revanche, leur activité est parfois diminuée car


une partie des sites actifs peuvent être masqués.
Méthodes d'immobilisation
 adsoption sur une résine.

 Par liaison a un support : liaisons ioniques ou covalentes, une


chélation.

 réticulation ("cross-linking") : en utilisant des réactifs


bifonctionnels (liaison de 2 molécules d’enzymes) ou
multifonctionnels (liaison de plusieurs molécules d’enzymes)

 par "piège" ("entrapment") : enzyme incorporée dans le réseau


d'un gel semi-perméable ou dans une membrane polymère semi-
perméable (collagène, polyacrylamide, ...)

 par encapsulation : aérogel de silice, fibres


Méthodes d'immobilisation

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