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Introduction Générale

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Droit des difficultés des entreprises

Séance 1 : prises de notes


Le droit des difficultés des entreprises veut présenter des solutions de sauvetage généralement
à toutes les entreprises (les sociétés, l'associé, le travailleur indépendant…) et spécialement à
celles en difficultés. Ces difficultés sont nombreuses, mais la difficulté majeure et principale est
relative à l'aspect financier (difficulté financière).
La loi 73-17 est venue pour abroger le livre 5 du code de commerce (la loi 15- 95) donc nous
nous sommes intéressés au contenu de cette loi.
Donc on prend une entreprise qui est en difficulté (c’est une entreprise malade qui connaît des
faiblesse) nous allons essayer de savoir s'elle porte d'espoir ou s'elle n'est plus capable de se
lancer à son futur et de répondre aux exigences de son avenir, ce point-là est un état qu'on
appelle la cessation de paiement.
La cessation de paiement : c'est un état dans lequel la société ne peut plus à travers son actif
répondre aux exigences de son passif, c'est l'état qu'on doit diagnostiquer avant de proposer une
solution au dirigeant de cette société. Donc on va différencier si cette entreprise se retrouve avant
l'état de cessation de paiement ou bien après l'état de cessation de paiement :
 Avant l'état de cessation de paiement : 3 procédures
1. La procédure interne : cette procédure donne la possibilité soit au chef de l'entreprise, soit
au commissaire aux comptes, soit aux associés ou à un des associés de tirer l'alerte, c'est à
dire la possibilité de faire appel à l'assemblée générale. Donc à travers l'assemblée on va
essayer de trouver la solution. Elle consiste à trouver des solutions par des personnes
appartenant à la structure de l'entreprise
2. La procédure externe : c'est une procédure choisie dans le cadre d'une évolution de
situation, c'est à dire lorsqu' on passe par la procédure interne et on n’a pas forcément
trouver des solutions donc, on serait trouvé dans l'obligation de demander l'aide à des
personnes extérieures ,notamment le président du tribunal de commerce pour la mise en
place d'un plan de conciliation ça veut dire que le chef de l'entreprise au lieu de revenir vers
l'assemblée il va solliciter le président du tribunal pour l'informer des difficulté qui existe dans
l'entreprise.
 La procédure de sauvegarde : cette procédure ne sera mis en place qu'après un travail
sérieux et après l'approbation de ce que nous appelons le plan de sauvegarde c'est une
proposition de paiement des créanciers sachant que le non respect de ce plan plongé la
société vers les poursuites judiciaires qui veut dire que cette procédure propose de donner du
temps à la société afin de trouver sa protection et qu'elle puisse répondre à son plan de
sauvegarde et répondre objectivement au paiement des créanciers.
 Après l'état de cessation de paiement : 2 procédure
1. Le redressement : là le chef de l'entreprise se retrouve avec des pouvoirs réduits, se
retrouve côte à côte avec un syndic qui comprend la gestion de cette société qu'on essaye de
répondre aux dettes qui sont enregistrés dans son bilan, s'il échoue dans sa mission on arrive
naturellement vers la liquidation.
2. La liquidation : là on arrive vraiment à la fin de la société on essaie de payer le maximum
par rapport aux dettes des créanciers sans avoir un espoir que cette société va reprendre
l'activité un jour.
Introduction générale :
Le droit des difficultés de l’entreprise peut se définir comme étant l’ensemble des règles ayant
pour objet de restaurer le déséquilibre qui peut influencer négativement l’exploitation d’une
entreprise, permettre à l’entreprise de dépasser ses difficultés dans l’objectif de poursuivre ses
activités, de maintenir les emplois occupés, et régler ses créanciers, d’organiser judiciairement
son redressement lorsqu’elle est en situation de cessation de paiement et enfin de procéder à sa
liquidation judiciaire lorsqu’il s’avère que sa situation est irrémédiablement compromise.
Lors du siècle dernier, en ce qui concerne les entreprises, le principe était plutôt la guérison et
non pas la prévention. À cette époque, lorsqu’une entreprise ou une personne physique exerçant
une activité commerciale se trouvait en difficultés, c’était mal vu, les sanctions envers les
débiteurs de dettes étaient trop sévères, elles mettaient parfois en péril la vie de la personne. Au
fil des années, avec l’évolution de l’être humain et de la société, les sanctions furent de moins en
moins automatiques. Petit à petit sont arrivées les règles de préventions de difficultés
d’entreprises.
- En 1996, entra en vigueur le Livre V du Code de Commerce qui réglemente la prévention
et le traitement des difficultés en entreprise.
- Selon le législateur marocain, il était impérativement nécessaire de d’abroger l’ancien Livre
V du Code de Commerce puisqu’il comportait d’importantes lacunes, pour en faire un nouveau
Livre V le 19 Avril 2018. Une des nouveautés de la loi 73-17 est qu’elle s’attaque à trois objectifs :
que l’entreprise puisse poursuivre ses activités ; qu’elle maintienne les emplois occupés ; et enfin
qu’elle puisse payer ses créanciers. Cette nouvelle loi a apporté un nouveau cadre juridique dans
lequel le législateur nous apporte une nouvelle catégorie de règles → les règles de sauvegarde.
L’entreprise en difficulté pourra passer dans les mains des juges avant toute liquidation, pour
essayer de redresser son état d’liquidité. Si après ce passage l’entreprise ne parvient toujours
pas à combler ses difficultés, elle procède à sa liquidation judiciaire. Il y a une certaine frontière
entre les mesures de prévention et entre les mesures judiciaires, celle-ci est appelée la situation
de cessation de paiement.

Le domaine du droit des procédures des difficultés de l’entreprise paraît plus large que celui de
l’ancienne législation de la faillite et de la liquidation judiciaire institué par le Dahir du 12 Août
1913. Ce dernier Dahir visait exclusivement les commerçants en état de cessation de paiement
entendus en leur qualité de personnes physiques ou et morales. Or, le nouveau droit énonce
dans son titre comme domaine d’application : « l’entreprise » qui est purement une notion
économique et qui est définie par l’article 546 alinéa 1 comme étant « le commerçant personne
physique ou la société commerciale. » L’acquisition de la qualité de commerçant doit être
appréciée à la lumière de l’article 6 et suivant du Code de Commerce qui énumèrent les
opérations attribuant cette qualité dès lors qu’elles sont exercées de manière habituelle ou
professionnelle, et qui sont au nombre de 20 :
- L’achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit en nature soit après
les avoir travaillés et mis en œuvre en vue de les louer;
- La location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location;
- L’achat d’immeubles en vue de les revendre en l’état ou après transformation;
- La recherche et l’exploitation des mines et carrières;
- L’activité industrielle et artisanale;
- Le transport;
- La banque, les crédits, et les transactions financières;
- Les opérations d’assurance; (à prime fixe)
- Le courtage, la commission et tout autre opération d’entremise;
- L’exploitation d’entrepôt et de magasins généraux;
- L’imprimerie et l’édition quels qu’en soit la forme et le support;
- Le bâtiment et les travaux publics;
- Les bureaux et agences d’affaires, de voyages, d’information et de publicité;
- La fourniture de produits et services;
- L’organisation des spectacles publics;
- La vente aux enchères publiques;
- La distribution d’eau, l’électricité, le gaz;
- Les postes et télécommunications;
- Toutes opérations portant sur les navires et les aéronefs et leurs accessoires;
- Toutes opérations se rattachant à l’exploitation des navires et aéronefs et au commerce
maritime et aérien.

Enfin l’article 8 ajoute que la qualité de commerçant s’acquiert également par l’exercice habituel
ou professionnel de toute activité pouvant être assimilée aux activités énumérées, aux articles 6
et 7. En application de l’article 11 « toute personne qui en dépit d’une interdiction, d’une
déchéance, ou d’une incompatibilité exerce habituellement une activité commerciale est réputé
commerçant. »

Au vu de ce qui précède, le droit des entreprises en difficultés ne s’applique pas à :


- L’association car elle a un but non lucratif
- Les activités agricoles (seulement si l’agriculteur exerce son activité en tant que personne
physique)
- Toute entreprise ayant pour objet une activité civile, notamment les professions libérales telles
que notaire, avocat ou médecin...
- Toute entreprise commerciale mais qui ne révèle pas des faits ou des difficultés de nature à
compromettre son exploitation ou qui à honorer ses dettes,
- Toute entreprise soumise à un texte de redressement particulier, tel que les entreprises
d’assurance, les établissements de crédit.
- Les activités réglementées par un texte spécial ne sont pas soumises au livre V du Code de
Commerce.
Le nouveau droit des difficultés des entreprises s’inscrit dans le cadre d’une série de nouvelles
réformes afin de s’adapter aux grandes mutations socio-économiques intervenues si bien au
niveau marocain que mondial.
En effet la libéralisation des marchés et la révolution technologique ont donné lieu au
phénomène de la globalisation et de la mondialisation qui ont imposé la rénovation des
institutions juridiques traditionnelles en vue d’instaurer un environnement juridique et judicaire au
sein duquel l’entreprise sera en mesure d’affronter les défis d’une concurrence internationale.
La tradition marocaine a constitué une exception au droit commun en organisant un règlement
global applicable uniquement au commerçant en cessation de paiement et ce dans le cadre d’une
procédure judiciaire qui s’impose à peu et à l’ensemble des créanciers, c’est ce règlement global
qui a donné naissance à une procédure civile d’exécution qui est une procédure individuelle et
partielle, le législateur marocain a décidé de rompre avec le système de l’archaïque faillite et de la
liquidation judiciaire ainsi le nouveau droit des difficultés des entreprises qui constitue une rupture
totale avec l’ancienne législation revêt une importance économique et juridique.
Economique : Il a répondu à une attente certaine du monde des affaires comme cela se traduit
dans les statistiques judiciaires. Alors que le droit de la faillite et liquidation juridique a concerné
que près d’une centaine de commerçants et sociétés commerciales pendant près d’un siècle
d’application.
Juridique : l’intérêt juridique du droit des difficultés d’entreprise se traduit à plusieurs niveaux. En
effet, c’est à l’occasion de l’ouverture d’une procédure que se pose des questions extrêmement
complexes sur le plan juridique et qui sont au carrefour d’autres disciplines, telles que le droit civil,
la procédure civile, le droit des contrats, le droit pénal, le droit fiscal… Une procédure donne
souvent lieu à une réflexion sur des questions relevant normalement du droit commun ou de
législation spéciale.
Le droit des procédures collectives a échelonné trois étapes principales dans son évolution :

1 -La phase avant protectorat où le droit applicable était le droit musulman. Toute personne dont
l’actif ne couvrait pas ses dettes était déclarée en faillite par le Qadi, de ce fait, les biens de la
personne étaient séquestrés et frappés d’interdiction. Il en résulte : la personne déclarée en faillite
était dessaisie de l’administration de son patrimoine. C’est le Qadi qui se chargeait de la gestion
de la liquidation des biens de l’insolvable. Il disposait de prérogatives très larges en matière de
faillite, il déclenchait l’ouverture de procédure et poursuivait le déroulement. Il cumulait les
fonctions dévolues actuellement au juge, juge commerciale, syndic. La faillite était applicable à
toute personne insolvable qu’elle ait la qualité de commerçante ou non.

2 –Promulgation du Dahir du 12 Août 1993 d’où la création du Code de Commerce inspiré par la
législation française sur la faillite et la liquidation judiciaire. 2 procédures voisines, une grande
partie des dispositions légales était commune. Les deux législations ont reçues plusieurs critiques
; les domaines d’applications de cette législation étaient limités exclusivement aux personnes
commerçantes, objectif de la législation dont le soucis unique était de d’assurer le règlement des
créances en dépit du débiteur commerçant, des salariés, de l’économie, caractère purement
judiciaire de la procédure à travers les organes constitués par un juge commissaire et un syndic
et particulièrement son statut dont la mission était assurée exclusivement par un secrétaire
greffier au tribunal. Recours rarissime à ces procédures de faillite et de liquidation judicaire dès
lors une réforme s’impose : 1er projet de réforme du code de commerce en 1978 a été déposé au
ministère de commerce en 1988 sans lendemain. CDC promulgué par la loi n° 15-95 du 1er Août
1996 pour voir aboutir une refonte totale du droit des procédures collectives.
3 – Elle démarre par la publication du Livre 5 du Code de commerce promulgué par Le Dahir du
1er aout 1996 et qui est entré en application le 4 septembre 1997. Il a été ainsi des dérogations
au principe de l’effet immédiat des lois en ce qui concerne le livre 5 relatif aux entreprises,
dérogation prévue par l’ancien article 735 du code de commerce qui stipulait « …le livre 3 et 5
entreront en vigueur 1an après la date de publication de la présente loi au bulletin officiel. » “. Le
livre 5 a connu une modification de forme par la loi n°81-18 portant Dahir du 22 aout 2014 et
complétant le titre du livre 5 et de l’article 546 de la loi 95-15 portant Code de Commerce. Ce
nouveau Dahir a donné un nouvel intitulé à ce livre 5 sous la dénomination de : ”les procédures
de préventions et de traitement des difficultés des entreprises”. La nouvelle législation a apporté
des innovations majeures aussi bien au niveau de la forme que du fond.
Partie I : Procédures antérieures à la cessation de paiement :
Le traitement des difficultés a constitué une innovation majeure des droits des difficultés de
l’entreprise dans le Dahir promulgué le 1er Août 1996. En effet, l’ancien livre 5 de ce Dahir qui a fait
table rase de l’ancienne législation sur la faillite et la liquidation judiciaire a constitué une révolution
juridique en introduisant pour la 1ère fois des mesures préventives à travers la prévention interne et
la prévention externe. Cette nouvelle orientation a été renforcée par le législateur marocain dans la
nouvelle loi 73-17 du 19 Avril 2018 qui a abrogé l’ancien livre 5 du code de commerce tout en
réaménageant les procédures de prévention interne et externe. Cette nouvelle loi a introduit pour la
première fois la procédure de sauvegarde inspirée par la législation française qui a été à son tour
inspirée par le droit américain.
Chapitre I : Les procédures de prévention :
Le législateur marocain a opté pour un processus de prévention interne et confidentiel initié par le
chef de l’entreprise et à défaut par le commissaire aux comptes et les associés. Par ailleurs, il a
institué une prévention externe sous le contrôle du président du tribunal de commerce.
Section I : La prévention interne :
Le code de commerce a préféré conserver à la procédure un caractère interne et maintenir une
confidentialité de principe. Ceci a pour objectif de préserver les chances de redressement de la
situation de l’entreprise et d’éviter d’éveiller les méfiances des partenaires notamment les
fournisseurs, les clients, les financiers. Ainsi que la création d’un dialogue entre les organes de
contrôle et les dirigeants dans le cadre d’une action concertée, la législation marocaine a identifié les
organes qui ont l’initiative de déclenchement de cette procédure, son déroulement, la détermination
des causes précises justifiant son ouverture.
Paragraphe 1 : Les organes :
La législation marocaine a adopté une prévention interne tournée préalablement vers le chef
de l’entreprise en justifiant par le fait que c’est ce dernier qui doit prendre les décisions nécessaires
au redressement comme le précisait l’article 545 de l’ancien livre 5 du code de commerce et comme
le confirmait l’article 547 du nouveau livre 5 du code de commerce.
Toutefois, pour que le chef d’entreprise ne soit pas isolé dans cette situation, le législateur
marocain a accordé au commissaire aux comptes un rôle préventif important, en raison de la mission
permanente à l’investigation et le contrôle et sa triple compétence, juridique, financière et comptable
en plus des fonctions qui lui sont reconnues par la loi 17-95 relative aux sociétés anonymes et la loi
5-96 du 13 Février 1997 régissant les autres sociétés commerciales. En outre, le commissaire aux
comptes agit dans l’intérêt des dirigeants, associés, et toutes les personnes et institutions
intéressées par le fonctionnement de l’entreprise.
Pour ne pas limiter la prévention interne aux seules sociétés disposant d’un commissaire aux
comptes, le législateur marocain a prévu l’intégration des associés à ce processus préventif.
Paragraphe 2 : La procédure :
Le délai à respecter et formalités à observer, l’information par le chef de l’entreprise ou par le
commissaire aux comptes ou tout associé doit être faîte dans un délai de 8 jours de la découverte
des faits par lettre recommandée avec accusé de réception, l’invitant à redresser la situation.
Au cas où le chef de l’entreprise ne répond pas dans un délai de 15 jours après réception de
la notification ou ne parvient pas à un résultat bénéfique personnellement ou après délibération du
conseil d’administration, il est tenu de convoquer une assemblée générale dans le délai de 15 jours
afin de délibérer à ce sujet après audition du commissaire aux comptes s’il en existe.
L’article 548 du nouveau livre 5 du code de commerce, faute d’une délibération de
l’assemblée générale à ce sujet ou s’il a été constaté que malgré les décisions prises par
l’assemblée générale, la continuité de l’exploitation demeure compromise, le président du tribunal de
commerce est informé par le commissaire aux comptes ou le chef d’entreprise ou tout associé.
Paragraphe 3 : Les causes justifiant l’ouverture de la prévention interne :
la loi ne précise pas la nature exacte des faits susceptibles de déclencher l’alerte et la majorité
des faits restent sujet à une appréciation subjective du commissaire aux comptes.
Selon l’ancien livre 5 du code de commerce, la cause du déclenchement de la prévention
interne réside dans « Tout fait de nature à compromettre la continuité de l’exploitation »
Le nouveau livre 5 opte pour la formulation suivante « Fait ou difficulté et particulièrement
difficulté de nature juridique, économique, financière ou sociale susceptible d’affecter la continuité de
l’exploitation. »
Section 2 : La prévention externe :
C’est une procédure choisie dans le cadre d'une évolution de situation, c'est à dire lorsqu' on
passe par la procédure interne et on n’a pas forcément trouver des solutions donc, on serait trouvé
dans l'obligation de demander l'aide à des personnes extérieures, notamment le président du
tribunal de commerce pour la mise en place d'un plan de conciliation.
Paragraphe 1: Les causes justifiant l'ouverture de la procédure de prévention externe :
❑ Lorsque la continuité de l’exploitation demeure compromise malgré le déclenchement de la
prévention interne. Article 548
❑ Lorsqu’ils résultent de tout acte, document ou procédure, qu’une entreprise, sans être en
cessation de paiement connaît des difficultés juridiques, économiques, financières ou sociales
ou des besoins ne pouvant pas être couverts par un financement adapté aux possibilités de
l'entreprise. Article 549
Paragraphe 2: Auteur principal de la prévention externe :

Les organes liés à l’entreprise qui sont habilités à déclencher la prévention externe ont été
limitativement déterminés par le code de commerce, il s’agit essentiellement du chef de l’entreprise,
du commissaire aux comptes ou de tout associé. Ces organes sont habilités à informer le président
du tribunal de commerce lorsqu’il apparait que la continuité de l’exploitation demeure compromise
malgré la décision prise par l’assemblée générale ou lorsque celle-ci n’a pas délibéré sur ce sujet. Il
est à souligner qu’aucun délai précis n’est imposé pour la saisie du président du tribunal par les
organes.
Paragraphe 3 : la procédure de la prévention externe.
Étape 1 : La convocation du chef d’entreprise en chambre du conseil
❑ Le président du tribunal de commerce convoque le chef de l’entreprise d’office ou à la
demande de ce dernier, qui doit expose les difficultés compromettantes ainsi que les moyens
d’y faire face pour trouver des solutions salvatrices à l’entreprise en difficulté.
❑ En plus le président du tribunal peut, à l'issue de l’entretien, obtenir une communication avec
le commissaire aux comptes, les administrations, les organismes publics, ou le représentant
du personnel, ou par tout autre personne, des renseignements de nature à lui donner une
exacte information sur la situation de l’entreprise.
❑ Le pouvoir de communication ainsi donné au président du tribunal pour lui permet de vérifier
les paroles du chef d’entreprise et de prendre toutes les décisions qui s’imposent en toute
connaissance de cause.
Étape 2 : la désignation d'un mandataire spécial ou un conciliateur
Le président du tribunal de commerce, peut désigner sur proposition du chef de l'entreprise soit un
mandataire spécial et lui assigner la mission d’intervenir pour réduire les oppositions auxquelles fait
face l’entreprise soit un conciliateur chargé de rechercher la conclusion d’un accord avec les
créanciers.
A- Le mandataire spécial :
Le mandataire spécial est un tiers, désigné par le président du tribunal de commerce sur
proposition de chef de l'entreprise et lui assigne une mission et un délai pour l’accomplir et il lui fixe
les honoraires qui doit être versé immédiatement par le chef de l'entreprise à la caisse du tribunal.
1- Les missions du mandataire special:
Le mandataire spécial est toujours investi d’une mission limitée dans son objet et liée à des
circonstances particulières qui peuvent être très variée.
1- Mission de réduction des oppositions éventuelles
● Résultant d'un conflit entre les associés
● Soit entre les partenaires de l'enregistrement (les clients- les banques- les fournisseurs…).
● Soit entre les salariés (les grèves - les licenciements…).
2- Mission d'assistance du chef de l'entreprise
● Assister le chef de l'entreprise dans ses négociations
● Rapprocher les parties et rechercher un accord entre le débiteur et ses principaux créanciers
(fournisseurs - banque…)
● Organiser l'entrée dans le capital social des nouveaux créanciers.
● Assister le chef de l'entreprise dans la mise en place des mesures de restructuration de
l'entreprise
● Convoquer l'assemblée générale en vue de reconstitution des capitaux propres, ou bien de
l'augmentation ou de la réduction du capital social.
2- Issue de la procédure du mandataire spécial:
❑ L'échec de la procédure du mandataire spécial : En cas d’échec dans sa mission, le
mandataire spécial présente immédiatement un rapport à cet effet au président du tribunal.
❑ La réussite conditionnée de la procédure du mandataire spécial : s’il ressort que la réussite
de la mission du mandataire spécial est tributaire de l’allongement du délai ou de changement
de ce mandataire, le président du tribunal peut après accord du chef d’entreprise soit prolongé
le délai ou procéder au changement du mandataire selon les cas.
B- La conciliation :
La conciliation est régie par les articles 551 à 559 du nouveau livre 5 du code de commerce qui a
remplacé la procédure du règlement amiable, prévu par l’article 550 de la loi 15-95, par la conciliation
prévue par l’article 551 de la loi 73-17. C’est un dispositif souple et confidentiel, il est justifié par
l’impératif de ne pas ruiner le crédit de l’entreprise et ne pas inquiéter ses partenaires en officialisant
ses difficultés. Son objectif réside dans la volonté de rechercher un accord entre l’entreprise et ses
principaux créanciers avant l’ouverture de la procédure de redressement ou de liquidation judiciaire.
1- Les conditions d’ouverture de la conciliation.
La procédure de conciliation peut être ouverte pour toute entreprise à deux conditions : La
première condition négative découle du fait de ne pas faire en état de cessation de paiement, la
seconde condition réside dans le fait que l’entreprise éprouve des difficultés économiques ou
financière ou avoir des besoins ne pouvant être couvert par un financement adapté aux possibilités
de l’entreprise.
2- Les parties de la conciliation:
1) le chef de l'entreprise
C'est au chef de l'entreprise est à lui seul qu'il appartient de solliciter une conciliation, par une
requête comportant un exposé sur la situation économique financière et sociale de l'entreprise, les
besoins de financement ainsi que les moyens d'y faire face.
2) le président du tribunal
Le président du tribunal peut obtenir communication, par tous les moyens possibles, des
renseignements de nature à lui donner une exacte information sur la situation économique et
financière de l'entreprise. Il peut charger un expert d'établir un rapport sur la situation économique,
sociale et financière de l'année.
Après avoir s'assurer de la situation exacte de l'entreprise, il ouvre la procédure de conciliation et
désigne un conciliateur.
3) le conciliateur
Le législateur n'a pas défini le conciliateur et les conditions dont il doit disposer, mais on peut
dire qu'il doit être experte en gestion, et en négociation.
La mission principale du conciliateur est d'aplanir des difficultés financières ou économique, en
recherchant la conclusion d'un accord avec les créanciers.
Le mandat du conciliateur est fixé dans une période de 3 mois renouvelable une seule fois à sa
demande (art 553 Al 1 loi 73-17).
3- La procédure de la conciliation :
 La demande :
❑ L'ouverture de la procédure de la conciliation se fait par le président du tribunal de commerce
suite à la requête du chef de l'entreprise, celle-ci exposé la situation économique, social et
financière de l'entreprise et des propositions sur les moyens de l'entreprise.
❑ Mais avant de décider si la conciliation sera ouverte ou non en faveur du chef d’entreprise, le
PTC doit procéder à une enquête préalable avant toute prise de décision, il peut obtenir des
informations susceptible de lui donner une image claire sur la situation économique et
financière de l’entreprise; de la part des collaborateurs suivants :
▪ Commissaire aux comptes
▪ Représentant des salariés
▪ Administrations publiques
▪ Institutions financières (banques)
▪ Il peut désigner un expert pour avoir un rapport détaillé
 La désignation d'un conciliateur:
❑ Le président du tribunal de commerce désigne un conciliateur pour une période n’excédant
pas trois mois mais qui peut être prolongée une seule fois à la demande de ce dernier.
❑ S’il s’avère que l’entreprise est en état de cessation de paiement, le président du tribunal
transmet le dossier au tribunal pour l’ouverture de la procédure de redressement ou de
liquidation judiciaire.
❑ En cas d’ouverture de la procédure de conciliation, le président du tribunal détermine la
mission du conciliateur, dont l’objet est d’aplanir les difficultés financières ou économiques, en
recherchant la conclusion d’un accord avec les créanciers .
 La suspension provisoire des poursuites
Le conciliateur et le chef de l’entreprise, peuvent saisir le président du tribunal pour une
suspension provisoire des poursuites.
Le président du tribunal peut rendre une ordonnance fixant la suspension pour une durée
n’excédant pas le terme de la mission du conciliateur et après avoir recueilli l’avis des principaux
créanciers.
● Les effets de la suspension provisoire
A - pour les créancier
❑ Suspend ou interdit toute action en justice de la part de tous les créanciers dont la créance à
son origine antérieurement à ladite ordonnance (paiement d'une dette, résolution d'un contrat
pour défaut de paiement).
❑ Arrêté ou interdit toute mesure d'exécution de la part de ces créanciers tant sur les meubles
que sur les immeubles.
❑ Arrêté les délais impartis à peine de déchéance ou de résolution des droits.
B - pour le chef de l'entreprise
❑ Interdit le chef de l'entreprise en tout ou en partie une créance quelconque née
antérieurement à cette décision.
❑ Interdit le débiteur faire un acte de dispositifs étranger à la gestion normale de l'entreprise.
❑ Interdit au débiteur de consentir une hypothèque ou nantis sans autorisation du président du
tribunal
4- Les effets de l’accord de conciliation et les effets de l’inexécution de l’accord de
conciliation :
 Les effets de l'accord de conciliation:
Lorsqu'un accord est conclu avec tous les créanciers il est homologué par le président du tribunal
et déposé au greffe.
Si un accord est conclu avec les principaux créanciers, le président du tribunal peut également
l'homologuer et accorder au débiteur les délais de paiement prévus par les textes en vigueur.
Pour les créances non incluses dans l'accord sont concerné par de nouveaux délais doivent en être
informés.
Les créanciers qui avaient consenti, dans le cadre procédure de consultation un nouvel apport en
trésorerie de l'entreprise, sont payés par priorité avant toutes les autres créances.
 Les effets de l'inexécution de l'accord de conciliation:
En cas d'inexécution des engagements résultant de l'accord, le président du tribunal de commerce
constate par ordonnance non susceptibles d'aucun recours la résolution de l'accord.
Il renvoie l'affaire devant le tribunal aux fins d'ouverture de la procédure de redressement ou de
liquidation judiciaires.
Paragraphe 4: Les avantages et les inconvénients de la prévention externe:
A- Les avantages de la prévention externe:
❑ Incitation à la négociation : La procédure de conciliation a un caractère conventionnel
incontestable. Aussi, la liberté de négociation est bien réelle entre le débiteur et ses
créanciers. Néanmoins, pour favoriser au mieux la conclusion d’un accord, certains efforts
particuliers peuvent être demandés aux créanciers tels que des remises de dettes ou des
délais de paiements.
❑ Procédure secret : la procédure de prévention externe et toutes ses démarches doivent être
tenues secret suivant le principe de confidentialité en matière des procédures de prévention.
❑ Procédure non contentieuse : car le président du tribunal de commerce n'intervient pas à
titre judiciaires, puisque cette procédure est non contentieuse. Il cible la prévention de
l'entreprise des difficultés juridiques, financières, économiques ou sociales qui peuvent faire
face à l'entreprise.
B- Les inconvénients de la prévention externe:
Il arrive parfois que les négociations entre le débiteur et ses créanciers n’aboutissent pas à la
conclusion d’un accord, cette situation est souvent imputable à la résistance de certains créanciers,
ne souhaitant pas s’engager dans une procédure amiable.
❑ Absence d’homologation d'accord : L’échec de la procédure de conciliation peut également
résulter de l’absence d’homologation de l’accord par le président du Tribunal car
l’homologation de l’accord amiable n’est pas obligatoire, étant donné que cette dernière est
subordonnée au nombre de créanciers signataires.
❑ La résolution de l’accord amiable: est la conséquence directe de l’inexécution des
engagements pris par le débiteur, car la raison d’être de l’accord disparait. Cependant, les
dispositions du texte ne précisent ni les modalités de résolution, à savoir la partie ayant le droit
de formuler la demande de résolution de l’accord, ni la procédure devant être suivie au sein du
tribunal.
Section3 : la distinction entre la prévention interne et la prévention externe.
A- Les points de divergence

Au niveaux des organes Au niveau de la rapidité

La prévention interne est rapide car ces délais sont courts


Nécessite l'intervention du chef de
La • 8 jours pour le CAC pour alerter le chef de
l'entreprise, CAC, et les associés ( des
prévention l'entreprise
organes intérieures à l'organisation de
interne • 15 jours pour le chef de l'entreprise pour redresser la
l'entreprise
situation de l'entreprise

Nécessite l'intervention du président du La prévention externe est long car la mission du conciliateur
La
tribunal de commerce et un mandataire est fixée à 3 mois renouvelable une seule fois et la mission
prévention
spécial ou un conciliateur à côté du chef du mandataire spécial n'est déterminée par le législateur
externe
de l'entreprise. marocain.

B- Les points de convergences :

La prévention interne et la prévention externe

Au niveau de l'état de l'entreprise Au niveau de l'objet Au niveau du principe

Parmi les conditions d'ouverture des Les deux procédures Les deux procédures sont des
deux procédures que l'entreprise ne cherchent à permettre la procédures préventifs et
doit pas être en état de cessation de continuité de l'exploitation de secret.
paiement. l'entreprise.

Chapitre II : La procédure de sauvegarde :


Cette procédure constitue une innovation majeure de la loi 73-17 du 19 Avril 2018 qui lui a
consacré les articles 560 à 574 du nouveau Livre 5 du code de commerce. Elle a pour objectif de
permettre à l’entreprise de dépasser ses difficultés en poursuivant son activité, en conservant ses
emplois et en réglant ses dettes.
Section 1 : Les conditions d’ouverture :
Cette procédure est soumise à des conditions de fond et de forme.
Paragraphe 1 : Les conditions de fond.
Elles sont en nombre de deux, une négative et l’autre positive. La condition négative résulte dans le
fait que l’entreprise ne doit pas être en état de cessation de paiement, quant à la condition positive,
elle consiste dans le fait que l’entreprise souffre de difficultés qu’elle est dans l’incapacité de
surmonter et qui sont de nature à la conduire à la cessation de paiement dans un court délai.
Paragraphe 2 : Les conditions de forme.
Elles sont en nombre de 3 et consistent dans le dépôt d’une demande accompagnée d’un
document, le règlement de frais et la présentation d’un projet de plan de sauvegarde.
A- Le dépôt d’une demande accompagnée d’un document.
Le chef d’entreprise doit déposer sa demande au secrétariat greffe du tribunal compétant, cette
demande doit préciser les difficultés de nature à compromettre la poursuite de l’activité de
l’entreprise, elle doit être accompagnée des documents suivants : article 577
1- Les états de synthèse de la dernière année comptable visée par le commissaire aux
comptes s’il en existe ;
2- L’inventaire et l’évaluation de tous les biens meubles et immeubles de l’entreprise ;
3- La liste des créanciers avec la précision de leurs adresses, le montant de leurs créances,
les garanties accordées ;
4- La liste des débiteurs avec la précision de leurs adresses, le montant de leurs dettes, les
garanties accordées ;
5- Le tableau des charges ;
6- La liste des salariés et de leur représentant le cas échéant ;
7- Extrait du modèle 7 du registre de commerce ;
8- La situation de la balance de l’entreprise pour les trois derniers mois.
L’ensemble de ces documents doivent être datés et visés par le chef de l’entreprise, en cas
d’impossibilité de présenter l’un de ces documents ou de les présenter en totalité, le chef d’entreprise
doit préciser les motifs justifiant cette impossibilité. Par ailleurs, il lui est tout à fait possible de
présenter d’autres documents qui permettent de clarifier la nature des difficultés auxquelles est
confrontée l’entreprise.
B- Le règlement et frais de la procédure.
Le chef d’entreprise doit déposer sans délai à la caisse du tribunal le montant nécessaire à la
couverture des frais de publicité et du déroulement de la procédure, le montant de ces frais est fixé
par le président du tribunal.
C- Le projet de plan de sauvegarde.
Sous peine d’irrecevabilité, le chef d’entreprise doit joindre à sa demande un projet de plan de
sauvegarde, ce projet doit déterminer toutes les obligations nécessaires afin de sauvegarder
l’entreprise et les modalités de conserver son activité ainsi que les moyens de son financement, il
doit également préciser les modalités de règlement des dettes et des garanties accordées pour
l’exécution du plan de sauvegarde. Une fois le dossier constitué, le tribunal statue sur la demande
d’ouverture de la procédure de sauvegarde après audition du chef d’entreprise en chambre de
conseil et ce dans le délai de 15 jours depuis la date de dépôt de la demande. Le tribunal peut avant
de statuer sur cette demande obtenir toute information se rapportant à la situation financière,
économique et sociale de l’entreprise, il ne peut lui être opposé le secret professionnel. Par ailleurs,
le tribunal peut également, le cas échéant, se faire assister par un expert, les effets du jugement
d’ouverture de la procédure de sauvegarde sont soumis aux règles de publication, d’affichage et de
notifications prévues pour la procédure de redressement judiciaire.
Section 2 : Le déroulement de la procédure.
Une fois les conditions d’ouvertures de la procédure sont remplies par le chef de l’entreprise et le
dossier est constitué ; le tribunal rend un jugement d’ouverture de la procédure de sauvegarde et
désigne un juge commissaire et un syndic.
Par terme de l’article 584 « Le jugement d’ouverture prend effet à partir de sa date ».
Dans les huit jours suivants ledit jugement fait l’objet d’un avis qui comporte :la dénomination de
l’entreprise telle qu’elle figure dans le RC son numéro d’immatriculation; cet avis est publié par le
greffier dans un journal d’annonces légales et au « B.O » dans le but d’inviter les créanciers à
déclarer leurs créances au syndic.
Dans un jugement d’ouverture le tribunal désigne des personnes qui seront chargées de suivre la
procédure, a ce but il désigne un de ses membres en qualité d’un juge-commissaire (ainsi qu’un
suppléant qui assume ses fonctions en cas d’empêchements du juge commissaire, le tribunal
nomme aussi un syndic qui fonctionnent à côté du chef d ’entreprise afin de sauver son entreprise.
A-Les organes de la procédure :
On détaille les pouvoirs de chaque organe comme suit :
 Le chef de l’entreprise :
Il a seul la qualité pour assurer le fonctionnement de l’entreprise, toutefois, sous le contrôle du
syndic dans les opérations de gestions.
Selon les dispositions de l’article 566, dés l ’ouverture de la procédure de sauvegarde la chef de
l’entreprise est tenu de préparer un inventaire sur les actifs de l’entreprise et les garanties y
afférents, cet inventaire doit être établi sur une liste visée par lui-même et mise à la disposition du
juge-commissaire et du syndic, il doit préciser dans son rapport les biens qui peuvent faire l’objet
d’une action revendication de la part des tiers.
 Le juge commissaire :
C’est un organe pivot de la procédure, il reste en fonction durant toute la procédure, il est chargé de
veiller au déroulement rapide de la procédure et à la protection des intérêts en présence.
Il est ainsi chargé selon les dispositions de l’article 672 de statuer par ordonnance sur les
demandes, contestations et revendications relevant de sa compétence notamment les demandes en
référé et provisoires et les actes conservatoires relatifs à la procédure, ainsi que sur les réclamations
formulées contre les actes du syndic.
 Le syndic:
Le bras droit de juge commissaire et l’architecte de la procédure, il est à la fois son concepteur et
son réalisateur. Il est présent d’une manière permanant depuis sa nomination jusqu’au jugement de
clôture qui met fin à sa mission.
Le syndic a pour mission générale d’informer le juge commissaire du déroulement de la procédure.
Il a un caractère ambivalent, il comporte deux composantes de sens contraire, il représente à la fois
la masse des créanciers et le débiteur.
Au niveau de la procédure de sauvegarde, sa mission est catonnée(limité) à l’assistance et la
surveillance du chef de l’entreprise dans sa gestion, dans ce sens le syndic n’a aucun pouvoir de
bloquer telle ou telle décision ou opération qui lui semblait inopportune, il a seulement le droit de
saisir le tribunal pour faire modifier sa mission ou faire ordonner une cessation partielle d’activité ou
bien même converser de procédure de sauvegarde en procédure de redressement ou de liquidation.
B- Les effets d’ouverture de la procédure sur les tiers  :
Par termes de l’article 568 Tout tiers détenteur des documents et livres comptables qui
concernent l’entreprise est tenu de les mettre à la disposition du syndic en vue de leur examen, sous
peine d’une astreinte fixée par le juge-commissaire
Le législateur prévoit une faveur encourageante pour inciter les créanciers pour continuer leurs
relations d’affaires avec l’entreprise pendant la procédure de traitement des difficultés.
Il accord aux nouveau créanciers un privilège qui se manifeste dans le paiement à l’échéance et à
défaut par priorité avant toutes autres créancier disposant ou non des suretés ou privilège comme il
prévoit l’article 590 de la loi 73-17.
C- La préparation de la solution.
Le jugement de l’ouverture de la procédure de sauvegarde ne s’applique pas d’une façon
immédiate dès sa prononciation; le syndic désigné par ce jugement doit procéder à faire un
diagnostic pour savoir la situation réelle de l’entreprise a fin d’estimer la solution la plus adéquate
pour l’entreprise en vue de mettre fin à ses difficultés. En collaboration avec le chef de l’entreprise le
syndic dresse dans un rapport le bilan financier, économique et social de l’entreprise : ce rapport doit
être transmis au juge-commissaire dans un délai de quatre mois à compter de la date du jugement,
ce délai peut être renouvelé une seule fois par le président du tribunal à la requête du syndic. Via ce
report le syndic propose une solution qui ne peut pas sortir de 3 hypothèse selon la situation de
l’entreprise :
- L’approbation du projet du plan de sauvegarde ou sa modification
- Le redressement de l’entreprise
- La liquidation judiciaire de l’entreprise
D- Le choix de la solution
Le tribunal, sur la lumière du rapport du syndic, peut procéder à l’homologation du projet de plan
de sauvegarde, s’il estime que les conditions sont réunies, il peut aussi ordonner la résolution de ce
plan en cas d’inexécution des engagements.
 L’homologation du plan d sauvegarde :
Si le rapport du syndic favorise l’approbation du plan de sauvegarde et après avoir entendu le chef
de l’entreprise et les contrôleurs le tribunal décide l’adoption de ce plan selon l’article 570 son
applicable les dispositions des articles 623, 624 (alinéas 3, 4, 5 et 6), 625, 626, 627 et de 629 à 633.
Le tribunal fixe une durée pour l’exécution de ce plan qui ne dépasse pas cinq ans.
 La résolution du plan de sauvegarde :
Dans un premier cas; s’il s’avère que la situation financière de l’entreprise est compromettant le
statut de statut de sauvegarde sera commue en redressement ou en liquidation
Dans le second cas Si l’entreprise n’exécute pas ses engagements fixés par le plan, le tribunal
peut d’office ou à la demande d’un créancier et après avoir entendu le chef de l’entreprise et le
syndic, prononcer la résolution du plan de sauvegarde et décider, en conséquence, le redressement
ou la liquidation judiciaire. En cas de conversion de la procédure de sauvegarde en redressement
judiciaire, les créanciers soumis au plan déclarent l’intégralité de leurs créances et sûretés telles
qu’elles y figurent, déduction faite des sommes perçues. En cas de liquidation judiciaire, les
créanciers soumis au plan déclarent l’intégralité de leurs créances et sûretés déduction faite des
sommes perçue.

Conclusion :
La procédure de sauvegarde donc est une procédure préventive qui détient des critères communs
avec les autres procédures de traitement amiables à savoir la prévention interne et externe
(procédure collective préventive où règne le caractère volontaire), mais d’un aspect judicaire de la
sorte ou à premier vue la nouvelle procédure de sauvegarde se présente comme une procédure de
redressement judicaire anticipé.
Partie 2 : les procédures après la cessation de paiement
En cas d’échec des mesures préventives, qui n’arrivent plus à maintenir sous perfusion l’entreprise
moribonde ; ce qui est lamentable ; des mesures curatives peuvent intervenir pour rendre à meilleure
fortune notre entreprise exsangue. Ces mesures peuvent se résumer en deux procédures :
-Une procédure de redressement judiciaire qui se déroule sous la houlette du tribunal de
commerce territorialement compétent ; quand l’entreprise est en état de cessation des paiements de
ses créanciers mais à condition de ne pas être en situation irrémédiablement compromise.
-Une procédure de liquidation judiciaire est ouverte quand ladite entreprise ne pourra plus
présenter des perspectives sérieuses de redressement, elle ne peut qu’être liquidée car sa situation
est irrémédiablement compromise.
Chapitre1 : la procédure de redressement judiciaire  :
Fait partie des procédures de traitement des difficultés de l’entreprise, son ouverture suppose la
satisfaction d’un certain nombre de conditions de fond et de forme.

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