Correction Fiche 1 CUC 2022
Correction Fiche 1 CUC 2022
Correction Fiche 1 CUC 2022
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
Références légales
Dispositions de l’Acte Uniforme portant Droit Commercial Général concernant la vente
commerciale
Loi du 27 décembre 1991 réglementant la concurrence et le prix
Loi n°2016-412 du 15 juin 2016 relative à la consommation
Décret n°70-06 du 7 janvier 1970 sur le crédit-bail ou leasing
Ordonnance n°2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence
OUVRAGES GENERAUX
ANTONMATTEI (Paul-Henri) et RAYNARD (Jacques), Contrats spéciaux, 9ème éd. LITEC
2008
OUVRAGES SPECIAUX
Ainsi, l’on peut établir une distinction suivant deux éléments, d’une part le particularisme des
contrats commerciaux et d’autre part la différence d’esprit des différents contrats.
En effet,
- La preuve des contrats commerciaux est certes libre, mais beaucoup de contrats
commerciaux supposent un écrit (contrats maritimes, sociétés commerciales,
ventes de fonds de commerce, etc.). et inversement la preuve de quelques contrats
civils est facilitée (la preuve par copies est admise sous certaines conditions : la
preuve électronique également).
- La solidarité se présume en droit commercial il est vrai, mais, en droit civil elle est
également souvent stipulée (par exemple, un banquier ne prêtera à des époux sans
exiger leur engagement solidaire).
- S’il est vrai que l’inexécution des contrats commerciaux entraîne l’ouverture d’une
procédure collective d’apurement du passif, l’inexécution des contrats civils passés
par des personnes morales de droit privé (donc de droit civil ou de droit
commercial l’entrainera également, car la loi relative aux procédures collectives
dans l’espace OHADA n’exclut guère de son domaine les personnes physiques et
non commerçantes.
- La mise en demeure de payer, consécutive à l’inexécution d’un contrat civil, se fait
à l’instar d’un contrat commercial, à la suite de l’évolution jurisprudentielle, par
lettre recommandée.
- La prescription est trentenaire en droit civil, mais bien des prescriptions sont
également plus courtes en droit civil ; ainsi l’article 2277 C ; civ. Prévoit une
prescription de cinq ans pour les actions en paiement de salaires, des arrérages des
rentes perpétuelles et viagères, des loyers et des fermages, des intérêts des sommes
prêtées ; l’article 2271 C.civ, prévoit une prescription de six mois pour l’action des
hôteliers et traiteurs à raison de logement et de la nourriture qu’ils fournissent, etc.
On le voit, les contrats civils et les contrats commerciaux sont voisins ; les intérêts légaux ont
été unifiés. Donc les différences de régime sont moins nettes. Il reste surtout une différence
d’esprit.
La différence d’esprit
Le droit commercial est spéculatif : c’est le droit des richesses et des bénéfices. C’est
aussi un droit attiré par la fortune. Le droit civil est plus conservateur, mais dépendant de
l’activité économique.
En outre, ces deux types de contrats sont également différents quant aux personnes (les
contrats commerciaux seront souvent conclus par des intermédiaires qui s’interposent
dans la circulation des biens, tels que les concessionnaires, les courtiers, ou par des
personnes morales, des sociétés, qui sont des êtres singuliers qui ne vivent que pour
commercer) et quant aux biens (les contrats commerciaux auront trait pour l’essentiel à
des meubles corporels, marchandises ou matériels, à des biens incorporels, cessions de
fonds de commerce, d’actions de sociétés, de licences, de brevets de marque, le droit civil
s’intéressera plus souvent à l’immeuble, location, vente. ) ces contrats ne sont donc pas
animés du même esprit.
Mais tout cela ne suffit pas à dégager un critère satisfaisant de distinction. D’où la
recherche d’une qualification de contrat commercial.
Ce qu’il faut savoir, c’est que s’agissant de savoir ce qui est commercial et ce qui ne l’est pas,
la définition juridique de la commercialité a fait l’objet de controverse :
En effet, deux conceptions ont été proposées : une conception subjective et une conception
objective.
Dans le système dit subjectif, les actes de commerce sont les actes des commerçants, et nul ne
peut réaliser un acte de commerce s’il n’exerce une profession commerciale. Le droit
commercial est alors tenu pour un droit professionnel, le droit des commerçants, et l’acte de
commerce est en réalité l’acte du commerçant.
Cette conception a l’apparence de la simplicité, mais elle est limitée. Car un commerçant peut
aussi bien passer des actes qui ne soient pas commerciaux pour autant.
Pour battre en brèche cette théorie, il a été proposé la théorie objective de la commercialité
qui est une théorie détachée de la profession commerciale pour prendre en compte seulement
les actes de commerce. Le droit commercial n’est donc plus le droit des commerçants, mais le
droit des actes de commerce.
Mais comment reconnaître ces actes auxquelles s’appliqueront les règles du droit
commercial ?
Pour savoir, si les règles du contrat commercial s’appliqueront à un acte, il faut parvenir à le
qualifier. En effet, l’existence d’un acte créateur de droit et d’obligation juridique entraîne la
nécessité d’une qualification pour préciser le régime juridique qui doit lui être appliqué.
Cependant, en pratique, la qualification est souvent établie de manière implicite par les
parties. Elle se déduit des obligations de l’acte. Mais à l’analyse ; certains contrats sont
commerciaux par nature ou par détermination de la loi. Il s’agit de tous les contrats régis par
l’AUDCG (acte de commerce par nature, art 3) et des contrats de société qui adoptent la
forme des sociétés commerciales (S.A ; SARL). D’autres contrats sont civils par nature ; ce
sont des contrats à titre gratuit ou des contrats de services gratuits comme la donation (la
gratuité est en principe étrangère au droit commercial guidé par l’esprit de spéculation. Mais
en dehors de ces contrats, tout contrat est également susceptible d’être commercial ou civil.
Ainsi, selon la jurisprudence, le contrat est commercial lorsqu’il a pour objet un acte de
commerce ou qu’il est accompli par un commerçant pour les besoins de son commerce.
Somme toute, sont commerciaux, les contrats passés par un commerçant pour les besoins de
son commerce.
Sont civils, par application de cette idée ou théorie de l’accessoire, les contrats passés par des
non-commerçants (la vente de particulier à particulier). Et les contrats des commerçants
conclus pour leurs besoins personnels, en dehors de leur activité professionnelle. (ex : achat
d’un appartement pour se loger).
Problème de droit ; Quelle est la nature juridique des différents actes accomplis ?
Détermination de la nature des actes accomplis jusqu’à l’apport fait du fonds de
commerce
Le fonds de commerce a été cédé à un non-commerçant. Quelle est la nature de cette cession ?
(est-ce un acte de commerce ou un acte de nature civile ?)
L’AU.DCG ne mentionne pas la cession du fonds de commerce parmi les actes de commerce.
Toutefois, par application de la théorie de la commercialité par accessoire, la cession doit être
considérée comme étant un acte de commerce. Le fonds de commerce n’est acquis que pour
son exploitation. Le cédant est commerçant et le cessionnaire qui l’acquiert le fait pour son
exploitation. Il devient lui-même commerçant s’il n’en avait pas la qualité.
B – Contrats de travail conclus par le commerçant
Actes mixtes : actes civils pour les salariés et actes de commerce par accessoire pour le
commerçant employeur.
Acte de commerce au titre de l’article 3 comme étant un contrat entre commerçants pour les
besoins de leur commerce, le banquier ayant la qualité de commerçant.
Seul le recours à la lettre de change est un acte de commerce par la forme en vertu de l’article
4 AU.DCG qui dispose qu’ « ont notamment le caractère d’actes de commerce, par leur
forme, la lettre de change, le billet à ordre et le warrant.
Il en résulte que le recours au chèque ne réalise pas un acte de commerce, celui-ci demeurant
un instrument de paiement au même titre que le billet de banque.