Procédés Pharmaceutiques 2
Procédés Pharmaceutiques 2
Procédés Pharmaceutiques 2
FC10
Masse volumique (kg/m3, MV), volumes, surface spécifique (Sv = Sm x MV), aptitude à l’écoulement
Porosité (porosimètre à mercure, teneur en eau (balance à humidité)
Volumes
Global/vrac : espace entre les particules ainsi que les pores dans les particules, tasser = supprime l’air
Apparent/tassé : après tassement standardisé, mesuré par éprouvette et pour remplir des gélules
Particulaire : volume d’une masse connue, sans prendre en compte les pores ouverts (pycnomètre à hélium →
Phcopée)
Réel : il faut se débarrasser de l’air inter-particulaire et de l’air contenue dans les pores externes/internes
Conclusion : la pulvérisation
Obtention de systèmes de solides divisés (poudres) : systèmes physiques les plus complexes rencontrés en pharmacie
Propriétés multiples : sous influence physico-chimiques des grains et des interactions entre particules
Le mélange = opération très importante (intervient dans toutes les formes pharmaceutiques)
Nomenclature
Liquide + liquide miscible / liquide + liquide non miscible = mélange / dissolution → solution
Liquide + liquide non miscible / liquide + solide insoluble = dispersion → émulsion / suspension
Liquide + solide insoluble en grande quantité = malaxage → pâte
Solide + liquide en petite quantité = mouillage → granulé
Solide + solide = mélange/mélangeable → mélange
Homogénéité
Sur échantillon du mélange : chaque fraction du mélange pris au hasard → même compo que l’ensemble du mélange
→ Pas de mélange parfaitement homogène (dispersion de grain de poudre et pas de molécules), dépend de l’échelle
Plusieurs échelles d’observation possibles :
→ Quantité de matière présente dans l’unité prise : comprimé, gélule, sachet
→ Si l’unité est fractionnable, échelle définie plus finement : comprimés sécables
Démélange/ségrégation
Inévitable, existera toujours : état parfait impossible, état final = entre homogénéisation – démélange (irréversible)
Induit par agitation : dès qu’il y a mouvement de particules (renforcé par leurs différences de propriété)
À tout moment : dans le mélangeur (lors du mélange), en plans inclinés ou pendant le transport ou stockage
Précaution (toujours) : transport (impossible à optimiser, doses unitaire préférées), chargement, vidange, stockage…
Par trajectoire : les grains de tailles différentes n’ont pas la même vitesse = trajectoire différente
Par percolation : gros et petits séparés par vibration, petits glissent entre les gros, état final = petits au fond
Par élutriation : gros et petits séparés, favorisé par les poches d’air = poudre fine remonte, état final = gros au fond
Facteurs intervenant dans la qualité du mélange
Qualité des particules : déterminé par l’étude des grains
Granulométrie : homogénéité, bien pulvériser, tamisage puis mélange, ↘taille = poudre mobile - = + cohésives
Morphologie des grains : impact l’écoulement (lié à la ségrégation), bon écoulement = poudre qui ségrége
→ Grains sphériques (démélange), en aiguille (stabilisent la mélange), rugosité (résiste au démélange)
Masse volumique : poudres ont une MV différente, poudre la plus dense est attirée vers le fond
Conditions opératoires
Facteurs ambiants : humidité renforce la cohésion (mélange/démélange + difficile), les charges électrostatiques
Proportion des constituants : homogénéité plus difficile à avoir si un constituant est en qualité plus faible que les
autres
Mélangeurs officinaux : mortier + pilon, boîtes et flacons (fermée hermétiquement, agitation des boîtes)
Mélangeurs industriels : tambours mélangeurs, mélangeurs malaxeur/cuve fixe
Nécessité d’analyser les risques avant stérilisation : définir la flore, estimer la biocharge (nombre de
microorganismes)
Connaître les microorganismes
→Besoin différents pour se diviser : T°C, pH (alcalin ou acide), sucre, O2/N2/CO2
→ Forme végétative pour la plupart ou spores (très résistantes à la chaleur et aux désinfectants)
Connaître l’origine de la contamination pour déterminer les moyens à mettre en œuvre
→ Atmosphère de production : air présent dans les locaux, zone à atmosphère contrôlée
→ Le personnel : procédures rigoureuses = habillement, circulation, formations à certaines notions
→Désinfection/stérilisation du matériel de production
→Les matières 1ère : dépend du cahier des charge du fournisseur, stérilisation des matières reçues
Chaleur sèche
Stérilisation par l’air chaud : en absence d’humidité, mort par oxydation
Moins efficace que la chaleur humide : faible pouvoir de pénétration de l’air chaud, l’air a du mal à transférer sa
chaleur
Conditions opératoires définies par la Phcopée Eur. : 160°C minimum pendant au moins 2 heures
Appareillage : fours/étuves à air chaud POUPINEL/PASTEUR : filtré/chauffé/ventilé en enceinte stérilisation
calorifugée
Chaleur humide
Augmente la perméabilité de la membrane des spores : mort par coagulation des protéines
Efficace à T°C et temps plus faibles que la sèche : vapeur d’eau se condense sur objets froids restitue une énergie
calorifique très important
Condition opératoires définie par la Phcopée Eur. : 3 min à 134°C à 3 atm ou moins de 15 min à 121°C à 2 atm
Contrôles en cours de stérilisation
Surveillance de T°C et pression : mesurée indépendamment et précisément
→ T°C supérieure à la pression = surchauffe de la vapeur / T°C inférieure à la pression = air dans l’enceinte
Enregistrement des cycles de T°C : via sondes, tubes témoins (poudres avec son colorant fond et se colore à T°C de
fusion, ne renseigne pas sur la durée d’exposition), adhésif témoin (change de couleur selon la T°C et T d’exposition)
Indicateur biologique : vérification du pH pour savoir s’il y a eu une croissance
Autoclave : remplissage du panier, chauffage jusqu’à sortie d’un jet de vapeur par le robinet
→ Fermeture du robinet = augmentation de la pression / ouverture du robinet quand P = 1 atm
→ Régulation de la T°C pour maintenir la pression requise le temps nécessaire
Filtration stérilisante
Passage dans un circuit à plusieurs filtres : filtre clarifiant et filtre en profondeur avant le filtre écran
Après filtration, solution recueillie et répartie aseptiquement : risquée, le plus près du point de remplissage
aseptique
Applicables aux fluides : liquides monophasiques, gaz, solutions qui ne supportent pas l’action de la chaleur
Filtres en profondeur = préfiltres
Filtres écrans : membrane d’acétate ou de nitrate de cellulose, pores = 0,22 µm, meilleure sécurité si filtre intact
Précautions : stériliser le matériel, solution de départ la moins contaminée possible, débit régulier
Contrôle pendant la stérilisation :
→Intégrité des filtres : point bulle/test de diffusion/maintien de la pression → avant et après usage
→Durée de filtration et différence de pression entre entrée et sortie du filtre : limites fixées lors de la validation
Contrôle de la stérilisation
Milieux de culture : validés par des tests de croissance de souches sélectionnée
→ Milieux préconisés par la Phcopée Eur. :
→Milieu thioglycolate : germes anaérobies et aérobies, avec indicateur rédox
→Milieu à l’hydrolysat de caséine et de soja : bactérie aérobies (champignons)
Essai de stérilité : nécessaire pour les substances, préparations et produit devant être stériles
Protocole :
→En zone aseptique, manipulation à une température non sélective
→Mise en culture des échantillons dans deux milieux différents au moins
→Réalisation d’une filtration sur membrane si possible pour concentrer le contaminant potentiel
→Utilisation de témoins : préparations de stérilité prouvée, culture non ensemencée, culture de germes témoins
→Résultats comparés aux normes de la Phcopée Eur.
Risques de mauvaises interprétations : microorganismes introduit lors de l’essai, milieu mal choisi, échantillon non
représentatif