Exos Seance5
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Séance 5 – 28/02/2013
A. Ern – Proposition d’exercices
2. En déduire que
hJ ′ (u) − J ′ (v k ), v k − uiV ′ ,V + (Φ(v k ) − Φ(u), p − q k )Rm ≥ 0,
puis, en posant η k := p − q k , que
(Φ(v k ) − Φ(u), η k )Rm ≥ αku − v k k2V .
où le paramètre ε est choisi suffisamment petit (en pratique, ce choix peut s’avérer délicat). On dit
que les contraintes Φi (v) ≤ 0 sont “pénalisées” dans (2). Pour abréger les notations, on introduit
la fonction ψ : R → R+ telle que ψ(t) = max(t, 0)2 , si bien que Jε se récrit sous la forme
X
m
Jε (v) = J(v) + ε−1 (ψ ◦ Φi )(v).
i=1
1
1. Montrer que K est un ensemble convexe fermé.
2. Montrer que le problème (2) admet une solution unique, que l’on notera uε .
3. Vérifier que, pour tout ε > 0,
J(uε ) ≤ Jε (uε ) ≤ J(u).
4. Montrer que limε→0+ uε = u (on commencera par extraire une sous-suite convergente et
montrer sa convergence vers u).
5. On suppose que les fonctionnelles J et Φ sont différentiables et on suppose que la famille
{∇Φi (u)}i∈A(u) est libre (on utilise le gradient en dimension finie). En admettant que, pour
tout i ∈ {1, . . . , m}, la suite 2ε−1 max(Φi (uε ), 0) converge quand ε → 0+ , montrer que sa
limite est pi , le i-ème multiplicateur de Lagrange.
Corrigé de l’exercice 1
1. On montre uniquement (1a) ; la preuve de (1b) est analogue. Soit w ∈ V et soit t ∈ ]0, 1[.
Par la propriété du point selle, L(u, p) ≤ L(tw + (1 − t)u, p), d’où en explicitant
{J(tw + (1 − t)u) − J(u)} + (Φ(tw + (1 − t)u) − Φ(u), p)Rm ≥ 0.
Par convexité de Φ et comme p ∈ Rm
+ , on déduit que
et cette inégalité est bien satisfaite car (Φ(u), p)Rm = 0 par la relation des écarts complémentaires
et (Φ(u), q)Rm ≤ 0 car q ≥ 0 et Φ(u) ≤ 0. On peut également raisonner composante par
composante en vérifiant que, pour tout i ∈ {1, . . . , m},
pi = max(pi + λΦi (u), 0).
Cette égalité est en effet satisfaite car si pi > 0, Φi (u) = 0 (relation des écarts complémentaires)
d’où max(pi + λΦi (u), 0) = max(pi , 0) = pi , alors que si pi = 0, comme Φi (u) ≤ 0,
max(pi + λΦi (u), 0) = max(λΦi (u), 0) = 0 = pi .
2α 2 2
4. Sous l’hypothèse 0 < λ < L 2 , on voit facilement que β := 2λα − L λ > 0 et l’inégalité de
la question précédente se récrit
βku − v k k2V ≤ kη k k2Rm − kη k+1 k2Rm .
Ceci montre que la suite (kη k kRm )k∈N est décroissante, donc convergente, et par suite, ku −
v k kV tend vers zéro. D’où la convergence de (v k )k∈N vers u.
2
Corrigé de l’exercice 2
1. K est convexe car Φ est convexe ; K est fermé car Φ est continue.
2. La fonction ψ est convexe et croissante et chaque fonction Φi est convexe. On en déduit que
la composée ψ ◦ Φi est convexe. Par suite, Jε est α-convexe puisque J l’est par hypothèse.
Aussi, le problème (2) admet-il une unique solution.
3. Il est clair que J(uε ) ≤ Jε (uε ) puisqu’on rajoute un terme positif à J. Par définition de uε ,
on a par ailleurs Jε (uε ) ≤ Jε (u). Or, u ∈ K, si bien que Jε (u) = J(u). D’où les inégalités.
4. Des inégalités de la question précédente on déduit que la suite (uε )ε>0 est bornée dans V
(car la suite J(uε )ε>0 est bornée et J étant α-convexe, elle est infinie à l’infini). Comme V
est de dimension finie, on peut extraite une sous-suite (uεk )k∈N qui converge vers une limite
u∗ dans V . De par les inégalités précédentes, il vient
X
m
(ψ ◦ Φi )(uεk ) ≤ εk (J(u) − J(uεk )).
i=1
X
m
∇J(uε ) + 2ε−1 {max(Φi (uε ), 0)}∇Φi (uε ) = 0.
i=1
Si i 6∈ A(u), Φi (u) < 0 si bien que Φi (uε ) < 0 pour ε assez petit. Par suite, li = 0. On a donc
X
∇J(u) + li ∇Φi (u) = 0.
i∈A(u)
Enfin, de par l’hypothèse sur la famille {∇Φi (u)}i∈A(u) qui assure la qualification des
contraintes, on déduit du cours que
X
∇J(u) + pi ∇Φi (u) = 0.
i∈A(u)