Cours
Cours
Cours
1- Procédure de licenciement :
Le préavis de rupture Art 14 bis CT : Le délai de préavis est la période s’écoulant entre la notification
du licenciement ou de la démission et la cessation effective du travail. Le préavis de rupture du
contrat de travail à durée indéterminée est notifié par lettre recommandée adressée à l'autre partie
un mois avant la rupture du contrat.
Les travailleurs sont autorisés à s'absenter durant toute la deuxième moitié de la durée du préavis en
vue de leur permettre de chercher un autre emploi. La durée d'absence est considérée comme travail
effectif et n'entraîne aucune réduction de salaires ou d'indemnités.
Conv. Coll. de l’électricité et de l’électronique : 3 mois pour cadres, 2 mois pour catég maitrise, 1 mois
pour catég exécution
2- Type de licenciement :
Art 14 CT :
Si l’employeur ne respecte pas les procédures, s’il ne respecte pas les clauses contractuelles
fondamentales à savoir la rémunération, la qualification professionnelle, la mutation abusive, les
mauvaises conditions de travail…, il s’agit d’un licenciement abusif
Indemnité :
Droit de priorité à l’emploi des salariés licenciés : durant une année à partir de la date du
licenciement, réembauchage se fait en fonction de l’ancienneté majorée d’1 année par enfant âgé de
moins de 16 ans à la date de licenciement
Chèque
Titre par lequel le tireur titulaire du compte bancaire donne l’ordre à un banquier (le tiré), de payer à
vue (au comptant) une somme d’argent à son profit ou à une 3eme personne
Le chèque suppose l’existence d’une provision fonds suffisants (>= montant du chèque), préalable
(exister au moment de création du chèque sinon antidaté), disponible (ne doit pas affectée à un autre
emploi c.-à-d. non pas d’un compte bloqué suite à une convention ou une saisie)
Formule de chèque
1.Montant libellé en dinar 2.Montant en lettre (si différents=>prendre le montant en lettres) 3.identié
du bénéficiaire (personne dénommée ou porteur, si sans nom=>quiconque peut l’encaisser) 4.Lieu de
payement ou le bénéficiaire l’encaisse en déposant le chèque dans son compte personnel (système
télé-compensation interbancaire) 5.identité du titulaire RIB 6.Lieu et date d’émission (antidater un
chèque est illégal, la validité du chèque émis est 3 ans et 8 jours) 7.Signature du tireur 8.Tallon
(reporter la somme à débiter et son bénéficiaire)
Type de chèque
1- Chèque barré : pour éviter l’utilisation frauduleuse, mettre 2 traits parallèles au recto, à
l’angle supérieur gauche, ne peut jamais être encaissé en espèces (seul le bénéficiaire peut le
déposer sur son compte). Barrement général : aucune mention entre les barres=>banque
tirée peut payer ce chèque à n’importe quel établissement bancaire. Barrement spécial : nom
de banque inscrit entre barres=>seule cette banque peut encaisser ce chèque.
2- Chèque certifié : garantie très sure de paiement, à la demande de l’émetteur, la signature de
la banque constate l’existence de la provision, le montant est bloqué au profit du bénéficiaire
pour 8 jours, au-delà, c’est un chèque normal.
3- Chèque visé : garantit que le montant était dispo le jour où la banque a apposé son visa MAIS
PAS au moment de l’encaissement => quasiment non utilisé
4- Chèque endossable : apposer la signature au dos du chèque afin de le transférer à l’ordre
d’une autre personne. Endosseur => endossataire. Si barré ou comportant « chèque non-
endossable », endossement impossible.
Règles spécifiques :
Le montant vaut la somme écrite en lettre – Le chèque est payable à vue – Le chèque présenté au
paiement est payable le jour de paiement non pas la date d’émission – La validité est 3 ans et 8
jours
Sanctions pénales :
Propriété intellectuelle
Les œuvres de l’esprit االعمال الفكريةtels que les œuvres littéraires et artistiques, les inventions, les
dessins et modèles industriels, les emblèmes, les noms et images utilisés dans le commerce. Ces
œuvres sont protégées par la loi qui accorde à leurs auteurs des droits d’ordre moral mais aussi de
nature financière.
Droit moral : attaché à la personne, inaliénable à la différence des droits patrimoniaux qui peuvent
être cédés, perpétuel et imprescriptible
Droit patrimonial :
Dépôt de l’œuvre : L’OTDAV (l’Organisme Tunisien des Droits d’Auteur et des Droits) met à la
disposition des créateurs un service de dépôt des œuvre. Il permet, en cas de contestation, de
soumettre à l’appréciation des juges un commencement de preuve attestant de l’antériorité de
l’œuvre et de l’identité de son auteur.
1- Les mesures à la frontière : permet aux services des douanes d’empêcher l’importation ou
l’exportation de produits comportant des atteintes aux droits d’auteurs protégés : demande
du titulaire du droit ou suspension des procédures de dédouanement concernant les produits
pour lesquels il y a des preuves apparentes d’atteinte aux droits d’auteur (paiement de
cautionnement dans un délai de 10 jours)
2- Les sanctions civiles : verser au titulaire de ce droit des dommages – intérêts matériels (perte
ou manque à gagner) et moraux (atteinte à la notoriété et à l’image de marque) dont le
montant sera déterminé par la juridiction compétente
3- Les sanctions pénales : amende de 1000 à 50.000 dinars : tout exploitant d’une œuvre
protégée qui n’a pas obtenu une autorisation. En cas de récidive, l’amende est portée au
double + une peine d’emprisonnement allant de 1 à 12 mois / l’une des deux peines
seulement. Les tribunaux peuvent, ordonner - la confiscation ou la destruction des copies, du
matériel ou des moyens ayant principalement servi à l’accomplissement de la contrefaçon. -
la cessation de l’activité dans les locaux du contrefacteur, à titre temporaire pour une période
ne dépassant pas les six mois ou à titre définitif en cas de récidive. - la publication du
jugement dans son intégralité ou partiellement dans les journaux qu’ils désignent en fixant la
durée de publication, et l’affichage d’une copie de ce jugement dans les lieux qu’ils désignent
aux frais du condamné.
Protection des logiciels : protégés principalement par le droit d’auteur adapté, par le droit des
brevets
Objet de la protection : - Les éléments du logiciel non protégés par les droits d’auteur sont les
fonctionnalités (peuvent faire l’objet d’un brevet), les interfaces (dessin et modèle), les langages de
programmation (domaine public). - Les éléments protégés sont : 1- l'architecture des programmes, 2-
le code source (de nombreux développeurs protègent leurs code source par un procédé de cryptage)
et le code objet (code binaire difficile à déchiffrer et à lire), 3- les maquettes, 4- les dossiers
d'analyses fonctionnelles, 5- la documentation de conception intégrée au logiciel, (quel que soit le
format, texte, audio, vidéo…), 6-les prototypes.
Début de la protection : dès la création du logiciel sans aucune formalité, originalité (prouver). Tout
est question de preuve. Si un brevet a été demandé, soit pour une invention soustraite à l’inventeur
ou à ses ayants droit, soit en violation d’une obligation légale ou conventionnelle (violation du secret
professionnel, dépôt individuel d’une invention collective …), la personne lésée peut revendiquer la
propriété de la demande de brevet ou du brevet délivré, devant le tribunal compétent. L’action en
revendication se prescrit dans un délai de trois ans à compter de la publication de l’avis de délivrance
du brevet.
Durée de protection : droits patrimoniaux dure toute sa vie, le reste dure de l’année de son décès et
50 ans à compter de 1 janvier de l’année suivant son décès ou de la date retenue par le jugement
déclaratif de son décès en cas d’absence ou de disparition.
Bénéficiaire de la protection : - logiciels créés par des salariés (bénéfice de « tous les droits reconnus
aux auteurs » à l’organisme employeur) Art 43 loi 209-33. - logiciels de commande (sociétés de
service et d’ingénierie en info revendiquent les droits sur les logiciels, utilisent le code source pour
développer d’autres applications)
Etendue de la protection : le titulaire du logiciel a un droit exclusif sur la reproduction, la traduction,
l’adaptation, l’arrangement et la distribution.
Exceptions : effectuer une copie de sauvegarde du logiciel, décompiler une partie du logiciel pour
permettre son interopérabilité entre tous ses logiciels, pour corriger une fonctionnalité, pour des
raisons de sécurité
Licences de logiciels :
Généralement les droits d’un utilisateur sur un logiciel se résument dans les quatre libertés définies
par la Free Software Fondation (FSF) : 0- liberté d'exécuter le logiciel (utilisation à l'infini), 1- liberté
d'étudier et de modifier le fonctionnement (ce qui implique la disponibilité du code source), 2- liberté
de redistribuer des copies, 3- liberté de publier les modifications.
2- Le Shareware (ou partagiciel) : concept de distribution où la rémunération des droits est parfois
obligatoire après un certain temps d'utilisation gratuite. L’utilisateur contribue ainsi de façon
pécuniaire afin que l’auteur puisse continuer son développement. Cependant, les programmes
Shareware ne sont pas libres de distribution.
Le Shareware permet également à un développeur de proposer une version plus ou moins complète
de son logiciel afin que l’on puisse l’essayer.
Ce système est pratique pour un consommateur, il peut se procurer les logiciels, via Internet en les
téléchargeant, pour les tester puis en abandonner l’utilisation ou payer la licence à l’issue de la date
d’échéance. Exp : Winrar
3- Le Freeware : un programme que tout le monde peut utiliser et distribuer sans payer de droits. Il
se définit comme étant libre de diffusion et d’utilisation. Il se caractérise donc ainsi : - Pas de licence
payante : il est gratuit, - La modification est interdite, - Le terme "free" concerne le prix et non la
liberté de modification. En effet, il ne faut pas confondre Freeware avec Logiciel libre, car le Freeware
est en général propriétaire. Exp : Adobe Acrobat Reader
Les logiciels libres permissifs (style BSD) : logiciels distribués sous des licences conformes au respect
des 4 libertés fondamentales, mais qui n’imposent pas à ceux qui les ont reçus de les distribuer à
leur tour selon les mêmes termes. Concrètement il s’agit de logiciels libres qui permettent à des
éditeurs de les modifier et de distribuer leurs versions modifiées sous forme de logiciels propriétaires.
Les logiciels libres à copyleft limité (style LGPL) : Ce sont des logiciels dont les licences de
distributions sont conformes aux 4 libertés fondamentales et qui sont assorties de conditions visant à
garantir qu’ils ne pourront pas être transformés en logiciels propriétaires comme cela est le cas
pour les licences permissives. Cet aspect, le copyleft, reste néanmoins limité au logiciel initialement
couvert par la licence et ne s’appliquent pas à l’intégralité des logiciels qui l’utiliseraient comme une
composante. Exp: 7-Zip, Mozilla…
Les logiciels libres à copyleft illimité (style GPL) : étendent l’obligation de copyleft à tous les logiciels
qui en constitueraient des œuvres dérivées. Dans ce cadre, il devient interdit de distribuer sous forme
de logiciels propriétaires des programmes qui utiliseraient des bibliothèques de fonctions couvertes
par un copyleft illimité. Concrètement, le logiciel entier doit être distribué selon les termes de la
licence de la bibliothèque. Exp : VLC (lecteur multimédia)