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Universite Des Sciences Et Techniques Du Languedoc: These

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ACADEM 1 E DE MONTPELLIER

UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DU LANGUEDOC

THE S E

présentée à l'Université des Sciences et Techniques du Languedoc


pour obtenir le grade de DOCTEUR DE 3 e CYCLE

SCIENCES DE L'EAU ET AMENAGEMENT

ASSAINISSEMENT PLUVIAL EN ZONE URBAINE

EN AFRIQUE TROPICALE

cas de Yopougon (Côte d'Ivoire)

par

Daniel SIGHOMNOU

Soutenue le 23-09-86 devant le Jury composé de :

MM. C. BOCQUILLON PRESIDENT

M. ALQU/ER

M. DE5BORDE5

B.POUVAUD

L. LEBARBE
- l -

AVANT-PROPOS

.Le travail que je présente ici est le résultat d'une étude

commencée lors de mon stage de formation pratique en hydrologie, de

novembre 1982 à décembre 1983, au sein du Laboratoire d'Hydrologie de

l'Institut Français de Recherche Scientifique pour le Developpement

en Coopération (ORSTOM), Centre d'Adiopodoumé en Côte-d'Ivoire. Le

Laboratoire d'Hydrologie agissait pour le compte du Bureau Central

d'Etudes pour les Equipements Outre-Mer (BCEOM), qui avait été chargé

par la Direction Centrale de l'Assainissement et du Drainage (DCAD)

de Côte-d'Ivoire, de la réalisation de l'étude des relations

pluie-débit sur bassin expérimental à Abidjan.

Je suis très reconnaissant aux différents respo~sables de

l'ORSTOM et du BCEOM de m'avoir accordé le privilège de présenter ces

résultats sous forme de thèse.

Toutes les équipes d'hydrologues de l'ORSTOM, à Bondy, à

Montpellier et tout particulièrement à Adiopodoumè, au sein

desquelles j'ai eu le plaisir de travailler méritent également une

place particulière dans ma reconnaissance. Je citerais en particulier

A.CASENAVE, P. CHEVALLIER et P. RIBSTEIN, qui, en plus de leur

aide et de leur attention à mon égard, m'ont aidé à nouer des


- 2 -

contacts avec les autres membres de différentes équipes.

A plus d'un titre, certains membres du jury ont également

contribué à la réalisation de ce travail: M. POUYAUD, Directeur du

Laboratoire d'Hydrologie de l'ORSTOM à Montpellier où j'ai éffectué

la majeure partie de mes traitements de données ,a su me mettre dans

un cadre de travail appréciable et a suivi avec attention et

bienveillance le déroulement de mes travaux. M. BOCQUILLON a bien

voulu m'accueillir au Laboratoire d'Hydrologie Mathématique <LHM) de

l'Université de Montpellier, où j'ai eu l'insigne honneur de

travailler sous la direction de M. DESBORDES dont l'expérience de

pionnier a servi de support pour l'essentiel des études menées ici.

En acceptant de participer également à ce jury, MM. ALQUIER et

LE BARBE me font un grand honneur.

Que tous en soient sincèrement remerciés.

Parmi tous ceux qu'il m'a été donné de rencontrer au cours de la

réalisation de ce travail et/ou qui y ont apporté leur concours, il

faut citer en particulier, M. 6IODA, M. MAHIEUX, M. HOORELBECK, M.

COCHONNEAU, Mlle DIEULIN, M. BOUVIER, M. SE6UIS, M. CARRE, tous de

l'ORSTOM, M. RAOUS du LHM, M. DIOP du BCEOM, M. BOTTA de l'ENSP de

Yaoundé. Je leur sais gré des différentes interventions qu'ils ont


effectuées au cours de la réalisation de ce travail.

Je ne saurais oublier les différents responsables de l'Institut


- 3 -

de Recherches G~ologiques et Minières (I.R.G.M.>, sous la

responsabilit~ scientifique et financière de qui je travaille au


Cameroun, et en particulier, Monsieur le Directeur SaBA DJALLa, et

Monsieur E. NAAH, Chef de Centre de Recherches Hydrologiques, qui

m'ont laissé la possibilité de poursuivre ce travail commencé au


cours de mon stage de formation. J'appr~cie également à sa juste

valeur l'ambiance très amicale qui règne au sein de l'équipe de


chercheurs et techniciens de l'Institut, et qui est favorable à la

collaboration tant utile pour la recherche.


- 4 -

RESUME

L'hydrologie Urbaine se définit comme l'étude du cycle

naturel et influencé de l'eau en milieu urbanisé. Elle peut ~tre

considérée comme une science de l'environnement. D'un point de vue

pratique, l'une de ses applications principales a pour objet la

détermination des débits (de fréquence donnée) à prendre en

compte pour calibrer les ouvrages d'évacuation des eaux de

ruissellement pluvial sur les bassins urbains.

Pour atteindre cet objectif, de nombreux modèles ont été mis au

point dans les pays dévellopés. En Afrique tropicale en

particulier, ces modèles se sont avérés inadaptés, et les tentatives

d'adaptation entreprises jusque là n'ont pas abouti à des résultats

définitifs. Parmi ces modèles celui de CAQUOT nous paraît, du fait de

sa simplicité et du fait qu'il est bien connu des utilisateurs

d'Afrique (francophone), assez indiqué pour beaucoup de situations

dans la région. Pour un coût de mise en oeuvre relativement faible,

il fournit une précision de calcul acceptable dans beaucoup de cas.

A partir des études expérimentales éffectuèes sur quelques

bassins urbains d'Afrique tropicale, nous proposons une adaptation

de ce modèle aux conditions d'urbanisation et climatiques de la

région.

Nous proposons en second lieu, une analyse du ruissellement sur

nos bassins au moyen d'un modèle conceptuel, qui s'adapte mieux aux

systèmes d'assainissement complexes.


- 5 -

AB8TRACT

Urban hydrology is the study of the natural and influenced

cycles of water on the urban environment. From a purely practical

point of vue, one of its principal areas of application, has as its

main goal, the determination of flows, of given frequencies, for

designing urban storm-drainage facilities, for the collection and

disposaI of stormwater.

To meet this objective, many models have been proposed for use

in developed countries, but attempts to adapt these to some african

countries have so far not given reliable results. However, CAQUOT's

model, widely used in french speaking african countries - because of

its simplicity and low running cost- gives rise to acceptable errors

in many cases when carefully calibrated.

In this study an adaptation of CAQUOT's formula for use in

tropical african countries by calibration with data obtained from


.~ ~~ ..

some drainage basins within this region is proposed.

Further more, an analysis of runoff from these basins using a

conceptual model which adapts weIl to complex drainage systems is

also proposed.
- 6 -

SDMMAIRE Page

AVANT-PROPOS.. . .......••••••....•••.••.•••••.....•....•••.....• 1

RESUrlE. . . . . . . . . . . . • . • • . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . 4

ABSTRACT .......••........................••.••..•...........••.• 5

SOt-1MA l RE ••••• ::a a ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 6

INTRODUCTION GENERALE ..••...••....•......••.•..•......•......••• 8

GENERALITES SUR L'HYDROLOGIE URBAINE..•..••..•••....••.•....... 13

· Introducti on 14

.Analyse théorique du comportement des terrains

perméables et imperméables en zone urbaine ....••.....•... 18

MODELES DE TRANSFORMATION PLUIE-DEBIT UTILISES SUR

LES BASSINS VERSANTS URBAINS••......••.•....••••••••..•••..•... 23

.Quelques modèles de ruissellement en milieu urbain en

usage dans les pays dévellopés .•••••••...••••••..•••••••• 25

.Approches du problème en Afrique tropicale ....•.••.•..•.• 43

· Conclusion 45

CADRE DE L'ETUDE................................... ....•.•..•.. 47

· Général i tés 48

.Présentation des sites •••.••••••.••••.•..•.•••.....••...• 54

.Equipement des bassins ...•..•.••.••.•.••.•...••..•.•...•• 62

.Les modes de gestion des stations ••.•••••.••••.•.•••••••. 65

.Critique des données ••........•••....•.•.....••..••..••.. 82

.Evaluation des incertitudes associées aux mesures des

variables hydrologiques •..••..••••...•••......••...•...•. 83

ADAPTATION DU MODELE DE CAQUOT ......•.......••...••......•...•• 96

.Etude des paramètres .••.••.•..••...•.•.••..••••••.•••..•. 97


- 7 -

.Résultats de l'adaptation de la formule de CAQUOT 147

• Con c 1 1.-1 sion . • . . . . . . . • . . • . • • . . . . . . . . . . • • . . • . . . . . • . • • • . . . . . 156

ANALYSE DU RUISSELLEMENT PAR UN MODELE CONCEPTUEL ..•.•.••••..• 163

.Description du modèle •.......•............•.•.....•..•• 164

.Détermination du paramètre K••.•..••..•••....•••.••..... 167

.Reproduction des hydrogrammes à l'aide du modèle ....•••. 185

.Interprétation du paramètre K,utilisation du modèle

au stade de projet.K . . . . . . • . . . . . . . • . . . • . . • • . . . . . . . . • . . . . 191

.ConclLlsion 193

CONCLUSION GENERALE DE L'ETUDE ..••••....•••.•••.••....••••••.. 195

BIBLIOGRAPHIE · 202

A~JNEXES•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• • 216

LISTE DES TABLEAUX ••••••••••••.••••••••••••••••.•••••••.•••••• 237

LISTE DES FIGURES .•.•••.••..•.•••••..•••••••..••••••.••••..... 239

TABLE DES MATIERES.•••••• ~ ••.••••••••••••••••••••.••.•••..•••• 241


- 8 -

INTRODUCTION GENERALE
- 9 -

INTRODUCTION

L'urbanisation accélérée est un phénomène commun à beaucoup

de pays du monde. Elle s'accompagne de nuisances diverses

contre lesquelles il devient nécessaire de lutter. Parmi elles,

les problèmes hydrologiques en général, et des eaux de

ruissellement en particulier occupent une place de choix.

En effet, l'imperméabilisation des sols, conséquence

primordiale de l'urbanisation (toit de maison, routes bitumées

etc ... >, conduit à l'accroissement des débits et volumes

ruisselés, d'o~ l'observation de véritables "crues urbaines" qui

sont à l'origine d'inondations en cas de débordement du réseau.

Les dégats causés par ces inondations sont parfois considérables,

et peuvent être aggravés par la présence d'eaux usées dans les

flots de débordement (cas des réseaux unitaires - incluant eaux

usées et eaux de ruissellement pluvial dans le même système - ou

des réseaux pseudo-séparatifs fréquents en Afrique>.

Pour combattre efficacement ces nuisances ou du moins pour

en limiter la fréquence, de nombreuses méthodes de calcul

d'ouvrages d'assainissement pluvial ont été mises au point de

par le monde, mais la grande complexité du problème fait qu'elles

ne permettent pas toujours une résolution adéquate.

En Afrique en général, les ouvrages d'assainissement pluvial


- 10 -

sont calculés au moyen des méthodes mises au point dans les pays

développés. Selon le constat de plusieurs auteurs (L. LEMOINE et

al - 1972, J. CRUETTE - 1975, LE BARBE - 1982), ces méthodes se

sont avérées inadaptées à l'Afrique tropicale où les conditions

climatiques et les modes d'urbanisation sont différents. D'autre

part, la presence de terres nues dans des proportions souvent

considérables dans les villes africaines et l'érosion qui s'en

suit (une étude de M. GORDON WOLMAN (1975) montre que l'érosion

augmente de 2 à 100 fois dans les régions urbaines) ,entraînent un

envasement souvent rapide des réseaux classiques de collecte des

eaux de pluie. Quelques adaptations de certaines de ces méthodes

aux conditions africaines ont été tentées, mais aucun résultat

définitif n'a déjà été retenu.

En nous inspirant des travaux de DESBORDES (1974) sur le

modèle de CAQUOT pour son application en France, et à partir des

études expérimentales entreprises sur des bassins urbains

africains (dont 4 à Yopougon (Abidjan) en particulier), nous

avons voulu proposer dans cette étude, une nouvelle adaptation

de ce modèle aux conditions africaines. DESBORDES conclut son

étude du modèle par cette phrase . "Les hypothèses du Modèle de

M. CAQUOT semblent donc avoir reçu quelques vérifications

expérimentales et doivent être proches de la réalité dans de

nombreux cas. Elles doivent, du moins, fournir un ordre de

grandeur correct, dans la mesure où les paramètres du modèle sont

convenablement estimés". En plus de ce jugement favorable, on

peut remarquer que ce modèle est toujours utilisé en France, et


- Il -

depuis 45 ans, on a rarement observé de grosses erreurs de

dimensionnement des ouvrages. De plus, la majorité des calculs de

réseau en Afrique <francophone) est actuellement conduite au

moyen de ce modèle. Il est donc bien connu des utilisateurs.

Dans ces conditions, malgré les insuffisances bien connues

de ce modèle et compte tenu du budget en général assez limité de

nos collectivités locales pour mettre sur pied des modèles

sophistiqués plus coûteux, nous pensons qu'il peut encore

convenir à beaucoup de situations et qu'il sera encore largement

utilisé dans le futur.

Bien entendu, chaque fois que ce sera possible, on devra se

tourner vers des modèles conceptuels plus performants, et seuls

susceptibles d''être utilisés dans le cas des systèmes

d'assainissement complexes comportant des réservoirs

d'accumulation par exemple, ou d'autres ouvrages spéciaux.

Dans cette optique, notre étude comportera deux parties

principales :

Une première partie consacrée à l'ajustement du modèle

de CAQUOT <chapitre IV).

Une deuxième partie présentant une analyse du

ruissellement sur nos bassins au moyen d'un modèle conceptuel

simple <chapitre V).


- 12 -

Mais auparavant, nous auront rappelé les différences

essentielles existant entre l'hydrologie urbaine et l'hydrologie

classique en zone rurale (chapitre 1), donné un bref aperçu sur

les différents types de modèles en usage dans les études du

ruissellement en zone urbaine (chapitre II), puis présenté nos

sites expérimentaux, critiqué les données et évalué les

incertitudes associées aux mesures des différentes variables

hydrologiques (chapitre III).


..:-';;
"" ~

..
";; " ,.

- 13 -

CHApITRE· I

GENERALXTES SUR L'HVDROLOGIE

URBA:;I:NE

. .~':,
- 14 -

1. GENERALITES SUR L'HYDROLOGIE URBAINE

1 - 1. INTRODUCTION

On définit le ruissellement comme étant l'eau qui, parvenant

au sol ,n'est pas absorbée par lui et coule plus ou moins

librement à sa surface. REMENIERA (1976) précise qu'il s'agit de

l'écoulement par gravité à la surface du sol, suivant la pente du

terrain, et dans le micro-réseau hydrographique, des eaux

météoriques qui ont échappé à l'infiltration, à l'évaporation et

au stockage superficiel. Les facteurs qui conditionnent ce

ruissellement sont d'ordre climatologiques et physiographiques.

Quand elle existe, la végétation joue également un rôle très

important.

Parmi les facteurs climatiques, les plus importants sont les

précipitations qui influent par leur volume, leur intensité, leur

durée, leur répartition spatiale et le déplacement de l'averse

sur le bassin ; les autres facteurs climatiques (évaporation et

transpiration) sont d'une importance secondaire en zone urbaine

pour notre propos.

Pour les facteurs physiographiques, les plus déterminants


sont la nature du sol, la forme, les dimensions et la pente du

bassin versant.
- 15 -

La végétation intervient surtout sur le phénomène

d'infiltration, sur l'interception et sur la retention

superficielle.

Sous l'égide de ces différents facteurs, la somme des

précipitations reçues par un bassin pendant une averse peut être

grossièrement répartie comme suit . une partie de l'eau

précipitée s'infiltre dans le salau est retenue en surface

(partie perdue au sens du bilan effectué par rapport au

ruissellement), et l'autre partie rejoint le réseau de drainage

après avoir suivi différents cheminements à la surface du sol. Il

ne se produit pas de ruissellement tant que l'intensité de la

pluie ne dépasse pas la capacité d'infiltration du sol.

De ce fait, en zone rurale et en déhors de quelques cas

particuliers, les averses entraînant le plus grand ruissellement

sont celles survenant après la saturation du sol, les meilleures

conditions de ruissellement étant données par les sols nus.

Par contre, en zone urbaine, du fait d'une

imperméabilisation très importante du sol (toitures, voiries,

aires de stationnement des véhicules etc ••• ), il Y aura en

moyenne une diminution notable des quantités d'eau infiltrées

(d'où diminution de la recharge des aquifères). La vitesse à

laquelle l'eau s'écoule à la surface du sol (imperméabilisé) est

également plus grande, d'où une réduction du temps de réponse


des bassins versants.
- 16 -

En somme, du fait d'une moindre variabilité spatiale des

paramètres régissant la transformation de la pluie en débit (à

cause de la nature artificielle des surfaces réceptrices et des

réseaux de drainage), le ruissellement en zone urbaine se

différencie du ruissellement en zone rurale par son aspect plus

déterministe.

En plus de cet aspect déterministe, le ruissellement urbain

est étudié à des échelles de temps et d'espace plus réduites,

allant de la minute à quelques minutes pour le temps, et de

l'hectare à quelques centaines d'hectares pour les surfaces.

Pour illustrer tout ce que nous venons de dire nous montrons

dans la figure 1, le cas typique d'un bassin dont la zone aval

sera urbanisée (tirée du cours de M. WI5NER, Professeur à

l'Université d'Ottawa (Canada».

On note sur cette figure que l'effet de l'urbanisation est

considérable accroissement des volumes ruisselés et des débits

de pointe en particulier, temps de réponse beaucoup plus réduit.

Cette analyse rapide du comportement des zones à fort taux

d'imperméabilisation et de celui des zones naturelles montre

qu'il serait convenable d'étudier séparément le comportement des

zones imperméables et des zones perméables en milieu urbain.


- 17 -

Fig· N° 1

a) bassin ve~sant
........................... . .
Sous Bassin A :Zone rurale
2
A = 30,21 KH

Bassin B urbanisé
2
= 10,36 KM

140
hydrogramme à la sortie
de B après urbanisation
du sous bassin B

111

hydrogramme à la sortie
---- de B dans les conditions
naturelles
85

57
b/ Hydrogra:nmes a la sortie
de B

28

tem s (en heures)


5 10 15

COMPARAISON DES HYDROGRAMMES DE RUISSELLEMENT A LA SORTIE


D'UN BASSIN AVANT ET APRESURBANISATION D'UNE PARTIE (B)

(D'après M.WISNER)

1 date 1 des. . _ _ .
- 18 -

1 - 2. ANALYSE THEORIQUE DU COMPORTEMENT DES TERRAINS PERMEABLES

ET IMPERMEABLES EN ZONE URBAINE

1 - 2.1 Comportement des terrains imperméables

Du fait de leur plus grande aptitude à ruisseler et des

pertes à l'écoulement très réduites, les méthodologies d'étude du

ruissellement en zone urbaine sont axées essentiellement sur les

surfaces imperméables.

En effet, l'infiltration et le stockage en surface,

généralement faibles dans les zones imperméables font que les

pertes initiales avant la mise en route du ruissellement sont

relativement faibles. I l en résulte que le ruissellement est

presque immédiat dans ces zones et le coefficient de

ruissellement très élevé, est peu varia.ble. Les volumes

ruisselés y sont donc importants et arrivent à l'exutoire en

premier.

C'est pour cette raison que certains auteurs pensent que

seules ces surfaces devraient ~tre prises en considération pour

évaluer les débits utilisés dans le calcul des réseaux (DESBORDES

- 1974). D'autres vont m~me plus loin, en proposant que seules

les surfaces imperméables en liaison directe avec le réseau

(surfaces actives) soient prises en considération (DESBORDES

1974, WILLIAt"1 M. et AL 1983). Le rôle des surfaces


- 19 -

imperméables est donc fondamental.

l - Comportement des surfaces perméables

Les surfaces perméables se caractérisent par des pertes au

ruissellement beaucoup plus importantes. Ces pertes sont très

variables en fonction de l'état de saturation du sol. On les

classe habituellement en deux catégories: les pertes initiales

comportant l'interception par les végétaux, le stockage dans les

dépressions de la surface du sol et l'infiltration avant le début

du ruissellement ; les pertes continues constituées par

l'infiltration et l'évaporation.

Etant donné 17importance relativement réduite de la

végétation en zone urbaine, 17interception peut ~tre considérée

comme négligeable. On cite des valeurs comprises entre 0,2 et 1,5

mm de pluie (DESBORDES - 1974).

Le stockage en surface par contre peut ~tre important. Il

est d'autant plus fort que les pentes des terrains sont faibles.

LAFFORGUE et NAAH (1976) ont mesuré des valeurs atteignant 4 mm

sur parcelles expérimentales. Pour son étude du ruissellement à

Ouagadougou L. LE BARBE (1982) a trouvé des valeurs comprises

entre 5 et 7 mm. Dans les zones cultivées, on peut m~me dépasser

les 10 millimètres.

L'évaporation peut ~tre considérée comme ne jouant un rôle


- 20 -

que sur l'humidité du sol après la pluie.

Au début de chaque averse, le taux d'infiltration est

fonction du degré de saturation du sol, c'est-à-dire des pluies

antérieures. Ce taux diminue constamment au cours de l·averse

jusqu·à une valeur minimale. C'est un phénomène assez bien étudié

en hydrologie rurale classique.

Un concept simple basé sur le modèle d'infiltration de

HORTON a été développé pour usage dans la modélisation du

ruissellement vis-à-vis des précipitations. Cette équation

proposée en 1939 est de la forme

F (t) = Fc + (Fa - Fc) e- K T où

est la vitesse initiale de l·infiltration

(mm/h),

- Fc la vitesse limite minimale de l'infiltration

(mm/h),

F(t) la vitesse de l'infiltration au temps t (mm/h),

une constante pour des conditions initiales

données, un sol donné et dans un état de

végétation donné,

- t le temps écoulé depuis le début de la pluie.

Cette loi a été confirmée par des expériences récentes sur

parcelles, sous pluies simulées (LAFFORGUE et NAAH - 1976

CASENAVE (A) 1982 CHEVALLIER (P) 1982 etc ••• ). Une de ces
- 21 -

expériences menées à Adiopodoumé (LAFFORGUE et NAAH> dans des

conditions comparables à ce que nous rencontrons sur notre

terrain d'expérience - Yopougon est assez pertinente. Ils

trouvent des vitesses d'infiltration (soit F(t» dépassant 100

mm/h, c'est-à-dire l'ordre de grandeur de la pluie décennale en

une heure dans la région d'Abidjan (SIGHOMNOU (0) - 1983> ce

qui est assez considérable.

Dans les cas d'urbanisation dense de type européen, les

surfaces non imperméabilisées sont généralement constituées par

des parcs, jardins, terrains de sport, cimetières, présentant des

capacités d'infiltration élevées. En outre, ces espaces d'ampleur

limitée sont généralement isolés des réseaux de collecte des eaux

pluviales (murets de séparation des jardins, bordures de

limitation des aires de plantation etc ••• >. Le ruissellement en

provenance de telles zones est donc assez limité et également

beaucoup plus retardé par rapport à celui en provenance des zones

imperméables. Il peut donc raisonnablement ~tre négligé. Seules

les zones de quelque étendue, comme les bassfns versants

agricoles ou naturels, agglomération, et

drainées par le réseau de collecte des eaux pluviales de cette

dernière, peuvent contribuer éventuellement au volume du

ruissellement total et parfois au débit de pointe.

Par contre, en dehors de quelques cas particuliers, les


villes africaines sont caractérisées par une moindre
imperméabilisation en moyenne. Les espaces naturels sont en
- 22 -

général plus vastes, et sont très rarement isolés du réseau de

collecte des eaux pluviales comme en Europe. Ils peuvent donc

bien contribuer au ruissellement, surtout dans le cas des sols

peu perméables et à couvert végétal peu dense. De même, les

routes non bitumées et autres surfaces nues telles que les cours

de maison, les terrains de sport et autres aires de

stationnement, mais qui sont faites de terre bien tassée doivent

avoir un assez fort coefficient de ruissellement (plus de 50 ï.>.


Leur apport au ruissellement immédiat peut donc être

considérable. Dans ces conditions, et dans de meilleures

conditions de ruissellement (lors des longues pluies hivernales

en Europe ou des pluies de mousson en Afrique>, on peut avoir des

coefficients de ruissellement très largement supérieurs au

coefficient d'imperméabilisation (ou coefficient d'urbanisation>

théorique.

Pour de tels bassins, il est donc possible que l'on puisse

constater une contribution non négligeable des zones perméables au

débit de pointe. On peut remarquer ici que l'érosion notable dans

de telles zones peut poser de sérieux problèmes d'exploitation

dans les secteurs aux réseaux déjà établis (envasement>.


- 23 -

CHAPITRE II

MODELES DE TRANSFORMATION
PLUIE-DEBIT UT7LXSES SUR
LES BASSINS VERSANTS
URBAINS
- 24 -

II. MODELES DE TRANSFORMATION PLUIE-DEBIT UTILISES

SUR LES BASSINS VERSANTS URBAINS

Les processus de transformation pluie-débit étant des

phénomènes particulièrement complexes, leur description par une

théorie générale intégrant la totalité des facteurs influants

(facteurs climatiques et physiographiques> n 7 e s t pas chose très

aisée.

On procède souvent par modélisation. Cette modélisation peut

être réalisée suivant diverses voies, en particulier:

Les modèles ne donnant seul élément de

l'hydrogramme (généralement le débit de pointe>, eux-mêmes se

subdivisant en modèles fondés sur des théories simplifiées

(débimétriques, volumétriques>.

Les modèles donnant l'hydrogramme de ruissellemment

complet.

Le premier groupe de modèles relève de la conception

ancienne de l'assainissement ,. il ne permet pas une analyse

suffisamment fine des conséquences de l'urbanisation. Le deuxième

groupe de modèles dit "complexes" a l'avantage de définir

l'hydrogramme de ruissellement complet, très utile par exemple


- 25 -

dans le cas des réseaux comportant des bassins de retenue ou

autres ouvrages spéciaux.

D'autre part, l'expérience a montré (L. LEMOINE et al

1972~ J. CRUETTE - 1975, LE BARBE - 1982) que les méthodes en

usage dans les pays dévéloppés s'adaptent assez mal en Afrique

tropicale où les conditions climatiques, les modes d'urbanisation

et les types de sols sont différents.

Compte tenu de cette inadaptation et de cette diversité des

méthodes, il ne s'agira dans ce chapitre, que de brefs exposés

sur les caractéristiques essentielles de quelques modèles

couramment utilisés dans les pays développés, dans une première

partie, puis dans une deuxième partie, nous analyserons les

différentes approches du problème en Afrique tropicale.

II - 1. QUELQUES MODELES DE RUISSELLEMENT EN MILIEU URBAIN,

EN USAGE DANS LES PAYS DEVELOPPES

II - 1.1 La Méthode Rationnelle

Elle compte parmi les très anciens modèles encore en usage

en hydrologie urbaine. Sous sa forme initiale, elle s'écrit:

Qp (T) = C.i (te:, T). A <II - 1>.


- 26 -

Elle donne le débit de pointe Qp(T) de période de

retour T, à l'exutoire d'un bassin versant de superficie A, de

coefficient de ruissellement C, sous une averse de durée égale au

"temps de concentration" tc du bassin et d'intensité moyenne

i (tc, T) de période de retour T.

Le concept de temps de concentration (ou temps

caractéristique) est à la base de cette méthode. Il est défini

comme le temps mis par l'eau partant du point le plus éloigné de

l'éxutoire (en durée d'écoulement) pour rejoindre ce dernier. La

méthode est fondée également sur les trois hypothèses suivantes:

le débit de point ne peut être observé à l'exutoire que

si l'averse a une durée au moins égale au temps de

concentration. A ce moment là, en effet, la totalité du bassin

contribue à la formation de la pointe de débit,

le débit de pointe n'est fonction que du volume de

l'averse tombée au cours du temps de concentration. Cette

hypothèse implique la linéarité de la transformation de la pluie

en débit,

le débit de pointe a même période de retour que

l'intensité moyenne qui le provoque. Ceci suppose que le

coefficient C ne soit pas une variable aléatoire ; en fait il

est, notamment en zone rurale ou faiblement urbainisée, fonction

de l'état du sol au début de la période de forte intensité de la


- 27 -

pluie.

Ces trois hypothèses ne peuvent ~tre que très rarement

vérifiées. Elles correspondent au fait à une analyse simplifiée

du phénomène de ruissellement sur le sol et d'écoulement dans le

réseau, qui suppose implicitement que le bassin versant présente

une homogénéité spatiale de tous les facteurs conditionnels

nature du sol et de sa couverture, coefficient de ruissellement,

pentes, rugosités, etc ••• >. Une telle homogénéité n'est rencontrée

que dans des cas très particuliers comme les autoroutes et les

pistes d'aérodromes. Dans les cas d'urbanisation telles que

celles qu'on rencontre fréquemment en Afrique (comportant encore

beaucoup de zones naturelles et des quartiers dits à "habitat

spontané " au plan d'urbanisation encore inexistant), de telles

simplifications ne sauraient seules convenir.

On sait aujourd'hui (DESBORDES, 1974 ; P. FOUQUET et al,

1978) que la formule rationnelle conduit à une surestimation des

débits de pointe, si les paramètres sont correctement estimés,

et m~me dans le cas des bassins homogènes.

Plusieurs essais d'amélioration de la formule ont été

effectués, les uns portant sur l'estimation de l'abattement

spatial de l'intensité d'un orage autour de son épicentre,

d'autres sur une meilleure estimation du temps de concentration.

C'est ainsi que des versions modifiées de la formule ont été

proposées. La plus connue (en France> est celle de CAQUOT (1941>.


- 28 -

Ces nouvelles versions donnent des expressions plus explicites du

débit de pointe, suivant de plus près la réalité de la

transformation de la pluie en débit.

II - 1.2 Le modèle de CAQUOT

C'est l'un des modèles les plus couramment utilisés en

hydrologie urbaine en France. Comme le précédent, il permet de

connaître le débit de pointe Qp(T), de période de retour T,

à partir de la connaissance des caractéristiques du bassin. Le

principe de base du modèle repose sur le principe de la

conservation des volumes mis en jeu dans le processus de

ruissellement, durant l'intervalle de temps séparant le début de

l'averse et l'instant où l'on observe le débit maximum Q~ à

l'exutoire du bassin.

Soit en effet un bassin versant caractérisé par sa surface A

(ha>, sa pente l (m/m), son coefficient de ruissellement (C), et

qui reçoit entre les instants 0 et e (mn), une hauteur de pluie H

(mm). Le volume d'eau (V) qui participe au ruissellement sur le

bassin peut être évalué par la relation :

V = 10 CHA a (II - 2)

dans laquelle a traduit l'influence de la distribution

spatiale des averses sur le bassin versant. Cette influence est

souvent représentée par un coefficient de réduction de la


- 29 -

surface, mis par commodité sous la forme A-~.

10, coefficient homogène des unités,

La formule <II - 2) s'écrit alors également:

v = 10 C H A1-E

Le principe de conservation des volumes évoqué ci-dessus permet de

décomposer le volume V et d'écrire:

10/60 CHA 1-E = <ôtc + ee) Q~ <II - 3)

avec

tc = "temps de concentration" du bassin en mn

e = durée en minute au bout de laquelle apparaît le

débit maximum Qp

ôtc Qp = volume stocké en surface et dans le réseau entre 0

et tc

= volume écoulé à l'exutoire entre 0 et e


= débit maximum en m~/s

10/60 = coefficient dépendant des unités choisies.

En supposant e = tc, l'équation <II - 3) s'écrit encore:

1/6 C A1-E li = Q~ <e + ô)


tc

H/tc représente l'intensité moyenne, i<tc), de la pluie sur la

durée tc. Or, pour une période de retour T, l'intensité moyenne

maximale sur toute durée t peut ~tre représentée <régionalement)

de façon approximative par des relations du type GRISOLLET ou


- 30 -

MONTANA

i(t,T) (II - 4)

(représentati on mathématique des courbes

"intensité-durée-fréquence" dans laquelle a et b sont des

coefficients variant avec T et la région où sont observées les

précipitations).

L'équation (II - 3) peut alors s'écrire, pour le débit

maximum Qp(T) de période de retour T :

Qp(T) = 1 C a(T)tc b CT ) A1-~ (lI - 5)


6W + 8)

Des études théoriques de CAQUOT, portant sur les temps

d'écoulement sur le sol et dans le réseau ont conduit à une

expression du temps de concentration, tc, de la forme :

tc. = ).1 le: Ad Q"" p (II - 6)

avec 1 la pente moyenne du bassin le long du parcours de l'eau,

en m/m; V, c, d et f des coefficients numériques d'ajustement; A

en hectares et Qp en m~/s.

La combinaison des équations (II - 5) et (II - 6) conduit à

une expression explicite du débit de pointe, soit:


- 31 -

1 bd+1-E
x C1-b~ X A1-b~ (II - 7)

(a et b étant de m~me période de retour que Q~)

Ainsi, le modèle de CAQUOT comporte 9 paramètres de calage

caractéristiques du bassin et du climat régional. La connaissance

de ces paramètres ramène le modèle à la forme monôme bien connue:

<II -8)

Cette formule est appelée parfois 'formule "superficielle".

Les hypothèses du modèle de CAQUOT sont proches de la

réalité dans la mesure où les bassins versants présentent des

distributions homogènes de pente et de coefficient de

ruissellement. Il doit dans ce cas donner des ordres de grandeur

corrects pour les débits dans la mesure où les paramètres sont

correctement estimés et en particulier si les paramètres

pluviométriques utilisés sont issus de l"analyse de la

pluviométrie locale. Ce modèle ne saurait par contre ~tre

applicable à des bassins versants de grandes dimensions très

rarement homogènes.

Quelques adaptations aux bassins versants hétérogènes ont

été proposées (DESBORDES 1976) mais elles restent valables


- 32 -

pour les bassins versants de taille modeste (inférieure ou égale

à 200 ha en France) et à des réseaux ramifiés ne comportant pas

d'ouvrages spéciaux de type bassin de retenue etc .••

L'intér~t principal du modèle réside dans sa simplicité; il

permet d'utiliser au mieux l'information pluviométrique dont on

dispose, et donne la valeur du débit de pointe sous une forme

monôme régionale, se traduisant simplement en abaques d'un emploi

commode pour le projecteur. Si les valeurs numériques des

paramètres sont assorties d'un domaine de validité, le modèle de

CAQUOT reste donc un outil de travail appréciable. Nous

reviendrons plus en détail sur Ce modèle au chapitre suivant.

En règle générale, les méthodes pontuelles de calcul des

réseaux d'assainissement, m~me les plus élaborées, ne peuvent

conduire qu'à un ordre de grandeur des débits de pointe. Leur

emploi est donc forcément limité. Pour le calcul des réseaux

complexes, dans le cas de bassins urbains de grande taille, elles

devraient ~tre remplacées par des modèles plus performants,

décrivant l'aspect dynamique de la transformation de la pluie en

débit. On devrait en particulier pouvoir connaître l'hydrogramme

dans son intégralité, pour permettre leur sommation à un point de

convergence du réseau, ou pour le dimensionnement des bassins de

régulation. De tels modèles existent et sont opérationnels dans

de nombreux pays. Leurs performances jouent en leur faveur et on

peut penser qu'ils remplaceront progressivement les méthodes

traditionnelles de calcul.
- 33 -

II - 1.3 Les modèles conceptuels

Ils entrent souvent dans la composition des programmes

complets de simulation des écoulements dans le réseau, qui se

présentent généralement en une succession de sous-modèles, chacun

traitant une étape du cycle de l'eau ou du calcul de réseau

d'assainissement.

Le sous-modèle de pluie donnera par exemple (suivant son

degré de raffinement) des épisodes pluvieux les plus semblables

possible à la réalité en simulant leur structure fine, leur

déplacement sur le bassin, leur distribution spatiale d'intensité

instantanée, etc ••• Pour l'établissement d'hydrogrammes complets,

certains auteurs font appel à la technique des "pluies de projet"

(DESBORDES 1975) , qui remplacent les courbes

"Intensité-durée-fréquence" des méthodes ponctuelles. Elles sont

composées à partir des caractéristiques fondamentales des averses

orageuses de la région. On peut également utiliser des

hyètogrammes réellement observés.

Le sous-modèle de ruissellement (celui qui nous intéresse le

plus ici) réalise la transformation de l'averse orageuse en un

hydrogramme d'écoulement entrant dans le réseau de collecteurs.

Les plus élaborés de ces sous-modèles prennent en compte la

réponse des surfaces perméables naturelles. Ces méthodes


permettent d'ignorer la complexité des phénomènes hydrologiques,
- 34 -

en ramenant le bassin versant à un transformateur (une sorte de

boîte noire) qui reçoit une entrée <Ia pluie) et fournit une

réponse à la sortie (le débit).

Le sous-modèle de propagation hydraulique réalise le

transfert de l'hydrogramme précédent dans le réseau de

collecteurs.

On peut avoir des sous-modèles supplémentaires, par exemple

pour le dimensionnement de collecteurs, pour le calcul des coûts

de construction etc •••

Tous ces sous-modèles traduisent les transformations

physiques du cycle de l'eau, et conduisent à une vérification

(pour les réseaux déjà en place) ou à un calcul précis des

d'assainissement. Ils permettent une définition

informatisée des réseaux particulièrement puissante, mais cette

démarche peut nécessiter des traitements informatiques lourds et

coûteux.

Une image des modèles conceptuels peut ~tre donnée par une

succession de réservoirs en série ou-et-en parallèle (fig. 2)

dont on choisit les lois de vidange de façon à obtenir une

réponse identique aux observations faites sur des bassins

versants réels. On peut envisager deux classes de modèles:

les modèles linéaires qui se rattachent à la théorie de


- 35 -
Fig. 2

rr'1AGE DES MODELES CONCEPTUELS

1
~i(t) ~ i(t) 1 ~i(t)
1
1
1

... ~
1
...
) ~ )

, "
.. 0.-

------------
+
~--- ---
)

L. _
Q(t)
... ..

- -

1
l~~I~1 .......... - ...... - - - - ...... --- .................. --- ..- .._-- ....
- 36 -

l'hydrogramme unitaire de SHERMAN, et pour lesquels l'équation

différentielle du processus est linéaire,

les modèles non linéaires pour lesquels l'équation

différentielle du processus est non linéaire.

Bien que les processus d'hydrologie soient non linéaires,

les premiers sont les plus utilisés à cause de leur simplicité,

un traitement rigoureux des seconds n'existant pas pour le moment

d'une part, la difficulté de leur mise en oeuvre n'étant pas en

rapport avec la précision des données dont on dispose d'autre

part. L'utilisation des modèles linéaires suppose donc que la

transformation réelle, non linéaire, peut ~tre approximée par une

transformation linéaire prenant en compte les caractéristiques

moyennes de l'entrée (hauteur de pluie et sa durée>. DESBORDES

(1974> qualifie ce type de modèle de "pseudo-linéaire".

Nous proposons dans ce qui suit deux exemples de modèles de

ce type ; le modèle du "Road Research Laboratory", (RRL> et le

modèle du reservoir linéaire utilisé par le Laboratoire

d'Hydrologie Mathématique (LHM> de l'Université de Montpellier

dans le programme RERAM.

II - 1.3.1 Le modèle du R R L

C'est une méthode utilisée surtout au Royaume-Uni.

L'idée de départ du modèle consiste à découper le bassin


- 37 -

versant en différentes zones Ax, A:z, •••.• , Ak s • • •• An

par des lignes isochrones de ruissellement, telle qu'une goutte

d'eau tombant sur celle-ci arrive à l'exutoire en des temps tl,

t2, , tk, ..•..•....•. tn. Si dt est le pas de temps

choisi pour décomposer le hyètogramme de pluie nette,

tj = j x .At.

exutoire

Q(t>

Si on appelle i 1 l'intensité de la pluie nette pendant

la première tranche de temps et i~ l'intensité de la pluie

pendant la j ième tranche de temps, et si l'on suppose le

ceofficient de ruissellement C de chaque surface élémentaire

constant pendant l'averse, on peut calculer le débit à l'exutoire

du bassin par des relations du type :

Qx = C 1 A1 i x

Q:z = C x A1 i:z + C:z A:z i 1

j
Q.
d 1: Ck Ak i~-k""x si j s n
k=l

n
Q~ =1: CK Ak i~-k""x si j > n
k.~
- 38 -

Les données du modèle sont des hyètogrammes

enregistrés ou synthétisés ; les hydrogrammes sont calculés en

utilisant des diagrammes aire/temps. Le réseau est considéré

comme un système de stockage, le volume maximum stocké étant

celui engendrant la pointe de crue. La transmission du flux dans

le système est considéré comme se faisant à vitesse constante,

indépendamment du débit.

Telle que conçue initialement, cette méthode ne tient compte

que des surfaces imperméables en liaison directe avec le réseau

ou surfaces actives. Elle ne convient donc qu~aux zones ~ assez

fort degré d~urbanisation. L~autre inconvénient de la méthode

tient au fait qu~elle considère que l~écoulement dans les

canalisations se fait à pleine section (donc à la vitesse

maximale>, ce qui n~est pas conforme à la réalité.

L~utilisation d~un tel modèle en Afrique tropicale, pour des

bassins relativement peu urbanisés nécessite des adaptations qui

doivent permettre de tenir compte du retard et de l~atténuation

des volumes ruisselés par stockage, dans les zones perméables.

Plusieurs auteurs ont proposé de telles modifications (L.H.

WATKIN5 et al - 1978, M.H. DI5KIN - 1980 etc .•• >, ils proposent

de résoudre le problème en adoptant deux sous-modèles, l~un

traitant les surfaces perméables et l~autre les surfaces

imperméables. L~hydrogramme total est trouvé en sommant les

hydrogrammes issus des différents secteurs.


- 39 -

L~ modèle à cascades parallèles de H. DISKIN

Comme on vient de le voir, il s~agit d~un~ extention du

modèle du RRL britanique. Sa structure est indiquée sur la figure

La méthode traite séparément les composants perméables (B>

et imperméables (A> du bassin. Pour chaque composant, le

sous-modèle de pluie produit un hyètogramme propre d~excès

pluviométrique (EA(t> et Ee(t» à partir du hyètogramme

de pluie brute (i(t», qui est traduit en un volume et un

hydrogramme de ruissellement propre

le sous-modèle de ruissellement. L~influence relative des deux

composantes est représentée dans le modèle par la valeur des

facteurs des surfaces imperméable et perméable (a et e, avec e =


1 - a). Les variations du degré d~urbanisation du bassin peuvent

~tre représentées par les variations de la valeur de ces

facteurs, mais encore par les valeurs des facteurs

d~emmagasinement (KA et Ke> de crues des différentes

composantes du modèle.

L'hydrogramme de ruissellement résultant (Q(t» est trouvé en

combinant les hydrogrammes résultant des composantes.

L~hydrogramme de sortie de la composante imperméable est

donné par l~intégrale :


_ 40 _
Fig 3

i(t)
(i )t

1 l

Structure du modèle à cascades parallèles Dérivation de l'excès pluviométrique


D : pertes initiales
NB : Le nombre de reservoirs NA et NB PA : taux d'infiltration en zones
imperméables
sont indépendants les uns des
autres PB : taux d'infiltration en zones
perméables

(D'après H. DISKIN)

1 date 1 des.
- 4] -

QA<t) = ~
rJot EA <~)HA <t - ~) d~ (I l - 9)

où HA représente l~impulsion de débit de la première cascade

de reservoirs

:L-NA-1 e-1/K A <11-10)


KA

Une relation similaire est utilisée pour les surfaces

perméables,en utilisant:

à la place de

La méthode du RRL modifiée (ou complètée) peut donc ~tre

utilisée en Afrique tropicale. L.H. WATKINS et D. FIDDES (1978)

l~ont fait avec succès à Na~robi et à Kampala.

II - 1.3.2 Le modèle du L H M

Il s~agit du modèle hydrologique utilisé par le LHM dans le

programme RERAM (Réseau Ramifié) en usage en France pour

l'assainissement pluvial en zone urbaine.

Dans le modèle, le bassin urbain et son réseau de drainage

sont considérés comme un système de transformation de la pluie

i <t), entrée du système, en débit Q(t) sortie du système, à


- 42 -

l'éxutoire du bassin. Le processus de transformation répond à

l'équation générale:

Q(t)= Qb+QO e-<t-to)/K + l/K J~o i (u)

11- 11>

(le ruissellement est exprimé ici dans des unités identiques à

celles de la pluie nette, c'est à dire en hauteur d'eau),

avec

Qb = débit de base ou débit des temps secs,

Qo = débit résultant d'une pluie antérieure au temps t o ,

début de la pluie i(t),

K = paramètre du modèle, homogène à un temps.

Le modèle opère une transformation linéaire, dite de

stockage pur, de la pluie en débit. Son hydrogramme unitaire

instantané est le suivant:

(II - 12)

Dans sa nouvelle version (note technique nO 14/83 du LHM) ,

ce modèle comporte comme le précédent, un module de

ruissellement en zone urbaine et un module de ruissellement en

zone semi urbaine à rurale. Dans le premier module, la

transfromation de la quantité d'eau disponible pour le

ruissellement est assurée par un modèle linéaire à un réservoir

alors que dans le second il s'agit plutôt d'un modèle à deux

réservoirs linéaires en série, de mgme paramètre.


- 43 -

Nous verrons ce modèle plus en détail au chapitre V.

II - 2 APPROCHE DU PROBLEME EN AFRIQUE TROPICALE

Du fait de 17inexistence de modèles de ruissellement en

milieu urbain mis au point dans le contexte africain, jusqu'à une

date encore récente, les ingénieurs chargés de l'aménagement de

nos cités utilisaient encore des formules mises au point dans les

villes des pays developpés. Ces méthodes se sont avérées très mal

adaptées, et conduisent en général à un calcul erroné des réseaux

d 7évacuation.

De ce fait, quelques tentatives d'adaptation de certains de

ces modèles aux conditions africaines ont été entreprises,

notamment 17 adaptation du modèle de CAQUOT entreprise par L.


LEMOINE et C. MICHEL-1972 du Comité Interafricain d'Etudes

Hydrauliques (C.I.E.H.> à Ouagadougou (Burkina Fasô). Ils en sont

arrivés à la formule suivante:

Qp = 103 a . C.lo.37eb • Ao.~~-o.2b (II - 13>


9.1,l b

avec Qp en Ils, A en ha, 1 en mlm

(a et b étant les coefficients caractéristiques de la

pluviométrie locale.>
- 44 -

Cette formule donne des valeurs supérieures à celles données

par la formule "parisienne" de CAQUOT, mais toujours inférieures

à la réalité africaine.

Pour cette raison, les m~mes auteurs ont tenté plutôt une

adaptation de la formule rationnelle, et sont arrivés à la

relation suivante:

Qp = 166,7 (II - 14)

avec L = longueur du plus long chemin hydraulique en hectomètres,

(les autres unités sont les m~mes qu~en (II - 13) ).

Cette dernière formule (II - 14) conduirait à des résultats

proches des valeurs mésurées sur deux bassins de dimensions

relativement faibles (56 et 106 ha). Mise à part le fait que cet

échantillon est faible pour juger de la validité de la méthode,

on peut rappeler comme nous l~avons déjà signalé plus haut que la

formule rationnelle conduit à une surestimation du réseau dont

elle ignore la capacité de stockage.

A partir des résultats de 3 années d~expérimentation sur

trois bassins urbains à Ouagadougou au Burkina, LE BARBE - 1982 -

propose une autre approche assez simple du problème. Après avoir

déterminé les différents hyètogrammes types à partir des

observations pluviographiques disponibles, et des hydrogrammes

instantanés observés sur différents bassins, il détermine des


- 45 -

fonctions K (T p ) qui lui permettent de calculer pour chaque

bassin, la distribution des débits spécifiques de pointe (QmasP)

en fonction de la lame ruisselée (L R ) , par la relation:

(II - 15)

avec Tp = durée du corps de l'averse en minute J

LR = en mm

K(Tp) = Qmax
LRxA

A, étant la superficie du bassin en m2

Qmax, le débit maximum en m3 / s

L'extrapolation de cette méthode sur d'autres bassins non

jaugés reste à démontrer.

CONCLUSION

De cette rapide analyse bibliographique, il ressort les

points principaux suivants: un nombre considérable de modèles de

ruissellement en zone urbaine a été mis au point dans les pays

développés, mais l'expérience montre que ces modèles conviennent

assez mal aux conditions africaines.

Quelques tentatives d'adaptation de certains de ces modèles

aux conditions africaines ont été effectuées, mais aucun résultat

définitif n'a déjà été retenu.


- 46 -

Aux fins d'une nouvelle adaptation du modèle de CAQUOT, les

points qui doivent retenir le plus notre attention sont surtout

ceux à caractère local tel que la pluviométrie. Les bassins

urbains à caractères semi-ruraux étant assez fréquents en

Afrique, la détermination du coefficient de ruissellement

revètira également une importance particulière. Dans le chapitre

qui va suivre cependant, nous discuterons d'abord des conditions

expérimentales et de la qualité des données.


· '-:. ~ .

- 47 -

CHAPITRE IXI

CADRE DE LlPETUDE
- 48 -

III. CADRE DE L'ETUDE

III - 1. Généralités

Située dans le carré formé par le quatrième et le onzième

degré de latitude nord et par le deuxième et le neuvième degré de

longitude ouest, la Côte-d'Ivoire - pays d'Afrique de l'Ouest-

est limitée au Nord par le Burkina Fasô et le Mali, à l'Est par

le Ghana, à l'Ouest par la Guinée et le Libéria, au Sud par

l'Océan Atlantique.

Du nord au sud, elle présente deux zones climatiques

principales:

le climat du nord est caractérisé par l'existence d'une

saison des pluies ayant son maximum en août, et une saison sèche

qui dure six à huit mois. C'est le domaine de la savane et de la

forgt claire,

le climat du sud est par contre caractérisé par

l'existence de deux saisons des pluies (avril-juillet et

septembre-novembre) séparées par deux saisons sèches. C'est le

domaine de la forgt dense et humide.

Sur la frange Littorale, le Centre et l'Est se caractérisent

par des complexes lagunaires isolés de l'Océan par un cordon


- 49 -

sédimentaire.

Abidjan est une immense agglomération (de près de deux

million d'habitants) bâtie au milieu d'un de ces complexes

lagunaires. Elle est construite en partie sur une île, en partie

sur une portion du cordon Littoral qui sépare la lagune de la

mer, et en partie sur une rive continentale marquée de profondes

échancrures.

C'est sur cette dernière partie que se développe

actuellement la majeure partie de l'agglomération. Il s'agi t

d'un ensemble de plateaux, avec un sol essentiellement

sël.b1o-arg il eux, donc favorable à l'urbanisation. Le secteur de

Yopougon, qui est l'objet de èette étude se trouve au sud de ce

plateau (Fig. 4)

III - 1.1 Caractéritiques climatiques

La station climatique de référence que nous avons choisie

est celle d'Adiopodoumé (Banlieue d'Abidjan). Les données

analysées portent sur les observations de 1948 à 1981.

Les caractéristiques étudiées sont la température,

l'évaporation, la tension de vapeur d'eau et l'humidité relative.

Le tableau N° 1 regroupe les variations des différentes grandeurs

et la figure 5 en donne les représentations graphiques.


4·05' 4·00' 3·55'

cs ç"

~
"""'''''''''''N-'I-~'''''''''-VI'L''f'VI<'''''''""",,,,~~Vf'

YOPOUGON
Fil- N°:""
CARTE DE SITUATION
Echelle: 1 / 100 000

<f
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I~
~ ... ~~ ~~ ~;~·"·~U··~L-·
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4·05' 4·00' 3· 55'
- 51 -

TABLEAU N° 1 : Caractéristiques climatiques

a Températures moyennes men~uelles à Adiopodoumé

(en OC) sur 31 ans

J F M A M J JAS 0 N D ANNEE

TX
Tn 122,3123,2123,4123,5123,1122,5121,8121~4122,0121,9122,6122,2122,5

T 126,7127,5127,7127,7127,°125,6124,8124,4125,1125,5126,51 2 6,31 2 6,3

T 1 8,81 8,71 8,71 8,31 7,81 6,21 5,91 5,91 6,21 7,31 7,91 8,21 7,5

Tx = température moyenne maximale mensuelle

Tn = température moyenne minimale mensuelle

T = température moyenne mensuelle

T = écarts diurnes des températures

b Evaporation moyenne mensuelle à Adiopodoumé en mm

(sur 31 ans) (Evaporimètre PICHE)

J 1 F 1 M 1 A 1 M 1 J 1 J 1 AIS 1 0 1 NID 1ANNEE

55,7161,2172,5167,°155,1139,2147,1148,8147,9154,5152,3150,°1651,3
- 52 -

c Tension de vapeur d'eau moyenne mensuelle à

Adiopodoumé en mb (sur 21 ans)

J 1 F 1 M 1 A 1 M 1 J 1 J 1 AIS 1 0 1 NID

28,8129,8129,9130,1130,2128,8127,°126,5127,°128,2129,41 2 9,2

d .. Humidité relative minimale moyenne mensuelle à


Adiopodoumé en /.

J F M A M J J A S o N D

64 65 63 64 70 76 75 76 72 72 69 66
·'5 .
_ 53
roc rnrnr mcls

30

25 70 +-_-++- _

20 60 -+--1----+---------

50 +- -+- -+__ ~_

10 40 +------V--------

5
J FMAMJJASOND J FMAMJ J ASOND

al TeJ,1péJta.;tuJz.1ZA mo yenne;, men6ue.UeA à bl Evapo~vion moyenne men6ue!te à


AVIOPOVOUME (~Wt 31 an6) AVfPOVOUME (~Wt 31 an6)
J(. "iEvapoJthnè-tJte Piche)

0'0

75 30 +----::;:>"""'==--;- _

70 t-------,/----------4r--- 28 +- -+ -/- _

65 + - " " 7 " ' i : - - - f - - - - - - - - - - 26 t--------------

60

J FMAMJJASOND J FMAMJJASOND
d) Humid.{.té. Jte1ative mùumale mo yenne el Ten6ion de vapeWt d'eau moyenne men-
mel"v6u.e-Ue à AVIOPOVOUME (-6Wt 13 aM) ~ue1le- à AVIOPOVOUME (~Wt 21 an6)
'~

date 1 des.
, 1

------'-
- 54 -

111- 1.2. Régime des précipitations

La pluviométrie moyenne (sur 35 ans) annuelle est de

2058,9 mm ; le mois le plus pluvieux étant le mois de juin avec

663,4 mm en moyenne (SIGHOMNOU - 1983).

Le tableau nO 2 donne le résultat de l~ajustement d'une loi

Gamma incomplète aux pluies journalières à Adiopodoumé. La pluie

annuelle est de 137,5 mm. La probabilité que cette pluie

journalière résulte de l~addition d~au moins deux averses

individualisées serait supérieure à 75 7. (CAMUS <H) et al - 1976;

IKOUNGA <M) - 1978).

Les fortes averses sont surtout d~origine convective

caractérisées par de fortes intensités, surtout pendant la

deuxième saison des pluies <septembre - novembre).

TABLEAU N° 2 : Ajustement d~une loi Gamma incomplète aux pluies

journalières à Adiopodoumé

Fréquence 1 1 0,50 0,20 0,10 0,05 0,02 0,01

p <m) 1137 , 5 1 166,0 204,5 233,9 264,2 304,7 336,1

III - 2. PRESENTATION DES SITES

L~agglomération de Yopougon qui a été choisie pour constituer


- 55 -

le cadre expérimental de cette étude est une commune périphérique

en pleine expansion située au Nord Ouest du Centre de la ville

d'Abidjan (Fig. 6). La majeure partie de l'habitat y est

développée en vastes ensembles immobiliers. Une zone

industrielle récente s'étend au Nord du quartier. L'agglomération

comporte une bonne infrastructure routière et autoroutière dont

une partie est encore en voie de mise en place.

La commune s'étale sur un plateau qui domine d'une vingtaine

de mètres la lagune. Inexistante en 1973, elle approche

actuellement les 500 000 habitants. Elle est construite selon un

plan d'urbanisation bien détaillé, et comporte des zones encore

non loties.

Le réseau d'assainissement pluvial en place est récent,

moderne, mais encore incomplet, cependant en bon état pour

permettre des mesures fiables. Il est axé sur trois collecteurs

primaires (Fig. 6) qui suivent les grandes lignes topographiques

orientées Nord-sud, et correspondant à un réseau hydrographique

ancien.

Au centre, le collecteur Cl long de 3,2 km, comporte deux

parties bétonnées, dont une en amont de forme rectangulaire et

l'autre à l'aval de forme trapézoïdale, la partie centrale est


non bétonnée.

Le collecteur C2 à l'Est, long de 3 km, est entièrement


- 56 - .

BAS S '1N S VERSANTS DE YOUPOUGON

EQUIPEMENT UV IOMETRIQUE
HYDROPL__

.
1
./

\. y Ananas
\

:LEGENDE
y Pluriomètre

T. Plurillgraphe
œStation hy drométri q:,

rf
- . - L'l'te
lm de BasslD

-- CI " Re seau
-- .. __ Prl'ncipal de drainage

Eche Ile

,
- 57 -

bétonné. Il comporte 1,8 km de canal de forme rectangulaire à

l'amont et 1,2 km à l'aval de forme trapézoïdale.

Le collecteur C3 à l'Ouest est bétonné et souterrain <forme

rectangulaire) sur 0,5 km, sur sa partie amont. La partie aval

découverte et non bétonnée suit un thalweg naturel sur 1,5 km

avant de rejoindre le collecteur Cl juste avant sa partie bétonnée

aval.

L'ensemble des collecteurs se rejoignent dans le sud du

quartier avant de se déverser dans la lagune.

Les sites de mesure de débit contrôlant les quatre bassins

exploités sont tous situés sur les parties bétonnées des

collecteurs.

La durée des études est de deux ans, divisée en quatre campagnes

de mesures correspondant aux quatre saisons des pluies .


avri l-jui llet 1983 installation des appareils et première

campagne de mesures, août-décembre 1983: deuxième campagne;

avril-juillet 1984, troisième campagne . août-décembre 1984,

quatrième campagne.

III 2.1. Caractéristiques morphologiques et

topographiques

La zone d'étude est caractérisée par un relief assez plat


- 58 -

aux pentes faibles.

Les limites des bassins ont été tracées d'après les plans

cadastraux au 1/5 000, complétés par des visites sur le terrain.

Le tableau suivant regroupe les paramètres morphologiques

des différents bassins.

TABLEAU N° 3 Paramètres morphologiques

BASSINS 1 5 6 7

A (ha) 184 175 22 1 110

P (km) 6,34 6,02 2,3 15,9

Kc 1,31 1,27 1,37 1,34

Lcp (km) 2,3 1,6 0,80 5,6

l ( 'Y. ) 1,4 1,1 1,0 1,1

avec . A = Superficie du bassin

P = Périmètre du bassin

Kc = Indice de compacité de GRAVELIUS

p
(Kc = 2 ~)

Lcp = Longueur du collecteur principal


- 59 -

I = Pente moyenne

III - 2.2 Caractéristique~ liées à l'urbanisation

Le principal effet de l'urbanisation sur le ruissellement

est l'imperméabilisation des sols (routes bitumées, toits de

maison ou d'usine, cours bétonnés, aires de stationnement ••• )

quise traduit comme nous l'avons déjà indiqué, par un

accroissement des débits de pointe et des volumes ruisselés, et

par une diminution des temps de concentration.

Ces surfaces sont évaluées à partir des photographies

aériennes, au besoin complétées par des visites sur le terrain.

L'occupation des sols a été regroupée en quatre types principaux

suivants (voir Fig. 7)

Tl . Terrains vagues ou cultivés sans ou avec très peu de

constructions

T2 : Zone industrielle, caractérisée par des constructions

de grande dimension ; de larges aires de stationnement

et route goudronnées ou en matériaux compactés, et de

vastes terrains non couverts

T3 : Zone d'habitat dense non contrôlée ou à développement

individuel, avec la majeure partie des routes et

allées non bitumées, des maisons de petite


_ 660 _
Fig. 7
CARTE DES TYPES D'OCCUPATION DU SOL

1
1
o
i
\ • Ananas
\
\
; 1::
' L.
/ Y I~
...\ .:.'..::'..:.:.:.:.'.:. '.
1
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0

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lEGENDE '·Y~t.:~;< 11111111' (' ,'}:}2'~ .1.
- - - Lim itt If! bassin
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••••• t. '• • ,ijI • • lOlO t ' : ', ••

' :.::.~ Marche, 01


1:'.,;:-:;::.) T4
i::·':~·~:~($.~~~)jl
ECHELLE: 1/27.000
-~~ ..
f~ .
TKoute

date 1 des.
~- _-_ - --_ __.
- 61 -

taille, quelques petits immeubles de 2 à 3 étages en

bordure des axes principaux ; le réseau de canalisation

est presque inexistant

T4 : Zone d'habitat dense développée en grands ensembles

immobiliers (SICOGI, SOLIC, SIPOREX, SOGEFIHA, ••• > ;

les maisons sont de petite et moyenne tailles, toutes

les routes et certaines allées sont bitumées, le

réseau de canalisation secondaire et tertiaire est

dense.

Le tableau suivant présente le pourcentage en superficie de

ces différents types d'occupation sur chacun des bassins étudiés.

TABLEAU N° 4 Occupation des sols

TYPE D'OCCUPATION (7.> COEFF. D'IMPER.



bas-
sin Tl T2 T3 T4 (7.>

1 18 33 49 o 41 7.

5 5 o 41 54 68 7.

6 9 o o 91 73 7.

7 28 43 10 19 36 7.

Les coefficients d'imperméabilisation ont été déterminés à

partir des photographies aériennes aggrandies au 1/5 OOOè.


- 62 -

Les taux d'imperméabilisation déterminés pour chaque type

d'occupation sont les suivants

Tl = 0 ~
h

T2 = 7~
~~ ï.

T3 = 60 ï.

T4 = 80 ï.

III - EQUIPEMENT DES BASSINS

III - 2.3.1. Equipements pluviométriques

L'ensemble des bassins comporte quatre pluviométres et six

pluviographes <type Précis-Mécanique à augets basculants) dont

les installations ont été réalisées en plusieurs étapes. A cause

de la difficulté de trouver des emplacements adéquats pour leur

installation, la distribution des appareils dans les bassins est

à densité inégale. Les différents postes ont été baptisés d'un

nom géographique correspondant à un lieu caractéristique voisin

ou au nom du quartier.

Pour la première campagne de mesures <avril-juillet 1983),

seuls cinq pluviographes ont été installés <SOTRA, Port-Bouët-2,

Gare, Marché et Mairie). Les quatre pluviomètres fonctionnent

depuis Août 1983 alors que le sixième pluviographe <Z-i) ,n'a été
- 63 -

installé qu'au début de la troisième campagne (avril-juillet

1984).

Le tableau N° 5 ci-dessous donne la liste des différents

postes (voir fig. avec les coefficients de TH 1 ESSEN

correspondant pour les différents bassins. Dans la colonne 1 est

indiquée la valeur pour la première campagne (jusqu'au 30 août

1983), dans la colonne 2 la valeur relative à la deuxième

campagne (août-décembre 1984) et dans la colonne 3, la valeur

relative aux deux dernières campagnes (à partir du 1er avril

1984).

111-2.3.2. Equ~pements hydrométriques

Pendant toute la période d'étude, sept stations de mesure de

débit ont été mises en place, numérotées de un à sept. Les

stations 1 à 5 ont toutes été mises en place entre le 1er et le

15 avril 1983, et la station nO 6 en août de la m~me année. Les

deux campagnes de mesures de 1983 ayant montré que les sites

d'implantation des stations 2 et 3 ne permettaient pas un

étalonnage fiable et constant, elles ont dû ~tre abandonnées et

remplacées par la station nO? englobant les deux précédents

bassins, au début de la troisième campagne en avril 1984. D'autre

part, des problèmes d'enregistrement limigraphiques se sont

posés à la station n04 pendant toute la durée de l'étude

malgré les multiples efforts fournis en vue d'améliorer les

résultats. Les données de cette station ne pourront donc être


- 64 -

TABLEAU N° 5 Equipement pluviométrique

POSTE DATE COEFFICIENT DE THISSEN EN /.


D~OUVER- ------------------------------------------------
TURE
BV-1 BVs BV6 BV1

P
1 1 2 3à4 1 2 3à4 1 2 3à4 1 2 3à4
u --- --- ---- --- ---- --- - --- --- -- -- ---
Sotra 27.04.83 v 59 34 32 40 25 15
Port-Boüet 2 19.04.83 i 29 15 16
Gare 25.04.83 0 41 20 24 53 26 23 22 14 16
Marché 03.05.83 g 100 100 9 8 9
Mairie 21.04.83 r 47 33 44
z. i. Mars 1984 a 14
p
h
e
s

Ch3teau 30.08.83 P 46 39 8 7
Ananas 30.08.83 1 30 22
Attié 02.09.83 u 5 41 33 j.
Kouté 31.08.83 v
i
0
m
e
t
r
e
s

N.B. : Les différentes colonnes: 1, 2 et 3 à 4 correspondent aux


quatre campagnes de mesures.
- 65 -

e~{pl Di tées.

Les limnigraphes utilisés sont du type OTTX à flotteur. Les

mouvements de rotation sont journal i ers. Des échelles

limnimétriques fixées sur le bajoyer du canal servent de

référence pour les enregistrements.

Le tableau suivant regroupe les dates d'ouverture, les

éléments d'échelle en place et la superficie du bassin contrôlé

par chaque station.

TABLEAU N°6 Equipement Hydrométrique

N° de la Date d'ouver- Eléments Superficie


station ture d'échelles BV <Km1 )

1 13.04.83 0 à 2 m 1,84
5 13.04.83 2 à 4 m 1,75
6 Août 83 1 à 2 m 0,22
7 04.05.84 6 à 8 m 11,10

111- 3. LES MODES DE GESTION DES STATIONS

111- 3.1. LA PLUVIOMETRIE

Les différents appareils sont visités tous les matins par un

observateur qui note les heures de mise en place et de retrait

des feuilles (ou les heures de passage aux pluviomètres) et la


- 66 -

hauteur de pluie mesurée au seau. Les hauteurs d'averses sont

obtenues par dégroupage sur l'enregistrement pluviographique et

correction par la hauteur réelle de précipitation mésurée dans le

seau pour les pluviographes. Pour les pluviomètres, la séparation

éventuelle des averses est faite en fonction de l'enregistrement

du pluviographe le plus proche.

111- Hydrométrie

Ici également les appareils sont visités tous les matins par

un observateur qui note les heures de mise en place et de retrait

des diagrammes. Il lit également et note sur le diagramme la

hauteur d'eau à l'échelle au moment du retrait. Avant la mise en

place du nouveau diagramme, la station est nettoyée afin de

s'assurer la correspondance de la hauteur lue à l'échelle et

celle inscrite sur le diagramme.

Les cotes enregistrées au limnigraphe ne présentent tout leur

intérêt que lorsqu'on peut les traduire en débit à partir des

courbes hauteur-débit. L'établissement expérimental de cette

courbe est l'une des plus importantes tâches en hydrométrie.

Mesures de débit et étalonnage des stations

L'un des problèmes les plus délicats à résoudre en

hydrologie urbaine est celui de la mesure de débit. De


nombreuses difficultés surgissent
- 67 -

les crues sont de courtes durées et la variation du plan

d'eau très rapide

les vitesses d'écoulement sont importantes dans les canaux

(on a mesuré 4,5 mIs à Yopougon)

l'eau est généralement très chargée en terre et en sable,

autant qu'en corps flottants les plus divers.

Diverses méthodes sont envisageables:

la mesure classique au moulinet est rendue difficile par

les vitesses élevées, le charriage solide et le temps assez

long qu'elle nécessite;

les mesures par dilution se heurtent surtout à des

problèmes de réduction des traceurs par un milieu dont il

est assez difficile de connaître les éléments chimiques

(exemple de l'étude de Ouagadougou - LE BARBE - 1982) ,.

les techniques sophistiquées utilisant du matériel fragile

et cOûteux sont exclues dans les conditions assez peu

"confortables" et très précipitées des jaugeages en zone

urbaine ;

- les mesures aux flotteurs sont souvent peu précises et


'" .. -

- 68 -

utilisées seulement en compléments de mesures plus

fiables.

A Yopougon, les conditions de terrain ont conduit à utiliser

soit le moulinet hydrométrique (dans la majorité des cas), soit

des flotteurs. Pour une cote (ou pour une plage de variation du

niveau d'eau) donnée à l'échelle limnimétrique, les mesures au

moulinet s'effectuent par points successifs le long de la section

à environ 10 centimètres sous la surface de l'eau. On repète

cette opération pendant toute la durée de l'écoulement. Pour

chaque cote à l'échelle, on déduit une vitesse moyenne dans la

section qui est multipliée par la surface moyenne de la section

mouillée pour donner le débit.

Cette méthode, si elle est moins précise qu'une exploration

complète du champ de vitesse, a l'avantage d'gtre très rapide et

de limiter la variation du plan d'eau pour un résultat donné.

Ce type de mesure au moulinet a été appliqué avec succès aux

stations 1, 5 et 6 qui disposent de pont ou passerelle à partir

desquels il est possible de plonger l'appareillage. A la station

N° 7 où les jaugeages au moulinet se sont avérés impossibles les

mesures ont été faites plutôt aux flotteurs lestés.

Sur la Fig. N°S nous montrons les différentes sections de

jaugeage, et sur les figures 9 à 12, nous avons représenté les

relations hauteur-débit (courbes d'étalonnage) des différentes


_ 69 _
Fig. 8

SECTION DE JAUGEAGE POUR DIFFERENTES STATIONS

',~

::
2.25 m ~~
::
',:,,---r 1
.'"
"
',1.3 m

':, ,\
.: :.~

1=::~:~
Station N° l Station N° 6

9 m

Station N° 5

~ .."
""",
":: :,:,
/~---.--
,,"
~ 1
2.04 m
-:'. 0::. .....
.' l
Station N° 7 10 m

16 m

date 1 des.
- 70 -

stations. Les tableaux 7 à 10 donnent les différentes listes de

jaugeage. Nous apporterons également ci-après et pour chaque

station, quelques indications sur la forme et la qualité des

différentes courbes d'étalonnage.

STATION N°l

Trente-six mesures de débit ont été réalisées à cette station

entre les cotes 0,09 m et 0,70 m à l'échelle. Le tableau nO 7 en

donne la liste et la figure nO 9, la courbe d'étalonnage qui en

résulte.

Les débits calculés par la formule hydraulique de

MANNIN6-STRICKLER :

Q = K S R2/3 11 / 2

(avec K = coefficient de MANNING - ici égal à 75

S = surface mouillée - en m2

R = rayon hydraulique

l = pente du radier - ici égal à 0,0065 m/m>,

s'ajustent au milieu des points jusqu'à la cote 0,40 m à

l'échelle, puis s'en écartent au-delà. Tout se passe comme si, à

partir de la cote 0,40 m la vitesse moyenne dans la section

(fig. 8> reste à peu près constante quelque soit la cote,

l'augmentation du débit ne résultant plus que de la croissance

de la section mouillée. Ceci serait très probablement lié à la

déviation du canal à angle droit quelque 300 m plus loin à


- 71 -

l'aval, ce Qui crée un remous dont l'influence amont croît avec

le débit.

BASSINS DE YOPOUGON

STATION N° 1

TABLEAU N° 7 Liste des jaugeages

N° DATE H début H fin Q obs N° DATE H début H fin Q obs


(m) (m) m'SIs (m) (m) m'3/s

1 22.05.83 0.45 0.42 3.43 17 03.06.83 0.37 0.30 2.87


2 0.42 0.38 3.28 j 18 0.30 0.31 2.47 J.F.
3 0.38 0.35 2.58 a 19 0.31 0.25 2.04
4 0.35 0.29 1.93 u 20 0.26 0.24 1.61 j
5 0.29 0.26 1.43 9 21 0.24 0.21 1.31 a
6 0.26 0.25 1.21 e 22 17.09.84 0.45 0.45 4.67 u
7 0.25 0.22 1.04 a 23 15.10.84 0.23 0.19 1.22 9
8 0.22 0.18 0.770 9 24 16.10.84 0.65 0.68 6.05 e
9 30.05.83 0.11 0.10 0.156 e 25 0.68 0.70 6.31 a
10 0.10 0.095 0.141 26 0.70 0.68 6.44 9
11 0.095 0.095 0.111 a 27 0.68 0.65 6.18 e
12 03.06.83 0.51 0.49 4.51 u 28 0.65 0.62 6.15
13 0.49 0.47 4.70 29 0.62 0.60 5.65 a
14 0.47 0.43 4.31 m 30 0.60 0.58 5.13 u
15 0.43 0.40 4.01 0 31 0.58 0.57 5.40
16 0.40 0.37 3.52 u 32 0.58 0.58 5.25 m
1 33 0.53 0.52 4.76 0
i 34 0.50 0.48 4.41 u
n 35 0.46 0.42 3.72 1
e 36 0.41 0.40 3.37 n
t e
t

J.F. = Jaugeage au flotteur


_72
Fig. N° 9
BAS S 1 NS DEY 0 POU G 0 N

Courbe d'étalonnage station N° l

,
1

extrapolation suivant MANNING, ~


~/
1

10 ,
1
1
1
/

1
1
1

/
/
1
1
1
1
1

,
1
1

/
28,1--_.....
,
1
/
5

1

l'Z't-----1!f'

..
19'.---.,1<
- ..... 4
• Point correspondant
formule de MANNING
avec K=75
à la

l
H(cm)
5 20 50 70

I~I
des.
Il - -- - _..__ .. _.- - ---
- 73 -

STATION N° 5

Trente sept jaugeages ont été réalisés à cette station, entre

les cotes 2,14 m et 3,00 m à l'échelle. La liste est donnée par le

tableau nO 8 et la figure 10 en donne les courbes

d'étalonnage, dont l'une valable pour l'année 1983 et l'autre

pour l'année 1984.

Le changement de courbe d'étalonnage d'une année à l'autre

est dû au fait que durant l'intersaison, des écoulements faibles

mais très chargés ont rempli la fosse faisant office de

dissipateur d'énergie immédiatement à l'amont de la station,

créant ainsi un détarage de l'étalonnement de 1983. Il est fort

probable que ces deux courbes et leurs intermédiaires soient

successivement valables, au rythme des remplissages (partiels ou

complets)et des vidanges de la fosse.

En appliquaunt la formule de MANNIN6-5TRICKLER avec un

coefficient K = 85, on obtient un étalonnage qui s'ajuste

parfaitement au milieu des points de mesure.


- 74 -

BASSINS DE YOPOUGON

STATION N° 5

TABLEAU N° 8 Liste des Jaugeages

N° DATE H début H fin Q obs N° DATE H début H fin Q obs


(m) (m) m~/s (m) (m) m"3/ s

1 27.05.83 2,16 2,41 3,32 20 02.06.84 2,85 2,75 8,60


2 2,41 2,60 6,18 21 2,75 2,62 6,46
3 2,60 2,80 9,93 j 22 2,62 2,61 5,36 j
4 2,80 2,62 10,9 a 23 2,61 2,56 4,88 a
5 2,62 2,32 4,99 u 24 2,56 2,44 3,31 u
6 2,32 2,21 2,13 9 25 2,41 2,41 2,33 9
7 2,21 2,14 1,67 e 26 2,41 2,41 2,28 e
8 20.06.83 2,46 2,44 5,36 27
9 .. 2,43 2,40 4,11
a
28
2,35
2,30
2,35
2,29
1,83 a
10 . 2,36 2,35 3,20
9
e 29 15.06.84 2,37 2,32
1,07 9
11 . 2,33 2,33 3,05 30 .. 2,31 2,27
2,32
0,939
e
12 . 2,32 2,30 2,78 a 31 18.06.84 2,58 2,54
13 . 2,30 2,30 2,69
4,26 a
14 . 2,29 2,28 2,67
u 32
33
2,54
2,47
2,48
2,42
3,42 u

15 . 2,28 2,28 2,48 m 34 2,42 2,41


2,57
2,14 m
16 Il
2,27 2,26 2,27 0 35 2,38 2,36 1,79 0
17 Il
2,24 2,23 1,98 u 36 2,36 2,33 1,35 u
18 02.06.84 3,00 2,92 14,0 37
19 . 2,92 2,85 11,2
1
i
2,33 2,31 1,23 1
i
n n
e e
t t
- 75 -
Fig. N° 10
BAS S 1 N S 0 E Y 0 POU G 0 N

Courbe d'étalonnage station N°5

Valable pour l'année 1983----------~

15 Valable pour l'année 1984· -+ ~

~+--t18

10

1---1-----1 20

1-----+----1 21

o Point calculé par la formule de


HANNING~STRICKLER (K=85) 1983

• Point calculé par la formule de


2
MANNING-STRICKLER (K=85) 1984

H(cm)
205 225 250 275 300
date 1 des.
- 76 -

STATION N°6

Trente et une mesures de débit ont été réalisées à cette

station entre les cotes 0,06 m et O,49m. Le tableau N° 9 en donne

la liste et la figure 11 la courbe d 7étalonnage qui en résulte.

Avec un coefficient de MANNIN6-STRICKLER K = 75, on obtient

un étalonnage qui s7 ajuste convenablement parmi les points de

mesure.

STATION N°7

Cinquante-neuf mesures ont été réalisées à cette station,

entre les cotes 6,06 m et 8,00 m à 17échelle. Le tableau nO 10 en

donne la liste et la figure 12 la courbe d 7étalonnage qui en

résulte.

La courbe présente un double points d 7inflexion aux alentours

de la cote 7,30 m dû à 17engorgement du réseau aval non amenagé,

o~ se réjoignent par ailleurs les écoulements de deux principaux

canaux d'évacuation, C 1 et C3 • Si la situation actuelle

devait persister, on constate que les différents canaux à ce

niveau ne peuvent évacuer qu 7un débit maximum avant débordement à

peine supérieur à la moitié du débit pour lequel ils ont été

calculés.

Cet étalonnage est très imprécis en basses-eaux. En effet, si


· . .;. .

- 77 -

BASSINS DE YOPOUGON

STATION N° 6 Tabl.eau nO 9

LISTE DES JAUGEAGES

N° DATE H (m) Q Obs.


-------------- (m'3/ s)
début 1 fin

1 0.10 0.10 0.132 J.M


2 0.10 0.10 0.128
3 0.095 0.095 0.114
4 0.09 0.09 0.103
5 0.08 0.08 0.095
6 0.07 0.07 0.085
7 0.17 0.17 0.324
8 0.16 0.165 0.331
9 0.15 0.15 0.282
10 0.19 0.205 0.365
11 0.21 0.215 0.445
12 0.23 0.25 0.564
13 0.27 0.28 0.741
14 0.29 0.30 0.824
15 0.31 0.33 1.00
16 0.37 0.39 1.26
17 0.06 0.06 0.062
18 0.06 0.07 0.073
19 0.32 0.33 1.01
20 0.38 0.40 1.43
21 0.49 0.49 1.97
22 0.48 0.48 2.00
"'"7' J1
.L., .. 0.45 0.45 1.81
24 0.35 0.38 1.35
25 0.33 0.34 1.21
26 0.25 0.25 0.727
27 0.30 0.30 0.862
28 0.28 0.28 0.744
29 0.30 0.30 0.893
30 '0.13 0.15 0.262
31 0.19 0.22 0.531

(Tarage établi par le BCEOM)


_ 78 _
Q ( Ils) BASSINS DE YOPOUGON Fig.·- 11

Courbe d'étalonnage station N° 6

20

1500

zs
.....

1000

* point calculé par la formule


de MANNING-STRICKLER t K=75)

500

100

204 220 240 260 Htcm)

MESRES - IRGM - CRH 84/10-


- 79 -

BASSINS DE YOPOUGON

STATION N° 7

TABLEAU N° 10 Liste des Jaugeages

N° DATE H début H fin Q obs N° DATE H début H fin Q obs


(m) (m) m'S Is (m) (m) m'3/s

1 02.06.84 7.30 7.28 22.9 31 12.06.84 7.50 7.45 45.8 J.F.


2 7.26 7.. 14 24.3 32 7.42 7.38 46.3
3 7.10 7.07 25.5 33 7.30 7.28 42.0
4 7.02 6.96 19.6 34 7.27 7.27 38.1
5 .. 6.90 6.86 17.4 , 35 .. 7.25 '_ 7. 2~ 41.1
6 6.83 6"75 14.8 36 7.20' 7.18 38.6
7 6.70 6.68 12.7 37 7.18 7.15 35.5
8 6.60 6.59 10.2 38 7.15 7.10 31.8
9 6.58 6.57 8.43 39 7.08 7.05 31.1
10 6.55 6.55 8.40 40 7.05 7.05 29.3
11 6.53 6.50 6.66 41 7.05 7.05 30.2
12 09.06.84 6.90 6.90 18.7 J.F 42 7.05 7.05 29.6
13 6.95 7.10 22.9 43 15.06.84 6.35 6.33 1.06 J.M.
14 7.20 7.20 31.5 44 6.33 6.39 1.07 J.F.
15 7.30 7.30 38.4 45 6.39 6.38 1.34
16 7.30 7.35 41.2 46 18.07.84 6.14 6.14 0.019
17 7.40 7.35 42.2 47 12.10.84 6.24 6.18 0.800 J.M.
18 7.40 7.35 45.9 48 7.20 7.10 31.9 J.F.
19 7.35 7.30 38.7 49 7.10 7.05 30.5
20 7.30 7.30 39.5 50 7.05 6.95 25.4
21 7.20 7.15 28.6 51 6.95 6.90 20.8
22 7.10 7.10 29.2 52 6.90 6.90 18.9
23 7.10 7.10 29.0 53 6.90 6.85 17.7
24 7.10 7.05 29.6 54 '6.85 6.85 18.4
25 12.06.84 8.00 8.00 63.4 55 6.85 6.80 18.2
26 8.00 7.96 51.6 56 6.80 6.80 15.0
27 7.94 7.89 48.5 57 6.80 6.75 15.3
28 7.89 7.70 52.9 58 6.75 6.70 13.9
29 7.67 7.58 48.4 59 6.06 6.08 0.055 J.M.
30 7.55 7.50 49.7

J.M. = Jaugeage au mouliet J.F. = Jaugeage au flotteur


_ 80 _
Fig .N° 12
BAS SIN S DEY 0 POU G 0 N

Courbe d'étalonnage station N° 7

60

50

40

30

20

10

H cm
10 650 700 750 800

date des.
1 •••••••••••••••••••••••••••• _ •••••••••••••••• _ o._o ••
- 81 -

lors des crues on peut considérer que les dépôts sableux peu

épais du fond du canal sont mis en mouvement et font donc partie

de l'écoulement, en fin de crue (H Z 6,30 m) ou en écoulement de

base, ces dépôts sont fixés et leur niveau est variable, d'où une

variation de débit pour une mgme cote à l'échelle. L'étalonnage

que nous donnons indique ce qui se passerait dans un canal

débarassé de tout dépôt. Il est donc en général entaché d'une

erreur par excés.

Il est évident que l'étalonnage de cette station, fait à

partir des mesures aux flotteurs, en grande partie, moins précises

que les mesures au moulinet hydrométrique, s'en trouve affecter;

mais on reste dans les limites (autour de 20 7. ) de l'acceptable.

On peut également remarquer que dans l'ensemble, les valeurs

du coeffocient K trouvées pour nos différents bassins sont assez

élevées: 75 pour les stations N°l et 6, 85 pour la station N° 5.

Elles restent cependant assez proches de la valeur moyenne (K =

67) trouvée en Afrique par le Bureau Central d'Etudes pour

l'équipement Outre-Mer (BCEOM), pour des parois comparables aux

nôtres (NGUYEN VAN TUU et aIl - 1981).


- 82

111- 4. CRITIQUE DES DONNEES

Dans l~ensemble, on peut admett~e que la qualité des données

a été bonne.

Cependant, quels que soient les soins appo~tés pa~

l"obse~vateu~ aux ~elevés des appa~eils, il se p~oduit

inévitablement des pannes à un moment ou à un aut~e. Ce sont

en pa~iculie~ les bouchages des pluviog~aphes ou des gaines des

limnig~aphes, les a~~~ts de l"ho~loge~ie, les mauvais enc~ages

de stylet, les blocages des augets, etc. .. . La p~emiè~e

démat-che l o~s du dépouillement des diag~ammes consiste à

détecte~ ces défectuosités, à en ~connaît~e la nature et à

~eche~che~ dans quelles mesu~es elles affectent les données à

ext~ai~e.

C"est ainsi que, pou~ ce qui conce~ne l~hyd~omét~ie,

l"envasement f~équent des bas de gaine des limnig~aphes en fin de

c~ue nous a souvent obligé à déte~mine~ l~hyd~og~amme de fin de

la déc~ue pa~ ext~apolation dans les de~nie~s centimèt~es (les

bas de gaine sont nettoyés tous les matins lo~s de la visite de

l~obse~vateu~); Ceci int~oduit des e~~eu~s su~ la déte~mination

exacte des hauteu~s d'eau, des ho~ai~es de début et su~tout de

fin de c~ue, qui ont été déte~minés avec une p~écision

infé~ieu~e à 5 minutes t~ès difficile à amélio~e~.

D'aut~e pa~t, des considé~ations p~atiques


- 83 -

incontournables comme l'accessibilité routière ou la verticalité

des berges pour l'installation des gaines des limnigraphes

ont conduit à l'adoption de certains sites de mesures pas très

adéquats. C'est ainsi que trois stations ont dû être abandonnées

ou déplacées au courant de l'étude.

Pour ce qui concerne la pluviométrie, en dehors des pertes de

données (très limitées) consécutives aux défaillances sus-citées,

on peut noter également que les deux années d'études ont été

déficitaires, particulièrement au mois de juin qui est ici

d'ordinaire le plus pluvieux. C'est ainsi qu'on n'a enregistré

que 453,7 mm en juin 1983 et 367,9 mm en 1984 à Adiopodoumé,

contre 663,4 mm de moyenne mensuelle sur la période 1948 - 1981.

On peut noter également une couverture pluviométrique un peu

lâche des bassins pendant la première campagne de mesures

(avril-juillet 1983), mais qui a été vite complétée pour la suite

de l'étude.

III. - 5. EVALUATION DES INCERTITUDES ASSOCIEES AUX MESURES

DES VARIABLES HYDROLOGIQUES

Les variables caractéristiques des évènements "pluie-débit"


- 84 -

dans une région (hauteur, intensité et surface touchée pour les

pluies, volume et débit de pointe pour les crues) sont toujours

estimées à partir des observations relevées en un certain nombre

de sites, et donc dépendent des appareils, de leur nombre et de

la disposition des sites. Il est important d'estimer cette

influence, qui biaise les résultats.

En effet, on ne devrait élaborer aucun projet à l'aide de

méthodes précises et sophistiquées si les données observées et

les résultats des mesures ne présentent pas une précision de même

ordre que celle des calculs.

Si l'on excepte les erreurs résultant de l'élément humain

facilement décelables, les erreurs associées aux mesures des

variables hydropluviométriques peuvent être regroupées en deux

ensembles principaux :

erreurs instrumentales, qui dépendent de la précision

avec laquelle un appareil fournit une appréciation des

quantités mesurées.

erreurs d'échantillonnage spatial, c'est-à-dire la mesure

dans laquelle les quantités mesurées par un certain nombre

d'appareils, dans une région, est représentative de la

région étudiée.

A ces erreurs on peut ajouter celles sur la détermination


- 85 -

des ca~actéristiques des bassins telles que la surface, le

coefficient de ruissellement, l'occupation des sols etc .•••

Nous analyserons ces différents types d'erreurs

successivement sur la mesure des précipitations, et sur

l'évaluation des débits résultants.

III - 5.1. ERREURS SUR LA MESURE DES PRECIPITATIONS

En fonction de la méthode d'observation, du type d'appareil

utilisé, des caractéristiques de disposition du site, du type et

de l'intensité des précipitations et d'autres éléments

concomitants, notamment le vent, les quantités d'eau précipitées

sont en général sous-estimées par les pluviomètres.

Dans le cadre d'un projet OMM <Organisation Météorologique

1"10ndiale) , des pluviomètres spéciaux situés au niveau du sol

("pluviomètres enterrés"), ont été installés dans plusieurs

régions climatiques du monde. On procède à des comparaisons

entre les valeurs de pluie mesurées par les pluviomètres enterrés

et celles mesurées par les pluviomètres ordinaires. Ces

expériences dont les résultats définitifs ne sont pas encore

connus montrent que les pluviomètres enterrés recueillent 3 à 20 /.

de plus de précipitations que les pluviomètres ordinaires.

En Afrique tropicale des mesures semblables entreprises par


- 86 -

l'Institut Français de Recherche Scientifique pour le

Développement en Coopération (ORSTOM) ont montré que cette

différence croissait de l'équateur vers la zone sahélienne (plus

de 20 ï. à la Mare d'Oursi dans le Nord du Burkina Fasô pour une

hauteur de pluie de fréquence annuelle; P. CHEVALLIER et al-

1985). A Adiopodoumé (station assez proche de nos sites

expérimentaux) deux années de mesures ont montré qu'il n'existait

pratiquement pas de différence entre les valeurs mesurées aux

deux types de pluviomètres. Les effets de la turbulence du vent,

qui seraient à l'origine de ces différences sont donc négligeables

dans la région d'Abidjan.

On ne peut cependant conclure de manière identique pour les

pluviomètres situés à une hauteur supérieure à un mètre,

conformément aux normes de l'OMM.· En effet, pour des raisons de

sécurité et autres convenances, nous avons été amenés à installer

certains de nos appareils sur les toits de maison. Il est donc

logique, dans ces conditions, de penser que nos mesures de

précipitation comportent des erreurs par défaut.

Un autre type d'erreur résulterait de l'inaptitude des

pluviographes à enregistrer de fortes intensités. En effet, des

réserves ont été formulées sur la fiabilité des enregistrements

de fortes intensités sur les pluviographes à "augets basculants"

CGRISOLLET CH) et al - 1962 ; ROCHE (M) - 1963 ; MI5ME (F)-1980)

qui sont très utilisés en France et dans les pays de la

communauté en Afrique.
- 87 -

Pour les intensités moyennes de la pluie en six minutes, P.

MI5ME signale notamment une différence de l'ordre de 25 'l. au-delà

de 60 mm/h, entre les intensités mesurées par le PL 2000 et le PL

1000, deux pluviographes basés sur le principe des "augets

basculants" construits en France. Selon le même auteur, pour

passer des valeurs de l'intensité moyenne en six minutes mesurées

par le PL 1000 à la valeur de l'intensité moyenne en une minute

mesurée par le pluviomètre 104 Jules Richard (à siphon>, il faut

ajouter 5 'l. à 20 mm/h, et 15 'l. à 80 mm/ho Etant donné que

l~intensité de la pluie décroît rapidement quand le temps

augmente, ces différences ne peuvent avoir des effets notables

que sur les petits bassins. Elles restent cependant assez

considérables.

D'autre part, la pluie est un phénomène très hétérogène à

l~échelle d~un bassin versant et particulièrement en zone

tropicale où les averses d'origine convective sont caractérisées

par une ponctualité dans l'espace, ou pour les averses orageuses

d'été en zone tempérée. Selon une étude effectuée par les russes

(cité par NEMEC et al ••• 1974 in, Hydrologie Dpé\ationnelle,

cours de l'EPFL de Lausanne>, sur plusieurs centaines de stations

situées à divers endroits d'une région, la correction à apporter

au total annuel de précipitations mesurées par des pluviomètres

identiques installés dans des conditions semblables, varie entre

17 et 56 ï. Dans le même sens LAHAYE (J.P.> et al 1980,

observent que deux pluviomètres très proches peuvent donner des


- 88 -

résultats différents de 20 à 25 'l. sans que l'on en saisisse les

raisons. Pour notre étude, nous avons noté pour le mois de Juin

(le plus pluvieux en moyenne) des différences allant de 1 à 13 'l.

en 1983 et de 7 à 21 en 1984 entre la hauteur des

précipitations mésurées aux différents postes à Yopougon, et

respectivement de 34 'l. et 4 'l. entre la moyenne des pluies aux

différents postes de Yopougon et le poste de référence longue

durée à Adiopodoumé. Pour l'ensemble des 10 appareils de mesure

de pluie sur nos bassins (couvrant une superficie à peine

supérieure à 10 Km 2 dans l'ensemble), nous avons noté des

différences, entre les hauteurs de pluie mesurées aux différents

appareils pendant une m~me averse, dépassant 90 'l. (fig. 13). Bien

entendu,ces différences ne sont pas nécessairement imputables aux

seules erreurs de mesure, mais traduisent également une

hétérogenéité spatiale des précipitations. Elles restent cependant

assez significatives.

Par suite d'une insuffisance de la densité du réseau, une

pluie moyenne peut donc ~tre surestimée ou sous-estimée. Les

relations pluie-débit sur un bassin ne sont donc vraiment

valables que si le nombre de pluviographes est suffisant.

En général, les bassins urbains sont de petites tailles

(quelques ha à quelques centaines d'ha); on admet dans ces

conditions que les variations spatiales des caractéristiques de

la pluie sont suffisamment faibles pour que l'on puisse

considérer les valeurs moyennes comme représentatives de la


40
RESEAUX D'ISOHYETES DE 2 AVERSES
SUR NOS BASSINS

"'"'
....;

,..,en
u,

~I
~I
80
0'\
co

~ 70

Pluie du Pluie du
21-09-1984 04-04-1984

,. KOUTE
52,0
- 90 -

pluviométrie sur le bassin. Cependant, la distribution de ces

valeurs moyennes n'est pas à priori identique à celle des valeurs

ponctuelles. On définit alors des fonctions dites "fonctions

coefficient d'abattement" permettant de passer des pluies

ponctuelles à la pluie moyenne sur le bassin. Il s'agit là d'un

problème assez délicat qui n'est pas encore bien étudié. Les

différentes méthodes proposées ne sont que de simples

approximations qui devraient encore ~tre approfondies. En

particulier, les différentes méthodes traitent le problème à

partir d'un poste pluviographique quelconque en le considérant

comme situé au centre de tous les orages, ce qui est

invraissemblable. En toute rigueur, on devrait envisager un

coefficient d'abattement fonction de la surface, qui décroîtrait

quand la hauteur de la pluie croît, c'est-à-dire quand le poste

pluviométrique de référence se rapprocherait du centre de

l'orage.

Le problème de l'hétérogénéité de la pluie sur le bassin

n'est donc pas résolu avec rigueur.

Par ailleurs, on constate à certains endroits sur un bassin

urbain, des dépassements de capacité du réseau ou des

débordements, avec des fréquences supérieures à celle pour

laquelle les réseaux sont conçus, et qui sont liées aux moyennes

de précipitations sur la surface totale du bassin concerné. Ces

incidents localisés sont occasionnés par une pluie ponctuelle

plus importante que la pluie moyenne sur le bassin, pouvant se


- 91 -

produire en n 7importe quel point de la surface.

Des études effectuées par le CEMAGREF <GALEA <G) - 1980)

avec un réseau de 21 pluviographes sur 100 km2 , ont permis

de trouver un paramètre dénommé "coefficient d 7épicentrage"

permettant de passer d 7un quantile de pluie locale connu, à la

pluie ponctuelle maximale de mgme fréquence sur une surface

donnée. Cette notion inverse et complémentaire de celle de

1 7 abattement, permet aux gestionnaires de réseaux

d 7assainissement d 7estimer les risques de débordements

localisés, en conséquence, la probabilité d 7avoir


des difficultés

ponctuelles. Elle peut ~tre également utile pour l7implantation

des bassins d 70rage en assainissement pour le laminage des crues

ponctuelles.

III - 5.2. ERREURS ASSOCIEES A L 7EVALUATION DES DEBITS

Les conditions très particulières de mesure de débit dans

les études du ruissellement en zone urbaine, évoquées plus haut

exigent des techniques de mesure appropriées, qui peuvent

affecter la précision sur la mesure de façon considérable. En

conséquence et indépendamment des problèmes de tarage comme ceux

connus à la station N°5, les erreurs sur les courbes de tarage

des stations peuvent atteindre 10 à 20 7.

D7autre part, dans le meilleur des cas, les limnigraphes

mesurent les variations des niveaux d 7eau avec une précision de


- 92 -

l'ordre de 2 ., Cette précision se dégrade quand la station de


'"
mesure est sujette à des batillages comme c'est souvent le cas en

hydrologie urbaine on peut alors commettre des erreurs pouvant

Depasser 5 cm, sur la valeur réelle de la cote.

La conjonction de ces deux types d'erreurs va engendrer des

erreurs pouvant atteindre 25 'l. sur les valeurs de débit.

A ces erreurs sur les mesures peuvent s'ajouter les erreurs

sur l'emplacement de mesure. En effet, l'une des questions est de

savoir quelle proportion d'eau d'un bassin est drainée par le

cours d'eau ou par les canalisations jusqu'au point choisi pour

effectuer la mesure de débit. Il importe donc que les dimensions

du bassin soient déterminées avec exactitude. Pour les grands

bassins versants, les pertes d'eau de ruissellement et les

apports extérieurs peuvent s'équilibrer; ces erreurs peuvent

donc gtre négligeables. Par contre pour les petits bassins comme

c eux qui nous intéressent en zone urbaine, il convient d'~tre

prudent. Dans la pratique, pendant la pluie, on devrait s'assurer

sur le terrain que les limites du bassin déterminées à partir des

cartes topographiques sont exactes.

III - 5.3. AUTRES SOURCES D'ERREURS

La détermination des autres paramètres du bassin tels que la

pente et surtout le coefficient de ruissellement est une autre

source possible d'erreurs. En effet, la précision avec laquelle


- 93 -

Est déterminée le taux d'imperméabilisation des sols à partir des

photographies aériennes varie suivant l'opérateur. D'autre part,

pour les bassins semi-ruraux, les zones non imperméabilisées

peuvent quelquefois contribuer à la formation des débits de

pointe. La détermination de leur taux de participation dans ce

cas est assez délicate. Elle varie suivant la nature et le taux

d'humidité du sol. Dans d'autres cas, les zones naturelles peuvent

plutôt stocker une partie des eaux issues des zones

imperméabilisées et atténuent ainsi leurs effets sur le volume

ruisselé et le débit de pointe. Il s'agit là d'un problème très

délicat pour lequel il n'a pas encore été proposé de solution.

Il Y a également le défaut de synchronisme entre les

horloges des différents appareils de mesure, qui est souvent à

l'origine des décalages observés entre les instants où se

produisent les maxima des débits calculés et observés (cas des

modèles conceptuels>. Ce défaut de synchronisme est également à

l'origine des erreurs sur la valeur des pertes initiales ou sur

celle des "temps caractéristiques" de bassin.

Nous nous sommes efforcés d'assurer un maximum de

synchronisme entre nos appareils tout le long de notre étude,

mais les envasements fréquents des bas de gaine en fin de crue

nous ont quelquefois obligé à extrapoler pour le début et la fin

de nos hydrogrammes. Dans l'ensemble, il a été difficile de

dépasser une précision de l'ordre de 5 minutes.


- 94 -

CONCLUSION

Dans les études portant sur l'analyse des évènements

"pluie-débit" en général, et dans les études en zone urbaine en

particulier, il existe une marge d'erreur qui peut ~tre

considérable. Aux erreurs sur la mesure de débit s'ajoutent

celles quelquefois plus considérables sur la détermination de la

pluie moyenne responsable du ruissellement sur le bassin.

Or, on a souvent coutume de juger de la qualité d'un

modèle, dans son aptitude à reproduire les "sorties" connues (le

débit> à partir des "entrées" connues (la pluie>. Ce jugement

tient beaucoup compte des conditions d'expérimentation. A la

limite on pourrait se demander si certains écarts observés entre

les valeurs calculées par le modèle et celles observées ne

viendraient pas simplement des erreurs sur les mesures.

Pour permettre de bien juger de la fiabilité d'un modèle,

on devrait donc donner davantage d'informations sur les

conditions d'expérimentation.

Pour notre étude, une marge d'erreur de l'ordre de 15 à 25 ï.

en général nous semble raisonnable. Sur la base de cette étude,

nous tenterons au chapitre suivant de proposer une adaptation du

modèle de CAQUOT aux conditions africaines. On utilisera

éventuellement lors de la détermination de la valeur de certains


- 95 -

paramètres du modèle, d'autres données issues d'autres bassins

urbains étudiés en Afrique tropicale par l'ORSTOM.

A l'aide du modèle du LHM, nous testerons également la

possibilité d'utiliser les modèles conceptuels pour la

modélisation du ruissellement sur nos bassins.


- 96 -

CHAPXTRE xv

ADAPTATION DU MODELE

DE CAQUOT
- 97 -

IV ADAPTATION DU MODELE DE CAQUOT

Notre choix du modèle à adapter aux conditions africaines

s'est porté sur le modèle de CAQUOT du fait de sa simplicité et

de sa commodité d'emploi, mais aussi parce qu'il est bien connu

des utilisateurs.

Nous ne disposons malheureusement pas de données

expérimentales suffisantes pour bien juger de la validité des

hypothèses de base du modèle dans notre contexte. Dans notre

étude de définition de la "pluie de projet", nous avons cependant

remarqué que l'intensité maximale des très fortes pluies avait

tendance à se produire au début de l'averse. L'écrètement du

débit de pointe par stockage dans le réseau et sur le sol

pourrait donc bien avoir lieu. Quelques évènements de caractères

rares (tableau nO 20) ont également été observés au cours de

notre étude et on note quelques concordances entre les débits de

pointe observés et les intensités maximales moyennes sur des

durées proches des "temps de concentration" des bassins. On peut

donc penser comme CAQUOT que le débit de pointe est proportionnel

au volume maximum de la pluie tombée au cours du temps de

concentration du bassin, et de m~me période de retour. Bien

qu'insuffisants, ces quelques éléments nous permettent de penser

que ces hypothèses pourraient être proches de la réalité comme

tel est le cas en France (DESBORDES - 1974), au moins pour les

très fortes pluies réellement critiques pour les problèmes du


- 98 -

genre Que nous voulons résoudre.

IV - 1. ETUDE DES PARAMETRES DU MODELE

Comme nous l'avons vu au chapitre précédent, le modèle

comprend 9 paramètres d'ajustement. Ce sont a et b, paramètres se

rapportant à la pluviométrie, V, c, d , et f se rapportant au

"temps de concentration", e et li qui traduisent le mode de

transformation de la pluie en débit et l'effet de stockage, E qui

traduit l'abattement spatial de la pluie. Il comprend également 3

variables caractéristiques du bassin versant : la surface A, la


pente moyenne du bassin l et le coefficient de ruissellement C.

Compte tenu de l'information en notre disposition, notre analyse

portera essentiellement sur la détermination de la valeur des

paramètres a, b, E, V, e, li, et C. On parlera également des

hyètogrammes types ou "pluies de projet", autres caractéristiques

de la pluviométrie locale, qui remplacent les paramètres a et b

dans les modèles conceptuels.

IV - 1. 1 Paramètres a et b caractéristiques de la pluie;

importance de l'information pluviométrique locale

L'intensité des précipitations varie à chaque instant au

cours d'une m~me averse. Dans cette averse, il est toujours

possible de trouver un intervalle de temps At tel que le volume

précipité au cours de cette période soit maximum. On appellera

l'intensité moyenne de la pluie pendant cet intervalle At,


- 99 -

intensité moyenne maximale pendant ôta Elle s'exprime par:

t + t1t
i max ( .1 t ) = Jto i(t)dt
~t
(IV - 1)

Si l'on effectue cette opération pour plusieurs valeurs de

~t et sur toutes les observations disponibles, on obtient autant

d'échantillons de couples (~t, imax (At». Une étude statistique

de ces couples permet de tracer les courbes

intensité-durée-fréquence (ou courbes I-d-f) caractéristiques de

la pluviométrie locale.

On peut également trouver des formulations numériques qui

sont une adaptation mathématique de ces courbes. Plusieurs

relations ont été proposées :

les lois hyperboliques de type TALBOT:

a(T)
imax (t,T) = t+b(T)

les lois monômes de type MONTANA :

imax ( t , T) = a (T) t b <T), etc •••

Pour des raisons de commodité d'emploi, la plus utilisée de

ces formules est celle de MONTANA. Elle permet notamment une

formulation explicite monôme du modèle de CAQUOT.


- 100 -

Nous avons vu plus haut que pour une période de retour T

donnée, on pouvait représenter le rapport H/tc de 17équation du

bilan volumétrique de CAQUOT par cette formule.

Pour ~tre valable pour une région donnée, cette formule

(donc les paramètres a et b) doit gtre déterminée à partir des

caractéristiques des averses locales. On peut donc penser comme

beaucoup d 7auteurs que 17inadaptation des "formules européennes"

de CAQUOT en Afrque tropicale est due pour une grande part à la

différence entre les régimes pluviométriques.

En effet, en Afrique intertropicale, les averses sont

caractérisées par des intensités plus fortes. Nous donnons à

titre de comparaison sur le tableau qui suit, quelques valeurs

d 7intensités moyennes maximales de récurrence deux ans à quelques

stations en Afrique et en Europe à savoir, Abidjan (SIGHOMNOU -

1983) Yaoundé (IKOUNGA 1978) ; Douala (tirées de 17étude de

PUECH et al 1984); Paris et Monterpellier (tirées de la

Nouvelle Instruction Technique en usage en France).


- 101 -

TABLEAU N° 11 Intensités maximales moyennes (en mm/h)

des averses pour différentes durées et

de récurrence 2 ans à diverses stations

TEMPS (mn) PARIS MONTPELLIER YAOUNDE ABIDJAN DOUALA

5 82 126 135 171 264

10 1:"""-
..J•.) 109 118 151 186

15 41 69 107 142 152

30 27 48 81 104 100

45 21 41 66 88 85

60 18 36 57 77 73

Total en
un jour 79 166 182

Ce tableau appelle les commentaires suivants:

les courtes périodes de très fortes intensités sont

inexistantes à Paris, et les intensités moyennes maximales

"chutent" plus rapidement qu~en zone tropicale.

par contre à Montpellier, les courtes périodes de fortes

intensités existent comme en zone tropicale, mais restent


- 102 -

plus faibles et "chutent" également plus rapidement.

d'autre part, à Douala, on a de très fortes intensités

pour de très courtes durées comparativement à Yaoundé et

Abidjan, mais les intensités moyennes maximales

pour des durées voisines des "temps de concentration"

des bassins <15 à 60 mn) urbains ne sont pas aussi

différentes et sont m~me presque identiques à Abidjan et à

Douala.

Il n 7est
donc pas recommandé d 7utiliser
les caractéristiques

pluviométriques d 7une
région à une autre. Une erreur de plus de

150 ï. adviendrait par exemple sur les débits de pointe si on

utilisait les paramètres caractéristiques de la pluie de Paris à

Abidjan.

Les différences que l'on constate sur les paramètres

statistiques caractérisant les précipitations à deux stations

voisines doivent cependant ~tre considérées avec précaution. Pour

peu que les périodes d 7observation


ne soient pas les mgmes et que

17 0 n ait observé plusieurs orages exceptionnels dans l'une et

aucun dans l'autre, on peut conclure des observations que le

risque orageux est très différent entre les deux stations alors

qu'il est le mgme.

Par ailleurs, en raison du caractère aléatoire des orages,

les courbes I-d-f et les hyètogrammes types ne permettront


- 103 -

d'aboutir à des conclusions précises que si la durée d'observation

est suffisamment longue. En Afrique en particulier, la plupart

des stations d'enregistrement sont relativement récentes ; dans

ces conditions, les valeurs calculées des intensités seront

toujours entachées d'une incertitude non négligeable.

L'étude générale des averses exceptionnelles entreprise par

y. BRUNET-MORET dans les années 1967 avait permis une premi.re

approche de la connaissance des régimes pluviométriques et des

courbes I-d-f de différentes régions de la zone tropicale

africaine. Une étude de PUECH (C) et CHABI G. (D) 1984 vient

compléter cette étude et nous permet de faire des comparaisons

entre les différents résultats. Sur le tableau nO 12, nous

donnons les différents param.tres a et b proposés par les deux

auteurs.

On note des différences qui peuvent aller du simple au

double entre la valeur du paramètre a, suivant les auteurs. Cette

différence, bien que peut-~tre imputable en partie au choix des

seules fortes pluies par C. PUECH, est notoire. On devrait donc se


méfier d'une régionalisation h~tive des courbes intensité-durée.

Les valeurs régionales doivent ~tre considérées comme simplement

indicatives des valeurs réelles qui résulteraient d'une analyse

des pluies locales.

N.B. : Sur le tableau N° 12 ; pour l'étude de PUECH, le Nigéria


a été divisé en 10 zones différentes:
Zone 1 à II en région côtière,
- 104 -

TABLEAU N° 12 Valeur des paramètres a et b caractéristiques


du climat dans une relation du type
i ct) = atb' selon les deux auteurs.

Y. BRUNET-MORET ( 1967) PUECH CC) et al 1984

Désignation des Paramètres de ré- Désignation des Paramètres de ré-


régions et villes currence 10 ans régions et villes currence 10 ans
pour les durées pour les durées
inférieures à 2 H inférieures à 1 H

a b a b

Région comprise Quelques villes


entre le 10è et le situées entre le
15è parallèle Nord 10è et le 15è pa-
<toutes villes 7,5 -0,5 rallèle Nord:
confondues) -DAKAR (25) 11,9 - 0,5
-TAMBACOUNDA (25) 7,2 - 0,4
-KAYES (25) 8,9 - 0,4
-BAMAKO (25) 7,5 - 0,4
-MOPTI (26) 12,6 - 0,6
-BOBO DIOU-
LASSOU (28) 12,5 - 0,5
-OUAGADOUGOU (29) 9,4 - 0,5
-NIAMEY 8,9 - 0,5
Région centrale de Quelques villes de
Côte d~Ivoire, 6,0 - 0,4 de la région cen-
Togo et du Bénin trale de la Côte
(toutes villes d~Ivoire, du Nigerla
confondues) et du Cameroun j
(entre les 7è et
10è parallèle Nord
-MAN (20) 11,9 - 0,5
-BOUAKE (20) 12,1 - 0,5
-NGAOUNDERE (29) 8,8 - 0,5
-NIGERIA
Zone IV (51) 8,0 - 0,5
Zone VI (34) 7,8 - 0,5
Région côtière Quelques villes
(Abidjan, Cotonou, 10,0 - 0,4 côtières:
Axim) -ABIDJAN (23) 6,8 - 0,4
-COTONOU (17) 5,5 - 0,3
-LeME (18) 9,2 - 0,4
-DOUALA (15) 17,0 - 0,6
-BRAZZAVILLE (39) 8,2 - 0,4
-Zone l
NIGERIA (45) 8,5 - 0,4
AFRIQUE OCCIDENTALE ET CENTRALE TROPICALE HUMIDE
..::T
.-i
. Stations p1uviographiques citées
20
O'l
•.-i 10 0
u....

~ 1 \
\
\ ""'
"
LI]
;.;;r
1"'4 J 20 ,~
~
"C

21\J
"'0

{j'-----~7/~)\---­
10,
\ - -LJ~
j1""'
1
~=-J ~\
l i, 71 \
""'
o
' \c -
>'~ 1

oCE AN T LAN T l QUE


1 1 ~I, 1 0

500Km

,.~
- 106 ..

Zone III à VI au centre,


Zone VII à X au nord.

les chiffres entre parenthèses () représentent le nombre


d~années d~observation utilisées pour l'étude.

ces paramètres sont valables pour des temps en minutes et


conduisent à des intensités exprimées en mm/minutes.

L'utilisation de l'information pluviomètrique ainsi obtenue

présente un avantage incontestable, dans le cas des définitions

de réseaux en terme de risque de défaillance ponctuelle. On

utilise alors les courbes "Intensité-durée-fréquence" ou les

paramètres a et b, donnant pour les couples (te, T) les

valeurs de l~intensité moyenne imaM T) sur la

durée du temps de concentration du bassin, et de 'période de

retour T.

Cependant pour les modèles complexes réalisant la simulation

de la transformation complète d'un évènement pluviométrique en

ruissellement sur le bassin versant urbanisé et en écoulement

dans son réseau de drainage, cette information s'avère

incomplète. Plusieurs techniques ont été mises au point,

permettant une représentation aussi proche que possible de la

structure fine des épisodes pluvieux réellement observés.

Ce sont les méthodes de KEIFFER (1957), de NORMAND (1970),

de DESBDRDES (1974) etc .•• Elles tentent toutes de définir les

"pluies de projet" en analysant les liaisons entre diverses

grandeurs caractéristiques des épisodes pluvieux.


- 107 -

Dans une récente étude, M. DESBDRDES et P. RADUS - 1980,

procèdent à une analyse de ces différents travaux et proposent

une méthode plus élaborée, basée sur l'étude de la sensibilité

d'un modèle de transformation pluie-débit aux caractéristiques des

pluies.

Ils montrent en particulier que la "pluie de projet" peut

être définie par les principales caractéristiques suivantes:

une durée maximale de 4 heures et l'intensité moyenne

associée;

une période de pluie intense sur une durée critique pour

le bassin versant, et variant entre 15 minutes et 1 heure,

ainsi que l'intensité moyenne associée;

la position de la période intense sur la durée de 4 heures;

une forme simple doublement triangulaire ;

une discrétisation à un pas de temps inférieur ou égal à

5 minutes.

Une application de cette technique à la région de Montpellier

a montré son efficacité, mais il conviendrait de réaliser des

études semblables à plusieurs stations en Afrique tropicale afin


- 108 -

de juger de son adéquation. Cependant, les fortes pluies

présidant au calcul des sytèmes d'assainissement urbain de la

région montpelliéraine étant comparables à celles de l'Afrique


-1- • •
... roplCal.e, on peut bien augurer en sa faveur.

A données pluviographiques enregistrées à

Adiopodoumé nous proposons les différentes caractéristiques de la

pluie (paramètres a, b et "pluie de projet") pour la région

abidjanaise, cadre de notre étude expérimentale.

IV - 1.1.1 Utilisation des données pluviométriques locales

IV - 1.1.1.1 Paramètres a et b

A partir de 16 années d'enregistrement (1964 - 1981 avec

1973 et 1978 manquant) des données pluviographiques à

Adiopodoumé, nous avons établi les courbes

intensité-durée-fréquence.

Pour des raisons pratiques et du fait que seules les pluies

intenses de quelque importance sont réellement utiles pour les

études de ce genre, le seuil de sélection des épisodes pluvieux

retenus a été de 25 mm au moins en 24 heures. Ce seuil de tri

peut conduire à éliminer un certain nombre d'épisodes intenses

sur de faibles durées. L'examen de la série pluviographique nous


a montré qu'il e:<istai t très peu d'évènements de ce
genre,contrairement à èe qu'on observerait en zone sahélienne (LE
- \09 -

BARBE-1982-).

L'ajustement statistique qui s'est adapté le mieux à notre

échantillon a été celui de la loi de GOODRICH. La figure 15

représente la famille de courbes I-d-f de la station et le

tableau n013 donne les coefficients de MONTANA

correspondants. Nous donnons également en annexe, les valeurs des

intensités sur différentes durées et fréquences.

Les valeurs de imAM <t, T) calculées à l'aide de ces

paramètres sont différentes de celles calculées à l'aide des

valeurs de a et b proposées par la D.C.A.D. <Direction Centrale

de l'Assainissement et de Drainage) à partir des données

d'Abidjan-Aéro <autre station pluviographique de la région), avec

le m~me seuil de sélection de pluie, et reprises par PUECH et al

(1984). Pour imaM <t, 10 ans) par exemple, ces différences

peuvent atteindre 10 7.

Ces différences peuvent ~tre dues à celles existant entre

les périodes d'observation <23 ans à Abidjan-Aéro contre 16 ans à

Adiopodoumé), mais peuvent également réflèter une différence

réelle existant entre les intensités de pluie aux deux stations,

compte tenu mgme de la continentalité de la station d'Adiopodoumé

par rapport à celle d'Abidjan-Aéro. Dans une précédente étude

(SIGHOMNOU - 1983) nous avions noté pour les m~mes stations et

pour les valeurs journalières, des différences allant de +3 à

+6,5 ï. en faveur de la station d'Adiopodoumé.


- IID -

Intmité Fig. 15
Courbes. Lntensité.durée.frequence
(mlllhl

Station d'Adio.podourné

300

200

150

100

50

• 30

10

R=3mois.

Durée e mm

5 15 30 60 90 120 180 240 360

date 1 des.
---
1
--- -".~."._... -- .. _--_._ . _--_..... __..-... _-- ........
- III -

TABLEAU N° 13 Coefficients de MONTANA pou~ Adiopodoumé

(Pour i en mm/min)

Période t 5. 15mn 1 15mn5.t5.240mn t 5. 40mn t > 40mn

de retour

a b a b a b a b

50 ans 6,72 - 0,30 12,03 - 0,51

20 ans 6,02 - 0,30 11,84 - 0,53

10 ans 5,19 - 0,27 11,56 - 0,55

5 ans 4,57 - 0,26 11,24 - 0,.;57 - .- -


-. .,

2 ans 3,76 - 0,24 10,76 - 0,60

1 an 3,18 - 0,23 10,21 - 0,62


6 mois 2,84 - 0,27 16,60 - 0,76
3 mois 2,22 - 0,27 16,29 - 0,81
- J 12 -

IV - 1.1.1.2 Elaboration de la "pluie de projet"

Nous avons retenu la structure de la "pluie de projet"

proposée par DESBORDES et RAOUS citée ci-dessus. En effet, nous

avons vérifié qu~à Adiopodoumé, pour les averses de durée

supérieure à 4 heures, 72,3'l. des cas sont tels que la hauteur

tombée pendant la période intense de 4 heures représente au

moins SO'l. de la hauteur totale précipitée, et que 17intensité

moyenne précédant cette période intense de 4 heures dépasse

rarement 5 mm/ho On peut donc admettre que la hauteur précipitée

en 4 heures (HT(4h» est représentative des averses orageuses de

la région.

D7autre part, sauf pour les pluies de mousson en général de

longue durée mais d 7assez faible intensité, la période intense se

produit le plus souvent au début de 17averse. Ceci peut ~tre

intéressant dans la mesure où la pointe de débit, est dans ce cas,

amortie par stockage sur le sol et dans le réseau. Nous avons

cependant préféré prendre la pluie retardée au 3/4, pour se

placer dans la situation la plus défavorable pour le réseau. On

pourra se reporter à la publication citée ci-dessus (DESBORDES

et RAOUS 19S0) pour plus amples explications sur cette

technique de construction.

Le tableau NQ 14 donne pour les périodes intenses de durée

(DM) 15, 30, 60 et 90 minutes et les périodes de retour T= 2 ; 5 ;


- 113 -

TABLEAU N° 14 : Hauteurs (HM> précipitées de période de retour T sur


la durée intense (DM>, et hauteurs totales en 4
heures HT (4 H pour les pluies de projet établies
sur les pluies de Paris, Montpellier et Adiopodoumé.

Période Période de retour


de retour Durée HM (DM,T> en HT (4 H> en mm T 7 de HT (4 H> en
T intense mm A et M
. (années> (DM>

PA MONTP ADIOP PA MONTP ADIOP PA MONTP ADIOP

---------- ----------- -- ----- ----- -- ----- ------- ----- ------ -----


15 mn 11 15 29,5 18 38 72,8 8 M 5 M 8 M
30 mn 17 22 43,4 21 36 55,4 10 M 7 M 4 M
2 60 mn 21 30 59,6 23 42 106,3 1,2M 1 A 3 A
90 mn - - 69,9 - - 97,1 - - 2 A

15 mn 17 18,5 34,1 30 43 56,9 2,5A 1 A 4 M


30 mn 24 27 49,7 31 47 99,7 3 A 1,5A 2 A
5 60 mn 28 39 68,2 32 55 88,7 3,5A 2,5A 1,5A
90 mn - - 81,2 - - 103,3 - - 2,5A

15 mn 19 22 37,4 40 53,5 56,9 7 A 2 A 4 M


30 mn 30 34 54,3 43 59 91,9 8 A 3 A 1,6A
10 60 mn 39 48 74,2 44 68 96,9 8,5A 4,7A 2 A
90 mn - - 90,5 - - 117,8 - - 5 A

15 mn - - 40,5 44 - 78,5 - - 10 M
30 mn - - 58,7 - - 92,0 - - 1,6A
20 60 mn - - 79,9 - - 120,3 - - 5 A
90 mn - - 98,8 - - 120,3 - - 5 A

A = année PA = Paris Adiopo = Adiopodoumé M = mois


Montp = Montpellier
- 114 -

10 et 20 ans, la hauteur HM (DM,T) précipitée ainsi que les

hauteurs totales en 4 heures HT (4 h), pour les pluies de projet

établies sur les pluies de Paris et Montpellier (DESBORDES et

RADUS 1980) et sur celles d'Adiopodoumé.

La comparaison entre les valeurs obtenues pour une même

période de retour T et une même durée DM aux différentes stations

appelle les commentaires suivants:

Les hauteurs HM (DM,T) et HT (4 h) à Adiopodoumé sont

toujours presque le double des hauteurs à Montpellier, et

plus du double des hauteurs à Paris.

Les périodes de retour T' de HT (4 h) sont toujours assez

proches de T pour Paris, alors que pour Montpellier et

encore plus pour Adiopodoumé, ces mêmes périodes de retour

sont très différentes (T' ~~T). Les rapports HM(DM)/HT(4 h)

sont donc plus faibles à Adiopodoumé et Montpellier qu'à

Paris, ce qui indique une importance relativement plus

faible des périodes intenses respectives sur la hauteur

totale de la pluie en 4 heures à Adiopodoumé et à

Montpellier qu'à Paris. Cela veut dire également que les

orages violents sont de plus longue durée à Adiopodoumé et

à Montpellier qu'à Paris.

De ce tableau, nous avons tiré les "pluies de projet" de période

de retour 10 ans (fig. 16) suivant les différentes durées


nn
mnlh
- ) 15 -
Hg. 16
PLUIES DE PROJET ELABOREES A PARTIR DES DONNEES D'ADIOPODOUME

(HM de période de retour 10 ans pour

15,30,ET 6Onn)

300

200

DH= 15mn

DH= 30mn

DH=60mn
f\
fi \
100 /
/{" \
\
1 \
1 . \

1
/ 1 \ \•

50 ,1 1 1

1 • 1\"
" 1
.---==-~
1. .\
~.
~. ~~.-
•.:::==-==-~ - - ---:::::-=::-
- - -- ~

60 120 180 21,0 tmn

date
- - 1-des.
-
-
.......

-
- 116 -

intenses de 15, 30 et 60 mn pour Adiopodoumé.

IV - 1. 2. ETUDE DE L'ABATTEMENT SPATIAL DES PLUIES

Les analyses que nous venons de faire sur la pluviométrie

portaient sur des observations ponctuelles. Or, pour les calculs

de réseau, nous avons besoin de la "pluie globale" responsable du

ruissellement sur le bassin. La répartition spatiale des

intensités au cours d'une averse étant très variable d'un point à

un autre du bassin, l'idéal serait de disposer sur le bassin

étudié, d'une grande densité d'appareils (une étude de E.U.NWA

(1976) montre par exemple que, pour des études du type

"ruissellement urbain",la densité des appareils pouvant permettre

des mesures fiables est de 1 appareil pour 15 ha. Bien qu'un peu

excessive une densité de 1 appareil pour 150 à 200 ha nous

paraît raisonnable , ceci nous montre combien la détermination

des incertitudes introduites dans la mesure des précipitations est

d I icate) ,
ê observés depuis longtemps, ce qui donnerait

directement la distribution statistique de cette "pluie globale".

Dans la pratique, ce n'est jamais le cas. En conséquence,

l'extrapolation d'une mesure de la pluie ponctuelle à l'ensemble

de la surface étudiée est réalisée par le biais d'un coefficient

d'abattement spatial (a) défini de la façon suivante:

lame précipitée sur le bassin pendant le temps ~t


a = ----------------------------------------------------
hauteur ponctuelle maximale sur le bassin au cours

du temps At
- lI7 -

Il s'agit là d'un problème délicat qui n'a pas encore reçu

de solution définitive.

Plusieurs formules sont proposées dans la littérature pour

le calcul de la valeur du coefficient a. DESBORDES (1974) ci te

les formules suivantes:

Les formules de FRUHLING :

a = 1 - 0,005 Jt ; pour les bassins ramassés

a =1 - 0,006 JO,5L ; pour les bassins allongés

<L, longueur du bassin en mètres)

la formule de GRISOLLET

(l{ = 60 + 3 D avec D, la distance du centre de gravité


60 + 14D de l'averse en km

Pour des raisons de commodité d'emploi, plusieurs auteurs

proposent de faire apparaître l'abattement spatial dans les

formules de calcul sous forme d'un coefficient réduisant la

surface réceptrice, sous la forme . où E est un

coefficient numérique inferieur à 1.

La valeur proposée pour le coefficient E est variable

suivant les auteurs. Celle proposée initialement par CAQUOT

était de 0,178. Jugée très réductrice, cette valeur a été ramenée

à 0,10 dans la circulaire CG 1333 en usage en France. DESBORDES


- 118 -

(1974) propose de prendre E = 0,05, valeur que J. RODIER et C.

AUVRAY (1965) avaient jugée assez proche de la réalité en Afrique

tropicale.

Nous avons repris le calcul de la valeur de E à partir des

données recueillies sur nos bassins à Yopougon. La méthodolgie

adoptée est celle proposée par le LHM dans la note technique nO

37/1981, et que l'on peut résumer comme suit:

1°) Pour chaque averse et pour tous les pas de temps ~t

retenus, on répère l'intensité moyenne maximale et

l'instant où elle s'est produite; ceci pour tous les

pluviographes couvrant le bassin considéré,

2°) . Pour chaque pas de temps, la plus forte des i ntensi tés

ainsi déterminées èst considérée comme l'intensité

maximale ponctuelle pour l'évènement, et l'instant où

elle s'est produite comme celui du maximum. On calcule

alors la hauteur maximale (Hmax (At» tombée pendant le

pas de temps fj. t,

3°) On recherche sur les autres enregistrements du m~me

bassin, les hauteurs de pluie concomitantes,

4°) La lame précipitée sur le bassin pendant l'instant ~t

du ma:<i mum (Lp , (6 t.) est alors cal cul ée par l a méthode

des polygones de THIESSEN.


- 119 -

On peut alors calculer le coefficient d'abattement (a(~t»,

soit

œ (Llt) == Ln (~t)
Hmax (Llt) (IV - 2)

Si on adopte l'expression

a = A-E, on peut alors calculer la valeur de E par la

formule :

-log IX
E = log A (IV - 3)

Si on effectue les opérations (IV - 2) et (IV - 3) pour

toutes les averses retenues (nous n'avons retenu que les· plus

fortes averses) pour le bassin, on obtient un ensemble de valeurs

de a et E pour le pas de temps considéré. Les valeurs moyennes a


et Ë sont alors retenues pour caractériser l'abattement spatial

de la pluie pour ce pas de temps et pour une surface équivalente

à celle du bassin versant considéré.

Les pas de temps retenus pour notre étude sont les· suivants:

5, 15, 30, 60, 120 minutes.

Par ailleurs, 4 superficies de bassin versant ont été

examinées à savoir 175, 381, 1110 et 1511 hectares.


- 120 -

Les différents résultats obtenus sont regroupés dans le

tableau nO 15, et les figures 17 et 18 en donnent les courbes

d'évolution en fonction du pas de temps et de la surface.

On retrouve sur ce tableau, la décroissance de l'abattement

spatial avec la suface. On vérifie également qu'il décroît quand

le pas de temps choisi augmente.

Les valeurs de E proposées dans la littérature représentent

donc des valeurs moyennes de E, indépendamment du pas de temps ~t.

Si consid~re les durées critiques rencontrées

habituellement dans les problèmes d'hydrologie urbaine (15 à 60

minutes), on trouve pour notre cas la valeur de E = 0,046, très

peu différenude la valeur 0,05 utilisée en France.

Cette valeur plutôt faible (abattement moins important) est

assez surprenante, si l'on s'en tient à la grande variabilité dans

l'espace (fig. 13) observée quelquefois pour les averses en zone

tropicale. Ceci est peut ~tre dG à la forme assez ramassée de nos

bassins, et au choix des seules fortes pluies (au demeurant les

plus importantes en hydrologie urbaine) en général moins

variables dans l'espace. D'autre part,bien que situé en zone

tropicale, Adiopodoumé est situé sur la côte et devrait par

conséquence subir une influence maritime. En toute rigueur

cette valeur ne devrait donc s'appliquer qu'aux fortes

pluies.
- 121 -

TABLEAU N° 15 : Variation de E en fonction de la durée ~t


du maximum et de la surface du bassin

Surface Ecart type Taille de

concernée .6t oc de (croc) E l"échantil-


(n)

5 mn 0,759 0,155 0,0533 15


15 mn 0,848 0,072 0,0319 14
175 ha 30 mn 0,853 0,084 0,0308 14
60 mn 0,876 0,060 0,0256 14
120 mn 0,881 0,059 0,0245 14

Valeur
moyenne 0,0332

5 mn 0,686 0,139 0,0634 20


15 mn 0,753 0,120 0,0477 20
381 ha 30 mn 0,814 0,120 0,0346 20
60 mn 0,823 0,095 0,0327 20
120 mn 0,851 0,092 0,0271 20

Valeur
moyenne 0,0411

5 mn 0,481 0,157 0,1043 21


15 mn 0,593 0,149 0,0745 21
1110 ha 30 mn 0,674 0,176 0,0562 21
60 mn 0,718 0,154 0,0472 21
120 mn 0,751 0,136 0,0408 21

Valeur
moyenne 0,0646

5 mn 0,501 0,160 0,0944 .. ,2O


15 mn 9,576 "
0, 156 ~ 0,0753 -. 20
--
1511 ha 30 mn 0,682 0,153 0,0523 20
60 mn 0,736 0,120 0,0419 20
120 mn 0,764 0,106 0,0368 20

Valeur
moyenne 1 0,0601
1 1 1
1

ABATTEMENT SPATIAL DE LA PLUIE EN FONCTION DE LA DUREE (At)


r-- ..Jj
~ ~ DE L'INTENSITE MAXIMALE PONCTUELLE
0>
0'"
lJ...

'~I
~I

N
~
,
1.0

~
~ .
"
,
_---
, _ .
_.

6
~~ _ _
'. .
~~~~:
valeur moyenne
-' '. 1
.
,1110 et 1511 ha
--
1 ,?/ .

" .
/
;'

0.5

At(m n)

5 15 30 60 120

1
123 -
Fig. 18

~
o
o

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~
-,j
~
V1 rn
0 :::
0 rn
Z
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0 1"'1
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V1 "TI
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0 1 • 1"'1
~ UJ O\~
M' V1 0 ON -i
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3 3 c
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1"'1
1"'1

~ ~
1 1
o o
o.ç- o
V1
0\

---
date 1-des.
--
- 124 -

Notons également que la méthode de calcul utilisée exige,

pour conduire à des résultats exacts, surtout pour de faibles

valeurs de pas de temps, que les différents appareils de mesure

soient bien synchronisés. Par ailleurs, notre étude porte sur la

seule expérience de Yopougon, et les deux années de mesure ont

été caractérisées par une pluviométrie plutôt faible. L'examen

comparatif des données recueillies sur d'autres bassins en zone

tropicale sera donc du plus grand intér~t et permettra peut ~tre

de trouver une valeur moyenne généralisable. En attendant nous

proposons comme RODIER et OVRAY (1965) de prendre E = 0,05, pour

l'Afrique tropicale.

IV - 1.3. ANALYSE DU COEFFICIENT DE RUISSELLEMENT (C)

C'est l'un des paramètres dont la détermination de la valeur

est des plus difficiles. De la précision avec laquelle elle a été

déterminée dépend cependant celle sur le calcul des débits.

En effet dans la grande majorité des modèles de

ruissellement en zone urbaine, les pertes sont en général

implicitement englobées dans le coefficient de ruissellement qui

correspond, sauf précision complémentaire, au rapport du volume

ruisselé au volume de pluie précipitée sur le bassin. Les

incertitudes sur la détermination de sa valeur viennent de celles


- 125 -

concédées sur les appareils de mesure de pluie et de débit, mais

aussi sur la distribution spatiale des averses.

Dans la pratique, on le détermine par plusieurs méthodes

suivant les pays.

En France, le coefficient de ruissellement est défini par le

rapport des surfaces imperméables (Aimp) à la surface totale (A)

du bassin :

c = Aimp
A

Au Royaume-Uni, cette définition est plus restrictive ; on

ne considère que les surfaces imperméables en liaison directe

avec le réseau (concept de "surface active"). Selon DESBDRDES

(1974), cette définition peut gtre considérée comme valable quand

le bassin est imperméabilisé au moins à 20 ï. en Europe.

Dans les pays Anglo-Saxon, il s"agira souvent de valeurs

plus ou moins forfaitaires ou empiriques, selon la nature des

surfaces urbaines. B. CHDCAT (1978) cite les valeurs suivantes:

Hati tations très denses C = 0,9

Habitations denses C = 0,6 à 0,7

Habitations moins denses C = 0,4 à 0,5

Quartiers résidentiels C = 0,2 à 0,3


- 126 -

Il existe aussi des relations empiriques permettant de

calculer le coefficient C.

Quelle que soit la méthode d~évaluation de C, on ne saurait

échapper à une certaine subjectivité dès qu~il s~agit de bassins

hétérogènes de grande taille comme c~est souvent le cas.

En effet, dans la plupart des villes africaines, la

proportion des surfaces naturelles est assez importante pour ne

pas gtre négligée dans l~évaluation des débits de pointe. Or dans

le cas de ces surfaces naturelles, la définition du coefficient C

est plus délicate, car elle dépend du degré d~humidité du sol,

variable aléatoire. Elle est également fonction du degré de

développement et de la nature du couvert végétal. Le coefficient

C devrait donc traduire globalement les pertes par interception

par la végétation, par stockage dans les dépressions du sol, par

infiltration, etc. Il s~agit là des pertes très mal connues et

très variables ; l~une des hypothèses de la formule de CAQUOT (ou

rationnelle) se trouve donc ici en défaut.

Pour de tels bassins, à taux d~imperméabilisation

(artificiel) égaux, les coefficients de ruissellement urbains

africains pourront gtre globalement plus élevés qu~en Europe. Ces

coefficients peuvent grossièrement s~exprimer par:

C = K • IMP + (1 - IMP) • Cn
- 127 -

avec lMP : la fraction de bassin imperméabilisée;

K la fraction de surface imperméable raccordée

directement au réseau ;

Cn le coefficient de ruissellement des surfaces

naturelles ou perméables également raccordées au

réseau.

En accord avec K. IMHOFF (1970) qui affirme qu 7une légère

modification du coefficient de ruissellement a plus d 7influence

sur le résultat final que toutes les autres nuances de calcul, on

peut donc penser que l7inadaptation des formules mises au point

dans les villes européennes aux villes africaines est due pour

une part non négligeable, à cette difficulté rencontrée dans la

,détermination du coefficient de ruissellement réel.

Pour nos bassins de Yopougon, les sols des zones naturelles

sont essentiellement sabla-argileux, labourés par endroits (champ

d 7ananas ou de manioc), ou simplement envahis par l7herbe. Il

s7 a git donc de sols très perméables qui ne peuvent contribuer que

très exceptionnellement au ruissellement. Dans notre étude des

relations volumétriques entre la pluie et le ruissellement nous

verrons que, pour les bassins N° 5, 6 et 7, le coefficient

angulaire de la relation liant la lame ruisselée (Lr) à la pluie

moyenne (Pm) sur le bassin «Lr =f (Pm» est assez proche du

coefficient d 7imperméabilisation (IMP 7.) déterminé à partir des

photos aériennes. Pour le bassin nO 1 par contre, le même

coefficient angulaire (qu70~ peut considérer comme une assez


- 128 -

bonne approximation du coefficient volumétrique moyen de

ruissellement Kr) est largement inférieur au coefficient

d'imperméabilisation.

On peut donc penser, pour les trois premiers bassins que

seules les zones imperméabilisées participent au ruissellement.

Dans ce cas, la valeur du coefficient Cn peut gtre considérée

comme nulle et celle du K comme assez proche de l'unité. Pour le

bassin nO 1 par contre, une partie des eaux issues des zones

imperméabilisées s'infiltrerait en transitant par les zones

perméables, d'oÙ le coefficient angulaire plus faible. Pour ce

bassin, la valeur du coeficient Cn peut ~tre également considérée

comme nulle mais la valeur de K inférieure à l'unité. On se

rappelle que les surfaces imperméabilisées sur ce bassin sont

essentiellement du type 13 (73 %), caractérisées par une

quasi inexistence du réseau de canalisation secondaire.

Pour une autre étude effectuée par l'ORSTOM à Niamey au

Niger sur des bassins urbains comportant des zones naturelles au

sol sableux, on trouve également des coefficients volumétriques de

ruissellement assez proches du coefficient d'imperméabilisation,

sauf pour un bassin de 42 ha où on peut penser que le coefficient

volumétrique de ruissellement plus élevé pourrait venir des

apports extérieurs au bassin, compte tenu des pentes assez

faibles du bassin (8 ï..).

Pour son étude du' ruissellement urbain à Ouagadougou au


- 129 -

Burkina Fasâ, LE BARBE (1982) trouve des coefficients

volumétriques de ruissellement 2 à 3 fois supérieurs au

coefficient d'imperméabilisation des bassins. Les sols des zones

non couvertes étant ici essentiellement latéritiques, donc

relativement peu perméables quand ils sont tassés, on peut penser

qu'ils contribuent de façon assez considérable à la formation des

débits de pointe.

Pour de tels bassins, comme l'avait souligné LE BARBE, des

campagnes de mesures à l'infiltromètre (ou simulateur de pluie)

sur les différents types et états des sols rencontrés pourraient

permettre une assez bonne approche de la valeur du coefficient

Cn.

La nature des sols des zones non couvertes des bassins

urbains est donc également importante. Le coefficient de

ruissellement des bassins comportant une proportion assez

considérable (plus de 50 7. par exemple) de zones naturelles ne

peut ~tre approché par le coefficient d'imperméabilisation (ou

coefficient d'urbanisation) que si les sols de ces zones sont

assez perméables. Dans le cas contraire, leur participation à la

formation des débits de pointe doit ~tre envisagée.

IV - 1.4 LES PARAMETRES e ET ô DU BILAN VOLUMETRIQUE

Nous avons vu dans l'équation du bilan volumétrique (relation

III - 3) de CAQUOT que le volume d'eau qui participe au


- 130 -

ruissellement peut ~tre décomposé en deux :

StcQp = volume stocké en surface et dans le réseau

entre le début de la pluie et le temps du

maximum

aBQp = volume écoulé à l~exutoire du bassin du début

de la pluie jusqu~à l~apparition du maximum

S et fl sont les paramètres du bilan volumétrique auxquels

CAQUOT avait donné initialement les valeurs suivantes:

a = 0,85 ; s = 1

En France, ces valeurs jugées très réductrices par la suite

ont été modifiées dans la circulair~ CG 1333 et rammenées à ô =


fl = 0,75

Dans une étude plus récente, DESBORDES (1974) propose la

valeur moyenne suivante, déterminée sur un ensemble de 6 bassins:

W + ô) = 1,10

Pour notre étude, nous avons cherché à vérifier

expérimentalement laquelle de ces valeurs pouvait 'ê"tre retenue

pour les bassins africains, à partir des données

hydropluviographiques, enregistrées sur 8 bassins étudiés en


- 131 -

Afrique tropicale (3 de nos bassins de Yopougon, les trois

bassins étudiés par LE BARBE à Ouagadougou et 2 des bassins

étudiés par l'ORSTOM à Niamey).

Les hydrogrammes utilisés sont ceux ne présentant qu'un seul

maximum. Nous donnons en annexe les caractèristiques des bassins

de Niamey et Ouagadougou, ainsi que les dates et heures des

évènements "pluie-débit" utilisés pour nos calculs.

Le principe de calcul est donné sur le figure 19. Sur cette

figure, V1 et Vz représentent les volumes écoulé et

stocké avant l'apparition du débit de pointe.

t min caractérise les bassins répondant instanément à une

impulsion de pluie sans qu'il y ait des pertes

initiales,

t max caratérise les bassins ne répondant qu'après

satisfaction des pertes initiales.

Ne pouvant gtre certain que nos limnigraphes fonctionnaient

toujours dès l'apparition des premiers signes du ruissellement,

nous pouvons dire que les temps de montée réels de nos

hydrogrammes sont compris entre t min et t max. Dans ces

conditions, nous avons calculé ô et e successivement avec ces

deux On admettra que leur vraie valeur est

voisine de la moyenne des deux valeurs obtenues.


·132 -

PRINCIPE DE CALCUL DES PARAMETRES ~ ET S Fig.19

~ ma x= ------=---

~ min = ---=------

i(t) J ma x= ----=----
o'lnaxmln
. t .
V
2
Q(t) ~ min= ----=-----

-~.,......--~ax

avec:
3
Vl et V en m
2
3/s
Q en m
max
t en secondes

t .
t
t
max

Il'~=====-=oLILË--l..te l_des·I·..·.. . . · · . · ·. . · ·. . · . ·.·.·


- 133 -

Le tableau N° 16 résume l'ensemble des dépouillements et

calculs. Il appelle les commentaires suivants en moyenne la

valeur a + ô = 1,50 proposée par la circulaire CG 1333 est assez

proche de la valeur 1,40 obtenue sur nos bassins. Par contre, la

valeur de 0,75 proposée pour a est trop forte, alors que celle de

ô est légèrement sous-estimée. En général, le volume stocké sur

le bassin (V2) avant l'apparition du débit de pointe est très

largement supérieur à celui écoulé avant la m~me pointe. Ceci

pourrait s'expliquer par l'existence de zones naturelles qui

joueraient le rôle de réservoirs temporaires et contribueraient

ainsi à augmenter la valeur de ô.De m~me les conditions

d'écoulement difficiles sur nos bassins, dues aux eaux chargées

en déchets divers et à la configuration du réseau qui comporte

notamment des parties bétonnées et non bétonnées contribuent à

l'augmentation de cet~e valeur.

Evidemment, la taille de notre échantillon (8 bassin) est

trop limitée pour aboutir à des valeurs définitives de S et a.


Nous proposons cependant de prendre B + S = 1,40 en attendant

de plus amples informations.


- 134 -

TABLEAU N° 16 Estimation des paramètres volumétriques


~ et Ô, résultats de calcul

Pays et
bassins ~ min ~ max
-
ô min -ô max ~ + ô
min
~ + ô
max n

COTE D'IVOIRE

Yopougon BV 1 0,330 0;432 0,848 1,21 1,18 1,65 6


Yopougon BV 5 0,320 0,491 0,499 0,801 0,819 1,29 8
Yopougon BV 6 0,602 0;757 1,15 1,40 1,75 2,16 10

BURKINA FASO

St Julien 0,317 0,509 0,650 1,01 0,967 1,52 5


Av. Liberté 0,356 0,476 0,754 0,977 1,11 1,45 6
Re. Destenave 0,403 0,702 0,996 1,66 1,40 2,37 6

NIGER

Police judici. 0,455 0,515 0,762 0,892 1,22 1,41 5


SaI aman 0,296 0,398 0,521 0,765 0,817 1,16 5

Ensemble
des bassins 0,385 0,535 0,772 1,09 1,16 1,63 51

Valeur
moyenne 0,460 0,931 1,39

n = taille de l'échantillon ayant servi au calcul des


moyennes indiquées.
- 135 -

IV - 1.5 LA DETERMINATION DU TEMPS DE CONCENTRATION

L'importance du concept de "temps de concentration" dans la

modélisation du phénomène de ruissellement en zone urbaine a été

reconnue depuis WILLIAM MULVANEY, qui le premier proposa

l'utilisation de la méthode rationnelle en 1851. Comme déjà

défini, il s7 a git du temps mis par l'eau partant du point le plus

éloigné de 17 e x u t o i r e (en durée d'écoulement> pour rejoindre ce

dernier.

La détermination de sa valeur est l'une des plus délicates,

car elle fait intervenir un grand nombre d'hypothèses sur les

conditions hydrauliques de l'écoulement en conduite et à la

surface du sol.

A partir de considérations théoriques sur l'écoulement dans

les conduites et de simplifications sur les lois de ruissellement

superficiel, CAQUOT a donné la formule du temps de concentration

suivante:

<IV - 5>

avec,

1 la pente moyenne du réseau en m/m,

A la surface du bassin en ha,

Qp le débit de pointe en m~/s,

jJ, c, d , f coefficients numériques d'ajustement.


- 136 -

Dans la pratique, ce temps est décomposé en deux éléments

te = ts + tr

DI):

ts est le temps de ruissellement superficiel jusqu'à une

entrée du réseau. Le calcul de sa valeur se fait selon des

méthodes très variables. Essentiellement fonction de la pente

moyenne du terrain, il est très souvent décrit en se référant aux

travaux de HICK (1944) et IZZARD (1946) qui ont été très

largement vérifiés expérimentalement (P. FOUQUET et al - 1978).

En se référant à certaines observations d'ingénieurs

américains sur des bassins urbains, CAQUOT avait écrit:

ts = I-0.;56;5
. .

Il convient de remarquer ici que cette approximation n'est

peut-être pas valable pour l'Afrique, car ts dépend aussi de la

densité de drainage, et comme nous l'avons signalé plus haut,

cette densité est relativement faible dans les vi lles

afraicaines, ce qui pourrait conduire à des valeurs véritables

de ts bien supérieures aux valeurs observées en Europe.

tr est le temps d'écoulement dans le réseau, depuis son

entrée jusqu'à l'exutoire du bassin. La détermination de sa

valeur fait intervenir des formules de l'hydraulique. Si L est la


- 137 -

longueur du plus grand chemin hydraulique (en mètre) et U la

vitesse moyenne de l~écoulement dans la canalisation (en mIs), le

temps tr (en mn) vaut :

tr 1/60 LIU (l, coefficient homogène des unités)


60

U est fonction de la pente, de la forme et de l~état de la

canalisation.

Les observations de CAQUOT sur les canalisations et des

bassins urbains parisiens l~avaient conduit initialement à la

formule suivante:

(IV - 6)

Sur la base d~expériences nouvelles, DESBORDES (1974) a

montré que cette formule de CAQUOT sous-estime la valeur du

"temps de concentration" des bassins urbains. Il a alors proposé

la nouvelle formule:

(IV - 7)

(pour les bassins d~allongement 2)

Les travaux de L~ LEMOINE et C. MICHEL (1972) sur quelques

bassins urbains africains les ont conduits à la formule suivante:


- 138 -

(IV - 8)

(pour les surfaces comprises entre 0 et 2000 ha)

Cette formule conduit à des valeurs de temps de

concentration assez faibles.

A partir de nos observations sur les bassins de Yopougon et

sur trois autres bassins africains (2 à Ouagadougou et 1 à

Niamey) , nous avons effectué une vérification expérimentale de

cette formule du "temps de concentration" en partant de celle de

DE5BORDES qui serre mieux la réalité en Europe.

L'idéal aurait été de procéder à une vérification

systématique de toutes les hypothèses qui .ont conduit CAQUOT à

proposer cette formulation de tc (hypothèses sur la forme des

canalisations, sur les diverses configurations des bassins,

etc ••• ) mais, compte tenu de la taille de notre échantillon et de

la nature des informations à notre disposition, cette démarche

nous a paru illusoire. Nous avons préféré garder la valeur

numérique des coefficients c, d et f proposée par DE5BORDE5, et ne

porter notre ajustement que sur la seule valeur du paramètre v.


Ces valeurs sont les suivantes:

c = 0,410

d = 0,507
- 139 -

f = - 0,287

La méthode de vérification adoptée est la suivante:

1°) A l'aide de la formule (IV - 7), on calcule la valeur

du temps de concentration pour les évènements

averses-crues de quelque importance sur les différents

bassins, en utilisant les débits de pointe observés.

2°) On recherche sur les enregistrements de pluie sur chaque

bassin, la hauteur maximale H max (tc) tombée au cours

du temps tc calculé au 1° avant l'apparition du débit de

pointe.

3°) On déduit un débit calculé, Qp cal, en utilisant

l'équation du bilan volumétrique, à savoir:

1/6 Hmax (tc) C A1-E = Qptc (8 + 0)

avec,

H max (tc) en mm ; A en ha, Qp en m~/s et tc mn

Les valeurs de E et 8 + 0 étant celles que nous venons de

déterminer. De m~me pour des raisons évoquées au paragraphe

(IV-l- 3), nous avons pris C = IMP ï. ou égal au coefficient

volumétrique moyen de ruissellement observé sur le terrain quand

ce dernier était très différent de IMP ï. •


- 140 -

Si à ce stade de la vérification on trouve Qp cal très

différent de Qp obs., on procède à un ajustement de la

valeur de ~ de la façon suivante:

4°) Pour chaque bassin et chaque averse, on calcule par

l~équation du bilan et à l'aide de Qpobs., le

rapport optimal H opt./tc, permettant de faire coller le

bilan aux observations.

5°) On recherche encore sur les enregistrements de pluie, la

valeur optimale de tc, tc opt, donnant pour chaque pluie}

la valeur de H/tc la plus proche de H opt./tc calculé

N.B. Pour certaines pluies, la satisfaction de cette


exigence demande que l~on descende jusqu~à des valeurs de tc
inférieures à 5 mn, m~me pour de grands bassins. De tels
évènements ont été écartés en admettant, dans ce cas, que
l~épicentre de la pluie est passé assez loin des appareils de
mesure.

6°) Une fois tc opt trouvé, on calcule la valeur modifiée de V,

par la formule (IV - 7) en prenant Qp = Qp obs.

Il ressort de ces vérifications que (voir les résultats des

différentes étapes de vérification en annexe) .

En déhors du bassin N° 7 de Yopougon et du bassin de


- 14J -

l'Avenue de la liberté à Ouagadougou, les débits de pointe

calculés en sont assez différents des débits de pointe

observés. Pour le bassin N° 1 de Yopougon et les deux bassins de

Ouagadougou, on observe des différences qui peuvent dépasser 100

% quand on prend C = IMP 'l. • Quand on prend C égal au coefficient

volumétrique moyen de ruissellement pour ces m~mes bassins, on

trouve des différences moins importantes, mais toujours assez

loin de la valeur observée.

D'autre part, pour tous les bassins, toutes les valeurs

optimales (tc opt) des "temps de concentration" sont, à quelques

exceptions près toujours inférieures aux valeurs calculées en 1°.

Ce qui veut dire que la formule de DESBORDES surestime la valeur

des temps caractéristiques de nos bassins. On se rappellle que

cette formule correspond aux bassins d'allongment moyen, 2. On

sait par ailleurs que le temps de concentration <tc) d'un bassin

est défini par le temps mis par l'eau pour parcourir le chemin

hydrauliquement le plus long jusqu'à son exutoire. Ce qui veut

dire que deux bassins de m~mes caractéristiques, mais de formes

(donc d"allongement) différentes ont des temps de concentration

différents.

Pour le modèle de CAQUOT, l'allogement du bassin se définit

par la relation :

E = L
ffi
avec
- 142 -

L, la longueur du chemin hydrauliquement le plus long jusqu'à

l'exutoire du bassin,

A, la surface du bassin.

Les valeurs de E calculées pour nos différents bassins sont

portées sur le tableau N° 17.

Par ailleurs, les valeurs modifiées de V, V mod, déterminées

pour les différents bassins sont assez dispersées dans l'ensemble.

de 0,24 à 0,519 pour le bassin ND 1

valeur moyenne 0,338,

de 0,179 à 0,453 pour le bassin ND 5

valeur moyenne : 0,323,

de 0,169 à 0,398 pour le bassin N° 6

valeur moyenne : 0,250,

de 0,304 à 0,543 pour le bassin N° 7 ;

valeur moyenne : 0,413,

de 0,434 à 0,715 pour le bassin de Niamey (Police

judiciaire) ;

valeur moyenne: 0,527,

de 0,324 à 0,552 pour le bassin de l'Avenue de la Liberté;


- 143 -

TABLEAU N° 17 : CARACTERISTIQUES DES BASSINS ET VALEURS


MOYENNES DE ~mod

BASSIN VOPOUG. VOPOUG. YOPOUG. YOPOUG. BURKINA BURKINA NIGER


N0 1 N0 5 N° 6 N° 7. Rue DEST. AV. DE LA LIB. P. J.

A (ha) 184 175 22 1110 173 520 71

1 (m/m) 0.014 0.011 0.01 0.0069 0.077 0.007 0.01

E 1,80 1,40 1,90 1,80 (1,22) (1,32) 3,26

IMP (%) 43 68 73 36 25 25 27

Kr 22 / / / 43 49 /

~ mod 0.338 0.323 0.250 0.413 0.311 0.418 0.527

n 18 17 16 9 5 8 5

Valeur moyenne de V pour l'ensemble des 78 évènements


Averses-Crues, et pour l'ensemble des bassins: V = 0.344

n = taille échantillon ayant servi à la détermination de V mod


Kr = cefficient de ruissellement moyen sur le bassin pour les
évènements averses-crues de quelque importance,
les valeurs entre parenthèses () sont approximatives.

VOPOUG. = VOPOUGON
Rue DEST. = Rue DESTENAVE
AV. DE LA LIB. = AVENUE DE LA LIBERTE
P. J. = POLICE JUDICIAIRE
- 144 -

valeur moyenne 0,418,

de 0,250 à 0,355 pour le bassin de la Rue Destenave

valeur moyenne : 0,311.

On note à quelques exceptions près, un accroissement de la

valeur de ~ (soit une diminution des débits de pointe) avec

l'allongement.

Rappelons qu'en France, suivant la nouvelle circulaire 77

284 INT (1977), pour les bassins d'allongement différent de 2,

les débits de pointe calculés au moyen de la formule de CAQUOT

sont multipliés par un coefficient de correction (Cc) donné par la

formule :

Cc = (E/2) 0,84b
1-bf

(b et f sont les m~mes paramètres que ceux de la formule de

CAQUOT)

Compte tenu de la taille assez réduite de notre échantillon

de bassins, on ne saurait évaluer avec précision cette influence

de l'allongement sur nos résultats. On peut cependant remarquer

qu'en dehors du seul bassin de Niamey, tous nos bassins testés

ont un allongement inférieur (compris entre 1,20 et 1,90) à la

moyenne.
- 145 -

En attendant une information complémentaire, nous proposons

pour V, la valeur moyenne de V modo de l'ensemble de nos bassins,


soit V = 0,34

CONCLUSION

Dans l'ensemble, les débits de pointe semblent gtre

provoqués par une intensité moyenne sur une durée plus courte

que celle calculée par la formule de DESBORDES.

Nous proposons en définitive la valeur V = 0,34 pour nos

bassins, d'où la formule de calcul :

(IV - 9)

Cette formule conduit à des valeurs de temps de concentration

assez faibles, ce qui semble en contradiction avec la moindre

densité de drainage de nos bassins-et le stockage important des

eaux dans le réseau et sur le bassin évoqués plus haut. Ceci

pourrait resulter d'une surestimation des vitesses d'écoulement

dans les canaux, consécutive à la mesure des seules vitesses de

surface comme indiqué plus haut, mais aussi du fait que V a été

déterminé en considérant les autres paramètres du modèle comme

exacts. Plus que tous les autres paramètres de notre ajustement, le

temps de concentration necessite davantage de précision.


- 146 -

Il est cependant intéressant de remarquer que, tel qu'il est

défini, le concept de "temps de concentration" ne fait aucune

allusion à l'aptitude des différentes parties du bassin à

ruisseler. Or, nous avons vu plus haut que dans certaines

conditions, seules les surfaces imperméables peuvent ~tre prises

en considération pour évaluer les débits de pointe. Il serait

plus logique dans ces conditions, de ne considérer que ces

surfaces m~me dans la détermination du temps de concentration. Ce

qui reviendrait à choisir un temps caractéristique du bassin

différent du temps de concentration. Ceci avait été déjà

constaté par certains chercheurs américains, SCHULZ et LOPEZ

(1974), qui ont montré que le meilleur indicateur de la réponse

d'un bassin versant à une averse était plutôt le temps de

décalage (lag time = T4) entre le centre de gravité de la pluie

nette et celui de l'hydrogramme du ruissellement immédiat (voir

fig. 22). Nous verrons plus loin que ce temps correspond au

paramètre K de notre modèle conceptuel.


- 147 -

IV - 2. RESULTAT DE L'ADAPTATION DE LA FORMULE DE CAQUOT

Pour un ensemble de 10 bassins versants (4 de Yopougon, 3 de

Ouagadougou et 3 de Niamey), nous avons repris le calcul des

débits de pointe en utilisant comme au paragraphe (IV - 1.5),

l'équation du bilan volumétrique, avec les valeurs des paramètres

E, B, 8 et V que nous avons déterminées ; soit au total 94

valeurs de Qp, dont 16 qui n'ont pas servi précédemment pour

la détermination des paramètres.

Les tableaux 18a à 18e donnent pour l'ensemble des bassins,

les séries chronologiques observées et calculées. La figure 20

visualise les ajustements pour les quatre bassins de Yopougon,

alors que la figure 21 indique la pécision de notre ajustement

pour l'ensemble des 10 bassins.

L'examen des différents résultats montre que dans l'ensemble

les valeurs des débits calculés approchent assez bien celles des

débits observés. Sur la figure 21 en particulier, on note que 73

'l. des résultats sont connus avec moins de 30 'l. d'erreur et 91 'l.

avec moins de 40 'l. d'erreur. Par ailleurs, pour les 16 valeurs

n'ayant pas servi précédemment pour le calcul des paramètres, 11

sont connues avec moins de 30 'l. d'erreur et 15 avec moins de

40 'l. •

Des écarts assez importants (-40 à-54 'l.) existent cependant

entre certaines valeurs du bassin N° 5 de Yopougon. Ces écarts


_ 148 _
BASSINS DE YOPOUGON
Fig.20
Résultat de l'ajustEment du modèle de CAQUOT

50 Q obs.
10 Qpo~s. P 3
(rn / s)
(m"-/ s

.. . •

5 25

..

l Bassin N° l 5 I::lassin N° 5
Q caLm 3 /s Ioi:...... - -~:.:.:.....::.:~

5 25

Q obs. Q obs.
P3 P3
(m 1s) (rn /s)


60

".
2 " .
•• 30
"
l
Bassin N° 6 Bassin N° 7

3
Q cal. (m / s)
P
l 2 3 10 50

II1.!======dIË_-----.latef_deSo\nmmnnnmmmmonoomooonol
_ 149 _
Fig.21

PRECISION Dl NOTRE AJUSTEMENT DU MODELE SUR LE CALCUL


DES DEBITS DE POINTE

% échantillon
(tous les bassins confondu~

10

75

50

25

5 Valeur absolue de l'erreur


relati ve maximale sur Q cal(%)
p

5 50 75

II1,====~------JII_date I-des-I_.._ .... ....__... ...__... I


- 150 -

pourraient s'expliquer par la mauvaise couverture pluviométrique

de ce bassin, qui n'aurait pas toujours permis de mesurer les

pointes d'intensité sur le bassin, ou par le passage d'une courbe

de tarage à l'autre dû aux cycles de remplissages et vidanges de

la fosse évoqués plus haut •

Pour le bassin N° 7 et le plus grand bassin de Ouagadougou

(bassin de l'Avenue de la Liberté), nous avons déjà vu au

paragraphe (IV - 1.5.) précédant qu'en prenant V = 0,50, on

trouvait des débits calculés assez proches de ceux observés. Les

écarts observés ici viendraient donc de la valeur 0,34 affectée à

l'ensemble des bassins_ On peut également remarquer, surtout pour

le bassin N° 7, que les écarts importants observés ne concernent

que les faibles valeurs de débit. Ceci serait dû au f~it que,

pour ce grand bassins (de 1110 ha) très peu imperméabilisés

en moyenne, les pertes initiales sont relativement plus

importantes, surtout pour les faibles averses, alors qu'on ne les

prend pas en considération dans nos calculs ; d'où une

surestimation assez considérable des débits. Ceci pourrait

également venir du fait que la courbe d'étalonnage de cette

station est plus imprécise en basses eaux.

Une bonne estimation du coefficient de ruissellement du

bassin est également importante. Pour la bassin N0 1 de Yopougon


par exemple, on commettrait des erreurs supérieures à 100 ï. en

prenant C = IMP % , les valeurs de tous les autres

paramètres étaient exactes.


- 151 -

TABLEAU N° 18a DEBITS OBSERVES ET CALCULES

YOPOUGON N° 1

Qp obs Qpl cal Qp2 cal L1 (7.>


(m:S /s> 3/s> (m"3/ s >
(m

6.97 14.5 7.44 + 108 + 8


3.35 4.18 2.14 + 25 - 36
3.86 6.93 3.55 + 80 + 8
3;28 4.35 ':' ':'':'
.L.. oLS- + 33 - 32
5.70 7.10 3.63 + 25 - 36
6.49 10.7 5.45 + 65 - 16
5.35 9.89 5.06 + 85 5
3.23 7.52 3.85 + 133 + 19
5.54 8.95 4.58 + 62 - 17
6.21 13.0 6.63 + 109 + 7
4.01 6.21 3.18 + 55 - 21
5.72 10.5 5.38 + 84 6
5.75 12.9 6.58 + 124 + 14
5.90 8.76 4.48 + 48 - 24
7.92 16.3 8.36 + 106 + 6
5.75 7.77 3.97 + 35 - 30
4.54 6.87 3.51 + 51 - 23
5.90 6.96 3.56 + 18 40

Qpl cal = d~bit calcul~ en prenant C= IMP

Qp2 cal = d~bit calcul~ en prenant C= Kr


- 152 -

TABLEAU N° 18b: DEBITS OBSERVES ET CALCULES

1 YOPOUGON N° 5
1

QP obs QP cal L\ (7. )


(m 3/s) (m?> /s)

42.5 26.3 - 38
14.9 15.3 + "7
",)

13.1 7.87 - 40
16.0 13.8 - 14
22.1 17.2 - 22
14.6 11.2 - 23
10.7 11. 5 + 7
13.9 6.43 - 54
26.6 32~7 + 23
...,...., <
._iL, • ..... 26.4 - 18
21.9 20.1 8
35.7 25.8 - 42
13.5 15.8 + 17
38.0 27.4 - 28
15.6 11.2 - 28
10.2 8.08 - 21
12.2 11.2 8
- 153 -

TABLEAU N° 18c DEBITS OBSERVES ET CALCULES

YOPUOUGON N° 7 YOPOUGON N° 6

QP obs QP cal LJ <ï.) QP obs QP cal f:j co


<m 3 / s ) <m3/s) <m'3/ s) <m 3/s)

13.0 18.6 + 43 1. 75 1.27 - 27


51.5 62.1 + 21 2.07 1.58 - 24
41.5 51.7 + 25 1.49 1.38 7
61.6 67.4 + 9 3.01 2.55 - 15
12.2 14.0 + 15 2.23 2.82 - 26
16.9 27.2 + 61 1.27 1. 74 + 37
50.2 58.1 + 16 1.31 2.24 + 71
14.1 26.3 + 87 1.84 2.03 + 10
21.9 26.0 + 19 1.96 2.61 + 33
2.37 1.88 - 21
2.79 2.49 - 11
3.40 3.06 1
2.05 1.32 - 36
2.75 1.86 - 32
1.49 1.21 - 19
2.38 1.86 - 22
- 154 -

TABLEAU 18d DEBITS OBSERVES ET CALCULES

BASSINS DU BURKINA FASO

Bassin Qp obs Qpl cal Qp2 cal !J (ï. > L1 (ï.>


(m~ /s> (m"!. /s> (m?l/s>

6.99 3.64 6.27 - 48 - 10


Rue 6.25 3.68 6.33 - 41 + 1
9.96 7.37 12.7 - 26 + 27
DESTANAVE 6.98 3.78 6.51 - 46 - 7
8.75 5.47 9.40 - 38 + 7

21.6 12.9 25.2 - 40 + 17


1 24.8 18.2 35.6 - 27 + 44
21.3 11.5 22.6 - 46 + 6
Avenue de 26.1 13.9 27.2 - 47 + 4
15.3 9.84 19.3 - 36 + 26
la liberté 21.0 11. 0 21.5 - 48 + 2
25.4 8.29 16.3 - 67 - 36
23.8 13.9 27.3 - 42 + 15
- -

5.02 4.48 - 11 *
2.79 2.50 - 10
ST Julien 2.14 2.83 "'7"')
+ .J..:... *
2.90 2.35 - 19 *
5.49 4.87 - 11 **

* : évènement n'ayant pas servi pour le calcul des

paramètres du modèle
- 155 -

TABLEAU N° 18e DEBITS OBSERVES ET CACULES

BASSINS DU NIGER

BASSIN QP obs QP cal Li <::0


(m"3 /s> (m Ô /s>

2.42 3.22 + 7'7'


J._-'

2,15 1,50 - 30
2,65 "')
~ . 71::"
...:.-~ - 11 *
Police 2,97 3,67 + 24
Judiciaire 2,15 1,67 - "')"')
Lo.L.

<S.O 1,65 1,55 - 6


1,53 1,19 - 22 *
2,66 1,67 - 37 *
3,14 3,99 - 27
SALAMAN 3,14 2,02 - 36 *
(S!P 3,31 2,39 - 28 *
3,47 2,20 - 37 *
*
3,35 2,88 - 14
BOUKOKI 2,75 1,52 - 45
* *
(S-s) 1,76 1,59 - 9,8
3,44 2,31 - 33 * *
-
-

* évènement n~ayant pas servi au calcul des


paramètres du modèle
- 156 -

CONCLUSION

En définitive, on peut dire que la formule de CAQUOT rend

bien compte du phénomène de ruissellement à l~exutoire de petits

bassins versants urbanisés, et l~ajustement numérique que nous

proposons semble assez bien vérifié par l~expérience. Compte tenu

de l'information que nous disposons actuellement, nous proposons

donc, pour ce modèle, les paramètres numériques suivants

E = 0,05 a + ô = 1,40; e = K. IMP + (1 - IMP). eN

jJ = 0,34 ; c = - 0,410 ., d = 0,507 ; f =- 0,287

Les valeurs des paramètres a et b doivent ~tre tirées de

l~étude de la pluviométrie locale.

Notre échantillon de bassins est cependant encore trop limité

pour conclure sur tous les points avec certitude. En effet nos

données correspondent à deux années de mesures seulement, ou m~me

moins pour certains bassins, et les éventails de pentes et de

formes de bassins sont également assez restreints.


- 157 -

Par contre, l'éventail des surfaces paraît assez large (20 à

1110 ha). Pour les très grands bassins (supérieurs à 500 ha),il

convient cependant d'être prudent. En effet les résultats

acceptables obtenus sur le bassin N° 7 (1110 ha) viendraient

probablement du fait que la partie la plus imperméabilisée et la

mieux drainée du bassin se trouve près de l'exutoire.

Quant aux averses enregistrées sur nos bassins, certains des

évènements survenus pendant les deux années de mesures sont

d'occurrence relativement rare. Un examen du tableau N° 19 montre

en effet que sur des durées de l'ordre des "temps de

concentration" des bassins, les hauteurs de pluie tombées ont des

périodes de retour qui dépassent 30 ans, donc largement

supérieures à celle de 10 ans couramment employée dans le calcul

des réseaux en Europe et très souvent copiée en Afrique.


- J58 -

TABLEUA N° 19: QUELQUES FORTES PLUIES ; LES HAUTEURS


TOMBEES PENDANT DES DUREES DE L'ORDRE DE
GRANDEUR DES "TEMPS DE CONCENTRATICIN II DES
DIFFERENTS BASSINS ET LEUR FREQUENCE

BASSIN N° 1

~15mn (mm)
T 30 mn
(mm)
T 45 mn
(mm)
T QP
(m3/s)

14/05/83 30.0 2 ans 50.3 5 ans 59.4 5 ans 6.97


23/11/83 27.0 1 an 42.0 2 ans 59.5 5 ans 6.49
21/09/84 33.5 5 ans 49.5 5 ans 58,5 5 ans 7.92

BASSIN N° 5

~15mn (mm)
T 30 mn
(mm"
T 45 mn
(mm)
T QP ...
(m~ /s)

14/05/83 34.6 5 A 53.5 10 A 68.5 10 A 42.5


12/06/84 31.0 3 à 4A 59.5 20 A 72.0 20 A 35.6
21/09/84 35.5 4 à 5A 49.5 5 A 58.5 5 A 37.9

A = ans
- 159 -

BASSIN N° 6

~
5 mn T 10 mn T 15 mn T QP
(mm) (mm) (mm) (m~ /5)

23/11/83 9.0 6 M 15.0 5 M 18.0 4 à 5 M 3.01


26/05/84 12.5 2 A 22.5 2 A 33.5 5 A
12/06/84 12.5 5 A 22.5 2 A 31.5 5 A
17/09/84 8.8 6 M 16.6 6 M 21.9 6 M 3.40

A = ans M = mois

BASSIN N° 7

~30mn (mm)
T 45 mn
(mm)
T 60 mn
(mm)
T QP
(m3/s)

26/05/84 57.0 20 A 67.1 10 A 64.1 3 à 4 A 51.5


12/06/84 58.0 20 A 77.1 30 A 84.1 30 A 61.6
21/09/84 48.0 .5 A 62.5 6 à 7A 71.5 10 A 50.2
- 160 -

Le domaine de validité de notre ajustement reste

donc à préciser, surtout pour ce qui concerne les pentes et les

formes de bassin. En attendant l'expérimentation complémentaire,

on peut cependant se limiter à notre domaine expérimental, à

savoir :

0,0065 m/m -(
l ~ 0,014 m/m

20 x -:: IMP s 73 x
....,..., ha
..:....:.. -:: A -(
1110 ha

Il vient donc ; pour un bassin de superficie A (ha) de pente

moyenne l (m/m) ayant un coefficient de ruissellement C, et pour

une période de retour T donnée, la formule générale de calcul est

la suivante

QP <T) = a(TlO,34b<T>
8,4
J 1
+ 0,287 b (T)

X r
-0.41
1 ...
b

0.287'
<T)

b<T)

...
... 1
0.:507' b <T) 0."P:54

X C 1 0.287' b <T)
X A 1 ... 0.287' b <T)
( IV - 10 )

Si on choisit la période de retour 10 ans couramment

utilisée, en prenant les valeurs de a et b données par notre

analyse sur- les averses à la station d' Adiopodoumé, soit a =


11,6 et b = - 0,55 pour des durées comprises entre 15 et 240

mlnu
-'
.... es, on obtient :
-1-
- 161 -

(IV - 11>

On peut chercher l'importance des écarts entre cette formule

et celle établie pour la région parisienne d'une part, puis celle

établie pour Montpellier d'autre part. On rappelle que ces

formules s'écrivent .

Pour Paris

Pour Montpellier :

(pour les superficies inférieures à 200 ha)

Si nous désignons par :

QPA , notre ajustement numérique,

Qpp , la formule de Paris,

et QPM , la formule de Montpellier,

les rapports

et Rz =

sont tels que l'on ait


- 162 -

En se limitant aux surfaces inférieures à 200 ha comme il

est indiqué pour les formules de Paris et de Montpellier; et en

prenant comme pour nos bassins 0,0065 -< 1 :f 0,014

et 0,20 -< C :f 0,73, on aura:

2,43 -< R1 :f 2,62

1,29 -< R2 :f 1,54

Ceci montre que les formules de Paris et de Montpellier sont

inadaptées aux climats africains, et conduisent à une

sous-estimation très nette des débits (de 140 à 160 'l. pour la

formule de Paris et de 30 à 50 'l. pour celle de Montpellier>.

Notre ajustement conviendrait donc mieux aux conditions

d'urbanisation en Afrique tropicale, mais il convient, pour

l'utiliser, de s'assurer de la validité des coefficients a et b

caractéristiques de la pluviométrie. Une bonne approche de la

valeur réelle du coeffcient de ruissellement est également

fondamentale.
- J63 -

,AN~LVSE 'pu RU::rSSE:;:LLEMENT PAR

UN. MODELE CONCEPTUEL


- 164··-

v- ANALYSE DU RUISSELLEMENT PAR UN "MODELE CONCEPTUEL"

Nous avons déjà indiqué au chapitre II précédent, les

avantages de l'utilisation d'un tel modèle pour le calcul des

réseaux d'assainissement complexes.

L'allure des hydrogrammes observés sur nos bassins versants

nous a conduit à adopter un modèle dérivé de l'analyse des

systèmEs ou modèle du type nentt-ée-sorti en, assurant la

transformation "pluie-débit" à l'exutoire de petits bassins munis

d'un réseau de drainage élémentaire. Il s'agit d'un modèle

opérant une transformation dite de stockage pur le bassin et

son réseau de drainage étant considérés comme un système de

transformation de la pluie, i (t), entrée du système, en débit,

Q(t), sortie du système, à l'exutoire du bassin.

v - 1. Dpscription du modèle

Le modèle repose sur les deux équations suivantes:

l'équation de continuité:

dS<t) = i (t) - Q(t) (V - 1)


dt

l'équation de stockage
- 165 -

5(t) = K Q(t) (V - 2)

La combinaison des équations (V - 1) et (V - 2) conduit à

l'équation diffé~entielle du p~ocessus de t~ansfo~mation :

K dQ(t) + Q(t) - i(t) =0 (V - 3)


dt

La solution géné~ale de cette équation est la suivante

Q(t)= Qb+Qo e-<t-to)~K +1/K Jo i(u)


rt e-<t-u)~K du (V -4)

où Ob : ~ep~ésente le débit de base

00 le débit résultant d'une averse antérieu~e au

temps t = t o, début du "signal" de pluie i(t).

Dans le cas des systèmes séparatifs pou~ lesquels les

réseaux d'eaux usées sont indépendants des réseaux d'évacuation

des eaux pluviales, au temps t = t o, on a en géné~al

Qb = Qo = 0 •

Pour notre cas à Yopougon, si les grandes usines

product~ices d'eaux usées (UNIWAX, Brasse~ie) disposent un

réseau propre, quelques ménages déversent encore leurs eaux usées

dans le réseau des eaux pluviales, mais en quantité assez

limitée pour ~tre négligeable. On prendra donc Ob = O.

Dans ces conditions et en supposant l'intensité de la pluie


- 166 -

nette, in (llt), constante entre les pas de temps ndt et

(n + 1)6t, l~équation (V - 4) peut s 7intégrer


numériquement en

discrétisant la pluie i(t) avec un pas de temps 6t. On aura donc

par exemple au nième pas de temps:

Q(nAt) = e- 1 / K Q«n-l) At) + (1 - e- 1 / K ) i(n ~t) (V - 5)

Cette équation peut se résumer comme suit

Qn =C 1 Q (n - 1) + C:z in

en prenant :

C:z = 1 - e- 1 / K

K est exprimé en unité de pas de temps d 7 i n t é g r a t i o n ~t,

Q (t) et i(t) sont exprimés dans le m~me système d 7 u n i t é ,

(mm/At)

Le débit moyen Qn en litres par seconde au cours du nième

pas de temps ~t sera donné par :

Qn (l/5) = Qn (mm/~t) x A (ha) x C ('l.) X 104 (V - 6)


.1t (s)

avec A : surface du bassin

C coefficient de ruissellement du bassin

104 coefficient dépendant des unités choisies.


\ .

- 167 -

Le paramètre K, unique du modèle, a la dimension d'un temps,

et correspond au décalage dans le temps des centres de gravité de

la pluie nette et du débit. C'est donc l'équivalent du "lag-time"

des hydrologues américains tel que nous l'avons indiqué au

chapitre précédent. Il peut ~tre considéré comme constant au

cours d'une averse, mais varie d'une averse à l'autre,

dénomition de modèle pseudo-linéaire adoptée par DE5BDRDE5

<1974}·

L'utilisation du coefficient C dans l'équation (V 6)

indique que le modèle ainsi décrit représente la transformation

opérée par les surfaces imperméables. Dans le cas des bassins

semi-urbains, le modèle pourrait ~tre adapté à l'évaluation des

apports des surfaces perméables en envisageant la variation du

paramètre K en fonction du coefficient C, lui m~me, dans ce cas,

variable dans le temps.

Comme nous le verrons dans notre étude des relations

volumétriques entre la pluie et le débit sur nos bassins, on peut

considérer que seules les surfaces imperméabilisées (ou en partie

pour le bassin N° 1} participent au ruissellement sur nos

bassins. Dans ces conditions,le modèle,tel est décrit

ci-dessus, peut satisfaire à la situation. L'utilisation de ce

modèle sur un bassin donné nécessite la connaissance du seul

paramètre K.

V - 2. DETERMINATION DU PARAMETRE K
- 168 -

Dans la pratique, on détermine K à partir des hydrogrammes

et des hyètogrammes de la pluie nette enregistrés sur le bassin

(figure 22). Le hyètogramme de la pluie nette est déduit du

hyètogramme de la pluie moyenne sur le bassin par la soustraction

des pertes initiales et continues.

v - 2.1 Détermination du hyètogramme de la pluie moyenne

sur le bassin

Si pour un bassin versant et pour une pluie donnée on

enregistre un seul hydrogramme à son exutoire, sur ce m~me bassin

on peut avoir plusieurs pluviographes, donc plusieurs

hyètogrammes. Le hyètogramme de la pluie moyenne sur le bassin

est alors obtenu en procédant à une combinaison de 17ensemble des

hyètogrammes enregistrés sur le bassin.

Plusieurs techniques de calcul sont proposées dans la

littérature. On peut citer la méthode d 7interpolation optimale

par krigeage, 17analyse en composantes principales, les méthodes

Spline, de THIESSEN, des isohyètes, etc •••• Du fait de leur mise

en oeuvre assez simple, les deux dernières méthodes sont les plus

couramment utilisées, mais leur principal inconvénient est

qu"elles conduisent à une atténuation quelquefois très marquée

des pointes d'intensité de la pluie, ce qui peut entraîner une

sous-estimation également importante des débits de pointe calculés

à 17 aide des méthodes modernes. En vu de pallier à cet


- 169 -
Fig.22
temps

PI + PC

~~ pluie nette

1
1
1
1

1
1
1
1
1
1 t
~ c
1
1

Qi

rui ssell ement


retardé
Qr
--- -_....- ,,- .- --
DETERMINATION DU PARAMETRE K DU MODELE
- --~-,-f

(con paraLson avec le tan ps de cocentration t c )


1
- 170 -

inconvénient, GERT ARON et al (1979> ont proposé une nouvelle

technique de calcul que nous décrivons ci-après. On fera

également une comparaison entre les hydrogrammes calculés à

partir des hyètogrammes obtenus par cette méthode et celle de

THIESSEN.

La méthode de GERT ARON

La technique consiste à choisir pour chaque bassin, le

pluviographe le plus représentatif (celui ayant le plus fort

coefficient de THI ESSEN , ou celui situ~ dans la zone de plus fort

ruissellement pour les bassins non homogènes par exemple>, à

ajuster le hyètogramme issu de ce poste tel que son centre de

gravité coïncide (dans le temps) avec le centre de gravité moyen

de la pluie sur le bassin. On modifie par la suite la hauteur de

la pluie à ce poste de telle sorte qu'elle soit conforme à la

hauteur de la pluie moyenne sur le bassin, mais en gardant la

forme propre du hyètogramme enregistré à ce poste. On pourra se

reporter à la publication précipitée pour plus de détails <GERT

ARON et al-1979). La technique peut se résumer comme suit:


- 171 -

calccul de la pluie Modification


moyenne de THIESSEN de la hauteur
sur le bassin de la pluie à
ce poste

calcul des centres choix du poste Hyétogramme


de gravi té de la I--~représentatif de la pluie
pluie aux diffé- moyenne sur
rents postes le bassin

détermination du déplacement. du
centre de gravité hyètogramme et
moyen ajustement sur
le centre de
gravité moyen

Nous montrons sur la fig. 23, quelques hydrogrammes types

observés' et calculés au moyen de notre modèle, à partir des

hyètogrammes déterminés par cette méthode et par la méthode de

THIESSEN.

La comparaison des hydrogrammes obtenus en utilisant les

hyètogrammes moyens déterminés à l'aide des deux méthodes appelle

les commentaires suivants : en dehors du bassin N° 7 (d'assez

grande taille) pour lequel les pointes de crue sont en général

mieux approchées en utilisant la méthode de GERT ARON, la forme

générale des hydrogrammes reste assez bien conservée dans les

deux cas. Il arrive même que la méthode de GERT ARON conduise à

une plus large sous-estimation de la pointe de crue (crue du

21/09/1984, bassin N° 5).


- 172 -
Q (TI11 / Sm n)
Fig: 23
10
Q (,n:TI / Sm n)

BV W 1 4 BV W5
3
14'05-83 Cl 23H 21· 09·84 Cl 4H

2 \
4
\
1 \ .\ "\\

\
1 \
\
\
\
\
\

10 20 30 t (Sm n) 10
" '"
20
.........
30 t ( Sm n)

Comparaison entre les débits calculés; partir

de.l« pluie nette déterminée-se/on .la -mè;

thodede TH/ESSEN et se/on /a méthod


Q(m"l/ mn)

Le 21 09 81, Cl 4H proposée par GERT ARON et al

3
a Observé
a [a/culé evecpluie TH/ESSEN
1 Q [aculé avec pluie G. ARJON
2 1
1

1
,
1

.~ .
.~.

10 20 30 t ( Sm n)

date 1 des.
--- --- ..- _ - - __ .._-- .
- 173 -

Nous avons porté sur la figure N° 24, les erreurs relatives

maximales commises sur les pointes de débit, en fonction du

pourcentage d'échantillon (tous les bassins confondus> et suivant

les différentes techniques de calcul. Dans l'ensemble, on peut

dire que pour notre cas particulier, les deux méthodes se valent.

Par ailleurs, le choix de l'une ou l'autre méthode n'a pas

d'influence notable sur la valeur de K. Pour notre étude, nous

avons utilisé la méthode de THIESSEN qui se pr~te mieux à la

modélisation.

v- 2.2 Evaluation des pertes au ruissellement

Il existe de nombreuses techniques dont l'objet est

l'évaluation des pertes au ruissellement. Pour ne parler que de

celles qui nous intéressent ici, on peut citer les deux

techniques suivantes

Les pertes au ruissellement sont englobées dans le

coefficient de ruissellement. Cette technique est utilisée dans

les modèles (de type CAQUOT) dont le but est la détermination

d'une seule caractéristique de l'hydrogramme, en général le débit

de pointe ;

Les pertes peuvent également ~tre réparties en fonction

du temps, permettant d'obtenir le hyètogramme de la pluie

nette, qui représente une averse fictive qui provoquerait, sur

un bassin versant de m~me surface que le Qassin réel mais ne


- 174':--
Fig·24
BASSINS DE VOPOUGON

Précision sur les débits de Pointe calcul';s à Part;r

de la Plu i e net te de TH 1ES SEN et de G.A R 0 N


et al

% échantillon

Méthode GERT ARON et al

100
/ J ( - - - - Héthode de TH/ESSEN

90

80

70

60

50

40
1
1
1
1
1
1
30 1
1
1
1
1
1
1
1
20 1
1
1
1
1
1
1
1
1
10

Valeur absolue de l'erreur


relative maximale en %
OL--_ _--+- +-_ _-+- +-__-+ +-__-+ _
10 20 JO 40 50 60 70

I~==~===---il~ ~I···~··--_·-- . . .- ·- -·_- - -_·_· . · . · ;I 1


- 175 -

présentant aucune perte, le mgme hydrogramme de sortie. DE5BORDE5

(1974) parle dans ce cas de schéma d'abattement. Les pertes sont

alors réparties en fraction initiale (PI) et en fraction continue

(PC). C'est cette dernière technique que nous appliquerons

évidemment ici.

v - 2.2.1 Etude des relations volumétriques, évaluation

des pertes initiales (PI)

Les pertes initiales correspondent à la hauteur de la pluie

tombée avant le début du ruissellement. Elles sont constituées

par le stockage dans les dépressions du sol, l'évaporation et la

retention par la végétation. 5i l'on dispose de nombreux

enregistrements synchronisés de hyètogrammes et. d'hydrogrammes

sur un bassin versant, on peut faire une détermination assez

précise de sa valeur. Une telle information étant rarement

disponible, on lui affecte en général des valeurs forfaitaires.

Pour nos bassins, nous avons estimé ces valeurs en étudiant

les liaisons entre la hauteur de pluie totale (Pm) et la lame

ruisselée (Lr) rapportée à la surface totale. La forme générale

de ces liaisons est la suivante:

Lr' = a{Pm - PI)

01:A "a", est la coefficient angulaire de la relation linéaire,

Lr = f {Pm} ,
- 176 -

PI, la valeur maximale moyenne de la pluie pour laquelle

la lame ruisselée est nulle. Elle représente une estimation des

pertes initiales pour chaque bassin.

La figure 25 traduit ces liaisons qui sont résumées dans le

tableau N° 20.
177 ..-:- Fig.25
LIAISONS ;VOLUMETRIQUES PLUIES-RUISSELLEMENTS

Lr(mm) Lr ûnm)

16 40

10

20

.•
'.
2 5
P (mm) P (mm)
m m

10 50 10 50

Station N° 1 Station N° 5

Lr Imm)

36 Lr (mm) 20

20 10


4 Station N° 6 2 • Station N° 7
P (mm)
m
-10 .so so
date 1 des.
-- -- _._ _---_ __ .
- 178 -

PI, la valeur maximale moyenne de la pluie pour laquelle

la lame ruisselée est nulle. Elle représente une estimation des

pertes initiales pour chaque bassin.

La figure 25 traduit ces liaisons qui sont résumées dans le

tableau N° 20.

TABLEAU N° 20 : Relations volumétriques Pluie-ruissellement

N° Coef. imp. Nombre Relation Coef. de


Bassin ex ) d~averse volumétrique corr.

1 41 39 Lr = 0,22 (Pm - 1,3) 0,92

5 68 39 Lr = 0,71 (Pm - 8,8) 0,96

6 73 35 Lr = 0,76 (Pm - 3,8) 0,83

7 36 15 Lr = 0,32 (Pm - 10,7) 0,93

i -.

Lr = Lame ruisselée (mm)

Pm = Pluie moyenne de THIESSEN (mm)

On remarque que les valeurs de PI sont en général assez

élevées, comparativement aux valeurs proposées dans la


- 179 -

littérature (0,5 à 2 mm de pluie). Ceci est probablement dû au

fait que, pour la plupart de nos bassins, l'envasement fréquent

de la gaine du limnigraphe faisait en sorte que le flotteur ne

décolle pas dès les premiers signes du ruissellement. Pour le

bassin N° 1 dont la station de contrôle était constamment propre,

cette valeur reste assez faible (1,3 mm). En conséquence, nous

avons pt-i s PI = 2 mm quand la valeur expérimentale était

supét-i Eure.

En considérant chaque bassin séparément, on peut également

faire les remarques suivantes:

Ba~sin N° 1 le coefficient volumétrique moyen de

ruissellement est assez différent· du coefficient

d'imperméabilisation (ou coefficient d'urbanisation>. Ceci peut

s'expliquer par le fai t que, les réseaux secondaires et

tertiaires étant presque inexistants sur ce bassin, une partie

du ruissellement issu des zones imperméabilisées s'infiltre en

traversant les zones perméables.

Bassins N° 5 Le coefficient volumétrique moyen de

ruissellement est assez proche du coefficient d'urbanisation, ce

qui laisse penser que l'essentiel du ruissellement vient des

surfaces imperméabilisées. Si l'on rapporte les volumes ruisselés

aux seules surfaces imperméables, on note pour les très fortes

pluies (surtout celles survenues très peu de temps après une

pluie antérieurei, des cas où la lame ruisselée est supérieure à


- 180 -

la pluie moyenne sur le bassin. Ceci serait indicateur d'une

éventuelle participation des zones perméables au ruissellement,

mais cette participation reste très faible.

Ba~sin~ N° 6 : Le coefficient volumétrique moyen de

ruissellement est également assez proche du coefficient

d'urbanisation. Pour les fortes pluies (supérieures à 40 mm), la

lame ruisselée, même rapportée à la surface totale reste

supérieure à la pluie moyenne sur ce bassin. Compte tenu de la

platitude et de la taille assez réduite de ce bassin (22 ha),

cette anomalie est probablement due à des apports extérieurs au

bassin. Il ne nous a donc pas été possible d'utiliser les fortes

crues pour l'analyse du ruissellement sur ce bassin.

Bassin N° 7 : Bien que moins urbanisé (en moyenne) que le

bassin N° 1, on trouve ici un coefficient volumétrique moyen de

ruissellement assez proche du coefficient d'urbanisation. Ceci

peut s'expliquer par le fait qu'une bonne partie (42 /. contre 0 /.

pour le bassin N° 1) des surfaces imperméabilisées est du type T4

disposant d'un réseau secondaire et tertiaire bien établi. En

outre, cette partie est située près de l'exutoire du bassin.

Compte tenu de tout ce qui précède et de la nature des sols

de nos bassins (sablo-argileux, donc bien perméables) on peut

considérer la part du ruissellement issu des zones perméables

comme négligeable.
- 181 -

v - Evaluation des pertes continues (PC)

Pour l'étude des bassins en zone naturelle, les pertes

continues représentent l'infiltration et l'évaporation au cours de

la pluie. Dès lors, si l'on considère que seules les surfaces

imperméabilisées participent au ruissellement en zone urbaine, on

peut se demander, quelle est la signification physique

des pertes continues. A moins de considérer la somme des pertes

comme représentant les seules pertes initiales, ce qui serait

énorme.

On peut penser que pour les bassins très

imperméabilisés, les surfaces imperméables non en liaison directe

avec le réseau (cours d'immeubles, parkings non drainés>

ruissellent en partie vers les zonnes perméables (j ardi ns,

pelouses de villa, parcs, etc .•• >, d'où la poursuite des pertes,

même après satisfaction des pertes initiales. C'est cette raison

d'ailleurs qui soutend la théorie des surfaces en liaison directe

avec le réseau, utilisée par la méthode du R.R.L britanique.

On peut envisager les pertes continues suivant deux schémas

possibles. Elles peuvent être considérées comme constantes dès la

satisfaction des pertes initiales, ou proportionnelles à

l'intensité de la pluie. Selon une étude de DESBORDES (1974) ,

suivant que l'on considère l'un ou l'autre cas, il n'y a pas

d'influence notable sur la valeur du paramètre K. Pour notre

étude, nous avons adopté le schéma qui considère les pertes


182 -

continues contantes dès la satisfaction des pertes initiales.

Si on appelle Pt et Pc respectivement la somme des pertes

totales et des pertes continues, on a :

Pc = Pt - PI

Une estimation de Pt est donnée par la relation

Pt = Pm - Lr

Pour une averse donnée, si l'on connaît la valeur des

différentes pertes au ruissellement, on peut alors déterminer la

pluie responsable du ruissellement sur le bassin ou pluie nette,

puis la valeur du paramètre K.

v- ..:-. <__1.
,., Valeurs observées du paramètre K

En suivant la démarche indiquée ci-dessus, nous avons

déterminé les différentes valeurs de K pour quelques évènements

averses-crues sur nos différents bassins. Elles sont regroupées

dans les tableaux N° 21 a et 21 b.

Comme l'avait déjà remarqué DEBORDES, pour un bassin donné,

la valeur de K varie d'une averse à l'autre, ce qui met en

évidence la non linéarité des phénomènes.


- 183 -

BASSINS DE YOPOUGON

TABLEAU N° 21 a : Valeurs observ~es et modifi~es du


paramètre K

BASSIN N° 1

DATE Pm (mm) Lri K K'


(mm) (.1t) (l1t)

04.05. 83 à 03 H 52.0 24.6 5.61 6.19


14.05. 83 à 23 H 71.4 38.3 5.20 7.82
03.06. 83 à 13 H 51.8 27.9 7.81 8.31
20.06. 83 à 23 H 59.3 34.3 2.51 5.40
20.05. 84 à 05 H 63.9 33.9 6.79 8.09
02.06. 84 à 15 H 41.2 22.9 7.66 10.10
12.09. 84 à 12 H 58.6 38.9 9.75 11.42
17.09. 84 à 10 H 41.9 22.8 7.03 7.82
21. 09. 84 à 04 H 51.2 28.7 6.14 6.41
16.10. 84 à 09 H 47.3 33.5 4.57 4.39

BASSIN N° 5

DATE Pm (mm) Lri K K'


(mm) (L~t ) (dt)

04.05. 83 à 03 H 54.9 53.6 7.96 7.35


14.05. 83 à 23 H 75.4 82.1 4.71 4.71
03.06. 83 à 13 H 44.4 31.4 3.73 3.08
20.06. 83 à 23 H 54.9 49.0 4.75 4.16
20.05. 84 à 05 H 86.2 85.7 2.42 3.45
02.06. 84 à 15 H 42.3 43.9 2.63 3.08
12.06. 84 à 12 H 81.3 71.6 2.93 3.23
17.09. 84 à 10 H 33.5 22.6 6.09 7.65
21.09. 84 à 04 H 78.6 74.0 1.99 2.85
16.10. 84 à 09 H 60.1 44.6 1.32 2.10
- 184 -

BASSINS DE YOPOUGON

TABLEAU N° 21 b : Valeurs observées et modifiées du


paramètre K

BASSIN

DATE Pm (mm) Lri K K7


(mm) (At) ( At)

28.09. 83 à 10 H 18.5 15.0 1.14 1.28


23.11. 83 à 04 H 33.5 17.4 1.80 3.21
16.05. 84 à 16 H 31.0 29.5 1.91 3.30
02.06. 84 à 19 H 23.0 24.3 1.23 1.84
17.09. 84 à 10 H 37.5 40.3 0.91 0.97
06.10. 84 à 02 H 33.0 35.0 1.82 2.40
30.10. 84 à 06 H 21.5 18.8 1.51 1.20

BASSIN N° 7

DATE Pm (mm) Lri K K7


1 1 (mm) 1
(,1 t)
1
(.1t)

26.05. 84 à 05 H 73.1 58.6 3.67 3.20


02.06. 84 à 15 H 35.7 27.2 8.42 8.40
16.06. 84 à 12 H 68.1 58.2 8.00 5.60
17.09. 84 à 10 H 39.7 16.6 10.59 12.40
21. 09. 84 à 04 H 52.8 41.9 6.95 7.20
16.10. 84 à 09 H 49.0 28.9 7.84 9.40

K = Paramètre expérimental déterminé


Jr~ ~ = Paramètre amélioré
Pm = Pluie moyenne sur le bassin
Lri= Ruissellement fictif (en considérant les seules
surfaces imperméabilisées).
- 185 -

v- 3 REPRnDUCTION DES HYDROGRAMMES A L"AIDE DU MODELE

L"adéquation entre les hydrogrammes observés et ceux

calculés à l"aide du mod~le en prenant la valeur de K égale à

celle déterminée de façon expérimentale est assez grossi~re. Les

débits de pointe sont sous-estimés à quelques exceptions pr~s.

Dans notre programme de calcul (voir annexe A 5), une modification

automatique de la valeur de K et un test de comparaison entre les

valeurs de Qp calculées et observées permettent de trouver la

valeur de K (K' dans notre tableau) conduisant à une meilleure

reproduction de l"hydrogramme et du débit de pointe.

La valeur modifiée (K") de K permet donc la génération

d'hydrogrammes assez proches des hydrogrammes observés. Nous

montrons quelques-uns de ces hydrogrammes sur la figure 26.

Cette modification va indifféremment dans le sens de la

réduction ou de l"accroissement de la valeur de K, contrairement

à ce qu'avait remarqué DESBDRDES. Ceci peut gtre dû à une

mauvaise synchronisation des appareils de mesure.

A partir des 33 valeurs de K et K" en notre disposition,

nous avons déterminé la relation permettant de corriger la

valeur de K pour arriver à une bonne reproduction de

l'hydrogamme. Cette relation est de la forme suivante:

K'
~ = 1,02 K + 0,53 (5mn) (V - 7)
186 -
Fig.26-a
Q{mm/S mn) BASSINS DE YOPOUG ON
Q{mm/Smn)
,.... ,
1 \
l ,
J.O , 1 14 OS 1983 3.0
1 1
1 1
" il 23 H

20 06 83
il 12H
2.0

1.0 1.0

f{5mn)
10 la 30 10 20 30

Q(mm/5mn)

av N2 1 Reproduction des Hydrogrammes

Le 26 05 84 a l'aide du modèle
il 5H

Q Observé
Q [alculé

1·0

f{5mn)
10 20 3

30 3~0

r.
21- 09--84
1
,
1 \
\
\
16 -10-B4
il4N
:
1
\
1
il 9H
1
20 2.4 ,,
1

\
\
1
1
\
\ ,, ,,.
','
1.0 1·0

,,
1

/ ...../
, 1

t tb mn) 1
1
f{5mn)
10 20 30 10 10 JO
date
I~ ..................... --.... -....... _- ................ _- ... -...
187 -

Q(mm/5mn) 4 ûlmm/Smn) Fig.26- b


BASSIN DE YOPOUGON

12 3 ,,
\

,
10 Le 14- 05-83 Le 20-06-83
\
, \
\
a 22 H a 22H ,1 \
,,
8 8
,,
1
,,
, \
,,
6
,
1
\

4 , \
\
\
1
, 1

, ,.,
2 ,,
,.'
,'.
f(Smn) ,".
30 10 20 30

Le 12-06-BI,
il 13H bl BV NOS
6

Rep.tbducfion des hydrogrammes par le modéle

4 ,
,,1
, Q Observé

, ,, Q [alculé
, 1

z , 1

, 1

, 1

,,
1

,
1
f(5mn)

30
a Imm/Smn)
8
Le 21-09-1984 " Le 16-10- 1984
a 9H
al,H

6 3

4 2
,,
, :"\ \
1 \ \
J \ \

,
1
\ ,
\

- Z \
, 1 \
\
, ,,
\

\
\
,,
\
\ \
\
"- t I 5mn) \
f(5mn)
"
-lO o

Il
, , .... -
~--
188 -

a (mm/5 mn ) 5 Fig.26- C
BA SSINS DE YOPOUGON

: ..... , ,
4 \ 02 06 84
\
3,0
." Le 28 09 83
,1
1
1 a 15 H
,,
"1 1 \
,
1 \
,
\
\ a 10H ,1 1
3 1
1 ,
\

\
20 \,
\
\
2 \
\
a Observe \
\
a Calculé \
\
\
10 \
,
\ ,,
1 ,,
,
0·5 ,,
1
1

-
02
t( Sm« )
, 1

, 1

10 20 4 8 12

,l', \
a Imm/Emn )
, ,
1 \
\
,
,
1
5
1
,
\

6 1
, , 1

,,
1 \
1 17 09 84
,
,
1
1
1
1 a 10H
Le 30
,,,
10 84
,
1 1
1
1
3
,
\ 1

,,
1

,,,
1
4 1
1
1
1 2 , ,
,,1

,,
1 1
1 1
1
1
t
2 ,,
1
"\
as , 1

, \ ,
1
1

, \ \
\
\
1
1
f(Smn)
\
1
\
,
\ 4 8 12
\ ,, \
, 1
\
\
[lBV N°6 Reproduction 'es hydrogrammes
\
\ par le modèle

4 8 12

1
date
I~ ............................. --- ........... _- _..-- .......-- ........

• .:."e:.:... -
189 _ Fig.26-d
Q(mm/5mn) Q (mm/5mn )
4
Le 26 05 81., , BASSIN DE YOPOUGON
a 5 H

3 3
\
\
\
1 _ _ Q observé
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____ Q Catcuté
,
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2 \
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2
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1
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1

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1

1
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\ 1 Le02 06 BL.
\ 1 a 15H
,
1
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,, 1 .... ....
1 .... , ,
Ge ,
',,_-=-__H5tnn J 1
,
1
........ _- t(5mnJ
10 20 30 10 20 30

Q (mmJ5mn) 12 06 8L. Q(mmJ5mn) 21 09 8L.


a 13H a4 H
5 4

4
3 \
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1

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1
,
,
,~

,
-... _-- ,
1

10 20 30 t(5mn) 10 20 30 t(5mn

dl Bv W7 Reproduction des hydroqrarnrnes par le modèle

__ a • • _ . . . . . . . . - . _ . . . . 1. • • - - . . . . . ..... _ • • __ •
- 190 -

~vec un coefficient de corrélation de 0,937

Sur la figure 27 nous avons reporté les valeurs maximales de

l'erreur relative sur les débits de pointe en fonction du

pourcentage de l'échantillon. , On y voit que près de 80 'l. des

valeurs des débits de pointe sont connues avec moins de 30 'l.

d'erreur, ce qui est acceptable pour ce genre d'étude.

Les écarts existant entre les hydrogrammes observés et

calculés peuvent avoir des origines diverses. Evidemment les

hydrogrammes observés eux-mêmes peuvent différer des hydrogrammes

réels, puisqu'ils sont établis à partir d'une courbe de tarage

moyenne, bien que acceptable dans l'ensemble.

D'autre part, le pas de temps (5mn) de dépouillement de la

pluviographie imposé parle type d'appareil de mesure utilisé est

assez long (pour certains bassins) pour représenter la véritable

intensité de la pluie. C'est ce qui expliquerait la

sous-estimation presque systématique des débits de pointe,

surtout pour le bassin N° 6 qui a un temps de concentration très

court. L'utilisation d'appareils permettant de calculer

l'intensité de la pluie pour de très faibles pas de temps (de

l'ordre de la minute) est à conseiller pour ce genre d'étude,

surtout dans les régions caractérisées par des averses à très

forte intensité comme la nôtre.


_ 191
Fig.27
_BASSINS CE YOPOUGON

Précision du modèle sur le calcul des débits

% d'echant illon
(tous les bassins confondvs)

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10
Valeur absolue de l'erreur relettve
maximale sur Q p c en 0/0

10 20 30 40 50 60 70

date 1 des.
1
-- - - _.__ _- _- .
- 191-

Par ailleurs, les décalages dans le temps existant entre les

débits de pointe observés et calculés sont probablement dus à un

mauvais synchronisme entre les appareils. Il suffit d'un décalage

de l'ordre de la minute entre les appareils pour qu'une m~me

pointe d'intensité se trouve sur deux pas de temps différents

pour- chacun des pluviographes ou, pour que les pointes de

débits calculées et obsevées se trouvent sur deux pas de temps

différents.

v- 4 INTERPRETATION DU PARAMETRE K, UTILISATION DU

MODELE AU STADE DE PROJET

Le principal intérêt d'un modèle de ruissellement réside

dans la possibilité de l'utiliser au stade de projet, sur la

base des seuls documents d'urbanisme.

Pour notre modèle, il suffit de connaître son unique

paramètre d'ajustement (K) pour pouvoir l'utiliser sur un bassin

de caractéristiques données. La question est donc de savoir

comment déterminer ce paramètre pour un bassin non jaugé.

Nous avons vu plus haut que K correspondait au décalage,

dans le temps, des centres de gravité de la pluie et du débit. Il

dépendrait donc des caractéristiques physiques du bassin d'une

part, et des caractéristiques de la pluie d'autre part. Plusieurs

ajustements statistiques ont déjà été tentés, et ont montré qu'il

une forte corrélation entre ces différentes


- 193 -

caractéristiques et la valeur de K.

Pour notre étude, nous ne disposons malheureusement que de

très peu de résultats de mesures pour tenter des ajustements de ce

genre. Nous avons néanmoins testé l~adéquation à nos bassins, de

quelques-unes des formules proposées dans la littérature. Il

s'agit en particuler des deux formules proposées par SARMA et al

<citées par CHOCAT 1978), et de deux autres proposées par

DESBORDES (1974). Ces formules sont regroupées dans le tableau

N° 22.

TABLEAU N° 22 Quelques formules de calcul du paramètre K

Auteurs Formules proposées Source

SARMA
1 K = 1,27 AO.4b(1+IMP)-1.bbHE-o. 2 7TEo.37 CHOCAT

DELLEUR ( 1978)

2 K = 1,21 AO.41(1+IMP)-1.beHEo;L~TEo.2~
et RAO

1 K = O,076A-o.oo7e(IMP/100)-o.~11~ DESBORDES

DESBORDES
. I-o. 4o o ovLo.boeb
( 1974)

2 K = 2,46Ao.17~I-03b~(1+IMP)-1.~2
. TEo.21~Lo.14eHE-o.obb

avec A, surface du bassin (en km2 pour SARMA, en ha


pour DESBORDES)
- 194 -

r,pente moyenne du collecteur principal (en 'l.)


IMP, pourcentage d'imperméabilisation du bassin (en 'l.)
L~ longueur du collecteur principal (en mètres)
HE, hauteur de la pluie nette (en mm)
TE, durée de l'averse (en heures pour SARMA, en 2,5 mn pour
DESBORDES)
K, en minutes pour SARMA et en 2,5 mn pour DESBORDES

Il ressort de ce test que les formules de DESBORDES

approchent le mieux les valeurs de K trouvées sur nos bassins.

Toutefois, la formule N° 2 surestime (de près de 100 'l.) ces

valeurs pour tous les quatre bassins. Quant à la formule N° 1,


elle donne des résultats (en admettant une valeur moyenne de K

représentative pour chaque bassin) assez proches pour les bassins

Ne 1 et 5, mais surestime également les valeurs pour les bassins

N° 6 et 7.

Il Y a lieu de signaler ici qu'une étude de la sensibilité de

notre modèle entreprise par DESBORDES (1976) a montré que la

connaissance à 40 'l. du paramètre K, quelle que soit sa valeur,

n'induisait pas sur la connaissance des débits de pointe,

d'erreur supérieure à 20 'l. (soit moins de 8 'l. sur le diamètre des

conduites), quelle que soit la nature de l'entrée. On pourrait

donc se contenter d'une précision médiocre sur la valeur de K.

CONCLUSION

Si nous ne pouvons conclure sur les performances du modèle

au stade de projet, on peut au moins augurer, au vu des premiers


- 195 -

résultats .~
oo~enus, une adaptation possible de ce modèle à

certains types de bassins urbains africains. Une expérimentation

complémentaire est cependant nécessaire, afin d 7apporter


les

précisions requises pour son application, notamment le domaine de

validité de la méthode. La version du modèle adaptée aux bassins

semi-ruraux élaborée par le Laboratoire d 7Hydrologie


Mathématique

est également du plus grand intér@t pour la plupart des villes

africaines.
~. "

, ;' s".- ., ~

" ..-'.; . -. -,,:,'

- 196 -

CQNt:::LUSXON ·BENEAAI-E DE

L·ETUDE
- 197 -

CONCLUSION GENERALE DE L"ETUDE

On se proposait, dans cette étude, de rechercher les causes

de l"inadaptation au contexte africain de certains modèles de

ruissellement en zone urbaine mis au point dans les pays

développés,et d"apporter des solutions. Notre choix s"est porté sur

le modèle de CAQUOT, assez simple et bien connu des utilisateurs

africains; et sur un modèle conceptuel également assez simple,

assurant la transformation de la pluie en débit à l"exutoire de

petits bassins équipés d"un réseau d"évacuation élémentaire.

L"ajustement du modèle de CAQUOT n"a porté que sur seulement

sept des paramètres: a, b, E, a, ô, p et C.

De l"analyse comparative des intensités de pluie à quelques

stations d"Afrique tropicale et d"Europe, il est ressorti une

nette différence entre les deux régimes pluviométriques. Les

averses sont caractérisées par des intensités plus fortes et plus

soutenues en Afrique. De m~me il est apparu clairement

l"impérieuse nécessité de l"utilisation de l"information

pluviométrique locale pour chaque cas particulier d"étude de

l"assainissement pluvial en zone urbaine.

L"étude de la distribution spatiale des pluies nous a

conduit à un coefficient d"abattement comparable à celui proposé

par DESBORDES pour la France. Ce coefficient est caractéristique


- 198 -

d'un abattement plutôt faible qu'on ne l'aurait imaginé, compte

tenu du caractère ponctuel quelquefois très marqué des averses

dans la région. Ceci viendrait de notre choix des seules fortes

pluies (au démeurant les plus critiques dans le sens de

l'assainissement pluvial), mais aussi de la forme assez ramassée

de nos bassins. Il n'est donc pas impossible qu'il. soit différent

pour les bassins allongés ou de plus grandes dimensions.

Notre étude a montré que la précision sur la valeur des

débits de pointe nécessaires pour les calculs de réseau dépend

beaucoup de celle avec laquelle le coeffient de ruissellement a

été déterminé. Ce coefficient reste cependant très difficile à

déterminer avec précision, surtout pour les bassins comportant

une proportion considérable de zone naturelle susceptible de

participer au ruissellement. Pour de tels bassins, l'utilisation

du simulateur de pluie pour déterminer les conditions et le taux

de participation des différents types de sols rencontrés nous

paraît très indiquée.

Enfin, si la détermination des paramètres volumétriques a

donné une valeur B et ô assez proche de celle qui fut proposée

dans la circulaire CG 1333 pour la France (aujourd'hui ramenée à

B + ô = 1,10), il est apparu que le "temps caractéristique"

rendant le mieux compte de la réponse de nos bassins à une

impulsion de pluie était assez faible dans l'ensemble, compte

tenu de la moindre densité de drainage et des conditions

d'écoulement assez difficiles rencontrées. Ce point mériterait


- 199 -

d'~tre réexaminé.

En somme, notre ajustement du modèle semble assez bien

vérifié par l'expérience sur quelques bassins urbains, mais il

devra encore ~tre mis à l'épreuve.

En second lieu, nous avons analysé le ruissellement sur nos

bassins au moyen du modèle du reservoir linéaire opérant d'une

transformation dite de stockage pur. Si nous avons pu juger de

son aptitude à reproduire les hydrogrammes observés sur nos

bassins, nos données sont encore très limitées pour proposer une

formule de calcul de son unique paramètre d'ajustement, afin de

pouvoir l'utiliser sur les bassins non jaugés. Il s'agissait donc

pour ce modèle, d'une simple esquisse pour des études futures.

Notons cependant que l'utilisation des modèles de ce genre,

plus sophistiqués et en principe plus précis nécessite pour ~tre

plus attrayante et plus crédible, des données également

précises. Notre analyse des incertitudes associées à la mesure

des différentes variables hydrologiques en zone urbaine nous a

montré qu'elles pouvaient ~tre entachées d'erreurs

considérables. Tout jugement de l'aptitude d'un modèle à

reproduire les observations sur un bassin devrait donc ~tre

assorti d'un jugement sur les conditions des expérimentations et

sur la qualité des données ainsi obtenues.

Il reste l'aspect économique du problème que nous n'avons pas


- 200 -

abordé dans cette étude, mais qui est également très importAnt.

Les méthodes d'assainissement utilisées en Europe ne sont pas

nécessairement bien adaptées techniquement, socialement et

économiquement aux modes et aux taux de croissance urbaine des

pays africains, notamment dans les zones à habitat dit


"spontané". Elles ne devraient donc pas 3tre transférées sans

dicernement au cas africain. Fort de l'expérience des pays

industrialisés, il conviendrait plutôt de développer des solutions

techniques propres, qui tiendraient compte de la situation de

retard en matière d'équipement d'assainissement urbain rencontrée

en Afrique en général, de la mauvaise maîtrise de l'urbanisation

et des conditions sociaux-économiques du développement urbain

africain.

DESBORDES et SERVAT -1986- citent notamment une technique


développée dans certains pays anglo-saxon et qui serait fort

intéressante pour l'Afrique. Il s'agit de l'utilisation des

voiries urbaines comme vecteur principal d'évacuation du

ruissellement pluvial. Le concept conduit à la mise en oeuvre de

deux systèmes d'évacuations:

-un système dit "mineur" d'évacuation classique, souterraine

ou superficielle des ruissellements les plus fréquents (de


récurrence 2 à 5 ans par exemple),

-un système dit "majeur" d'évacuation par la voirie des


ruissellements les plus rares.
- 20\ -

Les m~mes auteurs citent notamment le cas de la ville de

Tehoua au Niger où SCHULZ-EHLBECK et MAIKIRI -1985- ont utilisé


la technique des rues pavées drainantes. Comparativement à la

technique classique d'assainissement, cette solution presente de

nombreux avantages :

-l'exécussion n'exige ni personnel spécialisé ni engins lourds


de terrassement,

-les travaux d'entretien sont limités à des réajustements ou

des remplacements de pavés,

-les matériaux de construction des pavés ne sont pas importés,

-la main d'oeuvre est recrutée localement.

En somme, il s'agit d'une technique peu couteuse qui permet

en outre d'éviter certaines sources de nuisances rencontrées

dans les systèmes d'assainissement classiques par collecteurs,


notamment le déversement des déchets divers par des riverains
qui perçoivent, en général, mal leur râle. Elle nous semble

répondre assez bien aux exigeances de certaines situations


rencontrées en Afrique. Elle pourrait .tr_ util!_'_ notamm.nt dans
les zones d'extension urbaine.

Il Y a lieu de signaler également ici la nécessité de la


- 202 -

sensibilisation des populations urbaines sur le rôle des

équipements de contrôle des eaux (canaux, bassins de retention

etc ••• >. Un accent doit aussi ~tre mis sur les plans d'occupation

des sols qui devraient fixer le droit de construire en fonction

de certains critères dont la "possibilité d'assainissement"

en particulier.

Se pose enfin le problème de la période de retour de

l'évènement contre lequel on voudrait se prémunir. Le choix

refléchi d'un niveau de protection pourrait ~tre un facteur

déterminant du choix de la solution technique. Mais en tout état

de cause, au lieu de la récurrence 10 ans couramment retenue en

Europe, on pourrait se contenter d'un degré de confort moindre,

et donner la priorité à d'autres aspects plus fondamentaux de

l'assainissement du milieu urbain en général.


·1 .

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77. LE MILIEU NATUREL DE LA COTE D'IVOIRE

Mémoire ORSTOM, N° 50 (1971).


.: 217 -_

ANNEXES
. /--
- 218 -

ANNEXE Ar

CARACTERISTIQUES DES EVENEMENTS AVERSES-CRUES


UTILISES DANS L'ETUDE

Pmax Hauteur de la pluie maximale enrégistrée sur le bassin

Pmin Hauteur de la pluie minimale enrégistrée sur le bassin

Pm Hauteur de la pluie moyenne sur le bassin

Imax Intensité maximale enrégistrée sur le bassin pour un


pas de temps donné

Qmax Débit maximum enrégistré au cours de l'averse

Vr Volume ruisselé sur le bassin

Lr Lame ruisselée totale observée, rapportée à la surface


totale

Kr Coefficient volumétrique de ruissellement considérant Lr

Lri Lame ruisselée totale observée, rapportée aux seules


surfaces imperméafules

Kri Coefficient volumétrique de ruissellement considérant Lri

Les valeurs entre parenthèses () sont celles


calculées avec les hauteurs de pluie au(x) pluviomètre (s)
obtenues par dégroupage.
BASSINS DE YOPOUGON
CARACTERISTIQUES DES EVENEMENTS AVERSES - CRUES URILISES DANS L'ETUDE
BASSIN N° 1

DAT E P max P min p rn . r max ( mm / h ) Q max Vr Lr Kr Lri Kri


(lO]m] )
~

(mm) (mm) (mm) 15' 30' 45' (m]/s) (mm) ( %) (mm) ( %)


27/04/83 15,4 8,3 11 ,2 3,9,2 25,6 17,3 2,19 4,421 2,4 21 5 9 53
02/05/83 23,8 18,0 20,4 38,0 28,6 21,5 3,81 8.678 ·4 7 23 11 6 57
04/05/83 54,4 50,4 52,0 56,0 43,0 38,7 5,88 18.457 10.0 19 24.6 47
14/05/83-06 h 20 24,6 7,9 14,7 84,0 46,0 30,7 1,67 4 222 2.3 16 5.6 38
14/05/83-22 h 40 74,0 69,5 71,4 120,0 100,6 79,2 6,97 28,717 15.6 22 38.3 54
15/05/83 20,9 19,1 19,8 46,0 32;4 22,8 : . 2,86 7,264 3,9 20 9,7 49
20/05/83 13,9 12,7 13 ,2 25,2 17 ,0 12,7 2,15 4,243 2,3 17 5,7 43
22/05/83 21,8 18,4 20',4 44,0 35,8 29,2 3,35 8,423 4,6 23 11,2 55
27/05/83 20,5 17,5 19,3 64,0 39,6 .27,3 3,23 9,346 5,1 26 12,5 65
0'\
28/05/83-05 h 12 25,1 14,9 20;9 56,0 37,6 29,3 3,24 6,528 3,5 17 8,7 42
N
28/05/83-22 h 25 15,1 2,7 10,0 - - - 2,19 3,674 2,0 20 4,9 49
29/05/83 24,6 21,0 23,1 65,6 34,8 24,4- ~ 3,86 12,909 7,0 30 17,2 74
~ 1 /nt:./A-:t 17 li. 17 1 '7 ? ~~ n ?? () ,~ ~ ~ ., j;l ~ t:. rv, 1 ~ ~ 1Q 8,1 47
03/06/83 56,3 45,4 51,8 66,0 59,0 54,0 5,70 20,947 11,4 22 27,9 54
~1/06/83 20,9 18,0 19,7 22,0 17,8 14,7 . 2,92 9,548 5,2 26 12,7 64
l2/06/83 17,4 14,4 16,2 24,0 14,6 11 ,2 1,65 6,638 3,6 22 8,9 55
-
').3/06/83 17,1 7,6 11 ,5 20,0 16,0 14,0 0,960 3,694 2,0 17 4,9 43
~0/06/83-13 h 00 21,5 1,5 10,9 26,0 23,0 17,7 2,48 7,350 4,0 37 9,8 90
~0/06/83-23 h 35 60,7 58,4 59,3 48,0 44,0 41,3 4,32~ 25,730 14,0 24 34,3 58
14/H/83 37,2 19,2 (29,2) 56,0 42,6 29,7 2,19 3,811 2,1 7 5,1 17
-
23/11/83 65,0 43,8 (57,0) 88,0 84,0 79,3 6,49 14,585 7,9 14 19,4 34
04/04/84 50,3 38,5 42,2 82,0 68,0 50,5 5,35 13 ,548 7,4 17 18,1 43

;\':' .
BASSINS DE YOPOUGON
CARACTERISTIQUES DES EVENEMENTS AVERSES - CRUES URILISES DANS L'ETUDE
BASSIN N° 1 (suite)

DAT E P max P min p m l ·max ( mm / h ) Q max Vr Lr Kr Lri Kri


(mm) (mm) (mm) 15' 30' 45' (m'/s) (10'm' ) (mm) ( % ) (mm) ( % )
.QJ /04/84 30 5 22 1 27,9 64,q 43,0 32,] 2,55 6,178 3,4 12 8,2 29
,06/051·84 32,6 25,1 29,2 64,0 5(,0 37,7 3,23 7,707 4,2 14 10,3 35
-
26/05/84 77,0 54,7 63,9 74,0 69,0 63,3 5,54 25,391 13,8 22 33.9 53
-
02/06/84-15 h 14 42,7 40,0 41,2 108,0 75,8 53,2 6,21 17,167 9,3 23 22.9 56
02/06/84-18 h 40 29,0 21,0 24,8 54,0 35,0 25,5 4,01 10,218 5,6 23 13 ,6 55
12/06/84 84,2 46,0 58,6 106,0 91,0 79,3 5,75 29,189 15,9 27 38,9 66
20/06/84 36,5 21,5 26,7 6,4 6,0 6,0 0,489 6,231 3,4 13 8,3 31
27/06/84 18,1 13,6 16,3 54,4 33,2 23,6 1,92 4,459 2,4 15 5,9 36
05/07/84 21 9 7 R lR l 4R 0 19.0 ?7 1 1 AA <; ~t:() ? q lt: 7 l -:>0

1
o
17/09/84 46 5 35 7 41 9 Rl ? SO.4 1S q <; q() 17 117 q ~ ?? ?? Q <;'1,

,~ 21/09/84 (87 0) (51 2)


35.8 1340 99 0 78:0 7.9? ?1 <;1? 11 7 n ?R 7 <;t::

06/10/84 25 3 15 7 19 0 36 0 26,0 24 O' l S1 <; <;<;~ ~ () lt: 7 il ~Q

13/ 10/84 (45 6) 39 0 (42 0) 68 0 49,0 40":; S7S lt: 7?~ q 1 »> ?? ~ <;~

16/10/84 (65,0) (38 9) (47 3) 60.0 47,0 1R.l 7 qt: ?" 1()<; 1 ~ tr. ?q ~~ <; 71

30/10/84 (24 0) 23 0 (23 5) 5R 0 40.h ?R"? <; q() 11 lL1A t: ? ?t: 1<;'') '"<;.

,
..

··.·r ./
BASSINS DE YOPOUGON
CARACTERISTIQUES DES EVENEMENTS AVERSES - CRUES URILISES DANS L'ETUDe
BASSIN N° 5

DAT E P max P min p m l max ( mm / h ) Q max Vr Lr Kr Lri Kri


(mm) (mm) (mm) 15' 3O' 45' (m3 / s ) (10 3 m3 ) (mm) ( % ) (mm) ( % )

27/04/83 22.3 1 r; ts: 1.Q (, ~g ;3 ?r; t:. 17 ~ 1() ~1 1? 'Ul t; 7 1 ~,q 10,4 56
02/05/83 n ,q ?1 1 ';l';l 'l 1.J.t:. () ~()iJ. ? 1 t; FI qr; 17 .Qt:":I 1 () ., lJ.t; 1 <; () C.ï
04/05/83 55,5 54,4 54,9 56,0 43,0 38,6 31,87 63,760 311,4 66 53,6 98
14/05/83-05 h ·45 24,6 13,3 19,3 84,0 46,0 30,6 13,74 16,058 9,2 48 13,5 70
14/05/83-23 h 00 77 ,0 74,0 75,4 138,4 107,0 91,3 42,54 97,664 55,9 74 82,1 109
15/0'l/8~ no ;30 g ;31 .4 I.J.{' () ~;3 I.J. ?"'l 7 7 t:.';l 1? .Q.Q7 7 " v; 1" Q <;()

In/O'l/R~ »>.« 1R I.J. ';ln 1 hO() 1.J.1 0 ';lq 7 R .QiJ. 1';l qt:lJ. 7 I, 'II': 1" Q <;1.

27 /05/81-05 h 00 28 7 2()1 ';lI.J.? R;3.0 'lI.J. {, ~7 r; 14 gn 1t:. t:..Qq Q t; 'lq 1lJ. () <;0

27/05/83-10 h 00 26,9 17,5 21,9 40,0 32,0 28,7 13,05 21,252 12,1 55 17,9 82
2.7 /..0 5J§J3.~ 15 h 00 17,5 5,1 11,7 38,0 31,6 22,0 7,85 14,646 8,4 72 12,3 105
N
N
28/05/83 23,3 19,8 21,7 54,0 33,6 27 ,3 9,98 12,282 7,0 32 10,3 47
29/05/83-08 h 15 21,0 18,6 19,8 65,6 34,8 24,4 16,03 23,750 13,6 69 20,0 101
29/05/83-2~ h 30 23,2 19,9 21,6 28,0 21,0 15,3 7,65 23,267 13,3 61 19,6 91
18;1 17,4 17,7 32,0 23,2 16,7 9,24 15,289 8,7.. 49 -. :12,8 72
~1/06/83

'''3/06/83 45,4 43,3 44\4 66,0 54,0 42,3 22,09 37,383 21,4 48 31,4 71
11/06/83 20,5 18,0 19,2 22,0 17,6 16,0 6,86 16,909 9,7 51 14,2 74
13/06/83 28 ° 17,1 22,2 30,0 27 ,0 24,7 3,54 12,005
12,727
6,9
7,3
31
32
10,1
10,7
45
47
?0/06/83-06 h 00 28,4 18,2 23,0 58,0 43,0 32,7 6,94
:20/06/83-14 h 00 26,6 1,0 13 ,0 24,0 21,0 18,0 5,57 11,143 6,4 49 9,4 72
60,7 48,4 54,9 60,0 45,0 41,3 14,56 58,285 33,3 61 49,0 89
- 20/06/83-23 h 30
28/09/83 20,8 12,6 14,9 44,4 32,0 23,0 5,57 9,495 5,4 36 8,0 54

."'.'
BASSIN.5> DE YOPOUGON
CARACTERISTIQUES DES EVENEMENTS AVERSES - CRUES URILISES DANS L'ETUDE
BASSIN N° 5(SUITE)

DAT E P max P min p ln l max ( mm / h ) Q max Vr Lr Kr Lri Kri


(mm) (mm) (mm) 15' 30' 45' (mJ/s) (lO)m) (mm) ( %) (mm) ( % )
13/11/83 22,0 17.9 20.6 70 0 45.0 30.0 10 65 19 218 110 53 16 2 79
14/11/83 (25.0) 11 3 19 0 36 0 29 6 21 3 13 93 20 949 12.0 63 17h 9'~
04/04/84 50 3 6 9 32 9 - - - h.RO 1714'5 9.9 'i0 14'5 44
07/04/84 33 3 22 1 29 2 720 49.0 38 0 9 6] 19.150 10 9 17 lh l 0;0;
06/05/84 26 7 25 0 25 5 76 8 43 0 30 1 7 70 14.141 11 1 31 ]] 9 1J.7

26/05/84 106 2 (76 0) 86.2 166.0 114.0 93 3 26 60 101 996 58.3 68 857 99
02/06/84 15 h 15 (43 0) 40 8 42 8 82 0 68 8 51 2 32 27 52 <154 29.9 71 439 ln~
02/06/84-18 h 49 28.5 138 18 5 - - - 12 20 16 592 9 5 51 139 70;
12/06/84 97.5 66 5 81 3 124 0 119 0 960 35 65 85 201 48 7 hO 71 h RR
N 20/06/84 36,5 33 6 35 5 32 0 19 0 14 0 4 42 14 819 8 5 24 12 5 35
N
N
15/07/84 17,5 13,0 15,6 37 2 28,2 20,1 4.37 9,179 5.2 33 7 7 49
17/09/84 37,1 28,0 33,5 81,2 50,4 35,9 13.48 26,847 15.3 46 22 6 67
'21/09/84 89,,0 65,4 78,6 134,0 99,0 78,0 37.98 88,055 50,3 64 74 0 94
,06/10/84 26,3 24,1 25,2 40,0 27 ,0 29,1 4,50 20 75 11.9 _. 47 17 4 69
16/10/84-09 h 15 (65) (55,0) 60,1 60,0 47,0 . 38,4 15,60 52 658 30,1 50,1 44.6 74
16/10/84-20 h 00 (40,0) (31,2) 35,1 43 6 38 2 28 4 10 18 22.415 12 8 36 18 8 54
29/10/84 (28,6) 26,2 27 ,2 40,0 36 0 276 9 14 17.626 10 1 37 14 8 54
30/10/84 (25,0) 23,2 23 9 60 0 39 0 28 9 12 16 21.795 12 5 52 18 3 77
,

\ ~,
BASSINS DE YOPOUGON
CARACTERISTIQUES DES EVENEMENTS AVERSES - CRUES URILISES DANS L'ETUDE
BASSIN N° 6

DAT E P max P min P 111 l max (mm


. 1-----:----- ~ - ~ - -
/ h ) Q max Vr Lr Kr Lri Kri
(mm) (mm) (mm) "S' 19' . llr "
.1. Jo'
(m}/s) (10}m}) (mm) ( %) (mm) ( % )
28/œ/83 18,5 48,0 45,0 40,0 1,75 2,403 10,9 59 15,0 81
26/10/83 13,0 84,0 66,0 48 0 2 39 1.665 7.f. ,).cl ln l.L lUI

13/1l/83 18,5 54,0 51,0 48 0 2 07 ;>.nlJ.f. 9.3 ')n l? l:l ,.-0

14/11/83 18,5 60,0 51,0 48 0 1 49 1.f.7lJ. 7.(:, lJ.1 ln <; <;i

23/11/83 33,5 108,0 90 0 720 3 or 3 821 174 ');> ?~ q il

1 /12/83 16,5 54,0 45,0 42 0 1.06 1.045 4 8 29 6 5 39


04/04/84 33 ,0 132,0 960 66 0 2.23 2 358 10 7 32 14 7 45
07/04/8fJ. 24,0 72:0 54,0 46,0 1.27 1 786 8,1 34 11 2 47
09/04/84 32,0 78,0 65,4 58,0 1,31 1 693 7,7 24 10 6 33
C"'"l 17/04/84 23,0 86,4 78,0 72,0 1,84 Z 234 10,2 44 14.0 61
N
N
06/05/84 22,5 96,0 93,0 70,0 1,96 2,407 10,9 48 15,0 67
09/05/84 14,5 24,0 24,0 24,0 1,23 2,554 11 ,6 80 16,0 110
16/05/84 31,0 78,0 63,0 58,0 2,37 4,719 21,5 69 29,5 95
22/05/84
1
16,5 60,0 42,0 30,0 l,51 1,990 9,1 55 12,4 75
02/06/84-15 h 20 40,0 90,0 90,0 84,0 3,98 8,588 39,0 98 53,7 134·
02/06/84-1$ h 45 23,0 108,0 78,0 62,0 2,79 3,882 17,6 77 24 3 106
17/06/84-08 h 55 5,5 36,0 24,6 13,2 0,855 1,031 4,7 85 6,4 116
17/06/84-22 h 50 12,5 66,0 36,6 26,4 0,908 0,982 4,5 36 6,1 49
18/06/84 12,5 54,0 31,8 24,0 1,77 2,679 12,2 98 16,7 134
20/06/84 32,5 37,2 32,4 24,4 0,635 4,056 18,4 57 25,4 78
21,/06/84 27,5 48,0 39,0 32,0 1,70 4,961 22,6 82 31,0 113

.~. . \: r _~.',
BASSINS DE YOPOUGON
CARACTERISTIQUES DES EVENEMENTS AVERSES - CRUES URILISES DANS L'ETUDE
BASSIN N° 6 (SUITE)

DATE P max P min p "1 1 max ( mm / h ) Q max Vr Lr Kr Lri Kri


(mm) (mm) (mm) ·5' la' 15' (m)/s) (lO)m) ) (mm) ( % ) (mm) ( % )
24/0r,/R4 12,5 54,0 40,S 36.0 1 99 1 ~An 11: 7 1 'lit ?'1 n 1 QI,

27/06/84 q n <;1: iL Ill:' Q 'II. ri T 7R 1 TRn <; iL 7') ., " QQ

15/07184 ;>1 n iL<; J:I 45.0 40 ° 2 64 5.516 ? ') l 109 1li. <; 1 <;n

21/07/84 18,5 48,0 42.0 39 e 2 48 3.470 l ') R R'> ;>1 7 l 17


17/09/84 37,5 105,6 99,6 87,6 3,40 6,440 29,3 78 40,3 107
21/09/84 78,5 180,0 150,0 130,0 6,37 18,165 82,6 105 113,5 145
23/09/84 6,5 24,0 18,0 16,0 0,943 0,963 4,3 66 6,0 92
P6/10/84 33,0 78,0 57,0 50,0 2,05 5,607 25,5 77 35,0 106
16/10/84-09 h 15 46,5 72,0 60,0 48,0 2,72 9,748 44,3 95 60,9 131
6/10/84Q9 h 05 36,4 96,0 72,0 72,0 2,75 4,870 22,1 61 30,4 84
"'"
N
N
/3/10/84 12,5 60,0 48,0 34,0 1,36 1,472 6,7 54 9,2 74'
;>9/10/84 21,0 48,0 48,0 38,0 1,49 2,230 10,1 48 13,9 66
130/10/84 21,5 60,0 60,0 54,0 2,32 3,002 13,6 63 18,8 87
1
,

-
BASSIN s DE YOPOUGON
CARACTERISTIQUES DES EVENEMENTS AVERSES - CRUES URILISES DANS L'ETUDE
BASSIN N° 7

..
o ATE P max P min p III
. 1----.
l milX ( mm / h ) Q max Vr Lr Kr Lri Kri
(mm) (mm) (mm) )'ô~ 4'$\ . 6n i (m 3/s) (10 3m3 ) (mm) ( % ) (mm) ( % )
06/05/84 35,0 23,0 30,8 55,0 40 8 ,;312 13.1 51.284 4 6 15 12.8 4;>
16/05/84 32,6 12,0 21.3 40.0 32 0 277 130 23 596 2 1 10 59 ,)R

26/05/84 96,2 54.7 73.1 114 0 89 3 80 7 51 5 214 1h9 ;> 1 1 ;>9 5_8....,6 Rn
02/06/84-15 h 00 42,7 25.0 35.7 79.2 54.7 41 5 41 ') 108.h98 9.R n ;>7 ") .,~

02/06f.84~18 ,h',45 29,0 15.0 23 1 47.6 32.7 25 3 216 77 839 7.0 30 19 <; Ail

12/06/84 96,6 45 2 68 1 116.0 102.9 84 1 61 6 232 785 21.0 31 SR ? 85


20/06/84 36,5 21.5 29,1 12,6 10,4 8 7 3 43· 47 79'3 4.1 1s 11 q ill

15/07/84 21,7 5,4 10,2 29 0 23 7 19 7 12.2 28.240 2 5 24 7 1 7n


17/09/84 87,0 36,0 39,7 60,0 42,0 35,0 16,9 66 263 6 0 15 1h h iJ.?

If) 21/09/84 80;8 19,5 52,8 99,0 83,3 71 5 50 2 167 723 15 1 29 41 q 79


N
N
06/10/84 35,9 14,9 25,6 47,2 41,6 34,3 14,1 53,341 4 8 19 13 3 52
16/10/84-09 h 00 65,0 27,8 49,0 47,0 38,4 34 8 21 9 115.582 10 4 21 28 9 S9
16/10/84-19 h 00 40,0 27,7 31;4 53,0 37,1 28,6 18,9 75,878 6 8 22 19 0 61
23/10/84 14,5 7;2 10,3 28,0 18,7 14,0 20,7 22 053 2 0 19 5.5 52
29/10/84 53,7 21,4 33,0 37,6 27 7 22,4 9.28 28 934 2.6 .. 8 7.2 22
,

..
- 226 -

ANNEXE A2

ETlDE STATISTIQUE DES INTENSITES DURANT lNE AVERSE; ELABORATION


DES mORBES 1-D-F" A LA STAT ION DI ADIOPODOlME
1,1

Pour chaque averse retenue, nous avons déterminé les intensités maxi-
males observées pendant les intervalles de temps suivants : 5, 10, 15, 30, 45,
60, 120, 180, 240 et 360 minutes consécutives.

Les échantillons correspondant à chaque intervalle de te~ps sont


soumis a une analyse statistique avec trois lois de distribution tronquées : la
loi de FRECHET, la loi de GALTON et la loi de GOODRICH, qui, par expérience, sont
souvent utilisées pour les averses en régions tropicales.

La loi de GOODRICH s'adapte le mieux a notre échantillon.

Lé. tableau suivant présente les résultats obtenus pour différentes


fréquences et durées.

N.B. : Connaissant la valeur de l'intensité ~ pour un pas de temps t donné, on


peut alors déterminer la valeur des paramètres a et b de la formule de MONTANA

.
-<. (t ) = at b =;> l oq «,. = log a + b log t

d'où on tire a et b
HAUTEURS ET INTENSITES DES AVERSES POUR DIVERSES FREQUENCES ET DUREES

~FREQUENCE
5 mn 15 mn 30 mn

------------- ----------- -------- -------- --------


60 mn

--------
90 mn 120 mn 180 mn 240 mn 360 mn

-------- ---------- -------- -------- ---------

1/50 ans H(mm) 20,6 44,3 64,2 87,0 109 4 128,7 ·159,0 178 4 199,6
.[(mm/h) 247,2 177 ,2 128,4 87,0 72,9 64,4 53,0 44,6 33,3
H(mm) 18,.7 40,5 58,7 79,9 98,8 114,6 138,9 155,0 172,7
1/20 ans
.[(mm/h) 224,4 162,0 117,4 79,9 65,9 57,3 46,3 38,7 28,9
H(mm) 16,8 37,4 54,3 74,2 90,5 103,8 123,8 137,4 152,7
1/10 ans .[(mm/h) 201,6 149,6 108,6 74,2 60','3 51,9 41,3 34,4 25,5
----
1/5 ans H(mm) 15,1 34,1 49,7 68,2 81,9 92,2 108,8 120,1 132,9
.[(mm/h) 181,2 136,4 99,4 68,2 54,6 46,1 36,3 30,0 22,2
r-, H(mm) 12,8 29,5 43,4 59,6 69,9 77 ,8 89,1 97,4 107,0
ç:j 1/2 ans
.[(mm/h) 153,8 118,0 86,8 59,6 46,6 38,9 29,7 24,4 17,8
H(mm) 11 ,0 25,7 38,3 52,5 60,3 66,1 74,2 80,5 87,7
1/1 an
.[(mm/h) 132,0 102,8 76,6 52,5 40,2 33,1 24,7 20,1 14,6
1/6 mois H(mm) 9,0 21,4 32,8 44,6 50,1 54,1 59,5 63,8 68,8 .
.[(mm/h) 108,0 85,6 65,6 44,6 33,4 27,1 19,8 16,0 11,5

1/3 mois H(mm) 7,2 16,2 26,8 35,6 39,1 41,6 44,8 47,5 50,3
.[(mm/h) 86,4 66,0 53,6 35,6 26,1 20,8 14,9 11,9 8,38
- 228 -

ANNEXE A3

DETERMINATION DES PARAMETRES P ET ~ DU BILAN VOLUMETRIQUE

Date et heure d'observation des hydrogrammes simples utilisés pour


le calcul

YOPOUGON N° 1 YOPOUGON N° 5 YOPOUGON N° 6

23/11/83 - 04 h 10 14/05/83 - 23 h 18 28/09/83 - 10 h 09


02/06/84 - 15 h tô 27/05/83 - 10 h 40 26/10/83 - 20 h 58
12/06/84 - 12 h 33 29/05/83 - 08 h 35 13/11/83 - 04 h 16
13/10/84 - 02 h 09 03/06/83 - 13 h 17 06/05/84 - 20 h 45
16/10/84 - 09 h 36 02/06/84 - 15 h 25 02/06/84 - 15 h 25
30/10/84 - 05 h 55 12/06/84 - 12 h 36 02/06/84 - 18 h 48
21/09/84 - 04 h 20 21/07/84 - 12 h 40
30/10/84 - 05 h 58 17/09/84 - 10 h 08
16/10/84 - 19 h 07
30/10/84 - 05 h 55
BASSINS DE OUAGADOUGOU

Rue DETEStlAVE Avenue de la Liberté Saint Julien


A = 173 ha A + 520 ha A = 48 2 t ha
l = 0t69 % l = 0t7 % l = I 05
t %
IMP = 25 % IMP = 25 % IMP =10 %

18/06/79 - 08 h 10 24/05/78 - 06 h 20 22/08/78 - 14 h 30


13/07/79 - 13 h 10 28/06/78 - 04 h 50 27/09/78 - 16 h 59
23/07/79 - 1 H 13 22/08/78 - 14 h 40 23/07/79 - 1 h 00
1/09/79 - 05 h 30 15/09/78 - 15 h 40 09/09/79 - 1 h 20
09/09/79 - 1 H 20 27/09/78 - 16 H 55 03/11/79 - 22 h 17
03/11/79 - 22 h 15 09/09/79 - 1 h 10

BASSINS DE NIAMEY

Police judiciaire Salaman


A ~ 71 ho l = 1 % IMP = 27 % A = 42 ha l = 1 % IMP =4~ %
01/06/78 00 h 10 03/08/78 22 h 10
02/08/78 21 h 50 22/08/78 07 h 25
11/08/78. 12 h 50 28/08/78 11 h 50
28/08/78 Il h 50 30/08/78 21 h 20
03/09/80 05 h 10 09/09/78 21 h 00
- 229 -

ANI'lEXE A4

DETERr'llINATION DU TEMPS DE CONCENTRAT-ION

Résultats des différentes étapes de l'ajustement

du paramètre Il·
- 230 -
TABLEAU N° 13a : YOPOUGON ; BASSIN N° 01
A = 184 ha IMP = 43%:: Kr :-:;';22 %': I-=~0.014 min

t cal Hmaxf te) Qplcal Qp2cal Qp obs 6 1% /J'2% tcopt jlmod


IC
Date (mm) (mm) (m3 / s ) (m? le) (m? / s ) (min)

14/05/83 23.2 39.0 12.5 6.37 6:97 + 79 - 9 20 0.431

22/05/83 28.7 11.5 2.97 1.52 3.35 - II - 55 15 0.262

29/05/83 27.5 18.0 4.85 2.48 3.86 + 26 - 36 20 0.274

1 /06/83 28.8 11.5 2.97 1. 52 3.28 - 9 - 54 15 0.261

03/06/83 24:5 2.5 6.8 J 3.48 5.70 + 19 - 39 20 0.407

23/1 1/83 23.5 31.5 9.93 5.08 6.49 + 53 - 22 17 0.359

04/04/84 25.0 26.0 7.71 3.94 5.35 + 44 - 26 20 0.400


1

06/05/84 29.0 26.0 6.64 3.40 3.23 +105 ... 5 30 0.519

26/05/84 24.7 28.5 8.55 4.37 5.54 + 28 - 21 10 0.202

02/06/84 24.0 36.5 1l.3 5.77 6.21 + 82 - 7 20 0.417

02/06/84 27.2 17.5 4.77 2.44 4.01 + 19 - 39 10 0.184

09/06/84 24.6 32.6 9.82 5.02 5.72 + 72 - 12 20 0.407

12/06/84 24.6 40.0 12.0 6.16 5.75 +109 + 7 25 0.510

17/09/84 24.3 23.0 7.01 3.5 Q 5.90 + 19 - 39 10 0.206

21/09/8~ 22.4 43.5 14.4 7.3€ 7.92 + 82 - 7 20 0.447

13/ 10/8~ 24.5 20.0 6.0' 3.0 c 5.75 + 5 - 4€ 10 0.204

16/ JO/8~ 26.2 17.5 4.9' 2.5 4.54 + 9 - 44 15 0.286

30/1 0/84 24.3 19.0 5.7~ 2.91: 5.90 + 2 - 50 15 0.308

Qp 1 cal débit de pointe calculé en prenant C = IMP


.-.
Qp2 cal débit de pointe calculé en prenant C = Kr

A-1 =Qp obs - QRt


Qp obs
A _ Qp obs - Qp2
2. - Qp obs
- 231 -

TABLEAU N° 18 .b : YOPOUGON : BASSIN N° 05


A = 175 ha IMP = 68 % : l = 0.01 J m/m

Date te cal Hmax (te) Qp cal Qp obs ~ l%) te opt 1


(mn) (mm) (m3 / s ) (m3 /s) (mn) pMod

14/05/83 14.9 34.6 26.5 42.5 - 38 10 0.336


27/05/83 20. 1 24.5 13.6 14.9 + "'3 15 0.374
27/05/83 20.8 12.5 6.71 13.1 - 40 10 0.240
29/05/83 19.7 17.0 9.64 16.0 - 14 10 0.254
03.06/83 17.9 19.0 11.9 22. 1 - 22 10 0.279
20/06/83 20.2 18.5 10.2 14.6 - 23 10 0.248
·13/11/83 22.0 20.5 10.4 10.7 7
+ 20 0.453
14/11/83 20.5 12.0 6.54 13.9 + 54 15 0.366
26/05/84 17.0 44.5 29.2 26.6 + 23 15 0.441
02/06/84 J 6. 1 21.1 14.6 32.3 - 18 10 0.311
'. ;

09/06/84 18.0 19.3 12. 1 21.9 - 8 10 0.278


12/06/84 15.6 31.8 22.8 35.7 - 42 10 0.320
17/09/84 20.6 22.8 12.4 13: 5 + 17 18 0.436
21/09/84 15.3 33.5 24 :5 38.0 - 28 10 0.326
~ 16/10/84 J9.8 18.3 10.3 15.6 - 28 10 0.252
@16/10/84 22.4 13.0 6.48 10.2 - 21 8 0.179
~0/10/84 21.3 18.0 9.44 12.2 - 8 17 0.400
- 232

TABLEAU 18 c YOPOUGON : BASSIN N° 06


-----=--=---"'----

A = 22 ha IMP = 73 % ; l = 0.010 m/m

te cal Hmax(tc) Qp cal Qp obs te opt )Jmod


Date
(mn) (mm) (ml / s) (ml/s) .1 (%) (mn)

28/09/83 13.5 09.3 L 14 1. 75 - 27 5 0.185

13/11/83 12.8 07.5 0.972 2.07 - 24 5 0.195

14/11/83 14.0 11.5 1. 36 1.49 - 7 10 0.354

23/11/83 ll.5 15.8 2.28 3.01 - 15 5 0.216

04/04/84 12.6 17.5 2.30 2.23 - 26 10 0.398

07/04/84 14.8 12.5 1.40 1. 27 + 37 5 O. 169

09/04/84 14.7 15.5 1. 75 1. 31 + 71 5 O. 171

17/04/84 13.3 14.0 1. 75 1. 84 + 10 5 0.188

06/05/84 13.0 16.5 2. Il 1. 96 + 33 10 0.383

16/05/84 12.4 13.5 1. 81 2.37 - 21 5 0.202

02/06/84 11.8 14.0 1. 97 2.79 - Il 5 0.212

17/09/84 11.0 17.5 2~64 3.40 - J 8 0.360

06/10/84 12.9 09.5 1. 22 2.05 - 36 5 0.194

16/10/84 11.8 11.6 1. 63 2.75 - 32 5 0.211

29/10/84 14.0 09.0 1. 07 1.49 - 19 5 0.177

30/10/84 12.4 11.5 1. 54 2.38 - 22 9.5 0.385


233 -

TABLEAU N° 18_d YOPOUGON ; BASSIN N° 07

A = 11 JO ha IMP = 36 % l = 0.0 Il m/m

te cal Hmax( te) Qp cal Qp obs te opt ,,)'mod


Date (mn) (mm) (m3 / s ) (m3 / s ) t1 (%) (mn)

16/05/84 53.2 19.5 12.6 13.0 - 3 36 0.338

26/05/84 35.9 60.0 57.6 51.5 + 12 33 0.460

02/06/84 38.2 39.0 35.2 41.5 - 15 34 0.446

12/06/84 34.0 64.0 64.9 61.6 + 5 37 0.543

15/07/84 54.2 15.0 9.54 12.2 - 22 38 0.350

17/09/84 49.4 26.5 18.5 16.9 + 9 30 0.304


21/09/84 36.0 53.0 50.7 50.2 + 1 35 0.484

06/10/84 52.0 27.0 17.9 14. 1 + 27 37 0.356

16/10/84 45.8 31. 7 23.8 21.9 + 9 40 0.436

TABLEAU N° 18e : NIAMEY ; POLICE JUDICIAIRE

A = 71 ha IMP = 27 % ; l = 0.010 m/m

Date te cali Hmaxf te) Qp cal 1


Qp obs il [J.) te opt jlmod
(mn) (mm) On 3 / s ) (m 3 / s ) (mn)

1/06/78 22.3 30.5 2.57 2.42 + 6 25 0.562

11/08/78 21.7 21.0 1.82 2.65 - 31 20 0.461

22/08/78 21.0 36.0 3.22 2.97 + E 30 0.715

28/08/78 23.0 16.0 1. 30 2. 15 - 3~ 20 0.434

03/09/80 21.7 17.0 1.47 2.66 - 4~ 20 0.462


- 234 - -

TABLEAU N° 18 f : BASSIN DU BURKINA

a/ RUE DESTENAVE

A = 173 ha ; IMP = 25 % r~ = 43 % l = 0.0069 m/m

Date te cal Hmax Ï te) Qp cal Op cal Qp-obs 6 ~%) b. '\..t%) te opt )Jmod
(mn) (mm) (m},fs:) '<"m f / s ) (m3 / s) 1 (mm)

18/06/79 30 18.3 2.48 4.27 6.99 - 64 - 39 15 0.250

13/07/79 31 23.5 3.08 5.30 6.25 - 51 - 15 20 0.323

t23/07/79 27 41.0 6.17 10.6 9.96 - 38 + .6 16 0.295

1/09/79 30 20.5 2.78 4.77 6.98 - 60 - 32 20 0.333

09/09/79 28 28.2 4.09 7.04 8.75 - 53 - 20 20 0.355

b/ AVENUE DE LA LIBERTE

A = 520 ha : IMP = 25%, Cv = 49 % l = 0.007 m/m

Date te c a l Hmax Ctc ) Qp{al Qpt a l Qp obs 6 1 l %) ~l%) te opt jlmod


(mn) (mm) (m /s) (m /s) (m3/s) (mn)

24/05/78 37.7 30.2 9.30 18.2 21.6 - 57 - 16 40 0.530

28/06/78 36.2 39.2 12.7 24.9 24.8 - 49 +0.3 40 0.552

03/97/78 37.9 28.5 8.73 17.1 21.3 - 59 - 20 30 0.396

22/08/78 35.7 30.5 9.93 19.5 26.1 - 62 - 25 25 0.350

28/08/78 41.6 24.5 6.84 13.4 15.3 - 55 - 12 27 0.324

15/09/78 38.0 25.0 7.64 15.0 21.0 - 64 - 29 34 0.447

27/09/78 36.0 18.5 5.96 11.7 25.4 - 77 - 54 24 0.333

09/09/79 36.7 32.0 10.1 19.8 23.8 - 57 - 16 30 0.409


- 235 -

ANNEXE AS

Programme de reproduction des hydrogrammes

connaissant la pluie nette sur le bassin


- 236 -

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430 QOIN%I=j'~O/A
440 T"'T+COiN',;,
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470 GOTO ::,s'I)
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238

LISTE DES TABLEAUX

Tableau Page

1 Caractéristiques climatiques

a Températures moyennes mensuelles à Adiopodoumé,

(en CC) sur 31 an s . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . • . . . . . . . 51

b Evaporation moyenne mensuelle à Adiopodoumé,

(en mm) sur 31 ans - Evaporimètre PICHE ••••.•...•.•••• 51

c Tention de vapeur d'eau moyenne mensuelle à

Adiopodoumé, (en mb) sur 21 ans ..•.•....•••••...•.•.. 52

d - Humidité relative minimale moyenne mensuelle à

Adiopodoumé, (en %) •••••••••••••••••••••••••••••••••• 52

2 Ajustement d'une loi Gamma incomplète aux pluies

journal i ères à Ad i opodoumé •••.••..•........•...••....•..•• 54

3 Paramètres morphologiques . . . . . . • . . . . . • . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . 58

4 Occupation des sols .. a •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 61

5 Equipements pluviométriques - Coefficients de THIESSEN •••• 64

6 Equipements hydrométriques •••••••••.•••••••••••.•••••••••. 65

7 Liste des jaugeages station N° 1. a . . . . .. . ·.... · · . . . .• 71


•••••

5 .••• . ....... . . ... . · . • •.• 74


8 Liste des jaugeages station N°
· ·
9 Liste des jaugeages station N° 6 •••••••••••••• · ... . · . . . . . . 77

10 Liste des jaugeages station N° 7 ••••••••••••• .. .. . . . · ... •• 79

Il - Intensités maximales moyennes (en mm/h) des averses pour

différentes durées et de recurrence 2 ans à diverses

stations (en France et en Afrique) ...•••..••••••••.•...•. 101


239

12 - Valeurs des pa~amètres a et b ca~acté~itiques du

climat (en Afrique tropicale) dans les relations du

ty-pe i ct) = at b selon 2 auteurs ....••......•.......• 104

13 Coefficients de MONTANA pour Adiopodoumé . . . . . . . . • . . . . . • . . lll

14 Hauteurs (HM) précipitées de période de retour T sur

la durée intense (DM), et hauteur total en 4 heures

HT(4hl, pour les pluies de projet établies sur les pluies

de Paris, Montpellier et Adiopodoumé •••••....•••......... 113

15 - Variation de E en fonction de la durée t du maximun

et de la surface du bassin ..........•.•.•••..•..•••..•... 121

16 Estimation des paramètres volumétriques, résultats

de cal cu.l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . 134

17 - Caractéristiques des bassins versants et valeurs

moyennes de Vmod_ . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . • 143

18 Débits observés et calculés sur différents bassins ••. 151-155

19 Quelques fortes pluies, les hauteurs tombées pendant

des durées de l'ordre de grandeur des "temps de

concentration" des différents bassins et leur

fréquence .•.....•.••................•......••••...... l58-159

20 Relations volumétriques Pluies-Débits •...••••............ 178

21 Valeurs observées et modifiées du paramètre K •••.•.• 183-184

22 Quelques formules de calcul du paramètre K•.•••.•.••....• 193


240

LISTE DES FIGURES

Figure page

1 Comparaison des hydrogrammes de ruissellement à la

sortie d'un bassin avant et après urbanisation d'une

par t i e ... III III III • III ••• III •••••• III •• II. ••••••••••••••••• Il' •••••• III • III •• 17

2 Image des modèles conceptuels . • . . . . . . . • . . . . . . . . . • . . . . . . . . 35

3 Structure du modèle à cascades parallèles et

Dérivation de l'excès pluviométrique 40

4 Bassins versants de Yopougon - Carte de situation .•.•..•. 50

5 Caractéritiques climatiques à Adiopodoumé

a Température moyennes mensuelles ••••....•..•.....•.•.• 53

b Evaporation moyenne mensuelle .•....•.••••.••••••.•... 53

c Humidité relative minimale moyenne mensuelle .•.••.••• 53

d Tension de vapeur d'eau moyenne mensuelle •.•...••...• 53

6 Bassins versants de Yopougon - Equipements

hydropluviométriques ••••..•••••.....•••••••.•.••..••...•. 56

7 Carte des types d'occupation du 501 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 60

8 Section de jaugeage pour différentes stations •.••.•....•• 69

9 Courbe d'étalonnage station N° 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72

10 Courbe d'étalonnage station N° 5 . . . . • . • . . . . . . • . . • . • . . • . . . 75

Il Courbe d'étalonnage station N° 6 . . • . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . 78

12 Courbe D'étalonnage station N° 7 •• ~ •••••••••••••• III •••••• • 8()

13 Réseau d'hysohyètes de 2 averses sur nos bassins •.••.•.. 89

14 Afrique Occidentale et Centrale tropicale humide:

stations pluviographiques citées .•.•••.•...••...•......• l05


241

15 Courbes I-d-f à la station d'Adiopodoumé ••.............. 110

16 - Pluies de projet élaborées à partir des données

d ' AdiopodoLlmé •...•••••.•..••••••••....•.•.•.••.. c ••••••• 115

17 Abattement spatiale de la pluie en fonction de la

durée t de l'intensité maximale ponctuelle ....•.•...... 122

18 Abattement spatiale de la pluie en fonction de la

surface touchée . . . . . ·.m •••••••••••••••••••••••••••••••••• 123

19 Principe de cacul des paramètres a et 8 . . . . . . . . . . . . . • . . 132

20 Bassins de Yopuogon - Résultats de l'ajustement du

modèle de CAQUOT •......••...•.•...•......•••..•.......•• 148

21 Précision de notre ajustement du modèle sur le calcul

des débits de pointe ..••..•••••.•.•.••••••.....•••...•. 149

Détermination du paramètre K du modèle .••.•............. 169

Comparaison entre les débits calculés à partir des

pluies nettes déterminées selon la mèthode de THIESSEN

et selon la mèthode proposée par GERT ARON et al. . ••.. 172

24 Précision sur les débits de pointe calculés à partir

des pluies nettes de THIESSEN et de G. ARON et al •.•..•• 174

25 Liaisons volumétriques pluies-ruissellements .••.•.....•• 177

26 Reproduction des hydrogrammes à l'aide du modèle .•• 186-189

27 Précision du modèle sur le calcul des dèbits de pointe .. 191


242

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS •.••....•••.•..•••••••••••••••.•••••.•••••.•..••••.• 1

RESUME •••.••.•••.•••••••••..•...• E •••••••••••••••••••••••••••••• 4

AB5TRACT..........•....••...•.••....••..••.......•...••......... 5

SOMt1A 1 RE........••.•...•............••...••••.....•.•.••....••.. 6

INTRODUCTION GENERALE.....•••.••••.•..••...••....•••...•.•.••••. 8

1 - GENERALITES SUR L'HYDROLOGIE URBAINE ......••.•.•.•....•••.. 13

1 1. Lt r oduc t i on ••....•....•.••••..•......•••..•...•..••. 14

1 2. Analyse théorique du compoF"tement des teF"F"ains

peF"méables et impeF"méables en zone uF"baine .•••••.... 18

1 2.1. CompoF"tement des teF"F"ains impeF"méables ••...•••..•. 18

1 2.2. CompoF"tement des teF"F"ains peF"méables ..••.•.•.•••.. 19

11- MODELES DE TRANSFORMATION PLUIE-DEBIT UTILISES SUR LES

BASSINS VERSANTS URBAINS .•.•......••.••••••.....•....•...•• 23

11- 1. Quelques modèles de F"uissellement en milieu uF"bain

en usage dans les pays développés ••.•.•..•••••••..•. 25

11- 1... 1- La Méthode Rationnelle •.•.•.••..••.••.•.•••.••.••• 25


·
1 I- 1
· '":'
k. Le modèle de CAQUDT .••.•••.••••..•••..••.••.••••.. 28

1 I- l
· ."<
--~ Les modèles conceptuels ••••••.••••.•.•....••....•. 33

11- 1.3.1 Le modèle du RRL .•.•.....••..•.•••..•••.•..••••.. 36

Le modèle à cascades paF"allèles de H. DISKIN ••... 39

11- 1.3.2 Le modèle du LHM ....••..•.•.•••••.•..•...•.••.•.. 41

11- 2. AppF"oche du problème en AfF"ique tF"opicale ••..••...•. 43


243

Conc l u s i on ~ . 'li: :. _ • II: ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• • 45

III - CADRE DE L'ETUDE ••.•.....••...•......•............•...... 47

III 1. Généralités ...•.........•.....••..•..•...•.•.... 48


III - 1.1. Caractéristiques climatiques 49

III 1.2. Régime des précipitations . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . • 54

III - 2. Présentation des sites . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . 54

III 2.1. Caractéristiques morphologiques et

topographiques .......•......•.........••.....• 57

III 2.2. Caractéritiques liées à l'urbanisation .••..... 59

III 2.3. Equipement des bassins ••.....••..•.....•...... 62

III 2.3.1. Equipements pluiviométriques ....•••....•.... 62

III 2.3.2. Equipements hydrométriques ..••••...•••...•.. 63

III 3. Les modes de gestion des stations .•..•.•.....••. 65

III 3.1. La pluviométrie .•••.......•......•........... 65

III 3.2. Hydrométrie ...•.....•••••••...••..•....••.•... 66

Mesures de débit et étalonnage des stations ••• 66

III - 4. Cri ti que des données •....••.•.......•..•....•... 82

III 5. Evaluation des incertitudes associées aux

mesures des variables hydrologiques ....•...•...• 83

III 5= 1. Erreurs sur la mesure des précipitations .•.... 85

III Erreurs associées à l'évaluation des débits ..• 91


1::" ..,.
III .J. ";'. Autres sources d'erreurs ••••......•....•....•. 92

Concl usi on . . . . . . • . . . . . . . • . . . . . . . . . • • . . . . • . . • . • . . . . . . . . . . . 94

IV - ADAPTATION DU MODELE DE CAQUOT •........••.•••••...••••.•. 96

IV - 1. Etude des paramètres du modèle ••..•.•.•••••..•.• 97


244

IV - 1.1. Paramètres a et b caractéristiques de la pluie:

importance de l'information pluviométrique

Loc a l e , , , & 98

IV 1.1.1. Utilisation des données pluviométriques

1 oc a 1 es . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • . . . . . . . . . . . . . 108

IV 1.1.1.1. Paramètres a et b •....•....•......•...•. 108

_v
P' 1.1.1.2. Elaboration de la "pluie de projet" ...•.. 112

IV 1.2. Etude de l'abattement spatial des pluies . . . . . 116

T'
_v1 1.3. Analyse du coefficient de ruissellement 124

IV 1.4. Les paramètres a et 8 du bilan volumétrique .. 129

IV 1.5. La détermination du temps de concentration ... 135

Coric l usi on ~ 145

IV - 2. Résultat de l'adaptation du modèle de CAQUOT ... 147

Conc Luss i on ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 11 •• 156

V ANALYSE DU RUISSELLEMENT PAR UN "MODELE CONCEPTUEL" ..•.• 163

V 1. Description du modèle •...........•....••.•.•..• 164

V 2. Détermination du paramètre K•............•..•.. 167

V 2.1. Détermination du hyètogramme de la pluie

moyenne sur le bassin •••..•••.•.•••..••.•.••• 168

La méthode de GERT ARON . . . . . . . . . . • . . • . . . . . . . . 170

V 2.2. Evaluation des pertes au ruissellement ..•.... 173

V 2.2.1. Etude des relations volumétriqes;

évaluation des pertes initiales <PI> ....••• 175

V 2.2.2. Evaluation des pertes continues <PC> 181

V 2.3. Valeurs observées du paramètre K. . . . . . • . . . . . . 182

V 3. Reproduction des hydrogrammes à l'aide du


245

mod è 1 e .••••••••••••••.•••••••••••••••.••.•••••• 185

v - 4. Interprètation du paramètre K, utilisation du


modèle au stade de projet •..••...••••..•..••... 192

Cancl usi on ••...•......•...•..••.•.....•................. 194

CONCLUSION GENERALE DE L'ETUDE •..•...........•...•••....••.•.. 196

BIBLIOGRAPHIE 203

ANt'ÏE XES •• i:Il ••• = D 21 7

ANNEXE Al

Caractéristiques des évènements averses-crues

utilisés dans l'étude ....••.....•••.•.••••..•.••••.••.• 218

ANNEXE A2

Etude statistique des intensités durant une averse;

élaboration des courbes I-d-f à la station

d7~diDpadoumé••••••••••••••••.••••••••••••••.••••.•••• • 226

ANNEXE A3

Détermination des paramètres p et S du bilan

volumétrique 228

ANNEXE A4

Détermination du temps de concentration .•••••.•.•••.••• 229

ANNEXE A5

Programme de reproduction des hydrogrammes

connaissant la pluie nette sur le bassin .•...••••••••.• 235

LISTE DES TABLEAUX 238

LISTE DES FIGURES ••••....••••..•••••••..•.•.•••..•...•.••••.•• 240

TABLE DES MATIERES 242

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