Chapitre III.1
Chapitre III.1
Chapitre III.1
III.1. Introduction
Depuis toujours, c’est la performance des matériaux de coupe qui a permis aux procédés d’usinage
d’être évolués. La concurrence perpétuelle entre fabricants d’outils de coupe, métallurgistes et
constructeurs de machines-outils en est aussi la cause du développement du processus d’usinage. Ainsi, en
utilisant des matériaux de coupe plus performants ayant une dureté, une résistance mécanique, une
résistance à l’abrasion et à la température, une conductivité thermique et une densité élevées, avec des
géométries appropriées de la partie active de l’outil, des avances, des vitesses de coupe et des profondeurs
de passe élevées, on augmente le taux d’enlèvement de la matière et par conséquent on obtient des gains
de productivité très importants.
III.2. Tournage
III.2.1. Définition
Le tournage est un procédé d'usinage par enlèvement de copeaux qui consiste à l'obtention de
pièces de forme cylindrique ou/et conique à l'aide d’outils coupants sur des machines appelées tour. La
pièce à usiner est fixée dans une pince, dans un mandrin, ou entre pointes. Il est également possible de
fileter, percer, aléser et défoncer sur un tour, même si ce n'est pas sa fonction première.
En tournage, le mouvement de coupe est obtenu par rotation de la pièce serrée entre les mors d'un mandrin
ou dans une pince spécifique, tandis que le mouvement d'avance est obtenu par le déplacement de l'outil
coupant. La combinaison de ces deux mouvements permet l'enlèvement de matière sous forme de
copeaux.
a) Montage en l’air :
C’est un montage sur mandrin effectué pour les pièces courtes (L< 4D). Une des extrémités de
la pièce est fixée sur le mandrin alors que l’autre reste libre .
➢ En chariotage, le mouvement d’avance (mouvement de l’outil) est une translation rectiligne parallèle
à l’axe de révolution de la pièce, et cet usinage aura pour effet de réduire le diamètre de la pièce.
➢ En dressage, le mouvement d’avance est une translation rectiligne de l’outil perpendiculaire à l’axe,
ce qui diminue la longueur de la pièce et génère un plan orthogonal à l’axe.
➢ En combinant les deux types de déplacements précédents (avance de l’outil en translation rectiligne
oblique/axe), on génère des cônes de révolution.
➢ Enfin, en donnant à l’outil une trajectoire plane quelconque (profil de contournage), on peut obtenir
une forme de révolution quelconque.
Outil coudé à charioter Outil coudé à charioter Outil couteau Outil couteau
à droite à gauche à droite à gauche
Fig.III.10 Fig.III.11
Fig.III.14 Fig.III.15
III.2.7.Opérations élémentaires :
L e tableau II.1, nous donne le choix de la vitesse de coupe en fonction de l’opération élémentaire et
du matériau usiné.
Aciers doux 20 – 25 25 – 30
Aciers durs 10 – 16 16 – 18
Fontes 18 – 20 24 – 30
Fontes dures 09 – 12 12 – 15
Bronze 18 - 24 26 – 33
Tableau. III.1
2) Avance : Désignée par ( f ) en ( mm/tr )
L’avance (f) représente le déplacement de l’outil en fonction de la fréquence de rotation de la
pièce (nombre de tours effectués par la pièce) pendant la formation du copeau. En pratique, la
vitesse d’avance est la vitesse à laquelle l’outil se déplace par rapport au bâti de la machine-outil
selon les deux axes longitudinal et transversal et en fonction de la fréquence de rotation de la
pièce.
(Aγ)
(S)
(Aα)
Fig.III.16
a) Généralités :
Un outil coupant est constitue d'un corps d'outil comportant une ou plusieurs parties actives.
La partie active est constituée :
Aα : Face en dépouille principale (α : "alpha") _ Face devant laquelle passe la surface qui vient d'être
usinée.
Le bec de l’outil est l’intersection entre l’arête tranchante principale et l’arête tranchante auxiliaire
b) Définition des plans Pr, Pf, Ps, :
Fig.III.17
L es angles de la partie active de l’outil sont projetés soit sur le plan Pr, soit sur Ps soit sur un plan
de coupe orthogonal Po. Dans chaque cas l’angle prend l’indice du plan de projection.
Fig.III.18. Angles de la partie active de l’outil
Кr : Angle de direction d'arête "Kappa r" : angle aigu mesuré dans Pr, compris entre Pf et Ps.
εr : Angle de pointe "epsilon r" : Angle mesuré dans Pr entre l'arête de coupe principale S et l'arête
de coupe secondaire S'.
λs : Angle d'inclinaison d'arête "Lambda s": Angle aigu mesure dans Ps, compris entre Pr et la
tangente a l'arête, au point M. Il peut être positif, négatif ou nul.
αo : Angle de dépouille orthogonal (alpha O): Angle aigu mesure dans Po, compris entre Ps et Aα.
βo : Angle de taillant orthogonal (beta O): Angle mesure dans Po, compris entre Aα et Aγ.
γo = Angle de coupe orthogonal (gamma O) : Angle aigu mesure dans Po, compris entre Pr et Aγ.
Il peut être positif, négatif ou nul
. Angle de dépouille : L’angle de dépouille (α) intervient dans le frottement entre la pièce et la surface de
dépouille de l’outil. C’est pour cette raison qu’il est toujours positif. Sa valeur est de 60.
Angle d’attaque : Lorsque l'angle d'attaque (γ) est négatif, l'effort tangentiel de coupe est important et
l'angle de coupe (δ) devient grand. Ce qui assure à l'outil une résistance. Au fur et à mesure que (γ)
augmente, l'effort de coupe diminue. La croissance de cet angle est limitée par la résistance à la rupture de
l’arête de coupe. L’angle d’attaque (γ) joue un rôle déterminant dans la formation du copeau. Selon le
matériau à usiner, il passe d’une valeur positive à une valeur négative. Dans l’usinage des aciers durcis, et
pour rendre l’outil plus résistant mécaniquement, cet angle doit être négatif.
Angle de direction principal : La valeur de l'angle de direction principal (χ) varie de 0 à 90°. Plus cet
angle est faible, plus la tenue de l'outil (résistance à l'usure) est meilleure. Dans ce cas l'effort de coupe
augmente mais on obtient un bon état de surface (travaux de finition). Si la quantité de métal à enlever est
importante, on doit augmenter χ (travaux de dégrossissage). L’angle de direction principal (χ) a une
influence sur la direction et l’intensité des efforts de coupe, sur la direction d’évacuation et la largeur du
copeau, sur l’usure de l’outil et sur la température dans la zone de coupe.
Rayon de bec de l’outil : Le rayon de bec de l’outil (rε) est essentiel dans le choix de l’outil de coupe
puisqu’il conditionne la rugosité de la surface usinée et détermine la résistance du bec de l’outil (plus le
rayon de bec est grand, plus l’outil résiste aux efforts de coupe dans les limites admises par la géométrie).
. .
Pc = Fc Vc + Ff Vf + Fa Va .
Du fait qu’il n’y a pas de mouvement relatif outil/pièce suivant la direction de prise de passe on a :
.
Pc = Fc Vc
Pc en (watt)
Fc en (N)
Vc en (m/s)