Atomistique
Atomistique
Atomistique
1. Structure de l’atome.
- Les atomes sont constitués d’un noyau très dense, chargé positivement, entouré
d’électrons (charge électrique négative).
- Le noyau est constitué de deux types de particules (protons et neutrons) appelées
nucléons.
2
- Un nucléide est une espèce atomique symbolisée par : A
ZX
12
Il est défini par :
Z : numéro atomique nombre de protons 6C
A : nombre de masse nombre de nucléons
E(eV)
0 n=
1
13, 6. n=4
16 Etats excités
13, 6. 1 n=3
9
1 n=2
13,6.
ionisation
4
h
Absorption
Emission
1 1
E = h = Ef E i = 13,6 2 2 (en eV )
nf ni
12400 1 1
(Å) avec : E = 13,6
E(eV) n 2f n 2i
8
3. Description quantique de l’atome H.
L’état d’un électron dans un atome, c’est-à-dire : son énergie, ses mouvements autour du
noyau, la forme de l’orbitale, est défini par 4 paramètres appelés nombres quantiques.
9
3) Le nombre ml, nombre quantique magnétique, avec : -l < ml < l :
ml définit l’orientation de l’orbitale :
l =0 ml = 0 1 seule orientation 1 orbitale s 1 case quantique
3 cases quantiques
4) Le nombre quantique de spin s, avec s = + 1/2 dû à la rotation de l’électron sur
lui-même. Deux orientations sont possibles : ms = +1/2 ( ) et m s = -1/2 ( )
3.2. Fonction d’onde .
est une fonction purement mathématique :
- elle n’a pas de signification physique,
- elle est fonction des coordonnées de l’électron,
- elle est définie par les 3 nombres quantiques : n, l et m l : n,l, m
Exemple : l’orbitale 2s est représentée par la fonction d’onde : 2,0,0
Equation de Schrödinger
- Equation fondamentale de la mécanique ondulatoire : Hˆ = E.
- Elle permet de calculer . 10
3.3. Densité de probabilité. Z
z
L’électron est caractérisé par : M (électron)
noyau
- son état énergétique, r
y
- sa probabilité de présence à un endroit donné. Y
x
X
- Probabilité de présence.
La probabilité de trouver l’électron dans un volume dV au point M(x, y, z)
s’écrit : 2
dP dV
- La notion classique de position est remplacée par la notion de densité de
probabilité de présence :
2: densité volumique de probabilité de présence
ou densité électronique
- Condition de normalisation :
2
Probabilité de trouver l’e dans tout l’espace =1 espace dP espace dV 1
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4. Représentation graphique des fonctions n,l,ml
La condition l = 0 implique m l = 0.
Ces fonctions d’onde s’écrivent : n,0,0 ou ns
Remarque : le signe +
indiqué à l’intérieur
+ y de la sphère est le
signe de la fonction
x d’onde 1s
Orbitale "1s" 12
dP
4.2. Densité de probabilité radiale : D =
dr
C’est la probabilité de trouver l’électron dans le volume dV d’une pellicule sphérique
d’épaisseur dr à une distance r du noyau.
dP
dr r dr
r+dr
z z z
+
-
y y - + y
+
-
x x x
2 pz 2 px 2 py
ml = 0 ml = + 1
14
Remarque : le signe + ou – indiqué dans chaque lobe est le signe de
4.4. Description des orbitales « d ».
l = 2 ml = 2, 1, 0, 1, 2 (n 3).
z z z
+ - +
+
-
- y y y
+
+ + - x -
x
d dyz dzx
z2
z z
- + + --
- y y
+ - +
x x
d d
x 2 -y 2 xy
orbitales d 15
5. Structure électronique des atomes.
5.1. Diagrammes d’énergie. E(eV)
n
- Hydrogène et hydrogénoïdes 0
(hydrogénoïde : UN seul électron; Z 1)
Exemple : 2He + 3s 3p 3d 3
E(eV) n
0
- Atomes polyélectroniques 3d
3p
3s 3
E dépend de n et de l : il y a lev ée de la
2p
dégénérescence des sous-couches s, 2s 2
p, d, f d’une même couche électronique.
16
1s 1
5.2. Répartition des électrons ou configuration électronique.
Deux électrons d'un même atome ne peuvent pas avoir leurs quatre nombres
quantiques identiques.
- Deux électrons dans une même orbitale atomique doivent différer par leur nombre
quantique de spin, qui ne peut prendre que deux valeurs, m s = +1/2 ( ) ou –1/2 ( ).
- Une orbitale atomique ne peut "contenir" au maximum que 2 électrons qui dans ce
cas auront des spins opposés : ils sont antiparallèles ou appariés .
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2) Principe de stabilité.
- A l'état fondamental, un atome se trouve dans son état énergétique le plus stable
correspondant à l'énergie la plus basse.
- Les électrons commencent par saturer les niveaux de plus basse énergie,
dans l'ordre : "1s", "2s", "2p", "3s", "3p"... c’est la règle dite du "(n + l) minimal"
(n + l) E
- La règle de Klechkowski :
n 1 2 3 4 5 6 7
l
0 1s 2s 3s 4s 5s 6s 7s
1 2p 3p 4p 5p 6p 7p
2 3d 4d 5d 6d 7d
3 4f 5f 6f 7f 18
E l=3 4f
l=2 4d
!! : cas des sous-couches 4s et 3d :
l=1 4p
n=4 l=2 4s : n = 4 ; l = 0 n+l=4
3d
4s
l=0 3d : n = 3 ; l = 2 n+l=5
3p
n=3 l=1
l=0 (n + l)4s < (n + l)3d E 4s < E3d
3s
2p Les électrons occupent d'abord le niveau
n=2 l=1 "4s" avant le niveau "3d", de même entre
2s les niveaux "5s" et "4d".
n=1 l=0
1s
l=0
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- Exemples :
- le chrome : 24 Cr : 1s2, 2s2, 2p 6, 3s2, 3p6 / 3d5, 4s1 et non pas : 3d 4, 4s2
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3) Règle de Hund (règle du spin maximal).
Lorsque des orbitales atomiques ont même énergie (dégénérées), les électrons se
répartissent avec un nombre maximum de spins parallèles.
E
2p 2x 2p1y 2p1z
2s2 8O : 1s 2 / 2s 2 2p4
4e dans la sous couche p
2 p4
1s2 n=2 l =1
- pour 8O : … /
2s2 2p4
- pour 27Co : … /
3d7 4s2 21
- Pour écrire la structure électronique d’une esp èce ionisée positivement :
- Cas général : on enlève d’abord les électrons les plus externes (ceux qui
correspondent à n le plus grand).
- Dans le cas des métaux de transition, on enlève donc d’abord les électrons « s »
Co Co 3+ + 3e - pour 27 Co 3+ :
(24 e )
3d6 4s0
+ : 1s 2, 2s2,
29Cu 2p6, 3s2, 3p 6 / 3d10 , 4s0
2+
29Cu : 1s 2, 2s 2, 2p 6, 3s2, 3p6 / 3d 9 , 4s0
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6. La classification périodique des éléments.
- Basée initialement par Mendeleïev sur le classement des éléments par masse atomique
croissante, la classification moderne est basée sur le classement des éléments par
numéro atomique Z croissant, donc s’appuie sur la structure électronique des atomes.
- Le numéro atomique croît de gauche à droite dans une période et de haut en bas
dans une colonne.
- Les éléments d'une même période ont la même valeur du nombre quantique
principal maximal n.
- Les éléments appartenant à une même colonne ont généralement la même structure
électronique externe, donc souvent des propriétés chimiques ou physiques voisines
(attention : ne pas généraliser !). 23
La classification périodique est divisée en 4 blocs en fonction de la structure
électronique externe des éléments :
24
Bloc s Bloc p
1 2 13 14 15 16 17 18
1 2
H He
3 4 Bloc d 5 6 7 8 9 10
Li Be B C N O F Ne
11 12 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Na Mg Al Si P S Cl Ar
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
55 56 57 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86
Cs Ba La Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
87 88 89 104 105 106
Fr Ra Ac Unq Unp Unh
58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71
Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Td Dy Ho Er Tm Yb Lu
Bloc f 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103
Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lw
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6.2. Propriétés physiques des éléments.
Trois cat égories :
Les métaux
- Ils sont situés à gauche et au centre de la classifica tion périodique : blocs s (hormis H), d, f et
une moiti é du bloc p (en bleu-clair ou gris-clair sur la figure du tableau périodique : ex. Al, Sn,
Pb, Bi, Po ...).
- Ils sont tous solides à température ambiante (25°C), except é le mercure ( 80Hg) qui est liquide.
- Ils sont bons conducteurs de la chaleur et de l'électricité.
Les non-métaux
- Ils sont situés à droite dans la classification p ériodique : seconde moitié du bloc p (en bleu-vert
ou gris-foncé sur la figure du tableau périodique : ex. F, O, N, C, P ...).
- Ils sont solides ou gazeux à 25°C, exceptionnellement liquide (le dibrome, Br2).
- Ils sont mauvais conducteurs de la chaleur et ce sont des isolants électriques.
(sauf le carbone qui est isolant (diamant) ou conducteur (graphite)).
Les semi-métaux
A la frontière des deux catégories précédentes, ils se comportent comme des semi-conducteurs
(composés dont la conductivité augmente avec la température, par exemple le Silicium ( 14Si) et
le Germanium ( 32Ge) utilisés en électronique).
Remarque : L'hydrogène est un cas à part : c'est un gaz moléculaire (H2) à 25°C. Il peut donner
un ion positif (H+), mais aussi l'ion hydrure (H ). 26
6.3. Les familles (colonnes)
Colonne 1 : les alcalins
La structure électronique externe est : ns 1
ils donnent des cations monovalents : Na +, K + …
ils donnent des oxydes basiques : Na2O + H 2O 2 NaOH
28
6.4. Caractéristiques atomiques et périodicité.
EI 1 +
A(g) A(g) e EI1 > 0
EI 1
Ca (g) Ca (g) e
(n -1)+ EI n n
A(g) A(g) e
EI 2 2
Ca (g) Ca (g) e EI 2 EI 1
29
Variation de l’énergie d’ionisation EI dans le tableau périodique.
Exemple :
3Li : 1s / 2s
2 1 37Rb : 1s2 2s 2 2p 6 3s 2 3p6 4s2 3d10 4p 6 / 5s 1
noyau
3Li
1 2 37Rb 12 3 4 5
Exemple :
9F
3Li
EI r
r
6.4.2. Affinité électronique, AE. Energie de fixation électronique E fix .
L’affinité électronique : AE, est l'opposé « en signe » de l'énergie de fixation Efix. d'un
électron sur un atome isolé A(g) : AE = Efix.
E fix .
A(g) e A (g) AE E fix .
32
6.4.3. Rayon atomique (rayon de covalence) rc.
Définition basée sur l’expérience. Le rayon atomique d’un atome est égal à la moitié de la
distance qui sépare les 2 noyaux d’une molécule diatomique homonucléaire liés par une liaison
de covalence simple.
rA rA Ex : H2(g) rH
rH
A A H H rH = 37 pm
dA-A = 2 r A dH-H = 2 r H = 74 pm
rc
6.4.4. Electronégativité « EN ».
C'est une grandeur qui mesure l'aptitude d'un élément à attirer vers lui les électrons
au sein d'une liaison de covalence apparition de charges partielles.
+
34
Echelles d’électronégativité.
- Echelle de Mulliken.
L'électronégati vité d'un élément dans l'échelle de Mulliken est égale à la moyenne
arithmétique de l'énergie de première ionisation, EI 1, et de l'affinité électronique, AE.
(EI l AE)
EN (en eV)
2
- Echelle de Pauling.
Elle est basée sur les énergies de dissociation des liaisons de mol écules diatomiques simples :
EA-A , EB-B et E A-B : énergies en kJ.mol-1 pour rompre les liaisons A-A, B-B et A-B.
La différence d'électronégativité entre les éléments B et A est donnée par :
36
EN 1H
2,2
3Li 4Be 5B 6C 7N 8O 9F
1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0
11Na 15P 16S 17Cl
0,9 2,2 2,2 3,1
19K 35Br
0,8 2,9
37Rb 53I
0,8 2,6
55Cs
EN 85At
0,8 2,2
87Fr
0,7
EN
Quelques valeurs des électronégativités dans l’échelle de Pauling
(valeurs indiquées en eV 1/2 )
EN augmente :
de gauche à droite dans une période
et
de bas en haut dans une colonne. 37