Peau
Peau
Peau
HISTOLOGIE (ÉTUDE
DES TISSUS)
R É S U M É D E S O B J EC T I F S P É D AG O G I Q U E S
5.1 Quatre tissus de base entourés de beaucoup de substance fondamentale et de
• On distingue principalement quatre types de tissus : les fibres. Le cartilage ne contient pas de vaisseaux sanguins
tissus épithéliaux, les tissus conjonctifs ou de soutien, les et se régénère difficilement. Le cartilage hyalin est situé
tissus musculaires et les tissus nerveux. par exemple sur les surfaces articulaires, alors que le
• Les différents tissus ont une capacité de renouvellement cartilage élastique se retrouve au niveau du pavillon de
très variable. l'oreille et que le cartilage fibreux est présent au niveau
des disques intervertébraux.
5.2 Tissus épithéliaux
• L'os, divisé selon son architecture en os lamellaire et en os
• Dans les tissus épithéliaux, les cellules sont très proches
réticulaire, est très dur. La matrice osseuse est constituée
les unes des autres.
de fibres de collagène et de sels de calcium au sein
• Les épithéliums de surface recouvrent les surfaces à
desquels sont insérées les cellules osseuses (ostéocytes).
l'intérieur et à l'extérieur du corps.
• Les épithéliums glandulaires sont spécialisés dans la 5.4 Tissu musculaire
production et la libération de sécrétions. • Le tissu musculaire assure la mobilité des organes
• Les épithéliums sensoriels enregistrent les stimuli des internes et de la totalité du corps.
sens. • La musculature striée permet la réalisation des
mouvements volontaires. Ses contractions sont
5.3 Tissus conjonctifs et de soutien
déclenchées par le système nerveux central.
• Les tissus conjonctifs et de soutien donnent au corps sa
• La musculature cardiaque, bien que striée, est sous une
forme et sa fermeté. Leur substance intercellulaire est
commande autonome, c'est-à-dire qu'elle ne dépend pas
constituée de la substance fondamentale et de fibres qui
de la volonté.
peuvent être différenciées en fibres de collagène, fibres
• La musculature lisse n'a pas de stries et possède une
élastiques et fibres réticulaires.
commande autonome. Elle se retrouve notamment au
• On différencie les tissus conjonctifs lâches (ex. : au
niveau du tube digestif et des vaisseaux.
niveau des cavités des organes), denses (ex. : tendons) et
réticulaires (dans les organes lymphatiques). 5.5 Tissu nerveux
• Le tissu adipeux est composé de cellules stockant de • Le tissu nerveux est composé de cellules nerveuses
grandes quantités de graisse. La graisse de structure sert (neurones) et de cellules de soutien (cellules gliales).
à la protection thermique et au rembourrage des régions • Les neurones sont capables de générer et de transmettre
soumises à des contraintes mécaniques. En outre, elle une excitation. Ils sont constitués d'un corps cellulaire et
maintient par exemple le rein en place. Sous la forme d'expansions (dendrites pour la réception de l'excitation,
de graisse de réserve (principalement dans le tissu axone pour la transmission de l'excitation).
sous-cutané), le tissu adipeux joue un rôle de stockage • Les zones de contact entre deux neurones s'appellent des
d'énergie. La graisse protège par ailleurs contre la perte de synapses.
chaleur. • Les cellules gliales soutiennent, nourrissent et protègent
• Dans le cartilage très résistant à la pression, des cellules les neurones.
cartilagineuses isolées ou des groupes cellulaires sont • Un axone et sa gaine de myéline forment une fibre
nerveuse et un faisceau de fibres nerveuses, un nerf.
Épithélium sensoriel Réception des stimuli Transmission, Neurones 5
Protection traitement des stimuli
Épithélium mécanique,
de surface transport Alimentation, Cellules
isolement, gliales
Épithélium Libération protection
glandulaire de
substances
Physio- Physio-
Anatomie Anatomie
logie logie
Sub- Substance
Tissus Tissus stance blanche
épithéliaux nerveux grise
Sclérose
en plaques
Carcinome
Tissus
Tissus Tissus
conjonctifs, musculaires
de soutien
Physio- Physio-
Anatomie Anatomie
logie logie
Obésité
volontaire
involontaire
A I D E- M É M O I R E Épithélium
Tissu : regroupement de cellules, intégrant leur substance
intercellulaire, ayant une fonction et une organisation
Tissu
identiques ou similaires. Les quatre tissus de base sont les conjonctif
tissus épithéliaux, les tissus conjonctifs et de soutien, les
tissus musculaires et les tissus nerveux.
Fig. 5.1 Épithélium prismastique stratifié avec des cils vibratiles dans les
voies respiratoires. [M375]
62
5 . 2 T issus épithéliau x 5
particules de poussière contenues dans l'air inspiré, ce qui
membrane basale est franchie, il s'agit d'un carcinome invasif.
permet ainsi d'éviter un encrassement des alvéoles pulmonaires.
Plus la tumeur pénètre profondément, plus le risque de
• Les cils sensoriels ➔ Chapitre 10. métastases (tumeurs filles) est important.
• La cuticule ➔ 5.2.1.
Épithélium pavimenteux
Épithélium pavimenteux Alvéoles pulmonaires,
simple endothélium pleural,
péritonéal
Cils vibratiles
À droite : épithélium
prismatique Avec les cils vibratiles :
pseudostratifié, muqueuse nasale Tissu conjonctif muqueux
à gauche : épithélium
avec cils vibratiles
Couche cornée
Épithélium pavimenteux Peau de la surface
stratifié kératinisé du corps
Couche granuleuse
63
5 H istologie ( étude des tissus )
épithéliums avec le tissu conjonctif sous-jacent seront également caractéristique typique de ces cellules de surface est la présence de
appelés muqueuses, car des glandes situées en leur sein produisent la cuticule, un épaississement du cytoplasme visible au microscope
une sécrétion muqueuse qui se dépose ensuite sous la forme d'un optique au niveau de la surface de la vessie, qui est lié à la fonction
fin film sur l'épithélium. de protection et de distension de l'urothélium.
L'épithélium de surface qui tapisse les parois des vaisseaux et des
cavités cardiaques porte le nom d'endothélium (➔ 15.1.2) ; celui qui 5.2.2 Épithéliums glandulaires
joue le même rôle dans les cavités séreuses (➔ 1.5) est désigné sous
le terme de mésothélium. Les glandes (ex. : glandes lacrymales et sudoripares) sont des regrou-
pements de cellules épithéliales ou de cellules épithéliales spéciali-
Classification des épithéliums de surface sées isolées qui produisent des sécrétions (essentiellement mélange
liquide de substances). En fonction du type de libération de leurs
Ils sont classés en fonction de la forme de leurs cellules ainsi que du
sécrétions, les glandes se distinguent entre endocrines et exocrines.
type d'organisation de leur regroupement (➔ Fig. 5.2).
En fonction de la forme des cellules, on différencie :
Glandes exocrines
• l'épithélium pavimenteux dans lequel les cellules du point
de vue histologique (coupe perpendiculaire à la surface) sont Les glandes exocrines, comme notamment les glandes lacrymales
larges et aplaties ; ou sudorales, libèrent leurs sécrétions à la surface de la peau ou des
• l'épithélium cubique dont les cellules sont globalement aussi muqueuses, le plus souvent par l'intermédiaire d'un canal.
hautes que larges ; La forme la plus simple de ce type glandulaire est représentée par
• l'épithélium cylindrique avec des cellules hautes et étroites. les cellules muqueuses de l'intestin où une unique cellule forme la
Les différentes formes de cellules correspondent à différents glande. En règle générale, ce sont des formations complexes for-
besoins fonctionnels : dans les formes d'épithéliums cubiques ou mées de plusieurs cellules sécrétoires (situées au niveau des culs-
cylindriques, la fonction d'absorption (résorption) et de libération de-sac de la glande) dont les canaux excréteurs sont recouverts
(sécrétion) de substances est au premier plan ; pour les épithéliums de cellules de revêtement (➔ Fig. 5.3).
pavimenteux, il s'agit de la fonction de protection et de délimitation. Il existe plusieurs possibilités de diviser les glandes exocrines,
L'organisation des cellules est variable d'une structure à l'autre. par exemple selon la structure, le type de sécrétion ou le mode de
Elles peuvent être organisées sur une seule couche, sur plusieurs libération de la sécrétion.
couches ou également sur plusieurs rangs : Il existe plusieurs possibilités de classifier les glandes exocrines,
• dans un épithélium simple (une seule couche), toutes les par exemple selon leur structure, le type de sécrétion ou le type de
cellules ont un contact avec la membrane basale ; libération de la sécrétion.
• il en va de même pour les épithéliums pseudostratifiés (à Les critères de classification selon la structure glandulaire sont
plusieurs rangées), mais chez eux toutes les cellules n'atteignent l'aspect de leurs culs-de-sac et leur système canalaire (➔ Fig. 5.3) :
pas la surface extérieure de l'épithélium ; • les glandes tubulaires ont un cul-de-sac en forme tubulaire,
• dans les épithéliums stratifiés (à plusieurs couches), seule la les glandes acineuses en forme de petit grain arrondi et les
couche la plus profonde est en contact avec la membrane basale. glandes alvéolaires en forme d'ampoule. Des formes mixtes
Une forme particulière est l'épithélium de transition (urothé- (ex. : tubulo-acineuse) sont possibles ;
lium), qui se trouve au niveau du tractus urinaire. Il est essentielle- • les glandes simples n'ont qu'un conduit excrétoire sans
ment stratifié et, dans certaines zones, à deux couches. L'aspect de ramification. Dans les glandes ramifiées, plusieurs culs-de-
l'urothélium dépend du degré de remplissage de la vessie : plus la sac s'abouchent dans un seul canal excréteur. Les glandes
vessie est pleine, moins l'urothélium semble comporter de couches, composées possèdent un système de canaux excréteurs ramifié.
et plus elle est vide, plus les cellules de surface sont larges. Une Si une glande fabrique principalement des sécrétions aqueuses,
on l'appelle alors glande séreuse ; si ce sont des sécrétions à base
Flux
sécrétoire
Système
canalaire
Partie
terminale
de la glande
Ramifiée
Acineuse Alvéolaire
Tubulaire (lumière fine) (lumière large) Simple Composée
Fig. 5.3 Différentes glandes exocrines (glandes endocrines ➔ 11.1). À gauche : classification selon l'aspect de la partie terminale en glande tubulaire,
acineuse et alvéolaire. À droite : classification selon la structure du système canalaire en glande simple, ramifiée et composée.
64
5 . 3 T issus conjonctifs et de soutien 5
65
5 H istologie ( étude des tissus )
Graisse brune
La graisse brune a des cellules plus petites avec des gouttelettes de
graisse de bien plus petite taille (tissu adipeux plurivacuolaire) et
de nombreuses mitochondries. Elle sert à la production de chaleur
sans frissons, car elle est essentiellement transformée en énergie
thermique (➔ 15.4.3). Les nourrissons possèdent pour se protéger
contre le froid proportionnellement beaucoup de graisse brune au
niveau du tronc (chez le nouveau-né, 2–5 % du poids du corps). En
grandissant, son poids diminue pour atteindre environ 50–100 g
chez l'adulte, chez lequel l'activité de ce tissu adipeux est la plupart
du temps réduite à la température ambiante.
A I D E- M É M O I R E
Fig. 5.7 Graisse blanche. Les cellules sphériques, accolées les unes aux
Tissu conjonctif collagénique : avec des fibroblastes et des
autres, sont entourées de quelques fibres réticulaires. [E260] fibrocytes en tant que cellules et des fibres de collagène
comme fibres dominantes. Divisé en :
Graisse blanche • tissu conjonctif lâche avec en plus de nombreuses cellules
de défense (stroma des organes, couche de glissement) ;
La grande majorité des cellules adipeuses de l'adulte contiennent • tissu conjonctif dense (fibres entrelacées comme dans les
une grosse goutte de graisse qui repousse en périphérie le capsules des organes ou fibres parallèles comme dans les
cytoplasme et le noyau (tissu adipeux univacuolaire). Du fait de sa tendons).
couleur blanc-jaune, ce tissu adipeux s'appelle la graisse blanche. Tissu conjonctif réticulaire : tissu conjonctif avec des cellules
• La graisse de structure sert au rembourrage mécanique de réticulaires et des fibres réticulaires, et par ailleurs de
certaines régions du corps (ex. : les fesses, la plante des pieds), nombreuses cellules libres. Forme la charpente des organes
et contribue également au maintien de la position des organes lymphatiques comme notamment les ganglions lymphatiques.
(ex. : les reins, les globes oculaires). Tissu adipeux : tissu conjonctif avec des cellules appelées
• La graisse de réserve stocke presque la totalité de l'énergie adipocytes qui sont maintenues ensemble par des fibres
réticulaires lâches. Divisé en :
pour pouvoir la mobiliser en cas de besoin. Presque toutes les
• graisse blanche (graisse de structure servant de
réserves d'énergie de l'organisme sont stockées à ce niveau. « rembourrage », graisse de réserve comme réservoir
• Le tissu adipeux protège aussi contre les pertes de chaleur. d'énergie) ;
Le pourcentage de graisse dans l'organisme est très variable d'un • graisse brune pour la formation de chaleur.
individu à l'autre ; par ailleurs, sa répartition dépend de l'âge et
du sexe. Chez les hommes jeunes, la proportion de graisse dans
l'organisme est d'environ 15 %, alors que ce chiffre est supérieur
d'environ 10 % chez la femme en tant que « réserve » pour la gros- 5.3.6 Le tissu cartilagineux
sesse et l'allaitement. Chez les enfants, la proportion de graisse est Le tissu cartilagineux appartient aux tissus de soutien de l'orga-
plus faible et elle est plus élevée chez les personnes âgées. Alors que nisme. Il résiste aux sollicitations mécaniques, en particulier les
les hommes « entreposent » leur graisse de réserve principalement forces de cisaillement.
au niveau du tissu conjonctif sous-cutané, chez les femmes, les Les cellules cartilagineuses (chondrocytes) sont rassemblées en
régions concernées sont surtout les hanches et les fesses. petits groupes. Dans leur environnement immédiat, la substance fon-
Cependant, le tissu adipeux ne constitue pas un lieu de stockage damentale se colore de manière particulièrement intense. Cette zone
amorphe, mais est très actif au niveau métabolique : à côté de s'appelle la matrice cartilagineuse. Les chondrocytes et la matrice
cytokines, d'enzymes et de l'angiotensinogène (➔ 18.3.1), il produit cartilagineuse forment un chondrone. La grande résistance à la pres-
par exemple de faibles quantités d'œstrogènes (hormones sexuelles sion du tissu cartilagineux est liée au fait qu'une grande quantité de
féminines ➔ 19.2.5) et de la leptine (➔ 11.8) qui participe à la régu- substance fondamentale dense entoure les chondrocytes et les fibres.
lation de l'appétit. À l'inverse, il est le tissu cible pour l'insuline, le À l'exception du cartilage articulaire, le cartilage est entouré du
glucagon, l'adrénaline et le cortisol. périchondre à base de tissu conjonctif qui est richement innervé
et vascularisé.
Le tissu cartilagineux ne possède pas de vaisseaux sanguins et il
M É D EC I N E est alimenté uniquement par diffusion à partir des tissus environ-
En cas de manque de nourriture, la graisse de réserve sera nants (➔ 3.5.4). Sa capacité de régénération est faible.
épuisée, en cas d'excès de nourriture, elle sera de nouveau
remplie. Pour cela, ce n'est pas le nombre de cellules
M É D EC I N E
adipeuses chez l'adulte qui se modifie, mais leur volume – les
cellules adipeuses peuvent dépasser un diamètre de 0,1 mm. La capacité de régénération du cartilage est faible, raison
Par contre, chez les enfants en surpoids, le nombre total de pour laquelle les lésions cartilagineuses ne guérissent que
difficilement.
67
5 H istologie ( étude des tissus )
68
5 . 4 T issu musculaire 5
5.4 Tissu musculaire Musculature striée
Sans muscle, l'homme ne pourrait se mouvoir. Les cellules mus-
Coupe longitudinale Coupe transversale
culaires (myocytes), en forme de longues fibres allongées, servent
pour la locomotion, la contraction du cœur et pour d'autres fonc-
tions vitales. De fines fibres, formées de molécules de protéines
en forme de fils (myofibrilles), qui sont organisées de manière
télescopique à l'intérieur des cellules musculaires, permettent un
raccourcissement (contraction) de la cellule (détails ➔ 6.3.5).
Le corps possède trois types de musculature différents
(➔ Fig. 5.9) :
• la musculature striée ;
Noyau Longues et grandes Noyau périphérique
• la musculature cardiaque ; cellules multinoyaux
• la musculature lisse.
Musculature cardiaque
69
5 H istologie ( étude des tissus )
Boutons
présynaptiques
Corps cellulaire
Cône axonal Noyau
Nœud de la cellule
de Ranvier de Schwann
Axone
Internode
Corps
de Nissl
Gaine de myéline
Dendrite
Fig. 5.10 Structure d'un neurone. La partie gauche du dessin, sur fond bleu, représente la « zone d'entrée » du neurone, là où les informations sont saisies ; la
moitié inférieure, sur fond gris, représente la « zone de sortie » où les informations sont acheminées vers d'autres neurones ou vers des cellules musculaires.
Les flèches indiquent la transmission de l'excitation des dendrites vers l'axone en passant par le corps cellulaire.
70
5 . 5 T issu ner v eu x 5
un rôle au niveau du passage des substances du sang vers les
neurones. Afin que les neurones, fragiles, soient protégés contre
les produits dangereux, cette barrière hémato-encéphalique,
constituée d'endothélium capillaire, de membrane basale et
d'astrocytes, empêche le passage de nombreuses substances
Corps cellulaire
du neurone (ex. : les poisons, les produits de dégradation du métabolisme,
Dendrite
certains médicaments).
• Les oligodendrocytes forment dans le SNC les gaines de
myéline (➔ 5.5.3) qui agissent comme isolant électrique. Les
astrocytes et les oligodendrocytes forment ensemble ce que l'on
Axone
appelle les cellules macrogliales.
• Les cellules microgliales sont de petits phagocytes mobiles qui
servent à la défense du SNC.
• Les cellules épendymaires tapissent les cavités présentes dans
le cerveau et la moelle spinale (espaces contenant du liquide
Fig. 5.11 Cellule nerveuse de la moelle spinale avec un corps cellulaire et cérébrospinal ➔ 9.14.5).
un axone. [X141]
Cellule
de Schwann
Cytoplasme externe
de la cellule de Schwann
Cellule Noyau cellulaire
Axone avec noyau et organites
de Schwann de la cellule de Schwann
Nœud
de Ranvier
Cellule
de Schwann
Myéline
Fibre nerveuse
amyélinique Gaine
de myéline
Fig. 5.12 À gauche : développement d'une fibre nerveuse amyélinique et myélinisée. Dans les fibres nerveuses myélinisées, la cellule de Schwann s'accole à
l'axone et forme avec plusieurs couches de sa membrane cellulaire la couche de myéline. Dans les fibres nerveuses amyéliniques par contre, plusieurs axones
sont entourés d'une cellule de Schwann, aucune couche de myéline ne se forme. À droite : coupe longitudinale d'une fibre nerveuse myélinisée.
Sclérose en plaques
Épinèvre Périnèvre Endonèvre
Dans la SEP (sclérose en plaques), les gaines de myéline dans le
cerveau et/ou dans la moelle spinale sont attaquées par des proces-
sus auto-immuns au niveau de zones bien délimitées.
La conséquence est un trouble de la conduction nerveuse qui,
en fonction des zones atteintes, peut se manifester sous différentes
formes d'atteintes neurologiques.
72
5 . 5 T issu ner v eu x 5
5.5.5 Substance grise et substance blanche A I D E- M É M O I R E
La myéline apparaît blanche en vision macroscopique. Les zones Tissu nerveux : tissu hautement différencié pour la capture, la
du SNC dans lesquelles se trouvent des fibres nerveuses myélini- transmission et la transformation de signaux.
sées – appelées cordons au niveau du cerveau – sont désignées de • Neurones (cellules nerveuses) constitués de corps
ce fait par le terme de substance blanche. cellulaires, de dendrites (pour la capture des signaux)
et d'un axone (pour le transfert des signaux). Forment
Un gros amas dense de corps cellulaires avec leurs dendrites les
des zones de contact pour la transmission du signal, les
uns à côté des autres – appelé cortex ou écorce cérébrale au niveau
synapses.
du cerveau – apparaît à l'inverse gris et sera donc désigné sous le • Cellules gliales (cellules de soutien) avec notamment des
terme de substance grise (➔ Fig. 9.13, ➔ Fig. 9.14). fonctions d'alimentation, de protection et de soutien pour
les neurones. Les différentes cellules gliales constituent
par exemple la base de la barrière hémato-encéphalique et
forment les gaines de myéline qui augmentent la vitesse de
conduction des axones.
Fibre nerveuse : axone plus la gaine de myéline.
Nerf : faisceau de fibres nerveuses incluant leur enveloppe.
QUESTIONS DE RÉVISION
1. Quels sont les différents types de tissus ? (➔ 5.1) 11. Où trouve-t-on du cartilage fibreux au niveau de
2. Quelles sont les fonctions des épithéliums de surface ? l'organisme ? (➔ 5.3.6)
(➔ 5.2.1) 12. Quel type de tissu osseux prédomine en fonction de
3. Comment les différents épithéliums de surface sont-ils l'âge ? (➔ 5.3.7)
classés ? (➔ 5.2.1) 13. Quel est le mécanisme de déclenchement des
4. Selon quels critères peut-on différencier les glandes contractions de la musculature lisse ? (➔ 5.4.1)
endocrines et les glandes exocrines ? (➔ 5.2.2) 14. Où trouve-t-on la musculature striée au niveau de
5. D'où la résistance et la solidité des tissus conjonctifs l'organisme ? (➔ 5.4.2)
proviennent-elles ? (➔ 5.3) 15. En quoi la musculature striée se différencie-t-elle de la
6. De quoi les tissus conjonctifs et de soutien sont-ils musculature cardiaque ? (➔ 5.4.3)
constitués ? (➔ 5.3.1, ➔ 5.3.2) 16. De quels types de cellules le tissu nerveux est-il
7. Quels sont les différents types de tissus conjonctifs ? constitué ? (➔ 5.5.1)
(➔ 5.3.3 et ➔ 5.3.4) 17. Quelles sont les caractéristiques particulières des
8. Quels sont les différents types de cellules présentes neurones ? (➔ 5.5.1)
dans les mailles du tissu conjonctif réticulé ? (➔ 5.3.4) 18. Quelle est la fonction des cellules gliales ? (➔ 5.5.2)
9. À quoi le tissu adipeux sert-il chez l'homme et quelles 19. Quel est le rôle de la gaine de myéline de l'axone ?
sont les différences au niveau du tissu adipeux liées à (➔ 5.5.3)
l'âge et au sexe ? (➔ 5.3.5) 20. Quelle est la composition d'un nerf ? (➔ 5.5.4)
10. Quels sont les différents types de cartilages ? (➔ 5.3.6)
73