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Cours Animaux de Labo

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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT FACULTAIRE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DE YANGAMBI
« IFA-YANGAMBI »
B.P 1232 KISANGANI 28
YANGAMBI

Option : Médecine vétérinaire

NOTES DE COURS DES ANIMAUX DE LABORATOIRE

Destinées aux étudiants de Bac2 Médecine Vétérinaire

Par :

Francis MOSALA MANDEKO, DMV, MSc


Epidémiologiste

Appartenant à l’étudiant: ………………………………………………………….

ANNEE ACADEMIQUE 2022 – 2023


© 2023

Animaux de laboratoire Francis MOSALA, DMV, MSc : Epidemiology


1

INTRODUCTION

Depuis la nuit des temps, l’homme s’est servi de l’animal pour répondre à ses besoins
dans différents domaines. Il l’a domestiqué et a fait de lui son meilleur compagnon
(chat et chien), animal de traction et labour (bœuf), animal de loisir (cheval), source de
nourriture pour subvenir à ses besoins nutritionnelles (toutes espèces comestibles,
bovine ovine caprine…etc).

En outre, l’utilité de l’animal ne s’est pas limité à ces domaines précités, mais il a rendu
un grand service à l’humanité notamment dans la recherche scientifique, plus
particulièrement le domaine médical.

L’animal occupe une place irremplaçable dans l’avancée des sciences expérimentales
notamment la biologie fondamentale, les sciences pharmacologiques et médicales.

Grace à l’animal de laboratoire, l’homme a pu comprendre et expliquer la complexité


de certains phénomènes physiologiques ayant lieu dans son propre organisme,
d’induire et traiter certaines maladies.

Pour cela, l’homme ne peut s’en passer de l’animal non seulement pour répondre à ses
besoins nutritionnels mais plutôt pour satisfaire sa curiosité scientifique de
découverte et d’exploration pour le traitement de certaines maladies menaçant
l’humanité entre autre le cancer sous toutes ses formes et le SIDA.

Objectif : l’objectif du présent module est de sensibiliser la communauté scientifique à


observer le cadre règlementaire, ou toute autre forme de supervision, pour régir
l’utilisation des animaux vivants à des fins de recherche et d’enseignement.

A l’issue de ce cours, l’étudiant sera à mesure d’identifier les différentes espèces


d’animaux utilisées au laboratoire ; et de maitriser certaines procédures visant à
éviter d’infliger les souffrances à l’animal lors du processus d’expérimentation.

Animaux de laboratoire Francis MOSALA, DMV, MSc : Epidemiology


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Chap. I : CONCEPTS DE BASE DANS L’EXPRIMENTATION ANIMALE

1.1. Définitions
a) Animal de laboratoire

Animal de laboratoire désigne tout animal destiné à être utilisé à des fins de
recherche. Le plus souvent, l’animal est spécifiquement élevé afin d'avoir un
certain statut physiologique, métabolique, génétique ou sanitaire d’animal
indemne d'agents pathogènes.

Les espèces animales qui sont utilisées comme des modèles d’étude en
expérimentation animale sont nombreuses. Les plus largement étudiées sont la
souris, le rat et le lapin, mais il existe encore d’autres tel que le chien, le chat,
le cobaye, le singe, le caprin, l’ovin, les primates non humain…etc.

En expérimentation animale, on parle plutôt de modèle animal.

b) Modèle animal

Un modèle animal est un modèle qui nous permet d’étudier des phénomènes
biologiques, physiologiques ou encore pathologiques spontanés ou induit qui
ont un ou plusieurs aspects communs avec l’homme.

c) Expérimentation animale

L’expérimentation animale consiste à toute manipulation pratique réalisée sur


l’animal vertébré vivant, selon un protocole validé par le comité scientifique
visant l’étude d’un paramètre quelconque, la mise en évidence d’une
molécule…etc. tandis que , les expériences menées sur les invertébrés, les
formes embryonnaires des vertébrés ovipares ou encore les expériences qui
consistent au suivi du comportement des animaux qui ne leur occasionnent
aucune souffrance ou douleur ne rentrent pas dans le cadre de l’expérimentation
animale.

Animaux de laboratoire Francis MOSALA, DMV, MSc : Epidemiology


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1.2. Modèles animaux

Ils existent différents modèles animaux

1°. Modèle sauvage ou naturel : Ce modèle consiste aux animaux qui n’ont
subis aucune modification ou manipulation ; plutôt c’est des animaux chez qui
des maladies existent naturellement que l’on retrouve chez l’homme tel que le
diabète, l’hypertension artérielle, les arthrites…etc.

2°. Modèle expérimental : c’est un modèle chez lequel une pathologie est
induite expérimentalement ; tel que le cancer ou encore le diabète sucré induit
par l’injection de la streptozotocine qui est une molécule chimique qui provoque
la destruction des cellules pancréatiques.

3°. Modèle génétiquement modifiés : c’est un modèle dont le code génétique a


été modifié.

La manipulation du code génétique a pour but d’induire une maladie qui existe
chez l’homme pour mieux l’étudier chez l’animal, de cerner ses causes et de
proposer d’éventuels traitements.

Ces manipulations consistent à l’insertion d’un fragment d’ADN, le


remplacement ou encore la neutralisation qui aboutit à des souches génétiquement
modifiées.

4°. Modèle négatif : ce modèle consiste aux animaux résistants à certaines


affections ou maladies ; raison pour laquelle, la recherche des raisons ou facteurs
de résistance est d’un grand intérêt pour la santé humaine.

5°. Modèle orphelin : ce modèle englobe les animaux présentant des maladies
qui apparaissent spontanément et qui n’ont pas d’équivalence chez l’homme.

Exemple : la tremblante du mouton.

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1.3. Éthique et législation en recherche animale

L’expérimentation sur l’animale est-elle nécessaire et obligatoire dans tous les


travaux de recherches ? Peut-on se passer entièrement de l’expérimentation
animale ?

Ces questions restent encore posées à ce jour et ont fait l’objet de controverse
entre les chercheurs qui désirent réaliser leurs expériences sur l’animal soit dans
le cadre de la recherche fondamentale ou encore biomédical pour la santé
humaine, et les défenseurs radicaux des animaux qui refusent catégoriquement
toutes manipulation sur l’animal qui lui inflige un stress, une douleur et une
souffrance qui nuisent à son bien être ; étant donné que l’animal est un être
vivant doté d’un système nerveux et qui ressente la douleur.

Suite à ces controverses, des Comités d’Ethique en Expérimentation Animale


(CCEA) étaient créés dans certaines institutions afin de prendre en compte le
cadre d’utilisation de l’animal sans nuire à son bien-être.

Les CCEA sont considérés comme des autorités compétentes qui ont le droit
d’évaluer sur le plan éthique, la demande d’autorisation de réalisation de
projet de recherche ayant recours à l’animal.

Les CCEA sont constitués essentiellement d’au moins 5 personnes : chercheur,


un vétérinaire, un expérimentateur, un animalier et une personne du corps
social non impliquée dans les activités de recherche.

Le CCEA veille sur la réalisation d’un Protocol validé et jugé d’être


indispensable d’utiliser l’animal sans pour autant lui causer une douleur et une
souffrance insupportables et qui nuisent aux résultats attendus. C’est le
principe de la science sans cruauté. Pour ce faire, William Russell et Rex Burch
en 1959 ont émis la règle des 3 R.

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1.4. La règle des 3R

La règle des 3 R regroupe les trois concepts qui ont pour but la diminution du
degré de contraintes auxquelles est confronté l’animal lors de l’expérimentation.
Les concepts sont les suivants : Remplacer, Réduire et Raffiner.

1.4.1. Remplacement

Ce concept consiste à la recherche d’alternative à l’utilisation de l’animal afin


de réduire sa souffrance au cours de l’expérimentation. Les chercheurs
doivent se poser la question, est-ce qu’on ne peut pas se passer de l’utilisation
de l’animal et le remplacer par une autre étude ou technique ?

Effectivement, certaines études ont épargné à l’animal sa souffrance, tel que la


cellule sanguine qui a servie comme modèle de membrane biologique, les
cultures cellulaires et les peaux artificielles qui ont servis comme champ
d’application de certains produits cosmétiques et de tester leur irritabilité sans
devoir recourir à l’utilisation de l’animal. Induction de l’ischémie cérébrale
sur des cellules nerveuses en culture afin d’épargner la douleur que provoque
un AVC à un animal.

Toutefois, le recours aux cellules isolées a ses limites d’utilisation car la


réaction d’une cellule isolée à un traitement n’est pas identique à ce qu’elle est
dans un organisme entier. Ce qui fait que nous ne pouvons pas nous en passer
totalement de l’animal dans nos recherches.

- Si l’utilisation de l’animal est jugée indispensable, c’est le deuxième


principe qui s’impose à savoir la réduction.
1.4.2. Réduction

C’est réduire aussi peu que possible le nombre d’animaux à utiliser sans que
ce soit fait au détriment de la fiabilité du résultat et de sa pertinence statistique.

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Selon ce principe, le chercheur doit avoir recours à certaines méthodes et


techniques qui lui permettent de faire le suivi d’un nombre réduit d’animaux
au lieu de procéder à l’intervention chirurgicale ou encore le sacrifice de l’animal.

Les méthodes les plus utilisées sont : l’imagerie par résonance magnétique
(IRM), la tomodensitométrie (scanner), le traçage par des éléments radioactifs.
Ces méthodes permettent de réduire jusqu’à 80% le nombre d’animaux
utilisés. La contrainte que peut rencontrer ce principe c’est l’absence de matériel
et équipement spécifique adapté à l’animal.

1.4.3. Raffinement

Ce principe consiste à réduire au maximum possible la contrainte infligée aux


animaux. Réduire la douleur, la souffrance et l’anxiété de l’animal avant,
durant et après l’expérience. Le raffinement s’applique non seulement dans le
cadre de réduire la contrainte de l’expérience pour l’animal, mais aussi pour la
fiabilité du résultat scientifique ; car un organisme animal soumis à un stress
d’un degré intense ou pendant une longue période ne fonctionne pas
normalement et aura des réactions qui peuvent conduire à des résultats
erronés.

Les méthodes utilisées pour réduire ces contraintes sont les analgésiques et
anesthésiques qui permettent le déroulement de l’expérience sous une moindre
douleur ressentie et contrainte. Toutefois, en expérimentation animale, ce n’est
pas uniquement la manipulation qui pose des contraintes de stress à l’animal,
mais aussi les conditions de sa détention.

En effet, dans le cas des rongeurs qui vivent en groupes sociaux, la séparation
leur cause un grand stress et anxiété, alors leur détention en groupe réduit
ces situations ; ou encore les conditions d’élevage.

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Comme le rongeur est un animal qui est appelé à vivre sa vie dans une cage, il est
recommandé de lui fournir un certain confort pour réduire son stress. En
effet, des études réalisées sur des rongeurs élevés dans des cages nues ont
montré que ces animaux présentent des troubles de comportement suite à
une altération de leur développement cérébral. A cet effet, l’enrichissement de
la cage par de la litière ainsi que certains dispositifs lui permettant de grimper
semble être utile afin de réduire son stress.

Les comités d’éthique responsables de la protection des animaux ont pour objectif
d’autoriser la réalisation des protocoles expérimentaux jugés utiles d’avoir
recours aux animaux de laboratoire mais de veiller aussi à la diminution au
maximum possible la contrainte animale en appliquant les principes de la règle
des 3R.

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Chap. II : ORGANISATION DE L’ANIMALERIE

2.1. Introduction

L’animalerie qui est sensée abrité les animaux de laboratoire doit être conçue
selon des normes internationale.

La conception de l’animalerie doit répondre aux besoins de l’animal du coté


confort et bien être :

- L’animalerie doit être battis dans des endroits loin des milieux publics.
- L’animalerie doit être conçue de manière à faciliter le nettoyage et la
désinfection.

Pour se faire :

- Les mures, le plafond, et les surfaces doivent être en matériaux


résistants imperméables, facile à nettoyer et à désinfecter à fin d’éviter
le développement de certains parasites, champignons et autres.
- L’animalerie doit contenir plusieurs pièces ou box où sont maintenus les
animaux séparément selon les espèces pour éviter les contaminations, et
le stress crée par certaines espèces.
- L’animalerie doit être munie de salles de réception de nouveaux animaux
avant de le faire intégrer dans l’expérimentation ; de prélèvement ; de
manipulation et de stockages d’aliment.
- Veiller sur les conditions d’ambiance de l’animalerie en respectant les
exigences de chaque espèce :
 Température ambiante qui est à peu près de 20-24 °C,
 Éclairage de 12h/jour
 Humidité tolérée est de 40-60 %
 Les pièces doivent être équipées de système de ventilation pour une
meilleure circulation et renouvellement d’air.

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 L’animalerie doit être équipée d’un système d’isolation phonique


afin de réduire le stress causé par certaines espèces tel que
l’aboiement des chiens
- L’accès à l’animalerie doit être réservé uniquement aux personnel autorisé
afin de limiter les risques de contamination de l’animal vers l’homme ou le
contraire de l’homme vers l’animal.

Le personnel doit se protéger en portant une blouse, une bavette, des gants, des
surbottes…etc.

2.2. Les Cages des animaux

Les cages dans lesquelles sont maintenues les animaux doivent répondre aux
exigences de chaque espèce. En effet, les cages doivent être de matière
inoxydable, facile à nettoyer et à désinfecter, munie d’un biberon ou tétine pour
l’abreuvement et une trémie pour l’aliment, des boites à nid pour les petits dans
le cas des lapins.

 La litière qui est généralement la sciure de bois doit être renouvelée


périodiquement afin d’éviter le développement des agents parasites.

Il existe plusieurs facteurs qui peuvent influer sur le bien-être de l’animal et qui
entrainent des modifications de certains paramètres biologiques et physiologiques
qui ont des répercussions non seulement sur l’animal lui-même, mais ils
entrainent des modifications voire des résultats de recherches tout à fait erronés.

Ces facteurs englobent les facteurs d’ambiances à savoir la température, l’air,


l’hygrométrie, l’éclairage, et le bruit qu’il s’avère indispensable de maitriser ainsi
que d’autres agents infectieux qui nuisent à la santé de l’animal.

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2.3. Les Agents infectieux

Il existe plusieurs maladies infectieuses dont les agents responsables sont, des
bactéries, champignons, acariens, protozoaires…etc ; qui peuvent nuire à la
santé de l’animal, par conséquent le résultat de la recherche attendu.

Les maladies causées par ces agents pathogènes sont transmissibles entre
animaux, entre espèces et même de l’animal à l’homme.

La contamination peut avoir lieu par contact direct, indirect ou par des vecteurs
passifs ;

 Contact direct : a lieu suite à un contact étroit entre animaux et ce,


concernant essentiellement les maladies cutanées tel que la teigne ainsi que
certaines maladies sexuellement transmissibles.
 Contact indirect : favorisé par certains facteurs environnementaux tel que
l’air, l’eau, la litière. Exemple des maladies respiratoires où l’agent
pathogène circule dans l’air avant d’être inhalé.
 Vecteurs passifs : consistent à tous les objets inanimés souillés par des
agents infectieux tel que les cages, l’aliment, les ustensiles de
manipulations à savoir seringue, pinces ciseaux…etc

Suite à ça, il est recommandé de prendre des mesures de précaution afin


d’éviter toutes propagation de maladies qui portent atteintes aux animaux ainsi
que les modifications des démarches du protocole expérimental tracé.

- Pour ce faire, un plan de désinfection s’avère nécessaire en cas de suspect


d’individus atteint ou encore mieux l’élimination dans les cas extrêmes.
- Limiter l’accès à l’animalerie au personnel autorisé.
- Mise en quarantaine des animaux qui viennent d’arriver avant de s’assurer
de leur état de santé.

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2.4. Identification des animaux pour la recherche et maintien des dossiers

Lors de la réception des animaux, il faut procéder à l’identification de ces


derniers et leur créer un dossier. Voici les méthodes d’identification les plus
courantes pour chaque espèce :

Rongeur Tatouage, entaille de l'oreille, marque sur la


queue au crayon non toxique
Lapin Tag à l'oreille
Furet Tag à l'oreille
Chien Tatouage
Chat Collier numéroté
Porc Tag à l'oreille
Primate non Humain Tatouage

Pour chaque animal un registre doit être complété. Les informations suivantes
doivent s’y retrouver : la date d'arrivée, le sexe, une estimation de l'âge et du
poids, la race et la souche, la couleur et les marques, toute anomalie physique
ou autre caractéristique d'identification, le nom du projet ou du chercheur, le
numéro du protocole, le nom du fournisseur et la méthode de disposition
éventuelle.

La cage doit être identifiée avec un carton contenant minimalement les


informations suivantes : le sexe et le nombre d’animaux gardés dans la cage, le
nom du chercheur responsable, et toute directive particulière quant aux soins
à leur prodiguer.

Les registres doivent être conservés pendant un an après l’euthanasie ou le


départ de l’animal, afin de pouvoir retracer l’information. Dans le cas où les
cartes de cages servent aussi de registre, il faut conserver les cartes de cages
pendant un an suivant le départ des animaux.

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2.5. Facteurs influençant la recherche

Plusieurs facteurs sont susceptibles d’influencer les résultats, soit :

- les facteurs physiques et environnementaux (température, ventilation, bruit,


etc.);
- les facteurs liés aux animaux (âge, sexe, maladie, stress, etc.);
- les facteurs liés aux soins de base (alimentation, eau, litière, etc.);
- les facteurs liés aux protocoles expérimentaux (transport, hébergement,
soins, etc.).

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Chap. III : Le Bien-être des animaux

3.1. La douleur

La douleur est la sensation la plus désagréable que peut sentir l’animal au


cours de l’expérimentation ; cela peut être une douleur physique que causent
les différentes manipulations ou encore un stress et une anxiété causés par la
séparation, le type de détention ou autres.

L’animal étant un être vivant doté d’un système nerveux, il ressent la douleur
au même titre que l’homme sauf que l’expression de la douleur est différente.
Pour cela, la surveillance du comportement de l’animal semble être la meilleure
façon de reconnaitre son bien-être et son état de santé et cela nécessite un
personnel qualifié.

La douleur est l’expérience sensorielle et/ou émotionnelle la plus désagréable que


peut sentir l’animal et qui est causée par une atteinte tissulaire qui provoques des
réactions motrices qui s’expriment par la fuite, la crainte et l’isolement.

3.2. Les signes de douleur

L’expression de la douleur est différente d’une espèce animale à une autre,


d’un individu à un autre et même d’une expérience à une autre ; néanmoins,
il existe des signes communs à toutes les espèces.

 Les signes communs


- Les signes physiologiques qui regroupent :
 La tachycardie (accélération du rythme cardiaque)
 Accélération du rythme respiratoire
 Modification des paramètres neuroendocriniens suite à la
sécrétion de certaines hormones de stress entre autre l’adrénaline,
la noradrénaline, le cortisol.

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- les signes comportementaux


 Diminution de l’appétit.
 Les signes comportementaux consistent à la diminution du
comportement exploratoire.
 Fuite et défense lors de la manipulation
 Emission de sons ou vocalise tel que le beuglement, gémissement,
hurlement…etc
 Automutilation qui consiste à l’autophagie des membres dans les
cas extrêmes.
- les signes apparents
Les signes apparents sur l’animal consistent à : Des poils hérissés,
ébouriffés, ternes, mal entretenus ;
Modification de l’expression faciale notamment le regard
Posture inhabituelle.
 Les signes spécifiques

Il existe des différences d’expression de la douleur entre espèces.

1. la souris :
- La souris exprime sa douleur par une hyperactivité au départ, puis
l’isolement et l’indifférence vis-à-vis du milieu extérieur
- poils hérissés
- un dos vouté et des yeux enfoncés.
2. le lapin

Un lapin souffrant d’une douleur de l’expérimentation suite à l’injection de


certains produits est souvent atteint de troubles digestifs qui s’expriment par des
diarrhées suivies d’une déshydratation

- isolement et grincement des dents

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3. Chat et chien

Le chat et le chien ont des comportements communs qui s’expriment par :

- L’apathie ou indifférence
- Emission de la vocalise et gémissement, aboiement.
- Regard anxieux
- Malpropreté des poils
- Fuite et défense voire agressivité lors de la manipulation
4. Porc

Le porc exprime sa douleur et son anxiété par :

- L’apathie
- Absence de la recherche de la nourriture
- Modification de la vocalise
- Décubitus prolongé
5. Les ruminants (ovin, caprin)

Le comportement le plus remarquable chez les ruminants est :

- l’arrêt de la rumination
- grincement des dents
- décubitus prolongé
6. Le singe

Le singe qui est un animal très sociable devient craintif et s’isole sous l’effet de
la douleur et de l’anxiété

- Mauvais entretien du pelage


- Posture recroquevillé (replié sur soi-même)

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La douleur infligée aux animaux lors des différentes manipulations qui mène à
la modification de certains paramètres physiologiques responsables de la
modification du comportement de l’animal est estimé par des paliers de douleur
dont les degrés de contrainte sont différents d’un palier à un autre.

3.3. Les paliers de douleur

Il existe 4 paliers de douleur croissants qui sont causés par des manipulations et
pratiques différentes.

 Palier 0 degré de contrainte0

Manipulations qui n’occasionnent aucune douleur ou anxiété pour l’animal et


ça ne demande pas d’autorisation de réalisation du protocole auprès des comités
d’éthique.

Exemple : prélèvement sanguin dans le but de diagnostic, injection de produits


non irritant sous cutané, observation du comportement…etc

 Palier 1 contrainte légère de degré 1

Manipulations occasionnant de contraintes légères de brève durée.

Exemple : biopsie cutanée, injection de produits faiblement irritants, castration


des males sous anesthésie.

 Palier2 contrainte moyenne de degré 2

Manipulations occasionnant des contraintes moyenne ou modérée de courte


durée ou légère d’une durée moyenne à prolongée.

Exemple : laparotomie exploratrice, injection de produits fortement irritants.

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 Palier 3 contrainte sévère de degré 3

Manipulations occasionnant des contraintes sévère ou légère d’une durée


prolongée.

Exemple : délabrement tissulaire profond, maladie infectieuses, des cancers


provoqués conduisant à la mort sans euthanasie.

3.4. Correction de douleur

Après avoir définie et estimé les degrés de contraintes et douleur


qu’occasionnent les différentes manipulations sur l’animal, le chercheur doit
intervenir en préventif ou en curatif pour soulager la souffrance de l’animal.

En effet, des traitements adaptés à chaque palier sont obligatoirement


administré afin de préserver même la fiabilité des résultats de recherches attendu.

Les traitements administrés consistent généralement à des antalgiques, des


AINS (Anti Inflammatoire Non Stéroïdien) ainsi que des morphiniques de faible
dose dans le cas des contraintes du palier 1. Quant au palier 0 ça ne nécessite pas
de traitement.

- des morphiniques de faible dose à moyenne associés à des AINS et des


anesthésiques locaux dans le cas de la contrainte de degré 2
- Des morphiniques à dose moyenne à forte associés à des AINS et des
anesthésiques locaux dans le cas de douleur extrême de degré 3.

Dans les cas de douleur les plus extrêmes notamment certaines maladies
infectieuses, cancéreuse ou d’immunodéficience, l’euthanasie serait le meilleur
remède pour mettre fin à la souffrance de l’animal.

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Chap. IV : GARANTIE DE FORMATION DE COMPETENCE

Un des éléments essentiels du programme de soins et d’utilisation des


animaux est la garantie que le personnel au contact des animaux est
correctement formé et compétent pour travailler avec les espèces utilisées,
appliquer les procédures et tenir compte des considérations éthiques. Un système
garantissant le niveau de compétence du personnel doit être mis en place qui
inclue une période de tutorat dont l’issue soit sanctionnée par une validation des
compétences.

Le personnel concerné doit pouvoir bénéficier de stage de formation continue


professionnelle et para professionnelle. En raison de leurs hautes
responsabilités dans le programme de soins et d’utilisation des animaux, les
instances dirigeantes doivent être informées de tout problème lié au niveau de
compétence du personnel.

4.1. Personnel scientifique

Les chercheurs pratiquant des expériences sur les animaux sont pleinement
responsables éthiquement et légalement de tout ce qui touche au bien-être
des animaux qui leur sont confiés. Compte tenu de la spécificité de
l’expérimentation animale, une formation de spécialisation doit être dispensée
aux scientifiques (y compris les scientifiques invités) afin qu’ils complètent leur
cursus et leur pratique, et ce, préalablement au commencement de l’étude.

Cette formation de spécialisation peut couvrir des sujets tels que le cadre
réglementaire national et/ou local et les politiques des établissements.

Le vétérinaire attitré du laboratoire est souvent qualifié pour dispenser ce


type ou d’autres types de formation. Les scientifiques doivent avoir fait la
preuve de leur compétence à exécuter les procédures liées à leurs recherches (par
exemple, chirurgie, anesthésie, prélèvement et administration).

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4.2. Vétérinaires

Il est important que les vétérinaires associés professionnellement à un milieu


d’expérimentation animale aient la connaissance vétérinaire et l’expérience
des espèces utilisées et de leur comportement naturel, de leurs besoins
comportementaux, de leurs réponses aux situations de stress et de leur
adaptabilité. Ils doivent par ailleurs être formés aux méthodologies de
recherche et les avoir utilisées. Les habilitations appropriées délivrées par
l’organisme statutaire vétérinaire ainsi que la connaissance, le cas échéant, des
programmes nationaux ou régionaux pertinents constituent des impératifs
incontournables de la formation vétérinaire.

4.3. Personnel affecté aux soins aux animaux

Le personnel affecté aux soins aux animaux doit bénéficier d’une formation
couvrant l’éventail de ses responsabilités professionnelles et avoir fait preuve
de sa compétence à s’acquitter de ses tâches.

4.4. Étudiants

L’enseignement des principes scientifiques et éthiques aux étudiants doit être


dispensé par des méthodes excluant l’utilisation d’animaux (vidéos, modèles
informatiques, etc.) lorsqu’elles permettent de réduire ou de remplacer
efficacement l’utilisation d’animaux vivants sans sacrifier ; toutefois les objectifs
d’enseignement à atteindre.

Lors de cours ou de travaux de recherche où sont utilisés des animaux


vivants, les étudiants doivent être supervisés et ce, jusqu’à ce qu’ils aient
montré leur compétence à appliquer la ou les procédures enseignées.

Des formations sur la santé et la sécurité sur le lieu de travail appliquées aux
risques associés à l’expérimentation animale doivent être proposées au personnel

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dans le cadre de l’assurance de leur formation et de leur compétence. Ces


formations peuvent traiter des maladies transmissibles de l’homme aux
animaux d’expérimentation, compromettant ainsi les résultats de recherche,
ainsi que des éventuelles zoonoses.

Le personnel doit prendre conscience qu’il y a deux catégories de dangers :


ceux inhérents au travail dans les installations abritant des animaux et ceux
associés à l’expérimentation. Il peut s’avérer nécessaire de mettre en place des
formations spécifiques, consacrées à certaines espèces et procédures ainsi qu’aux
mesures de protection appropriées du personnel pouvant être exposé aux
allergènes animaux. Le matériel utilisé en recherche, tels que les substances
chimiques de toxicité inconnue, les agents biologiques et les sources de radiation,
peut constituer une catégorie de risques distincts.

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