Devoir de Droit de L'environnement.&#docx 20230811 - 22433
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Force est de constater que la biodiversité demeure une ressource indispensable à la sécurité
alimentaire, au développement durable et à la fourniture de nombreux services
écosystémiques essentiels pour les humains. Il a fallu des siècles pour que les hommes se
rendent enfin compte des conséquences de leurs actions sur l’environnement. L’utilisation des
ressources à des niveaux insoutenables et la contamination de l’environnement par la
pollution et les déchets à des niveaux dépassant la capacité de l’environnement à les rendre
inoffensifs sont entre autres les principales catégories d’activités humaines qui ont perturbées
l’équilibre naturel entrainant ainsi les problèmes environnementaux les plus préoccupants. En
effet, tous les milieux environnementaux et toutes les espèces sont interdépendants. Par
conséquent, tout dommage causé à un élément de l’environnement, risque d’avoir des
conséquences importantes et imprévues. Ce n’est qu’au cours des dernières décennies que les
populations humaines, informées des avertissements par les scientifiques, ont de plus en plus
pris conscience des menaces qui pèsent sur l’environnement et ont volontairement accepté
que le droit protège le cadre naturel duquel dépend leur bien-être. L’intérêt général lié à la
protection de l’environnement a été facilement admis. Toutefois, les études montrent que
l’accroissement démographique et l’effet du développement économique rapide combinés
auraient accéléré l’épuisement des ressources. (Manuel de géopolitique, 2016). La quantité de
ressources extraite aurait doublée depuis 1980. ((naturefrance, 2022). Face à l’urgence
d’augmenter les productions pour affronter les défis démographiques existerait-il un moyen
de concilier l’économie et la préservation de la biodiversité?
Rôle des lobbies industriels et des pressions politiques dans les décisions liées à
l’environnement.
En matière environnementale, les responsables étatiques ne prennent pas les décisions comme
bon leur semblent, il y a l’implication voire l’influence du secteur privé dans les prises de
décisions au regard de l’environnement. Des travaux s’inspirant de « l’école des conflits
industriels » (business conflict school) considèrent ainsi que le secteur privé peut englober
une grande variété d’acteurs, dont les intérêts divergent en situation. Le positionnement
politique des firmes est notamment évalué au regard de trois critères : leur place dans le
processus de production des biens et services ; leur caractère national ou international – qui
détermine le cadre institutionnel et politique dans lequel opèrent les firmes1 ; enfin, leur
capacité d’innovation et de proposition de nouvelles technologies capables de traiter les
problèmes environnementaux en négociation. Une fois leur intérêt défini, la participation des
entreprises, notamment les firmes transnationales, aux négociations d’accords internationaux
est motivée par une aversion pour les risques (de l’action comme de l’inaction), le souci de
l’image de la firme et un éventuel apprentissage des modes d’action dans des expériences
antérieures. Prenons le cas des lobbies, désignant les démarches du milieu des affaires auprès
des représentants, qui exercent constamment des pressions sur les décideurs concernant les
normes environnentales juridiques établies desquelles dépend le chiffre d’affaire des
entreprises.( BERNY, 2019). Plusieurs industries travaillant dans le domaine de l’extraction,
des entreprises du secteur de la chimie ou des transports, même en étant conscients des
impacts de leurs activités sur l’environnement ne peuvent s’empêcher de lutter contre les
perspectives d’une économie décarbonée ou autres mesures qui pourraient contribuer à
réduire les émissions de gaz à effet serre, et donc atténuer les effets du changement
climatique.
Solutions et perspectives
Les risques écologiques ne sont pas nouveaux. On peut même penser que la pollution a
toujours accompagné l’humanisation. Ayant appris à domestiquer la nature – notamment à
maîtriser l’eau d’irrigation nécessaire au développement de l’agriculture –, l’homme a très tôt
commencé à la transformer, peu soucieux des effets sur l’environnement. Le problème est
qu’à force de trans/former la nature, l’homme en vient à la dé/former, au sens littéral. Les
exemples ne manquent pas. Qu’il s’agisse du réchauffement du climat, de la biopiraterie ou de
l’épuisement des ressources naturelles, on découvre à présent les excès et les limites d’un
humanisme de domination qui fait de l’homme le conquérant, puis le maître de la nature non
humaine. Il ne s’agit pas de faire de l’homme l’ennemi numéro 1 de l’environnement, mais de
transformer la domination en interdépendance entre vivant humain et non-humain. Il ne fait
aucun doute que ces problèmes sont posés à maintes reprises, il est vrai que le droit de
l’environnement est un droit innovateur, mais celui ci regorge suffisamment de textes qui
pourraient aider à la préservation di milieu naturel. Le problème est surtout lié à l’
ineffectivité des textes parfois leur faible application. En ce sens, Mireille Delmas-Marty croit
que le droit répressif est essentiel car il permet de protéger l’environnement, non pas à
proprement parler au nom des « droits » des générations futures ou des vivants non humains,
mais au nom des « devoirs » des humains présents à l’égard des humains à naître ou des
vivants non humains. (DELMAS-MARTY, 2014).
Le droit de l’environnement dispose d’ un ensemble de principes qui contribuent à la
préservation de la biodiversité, le principe de précaution qui invite les acteurs à renoncer à
toute activités dont ils ont des doutes quant aux impacts qu’elles peuvent entrainer. Le
principe de prévention, qui fait appel à l’action préventive, et le principe payeur-pollueur qui
fait supporter les frais engendrés par les activités génératrices de pollution aux personnes
responsables.
Comme susmentionné, l’agriculture est contributrice des émissions de gaz a effet de serre
responsables des changement, mais cette dernière peut être utilisée dans les processus
d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Les études montrent qu’elle fait
partie intégrante des solutions, il est possible de lui trouver des mécanismes qui l’amèneraient
à stocker plus de carbone possible. En ce sens, certains auteurs suggèrent l’agriculture
climato-intelligente, qui permettrait de garantir la sécurité alimentaire tout en rendant
l’agriculture plus résiliente et en l’aidant à réduire ces émissions de gaz à effet de serre.
Source
Berny Nathalie “ le rôle des lobbies dans la fabrique des normes environnentales “. P 26-32.
2019. Édition la découverte. Https://www.cain.info consulté le 11/08/2023
Delmas-Marty Mireille. 2014 “Perspectives ouvertes par le droit de l'environnement” vol 39.
P 7-13. Revue juridique de l’environnement. Https://www.cain.info consulté le 11/08/2023
“Principe payeur-pollueur”. Https://www.citepa.org Consulté le 11/08/2023
NatureFrance « Comment évoluent les pressions liées à la surexploitation des ressources ».
https://www.naurefrance.fr Consulté le 09/08/2023