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Polycopié MQ - SMP4 2020 - 2021

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UNIVERSITÉ HASSAN II DE CASABLANCA

FACULTÉ DES SCIENCES BEN M’SIK

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

FILIÈRE SMP
SEMESTRE 4

TP DE MÉCANIQUE QUANTIQUE
ANNÉE UNIVERSITAIRE

2020/2021

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

COORDONNATEUR DU MODULE RESPONSABLE DES TP


PROF. Z. SAKHI
PROF. M. EL HAFIDI

0
Sommaire

Titre Page

Compléments sur le calcul d’incertitudes…………………………………. 3

Manipulation 1 : Rayonnement du « corps noir »


Loi de du rayonnement de Stefan-Boltzmann……………………………..
12

Manipulation 2 : Effet photoélectrique et détermination de la constante


de Planck ……………………………………………………………………. 22

Equipe pédagogique

Professeurs encadrants

Pr. M. El Hafidi, Pr. Z. Sakhi, Pr. R. Moultif, Pr. B. Maroufi, Pr.M.Bettachy

Attachés Pédagogique

Mme S. Sehnoun
Mr.A.Mouslih

1
QUELQUES CONSIGNES

Les travaux pratiques sont des développements des enseignements et doivent permettre
une meilleure compréhension, mais aussi ils doivent être considérés comme une initiation à
l’activité dans l’entreprise : méthodologie, précision de la mesure, analyse et esprit critique.
Avant la séance, vous devez lire l’énoncé et savoir répondre aux questions : quel est le système
étudié ? Comment est-il constitué ? Que va-t-on mesurer, avec quels moyens et dans quel but ?
Quelle modélisation utilise-t-on et quelles sont les conclusions attendues ?
Les parties théoriques du TP doivent être faites avant la séance pour vous permettre de
vous consacrer pleinement aux mesures et à leur traitement.

2
Méthodes de calcul des incertitudes

La valeur expérimentale mesurée est d’une importance capitale. Il faut la noter clairement
avec incertitude absolue, soit numériquement sur un tableau de mesure soit directement
sur un papier millimétré. La valeur exacte sera encadrée dans l’intervalle d’incertitude.
Pour déterminer cette incertitude, on fait appel à un certain nombre de notions.

1- Notion des valeurs moyennes

Quand il est possible d’effectuer une série de mesures g1 g2, g3, ……gn d’une

même grandeur physique g , la moyenne des mesures gi est donnée par :

1.1- Ecarts moyens

On appelle écart moyen Ei entre l’un quelconque des résultats gi et la valeur moyenne gmoy la
quantité :

Ei = gi - gmoy (i=1, 2, 3, ….,n)

1.2- Plus grand écart en valeur absolue

Le plus grand écart en valeur absolue est :

Sup{Ei}= max{| g1 - gmoy |, {| g1 - gmoy |,| g2 - gmoy |,……, | gn - gmoy |}

Remarque : La moyenne et le plus grand écart caractérisent la qualité et la précision de la


méthode utilisée.

3
2- Définition de l’erreur

Soient g la grandeur physique à déterminer expérimentalement, gmes la valeur de g mesurée et


gex la valeur exacte de g. On appelle erreur la quantité δg définie par :

δg = gmes - gex

Remarque : Comme gex est inconnue, alors l’erreur δg l’est aussi.

2.1- Incertitudes absolues

Définitions :

Comme l’erreur δg est inconnue, on se contente d’en chercher une limite supérieure.

Cette limite supérieure en valeur absolue est appelée incertitude absolue notée Δg , donnée par :

Δg = sup| δg|

.
Δg est toujours positive et a pour unité celle de la grandeur g

2.2- Incertitudes relatives

Définition :

L’incertitude relative est le quotient de l’incertitude absolue Δg par la valeur mesurée gmes
exprimée par :

4
n’a pas d’unité et s’exprime en °/°. La valeur mesurée gmes est d’autant plus

précise que est d’autant plus faible.

2.3-Incertitudes absolues de mesure

La mesure expérimentale d’une grandeur physique g


se fait par lecture sur un ou plusieurs
appareils de mesure. Cette lecture ne peut pas correspondre à la valeur exacte de la grandeur
mesurée à cause de deux types d’erreurs :

• Les erreurs « personnelles » (erreurs de lecture plus les erreurs accidentelles) qui sont
dues à la limite des capacités et aux mauvais réflexes de l’opérateur.

• Les erreurs «instrumentales » ou systématiques dues à l’imperfection de l’instrument


de mesure. L’incertitude absolue de mesure est donnée par :

(Δg)mes= (Δg)instrumentale + (Δg)personnelle

(Δg)instrumentale est donnée par le constructeur

alors que :

(Δg)personnelle= (Δg)accidentelle + (Δg)lecture

L’incertitude accidentelle (Δg)accidentelle est donnée par le plus grand écart en valeur absolue :

Finalement, on a

5
2.4- Quelques exemples d’incertitude de lecture Si

l’instrument est :

2.5- Formule donnant les incertitudes instrumentales de certains appareils électriques

i) Voltmètre

● Ampèremètre

Ces deux incertitudes sont données par la classe de l’appareil :

6
La classe =1.5 pour un courant continu

La classe =1.5 pour un courant alternatif.

2.6- Comment présenter un résultat

La mesure directe ou indirecte d’une grandeur physique ne fournit qu’une valeur


approchée comprise entre deux nombres extrêmes qui délimitent la fourchette
d’incertitude. L’expression du résultat doit non seulement donner cette valeur, mais aussi
renseigner sur l’incertitude correspondante. Pour une mesure G fait avec une incertitude
ΔG , le résultat complet s’écrit :

Unité

L’ordre des derniers chiffres de Gmes et de ΔG doit être le même.

Exemple :

2.7- Calcul d’incertitude :

En général, la mesure d’une grandeur physique g s’effectue par la mesure d’autres grandeurs
physiques intermédiaires x , y , z , définie par : g =g(x, y, z,...).

Connaissant les incertitudes absolues Δx , Δy, Δz,.. ; On peut connaître l’incertitude absolue Δg
et l’incertitude relative Δg/g.

Le calcul de Δg ou de Δg/g se fait en quatre étapes :

● On calcule Logarithme népérien de g .


● On calcule la dérivée Logarithmique de g.

7
● On regroupe les coefficients de dx, dy, dz,..,…(car ce regroupement donne la
meilleure estimation de l’incertitude).
● On passe aux incertitudes en remplaçant les éléments (±)dx , ( ±)dy , ( ±)dz ,… par
x y
(+)Δ , (+)Δ , (+), (+)Δ z , ..

Exemple :

, ,

1°)

2°)

3°)

4°) : incertitude relative

: Incertitude absolue

Exercice :

Calculer les incertitudes relative et absolue des fonctions suivantes :

8
3/Comment tracer une courbe ?
1- Étapes à suivre pour tracer une courbe

La courbe permet d’avoir une visualisation globale d’une grandeur physique G en fonction d’une
autre grandeur x. Les opérations à suivre sont :

1°) On trace les axes sur un papier millimétré.

2°) On indique son titre et sa légende.

3°) On choisit des échelles simples, et on s’arrange que la courbe prenne la totalité de la surface
du papier millimétré.

4°) On donne l’échelle des axes par quelques valeurs entières.

5°) On porte sur les axes quelques valeurs numériques régulièrement espacées.

6°) On indique sur chaque axe la grandeur et l’unité dans laquelle elle est exprimée.

7°) On marque les points expérimentaux par des croix.

8°) On représente les incertitudes de mesure de x et G(x) par des rectangles, qui encadrent
les points expérimentaux. Si l’un des axes est un entier, alors les rectangles deviendront
des segments d’incertitudes

9°) On trace les droites limites D1 et D2.

9
La méthode de traçage des courbes est indiquée dans la figure ci-dessous

Remarques

1°) Les points aberrants (très éloignés) doivent être refaits car il peut s’agir d’une erreur de
mesure ou encore d’une erreur de report.

2°) La courbe ne passe pas nécessairement par tous les points expérimentaux.

3°) La courbe expérimentale recherchée doit rencontrer le maximum de rectangles d’incertitudes.

Les pentes limites P1 et P2 sont tracées comme c’est indiqué dans la figure. Ces pentes
représentent l’équation des droites linéaires D1 et D2.

La pente moyenne est :

10
La pente de la courbe se présente ainsi: ( Pm ± ΔP) en précisant les unités correspondantes.

11
Manipulation 1

Rayonnement du « corps noir »


Loi de du rayonnement de Stefan-Boltzmann

1. Principes de base
Tous les corps émettent une radiation de température ou rayonnement calorifique.
L'intensité de ce rayonnement électromagnétique à excitation thermique augmente
au fur et à mesure que la température du corps augmente et dépend en outre de la
surface de celui-ci. Pour une longueur d'onde donnée, le rayonnement calorifique
émis par le corps correspond au rayonnement qu'il est susceptible d'absorber. On
caractérise le corps noir par un corps qui absorbe entièrement le rayonnement
calorifique, de n'importe quelle longueur d'onde. C'est à Kirchhoff que revient la
suggestion d'utiliser un corps creux comme corps noir quasiment idéal. Le corps
noir a le degré d'absorption maximal et donc aussi le degré d'émission maximal
pour une température et une longueur d'onde données.

La loi de Stefan-Boltzmann dit que l'énergie totale rayonnée par un corps noir augmente
proportionnellement à la 4ème puissance de sa température T. Plus exactement, la
radiation spécifique W, donc l'énergie totale rayonnée par unité de temps rapportée à la
surface rayonnante, d'un côté de la surface, est donnée par

W = σ.T4 (I)

(σ = 5,67.10-8 W m-2 K-4 : constante de Stefan-Boltzmann)


W est donnée en W/m2 (en fait, il s’agit d’une densité
superficielle de puissance).
Le corps noir absorbe en même temps le rayonnement de l'environnement. Par
conséquent, il ne mesure pas l'énergie rayonnée totale W mais la puissance W'
prélevée du corps par rayonnement. La puissance irradiée de l'environnement est la
suivante:

W0 = σ.T04 (II)
D'où
W’ = σ.(T4 - T04) (III)

Dans l'expérience, on se sert d'un four électrique avec corps noir comme «corps
noir». Le corps noir est constitué d'un cylindre en laiton bruni et d'un écran

12
diaphragme. Le cylindre en laiton fermé d'un seul côté est introduit dans le four
électrique où il est chauffé à la température voulue. L'écran-diaphragme
éventuellement susceptible d'être refroidi avec de l'eau est placé devant le four de
façon à ce qu'il ne mesure que le rayonnement calorifique du cylindre en laiton
bruni et non celui de la paroi extérieure du four brûlant.
La température du cylindre en laiton se mesure avec une sonde de température NiCr-Ni.

Le rayonnement calorifique est mesuré avec une pile thermoélectrique de Moll à


laquelle est raccordé une Interface Cassy. La pile thermoélectrique comprend
plusieurs thermocouples branchés en série. Ses points de mesure absorbent presque
tout le rayonnement incident alors que ses points de référence restent à température
ambiante. La tension de sortie de la pile thermoélectrique caractérise donc
l’intensité du rayonnement W’

2 . Montage
Précautions :
- L'intensité à mesurer est très faible et par conséquent la mesure très sensible aux
influences environnantes perturbatrices : ne toucher en aucun cas la pile
thermoélectrique avec la main durant la mesure.
- Ne pas évoluer à proximité de la pile thermoélectrique et surtout pas devant celle-ci.
-Eviter les courants d'air et les variations de température ambiante pendant la mesure.
- Éviter les rayonnements perturbateurs, protéger éventuellement avec du carton.
- Si besoin, assombrir la pièce.
Il peut survenir des rayonnements perturbateurs par l'irradiation directe de la
chaleur du corps dans la pile thermoélectrique, la réflexion de rayonnement sur des
surfaces bien réfléchissantes !
(par ex. sur des vêtements de couleur clair), des corps chauffants, le soleil, d'autres sources
lumineuses.

13
Le montage expérimenta1 est représenté à la fig. 1.

Fig. 1: Montage expérimental pour la confirmation de la loi du rayonnement selon Stefan


et Boltzmann.

Matériel utilisé
F : four électrique, 230 V
CN : corps noir
E : écran-diaphragme
TH : sonde de température NiCr-Ni..
THM : pile thermoélectrique de Moll.
BO: petit banc d'optique
PV : grand pied en V
N : noix de fixation
PS : pince universelle S CB
: Câble d’expérience
PC dispositif d’acquisition (non représenté) :
Ordinateur, Interface Cassy, logiciel Cassy Lab, adaptateurs,

14
En cas d'utilisation d’une pompe de refroidissement à eau :
-Fixer les tuyaux en silicone à la pompe de circulation et à l’écran-diaphragme du corps
noir de façon à avoir le côté alimentation au collier inférieur et le côté écoulement au
collier supérieur.
-Remplir le récipient avec de l'eau et fixer en position verticale la pompe de circulation
au bord du récipient, par exemple avec la noix de fixation, de telle sorte que l'orifice
d'aspiration soit complètement immergé sans pour autant dépasser une profondeur
maximale d'immersion de 17 cm (voir fig. 2; pour toute autre possibilité de fixation,
veuillez vous référer au mode d'emploi de la pompe de circulation).

Fig. 2: Exemple de montage pour la fixation de la pompe de circulation sur le bord du


récipient rempli d'eau.

Finalement:
-Monter le four électrique, l'écran-diaphragme du corps noir et la pile
thermoélectrique comme elle est représentée sur la fig. 1 de façon à ce que la tige de
la pile thermoélectrique soit à environ 15cm devant l'ouverture du four.
L'écran-diaphragme du corps noir doit être à environ 5 à 10mm devant le four avec
son côté métallique tourné vers la pile thermoélectrique.

Remarque:

La fenêtre en verre de la pile thermoélectrique absorbe mieux un rayonnement à


longues ondes qu’un rayonnement à ondes courtes et fausse donc systématiquement
la mesure subordonnée à la température de l'intensité du rayonnement.

-Enlever la fenêtre en verre de la pile thermoélectrique.


-Raccorder la sonde de température NiCr-Ni au thermomètre numérique et l'enfoncer
jusqu'au fond dans le petit alésage central du cylindre en laiton bruni.

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-Fixer la sonde de température avec la pince universelle S et mettre le thermomètre
numérique en marche (gamme de mesure >200°C).
-Orienter les ouvertures dû four, de l'écran-diaphragme du corps noir et de la pile
.thermoélectrique de telle sorte que le rayonnement calorifique puisse pénétrer
directement dans l'ouverture de la pile thermoélectrique.
-Mettre en route la pompe de circulation.
-Compenser l'offset du thermomètre et de la thermopile.

Remarques de sécurité

-Danger de brûlure : la paroi extérieure du four électrique peut atteindre des


températures supérieures à 200 °C.
-Éviter de se brûler avec le four très chaud.
-Ne faire fonctionner le four que sur le support pour four électrique.
-Observer le mode d'emploi du four électrique.
-La pénétration d'eau dans le moteur de la pompe de circulation peut
éventuellement provoquer un court-circuit. Observer le mode d'emploi de la
pompe de circulation.

3. Réalisation

D'abord:
-Mesurer la température T du cylindre en laiton ainsi que la tension de sortie U de la
pile thermoélectrique et noter les valeurs relevées.
Finalement:
-Mettre le four en marche et attendre à chaque fois une hausse de la température
d’environ 25 °C puis noter les valeurs mesurées de T et U.
Pour une température comprise entre 400 °C et 500 °C:
-Arrêter le four, attendre à chaque fois une baisse de la température d'environ 25 °C
puis noter les valeurs mesurées pour T et U.
-A une température comprise entre 100 °C et la température ambiante, enlever la sonde
de température du four, mesurer la température ambiante et la noter.
-Protéger la pile thermoélectrique avec du carton.
Les positions données se réfèrent au côté gauche des noix de fixation sur le petit banc
d'optique.

4. Mesure et exploitation des résultats : Vérification de la loi de


Stefan-Boltzmann

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4.1 -Réglages préliminaires :

Le travail suivant doit être effectué dans l'ordre indiqué:


a) Fixer les distances comme indiqué sur la figure 1.
b) Vérifier l'alignement optique des éléments disposés sur le banc optique.
c) Lancer le programme de mesure et d'exploitation sur PC (voir complément sur interface
Cassy)
d) Ouvrir le robinet de circulation d'eau dans le collimateur.
d) Établir le zéro de la sonde de mesure.
e) Alimenter le four en appliquant une tension de 200V.

4.2 -Travail expérimental à effectuer :

a) Dès que la température atteint 100°C, commencer à noter ces températures


T (en Kelvins) et les tensions correspondantes U↑ (mV) (phase de chauffage).

b) Présenter vos résultats sous forme du tableau indiqué ci-dessous, on fera


varier T par un pas de 20°C jusqu'à 500°C.

c) Faire la même opération pendant le refroidissement du four U↓(mV) (phase


de refroidissement).

θ(°C) T(K) Δ T(K) T4 - T04 (K4) Δ(T4) (K4) U↑(mV) U↓(mV) Δ U(mV)

Tableau des valeurs mesurées au chauffage U↑ et au refroidissement U↓.

4.3 -Exploitation des résultats :

a) Tracer la courbe U = f( T4 - T04 ) où U est la tension de sortie de la pile


thermoélectrique. Réaliser les graphiques correspondant au chauffage et au
refroidissement du four.
b) Pour chaque couple (U, T), calculer les incertitudes et tracer les rectangles
d'erreur.
c) Calculer la pente moyenne de la courbe et en déduire la valeur expérimentale
de la constante de Stefan σexp.

17
Préciser les unités et l'incertitude de cette grandeur. On donne la sensibilité de la
sonde S=0.07143μV /W /m 2. Certaines autres sondes ont des sensibilités un peu
différente.
d) Établir l'expression théorique σth de σ et comparer les deux valeurs. Justifier
les raisons des écarts éventuels entre les deux résultats. Conclusion. ?

Exercice :

a. Qu’est-ce qu’un «corps noir » ? Pourquoi est-il qualifié de noir ?


b. Citer 3 objets ayant un comportement proche du modèle du corps noir.

c. En assimilant le Soleil à un corps noir dont le maximum d’émission est vers le


jaune, de longueur d’onde λm=0.52μm, évaluer la température du Soleil (loi de
Wien) et la densité surfacique de puissance qu’il émet à cette température (Loi
de Stefan).

18
Complément : Utilisation de CASSY-Lab

A. Introduction

L'interface CASSY est constituée d'un petit boîtier qui comporte quatre entrées
analogiques protégées contre les surtensions (dont deux ont un calibre programmable
par logiciel) huit entrées logiques, huit sorties logiques (l A sous 30 V) et deux
sorties analogiques. Elle est fournie avec un logiciel général offrant un éventail de
possibilités (multimètre à mémoire, oscilloscope, table traçante...)

Le logiciel d'exploitation Cassy Lab permet :


- de saisir manuellement des données et de les exploiter.
- de visualiser une simulation au cours du temps
- d'exploiter des données provenant d'expériences non réalisables en classe mais
disponibles en tant qu'exemple
- de visualiser l'analyse d'un signal (en Fourier par exemple)
- de visualiser toutes sortes de fonctions au cours du temps et leurs dérivées successives
- de modéliser un graphe avec des outils très performants
- d'étudier des phénomènes aléatoires
- d'étudier toutes les fonctions logiques ou booléennes.
Cependant si on veut l'utiliser avec 1’interface de mesure « Sensor CASSY », il faut
disposer d'adaptateurs appropriés.

B. Pour commencer

Quand on entre dans le programme CASSY-Lab, rien n'est défini. Tout est possible.
Mais encore faut-il définir le paramétrage du fichier dans le bon ordre. Dans la
barre de menu certains icônes existent déjà et d'autres apparaîtront avec le

(Appareil et paramétrages des mesures, représentation, tableau...) F5


L'aide en ligne est très complète. Prenez l'habitude de vous y reporter La
touche F5 ou son icône associé permet d'ouvrir une fenêtre où l'on
pourra définir tous les paramètres,

C. Les choix à prendre Pour bien programmer CASSY-Lab

Avec la touche F5 ou vous accédez à la fenêtre de paramétrage et seuls les onglets


Paramètre/Formule/FFT et Représentation vous seront
utiles dans la version gratuite.

19
En bas de la fenêtre de paramétrage vous utiliserez aussi tous les boutons

Toutes les commandes s'effectuent dans cette fenêtre de paramétrage et vous pourrez :

• Choisir le paramétrage du calcul des données (conditions dans le temps


automatismes)
• Définir les grandeurs qui seront saisies manuellement.
• Définir les formules, qui seront calculées à partir du temps et des entrées manuelles
• Choisir l'affichage du tableau de mesure (valeurs calculées, entrées manuelles,
formules,..)
• Choisir l'affichage des graphes et les échelles associées

Remarque :
De manière générale, comme dans de nombreux logiciels sous Windows, le clic
droit de la souris permet d'obtenir des informations sur l'objet sur lequel on effectue
un clic droit. Les informations peuvent être des menus contextuels ou des fenêtres
de paramétrages. Le clic droit vous permettra de découvrir beaucoup d'informations
diverses!

D. Sauvegarde de votre travail


L'icône de sauvegarde de fichiers vous permettra de sauvegarder, à l'endroit de
votre choix, un fichier qui contiendra tous les paramétrages et aussi, si elles ont été
faites, toutes les valeurs saisies et calculées.
On peut donc sauvegarder le fichier une première fois sans valeur .Il est prêt à
l'emploi pour une nouvelle utilisation, et n'influence pas les étudiants avec les
résultats. On peut aussi sauvegarder sous un autre nom le fichier avec les valeurs
pour une utilisation du résultat de la simulation.

E. Mesures et acquisition
Lorsque le paramétrage est terminé et sauvegardé et les paramètres sont affichés
(F5 permet d'afficher les paramètres de mesures), on peut commencer l'acquisition
des données.

20
Il suffit de cliquer sur l'icône🕚du menu (ou d'appuyer sur la touche F9). Un
nouveau clic sur cette même icône arrête la simulation en cours.

F. Exploitation des résultats


Sur la fenêtre de graphique, utiliser le clic droit de la souris, pour avoir le détail de tous
les outils d'exploitation des graphes. Un clic droit sur les axes permet aussi de modifier
les échelles.

G. Une dernière recommandation : l'aide en ligne


Consulter l'introduction de l'aide en ligne de CASSY -Lab qui récapitule de manière
claire les principales touches de fonction et de commande du logiciel et vous
propose de nombreux exemples préprogrammés et documentés.

Protocole expérimental
Placer l'adaptateur de température sur l'entrée B de l'interface « Cassy ». Relier la
sonde de température NiCr-Ni à l'adaptateur.

Relier la thermopile à l'entrée A.


Choisir une gamme de température de 0°C à 1200 °C et une gamme de tension entre
-10 mV- et +10mV.

Choisir le paramétrage de l'acquisition des données (temps de mesure, nombre de


mesure,...)
F5; Bouton "Afficher les paramètres de mesure "; ``Relevé automatique''.

Choisir le tableau de donnée (temps.de mesure, température du C.N, tension de sortie


de la thermopile)

Choisir le graphe : Par défaut les graphes sont automatiquement associés au tableau
de mesures soit ici UA = f(t, TA)

Enregistrer les mesures

Cliquer sur l'icône 🕚du menu (ou F9) afin de saisir les valeurs de température et
de tension automatiquement toutes les 2mn.

Pour terminer l'acquisition, il suffit de cliquer à nouveau sur 🕙.


21
Manipulation 2

Effet photoélectrique et détermination de la constante de Planck

1. Bases théoriques

L'effet photoélectrique fut une des dernières énigmes de la fin du 19ème siècle et du
début du 20ème siècle, époque à laquelle on pensait avoir quasiment fait le tour de la
question en physique. La théorie classique ne permettait pas d'expliquer ce phénomène.
En 1905, Einstein parvint à faire une description théorique incroyablement simple de cet
effet, à l'aide de la théorie quantique introduite par Max Planck. Il expliqua que la lumière
est composée de particules appelées photons. L'énergie E, de ces photons (quanta de
lumière) devait être directement proportionnelle à leur fréquence f et inversement
proportionnelle aux longueurs d'ondes λ :
E = h . f = hc / λ = ħ . ω

La constante de proportionnalité h est désignée comme la Constante de Planck. Cela


signifie que l'énergie sous forme de rayonnement électromagnétique ne peut être émise
qu'en petits paquets, appelés quanta. Cette valeur minimale dépend de la fréquence. La
Constante de Planck est une constante universelle fondamentale dont la valeur
théorique est h = 6,62606896*10-34 Js. Elle a la dimension d’une « action ».
Dans cette expérience, la radiation monochromatique de longueur d’onde λ est produite
par une diode électroluminescente. La lumière de la diode électroluminescente connectée,
rencontre l'anode cylindrique sur la cathode. Si un électron rencontre un photon, le photon
lui transmet toute son énergie, (E = h f ) par effet photoélectrique. Une partie de cette
énergie servira à repousser les électrons de la surface métallique (travail de sortie ou
d’extraction Wex). Le reste de l'énergie est mis à disposition des électrons sous forme
d'énergie cinétique :
Ecin = h f − Wex
Le travail de sortie des électrons s’agit d’une grandeur dépendant du matériau et de la
température et pour le césium, elle est égale à 2,14 eV pour 0 K et environ 2 eV à
température ambiante.
Selon la différence de potentiel inverse appliquée entre la cathode et l’anode, un flux
d’électrons circule de la cathode vers l’anode, mesuré à l’aide du nano ampèremètre.
Correspond à la différence de potentiel inverse de la tension limite U0 avec :
e U = Ecin = h f – Wex et e = 1,6021 .10 -19 C donc ce courant atteint la valeur 0 nA.
Dans un diagramme (f ,e U0 ), les tensions limites U0 mesurées pour différentes
fréquences f se trouvent sur une droite de gradient h et d’une section de coordonnée y
Wex. En fonction du matériau de la cathode, l'axe des ordonnées y de la droite
correspondante, est différent. La montée de la droite dépend du matériau de la cathode.

22
2. Description du matériel

Le montage est simple. Il contient les éléments suivants (voir figure 1) :

1 Appareil de base avec cellule photoélectrique, voltmètre, nano ampèremètre et


alimentation en courant pour les DEL.
1 Boîtier creux comme cache pour le tube analyseur de la cellule photoélectrique 5 DEL
(472 nm, 505 nm, 525 nm, 588 nm, 611 nm) dans un boîtier avec câble de connexion
1 Alimentation enfichable 12 V CA

Figure 1 : 1 DEL avec câble de connexion - 2 Nano ampèremètre - 3 Voltmètre - 4 Ecran


de protection de la cellule photoélectrique - 5 Tube analyseur de la cellule
photoélectrique – 6 Douille creuse pour alimentation enfichable - 7 Alimentation en
courant avec douille de jonction pour DEL - 8 Bouton de réglage (approximatif) de la
différence de potentiel inverse - 9 Bouton de réglage (fin) de la différence de potentiel
inverse - 10 Réglage de l’intensité de radiation - 11 Boîtier creux

23
Caractéristiques techniques

Cellule photoélectrique : Type 1P39,


Voltmètre : 3½ digit., LCD
Précision : 0,5 % (typique)
Nano-ampèremètre : 3½ digit. LCD
Précision : 1 % (typique)
4 LEDs produisant les radiations suivantes : 472 nm, 505 nm, 525 nm, 588 nm, 611 nm

Précautions

La cellule photoélectrique de l’appareil pour la constante de Planck est très sensible. Une
forte exposition à la lumière entraîne son usure prématurée et l’endommage
définitivement. Après une irradiation excessive, elle nécessite dans le meilleur des cas une
longue période pour se re-stabiliser.
• L’écran de protection de la cellule photoélectrique ne doit en aucun cas être retiré.
• A la fin de l’expérience, poussez le boîtier creux au-dessus du tube analyseur de la cellule
photoélectrique.
• Protégez l’appareil des vibrations et ne l’exposez ni à des températures extrêmes, ni à une
humidité élevée ou à un ensoleillement direct.

Production de radiations monochromatiques par les lampes à DEL (ou LED)

Pour connaître le fonctionnement d’une ampoule à Leds, il est nécessaire de comprendre


le fonctionnement de sa composante principale qui est la diode électroluminescente,
communément appelée le DEL ou le LED ou « light-emitting diode ». Le DEL est un
composant électronique ou plus exactement optoélectronique qui possède la faculté de
produire de la lumière lorsqu’un courant électrique le traverse, sachant qu’une diode ne
laisse passer le courant électrique que dans un sens. A l’instar du DEL, une lampe à
Leds produit un rayonnement monochromatique en transformant de l’énergie.

Les lampes à diode électroluminescente produisent de la lumière en transformant


l’électricité en lumière. Autrefois, ce type de lampes était utilisé essentiellement en tant
que voyant lumineux sur des appareils électroniques pour indiquer que ceux-ci étaient
sous tension. Depuis quelque temps, les lampes à Leds peuvent être utilisées en tant que
source de lumière, sachant qu’elles offrent alors une longue liste d’avantages. Ainsi une
lampe à Leds propose une durée de vie prolongée qui peut aller jusqu’à 100 000 heures et
autorise une quantité particulièrement importante de cycles « marche-arrêt ».

24
3. Manipulation

3.1 Mesure des tensions limites avec une intensité lumineuse de 75 %

• Raccordez l’alimentation enfichable pour l’alimentation en courant.


• Réglez l’intensité lumineuse sur 75 %.
• Insérez la fiche de la première source lumineuse dans la douille de jonction pour les DEL.
• Appuyez sur les tiges de verrouillage du boîtier creux au niveau du tube analyseur de la
cellule photoélectrique et tirez-le vers le bas.
• Poussez entièrement le boîtier des DEL sur le tube analyseur de la cellule photoélectrique
jusqu’à ce que les tiges de verrouillage s’enclenchent.
• Placez le bouton de réglage fin pour la différence de potentiel inverse en position
médiane.
Précision : Il est recommandé, lors de la première mesure, d'attendre quelques minutes
avant de commencer le réglage de la tension limite.
 Tournez le bouton de réglage approximatif jusqu'à ce que le courant photoélectrique dans
le nano-ampèremètre soit sur environ 0.
• Optimisez le réglage avec le bouton de réglage fin. Pour cela, tournez le bouton de
réglage fin de façon à ce que l'affichage varie entre 0 et -0.
• Notez la différence de potentiel inverse réglée de cette manière en tant que tension limite
U0.
• Recommencez la mesure avec les quatre DEL restantes.
• Une fois l'expérience terminée, repoussez la housse de protection sur le tube analyseur à
DEL.

3.2 Détermination de la constante de Planck h

A partir des longueurs d’onde λ appliquées, calculez les fréquences f = c/λ avec c=
3.108m/s
• Sachant que les longueurs d’ondes sont données à 1% près, les tensions sont mesurées à
0.5% près, calculer pour chaque radiation λ ± Δλ, f ± Δf, U0 ± ΔU0 , ΔI (fluctuations du
courant) . Reportez les valeurs dans le tableau ci-dessous :

λ (nm) Δλ (nm) f (THz) Δf (THz) U0 (V) Δ U0 (V) Δ I (A)

1Thz = 1 Téra hertz =1012 Hz


1 nm = 10-9m
• Tracez sur papier millimétré, la courbe représentant e.U0 en fonction de f. En
choisissant des échelles convenables, préciser les rectangles d’incertitude.
Déterminer alors la valeur de la constante de Planck hexp ±Δhexp et la comparer avec la valeur
théorique. On donne c = 3.108m/s ; e = 1.602 10-19 C

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● Déterminer aussi le travail d’extraction Wex ±ΔWex en J et en eV. En comparant avec les
données du tableau ci-dessous, préciser de quelle cellule s’agit-il dans cette expérience :

Cellule Césium Potassium K Sodium Argent Silicium


photoélectrique
Cs Na Ag Si

Travail d’extraction 1.9 2.2 2.7 4.3 4.8


Wex (eV)

● Calculer la vitesse maximale vmax(m/s) des photoélectrons éjectés. Remplir le tableau


ci-dessous (on donne me=9.11 10-31 kg) :

Radiation (nm)

Vitesse du
photoélectron
vmax(m/s)

Commenter les résultats. Comparer vmax à la célérité c.

3.3 Relation entre la tension limite & l’intensité lumineuse

• Choisissez une DEL. Noter la longueur d’onde correspondante


• Réglez l’intensité maximale et déterminez la tension limite U0.
• Réduisez progressivement l’intensité à zéro et déterminez chaque fois la tension limite
U0.
Remplir le tableau ci-dessous :

Intensité lumineuse
Ilum (%)

U0 (V)

● Tracer l’allure de la tension limite e.U0 (eV) en fonction de l’intensité lumineuse


Ilum pour la radiation λ choisie. Commenter le résultat.

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Exercice 1 :

1. Donner la définition :

o De l’effet photoélectrique ;
o De la fréquence seuil ;
o De l’énergie d’extraction ;
2. A partir de quelle hypothèse peut-on expliquer l’effet photoélectrique ?

3. L’énergie d’extraction d’un électron d’une plaque de sodium est W0=2,18eV.


On éclaire successivement cette plaque par les radiations suivantes :
Radiation lumineuse de longueur d’onde 𝜆=0,662µm
Radiation lumineuse de fréquence N=5.1014 Hz
Radiation lumineuse de période T= 1,3.10-15 s
Indiquer dans chaque cas, s’il y a émission d’électrons. Justifier votre réponse.
4. Dans le cas où il y a effet photoélectrique, calculer :
La vitesse maximale des électrons émis de la plaque

Exercice 2 :

Un laser hélium-néon de puissance 0,1 Watt émet un faisceau de lumière de longueur


d’onde égale à 633 nm. Évaluer l’énergie dégagée pendant une minute et déterminer le
nombre de photons émis par le laser à chaque minute.

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