Chapitre 1 Contrat
Chapitre 1 Contrat
Chapitre 1 Contrat
DROIT (STMG)
Classe de Terminale Mercatique – 0940122X – 21/22 – MY
SEPTEMBRE – Semaines 36 – 38
o Le contrat.
o Les parties.
o Le consommateur, le professionnel.
o Le débiteur, le créancier.
o L’obligation d’information et de conseil.
Notions
Þ Apprécier les conditions de validité d’un contrat dans une situation donnée
Þ Qualifier une clause contractuelle
Þ Repérer et qualifier les obligations contractuelles de chacune des parties
Þ Justifier la protection accrue du consommateur et du cyberconsommateur
Plan du chapitre
I. Le contrat
II. Les conditions de validité du contrat
III. Les clauses contractuelles
IV. La nature des obligations
V. Le droit de rétractation dans les contrats de consommation conclus à
distance
I. LE CONTRAT
Madame X est propriétaire d’un appartement à Maisons-Alfort. Dans le cadre de son travail,
elle accepte une mutation à Aurillac. Face à cette situation elle décide de mettre en location
son appartement. Elle publie une annonce sur un site Internet de location entre particulier.
Monsieur et Madame A intéressés par cette offre, contactent Madame X afin d’organiser
une visite de l’appartement. Monsieur et Madame A sont ravi de l’appartement, de son
cadre et de son environnement. Ils décident de conclure le contrat de bail. Madame X est
d’accord mais elle n’a pas de bail rédigé (de bail prêt) sur elle. Elle leurs propose un rendez-
vous dans deux jours pour matérialiser leur accord par écrit (en concluant le bail). Entre-
temps, Madame X, reçoit l’appelle de sa cousine, Madame Y, qui est intéressée par
l’appartement. Sans tarder, Madame X conclu le contrat de bail avec sa cousine, Madame
Y. Monsieur et Madame A sont très mécontent de cette situation : ils pensent que c’est eux
qui doivent emménager dans l’appartement, puisqu’ils se sont manifestés le premier.
Annexe 1
le contenu du contrat.
o Le consensualisme : l’échange des consentements suffit à la conclusion du
contrat. Aucune forme particulière n’est en principe exigée.
o La force obligatoire du contrat : les parties ont l’obligation de respecter
leur(s) engagement(s). Aucune des parties ne peut se libérer de ses
engagements par sa seule volonté : le consentement mutuel est nécessaire.
C’est le principe posé par l’article 1193 du Code civil.
o Le contrat est également obligatoire pour le juge, qui doit la respecter et
la faire respecter. En cas de défaillance d’une des parties, il peut la
contraindre à exécuter ses engagements.
o L’effet relatif des contrats : le contrat reposant sur la volonté des parties,
il n’a pas d’effet à l’égard des tiers. Par leur volonté, les parties ne peuvent
ni nuire ni procurer profit à autrui.
Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits.
Les contrats sont par principe consensuels. Par exception, la validité des contrats
solennels est subordonnée à l’observation de formes déterminées par la loi à défaut
de laquelle le contrat est nul, sauf possible régularisation. En outre, la loi
subordonne la formation de certains contrats à la remise d’une chose.
B. Le contrat de consommation
Monsieur A est artisan. Il dirige une petite entreprise d’isolation de huit salariés. Il a repris
il y a cinq ans l’entreprise familiale et cherche aujourd’hui à la moderniser. Il a décidé de
remplacer les ordinateurs du service comptabilité en investissant dans un ordinateur de
dernière génération, performant et puissant. En faisant des recherches sur un site Internet
spécialisé dans la vente de matériels informatiques, il est attiré par une offre « vente flash ».
L’offre lui paraît tellement intéressante qu’il décide de passer une commande de deux
ordinateurs : un pour son entreprise et un deuxième pour son enfant, qui débute ses études
universitaires. Après avoir consulté les conditions générales de vente, il s’interroge sur la
protection dont il peut bénéficier dans sa relation contractuelle avec le site Internet.
o Consommateur : toute personne physique qui agit à des fins qui n’entrent
Annexe 6
Le contrat de consommation
Celle des parties qui connaît une information dont l’importance est déterminante
pour le consentement de l’autre doit l’en informer dès lors que, légitimement, cette
dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant. Néanmoins,
ce devoir d’information ne porte pas sur l’estimation de la valeur de la prestation.
Annexe 8
Ont une importance déterminante les informations qui ont un lien direct et
nécessaire avec le contenu du contrat ou la qualité des parties. Il incombe à celui
qui prétend qu’une information lui était due de prouver que l’autre partie la lui
devait, à charge pour cette autre partie de prouver qu’elle l’a fournie.
a) L’erreur
L’erreur
L’erreur est une fausse croyance sur les termes du contrat ; elle doit être
déterminante pour être un vice du consentement, c’est-à-dire que sans cette erreur,
Annexe 10
L’erreur de droit ou de fait, à moins qu’elle ne soit inexcusable, est une cause de
nullité du contrat lorsqu’elle porte sur les qualités essentielles de la prestation due
ou sur celles du cocontractant.
b) Le dol
Madame P a décidé d’acheter une voiture d’occasion. Elle a consulté des annonces sur un
site Internet dédié, et a fini par contacter un vendeur. Le véhicule en question est une
Twingo, première main, achetée neuve il y a trois ans et affichant quatre mille kilomètres
au compteur, proposée à la vente pour 6 000 euros. Madame P s’est déplacée pour voir la
voiture qui lui convient parfaitement. Ainsi elle achète la voiture. Deux mois plus tard, elle
a un accident : une voiture n’a pas respecté un stop et a embouti son aile gauche. Elle
contacte son assurance qui remorque le véhicule dans un garage. À cette occasion, le
garagiste lui indique que le compteur a été trafiqué : la voiture a en réalité fait cent quatre-
vingt mille kilomètres ! Madame P est très énervée : elle n’aurait pas acheté le véhicule à
ce prix si elle avait su la vérité ! La valeur réelle de cette Twingo est en effet plus proche de
3 000 euros. Elle souhaite faire annuler le contrat de vente.
DOL = Manœuvre frauduleuse pour tromper quelqu’un afin d’obtenir son consentement.
c) La violence
Il y a violence lorsqu'une partie s'engage sous la pression d'une contrainte qui lui
inspire la crainte d'exposer sa personne, sa fortune ou celles de ses proches à un
mal considérable.
B. La capacité
Toute personne physique peut contracter sauf en cas d’incapacité prévue par la loi
[…].
30) Rappeler et qualifier les événements à l’origine du différend entre les parents
de Q et le vendeur.
31) Rappeler ce qu’est la capacité juridique.
32) Indiquer qui peut contracter et qui ne le peut pas.
33) Proposer les arguments juridiques que peuvent soulever les parents de
Fernando et du vendeur.
C. Le contenu du contrat
Z a trouvé une idée pour se faire de l’argent de poche. Ne voulant pas trop travailler et
n’ayant pas assez de compétences Z à tout simplement décidé de commercialiser des
étoiles. Ainsi Z vend sur un site Internet. Pour le moment, son affaire ne fonctionne pas
beaucoup mais elle a réussi à vendre une étoile à U. En effet, ce dernier a souhaité faire un
cadeau à sa copine : il a acheté une étoile dans la constellation de Cassiopée. Z lui a alors
transmis un certificat attestant de son droit de propriété. Lorsqu’il a offert le certificat à sa
petite amie, cette dernière s’est moquée de U. Elle lui a expliqué que l’espace était un bien
commun et que donc personne ne pouvait se l’approprier. Il contacte alors Z pour annuler
le contrat. Cette dernière refuse.
Annexe 16
L’obligation a pour objet une prestation présente ou future. Celle-ci doit être
possible et déterminée ou déterminable.
Deux semaines plus tard, Zi’com informe M que le logo est prêt. M indique à Zi’com qu’elle
ne souhaite plus changer son logo, sur les conseils d’un ami.
Zi’com indique qu’un contrat existe entre eux et qu’il doit être honoré. M répond que le
logo n’était pas déterminé lors de la conclusion du contrat et qu’elle n’est en rien engagée,
même si elle a dit qu’elle était en accord avec les propositions de Zi’com.
Il faut que l’obligation ait pour objet une chose au moins déterminée quant à son
espèce.
La quotité de la chose peut être incertaine, pourvu qu’elle puisse être déterminée.
Cet article dispose que le contenu du contrat doit être déterminé, ou s’il n’existe
pas encore, déterminable. Par exemple, il est possible d’acheter une récolte avant
qu’elle ne soit récoltée.
W pense avoir trouvé une solution pour améliorer son pouvoir d’achat : il va vendre son
sang. Il contacte l’EFS (l’Établissement français du sang) et se rend au rendez-vous. À la fin
de la prise de sang, il va prendre une collation et interpelle l’infirmière : « Quand comptez-
vous me payer ? » L’infirmière est surprise : en France, on ne peut pas vendre son sang. Il
est étonné : il compte bien faire valoir ses droits.
Annexe 20
Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps
humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles.
Lorsque le consentement de l’une des parties a été vicié par l’erreur, le dol ou la
violence, cette dernière peut demander la nullité du contrat mais peut également
demander réparation de son préjudice. Elle obtiendra ainsi des dommages et
Annexe 21
intérêts.
La nullité implique que le contrat est réputé ne jamais avoir existé. Le juge replace
la situation dans l’état où les parties étaient avant la conclusion du contrat.
Annexe 22
Un contrat qui ne remplit pas les conditions requises pour sa validité est nul. La
nullité doit être prononcée par le juge, à moins que les parties ne la constatent d’un
commun accord. Le contrat annulé est censé n’avoir jamais existé. […]
Indépendamment de l’annulation du contrat, la partie lésée peut demander
réparation du dommage subi dans les conditions du droit commun de la
responsabilité extracontractuelle.
La nullité est absolue lorsque la règle violée a pour objet la sau-vegarde de l’intérêt
général.
Elle est relative lorsque la règle violée a pour seul objet la sau-vegarde d’un intérêt
privé
42) À partir des articles1131 et 1178 du Code civil, expliquer quelle est la
conséquence d’un vice du consentement par l’erreur, la violence ou le dol.
43) Indiquer la démarche à suivre pour obtenir la nullité d’un contrat.
44) À partir de l’article 1179 du Code civil et l’annexe 25, relever les différences
entre la nullité relative et la nullité absolue.
45) Indiquer si oui ou non les contrats a et b sont annulables. Le cas échéant,
préciser le motif de l’irrégularité et le type d’annulation possible.
a. K a vendu son iPhone hier. Elle a changé d’avis cette nuit et souhaite le
récupérer.
b. T a vendu son bar-tabac à Y, car celui-ci menaçait d’y mettre le feu.
U et G ont décidé de s’offrir un séjour à Sète, dans l’Hérault. Ils ont trouvé une annonce sur
un site spécialisé qui propose un appartement avec tout le confort nécessaire. Ils ont
longuement hésité à choisir cette location car l’appartement est situé à 3 km de la plage.
Cependant, l’annonce précisait que des vélos étaient à la disposition des locataires. Ils
décident donc de louer une semaine.
Arrivés sur place, ils constatent qu’il n’y a pas de vélos. G contacte le propriétaire qui leur
indique que les vélos sont en réparation. U et G sont dépités. Comment vont-ils se déplacer
? Ils sont venus en train ! Le propriétaire les informe qu’ils peuvent toujours aller louer des
vélos dans le centre-ville de Sète. U et G comptent bien faire valoir leurs droits.
Une clause est une phrase ou un ensemble de phrases contenues dans le texte
d’un acte juridique, où sont définis les droits et les obligations des personnes
concernées par cet acte. Les clauses précisent les obligations des parties. Un
contrat est donc composé de plusieurs clauses. Certaines, les clauses générales,
Annexe 26
Article 10 : Déplacements
Quatre vélos de type VTT, (deux vélos adultes et deux vélos enfants) sont mis à la
disposition des locataires pour faciliter leur déplacement.
46) Rappeler et qualifiez les événements à l’origine du différend entre les locataires
et les propriétaires.
47) Expliquer ce qu’est une clause. Puis distinguer clause générale et clause
particulière. Illustrer dans la mesure du possible.
48) Donner des exemples de clauses fréquentes dans les contrats.
49) Proposer une solution juridique au différend entre les locataires et le
propriétaire.
M vit dans le Puy-de-Dôme, une région où les températures sont négatives pendant l’hiver.
Afin de faire des économies, il a appelé un chauffagiste pour installer un thermostat.
Une semaine après l’installation, le thermostat ne fonctionne toujours pas. Il n’agit pas sur
la chaudière qui envoie, en continu, de l’eau chaude dans les radiateurs.
M a recontacté le chauffagiste qui s’est déplacé. Il indique qu’il ne comprend pas vraiment
le fonctionnement de la chaudière mais qu’il a tout fait pour que le thermostat fonctionne.
M exige le remboursement des sommes versées, ce que le chauffagiste refuse. Il a installé
le thermostat et doit donc être payé. Pour le chauffagiste, tout a été fait pour que le système
thermostat/chaudière fonctionne.
L’obligation de moyens
tous les moyens en œuvre pour parvenir au résultat. Les modalités de mise en
œuvre de sa responsabilité contractuelle diffèrent : le créancier de l’obligation de
moyens doit prouver la faute du cocontractant défaillant, c’est-à-dire que tous les
moyens n’ont pas été mis en œuvre pour atteindre le résultat. Par exemple le
médecin est tenu d’une obligation de moyens pour vous soigner.
L’obligation de résultat
Annexe 29
À moins que l’inexécution soit définitive, les dommages et intérêts ne sont dus que
si le débiteur a préalablement été mis en demeure de s’exécuter dans un délai
Annexe 30
raisonnable.
Le consommateur dispose d’un délai de quatorze jours pour exercer son droit de
rétractation d’un contrat conclu à distance, à la suite d’un démarchage
téléphonique ou hors établissement, sans avoir à motiver sa décision ni à
supporter d’autres coûts que ceux prévus aux articles L. 221-23 à L. 221-25 […].