Libre Circulation-1
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Thème N°4 : « La libre circulation des personnes et des biens dans l’espace
UEMOA et CEDEAO »
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Libre circulation des personnes dans les processus d’intégration régionale : cas de la CEDEAO, présentation,
monsieur NFALY SANOH, chargé de programme principal d’immigration/CEDEAO, P 15
contrôles administratifs excessifs sur les taxes routières par la police, la douane, la
gendarmerie et les agents des eaux et forêts qui constituent une entrave à la libre circulation
des marchandises. Quant aux limites juridiques, notons que le principe de libre circulation de
marchandises est limité par la faculté que conserve les Etats membres de maintenir et
d’édicter des interdictions ou restrictions d’importation, d’exportation et de transit justifié par
des notions extensibles à volonté dans lesquelles ceux-ci peuvent ranger ce qu’ils veulent pour
limiter la jouissance desdits principes. Bien que la libre circulation des biens soit consacrée
dans l’espace UEMOA et CEDEAO, il ne faut pas perdre de vue que cela ne concerne que les
produits desdits espaces.
On attend par produits originaires dans le cadre de la CEDEAO, les produits respectant les
conditions énumérées à l’article 2 du protocole A/P1/1/03 relatif à la définition de la notion de
‘’ produits originaires ‘’ des Etats membres de la CEDEAO. Concernant l’UEMOA, l’article
3 du protocole additionnel n’111 instituant les règles d’origine des produits de l’UEMOA,
perçoit le ‘’produit originaire’’ comme les produits entièrement obtenus ou ayant fait l’objet
d’une ouvraison ou d’une transformation suffisante dans ces Etats. L’article 4 du protocole
précité énumère les produits considérés comme entièrement obtenus dans les Etats de
l’UEMOA.
Toutefois, ces marchandises demeurent soumises à la fiscalité intérieure c’est-à-dire aux
droits de taxe qui frappe au même titre les produits nationaux. Il s’agit notamment de la TVA,
la taxe sur la boisson, la taxe sur les tabacs et cigarettes etc. Les produits non originaires c’est
à dire ceux qui ne tirent pas leur origine des espaces communautaires ne bénéficient par
conséquent pas de la libre circulation. Ils sont soumis au tarif extérieur commun dont le taux
est de 20% autant pour l’UEMOA que la CEDEAO lorsqu’ils veulent franchir l’espace de
l’union ou de la communauté. Une fois à l’intérieur de ces espaces ils seront également
soumis à toute les exigences fiscales en vigueur. Pour circuler dans l’espace UEMOA
CEDEAO, les produits originaires n’ont à justifier que de leur origine communautaire à
travers des certificats d’origine. Les produits non originaires par contre devront être
accompagnés de documents nécessaires aux dédouanement et acquitter les droits et taxes
exigées pour l’entrée sur le territoire communautaire ou celui de l’union.
CONCLUSION
La libre circulation des personnes et des biens est l’un des aspects les plus importants de la
politique d’intégration. Elle est ce qui permet aux populations de percevoir l’effectivité de
leur appartenance à une organisation d’intégration. La libre circulation des personnes
comporte deux volets. Le premier est la liberté pour un ressortissant de l’union et/ou de la
communauté de pouvoir accéder aux territoires de tout Etat membre de l’UEMOA ou de la
CEDEAO sans avoir besoin de visa. Cela est possible tant qu’il remplit les conditions
requises. Le second volet est la liberté pour ce ressortissant de pouvoir demeurer sur le
territoire choisi et d’y exercer un emplois en bénéficiant du même traitement que les
nationaux de l’Etat membre d’accueil. La libre circulation des biens quant à elle consiste en la
possibilité offerte aux commerçants d’importer et d’exporter des marchandises originaires de
la communauté et/ou de l’union entre les différents Etats constituant ces deux organisations.
Le plus important est que dans cette opération, les marchandises en question ne sont pas
soumises au droit de porte. Il suffit pour cela que leur qualité de produit originaire soit
effectivement établi. Par produits originaires, les textes régissant l’UEMOA et la CEDEAO
entendent les produits dont la source de fabrication provient majoritairement des Etats
membres de la communauté et/ou de l’union. Bien que la libre circulation des personnes et
des biens soit consacré par les droits communautaires UEMOA et CEDEAO, son application
est encore en proie à plusieurs difficultés aussi bien d’ordre juridique qu’administratif. Une
meilleure coordination des actions pourrait contribuer à une plus grande effectivité de ce
principe qui est l’un des piliers de l’intégration du fait de son impact considérable sur
l’économie des pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO.
BIBLIOGRAPHIE
Luc Marius IBRIGA, Kassem Salam SOURWEMA Guide de la libre circulation des personnes et des biens
en Afrique de l’OUEST.
Lexique des termes juridiques
A/P4/5/82 Convention relative au transit routier inter-Etats des marchandises
A/P/1/79 Protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et d’établissement,
zone CEDEAO
Libre circulation des personnes dans les processus d’intégration régionale : cas de la CEDEAO,
présentation, monsieur NFALY SANOH, chargé de programme principal d’immigration/CEDEAO
Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Traité révisé.
Traité modifié de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.