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THESE
PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE … / … / 2013
PAR
Mme. Somiya EL BETTIOUI
MOTS-CLES :
JURY
M r. M. SBIHI PRESIDENT
Professeur de Pédiatrie
Mr. B. BOUAITY RAPPORTEUR
Professeur Agrégé d’oto-rhino-laryngologie
Mr. H. AMMAR
Professeur Agrégé d’oto-rhino-laryngologie
Mr. M. ZOUBIR
Professeur Agrégé d’Anesthésie - Réanimation
JUGES
Mr. M. BOURROUS
Professeur Agrégé de Pédiatrie
Au moment d’être admis à devenir membre de la profession médicale, je m’engage
solennellement à consacrer ma vie au service de l’humanité.
Je traiterai mes maîtres avec le respect et la reconnaissance qui leur sont dus.
Je pratiquerai ma profession avec conscience et dignité. La santé de mes malades
sera mon premier but.
Je ne trahirai pas les secrets qui me seront confiés.
Je maintiendrai par tous les moyens en mon pouvoir l’honneur et les nobles
traditions de la profession médicale.
Les médecins seront mes frères.
Aucune considération de religion, de nationalité, de race, aucune considération
politique et sociale, ne s’interposera entre mon devoir et mon patient.
Je maintiendrai strictement le respect de la vie humaine dés sa conception.
Même sous la menace, je n’userai pas mes connaissances médicales d’une façon
contraire aux lois de l’humanité.
Je m’y engage librement et sur mon honneur.
Déclaration Genève, 1948
UNIVERSITE CADI AYYAD
MARRAKECH
ADMINISTRATION
PROFESSEURS AGREGES
PROFESSEURS ASSISTANTS
ORL : Oto-rhino-laryngologie
TDM : Tomodensitométrie.
VS : vitesse de sédimentation
ECG : Electrocardiogramme
PATIENTS ET METHODES 3
RESULTATS ET ANALYSE 9
I- Données épidémiologiques 10
1. Répartition des cas selon les années 10
2. Répartition des cas selon l’âge 10
3. Répartition des cas selon le sexe 11
II- Données cliniques 11
1. Le délai diagnostique 11
2. Modalité de recrutement 12
3. Les circonstances de découvertes 12
4. Les antécédents pathologiques 13
5. Le tableau clinique 13
III- Données paracliniques 15
1. Bilan de la maladie 15
2. Bilan pré-opératoire 16
IV- Traitement 16
V- Anatomo-pathologie 17
VI- Evolution 17
1. Les suites post-opératoires 17
2. Les récidives 18
3. Recul 18
DISCUSSION 19
I- Données épidémiologiques 20
1. Fréquence globale 20
2. Fréquence selon l’âge 20
3. Fréquence selon le sexe 21
4 .L’hérédité 21
II- Données cliniques 22
1. Le délai diagnostique 22
2. Les circonstances de découverte 22
3. Le tableau clinique 23
III- Données paracliniques 27
1. L’échographie cervicale 27
2. Clichés radiographiques sans préparation des parties molles du cou 28
3. La fistulographie 29
4. La scintigraphie thyroïdienne 29
5. La tomodensitométrie 30
6. L’imagerie par résonance magnétique 30
7. La cytoponction 30
IV- Evolution- Complications 37
1. L’infection 37
2. La fistulisation 38
3. La cancérisation 39
V- Diagnostic différentiel 42
VI- Données thérapeutiques 45
1. La technique de SISTRUNK 46
2. Cas particulier : Pec du carcinome sur KTT 49
3. La thérapie intralésionnelle par OK-432 51
4. Les suites opératoires 51
5. Les complications chirurgicales 51
VII-Anatomie pathologique 54
1. Macroscopie 54
2. Microscopie 55
3. La dégénérescence carcinomateuse 56
VIII-Les récidives 56
CONCLUSION 59
ANNEXES 61
RESUMES 76
BIBLIOGRAPHIE 80
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
-1-
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Les kystes du tractus thyréoglosse (KTT) sont des malformations cervicales congénitales
C’est une pathologie fréquente en ORL pédiatrique, elle représente 40% des
malformations cervicales congénitales et est aussi la 2ème cause de tuméfaction cervicale chez
L’âge de découverte des kystes se situe dans la majorité des cas dans l’enfance mais, ils
Le diagnostic est surtout clinique mais peut avoir recours à l’échographie qui reste
La dégénérescence maligne au niveau du KTT, bien que rare, est maintenant un fait
Le traitement est basé sur la chirurgie qui consiste en la technique de Sistrunk, seul
garant d’un traitement efficace sans récidive qu’il faut guetter dans les suites opératoires [11].
A la lumière de ces données, nous avons décidé d’entreprendre une étude rétrospective
étalée sur une période de 6 ans (de janvier 2006 jusqu’au décembre 2011), afin d’analyser
Militaire Avicenne de Marrakech, dans la prise en charge des kystes du tractus thyréoglosse et
• Décrire Les aspects cliniques, paracliniques ainsi que la prise en charge thérapeutique
des KTT.
-2-
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
-3-
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Il s’agit d’une étude rétrospective, série de cas de patients admis pour prise en charge
Tous les patients porteurs d’un KTT confirmé après chirurgie à l’examen
histopathologique.
II. Echantillonnage :
-4-
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Profession.
Fortuite
Gêne à la déglutition
Gêne à la respiration
Personnels :
Médicaux
Rhinopharyngites
-5-
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Angines
Otites
Chirurgicaux :
Toxiques
Familiaux :
inspection :
inflammatoire
Fistulisation
palpation :
volume :
consistance
Adénopathie cervicale
Echographie cervicale.
Scintigraphie thyroïdienne.
Kystographie ou fistulographie.
-6-
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Tomodensitométrie.
4-1 MEDICAL :
Antiseptiques locaux
4-2 CHIRURGICAL :
Technique de Sistrunk
Bonne
Surinfection
Gène à la déglutition
Hématome de la plaie
Récidive
Dégénérescence
-7-
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
7. Traitement terminal :
Abstention
Médical
chirurgical
Les variables étudiées ont été recueillies à partir des dossiers médicaux des malades en
V. Analyse statistique :
L’analyse statistique a été faite par le logiciel SPSS version 11 pour programme Windows.
Elle a fait appel à une analyse descriptive : pour les variables qualitatives, nous avons utilisé les
pourcentages ; pour les variables quantitatives, nous avons utilisé les moyennes, et les
extrêmes.
Le recueil des données a été effectué avec respect de l’anonymat des patients et de la
-8-
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
-9-
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES :
Durant la période de ce travail 21 cas de KTT ont été hospitalisés au service d’Oto-
6
6
5 4 4
4 3
3 2 2
2
1
0
Nombre de cas
Ce diagramme illustre la répartition des cas de KTT dans notre étude selon les années,
On constate que :
L’année 2008 a enregistré le plus grand nombre de cas des hospitalisations alors que les
L’âge moyen des malades était de 14,95 ans avec des extrêmes allant de 4 ans à 42 ans.
- 10 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
8
8
7
7
6
4
4
3
1
1 1
0
< =10 ans 11‐20ans 21‐30 31‐40 > 40 ans
1- Le délai diagnostique :
- 11 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
La durée moyenne est de 34 mois, avec des extrêmes allant de 3 mois à 14 ans.
2- Modalité de recrutement :
Dans notre étude, pour quelques-uns de nos patients, le diagnostic de kyste du tractus
thyréoglosse a été évoqué par des confrères pédiatres et médecins généralistes dans d’autres
structures sanitaires à part le service d’ORL où ils ont été adressés pour étayer ce même
Les circonstances de découverte des KTT sont illustrées dans le (Tableau III).
- 12 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Le préjudice esthétique motive plus les sujets adultes, alors que pour les enfants plus
Les antécédents personnels de nos malades sont relevés dans le tableau IV.
Sur les 3 patients ayant bénéficié d’un geste chirurgical : un patient est opéré pour la
3ème fois après 2 récidives et les deux autres ont été opéré pour la 2ème fois, après récidive
Dans les antécédents familiaux, on n'a pas noté de cas similaires dans l'entourage, ni
5- Le tableau clinique :
- 13 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Le volume a pu être précisé chez 17 malades, dont 13 KTT avaient un volume inférieur ou
Le cordon reliant le KTT à l’os hyoïde n’a pu être palpé que dans 6 cas (28,57%).
Quant à la localisation en hauteur, plus que la moitié des kystes étaient en sous hyoïdien:
Dans notre série, tous les cas représentaient des critères cliniques classiques,
notamment:
- L'adhérence à l'os hyoïde qui se traduit par l'ascension du kyste aux mouvements
de déglutition.
- 14 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Figure 3 : Tuméfaction sous hyoïdienne médiane inflammatoire chez un enfant âgé de 12 ans
1. Bilan de la maladie :
L’échographie cervicale:
Tous nos malades ont bénéficié d'une échographie cervicale pour préciser l’aspect du
kyste, la localisation, la taille, le contenu et les relations de la masse avec les structures
Aucun de nos malades n’a bénéficié d’une scintigraphie thyroïdienne, d’un scanner,
- 15 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
IV. TRAITEMENT:
Dans notre étude, tous les (21) patients ont subit une intervention chirurgicale selon la
dorsal, un billot sous les épaules, la tête en hyper extension, l’incision cervicale est horizontale,
- 16 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Puis dissection du kyste et du cordon jusqu’au corps de l’os hyoïde dont il adhère.
Poursuite de la dissection jusqu’à la base de la langue avec une résection en bloc du corps de
l’os hyoïde et du cordon, on termine par une hémostase soigneuse avec suture en 2 plans.
Dans 5 cas il a été nécessaire de réséquer une lame cutanée lors de l'existence de fistule
8 patients ont reçu une antibiothérapie avant le geste chirurgical dont 5 cas fistulisés et
V. EXAMENS ANATOMO-PATHOLOGIQUES :
l'os hyoïde dûe aux interventions précédentes ou au contraire sa présence malgré des
interventions d'exérèse.
l'étude des kystes : type d'épithélium, existence de tissu thyroïdien, de glande séro-muqueuse.
L’examen anatomo-pathologique a été pratiqué chez tous les malades, et a été en faveur
VI. EVOLUTION :
- 17 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
- Surinfection chez un seul patient qui a bien évolué sous traitement antibiotique et
drainage.
2. Les récidives :
Dans ce chapitre, il convient de séparer dans notre série les malades « neufs » ; jamais
traités auparavant pour leurs lésions et les patients ayant déjà bénéficié d’un traitement avant
Dans le pool des malades « neufs » : 2 patients ont récidivé après intervention dans
le service.
Dans le pool des malades « déjà opérés » : 3 patients ont été adressés au service
pour récidive, 1 seul avait été opéré selon la technique de Sistrunk, les 2 autres
3. Recul :
Tous nos patient on été suivi régulièrement à la consultation externe pour évaluation
- 18 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
- 19 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
I. Données épidémiologiques :
1- La fréquence globale :
Les kystes du tractus thyréoglosse sont les plus fréquentes des dysembryoplasies
cervicales [2, 3, 12, 13]. Leur fréquence est estime à 7 % dans la population générale [14], Ils
kystes cervicaux de l’enfant [15] et sont aussi la seconde cause de tuméfaction cervicale chez
SISTRUNK [16] avait initialement retrouvé 31 cas sur 86000 patients suivis à la Mayo
Clinic en 1920, mais des études plus récentes notamment histologiques tendent à montrer une
LARAQUI [19] rapporte 148 cas parmi 4066 hospitalisations, soit 3,6%.
Durant notre étude étalée sur une période de 6 ans, nous avons recensé 21 cas de KTT
La fréquence selon l’âge reste difficile à préciser car certains auteurs, ont indiqué l'âge
d'apparition des symptômes dans leurs séries, tandis que d'autres ont rapporté l'âge au moment
du diagnostic initial. Néanmoins la plupart des auteurs rapportent une nette fréquence durant la
première décennie de vie [5, 6, 20, 21, 22, 23], alors que d’autres estiment qu’il existe deux pics
d’apparition, chez les enfants de moins de dix ans ainsi que chez les patients de plus de 30 ans
[24], approximativement 0,6% des KTT ont été diagnostiqués chez des sujets âgés de plus de 60
ans [24].
Dans notre série de 21 cas, l’âge moyen des malades était de 14,95 ans avec des
extrêmes allant 4 ans à 42 ans. 71% de nos malades avaient moins de 20 ans, concordant avec
- 20 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Selon Hirshoren et Al [25] la moyenne d’âge est de 14,2 ans tandis que 80% des patients
Selon Hamdi et Al [26] la moyenne d’âge est de 17 ans avec des extrêmes allant de 2ans
et demi et 50 ans.
mais selon la plupart des séries récentes [24], il n’existe pas de prédilection pour un sexe.
Dans ce travail, on note une légère prédominance du sexe masculin par 57% des cas
contre 43% pour le sexe opposé avec un sexe ratio de 1,33, ce qui est comparable avec les
4- L’hérédité :
La formation des kystes du tractus ne semble pas avoir une origine génétique, mais
plusieurs cas de formes familiales ont été décrites qui pourraient se faire selon un mode
- 21 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
ASHWORTH rapporte un cas sur trois générations successives, grand-mère, mère et fille [31].
CASTILLO rapporte deux cas de transmission autosomique dominante [32], mais cette
S.AYACHE [35] rapporte la première forme familiale de KTT en France. Présent chez
quatre membres d’une même famille sur trois générations, sa transmission génétique suivrait les
Peut être les moyens de dépistage génétique de ces formes familiales pourraient être
utile en vue d’une meilleure compréhension des facteurs étiologiques de cette pathologie.
II.Données cliniques :
1. Le délai diagnostique :
Cette période varie entre 3 mois et 14 ans dans notre série avec une moyenne de 34 mois.
retard à la consultation.
La majorité des auteurs [36, 37] rapportent une découverte souvent fortuite par le
patient lui même ou par son entourage, d'une tuméfaction cervicale médiane ou paramédiane.
- 22 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Ou plus tardivement devant des épisodes de surinfection répétés ou devant une tuméfaction
Parfois, c'est une surinfection prélude à une fistulisation qui est révélatrice du KTT [40]
fréquent, présent chez 76,19% (16 cas), alors que la fistule n’a été signalée que chez 23 ,81% (5
Dans d'autre cas, le KTT peut se manifester par une gêne à la déglutition [37,41], dans
aigue chez le jeune enfant [2, 42, 43, 44]. Ceci est l'apanage des localisations de la base de
Selon une étude réalisée par A. Aubina [46] Un enfant âgé d’un mois a été adressé pour
un stridor apparu à une semaine de vie et qui s’aggravait en décubitus. Les parents signalaient
des difficultés d’alimentation associées à une stagnation pondérale (3480 g) ce qui était
3. Le tableau clinique :
- 23 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
représenté par le "Foramen Coecum". Des restes de la thyroïde peuvent persister tout le long du
Si le canal ne se ferme pas tout au long de son trajet, le Foramen coecum reste ouvert et
peut donner des fistules dans le cou en avant de la trachée. En fait, il s'oblitère, et seule la
Différentes localisations sont décrites par les auteurs : saillant sous le plancher de la
bouche [37,48], paramédiane, le plus souvent à gauche [37, 41], ou encore dans les régions
- 24 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Beaucoup de cas inhabituels sont rapportés dans la littérature qui montre que ces kystes
peuvent se trouver dans la thyroïde [51] dans le larynx [52], dans l’os hyoïde [53] latéralement
consistance est ferme jamais fluctuante. Le volume est variable, allant de la taille d’une noisette à
un œuf de pigeon, elle est exceptionnellement dure, de siège médian ou paramédian [24, 36, 55].
La tuméfaction adhère à l’os hyoïde, elle est mobile par rapport au plan superficiel et par
Elle suit le mouvement d’ascension de la déglutition et elle est attirée par l’os hyoïde lors
de la protrusion de la langue, elle est mobile latéralement, fixe verticalement [21, 41].
En dehors des localisations adhyoïdiennes, la palpation d’un cordon reliant le kyste à l’os
La fistulisation à la peau est possible. Elle n’est jamais primitive mais secondaire à un
n’y a pas de déformations du larynx, ni de la base de la langue. Par ailleurs on ne note pas de
- 25 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
signes ORL pouvant être en rapport avec le KTT à la rhinoscopie antérieure, postérieure de
L’examen des aires ganglionnaires peut trouver des adénopathies cervicales en cas
d’inflammation.
Par contre, l’examen minutieux de la glande thyroïde est d’une importance considérable
Si un doute, si infime soit il, persiste la scintigraphie thyroïdienne est indiquée [58,59].
Les cas de myxœdèmes survenant après l’ablation d’une thyroïde ectopique prise pour un KTT
En cas de fistule, l'exploration au stylet n'est pas d'un grand intérêt, du fait que cet
Enfin, l'examen ORL recherchera une dyspnée, une hémorragie, crachats sanglants
parfois importants, ou une ulcération avec douleur à la déglutition, signes pouvant être en
rapport avec une thyroïde ectopique posant un problème de diagnostic différentiel avec le KTT
[59].
Les KTT sont des anomalies isolées n'entrant pas dans le cadre de syndromes
malformatifs. Certaines associations ont été décrites mais relevant du hasard, tel une
- 26 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
1- L’échographie cervicale :
ectopique avec une sensibilité de 100% [8, 62]. Ce repérage est essentiel afin d'éliminer les
- 27 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
ectopique et KTT [60, 63]. La prévalence des thyroïdes ectopiques est de l'ordre de 1 à 2 % [24,
64, 65]. Cet examen s'est révélé suffisant car la confirmation d'une thyroïde en place élimine
en précisant la localisation, la taille, le contenu et les relations de la masse avec les structures
avoisinantes, et de voir s’il contient d’éventuels nodules en vue d’une cytoponction qui est
rarement réalisée sauf si on suspecte une dégénérescence maligne du KTT qui reste
Son caractère non invasif, les progrès techniques et humains (sondes plus fiables,
pour le diagnostic, ce qui apparaît dans l'étude de notre série. (100 % des malades ont bénéficié
comme une zone anéchogène de diamètre identique à la masse palpable. Les tumeurs autres
que les kystes montrent un mélange de zones libres d'écho et de zone échogènes [66, 68]. Cet
Ne sont utiles qu'en cas de masse comprimant la voie aérienne (visualisation du pharynx,
soupçonne un reliquat de la 4ème poche branchiale (niveau hydroaérique parfois noté) et aussi
- 28 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Une radiographie des parties molles de profil peut montrer la position et le volume d'une
tuméfaction, pouvant être en rapport avec une thyroïde ectopique diagnostic différentiel avec le
KTT [59].
3- La fistulographie :
C'est la radiographie du cou après injection du produit de contraste lipiodole par l'orifice
4- La scintigraphie thyroïdienne :
Elle permet d'éliminer une thyroïde ectopique au moindre doute afin d'éviter une ablation
intempestive. Elle est réalisée à l'iode 131 fixée électivement par le tissu thyroïdien (l'iode est
préféré au technétium car son élimination salivaire peut donner des artefacts dans la recherche
scintigraphie.
Cet examen est utilisé en cas de doute diagnostique, elle a un double intérêt :
- Rechercher un tissu thyroïdien, ectopique fixant l'iode : ainsi cet examen permet
- 29 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
5- La tomodensitométrie :
De plus en plus utilisée, la TDM permet l’identification du kyste et précise sa relation avec
Elle est également utile pour identifier les adénopathies cervicales non palpables et
Sur le plan morphologique, le KTT se présente comme une formation kystique cervicale
antérieure médiane, ad hyoïdienne, bien limitée, adhérente aux muscles, à paroi fine et souple et
à contenu liquidien [72]. La présence au niveau du kyste de nodules pariétaux denses ou prenant
localisation exacte par rapport aux structures anatomiques normales du cou et permet un bilan
pré thérapeutique dans les cas complexes, localisation inhabituelle, base de langue, extension
laryngée [71,74].
C'est un examen non invasif, non irradiant, permettant la réalisation de coupes dans des
plans multiples avec une meilleure résolution par rapport à la TDM. Elle permet un bilan pré
thérapeutique dans les cas complexes, localisation inhabituelle, base de langue, extension
laryngée [12].
7- La cytoponction :
rapport coût/bénéfice, pour certains auteurs la cytoponction ne semble pas d’un grand intérêt
- 30 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
pour la prise en charge thérapeutique des KTT. La valeur prédictive positive de cet examen est
100% de cette technique chez neuf patients. Cela montre que la cytoponction à l’aiguille fine est
au contraire rentable si elle est réalisée sous échographie et par un radiologue expérimenté
KTT [78].
Dans notre série, aucun patient n’a bénéficié d’une fistulographie, d’un scanner, d’une
- 31 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
igure 8 : Échographie cervicale chez une femme de 21 ans ayant consulté pour une tuméfaction
cervicale antérieure montrant une image kystique finement hétérogène mal limitée mesurant
20 /18 mm de diamètre. Une résection chirurgicale du KTT a été réalisée selon la technique de
Sistrunk, L’examen anatomopathologique de la pièce de résection a révélé l’existence d’un
carcinome papillaire aux dépens de la paroi du KTT [61].
Figure 9 : Scintigraphie du corps entier à l’iode 131 chez la même patiente après un mois d’une
thyroïdectomie totale mettant en évidence deux résidus parenchymateux cervicaux iodofixants,
médian et paramédian droit, sans aucun foyer de fixation pathologique sur le reste du corps
[61].
- 32 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Figure 10 : Scintigraphie du corps entier à l’iode 131 réalisée chez la même patiente après 6
mois d’ un traitement complémentaire par l’iode 131 radioactif (3,7 GBq) dans le cadre d’un
bilan d’efficacité thérapeutique mettant en évidence une carte blanche isotopique [61].
- 33 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Figure 12 :
A.TDM cervico-faciale, coupe axiale. Visualisation d’une masse hypodense, arrondie, située en
base de la langue et bombant dans l’oropharynx (flèche blanche).
B.TDM cervico-faciale, reconstruction dans le plan sagittal. Masse hypodense, régulière,
arrondie, située en base de langue et bombant dans l’oropharynx (flèche blanche) [46].
- 34 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Figure 13 :
A. TDM cervico-faciale, coupe axiale. Visualisation d’une une masse kystique médiane sous
hyoïdienne avec réhaussement du contraste
B. TDM cervico-faciale, reconstruction dans le plan sagittal. Masse kystique médiane sous
hyoïdienne avec réhaussement du contraste [76].
- 35 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Figure 14 :
A.IRM cervico-faciale coupe axiale écho de spin T1 de la région basilinguale :
Image ronde en hyposignal : (flèche)
B.IRM cervico-faciale coupe sagittale écho de spin T2 de la langue:hypersignal T2 de type
kystique qui est en rapport avec un kyste du tractus en position haute (flèche) juste au-dessus
de l’os hyoïde et près du foramen caecum [12].
- 36 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
1. L’infection :
L’infection peut émailler l’évolution d’un kyste jusque là bien toléré dans16% à
47% [13, 28]. Elle se traduit cliniquement par l'apparition de [37, 41, 79] :
l'inflammation.
organismes des ganglions du cou jusqu'au kyste à travers les canaux lymphatiques
- 37 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
A ce stade, le traitement médical prépare l'acte chirurgical, certains auteurs [11, 79]
symptomatologie. Souvent ils font suite à un épisode infectieux des voies aériennes supérieures
2. La fistulisation :
La fistulisation des kystes se voit dans 10 à 37 % [24, 29, 81, 82]. Elle est souvent
Ceci s'explique simplement par l'embryologie car contrairement aux poches branchiales,
péri fistuleux. Ce pertuis se situe, le plus souvent sur la ligne médiane entre l'os hyoïde et la
fourchette sternale. Un liquide muqueux voir purulent en cas de surinfection peut s'écouler du
Ces fistules n'ont pas tendance à se fermer spontanément, l'intervention s'impose dans
- 38 -
Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
JUNIEN LAVILLAUROY décrit ce type de fistule chez un enfant de 11 ans, avec mise en
Dans notre série, nous avons examiné 5 patients présentant des fistules soit 23,81%, tous
3. La cancérisation :
Les cancers au niveau du tractus bien que rares sont maintenant un fait admis. Leur
prévalence est d'environ 1% des kystes [83, 84,86], essentiellement chez l'adulte.
La première description de carcinome sur KTT remonte à 1911 avec Brentano, [67] puis
par UCHERMAN en 1915, Puis en 1927, apparaît la première publication en langue anglaise
réalisée par OWEN et INGELBY [86]. Et depuis les publications se sont multipliées, et une revue de
La forme papillaire est la plus répandue, elle est retrouvée dans environ 80-83% [10, 87,
88]. Les autres cas sont représentés par les carcinomes mixtes papillofolliculaires dans 8% des
cas, les carcinomes à cellules squameuses dans 6% des cas suivis par quelques cas de
carcinomes à cellules de Hürthle et les carcinomes folliculaires et anaplasiques [24]. Aucun cas
de carcinome médullaire n’est décrit dans la littérature [24]. Les formes épidermoïdes sont
considérées comme des cancers du tractus lui-même puisque naissant de son épithélium.
adénosquameux provenant d'un kyste du tractus thyréoglosse chez une femme de 61 ans
japonaise consultant pour une tuméfaction cervicale antérieur évoluant depuis 11 ans, qui a été
Selon plusieurs auteurs, le carcinome peut se développer de novo au sein du KTT, alors
que d’autres tels que Crile [90] pense que le canal thyréoglosse peut constituer une voie
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Il semble maintenant bien admis que ces cancers sont des primitifs du tractus
thyréoglosse et non pas des métastases de cancers thyroïdiens [85, 87, 91].
Il faut noter que chez l'enfant, ces tumeurs sont rarissimes, toutes les études citées
concernent essentiellement des adultes. Sept cas sont rapportés dans la littérature, mais la
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Figure 18 : Vue per opératoire de la même patiente. L’examen extemporané a conclu qu’il s’agit
d’un KTT dégénéré avec présence de foyers de carcinome papillaire [93].
V. Diagnostic différentiel :
Le diagnostic clinique des kystes du tractus thyréoglosse est facile dans la majorité des
cas, mais l'ensemble des tuméfactions cervicales surtout chez l'enfant, peut faire évoquer ce
sternale.
- Consistance.
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
C’est la première cause de tuméfaction cervicale chez l'enfant, elle peut faire errer
facilement le diagnostic, bien qu’elle ne s’ascensionne pas avec le larynx lors de la déglutition.
Les adénopathies sont plus latérales dans la plus grande majorité des cas.
Cette éventualité est rare (1 à 2 % des cas) [59, 60], la clinique ne permet pas de faire la
C'est dans cette éventualité que l'examen échographique est indispensable avant toute
moindre doute, afin de vérifier la bonne place de la thyroïde et d'éliminer alors le risque
Les autres lésions thyroïdiennes, kyste thyroïdien, nodule, sont également diagnostiquées
par la réalisation d'une échographie cervicale permettant de localiser ces tuméfactions au sein du
Ce sont des tuméfactions molles, non ascensionnées lors de la déglutition, souvent plus
superficielles [21]. L’échographie montre des strates échogènes parallèles [95]. L'aspect
1-4 Laryngocèles :
II s'agit d'une dilatation pathologique du saccule laryngé réalisant des cavités remplies
d'air, rares et souvent congénitales. L’échographie voire le scanner permet de faire le diagnostic
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
ces tuméfactions sont rares chez l'enfant et leur diagnostic est facilement posé cliniquement [5,
diagnostic [98].
Les tumeurs de l’os hyoïde sont rares. Leur aspect radiologique est celui de la tumeur
correspondante, sans particularité notable, du fait de leur localisation sur l’os hyoïde [12].
sont plus souvent parotidiennes. Ils sont mous, mal limités, pouvant donner une coloration
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
déclive [21].
Ils sont dus à une inclusion ectodermique sur la ligne médiane par défaut d'accolement
discrètement molle, de siège variable, le plus souvent sus sternale, parfois sus- hyoïdienne ou
ad- hyoïdienne [99, 100]. Cette dernière localisation, plus fréquente chez la femme et l'enfant
thyréoglosse (le diagnostic est histologique). La présence d'annexes cutanées, poils et glandes
sébacées, permet de différencier les kystes dermoïdes des kystes épidermoïdes [98].
* Fistules mento-sternales :
Elles pourraient être confondues avec une fistulisation d'un kyste du tractus thyréoglosse [3,
101].
guérison spontanée, le risque de surinfection et enfin le risque faible mais réel de cancérisation,
il apparaît logique de proposer l'ablation des kystes dans tous les cas.
Tout kyste diagnostiqué doit être enlevé à partir de l’âge de 3ans et les fistules doivent
L’acte chirurgical doit être effectué au moins un mois à distance de tout épisode
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
1. La technique de SISTRUNK :
L'intervention actuellement pratiquée pour limiter les risques de récidive a été codifiée
Le traitement des KTT et FTT se résume à l'excision de l'ensemble du tractus jusqu'a son
Nos 21 patients ont été traités par exérèse chirurgicale selon la technique décrite par
de l'os hyoïde.
est installé en décubitus dorsal, un coussin glissé entre les épaules maintient l'extension du cou
doigt, tracée selon la direction des plis du cou en regard de l’os hyoïde, bien centrée par rapport
à la ligne médiane. En cas de fistule, cette incision circonscrira l'orifice en quartier d’orange.
Pour dégager la région hyoïdienne, la peau et l'aponévrose sont réclinées vers le haut à l'aide de
petits écarteurs, ce qui permet de visualiser le kyste [82, 104]. La dissection progresse de bas en
haut, sans léser la paroi kystique. La pyramide de Lalouette est sectionnée au ras de l’isthme
puis relevée avec tous les tissus prélaryngés, au contact du cartilage thyroïde jusqu’à son
échancrure. Le corps de l’os hyoïde est réséqué entre ses petites cornes, puis relevé vers le haut.
Le geste s’achève par l’exérèse d’un cône musculaire basilingual dont l’extrémité postérieure
correspond au foramen cæcum. Les plans musculaires sous-hyoïdiens sont amarrés aux
mylohyoïdiens et aux géniohyoïdiens. Les sous-hyoïdiens sont ensuite réunis entre eux sur la
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
ligne médiane. La fermeture s’effectue sur drain aspiratif. Un respect de ces temps opératoires
doit permettre d’éviter les récidives [101].Ainsi la pièce de résection comprendra le kyste, le
corps de l'os hyoïde et le prolongement intra lingual, elle est envoyée à l’anatomopathologie
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
La découverte d'un cancer sur kyste du tractus est le plus souvent faite de façon fortuite
Certains auteurs considèrent qu’une cure chirurgicale selon la méthode de SISTRUNK est
largement suffisante [106, 107], mais d’après des publications récentes, notamment celle de
Tolga et al. [10, 108, 109], il est recommandé de compléter le geste chirurgical initial par une
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
thyroïdectomie totale, non seulement pour éliminer un éventuel carcinome thyroïdien mais
également en vue d’un meilleur suivi puisque dans une métanalyse, Miccoli et al ont montré que
seule l’étendue du geste chirurgical initial constituait une variable significative quant à la survie
déboucher sur une thyroïdectomie totale, a fortiori quand on sait que la concomitance des KTT
dégénérés et des carcinomes primitifs de la thyroïde a été décrite dans 11 à 33 % des cas [112].
Pour certains auteurs, la thyroïdectomie totale pourrait être également sollicitée chaque fois qu’il
existe un doute sur la capacité du patient à adhérer à un suivi médical régulier (bas niveau
socioéconomique, problème de proximité du milieu hospitalier. . ..) [112]. Chez les sujets ayant
SISTRUNK, le suivi postopératoire est basé essentiellement sur la réalisation d’une scintigraphie
du corps entier à l’iode 131 et un dosage de la thyroglobuline qui devrait être indétectable.
dose ablative. L’hormonothérapie thyroïdienne à dose frénatrice est toujours indiquée [114,
115].
être meilleur que celui du carcinome papillaire de la thyroïde en sa position normale, du fait de
la rareté des métastases à distance [115]. Cependant, le cancer papillaire thyroïdien reste un
carcinome à développement très lent, ce qui impose un suivi à très long terme. Les récidives
peuvent survenir plusieurs années, voire des décennies plus tard, et sont souvent astreignantes,
d’où la nécessité d’une surveillance efficace, adéquate et à vie des patients [115].
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
dénaturé, il crée une réaction inflammatoire initiale locale, secondairement suivie d’une sclérose
et d’une fibrose organisée permettant une diminution du volume de la lésion. Utilisé dans le
Dans une étude réalisée par Nobuo Ota et Shigeri Fukase, ce traitement a été essayé
chez 15 patients atteints de KTT, les résultats étaient : la disparition et la réduction marquée de
la lésion chez tous les patients qui ont eu ce traitement, la douleur locale au site d’injection et la
fièvre ont été observées chez quelques patients, mais ces problèmes sont résolus dans quelques
jours. L’auteur a conclu que cette technique est simple, facile, sûre, efficace et utilisable comme
L'hospitalisation suivant les séries varie de 2 à 4 jours [19, 30 ,36]. Le drain est souvent
L'antibiothérapie n'est pas systématique [57]. Elle est pratiquée en cas de kyste surinfecté
dans les suites immédiates. Dans ces différents cas l'association Amoxiciline/acide Clavulanique
Une consultation post-opératoire est programmée à 8 jours pour ablation des fils cutanés
ensuite à 1 mois, puis au moins une fois dans l'année. Les récidives si elles se produisent sont
La chirurgie des kystes du tractus est maintenant bien codifiée et les complications sont
rares. Mais lors des récidives, le geste peut devenir difficile du fait du remaniement
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
hématome cervical compressif pouvant entraîner une détresse respiratoire aigue. Dans notre
série, un cas de petit hématome non compressif a été observé, et qui a nécessité une simple
aspiration.
Les complications per opératoires sont dues à la position du kyste en avant du larynx et à
Elles peuvent être réalisées lors de la dissection du kyste ou lors de la section du corps
de l'os hyoïde surtout chez l'enfant, les cartilages étant très fin. Le risque étant l'apparition d'un
emphysème compressif. Une suture directe avec mise en place d'un drain est souvent suffisante.
Cette complication peut se produire, si la section de l'os hyoïde est réalisée trop en
dehors ou lors de l'exérèse du cône musculaire de la base de langue. Pour l'éviter, il faut réaliser
la section au niveau des petites cornes et remonter jusqu'au foramen caecum en restant entre
ces repères. Ceci s'avère plus difficile lors de reprise chirurgicale [118].
Cette complication survient lors du même geste que précédemment. La technique pour
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
a- Hématome compressif :
Nous l'avons vu, c'est la complication la plus grave car elle entraîne une dyspnée
respiratoire très rapidement [6, 121]. Elle est évitée par la réalisation d'une hémostase soigneuse
per opératoire et la plupart des auteurs préconisent la pose d'un drain aspiratif pendant au
moins 24 heures.
En cas de survenue, une ponction peut s'avérer suffisante sinon la reprise s'impose avec
b- Infection :
Elle est évitée par la réalisation d'une asepsie correcte et la mise sous antibiothérapie des
c- Hypo thyroïdisme :
Cette complication majeure ne devrait plus se voir avec la réalisation d'une échographie
cervicale pré opératoire systématique afin d'éliminer une thyroïde ectopique [60].
f- Cicatrices vicieuses.
g- Récidive du kyste :
Elle peut être liée à une intervention incomplète (absence d’ablation du corps de l’os
hyoïde ou ablation incomplète, présence de canaux accessoires passés inaperçus) mais peut se
rencontrer après une technique chirurgicale bien conduite (beaucoup plus rare, moins de 5% des
cas).
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
1. Macroscopie :
1-1 Le tractus :
Il peut prendre la forme d'un véritable canal ou bien former un cordon fibreux allant de
rejoindre l'os hyoïde. Il passe le plus souvent en avant de ce dernier et présente de fortes
adhérences avec lui. De nombreux auteurs ont montrés que le tractus pouvant se retrouver de
part et d'autre de l'os [17] et il existe même des trajets intra-hyoïdiens [121].
Une étude japonaise a bien montré à l'aide de reconstructions anatomiques les différents
Il reste en avant de la membrane thyro- hyoïdienne mais sa position varie par rapport au
C'est dans cette région que l'on retrouve le plus de kystes, 69.4 % pour MONDAIN [6],
Les raisons de cette prédominance ne sont pas déterminées. Possiblement la région sous
hyoïdienne présente des plans plus lâches qu'au niveau de la base de langue, permettant le
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Ils peuvent être uniques ou multiples, leur paroi est lisse, bien individualisée par rapport
aux tissus périphériques, de taille variable, quelques millimètres à plusieurs centimètres. Leur
siège est le plus souvent médian ou paramédian. Leur contenu est liquidien, filant et riche en
iode [82], parfois ce liquide est purulent et/ou hémorragique en cas de surinfection.
Différentes localisations sont possibles, les situations sous- hyoïdiennes restant les plus
sternal.
2. Microscopie :
Les kystes possèdent une couche épithéliale interne qui présente différents aspects
La majorité des auteurs [30, 41, 82] rapporte la fréquence d'un épithélium cylindrique
thyroïdien, présent aussi bien dans la paroi du kyste que tout le long du trajet du tractus.
Variable de 9% dans la série de BONAFOS [36] à 20% dans la série de JUNIEN LAVILLAUROY [30].
pathognomoniques du KTT [82]. Cependant, pour STURGIS [20], la présence de tissu thyroïdien,
thyroïdien le long du trajet de ce tractus est diversement retrouvée selon les auteurs de 3 à 36%.
En tout état de cause, le tissu thyroïdien est beaucoup plus fréquemment présent que ne
le pensait ROGERIO [121], il peut se voir au voisinage du kyste, mais aussi dans la paroi même
de celui-ci.
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Sur 30 prélèvements systématiques, STURGIS [20] trouve 8 fois du tissu thyroïdien le long
du trajet du tractus. A trois reprises, un véritable îlot glandulaire était niché dans le corps de l'os
rarement que l'on a affaire à une expression clinique révélatrice qui peut être plus ou moins
tardive, parfois même chez l'adulte de plus de 60 ans. Cette constatation rejoint celle de
3. La dégénérescence carcinomateuse :
Pour retenir le diagnostic d’un carcinome primaire du KTT, Widstrom et All. exigent la
Ce dernier critère demeure un sujet de débat car il permet d’exclure environ 11 à 40% des
carcinomes des KTT chez les patients qui ont un carcinome concomitant de la thyroïde.
Les récidives sont le véritable problème de la chirurgie des kystes du tractus. Les plus
grandes séries publiées comme RADKOWKI [70] puis DUCIC [123] retrouvent des récidives dans
4 à 6 %des cas.
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Il apparaît à la lecture de la littérature qu'en cas d'exérèse simple, les kystes récidivent
dans 50 à 100 % des cas [121, 124]. SCHLANGE [125] en recommandant de réaliser l'exérèse de
Puis SISTRUNK en 1920 et 1928 a apporté la touche finale à la technique d'exérèse des
kystes du tractus en recommandant l'exérèse d'un cône musculaire dans la base de la langue ,
jusqu'au foramen caecum, faisant encore chuter le pourcentage des récidives [ 104 , 124].
Certains auteurs [3, 19, 37,43], décrivent des cas de récidives après ablation de l'os
FLAGEOLE et LABERGE [118] ont travaillé sur 121 observations d'enfants âgés de 1 mois à 18
ans, et ont trouvé une différence significative sur le nombre de récidives dans la population des
enfants opérés d'un kyste infecté par rapport à la population opéré d'un kyste non infecté (40 %
6 enfants avaient subi seulement une ablation du kyste sans os hyoïde ont tous
récidivé.
3 enfants ont récidivé après opération correcte de Sistrunk, ainsi selon ces
CONESSA et Coll [82] ayant étudié 20 pièces opératoires, retrouvent dans 11 cas des
kystes et tractus multiples au niveau de la base de langue remontant jusqu'au foramen caecum.
Ainsi les auteurs [19, 37, 41,127] s'accordent à reconnaître que les récidives peuvent être
évité par la poursuite de la dissection du cordon jusqu'à la base de la langue en taillant un cône
DUCIC [123] sur une étude regroupant 108 patients, montre également que l'infection du
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
D'autres éléments ont été étudiés par différents auteurs pour expliquer les récidives
comme la rupture des kystes pendant l'intervention mais rien n'a pu être conclu de façon
significative.
HAWKINS et ColI [48] pensent que le jeune âge est un facteur de risque de récidive. Dans
leur étude regroupant enfants et adultes, toutes les récidives sont apparues dans le groupe
- Essayer de limiter les gestes locaux (ponction, drainage) avant une chirurgie
radicale.
- Prévoir une chirurgie d'exérèse large, emportant le corps de l’os hyoïde, remontant
La surveillance doit se faire pendant au moins une année, la plupart des récidives
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Le KTT est une pathologie fréquente en ORL, intéressant surtout l'enfant lors de la
première décennie.
place, cet examen est dans la majorité des cas suffisant au bilan.
hyoïde pour prévenir de façon optimum les risques de récidives, à cause des
les quelques cas de récidives sont presque toujours lies à une intervention
cliniquement un banal KTT d'un carcinome papillaire développé sur des reliquats
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
RAPPEL HISTORIQUE
Les kystes du tractus thyréoglosse sont identifiés depuis longtemps, (dés l'antiquité
siècle.
En 1828 : VON BAER décrit pour la première fois les arcs branchiaux chez
l’homme.
En 1832 : VON ASCHERSON [128] établit un lien entre fistules cervicales et arcs
branchiaux.
thyréoglosse.
hyoïde.
En 1920 puis 1928 SISTRUNK [16, 102] va poser les règles de la chirurgie
d'exérèse des kystes pour éviter les récidives avec section de l'os hyoïde et
résection d'un cône musculaire dans la base de langue. Cette technique fait
actuellement référence et est appliquée par toutes les équipes habituées à cette
pathologie.
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
RAPPEL EMBRYOLOGIQUE
des kystes du tractus thyréoglosse et a permis a SISTRUNK grâce notamment aux travaux de
WENGLOWSKI [131] d'établir une technique chirurgicale permettant de limiter les récidives.
ventral vitellin. Il est donc primitivement constitue d'une plaque dorsale ectoblastique et d'une
plaque ventrale entoblastique. Entre les deux, le mésoblaste de l'embryon se développe sauf à
ses deux extrémités. En arrière c'est la membrane cloacale, en avant c'est la membrane
pharyngienne.
délimitation sont considérables. Ce modelage retentit sur le segment antérieur du tube digestif
[132].
branchiomère est constitué par l'ensemble d'une paire d'arcs branchiaux correspondant à des
d'entoblaste, d'une paire d'arcs aortiques et d'une paire de nerfs. L'ensemble constitue l’appareil
branchial [56,101].
Chez l'homme quatre arcs branchiaux sont visibles de l'extérieur, mais il en existe un
cinquième et un sixième indiqués par des nerfs et des arcs artériels correspondants [56,100].
Ils apparaissent et s'identifient entre la 3ème et la 4ème semaine, en commençant par les
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Il est constitué par le cartilage de Meckel qui est à l'origine de la tête du marteau et du
Les muscles du premier arc sont les masticateurs (temporal, masséter, ptérygoïdien), le
L'innervation des muscles du 1er arc est assurée par le nerf trijumeau (V).
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Il est à l'origine de la partie caudale du corps de l'os hyoïde et de ses grandes cornes. Cet
Ils donnent les cartilages thyroïde, cricoïde et aryténoïde du larynx par fusion des
du pharynx, ceux du sixième arc sont les muscles intrinsèques du larynx. Ils sont innervés par le
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Elle est constituée par le récessus tubo-tympanique qui vient au contact de la première
poche ectoblastique, futur conduit auditif externe (L’accolement des feuillets épiblastique et
Elle s'oblitère en presque totalité. Dans la partie restante apparaît une prolifération
Le récessus ventral fournit l'ébauche du thymus paire et symétrique qui migrera avec son
homologue opposé pour former une glande unique située dans la région thoracique supérieure.
thyroïde.
L'embryon de 5 semaines est caractérisé par la présence de quatre poches dont seule la
entoblastique.
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
deuxième arc. Elles forment une fois enfouies une cavité tapissée d’ectoblaste : le sinus cervical
4- Le champ méso-branchial :
corps thyroïde.
Les 2/3 antérieurs de la langue (ou corps de la langue) se forment à partir du premier arc
avec la fusion d’une ébauche médiane : le tuberculum impar et des deux bourgeons latéraux.
Le 1/3 postérieur (ou base de langue) se développe à partir de la copula formée aux
dépens des deuxième, troisième et une partie du quatrième arc [27 ,134].
Elle naît vers le 17ème jour au milieu des ébauches linguales. Elle apparaît sous forme
d'un amas cellulaire entre en avant le tuberculum impar, en arrière la copula, latéralement les
ébauches linguales.
cordon épithélial qui migre dans le mésoblaste en avant de l'intestin pharyngien sous forme d'un
diverticule.
canal thyréoglosse [40]. L'ébauche thyroïdienne trouve sa situation définitive vers la 7ème
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Cette migration est donc achevée avant que les arcs branchiaux fusionnent sur la ligne
médiane, ceci explique la variabilité des rapports entre le tractus et l'os hyoïde [135]. Aussi il
peut être adhérent à la face postérieure de l'os, trajet rétro-hyoïdien décrit par HIS en 1891
[130].
en avant des 2ème et 3ème arcs branchiaux [17,55,134]. Les adhérences à la face postérieure
étant expliquées par une rotation de l'os hyoïde durant sa maturation (Ellis) [17].
Le plus souvent le canal s'oblitère entre la 8ème et la 10ème semaine ne laissant que
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
RAPPEL ANATOMIQUE
voies d’extension, mais aussi des perspectives thérapeutiques des principales pathologies
L’appareil hyoïdien, situé dans la partie antérieure du cou, suspend à la base du crâne
L’os hyoïde représente la clé de voûte de l’appareil hyoïdien, il est un repère fondamental
dans l’anatomie et la chirurgie du cou. Il participe activement aux trois fonctions essentielles de
la filière aérodigestive :
infrahyoïdien.
médiane, notamment la chirurgie d’exérèse des kystes congénitaux médians du cou et dans la
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
L’appareil hyoïdien est formé de l’os hyoïde, le processus styloïde de l’os temporal et les
ligaments stylo-hyoïdiens.
L’os hyoïde a une forme de U, à concavité postérieure, formé d’un corps et de deux
cervicale.
La face antérieure du corps est convexe, donne insertion aux muscles de la langue et du
fibres du stylohyoïdien.
thyrohyoïdienne est séparée de l’os par une bourse séreuse : la bourse de Boyer.
omohyoïdien , et thyrohyoïdien.
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
A. Vue antérieure.
1. Constricteur moyen du pharynx ; 2. Hyoglosse; 3. Stylohyoïdien et digastrique ; 4. Mylohyoïdien ;
5. Omohyoïdien ; 6. Sternohyoïdien ; 7. Muscle lingual supérieur ; 8. Muscle lingual inférieur ; 9.
Membrane hyoglossienne ; 10. Géniohyoïdien ; 11. Crête verticale et septum lingual ; 12. Crête
transversale ; a. corps ; b. grande corne ; c. petite corne ; c1. Face antérieure, versant supérieur ;
c2. Face antérieure, versant inférieur.
B. Vue sagittale.
1. Hyoglosse ; 2. Digastrique ; 3. Stylohyoïdien ; 4. Omohyoïdien ; 5. Sternohyoïdien; 6.
Géniohyoïdien ; 7. Mylohyoïdien ; 8. Constricteur moyen du pharynx.
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Figure 29 : Schéma anatomique d’une coupe sagittale médiane au niveau de la loge hyo-thyro-
épiglottique. Les insertions musculaires et membraneuses sur le corps de l’os hyoïde
proviennent de la langue, du plancher buccal, du larynx et de l’oropharynx. L’os hyoïde est au
carrefour de ces régions.
Les grandes cornes sont dirigées en arrière et en dehors, sur leur face supérieur vient
stylohyoïdien. Sur la face inférieure vient s’insérer en partie le muscle thyrohyoïdien. Au niveau
de son bord interne s’attache la membrane thyrohyoïdienne .à Son extrémité postérieure vient
thyrohyoïdienne.
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Les petites cornes viennent s'articuler avec la grande corne pratiquement à la jonction
grande corne et corps de l'os hyoïde par une diarthrose ; elles sont reliées au corps de l'os
hyoïde par quelques fibres ligamentaires. Au sommet de la petite corne vient s’insérer le
ligament stylohyoidien. Sur la petite corne elle-meme s’attachent les muscles linguaux inférieur
Les membranes et les fascias. Le fascia profond présente trois feuillets qui vont délimiter,
pour l’espace vasculaire. Le feuillet moyen s’insère sur la base du crâne et enveloppe
globalement l’espace viscéral. Le feuillet profond vient entourer essentiellement les régions péri
vertébrales.
A l’étage supra hyoïdien, la cavité buccale se situe en avant du cou, divisée en deux
A l’étage infra hyoïdien, le feuillet superficiel englobe les éléments superficiels du cou
L’axe vasculaire est entouré par trois feuillets qui forment un espace continu depuis la
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Résumé
Les kystes du tractus thyréoglosse sont une pathologie fréquente en ORL pédiatrique, ils
représentent 40% des malformations cervicales congénitales et sont aussi la 2ème cause de
tuméfaction cervicale chez l’enfant après les adénites. Leur prise en charge dans les services
spécialisés semble bien codifiée. Cependant il n'est pas rare de trouver encore des enfants multi
opérés pour des tuméfactions cervicales mal étiquetées. Nous rapportons une étude
l’hôpital militaire Avicenne de Marrakech entre janvier 2006 et décembre 2011.L’âge moyen de
survenue était de 14,95 ans avec une nette prédominance masculine (57%).Il relève de notre
étude un retard diagnostique assez long avec une moyenne de 34 mois. Le diagnostic des kystes
du tractus thyréoglosse est clinique, suspecté devant la tuméfaction cervicale qui constitue le
signe de découverte le plus fréquent dans notre série (76,19%), affirmé par l’échographie
cervicale réalisé chez tous nos patients (1OO%).Au plan thérapeutique, tous les (21) patients ont
marquée par la survenue d’un cas de petit hématome cervical non compressif, 1 cas de
surinfection et 2 cas de récidive. La revue de la littérature montre que les kystes du tractus
thyréoglosse atteignent surtout l’enfant mais peuvent se voir à tout âge. Le diagnostic des kystes
est chirurgical afin d’éviter les risques de surinfection. L’intervention doit se faire à distance d’un
épisode infectieux selon la technique décrite par Sistrunk avec exérèse du corps de l’os hyoïde et
résection d’un cône musculaire de la base de la langue. Les récidives malgré une technique bien
conduite sont toujours possibles. Il semblerait que les infections préopératoires des kystes du
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
Abstract
The Thyroglossal duct cysts are a frequent pathology in ORL. Represent 40% of cervical
congenital malformations and are also the second cause of swelling in children after cervical
adenitis. The care of such disease is well established in specialized health departments.
However, it is not infrequent to locate children with multiple surgeries for cervical tumefactions
hospital in Marrakech, between January 2OO6 and December 2011.The mean of age of supervere
was about 14,95% with meat male predominance(57%). In our study, we notice a quite long
diagnostic delay that the average is 34 months. The diagnosis of Thyroglossal duct cysts is
mainly based on clinical findings, suspected front of cervical swelling that is the sign the most
patients(100%). About the therapeutics, all (21) patients underwent surgery using the technique
of dissection Sistrunk with thyroglossal duct resection and systematic body of the hyoid bone.
The évolution was marked by the occurrence of a case of cervical hematoma, 1 case of infection
and 2 cases of recurrence. The review of the medical literature shows that the thyroglossal duct
cysts reach especially children, but can be seen at any age. The diagnosis of Thyroglossal duct
cysts is mainly based on clinical findings, the single supplementary examination required
consists of a cervical ultrasound, this allows differential diagnosis of ectopic thyroid gland. The
treatment is basically surgical; it allows avoiding any risk of secondary infection. The surgical
Intervention has to be secluded remote away of any infectious history. The surgical intervention
is performed according to Sistrunk technique, it consists of full exeresis of the body of the hyoid
bone together with resection of a muscular cone of basis of the tongue. Despite a well achieved
technique, recurrences are possible. It seems that a preoperative infection of the Thyroglossal
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Les kystes du tractus thyréoglosse : Etude rétrospective de 21 cas
ملخص
أكياس مجرى الطرجھاري داء كثير التداول في علم األذن واألنف والحنجرة واالھتمام به في األقسام
الطبية المتخصصة أضفى أكثر توثيقا ،تمثل 40%من التشوھات الخلقية العنقية و ھي أيضا السبب الثاني ألورام
العنق عند األطفال بعد التھابات الغدد اللمفاوية ،مع ذلك فليس من النادر وجود أطفال تعرضوا لعمليات جراحية
مرات عديدة لعالج تورمات عنقية لم يتم الكشف عنھا بشكل واضح .نتناول في ھذه الدراسة االستعادية 21حالة
من أكياس مجرى الطرجھاري التي تم جمعھا في مصلحة جراحة األذن واألنف والحنجرة ،بالمستشفى العسكري
ابن سينا في مراكش ما بين يناير 2006و دجنبر .2011كان متوسط السن عند وقوع المرض 14,95سنة
بغالبية واضحة للرجال) . (57 %نستخلص من دراستنا تأخرا طويال نسبيا في التشخيص بمتوسط بلغ 34
شھرا.تشخيص أكياس مجرى الطرجھاري سريري باألساس ،يشتبه فيه امام تورمات العنق ،والتي تمثل اكثر
عالمة اكتشافه من خالل دراستنا.الفحص بالصدى أنجز عند جميع الحاالت ).(100%من الناحية العالجية،خضع
جميع المرضى ) (21لعملية جراحية باستخدام تقنية سيسترونك ،مع استئصال القناة الدرقية اللسانية والجسم
المنھجي للعظم الالمي.و تميز التطور بوقوع حالة ورم دموي ،حالة تعفن و 2حاالت تكرار.وقد أظھرت مراجعة
النصوص أن أكياس مجرى الطرجھاري تصيب األطفال بكثرة،لكن يمكن أن تظھر في أي سن.تشخيص أكياس
مجرى الطرجھاري سريري باألساس ،فيما يعتبر الكشف بالصدى وسيلة ضرورية ال غنى عنھا من أجل التمييز
بين ھذا المرض وبين الغدة الدرقية المتموضعة في مكان مغاير لمكانھا الطبيعي .عالج أكياس مجرى الطرجھاري
ھو عالج جراحي باألساس وذلك من أجل تفادي التعفن .كما انه من الواجب أن تكون العملية بعد مدة في حالة
التعفن ،باستخدام تقنية سيسترونك والمبنية على استئصال واسع لأل نسجة المريضة وإزالة جسم العضم الالمي مع
استئصال جزء من مؤخرة اللسان.ظھور الكيس ثانية بالرغم من معالجته بطريقة سيسترونك الموثقة تبقى مسألة
ممكنة ,ولقد تبين أن تعفنات أكياس مجرى الطرجھاري قبل إجراء العملية تلعب دورا مھما في ظاھرة الرجعة ھذه
.
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اقَ ِ
س ُم با ِ ال َع ِظي ْم
أراقب ّ
ﷲ في ِمھنَ ِتي. َ أن
واألحوال بَا ِذالً و ْ
س ِعي في استنقاذھا َ صون حياة اإلنسان في كآفّ ِة أط َوار َھا في كل الظروف
وأن أ ُ
ض واأللَم والقَلق. ِمن ال َھ ِ
الك والم َر ِ
س ﱠر ُھ ْم.
ستر َع ْو َرت ُھم،وأكت َم ِ وأن أَحفَظ لِلنّا ِ
س ك َرا َمت ُھم،وأ ْ
وأن أكون َعلى الد َوام من وسائِل رحمة ﷲ،باذال ِر َعايَتي الطبية للقريب والبعيد،للصالح
والطالح،والصديق والعدو.
سان .ال أل َذاه. وأن أثابر على طلب العلم،أُ َ
س ِخره لنفع اإلن َ
ميل في ال ِمھنَ ِة الطُبّيّة وأن أُ َوقّر َمن َعلﱠ َمني،وأُ َعلّ َم َمن يَ ْ
صغ َرني،وأكون أخا ً لِ ُك ّل َز ٍ
ين َعلى الب ﱢر والتقوى.
ُمت َعاونِ َ
سولِ ِه س ّري َو َعالنيَتي،نَقيّةً ِم ّما يُشين َھا َ
تجاهَ ﷲ َو َر ُ ص َداق إي َماني في ِ
وأن تكون حياتي ِم ْ
َوالمؤ ِمنين.
اللجنة
الرئيس م .صبيحي السيد
أستاذ في طب األطفال
المشرف ب .بوعيطي السيد
أستاذ مبرز في جراحة األذن واألنف والحنجرة
ه .عمار السيد
أستاذ مبرز في جراحة األذن و األنف والحنجرة
الحكام م .الزوبير السيد
أستاذ مبرز في طب اإلنعاش و التخدير
م .بوروس السيد
أستاذ مبرز في طب األطفال