These121 11
These121 11
These121 11
THESE
PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE…/…/2010
PAR
Mlle. Sana NAIT M’BAREK
Née le 19 décembre 1984 à Marrakech
Médecin interne au CHU Mohamed VI Marrakech
MOTS CLES
Tumeurs maxillaires bénignes- Kyste maxillaire- Tumeurs odontogéniques
Tumeurs non odontogéniques
JURY
Mr. T. Fikry Président
Professeur de Traumato-orthopédie
Mme. N. MANSOURI HATAB Rapporteur
Professeur agrégé de Chirurgie maxillo-faciale et esthétique
Mr. S. AIT BENALI
Professeur de Neurochirurgie
Mr. S. AMAL
Juges
Professeur agrégé de Dermatologie
Mr. H. SAIDI
Professeur agrégé en traumato-orthopédie
Au moment d’être admis à devenir membre de la profession médicale, je
m’engage solennellement à consacrer ma vie au service de l’humanité.
Je traiterai mes maîtres avec le respect et la reconnaissance qui leur sont dus.
Je pratiquerai ma profession avec conscience et dignité. La santé de mes
malades sera mon premier but.
Je ne trahirai pas les secrets qui me seront confiés.
Je maintiendrai par tous les moyens en mon pouvoir l’honneur et les nobles
traditions de la profession médicale.
Les médecins seront mes frères.
Aucune considération de religion, de nationalité, de race, aucune
considération politique et sociale, ne s’interposera entre mon devoir et mon
patient.
Je maintiendrai strictement le respect de la vie humaine dés sa conception.
Même sous la menace, je n’userai pas mes connaissances médicales d’une
façon contraire aux lois de l’humanité.
Je m’y engage librement et sur mon honneur.
Déclaration Genève, 1948
Liste
des
professeurs
UNIVERSITE CADI AYYAD
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
MARRAKECH
Doyen Honoraire : Pr. Badie‐Azzamann MEHADJI
ADMINISTRATION
Doyen : Pr. Abdelhaq ALAOUI YAZIDI
Vice doyen à la recherche : Pr. Ahmed OUSEHAL
Vice doyen aux affaires pédagogiques : Pr. Zakaria DAHAMI
Secrétaire Général : Mr. Azzeddine EL HOUDAIGUI
PROFESSEURS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ABOUSSAD Abdelmounaim Néonatologie
PROFESSEURS AGREGES
PROFESSEURS ASSISTANTS
DEDICACE
JE DEDIE CETTE THESE… ."
Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut…
Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, le respect, la
reconnaissance…
Aussi, c’est tout simplement que
A mes très chers parents,
Aucune dédicace ne saurait exprimer mon profond amour, ni la profonde
gratitude envers les deux personnes les plus chères à mon cœur, pour tous les efforts et les
sacrifices que vous n’avez jamais cessé de consentir pour mon instruction et mon bien
être. Vous avez toujours été présents et généreux et c’est à travers vos prières et vos
encouragements que j’ai opté pour cette noble profession. J’espère avoir répondu aux
espoirs que vous avez fondés en moi. J’ai le plaisir de vous dédier ce modeste travail .Je
vous aime très fort. Puisse Dieu tout puissant vous protége, vous procure longue vie,
santé, bonheur et prospérité, afin que je puisse vous rendre un minimum de ce que je vous
dois. Je vous aime très fort!
Je vous remercie pour tous le soutien et l’encouragement que vous m’avez donné, Que dieu
vous porte une heureuse vie et bonne santé!
Aziza, Mme Keltoum, Mme Rachida, Melle Ghizlane, Melle Asmaa, Melle Loubna.
Avec toutes mes prières d’une longue vie pleine d’amour, de bonne santé et de réussite.
A tous les médecins.
Veuillez trouver ici, cher Maître, l'expression de ma sincère reconnaissance et mon profond
respect.
PLAN
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………... 1
RAPPELS……………………………………………………………………………………………............. 4
I. Embryologie……………………………………………………………………………………………..... 5
II.Rappels technique et anatomoradiologique……………………………………………………….. 11
MATERIEL ET METHODE………………………………………………………………………………….. 37
RESULTATS……………………………………………………………………………………………......... 41
I. Données épidémiologiques…………………………………..…………………………………......... 42
II. Données cliniques…………..……………………………………………………………………......... 43
III. Données radiologiques……………………………………………………………………………….. 46
IV. Traitement et étude anatomopathologique………………………………………………………. 50
DISCUSSION.…….…….….…….… …….…….….…….……….…….….…….……….…….….…….… 57
I. Epidémiologie…………………………….…….….…….……….…….….…….……….…….….……. 58
II. Classification……………………………………………………………….….…….……….…….….… 59
III. Aspects communs des tumeurs bénignes et des kystes maxillaires……………………... 66
1- Clinique.……………………………………………….…………….….….….……...….……...... 66
2- Radiologie…………………………………………….…………….….….….……...….……..... 68
3- L’étude anatomopathologique…………………….…………….….….….……...….……..... 73
IV. Aspect particuliers des tumeurs bénignes et des kystes des maxillaires.……...….……… 75
1- Pathologie tumorale et pseudo-tumorale bénigne…..………….….….….……...….…… 75
1-1-Les tumeurs et pseudo-tumeurs odontogéniques……………………………………. 75
a- Les tumeurs odontogéniques épithéliales sans induction du mésenchyme……. 75
b-Les tumeurs odontogéniques mixte……………………………………………………. 86
c-Les tumeurs odontogéniques mésenchymateuses……………………………………. 92
1-2-Les tumeurs et pseudo-tumeurs non odontogéniques…...….….….……....……… 94
a-Les tumeurs ostéo-formatrices…………………………………………………………... 94
b-Fibrome cémento-ossifiant……………………………………………………………….. 99
c-Les tumeurs cartilagineuses……………………………………………………………….. 99
d-Les tumeurs fibroblastiques………………………………………………………………. 101
e-Les tumeurs à cellules géantes…………………………………………………………… 101
f-Dysplasie fibreuse……………………………………………………………………………. 106
g-La dyplasie cémento-osseuse…………………………………………………………….. 108
h-Hisiocytose langerhansienne……………………………………………………………… 109
i-Les tumeurs mésenchymateuses………………………………………………………….. 110
j-La tumeur mélanotique neuro-ectodermique de l’enfance…………………………. 112
k-Les lésions pseudo-kystiques…………………………………………………………….. 112
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
RESUMES……………………………………………………………………………………………………... 195
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………………………. 199
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
INTRODUCTION
-1-
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
et d’origine diverses. Les unes sont communes au reste du squelette, d’autres sont électivement
localisées aux maxillaires. Certaines dérivent des tissus pré-formateurs de la dent et constituent
la santé de 1992 reste la plus utilisée actuellement (1) (2).Elle est basée sur les données de
kystes, les tumeurs et les pseudo-tumeurs bénignes des maxillaires ; nous excluons les tumeurs
les patients sont généralement vus tardivement avec des formes très évoluées qui perdent leurs
caractères classiques. Il nous semble donc important d’attirer l’attention sur ces pathologies afin
d’éviter les diagnostics tardifs qui peuvent compromettre le pronostic de ces lésions.
l’orientation vers la thérapeutique adaptée. Il nous a semblé donc plus intéressant de présenter
pathologies kystiques et tumorales bénignes des maxillaires pour les raisons suivantes :
d’appel face aux lésions osseuses maxillaires, la plus élémentaire logique incite à
-2-
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
d’apprentissage les plus adapté où le lecteur devra interpréter les examens radiologiques en
fonction des données cliniques qui lui auront été fournies préalablement. Il peut être
profitable à des praticiens de différents niveaux aussi bien en radiologie qu’en pathologie
maxillo-faciale.
sémiologie clinique et radiologique, sous forme d’exercices pratiques basés sur des situations
cliniques réelles.
-3-
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
RAPPELS
-4-
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
I.EMBRYOLOGIE : (3) (4) (5)
1-Embryologie Faciale :
arrondie. Peu à peu, se développent des renflements (les bourgeons faciaux) qui s’organisent
membrane pharyngienne. Ces bourgeons sont constitués de tissu mésenchymateux (au sein
revêtement épiblastique.
semaine les bourgeons nasaux internes et les bourgeons nasaux externes droits et gauches
soudure jusqu’au 3° mois. Si une anomalie survient dans cette période, il existera une
malformation.
-5-
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Le cloisonnement de la bouche primitive se fait par la fusion sur le plan médian des
bourgeons nasaux et maxillaires supérieurs qui vont former à la partie antérieure de la bouche
primitive le palais primaire vers la 7° semaine. En même temps, se développent une lame
médiane (la cloison nasale) et 2 lames latérales (les processus palatins) qui fusionnent pour
2-Embryologie dentaire
stomodeum. Ces bourgeons vont ensuite s’enfoncer dans le mésenchyme sous jacent, pour
former la lame primitive, ou « mur plongeant » futur vestibule buccal. Celui-ci va émettre un
dentaire).Cette structure va prendre la forme d’une cupule puis d’une cloche présentant deux
couches cellulaires : une couche médiale ou épithélium adamantin médial et une couche latérale
-6-
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
ou épithélium adamantin latéral. Sous cette cupule de cellules épithéliales, le mésenchyme se
(ivoire) par la prolifération des odontoblastes. Il existe cependant une interaction entre les
différentes structures et toute anomalie de l’une retentira sur l’autre. Plus tard, la formation de
la racine dentaire est produite par prolifération de la couche odontoblastique, prolifération qui
Ces deux constatations principales sont à la base de la classification actuelle des tumeurs
odontogènes.
-7-
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure 2 :Diagramme retraçant les principales étapes de la constitution du germe dentaire (4).
On peut noter la double origine(mésenchymateuse et épithéliale) du germe et l'élaboration du
sillonvestibulaire séparant anatomiquement les régions maxillaires (où seront implantés les
germes) et jugales. Les flèches blanches figurent les inductions responsables
de l'évolution morphologique.
3- Eruption dentaire
On définit comme denture l’ensemble des dents en place sur l’arcade et comme dentition
les phénomènes liés à l’éruption et à l’évolution des dents sur l’arcade. La denture lactéale (ou
temporaire) comporte 20 dents et se met en place entre l’âge de 6 mois à 2 ans et demi.
-8-
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
• 1° molaire : entre 12 et 18 mois
ans.
• 1° prémolaire : 9 ans
• canine : 10 ans
• 2° prémolaire : 11 ans
Les dents sont disposées sur deux arcades dentaires, dont chacune peut être divisée en
deux moitiés symétriques par rapport à un plan sagittal médian. Chacun des quadrants
comporte pour la denture temporaire 5 dents (deux incisives, une canine et deux molaires) et
pour la denture définitive 8 dents (deux incisives, une canine, deux prémolaires et trois
molaires).
-9-
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Dans chaque hémi-arcade, les dents sont numérotées depuis l’incisive médiane jusqu’à
la dernière dent, pour les dents temporaires de 1 à 5 (ou de I à V pour certains auteurs) et de 1 à
8 pour les dents définitives. La dent sera numérotée par deux chiffres, le premier désigne le
quadrant dont fait partie la dent (1 : quadrant supérieur droit, 2 quadrant supérieur gauche, 3:
quadrant inférieur gauche, 4: quadrant inférieur droit), le deuxième chiffre désigne le numéro de
la dent dans le quadrant considéré. Ainsi la dent n°13 sera une dent située dans le quadrant
gauche et le 8 le quadrant inférieur droit. Ainsi, la dent n°65 désigne une dent temporaire (ou
déciduale ou de lait) située dans le quadrant supérieur gauche en cinquième position par rapport
- 10 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
II.RAPPELS TECHNIQUES ET ANATOMO-RADIOLOGIQUES :
1-1-Imagerie conventionnelle
pour but de mettre en évidence les différents éléments dento-maxillaires en évitant les
déformations de ces éléments. De pratique courante, elle rend des services quotidiens
film en bouche.
Elles ont pour objectif de radiographier les dents et leur environnement osseux immédiat
avec le minimum de déformations et une excellente définition. La technique la plus courante est
Le film préconisé sera de plus grande dimension soit 57 x 76mm. Le plan de référence
horizontale est le plan d’occlusion. Le film est maintenu par la morsure entre les arcades
dentaires. La direction du faisceau principal de rayonnement par rapport au plan du film définit
l’incidence, celle-ci peut être soit oblique par rapport au film (méthode dysocclusale) soit
- 11 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
b- Les techniques extra-buccales
-Définition :
d’épaisseur variable plus importante dans la partie postérieure des arcades dentaires (15mm)
Le terme panoramique signifie une vue d’ensemble des arcades dentaires. Or ce n’est
pas une vue d’ensemble mais l’image d’une coupe épaisse (zonographie).Les structures
comprises à l’intérieur de cette tranche, situées dans les trois plans de l’espace sont étalées sur
une image en deux dimensions allant d’un condyle à l’autre (figures 4.1, 4.2). Cette notion est
importante car toute structure située hors de ce plan de coupe devient floue, le terme
- Avantages :
(sinus, A.T.M).
- C’est le cliché idéal du bilan dentaire chez l’enfant (état de la denture, âge et formule
-Peu couteux.
-Inconvénients :
-Possibilité de ne pas montrer quelques structures ne passant pas par le plan de coupe.
- 12 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure 4 .2 : Schéma d'un cliché panoramique (25). 1. Condyle, 2. Processus coronoïde, 3. Dos
de la langue, 4. Ramus mandibulaire, 5. Canal mandibulaire, 6. Os hyoïde, 7. Trou mentonnier,
8. Processus géni, 9. Ligne oblique externe, 10. Corps mandibulaire, 11. Ligne mylo-hyoïdienne,
12. Région angulaire, 13. Echancrure mandibulaire, 14. Cavité articulaire temporale, 15.
Processus ptérygoïde, 16. Tubérosité maxillaire, 17. Sinus maxillaire, 18. Cavité nasale, 19.
Canal incisif, 20. Palais osseux, 21. Orbite, 22. Zygoma.
b-2- Radiographies standard du crâne
- 13 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Nous décrirons uniquement les principales incidences permettant l’exploration des
structures dento-maxillo-faciales.
Le rayon directeur horizontal, la bouche étant ouverte pour entrevoir les sinus
sphénoïdaux.
La tête est défléchie jusqu’à ce que le plan orbito-méatal réalise un angle OM=-50° avec
le rayon directeur.
+Intérêt :
+Les critères de réussite : Symétrie des fosses temporales externes et projection des
- 14 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
C’est une incidence postéro-antérieure en position assise avec un appui front-nez-film.
(Figure 6)
+Intérêt :
traumatisme condylien.
-Permet d’étudier les rapports des dents de sagesse avec le canal mandibulaire.
+Critères de réussite :
des condyles.
- 15 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Elle est réalisée en projection postéro-antérieure avec appui front-nez-film. (Figure 7).Le
angle OM=-25 °.
+Intérêt :
Une excellente étude des sinus frontaux et ethmoïdaux, des fosses nasales et des
fentes sphénoïdaux.
+critères de réussite :
Le patient est assis en position de profil, le rayon incident est perpendiculaire au plan du
+Intérêt :
- 16 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-La mandibule.
+Critère de réussite :
Une bonne superposition des deux côtés droit et gauche : superposition des
toits, des orbites et des grandes ailes du sphénoïde comblant la limite antérieure des
fosses temporales.
Le patient est installé de profil, le côté à radiographier est contre le film (figure 8).
+Intérêt :
et bouche fermée).
+Critère de réussite :
- 17 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
C’est une incidence unilatérale permettant l’étude d’une hémi-mandibule en évitant la
+Critère de réussite :
C’est une technique d’exploration en coupes qui se base sur la mesure des densités des
Hounsfield (UH).
coupes de 2,5 mm permettent une exploration du crâne de bonne qualité, celles de 1 mm sont
Grâce aux jeux de fenêtres (larges et étroites), on peut étudier de façon plus précise les
- 18 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cette technique permet d’une part l’étude dans les trois plans de l’espace du bilan
d’extension lésionnel, d’autre part, elle permet d’apprécier la densité de la lésion, ce qui permet
Elles sont généralement faites de façon directe sur le patient. Réalisées avec une
Au maxillaire, ces coupes sont parallèles au palais osseux ; à la mandibule, elles sont
- 19 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Elles peuvent être réalisées de façon directe ou reconstruite. Les coupes coronales
directes nécessitent une grande souplesse du rachis cervical. Pour les sujets âgés présentant une
raideur cervicale, on aura recours aux coupes frontales reconstruites.ces coupes sont
Elles sont de réalisation difficile voir même impossible de façon direct, pour cela on
aura généralement recours aux coupes sagittales reconstruites à partir des coupes axiales
- 20 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Les machines actuelles permettent à partir d’une pile de coupes axiales suffisamment
fines de faire une reconstruction tridimensionnelle de la portion de crâne intéressée par cette
Il est donc possible, de reconstruire, soit les tissus osseux, soit uniquement les tissus
dentaires.
- 21 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
L'imagerie par résonance magnétique ou IRM est une technique d'imagerie qui est basée
sur la résonance magnétique des atomes d'hydrogènes contenus dans l'eau des cellules de
l'organisme sous l'action de certaines ondes de radio fréquence. Elle permet l'examen des
différents organes en coupes dans trois plans. L'examen peut nécessiter parfois l'injection d'un
Les séquences de l’IRM utilisent les contrastes T1 et T2. Le contraste T1 est utilisé le plus
comparaison des séquences sans et avec gadolinium. Les séquences en écho de gradient sont
prendre le contraste et bien se différencier des zones kystiques ou nécrotiques, qui resteront
inchangées après gadolinium. De même les rétentions liquidiennes liées au syndrome obstructif
- 22 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Les séquences en contraste T2 montrent bien la composante liquidienne en hypersignal
Les séquences de suppression de graisse, moins courantes, ont un intérêt certain pour
permettre une meilleure appréciation de l'extension tumorale des régions où la graisse est
L’intérêt de l’IRM dans les tumeurs maxillaires est de rechercher éventuellement une
prise de contraste et d’évaluer l’extension locorégionale surtout pour les tumeurs malignes.
La scintigraphie au technétium 99 avec balayage corporel sera demandée dès qu’il existe
aspect évoque surtout le chérubinisme, les kératokystes (dans le cadre d’un syndrome de
2- Rappels anatomo-radiologiques :
La face est composée par le massif facial et la mandibule. Le massif facial comporte les
Tous ces os délimitent des régions et sont percés de foramens et de canaux qui sont des
- 23 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Une bonne connaissance de l’anatomie et de la radio-anatomie du massif facial est utile
traumatisme….)
a- Description anatomique :
Elles sont deux profondes cavités situées dans le tiers moyen et supérieur de la face,
séparées par les cavités nasales et les sinus ethmoïdaux. L’orbite a une forme de pyramide
quadrangulaire avec quatre parois (médiale, latérale, supérieure et inférieure), quatre bords , un
L’orbite communique avec l’endo-crâne et les espaces profonds de la face par la fissure
et le canal optique.
- 24 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
2-2-Les cavités nasales et cellules ethmoïdales : (8) (20) (21) (25)
L’approche radio-anatomique des cavités nasales inclut le massif ethmoïdal qui est
indissociable.
a- Description anatomique :
La cavité nasale est une étroite cavité siégeant de part et d’autre d’une cloison : le
septum nasal.
Ces cavités présentent quatre parois : une paroi médiale (le septum nasal), une paroi
latérale complexe, une paroi inférieure (le plancher) et une paroi supérieure (le toit) appartenant
à la base du crâne.
Figure 14: Schéma d'une coupe tomodensitométrique horizontale du massif facial passant par la
région des méats moyens (25). 1. Fosse nasale, 2. Espace aérique du cavum, 3. Aile latérale du
processus ptérygoïde, 4. Fente ptérygo-palatine, 5. Méat moyen, 6. Ostium du sinus maxillaire,
7. Os zygomatique (malaire), 8. Cloison nasale, 9. Pyramide nasale, 10. Canal lacrymo-nasal, 11.
Cornet moyen, 12. Sinus maxillaire, 13. Processus coronoïde de la mandibule, 14. Aile médiale
du processus ptérygoïde, 15. Condyle mandibulaire
- 25 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Les espaces de communication
La cavité nasale est l’aire de réception des canaux de drainage des cavités annexes :
ostium du sinus maxillaire, orifice du labyrinthe ethmoïdale, ostium du sinus sphénoïdal, canal
l’exploration radiologique.
a-Description anatomique :
- 26 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-configuration générale :
Les sinus maxillaires sont généralement symétriques. Au contraire, les sinus frontaux et
sphénoïdaux sont souvent asymétriques avec une cloison inter-sinusienne rarement médiane et
habituellement sinueuse.
partie supéro-interne du sinus. Il se situe ainsi entre l’os lacrymal en avant et en dehors, le
processus unciforme de l’ethmoïde en dedans et le cornet inférieur en bas. Il s’ouvre donc dans
le méat moyen.
infectieuse nécessitent le recours au bilan TDM soit directement, soit après un bilan radiologique
standard.
L’IRM représente dans un certain nombre de cas un complément très utile à la TDM en
particulier dans la surveillance des tumeurs malignes sous traitement où elle sépare mieux les
- 27 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure 16: Schéma d'une incidence de Blondeau (25). 1. Ramus mandibulaire, 2. Rocher,
3. Processus coronoïde, 4. Os zygomatique (malaire), 5. Processus orbitaire externe de l'os
zygomatique (malaire), 6. Bord externe de la grande aile du sphénoïde, 7. Petite aile du
sphénoïde, 8. Cellule ethmoïdale, 9. Sinus frontal, 10. Cornets moyen et inférieur, 11. Fissure
orbitaire supérieure (fente sphénoïdale), 12. Grande aile du sphénoïde, 13. Canal sous-orbitaire,
14. Foramen oval.
fosse nasale et à la cavité buccale, une face antéro-externe jugale, une face postérieure ou
Il possède six bords : antérieur qui délimite avec son homologue l’orifice antérieur de la
bord supéro-interne.
- 28 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Les apophyses du maxillaire :
.Montante, dont le bord antérieur s’articule avec l’os propre du nez et le bord antérieur
.Et palatine.
-Le sinus maxillaire est une volumineuse cavité aérienne creusant l’os maxillaire.
a-Description anatomique :
- 29 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Les moyens d’unions de cette articulation sont la capsule articulaire qui est une gaine
conique à fibres lâches, épaisse et à base supérieure, doublée sur sa face profonde d’une
membrane synoviale et renforcée par des ligaments qui sont de deux types : les ligaments
mandibulaire et ptérygo-mandibulaire).
tomographie de profil ; TDM (surtout avec les reconstructions sagittales) ; IRM (surtout pour les
dérangements internes).
- 30 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
2-6-Les régions inférieures de la face
a-Description anatomique :
squelette de l’étage inférieur de la face. C’est un os bi-cortical avec une spongieuse au centre,
parcourue de chaque côté par le canal mandibulaire où chemine le nerf alvéolaire inférieur.
La mandibule présente une forme particulière en fer à cheval concave vers l’arrière et on
peut ainsi lui décrire trois parties : le corps médian et deux extrémités postérieures, les branches
mandibulaires.
Le plancher oral est l’espace compris dans la concavité de la mandibule, entre celle-ci et
l’os hyoïde, limité en haut par la muqueuse orale, en bas par la peau, en avant par la face interne
Le plancher oral est constitué par trois muscles et sépare deux loges: la loge sublinguale
et la loge submandibulaire.
+Les muscles :
submandibulaire (canal de Wharton).C’est à ce niveau que l’on peut palper un calcul dans le
conduit submandibulaire et que l’on peut l’enlever par ouverture de ce conduit excréteur.
La glande sublinguale peut facilement être prélevée à ce niveau pour faire une étude
- 31 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Elle se situe sur la face latérale et inférieure du muscle mylo-hyoïdien. Le conduit
hyoïdien.
une vue globale y compris les condyles mandibulaires mais manque de précision quant à
l’aspect des corticales. Par contre, elle ne donne évidemment aucun renseignement sur le
plancher oral.
-La TDM a pour avantage d’apprécier les structures osseuses, les corticales et certains
détails anatomiques (canal alvéolaire, processus géni, condyle) avec une bonne évaluation des
parties molles du plancher oral aussi bien en coupes transversales que frontales ( fenêtre
parenchymateuse).
-L’IRM est plus sensible pour l’étude du plancher, notamment en matière de pathologie
tumorale et infectieuse.
- 32 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
a-Description anatomique :
+La limite supérieure correspond à un plan horizontal passant par la fissure orbitaire
inférieure.
+La limite inférieure correspond à un plan horizontal passant par les apex dentaires de
l’arcade supérieure.
+La paroi antérieure est formée par l’os zygomatique en dehors et le maxillaire en
dedans.
+En arrière, la limite postérieure répond au muscle ptérygoïdien latéral et aux espaces
- 33 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
+Latéralement, cet espace est limité par l’arcade zygomatique et la partie haute du
muscle masséter.
+La limite interne débouche sur un entonnoir osseux qui est la fosse ptérygopalatine.
Cette région est plutôt concernée par les extensions d’une pathologie agressive du sinus
maxillaire (mycose, mucocèle atypique, épithéliuma) et les accidents évolutifs des dents de
sagesse supérieures.
+Sa limite externe est virtuelle et répond par une large ouverture (fissure ptérygo-
+Sa limite interne est formée par une paroi osseuse verticale, constituée par la lame
+Sa paroi antérieure est constituée par la paroi postérieure du sinus maxillaire (la partie
+Son extrémité inférieure est effilée, formée par l’accolement des parois : antérieure,
interne et postérieure.
Cette fosse est un site d’envahissement classique des épithéliomas du sinus maxillaire et
maxillaire.
+La limite supérieure est formée par la partie horizontale de la grande aile du sphénoïde
- 34 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
+La limite inférieure passe au niveau de la face inféro-interne du muscle ptérygoïdien
médial.
+La paroi interne est formée par l’aile médiale d’un processus ptérygoïde et le bord
+La limite externe est représentée par la face interne de la branche mandibulaire.
-L’espace préstylien :
dedans par le tissu adipeux parapharyngé, en arrière et en dehors par le prolongement profond
de la glande parotide.
Seule la TDM et L’IRM permettent une approche correcte des différents compartiments
anatomique constituant les régions profondes. pour les tissus mous, l’IRM donne par rapport à
la TDM un meilleur contraste entre les muscles et les espaces adipeux avoisinants.
a-Description anatomique :
Elle est située sur la partie latérale du crâne au dessous de la région occipito-frontale, au
Elle est limitée en haut par la ligne courbe temporale supérieure, en avant par le
l’arcade zygomatique.
- 35 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-La région parotidienne : (20) (24)
forme d’un prisme triangulaire présentant trois faces : latérale, antérieure et postérieure et deux
Cette région est traversée par des éléments vasculo-nerveux et lymphatiques (le nerf
jusqu'à l’angle.
+En dedans, la limite de la région massétérine est représentée en avant par le muscle
-La sialographie permet une approche directe de la glande parotide explorant ainsi le
réseau canalaire.
superficiels.
-La TDM et l’IRM sont à réservé aux processus tumoraux de ces régions.
- 36 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
MATERIELS
&
METHODES
- 37 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
I. MATERIEL D’ETUDE
Nous présentons une étude rétrospective portant sur 35 cas de kystes, tumeurs et
d’esthétique du CHU Mohamed VI de Marrakech sur une période de 3 ans; de novembre 2007 à
décembre 2010.
-les lésions des maxillaires dont le diagnostique retenu est un kyste, une tumeur ou
pseudo-tumeurs bénignes.
Pour la réalisation de notre travail, nous avons élaboré une fiche d’exploitation
comprenant les différentes variables nécessaires à notre étude. Le recueil des données a été
lecteur devra interpréter les examens radiologiques en fonction des données cliniques qui lui
auront été fournies préalablement par des résumés d’observations et discuter des diagnostiques
à évoquer devant ces images radiologiques. Ces exercices sont donc basés sur des situations
cliniques réelles.
- 38 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Fiche d’exploitation
-Identité
-Motif de consultation
6. Signes dentaires : 1 [__] Névralgie 2 [__] Mobilité 3 [__] Saignement 4 [__] Chute
-ATCDs
-Personnels :
-Signes cliniques
12. Inspection :
Localisation : …………………………………………………………………………………………….
Nombre : …………………………………………………………………………………………………
13. Palpation :
Taille : 1 [__] < 2cm 2 [__] 2<…. < 4cm 3 [__] > 4cm
- 39 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Consistance : 1 [__] dure 2 [__] molle
Autres : …………………………………………………………………………………………………..
-Examens para-cliniques
Siège : 1 [__] angle mandibulaire 2 [__] branche horizontale3 [__] branche montante
Taille: …………………………………………………………………………………………………..
- 40 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
RESULTATS
- 41 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES :
1- La fréquence :
cas/an.
2- Le sexe :
On note une prédominance féminine dans 54% alors que le sexe masculin présente 46%.
sexe masculin
sexe féminin
46%
54%
Figure 20 : Répartition des kystes et tumeurs bénignes des maxillaires selon le sexe
3- L’âge :
L’âge variait de 11 mois à 60 ans avec une moyenne de 30,5 ans. 86% des patients
- 42 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
1- Antécédents :
Les antécédents personnels de nos malades sont relevés dans le tableau suivant :
Cellulite 1 3%
Dans les antécédents familiaux, on n'a pas noté de cas similaires dans l'entourage, ni
- 43 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
2-Délai de consultation:
semaine et 3ans. le diagnostic est souvent tardif, puisque la majorité de nos malades ne
5% 7%
< 3 mois
87% 3< <6 mois
> 6 mois
des cas. Cette tuméfaction, constatée généralement par le malade, parfois par son entourage,
est responsable d’une asymétrie faciale. Elle peut être associée à d’autres signes notamment
dentaires : douleur (2,8%), mobilité (2,8%) , des névralgies du V3 (2,8%) , une limitation de
A l’examen, la tuméfaction est dure, régulière, non douloureuse dans la majorité des cas
- 44 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Une fistule endobuccale a été constatée dans 3 cas (8,5%),avec issu d’un liquide séreux
dans un cas (2,8%) et de liquide purulent dans 2 cas (5,7%). Un comblement vestibulaire a été
retrouvé dans 14,2%. La majorité des patients avaient un mauvais état bucco-dentaire (77%).
6%
20%
mandibule
74% maxillaire supérieur
maxillo‐mandibulaire
- 45 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
31 images radiologiques pathologiques ont été constatés.3 patients présentaient des images
- 46 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Angle mandibulaire
Angle mandibulaire+branche
montante
3,2% Branche montante
6,4% 22,6%
6,4%
Branche horizontal
9,6%
La symphyse
Maxillaire droit
9,6%
9,6% Hémimandibule
9,6% 9,6%
parasymphysaire
Angle mandibulaire+branche
horizontale
L’aspect radiologique retrouvait des images radio-claires dans 27 cas (87%), des images
radio-opaques dans 3 cas (9,6%) et une image mixte (3,2%).Parmi les images radio-claires 74%
74% Images radio‐opaques
Images mixtes
La tomodensitométrie a été réalisée chez 17 patients. Elle a été réalisée d’emblée chez 10
- 47 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
isodenses dans 17,6%, hypodenses dans 59 %, de densité mixte dans 17,7% et hyperdense dans
Image isodense
5,8%
17,6%
17,7% Image hypodense
Image hyperdense
59%
Image de densité mixte
Une rupture de la corticale a été notée dans 35 % vu la taille et le stade évolué de ces
lésions .Le siège des lésions était la mandibule dans 10 cas (59%) et maxillaire supérieur dans 7
kyste folliculaire.
- 48 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
- 49 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
IV. TRAITEMENT ET ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE:
Le traitement chirurgical a été réalisé chez 30 patients. Ils ont bénéficié d’une exérèse
chirurgicale. Une abstention thérapeutique a été faite chez un patient et 4 patients ont été
perdus de vue.
L’étude anatomopathologique après exérèse chirurgicale des lésions a été réalisée chez
les 30 patients. Les kystes radiculaires prédominaient dans 33,3% suivies des améloblastomes
dans 22,2%.
Les différents types histologiques de notre série sont répartis sur le tableau suivant.
- 50 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Tableau IV : Les différents types histologiques des tumeurs dans notre série
Nombre Pourcentage
Inflammatoire
-Kyste radiculaire 12 33,3%
-Kératokyste 3 8,3%
Les Kystes
1 2,7%
odontogène
-Kyste médio-mandibulaire
Non
-Améloblastome 8 22,2%
Odontogène
-Odontome 1 2,7%
-ostéome 2 5,5%
- 51 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
1-Les kystes radiculaires :
Nous avons colligé 12 kystes radiculaires qui ont été constatés chez 10 patients. Un
kystes radiculaires.
L’âge moyen était de 30 ans avec des extrême de 18 à 42 ans. La fréquence est égale
dentaires.
Tous les patients présentaient une tuméfaction osseuse. La localisation des lésions
étaient mandibulaire chez 7 patients (70%), maxillaire chez 2 patients (20%) et maxillo-
Angle mandibulaire
Branche horizontal
La symphyse
8,33% Maxillaire droit
16,66%
8,33%
- 52 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Toutes les images radiologiques étaient radio-claires.Elles étaient uniloculaires dans 9
cas et multiloculaires dans 1 cas. Une rhizalyse a été constatée chez 2 patients (16,6%).
La Tomodensitométrie a été réalisée chez 4 patients. Elle a été pratiquée d’emblée chez 2
patients présentant des lésions maxillaires. Toutes les lésions étaient hypodenses et aucune
2-Les améloblastomes:
Nous avons colligé 8 cas d’améloblastomes. L’âge moyen est de 40,5 ans avec des
extrêmes de 21 ans à 60 ans.On note une prédominance féminine dans 62,5% alors que le sexe
masculin présente 37,5% des cas. La durée d’évolution des lésions variaient de 10 mois à 3 ans.
Tous les patients présentaient une tuméfaction osseuse. Une limitation de l’ouverture buccale a
été constatée dans 2 cas et une limitation de la fermeture buccale dans 1 cas. Le siège des
lésions est mandibulaire dans 7 cas (87,5%) et maxillaire dans 1 cas (12,5%). La radiographie
panoramique dentaire a été réalisée chez 7 patients. Toutes les lésions étaient radio-claires. Le
Angle mandibulaire
12,5 %
25% Angle mandibulaire+branche montante
37,5%
12,5% Branche montante
Hémimandibule
- 53 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Une rhizalyse a été constatée dans 2 cas (25%). Les images radiologiques étaient
dans 4 cas. Elle a été pratiquée d’emblée dans un cas de lésion maxillaire. Les lésions étaient
hypodenses dans 2 cas, Isodense dans 1 cas et de densité mixte dans 1 cas. Une rupture de
3-Les Kératokystes :
Nous avons colligé 3 kératokystes constatés chez une patiente âgée de 12 ans.Elle
présentait une tuméfaction osseuse avec fistule et issu de liquide purulent. La radiographie
lésions siégeaient au niveau des angles mandibulaires et une lésion au niveau maxillaire droit.
Nous avons colligé 2 kystes folliculaires. L’âge moyen est 15 ans (11 ans et 19 ans).Les 2
vestibulaire a été constaté chez un patient avec retard d’éruption dentaire. Une radiographie
panoramique dentaire a été réalisée chez un des patients qui a montré une image radio-claire
dentoscanner a été réalisé chez l’autre patient et a objectivé une image hypodense maxillaire
On a colligé 2 granulomes réparateurs à cellules géantes. L’âge moyen est 23,5 ans (20
ans et 27 ans).le sexe est masculin dans un cas et féminin dans l’autre cas. Les 2 patients
- 54 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
présentaient une tuméfaction osseuse et ont bénéficié d’une radiographie panoramique dentaire
qui a objectivé des images radioclaires uniloculaires dans les 2 cas avec rhizalyse dans 1 cas.le
siège est maxillaire droit dans 1 cas et symphysaire dans l’autre. Le patient présentant une
lésion maxillaire a bénéficié d’une tomodensitométrie qui a objectivé une image radiologique
6-Les ostéomes :
On a colligé 2 ostéomes. L’âge moyen est 30 ans (23 ans et 37 ans). Dans les 2 cas le
sexe est féminin. Les patientes présentaient des tuméfactions osseuses et la radiographie
panoramique dentaire a objectivé dans les 2 cas des images radio-opaques de siège
mandibulaire parasymphysaire.
Deux lésions de dysplasies fibreuses ont été constatées chez un patient de 7 ans. Il
- 55 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
8-Autres :
- 56 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
DISCUSSION
- 57 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
I. EPIDEMIOLOGIE :
1-La fréquence :
Dans ces études la fréquence varie de 2 à 3 cas/an, Ce qui ne rejoint pas les résultats de
notre étude.
On constate Plus de cas par an (11 cas/an) qui pourraient être expliqué par le fait que
nos patients souffrent d’un mauvais état dentaire et de carries, ce qui induirait plus des kystes
maxillaires.
2-L’âge :
Toutes les tranches d’âge peuvent être touchées avec une prédominance de l’âge jeune
(26) (28).
Dans la série de JANAH (26) de 28 cas, l’âge varie entre 9 et 70 ans et 80 % des cas ont
moins de 40 ans.
Ceci rejoint les résultats de notre étude .Ainsi dans notre série l’âge variait de 11mois à
60 ans avec un pic de fréquence entre 11 ans et 20 ans et 86 % des patients avaient moins de 40
ans.
- 58 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
3-Le sexe :
Dans la littérature certains auteurs ne retrouvent pas de différence entre les deux sexes
(2) (30), alors que d’autres notent une prédominance masculine surtout pour les améloblastomes
Par contre dans notre série on note une légère prédominance féminine, 54 % des lésions
Depuis toujours, les cliniciens ont cherché à regrouper l’ensemble des tumeurs, kyste et
pseudo-tumeurs bénignes des maxillaires au sein d’une classification. Les classifications furent
Elle repose sur le stade de développement atteint par la dent au départ du processus de
croissance anormale. Il nomme ces lésions odontome et en définit 4 types correspondant aux
- Odontome embryoplastique.
- Odontome odontoplastique.
- Odontome coronaire.
- Odontome radiculaire.
- 59 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
3-La classification de BLAND SUTTON (1988) :
Reposant sur la nature des cellules du germe dentaire à partir desquelles kystes et
-Odontome épithéliaux.
-Odontome mésenchymateux.
-Odontome composés.
Elle concerne les kystes des maxillaires qu’il subdivise en kystes odontogènes et kystes
non odontogènes. Cette classification reprise par BERNIER (1948) puis THOMAS forme la base de
Elle est fondée sur l’effet inducteur des tissus odontogènes les uns sur les autres. Ainsi
sont individualisés des tumeurs épithéliales avec ou sans effet inducteur sur le conjonctif et des
tumeurs mésodermiques.
- 60 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
8-La classification de GORLIN, CHAUDRY et PINDBORG (1961) :
Elle subdivise les tumeurs améloblastiques non dentifiées et les tumeurs améloblastiques
dentifiées.
Elle définit les kystes et les tumeurs odontogènes afin de favoriser l’adoption d’une
terminologie uniforme
Elle comprend trois groupes dont seul le premier, les kystes des maxillaires, se rapproche
de la classification OMS 1992 qui elle, ne comprend pas les kystes non odontogène, les kystes
- 61 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Les kystes associés au sinus maxillaires.
Elle ne reste plus cantonnée aux tumeurs et kystes odontogéniques mais s’étend aux
néoplasmes et autres lésions liée à l’os ainsi qu’aux kystes épithéliaux. Cette classification est la
-Améloblastome
-Fibrome améloblastique.
-Fibro-odontome améloblastique.
-Odontome améloblastome.
- 62 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
a-3- Les tumeurs ectomésenchymateuses avec ou sans inclusion d’épithélium
odontogéniques:
-Fibrome odontogène.
-Myxome.
-Kyste dentigère.
-Kyste d’éruption.
odontogéniques :
-Ostéome.
-Tori.
-Ostéoblastome.
- Ostéome ostéoïde.
- 63 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
b-3- Les tumeurs cartilagineuses :
-Chondrome.
-Ostéochondrome.
-Chondroblastome bénin.
-Fibrome chondromyxoide.
-Fibrome desmoide.
-chérubisme.
-Tumeurs vasculaires.
-Tumeurs nerveuses.
-Lipome.
-Leiomyome.
progonoma) :
b-8-Histiocytose langerhansienne .
- 64 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Dysplasie péri-apicale.
-Kyste naso-palatin.
-Kyste naso-labial.
-Kyste paradentaire.
- 65 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
III. ASPECTS COMMUNS DES TUMEURS BENIGNES ET DES KYSTES
DES MAXILLAIRES:
1-Clinique :
1-1-Délai de consultation :
Chez nos patients, de délai de consultation varie de 1 semaine à 3 ans et 87% des
patients ont consulté après 6 mois d’évolution. On remarque que les patients ne consultent que
Dans la littérature, les séries africaines (26) (30) retrouvent de long délai de consultation
avec une moyenne de 30 mois (26) ; alors que les séries européennes et américaines rapportent
des cas de diagnostic précoce, au stade intra osseux des lésions (43).
-La négligence ;
-Le niveau socio-économique qui est bas dans la majorité des cas ;
Dans notre série, la symptomatologie clinique est dominée par la tuméfaction (97 % des
cas), ceci est rapporté par toutes les études (2, 29, 31, 33, 34,35).
Elle est d’évolution lente dans la plupart des cas et siège préférentiellement sur de la
mandibule (74%), ce qui rejoint les données de la littérature (29) (32) (36). La tuméfaction est
souvent volumineuse voir géante, rendant le geste chirurgical difficile, délabrant et imposant un
temps de réparation.
Cette tuméfaction peut être associée à d’autres anomalies notamment dentaires qui
peuvent être isolées ou associées à d’autres signes. Ainsi on peut avoir un déplacement, une
- 66 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
mobilité, une chute, des douleurs dentaires, des anomalies d’évolution ou un retard de
convient d’apprécier la vitalité des dents dans la région atteinte. La douleur tumorale est en
voisinage, ou des nerfs à trajet intra osseux (essentiellement paresthésie ou anesthésie dans le
territoire du nerf alvéolaire inférieur) en particulier dans le cadre des tumeurs malignes. Parfois
le signe d’appel peut être une instabilité prothétique chez les sujets porteurs d’un appareil
dentaire.
La découverte de la tumeur dans certains cas peut être suite à des complications :
cette circonstance de découverte a été constatée chez un de nos patient porteur d’un kyste
fissuraire médio-mandibulaire.
Dans notre série, la plupart de ces signes ont été observés à cause du caractère évolué de
ces tumeurs ; ceci rend la distinction clinique entre tumeur bénigne et maligne parfois difficile.
-Sauf surinfection, les parties molles sont souples, repoussées voir distendues sans
- 67 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-L’examen régional ne rencontre pas d’adénopathie de caractère néoplasique ;
Néanmoins l’améloblastome peut poser des problèmes diagnostic dans les formes
radiologie conventionnelle reste le bon procédé pour cerner le diagnostic avant l’incontournable
2-1-Radiologie standard :
La radiographie peut être pratiquée avec des films intra ou extra-buccaux. L’intérêt des
utilisée.
(rhizalyse).
La lecture des radiographies fait reconnaître en gros deux types d’images. Ceci permet
une première orientation. Soit l’image est dominée par une radio-clarté traduisant la lyse
- 68 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
osseuse qui peut être une image lacunaire. Ou c’est d’une radio-opacité qu’il s’agit, dont le type
même conduit à départager de plus près les divers processus qui sont à discuter.
Dans notre série, 26 patients ont bénéficié d’une radiographie panoramique dentaire. Le
Siège le plus fréquent est l’angle mandibulaire; ce qui concorde avec la littérature(29) (32)
(36) .Les images radio-claires sont plus fréquente(2) (29) (36) Ce qui concorde avec notre série.
Ces images sont en majorité uniloculaires. La rhizalyse qui est définit par une lyse des racines
dentaires est très fréquente dans les tumeurs bénignes, cependant elle peut être retrouvé dans
certaines tumeurs malignes(16). Dans notre série elle n’a été retrouvé que dans 27%.
- 69 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
2-2- La tomodensitométrie :
- 70 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
L’examen tomodensitométrique sera demandé pour :
-préciser dès que nécessaire, les rapports de la tumeur avec les structures
-parfois pour préciser les relations de la tumeur avec les racines dentaires (dentascan) ;
existe une suspicion de destruction corticale. L’état de la corticale doit être précisé
puisque les tumeurs bénignes amincissent puis effacent la corticale sous la pression de la lésion
qui demeure enclose sous une coque conjonctivo-périostée, alors que les tumeurs malignes
Dans notre série la TDM a été réalisée chez 17 patients. La rupture de la corticale a été
retrouvée dans 35%.Ceci pourrait être expliqué par la grande taille des lésions et le retard
diagnostic. Les lésions était en majorité hypodenses. Le dento-scanner n’a été réalisé que chez
Dans le cadre de la pathologie tumorale des maxillaires, cette exploration a peu d’intérêt
dont la mesure où l’analyse osseuse est moins bonne qu’en TDM. D’autre part, la présence
éventuelle d’une prothèse dentaire ; par les artefacts engendrés ; limite cet examen. En effet, elle
Les traitements et les conséquences n’ayant plus rien à avoir avec ceux des tumeurs
- 71 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Elle se caractérise par :
+L’ostéite chronique :
Spécifique (tuberculose, syphilis) ou non spécifique, elle se traduit par une déformation
lente qui évoque une tumeur bénigne mais qui évoque une tumeur bénigne mais qui s’en
distingue par des infections chroniques, des phénomènes inflammatoires, des phénomènes
s’agit pas là d’un aspect normal. Certaines images normales sont bien connues et doivent être
régions latérales.
- 72 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-La lacune de STAFNE : Peu fréquente, elle se caractérise par sa localisation dans la
mandibule.
3-L’étude anatomopathologique :
radiologie.
+Forme kystique :
prenant progressivement du volume, mono (le plus souvent) ou polygéodique qui comporte :
-Une paroi : conjonctive, dont la paroi interne est revêtue d’un épithélium pour les
kystes vrais ; avec plus ou moins de tissu fibreux, dépourvue de toutes structures épithéliales
Cette paroi est mince et régulière : son épaisseur est fonction de l’ancienneté et de
Elle peut adhérer aux tissus périphériques musculo-cellulaires et gingivaux après un long
-Un contenu plus ou moins liquide, en quantité variable : clair le plus souvent,
pouvant contenir du sang , du pus, des paillettes de cholestérine ou parfois des flocons blancs
de kératine (kératokyste).
ressemble (plus ou moins) au tissu normal homologue (adulte ou embryonnaire) aux dépend
- 73 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
duquel elles se sont développées. Elles ont tendance à persister, à s’accroitre et à s’échapper
-Les tissues environnants : Ils ne sont jamais envahis et sont toujours refoulés sans être
détruits.
dernières fabriquent un ou plusieurs tissus conjonctifs de la dent (émail, dentine, cément, pulpe)
+Les tumeurs dites non odontogènes ou non odontogèniques qui n’ont pas de rapport
Dans notre étude l’étude histologique a été réalisée chez 30 patients. La pathologie
kystique est très fréquente dans la littérature (42) (43). Elle est dominée par les kystes
radiculaires qui sont très fréquents (60 % à 78% des kystes).Les résultat de notre étude sont
concordants. Dans la littérature (42) (43) les kystes radiculaires sont suivit par les kystes
folliculaires (12% à 25%), les kératokystes (4% à 10%) et les kystes fissuraires.Dans notre étude
on note que les kératokystes sont plus fréquents que les kystes folliculaires. Les tumeurs
odontogéniques sont plus fréquentes que les tumeurs non odontogéniques (42).les études
s’accorde à dire que l’améloblastome est la tumeur odontogénique la plus fréquente (2) (26) (29)
(30) (31) (32) (36) (42), suivie par l’odontome (42).Ce qui rejoint les résultats de notre étude. La
tumeur non odontogénique la plus fréquente est l’ostéome (42).Dans notre étude, les ostéomes
sont de fréquence égale avec les granulomes à cellules géantes et les dysplasies fibreuses.
- 74 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
étiologique et d’une ampleur rarement rencontrée dans d’autres localisations. Ceci tient tout
d’abord à son anatomie associant les portions dentées, les cavités aériques de la face et les
structures avec les régions profondes de la face, cervicales ou plus haut avec la base du crane.
a-1-L’améloblastome : (2)(4)(6)(32)(57)(58)(59)
Les premières descriptions dans la littérature datent du XVII siècle, mais c’est
continue d’interpeller les anatomopathologistes par la variété de ses types histologiques et les
cliniciens par l’aspect clinique et évolutif trompeur de certaines formes qui soulèvent des
terme « améloblastome » semble quand même mal choisi dans la mesure où la tumeur ne dérive
- 75 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cette tumeur, relativement rare (1% des tumeurs et kystes des maxillaires), Représente
environ 10% des tumeurs bénignes et kystes des maxillaires, mais l’amélobblastome est la plus
fréquente des tumeurs odontogéniques. Dans notre série sa fréquence est plus élevée que les
données de la littérature (22,2% des tumeurs bénignes et des kystes des maxillaires) mais il reste
survient dans plus de la moitié des cas entre 20 et 40 ans, mais peut se développer à tout âge.
Dans notre série l’âge varie de 21 ans à 60 ans avec une moyenne de 40,5ans .Mais on note une
prédominance féminine dans 62,5% ce qui ne rejoint pas les données de la littérature.
Dans la littérature la mandibule est atteinte dans 80% des cas, plus particulièrement la
région angulaire avec extension vers la branche montante (70% des cas); viennent ensuite les
régions prémolaires (20%) et incisives (10%). Le maxillaire est lésé dans 20% des cas (région des
l'épithélium buccal ou des résidus de la lame dentaire ont été exceptionnellement décrites. Dans
notre série, la mandibule est le siège le plus fréquent (87,5%) ce qui rejoint la littérature. La
localisation la plus fréquente dans notre série est l’angle mandibulaire avec extension à la
extensif de l’améloblastome et du retard de consultation pouvant aller jusqu’à 3 ans chez nos
malades.
-Signes cliniques :
Cette tumeur, à croissance lente, demeure longtemps asymptomatique. Elle peut être
découverte fortuitement lors d'une radiographie systématique pour une affection dentaire. Sinon,
elle est révélée par les signes cliniques communs de toutes les tumeurs bénignes des
d'évolution dentaire dus à la modification des contours osseux, rarement une douleur. Le
- 76 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
trismus est rare et modéré. Quand elle siège dans le maxillaire supérieur, elle peut s'étendre vers
Dans notre série tous les patients présentaient une tuméfaction pouvant atteindre
-Aspects radiologiques :
.l’image polygéodique est la plus évocatrice. Elle est très claire, souvent volumineuse,
formée de lésions de taille variable avec des limites très nettes soulignées par un très fin liseré
dense qui réalise le classique aspect en « bulles de savon ».Ces lésions (géodes) vont s’adosser
complètes, avec au maximum la formation d’une vaste cavité aux bord festonnés qui respectera
le canal mandibulaire, refoulé mais jamais envahi, de même pour le condyle mandibulaire qui est
horizontale mandibulaire (corps mandibulaire) plus volontiers vestibulaire avec un bord basilaire
aminci. Une rhizaliyse ou un refoulement des dents adjacentes sont fréquents. On s’attachera à
d’éventuelles récidives. Dans notre série les images étaient multiloculaires dans 57,2% avec une
réguliers. Elle est souvent remarquable par son extension importante. Dans notre série les
- 77 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
La TDM peux être très utile en révélant cette alternance de zones de densités différentes
et les limites de cette lésion lytique à bords nets, multicloisonnée. Les corticales sont refoulées,
témoins du caractère progressif de l’érosion. Cet aspect est à distinguer des « ruptures
corticales » dont le terme doit être réservé à une lyse beaucoup plus agressive témoin de
processus malin (type sarcome d’Ewing).Cependant, en dehors des lésions très extensives, une
coque conjonctivo-périostée est souvent retrouvée en peropératoire, de même qu’une très fine
lamelle osseuse protectrice non détectée par la TDM. Le contenu peut être franchement kystique,
hypodense, ailleurs formé d’une masse tissulaire nettement rehaussée par le produit de
contraste. Cette composante tissulaire est souvent hétérogène contenant de multiples plages de
taille variable hypodenses non rehaussées par le contraste (aspect kystique). L’améloblastome
peut prendre un aspect multilobé séparé par des pseudo-cloisons fibreuses également
rehaussée par le contraste. Les calcifications intra-lésionnelles sont exceptionnelles. Dans notre
série la TDM a été réalisée chez 4 patients. Elle a objectivée des lésions hypodenses
multicloisonées dans 2 cas, une lésion isodense et une lésion de densité mixte. Une rupture de
corticale a été noté chez 2 patients avec extension jusqu’à la base du crâne, refoulement de
l’axe aéro-digestif et comblement de la cavité buccale sans envahir ces structures. L’IRM
habituellement un aspect hétérogène iso-intense aux masses musculaires sur les séquences en
rehaussement tissulaire (masse solide, parfois kystiques souvent irrégulières et septas) le plus
T1 au niveau de certains kystes peuvent traduire un contenu épais, gélatineux plutôt qu’un
contenu hémorragique.
tumorale :
- 78 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-en avant, au niveau des cavités aériennes de la face (sinus maxillaire en particulier dont
l’atteinte médiale vers les fosses nasales reste rare en dehors des volumineuses récidives,
labyrinthe éthmoïdal) ;
où la tumeur infiltre les masses musculaires et fait disparaitre les plans graisseux ;
-vers le haut la masse peut envahir le plancher orbitaire avec infiltration de la graisse et
-Histologie :
+Macroscopiquement :
cristaux de cholestérol.
+Microscopiquement :
- 79 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Améloblastome folliculaire:
C'est la forme la plus courante, comparable à celle de l'organe de l'émail primitif. Il est
vaisseaux. Chaque follicule est constitué par une assise périphérique de cellules cubiques ou
cylindriques de type pré-améloblastique dont les noyaux convergent vers le centre du follicule.
Au centre, les cellules épithéliales, parfois jointives, sont le plus souvent disjointes, rappelant
l'aspect du réticulum étoilé de l'organe de l'émail. Il est fréquent d'observer au sein des follicules
des microkystes parfois confluents. Le stroma conjonctif est plus ou moins riche en fibres de
collagène; Un anneau plus ou moins épais de substance hyaline est enfin retrouvé en périphérie
des follicules.
-Améloblastome plexiforme :
Il est constitué de cordons épithéliaux anastomosés entre eux et réalisant ainsi l'aspect
d'un réseau. Chaque cordon comporte une assise de cellules cubiques ou cylindriques, de type
préaméloblastique comme dans la forme folliculaire, et une zone interne de cellules étoilées.
Dans cette forme, on peut également observer des kystes, mais ceux-ci sont creusés dans le
stroma au contact des cellules étoilées et non dans les massifs épithéliaux. Il existe aussi,
-Améloblastome unikystique:
Seule l'étude histologique permet le diagnostic de cette variété. Il survient plus tôt dans
la vie que la forme classique (2ème et 3ème décennies). On en distingue trois types :
- 80 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
*« Kyste» bordé par un épithélium malpighien pluristratifié comportant, par endroits,
une basale de cellules cubiques ou cylindriques; les autres assises cellulaires sont vacuolisées
et tendent à se disjoindre, séparées par des espaces plus ou moins larges. Sous l'épithélium,
plexiforme.
existe, la tumeur a alors la signification d'un améloblastome banal, capable d'infiltrer l'os. Les
deux premières variétés ont un bon pronostic et ne récidivent pas après énucléation simple.
-Améloblastome desmoplastique :
Il comporte un stroma très abondant, riche en fibres de collagène, au sein duquel les
structures épithéliales sont souvent réduites à des travées minces peu évocatrices du diagnostic
d'améloblastome.
-Kérato-améloblastome :
confond avec la tumeur odontogénique épidermoïde dont la bordure épithéliale est aplatie plutôt
que cylindrique.
Il est à différencier d'un carcinome adénoïde kystique dans sa forme basaloïde, dont le
- 81 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Améloblatome périphérique:
serait moindre que celui des améloblastomes osseux et il ne récidiverait pas après exérèse
complète.
-Diagnostic différentiel :
cependant le croisement des cloisons à angles vifs oriente beaucoup plus vers le myxome ;
mandibule ;
+Les kystes péri-coronaires aux stades tardifs : la TDM trouve ici son indication en
+L’angiome osseux et le kyste anévrysmal : dans ce cas la TDM et l’IRM avec injection de
-Evolution :
L'améloblastome, malgré son indéniable bénignité, offre l'exemple d'une tumeur d'une
singulière agressivité. Les récidives, souvent multiples et sont d'une extrême fréquence.
- 82 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Beaucoup d'entre elles ont pour origine la persistance de foyers erratiques à distance de la zone
réséquée. C'est dire que les limites de l'exérèse seront toujours fondées sur l'analyse précise des
clichés radiographiques. Ces récidives surviennent d'ailleurs non seulement dans le moignon
mandibulaire mais aussi dans les muscles et les parties molles adjacentes. Quelques-unes, dans
des cas exceptionnels, peuvent se propager vers les os de la base du crâne ou l'orbite.
Devant un tel comportement, l'appréciation d'une authentique malignité suscite les plus
plus abondante.
-Traitement :
risque de récidive locale. La surveillance est donc essentielle, surtout basée de première
intention sur les clichés standards qui doivent être pris à des intervalles réguliers dans les
mêmes conditions avec les mêmes constantes radiologiques (temps d’acquisition, Kv, mA) ce qui
permettra d’effectuer des comparaisons plus proche de la réalité clinique. Une zone radio-claire
peut persister longtemps traduisant la simple présence de tissu fibreux et le remplacement lent
par l’os pouvant donc ne pas correspondre nécessairement à une récidive. L’augmentation de la
clarté et /ou de la taille d’une lésion sera en revanche très suspecte et pourra conduire en
particulier devant des lésions volumineuses à un contrôle TDM. En cas de doute, l’IRM peut aider
à différentier une lésion fibreuse d’une récidive à distance de l’intervention initiale devant
l’améloblastome en T2.
- 83 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
a-2- La tumeur épithéliale odontogénique calcifiante (ou tumeur de pindborg)
(37)(61)(62)(63)
C’est une tumeur rare, peu connue ne représentant que 1% de toutes les tumeurs
odontogéniques. Elle survient plutôt au cours de la 4ème décennie, sans prédilection de sexe. Elle
-Signes cliniques :
latence clinique.
-Aspects radiologiques :
La lésion est souvent de taille modéré. Classiquement, elle est bien limitée, ostéolytique,
uniloculaire, parfois polycyclique et parsemée de petites opacités de densité osseuse qui sont
parfois associées à des éléments de type dentaire. Les limites de cette lésion peuvent être plus
septas avec alternance de zones lytiques et d’opacités rendant difficile son diagnostic
préopératoire.
-Histologie :
plages de substance amorphe et des calcifications, au sein d'un stroma conjonctif plus ou moins
abondant. Les cellules épithéliales sont disposées en nappes compactes ou réparties en petits
lobules et courtes travées. Ces cellules, en microscopie électronique, ont les caractères de
cellules malpighiennes.
- 84 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Traitement :
Cette tumeur est bien encapsulée, ce qui permet son traitement par simple énucléation.
Cette lésion rare peut survenir à n’importe quel âge, prédomine chez les sujets jeunes
(20-30 ans) sans répartition particulière selon les sexes. Souvent accolée à la face latérale d’une
racine dentaire. Elle se révèle souvent par la mobilité d’une dent, parfois des douleurs à la
percussion, ailleurs il s’agit d’une découverte lors d’un examen radiologique de routine.
La lésion est radio-transparente, bien limitée, avec ou sans liseré dense périphérique. Sa
forme est semi circulaire ou plus évocatrice triangulaire insérée entre 2 dents où elle semble
Elle est constituée d'îlots de cellules épidermoïdes bien différenciées dans un stroma
fibreux, reposant sur une assise basale de cellules plates. Elle renferme souvent des
Cette tumeur rare se distingue par son agressivité particulière. Elle est constituée par des
ilots de cellules séparés par des faisceaux de tissu de collagène dense et des fibroblastes. Ces
cellules sont claires riches en glycogène. Au niveau maxillaire comme mandibulaire, la lésion
apparait très agressive sous forme d’une lésion lytique étendue associée à une masse tissulaire
b-1- Les odontomes complexes et composés : (4) (37) (42) (47) (71)
- 85 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Il s’agit d’hamartomes, c'est-à-dire de néoformations bénignes dysgénétiques avec
double composante épithéliale et conjonctive qui, sous la forte induction épithéliale, aboutit à la
complexe.
Il constitue la 2ème tumeur odontogénique par ordre de fréquence (19% à 30% des
L’âge de découverte de ces odontomes se situe surtout avant 20 ans, mais du fait de leur
quiescence, des découvertes beaucoup plus tardives ne sont pas rares. Les deux sexes sont
également touchés.
représente 11% de ces lésions. Ce pourcentage est bas par rapport aux données de la littérature.
Le cas rapporté est survenue chez un homme de 37 ans. L’âge est plus élevé que les données de
la littérature.
-Signes cliniques :
Leur mise en évidence peut être fortuite, parfois dans le cadre de problèmes
orthodentiques qui ont l’avantage de permettre un diagnostic précoce ; ailleurs il s’agit d’une
voussure le plus souvent non douloureuse ; plus rarement et surtout à l’âge adulte, il peut s’agir
-Aspect radiologiques :
- 86 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Ils sont très évocateurs à la phase évoluée, posent des problèmes diagnostiques à la
phase précoce, apparaissant sous forme d’une zone radio-claire ou grise, bien limité pouvant
de type dentaire et qui ressemble alors aux fibro-odontomes améloblastiques et aux odonto-
L’odontome complexe se présente sous la forme d’une masse compacte très dense
caractérisée par un mélange anarchique de tissus dentaires (émail, dentine, pulpe et cément) et
claire périphérique traduit une maturation incomplète avec présence de tissu mou non
minéralisé, meilleur stade opératoire car il réalise un véritable plan de clivage, mais qui nécessite
maturation incomplète de la tumeur, source de récidives ultérieures. Plus rarement il peut s’agir
peut se souder à l’os périphérique source de difficultés opératoires. L’odontome peut être
adhérent ou situé à distance d’une dent. Les clichés standards sont suffisants dans la majorité
des cas. Cependant, surtout en cas de volumineuse tumeurs ou lorsque des difficultés opératoire
sont prévisibles (sujet âgés, absence de plan de clivage, risque de fracture, localisations
corticale ou du bord basilaire et les rapports avec les structures avoisinantes (sinus, fosse
nasales).
- 87 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
+L’aspect radiologique de l’odontome composé (phase évoluée) :
dentine, pulpe et cément est respectée, et sont entourées d’une zone radio-claire (tissu non
minéralisé) ; ailleurs soudées à l’os. L’odontome composé prédomine nettement dans la région
antérieure incisivo-canine avec une nette prédominance maxillaire ; ce siège est intéressant à
connaitre car c’est à ce niveau que la différenciation des tissus odontogéniques se termine
plutôt, l’odontogenèse ne se termine dans les régions postérieures que plus tard (vers 22 ans au
niveau de la 3ème molaire). La formation de ces odontomes composés est donc précoce, les
lésions étant ensuite quiescentes sans prolifération possible. Des découvertes tardives ne sont
pas rares à l’occasion de facteur intercurrents. La tumeur refoule les racines des dents voisines ;
plus rarement elle est associée à une dent incluse ou impactée. L’éruption d’un odontome
-Histologie:
Ces odontomes sont contenus dans un sac conjonctif dont la texture correspond en tous
Les odontomes complexes: les tissus dentaires sont agglomérés pêle-mêle au sein d'une
masse hétérogène. Dentine, émail, ébauche de pulpe et cément s'y juxtaposent sans aucun
agencement organoïde.
Les odontomes composés: on y retrouve des dents, certes rudimentaires, mais édifiées
en conformité à l'odontogénèse normale. Les prismes de l'émail à la surface des couronnes sont
bien visibles, la dentine est formée comme à la normale à partir d'odontoblastes régulièrement
En pratique, des formes mixtes existent entre ces deux variétés: il n'est pas rare
individualisées.
- 88 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Dans notre série il s’agissait d’un odontome complexe.
-Evolution et traitement:
La guérison est habituellement définitive après exérèse, sauf si celle-ci est incomplète ou
C’est une tumeur rare, bénigne, non agressive fréquemment révélée par une voussure
clinique, ailleurs découverte par un examen radiologique de routine. L’âge de survenue est jeune
évolution.
Dans près de 90% des cas, son siège est mandibulaire. Une dent incluse est souvent
Cette tumeur à double composante associe des structures épithéliales rappelant l'organe
C’est une tumeur exceptionnelle qui touche surtout les sujets jeunes (entre 4 et 20 ans)
avec une prédilection pour les régions molaires mandibulaires, l’atteinte maxillaire étant plus
rare.
L’aspect radiologique est souvent peu spécifique devant une lésion lacunaire nette
délimitée contenant une quantité variable de matériel dont la densité est celle d’un tissu dentaire
(dentine). Cette lésion siège très volontiers au dessus de la couronne d’une dent incluse.
- 89 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Son exérèse doit être faite avant la réalisation de destructions osseuses parfois
considérables.
-Signes cliniques :
Cette tumeur touche le plus souvent le sexe masculin, à la 2ème décennie. Elle se situe
Son aspect le plus caractéristique est celui d’une géode bien limitée, souvent
volumineuse, contenant des opacités denses de type dentaire (émail et dentine), parfois
discrètes parsemées dans la lésion, ailleurs plus importantes, groupées en amas. Son pronostic
C’est une tumeur exceptionnelle, présente aussi bien dans le maxillaire que dans la
mandibule. Elle survient avec une nette prédominance féminine et chez des sujets jeunes.
forme d’une large image géodique plus ou moins cloisonnée à limites nettes contenant des
opacités denses qui sur les clichés standard évoquent de part leur densité leur origine dentaire
(émail et dentine).
Cette lésion se distingue par son caractère très agressif et une composante épithéliale
(69)
- 90 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
C’est une tumeur très rare très bénigne. Elle survient habituellement au cours de la 2ème
décennie, et affecte plus souvent la femme que l'homme. Son siège de prédilection est la région
canine du maxillaire.
La tumeur est souvent révélée par une masse indolore, à développement lent, de taille
variable
L’Aspect radiologique apparait sous forme d’une lésion unique, bien limitée, radio-
transparente et parsemée de petits ilots plus denses. Sa taille est variable, parfois volumineuse.
parfois les carcinomes adénoïdes kystiques voir avec les tumeurs muco-épidermoides.
Après énucléation de cette lésion bien encapsulée, l'évolution est constamment favorable
C’est une tumeur bénigne rare est essentiellement intra-osseuse. La forme extra-
osseuse est exceptionnelle. L’âge moyen de découverte se situe vers 30 ans, plus jeune en cas
d’association avec un odontome (17 ans) sans prédilection de sexe. Il s’agit le plus souvent
d’une lésion paucisymptomatique révélée par voussure locale, un retard d’éruption dentaire, ou
La lésion siège aussi bien au niveau maxillaire que mandibulaire, avec une nette
prédominance pour les régions antérieures à la première molaire. IL s’agit d’une lésion lytique
beaucoup plus souvent uni- que multiloculaire. Ses limites sont habituellement très nettes. La
TDM montre un contenu hétérogène associant une densité pseudo-kystique à des zones denses.
- 91 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
L’IRM montre une lésion homogène en discret hypersignal sur la séquence en T1, très
A l'histologie, le kyste est bordé par un épithélium dont l'assise basale comporte des
cellules cubiques ou cylindriques, surmontées par d'autres couches cellulaires épithéliales avec
C’est une tumeur bénigne mais relativement agressive localement. L’âge de découverte
-Signes cliniques :
Sa croissance est très lente. Elle se révèle par une voussure le plus souvent isolée,
indolore sans signes fonctionnels en dehors d’une déviation et éventuellement d’une mobilité
dentaire.
-Aspect radiologique :
Le diagnostic peut être évoqué sur les clichés standards devant un aspect caractéristique
d’une lésion polygéodique à limites nettes, géode dont la confluence forme des cloisons qui se
recoupent à angles vifs donnant ainsi à ces lacunes de taille variable une configuration plus
TDM retrouve les lésions osseuses et surtout précise l’existence de septas au sein d’une masse
de densité tissulaire. L’IRM précise l’extension lésionnelle sous forme d’un hypersignal non
spécifique en T2.
- 92 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Histologie :
fréquemment, sans limite nette, dans l'os et les parties molles adjacentes. A l'étude histologique,
-Diagnostic différentiel :
mandibule.
-Traitement :
Cette tumeur, souvent volumineuse et mal limitée, est difficile à extirper complètement
C’est la seule vraie tumeur d’origine cémentaire. Il est très rare, d’évolution lente et
s'observe chez le sujet jeune (entre 20 et 30 ans), avec une légère prédisposition masculine.
L’aspect radiologique est très évocateur devant une opacité de type cémentaire,
intermédiaire entre les densités osseuses et dentaires (densité dentinaire). La lésion peut
prendre un aspect arrondi, très bien limité, cerné d’un halo clair correspondant à la zone non
minéralisée ; ailleurs la zone opaque peut être plus hétérogène, formée de multiples opacités
entrelacées, toujours cernée d’un halo clair. Le site de prédilection de cette lésion est surtout la
- 93 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
L'histologie est caractéristique : la majeure partie de la tumeur (zone centrale) est
constituée de plages étendues de cément sillonnées par des lignes d'apposition basophile,
irrégulières, pagétoïdes. Au sein de cette masse minéralisée, se creusent quelques petits axes
correspondante.
C’est une tumeur intra-osseuse dans sa forme centrale, rare et bénigne. L’âge moyen est
40 ans. Sa prédominance féminine est très nette. Sa latence clinique est caractéristique.
L’aspect radiologique est assez caractéristique par son siège, plutôt maxillaire mais
surtout le plus souvent antérieur. La lésion est souvent radio-transparente, plus rarement
d’aspect mixte. Elle est fréquemment associée à une racine dentaire avec parfois des rhisalyses
extensives. Volontiers uniloculaire quand elle est de petite taille, elle prend un aspect
périostée. Cette tumeur est rare au niveau des maxillaires, elle est plus fréquente dans les
cavités sinusales et les structures osseuses de la voute crânienne. Elle touche préférentiellement
- 94 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
la femme après 40 ans au niveau de la mandibule. Dans notre série deux cas sont rapporté ce
qui constitue 5,5% de l’ensemble des tumeurs, pseudo-tumeurs et kystes des maxillaires. Le
sexe est féminin et le siège mandibulaire dans les deux cas, ce qui rejoint la littérature. L’âge de
-Signes cliniques :
radiologiques de routine. Des céphalées peuvent être associées mais les rapports avec l’ostéome
sont souvent spéculatifs. Plus rarement, l’ostéome peut être responsable d’obstruction sinusale,
et la symptomatologie révélatrice est alors en rapport avec une sinusite ou des lésions
inflammatoires d’obstruction.
Les ostéomes périphériques peuvent siéger isolés, dans le sinus frontal, le sinus
maxillaires peuvent être isolés ou multiples, comme par exemple dans le cadre du syndrome de
abdominaux et ostéomes multiples. Cette lésion peut se révéler assez tardivement par une
déformation osseuse protubérante, circonscrite, dure et bien limitée. Chez nos patients la
-Aspect radiologique :
La lésion est radio-opaque, bien limitée, très dense, supérieure à celle de l’os normal
environnant dont elle se distingue facilement. Dans les cas de notre série, les lésions étaient
radio-opaques. Ailleurs, l’aspect peut être plus hétérogène, en forme de cible avec une couronne
périphérique très dense et un centre plus hypodense homogène ou hétérogène, sans corticale
bien définie associant des zones très denses à une matrice plus isodense. Le siège des ostéomes
est très évocateur contre les parois ou les septas des sinus auxquels ils sont accolés ou d’où ils
semblent émerger.
- 95 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Leur volume est variable (de quelques mm à plusieurs cm). Au niveau mandibulaire, ils se
développent souvent de façon exophytique refoulent les parties molles adjacentes. La forme
centro-osseuse est de diagnostic plus difficile devant une opacité bien limitée de tonalité
-Histologie :
osseuses limitant entre elles des lacunes médullaires larges), de l’ostéome compact (travées d’os
lamellaire haversien).
-Diagnostic différentiel :
-Cémentome.
-Odontome
-Ostéochondrome.
-Traitement :
Exérèse chirurgicale.
d’observation fréquente avec des prédispositions génétiques mais aussi raciales qui sont
- 96 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Torus palatin :
Il forme une voussure dure recouverte de muqueuse lisse située sur la ligne médiane du
palais osseux. Deux fois plus fréquent chez la femme, il se développe lentement à partir de
l’adolescence.
Il apparait très opaque sur les clichés occlusaux. La TDM confirme son siège
parfaitement médian, sa nature osseuse très dense ainsi que sa taille limitée à 2-3 cm. Les
coupes coronales ou mieux les reconstructions 3D précise son étendu et son aspect superficiel
volontiers lobulé.
-Torus mandibulaire
Il forme une tuméfaction dure qui est développée au niveau de la corticale interne
(linguale) de la mandibule. Il touche de façon identique les deux sexes et il est habituellement
bilatéral et symétrique.
-Traitement :
Réséction chirurgicale.
-Ostéoblastome :
- 97 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Il représente 1% de toutes les tumeurs primitives osseuses. Le crâne et les maxillaires,
est 2 à 3 fois plus fréquent chez l’homme de moins de 20 ans. Ies signes clinique sont dominés
ovalaire, à limites nettes, renfermant généralement des zones plus ou moins calcifiées,
l’ostéocondensation périphérique est nettement moins importante que dans l’ostéome ostéoïde,
voir inexistante.
-Ostéome ostéoïde :
Il est plus fréquent que l’ostéoblastome siégeant le plus souvent sur la mandibule que
sur le maxillaire.
Il se traduit à la radiographie par une image typique : le nidus, petite géode, arrondie ou
ovalaire, inférieure à 1 cm et dont le centre peut être plus ou moins calcifié. Le nidus est entouré
d’une réaction ostéocondensante marquée et étendue, l’ensemble pouvant réaliser une image de
grelot.
-Histologie :
Elle met en évidence des travées osseuses grêles bordées par une prolifération
d’ostéoblastes sans atypies cytonucléaires au sein d’un stroma très vascularisé. Des ostéoclastes
-Traitement :
- 98 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
b- Le fibrome cémento-ossifiant : (34) (77) (78) (79) (80)
prémolomolaire. Elle touche les sujets jeunes entre 20 et 30 ans, avec une prédominance
Les examens radiologiques objectivent une image bien circonscrite, de tonalité variable
de la forme classique du fibrome cémento-ossifiant par l’âge de survenue, plus jeune (12 ans en
moyenne), une prédominance masculine et une prédominance pour les atteintes maxillaires. Son
évolution est plus rapide et marqué par une agressivité beaucoup plus importante.
Les tumeurs cartilagineuses bénignes se caractérisent globalement par leur rareté et par
L’âge de survenue se situe entre 50-60 ans plus fréquemment chez l’homme. Le
tableau clinique.
- 99 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Son diagnostic radiologique est souvent difficile devant une zone ostéolyse mal limitée,
Cette tumeur est d’évolution lente, qui touche essentiellement le processus coronoïde, le
condyle mandibulaire. La symptomatologie en dehors d’une asymétrie faciale est donc surtout
coronoïdiennes, élargies et épaissies. La densité est similaire à celle de l’os normal avec une
L’image radiologique est spécifique sous forme d’une ostéolyse inhomogène pouvant
contenir de petites calcifications de type cartilagineux (en pop corn ou en motte) ou une
réticulation intra-lésionnelle.
C’est une tumeur très rare à localisation quasi exclusive mandibulaire. Elle se révèle par
une tuméfaction douloureuse lentement progressive chez des sujets jeunes (20 ans environ) de
sexe féminin.
Son aspect radiologique est peu spécifique, sous forme d’une ostéolyse bien limitée
d’aspect trabéculaire.
- 100 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
L’anatomopathologie retrouve des lobules de cellules fusiformes ou étoilées, enchâssées
dans une substance chondroïde ou myxoïde, jouxtant des cellules géantes et des plages
fibreuses.
C’est une tumeur rare bénigne caractérisée par son aspect localement infiltrant et
par son potentiel récidivant. Elles surviennent chez des sujets jeunes, avant 30 ans avec une
A la radiographie standard, elle apparait sous forme d’une lésion lytique, unique, uni- ou
Cette lésion constitue 7% des lésions bénignes des maxillaires (83) et c’est la plus
fréquente des tumeurs à cellules géantes. Dans notre série elle constitue 5,5% des tumeurs,
pseudotumeurs et kystes des maxillaires mais elle reste la plus fréquente des tumeurs à cellules
géantes. Elle prédomine chez le sexe féminin (2 femme pour 1 homme) avec un pic entre 10 et
25 ans. Dans notre série l’âge de survenue rejoint les données de la littérature mais la fréquence
chronique, dues aux extractions , aux dents en éruption, aux restes radiculaires et aux
- 101 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
En effet, le qualitatif de « réparateur » utilisé par JAFF, ne semble pas justifié pour la
majorité des auteurs actuels qui estiment que la lésion est, malgré tout, destructrice. TIMOSCA
-Signes cliniques :
Le granulome réparateur est révélé par une tuméfaction osseuse recouverte d’une
muqueuse brunâtre, des sensations de tension, mais des phénomènes douloureux, des
anesthésies locales voire des diplopies ou des épistaxis ont été décrits témoignant du caractère
parfois agressif de cette lésion. Les dents adjacentes sont fréquemment mobiles et déplacées.
-Aspect radiologique :
son stade évolutif. Il est le plus souvent unique prédominant dans la région mandibulaire
canines ne sont pas rares. Il peut s’agir d’une lésion de petite taille, lytique, bien limitée sans
liseré périphérique. Ailleurs, La lésion peut être sous forme d’une vaste géode, ou mieux une
pseudo-géode car la clarté est moins crue que celle d’un kyste et le contour comme le
cloisonnement sont habituellement cotonneux, uni- ou multiloculaire et bien limitée. Mais plus
souvent alors, le caractère érosif est plus marqué avec aspect soufflé, amincissement voir
effacement des corticales. Une ostéolyse toute superficielle « en coup d’ongle » et une ébauche
être lysée précédant une rhizalyse, mais est plus rare que les déplacements dentaires qui s’y
associent. Dans ces cas, le granulome pose le problème diagnostique avec les autres lésions
radio-claires des maxillaires. Mais lorsque le processus ostéogénique est plus prononcé, la
lésion présente des cloisons de refend, parfois très nombreuses, formant de multiples logettes
accolées, véritable « nid d’abeille » radiologique. Des zones denses calcifiées ou ostéoïdes
- 102 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
parsèment la lésion dans près d’un cas sur deux faisant poser le problème diagnostique des
autres lésions fibro-osseuses. Ces calcifications et les cloisons de refend sont bien visibles en
TDM, en particulier au niveau des sinus maxillaires, et bien sûr au niveau des autres régions
sinusales, éthmoïde et sphénoïde où des cas de granulome à cellules géantes ont aussi été
décrits. En TDM, les limites osseuses de la tumeur sont bien visibles, amincissements corticaux,
extensions aux parties molles adjacentes (ou au niveau des sinus maxillaires, la lésion prend
alors un aspect en sablier). La lésion apparait de nature tissulaire, bien limitée, avec un
Dans notre série les lésions étaient radio-claires uniloculaires avec rhizalyse dans un cas.
Les localisations maxillaires et mandibulaires sont de fréquences égales. La TDM réalisée chez
un malade a objectivé une lésion de densité tissulaire homogène ce qui rejoint les données de la
littérature.
-Aspect histologique :
plurinucléées. Des foyers hémorragiques, avec dépôt d’hémosidérine, sont fréquents. Des
distinction avec les réelles tumeurs à cellules géantes est parfois difficile. En l’absence de
renseignements cliniques, le granulome peut être également confondu avec une tumeur brune
de l’hyperparathyroïdie.
-Diagnostic différentiel :
-Traitement :
- 103 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Il s’agit d’un processus bénin nécessitant une énucléation simple par curetage.
Cependant, des récidives bien que rares sont possibles nécessitant une surveillance régulière.
C’est une tumeur rare en raison de la détection précoce de l’hyperparathyroïdie. Elles siègent
est rare. Son diagnostic est suspecté devant des lésions multiples (bilatérales) associées à un
bilan phosphocalcique perturbé. Elle s’observe chez l’adulte avec un pic entre 40 et 50 ans et
une prédominance féminine. Dans notre série un cas est rapporté chez un enfant de 12 ans.
-Signes cliniques :
Cette tumeur se présente sous des aspects communs à d’autres tumeurs et pseudo-
tumeurs des maxillaires : tuméfaction avec ou sans mobilité dentaire, de consistance variable et
tuméfaction.
-Aspect radiologique :
Il s’agit d’une lésion lytique, intra-osseuse, non spécifique, bien définie ou au contraire
La tumeur est toujours située en regard des portions dentée, l’image radiographique peut
être une déminéralisation diffuse, une résorption de l’os alvéolaire et de la lamina dura. Des
opacités péri-apicales peuvent s’associer à cette tumeur. Chez notre patient l’image était radio-
La TDM avec injection montre une lésion prenant le produit de contraste ce qui la
différencie d’une lésion kystique. Chez notre malade la TDM a montré une image hypodense
- 104 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
prenant la contraste de façon hétérogène. Les lésions osseuses extra-faciales multiples, sont
-Aspect histologique :
Les multiples cavités que détermine la lyse osseuse sont remplies d’un tissu brunâtre de
-Traitement :
Le traitement est avant tout celui de l’hyperparathyroïdie qui permettra une régression
e-3- Les tumeurs à myéloplaxes (tumeur vraie à cellules géantes) : (34) (83)
(84)
Tout à fait exceptionnelle au maxillaire, cette tumeur bénigne touche le plus souvent les
os longs. Elle ne surviendrait pratiquement que dans des zones osseuses d’édification
enchondrale. Elle survient entre l’âge de 20 et 40 ans. La tuméfaction engendrée est parfois
douloureuse.
L’image radiologique la plus typique est une lacune aux contours arrondis, à limites
floues, parcourue de fines cloisons de refend anastomosées entre elles à angles vifs, réalisant
celui du granulome central à cellules géantes. Le diagnostic entre ces deux entités, forcement
Le pronostic de la tumeur est donc grevé par les risques de récidives et de transformation
- 105 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Le chérubisme est une affection rare, familiale, à transmission autosomique
dominante. Il est caractérisé par le remplacement du tissu spongieux des maxillaires par un tissu
fibreux vascularisé contenant en quantité variable des cellules géantes multinucléées et par une
hypertrophie progressive des angles et des ramis de la mandibule. L’atteinte maxillaire est
moins fréquente.
Le tableau clinique typique débute précocement, dans la petite enfance vers 1 à 3 ans
Il s’agit de lésions multiples, bilatérales, multikystiques, adossées les unes aux autres,
réalisant des images diffuses ostéolytiques bien limitées, de tonalité claire ou ouatée. L’évolution
spontanée est en principe favorable avec régression des déformations à l’âge adulte.
Cette anomalie provient d’un trouble de la différenciation osseuse. L’os spongieux étant
initialement remplacé par de la substance fondamentale fibreuse, avec ensuite formation d’un os
fibreux.
La dysplasie fibreuse touche des sujets jeunes au cours des 2èmes et 3èmes décennies
avec une discrète prédominance féminine plus marquée dans le syndrome de MC CUNE-
ALBRIGHT (il s’agit d’une variété rare de dysplasie fibreuse polyosostique caractérisée par des
d’apparition de nouvelles localisations. Nos deux lésions sont rapporté chez un garçon de 7 ans
-Signes cliniques :
Le tableau clinique est le plus souvent celui d’une déformation faciale progressive,
indolore et asymétrique qui peut aller d’une minime déformation asymptomatique à des
- 106 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
esthétique. Les troubles de l’articulé dentaire sont fréquents et dus aux déplacements des
organes dentaires. La circonstance de découverte chez notre patient était une tuméfaction
mandibulaire bilatérale.
-Aspect radiologique :
L’aspect radiologique diffère selon le stade évolutif. Le secteur osseux est augmenté
globalement de volume et décalcifié, voire radio-claire dans les lésions jeunes. Puis, la trame
prend un aspect en « verre dépoli », tandis qu’apparaissent peu à peu quelques foyers
relativement denses, et homogènes ou ouatés de façon irrégulière. Les lésions évoluées ont une
structure dense et plus homogène. Certains auteurs décrivent différents stades évolutifs selon
contrairement au fibrome ossifiant très limité ; cependant ce critère perd de sa valeur dans les
harmonieuses, oblitère les cavités sinusiennes et grève le pronostic vital en intéressant les
polyosostotique) doit être systématique (côtes, fémur…). La TDM est d’intérêt majeur pour le
bilan d’extension des dysplasies fibreuses de l’étage supérieur ou moyen de la face ; elle permet
d’autre part la visualisation de l’éventuel envahissement des tissus mou adjacents en cas de
TDM réalisée chez notre patient a objectivé deux lésions de l’angle mandibulaire de densité
mixte. Si une IRM est réalisée, elle peut montrer de zones hypo-intenses en T1 avec en T2 une
-Histologie :
- 107 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Macroscopiquement la lésion se présente sous forme d’une masse bien limitée, mais non
encapsulée. Sur les tranches de section, la cavité médullaire est élargie et l’os spongieux est
dans lequel il a pris naissance. Dans la forme fibreuse, les cellules seront
-Traitement :
La prise en charge thérapeutique des patients est difficile, dictée par la localisation de la
très fréquentes et imprévisible. Il faut donc insister sur la nécessité d’un suivi radio-clinique à
cémentomes multiples et géants qui étaient auparavant classés parmi les tumeurs
mésenchymateuses odontogéniques.
les plus communes. Leur étiologie est inconnue, mais elles paraissent provenir du ligament
périodontal.
- 108 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
La dysplasie cémentaire péri-apicale est une pathologie non tumorale de développement
lentement progressif qui touche les éléments péri-apicaux d’une ou plusieurs dents vivantes.
Sa découverte est le plus souvent faite lors d’un examen radiologique de routine chez
une femme d’âge moyen car la lésion est généralement asymptomatique. Dans certain cas, la
L’aspects radiologique est une lésion de petites taille, bien limitées qui touchent les
régions péri-apicales d’une ou de plusieurs dents, de façon contiguë ou dispersé dans l’os
phase cémentoblastique. La confluence des mottes de cément traduit le stade mature qui
apparait sous forme d’une opacité péri-apicale dense, aux travées bien orientées et soulignées
multiples)
Cette affection atteint presque exclusivement les femmes de race noire d’âge moyen, un
caractère familial est noté dans certains cas. Les lésions dysplasiques, bien souvent de
des maxillaires, s’y répartissant de manière bilatéral et symétrique, parfois au niveau des quatre
quadrants sous forme d’opacités denses et lobulaires. Plus tard, des extensions osseuses sont
possibles ainsi qu’une dénudation des masses calcifiées par résorption alvéolaire, favorisant les
surinfections.
La prise en charge des patients est souvent délicate et peu satisfaisante. Après une phase
h- L’histiocytose langerhansienne :
- 109 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Sous ce terme sont regroupés trois syndromes cliniques ayant le même support
particulières de macrophages nés dans la moelle osseuse et ayant secondairement migré dans la
Les angiomes affectent plus volontiers la mandibule, avec une prédominance féminine
Ces lésions sont souvent latentes, parfois révélées par des phénomènes hémorragiques :
radiographie préalable. Il faut donc insister sur la recherche d’un aspect angiomateux de la
L’angiome se traduit communément par une ostéolyse. Plusieurs aspects sont rencontrés.
Certains sont très trompeurs car ils orientent sur des processus plus fréquents et bien connus.
- 110 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Certains auteurs ont proposé l’embolisation exclusive comme traitement des angiomes
des maxillaires. Toutefois le meilleur traitement reste la chirurgie précédée par une embolisation
Lymphangiome : (2)
Shwannome :
C’est une tumeur dérivant des cellules de Schwann. Elle affecte rarement les maxillaires.
Les formes intra-osseuses affectent surtout les femmes âgées de 20 ans à 30 ans. La
L’exploration radiologique révèle une clarté, bien limitée, uniloculaire, entourée d’un
liseré d’ostéocondensation. Le canal dentaire est fréquemment refoulé, la tumeur étant centro-
osseuse.
Neurofibrome :
Cette tumeur issue des éléments conjonctifs de la gaine de schwann et se retrouve très
rarement de manière isolée, mais plus souvent associée à d’autres neurofibromes dans la
- 111 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
asymptomatique. Il se présente sous forme d’une radio-clarté bien définie. On retrouve parfois
Cette tumeur bénigne des fibres musculaires lisses de la paroi des vaisseaux. Elle touche
montre une tumeur formée de faisceaux de fibres musculaires lisses entrelacées au sein de
Cette tumeur bénigne dérive des cellules issues de la crête neurale. Elle peut être
diagnostiquée par le dosage des métabolites urinaires des catécholamines. Elle survient
principalement dans le système nerveux central, mais plusieurs cas ont été décrits au niveau des
Le tableau clinique est dominée par une tuméfaction gingivale exophytique, augmentant
rapidement de taille, non fixée, mais entrainant des destructions osseuses avec parfois des
La radiographie montre une radio-clarté plus ou moins limitée, avec parfois des septas
osseux.
Malgrès son agressivité clinique primitive, cette tumeur bénigne guérit après exérèse.
C’est une ostéodystrophie pseudo-tumorale bénigne qui est caractérisée par des
hématique.
- 112 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cette lésion reste rare (1% à 4% des lésions bénignes des maxillaires (2)). Elle survient le
plus souvent chez le sujet jeune avant 20 ans avec une prédominance féminine. La mandibule
dans sa portion angulaire et corporelle est plus souvent atteinte que le maxillaire.
Dans notre série un cas est rapporté. Il représente 2,7% des lésions et il est rapporté chez
un enfant de 11 ans ce qui rejoint les données de la littérature. Le siège est l’angle et la branche
-Signes cliniques :
La lésion se révèle le plus souvent par une tuméfaction responsable d’une asymétrie
faciale indolore. Son évolutivité est variable, souvent lente sans signes fonctionnels expliquant
des diagnostics tardifs, mais parfois plus rapide avec des poussées évolutives séparées par des
phases de rémissions beaucoup plus inquiétante. Elle peut induire à un déplacement des dents
Les signes cliniques chez notre patient étaient une tuméfaction avec comblement
-Aspects radiologiques :
L’aspect radiologique n’est pas spécifique mais peut être très évocateur. Elle réalise une
image souvent large de type ostéolytique, habituellement hétérogène, bien limitée uni- ou
particularité tient au fait que les corticales sont épaissies, soulignées par une réaction
traverser formant un aspect réticulé (grillagé). La TDM montre le caractère intègre ou non de ces
corticales qui, par endroit, peuvent disparaitre, mais la lésion conserve toujours un aspect bien
limité comme encapsulé. Son contenu est variable et est fonction de la technique d’examen
utilisée. Dans les cas les plus évocateurs, la lésion présente de multiples niveaux hydriques
correspondant aux dépôts hématiques inférieurs avec un surnageant plasmatique dans les
- 113 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
différentes cavités. Leur mise en évidence est favorisée par l’immobilité préalable du patient et
par l’utilisation de fenêtres étroites. La TDM chez notre patient a mis en évidence une lésion
hypo-dense avec prise de contraste massive. En IRM, ces niveaux apparaissent également sous
plus liquidien hypo-intense en T1 et très hyper-intense en T2. Ailleurs, le contenu peut être plus
hétérogène. L’injection de produit de contraste rehausse la lésion. Cette prise de contraste est
plus visible dans une variété très rare de kyste anévrysmal dite forme solide dans laquelle la
composante cavitaire est absente ; l’aspect TDM est alors très proche de celui observé dans les
-Histologie :
remplies de sang, séparées par des cloisons fibreuses souvent minéralisées (aspect en « coquille
d'oeuf ») et nettement limitées en périphérie par une coque de périoste ou d'os périostique
de tissu conjonctif lâche contenant des fibroblastes, des histiocytes et du tissu ostéoïde. La
présence d'une bordure endothéliale est rare, mais les cellules géantes multinucléées et les
dépôts d'hémosidérine sont nombreux. Il existe des foyers d'ostéogenèse, sous forme de
lamelles ostéoïdes bordées d'ostéoblastes. Parfois, on retrouve des aspects de fibrome ossifiant
ou cémentifiant.
-Traitement :
- 114 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
k-2- Le kyste solitaire (kyste traumatique ou hémorragique) : (34) (93)
Il s’agit d’une lésion bénigne rare à l’étiopathogénie encore discutée. Elle survient chez
La lésion est le plus souvent cliniquement muette, parfois découverte lors de douleurs
Classique, le kyste essentiel est une lésion solitaire, lytique, bien limitée et uniloculaire.
Mais des localisations bilatérales sont connues, de même que des lésions multiples qui peuvent
Le traitement est chirurgical, la simple exposition à l’air par la trépanation corticale est
- 115 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
2-Les Pathologies kystiques
Un kyste est défini par une cavité pathologique creusée au sein d’un tissu et bordée par
une paroi épithéliale sans rapport avec le contenu liquide ou semi solide. Sa croissance est lente
et refoule les éléments de voisinage en fonction de la persistance qu’il est susceptible d’exercer.
monogéodique homogène avec des limites nettes qui disparaissent en cas d’inflammation. Cette
image pose le problème de leur diagnostic avec certaines tumeurs odontogénique parfois
devant certaines variétés de kystes de type radiologique polygéodique. C’est dire l’importance
Il est très fréquent (60% des kystes des maxillaires).C’est le plus fréquent des
kystes maxillaires (2) ce qui rejoint nos résultats. Ce kyste est une évolution possible d’un
granulome lui-même induit par la propagation des phénomènes inflammatoires liés à la nécrose
de la cavité pulpaire (que celle-ci soit en rapport avec une carie dentaire ou un traumatisme).
L’inflammation entraîne une prolifération des vestiges épithéliaux odontogènes, qui aboutit à la
constitution d'une cavité bordée par cet épithélium. Il n'est pas exclu cependant que le
ans avec une discrète prédominance masculine. Dans notre série l’âge varie de 18ans à 42 ans et
- 116 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Signes cliniques :
intéressé parfois associée à une suppuration locale. Cellulite, sinusite et ostéite peuvent aussi
avancé, une fistulisation spontanée caractérisée par une fistule plate ou en coup d’ongle. Dans
notre série la circonstance de découverte est la tuméfaction dans tous les cas ce qui ne rejoint
pas les résultats de la littérature ; mais on note des antécédents d’épisodes infectieux dentaires
dans 60% et d’une cellulite dans un cas. Dans la littérature (2), le siège le plus fréquent est
maxillaire antérieur alors que dans notre série la mandibule constitue 70% des localisations.
-Aspects radiologique :
uniloculaire, homogène, limitée par un liseré radio-opaque nettement visible pouvant repousser
les structures voisines. Cette image a été constatée dans 30% des lésions de notre série.
élargissement de l’espace desmodontal de la dent impliquée. Dans notre série cet image a été
Dans certains cas, l’image peut être multiloculaire faisant évoquer la présence de septas
au sein de la lésion ; une lésion multiloculaire a été constatée dans notre série. les clichés
standards sont suffisants dans la majorité des cas. Lorsque la lésion augmente de volume et lors
d’un bilan préopératoire, une TDM peut être indiquée. Elle confirme l’aspect kystique de la
lésion, précise son siège et surtout ses rapports avec le canal mandibulaire ainsi que son
extension vers les régions adjacentes. Dans notre série la TDM a été réalisée d’emblée chez 2
patients pour des lésions maxillaires, et chez 2 autres patients pour des lésions de grande taille.
- 117 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Au niveau mandibulaire, le développement important du kyste posera le problème avec
kératokyste.
-Histologie :
Le kyste est tapissé d'un épithélium malpighien rarement kératinisé, dont l'épaisseur
paraît liée à l'activité du processus inflammatoire et qui contient occasionnellement des cellules
arciformes, de nature encore inconnue, est caractéristique. Le tissu conjonctif périphérique est
-Traitement :
Il est d’aspect superposable au kyste radiculaire apical mais il est plus rare.il ne se
différencie de lui que par le siège. Il est Secondaire parfois à un canal aberrant, mais surtout à
Le diagnostic différentiel se pose avec toute lésion kystique siégeant entre deux racines
- 118 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
a-3- Le kyste résiduel (9) (39) (47)
L’aspect radiologique est similaire à celui d’un kyste radiculaire apical avec une image
claire, monogéodique, homogène et entourée par un fin liseré dense qui signe le processus
chronique en regard du site d’extraction. Parfois on peut noter une communication entre la
Les kystes paradentaires sont rares. Les symptômes révélateurs les plus habituels sont
une douleur, un gonflement local avec parfois présence de pus. La localisation mandibulaire est
la plus évocatrice. Ces kystes surviennent sur des molaires en cours d’éruption ou sont
La lésion est radio-transparente, bien limitée. Elle est souvent de petite taille, située au
contact de la partie supérieure des racines, proche du collet, mais elle peut s’étendre sur
Son traitement est chirurgical par énucléation avec préservation de la dent dans toute la
mesure du possible en particulier au niveau des deux premières molaires. La dent de sagesse est
Il s’agit d’un kyste primordiale dont la lumière est tapissée par de la kératine.
- 119 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
L’origine du kyste est encore discutée, mais il semble essentiellement issu des résidus
souvent découvert entre 30 et 40 ans, mais tous les âges sont représentés, avec une
prédominance masculine. Par contre, chez les patients avec un syndrome de Gorlin (43), cette
différence entre les sexes n’existe pas, il semblerait même que les femmes soient affectées un
peu plus souvent que les hommes. Dans notre série trois kératokystes ont été colligé chez une
fille de 12 ans.ces lésions représentent 16% des kystes maxillaires de notre série, ce qui est un
peu plus élevé que les données de la littérature. L’âge également est jeune par rapport à la
littérature.
-Signes cliniques :
Les circonstances de découverte des kystes épidermoides sont souvent sans particularité
devant une voussure locale avec déplacements dentaires, plus évocatrice sera en revanche, dans
cholestérine.
-Aspects radiologiques :
Il peut être très évocateur. Ostéolytique et très bien limitée, la lésion peut être mono ou
polygéodique, ronde ou ovale, homogène ; au contour régulier et net, bien tracé , voir épaissi
(plus épais que celui observé au niveau de l’améloblastome) . Les formes polygéodiques
adoptent une image en bulles de savon posant le diagnostic différentiel avec l’améloblastome.
La lésion refoule les corticales qui sont amincies, soufflées avec formations de cloisons
plus ou moins complètes pour former enfin une vaste cavité radio-transparente aux contours
largement festonnés.
- 120 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Son extension se fait volontiers suivant l’axe osseux, le long de la mandibule qu’elle
touche dans 75% des cas, située dans 90% des cas en arrière des canines avec une nette
prédilection pour l’angle comme c le cas dans notre série et la branche mandibulaire, puis le
corps mandibulaire ; le maxillaire est moins atteint avec une localisation souvent plus antérieure.
Ses limites sont nettes parfois densifiées (avec un liseré de condensation périphérique) en
rapport avec des remaniements inflammatoires locaux. L’extension du kyste épidermoide peut
L’atteinte osseuse et l’extension aux parties molles adjacentes seront mieux évaluées en
TDM qui montrera une lésion au contenu hypo ou isodense aux muscles adjacents non
rehaussée par le contraste ; le trajet souvent refoulé du canal mandibulaire sera repéré.
rhizalyse reste relativement rare. Elle a été constatée chez notre patiente. Guilbert décrit sur les
clichés standard une image en trèfle située dans la partie haute de la branche mandibulaire et
dont la tige épaisse oblique en bas et en avant rejoint le bord antérieur de l’os ; considérée
marqué.
Dans la très grande majorité des cas, ces kératokystes odontogénique sont uniques. Mais
ils peuvent aussi être multiples, soit de façon isolée, soit dans la cadre du syndrome de Gorlin et
développement des kystes maxillaires est précoce et entraîne des déplacements dentaires et des
déformations importantes. Un syndrome de Gorlin est suspecté chez notre patiente vu les
lésions multiples et l’âge jeune mais elle ne présente pas d’autres signes cliniques.
-Histologie :
- 121 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
La cavité est limitée par un revêtement malpighien plissé à 5 ou 6 assises cellulaires,
basale est linéaire, sans crêtes en direction de l'enveloppe conjonctive, mais celle-ci contient
-Traitement :
b-2-Le kyste dentigère (2) (9) (37) (39) (44) (47) (49) (50) (51) (52)
Ils constituent 7% à 25 % des kystes maxillaires. Ce qui rejoint nos résultats, ils
constituent 11% des kystes maxillaires de notre série. Ils viennent en deuxième position après
les kystes radiculaires dans la littérature. Ils surviennent à tout âge, avec une prédilection entre
le 2ème et 4ème décennies et chez l’homme. Dans notre série l’âge de survenue est jeune avec
une moyenne de 15 ans. Tous les cas ont été constatés chez des sujets de sexe masculin.
du follicule, après que celui-ci eut formé la couronne dentaire, et se constituerait par
d'autres, il pourrait dériver d'îlots épithéliaux de voisinage, inclus dans le tissu conjonctif situé
- 122 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
-Formes cliniques :
C’est un kyste qui se développe sur une dent dont la racine est partiellement ou
totalement formée.
-Signes cliniques :
Cliniquement, le kyste dentigère se caractérise souvent par une grande latence, révélé
par des déplacements ou des retards d’éruption dentaires, parfois des voussures locales ; ces
manifestations ont été constatées chez nos patients. Ailleurs, il est de découverte radiologique
de routine tandis que des douleurs vont traduire la présence de phénomènes inflammatoires.
-Aspect radiologique :
Il est le plus souvent très évocateur. Il se traduit radiologiquement par une image radio-
une partie ou la totalité de la racine peux être projetée sur l’image kystique donnant ainsi une
mandibulaire (3ème molaire) ,de la 2ème prémolaire inférieure ,de la canine supérieure puis de la
1ère molaire inférieure ,l’atteinte maxillaire postérieure est exceptionnelle. Dans notre série les
lésions siégeaient au niveau de la branche montante et regard d’une canine supérieure. Le kyste
forme une image radio-transparente arrondie aux limites nettes. Souvent excentré par rapport à
l’axe de la dent, il est de taille variable, pouvant atteindre des volumes considérables en
- 123 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Sur les clichés standard, il est le plus souvent uniloculaire, rarement bilobé, mais les
érosions et les résistances variables de l’os adjacent peuvent créer de fausses images de
cloisonnement dans ces vastes géodes et dans un siège mandibulaire postérieur, la tentation est
Les autres éléments diagnostiques doivent être recherchés avec soin, en particulier
mieux lorsque la lésion est volumineuse ou qu’il existe un doute diagnostique en préopératoire
par une TDM. Celle-ci précise la nature liquidienne et l’extension du kyste, son siège, le
caractère bien limité et expansif des limites osseuses avec la couronne dentaire qui vient faire
saillie à l’intérieur du kyste, l’état des corticales souvent amincies, refoulées, voire soufflées
lorsque le kyste est assez volumineux, ainsi que le siège éventuel du canal mandibulaire souvent
refoulé dans les localisations mandibulaires. Des déplacements dentaires sont souvent associés,
-Histologie :
La lumière du kyste contient un liquide séreux ou séro-hématique ; elle est bordée par
kératokyste.
-Traitement :
va être souvent conservée dans le cas où son éruption et sa mise en place sont jugées possible.
- 124 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
b-3-Le kyste périodontal latéral (39) (47)
C’est un kyste épithélial de développement qui survient dans l’espace périodontal d’une
dent vivante latéralement ou entre ses racines au dépend d’un germe surnuméraire. Il peut être
uni- ou multikystique, enfermé dans une même capsule fibreuse. Il est très rare et survient
assez tardivement, le plus souvent au cours de la 6ème décennie avec une prédominance
mascuine.
est plus volumineux, une voussure peut être révélatrice surtout vestibulaire .une douleur, une
Le kyste périodontal latéral réalise une image radiotransparente, bien limitée et soulignée
b-4-Kyste d’éruption :
C’est une variété de kyste dentigère due à la dilatation par une sérosité hématique de
l’espace folliculaire entourant la couronne d’une dent en voie d’éruption. Il est rare survient chez
l’enfant avec une prédominance féminine .On observe une tuméfaction circonscrite, lisse, ferme
éruption.
Il n’y a pas de traitement nécessaire pour ce kyste. Le seul acte éventuel à pratiquer, est
-Du nourrisson :
Ce sont des kystes le plus souvent à localisations multiples qu’isolés. Ils sont issus de la
lame dentaire.
- 125 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Ils sont assez fréquents chez le nourrisson. Il apparait comme un petit nodule jaunâtre
radiologique est inutile. Aucun traitement n’est indiqué, en effet, ils disparaissent spontanément
lors de l’éruption des dents temporaires sous jacentes, en s’ouvrant sur la cavité buccale.
-De l’adulte :
Ce kyste survient en gencive attachée ou libre, parfois au niveau de la papille. Il est peu
fréquent et survient chez l’adulte d’âge moyen sans prédominance sexuelle. Il se manifeste par
un petit nodule indolore, bien circonscrit d’un demi-centimètre de diamètre, qui soulève une
- 126 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
a-Les kystes naso-palatin (ou du canal incisif) (37) (39) (47) (53) (54)
D’incidence faible, il reste le plus fréquent des kystes non odontogènes dans la
littérature. Aucun cas n’a été colligé dans notre série. Il peut survenir à tout âge avec un pic de
fréquence entre 30 ans et 60 ans. On note une prédominance masculine. Il est très évocateur de
par son siège. Il se situé sur le trajet du canal incisif à l’extrémité antérieure de la ligne de suture
-Signes cliniques :
Le plus souvent latent, découvert généralement d’une façon fortuite ou devant des
-aspect radiologique :
Son aspect radiologique est très évocateur. Sur les clichés de face ou occlusaux
maxillaires, il apparaît sous forme d’une géode médiane de forme arrondie, ovoïde ou plus
classique en forme de cœur (cette forme est due à la superposition de l’épine nasale antérieure à
type Belot). Rétro-incisif, il vient s’insinuer en avant entre les racines des incisives centrales ;
celles-ci peuvent être refoulées, mais la lamina dura est respectée et les incisives restent
vivantes. Une rhizalyse est exceptionnelle. L’image est finement cerclée d’un liseré dense dans
près d’un cas sur deux. Sa taille est variable, souvent inférieure à 1 cm, il faut alors bien la
différencier de la fossette incisive, plus petite (6 – 10 mm), à limites souvent moins nettes et de
siège un peu plus postérieur. Mais elle peut aussi être très volumineuse, volontiers plus
asymétrique.
-Histologie :
- 127 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
La cavité kystique est tapissée par un épithélium variable en fonction de la localisation :
malpighien dans la partie buccale et pseudo-stratififié cilié de type respiratoire dans la partie
nasale. Le contenu est séreux. On observe fréquemment une hyalinisation de la capsule kystique
ainsi que des métaplasies. Le tissu conjonctif est dense, avec la particularité d’être riche en
-Traitement :
Son traitement est chirurgical par énucléation (la voie est palatine ou vestibulaire suivant
Le kyste médio-palatin est très exceptionnel, se traduit par une petite géode située sur la
ligne de suture médiane des deux processus palatins en regard des molaires.
Il peut être volumineux avec cliniquement une voussure palatine, la TDM peut ainsi
préciser ses limites osseuses ainsi que son extension. Il peut être visualisé sur le cliché de face
ou occlusal.
défaut l’histologie. Un cas est rapporté dans notre série. Il a été découvert de façon fortuite suite
Les arguments radiologiques que l’on peut avancer sont image uni-géodique et à
Son diagnostic peut être difficile avant l’anatomopathologie, pouvant faire discuter un
kyste apico-dentaire si en regard existe une dent mortifiée ou absente, mais surtout un kyste
- 128 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
épidermoide ou un améloblastome dans une forme monogéodique. La discussion se renforce en
présence d’une image faussement polygéodique : les piliers canines non intégralement laminés
segment artificiellement l’image, cet aspect n’étant pas spécifique du kyste fissuraire.
Le kyste globulo-maxillaire est rare. Son aspect radiologique caractéristique est sous
forme d’une image radio-claire en forme de poire inversée s’insinuant entre les racines de
- 129 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
V. CONDUITE PRATIQUE DEVANT UNE TUMEFACTION MAXILLO-
MANDIBULAIRE BENIGNE :
Tuméfaction maxillo-mandibulaire
I‐Examen clinique II‐Examen radiologique
Rx panoramique dentaire,
Incidence de blondeau,TDM
A la recherche d’un syndrome tumoral bénin
-Clinique
‐image Radiologique
-Evolution lente,
‐Image bien limitée
-pas d’anesthésie V2,V3
‐Homogène
- régulière, bien limitée, indolore ; ‐Arrondie ou ovalaire
-Parties molles repoussées et non ‐refoule sans envahir les structures
envahies avoisinantes
‐à la TDM : hypodense, hyperdense,
isodense.
Biopsie
Examen histopathologique
- 130 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
VI. APPORT DU KIT D’AUTO-ENSEIGNEMENT : (94) (95)
Un enseignant est une personne qui doit utiliser ses compétences en vue d’aider un
apprenant à acquérir ses propres compétences. Ainsi l’enseignement doit être centré sur
l’apprentissage de l’étudiant.
apprentissage doit aussi bien porter sur des compétences du domaine cognitif
(mémorisation de concepts, interprétation des données, résolution des problèmes), que sur
Ainsi l’enseignement médical ne doit pas être conçu comme une simple transmission
de données aux étudiants. La pédagogie médicale a pour objet d’utiliser au mieux toutes les
analyser une sémiologie, à identifier des problèmes et à trouver des solutions. Mais il faut
rappeler que le choix d’une méthode d’enseignement/apprentissage dépend avant tout, des
L’enseignement doit donc être fondé sur les principes pédagogiques centrés sur
étudiants.
- 131 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
susceptibles de faire progresser l’apprentissage. Relier l’apprentissage à la réalité de la vie
quotidienne socio professionnellement parlant, en lui fournissant les moyens d’y parvenir. En
et de responsabilité.
des connaissances, l’apprenant devra les évaluer. Cette évaluation peut se faire sous
plusieurs formes. Les cas cliniques permettent d’évaluer et d’utiliser de façon pratique les
travail sous forme de kit pour l’étude, l’enseignement clinique et radiologique des kystes et
tumeurs bénignes des maxillaires. En effet, Ces lésions sont caractérisées par la grande
tumeurs bénignes des maxillaires d’où l’intérêt de ce kit d’auto-enseignement dans leur
apprentissage. Le lecteur devra interpréter les examens radiologiques en fonction des données
cliniques qui lui auront été fournies préalablement par des résumés d’observations.
- 132 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
KIT D’AUTO-
ENSEIGNEMENTDE
SEMIOLOGIE
RADIOLOGIQUE
- 133 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 1
Un patient âgé de 32 ans ayant comme antécédent une cellulite il y a 5 ans suite à
l’extraction de la 48 qui était incluse, consulte pour une tuméfaction jugale basse droite
Figure a
- 134 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponses cas 1
1-Il s’agit d’une radiographie panoramique dentaire. C’est une tomographie courbe à
2-La figure 1 montre une image radio-claire mono-géodique homogène à limite nette,
3-L’aspect homogène et bien limité de la lésion oriente vers une pathologie bénigne
orientent vers un kyste radiculaire. Les autres diagnostiques à évoquer sont le kératokyste et
l’améloblastome.
4-Le diagnostic à retenir est le kyste radiculaire mandibulaire. Il a été confirmé par l’étude
anatomopathologique.
- 135 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 2
Une patiente âgée de 25 ans avec antécédents de chute dentaire, présente une énorme
L’examen clinique note une tuméfaction hémi mandibulaire droite isolée dépressive à la
palpation .Elle déforme la joue, comble le vestibule, élargit le bord antérieur de la branche
montante qui est siège d’une fistule faisant sourdre du liquide séreux.
Figure b-1
- 136 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
La patiente à bénéficié d’une exérèse chirurgicale.
6-Interpréter la figure b-5.
Figure b-2
Figure b-3
- 137 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure b-4
Figure b-5
- 138 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
• Une 1ère image radio-claire du ramus droit .Elle est homogène multiloculaire à limites
• La 2ème image est à la racine de la 37, radio claire mono-géodique homogène bien
Pour la 2ème lésion, l’aspect bien limité mono-géodique, le siège corporel mandibulaire, le
rapport dentaire orientent d’abord vers l’origine kystique radiculaire dentaire, le kératokyste,
4-la TDM montre une lésion de la branche montante mandibulaire droite. Elle est
hypodense bien limitée homogène qui refoule les corticales qui sont laminées et les structures
avoisinantes sans les envahir notamment les parties molles. La corticale externe est siège d’une
- 139 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
5- le diagnostic à retenir un kyste radiculaire pour les deux lésions. Il a été confirmé par
l’étude anatomopathologique.
6-La figure b-5 montre la régénération osseuse après exérèse des lésions.
- 140 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 3
Un patient âgé de 16ans se présente au décours d’une chute de sa moto pour une douleur vive
de la région symphysaire.
symphyse mandibulaire.
Figure c-1
- 141 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 3
monogéodique bien limitée mandibulaire de siège symphysaire qui lamine le rebord basilaire,
avec une canine incluse et un trait de fracture parasymphysaire gauche qui traverse la
formation kystique.
2-On évoque une fracture pathologique parasymphysaire gauche sur un kyste fissuraire
diagnostic du kyste folliculaire doit être écarté devant la présence de la canine incluse.
L’exploration chirurgicale a révélée la présence d’un kyste mandibulaire à contenu sébacé. Une
énucléation du kyste avec contention à l’aide d’un arc mono-maxillaire et immobilisation par un
mandibulaire.
- 142 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas cliniques 4
Une patiente âgée de 11 ans consulte pour une tuméfaction jugale haute gauche isolée
L’examen clinique note une tuméfaction hémi-maxillaire isolée dépressive .Elle déforme
la joue, comble le vestibule avec retard d’éruption des 21 ,22et 23 et anomalies de position
dentaire.
1-préciser les plans de coupes et les fenêtres utilisés au niveau des figures d-1 et d-2.
2-Quelle est la technique utilisée au niveau des figures d-3 et d-4 ? Préciser les plans de
coupes.
Figure d-1
- 143 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure d-2
Figure d-3
- 144 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure d-4
- 145 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 4
maxillaires.
du dentascanner).
maxillaire et des fosses nasales, homogène uniloculaire à contours nettes bien limité
centrée par une image hyperdense qui correspond à une canine incluse, qui refoule les
- 146 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 5
L’enfant H, âgé de 11 mois, consulte pour une asymétrie faciale avec une tuméfaction
jugale basse gauche constaté depuis une semaine que rattache les parents à une notion de
L’examen clinique mettait en évidence une tuméfaction jugale basse gauche, dure à la
palpation, isolée, sans aucune anomalie cutanée ni neurologique, mobile selon les mouvements
mandibulaires. Une latérogénie droite de 3mm était notée avec un décalage similaire du point
- 147 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure e
- 148 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 5
1-La TDM met en évidence une image hétérogène du ramus mandibulaire gauche bien
limitée, irrégulière parsemée de cloisons osseuses en nid d’abeille qui souffle l’os et qui prend
massivement le contraste.
permettant de découvrir une grande cavité kystique avec une membrane périphérique, faisant
penser à un kyste anévrismal post traumatique, dont le curetage appuyé par voie vestibulaire
est rendu difficile par une hémorragie cataclysmique nécessitant une transfusion.
Les suites post opératoires ont été simples, nous avons noté l’absence de récidive à 4 années
- 149 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 6
Une patiente âgée de 4 ans sans Antécédents pathologiques particulier consulte pour
L’examen clinique montre une tuméfaction jugale haute droite indolore isolée.
Figure f-1
- 150 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure f-2
- 151 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 6
2-lésion isodense hétérogène mandibulaire droite bien limitée qui prend le massivement
le produit de contraste .
3-Vu l’âge l’aspect radiologique et la prise de contraste une origine vasculaire est à
- 152 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 7
Un patient âgé de 27 ans sans antécédents pathologiques particuliers consulte pour une
Figure g
1-Interpréter la radiographie.
- 153 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
1-La radiographie montre une image radio-claire au niveau de l’angle mandibulaire droit
qui s’étend vers la branche montante et refoule le canal mandibulaire.cet image est bien limitée,
Pindborg.
Cas clinique 8
Un patient âgé de 60 ans sans antécédents pathologiques particuliers consulte pour une
L’examen clinique retrouve une énorme tuméfaction mandibulaire droite dure, occupant
- 154 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure h-1
1-Interpréter la radiogradiographie.
2- Quel (s) diagnostic (s) évoquez-vous ?
Une TDM cranio-faciale a été réalisée (figure h-2 et h-3).
3-Interpréter les images scannographiques.
4-Quel est le diagnostic le plus probable.
- 155 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure h-2
Figure h-3
- 156 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 8
l’hémimandibule droite et épargnant le condyle droit. Cet image est multiloculaire en nid
d’abeille, hétérogène limitée par un liseré dense, elle souffle les structures osseuses avec
rupture corticale.
2-Devant l’aspect hétérogène, bien limité, la soufflure des corticales et l’évolution très
3-La TDM montre une énorme image mandibulaire droite de densité mixte alternant des
zones hypodenses et isodenses qui souffle l’os, faisant une taille de 10/11 cm. Elle intéresse la
branche montante mandibulaire (le ramus) et le corpus droit. Elle se rehausse de façon
hétérogène après injection du produit de contraste. Cet image refoule sans envahir les
- 157 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 9
Une patiente âgée de 54 ans sans antécédents pathologiques particuliers présente une
tuméfaction jugale gauche évoluant depuis 3 ans augmentant progressivement de volume sans
signe de compression.
L’examen clinique trouve une masse de la région jugale et parotidienne gauche indolore
dure fixe par rapport au plan profond de 12/14 cm sans autres signes associés.
Figure i-1
- 158 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure i-2
- 159 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 9
l’hémimandibule gauche allant de la base du crane à la région symphysaire et faisant une taille
de 9,5/10 cm. Elle souffle l’os et déforme le corps et la branche montante mandibulaire gauche.
maxillaire gauche et l’arcade zygomatique. Elle est également responsable d’un effet de masse
sur les structures de voisinage notamment l’axe oro-pharyngé et la langue sans les envahir.
3-L’aspect bien limité et homogène et l’évolution lente sont en faveur d’un processus
- 160 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 10
Un patient âgé de 12 ans avec antécédent de chute dentaire, consulte pour une masse
L’examen clinique retrouve une masse jugale droite basse dure indolore fixe par rapport
Figure j-1
- 161 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure j-2
Figure j-3
- 162 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure j-4
- 163 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 10
1-La radiographie montre une image radio-claire qui s’étend de la branche horizontale
mandibulaire droite jusqu’à la région symphysaire. Elle est hétérogène, multiloculaire en nid
la 48 , avec présence en regard de chute dentaire concernant les 44 ,45 et 46. Les 41 ,42 et 43
2-Devant l’aspect limité par le liseré osseux et la rhizalyse, on évoque une pathologie
orientent vers un améloblastome, mais l’âge est contre . L’antécédent de chute dentaire permet
L’aspect hétérogène d’allure bénigne permet d’évoquer aussi une pathologie infectieuse
Chez l’enfant, cet aspect n’élimine pas un processus tumoral malin particulièrement le
lymphome.
4-lésion Hypo-dense et hétérogène. Elle souffle les corticales internes et externes qui
sont amincies sans les rompre et s’étend de la branche horizontale droite à la région
symphysaire. Le contour est régulier avec une région édentée en regard. Elle prend le contraste
de façon hétérogène.
- 164 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
5-L’incertitude diagnostic impose la biopsie exérèse chirurgicale. L’étude
- 165 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 11
Une patiente de 12 ans sans antécédents pathologiques particuliers , consulte pour une
L’examen clinique retrouve une masse jugale avec issus du pus du sulcus de la 26 sans
Figure k
1-interpréter la figure 1.
- 166 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponses cas cliniques 11
-la 3ème au niveau maxillaire supérieur droit à la racine de la 26 et 27 qui sont rhizalysées.
2-L’aspect bien limité homogène uniloculaire oriente vers une pathologie bénigne
notamment kystique.
-Pour la 1ère image : ses rapports avec la 47 oriente vers un kyste radiculaire ou un kyste
-Pour la 2ème image : l’âge, la présence de la 37 incluse oriente vers un kyste folliculaire,
-Pour la 3ème image : le contexte infectieuse et les rapports avec les racines de la 26 et la
- 167 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 12
d’épisodes infectieux au niveau du secteur 3 ainsi que dans d’autres secteurs, consulte pour
une tuméfaction jugale basse gauche d’évolution chronique, avec des douleurs concomitantes à
des épisodes inflammatoires soulagés par fistulisation endo-buccale et issu de pus franc.
L’examen clinique retrouve une masse jugale basse gauche peu douloureuse, une
Figure l
1-Interpréter la figure l.
- 168 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 12
horizontale radio-claire, hétérogène, avec opacité centrale réticulée de densité proche de l’os,
2-Le caractère bien limité des lésions évoque une pathologie bénigne.
Pour la 1ère image l’aspect radio-claire avec opacité réticulée centrale est évocateur d’un
Pour la 2ème image l’aspect radio-claire homogène oriente vers une pathologie kystique. Le
rapport avec la racine dentaire et le contexte infectieux fait évoquer un kyste radiculaire. Il faut
L’étude anatomopathologique a confirmé le kyste radiculaire pour les 1ère et la 3ème images
- 169 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 13
Patiente âgée de 8 ans Sans antécédents pathologiques particuliers consulte pour une
Figure m-1
- 170 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure m-2
Figure m-3
- 171 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse Cas clinique 13
polylobés avec soufflure des corticales et rupture par endroit, refoulant la canine et les
prémolaires gauches vers l’extérieure. Elle mesure 44/18 mm et s’étend sur une hauteur de 24
mm. Il s’y associe un comblement subtotal du sinus maxillaire gauche et partiel du sinus
maxillaire droit.
3-Devant l’aspect bien limité, homogène, non envahissant de la lésion, on évoque une
- 172 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 14
Patiente agée de 20 ans sans antécédent pathologiques particuliers qui présente depuis 3
ans une tuméfaction nasogénienne gauche .
L’examen clinique retrouve une masse nasogénienne gauche de consistance ferme peu
douloureuse sans autres signes associées.
Figure n-1
1-Interpréter la figure 1.
- 173 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure n-2
Figure n-3
- 174 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 14
2-L’aspect bien limité et homogène oriente vers une pathologie bénigne.On évoque une
pathologie kystique : un kératokyste, un kyste radiculaire et un kyste anévrysmal.On évoque
également un améloblastome, un granulome centrale à cellule géante et un granulome
éosinophile.
4-Le diagnostic retenu est un granulome centrale à cellules géantes.Il a été confirmé par
l’étude anatomopathologique.
- 175 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas cliniques 15
Patient âgé de 13 ans sans antécédents pathologiques particuliers consulte pour une
L’examen clinique retrouve une masse jugale haute en latéro-nasale droite de consistance
Figure o-1
- 176 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure o-2
Figure o-3
- 177 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas cliniques 15
ovalaire mesurant 40x42x80 mm de forme arrondie bien limitée, elle est de densité calcique
d’une soufflure de la corticale qui est rompue par endroit.Cette masse refoule la racine dentaire,
le plancher du sinus et le palais osseux adjacent. Elle refoule la paroi externe de l’orbite avec
2-L’aspect bien limité non envahissant oriente vers une pathologie bénigne. Devant cet
- 178 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 16
Patiente âgée de 23 ans avec antécédent de chute dentaire, consulte pour une masse
L’examen clinique retrouve une masse mandibulaire gauche dure sans signes
Figure p
1-Interpréter la figure p.
- 179 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 16
2-L’aspect bien limité évoque une pathologie bénigne. Devant le caractère radio-opaque,
on évoque un ostéome, un cémentome, un odontome et un fibrome ossifiant.
- 180 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 17
Patient âgé de 7 ans sans antécédents pathologiques particuliers consulte pour deux
L’examen clinique retrouve deux tuméfactions jugales basses de consistance dure sans
Figure q
1-Interpréter la figure q.
- 181 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 17
1-La TDM montre deux images mandibulaires angulaires bilatérales, bien limitées. Ces
images sont hétérogènes alternant des zones iso et hyperdense donnant un aspect en verre
dépoli.
2-Devant cet aspect et le caractère bifocale des lésions on évoque une dysplasie fibreuse.On
évoque également un fibrome osseux.
- 182 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 18
Une patiente agée de 11 ans sans antéécédents pathologiques particuliers consulte pour
une masse jugale basse gauche évoluant depuis 6 mois.
L’examen clinique retrouve une masse dure mandibulaire gauche de 5cm/2cm sans signes
inflammatoires, avec à l’examen endobuccale un comblement vestibulaire inférieure au niveau de
la région malaire gauche et absence de la 35 et 36.
Figure r
1-Inerpréter la figure r.
- 183 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
avec absence des dents en regard. Elle est homogène monogéodique , bien limitée avec liseré de
complètement formée.
2-L’âge, l’aspect radiologique d’allure kystique, la présence d’un germe inclus est en faveur
- 184 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 19
Une patiente âgée de 26 ans sans antécédents pathologiques particuliers consulte pour une masse
jugale basse gauche augmentant progressivement de volume.
L’examen clinique retrouve une masse dure mandibulaire gauche de 5cm, avec à l’examen endo-
buccale un comblement vestibulaire inférieure sans autres signes associés.
Figure s
1-Interpréter la figure s.
- 185 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
mandibulaire gauche et s’étend à la branche montante mandibulaire. Cette image est bien limitée
36,37 et 38.
- 186 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 20
Patiente âgée de 21 ans sans antécédents pathologiques particuliers consulte pour une
volume.
L’examen clinique trouve une masse jugale gauche de consistance dure sans autres signes
associées.
Figure t-1
1-Interpréter la figure 1.
- 187 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Figure t-2
Figure t-3
- 188 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 20
1-Image radio-claire homogène bien limitée par un liseré de condensation périphérique siégeant
au niveau de l’angle mandibulaire gauche et remontant dans la branche montante. Cette image
2-L’aspect bien limité et homogène oriente vers une pathologie bénigne. La présence d’un germe
améloblastome et un kératokyste.
axe. Elle souffle les corticales qui sont amincies sans les rompre . Celle-ci est centrée par la racine
de la 38.
- 189 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Cas clinique 21
Patient âgé de 54 ans avec antécédent d’extraction dentaire consulte pour une masse jugale
gauche évoluant depuis 4 mois.
L’examen clinique retrouve une masse jugale gauche sans autres signes associés.
Figure u
1-Interpréter la figure u.
- 190 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Réponse cas clinique 21
1-image radio-claire de l’angle mandibulaire gauche multiloculaire de contour régulier bien limité
et un kyste radiculaire.
- 191 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
CONCLUSION
- 192 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Les tumeurs bénignes des maxillaires regroupent l’ensemble des kystes, tumeurs et
pseudo tumeurs. Elles restent une entité pathologique particulière par sa diversité histologique
dont la classification histologique établit par l’oms 1992 qui reste la plus utilisée .
Ces lésions sont fréquentes dans notre contexte par rapport à la littérature. Elles
peuvent atteindre tous les âges (de 11 mois à 60 ans) avec une prédominance de l’âge jeune.
Le tableau clinique commun comporte le syndrome tumoral bénin dominé par le maitre
symptôme, la tuméfaction retrouvée dans 97% dans notre série. Elle est souvent géante car les
tumeurs sont évoluées, régulière, bien limitée, indolore, refoulant les parties molles sans les
L’examen radiologique est certainement un temps capital dans les étapes nécessaires au
diagnostic tout en retenant l’intérêt majeur d’un bon examen clinique. L’importance des clichés
l’établissement d’un bilan plus précis vu sa grande valeur localisatrice. Toutefois nous relevons
aussi les manifestations regroupent le syndrome tumoral radiologique bénin dominé par une
image bien limitée, Homogène, Arrondie ou ovalaire et refoulant sans envahir les structures avoisinantes.
caractère évolué et extensif des lésions de notre série. Elle comporte parfois de véritables
- 193 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
amputations osseuses, des fractures pathologiques, voir des signes de malignité. Ces aspects
Mais l’analyse sémiologique fine et la confrontation radio-clinique restent très utile d’où
, Au terme de ces exercices le lecteur peut évaluer à sa juste valeur le rôle et l’importance de la
Malgré une attitude rigoureuse et une expérience riche, il arrive parfois que le diagnostic
à poser après confrontation clinique et radiologique soit difficile ; Les résultats de l’examen
laissant le praticien surpris au point de demander dans certaines situations la relecture des
coupes histologiques.
- 194 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
RESUME
- 195 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
Résumé
classification de l’organisation mondiale de la santé de 1992 est basée sur les données de
kystes et les tumeurs bénignes des maxillaires, les tumeurs malignes sont exclues. Nous
ces lésions, Puis des exercices pratiques sont proposés .le lecteur devra interpréter les examens
radiologiques en fonction des données cliniques qui lui auront été fournies. C’est une étude
rétrospective portant sur 35 cas de kystes et tumeurs bénignes des maxillaires colligés à l’unité
2007 à décembre 2010. Puis nous présentant à partir de cette série 21 cas sous forme
d’exercices pratiques. La moyenne d’âge était de 30,5 ans .Le sex-ratio H/F était de 0,8. La
tuméfaction a été le maitre symptôme dans 97%. Les localisations étaient mandibulaires dans
été une image radio-claire dans 87%, une image radio-opaque dans 9,6% et une image mixte
dans 3,2%.Une rhizalyse a été retrouvée dans 27%. La tomodensitométrie a été réalisée chez 17
patients. Une rupture de la corticale a été retrouvée dans 35 %. Le dento-scanner a été réalisé
chez un seul patient. L’étude histologique des lésions a été réalisée chez 30 patients. Les kystes
radiculaires prédominaient 33,3% suivie des améloblastomes 22,2%. Les kystes et tumeurs
bénignes des maxillaires restent fréquents. Toutes les tranches d’âge peuvent être touchées. La
mandibule. L’analyse radiologique permet d’orienter le diagnostic qui sera confirmé par l’étude
- 196 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
anatomopathologique. La radiographie panoramique dentaire est en général le Premier examen
- 197 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
SUMMARY
Tumors of jaws are a group of polymorphic lesions. The classification of the World Health
Organization 1992 is based on data from the histopathogénèse and product differentiation. We
study in this work the cysts and the benign tumors, we excluded the malignant tumors. We first
investigate the epidemiological, clinical, radiological and histological profil of lesions, then
practical exercises are proposed. The reader will interpret radiological examinations based on
clinical data which have been provided previously. This is a retrospective study of 35 cases of
cysts and benign tumors of jaws collected at the unit of maxillofacial surgery and aesthetic at the
CHU Mohamed VI Marrakech from november 2007 to december 2010). Then we present from
this series 21 cases in the form of exercises. The average age was 30.5 years .The sex ratio M / F
was 0.8. The swelling was the main symptom 97%. The locations were 74% in the mandibular,
maxillary in 20% and maxilla-mandibular in 6%. The radiologic appearance was a radiolucent
image in 87%, a radiopaque image in 9,6 % and a mixed picture in 3,2%. A root resorption was
found in 27%. CT was performed in 17 patients. A break in the cortex was found in 35%. The
dento-scanner was performed in one patient. The histological study of lesions was performed in
30 cases. Radicular cysts predominated 33,3 % followed by ameloblastomas 22,2%. Cysts and
benign tumors of jaws are frequent. All ages can be affected. The fact of discovery is often
swelling. The most common site is the mandible. The radiological analysis can direct the
- 198 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
ﻣﻠﺨﺺ
أورام اﻟﻔﻜﻴﻦ هﻲ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ اﻵﻓﺎت ﻣﺘﻌﺪدة اﻷﺷﻜﺎل .ﻳﺴﺘﻨﺪ ﺗﺼﻨﻴﻒ ﻣﻨﻈﻤ ﺔ اﻟﺼ ﺤﺔ اﻟﻌﺎﻟﻤﻴ ﺔ ﻟﺴ ﻨﺔ 1992
اﻟﻌﻤ ﻞ اﻷآﻴ ﺎس و اﻷورام اﻟﺤﻤﻴ ﺪة ﻋﻠ ﻰ ﺑﻴﺎﻧ ﺎت اﻟﺘﺸ ﺮﻳﺢ اﻟﻤﺮﺿ ﻲ وﻣﻨ ﺘﺞ ﺗﻤ ﺎﻳﺰ اﻟﺨﻼﻳ ﺎ.ﻧ ﺪرس ﻓ ﻲ ه ﺬا
ﻟﻠﻔﻜﻴﻦ ,اﺳﺘﺜﻨﻴﻨﺎ اﻷورام اﻟﺨﺒﻴﺜﺔ .ﻧﻘﺪم ﻓﻲ هﺬﻩ اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺴﻤﺎت اﻟﻮﺑﺎﺋﻴﺔ ،اﻟﺴﺮﻳﺮﻳﺔ ,اﻹﺷﻌﺎﻋﻴﺔ و اﻟﻨﺴﻴﺠﻴﺔ ﻟﻬﺬﻩ
اﻵﻓ ﺎت وﻧﻘﺘ ﺮح ﺑﻌ ﺪ ذﻟ ﻚ ﺗﻤ ﺎرﻳﻦ ﻋﻤﻠﻴ ﺔ .ﻋﻠ ﻰ اﻟﻘ ﺎرئ ﺗﻔﺴ ﻴﺮ اﻟﻔﺤﻮﺻ ﺎت اﻹﺷ ﻌﺎﻋﻴﺔ ﻋﻠ ﻰ أﺳ ﺎس اﻟﺒﻴﺎﻧ ﺎت
اﻟﺴﺮﻳﺮﻳﺔ اﻟﻤﻘﺪﻣﺔ ﻟ ﻪ .ﻗﻤﻨ ﺎ ﺑﺪراﺳ ﺔ اﺳ ﺘﻌﺎدﻳﺔ ﺗﻬ ﻢ 35ﺣﺎﻟ ﺔ ﻣ ﻦ اﻷآﻴ ﺎس واﻷورام اﻟﺤﻤﻴ ﺪة ﻟﻠﻔﻜ ﻴﻦ ﻓ ﻲ وﺣ ﺪة
ﺟﺮاﺣﺔ اﻟﻮﺟﻪ واﻟﻔﻜﻴﻦ و اﻟﺘﺠﻤﻴﻞ ﺑﺎﻟﻤﺴﺘﺸﻔﻰ اﻟﺠﺎﻣﻌﻲ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺴﺎدس ﺑﻤﺮاآﺶ ﻣ ﻦ ﻧ ﻮﻧﺒﺮ 2007إﻟ ﻰ دﺟﻨﺒ ﺮ
.2010ﺛﻢ ﻧﻘﺪم اﺑﺘﺪاء ﻣﻦ هﺬﻩ اﻟﺴﻠﺴﻠﺔ 21ﺣﺎﻟﺔ ﻓﻲ ﺷﻜﻞ ﺗﻤﺎرﻳﻦ ﻋﻤﻠﻴﺔ .آﺎن ﻣﺘﻮﺳ ﻂ اﻟﻌﻤ ﺮ 30,5ﺳ ﻨﺔ.
ذآﺮ /أﻧﺜﻰ هﻲ 0,8وآﺎن اﻟﻌﺮض اﻟﺴﺮﻳﺮي اﻟﺮﺋﻴﺴ ﻲ ه ﻮ اﻟﺘ ﻮرم ﻓ ﻲ . % 97آﺎﻧ ﺖ آﺎﻧﺖ ﻧﺴﺒﺔ اﻟﺠﻨﺲ
اﻟﻤﻮاﻗﻊ اﻟﻤﺼﺎﺑﺔ هﻲ اﻟﻔﻚ اﻟﺴ ﻔﻠﻲ ﻓ ﻲ ،%74اﻟﻔ ﻚ اﻟﻌﻠ ﻮي ﻓ ﻲ %20واﻟﻔﻜ ﻴﻦ ﻓ ﻲ .%6اﻟﺼ ﻮر اﻹﺷ ﻌﺎﻋﻴﺔ
ﺑﻴﻨﺖ ﺻﻮرة واﺿﺤﺔ اﻹﺷﻌﺎع ﻓﻲ ،% 87ﺻﻮرة ﻇﻠﻴﻠﺔ اﻹﺷﻌﺎع ﻓﻲ %9,6و ﺻ ﻮرة ﻣﺨﺘﻠﻄ ﺔ ﻓ ﻲ3,2 %
.ﺗ ﻢ اﻟﻌﺜ ﻮر ﻋﻠ ﻰ ارﺗﺸ ﺎف ﻓ ﻲ اﻟﺠ ﺬر ﻓ ﻲ .27 %ﺛ ﻢ إﺟ ﺮاء اﻟﺘﺼ ﻮﻳﺮ اﻟﻤﻘﻄﻌ ﻲ ﻟ ﺪى 17ﻣﺮﻳﻀ ﺎ وﺗ ﻢ
اﻟﻌﺜﻮر ﻋﻠ ﻰ آﺴ ﺮ ﻓ ﻲ اﻟﻘﺸ ﺮة ﻓ ﻲ .%35أﺟﺮﻳ ﺖ اﻷﺷ ﻌﺔ اﻟﻤﻘﻄﻌﻴ ﺔ ﻟﻸﺳ ﻨﺎن ﻟ ﺪى ﻣ ﺮﻳﺾ واﺣ ﺪ .ﺗ ﻢ إﺟ ﺮاء
اﻟﺪراﺳ ﺔ اﻟﻨﺴ ﻴﺤﻴﺔ ﻟ ﺪى 30ﻣ ﺮﻳﺾ .ﺳ ﺎدت اﻷآﻴ ﺎس اﻟﺠﺬرﻳ ﺔ ﻓ ﻲ ،%33,3ﺗﻠﻴﻬ ﺎ اﻷروﻣ ﻲ اﻟﻤﻴﻨ ﺎﺋﻲ ﻓ ﻲ
.%22,2اﻷآﻴﺎس واﻷورام اﻟﺤﻤﻴﺪة اﻟﻔﻜﻴﺔ ﺷ ﺎﺋﻌﺔ .ﻳﻤﻜ ﻦ أن ﺗﻤ ﺲ ﺟﻤﻴ ﻊ اﻷﻋﻤ ﺎر .ﻇ ﺮوف اﻻآﺘﺸ ﺎف ه ﻲ
اﻟﺘ ﻮرم ﻓ ﻲ ﻏﺎﻟ ﺐ اﻷﺣﻴ ﺎن .اﻟﻤﻮﻗ ﻊ اﻷآﺜ ﺮ ﺷ ﻴﻮﻋﺎ ه ﻮ اﻟﻔ ﻚ اﻟﺴ ﻔﻠﻲ .ﻳﻤﻜ ﻦ اﻟﺘﺤﻠﻴ ﻞ اﻹﺷ ﻌﺎﻋﻲ ﻣ ﻦ ﺗﻮﺟﻴ ﻪ
اﻟﺘﺸﺨﻴﺺ اﻟﺬي ﺳﻴﺆآﺪ ﻋﻦ ﻃﺮﻳﻖ اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﻨﺴ ﻴﺠﻴﺔ .ﺗﺼ ﻮﻳﺮ اﻷﺳ ﻨﺎن اﻹﺷ ﻌﺎﻋﻲ اﻟﺒ ﺎﻧﻮراﻣﻲ ه ﻮ ﻋ ﺎدة أول
ﻓﺤﺺ ﻳﻄﻠﺐ ﺛﻢ اﻷﺷﻌﺔ اﻟﻤﻘﻄﻌﻴﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﺴﻤﺢ ﺑﺘﻘﻴﻴﻢ أآﺜﺮ دﻗﺔ.
.
BIBLIOGRAPHIE
- 200 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
1- Kramer I R,Pindborg J J,Shear M.
The WHO Histological Typing of Odontogenic Tumours.A commentary on the Second Edition.
Department of Oral Pathology,
University of London, England, United Kingdom
Eur J Cancer B Oral Oncol 1993;29B(3):169-71.
2-Guerin C.
Classification OMS (1992) et traitement des tumeurs kystes et pseudo-tumeurs bénignes des
maxillaires. université de Nantes,unité de formation et de recherche d’odontologie.
Thèse de médecine 2003.
4- BESOZZI J.
Histogénèse et histopathogénèse des tumeurs odontogènes role de l’odontologiste.Université
Henri poincaré Nancy 1.
thèse de médecine dentaire 2003.
6-bahloul N.
Kit d’auto-enseignement de sémiologie radiologique des pathologies kystiques et tumorales
bénignes des maxillaires.
Thèse de médecine dentaire 2002.
8-Bories J.
Le crane humain. Ostéologie-anatomie radiologique.
Paris : Springer-verlag,1996.
9-Doyen D, Monnier L.
Imagerie dento-maxillaire II . Cahier de radiologie).
Paris : Masson,1995.
- 201 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
10-Lacan A, Michelin J, Dana A, Levy L, et al.
Nouvelle imagerie dentaire.
Paris : CdP, 1992.
12-Pajoni D.
La radiographie panoramique lecture, piège, limites.
Rev odonto-stomatol 1992;21(6):66-449.
13-Pasler F.A.
Atlas de médecine dentaire.
Radiologie. Paris : Flammarion, 1994.
14-Technini N.
Le Dentoscanner.
Thèse de médecine dentaire, Monastir 2001.
15-Piette E, Reychler H.
Traité de pathologie buccale et maxillo-faciale.
Bruxelle : De Boeck université, 2002.
- 202 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
20-Bonfils P, Chevallier J M.
Anatomie ORL. Paris
Flammarion,1998.
21-Bourjat P, Veillon F.
Le massif facial normal TDM et IRM.
Paris :Masson,1990.
23-Kamina P, Renard M.
Articulation temporo-mandibulaire-dent.
Paris : Maloine, 1994.
24-Rouvière H.
Anatomie humaine (description topographique et fonctionnelle) tome I. Tête et cou.
Paris : Masson, 1973.
25-Vivarrat-Perrin L, Veillon F.
Radioanatomie du crane, du rocher, de l’orbite, des sinus, de la mandibule et des dents.
Hôpital de Hautepierre – STRASBOURG.Disponible sur (http://med.univ-rennes1.fr/cerf/002.html) (consulté le
25/04/2011).
27-Dehner LP.
Tumours of the mandible and maxilla in children. Clinicopathologie study of 46 histological
benign lesions.
cancer 1973;31:364-84.
29-Dhouib M et al.
Les tumeurs bénignes des maxillaires : étude de 98 cas.
Rev stomatol Chir maxillo fac 2003;104(2):59.
- 203 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
30-Kpemissi E, Amana B, Tchandana K.
Tumeurs mandibulaires : Aspect épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques à propos
de 91 cas.
Mali médical 2009;14(3):47-52.
34- Brygo A, Leroy X, Maes J-M, Ferri J.Tumeurs et pseudotumeurs non odontogènes bénignes
des maxillaries.EMC, Stomatologie 2006,22-062-H-10.
36-Konan A et al.
Aspects tomodensitometriques des tumeurs maxillaires observées a abidjan,
a propos de 39 cas Journal de Radiologie 2007;88(10):1444.
- 204 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
40-Horch H-H.
Kystes de la sphère bucco-maxillo-faciale.HORCH édition.
Paris : Masson, 1996.
41-Lebreton G.
Traité de sémiologie et de clinique odontostomatologique.
Paris : CDP, 1997.
44-favre-Dauvergne E,Guilbert F.
Traitement de kystes, tumeurs et pseudo-tumeurs des maxillaires.Encéclopédie médico-
chirurgicale, odonto-stomatologie 1996 ;22-062-K-10.
45-Franc C et al.
Le kératokyste ou kyste épidermoide : état actuel des connaissances. A propos d’un cas
d’extension intra-cranienne.
Rev stomatol chir maxillo-fac 1996;97(5):270-82.
46-Khochtali H et al.
Kératokystes multiples des maxillaires : à propos de 3 cas.
Rev stomatol chir maxillo-fac 1994;95(2):83-6.
47-Martin-Duverneuil et al.
Pathologie tumorale.Imagerie maxillo-faciale.Nahum H.
Paris : Flammarion,1997.
49-Fleury JE et al.
Les kystes dentigères : à propos de 40 observations.
Rev stomatol chir maxillo-fac 1994;95(2):87-9.
- 205 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
50-Ginisty D et al.
Tumeurs bénignes et pseudo-tumeurs des maxillaires de l’enfant.
Rev stomatol chir maxillo-fac 1996;97(1):12-6.
51-Paulus Ch et al.
Kystes géants de la mandibule: intérêt du traitement conservateur. .
Rev stomatol chir maxillo-fac 1994;95(2):112-3.
52-Scholl R J et al.
Cysts and cystic lesions of the mandibule : clinical and radiologic-histopathologie review.
Radiographics 1999;19:1107-24.
- 206 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
60-Favre-Dauvergne E, auriol M, Le Charpentier Y.
Tumeurs odontogénique
Encycl Méd Chir Odontostomtol 1995 ;22-062-K-10.
61-Califano L et al.
Tumeur épithéliale odontogénique calcifiante ou tumeur de pindborg. A propos d’un cas.
Rev stomatol chir maxillo-fac 1993;94(2) :110-4.
- 207 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
72-LaMarque S et al.
Le fibrome odontogénique central, à propos d’un cas.
Med buccale chir buccale 1995;1 (1):31-6.
74-Kourda-Boujemaa J et al.
Le myxome odontogène : étude de quatre cas et revue de la littérature.
Annales de pathologie 2010;3:168-75.
75-Bayi H et al.
Myxome odontogène des maxillaires.
Rev stomatol chir maxillo-fac 2006;107:389-92.
- 208 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
79-Harket A, Jelthi A, El Alaoui M,Serghini A.
Fibrome ossifiant géant des maxillaires et hyperparathyroidie chez un hémodialysé chronique.
Ann Otolaryngol chir cervicofac 2005;122(4):198-201.
83-Barthélémy I, Mondié J M.
Tumeurs et pseudotumeurs des maxillaires riches en cellules géantes.
Rev stomatol chir maxillofac 2009 ;110 :209-13.
84-Sioud S et al.
Tumeurs à cellules géante : à propos de trois cas récidivants chez des sujets jeunes. .
Rev stomatol chir maxillofac 2007;108 :131-134.
86-Benhamou A et al.
Tumeurs brunes maxillo-mandibulaires révélant un adénome parathyroïdien.
Ann Otolaryngol chir cervicofac 2009;106:216-20.
87-Aoune S et al.
Lésions à cellules géantes des maxillaires révélatrices d’hyperthyroïdie primaire.
Rev Stomatol Chir maxillofac 2000;101(2):86-9.
88-Piral et al.
Fibrome cémento-ossifiant ou dysplasie fibreuse ? A propos d’un cas.
A.O.S 2000;211:287-90.
- 209 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
89-Bartnick A, Friedrich RE, Roeser K, Schmelzle R.
Oral Langerhans cell histiocytosis.
J craniomaxillofac Surg 2002;30:91-6.
95-Leïla Rahem.
Quel modèle pédagogique ?
Mémoire de Licence IUP .2001-2002.
- 210 -
Kit d’auto-enseignement des tumeurs maxillaires : A propos de 35 cas.
ﺍﻟﻠﺠﻨﺔ
ﺍﻟﺭﺌﻴﺱ ط .ﻓﻜﺮي اﻟﺴﻴﺪ
أﺳﺘﺎذ ﻓﻲ ﺟﺮاﺣﺔ اﻟﻌﻈﺎم واﻟﻤﻔﺎﺻﻞ
ﺍﻟﻤﺸﺭﻑ ن .ﻣﻨﺼﻮري ﺣﻄﺎب اﻟﺴﻴﺪة
أﺳﺘﺎذة ﻣﺒﺮزة ﻓﻲ ﺟﺮاﺣﺔ اﻟﻮﺟﻪ و اﻟﻔﻜﻴﻦ و اﻟﺠﺮاﺣﺔ اﻟﺘﺠﻤﻴﻠﻴﺔ
س .أﻣﺎل اﻟﺴﻴﺪ
أﺳﺘﺎذ ﻣﺒﺮز ﻓﻲ اﻷﻣﺮاض اﻟﺠﻠﺪﻳﺔ
ﺍﻟﺤﻜﺎﻡ س .اﻳﺖ ﺑﻨﻌﻠﻲ اﻟﺴﻴﺪ
أﺳﺘﺎذ ﻓﻲ ﺟﺮاﺣﺔ اﻟﺪﻣﺎغ واﻷﻋﺼﺎب
ح .اﺳﻌﻴﺪي اﻟﺴﻴﺪ
أﺳﺘﺎذ ﻣﺒﺮز ﻓﻲ ﺟﺮاﺣﺔ اﻟﻌﻈﺎم واﻟﻤﻔﺎﺻﻞ
- 213 -