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Memoire Sur Tests Immuno Hémato

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Année 2020 Thèse N° 078

Les Examens immunohématologiques au centre de


transfusion sanguine:
Expérience de l’Hôpital Militaire Avicenne de
Marrakech
THÈSE
PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 09 /07/2020
PAR
Mlle. Khouloud Mezzat
Née Le 24 Décembre 1994 à Safi
POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT EN MÉDECINE

MOTS-CLÉS
Transfusion sanguine – Bilans immunohématologiques - Recommandations.

JURY
M. M. CHAKOUR PRESIDENT
Professeur d’Hématologie
M. M. AIT AMEUR RAPPORTEUR
Professeur agrégé d’Hématologie Biologique
M. H.QACIF JUGE
Professeur de Médecine Interne
Au moment d’être admis à devenir membre de la profession médicale, je m’engage
solennellement à consacrer ma vie au service de l’humanité.
Je traiterai mes maîtres avec le respect et la reconnaissance qui leur sont dus.
Je pratiquerai ma profession avec conscience et dignité. La santé de mes malades
sera mon premier but.
Je ne trahirai pas les secrets qui me seront confiés.
Je maintiendrai par tous les moyens en mon pouvoir l’honneur et les nobles
traditions de la profession médicale.
Les médecins seront mes frères.
Aucune considération de religion, de nationalité, de race, aucune considération
politique et sociale, ne s’interposera entre mon devoir et mon patient.
Je maintiendrai strictement le respect de la vie humaine dés sa conception.
Même sous la menace, je n’userai pas mes connaissances médicales d’une façon
contraire aux lois de l’humanité.
Je m’y engage librement et sur mon honneur.

Déclaration Genève, 1948


LISTE DES
PROFESSEURS
UNIVERSITE CADI AYYAD
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
MARRAKECH
Doyens Honoraires : Pr. Badie Azzaman MEHADJI
: Pr. Abdelhaq ALAOUI YAZIDI
ADMINISTRATION
Doyen : Pr. Mohammed BOUSKRAOUI
Vice doyen à la Recherche et la Coopération : Pr. Mohamed AMINE
Vice doyen aux Affaires Pédagogiques : Pr. Redouane EL FEZZAZI
Secrétaire Générale : Mr. Azzeddine EL HOUDAIGUI

Professeurs de l’enseignement supérieur


Nom et Prénom Spécialité Nom et Prénom Spécialité
ABKARI Imad Traumato- orthopédie FAKHIR Bouchra Gynécologie- obstétrique
ABOU EL HASSAN Anésthésie-
FINECH Benasser Chirurgie – générale
Taoufik réanimation
Stomatologie et chir
ABOUCHADI Abdeljalil FOURAIJI Karima Chirurgie pédiatrique
maxillo faciale
ABOULFALAH Gynécologie-
GHANNANE Houssine Neurochirurgie
Abderrahim obstétrique
ABOUSSAIR Nisrine Génétique GHOUNDALE Omar Urologie
ADALI Imane Psychiatrie HACHIMI Abdelhamid Réanimation médicale
Oto- rhino-
ADERDOUR Lahcen HAJJI Ibtissam Ophtalmologie
laryngologie
ADMOU Brahim Immunologie HAROU Karam Gynécologie- obstétrique
AGHOUTANE El
Chirurgie pédiatrique HOCAR Ouafa Dermatologie
Mouhtadi
AIT AMEUR Mustapha Hématologie Biologique JALAL Hicham Radiologie
KAMILI El Ouafi El
AIT BENALI Said Neurochirurgie Chirurgie pédiatrique
Aouni
AIT BENKADDOUR Gynécologie- KHALLOUKI
Anesthésie- réanimation
Yassir obstétrique Mohammed
AIT-SAB Imane Pédiatrie KHATOURI Ali Cardiologie
AKHDARI Nadia Dermatologie KHOUCHANI Mouna Radiothérapie
Chirurgie- vasculaire
ALAOUI Mustapha KISSANI Najib Neurologie
péripherique
AMAL Said Dermatologie KOULALI IDRISSI Khalid Traumato- orthopédie
AMINE Mohamed Epidémiologie- clinique KRATI Khadija Gastro- entérologie
AMMAR Haddou Oto-rhino-laryngologie KRIET Mohamed Ophtalmologie
AMRO Lamyae Pneumo- phtisiologie LAGHMARI Mehdi Neurochirurgie
LAKMICHI Mohamed
ANIBA Khalid Neurochirurgie Urologie
Amine
ARSALANE Lamiae Microbiologie -Virologie LAOUAD Inass Néphrologie
Gynécologie-
ASMOUKI Hamid LOUHAB Nisrine Neurologie
obstétrique
ASRI Fatima Psychiatrie LOUZI Abdelouahed Chirurgie – générale
BASRAOUI Dounia Radiologie MADHAR Si Mohamed Traumato- orthopédie
Gynécologie-
BASSIR Ahlam MANOUDI Fatiha Psychiatrie
obstétrique
Stomatologie et chiru
BELKHOU Ahlam Rhumatologie MANSOURI Nadia
maxillo faciale
MAOULAININE Fadl
BEN DRISS Laila Cardiologie Pédiatrie (Neonatologie)
mrabih rabou
BENCHAMKHA Chirurgie réparatrice et
MATRANE Aboubakr Médecine nucléaire
Yassine Plastique
BENELKHAIAT
Chirurgie - générale MOUAFFAK Youssef Anesthésie - réanimation
BENOMAR Ridouan
BENHIMA Traumatologie – MOUDOUNI Said
Urologie
Mohamed Amine orthopédie Mohammed
BENJILALI
Médecine interne MOUFID Kamal Urologie
Laila
BENZAROUEL
Cardiologie MOUTAJ Redouane Parasitologie
Dounia
MOUTAOUAKIL
BOUAITY Brahim Oto-rhino- laryngologie Ophtalmologie
Abdeljalil
BOUCHENTOUF Rachid Pneumo- phtisiologie MSOUGGAR Yassine Chirurgie thoracique
Anesthésie -
BOUGHALEM Mohamed NAJEB Youssef Traumato- orthopédie
réanimation
Gynécologie-
BOUKHANNI Lahcen NARJISS Youssef Chirurgie générale
obstétrique
BOUKHIRA
Biochimie - chimie NEJMI Hicham Anesthésie- réanimation
Abderrahman
Chirurgie Cardio-
BOUMZEBRA Drissi NIAMANE Radouane Rhumatologie
Vasculaire
BOURRAHOUAT Aicha Pédiatrie NOURI Hassan Oto rhino laryngologie
BOURROUS Monir Pédiatrie OUALI IDRISSI Mariem Radiologie
BOUSKRAOUI OULAD SAIAD
Pédiatrie Chirurgie pédiatrique
Mohammed Mohamed
CHAFIK Rachid Traumato- orthopédie QACIF Hassan Médecine interne
CHAKOUR Mohamed Hématologie Biologique QAMOUSS Youssef Anésthésie- réanimation
CHELLAK Saliha Biochimie- chimie RABBANI Khalid Chirurgie générale
CHERIF IDRISSI EL
Radiologie RADA Noureddine Pédiatrie
GANOUNI Najat
CHOULLI Mohamed
Neuro pharmacologie RAIS Hanane Anatomie pathologique
Khaled
DAHAMI Zakaria Urologie RAJI Abdelaziz Oto-rhino-laryngologie
DRAISS Ghizlane Pédiatrie ROCHDI Youssef Oto-rhino- laryngologie
EL ADIB Ahmed Anesthésie-
SAIDI Halim Traumato- orthopédie
Rhassane réanimation
Endocrinologie et
SAMKAOUI Mohamed
EL ANSARI Nawal maladies Anesthésie- réanimation
Abdenasser
métaboliques
EL BARNI Rachid Chirurgie- générale SAMLANI Zouhour Gastro- entérologie
EL BOUCHTI Imane Rhumatologie SARF Ismail Urologie
Stomatologie et chir
EL BOUIHI Mohamed SORAA Nabila Microbiologie - Virologie
maxillo faciale
EL FEZZAZI Redouane Chirurgie pédiatrique SOUMMANI Abderraouf Gynécologie- obstétrique
EL HAOURY Hanane Traumato- orthopédie TASSI Noura Maladies infectieuses
EL HATTAOUI
Cardiologie TAZI Mohamed Illias Hématologie- clinique
Mustapha
EL HOUDZI Jamila Pédiatrie YOUNOUS Said Anesthésie- réanimation
EL IDRISSI SLITINE
Pédiatrie ZAHLANE Kawtar Microbiologie - virologie
Nadia
EL KARIMI Saloua Cardiologie ZAHLANE Mouna Médecine interne
EL KHAYARI Mina Réanimation médicale ZAOUI Sanaa Pharmacologie
EL MGHARI TABIB Endocrinologie et
ZIADI Amra Anesthésie - réanimation
Ghizlane maladies
ELFIKRI Abdelghani Radiologie ZOUHAIR Said Microbiologie
ESSAADOUNI Lamiaa Médecine interne ZYANI Mohammed Médecine interne
FADILI Wafaa Néphrologie

Professeurs Agrégés
Nom et Prénom Spécialité Nom et Prénom Spécialité
Stomatologie et HAZMIRI Fatima Histologie – Embryologie
ABIR Badreddine
Chirurgie maxillo facial Ezzahra - Cytogénéque
Médecine
Communautaire
ADARMOUCH Latifa (médecine préventive, IHBIBANE fatima Maladies Infectieuses
santé publique et
hygiène)
Anesthésie -
AISSAOUI Younes KADDOURI Said Médecine interne
réanimation
AIT BATAHAR Salma Pneumo- phtisiologie LAHKIM Mohammed Chirurgie générale
LAKOUICHMI Stomatologie et Chirurgie
ALJ Soumaya Radiologie
Mohammed maxillo faciale
Traumatologie -
ATMANE El Mehdi Radiologie MARGAD Omar
orthopédie
Endocrinologie et
BAIZRI Hicham MEJDANE Abdelhadi Chirurgie Générale
maladies métaboliques
MLIHA TOUATI Oto-Rhino -
BELBACHIR Anass Anatomie- pathologique
Mohammed Laryngologie
BELBARAKA Rhizlane Oncologie médicale MOUHSINE Abdelilah Radiologie
BENJELLOUN HARZIMI Traumatologie -
Pneumo- phtisiologie NADER Youssef
Amine orthopédie
BENALI Abdeslam Psychiatrie OUBAHA Sofia Physiologie
BSISS Mohamed Aziz Biophysique RBAIBI Aziz Cardiologie
CHRAA Mohamed Physiologie SAJIAI Hafsa Pneumo- phtisiologie
Oto-Rhino -
DAROUASSI Youssef SALAMA Tarik Chirurgie pédiatrique
Laryngologie
EL AMRANI Moulay
Anatomie SEDDIKI Rachid Anesthésie - Réanimation
Driss
Chirurgie
EL HAOUATI Rachid SERGHINI Issam Anesthésie - Réanimation
Cardiovasculaire
Chirurgie réparatrice et
EL KHADER Ahmed Chirurgie générale TOURABI Khalid
plastique
EL MEZOUARI El
Parasitologie Mycologie ZARROUKI Youssef Anesthésie - Réanimation
Moustafa
EL OMRANI
Radiothérapie ZEMRAOUI Nadir Néphrologie
Abdelhamid
Histologie- embyologie ZIDANE Moulay
FAKHRI Anass Chirurgie Thoracique
cytogénétique Abdelfettah
GHAZI Mirieme Rhumatologie

Professeurs Assistants
Nom et Prénom Spécialité Nom et Prénom Spécialité
Rééducation et
ABDELFETTAH Youness Réhabilitation ELOUARDI Youssef Anesthésie réanimation
Fonctionnelle
ABDOU Abdessamad Chiru Cardio vasculaire ELQATNI Mohamed Médecine interne
AIT ERRAMI Adil Gastro-entérologie ESSADI Ismail Oncologie Médicale
Chimie de Coordination
AKKA Rachid Gastro - entérologie FDIL Naima
Bioorganique
Anesthésie -
ALAOUI Hassan FENNANE Hicham Chirurgie Thoracique
Réanimation
AMINE Abdellah Cardiologie GHOZLANI Imad Rhumatologie
Médecine physique et
ARABI Hafid réadaptation HAJJI Fouad Urologie
fonctionnelle
ARSALANE Adil Chirurgie Thoracique HAMMI Salah Eddine Médecine interne
ASSERRAJI Mohammed Néphrologie Hammoune Nabil Radiologie
Stomatologie et
AZIZ Zakaria JALLAL Hamid Cardiologie
chirurgie maxillo faciale
BAALLAL Hassan Neurochirurgie JANAH Hicham Pneumo- phtisiologie
LAFFINTI Mahmoud
BABA Hicham Chirurgie générale Psychiatrie
Amine
LAHLIMI Fatima
BELARBI Marouane Néphrologie Hématologie clinique
Ezzahra
BELFQUIH Hatim Neurochirurgie LAHMINI Widad Pédiatrie
BELGHMAIDI Sarah OPhtalmologie LALYA Issam Radiothérapie
Microbiologie et
Anesthésie -
BELHADJ Ayoub LOQMAN Souad toxicologie
Réanimation
environnementale
BELLASRI Salah Radiologie MAHFOUD Tarik Oncologie médicale
BENANTAR Lamia Neurochirurgie MILOUDI Mohcine Microbiologie - Virologie
BENNAOUI Fatiha Pédiatrie MOUNACH Aziza Rhumatologie
BOUCHENTOUF Sidi
Chirurgie générale NAOUI Hafida Parasitologie Mycologie
Mohammed
Traumatologie -
BOUKHRIS Jalal NASSIH Houda Pédiatrie
Orthopédie
Chirurgie Réparatrice et
BOUTAKIOUTE Badr Radiologie NASSIM SABAH Taoufik
Plastique
Chirurgie Cardio -
BOUZERDA Abdelmajid Cardiologie NYA Fouad
Vasculaire
OUERIAGLI NABIH
CHETOUI Abdelkhalek Cardiologie Psychiatrie
Fadoua
CHETTATI Mariam Néphrologie OUMERZOUK Jawad Neurologie
DAMI Abdallah Médecine Légale RAISSI Abderrahim Hématologie clinique
Anesthésie-
DOUIREK Fouzia REBAHI Houssam Anesthésie - Réanimation
réanimation
Oto- rhino-
EL- AKHIRI Mohammed RHARRASSI Isam Anatomie-patologique
laryngologie
Chimie de Coordination
EL AMIRI My Ahmed SAOUAB Rachida Radiologie
bio-organnique
EL FADLI Mohammed Oncologie médicale SAYAGH Sanae Hématologie
Médecine Communautaire
EL FAKIRI Karima Pédiatrie SEBBANI Majda (médecine préventive,
santé publique et hygiène)
EL HAKKOUNI Awatif Parasitologie mycologie TAMZAOURTE Mouna Gastro - entérologie
EL HAMZAOUI Hamza Anesthésie réanimation WARDA Karima Microbiologie
ZBITOU Mohamed
EL KAMOUNI Youssef Microbiologie Virologie Cardiologie
Anas
Chirurgie Cardio-
ELBAZ Meriem Pédiatrie ZOUIZRA Zahira
vasculaire

LISTE ARRÉTÉÉ LE 24/09/2019


DÉDICACES
Je me dois d’avouer pleinement ma
reconnaissance à toutes les personnes qui m’ont
soutenue durant mon parcours, qui ont su me
hisser vers le haut pour atteindre mon objectif.
C’est avec amour, respect et gratitude que

Je dédie cette thèse …


Le très Haut, le très Grand,
le Clément, L’Omniscient, l’Omnipotent.
Le Tout Puissant, le très miséricordieux
d’avoir permis à ce travail d’aboutir à son terme.
Au PROPHETE MOHAMED paix et salut sur lui.
Je dédie cette thèse
Au bon Dieu Tout puissant
Qui m’as inspiré
Qui m’a guidé dans le bon chemin Je vous dois ce
Que je suis devenue Louanges et remerciements
Pour votre clémence et miséricorde

Au Prophète Mohamed
(P.S.L.)

Notre guide et notre exemple


bien-aimé. Qu’il nous oriente dans le
droit chemin.

A mes très chers parents


A qui je dois tout, et pour qui aucune dédicace ne saurait exprimer
mon profond amour, ma gratitude, ni mon infinie reconnaissance
pour l’ampleur des sacrifices et des souffrances que vous avez
enduré pour pouvoir m’éduquer, pour mon bien être, vous n’avez
jamais cessé de lutter.
Vos prières ont été pour moi un grand soutien moral tout au long de
mes études.
Ce modeste travail, qui est avant tout le vôtre, n’est que la
consécration de vos grands efforts et vos immenses sacrifices. Sans
vous je ne saurais arriver où je suis. J’espère rester toujours digne
de votre estime.
Puisse Dieu tout puissant vous préserver du mal, vous combler de
santé, de bonheur et vous accorder une longue et heureuse vie afin
que je puisse vous rendre un minimum de ce que je vous dois.
A mon très cher frère Anass

Pour toute l’ambiance dont tu m’as entouré, pour toute la spontanéité et


ton élan chaleureux. Je ne saurai traduire sur du papier l'affection que
j'ai pour toi, je n'oublierai jamais ces merveilleux moments passés
ensemble. Intelligent que tu es, Je t’exprime à travers ce travail mes
sentiments de fraternité et d’amour. J’implore Allah de te réserver un
avenir meilleur dans ta profession d’ingénieur.
Mon affection et ma tendresse envers toi ne peuvent être exprimées
ni traduites par ces quelques mots imparfaits. Que Dieu te garde et
te procure la santé et longue vie.

À ma chère petite sœur Jannate que j’aime tant

Plus qu’une sœur, tu es une amie.


La prunelle de mes yeux, tellement différente de moi mais qui me
complète parfaitement. Tu es mon ange gardien, toujours présente à mes
côtés pour me soutenir, m’aider et m’encourager. Je ne te remercierai
jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi.
Mon affection et ma tendresse envers toi ne peuvent être exprimées
ni traduites par ces quelques mots imparfaits. Que Dieu te garde et
te procure la santé et longue vie.

A la mémoire de mes grands parents paternels et mon grand-père


maternel
Je vous dédie cette thèse pour votre amour inconditionnel.
J’aurais tant aimé que vous soyez présents. Que Dieu ait vos âmes dans sa
sainte miséricorde.

A la mémoire de ma très chère tante maternelle


Je vous dédie cette thèse pour votre amour inconditionnel.
J’aurais tant aimé que vous soyez présents. Que Dieu ait vos âmes dans sa
sainte miséricorde.
Tu me manques tant, je prie pour toi chaque jour espérant te revoir là où tu es
au paradis.
A ma chère grand-mère maternelle

Je vous dédie cette thèse pour vos attentions particulières, vos prières et
votre amour inconditionnel. Merci pour tout et que Dieu vous donne
bonne santé et longue vie parmi nous

A mes chères tantes maternelles et paternelles

Je vous dédie cette thèse pour vos attentions particulières, vos prières et
votre amour inconditionnel. Merci pour tout et que Dieu vous donne
bonne santé et longue vie parmi nous.

A mes chères cousines maternelles Rabab et Ihsane Sibar

Je vous dédie tous ce travail pour votre soutien, amour et


encouragements.
Vous trouvez dans ce travail, l’’expression de mon amour en
vous souhaitant beaucoup de bonheur.

A tous les membres de ma famille petits et grands


Je vous dédie tous ce travail pour votre soutien, amour et
encouragements.
Vous trouvez dans ce travail, l’’expression de mon amour en
vous souhaitant beaucoup de bonheur.

A mes très chères amours Dr.M.Oumaima et Dr.M.Hajar :

Ces quelques lignes, ne sauraient traduire le profond amour que je vous


porte. Votre bonté, votre précieux soutien, vos encouragements tout au
long de mes années d’études, votre amour et votre affection, ont été pour
moi l’exemple de persévérance.
Que ce travail soit l’expression de mon estime pour vous et que Dieu vous
protège, vous accorde santé, succès et plein de bonheur dans votre vie.
A mes très chèrs amis(e)s :

Dr.Fatimzahra Laparde ; Dr. Khadija Tadlaoui ; Dr. Zineb Naimi ; Dr.


Ilham Maâli ; Dr. Dalila Sounny Slitine; Dr. Rim Lemtouni ; Dr. Abir
Ouchen ; Dr. Bouchra M’raouni ; Dr. Zineb Asri ; Dr. Meryem Moro ; Dr.
Khaoula Nini ; Dr. Nadia Lakhouaja ; Dr. Fatima Ezzahra Messaoudi ;
Dr.Imane Daha ; Dr. Loubna Mekhchoun ; Dr. Fatima Lagroubou ; Dr.
Najwa Imad ; Dr. Mariem Louktam ; Dr. Doha Khayat ; Dr. Imane
Zouidine ; Dr. Sana Morssaoui ; Dr. Nassima Kadri ; Dr. Oumaima
Belghiti ; Dr. Douaa Elmajdoubi ; Dr. Naima Elazzam ; Dr. Chaymae
Ouali ; Dr. Hasna Loulida ; Dr. Ilham Lemkadmi ; Dr. Houda Khaya ;
Dr. Asmaâ Lahrougi ; Dr. Hamza Meskini ; Dr. Houssin Rhal ; Dr. Badr
Nacer Amajid ; Dr. Youssef Ammor ; Dr. Mehdi Mekroum ; Dr. Hamza
Lagtarna ; Dr. Med Amine Nouri ; Dr. Mehdi Maskouf ; Dr. Ilyass
Lachgar ; Dr. Youssef Moudni ; Dr. Abdelfattah Maatoubi ; Dr.Othmane
Lamouahi
Vous trouverez ici l’expression de mes sentiments les plus sincères.
Avec tout mon respect, je vous souhaite un avenir souriant.
A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce
travail.

A mes chèrs proches :

Malik Belhaj; Khalil Daoudi; Loubna syouri; Anas Hamma;


Reda Drissi El Bouzaidi

Vous trouverez ici l’expression de mes sentiments les plus sincères.


Avec tout mon respect, je vous souhaite un avenir souriant.
Que ce travail soit l’expression de mon estime pour vous et que Dieu vous
protège, vous accorde santé, succès et plein de bonheur dans votre vie.

A tous les ami(e)s, confrères et consoeurs de la Faculté de Médecine et de


Pharmacie de Marrakech

A tous les malades… Je leur souhaite prompt rétablissement.


REMERCIEMENTS
À mon maître et président de thèse :
Professeur Mohamed CHAKOUR
Mes sincères remerciements pour bien vouloir présider notre jury de
thèse, vous nous offrez le grand honneur et le grand plaisir.
Vos qualités humaines et professionnelles sont connues de tous et
susciteront toujours notre admiration.
Veuillez trouver dans ce travail le témoignage de notre gratitude et notre
profond respect.

À mon maître et rapporteur de thèse :


Professeur Mustapha AIT AMEUR
Je suis très sensible à l’honneur que vous m’avez fait en me confiant ce
sujet.
C'est avec un grand plaisir que je me suis adressé à vous dans le but de
bénéficier de votre encadrement, travailler avec vous a été très agréable
pendant cette période. J’ai trouvé auprès de vous le maître, le conseiller et
le guide qui m’a reçu en toute circonstance avec sympathie et
bienveillance.
Votre modestie et votre simplicité font de vous en plus de vos qualités
professionnelles, une référence de bon sens de compétence.
La gentillesse et la bienveillance avec lesquelles vous avez guidé mes pas
dans ce travail ont suscité ma bonne volonté de donner de mon mieux.
Veuillez trouver dans ce travail l’expression de ma haute considération,
ma profonde reconnaissance et ma sincère gratitude.
À mon maître et juge de thèse :
Mohammed ZYANI
Merci d’avoir accepté de juger mon travail. Votre compétence,
votre rigueur et vos qualités humaines exemplaires ont toujours
suscité notre admiration.

Nous avons beaucoup apprécié votre vigueur scientifique et votre


dynamisme professionnel.
Veuillez croire à l’expression de notre grande admiration et notre
profond respect.

À mon maître et juge de thèse :


Brahim ADMOU
Vous nous avez fait un grand honneur en acceptant de siéger parmi les
membres de jury de cette thèse.
Nous avons beaucoup apprécié votre vigueur scientifique et votre
dynamisme professionnel.
Veuillez trouver ici, cher maître, le témoignage de notre profonde
gratitude et nos vifs remerciements.

À mon maître et juge de thèse :


Professeur Hassan QACIF
Je tiens à vous exprimer toute ma reconnaissance pour l’honneur que
vous me faites de bien vouloir juger ma thèse.
Vos qualités humaines et professionnelles, font de vous un enseignant
aimé de tous.
Veuillez trouver dans ce travail le témoignage de ma profonde estime et
mon grand respect.
ABRÉVIATIONS
Liste des abréviations

TS : Transfusion sanguine

CTS : Centre de transfusion sanguine

CNTS : Centre national de transfusion sanguine

HMA : Hopital militaire Avicenne

SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise

TPHA : Treponema Pallidum HaemaglutinationAssay

UI : Unité Internationale

VHB : Virus d'Hépatite B

VHC : Virus d'Hépatite C

VHE : Virus d'Hépatite E

VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine

Ag : Antigène

Ac : Anticorps

Ig : Immunoglobuline

GR : Globule rouge

CGR : Concentré de globule rouge

PLT : Plaquette

RH : Rhésus

CIQ : Contrôl interne de la qualité


DP : Double population

EDTA : Ethylène Diamine Tétra-Acétate

TIA : Test indirect à l’antiglobuline

TDA : Test direct à l’antiglobuline

AI : Agglutinine irrégulière

RAI : Recherche des agglutinines irrégulières

ECDL : Epreuve de compatibilité directe au laboratoire

AHG : Antiglobuline humaine

DTT : Dithiothréitol

LISS : Solution basse force ionique

CMH : Complexe majeur d’histocompatibilité

PCR : Polymerase Chain Reaction

LCT : Lymphocytotoxicité

IC : Immunocapture

MAIPA : Monoclonal Antibody Immobilization Of Platelet Antigens

IFM : Imcompatibilté foetomaternelle

MHNN : Maladie hémolytique du nouveau né


PLAN
INTRODUCTION 1
CHAPITRE 1: GENERALITES 5
I. Intérêt des examens immuno-hématologiques en sécurité 6
transfusionnelle
II. Progrès et évolution des examens immuno-hématologiques 8
III. Aspects législatifs organisant la réalisation des Examens immuno- 11
hématologiques au Maroc : (Textes de loi)
CHAPITRE 2: LES EXAMENS IMMUNO-HEMATOLOGIQUES AU CENTRE DE 13
TRANSFUSION DE L'HOPITAL MILITAIRE AVICENNE MARRAKECH
I. Examens immuno-hématologiques systématiques sur don du sang 14
A. Groupage sanguin ABO-RH1 14
1. Définition 14
2. Principe 18
3. Mode opératoire et réactifs à utiliser 19
4. Interprétation 28
5. Indications 30
B. Phénotypage étendu RH-Kell1 31
1. Définition 31
2. Principe 36
3. Mode opératoire et réactifs à utiliser 37
4. Interprétation 41
5. Indications 41
C. Recherche des agglutinines irrégulières : RAI 43
1. Définition 43
2. Principe 45
3. Mode opératoire et réactifs à utiliser 47
4. Interprétation 50
5. Indications 52
D. Épreuve directe de compatibilité au laboratoire : EDCL 53
1. Définition 53
2. Principe 53
3. Mode opératoire 54
4. Interprétation 57
5. Indications 58
II. Examens immuno-hématologiques non systématiques 58
A. Phénotypage élargi à d'autres systèmes (Kell2 ; MNS ; Lutheran ; 58
Lewis ; Duffy ; Kidd)
1. Définition 58
2. Principe 60
3. Mode opératoire et réactifs à utiliser 61
4. Interprétation 67
5. Indications 68
B. Test direct à l’anti globuline (TDA) : Test de coombs direct 69
1. Définition 69
2. Principe 69
3. Mode opératoire et réactifs à utiliser 70
4. Interprétation 75
5. Indications 76
C. Test indirect à l’anti globuline (TIA) : Test de coombs indirect 76
1. Définition 76
2. Principe 77
3. Mode opératoire et réactifs à utiliser 79
4. Interprétation 81
5. Indications 82
III. Automate IH500 83
IV. Les perspectives du futur 92
A. Elution 92
1. Définition 92
2. Principe 92
3. Mode opératoire 93
4. Interprétation 97
5. Indications 97
B. Adsorption 98
1. Définition 98
2. Principe 98
3. Mode opératoire et réactifs à utiliser 99
4. Interprétation 105
5. Indications 107
C. Typage des antigènes d’histocompatibilité : HLA 108
1. Définition 108
2. Principe 109
3. Mode opératoire et interprétation 110
4. Indications 119
D. Recherche des anticorps anti plaquettes : HPA 120
1. Définition 120
2. Principe 121
3. Mode opératoire 121
4. Interprétation 125
5. Indications 125
E. Biologie moléculaire : Détermination du génotype foetal RHD (RH1) 126
dans le plasma maternel
V. Recommandations 130
CONCLUSION 140
ANNEXES 143
RÉSUMÉS 167
BIBLIOGRAPHIE 174
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

INTRODUCTION

-1-
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

La transfusion sanguine est une thérapeutique aux confins de l’hématologie et de

l’immunologie impliquant la médecine, la biologie, la bio-industrie et la sociologie et reposant

sur l’éthique. Il s’agit de l’une des spécialités médicales qui revêt de la plus grande importance

dans le domaine de la santé.

Le sang c’est la vie ! Le sang perfuse les différents organes de l’organisme humain leur

permettant ainsi d’accomplir leurs fonctions. Il convient alors de dire : faire un don de sang

revient à faire un don de la vie ! Il s’agit de l’une des contributions les plus importantes qu’une

personne puisse apporter à la société et l’un des actes les plus altruistes. « Toutes les deux

secondes, chaque jour qui passe, quelqu’un dans le monde à besoin d’une transfusion sanguine

pour survivre …. » .

En effet, la transfusion sanguine permet de sauver chaque jour des milliers de vie, que ce

soit pour soigner les personnes touchées par des maladies de sang tel que la thalassémie et la

drépanocytose, les personnes atteintes de cancer, les grands brulés ou les personnes souffrantes

d’hémorragies suite à une intervention chirurgicale, un accident de la voie publique ou un

accouchement.

Au sens large du terme, la TS regroupe les étapes suivantes(1) :

 don du sang

 transformation et qualification biologique du sang

 sa conservation

 sa réinjection.

La transfusion sanguine est définie par l’OMS comme étant le transfert de sang ou de

l’un de ses constituants d’un individu (appelé donneur) un autre (appelé receveur)(2). Elle

consiste à administrer le sang ou l’un de ses composants (globules rouges, plaquettes,

granulocytes, plasma, protéines) provenant d’un ou plusieurs sujets sains appelés “donneurs”

vers un ou plusieurs sujets malades appelés “receveurs». Le fait que le sang d’un seul donneur

-2-
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

puisse être utilisé pour plusieurs malades tient à ce que, désormais les indications réelles du

sang total étant très restreintes, le sang est fractionné en ses composants qui sont alors utilisés

séparément.

Afin de réduire et au mieux d’éliminer les risques d’hémolyse immunologique liés aux

transfusions de PSL et surtout des culots globulaires, la définition préalable des caractéristiques

immunologiques des produits à transfuser et des patients receveurs s’imposent. De ce fait, des

examens immunohématologiques préalables sont nécessaires.

L’immunohématologie est la science consacrée à l’étude des propriétés antigéniques du

sang, des réactions immunologiques correspondantes, et des pathologies qui y sont associées.

Sont ainsi concernés les groupes sanguins, le système HLA, certaines pathologies auto-

immunes, les incompatibilités fœto-maternelles, les réactions immuno-allergiques touchant les

éléments figurés du sang, etc.(3) Elle est donc une partie de la médecine commune à

l’hématologie et à l’immunologie.

Cette activité spécialisée est régie par l’arrêté du 26 avril 2002 modifiant l’arrêté du 26

novembre 1995 relatif à la bonne exécution des analyses de biologie médicale(4). Les champs

d’application concernent les analyses d’immuno-hématologie érythrocytaire suivantes(4) :

 le groupage ABO-RH1 (RhD) ;

 le phénotypage RH-KEL 1 (Rh-K) ;

 le phénotypage étendu ;

 la recherche d’anticorps anti-érythrocytaires (RAI) ;

 le titrage des anticorps anti-érythrocytaires autres que anti-A, anti-B et

dosage pondéral des anti RH ;

 l’épreuve directe de compatibilité au laboratoire ;

 le test direct à l’antiglobuline ;

-3-
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

Notre travail est une étude rétrospective sur la praticabilité des examens immuno

hématologiques en transfusion sanguine ainsi qu'en dehors de la TS, au sein du CTS de l'HMA de

Marrakech. Et dont l'objectif est :

 Faire un état des lieux des examens biologiques immunohématologiques

réalisés Jusqu’à présent.

 Comparer notre expérience sur les examens immuno-hématologiques au

centre de transfusion de l’hôpital militaire Avicenne de Marrakech avec celle

réalisé à l’echelon national et international.

 Proposer des recommandations pour leur développement.

-4-
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

CHAPITRE: GENERALITES

-5-
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

I. Intérêt des examens immuno-hématologiques dans la sécurité

transfusionnelle :

La sécurité transfusionnelle repose sur la maîtrise du risque immunologique et la

réduction des infections transmissibles par voie sanguine(5).

Toutefois, la décision de transfuser un malade ne peut être prise à la légère devant tous

les risques et les complications inhérents à une transfusion sanguine notamment, les accidents

immunologiques, la transmission de maladies infectieuses sans oublier les accidents de

surcharge. Cet acte salvateur n’est donc pas sans danger(6).

Certes, l’évolution des connaissances scientifiques médicales en hématologie ont permis

un meilleur savoir-faire du processus de transfusion sanguine et une meilleure maîtrise des

différentes étapes visant à rendre cet acte encore plus sûr.

Néanmoins, l’utilisation du sang ne demeure pas sans danger d’où la nécessité de poser

l’indication de ce geste thérapeutique et surtout de maîtriser toutes les étapes de la chaîne

transfusionnelle notamment les bilans immuno-hématologiques.

La base de la sécurité immuno-hématologique est la compatibilité entre les

caractéristiques érythrocytaires du donneur et celles du receveur. Sur le plan immuno-

hématologique, l’ensemble des antigènes présents à la surface des hématies d’un individu

déterminent le phénotype érythrocytaire. Seul un nombre limité d’antigènes érythrocytaires

composant ce phénotype érythrocytaire est recherché en pratique courante(7).

-6-
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

Seule une parfaite connaissance des données immuno-hématologiques phénotypiques et

moléculaires des donneurs et des receveurs permettra de déterminer le périmètre véritable de la

sécurité transfusionnelle.

De ce fait, des examens immuno-hématologies préalables sont nécessaires qui ont pour

but d’éviter la rencontre in vivo entre les antigènes et les anticorps correspondants . On parle de

l’immuno-hématologie receveur .Le but étant de ne pas apporter le ou les antigènes

correspondants aux anticorps présents dans le plasma du patient, de ne par apporter les

anticorps correspondants aux antigènes du patient et d’éviter l’apparition d’anticorps chez

certains patients.

L’exigence de compatibilité phénotypique entre donneurs et receveurs peut se situer à

plusieurs niveaux. Selon les pays, la pratique transfusionnelle, lorsque la recherche d’anticorps

anti érythrocytaires est négative, est d’avoir une compatibilité donneur-receveur au niveau ABO-

RH1 seulement, ou au niveau ABO, RH et KEL1.

La compatibilité au niveau ABO, RH, KEL1, FY, JK et MNS n’est évoquée que dans certains

cas. En cas de compatibilité au niveau ABO-RH1 seulement, le risque d’allo-immunisation serait

associé à la différence ethnique entre donneurs et receveurs, reflétant le polymorphisme des

systèmes RH, KEL, FY et JK, notamment(7).

Au total, il apparaît que la sécurité transfusionnelle répond à deux exigences : maîtriser

le risque immunologique et prévenir l’allo-immunisation antiérythrocytaire.Maîtriser le risque

immunologique sous-entend éviter la survenue de réactions hémolytiques consécutives à une

transfusion dite incompatible. Les réactions hémolytiques peuvent être liées à la présence

d’anticorps anti-érythrocytaires naturels et/ou immuns.

-7-
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

Afin de réduire et au mieux d’éliminer les risques d’hémolyse immunologique liés aux

transfusions de PSL et surtout des culots globulaires, la définition préalable des caractéristiques

immunologiques des produits à transfuser et des patients receveurs s’impose.

Le caractère immunogène des systèmes de groupes érythrocytaires fait qu’il y a un

risque immuno-hémolytique devant une transfusion de culots globulaires.

II. Progrès et évolution des Examens immunohématologiques :

Les grandes étapes du développement de la transfusion sanguine :

De tout temps, l’Homme a été fasciné par le sang, auquel il a conféré des significations

multiples et bien souvent contradictoires.

A. Les époques significatives :

1900- 1910 : découverte de la « barrière immunologique » et de la transmission de

maladie.

Les deux guerres mondiales et l’entre-deux guerres : anticoagulation et la conservation

du sang et organisation des réseaux de solidarité.

1952 et après : poches plastiques et séparation des composants du sang.

B. Evolution et progrès des examens immunohématologique dans le cadre

d'amélioration de la sécurité transfusionnelle :

 En 1956 : Réalisation sur les dons du sang des groupages sanguins ABO et antigènes C c

E e si la personne était de rhésus négatif, le dépistage de la Syphilis et la détermination

de l’hématocrite.

-8-
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

 En 1959 : Détection des Anticorps immuns anti A et B.

 En 1962 : le CPD (Citrate, Phosphate, Dextrose) est additionné avec l'adenine afin

d'augmenter la conservation du sang jusqu'à 35 jours

 En 1971 : Dépistage de l’antigène HBs du Virus de l’hépatite B.

 En 1971 : Un groupe à Boston développe la première méthode d'aphérèse semi-

automatique pour le prélèvement de plaquettes

 En 1978 : Mise au point de la solution SAG (Saline, Adenine, Glucose) et sera après

accouplée avec du mannitol (SAG-mannitol), permettant une conservation du sang de 42

jours

 En 1983 : Recherche des anticorps anti-érythrocytaires

 En 1985 : Détection des anticorps anti-VIH

 En 1986 : Paludisme : Détection des anticorps antipaludéens

 En 1988 : Virus des hépatites B et C, Dosage ALAT et Détection anticorps anti-HBc

 En 1989 : Détection du Virus HTLV (Anti-HTLV 1-2) aux Antilles et en Guyane, en 1991

en métropole

 En 1990 : Détection des anticorps anti-VHC

 De 1985 à 1990 (affaire du sang contaminé) : 4400 personnes sont contaminées par le

virus du sida après administration de produits sanguins.

 1991 : Virus HTLV Détection des anticorps anti-HTLV en métropole.

 En 1993 : En France, de nombreuses lois sont signées pour garantir la sécurité des

donneurs et des receveurs lors du don et de la transfusion.

-9-
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

 En 1998 : En France, filtration systématique des prélèvements de sang (sang total,

plasmas, plaquettes) afin d'éliminer les globules blancs (déleucocytation).

 En 2000 : création de l’Établissement Français du Sang, opérateur unique de la

transfusion sanguine en France. Les employés ne sont pas bénévoles, ils sont salariés de

l'Établissement (7).

 En 2001 : un dépistage systématique du génome viral (DGV) du virus du SIDA et du virus

de l’hépatite C est fait sur chaque don. Cette recherche directe du virus par biologie

moléculaire permet de dépister une éventuelle contamination du donneur avant sa

séroconversion (apparition des anticorps).

 En 2002 (l’arrêté du 26 Avril 2002) (8): Interdiction de réaliser une identification de

groupe sanguin sur sang de cordon afin de limiter cette analyse au seule cas réellement

légitime que constitue la prévention de l’allo immunisation anti RH1 de la femme RH:-1.

 En 2003 : virus de l’hépatite C : Arrêt du dosage des ALAT

 En 2005 : Virus de l’hépatite B : Dépistage du génome viral unitaire du VHB dans les DOM

 En 2006 : Maladie de Chagas : Dépistage Anti-T.cruzi aux DOM Antilles

 En 2007 : Maladie de Chagas : Dépistage Anti-T.cruzi si séjour zone endémique

 En 2008 : Dosage de l’hémoglobine et hémogramme lors du don de sang

 En 2013/2014 : La communauté transfusionnelle a accordé une attention particulière aux

maladies transmises par les arbovirus émergents. Afin de prévenir la transmission du

ZIKV par transfusion sanguine, une PCR a été mise en œuvre chez les donneurs de sang.

 En 2016 : Evolution des conditions d’accès au don (9)

Depuis le 10 juillet à la suite d’une décision de Marisol Touraine, ministre en charge de la

Santé, l'arrêté déposé le 5 avril 2016 met fin à l’éviction définitive des donneurs

- 10 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

homosexuels de sexe masculin. Ils peuvent à nouveau, sous certaines conditions, donner

leur sang. Ils ne pouvaient plus le faire depuis la mesure adoptée par la France en 1983.

 En 2018 / 2019 :Acquisition en série d’anticorps anti-érythrocytaires de spécificités

différentes (10). L’historique transfusionnel seul n’est pas une voie complètement fiable

pour identifier tous les individus qui présenteront une formation en série d’anticorps

(11).

 En 2019 : le retrait du test de dépistage de l’Ag HBs chez les donneurs de sang sous la

condition qu’un test de biologie moléculaire sensible soit en place et que le dépistage

des Acs anti-HBc se poursuive (12).

 En 2020 (Au Maroc : CTS HMA Marrakech) : Test covid-19 chez tous les donneurs et

receveurs : PCR+sérologie.

III. Aspects législatifs organisant la réalisation des Ex. IH dans le cadre

de TS au Maroc : (Textes de loi)

La transfusion sanguine au Maroc a connu comme partout dans le monde une grande

évolution depuis la deuxième guerre mondiale, bien marquée surtout après l’indépendance, et

parallèlement à l’évolution du réseau hospitalier nationale, et au progrès scientifiques en matière

de transfusion sanguine.

L’histoire de la transfusion sanguine au Maroc a commencé en 1943 par la création du

1er CTS à Fès par le Médecin Commandant J. Julliard. Puis à Casablanca en 1948, avant la

création du CNTS à Rabat en 1956 (13). Le CTS des FAR, quant à lui, démarre en 1991 sous la

direction du Médecin- Colonel S. NEJMI et du Médecin- Commandant M. Naji.

- 11 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

Depuis l’indépendance jusqu’à l’adoption de l’arrêté ministériel conjoint du 27 novembre

1986 (Mode de gestion SEGMA), le réseau transfusionnel national n’a pas bénéficié d’une

attention particulière quant à son organisation, la révision de ses structures son fonctionnement

ou la formation de ses cadres techniques et gestionnaires.

La politique du Ministère de la santé s’étant orientée beaucoup plus vers le

développement et l’organisation du réseau de soins de santé de base ambulatoires et du réseau

hospitalier.

Tout un texte réglementaire ayant permis d'organiser la réalisation des examens immuno

hématologiques dans le cadre de TS au Maroc. (Voir annexe1)

- 12 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

CHAPITRE 2

LES EXAMENS IMMUNOHEMATOLOGIQUES AU CENTRE


DE TRANSFUSION DE L'HOPITAL MILITAIRE AVICENNE
MARRAKECH

- 13 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

I. Les examens immuno-hématologiques systématiques:

A. Groupage sanguin ABO-RH1:

1. Définition:

On note :

 La présence ou l’absence d’antigènes principaux A et/ou B à la surface des

globules rouges des tissus et des sécrétions.

 La présence d’anticorps naturels et réguliers dans le sérum qui correspondent

à l’antigène ou aux antigènes absents à la surface des globules rouges (14).

 Aspect immunologique :

- Les antigènes ABO érythrocytaires :

Les antigènes du système ABO sont retrouvés au niveau de l’organisme à la surface de

certaines cellules notamment les hématies, les leucocytes, les cellules épithéliales ; les cellules

endothéliales des vaisseaux et au niveau du spermatozoïde mais aussi au niveau des organes

tels que la peau, le rein, le colon et les glandes salivaires (sous forme des glycoprotéines).

Ils sont de nature glucidique ; caractérisés par deux sucres possibles à la surface de

l’érythrocyte : un Galactose (Ag B) ; ou un N-Acétyl-Galactosamine (Ag A) ; ces sucres sont fixés

sur une substance de base appelée : Substance H ; elle-même osidique.

Le système ABO comprend quatre antigènes : A (001), B (002), AB (003) et A1 (004), Le

système H comprend un antigène de grande fréquence : H, précurseur biochimique des

antigènes A et B (15).

Les deux principaux antigènes A et B portés par des oligosaccharides définissent les 4

phénotypes érythrocytaires :

 Le groupe A, si l’antigène A est seul présent sur les hématies.

- 14 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 Le groupe B, si l’antigène B est seul présent sur les hématies.

 Le groupe AB, si les antigènes A et B sont tous présents.

 Le groupe O, si aucun antigène n’est présent (ni l’antigène A, ni l’antigène B).

Von Dungern mettant en évidence en 1911 (16) des différences individuelles de

l’antigène A, a subdivise le groupe A en deux sous-groupes A1 et A2 (et par conséquence le

groupe AB en A1B et A2B. ces hématies sont agglutinées par les réactifs anti-A mais seules les

hématies A1 et A1B sont agglutinées par l’anticorps anti-A1 polyclonal.

Figure 1: Présentation schématique des antigènes du système ABO (17)

-Les anticorps naturels ANTI-A et ANTI-B = iso-agglutinines :

Les anticorps anti-A et anti-B, dirigés contre les antigènes du système ABO, sont des

anticorps naturels réguliers, c’est à dire qu’ils existent de façon constante chez tout individu

adulte qui ne possède pas le(s)antigène(s) A et/ou B, en dehors de toute stimulation antigénique.

Il s’agit d’immunoglobulines de type M (IgM), retrouvés dès les premiers mois de vie (3-

6mois) en dehors de toute allo-immunisation apparente. Ils seraient en fait suscités par la flore

- 15 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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bactérienne notamment la flore digestive (enterobacteriaceae) dont les constituants comportent

des motifs antigéniques voisins des antigènes A et B.

Ces anticorps naturels ont les caractères sérologiques suivants:

 Ils sont capables d'agglutiner les hématies en suspension saline.

 Ils ont un faible pouvoir hémolysant in vitro.

 Ils sont toujours plus actifs à 4° qu'à 37°, leur optimum thermique est bas.

 Ils sont thermolabiles: leur activité agglutinante disparaît après un chauffage de

10 minutes à 70°.

-Les Anticorps immuns irréguliers :

Il s’agit le plus souvent d’IgG. Ils apparaissent à la suite de stimulations antigéniques

variées (des globules rouges étrangers).

Les caractères sérologiques sont :

 Ils traversent le placenta.

 Des anticorps chauds dont l'optimum thermique est de 37°.

 Ils sont de nature incomplète, n’induisant pas d'agglutination en sérum

physiologique et sont révélés par la réaction de Coombs.

 Ils possèdent un pouvoir hémolytique prononcé in vitro en présence de

complément.

 Ils sont relativement thermostables et résistent à un chauffage à 70° pendant 10

mn.

-Cas particulier : le phénotype Bombay :

Le phénotype BOMBAY a été décrit pour la première fois en Inde.Il est extrêmement rare

(18) et extrêmement dangereux : en apparence de groupe O, ce phénotype est caractérisé par

l’absence d’antigène H, de l’antigène A et de l’antigène B ET donc la présence des anticorps anti-

H , anti-A et anti-B.

- 16 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

Ces derniers provoqueront des réactions d’agglutination avec toutes les hématies à

l’exception des hématies « Bombay ».

Un sujet étiqheté « Bombay » ne peut être transfusé que par des hématies Bombay.

Figure 2 : Les antigènes et les anticorps du systeme ABO

Figure 3: Phenotype Bombay

-Le système RH :

Le système RH a été découvert en 1940 par Landsteiner et Wiener (19).

Il comprend une cinquantaine d’antigènes mais seuls 5 d’entre eux présentent un intérêt

clinique en médecine transfusionnelle. Il s’agit des antigènes D(RH1), C(RH2), E (RH3), c(RH4) et

e(RH5).

Ils sont fortement immunisants et dont le plus important est l’Ag D :

- Sa présence définit le caractère Rhésus+ (85% des sujets) (20)

- Son absence définit le caractère Rhésus-

Ils sont de nature polypeptidique (contrairement au système ABO où il s’agit de

glycoprotéine).

- 17 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

2. Principe :

a. Principe du groupage ABO

La détermination du groupe sanguin ABO est basée sur :

- La présence ou absence des antigènes A et/ou B à la surface des GR.

- La présence « régulière » d’agglutinines « naturelles » antiA et/ou antiB

correspondant aux antigènes absents des GR.

De ce fait, le groupage ABO comporte deux étapes :

- La recherche des antigènes érythrocytaires = Epreuve de Beth-Vincent

- La recherche des anticorps plasmatiques = Epreuve de simonin

L’identification du groupage ABO se fait par deux méthodes complémentaires

obligatoires : la méthode de Beth-Vincent et la méthode de Simonin (21).

- Épreuve de Beth-Vincent ou épreuve globulaire :

Il s’agit d’un test d’agglutination des globules rouges avec des sérums tests. Elle consiste

à rechercher les antigènes A et B sur la membrane érythrocytaire en utilisant un sérum test

contenant des Ac connus. La présence ou l’absence d’agglutination permet de déterminer l’Ag

(22).

- Épreuve de Simonin ou épreuve plasmatique :

Elle consiste à rechercher les anticorps anti-A et anti-B correspondant aux antigènes

globulaires absents en utilisant des hématies-test connus. Elle permet d’identifier les Ac naturels

réguliers du plasma (22).

Ces deux épreuves sont validées par des témoins :

- Témoin allo qui garantit l’épreuve sérique.

- Témoin AB qui garantit l’épreuve globulaire (abandonné car on utilise que des sérums

tests contenants des anticorps monoclonaux spécifiques).

- Témoin auto pour vérifier l’absence d’auto-anticorps.

- 18 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Le groupage ABO obéit à la règle 3X2 qui repose sur deux réalisations exécutées par

deux techniciens différents avec deux lots de réactifs différents. La saisie manuelle des résultats

doit aussi passer par une double saisie effectuée par deux personnes différentes.

Un 3eme groupage sanguin est effectué sur les poches du sang avant l’enregistrement,

en réalisant juste l’épreuve globulaire afin de voir la concordance entre les résultats obtenus à

partir des tubes échantillons et des poches de sang.

b. Principe du phénotypage RH1 (Ag D)

La détermination du phénotypage RH1 comporte obligatoirement l’utilisation d’un réactif

antiRH1 d’origine monoclonale et du réactif témoin dépourvu de toute activité anticorps mais

dont la capacité d’agglutination d’hématies sensibilisées est strictement identique à celle du

réactif antiRH1 (23).

Le groupage Rh standard est réalisé à la température du laboratoire (22°C) , il consiste à

rechercher l'Ag D(RH1) par technique d’agglutination directe entre l’antigène D porté sur les

hématies à tester et le sérum test anti-D.

Cette recherche est effectuée en association avec la recherche des Ag A, Ag B par des Ac

anti-A et anti-B lors du groupage ABO-RH1 sur plaque d’opaline et carte Gel.

3. Mode opératoire et réactifs :

 Les exigences réglementaires (24):

Selon la réglementation en vigueur, en technique manuelle, une détermination de

groupage sanguin ABO et de phénotypage RH1 repose sur deux réalisations concordantes

exécutées par deux techniciens différents. En revanche, dans les conditions réglementaires

d’automation et d’informatisation, une détermination correspond à une seule réalisation.

Le groupage ABO-RH1 n’est considéré comme définitif et validé pour être utilisé pour

transfuser qu’auprès une seconde détermination sur un autre prélevement ; cela en raison du

caractère malheureusement non encore exeptionnel des erreurs d’identification au moment du

prélevement.

- 19 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 Prélèvement :

Les prélèvements sont effectués (pour la qualification immuno-hématologique) par des

infirmiers qualifiés. Ils sont réalisés par phlébotomie correcte de la veine du pli du coude dans

un tube EDTA et /ou un tube citraté.

 Tube EDTA : tube à bouchon violet contenant l’anticoagulant « Ethylène Diamine

Tétra-acétate », puissant chélateur du Ca2+ (facteur activateur de la coagulation).

 Tube citraté : tube à bouchon bleu contenant l’anticoagulant « citrate trisodique » qui

existe sous deux concentrations : 0,109 M (3,2%) et 0,129 M (3,8%). Il exerce son activité

anticoagulante en formant un complexe ionisé avec le calcium.

 Réactifs :
i. Réactifs pour le groupage ABO

 Les sérums-test :

Les 3 types sérum-test utilisés dans le groupage ABO sont :

 Sérum-test Anti-A agglutinant (IgM monoclonal murin).

 Sérum-test Anti-B agglutinant (IgM monoclonal murin).

 Sérum-test Anti-AB agglutinant (IgM monoclonal murin)

Figure4 : sérums-test anti-A, anti-B et anti-AB

- 20 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Ces antisérums sont préparés commercialement, conservés entre 2 et 8°C et contenant un

agent bactériostatique. Ces sérums sont soit des anticorps d’origine humaine soit des anticorps

monoclonaux murins. Pour faciliter leur identification, le réactif anti A contient un colorant Bleu,

le réactif anti B un colorant jaune, le réactif anti AB est incolore.

 Les hématies-test :

Ce sont des hématies humaines préparées à partir d’un sang prélevé sur anticoagulant.

Elles sont lavées 3 fois en eau physiologique puis remises en suspension dans une

solution conservatrice (isotonique) avec une dilution de 5 %.

Figure 5 : Les hématies test A+, B+ et O+

- 21 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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ii. Réactif pour le phénotypage RH1 (Ag D)

Figure 6: Sérum-test anti-D

Mode opératoire :

i. Mode opératoire du groupage ABO :

 Sur plaque d’opaline :

- La présence d’agglutination nette sur fond blanc indique une réaction positive.

- L’absence d’agglutination indique une réaction négative.

- 22 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Sérums-test Hématies-test

Figure 7 : Groupage du système ABO sur plaque d’opaline chez 5 patients (utilisant

respectivement de gauche à droite : les sérums test anti-A, anti-B, anti-AB et l’anti-D et les

hématies-test A+, B+, O+)

 Sur microplaque :

- La réaction est positive en présence d’agglutination visualisée par des agglutinats qui ne

se dissolvent pas après agitation manuelle.

- La réaction négative se traduit par des hématies qui sédimentent au fond du puit de la

microplaque et qui redeviennent en suspension après agitation manuelle.

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Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Figure 8 : Groupage du système ABO sur microplaque (Technique manuelle)

Figure 9 : Image montrant le résultat de groupage du système ABO sur microplaque (utilisant un

automate)

- 24 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 Sur carte-gel :

Le test associe les principes d’agglutination et de filtration sur gel.

La réaction est obtenue et lue après centrifugation de microtubes spécialement conçus,

remplis de gel imprègne de réactif spécifique de l’antigène érythrocytaire à déterminer.

La suspension des globules rouges est déposée dans la cupule de chaque microtube et

immédiatement centrifugée.Les GR non agglutinés sont collectés au fond du microtube, tandis

que les agglutinats dont retenus dans la hauteur de gel en fonction de leur taille. Leur position

dans le gel détermine l’intensité de la réaction.

Intensité estimée à 4 selon


l’echelle d’estimation de
l’intensité Réaction négative

Figure 10 : Technique de groupage ABO sur carte-gel

 Sur tube :

La réaction est positive en présence d’agglutination visualisée par des agglutinats qui ne

se dissolvent pas après agitation manuelle du tube.

- 25 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Figure 11 : Technique de groupage du système ABO Sur tube

ii. Mode opératoire pour le phénotypage RH1 (Ag D)

 Sur plaque d’opaline :

 Si les hématies se remettent aisement en suspension sans se fragmenter, la

réaction est négative.

 Si le culot des hématies se « fragmente » difficilement en un ou plusieurs blocs,

voire pour les réactions faibles en fin granité ; la réaction est positive.

Figure 12 : phénotypage rhésus associé au système ABO sur plaque d’opaline

- 26 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Figure 13 : schéma de résultat de phénotypage rhésus standard.

 Sur carte-gel :

Figure 14 : Technique de phénotypage rhésus associé au système ABO sur carte-gel Sujet A

Rhésus positif)

- 27 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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4. Interprétation (24) :

Comme pour toute analyse phénotypique, la validation analytique du groupage sanguin

ABO-RH1 repose sur :

- Les résultats comformes de côntroles internes de la qualité (CIQ)

- L’absence d’ambiguité réactionnelle avec chaque réactif

- L’absence de double population (DP)

- De la cohérence absolue des réactions obsérvées entre les épreuves globulaires et

plasmatiques pour groupage ABO

- De la négativité du témoin réactif réalisé dans le cadre de la détermination du

phénotype RH1

- De l’absence de divergence entre deux réalisations ou de discordance avec une

antériorité de résultat.

a. Interprétation des résultas du groupage ABO :

Les résultats des 2 épreuves globulaire et plasmatique doivent être concordants pour les

2 techniciens :

- Lorsque les antigènes du système ABO sont présents sur les hématies à tester, les

anticorps correspondants sont absents du plasma à tester.

- Lorsque les antigènes du système ABO sont absents des hématies à tester les

anticorps correspondants sont présentes dans le plasma à tester.

- Si les résultats sont discordants, il faut refaire le groupage avec un 3ème lot de

réactif. - Le groupage sanguin est validé si les témoins sont négatifs.

- 28 -
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Figure 15 : Interpretation des epreuves Beth-Vincent et Simonin

b. Interprétation des résultas du phénotypage RH1 (Ag D) :

Résultats des deux techniques concordants = Groupage RH correct La présence

d’agglutinat indique une réaction positive et signifie que le sujet est porteur de l’antigène D, il

est dit sujet « RH1 positif ».

En revanche leur absence traduit une réaction négative qui doit être compléter

obligatoirement par la recherche de l’antigène D faible chez les donneurs de sang, les femmes

enceintes et les nouveau-nés de mère RH1 négatif. Seule l’absence du D faible, permet

d’étiqueter ces catégories de RH1 négatif.

La recherche de l’Ag D faible se fait chez les donneurs ayant un phénotype Rh1 négatif,

par une technique sensible : Le test du Coombs indirect ou test indirect à l’antiglobuline(TIA).

(Voir annexe2).

Figure 16 : Interpretation du groupage RH

- 29 -
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5. Indications :

 Avant toute transfusion sanguine ou don de sang. En effet, l'injection de produit

sanguin d'un donneur non compatible avec le groupe sanguin du receveur peut entraîner des

accidents transfusionnels dramatiques.

 les règles transfusionnelles (20) :

Il faut noter l’intérêt clinique de ces anticorps naturels anti-A et anti-B . En effet, en se

fixant à la surface d’hématies étrangères non compatibles dans le système ABO, ils sont

capables d’induire une réaction d’hémolyse massive souvent mortelle.

On comprend alors les lois de compatibilité ABO qui doivent absolument être respectées

dans la transfusion de culots globulaires :

- Un sujet de groupe O possède des anti-A et anti-B et ne peut être

transfusé qu’avec des globules O.

- Un sujet de groupe A possède des anti-B et ne peut être transfusé

qu’avec des globules A ou O.

- Un sujet de groupe B possède des anti-A et ne peut être transfusé

qu’avec des globules B ou O.

- Un sujet de groupe AB ne possède pas d’anticorps naturels et peut être

transfusé avec des globules A, B, AB ou O.

Figure 17 : Règles de compatibilité ABO

- 30 -
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 Chez les femmes enceintes (25) pour déterminer le risque d’avoir une incompatibilité

Rhésus entre la mère et le fœtus.

Cette incompatibilité peut survenir chez les femmes enceintes de leur deuxième ou troisième

enfant, dépourvues du facteur Rhésus (Rh-), et peut entraîner l'apparition d'une anémie sévère,

qui s'accompagne d'œdème, de jaunisse, voire de lésions cérébrales et peut exiger une

transfusion ou le remplacement du sang de l'enfant.

 Pour la validation de l’identification d’anticorps antiérythrocytaires .

 La réalisation du groupage permet également de suivre l'évolution d'une greffe de

moelle :

A la suite d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques, les lymphocytes du malade

peuvent encore sécréter des anticorps malgré la destruction de la moelle osseuse par

chimiothérapie et irradiation intensive du corps. Cette faible production d'anticorps entraine un

risque hémolytique pour le patient en cas de greffe ABO incompatible.

Après adaptation des lymphocytes, le groupage sanguin fait apparaitre des doubles

populations sur les différents antigènes non compatibles entre le greffon et le patient. Le

groupage permet donc de déterminer le début de la production des nouvelles cellules du greffon

avec l'apparition des doubles populations.

 En médecine légale :

- Exclusion de patérnité par identification des génotypes

- Identification du groupe de liquide biologique (sang, urines ;…)

B. Phénotypage étendu RH-Kell1 :

1. Définition :

- 31 -
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a. Définition du phénotypage RH

Après la découverte du système Rhésus en 1940, la problématique d’une nomenclature

devint aigue en raison notamment de la double définition des antigènes de ce système avec la

terminologie de Ficher, Race et Sanger (26) CcDdEe, et celle de Wiener, Rh/hr, qui aboutit à la

coexistence de la désignation anti-D, anti-c, anti-e …. En Europe et anti-Rho, anti-hr’, anti-hr’’

… En Amérique. Celle de Fisher et Race est la plus utilisé.

Figure 18 : Prévalence des phénotypes Rh D sur les dons de sang éffectués au CTS de l’HMA

de Marrakech(27)

 Aspect immunologique :

- Les antigènes Rhésus :

 Les caractéristiques des antigènes Rhésus :

Caractérisés par une localisation strictement érythrocytaire.

Dans ce système, cinq antigènes principaux méritent d’être connus (surtout en pratique

transfusionnelle ); les antigènes D ( RH1 ), C (RH2 ), E ( RH3 ), c ( RH4 ) et e ( RH5) ,ils

permettent de définir 8 halotypes, 18 phénotypes et 32 génotypes.

L'antigène Rhésus standard ou classique est l'antigène D, présent chez 85%des individus

et responsable de la majorité des accidents en transfusion.

- 32 -
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Les antigènes du système rhésus sont des antigènes :

 Restreints au GR

 Ils sont abondants sur le GR

 Ils sont codominants

 Ils sont antithétiques:

 tout GR C négatif est systématiquement c positif et inversement

 tout GR E négatif est systématiquement e positif

 l’absence de l’un implique la présence de l’autre en double dose.

 Ils sont sont des Ags immunogènes surtout l’Ag D, leurs immunogénétique par

ordre croissant est : D > E > c > e > C.

- 33 -
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 Les phénotypes du système Rhésus et leurs fréquences :

 Phénotypes courants :

Tableau I : Prévalence des phénotypes Rh étendu sur les dons de sang effectués au CTS de

l’HMA de Marrakech (28)

Phénotype Effectif Prévalence en %

CcDee 2716 39.28

CcDee 1414 20.45

CCDee 953 13.78

Ccdee 619 8.95

CcDEe 596 8.62

CcDEe 481 6.95

CcDEE 80 1.15

Ccdee 35 0.50

CCDEe 7 0.10

CcdEe 5 0.07

CcDEE 4 0.05

CcdEe 2 0.02

CCdee 1 0.01

 Variations phénotypiques:

Ces variations phénotypiques sont dû au polymorphosme génétique, et donnent des

variants du D, des variants du C et c, des variants du E et e.

- 34 -
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* Les variants D (29):

- Antigène D faible ou Du :

Les hématies du D faible ne sont pas agglutinées par tous les antiD en test de routine,

par contre elles sont beaucoup mieux détectées par l’utilisation de techniques plus sensibles

telles que le test de coombs indirect ou des hématies préalablement traitées par protéase.

Les GR D faible sont considéré comme GR RH+.

- Antigène D partiel :

On considérant l’antigène RH1 « normal » comme une mosaique d’épitopes, tous

présents chez le sujet RH1 et tous absents chez le sujet RH :-1. Certains sujets, nommés RH1

« partiels » peuvent ne présenter qu’une partie de cette mosaique.Ce sont des modifications

qualitatives de la protéine RH1.

Ces modifications peuvent donner lieu à une alloimmunisation anti-RH1 (anti-D), en cas

de présence d’une stimulation obstétrico-transfusionnelle par l’antigène RH1 « complet ». Il

s’agit bien d’une immunisation contre la partie manquante.

* Les variants C et c : Exemple : Ag Cw, Ag Cx, Ag Cg,…etc.

* Les variants E et e : Exemple : Ag faible Eu, Ag Ew, Ag Es,…etc.

- Les anticorps Rhésus :

Contrairement, aux allo-anticorps du système ABO, les allo-anticorps dirigés contre

les antigènes du système rhésus sont toujours acquis soit lors des transfusions, soit lors

de grossesses ( le fœtus portant des antigènes d’origine paternelle et immunisant sa

mère ) sauf l’antigène anti E qui est naturel .

Ces allo-anticorps acquis sont dits immuns, n’apparaissant qu’après stimulations

antigénique, ils sont irréguliers le plus souvent de classe IgG (en particulier IgG1 et IgG3).

Ces anticorps peuvent être à l’origine de la maladie hémolytique néonatale par leur

pouvoir de traverser la barrière placentaire.

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 Les caractéristiques des anticorps Rhésus :

- Ce sont des AC de nature immune de type IgG rarement IgA .

- Ce sont des AC chaud : optimum thermique 37°C.

- Ils n’agglutinent que très rarement les GR RH+ en suspension saline mais nécessite des

techniques plus sensibles.

- Ils sont hémolysants.

b. Définition du phénotypage Kell1

Le système Kell est le troisième système est important en transfusion. La présence ou

l'absence d'un antigène dénommé antigène K définit le groupe Kell+ ou Kell-.

Le système Kell est le système le plus immunogène après le système Rhésus, les

anticorps dirigés contre ses antigènes sont toujours d’origine immune.

L'importance du système Kell est due à l'antigène K qui possède un fort pouvoir

immunogène. Il figure parmi les antigènes les plus immunogènes après l'antigène D (30,31).

l’antigène K ( k1 ) est présent chez 5 à 10 % des sujets de race blanche.

Les antigènes Kell dont l’expression se trouve restreinte à la lignée érythrocytaire, sont

bien développés à la naissance.

Pour les anticorps anti-Kell, ils résultent généralement d'une allo-immunisation par

transfusion sanguine. Ce sont des IgG, L'anti-K est le plus fréquent et aussi le plus dangereux.

2. Principe :

Le phénotypage RH-Kell1 consiste à rechercher les antigènes des systèmes RH et K

exprimés sur la membrane du globule rouge, au moyen d'anticorps de spécificité connue.

Il comprend l’étude conjointe de seulement 4 antigènes du système de groupe sanguin

Rhésus (RH) , les Ag RH2 (C) (32), RH3 (E) (33), RH4 (c) (34) et RH5 (e) (35), et du premier Ag du

système Kell l’antigène Kell1 (K) (36).

- 36 -
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Il consiste à rechercher par deux personnes différentes, les Ag C, c, E, e, K à la surface

des hématies par technique d’agglutination directe entre ces antigènes porté sur les hématies à

tester et les sérum test spécifiques.

Une réalisation du phénotype RH-Kell1 comporte obligatoirement l’utilisation de réactifs

monoclonaux antiRH2, antiRH3, antiRH4, antiRH5, antiKell1 et du (des) réactif(s) témoin(s)

adéquat(s) (37).

Pour le réactif témoin, la capacité d’agglutination d’hématies sensibilisées in vivo doit

être strictement identique à celle du ou des réactifs utilisés pour déterminer la présence ou

l’absence des antigènes.

Si ces réactifs ne sont pas constitués de la même solution, le réactif témoin doit être

aligné sur le réactif qui présente la capacité d’agglutination la plus importante.

Dans l’état actuel de la législation, un phénotype RH-Kell1 est dit « valide » lorsqu’on

dispose de deux résultats issus de deux prélévements différents à raison d’une détermination

par prélèvement.

3. Mode opératoire et réactifs à utiliser :

 Les exigences réglementaires (38) :

- Une détermination repose sur deux réalisations exécutées par deux personnes

différentes.

- La saisie des résultats, lorsqu’elle est manuelle, nécessite une double saisie éffectuée

par deux personnes différentes.

 Prélèvement :

Ils sont réalisés par phlébotomie correcte de la veine du pli du coude dans un tube EDTA

et /ou un tube citraté.

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Figure 19 : Prélèvement par phlémbotomie Figure 20 : Tube EDTA et citraté

 Réactifs :

On utilise le même matériel pour faire le phénotype sur plaque d’opaline ou sur microplaque.

 Sérum-test Anti-C agglutinant (IgM monoclonal).

 Sérum-test Anti-E agglutinant (IgM monoclonal).

 Sérum-test Anti-c agglutinant (IgM monoclonal).

 Sérum-test Anti-e agglutinant (IgM monoclonal).

 Sérum-test Anti-Kell agglutinant (IgM monoclonal).

Figure 21 : les sérums-test Anti-C, Anti-E, Anti-c, Anti-e et Anti-K

- 38 -
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 Mode opératoire :

 Technique d’agglutination sur plaque pour la recherche des antigènes (C, E, c, e et K) :

En faisant pivoter légèrement la plaque d’opaline, on contrôle l'apparition d’une agglutination

dans un délai de 1 minute.

Figure 22 : résultats du test d’agglutination direct sur plaque

 Technique d’agglutination sur microplaques pour la recherche des antigènes (C, E, c, e et

K) :

La présence d’agglutination indique que l’échantillon testé possède l’antigène correspondant.

L’absence d’agglutination avec le réactif constitue un résultat négatif et indique que l’échantillon

testé est dépourvu de l’antigène correspondant.

- 39 -
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Figure 23 : Technique d’agglutination sur microplaques pour la recherche des

antigènes (C, E, c, e et K)

 Technique sur carte-gel :

Le phénotypage Rhésus(C, c, E, e) est effectué sur carte gel à la température du laboratoire 22°C.

La méthode du phénotypage pratiquée sur carte Gel est la suivante :

1. Préparer une suspension de globules rouges

 En distribuant 1 ml de Scan Liss (LowIonicStrength Saline) dans un

tube à usage unique, identifié

 Rajouter 10 μl de culot globulaire puis on a mélangé.

2. Identifier la carte par le numéro d’échantillon correspondant,

Remettre en suspension les globules rouges avant utilisation.

3. Distribuer 50 μl de suspension globulaire dans la cupule de chaque

microtube de la carte.

4. Incuber le mélange pendant 15mn à 37°c

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5. Centrifuger 10 minutes dans une centrifugeuse.

6. Lecture des réactions.

Figure 24 : Carte gel phénotype Rh + Kell avant emploi et exemple de réaction+ et -

4. Intérprétation des résultats :

La présence d’agglutination indique que l’échantillon testé possède l’antigène

correspondant.

L’absence d’agglutination avec le réactif constitue un résultat négatif et indique que

l’échantillon testé est dépourvu de l’antigène correspondant.

Le résultat des deux méthodes doit être concordant.

5. Indications (39) :

- En absence d’antécédents transfusionnels connus :

1. Dans le contexte médical :

La prescription des examens groupes sanguins ABO-RH1 et phénotype RH-KEL1 est faite

dès lors que l’indication d’une transfusion est posée ou que le diagnostic est associé à une

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probabilité élevée de nécessité de transfusion, et ce en l'absence de déterminations antérieures,

valides et disponibles.

o Pour objectif de prévenir la survenue d’un accident hémolytique, pour les patients

ayant développé un ou des alloanticorps antiérythrocytaires contre au moins l’un des

antigènes suivants : RH1, RH2, RH3, RH4, RH5 et KEL1.

o Patients atteints d’hémoglobinopathies; patients atteints d’affections chroniques dont

la survie prolongée est conditionnée par des transfusions itératives de CGR comme

dans les myélodysplasies; patients présentant un groupe sanguin rare.

o Le phénotypage RH-KEL1 est indiqué chez la jeune fille ou femme avant la

ménopause afin de prévenir l’allo-immunisation.

o Chez les patients à greffer.

2. Dans un contexte périnatal :

Les Ac maternels dirigés contre les Ag RH-Kell1 présentent un risque d’hémolyse fœtale

ou néonatale.

A ce titre ; la surveillance immunohématologique pendant la grossesse inclut la recherche

des AC anti-érythrocytaires (RAI) et les typages ABO RH1 et RH Kell1 de la mère afin de

déterminer les AC correspondant à ces Ag qu’elle est susceptible de fabriquer.

3. Dans le contexte de validation de l’identification d’AC antiérythrocytaires.

4. Dans le contexte pré-interventionnel :

o Il n’est pas recommandé de prescrire les examens groupes sanguins ABO-RH1 et

phénotype RH-KEL1 en cas d’intervention à risque de transfusion ou de saignement

nul à faible.

o Il est recommandé de prescrire les examens groupes sanguins ABO-RH1 et

phénotype RH-KEL1 en cas d’intervention à risque de transfusion intermédiaire ou

- 42 -
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élevé ou de saignement important, et ce en l'absence de déterminations antérieures,

valides et disponibles.

o Il est recommandé, lorsque la check-list « Sécurité au bloc opératoire » mentionne un

risque de saignement important, de vérifier la présence des résultats des examens

des groupes sanguins ABO-RH1 et phénotype RH-KEL1.

- Dans le cas où le patient a des antécédents de transfusion connus, quelque soit le contexte :

o Il est recommandé d’utiliser les résultats antérieurs de groupes sanguins ABO-RH1 et

phénotype RH-KEL1 après avoir vérifié la concordance stricte des informations

d’identité du patient figurant sur les résultats et sur les données d’admission.

o Le phénotypage RH-KEL1 est indiqué chez les patients devant recevoir des

transfusions itératives, chez les patients à greffer, chez les patients présentant un

anticorps irrégulier et en présence d’antécédents de transfusion connus afin d’éviter

le conflit immuno-hématologique (40).

C. Recherche des agglutinines irrégulières : RAI

1. Définition :

La recherche des anticorps anti-érythrocytaires est une analyse biologique essentielle

pour la prévention et le diagnostic des accidents immunohémolytiques transfusionnels et le

diagnostic des incompatibilités foeto-maternelles.

La validité de cette recherche est habituellement de 3 jours (72 heures) pour la

transfusion de concentrés de globules rouges (CGR) (20).

- Le délai peut être porté à 21 jours si la RAI est négative dans le cadre de

protocoles particuliers sur indication formelle du prescripteur

- Le délai peut être réduit en cas de transfusions répétées rapprochées.

- 43 -
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Origine de la présence d'Ac irréguliers chez un patient :

Anticorps circulant (Ac) :


immunoglobuline (Ig) capables de se fixer
spécifiquement à l'antigène
(Ag) qui a induit sa formation.
Les classes d'Ig : IgG, IgM, IgE, IgA et IgD

Ac naturels Ac immuns
(Apparaissent spontanément) (Sont le produit d'une immunitaire par des Ag du
non soi)
(Ne sont pas le produit d’immunisation par des Ag)
Il s'agit généralement d'IgM Il s'agit généralement d'Ig G

Ac réguliers Ac irréguliers
(Toujours présents en l'absence de l'Ag (Pas toujours présents en absence de l’Ag
spécifique) spécifique)

 Donc : 2 types d'Ac irréguliers :

 Ac immuns (toujours irréguliers)

 Ac naturels irréguliers

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Tableau II : Caractéristiques sérologiques des Ac naturels et Ac immuns (41).

Caractéristiques sérologiques Ac naturels Ac immuns

Apparition Sans pré-immunisation Avec pré-imuunisation

apparente préalable
(contact avec un Ag)

Présence Réguliers/ irréguliers Toujours irréguliers

Optimum thérmique 0° à 20° (Ac froids) 37° (Ac chauds)

Fixation complément ++ +

Transfert placentaire Non Oui

Classe d’Ig IgM IgG

Pouvoir agglutinant agglutination directe agglutination indirecte

(Ac complet) (Ac incomplet)

2. Principe :

La R.A.I, à pour objectif, la mise en évidence et l’identification des anticorps anti-

érythrocytaires en mettant en présence le serum (ou le plasma à étudier) avec une gamme

d’hématies-tests O phénotypées dans la plupart des systèmes de groupes sanguins.

La présence d’anticorps se traduit classiquement par une réaction d’agglutination.

La recherche des agglutinines irrégulières comporte deux étapes dont l’enchainement est

sous la responsabilité du biologiste :

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 Une étape de dépistage

- Au terme de laquelle le laboratoire pourra répondre « dépistage positif » ou

«dépistage négatif ».

- Suite à un dépistage positif une identification doit être mise en œuvre.

La présence d'AI est recherchée dans le sérum d'un patient -par agglutination

active indirecte (COOMBS indirect et test enzymatique), -à l'aide de 3 séries

d'hématies de groupe O et de phénotypes connus (les Ag des 3 séries

d'hématies doivent correspondre à l'ensemble des AI recherchés).

Les 3 lots d'hématies tests de groupe O doivent permettre la détection des Ac

correspondants aux Ag RH1 (D), RH2(C), RH3 (E), RH4 (c), RH5 (e), KEL 1 (K),

KEL 2 (Cellano k), KEL 4 (Kpb), FY1 (Fya), FY 2 (Fyb), JK1 (Jka),JK2 (Jkb), MNS1

(M), MNS2 (N), MNS3 (S), MNS4 (s), LE1 (Lea), LE2 (Leb), P1, LU1 (Lua) LU2 (Lub).

- Les phénotypes RH suivants doivent être obligatoirement représentés sur la

gamme de dépistage :

- RH: 1, 2, -3, -4, 5 (DCe)

- RH: 1, -2, 3, 4, -5 (DcE)

- RH: -1, -2, -3, 4, 5 (dce)

Une expression du phénotype « homozygote » doit être respecté pour les Ag FY1, JK1,

JK2, MNS3 et recommandée pour les Ag FY2 et MNS4.

 Une étape d’indentification ;

 Si le dépistage d'AI est positif, l'identification de ou des AI doit être réaliser.

 Elle consiste à determiner la spécificité du ou des anticorps présents en confrontants les

réactions positives et négatives obtenues avec la distribution des antigènes sur la gamme

d’hématies-tests utilisée.

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 l'identification est réalisée selon le même principe que précédemment, mais en utilisant 10

séries d'hématies phénotypées de groupe O (panel d'identification).

 L’ensemble de ces hématies de groupe O doit comporter les antigènes suivants : Ag RH1 (D),

RH2 (C), RH3 (E), RH4 (c), RH5 (e), RH8 (Cw), KEL 1 (K), KEL 2 (Cellano k), KEL3 (Kpa), KEL 4

(Kpb), FY1 (Fya), FY 2 (Fyb), JK1 (Jka), JK2 (Jkb), MNS1 (M), MNS2 (N), MNS3 (S), MNS4 (s), LE1

(Lea), LE2 (Leb), P1, LU1 (Lua), LU2 (Lub).

 Les phénotypes suivants doivent être représentés au moins sur 2 hématies : KEL1, FY1;-2,

JK 1;-2, JK-1;2, MNS 3;-4, MNS -3;4, P-1.

 Les AI identifiés pourront ensuite être dosés.

 La durée légale de validité des AI identifiée est de 3 jours.

3. Mode opératoire et réactifs à utiliser ;

 Conditions :

- La RAI doit être réalisée sur un prélèvement frais et conservé dans de bonnes

conditions à + 4 °C (42).

-Elle a une validité maximum de 3 jours pour la transfusion de concentrés de

globules rouges (CGR).

 Réactifs :

Hématies phénotypées de groupe O :

 panel de dépistage : 3 séries d'hématies dont l'éventail des Ag couvre l'ensemble des AI

recherchés : Dépistage des AI

 panel d’identification : 10 séries d'hématies identification des AI (si le

dépistage est positif).

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 Mode opératoire :

 en technique de gel-filtration ou immunoadhérence :

 Panel de dépistage :

- Un panel de dépistage est utilisé. Ce panel est constitué généralement 3 lots d'hématies,

l'ensemble de ces lots d'hématies devant posséder l'ensemble des Ag spécifiques des Ac

irréguliers recherchés.

- Le sérum du patient est testé sur chacun de ces lots d'hématies :

 Test de Coombs indirect

 Éventuellement test à la papaïne*(non obligatoire).

Figure 25 : Panel de dépistage à l’aide du test de coombs indirect et test à la papaÏne (43)

 Panel d’identification :

- Un panel d'identification comprenant 10 lots d'hématies est utilisé.

- L'ensemble de ces lots doit posséder l'ensemble des Ag spécifiques des Ac irréguliers

recherchés.

- Cependant chaque lot possède moins d'Ag que le panel de dépistage.

Le sérum du patient est testé sur chacun de ces lots d'hématies :

 Test de Coombs indirect

 Éventuellement test à la papaïne (non obligatoire). (voir annexe 3).

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N.B : Importance des techniques employées pour l’identification des agglutinines

irrégulières.

 Il faut savoir que la majorité des Ag érythrocytaires peuvent êtres reconnus par Ac

irréguliers par le test de Coombs indirect, alors que certains Ag érythrocytaires sont

détruits ou affaiblis par la réaction à la Papaïne et donc ne peuvent être reconnus par les

Ac irréguliers correspondants (44).

 Par exemple :

- Ag Fya et Fyb sont détruits par la papaïne.

- Ag M et N ainsi que S et s peuvent éventuellement être affaiblis.

Figure 26: Panel d’identification utilisant le test de coombs indirect et test à la papaÏne (44)

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Figure 27 : Carte gel utilisant le test de coombs et l’enzyme à la papaÏne

4. Intérprétation :

 Dépistage des agglutinies irrégulières :

- Si cette étape de dépistage s’avère négative, la RAI est rendue négative, en revanche, si le

dépistage est positif, une identification est alors obligatoire :

- → Des résultats négatifs [absence (-) d'agglutination] aux tests de Coombs indirect (et à la

papaïne), avec les 3 lots d'hématies, prouvent l'absence d'agglutinine irrégulière (AI).

- → Des résultats positifs [présence (+) d'agglutination] aux tests de Coombs indirect (et à la

papaïne), avec un lot au moins d'hématies, prouveraient la présence d'agglutinines

irrégulières, qu'il faudra identifier puis titrer.

 Identification des agglutinines irrégulières :

- La lecture du panel de d’identification permet d’identifier le ou les AI probable(s).

- L’identification de la spécificité nécessite de trouver une relation entre les réactions

positives et négatives obsérvées avec l’absence ou la présence d’un Ag sur les hématies

téstées corréspondant à l’anticoprs suspécté.

- L’identification fait appel aux connaissances des fréquences des différents phénotypes dans

tous les systèmes de groupes sanguins, des anticorps les plus fréquemment rencontrés en

- 50 -
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raison de l’immunogénicité des antigènes correspondants, des variations de la force

antigénique d’un donneur d’hématies-tests à un autre, des différents types de réactions

d’agglutination en fonction des systèmes concernés, des effets de dose de certains

anticorps, des techniques préférentielles de mise en évidence des anticorps en fonction des

procédés utilisé.

Plusieurs situations peuvent être rencontrées :

1. L’identification la plus simple est celle qui met en évidence un anticorps unique à

condition :

- Qu’il soit en concentration suffisante pour agglutiner toutes les hématies testées quelle que

soit leur expression phénotypique homozygote ou hétérozygote pour un antigène donné,

- Que le nombre de réactions positives observées soit suffisant, sinon, il faudra tester le

sérum sur plusieurs hématies-tests supplémentaires possédant l’antigène concerné.

2. Les résultats de l’étude des réactions positives et négatives obtenues avec les hématies-

tests de la gamme d’identification font suspecter un mélange d’anticorps.

- Chacune des spécificités suspectées doit être confirmée de façon séparée en

utilisant plusieurs gammes différentes d’hématies-tests d’identification.

3. Le sérum testé agglutine toutes les hématies-tests des différentes gammes

d’identification.

- Dans ce cas, il peut s’agir là encore d’un mélange complexe d’anticorps, d’un anticorps

dirigé contre un antigène de grande fréquence ou « public », ou d’un auto- anticorps.

- On procède alors à la réalisation du témoin autologue :

 s’il s’avère positif, il convient d’adsorber l’auto-anticorps pour déceler et identifier un

éventuel allo-anticorps masqué.

 s’il s’avère négatif, il s’agit d’un problème encore plus complexe concernant :

- 51 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 l’identification correcte des anticorps qui nécessite de disposer de gammes

d’hématies- tests (conservées en azote à — 160 °C) informatives ou

dépourvues d’antigènes de grande fréquence,

 mais aussi la disponibilité d’unités de sang rare, en cas de besoin

transfusionnel.

 L’AI identifiée est ensuite titrée. Le sérum est alors conservé par congélation en vue de

titrage ultérieurs. (Voir annexe 4)

5. Indications :

o chez tout patient susceptible d’être transfusé,

o avant toute transfusion ou toute nouvelle série de transfusions,

o après incident transfusionnel (dans le cadre du suivi d’hémovigilance),

o chez les patients polytransfusés,

o chez la femme enceinte,

 Cette recherche est systématique (45–47):

o au moins à 2 reprises chez les femmes enceintes de phénotype RH1 primigeste et

sans antécédent transfusionnel :

 avant la fin du 3e mois (1er examen prénatal).

 au cours des 8e ou 9e mois.

o au moins à 4 reprises :

 chez les femmes de phénotype RH1 primigeste avec antécédent

transfusionnel,

 chez les femmes de phénotype RH1 à partir de la 2e grossesse (en raison

de l’hémorragie fœto-maternelle à l’accouchement),

 chez les femmes de phénotype RH :-1.

- 52 -
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o à l’accouchement :

 chez les femmes de phénotype RH :-1 avant l’injection d’«

immunoglobuline anti-D »,

 chez l’ensemble des femmes en cas de besoin transfusionnel,

o dans les huit semaines suivant l’accouchement.

D. Épreuve directe de compatibilité au laboratoire : EDCL

1. Définition :

L'épreuve directe de compatibilité (EDCL), encore appelée cross-matching (« réaction

croisée »), est un examen de laboratoire qui consiste à tester, dans les mêmes techniques que la

recherche d'anticorps irréguliers, le sérum ou le plasma du malade vis-à-vis des concentrés

érythrocytaires prévus pour sa transfusion.

2. Principe :

Chez un patient porteur d’anticorps irréguliers anti-érythrocytaires, il est indispensable

de sélectionner les unités de concentrés érythrocytaires qui vont lui être transfusées. Les

hématies devront être dépourvues des antigènes contre lesquels les anticorps du receveur sont

dirigés. L’épreuve de compatibilité est obligatoire chez ces patients.

- Avant la distribution, il faut effectuer une épreuve de compatibilité directe avec les

hématies du donneur en présence du sérum pré-transfusionnel du receveur.

Aucune réaction d’agglutination et/ou de lyse dans les techniques positives en

R.A.I. ne doit être observée.

- Tout comme la RAI, l’ECDL est valable 3 jours (48). D’où la nécessité de définire

clairement le moment où le patient sera transfusé.

- 53 -
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3. Mode opératoire :

L’EDCL est certainement l’examen immunohématologique prétransfusionnel le plus long

et le plus délicat. Il nécessite avant sa réalisation technique les étapes suivantes (49) :

Figure 28 : Les grandes étapes de l’ECDL (50)

-L’EDCL est réalisée à l’aide d’une technique similaire à celle de la RAI, soit à minima par

un TIA à l’antiglobuline polyvalente ou anti-IgG.

- La méthode utilitsée est le plus souvent identique à celle de la RAI mais ce n’est pas

une obligation réglementaire.

-Actuellement, cette analyse est réalisée de façon très majoritaire en microfiltration, mais

elle peut l’être par d’autres méthodes de sensibilité équivalente en microplaque. Les modalités

techniques précises de réalisation de l’analyse sont donc similaires à celles de la RAI (50).

- 54 -
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 Les modalités techniques :

 Technique de microfiltration :

Figure 29: Modalités techniques de réalisation de l’ECDL en microfiltration (50)

Test Indirect à l’antiglobuline

 Technique par simple mélange en tube :

Dans de cadre il existe plusieurs techniques comme le montre le tableau ci-dessous, et dont la

plus fréquemment utilisée est celle du du cross matching ayant recours à l’antiglobuline

humaine (AHG).

Figure 30 : Modalités techniques de réalisation de l’ECDL en tube

- 55 -
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 A titre d’exemple : Pocédure de réalisation d’un Cross matching en tube utilisant

l’AHG (51):

1- Préparation des échantillons sanguins du donneur et du receveur : (GR du donneur et

serum/ plasma du receveur)

2- Préparation de 3-5% de suspension cellulaire saline de GR

3- Tube à hémolyse pour test

4- Dans le tube, on rajoute 2 gouttes du serum du receveur et une goutte de la

suspension de GR du donneur

5- On mélange et on laisse incuber pendant 1H à 37°c

6- Décanter le mélange complétement et laver les cellules 3 fois par la suspension saline

7- On rajoute 2 gouttes de l’antiglobuline humaine (AGH) puis on mélange. On laisse la

préparation à température ambiante pendant 5min

8- Centrifuger à 1500 rpm durant 1 min

9- On observe l’apparition ou non d’agglutination

10- Si pas d’agglutination observée macroscopiquement, on transfert un petit échantillion

sur une lame et on examine microscopiquement à la recherche d’une agglutination.

N.B : La présence de rouleaux n’est pas une indication d’incompatibilté.

- 56 -
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Figure 31: Cross matching en tube utilisant l’AHG

4. Intérprétation (52):

1- En absence de réaction d’agglutination le résultat de l’ECDL est négatif et l’unité de CGR

est déclarée compatible avec le sérum ou le plasma du patient.

- On parle de compatibilité entre sang du donneur et receveur lorsqu’on n’a pas

d’agglutination ni dans le cross matching majeur ni dans le mineur.

2- En présence de réaction d’agglutination le résultat de l’ECDL est positif et l’unité de CGR

est déclarée incompatible avec le sérum ou le plasma du patient.

- Un sang où on observe une incompatibilité dans le cross matching majeur ne

doit jamais être transfusé, car le grand volume du plasma du receveur

contenant les anticorps est capable de détruire facilement les GR du donneur.

- 57 -
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- Une incompatibilité dans un cross matching mineur est moins importante, car

le plasma du donneur contenant les anticorps est dilué dans le propre plasma

du receveur ce qui rend les anticorps dilués et ineffectives.

5. Indications :

- Cette épreuve est recommandée chez les patients polytransfusés ne possédant pas

d’anticorps irréguliers anti-érythrocytaires. Elle ne l’est plus chez la femme

enceinte.

- Il n'est pratiqué, hors urgence, que chez les malades ayant, ou ayant eu, une

recherche d'anticorps irréguliers positive.

- En France, une recherche d'anticorps irréguliers négative est considérée comme

suffisante pour transfuser un patient.

- Pas de gain sécuritaire significatif lié à cette analyse lorsque la RAI

prétransfusionnelle réalisée dans de bonnes conditions techniques est négative et

ce même chez les polytransfusés ou le nouveau-né avec un TDA négatif (53).

II. Les examens immuno-hématologiques non systématiques : Sur

préscription spéciale : Sang phénotypé

A. Phénotypage élargi à d’autres systèmes (Kell2 ; MNS; DUFFY ; KIDD ;

LUTHERAN ; LEWIS) :

1. Définition :

-Cette analyse consiste à rechercher un ou plusieurs antigènes érythrocytaires autres que

ceux qui sont définis par le groupage ABO.RH1 et par le phénotypage RH-KEL 1.

- 58 -
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 Ag recherchés :

En général, on se limite aux Ag des systèmes Duffy, Kidd et MNS, mais d'autres Ag

peuvent aussi être recherchés (54).

– Rhésus Ag Cw (RH8),

- Kell Ag Cellano (Kell2) (k)

– Duffy Ag Fya (FY1), Fyb (FY2)

– Kidd Ag Jka (JK1), Jkb (JK2)

– MNS Ag M (MNS1), N (MNS2), S (MNS3), s (MNS4)

– Lewis Ag Lea (LE1), Leb (LE2)

–P Ag P1.

Figure 32 : Nomenclature et antigènes du phénotypage élargi

 Le système Kell :

Le système Kell est un système polymorphe. Depuis sa découverte en 1946 (55) par

Coombs et ses collègues Mourant et Race, 24 antigènes associés ont été répertoriés.

- 59 -
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Les deux principaux antigènes : K (K1) et k (cellano, K2), ont été identifiés par des allo-

anticorps d’origine immunitaire et sont portés par une glycoprotéine membranaire dont

l’expression est restreinte à la lignée érythrocytaire.

Le système Kell est le système le plus immunogène après le système Rhésus, les anticorps

dirigés contre ses antigènes sont toujours d’origine immune.

L’immunogénicité remarquable de l’antigène K vient après celle de l’antigène RH. Les

antigènes K1 et K2 sont développés à la naissance ainsi que les antigènes K3 et K4, quant aux

antigènes K6 et K7, ils sont développés dans les globules rouges du cordon.

En 1940, Levine, Baker – Wigod, et Ponder avaient décrit un anticorps immun dans le

sérum de madame Cellano dénommé anti-cellano dont l’antigène correspondant est

l’antigène k (k2 ).

 Système FY (56) :

L’antigène FY1 est l’antigène le plus immunogène. Les immunofoetocompatibilités sont

peu fréquentes mais quand elles se produisent, elles peuvent en cas d’immunisation sévère,

provoqué la mort in utéro.

2. Principe :
a. Principe du système Kell (Antigène Kell2) :

Consiste à rechercher par deux personnes différentes, les Ag k à la surface des hématies

par technique d’agglutination directe entre ces antigènes porté sur les hématies à tester et les

sérum test spécifiques.

Lorsqu'il est utilisé selon la technique recommandée, le réactif provoque l'agglutination

(amas) des hématies portant l'antigène K (cellano). La non-agglutination démontre l'absence de

l'antigène K (cellano) (57).

- 60 -
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b. Principe du groupage dans les systèmes MNS; DUFFY ; KIDD ; LUTHERAN ; LEWIS :

 La réalisation :

Pour un système donné la recherche de chaque antigène est basée sur l’utilisation du

réactif spécifique et du témoin adéquat.

 La détermination :

Sa définition est en fonction des conditions techniques :

Si les opérations du phénotypage élargi, incluant les modalités d’enregistrement et de

vérification des échantillions et prescriptions, sont strictement réaliser dans des conditions

d’automation et informatisation, une détermination repose sur une seule réalisation exécutée à

l’aide d’un lot de réactif et un technicien.

Dans les autres cas, une réalisation repose sur deux réalisations exécutées par deux

techniciens différents. La saisie manuelle des résultas doit aussi passer par une double saisie

effectuée par deux personnes différentes.

L'un de ces échantillons doit être négatif et l'autre d'expression «hétérozygote».

 La validation :

La validation d’un phénotypage élargi est réalisée sur deux prélèvements différents à

raison d’une détermination par prélèvement.

3. Mode opératoire et réactifs à utiliser :

a. Pour le système Kell (Antigène Kell2) :

 Réactif :

Sous forme de sérum-test anti-Kell agglutinant monoclonal

Réactif supplémentaire nécessaire: ID-Diluent 1 : solution de broméline modifiée pour

suspensions d’hématies.

- 61 -
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Figure33: Serum-test anti-k

 Mode opératoire :

• Technique carte gel :

Préparation de l’échantillon de sang

Préparer une suspension d’hématies à 5% en ID-Diluent 1 comme suit :

Ramener le diluant à température ambiante avant utilisation.

a. Distribuer 0.5 ml d’ID-Diluent 1 dans un tube propre.

b. Ajouter 50 µl de sang total ou 25 µl de culot d’hématies, mélanger

doucement.

c. Incuber 10 minutes à température ambiante (18–25 °C).

La suspension d’hématies est à utiliser dans les 15 minutes qui suivent l’incubation.

 CONTROLES :

Des échantillons positifs et négatifs connus devront être inclus en concordance avec les

réglementations régissant l’assurance qualité.

- 62 -
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 MÉTHODE (58) :

Ne pas utiliser les cartes-ID présentant des signes de dessèchement, des bulles d’air

dans le gel, un système de fermeture endommagé, des gouttelettes de gel ou de surnageant sur

les parois supérieures des microtubes ou sur la face interne de la languette d’aluminium.

1. Identifier la carte-ID avec le numéro d’enregistrement unique du patient ou

donneur/toutes identifications pertinentes.

2. Décoller la languette d’aluminium des microtubes nécessaires en tenant la carte-

ID en position verticale.

3. Distribuer 10 µl ou 12,5 µl de la suspension d’hématies du patient dans le

microtube concerné.

4. Centrifuger la carte-ID 10 minutes dans l’ID-Centrifuge.

5. Lire et noter les réactions.

Figure34: Carte gel phénotype RH + Kell 1

- 63 -
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Figure 35: Recherche des antigènes K2; K3; K4 sur Carte Gel

b. Pour les systèmes MNS; DUFFY ; KIDD ; LUTHERAN ; LEWIS :

Le phénotypage élargi est réalisé quasi-exclusivement par la méthode d’hémagglutination.

La réalisation d’un phénotype élargi consiste à tester les hématies du patient, préalablement

mises en suspension appropriée, vis-àvis du réactif approprié et du réactif témoin.

Mis à part les antigènes les plus souvent étudiés que sont FY1 et 2, JK1 et 2, MNS3 et 4, la

méthode de phénotypage est en général manuelle (59).

Les méthodes manuelles sont classiques. Soit l’anticorps a pu faire objet d’une synthèse

monoclonale, de classe IgM et, dans ces conditions, est utilisable en technique saline (par

exemple, anti-JK1/-JK2), soit on ne dispose que de réactifs polyclonaux marqués CE ou

monoclonaux de type IgG (FY1, FY2) qui nécessitent la mise en œuvre d’un test indirect à

L’antiglobuline (TIA).

Les réactifs disponibles sur automate sont utilisables, soit en microplaque

(immunoadhérence), soit en support filtration avec, dans ce cas, soit une distribution du réactif

par l’automate, soit un réactif déjà incorporé dans le support réactionnel.

- 64 -
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Toutes les hématies-tests sont d’origine humaine, dans une solution tamponée en

suspension à 0.8%.

Figure 36: réactifs anti-FY1 et anti-FY2 Figure 37: réactif anti-JK1

Figure 38 : réactif anti-JK2 Figure 39 : réactif anti-MNS 3

- 65 -
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Figure 40 : réactif anti-MNS4 Figure 41 : réactif anti-LE1

Figure 42 : réactif anti-LU1

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Figure 43 : Carte-Gel pour phénotypage Kidd Figure 44 : Carte-Gel pour phénotypage MNS

Figure 45 : Carte-Gel pour phénotypage Lutheran

4. Interprétation :

 Positif : hématies agglutinées formant une ligne rouge à la surface du gel ou des

agglutinats dispersés dans le gel.

 Négatif : hématies en culot compact au fond du microtube.

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 La présence d’agglutination indique que l’échantillon testé possède l’antigène

correspondant.

 L’absence d’agglutination avec le réactif constitue un résultat négatif et indique

que l’échantillon testé est dépourvu de l’antigène correspondant.

Figure 46 : Gradiant de réaction d’agglutination

5. Indications :

- Chez tout sujet présentant une allo-immunisation post-transfusionnelle, dans le but de

prévenir la production de nouveaux anticorps qui rendraient difficiles la sélection de

culots globulaires compatibles lors de transfusions ultérieures,

- chez la femme jeune avec antécédent d’immunisation fœto-maternelle,

- dans les hémopathies chroniques (thalassémie, drépanocytose, anémies réfractaires) ou

malignes. Il est important de déterminer le phénotype étendu de ces sujets dès le

diagnostic et avant les premières transfusions, car les transfusions répétées ultérieures

vont gêner le phénotypage.

- La recherche de l’antigène cellano, elle est réalisée à la demande, chez les patients

porteurs d’un anticorps dirigé contre un antigène de groupe sanguin autre que RH1 à 5

et KEL1 ; par exemple chez une femme enceinte avec kell1 négative afin d’éliminer un

- 68 -
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risque d’allo-immunisation érythrocytaires anti-Kell qui est une affection rare. Bien que

son incidence soit la plus importante après celle de l’anti-D, elle reste sporadique.

B. Test direct à l’antiglobuline (TDA) : Test de coombs direct :

1. Définition :

Le test direct à l’antiglobuline permet la mise en évidence de la sensibilisation in vivo des

hématies humaines par des anticorps de nature IgG et/ou des fractions de compléments. Ce test

doit être réalisé de préference sur un échantillion anticoagulé.

2. Principe :

- La présence d'Ac irréguliers est recherchée sur des hématies déjà sensibilisées par des Ac

présents dans le sérum d’un patient :

 par agglutination active indirecte (artificielle) utilisant des anti-globulines humaines

(AGH) monospécifiques (détectant les IgG et la fraction C3 du complément (60).

 1ére étape : lavages des hématies sensibilisées en solutions salines

(élimination des Ig non spécifiquement fixés à l'Ag érythrocytaire).

 2ème étape : agglutination des GR sensibilisés par des AGH.

☞ Importance des lavages : la réaction de Coombs n'est spécifique que si les GR sont

débarrassées de toutes traces d'Ig non fixées spécifiquement sur l'Ag.

À savoir

-Cette technique permet de révéler la présence :

•d’agglutinines irrégulières (AI) d’origine maternelle sur les GR fœtaux (MHNN)

•d’auto-Ac sur les GR d’un patient atteint d'anémie hémolytique auto-immune

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Figure 47 : Schéma immunologique des étapes de déroulement du test direct à l’antiglobuline

(TDA) (61)

3. Mode opératoire et réactifs à utiliser :

 Technique :

- Le sang à examiner peut être:

 du sang du cordon ou du nouveau né, recueilli sur anticoagulant, déposé au froid

et porté au laboratoire immédiatement après le prélèvement

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 du sang d'un patient possédant des allo-Ac (cas d'une transfusion incompatible)

ou des auto-Ac (cas d'une maladie auto-immune provoquant une anémie hémolytique=AHAI).

- GR du patient sont mis en suspension saline à 50 %.

 Réactifs :

Sérum anti-globuline humaine (AGH) : sérum polyspécifique ou monospécifique.

Contrôles de qualité :

– CQI (+) : hématies O Rh+ (50 % en eau physiologique)

– CQI (-) : hématies O Rh -

– sérum anti-D salins (ne contenant que des IgG anti-D)

Figure 48 : Réactif anti-globuline humaine (AGH)

- 71 -
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 Mode opératoire :

-Les laboratoires d'immuno-hématologie possèdent principalement deux techniques (en

technique saline et par filtration) afin de mettre en évidence la sensibilisation des globules

rouges par les anticorps.

-Ces deux techniques ont des limites de détection différentes.

 Technique saline : (En tubes)

- Cette technique n'est pas utilisée en technique de routine.

- Elle consiste à diluer les globules rouges du patient avec de l'eau physiologique après

avoir réalisé un lavage des hématies, puis de mettre en contact les hématies diluées avec

l'antiglobuline IgG ou l'antiglobuline C3d.

- Le lavage des hématies est une étape importante car il permet d'éliminer le plasma

contenant les immunoglobulines non fixées, évitant la neutralisation de l'antiglobuline

réactionnelle par les anticorps du plasma.

- Afin de garantir les résultats des analyses, il est indispensable de réaliser un témoin

réactif. Ce témoin réactif est composé des mêmes constituants que les autres réactifs

(anti-IgG et anti-C3d) sans les anticorps spécifiques.

- Toute positivité de ce témoin ne permet pas la validation des analyses.

- 72 -
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- Voici l'image que peuvent donner les résultats en tubes :

-
Figure 40 : TDA réalisé par une technique saline (en tubes) montrant une réaction

positive (agglutination) et une négative. (62)

Figure 49 : Mode opératoire de réalisation de TDA par technique en tubes (63)

 Technique par filtration :

Cette technique est à l'heure actuelle la plus répandue, autant en technique manuelle,

que par les appareils automatisés.

Cette technique nécessite l'utilisation d'une cassette constituée d'une micro-cupule

surmontant une colonne de filtration. Cette colonne de filtration contient des micro-billes ou du

gel et de l'antiglobuline (soit IgG, soit C3d).

- 73 -
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Après avoir mis les globules rouges du patient dans la cupule, la cassette est centrifugée.

Lors de cette centrifugation, les globules rouges sont dirigés au fond de la colonne de filtration.

Pendant cette phase de migration, l'antiglobuline va se fixer sur les hématies sensibilisées.

Les hématies ayant fixé l'antiglobuline seront bloquées par les billes ou le gel. Elles ne

vont donc pas atteindre le fond de la colonne.

Ces cassettes possèdent également un témoin réactif (contrôle) qui doit être négatif pour

pouvoir interpréter les résultats.

Voici l'image que peuvent donner les résultats en filtration :

Figure 50 : TDA réalisé par technique de filtration ayant recours à une carte-gel

 Autres techniques :

Il est également possible de réaliser un TDA en microplaque, soit par immuno-

adhérence, soit par magnétisation des hématies.

- 74 -
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Figure 51: Mode opératoire de réalisation du TDA par technique en plaque (63)

4. Interprétation :

 Contrôles de qualité internes et témoin :

- CQI (+) : la présence d’une agglutination vérifie :

* la présence de la présence de GR sensibilisés par des Ac est bien repérée par un

agglutinat

* les différents temps de la réaction (lavage et action de l’AGH) se déroulent parfaitement

* la bonne qualité de l’AGH.

- CQI (-) : l’absence d’agglutination vérifie la spécificité de la réaction et élimine les faux

positifs dues à l’AGH. Les Ac en absence d’Ag ne conduisent pas à une agglutination.

- Témoin contrôle : l’absence d’agglutination vérifie la spécificité de la réaction. Les GR

sensibilisés ne doivent pas agglutiner en absence d’AGH.

 Lecture des réactions :

Si les témoins sont corrects :

•Une agglutination signifie que les GR sont recouverts par un Ac que le contexte

biologique identifiera.

- 75 -
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Figure 52 : Réaction d’agglutination en présence d’antiglobuline humaine (AGH)

5. Indications (64):

- Dans le cadre d’un contexte hémolytique clinique ou biologique pour démontrer l’origine

immunologique de cette hémolyse

- Dans le cadre de la mise en évidence d’auto-anticorps lors de la RAI afin de détecter leur

capacité à se fixer in vivo

- Dans le cadre de maladie hémolytique du nouveau-né pour démonter la sensibilisation

des hématies du nouveau-né par les allo-anticorps de nature IgG d’origine maternelle

- Dans le cadre d’une réaction transfusionnelle pour démontrer l’origine immuno-

hémolytique de l’incident

- Dans le cadre d’une anémie hémolytique auto-immune pour démontrer la sensibilisation

des hématies du patient par les auto-anticorps et/ou par du complément

- Dans le cadre d’une anémie hémolytique d’origine médicamenteuse pour démonter la

sensibilisation des hématies par des anticorps reconnaissant certains médicaments

- Dans le cadre d’exploration biologique d’autres maladies auto-immunes.

C. Test indirect à l’antiglobuline (TIA) : Test de coombs indirect

1. Définition :

- 76 -
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Le test indirect à l'antiglobuline (en France T.I.A).

Anciennement appelé « réaction de Coombs indirecte », -R.C.I., en Belgique Coombs

indirect) qui permet de mettre en évidence un anticorps irrégulier non agglutinant dans un

sérum ou un antigène de groupe sanguin sur des érythrocytes.

2. Principe :

 La présence d'Ac irréguliers est recherchée dans le sérum d'un patient :

-par agglutination active indirecte (artificielle) utilisant des anti-globulines humaines

(AGH)

-à l'aide d'un panel d'hématies phénotypées.

 Le sérum à l’antiglobuline sert à détecter les globules rouges sensibilisés par un anticorps ou

par du complément ou les deux à la fois. Ce test permet donc de mettre en évidence des

anticorps fixés in vivo ou in vitro sur les hématies portant l’antigène correspondant, mais

incapables d’agglutiner ces hématies en milieu salin.

 L’antiglobuline humaine favorise la formation de ponts entre les globulines IgG fixées aux

globules rouges in vivo ou in vitro, permettant ainsi de visualiser la présence d’anticorps par

une réaction d’agglutination (65).

 Le test indirect est utilisé pour l’épreuve de compatibilité, pour la recherche et l’identification

des anticorps, pour la recherche du D faible et pour le phénotypage des hématies.

1ére étape : les GR sont sensibilisés par les AI éventuels présents dans le sérum du

patient

2ème étape : lavages → élimination des Ig non spécifiquement fixés à l'Ag

érythrocytaire.

3ème étape : agglutination des GR sensibilisés par des AGH.

- 77 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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☞ Importance des lavages: la réaction de Coombs n'est spécifique que si les GR sont

débarrassées de toutes traces d'Ig non fixées spécifiquement sur l'Ag.

Remarque (66):

+ Variantes :

-Coombs à basse force ionique (BFI). Augmentation de la fixation des Ac sur les Ag et diminution
du temps de sensibilisation.
-Coombs sur hématies trypsinées. Augmentation de l’accessibilité des Ag.

+ Inconvénient :
-Certains Ac irréguliers ne sont pas détectés par cette technique

Figure 53 : Schéma immunologique des étapes de déroulement du test indirect à l’antiglobuline

(TIA) (67)

- 78 -
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3. Mode opératoire et réactifs à utiliser :

 Réactifs :

Hématies phénotypées de groupe O

 panel de dépistage : 3 séries d'hématies dont l'éventail des Ag couvre l'ensemble des AI

recherchés : dépistage des AI.

Ou

 panel d’identification: 10 séries d'hématies : identification des AI (si le dépistage

est +).

Sérum anti-globuline humaine (AGH) : anti-IgG + anti-C3d

Contrôle de qualité interne (CQI) :

• CQI + : hématies [O, Rh+] (5 % en tampon à basse force ionique)

• CQI - : hématies [O, Rh -] (5 % en tampon à basse force ionique).

Sérum anti-D salin (ne contenant que des IgG anti-D en milieu salin NaCl)

Hématies phénotypées

 panel de dépistage : 3 séries d'hématies dont l'éventail des Ag couvre l'ensemble

des AI recherchés : dépistage des AI.

Ou

 panel d’identification: 10 séries d'hématies : identification des AI (si le dépistage

est positif).

- 79 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Figure 54 : Sérum anti-globuline humaine (AGH) Figure 55 : Sérum anti-D

 Mode opératoire :

 Technique saline en tube

 Technique de filtration sur Carte-Gel

 Technique en plaque

- 80 -
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Figure 56: Mode opératoire de réalisation du TIA par technique en tube et en plaque (68)

4. Interprétation :

 Contrôles de qualité interne :

- CQI (+) : la présence d’une agglutination vérifie que :

* la présence de l’Ag et l’Ac spécifique est bien repérée par un agglutinat

* les différents temps de la réaction (sensibilisation, lavage et action de l’AGH) se

déroulent parfaitement

- 81 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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* la bonne qualité de l’AGH.

- CQI (-) : l’absence d’agglutination vérifie la spécificité de la réaction et élimine les faux

positifs dues à l’AGH. En absence d’Ag, les Ac ne conduisent pas à une agglutination.

 Lecture des réactions :

- Une agglutination révèle la présence de l’Ac correspondant à l’un des Ag présents

sur les hématies testées.

- Avec le panel de dépistage , l’absence de toute agglutination signifie l’absence

d’AI.

Dans le cas contraire, la présence d’une ou plusieurs agglutinations permet d’affirmer la

présence d’AI qu’il faut identifier avec le panel d’hématies d’identification.

En cas de AI présents, la comparaison obtenus avec les hématies de dépistage permet

déjà de donner une orientation de diagnostic.

- La lecture du panel de d’identification permet d’identifier le ou les AI probable(s)

ou Attention : l’interprétation doit aussi tenir compte du phénotype du patient.

(Ex : un sujet D-, C+, c-,E+, e- ne peut pas posséder des anti-C).

-L’AI identifiée est ensuite titrée. Le sérum est alors conservé par congélation en vue de

titrage ultérieurs.

5. Indications :

Le TIA est utile dans :

 Mise en évidence d’antigènes (69)

- La détermination de certains phénotypes érythrocytaires.

 Mise en évidence d’anticorps (65)

- 82 -
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- La recherche des agglutinines irrégulières (RAI) présentes dans le sérum en

plaque, en filtration ou en tube.

- L'épreuve de compatibilité (Cross matching).

 Autres applications

- Depuis ce test s'est généralisé, il permet de mettre en évidence une

immunoglobuline humaine dans tout liquide ou fixée spécifiquement sur tout support.

III. AUTOMATE IH500 :


L’automate IH-500 associe fonctionnalité et design pour répondre aux besoins des

laboratoires d’immunohématologie en constante évolution.

Conçu comme un automate compact de paillasse adaptable à n’importe quel

environnement de laboratoire, le système IH-500 requiert un encombrement minimal tout en

offrant un flux de travail de très haut niveau.

Figure 57 : Automate IH 500 (70)

A. Les caractéristiques techniques :

 Dimensions

Largeur 115 cm

Hauteur 98 cm

- 83 -
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Profondeur 85 cm

Poids 213 kg

Profondeur minimale d’installation 60 cm

 Capacité

Échantillons 50

Cartes-ID 170

Flacons de réactifs 34

ID-Diluents 4

B. Les fonctions principales :

 Walk-away (autonomie complète)

 Chargement en continu

 Écran tactile ergonomique

 Automate compact de paillasse

 Surveillance active des QC*

 Gestion des déchets

 Accès continu

 Prise en charge immédiate des urgences (STAT)

 Stabilité des réactifs embarqués : 7 jours

 Meuble support (en option)

 Traitement microtube par microtube

 Système d’identification intelligent

 Une seule connexion au SIL par le biais d'IH-Com

 Conformité CE selon la directive IVD 98/79/CE.

- 84 -
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Figure 58 : Image illustrant le design interne de l’automate IH500

Figure 59 : Image illustrant le design interne de l’automate IH500

 Innovation

- Robot industriel à 6 axes

- Technologie de transport sans maintenance

- 85 -
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Figure 60 : Robot industiel à 6 axes Figure 61 : Perçage des racks ID-Diluent

Meilleure traçabilité

- Stockage interne jusqu’à 170 cartes-ID

- Suivi de chaque carte-ID pour plus de flexibilité lors du chargement des cartes-ID

- 100 % de traçabilité

Figure 62 : Stockage interne des cartes-ID

- 86 -
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 Chargement en continu

- Chargement en continu des échantillons et des flacons de réactifs

- Zones de chargement et de pipetage indépendantes

Figure63 : Tiroir pour un chargement flexible

 Flexibilité

- Meuble support (en option) avec configuration personnalisable

- Station de chargement multifonctions flexible

Figure 64 : Plateau pour les flacons de réactifs

 Réduction du temps d’intervention

- Processus de travail automatisé

- Système de gestion automatique des déchets

- 87 -
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Figure 65 : Poubelle interne pour les déchets solides

 Sécurité & fiabilité

- Système d’identification intelligent

- Traitement microtube par microtube réduisant la consommation des cartes-ID

 Facilité d’utilisation

- Clavier intégré pour faciliter la saisie des données

- PC intégré et écran tactile 19

Figure 66 : Clavier pourla saisie manuelle des données

 Disponibilité 24h/24, 7 jours/7

- Voyant d’état lumineux à 4 couleurs

- Plus de 200 tests disponibles

- 88 -
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Figure 67 : Voyant d’état lumineux à 4 couleurs

 Optimisation de la cadence

- Résultats plus rapides

- Programmation optimisée des échantillons urgents (STAT)

- Actualisation des priorités dans l’instrument

- Gestion flexible des cartes-ID pour une cadence optimisée

 Temps de formation & de maintenance réduit

- Interface utilisateur Bio-Rad standardisée facile à apprendre

- Aucune maintenance quotidienne (uniquement hebdomadaire)

- Gestion du liquide systéme (2 x 2 l) et des déchets liquides (2 x 2 l) sans interruption

- Possibilité de connexion directe au drainage de laboratoire en option

Figure 68 : Zone pour les liquides

- 89 -
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 Walk-away (autonomie complète)

- Capacité de chargement de 50 échantillons

- Stockage interne de 34 flacons de réactifs liquides

- Gestion simultanée de 4 racks ID-Diluent

Figure 69 : Support de transport des cartes-ID

 Stabilité des réactifs embarqués : 7 jours

- Zone de stockage à température régulée

- Technologie de thermostatisation des réactifs

Figure 70 : Zone de stockage et pipetage des réactifs Figure 71 : Incubateur à 37°C

 Surveillance active des QC

- Vérification automatique du statut QC des lots de réactifs lors du chargement*

- Gestion automatique des QC de l’instrument avant chaque traitement d’échantillon *

*En développement

- 90 -
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C. Les performances (71) :

Tests Cadence

A, B, AB, D, CDE, ctl 60 échantillons/h

A, B, AB, D, CDE, ctl + A1, A2, B + C, c, E, e, K, ctl + RAI I, II, III 24 échantillons/h

A, B, DVI-, ctl/A1, B + RAI I, II, III 32 échantillons/h

A, B, DVI-, ctl/A1, B 48 échantillons/h

RAI I, II, III 82 échantillons/h

RAI I, II, III + Autocontrôle (AC) 42 échantillons/h

RAI avec hématies poolées 96 échantillons/h

A, B, DVI-, ctl/A1, B + RAI I, II 36 échantillons/h

A, B, DVI-, ctl/A1, B + C, c, E, e, K, ctl 48 échantillons/h

A, B, AB, DVI+, DVI-, ctl + A1, A2, B, O + C, c, E, e,K, ctl + RAI I, II, III 24 échantillons/h

* Les performances peuvent varier en fonction des séquences de chargement et des profils

d’échantillons demandés.

D. Les méthodes d’analyses (71) :

- Groupage sanguin ABO/D

- Phénotypage Rh/K

- Recherche d’anticorps anti-érythrocytaires (RAI)

- Test direct à l’antiglobuline (TDA)

- Titrage des anticorps

- Épreuve sérique

- Tests de compatibilité

- Identification d’anticorps

- Phénotypage étendu.

- 91 -
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IV. Les perspectives du futur :

A. Elution :

1. Définition :

L'élution est un procédé permettant de mettre en solution (dite éluée) un composé

adsorbé à l'aide d'un solvant (ou un chélateur) nommé l'éluant.

Elle est utilisée en immuno-hématologie pour récupérer, dans un éluat, un anticorps fixé

spécifiquement sur des hématies.

2. Principe :

L‘élution consiste à décrocher les anticorps fixés sur les globules rouges in vivo même

lorsque le test direct à l'antiglobuline (TDA) est négatif et les identifier par la suite (72).

Méthodes :

 Thermodynamiques (chaleur à 56°C, congélation-décongélation).

 Physico-chimiques (diminution du pH, solvants organiques).

Remarque (73):

- L‘élution à l’acide semble être plus efficace que l’élution à la chaleur ou à la chloroquine pour

détacher les immunoglobulines. Par contre, elle détruit les antigènes du système Kell à la surface

des hématies.

- L’élution à la chaleur est légèrement moins efficace pour détacher les immunoglobulines à la

surface des hématies. Elle affaiblit plusieurs antigènes érythrocytaires et peut être associée à des

hémolyses.

- 92 -
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 L’élution peut être pratiquée directement à partir d’hématies sensibilisées in vivo.

Dans ces conditions, on parle d’élution directe qui présente un examen important d’investigation

de la positivité d’un test direct à l’antiglobuline (TDA) (74).

 L’élution peut être pratiquée après une sensibilisation in vitro. Dans ces

conditions, on parle de fixation-élution ou d’adsorption-élution si l’éluat et l’adsorbat sont

analysés en parallèle. Cette analyse peut être indiquée dans le cadre de la recherche d’un

antigène ou d’un anticorps faible et comme outil d’isolement d’anticorps au sein d’un mélange.

3. Mode opératoire :

 Technique :

- Les échantillions doivent être anticoagulés et utilisés dans un maximum de 3

jours après le prélèvement (75).

- Lavage des hématies :

Les lavages ont pour objectif d’éliminer les anticorps non spécifiquement fix és à la

surface de l’hématie. Ils doivent être réalisés dans un tube propre différent du tube primaire.

En général, 4 à 6 lavages sont réalisés en solution saline et à température ambiante.

- Transfert des hématies lavées dans un autre tube :

La préparation de l’éluat sera réalisée après transfert dans un tube propre. Le risque est

ici lié à la fixation des anticorps à la surface du tube. En effet, si l’éluat est préparé dans le tube

primaire ou celui qui à été utilisé pour réaliser les lavages, des anticorps non spécifiquement

fixés sur les GR peuvent être présent dans l’éluat.

Afin d’évitrer une élution des anticorps à partir des parois du tube, il est recommandé de

tranférer les hématies du du tube primaire vers un second tube pour le lavage et vers un

troisième tube pour réaliser l’éluat.

- 93 -
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Elution proprement dite :

-Cette phase consiste à mettre en présence les hématies avec le milieu dans lequel se fait

l’élution.

-Lorsque l’élution est réalisée par des procédés thermiques, le milieu de récupération des

anticorps utilisé habituellement est une solution saline.Cette mise en contact en suite suivie

d’une incubation à + 56°C durant 20 min environ qui détruit les liaisons antigène-anticorps.

-En cas d’élution par l’acide, l’élution est réalisée dans un milieu acide qui rompt la

lianson antigène-anticorps. Cette solution est ensuite tamponnée par une solution alcaline qui

permet un retour à un PH compris entre 6,8 et 7,2 propice à la formation des complexes

antigène-anticorps (76).

-Le volume de l’éluat est en général identique au volume du culot globulaire. Il peut être

recommandé parfois, dans certaines conditions, notamment en cas de TDA faiblement positif ou

négatif dans un contexte hémolytique de concentrer l’éluat.

Elution à la chaleur +56°C (77) :

 Nature de l’échantillion :

Un tube de 7 ml de dang prélevé sur EDTA. L’élution est réalisée dès que possible et au

plus tard dans les 72 heures suivant le prélèvement.

 Matériels :

 Tube à hémolyse de 5ml

 Bain-marie à +56°C

 Centrifugeuse.

 Réactifs :

 Solution saline 0.15M à +4°C (+/- 2°C)

 Albumine bovine à 6%.

- 94 -
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 Méthode :

 Laver 6 fois en solution saline 0.15 M 1 ml de culot d’hématies à +4°C

 Garder la dernière eau de lavage isovolume

 Dans un tube, déposer 1ml de culot d’hématies lavées et 1 ml (0.5 ml si on souhaite

concenter l’anticorps) de solution saline 0.15M ou de solution d’albumine bovine à

6% (si on souhaite congeler l’éluat pour une étude ultérieure)

 Homogénéiser le mélange et incuber 10min à +56°C en agitant régulierement le tube

pendant la période d’incubation

 Centrifuger le tube pendant 3min à 900 à 1000g

 Transférer rapidement le surnageant dans un autre tube qui sera tésté

immédiatement ou congelé

 Tester le surnageant selon les méthodes habituelles du laboratoire.

Elution par l’acide (Digitonine acide) (78) :

 Nature de l’échantillon :

Un tube de 7ml de sang prélevé sur EDTA et traité dans les 72 heures suivant le

prélèvement.

 Matériels :

 Tube à hémolyse

 Centrifugeuse (tubes et supports filtration)

 Incubateur à +37°C

 Parafilm

 Micropipette de précision.

 Réactifs :

Technique validée par le kit commercial « DiaCidel, Biorad »

- 95 -
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 Solution de lavage concentrée : solution mère à diluer extemporanément en eau

distilée au 1/10 et conserver à +4°C

 Solution d’élution de digitonine acide prête à l’emploi consérvée à +4°C

 Solution tampon prête à l’emploi consérvée à +4°C

 Support de microfiltration

 TIA = polyspécifique ou anti-IgG

 Neutral pour réaction enzymatique

 Panels de dépistage et d’identification, voire de référance, en suspension adaptée à

la technique

 Hématies-test A1-A2-B en suspension adaptée à la technique.

 Méthode :

1. Lavage des hématies :

 Laver 4 fois à +4°C en solution de lavage 1ml de CG

 Récupérer la dérnière eau de lavage (DEL) «isovolume »

2. Elution :

 Dans le tube, déposer 1ML de culot lavé et 1 ml de solution acide

 Renverser lentement le tube à 3 reprises en obturant l’ouverture avec un parafilm

 Le centrifuger pendant 1 min à 900g

 Récupérer immédiatemment le surnageant dans un tube propre

 Ajouter goutte à goutte de la solution tampon jusqu’au « virage au bleu »

 Centrifuger pendant 1min à 900g et récupérer le surnageant (éluat).

3. Distribution de l’éluat et la DEL sur les supports de filtration :

 Identifier les supports

- 96 -
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 Répartir l’éluat et des hématies-test (Dépistage +/- identification ET A1, A2 et B) ;

Les volumes sont ceux prévus par la notice. Pour le volume de l’éluat, il est celui

prévu pour le sérum dans le cadre de la RAI

 Répatrir la DEL dans les mêmes conditions que l’éluat

 Centrifuger les supports filtration avenc une centrifugeuse préprogrammée

 Lecture

4. Intérprétation :

L’analyse de l’éluat correspond à une RAI.

Dans certains cas, les panels de dépistage et d’identification doivent être complétés par

d’autres hématies.

Ainsi, en contexte de réaction transfusionnelle ou à l’occasion d’une greffe ou d’une

transplantation ABO incompatible mineure, l’utilisation des Ac A et B permettera le diagnostic

d’un accident hémolytique par incompatilité ABO.

Par ailleurs, la seule agglutination des hématies de l’unité transfusée permettra de

suspecter fortement un Ac anti-privé.

En contexte de MHNN, si la RAI est négative, outre l’utilisation des hématies A et B, les

hématies du père biologique peuvent s’avérer utilent pour comfirmer l’implication d’un Ac dirigé

contre un Ag privé transmis par le géniteur.

5. Indications :

L’élution directe ne doit être envisagée que si elle est nécessaire au diagnostic.

 Dans le cadre d’anémies hémolytiques auto-immunes

 Dans un contexte de réaction transfusionnelle

 Au cours de la maladie hémolytique du nouveau-né (MHNN)

- 97 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 Elle est parfois inutile même si le TDA est positif, notamment chez les patiens sans

ATCDS transfusionnel récent (3mois) ou sans signe d’hémolyse (79).

 Elle est parfois utile même si le TDA est négatif, notamment en cas de sydrome

hémolytique ou en contexte transfusionnel quand une incompatibilité

immunologique est fortement suspectée. Dans ce cas l’élution peut s’avérer positive

par ses capacités de concentration d’anticorps.

B. Adsorption :

1. Définition :

L’adsorption est un phénomène chimique de surface, correspondant à une rétention à la

surface d’un solide des molécules d’un gaz ou d’une substance en solution ou en suspension.

Un anticoprs peut être éliminé d’un sérum ou d’un plasma par adsorption sur des

hématies exprimant l’antigène cible. Après que l’anticorps se soit adsorbé sur l’antigène

menbranaire, le surnageant est décanté par centrifugation. Une recherche des anticorps anti-

érythrocytaires (RAI) est ensuite réalisée sur l’adsorbat.

2. Principe :

Les techniques d’adsorption en immunohématologie sont indispensables afin de

s’assurer de l’absence d’un alloanticorps cliniquement dangereux dans le sérum ou dans le

plasma d’un patient qui contient, par ailleurs, un auto- ou un alloanticorps agglutinant la très

grandes majorité, voire la totalité, des hématies du panel d’identification.

Le principe de base de la méthode consiste à réaliser l’adsorption sur un culot

d’hématies lavées trois fois en solution saline en veillant à ce que la dernière centrifugation

permette de bien concentrer les hématies (5mn à 800-1000g) afin de réduir le risque de dilution

d’anticorps par chaque cycle d’adsorption (80).

- 98 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Le surnageant, appelé aussi adsorbat, est décanté après une centrifugation intense dans

un nouveau tube correctement identifié.

Plusieurs adsorptions peuvent être nécessaires pour se débarrasser complétement de

l’anticorps à adsorber. Dans ce cas, le surnageant est mis successivement en contact avec un

nouveau volume du culot d’hématies concerné.

3. Mode opératoire et réactifs :

 Techniques d’adsorption :

- En présence d’un anticorps dans le sérum d’un patient, deux techniques

d’adsorption sonrt possibles : L’autoadsorption et l’alloadsorption.

- Théoriquement, l’autoadsorption est la technique la plus sécuritaire pour éliminer

un Ac, puisqu’elle permet de ne pas adsorber un alloanticorps dirigé contre un Ag

de grande fréquence et dons exprimé par l’ensemble ou presque des hématies du

panel. Elle est réalisée dans les circonstances suivantes :

 En absence de transfusion récente du patient (moins de 3 mois) (81)

 Lorsque l’on dispose d’une quantité disponible suffisante d’h ématies autologues

 Quand les hématies du patient ne sont pas totalement saturées par les Ac que l’on

souhaite éliminer (TDA < 3+).

 Si ces conditions ne sont pas remplies, l’adsorption doit être réalisée avec des

hématies homologues (alloadsorption). Mais cette technique présente le risque :

 D’adsorber un alloanticorps dirigé contre un Ag de grande fréquence

 D’erreur dans la sélection de l’hématie « adsorbonte ».

- 99 -
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 Modalités techniques de mise en œuvre :

Quelle que soit la méthode précise utilisée, plusieurs paramètres majeurs doivent être

définis :

 Le carectère homologue ou autologue de l’hématie adsorbante

 Son phénotype

 Son traitement ou non par une enzyme

 La température d’incubation du mélange sérum à adsorber et hématies.

 Choix de la température d’adsorption :

L’adsorption est le plus souvent réalisée à +37°C. Cependant, si l’optimum thermique de

l’Ac à adsorber est +4°C, cette adsorption sera réalisée à +4°C, voire même en panachant les

températures +4°C puis +37°C.

 Choix de l’hématie adsorbante :

 Hématies natives ou traitées ?

En général, l’adsorption est réalisée avec des hématies traitées par une enzyme

protéolytique ou par le ZZAP, ce qui facilite l’accès aux sites antigéniques et permet, dans les cas

d’adsorption par une hématie homologue, de s’affranchir du respect des phénotypes FY et MNS3

et 4 du patient car ces Ag sont détruits par le traitement.

Il suffit alors que le phénotype de l’hématie choisie pour adsorber respecte les

phénotypes RH-KEL1 et JK du patient.

Dans le cas d’autoanticorps ou d’alloanticorps dirigés contre un Ag de grande fréquence

et non actifs en technique enzymatique, l’adsorption étant réalisée avec des hématies non

traitées par les enzymes, celles-ci devront posséder un phénotype respectant les phénotypes

RH-KEL1, FY, JK et MNS3 et 4 du patient.

- 100 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 Hématies autologues ou homologues ?

Le choix dépend des paramètres listés dans le tableau ci-dessous :

Tableau III : Critères de sélection des hématies adsorbantes (82)

Hématies autologues Hématies homologues

 A privilégier si un autoanticorps est

suspecté

 Impossible dans les cas suivants :

- S’il existe des antécédents de

transfusion de CGR<3mois

- Si la quantité de prélèvement est

insuffisante (patient anémié)


A utiliser dans les cas où l’autoanticorps est
- Si on veut adsorber un lloanticorps
impossible
dirigé contre un antigène de grande

fréquence ou un anticorps dun

mélange complexe

Limite : Limite :

 Hématie du patient saturée (TDA  Risque d’adsorption d’un alloanticorps

fortement positif,>ou= 3+ dirigé contre un Ag de grande fréquence

 Risque d’erreur dans la sélection de

l’hématie adsorbante

- 101 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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A Savoir :

- Toutes les techniques d’adsorption peuvent être réalisées sur plasma ou sérum.

- Lorsque l’on réalise une adsorption sur hématie homologue, l’efficacité de l’adsorption doit

être vérifiée avant de lancer l’identification sur adsorbat, en s’assurant que l’épreuve de

compatibilté entre l’adsorbat et l’hématie adsorbante est négative. Bien entendu, les

exigences de l’identifcation sur adsorbat sont identiques à celles de l’identification réalisée

sur sérum natif.

 Méthodes d’adsorption :

Il existe de nombreuses variantes dans les techniques d’adsorption en fonction :

- Du milieu réactionnel utilisé : Basse force ionique (LISS) ou en présence de

polyéthylène glycol (PEG) (83–87). L’adjonction de ces 2 milieux provoque une dilution au ½ de

l’adsorbat, mais :

 Augmente la vitesse et le rendement de fixation de l’Ac sur son Ag spécifique

 Permet d’être plus efficace quant au nombre d’adsorptions et leur durée

d’inccubation

- Du traitement ou non des hématies adsorbantes :

 Lorsque la réaction préférentielle de mise en évidence de l’Ac (auto ou allo) est la

technique enzymatique, son adsorption sera plus efficace avec des hématies traitées par la

papaÏne.

 Le ZZAP (88) est un mélange de papaÏne cystéine (1%) et de dithiothréitol (DTT pH

8à 0.2 ML). Il est utilisé pour dissocier des Ac IgG (auto ou allo) fixés sur des hématies.

- 102 -
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 Nature d’échantillon :

2 ou 3 tubes de 7 ml sur EDTA ou sur tube sec traités dans la semaine suivant le

prélèvement.

 Matériels :

 Tubes à hémolyse

 Etuve à +37°C

 Incubateur à +37°C

 Centrifugeuses (tubes et supports de filtration)

 Micropipette.

 Réactfis :

 Pour une alloadsorption : hématies adsorbantes sélectionnées : prêtes à l’emploi

ou préparées extemporanément

 Pour une autoadsorption : hématies du patient traitées extemporanément

 Support de microfiltarion

 Panels de dépistage et d’identification, voire de référence : suspension adaptée à

la technique de RAI

 Solution saline 0.15 M

 Solution basse force ionique(LISS) adéquate (validée par la technique considérée)

 PapaÏne

 DTT pH 8 à 0.2 M.

- 103 -
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 Les étapes de réalisation (89) ;


a) Préparation des hématies du patient pour une autoadsorption :

 Laver 3 fois en solution saline0.15 M à 37°C 2 ml de culot globulaire :

 En cas de traitement enzymatique :

- Incuber réparément les GR et la papaÏne 15 min à 37°C (5 volumes de GR et 1

volume de papaÏne)

- Mettre en contact les GR et la papaÏne ans un tube (5volume/1 volume)

- Incuber le mélange 10min à +37°C

- Laver 3 fois en solution saline 0.15M.

 En cas de traitement par le ZZAP :

- ZZAP = 5 ml de DTT 0.2M décongelé extemporanément + 1ml de la papaÏn +4ML

de tampon

 Mélanger 1 volume GR +2 volumes de sioolution ZZAP

 Incuber 30 min à 37°C en mélangeant occasionnellement

 Laver 3 fois rn solution saline 0.15M.

 Réaliser la dérnière centrifugation pen dant 10 min à 2000g avec une décatation

maximale du surnageant à la micropipette

 Déposer ce volume de culot lavé dans un tube en verre.

b) Préparation des hématies pour une alloadsorption :

 Sélectionner la ou les hématie(s)

 Laver 3 fois en solution saline à +37°C 3 ml de CG (volume à adapter en fonction du

nombre d’adsorptions)

 En cas de traitement enzymatique, voir ci-dessus

 Réaliser la dernière centrifugation pendant 10 min à 2000g avec une décantation

maximale du surnageant à la micropipette

 Déposer ce volume de culot lavé dans un tube en verre.

- 104 -
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c) Adsorption :

 Dans un tube, à 1 volume de CG d’hématies adsorbantes, ajouter 1 volume de sérum à

adsorber. Ajouter éventuellement 1 volume de solution Liss si l’AC à adsorber a une

intensité > 1+

 Incuber le tube bouché et couché 20 min à 37°C ou +4°C (suivant les circonstances)

 Centrifuger 10 min à 2000g

 Décanter le surnageant (adsorbat) et le transférer dans le tube suivant puis recommencer

comme ci-dessus sans Liss

 Répéter l’opération (si besoin) une 3éme fois.

4. Interprétation :

Le sérum adsorbé est utlilisé pour mettre en évidence la présence évetuelle

d’alloanticorps masqués par les autoanticorps. Les techniques utilisées sont celles de la RAI.

L’interprétation de la RAI réalisée avec adsorbat devra tenir compte du contexte pour

lequel l’adsorption a été réalisée (donc du résultat de l’identification de la RAI réalisée avec le

sérum natif, témoin autiologue et du résultat du TAD) et du phénotype de l’hématie adsorbante.

L’adsorption est particulièrement intéressante dans l’analyse d’une pan-agglutination (90).

De manière générale, 3 types de résultats peuvent être obtenus :

 Recherche négative d’anticorps antiérythrocytaires (RAE OU RAI) sur adsorbat :

La RAI sur adsorbat est négative : l’Ac concerné par l’adsorption a donc été épuré :

Dans le cadre d’autoadsorption : il s’agit d’Ac dirigé contre un des Ag du panel.

Dans le cadre d’alloadsorption : soit le contexte a fait évoquer un autoanticorps qui ne

masque pas d’Ac dirigé contre un des Ag du panel. Mais il persistera toujours le risque d’avoir

adsorbé un alloanticorps dirigé contre un Ag grande fréquence en parallèle de l’adsorption de

l’autoanticorps. Soit le phénotypage a mis en évidence l’absence d’un Ag de grande fréquence

- 105 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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et/ou le contexte permet suspecter un Ac dirigé contre un Ag de grande fréquence (pan-

agglutination sur sérum natif avec témoin autologue négatif ou plus faible). La spécificité de

l’alloanticorps dirigécontre un Ag de grande fréquence devre être recherchée mais

l’alloadsorption montre que celui-ci ne masque pas un autre Ac dirigé contre les systèmes RH,

Kel, FY, JK, MNS3 et 4 que le patient aurait pu synthétiser.

 La recherche d’anticorps antiérythrocytaires sur adsorbat met en évidence une

spécificité :

L’anticorps adsorbé, que ce soit un autoanticorps ou un alloanticorps, masque un Ac

dont la spécificité doit être anlaysée.

Dans le cadre d’une autoadsorption, cet Ac identifié est un alloanticorps ce qui sera

comfirmé en déterminant le phénotype du patient pour l’Ag considéré.

Dans le cadre d’une alloadsorption, la natureautologue ou allo-immune de l’Ac sera

intérprétée en fonction des résultats du phénotype du sujet.

 La RAI sur adsorbat reste positive sans permettre la mise en évidence d’un Ac

spécifique :

Il s’agit d’un échec de l’adsorption.

Dans le cadre d’une autoadsorption , cet échec peut être dû à une saturation de l’hématie

du patient et/ou un nombre suffisant d’adsorptions, à une faible affinité de l’Ac ou à un

alloanticorps dirigé contre un Ag de grande fréquence.

Dans le cadre d’une alloadsorption, il s’agit, soit d’un Ac dirigé contreun Ag de grande

fréquence présentant un haut titre, soit d’un Ac présentant une faible affinité.

- 106 -
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5. Indications :

 L’adsorption est utilisée pour éliminer un Ac anti-érythrocytaire rendant une

identification difficile. L’une des situations les plus courantes correspond à la nécessité

d’éliminer un Ac (allo ou auto) responsable de l’agglutination de l’ensemble des hématies du

panel d’identification de la RAI (pan-agglutination) en vue de rechercher dans l’adsorbat

l’évetuelle présence d’un alloanticorps masqué ayant une incidence transfusionnelle.

L’adsorption ainsi mise en œuvre permet en outre d’assurer la compatibilité transfusionnelle

des concentrés de GR vis-à-vis des éventuels alloanticorps masqués.

 Une autoadsorption est réalisée pour :

 Confirmer le caractère « auto » de réactions spécifiques ou non spécifiques avec

témoin autologue positif ou non lors de la recherche d’anticorps irréguliers (RAI)

 Pouvoir détecter des alloanticorps après adsorption d’autoanticorps.

 Une alloadsorption est réalisée pour permettre la détection d’alloanticorps après

adsorption :

 D’autoanticorps

 D’alloanticorps agglutinant la majorité ou la totalité des hématies : mélange ou Ac

reconnaissant un Ag de grande fréquence.

 L’adsorption peut être également utilisée pour :

 Séparer les Ac d’un mélange complexe d’Ac. Dans ce cas, il s’agit d’adsorber un

Ac préalablement identifié ou suspécté afin de mettre en évidence les autres

anticorps.

 Comfirmer la présence d’un Ag spécifique sur des hématies par leur capacité à

adsorber un Ac présenatnt la spécificité correspondante et vice_versa.

Cette approche permet, de plus, de définir, en cas de doute, le caractère « auto » ou

« allo » d’un Ac par la disparition ou non de la spécificité à la suite d’une autoadsorption (91).

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C. Typage des antigènes d’histocompatibilié : HLA

1. Définition :

En biologie, les antigènes des leucocytes humains (en abrégé, HLA, de l'anglais human

leukocyte antigen) sont le complexe majeur d'histocompatibilité (CMH) chez l'humain.

Les antigènes des leucocytes humains sont des molécules à la surface des cellules qui

permettent l'identification par le système immunitaire. Ces protéines sont nommées « molécules

du CMH ».

Les cellules d'un organisme portent un marqueur à leur surface qui leur permet d'être

reconnues comme appartenant à ce même organisme, c'est le CMH de classe I. Parmi toutes les

cellules de l'organisme, seul le globule rouge ne possède pas CMH de classe I, mais des

marqueurs mineurs, les agglutinogènes.

Certains leucocytes (globules blancs) comme les monocytes dans le sang ou

les macrophages dans les tissus, possèdent en plus une molécule de présentation d'éléments

extérieurs au corps ou antigènes, c'est le CMH de classe II.

En génétique, HLA désigne plutôt le groupe de gènes correspondant, on parle du système

HLA (situé sur le bras court du chromosome 6). Les gènes HLA de classe I se composent de huit

parties codantes (exons) séparées par des parties non codantes (introns). Les gènes de classe II

contiennent également cinq ou six exons séparés par des régions introniques.

Il s’agit d’un système caractérisé par son polygénisme et son polymorphisme, qui sont à

l’origine de nombreuses études réalisées dans le cadre des transplantations ou de

l’autoimmunité (92).

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2. Principe :

-Le typage des antigènes d’histocompatibilité (HLA) est aussi appelé typage tissulaire. Le

typage HLA est une analyse sanguine qui permet d’identifier des antigènes présents à la surface

de cellules et de tissus. On y a recours pour s’assurer de la compatibilité entre le receveur de la

greffe (personne qui reçoit la greffe) et le donneur (personne qui donne ses cellules pour la

greffe).

-On fait un typage HLA afin d’établir votre motif antigénique et de trouver les anticorps

aux antigènes HLA. Plus on trouve d’anticorps, plus la probabilité que la greffe soit un échec est

élevée (93).

-Nos parents nous transmettent un motif antigénique (antigènes) appelé groupe

tissulaire. La moitié des antigènes provient de notre mère et l’autre moitié de notre père. Chaque

personne a son propre motif antigénique sauf les jumeaux identiques, qui ont le même motif et

dont les tissus et les cellules sanguines sont parfaitement compatibles. Les frères et les sœurs

issus des mêmes parents ont 1 chance sur 4 d’être parfaitement compatibles.

Les cellules souches greffées doivent être les plus compatibles possibles avec celles du

receveur. Plus le nombre d’antigènes compatibles est élevé, plus la greffe est susceptible d’être

une réussite. La plupart des donneurs compatibles sont de proches membres de la famille

(donneur apparenté), de sorte que la recherche d'un donneur commence avec les frères et les

sœurs du receveur.

-Les antigènes HLA sont codés par les gènes d'une région appelée, chez l'Homme, le

Complexe Majeur d'Histocompatibilité et il a été trouvé une relation plus ou moins étroite entre

les antigènes HLA et des maladies auto-immunes. Car le premier rôle des molécules HLA est de

présenter des peptides dérivés de pathogènes à des cellules T permettant ainsi une réponse

cellulaire immunitaire adaptative. Cependant dans des pathologies auto-immunes, des cellules T

auto-réactives peuvent être activées (94).

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-On réalise généralement un typage HLA :

 Classe I - Génotypage HLA-A et HLA-B et HLA-C - sang total :

 Dans le cadre de greffe de MO ou autres organes que la MO

 Dans le cadre de recherche d’une maladie autoimmune, à titre d’exemple :

o HLA A*29 : Cet HLA est associé à la choriorétinite birdshot (95)

o HLA B*27 : Cet HLA est associé à des spondylarthropathies et à des uvéites

(96).

o HLA B*51 : Cet HLA a été trouvé associé à la maladie de Behçet (97).

 Classe II - génotypage HLA-DQ et HLA-DR et HLA-DP – sang total :

 Dans le cadre de greffe de MO ou autres organes que la MO

 Dans le cadre de recherche d’une maladie autoimmune.

3. Mode opératoire et interprétation :

 Initialement, la diversité antigénique du HLA a été analysée en utilisant la technique de

sérologie (étude des antigènes à la surface des cellules).

 Depuis l’avènement de la technique de PCR au milieu des années 1980 (92), la diversité

génétique a pu être étudiée au niveau de l’ADN génomique par des techniques de

biologie moléculaire (définition des allèles au niveau de l’ADN par l’étude en général des

exons deux et trois pour la classe I et de l’exon deux pour la classe II).

 Les nomenclatures de sérologie et de biologie moléculaire sont différentes :

o La nomenclature sérologique identifie le locus suivi d’un numéro identifiant

l’antigène (exemples : HLA-A2, HLA-B27, HLA-DR4).

o La nomenclature génomique identifie le gène, suivi d’un astérisque et d’un

numéro à deux chiffres (définit la spécificité de l’allèle) ou quatre à huit chiffres (précise le

variant allélique d’un allèle donné).

- 110 -
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- Un typage HLA avec deux chiffres correspond à une résolution générique (par exemple,

HLAA*02, HLA-B*27, HLA-DRB1*04) et peut être utilisé dans le cadre de l’urgence pour la greffe

d’organes pour typer un donneur en état de mort encéphalique ou un receveur d’organes. Le

typage générique suffit également dans le cadre d’une étude HLA maladie.

- Un typage HLA avec quatre chiffres correspond à une résolution allélique ou spécifique

(par exemple, HLA-A*0201, HLA-B*2705, HLA-DRB1*0401), sa principale indication est la

recherche d’une compatibilité tissulaire entre un donneur et son receveur dans le cadre d’une

allogreffe de moelle osseuse (98). Plus rarement, il est conseillé pour la détermination de

certains allèles associés aux maladies (par exemple, narcolepsie et DRB1*1501, DQB1*0602)

(98).

Figure 72 : Comparaison des nomenclatures de sérologie et de biologie moléculaire (92)

 Comment faire ?

- Typage HLA par méthode sérologique (HLA-AB et HLA-B27) 2 tubes ACD de 6 ml

- Typage HLA par méthode de biologie moléculaire générique ou allélique (HLA-A, B, C,

DR, DQ, DP, B*5701) 1tube ACD de 6 ml.

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On fait un prélèvement de sang par une aiguille insérée dans une veine de votre bras. Il

arrive qu’on fasse ce prélèvement en passant un genre de coton-tige à l’intérieur de la joue

(frottis buccal). Aucune préparation particulière n’est nécessaire quelle que soit la méthode

employée.

 Modalités techniques :

 Le typage HLA peut être réalisé par une technique sérologique de

microlymphocytotoxicité, communément appelée LCT (99). Il est alors réalisable sur cellules du

sang périphérique (prélèvement d’un tube hépariné ou d’un tube ACD).

 Les quatre composants de la LCT sont les suivants :

o les lymphocytes du sujet à typer, qui portent les antigènes HLA à leur surface.

Pour les groupages HLA de classe I (loci HLA-A et HLA-B), les cellules utilisées sont, soit les

lymphocytes totaux, soit les lymphocytes T. Pour les groupages HLA de classe II (loci HLA-DR et

HLA-DQ), les cellules utilisées sont les lymphocytes B.

La séparation des cellules mononucléées du sang périphérique est réalisée en

utilisant un gradient de densité Ficoll-Isopaque, car chaque population cellulaire du sang

périphérique a une densité différente. Une centrifugation permet de recueillir une couche de

cellules mononucléées à l’interface plasma Ficoll.

Cette couche contient environ 80 % de lymphocytes T, 10 % de lymphocytes B et 10 %

de monocytes. La séparation des différentes cellules mononucléées fait ensuite appel à des billes

immunomagnétiques, qui retiennent les cellules d’intérêt par couplage à un anticorps

monoclonal (anti-CD2 pour les lymphocytes T et anti-CD19 pour les lymphocytes B) (100).

o une batterie d’anticorps de spécificité anti-HLA connue (anticorps monoclonaux

ou alloanticorps humains), qui sont disposés dans les puits d’une plaque de typage ;

- 112 -
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o le complément de lapin ;

o le colorant dénommé fluoroquench rajouté en fin de réaction. (Il s’agit d’un

mélange d’acridine orange et de bromure d’éthidium).

La lecture des puits de la plaque a lieu au microscope inversé :

 S’il y a eu reconnaissance dans un puits de la plaque, entre l’anticorps fixé au

fond du puits et l’antigène HLA situé à la surface des lymphocytes du patient, le complexe

antigène—anticorps formé active le complément de lapin, qui lyse ainsi les cellules. Les cellules

mortes sont marquées d’une fluorescence rouge par le bromure d’éthidium (Fig. 73).

Figure 73 : Principe d’une réaction positive en microlymphocytotoxicité (92)

 S’il n’existe pas de reconnaissance entre l’antigène de la cellule du patient et

l’anticorps fixé au fond de la plaque, le complément n’est pas activé, les lymphocytes ne sont

pas lysés. Les cellules vivantes sont marquées d’une fluorescence verte par l’acridine orange

(Fig. 74).

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Figure 74 : Principe d’une réaction négative en microlymphocytotoxicité (92)

Cette technique est la technique de typage historique, rapide et la moins coûteuse. En

revanche, la LCT nécessite au départ une bonne viabilité cellulaire. De plus, l’interprétation est

parfois difficile, car il existe de nombreuses réactions croisées et les plaques de typage ne

montrent pas toujours une bonne discrimination pour la détection des antigènes de classe II.

 Un typage HLA peut également être réalisé en faisant appel aux différentes

techniques de biologie moléculaire, basées sur la réaction de polymérisation en chaîne (PCR) , qui

permet la synthèse d’un brin d’ADN complémentaire à partir d’un brin unique qui sert de

matrice.

Chaque réaction met en œuvre deux amorces oligonucléotidiques, dont les extrémités 3-

prime pointent l’une vers l’autre. Les amorces ou primers en anglais définissent alors, en la

bornant, la séquence à amplifier.

La polymérisation se fait de l’extrémité 5-prime vers l’extrémité 3-prime par une ADN

polymérase qui ajoute successivement des désoxyribonucléotides présents dans le mélange en

large excès. Chaque base ajoutée est complémentaire de la base correspondante du brin matrice

(Fig. 75) (101).

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Figure 75 : Les principales étapes de la réaction de PCR (92)

 Des applications ont été développées permettant la réalisation des typages HLA :

 La technique de PCR—Sequence Specific Primers (SSP) a été développée en 1992 et

utilise une ou deux amorces judicieusement choisies pour n’être capables de s’hybrider qu’avec

une séquence déterminée spécifique d’un allèle ou d’un groupe d’allèle (102). L’amplification ne

sera vraiment effective que si la séquence de l’amorce est complémentaire de la séquence

présente dans l’ADN génomique. Un gel d’électrophorèse en agarose à 2 % après coloration de

l’ADN au bromure d’éthidium (agent s’intercalant dans l’ADN), visualisé sous UV permet de voir

les fragments amplifiés. Il s’agit d’une technique rapide, plutôt réservé aux typages ponctuels

comme la demande de typage HLA pour les dons d’organes. Elle génère très peu d’ambiguïtés

de typages (c’est-à-dire que plusieurs possibilités de typage existent pour le même individu),

mais elle ne détecte pas les nouveaux allèles.

 La technique de PCR—Sequence Specific Oligonucleotides (SSO) consiste en

l’utilisation d’amorces localisées dans des séquences conservées, encadrant les régions

polymorphes. Les produits de PCR sont ensuite déposés sur une membrane avant d’être hybridés

avec des sondes oligonucléotidiques marquées par un marqueur radioactif ou une enzyme (103).

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Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 La technique de « reverse dot blot » est une variante de la technique de PCR—SSO.

Ce sont les sondes que l’on veut hybrider qui sont fixées sur un support (membrane ou plaque).

L’ADN génomique amplifié est marqué au cours de la réaction de PCR, en utilisant des amorces

biotinylées et les produits de PCR seront hybridés avec un panel de sondes fixées sur un support

solide. La présence de l’hybride est révélée par addition de streptavidine couplée à la

phosphatase alcaline et à son substrat, développant ainsi une réaction colorée (Fig. 76). Cette

technique est automatisée, elle permet des typages ponctuels ou en série.

Figure 76 : Principe de la technique reverse de blot (92)

L’inconvénient des ces deux techniques est la génération de résultats ambigus, obligeant

à lever l’ambiguïté par une technique complémentaire. En revanche, il y a possibilité de détecter

un nouvel allèle si l’hybridation à la sonde ne se fait pas correctement ou se réalise de fac¸on

inattendue.

 Une variante de la PCR—SSO est utilisée dans la technique LuminexTM (Luminex

Corp.). Les sondes oligonucléotidiques spécifiques du système HLA sont fixées sur des billes de

polystyrène possédant chacune des caractéristiques de fluorescence. Le produit de PCR amplifié

est marqué à la biotine au cours de la réaction d’amplification. L’hybridation du produit de PCR

sur une bille portant la sonde complémentaire est révélée par un conjugué couplant

streptavidine et phycoerythrine. Cette technologie novatrice est bien utilisée pour les typages en

série (Fig. 77).

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Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Figure 77 : Détection d’allèles HLA par technologie LUMINEX (92)

 La dernière technique est celle de séquençage d’un fragment d’ADN amplifié par

PCR. Elle nécessite l’utilisation d’un logiciel permettant de comparer la séquence d’ADN du

patient aux séquences HLA consensus des banques de données (104).

Pour cela, on marque les fragments d’ADN obtenus par PCR grâce à des marqueurs

fluorescents.

Une fois la réaction de séquence terminée, la taille des fragments obtenus est déterminée

par une chromatographie. Le séquenceur détecte la florescence sortant des colonnes de

chromatographie, repérant ainsi les fragments d’ADN et leur taille précise.

Le résultat est présenté par la machine sous forme de courbes, présentant la fluorescence

détectée et l’interprétation qui en faite en terme de nucléotides (Fig. 67).

Le séquençage est réalisé pour l’analyse des gènes HLA de classe I et II, il peut porter sur

un allèle ou deux allèles pour un même locus.

Il s’agit d’une technique semi-automatisée, qui permet un grand débit de typage et une

très bonne résolution, mais qui demeure assez coûteuse.

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Elle n’est pratiquement utilisée en routine que pour apparier donneur et receveur de

cellules souches hématopoïétiques. Elle permet aussi de détecter de nouveaux allèles grâce à la

lecture complète de la séquence.

Figure 78 : Exemple du résultat de la séquence obtenu sur automate (92).

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Figure 79 : Différentes techniques possibles pour réalisation d’un typage d’antigènes HLA (105)

4. Indications (106):

Typages HLA de classe 1 (A, B, C) :

-Certains antigènes HLA de classe 1 sont associés à des maladies. L’antigène HLA-B27

est associé à la spondylarthrite ankylosante, au syndrome de Reiter et à l’uvéite antérieure aiguë.

L’antigène HLA-B51 est associé à la maladie de Behcet, l’antigène HLA-Cw6 au psoriasis. Si un

grand nombre de patients atteints de ces pathologies sont porteurs de l’antigène, seul un faible

nombre d’individus porteurs de l’antigène, développeront la pathologie. L’hypersensibilité à

l’Abacavir est fortement associée à la présence de l’allèle HLA-B*5701.

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-Le typage HLA de classe 1 est systématiquement réalisé chez les patients candidats à

une greffe d’organe ou de moelle. Si une greffe à donneur vivant est envisagée, le typage sera

réalisé chez le(s) donneur(s) potentiel(s) et d’autres membres de la famille selon des protocoles

pré-établis. Les protocoles définissent le choix de la technique et le niveau de résolution du

typage.

Typages HLA de classe 2 (DR, DQ, DP) :

-Certains antigènes HLA de classe 2 sont associés à des maladies. Les antigènes HLA-

DR15 – DQ6 sont associés à la narcolepsie, les allèles DRB1*0401, 0404, 0405, sont associés à

la polyarthrite rhumatoïde. Les antigènes HLA-DQ2 et DQ8 sont associés à la maladie cœliaque.

- Le typage HLA de classe 2 est systématiquement réalisé chez les patients candidats à

une greffe d’organe ou de moelle. En cas de greffe à donneur vivant, le typage sera réalisé chez

le(s) donneur(s) potentiel(s) et d’autres membres de la famille selon des protocoles pré-établis.

Les protocoles définissent le choix de la technique et le niveau de résolution du typage.

D. Recherche des anticorps anti-plaquettes : HPA

1. Définition :

Les anticorps anti-plaquettaires sont des allo-anticorps se développant après transfusion

ou au décours d’une grossesse. Ils peuvent être auto-immuns. Ils sont associés à des

thrombopénies (allo-immunes ou auto-immunes) de l’adulte. Ils peuvent être à l’origine d’une

thrombopénie fœtale et néonatale en cas d’incompatibilité fœto-maternelle. Le choix de la

technique sera adapté au contexte de la recherche.

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2. Principe :

Les anticorps anti-plaquettes fixés sont recherchés lors de l'exploration d'une

thrombopénie, pour confirmer une origine auto-immune. Les anticorps anti-plaquettes libres

sont plus spécifiquement recherchés lors de l'exploration d'une thrombopénie allo-immune :

thrombopénie foetale ou néonatale par allo-immunisation foeto-maternelle, thrombopénie

post-transfusionnelle ou état réfractaire aux transfusions plaquettaires.

Dans un contexte de thrombopénie néonatale ou de mort fœtale in utero, il est important

de rechercher les allo-anticorps anti-plaquettaires chez la mère et de réaliser un génotypage

plaquettaire (mère et enfant si possible) (107). L’objectif est d’établir le diagnostic

d’incompatibilité plaquettaire fœto-maternelle avec la présence d’une allo-immunisation

maternelle anti-HPA dirigée contre les plaquettes fœtales. Une prise en charge transfusionnelle

adaptée peut être proposée, ainsi qu’un suivi spécialisé des grossesses ultérieures.

La présence d’allo-anticorps anti-HPA peut être également responsable d’une inefficacité

transfusionnelle plaquettaire chez le sujet immunisé, ou d’un purpura post-transfusionnel,

accident rare mais grave.

En cas de suspicion de purpura thrombopénique auto-immun, le bilan d’auto-immunité

consiste à rechercher les auto-anticorps antiplaquettaires fixés et circulants.

3. Mode opératoire :

 Prélévement (T° Ambiante / sang sur tube sec) :

 Anticorps antiplaquettes liés aux plaquettes :

Plaquettes ≥ 150 G/l 18 ml de sang EDTA

Plaquettes entre 100 - 149 G/l 24 ml de sang EDTA

Plaquettes entre 50 - 99 G/l 30 ml de sang EDTA

Plaquettes entre 20 - 50 G/l 36 ml de sang EDTA

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ATTENTION : si plaquettes inf. à 20 giga/L, prélever 40 mL de sang total EDTA, mais le test est

de réalisation difficile voir impossible (108).

 Anticorps antiplaquettes circulants : 6 ml sang natif (sérum)

 Sang du père pour le cross-match : 12 ml sang EDTA

 Génotypage plaquettaire LAGH : 6 ml de sang EDTA

(Pas nécessaire de rajouter un tube supplémentaire si les anticorps antiplaquettes liés

aux plaquettes ont été demandés)

Remarques concernant les prélèvements à effectuer (109) :

A) En cas de suspicion de thrombopénie auto-immune, demander :

- Anticorps antiplaquettes liés et circulants aux plaquettes (si plaquettes 20 G/l)

B) En cas suspicion de thrombopénie allo-immune (par ex. en cas de non-recirculation

des plaquettes transfusées), demander :

-Anticorps antiplaquettes liés et circulants aux plaquettes

-Génotypage plaquettaire (cette analyse n’est pas obligatoire mais souhaitable

car elle facilite la recherche d’éventuels allo-anticorps)

C) En cas de suspicion de thrombopénie néonatale sur allo-immunisation fœto-

maternelle,

Effectuez un prélèvement chez :

- 122 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 La mère :

- Anticorps antiplaquettes liés et circulants aux plaquettes (quantité de sang en

fonction du compte plaquettaire)

- Génotypage plaquettaire (cocher la case mais ne pas envoyer de sang

supplémentaire si vous avez déjà demandé les anticorps antiplaquettes liés aux

plaquettes).

 Le père :

- Sang du père pour cross-match

- Génotypage plaquettaire (cocher la case mais ne pas envoyer de sang

supplémentaire si vous avez déjà demandé le cross-match).

 Le nouveau-né :

- Génotypage plaquettaire : si possible, nous envoyer 1 ml de sang EDTA (par ex. le

fond du tube prélevé pour le compte plaquettaire ; si une prise de sang ne peut

pas être effectuée chez l’enfant, nous envoyer seulement du sang du père et de la

mère).

 Techniques :

- Les anticorps associés aux plaquettes (immunoglobuline plaquettaires totales,

immunoglobulines liées à la surface des plaquettes) sont révélés par techniques

directes.

- Les anticorps anti-plaquettaires sériques sont révélés par techniques indirectes.

- De nombreuses techniques sont disponibles pour le dépistage et l’identification

des anticorps (Acs) anti-plaquettes (PLT) spécifiques, mais l’efficacité de certaine

demeure controversée.

- 123 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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- Les anticorps anti-plaquettes sont dépistés à l'aide d'un test d'immunocapture et

identifiés par le test « monoclonal antibody-specific immobilization of platelet

antigens » (MAIPA) (110).

En matière de dépistage deux méthodes seront possibles, l’immunocapture (IC) et le

« monoclonal antibody-specific immobilization of platelet antigen » (MAIPA). Mais la détection

des allo-Acs anti-PLT spécifiques, particulièrement la spécificité anti-HPA-5b, ne semble pas

performante en IC et l’introduction de deux tests de dépistage devrait être préconisée (111).

 Analyses réalisées et méthodes (112):

 Détection des IgG fixées à la surface des plaquettes (analyse par cytométrie en flux)

Réalisée sur un prélèvement frais < J+3.

Si la recherche est positive, l’identification des auto-anticorps peut être réalisée à

l’initiative du biologiste médical.

 Identification des auto-anticorps fixés sur les plaquettes et dirigés contre les GP

IIbIIIa, GP IbIX et GP IaIIa (analyse immuno-enzymatique MAIPA Direct).

 Recherche des anticorps anti-plaquettaires circulants (analyse immuno-

enzymatique MAIPA Indirect).

Si la recherche est positive, l’identification des anticorps sériques peut être

réalisée à l’initiative du biologiste médical.

 Identification des anticorps sériques.

 Exploration de thrombopénie néonatale.

Contexte : nouveau-né thrombopénique, anomalie échographique foetale, mort

fœtale in utéro et ... Comprend :

o détermination des génotypages plaquettaires des parents et de l’enfant

o recherche d’anticorps circulants vis-à-vis des plaquettes paternelles

o recherche d’anticorps fixés sur les plaquettes maternelles.

- 124 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 Quantification des allo-anticorps anti HPA-1a.

La détection des allo-anticorps anti-HPA-1a est essentielle dans la prise en charge des

thrombopénies néo-natales ou fœtales par incompatibilité fœto-maternelle (IFM).

Actuellement, la méthode de référence est le MAIPA manuel (monoclonal antibodies

immobilized platelet antigens).

La méthode Capture P Ready Screen (C-PRS) permet l’identification directe des allo-

anticorps anti-HPA-1a en 30 minutes sur le Galileo Echo ainsi le test C-PRS est applicable pour

le diagnostic en urgence des IFM par anti-HPA-1a particulièrement avec le réactif HLA assassin.

 Délai de réponse : 15 à 20 jours

4. Interprétation :

Si le dépistage est positif une identification par MAIPA sera nécessaire.

Un génotypage plaquettaire des parents et de l’enfant s’avère nécessaire en cas de

suspicion de thrombopénie néonatale par IFM.

5. Indications (113):

Thrombopénies périnatales par allo-immunisation foeto-maternelle anti-plaquettaires:

2,5% des femmes (en France) ne possèdent pas l’antigène plaquettaire PlA1 contre lequel elles

peuvent s’immuniser à l’occasion d’une grossesse si l’enfant est PlA1+. Habituellement, les

purpuras thrombopéniques qui peuvent en résulter surviennent sur un terrain immunogénétique

particulier, caractérisé par la présence de l’antigène HLA-DR3.

Thrombopénies par allo-immunisation transfusionnelle:

La capacité d’immunisation est plus importante chez la femme, elle varie également avec

la maladie du sujet transfusé (apparition fréquente chez le cirrhotique).

- 125 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Auto-anticorps anti-plaquettaires:

Ils sont détectés dans le purpura thrombopénique auto-immun. Ils peuvent être associés

à d’autres pathologies tels que: LED, Syndrome lympho-prolifératif, infection par HIV, …

E. Biologie moléculaire : Détermination du génotype fœtal RHD (RH1) dans le

plasma maternel

-L’hémagglutination est la technique historique pour mettre en évudence les antigènes

érythrocytaires et les Ac plasmatiques des patients.

Bien qu’elle soit facile de réalistion, de faible coût et, lorsqu’elle est réalisée

correctement, spécifique et sensible pour la prise en charge des patients et des donneurs, elle

présente un certain nombre de limites (114).

-Cette technique ne permet pas la détermination :

 Du phénotype d’un fœtus à risque pour la MHNN

 Du phénotype des patients qui ont récemment reçu une transfusion ou dont les GR son

recouverts d’mmunoglobulines circulantes

 De la zygotie RHD des persones RH1 positif

 Du phénotype étendu d’un grand nombre de donneurs pour l’identification de

phénotypes négatifs ou de donneurs de références pour les panels d’identification d’Ac

antiérythrocytaires

 Des Ag faiblement exprimés

 Du type d’immunisation (allo ou auto).

-Aujourd’hui, la connaissance des gènes des groupes sanguins et des polymorphismes

associés à la plupart des Ag érythrocytaires et phénotypes (115–117) nous permet d’envisager

leur identification par amplification génique (PCR) à partir d’ADN génomique, en particulier

- 126 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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lorsque l’hémagglutination montre ses limites dans le cadre de la médecine transfusionnelle

(118,119).

Les principales applications de la biologie moléculaire en immunohématologie sont

résumérs dans le tableau ci-dessous :

Tableau IV : Applications des analyses moléculaires dans le cadre de la médecine

transfusionnelle (114)

- Transfusion récente
- Hématies recouvertes d’immunoglobuline (TDA positif,
impossibilité de désorber les IgG, absence d’Ac pour une
agglutination directe)
- Identifier un fœtus à risque pour MHNN
- Réactifs immunologiques rares, faibles ou non disponibles
(anti-DO1, -DO2, -KEL6, -RH10/20)
Contexte patient - Déterminer la zygotie, en parliculier pour le gène RHD
- Distinguer un alloanticorps d’un autoanticorps
- Détecter des Ag faiblement exprimés (FYX, RH1 faible, RH1 el)
- Aide dans la résolution d’enquêtes sérologiques complexes
- Identifier les bases moléculaires de résultats sérologiques
inhabituels (variants RH1)
- Patients ayant reçu une greffe hématopoÏtique/chimérisme
naturel

- Identifier des donneurs négatifs pour des Ag publics, voire


privés
- Réactifs immunologiques rares, faibles ou non disponibles
Contexte donneur (anti-DO1, -DO2, -KEL6, -RH10/20)
- Identifier des donneurs pour les panels d’identification des Ac
- Résoudre des divergences (A, B, RH1, RH4, et RH5)
- Détecter les gènes à la base d’expressions antigéniques faibles

- 127 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 Détermination du génotype foetal RHD (RH1) :

-Dans le cadre de prévention efficace contre la MHNN une injection d’immunoglobuline

anti-RH1 est effectuée (120). Cette prophylaxie anténatale ciblée à pour effet d’éliminer les

hématies fœtales RH : 1 présentes dans le sang d’une mère RH : -1 et, ainsi, d’éviter la mise en

place d’une allo-immunisation anti-RH1 à risque pour le fœtus lors d’une seconde grossesse.

-Malgré ces progrès, l’incompatibilité foetomaternelle due à l’Ag RHD (RH1) reste la

principale cause d’anémie hémolytique avec ictére néonatal grave, bien que d’autres Ag

érythrocytaires puissent en être la cible, en parliculier RH2(C), RH3(E), RH4(c) et KEL1(K)

(121,122). Les tests immunohématologiques, incluent la détermination du titre de l’Ac anti-RH1

dans la circulation maternelle, ne donnent qu’une indication indirecte du risque et de la gravité

de l’anémie hémolytique fœtale.

-Suite à la caractérisation moléculaire de l’haplotype RHDCE chez un sujet RH : 1 qui

comporte 2 gènes RHD et RHCE un premier test de génotypage fœtal a été développé par Bennet

et al. (123,124).

Ce test détermine la présence ou l’absence du gène RHD via l’amplification par PCR

postive ou négative de l’exon 10. Elle est réalisée sur de l’ADN fœtal isolé à partir de

prélèvements invasifs d’amniocytes ou de villosités choriales, ce qui n’est pas dénué de risque

pour le fœtus et peut provoquer l’aggravation de l’allo-immunisation préexistante (125,126).

-L’avènement récent de la possibilité d’extraire de l’ADN fœtal à partir du plasma de la

mère (127–129) permet de rechercher la présence de gène RHD fœtal chez les mères RH :-1 sans

nécessiter de prélèvement invasif à risque et d’économiser une prophylaxie anténatale par

injection d’imunoglobuline anti-RH1 (130–136). Parallèlement, cette approche surmonte la

problématique de la persistance de lymphocytes de fœtus antérieure chez la mère (137,138).

- 128 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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-La détermination du génotype RHD fœtal se fonde sur 3 éléments :

o Premièrement, sur la présence d’ADN fœtal libre dans le plasma maternel

provenant des cellules du cyto- et synciciothrophoblaste (licence ISIS Innovation Ltd,

Oxford University). Cet ADN fœtal est constitué de petit fragements d’ADN instable dont

la quantité augmente en cours de grossesse.Cette quantité estimée à 25 équivalents

génome fœtal par mililitre de plasma maternel au premier trimestre de grossesse pour

atteindre une certaine d’équivalents génome fœtal au 3ème trimestre. 3 jours après la

délivrance, l’ADN fœtal disparu de la circulation maternelle ;

o Ensuite, sur le développement des techniques de PCR en temps réel qui

permettent d’atteindre des niveaux de sensibilité élevés pour la détection de très faibles

quantités d’ADN cible ;

o Enfin, sur la recherche d’un gène RHD actif dans le génome fœtal mais

absent du génome maternel.

-Aujourd’hui, la recherche d’un gène RHD pour la prédiction du phénotype RH : 1 du

fœtus nécessite de tester plusieurs régions du gène RHD (139).

Pour l’origine maternelle du gène RHD, elle doit alors être comfirmée sur la couche

leucoplaquettaire maternelle et par serologie.

A savoir :

Pour les personnes originaire de l’Afrique, le phénotype RH :-1 maternel (3 à 5% de la

poplulation) peut résulter de la délétion mais également d’un pseudo-gène inactif (RHD Ψ) ou

d’un gène hybride RHD-CE-Dˢ. Cette compléxité nécessite d’être informé de l’origine ethnique

des patientes RH :-1 et de tester par PCR en temps réel plusieurs régions du gène RHD actif.

- 129 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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-Après une période de mise à point, devalidation et d’évaluation, la corrélation entre

génotype RHD fœtal prédit et le phénotype RH1 observé à la naissance est excellente via de

nombreuses études dans les pays occidentaux (131,140,141).

-Ces résultas ont ainsi favorisé le développement d’autres tests pour cibler les Ag

RH2(C), RH3(E), RH4(c) et KEL1 (K) également impliqués dans l’incompatibilité foetomaternelle

sanguine (142).

-Aujourd’hui, des trousses commerciales marquées CE sont disponibles (Free DNA fetal

kit RHD, Institut de biotechnologie J.BoyReims, France) pour réaliser le test sur des échantillons

de sang prélevès sur EDTA ou ACD à partir de la 12ème semaine d’aménorrhée.

V. Recommandations :

A. Dans le cadre du don de sang (qualification immunohématologique) :

Bilans immunohématologiques systématiques Bilans immunohématologiques non systématiques

- Groupage ABO-RH1 - Phénotypage élargi (Kel2 ; FY ; JK ; MNS)

- Phénotypage étendu RH2, 3, 4,5 et Kel1 - RAI (Identification et titrage)

- RAI (Dépistage)

- 130 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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B. Dans le cadre de demande de sang (Bilan prétransfusionnel) :

Bilans immunohématologiques systématiques Bilans immunohématologiques non systématiques

- Groupage ABO-RH1 - Phénotypage élargi (Kel2 ; FY ; JK ; MNS)

- Phénotypage étendu RH : 2, 3, 4,5 et Kel1 - TDA

- RAI (Dépistage) : avant et après transfusion - RAI (Identification et titrage) : réalisé par TIA

- Epreuve de compatibilité directe au - Elution* : même avec un TDA positif

laboratoire (ECDL) - Adsorption* : Pour rechercher des Ac

potentiellement masqués

- Recherche des Ac antiplaquette* (HPA) : En cas

d’inefficacité transfusionnelle plaquettaire

*Technique non encore disponible au CTS de l’hôpital militaire de Marrakech

- 131 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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C. Dans le cadre d’une anémie hémolytique auto-immune :

Bilans immunohématologiques à réaliser

- Groupage ABO-RH1

- Phénotypage étendu (RH : 2, 3, 4,5 et Kel1)

- Phénotypage élargi (Kel2 ; FY ; JK ; MNS) : réalisé par technique saline ou le plus souvent par le

biais d’un TIA utilisant des réactifs monoclonaux IgM.

Si un patient est transfusé récemment « 4mois » le phénotypage est irréalisable et puisqu’il est

indispensable, la technique de choix reste un génotypage* dans le cadre de biologie moléculaire.

- TDA : Actuellement réalisé le plus souvent en technique de microfiltration à l’aide d’antiglobuline

monospécifique anti-IgG ou anti-C3d.

- RAI (dépistage) : si positif on réalise par la suite une identification puis titrage

- Elution*

- Adsorption* sur hématies autologues ou homologues traitées ou non : Pour recherche d’alloAc

potentiellement masqués.

- Test de Donath-Landsteiner* : si hémoglobinurie paroxystique a frigore chez toute personne ayant

un Sd hémolytique et TDA type complément

*Technique non encore disponible au CTS de l’hôpital militaire de Marrakech

- 132 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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D. Dans le cadre de greffe de cellules souches hématopoétiques (Moelle

osseuse) et greffe d’autres organes que la MO :

1. Greffe de CSH (anciennement appelée greffe de MO) :

 Allogreffe de CS :

Examens immunohématologiques à réaliser dans le cas d’une allogreffe de cellules souches

- Compatibilité ABO-RH : n’est pas nécessaire entre donneur et receveur ; un groupage ABO-RH

n’est demandé que lors d’un recours à une transfusion sanguine du greffé.

- Typage HLA* (Luminex en cours d’aquisition) : Classe I (A, B et C)

Classe II (DRB1 et DQB1)

*Technique non encore disponible au CTS de l’hôpital militaire de Marrakech

Actuellement les typages HLA sont faits au niveau allélique dit à « 4 digits » grâce à

l’apport de biologie moléculaire. Ainsi, par exemple, l’Ag A1 peut se définir : A0101 ou A0102.

 Autogreffe de CS :

Le donneur et receveur étant la même personne, il n’existe pas de conflit immunitaire

donc de problème de compatibilité, de réaction du greffon contre l’hôte, de rejet.

- 133 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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2. Greffe d’autres organes que la MO (Projet en cours) :

Examens immunohématologiques à réaliser

- Groupage ABO-RH1

- Phénotypage étendu RH : 2, 3, 4,5 et Kel1

- Cross matching lymphocytaire : positif signifie une


Pour donneur et receveur
contreindication formelle à la transplantation

- Typage HLA : Classe I (A et B)

Classe II (DR et DQ)

- Recherche et identification d’Ac anti-HLA en classe I et II par

technique sensible (Elisa, Luminex) et une fois en


Pour receveur
lymphocytotoxicité

Pour suivi post greffe - Recherche des Ac anti-HLA Classe I et II

- Cross matching lymphocytaire

- 134 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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E. Dans le cadre de surveillance immunohématologique de la femme

enceinte :

Examens immunohématologiques à réaliser

- Groupage ABO-RH1

- Phénotypage étendu RH : 2, 3, 4,5 et Kel1

- TDA

- RAI (Dépistage) : dans le but de dépistage d’un risque d’incompatibilité foetomaternelle chez

femme RH :-1

- Si RAI positive : Identification (panels 10 hématies)

Titrage (en TIA) et dosage pondéral

- Adsorption* dont le but de recherche d’AutoAc potentiellement masqué

- Recherche d’allo-anticorps anti HPA-1a * : dans le but de dépistage d’allo-immunisation foeto-

maternelle plaquettaire

- Si recherche des Ac anti-palquettaire* positive : identification et suivi de concentration*

- Biologie moléculaire* :

 Détermination du génotype fœtal RHD à partir du plasma maternel* par biais

d’amplification génique par PCR en temps réel.

 Détermination du génotypage fœtal plaquettaire* dans le cas de rsique d’allo-

immunisation plaquettaire foeto-maternelle

*Technique non encore disponible au CTS de l’hôpital militaire de Marrakech

- 135 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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F. Dans le cadre d’immunologie plaquettaire : Guide de prélèvement pour les

échantillons biologiques :

1. Dans le cadre d’exploration d’une thrombopénie auto-immune (143) :

Analyses à réaliser Délai Prélèvement

Détection des
immunoglobulines G
associées aux plaquettes
(analyse par cytométrie en
flux) uniquement sur un 3
prélèvement inférieur à 72 h 15 mL de sang sur EDTA
Identification d'auto- (enfant : entre 1 et 5 mL sur
anticorps fixés sur les tube EDTA suivant l’âge)

plaquettes (analyse
immunoenzymatique MAIPA 5
direct)

Dépistage d’anticorps
sériques antiplaquettaires
5
(analyse immunoenzymatique
MAIPA indirect)

Identification d’anticorps
sériques antiplaquettaires
(analyse immunoenzymatique 10 mL sur tube sec
MAIPA indirect) si dépistage
positif. 5

- 136 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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2. Dans le cadre d’exploration d’une inefficacité transfusionnelle

plaquettaire (143):

Analyses à réaliser Délai Prélèvement

Dépistage d’anticorps
sériques antiplaquettaires
5
(analyse immunoenzymatique
MAIPA indirect)

Identification d’anticorps 10 mL sur tube sec


sériques antiplaquettaires
(analyse immunoenzymatique
MAIPA indirect) si dépistage 5
positif

Phénotypage plaquettaire 5
dans les systèmes HPA-1, 3 &
5 (analyse
immunoenzymatique MAIPA
indirect)

Génotypage plaquettaire 4
15 mL de sang sur tube EDTA
HPA-1 ou HPA-3 ou HPA-5
(technique PCR multiplexe)

Génotypage plaquettaire 4
étendu dans les systèmes
HPA-1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8,
9,11 & 15 (technique PCR
multiplexe)

- 137 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

3. Dans le cadre d’exploration d’une thrombopénie néonatale (143):

Analyses à réaliser Délai Prélèvement

Phénotypage plaquettaire
maternel dans les systèmes
5
HPA-1, 3 & 5 (analyse
immunoenzymatique MAIPA
indirect)

Génotypage plaquettaire 4
maternel HPA-1, 3 &
5(technique PCR multiplexe) 15 mL de sang sur un tube
EDTA
Génotypage plaquettaire 4
étendu maternel dans les
systèmes HPA-1, 2, 3, 4, 5,
6, 7, 8, 9,11 & 15 (technique
PCR multiplexe)

Phénotypage plaquettaire
paternel dans les systèmes
5
HPA-1, 3 & 5 (analyse
immunoenzymatique MAIPA
indirect)

Génotypage plaquettaire 4
paternel HPA-1, 3 &
5(technique PCR multiplexe) 15 mL de sang sur tube
EDTA
Génotypage plaquettaire
étendu paternel dans les
4
systèmes HPA-1, 2, 3, 4, 5,
6, 7, 8, 9,11 & 15 (technique
PCR multiplexe)

Génotypage plaquettaire 4 1 mL de sang sur EDTA et


HPA-1, 3 & 5 de l’enfant prélèvement de cellules
(technique PCR multiplexe) buccales par écouvillon

- 138 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Génotypage plaquettaire
étendu de l’enfant dans les
4 1 mL de sang sur EDTA et
systèmes HPA1, 2, 3, 4, 5, 6,
prélèvement de cellules
7, 8, 9,11 & 15 (technique
buccales par écouvillon
PCR multiplexe)

Dépistage d’anticorps
sériques maternels sur
5
plaquettes du panel (analyse
immunoenzymatique MAIPA
indirect)

Epreuve de compatibilité
plaquettaire (Cross-match
5
sur plaquettes paternelles) 10 mL sur tube sec
(analyse
immunoenzymatique MAIPA
indirect)

Identification d’anticorps
sériques maternels (analyse
5
immunoenzymatique MAIPA
indirect) si dépistage positif

Identification d'anticorps 15 mL de sang sur tube EDTA


fixés sur plaquettes
5
maternelles (analyse
immunoenzymatique MAIPA
direct) (3 molécules)

- 139 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Conclusion

- 140 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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La sécurité transfusionnelle repose en grande parte sur la détection et l’identification des

anticorps antiérytrocytaires.

A ce jour, les techniques de détection des anticorps ont peu évolué. Des améliorations

cependant non négligeables ont été introduites dans les années 1990 et, en particulier, de

nouveaux supports pour mettre en évidence la réaction d’agglutination (valables d’ailleurs aussi

pour le phénotypage), tels que la technique de microfiltration (gel ou billes…), la technique en

microplaque ou la technique d’immunoadhérence.

Ces différents supports ont permis d’apporter une facilité de lecture, une meilleure

sensibilité et une possibilité d’automatisation.Le revers de la sensibilité est cependant, dans

certains cas, la présence de réactivités non spécifiques et sans intérêt transfusionnel qui peut

retarder le rendu du résultat et donc la décision transfusionnelle.

Malgré ces améliorations techniques, il n’en demeure pas moins que le principe de base

repose toujours sur la nécessité de tester les sérums des patients avec des hématies-test

d’origine humaine. La constitution des panels d’hématies-test reste totalement dépendante des

donneurs de sang et nécessite une organisation très complexe pour permettre de répondre à la

réglementation en vigueur en termes de phénotypes des GR constituant ces panels.

Les développements dans ce domaine vont donc dans le sens d’une simplification de

cette recherche, avec des techniques « donneurs » indépendants et des supports d’Ag

standarisés, de durée de vie longue en cas de cellules, er de production aisée.

Aujourd’hui, la connaissance des gènes des groupes sanguins et des polymorphismes

associés à la plupart des Ag érythrocytaires et phénotypes nous permet d’envisager leur

identification par amplification génique (PCR pour plomerase chain reaction) à partir d’ADN

génomique, en particulier lorsque l’hémagglutination montre ses limites dans le cadre de la

médecine transfusionnelle.

- 141 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Les nouvelles technologies ont surtout concerné le phénotypage et génotypage. Pour ce

qui est du génotypage, la réduction de son coût, sa standarisation, sa simplification et

d’amélioration de sa cadence sont les derniers obstacles à lever pour permettre son implantation

plus large dans les laboratoires d’immunohématologie.

Il est donc probable que ces techniques supplanteront les techniques existantes à un

horizon de 5 à 10 ans. Le champ des développements reste en revanche ouvert vis-à-vis des

techniques de détection des Ac.

- 142 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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ANNEXES

- 143 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Annexe 1 : Aspects législatifs organisant la réalisation des Ex. IH

dans le cadre de transfusion sanguine au Maroc (Textes de loi) (144)

M.S – Direction de la réglementation et du contentieux – BASE DE DONNEES

REFERENCE: B.O N° 4336 - 13 rejeb 1416 (6-12-95).

Decret n° 2-94-20 (22 joumada II 1416) 16 Novembre 1995 pris pour l'application de la loi n°

03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain

Le Premier Ministre,

Vu la loi n° 03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation du sang

humain, promulguée par le dahir n°1-95-133 du 19 safar 1416

(18 juin 1995);

Sur proposition du ministre de la santé publique;

Après examen par le conseil des ministres réunis le 29 kaada 1414

(11 mai 1994),

Décrète:

Chapitre Premier: Du Prélèvement du Sang

Article Premier : (modifié par décret n° 2-01-2023 du 4 septembre 2002, art 1er) En application

des dispositions du 1er alinéa de l'article 4 de la loi n° 03-94 susvisée, le sang objet du don doit

faire l'objet des analyses biologiques suivantes ;

 la détermination du groupe sanguin ABO et Rhésus. La détermination du

groupe Rhésus doit rechercher les antigènes D-C-E. Ne peut être considéré

comme Rhésus négatif que le sang dépourvu de ces trois antigènes ;

- 144 -
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Avicenne de Marrakech

 La détermination de tout groupe sanguin doit être faite dans les conditions ci-

après

 sur deux prélèvements faits à 24 heures d'intervalle ; avec deux lots de

réactifs ; par deux techniciens différents ; selon deux techniques différentes.

 la mesure du taux de l'hémoglobine ou de l'hématocrite ;

 le dépistage sérologique de la syphilis ; la détection de l'antigène HBs

(marqueur de l'hépatite B) ; la détection des anticorps dirigés contre le virus

responsable du syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) ; le dépistage de

l'Hépatite C et le dosage des ALAT ;

 la recherche d'hémolysines Anti A et Anti B dans le sang du groupe O. En cas

de positivité une étiquette portant la mention “ A ne transfuser qu'à des sujets

de groupe O ” doit être collée sur la poche ;

 le dépistage systématique des agglutinines irrégulières.

Cette liste peut être complétée ou modifiée par arrêté du ministre de la santé publique en

fonction de l'évolution des connaissances médicales.

Article 2 : Conformément aux dispositions du 2e alinéa de l'article 6 de la loi susvisée n° 03-94,

chaque prélèvement du sang est précédé d'un examen médical du donneur.

Article 3 : La fréquence des prélèvements de sang ne doit pas être supérieure à cinq fois par an

pour les hommes et trois fois par an pour les femmes.

L'intervalle entre deux prélèvements doit être égal à deux mois au moins pour les hommes et

trois mois au moins pour les femmes.

Toutefois, la fréquence des prélèvements spécifiques de plaquettes, de globules blancs, de

globules rouges ou de plasma ne peut être supérieure à une fois tous les trois mois lorsqu'ils

sont effectués à l'aide d'appareils à cytaphérèse et à une fois tous les 15 jours lorsqu'il s'agit

d'appareils à plasmaphérèse.

- 145 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Article 4 : La quantité du sang recueilli lors de chaque prélèvement ne doit pas être supérieure à

400 ml non compris les échantillons nécessaires aux analyses.

Cette quantité ne peut être supérieure à 600 ml lorsqu'il s'agit de prélèvements spécifiques.

Article 5 : Ne peuvent faire don de leur sang :

1) Les sujets présentant une des pathologies suivantes :

 Néphropathies chroniques ;

 Endocrinopathies chroniques ;

 Diabète ;

 Cirrhose ;

 Hépatite aiguë ou chronique ;

 Syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) ;

 Ulcère ;

 Asthme ;

 Hémopathies chroniques ;

 Cancer ;

 Angor; Infarctus.

2) Les sujets ayant séjourné en zone impaludée.

3) Les toxicomanes (par voie intraveineuse).

Cette liste peut être complétée par arrêté du ministre de la santé publique.

Article 6 : Les contre-indications temporaires au don du sang sont :

 la tension artérielle MINIMA supérieure à 10 cm Hg ;

 la tension artérielle MAXIMA supérieure à 16 cm Hg ;

 l'état d'ébriété ;

 la vaccination datant de moins de 21 jours ;

 la sérothérapie datant de moins de 15 jours ;

 un traitement en cours ;

- 146 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 la pneumopathie aiguë ;

 les hémopathies aiguës ;

 la grossesse ;

 l'accouchement datant de moins de 6 mois ;

 l'interruption de grossesse datant de moins de 3 mois ;

 l'allaitement en cours ;

 un traitement psychiatrique ;

 l'intervention chirurgicale datant de moins de 3 mois ;

 L’âge inférieur à 18 ans.

Cette liste peut être complétée par arrêté du ministre de la santé publique.

Article 7 : Lors de l'examen médical prévu à l'article 2 du présent décret, le médecin peut refuser

le prélèvement pour des affections autres que celles définies dans les articles 4 et 5 ci-dessus,

lorsque celui-ci présente un danger pour la santé du donneur ou celle du receveur.

Chapitre II : De la Transfusion du Sang

Article 8 : Avant toute transfusion de sang ou de ses dérivés, une prescription écrite, signée par

un médecin, doit spécifier l'identité du receveur et son groupe sanguin ainsi que la nature et la

quantité du produit à administrer.

Article 9 : ( modifié par Décret n° 2-99-1010 du 3 décembre 1999) A l'exception de l'utilisation

d'urgence du sang ou des globules rouges du groupe O Rhésus négatif et du cas d'une

transfusion autologue, toute transfusion de globules rouges nécessite deux groupages sanguins

du receveur à vingt-quatre heures (24 h) d'intervalle, et la recherche d'une compatibilité entre

les sang du donneur et du receveur.

Article 10 : Le prélèvement du sang en vue d'une transfusion autologue prévue à l'article 9 de la

loi n° 03-94 susvisée, ne peut être effectué que par un docteur en médecine et sur indication

médicale de celui-ci.

- 147 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Article 11 : Le patient, proposé à une transfusion autologue, doit être informé des risques,

avantages, contraintes et modalités de cette technique. Le prélèvement en vue d'une transfusion

autologue ne peut se faire qu'après consentement écrit de l'intéressé ou celui de son

représentant légal et si les examens préliminaires ci-après sont normaux :

 Examen clinique complet :

 capital veineux ;

 État cutané.

 Examens complémentaires :

 électrocardiogramme ;

 radiographie pulmonaire ;

 ionogramme sanguin et urinaire ;

 Hémogramme; bilan d'hémostase.

Le sang prélevé en vue d'une transfusion autologue est soumis aux mêmes analyses biologiques

visées à l'article premier du présent décret.

Article 12 : La poche de sang prélevé en vue de la transfusion autologue est réservée à son

donneur. Cette poche doit indiquer le nom, prénom, date de naissance, sexe, le numéro de

dossier du patient ainsi que la date de péremption de la poche.

Article 13 : Avant toute transfusion autologue, il est procédé à un contrôle du groupe ABO au lit

du malade à l'aide d'une carte de contrôle prétransfusionnel.

Article 14 : Le prélèvement, la préparation, la conservation et la distribution des dérivés

sanguins, destinés à une transfusion autologue, sont de la compétence des centres de

transfusion sanguine relevant du ministère de la santé publique.

Article 15 : On entend par “ milieu de soins ”, visé à l'article 10 de la loi n° 03-94 précitée, les

centres hospitaliers, les hôpitaux, les maisons d'accouchement médicalisées et les cliniques.

- 148 -
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Article 16 : Toute poche de sang total ou culot globulaire est accompagnée d'une carte de

contrôle prétransfusionnel pour exécuter les épreuves de compatibilité dans le système ABO au

lit du malade.

L'épreuve de compatibilité est obligatoirement effectuée avant la transfusion de chaque poche de

sang.

La carte susvisée doit être conservée dans le dossier du malade.

Chapitre III Réintitulé par Décret n° 2-06-303 du 14/11/2006 B.O N° 5488 DU

4/1/2007

Chapitre III : De la préparation, de la conservation, de l'étiquetage, du dépôt des

produits sanguins et des règles d'hémovigilance.

Article 17 : Sous réserve des dispositions prévues à l'article 8 de la loi précitée n° 03-94, les

produits sanguins d'origine humaine à usage thérapeutique sont préparés à partir de sang

prélevé sur des sujets sains dont l'aptitude à subir un prélèvement a été reconnue par un acte

médical, conformément à l'article 2 ci-dessus.

Article 18 : (modifié, Décret n° 2-96-421 du 20 novembre 1996) La préparation du sang humain

et des dérivés du sang labiles tels que les culots globulaires, le plasma et les culots plaquettaires

ne peut être effectuée que par un docteur en médecine ou un pharmacien ou sous leur direction

et uniquement dans les services de transfusion du ministère de la santé publique et les services

de transfusion relevant de l'inspection de santé militaire.

Article 19 : Le sang humain et les dérivés du sang labiles sont déposés dans les formations

sanitaires désignées par le ministre de la santé publique et le cas échéant, dans les services

organisés à cet effet, relevant des formations hospitalières de l'administration de la défense

nationale ou des cliniques privées.

- 149 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Article 20 : Aux fins d'identification, une étiquette est collée sur chaque poche de sang ou flacon

contenant ses dérivés. Cette étiquette mentionne le numéro de série et la date de péremption du

produit.

Article 21 : Le sang total et les culots globulaires sont conservés à la température de 4 à 6°C

dans une chambre froide ou un réfrigérateur.

Le délai de conservation varie selon le type d'anticoagulant utilisé.

Article 22 : Le plasma congelé peut être conservé durant 12 mois à moins 30 centigrades.

Article 23 : Les culots plaquettaires sont conservés, durant 5 jours, à 18°C sous agitation

continue.

Article 24 : Les produits sanguins périmés, contaminés ou ne répondant pas aux normes de

qualité définies par les dispositions de la loi précitée n° 03-94 et du présent décret, sont détruits

par incinération sous la responsabilité d'un médecin.

Article 25 : Conformément aux dispositions de l'article 12 de la loi n° 03-94 susvisée, le Centre

national de transfusion sanguine et d'hématologie relevant du ministère de la santé publique

effectue le contrôle préalable de qualité sur le plasma devant servir à la préparation des dérivés

stables du sang.

Le Centre national de transfusion sanguine et d'hématologie assure l'approvisionnement en

plasma des laboratoires qui produisent les médicaments dérivés du sang.

Le ministre de la santé fixe par arrêté les règles de contrôle de qualité des médicaments dérivés

du sang prévu au 4e alinéa de l'article 12 de la loi n° 0394 précitée.

Article 26 : Modifié par décret n° 2-06-303 du 14/11/2006 B.O n° 5488 du 4/1/2007 La liste

des dérivés stables issus du fractionnement physico-chimique du sang est fixée par arrêté du

ministre de la santé.

Sont également fixées par arrêté du ministre de la santé les règles d'hémovigilance.

- 150 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Chapitre IV : Dispositions Diverses

Article 27 : L'autorisation prévue à l'article 13 de la loi précitée n° 03-94 est délivrée par le

ministre de la santé publique.

ART 27-1 , 27-2 , et 27-3 A joutés par décret n° 2-06-303 du 14/11/2006 B.O n° 5488 du

4/1/2007

Article 27_1. - Le comité de sécurité transfusionnelle, institué par l'article 13-1 de la loi n° 03-

94 susvisée, est placé sous la présidence du ministre de la santé. Il siège au ministère de la

santé.

Le comité est composé des membres ci-après:

 les directeurs des centres hospitaliers, créés en vertu de la loi n° 3780

relative aux centres hospitaliers;

 le directeur des hôpitaux et des soins ambulatoires;

 le directeur de l'épidémiologie et de la lutte contre les maladies;

 le directeur du médicament et de la pharmacie;

 le directeur du Centre national de transfusion sanguine et d'hématologie;

 les directeurs des centres régionaux de transfusion sanguine ;

 l'inspecteur du service de santé des Forces Armées Royales ou son

représentant.

 le président du conseil national de l'Ordre national des médecins ou son

représentant.

Le comité comprend également:

 six (06) membres, désignés par le ministre de la santé et choisis pour leur

compétence médicale et scientifique notamment en hématologie, en

immunologie, en maladies infectieuses ou en santé publique.

- 151 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Ces membres siègent pour une durée de 3 ans renouvelable une seule fois.

Le comité de sécurité transfusionnelle se réunit à l'initiative de son président au moins trois fois

par an et chaque fois que la nécessité l'exige.

Article 27_2. - Le comité de sécurité transfusionnelle est chargé de :

 évaluer les conditions dans lesquelles est assurée la sécurité transfusionnelle

 proposer toute mesure utile destinée à améliorer cette sécurité sur j'ensemble

de J'activité transfusionnelle ;

 organiser et coordonner les actions d'hémovigilance entreprises à l'échelle

nationale et régionale au sein des établissements de soins et des centres de

transfusion sanguine;

 alerter le ministre de la santé sur toute question d'ordre médical ou

scientifique qui peut avoir une incidence sur l'activité transfusionnelle ;

 concevoir toute mesure destinée à remédier au incidents transfusionnels ;

 présenter au ministre de la santé un programme annuel de formation en

sécurité transfusionnelle.

Le comité peut être consulté par le ministre de la santé pour toute autre question relative à la

sécurité transfusionnelle.

Pour l'accomplissement de ses missions, le comité est tenu informé des conditions de

fonctionnement des centres de transfusion sanguine et des dépôts de sang. IL doit être avisé de

tout incident transfusionnel inattendu ou indésirable.

Article 27_3. - Le comité de sécurité transfusionnelle peut se saisir de toute question relative à

la sécurité transfusionnelle et adresser des recommandations au ministre de la santé à qui il

remet chaque année un rapport sur la sécurité transfusionnelle.

- 152 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Article 28 : Le ministre de la santé publique est chargé de l'exécution du présent décret qui sera

publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le 22 joumada II 1416

(16 novembre 1995).

ABDELLATIF FILALI.

Pour contreseing

Le ministre de la santé publique,

Dr AHMED ALAMI.

Annexe 2: Recherche de l’antigène D faible: Du


 Principe :

La recherche de l’Ag D faible se fait chez les donneurs ayant un phénotype Rh1 négatif,

par une technique sensible: Le test du Coombs indirect ou test indirect à l’antiglobuline (TIA).

Figure 80 : Schéma illustrant le test du Coombs indirect à la recherche de l’Ag D Faible

- 153 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 Mode opératoire : recherche de l’antigène D faible sur tube (145) :

-Faire 3 lavages du culot globulaire avec de l’eau physiologique (centrifugation : 3000

tours pendant 1 min).

- Préparer une suspension d’hématies à 5% en eau physiologique.

- Prélever 50µl de la dilution d’hématies, et mélanger avec 50 µl l’anti-D (type IgG).

- Procéder de la même manière pour le témoin positif (Rh+).

- Agiter doucement puis incuber à 37°C d’une durée dépendante du réactif.

- Laver les hématies 3 fois en eau physiologique et jeter l’eau du dernier lavage

- Ajouter au culot d’hématies, 1 ou 2 volumes d’anti-globulines humaines (AgH)

polyvalente.

- Homogénéiser puis centrifuger 1 min à 1000 tours/min

 Effectuer la lecture en remettant doucement en suspension le culot d’hématie

Figure 81 : Le test du Coombs indirect à la recherche de l’Ag D faible sur tube

- 154 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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 La présence d’agglutination indique la présence de l’AgD faible et le donneur de

sang est dit RH1 négatif avec Du positif. Il est inclus dans les RH1 positifs

 L’absence d’agglutination confirme le phénotype RH1 négatif du donneur.

 Remarque : La présence d’une agglutination douteuse avec l’anti-D, doit être

confirmée par la technique sur plaque chauffante (40°c) : (Rhésuscope)

Figure 82: image montrant la technique sur plaque chauffante (Rhésuscope)

Annexe 3 : Test enzymatique à la papaÏne

1. Principe :

La présence d'Ac irréguliers est recherchée dans le sérum d'un patient :

- par agglutination active indirecte (artificielle) utilisant un artifice enzymatique

(traitement des hématies par une enzyme protéolytique)

- à l'aide d'un panel d'hématies phénotypées (et traitées).

 1ère étape : les GR sont traités par une enzyme protéolytique (papaïne, broméline …) à 37°C.

 2ème étape : lavages : élimination des fragments éliminés par le traitement ainsi que les

enzymes

 3ème étape : les GR traités sont sensibilisés par les AI éventuels présents dans le sérum du

patient

☞ Importance des lavages :

- 155 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Le traitement par une enzyme élimine des petits fragments à la surface des hématies. Ces

fragments et les enzymes doivent être éliminés pour éviter toute interférence (éventuelle

dénaturation des Ac présents dans le sérum testé).

Les AI éventuellement présents dans le sérum du patient pourront atteindre beaucoup

plus facilement les Ag portés par les hématies (augmentation de l’accessibilité de certains sites

antigéniques, diminution du potentiel zeta, diminution de l’encombrement stérique.)

REMARQUES :

➢ Avantages:

• Augmentation de la puissance antigénique des Ag du système Rhésus.

• Augmentation de la puissance antigénique des Ag du système Kidd par la papaïne.

• Augmentation de la puissance antigénique des Ag du système Lewis par la ficine.

➢ Inconvénient – altération de la puissance antigénique:

• Ag M N S s Fya Fyb détruits par tout traitement enzymatique.

• Ag Fya Fyb détruits (S s affaiblis) par la papaïne.

• Ag M N affaiblis par tout traitement enzymatique.

- 156 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Figure 83: Schéma immunologique des étapes de réalisation du test enzymatique à la papaÏne

- 157 -
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2. Réactifs et mode opératoire :


2.1- Réactifs :

 Enzyme protéolytique : trypsine ou papaïne ou broméline ou ficine .....

Les hématies des panels sont traitées par les enzymes (en respectant la procédure

indiquée par le fabriquant), lavées en eau physiologique puis remise ne suspension à 40% (test

sur rhésuscope) ou à 10 % (test en tube).

2.2- Mode opératoire :

 Technique en plaque ou en tubes :

Figure 84 : Techniques de réalisation d’un test enzymatique à la papaÏne (146)

3. Intérprétation des résultas :

Une agglutination révèle la présence de l’Ac correspondant à l’un des Ag présents sur les

hématies testées.

 Avec le panel de dépistage :

-l’absence de toute agglutination signifie l’absence d’AI.

-Dans le cas contraire, la présence d’une ou plusieurs agglutination permet d’affirmer la

présence d’AI qu’il faut identifier avec le panel d’hématies d’identification.

- 158 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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-En cas de AI présents, la comparaison obtenus avec les hématies de dépistage permet

déjà de donner une orientation de diagnostic.

 La lecture du panel de d’identification : permet d’identifier le ou les AI probable(s).

Attention : l’interprétation doit aussi tenir compte du phénotype du patient. (Ex : un sujet

D-, C+, c-,E+, e- ne peut pas posséder des anti-C)

L’AI identifiée est ensuite être titrée Le sérum est alors conservé par congélation en vue

de titrage ultérieurs.

Annexe 4 : Titrage des anticorps irréguliers

A. Titrage des anticorps irréguliers type IgM :


Les anticorps irréguliers peuvent être de type IgM (immun ou naturels) ou IgG.

Les Ac de type IgM sont généralement des Ac complets.

Leur mise en évidence repose alors sur une réaction d’agglutination active directe.

Ce titrage est mis en œuvre en particulier pour vérifier le titre en Ac d'un sérum test.

1. Principe :

Les Ac naturels (IgM) irréguliers du système ABO sont titrés par une technique de dilution

en série d’un sérum et à l’aide d’une agglutination directe active.

Le titre en Ac anti-A1 est exprimé en UI/mL. Dans ce cas, le titrage des anticorps du

sérum à titrer nécessite une comparaison avec un sérum étalon de titre connu.

2. Réactifs et mode opératoire (147):

2.1- Réactifs et matériel :

 Suspension de globules rouges A1 à 2% en eau physiologique.

- 159 -
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 Sérum à titrer (Sx) : 120 µL en tube à hémolyse

 Sérum étalon anti-A1 (anti-A1 étalon) : 120 µL en tube à hémolyse.

(Le titre de ce sérum est connu et donné par l’OMS).

 Microplaque à fond conique

 Tubes à hémolyse

 Pissette d’eau physiologique

 Distributeur de particules calibrées 25µL.

 Pipette automatique.

2.2- Mode opératoire :

Deux titrages seront entrepris : sérum Sx et sérum étalon de titre ..........UI/mL

Réaliser 2 séries de dilution : 1 série de dilution par sérum

– Dilution de base de 1 et de raison 1/2

– Diluant : eau physiologique.

– Volume final après dilution du sérum : 50 µL

– Volume de suspension érythrocytaire : 25 µL

-Compléter le tableau suivant

Figure 85 : tableau résumant les résultas retrouvés

- 160 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Recouvrir d’un parafilm et mélanger. Centrifuger 3 minutes à 1 500 rpm.

Observer les voiles d'agglutination ou les boutons de sédimentation.

Remettre en suspension par agitation. Noter la présence de voile d'agglutination ou de

bouton de sédimentation.

3. Intérprétation des résultas :

 Le titre d'Ac anti-IgM d'un sérum correspond à la plus grande dilution du sérum

donnant encore un voile d'agglutination.

 Le titre en Ac anti-IgM d'un sérum peut aussi s'exprimer en UI/mL

Titre d'Ac anti-IgM en UI/mL du sérum inconnu :

–Ce calcule à l’aide de la formule suivante :

– sachant que le sérum étalon a un titre d'Ac anti-IgM de ……… UI/mL.

B. Titrage des anticorps irréguliers de type IgG :

Les Ac irréguliers sont en majorité incomplets (IgG), leur mise en

évidence par une réaction d'agglutination nécessite un artifice : agglutination

indirecte (artificielle).

Le GBEA et les normes ISO 15189 préconisent d'utiliser le test indirect à l'antiglobuline

(TIA) ou test de Coombs indirect.

1. Principe :

Les Ac immuns irréguliers anti-D (IgG) sont titrés par une technique de dilution en série

d’un sérum et à l’aide d’une agglutination indirecte active (antiglobuline humaine).

- 161 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Le titre en Ac anti-D est exprimé en UI/mL. Dans ce cas, le titrage des anticorps du

sérum à titrer nécessite une comparaison avec un sérum étalon de titre connu

2. Réactifs et mode opératoire (148):

2.1- Réactifs et matériels :

 Suspension de globules rouges O Rh+ à 2% en eau physiologique.

 Sérum du patient à titrer (Sx) : 120 µL en tube à hémolyse

 Sérum étalon anti-D (anti-D étalon) : 120 µL en tube à hémolyse.

(Le titre de ce sérum est connu et donné par l’OMS).

 Anti-globuline humaine (AGH)

 Microplaque à fond conique

 Tubes à hémolyse

 Pissette d’eau physiologique

 Distributeur de particules calibrées 25µL.

 Pipette automatique.

2.2- Mode opératoire :

Réaliser une série de dilution du sérum à tester de base de 1 et de raison ½

– Diluant : eau physiologique.

– Volume final après dilution du sérum : 50 µL

- 162 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Figure 86 : tableau résumant les résultas retrouvés

3. Intérprétation des résultas :

 Le titre d'Ac anti-IgG d'un sérum correspond à la plus grande dilution du sérum

donnant encore un voile d'agglutination.

 Le titre en Ac anti-IgG d'un sérum peut aussi s'exprimer en UI/mL

Titre d'Ac anti-IgG en UI/mL du sérum inconnu :

–Ce calcule à l’aide de la formule suivante :

– sachant que le sérum étalon a un titre d'Ac anti-IgG de ……… UI/mL

- 163 -
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Annexe 5 : Bases génetiques et immunologiques du système kell

 Bases génétiques :

Les antigènes Kell sont codés par un locus localisé sur le bras long du chromosome 7

(149) et sont transmis selon un mode autosomal dominant.Le polymorphisme des antigènes

KELL résulte le plus souvent de la substitution d’un nucléotide qui aboutit à la substitution d’un

acide aminé. Le polymorphisme entre KEL1 et KEL2 est dû à une substitution de C-T au niveau

de l’exon 6.

 Bases immunologiques :

- Les antigènes Kell :

Le système Kell ne se limite pas à ces deux antigènes. C'est un système complexe de

pseudo-allèles.

Il est constitué de 36 antigènes :(Faible fréquence, Haute fréquence)

Figure 87: Les différents antigènes du système Kell

Les antigènes Kell dont l’expression se trouve restreinte à la lignée érythrocytaire, sont

bien développés à la naissance.

Ils ne sont pas exclusivement présents sur les globules rouges, ils sont également

présents dans la moelle osseuse, le foie fœtal, les testicules, le cerveau, le coeur... Ils se

développent sur les globules rouges dès la 10ème semaine chez le foetus pour le Kell et dès la

7ème semaine pour le cellano. Ils sont donc très bien développés à la naissance.

- 164 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Ces antigènes sont résistants aux traitements à la papaïne ou la trypsine; par contre, ils

sont détruits par le DTT.

 K (KEL1) et k (KEL2) : ces deux antigènes sont antithétiques. L'antigène Kell est peu

présent sur les globules rouges : 2 à 6000 sites, ce qui conduit à des réactions qui

peuvent être faibles avec les anticorps monoclonaux.

 Kpa (KEL3) et Kpb (KEL4) : ces deux antigènes sont antithétiques.

 Ku (KEL5) : antigène public absent seulement chez les K0.

 Jsa (KEL6) et Jsb (KEL7) : ces deux antigènes sont antithétiques.

 K11 (KEL11) et K17 (KEL17) : ces deux antigènes sont antithétiques.

 K14 et K24 : ces deux antigènes sont antithétiques.

- Les anticorps Kell :

Les anticorps anti-Kell résultent généralement d'une allo-immunisation par transfusion

sanguine. Ce sont des IgG, L'anti-K est le plus fréquent et aussi le plus dangereux.

Anti-KEL1 et anti-KEL2

Ces anticorps proviennent d'une immunisation à la suite d'une transfusion sanguine ou

d'une grossesse. L'anti-KEL1 est le deuxième anticorps le plus observé après l'anti-RH1, ce qui

traduit une forte immunogénicité; alors que l'anti-k est très peu immunogène. L'anti-KEL1 et

l'anti-KEL2 sont plus fréquemment de classe IgG qu’IgM. Ces anticorps peuvent activer la

fixation du complément jusqu'à la fraction C3.

L'anti-KEL1 apparait quelques fois de façon naturelle, à la suite d'une infection

bactérienne (Mycobacterium tuberculosis, Enterococcus faecalis, Morganella morganii,

Escherichia coli).

- 165 -
Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Anti-KEL3 et anti-KEL4

Ces anticorps apparaissent à la suite d'une transfusion sanguine. L'anti-KEL3 est

exclusivement de classe IgG et l'apparition de cet anticorps est peu fréquente. L'anti-KEL4 est

tout aussi rare, mais du fait de la faible prévalence du phénotype KEL:-4. Cet anticorps est de

classe IgG et rarement de classe IgM.

L'anti-KEL3 apparait quelques fois de façon naturelle, à la suite d'une infection

bactérienne (Mycobacterium tuberculosis, Enterococcus faecalis, Morganella morganii,

Escherichia coli).

Anti-KEL6 et anti-KEL7

Ces anticorps sont essentiellement observés chez les patients d'origine afro-antillaise.

L'anti-KEL6 est le plus souvent de classe IgG (quelques cas de classe IgM ont été décrits), alors

que l’anti-KEL7 est exclusivement de type IgG. Un cas d'auto anti-KEL6 a été décrit chez une

femme japonaise.

Les anticorps anti-K sont immuns et dangereux, En cas de transfusion de globules

rouges incompatibles, ces anticorps conduisent à des réactions transfusionnelles modérées

(anti-Kpa, anti-Jsa, anti-Jsb) à sévères avec hémolyse (anti-K, anti-k, anti-Kpb). Ces anticorps

sont aussi à l'origine de Maladie Hémolytique du Nouveau-Né (MHNN) souvent modérée, mais

qui peut être plus sévère et même conduire à la mort in utero. Ceci justifie de respecter aussi

souvent que possible le phénotype Kell, comme le phénotype Rhésus, en particulier chez les

femmes avant la ménopause et chez les sujets polytransfusés.

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Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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RESUMES

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Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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Résumé

La transfusion sanguine est un acte thérapeutique qui consiste à administrer le sang, ou

l’un de ses composants cellulaires ou plasmatiques, d’un ou plusieurs sujets sains appelés

“donneurs” vers un sujet malade appelé “receveur.

La sécurité transfusionnelle est assurée par une maîtrise de toutes les étapes de la chaîne

transfusionnelle depuis la collecte de sang, sa préparation et sa qualification biologique jusqu’à

la réalisation de l’acte transfusionnel et même le suivi des receveurs.

La base de la sécurité immuno-hématologique est la compatibilité entre les

caractéristiques érythrocytaires du donneur et celles du receveur.

Sur le plan immuno-hématologique, l’ensemble des antigènes présents à la surface des

hématies d’un individu déterminent le phénotype érythrocytaire. Seul un nombre limité

d’antigènes érythrocytaires composant ce phénotype érythrocytaire est recherché en pratique

courante.

Seule une parfaite connaissance des données immuno-hématologiques phénotypiques et

moléculaires des donneurs et des receveurs permettra de déterminer le périmètre véritable de la

sécurité transfusionnelle.

Sur ce, notre travail à porter sur la praticabilité des examens immuno hématologiques en

transfusion sanguine ainsi qu'en dehors de la TS, au sein du CTS de l'HMA de Marrakech, et

proposer des recommandations pour une meilleure pratique.

Les champs d’application concernent les analyses d’immuno-hématologie érythrocytaire

suivantes :

 Des examens immuno-hématologiques réalisés systématiquement :

- Le groupage ABO-RH1 (RhD) ;

- Le phénotypage étendu RH-KEL 1 (Rh-K) ;

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Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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- La recherche d’anticorps anti-érythrocytaires (RAI) ;

- L’épreuve directe de compatibilité au laboratoire ;

 Des examens immuno-hématologiques non systématiques :

- Le phénotypage élargi à d’autres systèmes (KEL 2 ; MNS ; Lutheran ; Lewis ; Kidd ;

Duffy ...) ;

- Le test direct à l’antiglobuline (TDA) : Test de coombs direct ;

- Le test indirect à l’antiglobuline (TIA) : Test de coombs indirect ;

Cependant, le système transfusionnel de l’hôpital militaire Avicenne de Marrakech (HMA)

connaît encore un manque en matière de nouvelles techniques ayant fait leurs preuves dans le

développement de ce domaine ; à citer :

- Elution ;

- Adsorption ;

- Typage d’histocompatibilité HLA ;

- Recherche des anticorps antiplaquettaire : HPA ;

- Biologie moléculaire : par amplification génique (PCR) à partir d’ADN génomique,

en particulier lorsque l’hémagglutination montre ses limites dans le cadre de la médecine

transfusionnelle.

A la lumière de ce travail, une liste de recommandation a été proposée sous forme d’un

guide pour tout praticien afin d’assurer une meilleure sécurité immuno-hématologique, devant

les différentes situations envisagées lors de la pratique quotidienne, en se basant sur les

données de littérature.

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Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

Abstract
Blood transfusion is a therapeutic act by administering blood or one of its cellular and

plasma components, one or more healthy subjects called "donors" to an ill person called

"recipient.

Blood safety is ensured by controlling all stages of the transfusion chain from collection

of blood, its preparation and biological qualification to the completion of the transfusion act and

even the monitoring of recipients.

The base of the immuno-hematology security compatibility between erythrocyte

characteristics of the donor and those of the recipient.

The immuno-haematological, all antigens present on the surface of red blood cells of an

individual erythrocyte determine the phenotype. Only a limited number of cell antigens

comprising this erythrocyte phenotype is wanted in common.

Only a thorough knowledge of phenotypic immuno-hematology and molecular data of

donors and recipients will determine the true scope of blood safety.

On this, our work to bear on the practicability of immuno hematological examinations in

blood as well as outside of the blood transfusion in the BTC HMA Marrakech, and propose

recommendations for best practice.

The fields of application relate to analyzes immunohematology erythrocyte following:

 Immuno-hematological examinations systematically:

- The ABO-RH1 (Rh);

- Phenotyping extended KEL RH-1 (Rh-K);

- The search for red cell antibodies (RAI);

- The cross-matching to the laboratory;

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Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
Avicenne de Marrakech

 Immuno-hematological non-systematic reviews:

- The extended phenotype to other systems (KEL 2, MNS, Lutheran, Lewis, Kidd,

Duffy ...);

- The direct antiglobulin test (DAT): Direct Coombs Test;

- Indirect antiglobulin test (IAT): Indirect Coombs test;

However, the transfusion system to the Marrakesh Avicenna military hospital (HMA) is still

experiencing a shortage in new techniques proven in the development of this field; to quote:

- Elution;

- Adsorption;

- Typing HLA histocompatibility;

- Search for antiplatelet antibody HPA;

- Molecular biology by gene amplification (PCR) from genomic DNA, especially

when hemagglutination shows its limits in the context of transfusion medicine.

In the light of this work, a recommendation list has been proposed as a guide for any

practitioner to ensure better security immuno-hematology, before the various situations

envisaged in the daily practice, based on literature.

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‫‪Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire‬‬
‫‪Avicenne de Marrakech‬‬

‫ملخص‬
‫ﺗﺤﺎﻗﻦ الدم هو عﻼج يﺤت عﻠﻰ ﻧﻘﻞ الدم أو أحد المكوﻧﺎت الخﻠوية والبﻼزمﺎ مﻦ شخص واحد أو عدة اشخﺎص‬
‫اصﺤﺎء يﻠﻘبون ب" المﺎﻧﺤيﻦ " لﺸخص مريض يدعﻰ" المتﻠﻘي‪.‬‬

‫ﺗكﻔﻞ ﺳﻼمة الدم عﻦ طريق التﺤكم ﻓي جميع مراحﻞ ﺳﻠﺴﻠة ﻧﻘﻞ مﻦ جمع الدم‪ ،‬وإعداد وﺗأهيﻞ البيولوجي إلﻰ‬
‫اﻻﻧتهﺎء مﻦ عمﻞ ﻧﻘﻞ الدم وحتﻰ رصد المﺴتﻔيديﻦ‪.‬‬
‫ﻗﺎعدة الﺴﻼمة المنعﺎﺗية ﺗكمﻦ ﻓي مدى التواﻓق الدموي المنعﺎﺗي بيﻦ ﺧﺼﺎﺋص كرات الدم الﺤمراء مﻦ الجهﺎت‬
‫المﺎﻧﺤة وﺗﻠك لﻠمتﻠﻘي‪.‬‬
‫ﻓﻘﻂ المعرﻓة الواﻓية لﻠمعطيﺎت الدموية المنﺎعية المظهرية والبيﺎﻧﺎت الجزيئية مﻦ المﺎﻧﺤيﻦ والمتﻠﻘيﻦ ﺳيﺤدد‬
‫المدى الﺤﻘيﻘي لﻠﺴﻼمة الدم‪.‬‬

‫عﻠﻰ هذا‪ ،‬عمﻠنﺎ عﻠﻰ ﺗﺎطيرطريﻘة ﺗنﻔيذ التﺤﺎليﻞ الدموية المنعﺎﺗية ﻓي اطﺎر ﺗﺤﺎﻗﻦ الدم وكذلك ﺧﺎرج اطﺎره‬
‫عﻠﻰ مﺴتوى مركز ﺗﺤﺎﻗﻦ الدم لﻠمﺴتﺸﻔﻰ العﺴكري بمراكش‪ ،‬واﻗتراح ﺗوصيﺎت لممﺎرﺳﺎت اﻓضﻞ‪.‬‬

‫مجﺎﻻت التطبيق ﺗتعﻠق بﺎلتﺤﺎليﻞ الدموية المنعﺎﺗية التﺎلية‪:‬‬

‫ﺗﺤﺎليﻞ مطﻠوبة بﺸكﻞ منهجي ‪:‬‬ ‫‪‬‬


‫‪ -‬جهﺎز ‪ABO-RH1‬‬
‫‪ -‬النمﻂ الظهري‪KEL RH-1‬‬
‫‪ -‬البﺤث عﻦ اﻷجﺴﺎم المضﺎدة الخﻼيﺎ الﺤمراء)‪(RAI‬‬
‫‪ -‬وعبر مطﺎبﻘة لﻠمختبر‪.‬‬

‫ﺗﺤﺎليﻞ مطﻠوبة بﺸكﻞ غير منهجي‪:‬‬ ‫‪‬‬

‫النمﻂ الظﺎهري الممتد إلﻰ أﻧظمة أﺧرى‪…Lutheran ، MNS، KEL 2‬‬ ‫‪-‬‬

‫اﺧتبﺎر أضداد الغﻠوبوليﻦ المبﺎشر ‪ (DAT):‬اﺧتبﺎر كومبس المبﺎشر‬ ‫‪-‬‬

‫اﺧتبﺎر أضداد الغﻠوبوليﻦ غير مبﺎشر ‪ (IAT):‬اﺧتبﺎر كومبس الغيرمبﺎشر‬ ‫‪-‬‬

‫‪- 172 -‬‬


‫‪Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire‬‬
‫‪Avicenne de Marrakech‬‬

‫ومع ذلك‪ ،‬ﻓإن النظﺎم الذي يعمﻞ به مركز ﺗﺤﺎﻗﻦ الدم ﻧﻘﻞ بﺎلمﺴتﺸﻔﻰ العﺴكري ابﻦ ﺳينﺎ بمراكش ﻻ يزال‬
‫يعﺎﻧي مﻦ ﻧﻘص ﻓي التﻘنيﺎت الجديدة التي اثبتت جدارﺗهﺎ ﻓي ﺗطوير هذا الميدان؛ عﻠﻰ حد التعبير‪:‬‬

‫ﺗﻘنية الﺸطف‬ ‫‪-‬‬

‫ﺗﻘنية اﻻمتزاز‪.‬‬ ‫‪-‬‬

‫كتﺎبة التواﻓق النﺴيجي ‪. HLA‬‬ ‫‪-‬‬

‫البﺤث عﻦ صﻔيﺤﺎت اﻷجﺴﺎم المضﺎدة ‪. HPA‬‬ ‫‪-‬‬

‫البيولوجيﺎ الجزيئية عﻦ طريق التضخيم الجينﺎت )‪ (PCR‬عبر الﺤمض النووي الجيني‪ ،‬وﺧﺼوصﺎ‬ ‫‪-‬‬

‫عندمﺎ يظهر التراص حدوده ﻓي ﺳيﺎق الطب ﺗﺤﺎﻗﻦ الدم‪.‬‬

‫ﻓي ضوء هذا العمﻞ‪ ،‬وﻗد ﺗم اﻗتراح ﻗﺎﺋمة ﺗوصية كدليﻞ ﻷي ممﺎرس لضمﺎن أمﻦ و ﺳﻼمة دموية منعﺎﺗية‬
‫أﻓضﻞ ‪،‬امﺎم مختﻠف الﺤﺎﻻت التي يمكﻦ مجﺎبهتهﺎ ﻓي الممﺎرﺳة اليومية‪ ،‬اﺳتنﺎدا إلﻰ المعطيﺎت العﻠمية‪.‬‬

‫‪- 173 -‬‬


Les Examens immunohématologiques au centre de transfusion sanguine: Expérience de l’Hôpital Militaire
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‫العَ ِظيم‬ ‫أ ْق ِ‬
‫سم ِبا‬
‫أراقب ﷲ ﻓﻲ ِم ْهنَتِﻲ‪.‬‬
‫َ‬ ‫أن‬
‫ون حياة اﻹنسان ﻓﻲ ﻛﺂﻓّ ِﺔ َ‬
‫أطوار َها ﻓﻲ ﻛﻞ الظروف‬ ‫ص َ‬‫وأن أ ُ‬
‫ض‬
‫والمر ِ‬
‫َ‬ ‫ﻼك‬
‫س ِعﻲ ﻓﻲ استنقاذها ِمﻦ ال َه ِ‬
‫واﻷ َحوال باذﻻ و ْ‬
‫واﻷلَم وال َق َلق‪.‬‬
‫س ﱠرهُ ْم‪.‬‬
‫ستر ع َْو َرت ُهم‪ ،‬وأﻛت َم ِ‬
‫ﻛرا َمت ُهم‪ ،‬وأ ْ‬ ‫وأن أحفَ َظ ِللنَ ِ‬
‫اس َ‬
‫الدوام مﻦ وسا ِئﻞ رحمﺔ ﷲ‪ ،‬باذﻻ ِرعَا َيتﻲ الطبيﺔ للقريب والبعيد‪،‬‬ ‫َ‬
‫أﻛون عَلﻰ َ‬ ‫وأن‬
‫للﺼالﺢ والطالﺢ‪ ،‬والﺼديق والعدو‪.‬‬
‫سان ‪..‬ﻻ ﻷذَاه‪.‬‬ ‫س ِ ّخ َره ِلنَ ْفﻊِ ِ‬
‫اﻹ ْن َ‬ ‫وأن أثابر علﻰ طلب العلم‪ ،‬أ َ‬
‫المهنَ ِﺔ ال ِ ّ‬
‫ط ِبّ َيﺔ‬ ‫غرنﻲ‪ ،‬وأﻛون أخا ً ِل ُﻜ ِ ّﻞ َزمي ٍﻞ ﻓﻲ ِ‬ ‫علﱠ َمنﻲ‪ ،‬وأ ُ َ‬
‫علّ َم َمﻦ َي ْ‬
‫ﺼ َ‬ ‫وأن أ ُ َوقّ َر َمﻦ َ‬
‫البر والتقوى‪.‬‬ ‫ُمت َعاو ِن َ‬
‫يﻦ عَلﻰ ِ ّ‬
‫س ّري َوعَﻼن َيتﻲ‪ ،‬نَ ِق ﱠيﺔ ِم ّما يُشين َها ت َجا َه‬
‫ﺼدَاق إي َمانﻲ ﻓﻲ ِ‬‫وأن تﻜون حياتﻲ ِم ْ‬
‫المؤمنيﻦ‪.‬‬
‫ِ‬ ‫سو ِل ِه َو‬
‫ﷲ َو َر ُ‬
‫وﷲ علﻰ ما أقول شهيدا‬
‫أطروحﺔ رقم ‪078‬‬ ‫سنﺔ‪2020‬‬

‫التحاليﻞ الدمويﺔ المنعاتيﺔ بمرﻛز تحاقﻦ الدم ‪:‬‬


‫تجربﺔ المستشفﻰ العسﻜري ابﻦ سينا بمراﻛش‬
‫اﻷطروحﺔ‬
‫ﻗدمت وﻧوﻗﺸت عﻼﻧية يوم ‪2020/ 07 /09‬‬
‫مﻦ طرف‬
‫اﻷنسﺔ خلود مزاط‬
‫المزدادة ﻓي ‪ 24‬دجنبر‪ 1994‬ب اﺳﻔي‬
‫لنيﻞ شهادة الدﻛتوراه ﻓﻲ الطب‬
‫الﻜلمات اﻷساسيﺔ‪:‬‬
‫ﺗﺤﺎﻗﻦ الدم ‪ -‬التﺤﺎليﻞ الدموية المنعﺎﺗية ‪ -‬ﺗوصيﺎت‪.‬‬

‫اللجنﺔ‬
‫الرئيس‬ ‫م‪ .‬شكور‬ ‫السيد‬
‫أﺳتﺎذ ﻓي طب أمراض الدم‬
‫المشرف‬ ‫م‪ .‬آيت عامر‬ ‫السيد‬
‫أﺳتﺎذ مبرز ﻓي أمراض الدم الﺤيوية‬
‫الحﻜم‬ ‫ح‪ .‬قﺼيف‬ ‫السيد‬
‫أﺳتﺎذ ﻓي الطب البﺎطني‬

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