Cours 2
Cours 2
Cours 2
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Pour la déclaration du 4 juill il s’agit de la vie, la lib et la recherche du bonheur sur le
paradigme individualiste avec l’idée que chacun des hommes peut trouver les fondements de
son propre bonheur.
Le juge doit protéger la vie ce qui montre la réticence à l’avortement chez eux.
L’idée qui émane de ces 2 textes c’est finalement que les gvrts ne st créés que pour garantir
ces drts naturels de l’homme, et par csqt, leur pouvoir émane du juste consentement des
gouvernés -> c’est la théorie démocratique qu’on ne retrouve pas dans les textes
révolutionnaires.
Mais si les gvrts sont créés pour la protection des drts naturels, l’oblig° d’obéir au gvrt n’est
donc pas limitée car il existe des cas où le gvrt va exercer ses pouv en ne protégeant plus les
drts naturels.
Dans la décla° de 1776, cette situation est d’ailleurs définie : « la prudence enseigne que les
gvrts établis depuis lgtps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères ».
La justification de l’acte révolutionnaire comme fondement d’une sté. Il est du pouvoir du
peuple de ne pas obéir au gvrt : c’est l’expression de la théorie libérale, le gvrt est limité par la
protection des drts naturels, et si le gvrt ne les protègent pas, il y a alors un drt à la
désobéissance.
Ce qui est fondamentalement nouv ds le système américain c’est que s’il maintient
globalement le système jique hérité du modèle britannique, comme la décla° du 4 juill repose
sur la théorie démocratique, et qu’elle doit ê intégré à un peuple, il va alors falloir définir ce
peuple et par là même le construire puisqu’au au 18ème, le peuple américain n’existe pas
encore.
C’est le 1er Etat sans peuple au 18ème -> raison pour laquelle le peuple américain va ê alimenté
par des vagues d’immigration successives.
B) La DDHC du 26 aout 1789
Malgré son caractère fondateur, la DDHC ne jaillit en réalité pas de nulle part puisque les 1ers
textes adoptés ont été britanniques : la Magna Carta (en 1215), la pétition des droits (en
1628), l’habeas corpus (en 1679), et le Bill of Rights (en 1689). Cpdt, il s’agissait encore
d’énoncés de drts concrets sans ambition universelle ou conceptualisante.
Au sens moderne, la 1ère décla° des droits figure dans la C° de l’Etat de Virginie adoptée le 12
juin 1776. Qlq jours plus tard, le 4 juill., est ensuite adoptée la déclaration d’indépendance des
EUA. Ce texte majeur rédigé par T. Jefferson et J. Adams marque ainsi le triomphe des idées
libérales, du « self-government » et de la doctrine du droit naturel.
Il affirme en effet que « tous les H sont créés égaux ; ils sont dotés par leur Créateur de
certains droits inaliénables » et « parmi ces droits se trouvent la vie, la lib et la recherche du
bonheur ». L’impact de ces divers textes sur la France est ainsi évident puisqu’en 1789 elle
adopte à son tour une Décla° dont il convient d’examiner l’élaboration (1) avant d’en étudier
le contenu (2).
1) Son élaboration
2
Contexte : La DDHC a été élaborée dans une grande effervescence puisque certains
voulaient une promulgation immédiate quand d’autres préféraient temporiser. Plusieurs
commissions furent ainsi mises en place, et le texte sera finalement adopté le 26 août par
l’AN constituante et promulgué en tête de la C° française de 1791.
Dans les faits, ce texte a été rédigé sous la coordination de Champion de Cicé, archevêque de
Bdx. En 17 art., ce doc affiche une ambition universaliste et une vol d’abstraction si notable
qu’on pourrait presque le qualifier de messianique.
En effet, ce qui est proclamé, ce sont des droits généraux indépendamment de leur finalité, de
leurs conditions d’application et de leurs garanties jiques, l’intention affichée étant la
recherche du bonheur et l’affirmation des droits du genre humain dans le respect de la
transcendance divine.
NB : Il s’agissait à l’origine d’un texte de 23 articles et d’un préambule. Ce texte est amendé,
finalement voté, et le préambule rédigé par Mirabeau est retenu.
Des 23 articles initiaux on va en retirer 6, ce qui fera un préambule avec 17 articles.
2) Son contenu
La déclaration va dans un premier temps établir trois nouv pcp de gvrt :
-Le pcp de souveraineté reconnue à la Nation -> à l’art 3.
NB : attention, la Nation n’est pas définie dans son étendue, il revient aux constituants de
définir l’étendue du corps électoral. L’emploi du mot Nation ne s’entend pas forcément dans
un sens démographique.
-Le pcp selon lequel la loi est l’expression de la volonté gé -> à l’art 6.
Ce pcp est complexe puisqu’il va définir une règle jique légale et légitime qu’est la loi et faire
le rapport entre la loi et la volonté gé comme si cette vol gé existait. Et cela vient donc fonder
la suprématie de la loi puisque par hypothèse, il n’existe pas de vol sup à la vol gé si bien
qu’il ne peut y avoir de contrôle sur la loi qui peut tout faire et ne peut mal faire.
-Enfin, on a le pcp de la SDP à l’art 16 qui a un caractère très général puisque seule cette
exigence de séparation des fonctions est posée sans que la DDHC n’en offre de mode
d’emploi si bien qu’elle est laissée à la libre détermination des constituants.
NB : Dans les droits proclamés par la DDHC, il faut distinguer entre les droits naturels et les
droits civils et pol.
L’art 2 énonce les droits naturels et imprescriptibles de l’homme que sont : la liberté, la
propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.
Mais il y a aussi les droits du citoyen situé dans un État qui contribue, à sa place, au
fonctionnement politique de la sté et qui dispose de droits politiques et d’une liberté de
participation.
Selon la logique de Rousseau, le cit doit participer à la formation de la volonté générale et y
compris à la contribution pq et donc à l’impôt.
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Ce qui est évident dans la déclaration, c’est qu’elle est animée par l’idée de liberté qui selon
l’art 4 « consiste à pouvoir faire ce qui ne nuit pas à autrui ».
Elle ne s’arrête donc que là où commence celle des autres, et en dehors de cette limite, seul le
législateur peut déterminer d’autres bornes à l’exercice des libertés consacrées.
Le pcp de liberté étant posé, cela induit donc de nombreuses csqs qui sont plus concrètes dans
certains domaines.
C’est d’abord la reconnaissance de la liberté individuelle et de la sûreté. L’art 7 dispose ainsi
que « Nul ne peut être détenu arbitrairement » et l’art 9 que « Tout homme est présumé
innocent jusqu’à ce qu’il soit déclaré coupable ». C’est ensuite la liberté d’opinion qui est
reconnue à l’art 10, et c’est enfin la liberté d’expression qui est reconnue à l’art 11.
NB : Art 17 : prévoit l’expropriation : lorsque la nécessite pq l’exige, on peut procéder à
l’expropriation sous une seule cond° -> une juste et préalable indemnité
Il faut aussi noter que la DDHC repose sur une logique universaliste : elle ne s’adresse pas
uniquement au peuple français mais à tous les hommes, comme si les révolutionnaires avaient
mieux utilisé leur raison que tout autre pour découvrir les lois univ qu’ils énoncent. L’H est
donc ici envisagé et traité dans son abstraction qui lui permet de devenir sujet de drt.
A la fin du 18e, cette logique universaliste vient ainsi sanctionner et marquer la fin du
particularisme qui a été maintenu par la monarchie presque contre son gré. Mais on constate
ajd que le retour de tous les particularismes fait que ce texte universaliste devient presque un
obstacle à renverser.
Ajd c’est presque une logique agressive -> dans un contexte de particularismes et de
différencialisme, cette logique peut être considérée comme un obstacle.
C) La période 1789-1870
-La première Terreur du 10 août au 20 sept 1792 :
Le 10 aout c’est la fin de la monarchie, ce n’est pas encore le déb de la Rép mais le Roi est
arrêté, puis le 17 aout on crée déjà un tribunal extraordinaire qui a notamment pour mission de
bannir les prêtres réfractaires et de supprimer les ordres aux enseignants.
NB : Rien que pour la ville de Paris, 3000 suspects sont emprisonnés.
L’exacerbation des passions auprès du petit peuple va ainsi provoquer les massacres de sept et
notamment le 6 sept avec le fameux massacre de l’Abbaye.
Et c’est à ce moment-là qu’on va procéder à l’élect° des membres de la convention. Pour cette
élection, on va enregistrer une abstention de 90% des électeurs.
-La deuxième terreur de 1793 au 28 juill 1794 :
La deuxième terreur commence en 1793 après l’arrestation des députés et des ministres
girondins en juin qui seront ensuite exécutés. Le 10 mars est mis en place le trib
révolutionnaire dt les membres st nommés par la conv° et qui pratique une J expéditive où
l’on se limite à constater l’identité des accusés pour prononcer mécaniquement la peine de
mort à l’encontre des rebelles, des émigrés, et des prêtres déportés. Le 11 mars marque ensuite
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le déb de l’insurrection vendéenne qui exprime fidélité à la royauté, mais le 6 avril 1793, un
Comité de salut public avec Robespierre à sa tête élu le 27 juill.
Le 4 aout est finalement ratifiée la C° de l’an 1 qui est précédée d’une déclaration des drts qui
proclame que « la loi doit protéger la lib pq contre l’oppression de ceux qui gouvernent ».
Mais la Terreur se poursuit et le 17 sept 1793 est adoptée la loi sur les suspects (accroit la
vitesse de la J expéditive parce-que les prévenus ne bénéficient d’aucune présomption
d’innocence et peuvent ê arrêtés sur simple suspicion d’activité contre-révolutionnaire), puis
en déc. 1793 ont lieu les repressions les + féroces et les plus inhumaines contre les vendéens
auxquelles s’ajoute la généralisation des exécutions des prêtres réfractaires en 1794 qui
marque le début de la Grande Terreur.
Le décret du 16 avril dépossède les trib révolutionnaires de leurs compétences pour les
attribuer au seul trib révolutionnaire de Paris et la loi du 10 juin 1794 décide de ne laisser au
trib que le choix entre la mort ou l’acquittement.
Finalement, ce n’est qu’avec la loi du 10 juin 1794 que la convention se réveille et que les
thermidoriens ordonnent l’arrestation de Robespierre et de St Just.
Bilan humain de la terreur :
-nb de tués par le trib révolutionnaires : 16.500
-de manière générale par la convention ce chiffre s’élève à 50.000
-et s’agissant du génocide Vendée, les chiffres font l’objet d’un débat. Certains disent
100.000, d’autres le double.
Et le 28 juill 94 quand Robespierre est exécuté c’est une nouvelle aspiration à un rég plus
libéral, plus respectueux des individus et avec + de garanties C°elles que le précédent qui
s’éveille d’où la naissance du Directoire en 1795.
Ce régime est le premier à établir un bicaméralisme avec un conseil des cinq cent et des
anciens avec un pouv exécutif qui est pris en charge par cinq directeurs.
Ce régime va chuter en 1799, les 2 conseils reprochant au directeur de mettre la France dans
une situat° internationale très périlleuse et accusant ce rég d’être trop faible du fait du
morcellement du pouv exécutif.
En 1799, c’est le coup d’Etat de N. Bonaparte et la mise en place du consulat puis de
l’Empire qui seront cette fois marqués par une stabilité des relations entre l’Etat et le clergé.
Le concordat adopté par Napo en 1801 ne prend fin qu’en 1805, mais pdt tte la période, il va y
avoir une censure permanente de la presse et de tous les moyens de communication. Napoléon
disait lui-même que sans la censure il ne gouvernerait pas plus de 6 mois.
De la même manière, tous les rapports de batailles sont rédigés par l’Empereur lui-même et la
majorité des chiffres ne sont que fantaisistes.
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Le célèbre J. Fouché est devenu ministre de la police, du consul puis de l’empereur, et sur
place, il met en place un système de maillage de l’ensemble du territoire qui lui permet
d’organiser ttes les activités qui seraient subversives.
Lorsqu’en 1800, la veille de noël, a lieu l’attentat de la rue Saint-Nicaise à Paris, Fouché
fait en sorte d’attribuer la responsabilité de cette attentat au duc d’Enguin qui n’y est pourtant
pour rien.
Sous Louis 18, la Charte de 1814 ne va pas consacrer le retour de la monarchie de l’AR mais
un compromis entre son retour et certains héritages de la Révolution, notamment le pcp
d’égalité et de lib qui sont réaffirmés par la Charte (la lib ind, religieuse, de la presse et
l’inviolabilité des ptés.
Dès le début de son règne, il y a l’intérieur des 2 chambres (des pairs et des députés), trois
grandes sensibilités :
Les doctrinaires qui soutiennent ce nouv équilibre entre monarchie et libertés de la
Révo° (alors qu’il n’y a jamais eu de libertés en réalité sous la Révo°).
Les ultraroyalistes favorables au retour de l’AR.
Les libéraux (ancêtres de la gauche) qui sont favorables aux acquis de la Révo° et qui
souhaitent aller plus loin, notamment par une évolution du drt de vote via un
élargissement du corps électoral.
En 1815 ce sont les ultraroyalistes qui prennent pris le pouv et qui sont chassés par Napoléon
pdt la période des 100 jours.
En 1821 : ils reprennent la majorité
En 1824 : mort de Louis 18 qui est remplacé par son frère Charles X, et qui, avec le soutien
des ultraroyalistes, va faire adopter des lois répressibles sur les libertés individuelles : la
presse est muselée et contre ce que souhaitent les libéraux, on va alourdir la loi électorale en
alourdissant le cens notamment.
Le 25 juill. 1830 : Charles X signe 4 décrets dont la suppression de la liberté de la presse et
une nouvelle réforme électorale.
Les 27, 28, 29 juill. 1803 c’est l’épisode des trois glorieuses à Paris.
Il faut aussi rappeler que, lorsque l’Empereur quitte le pouvoir en 1814, l’ensemble de ses
batailles, victoires et défaites ont fait à peu près 1 million de morts.
On est dans une situation démocratique préoccupante.
Mais il faut au moins reconnaitre à Louis 18 et Charles X d’avoir engagé avec l’Angleterre de
nouveaux rapports, échanges.
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Lorsqu’à lieu la Révo°, louis 18 va en Angleterre (car il y a vécu lgtps), et après lui, il va y
avoir un début de normalisation, de tranquillisation de la sté française.
Après le 29 juill, c’est le début de la monarchie de juillet, avec la montée sur le trône de
Louis Philippe, un orléans, qui va réviser la Charte de 1814 et proclamer la liberté de la
presse, religieuse, et électorale et abaisser le cens.
Dès le 28 juill 1835, le gvrt d’Adolphe Thiers fait voter une loi réprimant « les délits de
presse », restreignant donc la liberté de la presse.
Ce qui va précipiter la monarchie de juill est le refus de Guizot (pst du Conseil de l’époque)
de réformer le régime électoral et d’élargir la liberté de réunion.
Le 22 fév 1848, un banquet républicain va ê interdit.
Des insurrections ont lieu à Paris, faisant 52 morts tués par le Parlement national.
Le 24 fév. Louis Philippe abdique et pars en Angleterre et va alors prendre naissance la
seconde République.
Cf -> Les mémoires d’outre-tombe
La seconde Rép affirme dans la C° de 48 de nouv droits (la liberté de réunion, la liberté de la
presse, l’abolition de l’esclavage, le droit au travail). Et indiscutablement, la C° est inspirée
par de nouv préoccupations sociales fustigées par Tocqueville qui est membre de la
constituante en 48 et qui voit les dangers du dvpt du socialisme en France en rendant les
hommes dépendants à l’Etat et non libres.
L’article 13 de la C° du 4 nov. prévoit notamment que la sté française encourage le droit du
travail et l’établissement des loyers travaux propres à employer les biens inemployés, elle
fournit l’assistance aux enfants abandonnés, aux infirmes et vieillards sans ressources.
Le 2 déc. 1852 est marqué par le coup d’Etat de LNB et la C° de 1852 qui marque le retour de
l’Empire jusqu’en 1870.
Deux périodes vont marquer cet Empire :
-De 1852 à 1860, on parle de l’Empire autoritaire pdt lequel la q° des lib ne se pose pas bcp.
-De 1860 à 1870, on parle de l’Empire libéral lorsque Napo perd le soutient des catholiques.
En 1868 est adoptée une loi qui va libéraliser la lib de la presse et de réunion. C’est une loi
très tardive puisque deux ans plus tard, c’est la défaite de Sedan contre les Prussiens qui
entraine la chute du second Empire.
Durant tout le 19ème siècle, la liberté de déplacement est limitée pour les ouvriers. Elle le sera
plus encore sous le 2nd empire à cause de l’industrialisation croissante.
A partir de 1809 sous Napo, on va reprendre une initiative de Louis XVI qu’est le Livret
ouvrier jusqu’en 1890. Chaque ouvrier devra ainsi faire mentionner ses expériences
professionnelles ainsi que la localisation de son travail, et il devra bien svt demander
l’autorisation de changer de département. Cette obligation sera renforcée sous le second
Empire pour que la main d’œuvre des industries naissantes reste sur place.
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Durant tout le 19ème va aussi se constituer une nouv classe sociale qu’on va appeler le
prolétariat qui est la classe produite par cette industrialisation croissante.
Un ouvrier qui ne présentait pas son livret ouvrier était pdt tout le 19e considéré comme un
vagabond et pouvait être enfermé. Et la J adm répond encore à ce moment-là au système de la
J retenue, càd que le ministre doit donner son accord à la décision prise par la J adm.
C’est la loi du 24 mai 1872 qui fait passer la J retenue à la J déléguée.
Pdt la J retenue, le contrôle de légalité des actes adm est superficiel, formel.
Le 22 aout 1884, dans sa décision Louis Napoléon Bonaparte, le CE se déclare incompétent
pour connaitre des actes de haute police.
D) La troisième République
La IIIème Rép est l’époque où le législateur va consacrer un grd nb de libertés pq.
En 1881 notamment on a la loi sur la liberté de la presse. Puis viennent les lois sur la lib
syndicale, la lib de réunion, la loi de 1901 sur la lib d’asso°, et la loi de 1905 sur la séparation
de l’Eglise et de l’Etat.
Au total, l’ensemble de ces lois seront référencées dans le préambule de la future C° de 46 en
les qualifiant de PFRLR.
Cette appellation est tjrs en vigueur ajd puisque le CE comme le CC°el se référant au
préambule de la C° de 58 se référant lui-même au préambule de la C° de 46, ont consacré des
PFRL.
L’énoncé de ces vagues pcp suffit à expliquer le climat qui règne sous la IIIème s’agissant des
libertés pq.
Le législateur de la IIIème Rép a été à l’origine de grdes reconnaissances libérales de drts et a
aussi été la source de régimes discriminatoires et parfois même de régimes de persécutions.
En 1879 sors un livre de Jean Pierre Machelom intitulé « La République contre les
libertés ? ». Dans cet ouvrage, l’auteur va recenser les législations de la IIIème Rép qu’on
peut ajd considérer comme des législations liberticides.
Ex :
-A partir de 1879 (prise du pouv par les républicains) jusqu’en 1915, est instaurée une
véritable règle implicite -> il ne faut pas de catholiques au gvrt ou dans les A° centrales.
On assiste même à une véritable épuration des catholiques dans tous les corps de l’Etat.
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En 1879 est votée la fameuse loi Ferry sur l’enseignement qui prévoit dans son art. 7 que
« Nul est admis à participer à l’enseignement public ou libre s’il appartient à une congrégation
non autorisée ».
Le CE va d’ailleurs jouer un rôle de premier ordre pour renforcer cette aversion contre les
catholiques en tant que conseiller du gvrt puisqu’il va devoir interpréter la loi Falloux qui
fonde la liberté de l’enseignement privé.
Il va alors l’interpréter dans un sens restrictif lorsque les intéressés enseignent dans des écoles
libres.
En 1883, la section de l’intérieur du CE recommande même au ministre, de limiter au
maximum la concurrence que représente les écoles libres (confessionnelles) pour l’école
laïque et pq.
En 1880 sont pris les décrets d’expulsion des congrégations religieuses qui va donner lieu à
des arrêts célèbres notamment l’arrêt Sté immobilière de St Just en 1902 : le TC valide
l’expulsion d’une congrégation religieuse par le préfet de la Rép.
En 1901, est votée la loi sur la liberté d’association qui excluait les congrégations de droit
commun des associations.
En 1904, l’affaire des fiches éclate, le ministre de la guerre de l’époque avait demandé aux
préfets et aux loges du grd orient de France (la franc maçonnerie) de rédiger des fiches sur
chacun des officiers français afin de choisir qui on devait promouvoir (si on découvrait qu’ils
étaient de confession catho, pas de promotion possible).
Cette hostilité est portée à son apogée dans les années 1910.
Au total entre 30.000 et 60.000 catholiques n’ont plus qu’un seul recours pour rester fidèle à
leur vœux pour trouver des moyens de subsistance, c’est l’exil.
D’autres exemples :
-Lois votées pour interdire le retour sur le territoire des familles régnantes.
-La IIIème Rép c’est aussi l’éclatement de l’Affaire Stavisky.
E) Le régime de Vichy et les libertés publiques (thème de TD)
Très paradoxalement ajd, on constate qu’un certains nb de règles qui ont été adoptées sous le
régime de Vichy n’ont jamais été abrogées depuis.
Par exemple, le régime de Vichy est le premier à instaurer un salaire minimum et c’est aussi
sous ce régime qu’on va créer le délit de non-assistance à personne en danger (NAPD),
l’hôpital public, la police nationale, la retraite à 60 ans, et une chose très importante dans le
contexte de l’époque -> la licence 4 (càd l’autorisation adm de vendre de l’alcool pour lutter
contre l’alcoolisme).
Mais nb des administrateurs du rég de Vichy ne sont jamais inquiétés et à la Libération ils se
retrouveront dans la nouv A° républicaine.
F) Le préambule de la Constitution de 1946
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Le GPRF en 1944 a émis le fameux décret de rétablissement de la légalité républicaine. Le 21
oct. 1945 a lieu l’élection d’une Ass législative et constituante à l’intérieur de laquelle les
partis de gauche sont très largement majoritaires :
le PC obtient 26% des suffrages exprimés, la SFIO 23%, et le NRP 23% également.
Un premier projet de C° est adopté le 18 avril 1946 contenant une déclaration des droits avec
39 art et divisée en 2 parties : d’un côté les libertés (on retrouve celles de 1849 mais élargies)
et de l’autre les drts sociaux et éco.
Ce premier projet prévoit un parlement monocaméral et c’est pour cette raison qu’il est rejeté
le 5 mai 1946.
La gauche a tjrs la majorité mais un peu affaiblie.
Le NRP tire son épingle du jeu, la nouv ass décide de maintenir le pcp de décla° mais va
utiliser le procédé d’un préambule avec des alinéas (on en compte 18).
La 1ère originalité de ce texte de 46 c’est qu’il s’agit d’une exhumation de la DDHC auquel il
est fait explicitement référence alors que le texte n’apparaissait nulle part sous la IIIe Rép
puisque les 3 lois C°elles de 75 n’y faisait nullement référence.
2ème originalité -> c’est la référence aux PFRLR -> à l’origine en 1946, la formulation est
ambiguë puisque pour certains des constituants (les membres de l’AN et constituante), dont
les membres du NRP, la référence aux PFRL visait à consacrer implicitement la lib de
l’enseignement alors que les parties de gauche récusaient sa reconnaissance formelle par
crainte qu’elle n’oblige l’Etat à subventionner l’enseignement privé.
S’il n’y a pas encore de CDC, on remarque que dans un très retentissant arrêt de 1946 :
Amicale des Annamites de France, le CE fera explicitement référence à ces PFRLR pour les
opposer à l’A°.
Plus tard en 1971, le CC°el donnera la qualif° de PFRLR à la liberté d’association ; la liberté
de l’enseignement dans la décision du 23 nov 1977, la liberté de conscience, les droits de la
défense (décision du 19-20 fév 1981), l’indépendance des profs d’université (1984),
l’indépendance de la J° adm (1980) et la compétence minimale de la J° adm par les décisions
du 23 janv. 1987 et 22 juill. 1989.
La 3ème originalité de ce préambule est son second alinéa qui proclame une nouv série de pcp -
> les PPNT.
On trouve dans le contexte de la Libération, de nouv drts sociaux mais aussi économiques.
a) De nouveaux droits sociaux
Le pcp de l’égalité entre l’homme et la femme au 3 ème alinéa est proclamé pour la première
fois. On vient d’accorder aux femmes le pouv de suffrage (en 1944) et quand on compare
cette apparition en France et dans d’autres pays euro, on constate que la France est très en
retard puisque notamment en Turquie les femmes dispose du pouv de suffrage dès 1921. Mais
il s’agit encore d’un pcp jique qui ne suppose pas encore une qualité de fait. Elles ne
l’exerceront pour la 1ère fois qu’en 1945.
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Le droit d’asile -> tout homme persécuté en raison de son action en fav de la liberté a le drt
d’asile sur le territoire de la Rép. Deux remarques sur cette disposition :
A l’origine, ce drt d’asile est pensé comme un drt accordé à des ind à titre dérogatoire,
pas à des foules ou des masses. Et surtout, il est soumis à une cond° : l’action en fav de la
liberté. Or, bcp de juristes mettent en avant que ce drt d’asile a été ajd dévoyé de sa
dimension originelle au vu notamment des homosexuels en Turquie qui demandent le drt
d’asile en France et qui se le voit systématiquement accordé ou les prostituées de Guinée. La
France se réserve donc le droit d’accueillir sur son sol, des dissidents étrangers qui se battent
notoirement pour la lib.
Dans le domaine social, c’est le 5ème alinéa : le devoir de travailler et le droit d’obtenir un
emploi, les deux allant de pair.
Dans la foulée, le pcp de la lib de croyance est réaffirmé ainsi que la non-discrimination au
travail en raison de ses origines et des opinions.
Le 6ème alinéa du préambule nous dit que tout H peut défendre ses drts et intérêts par l’act°
syndicale et le 7ème al reconnait pour la 1ère dans l’hist fr le droit de grève mais de manière
ambiguë : il s’exerce dans le cadre des lois qui le règlemente. Faut il attendre l’apparition de
lois votes par le législateur pour que ce droit devienne effectif ou alors la décla° de pcp vaut
elle comme une reconnaissance effective de l’existence du droit de grève ?
Le droit de participation des travailleurs à l’art 8 et des dispo° auxquelles plus pers ne fait
référence les PPNT -> ex -> al 11 -> la Nation garantis à tous notamment à l’enfant, à la mère
et aux vieux travailleurs, la protec° de la santé et de la sécu matérielle, le repos et les loisirs.
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§2) L’internationalisation des libertés
A) Les règles internationales à portée universelle
Avant la 2nde GM, déjà au 19ème siècle, les Etats régissaient parfois par convention, le statut de
leurs ressortissants respectifs établis dans l’autre Etat.
Dans la plupart de ces conventions on trouvait des clauses interdisant l’exclusion
arbitraire.
En 1892, l’institut de drt international avait même élaboré un projet de conv° univ en matière
d’expulsion pour éviter les expulsions arbitraires.
Mais lorsqu’il apparait dans un premier temps, le droit international est assez peu sensible aux
droits des individus puisque les sujets ppaux du drt international ne sont pas les ind mais
les Etats.
Néanmoins, observe déjà l’apparition d’une conscience faisant appel, non pas à la protection
des Etats, mais à celle des individus.
Un Français, Henri Durant, qui fonde la croix rouge en appelle à la conscience de la
communauté internationale pour limiter certains effets les plus atroces de la guerre.
C’est ainsi que le 22 aout 1954 est signé à Genève une conv° pour l’amélioration du sort
des militaires blessés dans les armées en campagne qui permet l’élabo° d’un grd pcp selon
lequel on ne tue pas un soldat blessé.
A la suite de la première GM : apparaissent les premières oblig° pour les Etats à l’égard de
leurs ressortissants avec le traité de Versailles de 1919 qui impose à la Tchéco et la Pologne de
respecter les intérêts des hab qui diffèrent de la majorité de la pop° par la race, la religion, et
la langue.
Après la 2nde GM, le 26 juin 45, est signée à San Francisco, la Charte des NU, et à ce
moment, c’est le début de l’intégration des drts de l’Homme au drt international. L’art 1er de la
Charte prévoit le dvpt et l’encouragement au respect des drts de l’Homme et des lib fonda
pour tous sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion.
Le 10 déc 1948, l’ONU va se doter de la DUDH, adoptée par l’AG. C’est un texte de 30 art
qui est évidemment inspiré de la DDHC puisqu’on retrouve les grds droits à la liberté et la
sûreté mais aussi de nouv drts éco et sociaux dont certains se retrouveront à peu près dans les
mêmes termes dans le préambule de 1946 : drt au travail, au loisir, à l’alimentation, à
l’habillement, aux soins médicaux.
En drt français, la valeur jique de la DUDH est nulle, et elle n’est donc pas opposable à une
règle de drt français. C’est pourquoi le CE, dans un arrêt du 6 nov 1987, estime que le
requérant ne peut se prévaloir de la DUDH pour la simple raison que sa simple publication au
JO du 9 fév 1949 ne permet pas de ranger ce texte au nom des textes diplomatiques qui ont été
ratifiés et qui ont donc, au terme de l’art 55, une autorité supérieur à celle des lois : donc
inopposable en drt positif car pas ratifiée.
Arrêt du 23 nov 1984, Rougenski, le CE a déjà dit cela.
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Existe d’autres dispositifs que la DUDH.
Dans le cadre de l’ONU, ont été votés un certain nb de textes fondamentaux qui sont devenus
opposables en drt fr à partir du moment où ils ont été ratifiés selon la procédure adéquate.
Ex :
-9 déc 1948 : convention onusienne pour la prévention et la répression du crime de génocide.
-21 déc 1965 : convention sur l’élimination de ttes les formes de discrimination raciale
(ratifiée par la France en 1971).
-Convention du 1er mars 1980 sur l’élimination de ttes les formes de discrimination à l’égard
des femmes (ratifiée par la France en 1984).
-10 déc. 1984 : convention contre la torture, autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants (ratifiée par la France en 1986).
-Convention de 1989 relative aux drts de l’enfant (ratifiée par la France en 1990).
Apparait également par l’intermédiaire de l’AG des NU deux pactes fondamentaux :
-Pacte international relatif aux droits éco, sociaux et culturels -> on parle de pacte
soviétique qui pose simplement une obligation de moyen.
-Pacte international relatif aux drts civils et politiques : ratifié en 1980 par la France. Il
s’impose immédiatement aux Etats parties qui s’engagent « à respecter et à garantir à tous les
individus les drts reconnus dans le présent pacte ».
Et pour vérifier l’application de ces pactes par les Etats, est créé le comité des drts de
l’Homme.
B) Les règles internationales à portée régionale
a) Les principaux dispositifs
La conv° américaine relative aux drts de l’Homme dite Charte de Bogota, signée le 30 avril
1948 est amendée par le protocole de Buenos Aires en 1976. Le pcp de bon voisinage est posé
et il est censé faire respecter les OEA (organisations des Etats d’Amérique).
Le 25 mai 1963 est signée la Charte africaine des drts de l’Homme et du peuple pour le rejet
du colonialisme et l’égalité souveraine des Etats africains.
Elle est amendée par le protocole de Ouagadougou, le 9 avril 1998, qui crée une Cour
africaine des drts de l’Homme et des peuples entrée en fonction en 2004, mais aucun recours
individuel n’est prévu devant la Cour.
Ensuite, la Charte arabe des drts de l’Hommes est signée au Caire le 15 sept 1993, mais faute
de ratification, elle est remplacée par un autre texte adopté en 2004 à Tunis et entré en vigueur
le 15 mars 2008.
La référence à Dieu est omniprésente et le préambule prévoit que « procédant de la foi de la
nation arabe mais dans la dignité de l’Homme que Dieu a accordé depuis la création du
monde et dans le fait que la patrie arabe est le berceau des religions et des civilisations ».
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b) Le cas particulier de la Convention européenne des droits de l’homme
La C°EDH a une portée régionale européenne.
En 1949 est créé le Conseil de l’Europe qui suscite le regroupement des démo libérales et le 4
nov 1950 à Rome est adoptée la C°EDH.
Intitulée « convention des drts de l’Homme et des lib fondamentales » -> elle a subi pas mal
de révisions -> elle comporte aujourd’hui 59 articles + protocoles additionnels.
Les drts protégés sont d’ab des drts pol ou du citoyen et cela passe par la liberté de penser,
de religion, d’A°, de réunion, d’asso° syndicale, et le drt de participer à des élections
libres.
On retrouve également tous les drts civils fondamentaux : le drt à la vie (complété par
l’abolition de la PDM, protocole 6), à la liberté, à la sureté (càd l’interdiction de la torture et
de l’esclavage), le respect de la vie privée, du mariage et de fonder une famille.
Il existe aussi des pcp directeurs de la C°EDH ce qui en fait un texte unique :
-La solidarité -> qui vise à transcender les intérêts étatiques en établissant une solidarité
commune visant une meilleure défense des drts de l’Homme.
La Convention de 1950 ne crée pas de drts et d’obligations réciproques entre les Etats
signataires mais ses dispositions visent à la réalisation d’objectifs et idéaux communs -> les
drts de l’Homme.
C’est pour cette raison que la convention est d'applicabilité directe, elle n’a pas besoin de
norme interne pour s’appliquer dans les Etats membres.
-Le pcp de souveraineté : ce qui veut dire que dans ce texte, on va trouver un certain nb de
drts intangibles.
Ex : le drt à la vie, l’interdiction de l’esclavage.
Les États ne peuvent donc pas modifier l’intangibilité de ces droits. Mais en revanche,
d’autres drts sont plus conditionnels ce qui permet aux Etats de limiter et d’apporter une
certaine dérogation à ces droits qui ne sont pas intangibles.
-Le pcp de l’effectivité : formulé via l’arrêt Airey vs Irlande de 1979, il signifie que la
convention ne protège pas des drts théoriques mais que des drts concrets et effectifs.
La France ne ratifie la CEDH qu’en 1974 et le 9 oct. 1981 est ratifié le protocole du recours
individuel.
Mais pk° la France a mis autant de temps ? C’est au nom du gaullisme que la France refuse
d’abandonner sa souveraineté en matière de drts de l’Homme parce-quelle estime que si elle
abandonne sa souveraineté à un organe européen, elle va y perdre. De plus, pdt lgtps, la
France a la certitude qu’elle est la mieux placée dans la protection des lib pq.
§3. L’européanisation des libertés
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a) Les libertés communautaires de base
Aux libertés communautaires de base vont s’ajouter :
-Le traité CECA en 1951 :
Il ne s’agit pas d’imposer un ordre vertical venant d’en haut mais de créer un certain nb de
solidarités de fait qui vont aboutir à la création d’un ordre européen cohérent. Autrement dit,
la construction européenne est strictement l’inverse du pouvoir constituant originaire. Elle
procède de bas en haut et non de haut en bas, c’est la pol des petits pas.
1951 : première mise en place d’un embryon européen, nécessité impérieuse qui se pose de
rendre harmonieux le marché du charbon et de l’acier.
-Le traité de Rome de 1957 : 6 pays signataires à l’origine.
Les libertés de base :
La liberté de circulation -> des marchandises, des hommes et des capitaux.
D’autres textes ont enrichi ces libertés, notamment par la loi du pcp de célérité.
Mais l’ampleur de la construction communautaire a posé le pb de respect de ces libertés par
les instances communautaires elles-mêmes.
La Cour de J a d’abord eu recours aux PGD communautaire en se fondant sur les dispositions
de la C°EDH. Le Traité de Maastricht prévoyait que l’Union respecte les drts fondamentaux
garantis par la C°EDH. Ces PGD imposent le respect des traditions C°elles des EM.
-1994, traité d’Amsterdam : la place des drts de l’H est accrue du fait de l’expansion des
compétences de la Cour de J en matière de libre circulation des personnes, notamment en ce
qui concerne les visas, l’asile, l’immigration et la coopération judiciaire et policière.
En juin 1999, le conseil européen juge opportun de réunir des droits fondamentaux en vigueur
au niveau de l’Union dans une Charte unique pour leur donner une plus grande visibilité.
Cette charte devait contenir les pcp généraux énoncés dans le C°EDH et ceux résultant des
traditions C°elles depuis l’UE. Mais en même tps elle allait aussi consacrer les drts des
citoyens de l’UE ainsi que leurs drts éco et sociaux. La Charte a été élaborée par un
représentant de chaque pays de l’UE et de la commission européenne, ainsi que deux
membres du parlement européen et des parlements nationaux.
Elle est adoptée formellement à Nice en déc 2000, par la commission euro, par le Cons et le
Parlement. En 2009, avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la Charte s’est vue
confiée la même force obligatoire que les traités.
La Charte comprend un préambule introductif suivi de 54 art répartis en 7 chapitres :
-Le chap sur la dignité qui interdit notamment la torture et les traitements inhumains et
dégradants
-Le chap sur la lib dans toutes ses dim°
-L’égalité en droit mais aussi la non-discrimination
-La solidarité
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-La citoyenneté
-La justice avec notamment le drt à un recours effectif et un tribunal impartial
B) Les règles européennes consacrées par la Constitution
Le titre 15 de la C° intitulé de L’union européenne avec un art 88-1 prévoit que « la
République participe à l’UE constituée d’Etats qui ont librement choisi d’exercer en commun
certaines compétences » en vertu du traité sur le fonctionnement de l’UE (TFUE).
S’agit-il d’une règle C°elle ou d’une règle euro ?
L’art 88-3 prévoit que, sous réserve de réciprocité et du traité de Maastricht de 92, le droit de
vote et d’éligibilité est accordé aux seuls citoyens de l’Union en France. Si on révisait cet
article à fin d’abrogation cela ne ferait pas disparaitre le drt de vote et d’éligibilité puisque
le traité de Maastricht reste applicable même si la C° n’y fait pas référence.
Pk on a fait de tels articles s’ils ne sont pas indispensables ?
Dans la C° française, la référence faite à ces traités n’est pas C°nnellement indispensable, elle
ne l’a été en 1992 que pour surmonter la déclaration d’inconformité à la C° du traité de
Maastricht par le CC°el.
De la même façon qu’on avait procédé à une révision sur le drt d’asile prévu par l’art 53-1.
Pour quelle raison fait-on cette dispo ? Parce-que c’est le moment où le régime haïtien
s’effondre et que le président haïtien demande l’asile à la France. Le gvrt va se montrer
étrangement conciliant envers ce dictateur et faire voter une C° qui permet d’accorder le drt
d’asile de manière dérogatoire.
§4. La C°nalisation des libertés
Le contexte de 1958 : la gauche fustige l’arrivée au pouv de de Gaulle. En mai 1958, les
principaux généraux à Alger déclarent ne plus répondre au pouvoir civil.
A) La Constitution de 1958 et les libertés
Dans le texte même de 1958, comme il est adopté par référendum en sept. 1958 et promulgué
le 4 oct. 1958, il y a très peu de renseignements sur les libertés. On constate néanmoins qu’à
l’art 1er il y a qlq grands pcp : que « la France est une Rép indivisible, laïque, démocratique et
sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de
race ou de religion, elle respecte ttes les croyances ».
Le socle ces donc le pcp républicain, la laïcité et l’égalité.
Plus tard, en 1999, à l’initiative de L. Jospin, on va procéder à une révision de la C° et de l’art
1er pour y adjoindre le pcp selon lequel la loi favorise l’égal accès aux mandats électoraux et
aux fonctions électives.
Mais la révision était-elle indispensable ? D’un pdv jique non puisqu’une loi aurait pu ê votée
pour établir une égalité sans pour autant que cette égalité ne soit déterminée par la C° -> on
veut marquer un symbole.
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A l’origine en 1958, on trouve aussi l’art 3 qui prévoit le pcp de souveraineté et le pcp selon
lequel sont électeurs, tous les nationaux français majeurs, des deux sexes, et jouissant de leurs
drts civ et pol. C’est une cond° traditionnel du pouv de suffrage mais la formulation de cet art
peut poser ambiguïté car cette disposition ne pose pas l’oblig° de la détention unique de la
nationalité française à l’exclusion de tte autre nationalité.
Csq de ce rég, c’est qu’il autorise implicitement la double nationalité, ce que d’autres lois
étrangères exclues explicitement.
L’art. 4 pose quant à lui un pcp selon lequel les partis se forment et exercent leur activité
librement.
L’art 34 prévoit quant à lui que la loi fixe les règles concernant les droits civiques et les
garanties fonda accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés pq.
Dans la C° de 58 telle qu’elle est élaborée, il y a bien sûr le préambule qui est relativement
simple à l’époque en prévoyant que le peuple français proclame son attachement aux drts de
l’Homme et au pcp de la souveraineté nationale telle que définie par la DDHC et complété et
confirmé par le préambule de la C° de 46.
Mais c’est ambigu pour deux choses :
-Le préambule de la C° de 58 fait référence en fait à deux textes distincts -> la DDHC et le
préambule de 46.
Mais il ne fait référence au préambule de 1946 qu’en tant qu’il confirme le texte de 1789. Il se
fonde sur l’ombre jique que la DDHC projette càd des règles issues de l’interprétation du
CC°el qui ne renvoient pas directement à une distinction de la C° ou à un pcp auquel renvoie
directement ou indirectement le préambule de la C°.
B) Un nouvel acteur : le Conseil constitutionnel
En 1958, c’est la première fois que la C° limite le pouv d’intervention du législateur (art
34).
Le pouv règlementaire (art 37) dispose donc d’une clause générale de compétence alors
que le pouvoir législatif détient une limitation prévue par l’art 34 de la C°.
A ce moment-là en 1958, on cantonne les compétences du législateur mais en plus de cela,
pour protéger le pouv exécutif, on crée le CC°el qui est alors le chien de garde de l’exécutif.
a) Le « coup d’État » du 16 juillet 1971
C’est une véritable révolution dans la mesure où en C°nalisant le préambule de la C° de 58,
le CC°el étend ses règles de référence.
Contexte de la décision :
Dans la pratique du pouv de de Gaulle, on a parlé a juste titre des barons du gaullisme, cet
aéropage assez restreint composé de proches de de Gaulle mais qui avaient tous la
particularité d’avoir été membres dans la résistance). Lorsque Guichard va proposer ce qui
semble en 1969 une sorte de pré-décentralisation. Sur tous les grds postes de l’Etat il y a des
barons du gaullisme et c’est ainsi que le prés du CC°el en 1971 est un baron du gaullisme :
Gaston Palewski.
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Il est considéré comme un héros de la résistance et donc nommé par de Gaulle en 1958 pour
remerciement de service rendu.
Mais le président Pompidou détestait Palewski puisque c’était réciproque : Palewski accusait
Pompidou d’avoir précipité la chute de de Gaulle.
Pompidou décide de refuser à Palewski le bénéfice de la Grand-Croix de la légion d’honneur
alors que c’est un résistant historique.
Le CC°el rend sa décision du 16 juill 1971 qui va annuler la loi Marcellin et naturellement
l’annulation de cette loi a pour but d’entraver la bonne marche du gvrt puisque, lorsque
Marcellin dépose son projet de loi, tout le monde est d’accord à l’époque pour soumettre les
associations à une autorisation (en raison de l’explosion du nb d’associations gauchistes et
partout en Europe, les gauchistes se livrent à des actes de terrorisme).
La référence directe à la DDHC sera ensuite faite par la décision du 27 déc. 1973, Taxation
d’office, consacrant une valeur C°elle à la DDHC.
Ce qui s’est passé après la décision de 1971 semble lié à la décision elle-même. Mais rien
n’est moins sûr à l’époque que c’est une véritable suite de la décision.
Mais la normalisation du CDC°nalité depuis l’élargissement des autorités de saisine n’est pas
un itinéraire sans difficulté, encore ajd on ne peut pas penser à la fin d’un processus.
NB : R. Badinter a été un personnage déterminant de la légitimité du CC°el : il est resté sur
une ligne claire -> le contrôle de conformité de la loi par rapport à la C° n’est pas un contrôle
de nature politique. Il s’agit d’un contentieux objectif par rapport à une règle supérieure. Pour
lui, c’est un contentieux mené par des juges qui n’ont pas à exprimer d’opinion sur les textes
sur lesquels ils statuent.
Mais ce qui pose pb ajd dans la légitimité de cette I° c’est la nomination de son président par
le président de la République lui-même.
b) Le développement d’une jurisprudence substantielle
Cf TD
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