Cours 3
Cours 3
Cours 3
-> C’est ce que disait Roger Merle et André Vitu, lesquels soulignent que
la PP toute entière gravite autour du pb essentiel de la preuve.
On entend svt que la preuve est libre en droit pénal. Mais cette
affirmation n’est pas totalement vraie. En effet, dans un Etat de droit, la
preuve est nécessairement régie par la loi.
Cela signifie que tout mode de preuve est permis dès lors qu’il a été
prévu par la loi. C’est le cas des indices, des témoignages, aveux etc.
Par exception, ce pcp peut être remis en cause. C’est le cas par exemple
pour les contraventions, les modes de preuve sont expressément prévus
par la loi (art. 537 du CPP).
1) L’indice
Il s’agit de tout élément qui, sans fournir la preuve directe du fait que l’on
veut établir, le rend vraisemblable.
La force probante de l’indice repose sur la présomption (tirer un fait
inconnu d’un fait connu).
Comme l’indice rend possible un fait que l’on cherche à démontrer, c’est
une catégorie très large qui en recouvre d’autres.
2) L’aveu
L’aveu peut être judicaire lorsqu’il est fait devant le juge, mais il peut
également être extrajudiciaire.
C’est aussi le cas pour la CRPC qui est une procédure dans laquelle la
personne reconnait les faits qui lui sont reprochés de manière à ce que le
procureur lui propose une ou plusieurs peine qui, si elles sont acceptées
par le prévenu et validées par un magistrat du siège, vaudront
condamnation. Dans ce cas, l’aveu devient une condition de fond pour
recourir à une procédure particulière.
3) La preuve littérale
4) Le témoignage
a) Le témoin
Le témoignage est un devoir civique, mais c’est aussi une obligation jique
plus ou moins marquée. Ex : Celui qui a été convoqué par un juge pour
être entendu comme témoin doit se rendre à la convocation pour déposer
(=témoigner).
b) La déposition
Le juge interne a dans ce cas toute liberté pour faire ce qu’il veut.
La loi du 10 aout 2011 a inséré un article 365-1 dans le CPP qui dispose
que le président de la cour d’assises rédige la motivation de l’arrêt qui
consiste dans l’énoncé des principaux éléments à charge qui ont
convaincu la cour d’assises (on parle de feuille de motivation qui a été
validée par la CEDH dans un arrêt du 6 oct. 2015, Mathis c./France).
a) Les exceptions
Pour les premiers, cela signifie que la preuve contraire ne peut être
ramenée que par des témoins ou par écrit. Ces PV ont donc une force
probante particulière puisqu’en pcp, les PV ont une valeur de simple
renseignement (art. 430 du CPP). Cela vaut pour les contraventions du
Code de la route constatées par un radar automatique, ou pour certains
délits prévus dans des textes spéciaux.
Pour les PV qui valent inscription de faux, pour les contester, il faut
démontrer la qualité de faux documents dans le cadre d’une procédure
très lourde prévue par les articles 646 et s. du CPP, qui est celle
d’inscription de faux. La force probante de ces PV est donc très élevée.
C’est le cas pour certaines infractions douanières, ou certaines
infractions à la règlementation de la pêche fluviale (ex : art. L. 437-4 du
Code de l’environnement).
b) Une atténuation
Aucun mode de preuve n’est donc en pcp imposé, mais encore faut-il que
le mode de preuve ait été mis en œuvre conformément à la loi. C’est la q°
de la recevabilité de la preuve.
1) Le principe de dignité
2) Le principe de loyauté
Ajd, les provocations à la preuve sont admises, alors que les provocations
à l’infraction sont illicites. Le législateur a ainsi mis en place des
procédés d’infiltration ou d’enquête sous pseudonyme pour permettre aux
enquêteurs de prouver certaines infractions. Il existe par exemple des
livraisons surveillées (permettent aux enquêteurs d’infiltrer des réseaux
criminels).
Ttefois, cette solution ne s’applique qu’à condition que les preuves ainsi
obtenues aient été débattues contradictoirement.
Mais si le testing avait été diligenté par des personnes pq, c’était un
procédé déloyal.
Ces procédés sont réservés aux formes de criminalité les plus graves
(terrorisme et criminalité organisée).
Mais, au-delà, c’est aussi un pcp qui a une valeur C°elle depuis une
décision des 19 et 20 janvier 1981, sécurité et liberté, dans laquelle
le CC°el fonde la présomption d’innocence sur l’art. 9 de la DDHC.
Sur le terrain législatif, la PI est visée à l’article 9-1 du Cciv depuis une
loi de 1993.
-> C’est donc le droit de ne pas être déclaré coupable tout le long
de la procédure.
Réprimer les atteintes c’est dire que des infractions pénales peuvent
venir réprimer les comportements attentatoires à la présomption
d’innocence. L’article 35 Ter de la loi du 25 juillet 1981 relative à la
liberté de la presse dispose qu’ « est un délit puni de 15 000 euros
d’amende, le fait de diffuser sans son autorisation l’image de la personne
mise en cause non encore jugée, menottée ou placée en détention
provisoire » et d’autre part « le fait de réaliser, publier ou commenter un
sondage d’opinion portant sur la culpabilité d’une personne ou sur la
peine susceptible d’être prononcée ».
Ccl° :
Autrement dit, elle doit faire tomber cette présomption, c’est la question
de la charge la preuve (A), mais ce principe est assorti de limites (B).