Chapitre II : Structure électronique et classification périodique des éléments.

Chimie

DOMAINE D’ETUDE : STRUCTURE DE LA MATIERE

OG2 : CONNAÎTRE LA STRUCTURE ELECTRONIQUE ET LA

CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS

Chapitre II : STRUCTURE ELECTRONIQUE ET CLASSIFICATION

PERIODIQUE DES ELEMENTS

I. Rappels sur la constitution d’un atome.  Nucléide : C’est l’ensemble des atomes
L’atome est constitué d’un noyau chargé caractérisés par des valeurs déterminées du
positivement, autour duquel gravitent des nombre de charge Z et du nombre de masse
électrons dans une zone appelée nuage A.
électronique. On le symbolise par :
: X, symbole de l’élément.

 Définitions. Exemple : ; ; .

 Nucléons : Ce sont des particules  Isotopes : On appelle isotopes d’un

constituant le noyau atmique. élément chimique, les atomes possédant le
Il s’agit des protons et des neutrons. Un noyau même nombre de protons mais des nombres
contient donc Z protons et N neutrons. de masse différents.
Les nucléons sont donc au nombre de :
Exemples :
 Les isotopes de l’hydrogène :
; et .
 Les isotopes de l’oxygène :
; et .
 Caractéristiques :
 Les isotopes du carbone :
et .
Charge Masse
Proton = 1,007276u
La masse atomique moyenne de l’élément
Neutron = 1,007276u chimique est :
Noyau
∑
Avec : 1u = 1,66.10-27Kg ; me = 9,1.10-31Kg. ∑
: masse de l’atome ;
: nombre de protons = nombre d’électrons. Avec : ∑

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: abondance naturelle ou pourcentage en II.2. Répartition des électrons en sous –

masse de chaque isotope. couches.
Il y a quatre (4) sous – couches ou sous –
niveaux d’énergie définis par le nombre
Exemple : Le chlore est un mélange de deux
quantique azimutal tel que :
variétés isotopiques : (f1 = 75%) et
(f2 = 25%).
Ces sous – couches sont : et .
Sa masse moyenne atomique est :
∑
Nombre Nombre Sous –
∑ quantique Couches quantique couches
principal ( ) azimutal ( )
1 K
2 L

3 M

II. Structure électronique d’un atome. 4 N

La structure électronique d’un atome est la
façon dont ses Z électrons sont distribués entre
les couches électroniques, les sous – couches
électroniques et les cases quantiques. II.3. Répartition des électrons dans les cases
quantiques.
Dans chaque sous – couches, les électrons sont
II.1. Répartition des électrons en couches. logés dans des cases quantiques définies par le
Les électrons autour du noyau se répartissent en nombre quantique magnétique tel que :
couches ou niveaux d’énergie correspondant à
un nombre quantique principal bien défini Les électrons d’une sous couche ayant le même
et tel que n = 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; … et chaque nombre quantique magnétique sont logés
couche ne peut contenir au maximum que dans une même case.
électrons.
Nombre de cases
 Si ̅
0
 Si ̅ 0 : une case
 Si ̅
 Si ̅ 1
: 3 cases
N.B : On rempli les couches électroniques ou
2
niveaux d’énergie de façon croissante. : 5 cases

Exemple : Pour l’oxygène O : Z = 8, on a : 3

: 7 cases

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N.B : Chaque case ne peut contenir au  Le Z = 18 :

maximum que deux (2) électrons dont les
positions sont anti – parallèles .
II.4.2. Règle de PAULI.
Lors du remplissage des électrons d’une sous –
couche dans les cases quantiques, on rempli
II.4. Structure éléctronique. d’abord les électrons de façon à occuper toutes
La structure électronique d’un atome de les cases, en logeant un électron par case de
numero atomique Z s’obtient en plaçant les Z
spin positif ( ), puis on complète les
électrons dans les différentes sous – couches
d’énergie en suivant certaines règles. électrons restants dans les mêmes cases, de
spin négatif ( ), de sorte que ces
électrons soient anti – parallèles.
II.4.1. Règle de KLECHKOWSKY.
Le remplissage des électrons d’un atome dans Exemples :
les couches et sous – couches se fait par ordre  Pour le , on a :
d’énergie croissante : on rempli d’abord les
sous – couches les moins énergétiques, puis les Z=8:
plus énergétiques suivant l’ordre ci – dessous :

L’oxygène possède deux (2) électrons

célibataires (disposés seuls par case).

 Pour le , on a :
Z = 18 :

On obtient l’ordre suivant :

L’argon ne possède aucun électron célibataire.
Toutes ses cases sont remplies au maximum ;
on dit qu’il possède une structure saturée ;
… c’est un gaz rare.

Exemples : Pour les éléménts suivants : N.B : Tous les gaz rares possèdent une
 Le Z=8: structure électronique saturée.

 Le Z = 11 :

 Le Z = 13 :

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Remarque : les électrons en bleu sont de spin Les éléments d’une colonne constituent un
positif ; ce sont ceux qu’on loge d’abord dans groupe ou une famille. On compte huit (8)
les cases quantiques d’une sous – couche, groupes et chaque groupe est subdivisé en deux
ensuite on complète les électrons restants, en (2) sous – groupes (A et B).
rouge, de spin négatif dans les mêmes cases. Le sous – groupe A contient les éléments
caractéristiques du groupe et le sous – groupe
B contient les éléments de transition.

III. Classification périodique des éléments.

III.1. Principe de construction du tableau c) Familles.
périodique (TP). Elles sont constituées par l’ensemble des
Dans ce tableau, les éléments représentés par
éléments d’une même colonne.
leurs symboles sont disposés par ordre des
Il existe huit (8) familles des éléments
numeros atomiques croissants.
chimiques.
Les éléments dont les atomes ont le même
nombre d’électrons sur leurs couches externes
 Alcalin : groupe IA :
(dernier niveau d’énergie) sont disposés dans
 Alcalino – terreux : IIA : Métaux
une même colonne et constituent un groupe ou
 Terreux : IIIA :
une famille chimique.
Chaque période correspond au remplissage
 Carbonides : IVA :
d’une couche électronique ou d’un niveau
 Azotides : VA : Non
d’énergie.
 Sulfurides : VIA : Métaux
Le numero de chaque case correspond au
 Halogènes : VIIA :
numero atomique de l’élément chimique qui
l’occupe.
 Argonides : VIIIA : Gaz
Rares
III.2. Description du tableau périodique.
Dans sa forme actuelle, le tableau périodique
comporte sept (7) périodes et dix huit (18)  Structures électroniques externes des
colonnes. éléments du sous – groupes B.

a) Périodes.  IIIB
Ce sont les lignes horizontales du tableau  IVB
périodique. Elles sont numérotées de 1 à 7 et  VB
correspondent au nombre quantique principal  VIB
.  VIIB

b) Colonnes.  VIIIB
Ce sont les lignes verticales du tableau 
périodique. Elles peuvent être désignées par  IB
leurs numéros (de 1 à 18) ou par des symboles  IIB
du type IA, IIB etc …

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Remarque : La connaissance de la structure  Le troisième électron encerclé a pour code :

électronique permet de situer l’élément dans le , , , .
tableau périodique :
 Le dernier électron encerclé a pour code :
 Le nombre de couche renseigne sur la
, , , .
période ;
 Le nombre d’électrons périphériques
renseigne sur le groupe ;
 On appelle électrons de valence, III.3. Evolution des propriétés des corps
l’ensemble des électrons célibataires du simples est des ions dans le tableau
périodique (T.P).
dernier niveau d’énergie. Ceux – ci
III.3.1. Formation des ions.
permettent de déduire la valence de
Dans les réactions chimiques :
l’élément.
 Les métaux perdent facilement les électrons
de valence pour acquérir la configuration
Exemple : Pour le électronique des gaz rares qui les
précèdent. Ce sont des donneurs
Z=8: d’électrons ; ils sont dits électropositifs.
Leurs ions sont positifs (cations).
Exemples :
 2è période ; ̅
 ̅ externes groupe VIA ; :
 ̅ célibataires valence : 2.

En perdant ̅ l’aluminium acquiert la

Remarque : Chaque électron d’un élément
structure saturée et stable du gaz rare le plus
représenté dans sa case quantique peut être
proche de lui dans le T.P : le Néon (Ne).
identifié par un code unique défini par les
valeurs des nombres quantiques et
 Les non – métaux captent facilement les
.
électrons pour acquérir la configuration
électronique saturée et stable des gaz rares
les plus proches qui les suivent. Ce sont des
Exemple : Dans la structure électronique de
receveurs d’électrons ; ils sont dits
l’élément ci – dessous : électronégatifs. Leurs ions sont négatifs
(anions).
: 0 0 0 1 Exemples :
̅
:

 Le premier électron encerclé a pour code :

En gagnant ̅ le soufre acquiert la structure
, , , .
saturée et stable du gaz rare le plus proche de
 Le deuxième électron encerclé a pour code : lui dans le T.P : l’Argon (Ar).
, , , .

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 Règle de SANDERSON. L’affinité électronique AE correspond à

l’énergie libérée par la réaction.
Un élément est considéré comme un métal, si le
nombre de ses électrons externes (de la L’affinité électronique AE est l’énergie libérée
dernière couche) est inférieur ou égal au par une réaction, lors de la perte d’un électron
numéro de sa période. par un atome à l’état gazeux dans son état
fondamental.
Exemples : L’évolution dans la classification périodique est
: { plus difficile à interpréter. On peut simplement
retenir que globalement l’affinité électronique
: donc le Potassium est un métal. AE augmente de la gauche vers la droite dans
une période et du bas en haut dans une colonne
: ou groupe.

{
III.3.5. Electronégativité.
: donc le Brome n’est pas un L’électronégativité est la capacité d’un
métal. atome à attirer vers lui les électrons des autres
atomes avec lesquels il est engagé par des
liaisons covalentes.
III.3.2. Caractère métallique. L’électronégativité augmente de la gauche vers
C’est la tendance qu’a un métal de céder la droite dans une période et du bas en haut
dans une colonne ou groupe.
facilement les électrons afin de donner un ion
positif. Le caractère métallique diminue de
gauche à droite le long d’une période, et III.3.6. Rayon atomique et rayon ionique
augmente du haut en bas dans une colonne ou a) Rayon atomique.
groupe. Par définition, le rayon atomique est le rayon
de l’orbitale atomique (OA) de valence.
Il donne une estimation de la taille de l’atome.
III.3.3. Pouvoir oxydant, pouvoir réducteur.
Le pouvoir oxydant est la tendance d’un atome Attention : Penser qu’un atome qui possède
de gagner facilement les électrons, par contre plus d’électrons qu’un autre possède
le pouvoir réducteur est la propriété qu’a un nécessairement un rayon plus grand est une
idée fausse.
atome de perdre facilement les électrons.
Le pouvoir réducteur diminue le long d’une
période (de la gauche vers la droite) et Le rayon atomique augmente de la droite vers
augmente dans un groupe (du haut vers le bas). la gauche dans une période et du haut en bas
dans une colonne ou groupe.

III.3.4. Affinité électronique.

b) Rayon ionique.
Considérons la réaction ci – dessous :
 Les anions sont en général plus gros que
̅ les cations.
C’est une réaction exothermique.  Le rayon d’un anion est plus gros que celui
de l’atome neutre qui lui correspond.

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 Le rayon d’un cation est plus petit que celui  Une zone des éléments donneurs
de l’atome neutre qui lui correspond. d’électrons : ce sont les métaux. Ils forment
Plus on enlève des électrons et plus le rayon est des ions positifs et sont dits électropositifs.
petit.
 Une zone des éléments accepteurs
d’électrons : ce sont les non – métaux. Ils
forment des ions négatifs et sont dits
III.4. Importance du tableau périodique.
III.4.1. Propriétés des éléments. électronégatifs.
L’étude des familles chimiques montre que les  Une zone des gaz rares ou gaz nobles ou
éléments appartenant à une même colonne ont gaz inertes : ils sont très stables et sont
une même structure électronique externe ; par caractérisés par une abscence quasi – totale
conséquent ils ont les mêmes propriétés de réactivité chimique.
chimiques.
Les propriétés chimiques d’un élément sont
donc déterminées par sa structure électronique
externe.
Exercices d’application.

Exercice 1 : On considère un élément chimique

III.4.2. Place de l’élément dans le T.P.
X dont le numero atomique est égal à 15.
La place occupée par un élément dans le
1°) a) Etablis la structure életronique de
tableau périodique permet de retrouver
l’atome X.
aisément sa configuration électronique.
b) Quelle est sa structure électronique de
valence ?
 Deux éléments dont les électrons externes
c) Situe cet élément chimique dans le tableau
appartiennent à une même couche se
périodique.
trouvent dans une même période ; ils ont
d) Trouve la valence de cet élément. Combien
donc des propriétés chimiques différentes.
de cases quantiques vides possède son niveau
 Deux éléments possédant le même nombre
de valence ?
d’électrons externes se trouvent dans une
2°) L’atome de l’élément chimque X a la
même colonne ; ils ont donc des propriétés
possibilité de devenir un ion lors de sa
chimiques identiques.
combinaison avec d’autres atomes.
 Le numéro de la période coïncide avec la
Etablis la structure électronique de l’ion .
valeur du nombre quantique principal de la
couche externe ou du dernier niveau
Exercice 2 :
d’énergie.
1°) Les atomes de cuivre renferment 29
électrons. Donne leur structure électronique en
utilisant les sous – couches de ces atomes.
Quelle est la place de ces atomes dans le
III.4.3. Différentes zones du tableau
tableau périodique ? Et à quelle famille
périodique T.P.
appartiennent – ils ?
Le tableau périodique comporte trois
2°) Quels sont les pourcentages approximatifs
principales zones :
de chaque isotope pour le cuivre de masse
atomique moyenne 63,54u. Sachant que le

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cuivre naturel est un mélange de deux isotopes Corrigé 2.

comportant respectivenment 34 et 36
neutrons ? 1°) Structure électronique des atomes de
On donne : 1u = 1,67.10-27Kg ; avec u = unité cuivre.
de masse atomique. Z = 29 : .
è
 4 période ;
 ̅ externe groupe IB ;
Corrigé 1. Ces atomes de cuivre appartiennent à la famille
des métaux de transition.
1°) a) Structure électronique de l’atome X.
Z = 15 : 2°) ; ; .
Calcul des pourcentages approximatifs de
b) Structure électronique de valence de X. chaque isotope.
La dernière couche de l’atome X est . Par définition :
La structure électronique de valence de X est ∑
donc : . ∑

c) Situation de cet élément chimique dans le

tableau périodique.
 3è période ;
 ̅ externes groupe VA ;
L’élément X est le phosphore de symbole P.

d) Trouvons la valence de cet élément. De plus

Représentons d’abord la structure électronique
de valence de P à l’aide des cases quantiques, En combinant les deux équations on obtient le
on a : système suivant :
Z = 15 : … {

 ̅ célibataires valence = 3. {

Son niveau de valence ne possède aucune case

vide.

2°) Etablissons la structure électronique de

D’où les pourcentages approximatifs des
l’ion c’est – à dire .
isotopes du cuivre sont :
L’ion a gagné ̅, alors son numero
atomique devient Z’ = 18 ; d’où sa structure
électronique est : {
Z’ = 18 : (Celle de
l’Argon).

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