Moma - L1 - Introduction Économie
Moma - L1 - Introduction Économie
Moma - L1 - Introduction Économie
MOMA Licence 1
2022-2023
Jelloul Messaoudene
Objectifs du cours
• Connaître les modélisations élémentaires
– Du consommateur
– Du producteur/de l’entreprise
– De leurs interactions sur les marchés
2
Chapitre 1
Introduction générale
à l’Analyse Économique
Objet, Nature et Méthodes
S1. L’économie comme objet
1. Définitions
● Déf. : une ressource est un élément qui peut être utilisé pour mener une
action
problématique problématique
individuelle collective
7
S1. L’économie comme objet
3. Consommation, Production, Distribution
a. La consommation
b. La Production
9
S1. L’économie comme objet
3. Consommation, Production, Distribution
c. La Distribution
10
S2. L’économie comme discipline
1. Terminologie et définitions
11
• Définition 1 (P.A. Samuelson) :
12
• Définition 2 (E. Malinvaud) :
13
• Pour résumer, l’économie étudie :
- Certaines formes d’interactions entre les
hommes : science sociale
- Les opérations de production, distribution et
consommation
- La problématique de l’allocation de
ressources limitées afin de satisfaire des
besoins illimités.
14
S2. L’économie comme discipline
2. De l’Économie comme Science
● Déf. :
- connaissance relative à des phénomènes obéissant à des lois et
vérifiés par des méthodes expérimentales.
- connaissance exacte, universelle et vérifiable exprimée par des
lois (Dic.)
● Démarche scientifique :
- observation de la réalité
- tentative de compréhension : théorie explicative
- validation/invalidation de la théorie en la confrontant aux faits
15
b. L’Économie est-elle une science ?
● Performances modestes :
- Si théorie valide, on doit pouvoir prévoir avec précision…
…or c’est rarement le cas en économie !
- Mais : Complexité du réel
- théories/modèles se concentrent sur une partie
seulement
des mécanismes en jeu.
- Clause Ceteris Paribus
- Expérimentation difficile (reproduction à l’identique
impossible)
● Remise en cause du caractère scientifique à relativiser…
…mais nécessaire modestie dans les conclusion tirées des modèles !
16
S2. L’économie comme discipline
2. De l’Économie comme Science
c. Méthodologie de l’analyse économique
• plusieurs phases :
– Phase pré-analytique : observation des faits, "lecture" du monde…sans tenter
d’expliquer
• Vision influencée par l’identité, la culture, l’époque... de l’observateur
• Vision simplifiée car immense complexité
– Phases de conceptualisation/modélisation
• Concept : construction de l’esprit permettant de mieux saisir intellectuellement
le réel, représentation simplifiée et abstraite du réel (Postulats, Hypothèses...)
• Modélisation : représentation simplifiée de la réalité, reposant sur des
hypothèses, et visant à décrire les relations entre éléments.
– Phase post analytique : confrontation des prévisions du modèle avec la réalité.
• Démarche hypothético-déductive
17
d. Pourquoi les économistes ne sont-ils (presque) jamais d’accord ?
18
Désaccords
↓
différentes "Ecoles de pensées"
↓
Différentes lectures du monde
↓
Préconisations de politique économique différentes
19
Chapitre 2
20
Introduction :
la rationalité des agents économiques
• 3 familles d’agents :
– Consommateurs
– Entreprises
– État/Administrations
21
Deux approches de la rationalité :
22
S1. Les consommateurs
1. Généralités
23
3 principaux choix économiques/arbitrages des ménages
24
L’arbitrage travail/loisir
• Pénibilité du travail
→ source de désutilité…
…mais rémunération du travail qui permet de financer la consommation.
→ source de satisfaction/utilité
• Problématiques individuelles :
– Jusqu’où travailler : désutilité croissante et utilité marginale décroissante.
– Accepter ou pas un emploi : « salaire de réservation ».
25
L’arbitrage consommation/épargne
26
Théorie du cycle de vie
Consommation
Revenu
27
L’arbitrage entre biens et services
28
Chapitre 3
29
Introduction : des agents aux marchés
• Consommateurs et entreprises font choix qui maximisent leur intérêt
…pour des prix donnés (price taker)
• Prix qui doivent rendre compatibles des projets individuels égoïstes,
formés indépendamment les uns des autres.
Question 1 :
Comment se forme le prix sur un marché particulier ?
Question 2 :
Puisqu’il existe un très grand nombre de marchés interdépendants,
comment se forme le système des prix ?
Question 3 :
Quelles sont les vertus/limites de ce système de prix ?
30
L’analyse en termes d’offre et de demande est un outil puissant
applicable à une grande diversité de questions comme :
32
S1. Marchés et Économie de Marché
1. Qu’est-ce qu’un marché ?
a. Définitions
34
• Rappel : offre individuelle
– Concept ex ante :
• projet de production d’une entreprise,
• pour un contexte économique donné (prix des
facteurs et prix de l’output).
→ quantité d’output qui maximise profit
économique
– Croissante avec prix du bien, tcepa (car plus
d’unités
d’output profitables).
q*=f(P)
+
• Offre sur un marché est la somme (agrégation) des
offres individuelles.
35
O(P)=q1*(P)+q2*(P)+…
Exemple de construction d’une offre agrégée
Offre firme 1
2 2.5 3 3.75 5
Offre firme 2
0 1 2 2.5 3
Offre firme 3
0 0.5 1 1.75 2
Offre 2 4 6 8 10
agrégée
36
P
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Q
37
• L’offre agrégée est également croissante
avec le prix du bien, tcepa (somme de
fonctions croissantes).
O(P)
+
• Il faut distinguer les conséquences sur
l’offre de modifications du contexte
économique :
– Déplacement sur la courbe
– Déplacement de la courbe
38
Modification du contexte Conséquences sur l’offre
économique
Prix du bien Déplacement SUR la courbe
39
O
P2
Modification du prix
P1 →
Déplacement
SUR la courbe d’offre
0 Q1 Q2 Quantité
40
Modification d’un prix de facteur ou du nombre d’offreurs
Prix
Baisse de
l’offre Augmentation
de l’offre
P
0 Quantité
Q’ Q 41
S1. Marchés et Économie de Marché
1. Qu’est-ce qu’un marché ?
c. la demande
x*=f(Px)
-
• Demande sur un marché est la somme (agrégation) des demandes
individuelles.
D(Px)=x1*(Px)+x2*(Px)+…
42
La courbe de demande :
➢ Relation entre tous les prix possibles d’un bien et les quantités
que l’individu (puis les individus) sont prêts à consommer à
chacun de ces prix.
QD = QD (P)
Exemple de construction d’une demande
agrégée
P=1 P=2 P=3 P=4 P=5
Demande
conso 1 3 2.5 1.75 1 0
Demande
conso 2 3 2.75 2 1 0.5
Demande
conso 1 4 2.75 2.25 2 1.5
Demande
agrégée 10 8 6 4 2
44
P
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Q
45
• La demande agrégée est également
décroissante avec le prix du bien, tcepa
(somme de fonctions décroissantes).
D(P)
-
47
Prix Modification du prix du bien x
→
Déplacement
P’
SUR la courbe de demande
P (substitution)
D
Quantité
0 Q’ Q
48
Modification du prix du bien y, des revenus,
des préférences,
ou du nombre d’acheteurs
Prix du bien x
Augmentation
de la demande
Baisse de la
demande
D2
D1
D3 Quantité de bien x
0
49
Ici on a lié quantité et prix mais d’autres variables influencent la
demande
➢ On peut passer de la forme réduite à la forme extensive de la
demande
50
S1. Marchés et Économie de Marché
2. Économie de marché, capitalisme et libéralisme
52
• Économie de marché : mode d’organisation de l’activité
économique reposant sur la libre confrontation des offres
et des demandes.
► par opposition à l’Économie Planifiée
► implique la concurrence
► marchés supposés capables de s’autoréguler et d’assurer :
- allocation efficiente des ressources
- satisfaction des besoins
53
• Libéralisme politique : doctrine qui prône le respect des droits
fondamentaux/naturels de l’homme
– Liberté de penser
– Liberté religieuse
– De réunion/d’association
– …
• Ex. DDHC
54
• Libéralisme économique
► application à l’activité économique des principes
généraux du libéralisme politique
► respect des « droits économiques »
- liberté d’entreprendre
- libre disposition de sa force de travail
- libre disposition du fruit de son travail
- liberté de contracter
-…
55
S2. l’équilibre d’un marché en CPP
1. Le contexte de la CPP
a. les hypothèses de la CPP
56
Homogénéité
57
Atomicité
58
Transparence de l’information
59
Mobilité des facteurs
60
S2. l’équilibre d’un marché en CPP
1. Le contexte de la CPP
b. de l’usage du modèle de CPP
• Définition générale : Un équilibre est une situation stable. Un objet est en équilibre
lorsque toutes les forces qui s’exercent sur lui se compensent exactement.
62
• Prix d’équilibre assure la compatibilité :
- des projets d’achats des clients (Demandes)
- des projets de production des entreprises (Offres)
63
S2. l’équilibre d’un marché en CPP
2. L’équilibre d’un marché
b. la formation du prix d’équilibre
D(P*)=O(P*)=Q*
64
Prix O
Équilibre
P*
D
Quantité
0 Q*
65
S2. l’équilibre d’un marché en CPP
2. L’équilibre d’un marché
c. prix d’équilibre et prix effectif
66
Prix
Offre excédentaire O
Prix d’équilibre
Pe et
prix effectif (1) :
P* Excès d’offre
68
Prix
Prix d’équilibre
et
O
prix effectif (2) :
Excès de demande
P*
Pe
Rationnement D
► prix plafond
70
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
71
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
72
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
Élasticité-prix de la demande
•L’élasticité-prix de la demande est négative
74
𝐸
𝐸
𝐸
𝑝
𝑝
𝑝
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
75
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
76
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
77
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
a) Élasticité-prix de la demande
78
79
80
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
b) Elasticité de REVENU de la demande
• L’élasticité-revenu de la demande :
• sensibilité de la C° à l’enrichissement
• Mesure le pourcentage de variation de la
quantité demandée consécutive à une
augmentation de 1 % du revenu :
81
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
b) Elasticité de REVENU de la demande
Et si
• = 0 bien indépendant
• = 1 isoélasticité
82
𝐸
𝐸
𝑅
𝑅
𝐸
𝐸
𝐸
𝑅
𝑅
𝑅
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
83
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
84
S3. Les élasticités de demande et d’offre
1. Élasticités de la demande
85
𝐸
𝐸
𝐸
𝑐
𝐶
𝑐
S3. Les élasticités de demande et d’offre
2. Élasticités de l’offre
86
S3. Les élasticités de demande et d’offre
2. Élasticités de l’offre
87
𝐸
𝐸
𝐸
𝑂
𝑂
𝑂
Équilibre du marché en dynamique
→ excès d’offre
O2(P*) > D(P*)
P*
P*’ Nouvel
équilibre
2. ...diminue le
prix... D
La théorie du consommateur et du
producteur
91
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
● Démarche :
- poser des hypothèses comportementales
- sur les préférences
- sur l’objectif
- préciser la nature des contraintes
- modéliser la procédure de choix
- en déduire les caractéristiques de la demande
- confronter avec réalité (consommation)
92
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
a. Biens et paniers de biens
● Notations :
- biens x et y
- paniers A et B
-xA la quantité de bien x dans le panier A,
- yB la quantité de bien y dans le panier B,
- etc.
- alors : A = (x ,y ) et B = (x ,y )
A A B B
A
yA ●
B
yB ●
x
xA xB
94
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
b. Les préférences
96
• Préférences complètes
→ face à 2 paniers, consommateur toujours capable
d’effectuer un classement
97
• Préférences transitives
→ Si un consommateur
- préfère le panier A au panier B
- et préfère le panier B au panier C
- alors il préfèrera également la panier A au panier C
98
• Préférences monotones croissantes/non saturables
→ un consommateur préfèrera toujours consommer plus
99
• Préférences continues
→ si un consommateur :
- préfère la panier A au panier B
- et qu’il existe un panier C à la composition très
similaire à celle du panier A
- alors le consommateur préfèrera également C à B
100
• Préférences convexes
→ traduit un « goût des mélanges »
101
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
c. Utilité et fonction d’utilité
● Utilité cardinale/ordinale :
- utilité cardinale : quantifiable
- utilité ordinale : simple classement des paniers de bien
103
• Hypothèse retenue : utilité non mesurable (approche ordinale)
→ définition de la fonction d’utilité à préciser :
- fonction qui associe à chaque panier de bien un nombre réel.
- Si le réel correspondant au panier A est supérieur au réel
correspondant au panier B, alors le consommateur préfère le
panier A au panier B.
104
• Préférences :
– Strictes
– Faibles
– Indifférence
AﺣB
U(A) > U(B) ou encore U (xA,yA) > U (xB,yB)
• Des paniers de composition différentes peuvent être
jugés équivalents par le consommateur
→ situation d’indifférence
A~B
106
y • « carte d’indifférence »
– Espace des biens (divisibles)
– Chaque point ↔ panier
– CI = courbes de niveaux :
chaque courbe correspond à un
niveau de satisfaction.
● A – A et C sont sur la même CI,
donc :
• A et C procurent la même utilité
● au consommateur
B
• U(A)=U(C)
– Si plusieurs paniers procurent le
même niveau de satisfaction :
existe une substituabilité entre
C biens.
● ●
D
107
y
• Forme des courbes découle des
hypothèses sur préférences :
– Utilité croît vers le NE
– Courbes ne se coupent pas
– Courbes décroissantes
– Courbes "arrondies vers l’origine"
●
A
x
●
B
●
A x
Pourquoi ? Hypothèse de monotonicité croissante + définition CI… 109
y
Courbes d’indifférence ne se coupent pas :
► raisonnement par l’absurde
- supposons qu’elles se coupent
- alors, puisque sur la même CI
- A et C équivalents
- A et B équivalents
- donc, du fait de la transitivité B et C équivalents
- mais xC > xB et yC > yB
- donc d’après la monotonicité croissante U(C)> U(B)
→ incohérence
●
A
C
●
B ●
110
Pourquoi ? monotonicité croissante + transitivité + définition CI…
y
Courbes arrondies vers l’origine :
► convexité des préférences : goût pour les mélanges
A ●
C
●
●
B
111
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
e. Substitution entre biens et taux marginal de substitution
112
Comment s’effectue la substitution ? :
y - A, B, C et D équivalents
- mais de compositions différentes
- pour passer de A à B :
perte de 1 unité de y contre gain de 0.2 unité de x
- pour passer de C à D :
A perte de 1 unité de y contre gain de 4 unité de x
8 ● → il est plus facile d’échanger du bien x contre du bien y si
on dispose du panier A que si on dispose du panier C
● → inversement pour l’échange de bien y contre du bien x
7 B Intuition ?
Moins on a de bien, plus il est difficile d’y renoncer.
Raison ?
Utilité marginale décroissante
C
3 ●
D
2 ●
1 1,2 5 9
113
À Compléter en précisant le distinction TMoS et TMaS …
114
y 2 moyens de calculer le TMS
- De manière exacte :
TMS = pente de la CI au panier considéré
●
C
A
yA=3 ●
B
yB=2 ●
xA=5 xB=9
115
y Cas de la parfaite substituabilité
A
yA=10 ●
B
yB=8 ●
C
yC=4 ●
D
yD=2 ●
● Notations :
- Px et Py les prix des biens X et Y
- R le revenu du consommateur
(en fait la part de son revenu disponible qu’il a décidé d’allouer à la consommation)
● Alors, le consommateur peut s’offir tous les paniers (x,y) tels que :
D = Px.x+Py.y ≤ R
118
Représentation de l’ensemble de budget
- Dans le plan (x,y), càd l’espace des biens
y - frontières de l’ensemble :
-x=0
-y=0
- Px.x+Py.y = R
► réécriture sous forme d’une équation de droite :
« droite de budget »
"y max" ●
(ensemble des paniers qui coûtent exactement R)
= R/Py
y = R/Py – (Px/Py) * x
Rq. La pente de la droite de budget est égale (en
valeur absolue), au rapport des prix Px/Py.
droite de budget
● x
"x max" = R/Px
ensemble de budget
119
Modification de l’ensemble de budget si un prix varie :
y - équation de la DD :
y = R/Py – (Px/Py) * x
- si un prix varie, c’est la pente de la DD qui
est affectée
- Ex. baisse de Px :
- pente plus forte → Px/Py augmente,
R/Py ● → çad que – (Px/Py) diminue
→ çad que DD décroit plus vite
- R/Py inchangé
- R/Px augmente, puisque désormais, R permet
d’acheter une plus grande quantité de bien x.
● ● x
R/Px R/P’x
120
Modification de l’ensemble de budget si le revenu varie :
y
- équation de la DD :
R’/Py ● y = R/Py – (Px/Py) * x
- si le revenu varie, la pente de la DD
est inchangée
- mais
R/Py ● - R/Py augmente
- R/Px augmente
… puisque désormais, R permet d’acheter
une plus grande quantité de bien x
ou de bien y.
► DB se déplace parallèlement
● ● x
R/Px R’/Px
121
6
A
5
B
4
C
NB Films
3
D
2
E
Revenu : 50
1
Prix du repas : 5 F
0
Prix de la séance : 10
0 2 4 6 8 10 12
Contrainte de budget :
R = 5 R+ 10 F = 50 Nb Repas
122
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
g. Le programme du consommateur
● Le consommateur cherche à :
- maximiser son utilité,
- en choisissant le meilleur panier (x,y)
- parmi ceux que son revenu et les prix lui permettent de payer
123
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
h. l’équilibre du consommateur
124
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
h. l’équilibre du consommateur (représentation graphique)
• Maximisation de l’utilité :
► E sur la CI la plus élevée possible.
y
• Contrainte de budget :
► E dans l’ensemble de budget.
E
y* • Panier d’équilibre :
► E est le panier qui correspond à la
tangence entre DB et CI.
x* x
• « Solutions intérieure » : le panier
optimal contient une quantité positive
de tous les biens.
x*>0 et y*>0 125
« Solution en coin » :
y ► cas où
- le consommateur juge un bien prioritaire
- et l’écart de prix est important
- et/ou le revenu est faible
► si revenu faible, ne consommera que ce bien
► E dans l’ensemble de budget et sur CI la plus
"y max" élevée possible.
● E
= R/Py ► Panier d’équilibre E est le point d’intersection
entre CI et axe correspondant au bien
« prioritaire »
● x
"x max" = R/Px
droite de budget
ensemble de budget 126
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
h. l’équilibre du consommateur (conditions d’équilibre)
Première condition :
► Égalité du TMS et du rapport des prix
TMS(x*,y*)=Px/Py
► égalité entre :
- taux d’échange psychologique (TMS)
- taux d’échange économique (rapport des prix)
► Pourquoi ? Raisonnons par l’absurde à partir du panier (x*,y*) :
- supposons que TMS(x*,y*) = 2 et Px/Py = 1
- alors le consommateur peut échanger 2 unités de x contre 1 unité de
y, en maintenant son utilité constante
- donc la dernière unité de bien y (càd la y*ème) lui procure plus de
satisfaction que la dernière unité de x (càd la x*ème)
- mais puisque Px/Py = 1, les deux biens ont le même prix
- il aurait alors intérêt à consommer moins de bien x, et à utiliser
l’économie réalisée pour consommer plus de y
- donc (x*,y*) ne pouvait pas être le panier optimal. 127
Seconde condition :
► Égalité des Utilités marginales pondérées/divisées par les prix
Umx(x*,y*)/Px =Umy(x*,y*)/Py
128
►le panier ne pouvait donc pas être optimal
S1. Les consommateurs
Théorie microéconomique du consommateur
i. la demande
129
• β. Demande et prix : l’élasticité prix directe
Ep(X)=(ΔQx/Qx)/(ΔPx/Px)
Ep(X)=(dQx/Qx)/(dPx/Px) = (dQx/dPx)/(Px/Qx)
• 2/ si on dispose de 2 demandes/consommations
→ Approximation via élasticité d’arc :
Ep(X)=(ΔQx/Qx)/(ΔPx/Px)
=[(Qx2-Qx1)/((Qx1+Qx2)/2)]/ [(Px2-Px1)/((Px1+Px2)/2)]
Avec
► ΔQx=Qx2-Qx1 variation de la demande de X
► (Qx1+Qx2)/2 valeur moyenne de la demande
► ΔPx =Px2-Px1 variation du prix de X
►(Px1+Px2)/2 valeur moyenne du prix
131
• Exemple
• On observe le comportement d’un
consommateur :
– Lorsque le prix du bien X est égal à 5, il en
consomme 10 unités
– Lorsque le prix change et passe à 6, il en
consomme 7 unités
– Calculons l’élasticité prix :
132
● Analyse de l’Élasticité prix directe
– Élasticité prix directe positive : biens
ostentatoires…
– Élasticité prix directe négative : loi de la
demande vérifiée.
– Élasticité prix directe positive/négative et
supérieure à 1 : demande élastique
– Élasticité prix directe positive/négative et
inférieure à 1 : demande inélastique/rigide
133
● d4 : quantité demandée diminue lorsque prix augmente, et diminution
plus rapide que variation du prix : demande élastique
● d1 : quantité demandée diminue lorsque prix augmente, et diminution
moins rapide que variation du prix : demande peu élastique
● d2 : demande inchangée quel que soit le prix : demande parfaitement
inélastique.
134
● γ. Demande et prix : Élasticité prix croisée
Ep(X,Y)=(ΔQx/Qx)/(ΔPy/Py)
135
Élasticité prix croisée : 2 modes de calcul, selon info disponible :
• 1/ si on dispose des fonctions de demande
→ Valeur exacte :
• 2/ si on dispose de 2 demandes/consommations
→Approximation via élasticité d’arc :
Ep(X,Y)=(ΔQx/Qx)/(ΔPy/Py)
=[(Qx2-Qx1)/((Qx1+Qx2)/2)]/ [(Py2-Py1)/((Py1+Py2)/
2)]
Avec
► ΔQx=Qx2-Qx1 variation de la demande de X
► (Qx1+Qx2)/2 valeur moyenne de la demande
► ΔPy =Py2-Py1 variation du prix de Y
►(Py1+Py2)/2 valeur moyenne du prix
136
● Analyse de l’Élasticité prix croisée :
– Si E(X,Y) positive : biens substituables
• Ex. Train/Avion
– Si E(X,Y) négative : biens complémentaires
• Ex. Lecteur DVD et DVD
137
• δ. Demande et revenu : L’élasticité revenu
ER(X)=(ΔQx/Qx)/(ΔR/R)
138
Élasticité revenu : 2 modes de calcul, selon info disponible :
• 1/ si on dispose des fonctions de demande
→ Valeur exacte : :
ER(X)=(dQx/Qx)/(dR/R) = (dQx/dR)/(Qx/R)
• 2/ si on dispose de 2 demandes/consommations
→Approximation via élasticité d’arc :
ER(X)=(ΔQx/Qx)/(ΔR/R)
=[(Qx2-Qx1)/((Qx1+Qx2)/2)]/ [(R2-R1)/((R1+R2)/2)]
Avec
► ΔQx=Qx2-Qx1 variation de la demande de X
► (Qx1+Qx2)/2 valeur moyenne de la demande
► ΔR =R2-R1 variation du revenu
►(R1+R2)/2 valeur moyenne du revenu
139
• Analyse de l’Élasticité Revenu :
– SI ER(X)<0 bien inférieur (qualité médiocre…)
– SI 0<ER(X) <1 bien normal
– SI ER(X) >1 bien supérieur (loisirs…)
140
ε. L’analyse de la Demande : les courbes de Engel
• Bien normal
Revenu
141
• Bien supérieur
Revenu
142
• Bien inférieur
Revenu
143
S2. Les entreprises
1. Généralités
a. Définition
2 caractéristiques :
- spécialisation/division du travail : chaque individu est spécialisé dans
certaines fonctions ou tâches
- système de contrôle et d’encadrement de nature hiérarchique.
144
S2. Les entreprises
1. Généralités
b. Pourquoi l’entreprise ?
145
• Rq. nature du "chef " et type d‘entreprise
– Désigné par les autres membres : entreprise
autogérée
– Nommé par une autorité politique extérieure :
entreprise publique
– Propriétaire des moyens de production/
délégation : entreprise capitaliste
146
S2. Les entreprises
1. Généralités
c. l’objectif de maximisation du profit
- Déf. : Le coût total est la somme des coûts engagés dans le processus de
production de ces biens et/ou services
148
S2. Les entreprises
1. Généralités
d. les contraintes pesant sur les entreprises
• contraintes économiques :
– Disponibilité et prix des facteurs de production
– prix de vente (entreprise price taker/price maker) :
149
S2. Les entreprises
2. la théorie de l’entreprise
Objectif :
150
S2. Les entreprises
2. la théorie de l’entreprise
a. technologie et fonction de production
151
• Déf. La fonction de production est la fonction qui associe à toute combinaison factorielle
(inputs) la quantité maximale de bien ou service qu’elle permet d’obtenir (output).
• fonction de production résume sous forme mathématique les choix techniques auxquels est
confronté le producteur.
152
S2. Les entreprises
2. la théorie de l’entreprise
b. les facteurs de production
154
• facteurs fixes / facteurs variables :
– facteurs fixes ne varient pas en fonction de la
quantité produite, engagés pour toute la
période considérée, même si production nulle
(machines…).
– facteurs variables liés, de manière plus ou
moins proportionnelle, au volume de
production (matières premières, salariés…).
156
Très courte période Hôtel, 100% des
TCT chambres occupées
158
- CT : Seul un facteur de
production varie (L), l’autre
est constant (K)
- La capacité de production
est fixe.
- Mais on peut jouer sur
l’utilisation de cette capacité
de production
en faisant varier la quantité
de facteur variable
159
● Rq. Il est équivalent de choisir une quantité de facteurs ou un volume de production…puisque
absence de gaspillage !
► Choix à CT de l’entreprise :
quelle quantité de facteur(s) variable(s) utiliser pour maximiser le profit, compte
tenu de la quantité de facteur fixe dont on dispose ?
► Choix à LT de l’entreprise :
quelle quantité de facteurs (plus de facteurs fixes !) utiliser pour maximiser le
profit ?
160
Choix de l’entreprise à CT
161
α. Choix de l’entreprise à CT : La
productivité du facteur variable
● La productivité/production croît
avec la quantité de facteur
utilisée
● Productivité moyenne d’un
facteur : contribution moyenne
d’une unité de ce facteur à la
production totale.
● Productivité marginale d’un
PmL = f’(L)
facteur : supplément de PmL = ΔQ / ΔL
production qui résulte de
l’utilisation d’une unité
supplémentaire de ce facteur.
PmL(n+1)=Q(n+1)-Q(n)
162
L K PT PM Pm Choix de l’entreprise à CT : La productivité
Q Q/L ΔQ/ Exemple
ΔL • Au début, la production totale (PT) augmente
0 10 0 - - avec le nombre de travailleurs.
– D’abord rapidement (→ L=3)
1 10 10 10 10 – Puis croissance plus lente (→ L=8)
• PT atteint un plafond à 112 unités lorsque la
2 10 30 15 20
firme emploie 7 ou 8 travailleurs.
3 10 60 20 30 • PT baisse lorsque la firme augmente encore le
nombre de travailleurs
4 10 80 20 20
(30-10)/(2-1) =20
5 10 95 19 15 (60-30)/(3-2)=30
6 10 108 18 13 Pm=variation de la production/variation du facteur
(une unité supplémentaire)
7 10 112 16 4
8 10 112 14 0
9 10 110 12 -4
163
Q
112
D
60 B B “point d’inflexion"
A
0 3 8 L
164
• A → B : La production augmente plus rapidement que le
nombre de travailleurs.
Pourquoi ?
Grâce à la division et à la spécialisation du travail.
165
Choix de l’entreprise à CT : Les rendements factoriels
Output Q
Rendements
factoriels
croissant
Q=
f(L)
Rendements
factoriels
décroissants
► hypothèse retenue
Input L
167
Q D
112
PT
C
60 B
L
0
30
Pm E
20 PM
10
L 168
0 3 4 8
- jusqu’à B : productivité marginale positive croissante, chaque unité
de facteur supplémentaire permet de produire plus que la précédente
→ productivité totale augmente plus vite que quantité de facteur
169
β. Choix de l’entreprise à LT : les isoquantes
170
Représentation graphique d’un isoquante
K
5 C
3 B
2 A
Q = 75
L 171
1 2 3
K5 E
carte d’isoquantes
K3
A B C
Q3 = 90
D Q2 = 75
K1
Q1 = 55
L1 L2 L3
L
172
Propriétés des isoquantes
173
Isoquantes convexes par rapport à l’origine :
- pente négative
K - de plus en plus faible
(en VA).
5 F
► implique que la substitution
entre K et L est de plus en
plus difficile
► car Pm des facteurs
décroissante
3 D
2 A
Q = 75
L 174
1 2 3
K5 E Isoquantes reflètent la loi des
rendements marginaux
décroissants
L1=1/L2= 2/L3=3 (loi de la Pm décroissante) :
Q3 = 90
D Q2 = 75
K1
Q1 = 55
L1 L2 L3
L
175
Choix de l’entreprise à LT : le TMST
Question
Solution
176
Déf. : le taux marginal de substitution technique du
facteur K au facteur L (TMSTKL) est le nombre
supplémentaire d’unités de facteur K que l’entreprise doit
utiliser pour compenser la perte d’une unité de facteur L,
à volume de production constant.
→ TMST mesure le degré de substituabilité entre
facteurs
177
Représentation graphique de la
décroissance du TMSTkl
K TMSTLK = - ΔK / ΔL
A
5
Ici, on ne connaît pas la
TMSTLK = 2
-2 fonction de production.
► TMST calculé à
3 1 B
partir d’observations
TMSTLK = 2/3
(imprécis)
2
-2/3 D
1 1
Q1 = 75
178
L
1 2 3 4 5
Choix de l’entreprise à LT : le TMST
TMSTLK = - dK/ dL
TMSTLK = pente de la tangente en un point sur l’isoquante en valeur absolue
(cas où l’on connaît la fonction de production Q = f(K,L))
179
Comparaison des combinaisons factorielles A et B :
- en A isoquante décroît plus vite qu’en B
► pente plus forte en valeur absolue
► il faut plus de facteur K pour
compenser la perte d’une unité de
facteur L
► productivité marginale de K
diminue au fur et à
mesure qu’on en utilise
►TMSkl (A)>TMSkl(B)
180
Lien entre TMST et productivités des facteus
TMSTLK = - dK/ dL mais aussi TMSTLK = PmL/PmK
K
Passage de A à C se décompose :
- Passage de A à B : baisse de Q égale à -ΔK • PmK
- Passage de B à C : hausse de Q égale à ΔL • PmL
A
Or niveau de production reste constant
ΔK ► -ΔK • PmK = ΔL • PmL
C ► -ΔK/ ΔL = PmL /PmK
B
Donc
Q2TMSTKL= PmL /PmK
ΔL Q1
181
L
Résumé des propriétés du TMST
182
isoquantes et nature des facteurs
► forme la plus standard :
- facteurs imparfaitement
K substituables
- productivité marginale
5 F
décroissante
- TMST décroissant
3 D
2 A
Q = constante
L 183
1 2 3
K
A
► forme particulière (1):
- facteurs parfaitement
substituables
B - TMST constant
C
Q1 Q2 Q3
L
184
► forme particulière (2):
- facteurs complémentaires
K- Chaque niveau de production nécessite une
combinaison précise de K et L
- Il est impossible de remplacer
un facteur de production par un autre. Ils doivent
être employés
Q en proportions
3
fixes C
Q2 - une seule combinaison est
rationnelle/sans gaspillage
B
K1 Q1
A
L1 L 185
Choix de l’entreprise à LT :Les rendements d’échelles
186
Formellement :
- Tous les facteurs multipliés par λ>1
► On passe d’une production Q=F(K,L)
à une production Q’=F(λK,λL) Q’=F(2K,2L)
► 3 cas possibles :
- si Q’=λQ : rendements d’échelle constants
- si Q’<λQ : rendements d’échelle décroissants
► production augmente moins vite que les
facteurs
- si Q’>λQ : rendements d’échelle croissants
► production augmente plus vite que les
facteurs
187
rendements d’échelles
constants
- Production augmente dans les mêmes
K proportions que facteurs
- l’échelle de production n’affecte pas la
6 productivité des facteurs
30 - Pourquoi ? Ilest en principe possible
pour une firme de reproduire ce
4 qu’elle fait déjà.
20
2
10
L
0 5 10 15 188
X
rendements d’échelles
Croissants
- Production augmente plus vite que
facteurs
4 - Pourquoi ? Meilleure Spécialisation
30 de l’entreprise et division des
20 tâches.
2
10
0 5 10
L
189
K rendements d’échelles
décroissants
- Production augmente moins vite que
facteurs
- Taille de l’entreprise affecte négativement
4 la productivité des facteurs
- Pourquoi ? Complexification de la structure
18 organisationnelle et problèmes de gestion
2 liés à la production à grande échelle
13
10
0 5 10
L
190
S2. Les entreprises
2. la théorie de l’entreprise
c. les coûts
Mais facteurs de productions ne sont pas gratuits, leurs prix font partie du calcul
de l’entreprise :
191
Hypothèse de Concurrence pure et parfaite (CPP)
► situation de forte concurrence
► pas de " pouvoir de marché "
► entreprises "preneuses de prix“
- prix d’achat de facteurs
- prix de vente de la production
Définition générale:
le coût de production d’un bien ou d’un service est l’ensemble des
charges (dépenses) engagées pour le produire.
Rq. Coûts d’opportunité des facteurs
192
• plusieurs types de charges :
– Charges fixes et variables :
• charges fixes/de structure/de capacité : invariantes à
court terme, indépendamment du volume produit
→ facteurs fixes (CT)
• charges variables : évoluent avec le volume de
production, proportionnellement ou pas
→ facteurs variables
– charges directes et indirectes :
• charges directes : peuvent être affectées sans ambiguïté
à la production d’un bien ou service particulier
• charges indirectes : communes à plusieurs productions
→ analyse spécifique pour les répartir
entre chacune de ses productions (imputation).
193
Charges Charges
Directes Indirectes
195
…on ne connaît pas toujours la relation précise entre le coût et le volume
d’output…
MAIS, de façon générale, on est certain que le coût est égal à la somme des
charges :
- égal à la somme des quantités de chaque facteur de production, multipliées
par le prix respectif de ces facteurs.
- K et L les quantités facteurs capital et travail utilisées, Pk et Pl les prix
unitaires des facteurs :
CT(K,L)=Pk.K+Pl.L
196
Droite d’isocoût
CT(K,L)=Pk.K+Pl.L=Constante=C
► droite d’isocoût
197
Pk.K+Pl.L=C
↔
K=C/Pk-(Pl/Pk)L
Expression d’une droite avec :
- C/Pk ordonnée à l’origine
- -(Pl/Pk) coefficient directeur (pente)
198
K
7
Affectation des ressources à un seul facteur
6
C/PK 5 ✴
L
C/PL 199
…on peut donc calculer le coût total :
- à partir des achats de facteurs :
CT(K,L)=Pk.K+Pl.L
- à partir du volume produit :
CT(Q)
CT(Q)=CF+CV(Q)
A LT, pas de CF
201
Le coût moyen
Cm(Q+1)=CT(Q+1)-CT(Q)
Ou
Cm(Q)=CT’(Q)=dCT(Q)/dQ
(pente de la courbe de coût au point correspondant
au volume Q)
203
C(T)=2Q+100
Si Q=1 CT= 102 CM = 102/1
Si Q=5 CT=110 CM=110/5 = 22
CM
Cm
Coûts CVM
CFM
Output (Q)
204
Interprétation des graphes
205
Coûts à court terme, coûts à long terme
206
207
Coûts et économies d’échelle
208
CM
CM
Objectif de l’entreprise :
maximisation du profit
► programme :
Max П(Q)=RT(Q)-CT(Q)=P.Q-CT(Q)
Q
210
• Choix optimal : Q*, quantité d’output qui maximise le profit.
П’(Q)=dП(Q)/dQ=0
RT’(Q)-CT’(Q)=dRT(Q)/dQ-dCT(Q)/dQ=0
Rm(Q)-Cm(Q)=0
Rm(Q*)=Cm(Q*)
211
Condition d’équilibre :
le volume optimal assure l’égalité
entre recette marginale et coût marginal
Rm(Q*)=Cm(Q*)
213
• Entreprise a déterminé Q*…
► Quelle est la combinaison factorielle optimale (K*,L*) ?
215
K
K*
Q*
L* L
216
S2. Les entreprises
2. la théorie de l’entreprise
e. l’équilibre du producteur (par la combinaison de facteurs)
П (K,L)=P.F(K,L)-(Pl.L+Pk.K)
= RT(K,L)-CT(K,L)
217
Le calcul de l’entreprise consiste donc à
choisir la combinaison de facteur qui lui
permet de maximiser son profit
► programme d’optimisation :
Max П (K,L)=P.F(K,L)-(Pl.L+Pk.K)
(en fonctionde K,L)
218
Conditions d’optimisation :
219
Rappel :
- P prix de vente de l’output
- Pmk productivité marginale du facteur K
Alors :
- Pmk(K*,L*) est le supplément de production que
permet la dernière unité de facteur K de la
combinaison optimale, càd la k*ème unité.
- P.Pmk(K*,L*) est alors le supplément de production
que permet la k*ème unité K converti en euros
(productivité marginale en valeur).
220
► A l’équilibre, pour chaque facteur, égalité entre :
- ce qu’il coûte : son prix
- ce qu’il rapporte : le supplément de CA/RT, cad sa
productivité marginale en valeur.
221
• Entreprise a déterminé (K*,L*) …
► A quel niveau de production Q* correspond cette
combinaison ?
► entreprise rationnelle qui évite tout gaspillage :
→ Q* est le volume maximal d’output que permet
d’obtenir la combinaison (K*,L*)
→ Par définition de la fonction de production :
Q* =F(K*,L*)
222
• Graphiquement :
– On a déterminé la combinaison optimale (K*,L*)
– Elle est sur un isoquante → niveau Q*
– Son coût est minimal, puisque entreprise rationnelle
→ sur la droite d’isocoût le plus bas possible.
223
S2. Les entreprises
2. la théorie de l’entreprise
f. l’équilibre du producteur (synthèse)
224
…toujours pour résumer : quelle que soit l’approche, on aboutit à des conditions d’équilibre liées
:
- il faut produire toutes les unités d’output qui rapportent plus qu’elles ne coûtent :
P ≥ Cm(Q)
- il faut consommer toutes les unités de facteurs qui rapportent plus qu’elles ne coûtent
(« demandes de facteurs de production ») :
P.Pmk(K*,L*) ≥ Pk
P.PmL(K*,L*) ≥ Pl
225
Représentation graphique de l’offre
226
Faut-il considérer la totalité de la courbe de Cm ?
→ Seulement la partie située au dessus du
minimum du CVM (seuil de fermeture) :
…en effet, au dessous, P < CVM : chaque
unité produite rapporte moins que le coût variable
qu’elle génère !
► chaque unité produite fait baisser le profit
total
► il est rationnel de ne pas produire afin de
minimiser les pertes.
227
Cm CM
Prix (p)
Fonction d’offre CVM
r
pr
f
pf
qf qr Output (Q )
228
Le seuil de rentabilité
• Une firme devient rentable à partir du moment où son profit devient positif…
…càd que chaque unité produite lui rapporte plus en moyenne ce qu’elle lui
coûte en moyenne.
SR=Min CM
► Si P<SR → П<0
► Si P=SR → П=0
► Si P>SR → П>0
229
Le seuil de fermeture
230
S3. l’équilibre d’un marché en CPP
3. Analyse normative de l’équilibre
a. le surplus du consommateur
231
Prix
La première unité procure une utilité marginale
élevée, le consommateur est prêt à la payer cher.
X*(P)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Quantité
232
Surplus des consommateurs sur un marché
=
Somme des surplus individuels.
233
Prix
Surplus des
consommateurs
10 20 30 40 50 Q
Quantité
234
La première unité produite a un coût marginal
Prix faible, l’entreprise est prête à la vendre à un prix
modéré.
y*(P) soit Cm
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Quantité
235
Surplus des producteurs sur un marché
=
Somme des surplus/profits individuels.
236
Prix
Q Quantité
237
10 20 30 40 50
P
O
P*
Q* Q
238
• Le prix d’équilibre d’un marché de CPP assure la maximisation du
surplus collectif
► tout autre prix occasionnerait une diminution du
surplus total (d+e).
- si Pe > P*
→ ↓ surplus des consommateurs
→ ↑ ou ↓ du surplus des entreprises, selon
élasticité-prix de la demande
- si Pe <P*
→ ↓ surplus des entreprises
→ ↑ ou ↓ du surplus des consommateurs,
selon
élasticité-prix de l’offre 239
Perte de surplus des consommateurs : b + d
Variation du surplus des entreprises :
- à la hausse : b (effet prix)
- à la baisse : e (effet volume)
P
O
a
Pe
b d
P*
e
c
Qe Q* Q
240
Perte de surplus des entreprises : b + c
Variation du surplus des consommateurs :
- à la hausse : b (effet prix)
- à la baisse : d (effet volume)
P
O
e
d
P*
b c
Pe
a
Qe Q* Q
241
Surplus collectif/total sur un marché
=
Somme
des surplus des consommateurs
Et
des surplus/profits des entreprises
242
CHAPITRE 5
L’ÉTAT
243
1. Généralités
a. Définitions
244
• L’État est :
– une forme d'organisation politique et juridique d'une société
(communauté de citoyens/sujets).
– délimité par des frontières à l'intérieur desquelles ses lois s'appliquent.
– constitué d’institutions par lesquelles il exerce autorité et pouvoir.
• A distinguer de :
– pays : entité géographique
– gouvernement : institution qui dirige l’État
– nation : ensemble de personnes vivant sur un territoire commun,
conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une
entité politique.
245
• État en tant qu’acteur/agent économique :
- pouvoirs politiques (exécutif et législatif)
- au niveau national (gouvernement, parlement)
- au niveau local (conseils municipaux, généraux, régionaux…)
- administrations
- état (au sens administratif)
- collectivités territoriales
- administrations de sécurité sociale
246
• État acteur économique à plusieurs titres :
– État consommateur de ressources
• RH
• Ressources financières
• Ressources énergétiques
• Matières premières
• …
– État producteur de biens et/ou services
• Services publics
• Monnaie
•…
– État régulateur
→ assure le bon fonctionnement de l’économie
247
1. Généralités
b. rôle économique de l’État
248
Idée de régulation économique
249
Régulation économique et sociale
250
Quelles institutions/acteurs participent à la régulation ?
les marchés
les entreprises
l’État
251
Régulation par les marchés
252
► Un marché n’est pas un agent/acteur
→ pas d’objectif propre/de motivation.
253
► Émergence d’un « Prix d’équilibre » sur chaque marché
→ Prix qui égalise Offre et Demande.
254
!"Caractéristiques du prix dépendent des caractéristiques du marché :
→ Caractéristiques de l’offre :
- plus le marché est concurrentiel (nombreux offreurs)
plus le prix d’équilibre est bas.
- moins le marché est concurrentiel (peu d’offreurs),
plus le prix d’équilibre est élevé.
→ Caractéristiques de la demande :
- plus la demande est forte (nombreux consommateurs)
plus le prix d’équilibre est élevé.
- plus la demande est faible (peu de consommateurs)
plus le prix d’équilibre est faible.
255
Régulation par les entreprises/groupes d’individus
256
Régulation par l’État
2 cas polaires :
258
• L’action économique de l’état est résumée dans 3 fonctions économiques
(Musgrave 1959)
► Objectif de l’État ?
→ Difficile à définir : État est un acteur plus complexe qu’un
consommateur ou une entreprise
– Situation intermédiaire :
► arbitrage entre intérêt général et intérêts particuliers
261
Hypothèse retenue :
État bienveillant
↓
Objectif :
Déterminer et mettre en œuvre les politiques
(économiques) les plus favorables à
l’intérêt général
262
Problématique de l’intérêt général
263
► meilleure politique est-elle celle que souhaitent les citoyens ?
● celle qui est préférée par tous les citoyens (unanimité) ?
Peu fréquent…
● celle qui est préférée par la majorité ? Quid de la minorité ?
●…
264
► meilleure politique est-elle alors celle que préconisent
les experts ?
● experts : spécialistes de la question
(scientifiques, praticiens…)
● problème de légitimité. Opposition entre :
- légitimité liée à la compétence
- légitimité démocratique : pas élus !
● science n’a pas réponse à tout :
- offre des options
- choix entre options relève des valeurs
265
► Réponse concrète :
● décision prise par politiques élus
→ légitimité démocratique : représentants du peuple
● en s’appuyant sur avis d’experts
→ légitimité scientifique
Churchill
"La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les
autres"
266
1. Généralités
d. contraintes de l’État
267
Contraintes budgétaires
269
Contraintes informationnelles
270
Contraintes politiques
271
2. Analyse économique de l’État
a. comment aborder l’État ?
272
► quelles hypothèses retenir dans la
construction
d’un modèle de l’État ?
→ hypothèses sur les objectifs.
→ hypothèses sur les contraintes.
273
2. Analyse économique de l’État
b. définition des objectifs
274
Construction d’une fonction objectif pour l’État
↓
"fonction d’utilité collective“ ou fonction de "bien être social"
Agrège/synthétise les utilités individuelles
275
FBES utilitariste
W = U1(x1,y1,g)+U2(x2,y2,g)+U3(x3,y3,g)+…
► bien être collectif comme somme simple des utilité individuelles
W = α1*U1(x1,y1,g)+α2*U2(x2,y2,g)+α3*U3(x3,y3,g)
+…
277
FBES à la Rawls
W = Min{U1(x1,y1,g),U2(x2,y2,g),U3(x3,y3,g)…}
278
2. Analyse économique de l’État
c. nature des contraintes
MAX W(g)
g
S/C RF = DP
Avec :
- W le bien être collectif
- g la politique économique
- RF les recettes fiscales
- DP les dépenses publiques (le coût de la politique)
280
• Exemple :
– L’état produit un service public
– Le financement de ce service repose sur la fiscalité
– Chaque citoyen i voit son revenu taxé d’un montant ti
– L’utilité de chaque citoyen dépend de la quantité de service
public (g), de sa consommation en biens x et y,
– Mais ces consommations de biens privés dépendent de la taxe
qui l’affecte (puisqu’elle diminue son revenu disponible et donc
son panier optimal)
– La contrainte de budget équilibré impose que la somme des
taxes soit égale au coût total de production du service public
Max W{U1(x1(t1),y1(t1),g),U2(x2(t2),y2(t2),g),…}
t1,t2,t3,…g
SC t1+t2 +t3+…=CT(g)
281
CHAPITRE 6
282
les défaillances des marchés en CPP
283
Les défaillances des marchés en CPP
1. les externalités
a. définitions et exemples
• « Non souhaitée »
→ impacter le bien être d’un autre agent n’est pas
l’objectif de l’agent à l’origine de l’externalité.
284
Différents types d’externalités
• Positives et négatives
– Positives : comportement d’un agent augmente le
bien-être d’un autre agent.
– Négatives : comportement d’un agent diminue le
bien-être d’un autre agent.
• De consommation et de production
– De consommation : activité de consommation d’un
agent affecte le bien-être d’un autre agent.
– De production : activité de production d’un agent
affecte le bien-être d’un autre agent.
285
Externalités de Externalités de production
Exemples d’externalités consommation
286
Les défaillances des marchés en CPP
1. les externalités
b. l’inefficacité des mécanismes de marché
288
Les défaillances des marchés en CPP
1. les externalités
c. rôle de l’État
289
Fiscalité : Taxes à la Pigou
↓
Idée générale :
créer incitation/désincitation via la fiscalité
→ oblige émetteur de l’externalité à prendre en compte les
conséquences collectives de son comportement individuel
290
Internaliser les externalités
↓
Idée générale :
Faire prendre conscience aux agents émetteurs des conséquences
de leur comportement via un transfert des droits de propriété
291
Créer un marché pour les externalités
↓
Idée générale :
Créer un marché où s’échangent des droits à
provoquer une externalité
→ désormais, il faut payer (acheter des droits) pour
pouvoir provoquer une externalité
292
• Point commun des 3 politiques de gestion des externalités : créer
une prise de conscience de l’agent émetteur.
• Déf. Principe de rivalité : deux agents ne peuvent pas bénéficier simultanément de l’usage d’un même
bien.
→ biens privés
Ex. …la plupart des biens !!
• Déf. Principe d’exclusion par le prix : un agent ne peut pas disposer d’un bien sans en avoir payé le
prix.
Ex. …la plupart des biens !!
• Déf. Principe d’impossibilité d’exclusion : on ne peut pas réserver l’usage d’un bien à certains agents
seulement.
Ex. Défense nationale…
• Déf. Effet d’encombrement : situation où la capacité d’un bien à satisfaire un besoin diminue avec le
nombre de consommateurs de ce bien.
Ex. Transports, justice…
• Déf. Obligation d’usage : la consommation d’un bien ne dépend pas de la volonté des agents
Ex. Défense, éclairage public…
294
• Déf. Un bien public est un bien pour lequel ne s’appliquent pas :
– le principe de rivalité
– Le principe d’exclusion
Ex. Défense nationale, réseau routier (gratuit)…
• Déf. (P.A. Samuelson) Un bien public pur est un bien public vérifiant
en outre :
– L’obligation d’usage
– L’absence d’effet d’encombrement
295
Les défaillances des marchés en CPP
2. les biens publics
b. l’inefficacité des mécanismes de marché
297
Les défaillances des marchés en CPP
2. les biens publics
c. rôle de l’État
► Secteur privé n’a aucune incitation à produire des biens publics car profit pas assuré
↓
►Légitime intervention de l’État.
↓
Financer les biens publics par l’impôt
↓
Idée générale : taxer d’autant plus chaque citoyen qu’il apprécie le bien public
(Condition de Bowen-Lindhal-Samuelson)
► Résultat théorique mais difficile à mettre en œuvre car contrainte informationnelle (préférences des
agents)
► Biens Publics concrètement financés par impôts sur revenu/consommation/capital…
→ Politique de second best/optimum de second rang
298
Synthèse partielle…
299
► Mais, en présence d’externalités ou biens publics,
1er théorème de l’économie du bien être n’est
plus valide
→ Optimalité paretienne plus assurée.
→ légitime intervention de l’Etat
300
Logiques de l’intervention publique
pour rapprocher l’économie réelle de la CPP
304
Pouvoir de marché des firmes
Concurrence
CPP Monopolistique Oligopole Monopole pur
305
S1. Le Monopole
1. Définition et hypothèses
306
S1. Le Monopole
2. Origines
307
S1. Le Monopole
3. L’équilibre du monopole
308
• Monopole privé qui cherche à maximiser profit économique.
309
• Pour répondre à la demande (décroissante du prix), le monopole doit
arbitrer entre :
– Offrir beaucoup, mais à un prix faible
– Offrir peu, mais à un prix plus élevé
• En d’autres termes, selon les caractéristiques de la demande, il vaut
mieux :
– Faire un profit unitaire faible sur des gros volumes
– Faire un profit unitaire élevé sur un petit volume
310
Prix Offre du
monopole
Demande,
indépendante des décisions
du monopole
Quantité
0
311
Programme du monopole :
Max П=RT-CT=P(Q).Q-CT(Q)
Q
Rm(Q*)=Cm(Q*)
MAIS en monopole :
Rm ≠ Prix
312
• Rappel : en CPP, Rm = RM = P = constante (car price taker)
→ choix optimal de l’entreprise vérifie
Cm(Q*)=Rm(Q*)=P
Unités 1 2 3 4 5 6
produite/
vendues
Prix de 10 8 6 5 4 3
marché
Recette 10 16 18 20 20 18*
Totale
(CA)
Recette 10 6 2 2 0 -2*
Marginale
Recette 10 8 6 5 4 3
Moyenne
314
Unités 1 2 3 4 5 6
produite/
vendues
Coût
marginal
1 1.25 1.75 2.5 3.5 5
Coût 1 2.25 4 6.5 10 15
total
Prix/RM 7 6 5 4.5 4 3
Recette 7 12 15 18 20 18
Totale
Profit total 6 9.75 11 11.5 10 3
Profit
unitaire
6 3.75 3.25 2 0.5* -2
315
Représentation graphique de l’équilibre du
monopole
P*
Demande/RM/P
Rm
Q=1 Q* Q 317
S1. Le Monopole
4. Analyse du surplus
Surplus des
consommateurs
P aP*b
a Cm/Offre (simpl.)
Charge morte
b bcd
P*
Surplus/profit c
Du monopole
P*bde
d Demande/RM/P
Rm
e 318
Q=1 Q* Q
Perte des
P consommateurs
PMbfPCPP + bcf
a
Cm/Offre
b
Gain de PM
l’entreprise Équilibre de CPP : P = Cm(Q)
c
PMbfPCPP PCPP
f
Perte de
l’entreprise
d cdf
Rm Demande/RM/P
e 319
QM QCPP
Q=1
• En situation de monopole :
– Baisse du surplus des consommateurs
• Consommation inférieure à celle de CPP
• A un prix plus élevé que celui de CPP
► trapèze PMbcPCPP
– Hausse du surplus du producteur
• Perte car ventes inférieures
► triangle cdf
• Compensée par gain car prix plus élevé (profite de son
pouvoir de marché)
► rectangle PMbfPCPP
– Baisse du surplus collectif : charge morte
► triangle bcd
320
S1. Le Monopole
5. Monopole et bien être
• 1er élément
– p > Cm
P – Le monopole pousse les
Cm prix au dessus du prix de
CPP
– Les prix sont majorés par
CM rapport au coût marginal
– réduction du surplus/bien
être des consommateurs
p
– Situation d’autant plus
éloignée de la CPP que
Cm Demande l’élasticité de la demande
Rm
est faible.
q Q
321
• 2ème élément
– Le monopole fait des profits
P positifs à long terme
Cm – Ceci est dû à l’existence de
barrière à l’entrée
– Les concurrents ne peuvent
CM donc pas entrer pour
s’approprier une partie des
profits du monopole
p
– Perpétuation de la rente du
monopole au détriment des
Demande consommateurs
Rm
q Q
322
• 3ème élément
– À LT le monopole ne produit
P pas au minimum du coût
Cm moyen
– Il existe donc des
rendements croissants non
CM(q) CM exploités
– Le marché ne permet pas
de produire de la manière la
p plus efficiente (gaspillage de
ressources).
Demande
Rm
q Q
323
S1. Le Monopole
6. La régulation des monopoles par l’État
324
• Politique de la concurrence/droit de la concurrence
► limiter le pouvoir de marché des entreprises
► prévenir la formation de monopole
(Ex. accord UE nécessaire avant fusions…)
• Encadrement de la tarification des monopoles
► imposer un prix maximal
• Égal au Coût Moyen
→ Profits nuls : seuls consommateurs obtiennent un surplus
→ Le coût moyen est parfaitement connu
→ Mais charge morte demeure.
• Égal au coût marginal
→ Régulation la plus efficace (surplus collectif maximal)
→ Profits positifs.
→ Mais difficulté de calcul du Cm.
325
S1. Le Monopole
7. Avantages de certaines monopoles
Cas 1 :
Monopole naturel
326
Cas 2 :
Argument “Schumpetérien” en faveur des monopoles
327
Cas 3 :
"Marchés contestables"
328
S1. Le Monopole
8. Le monopole à prix différenciés
À améliorer …
• Hyp. Monopole peut faire payer un prix différent, pour un même produit, selon
les catégories de consommateurs.
– Monopoles sur plusieurs marchés nationaux
– Tarifs étudiants, familles, vermeils, chômeurs…
– Parution décalée des romans en format de poche
– …
329
• Entreprise en situation de monopole sur
chaque segment de marché
330
Quelle stratégie tarifaire adopter ?
• Spécificité :
– en situation de monopole sur chaque segment de marché.
→ doit déterminer le couple (prix,quantité) optimal pour chacun.
– Mais processus de production unique.
331
► Condition d’équilibre si 2 segments :
Rm1(Q1*)=Rm2(Q2*)=Cm(Q1*+Q2*)
Rm1(Q1*)=Rm2(Q2*)=Cm(Q1*+Q2*)
333
Caractéristiques de l’équilibre
► Situation d’inefficacité.
334
Cas (théorique) de la discrimination parfaite
335
S2. La concurrence monopolistique
1. Caractéristiques
336
• Différents types de différenciation possibles :
– Sur le produit :
• Caractéristiques intrinsèques du produit (différenciation horizontale)
• Qualité du produit (différenciation verticale)
– Sur certains services associés au produit : SAV…
– Sur la distribution : lieu de vente…
– Sur la communication : marque, campagnes de publicité…
337
S2. La concurrence monopolistique
2. Equilibre du marché
339
S3. L’oligopole
1. Définition et caractéristiques
• Conséquences :
– Pouvoir de marché.
– Situation d’interdépendance stratégique :
• Décision d’une entreprise a un impact sur décisions et résultats des
autres.
• Chaque entreprise doit prendre en compte ces réactions pour déterminer
son comportement optimal.
340
• Grande variété de formes de marché selon
caractéristiques :
– Homogénéité du bien :
• Si oui : oligopole indifférencié.
• Si non : oligopole différencié.
→ intensité de la concurrence atténuée.
– Information
• Parfaite : capacité à parfaitement anticiper réactions des
concurrents.
• Ou pas…
– Atomicité de la demande mais pas de l’offre :
→ relation inverse entre taille des firmes et leur nombre.
– Mobilité des facteurs limitée :
• Barrières naturelles : taille optimale…
• Barrières légales : brevets, licence, normes…
• Barrières stratégiques mises en place par firmes en
place : menace de guerre des prix…
341
S3. L’oligopole
2. Equilibre(s)
• De manière générale :
→ Condition habituelle de maximisation du profit : Rm(q*)=Cm(q*)
→ Prix et quantités s’écartent de ceux de CPP, au détriment des
consommateurs.
342
S4. Le cartel
1. Définition et caractéristiques
• SI 2 membres :
– Q = q1+q2
– Programme du cartel :
Max П = π1+π2=RT-CT
q1,q2 =P(q1+q2)*Q-CT1(q1)-CT2(q2)
– Condition d’équilibre :
Rm (q1*+q2*) = Cm(q1*)=Cm(q2*)
344
• Interprétation de la Condition d’équilibre :
• Caractéristiques de l’équilibre :
→ Prix supérieur à celui de CPP
→ quantités échangées inférieures à celles de CPP.
→ Perte de surplus des consommateurs au profit des membres du
cartel
→ Perte de surplus collectif : inefficacité.
345
S4. Le cartel
3. Limites des cartels
347
S1. Introduction
• Régulation de l’économie :
– Par les marchés
• Assurent confrontation Offre/Demande
• Permettent émergence de prix
→ rendent compatibles plans individuels des
agents économiques
- plans de consommation
- plans de production
– Par certains agents qui exploitent leur pouvoir de marché
• pour accroître leur profit (entreprises)
• Pour accroître leur rémunération (regroupement de salariés…)
• Pour accroître leur surplus (regroupement de consommateurs…)
– Par l’Etat
• Pour corriger les dysfonctionnements éventuels de l’économie de
marché
• Pour prendre en compte la justice sociale/équité
348
S2. Concurrence parfaite et intervention publique
349
• Intervention légitime pour 2 raisons :
– Echecs des marchés
→ situations où EG ≠ OP
- externalités
- biens publics
– Considérations autres que l’efficacité économique
→ justice sociale/équité/lutte contre inégalités
→ problème : dilemme efficacité-équité
- recherche de justice sociale peut s’opposer à
l’efficacité économique (Ex. Fiscalité désincitative)
→ solution (théorique) : second théorème de l’économie du
bien être
- Tout OP peut être un EG à condition d’avoir mis en
place un système de transferts adéquat au niveau
des dotations initiales
- efficacité et équité sont compatibles.
350
S3. Concurrence imparfaite et intervention publique
351
• Intervention publique peut porter sur plusieurs
dimensions de l’économie de marché :
– L’atomicité : éviter l’émergence de pouvoirs de
marché trop importants
→ régulation de la concurrence
– L’information : assurer sa transparence
→ sincérité de la publicité, des comptes…
– La mobilité des facteurs : limiter les barrières à
l’entrée durables.
352