Aspects Epidemiologiques de La Retinopathie Diabetique Au Centre de Sante de Reference de La Commune Iv Du District de Bamako
Aspects Epidemiologiques de La Retinopathie Diabetique Au Centre de Sante de Reference de La Commune Iv Du District de Bamako
Aspects Epidemiologiques de La Retinopathie Diabetique Au Centre de Sante de Reference de La Commune Iv Du District de Bamako
DEDICACES
Je dédie ce travail ;
A son prophète et messager, Mohamed Ibn Abdoullah (SAW) paix et salut sur
lui, sur sa famille et sur tous ceux qui l’ont suivi jusqu’au jour du jugement
dernier.
Vous avez guidé mes premiers pas vers l’école. En voici aujourd’hui le fruit de
votre rigueur, votre persévérance et votre suivi sans faille. Les mots me
manquent aujourd’hui pour dire ce que je ressens pour toi. Tu as été pour moi
un père exemplaire et référentiel. Je prie le tout puissant pour que ton âme
repose en paix et que la tombe soit pour toi soulagement et satisfaction.
Retrouves ici ma profonde considération et gratitude.
A ma mère : MaïramaAlidji
Tuas guidé mes pas depuis la naissance jusqu’à aujourd’hui ; tu es une vraie
femme africaine par ton souci pour la famille, la cohésion et surtout de ton
amour du prochain qui fait ta force et ta particularité. Que dieu nous donne
longue vie et que la conclusion de ta souffrance soit soulagement et satisfaction
totale. Chère maman retrouver ici à travers ce travail mon attachement fidèle et
indéfectible.
A ma grand-mère Anna AgaichaAlmouddou
Femme pieuse qui m’a toujours compris et soutenu, sache que j’ai toujours été
fier de toi Anna. Retrouves ici ma profonde considération et mes remerciements.
Hommesage et intègre, tu ne t’es jamais reposé Hassey, et tout cela pour éviter
notre souffrance. Comme tu as l’habitude de me dire (rien n’est de trop pour la
famille et de tout faire pour la refléter où que je sois).Que ce travail soit le
témoignage de mon amour et de toute ma reconnaissance.
A mon oncle : Feu Abdoulaye Issa dit KOMO, S’aurait été un énorme
plaisir pour moi de te voir à mes côtés en ce jour solennel, toi qui t’es
toujours préoccupé de mes études mais ALLAH le tout puissant en a décidé
autrement. Dors en paix. Amen.
A Dr Hamadoun Diallo : Vous m’avez marqué par votre amour et votre
sympathie à mon égard. Merci Mawdo pour le soutien, qu’Allah le tout
puissant te protège.
A mes mamans :
HawoyeBadji,HawoyeSetou,HawoyeHaouwa,HawoyeFanta, Hawoye
Leyla, Sitan,Tante Maman ,Tante Ami,tante Hadi ,Tante Maya merci
pour les conseils de tous les jours recevez ici ma profonde gratitude
A ma femme : Nia-aissaMaiga ton amour, ta compréhension, ta
disponibilité me donnent force et courage pour mener à bien ce travail, sache
ce travail est le tien. Qu’Allah le tout miséricordieux nous donne longue vie
et bonne santé pour te rendre la femme la plus heureuse au monde.
A mon amie de tous les jours Dr Aicha AboubacrineMaiga merci d’être là
pour moi aux moments les plus difficiles de ma vie, je te serai éternellement
reconnaissant.
A mes ainésDr Gna Moctar Dao,Dr Alkaya Touré,Dr Bekaye Traoé M.
Hamidou Touré , Sayon Kanouté,Dr SANOGO Famakan, Dr Abdul Karim
Coulibaly, Dr Seydou Dougnon merci pour le soutien, je suis comblé de vous
avoir à mes côtés je vous souhaite une longue vie pleine de succès.
Remerciements
SAYDOU Sow, Dr
AbdoulWahidouNOUHOU,AbouTalabiTouré,DrYoussoufiBilane,DrSorySow
,YacouChoco, Mariam Bagayoko. Merci pour votre soutien et appui sans faille.
L’amitié se vit mais ne se dit pas. Merci, merci beaucoup.
A mes collègues de travail : Ousmane Diarra, Mme Mété Fatoumata Tounkara
,Kadidiatou Koné ; Qui ont couronné ma période de thèse de joie. Retrouver ici
mes sincères reconnaissances.
A mes camarades de promotion :ChefBoua TOUNKORO ; Dr Souleymane
Traoré, Dr SOW, Dr Kharlince, Dr Dembele, Moussa Diakité TOUTE LA
10éme PROMOTION DE LA FMOS. Merci pour votre soutien.
A mes cadets académiques : Aminata Doumbia,SoryBocoum,Moussa Fadiga,
PADINA Roland Retrouver ici ma profonde considération.
A GAAKASSINEY : Association des étudiants ressortissants du nord et
sympathisants. Merci pour votre soutien.
A mes amis de l’EXPERIENCE SYNDICALE et à tous les états major de la
FMOS/FAPH
A ASERT : Association des étudiants ressortissant de la région de Tombouctou
en santé et sympathisants.
A AERCD : Association des étudiants ressortissants Du cercle de Diré.
A ARCH : Association des ressortissant de la commune de Haibongo .
A la coordination nationale des thésards.
A mes aînés les docteurs : Dr Adama Diallo, Dr Sidi Adiawiakoye, Dr Dani, Dr
Sanoussi, Dr Abass, Dr Coulibaly, Dr Innocent, Dr Ludie, Dr Touré, Dr
Dakouo.
A mes cadets de service : Arama, Sidibé, Guindo, le Malgache HAROLD, Tolo
.courage et persévérance.
Au personnel de la pharmacie vigyl pharma, au personnel de la pharmacie
NASSOUMBA Kabala
Honorable maitre,
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury malgré vos
multiples occupations.
Votre simplicité, votre humilité et votre amour du travail bien fait sont des
qualités qui font de vous un maître envié de tous.
Trouvez ici l’expression de notre profonde gratitude et de notre profond respect.
Puisse Allah le bon Dieu, vous accorde une longue vie et une très bonne santé
Votre modestie, votre courage, votre disponibilité et surtout votre souci constant
pour le travail bien fait sont des qualités qui font de vous un médecin aimé de
tous.
Chèr Maître, toute notre fierté d’être encadré par vous, c’est l’occasion pour
nous de vous exprimer tout notre profond respect et de vous présenter nos
sincères remerciements.
Honorable maitre
Vous avez initié, conçu et suivi ce travail. Nous sommes très honorés de la
confiance que vous nous avez faite.
Vous avez bien voulu nous confier ce travail et nous en sommes trèssensibles.
Vous l’avez dirigé avec ardeur et passion ; deux valeurs quivous caractérisent et
ne constituent qu’une partie de vos qualitésscientifique et sociale.
Au delà de nos hommages respectueux, nous vous prions de trouverici, cher
maitre l’assurance de notre parfaite reconnaissance.
SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................... 1
OBJECTIFS ......................................................................................................... 3
I. GENERALITES ............................................................................................ 4
RECOMMANDATION .................................................................................... 71
REFERENCE .................................................................................................... 72
ANNEXES .......................................................................................................... 77
INTRODUCTION
Le diabète est la première maladie non transmissible reconnue par les Nations
Unies comme une menace pour la santé mondiale aussi grave que les épidémies
infectieuses tels que le paludisme, la tuberculose et le Sida(1).C’est une maladie
chronique invalidante et coûteuse qui s’accompagne de sérieuses complications
et fait courir de graves risques aux familles et au monde entier (1).
Le dernier rapport de diabète atlas 2019, fait état de 463 millions le nombre de
personnes vivant avec le diabète et ce nombre devrait atteindre 578 millions en
2030 et 700 millions en 2045. Cette augmentation concerne essentiellement le
diabète de type 2(3). Il représente 85 à 90% des diabétiques(3).
Au Mali de nombreux travaux ont été effectués sur le diabète dans sa globalité
mais il n’y a pas eu d’étude spécifique consacrée aux aspects épidémiologiques
de la rétinopathie diabétique au centre de santé de référence de la commune IV
du district de Bamako.
OBJECTIFS :
Objectif général :
Etudier la fréquence de la rétinopathie diabétique au centre de santé de référence
de la commune IV du district de Bamako.
Objectifs spécifiques :
Déterminer la fréquence des types de rétinopathie diabétique au csref de
la commune IV du district de Bamako,
Déterminer la fréquence de la rétinopathie diabétique dans le diabète de
type 1,
Déterminer la fréquence de la rétinopathie dans le diabète de type 2,
Déterminer l’influence des facteurs de risque sur la rétinopathie
diabétique,
Déterminer la fréquence de la cécité liée à la rétinopathie diabétique.
I. GENERALITES
Rappel sur le diabète :
A. Diabète sucré
1. Définition :
2. Epidémiologie
a) Facteurs de risque
Le diabète n’est plus aujourd’hui, une maladie des pays riches, en effet 80% des
personnes atteintes de diabète vivent dans les pays à faibles et moyens revenus
c) Mortalité
Le diabète est la cause de 5.1 millions de morts chaque année soit 14000 morts
par jour et un décès toutes les 6 secondes. En 2015, on a estimé que 5 millions
de décès étaient directement dus au diabète, l’OMS prévoit qu’en 2030 le
diabète sera la 7em cause de décès dans le monde
3. Classification : I
a) Le diabète de type 1
b) Le diabète de type 2
● Une phase avec une glycémie élevée mais asymptomatique : caractérisée par
une glycémie supérieure à la normale, associée à une absence de complications
c) Le diabète gestationnel
La pancréatite chronique
Le cancer du pancréas
La mucoviscidose
L’acromégalie
Le syndrome de cushing
Le phéochromocytome
Le glucagonome
La dysthyroïdie
La découverte de l'insuline en 1922 par Sir Frederik Banting et Best fut un grand
progrès pour le traitement des patients. Cela leur valut le prix Nobel. Le
traitement du diabète s'améliora nettement depuis cette date.
Le premier vrai traitement de la rétinopathie diabétique (RD) fut fait par Meyer-
Schwickerath dans les années 60, par photo-coagulation. L'introduction de
l'angiographie fluorescéinique permit de mieux définir les stratégies
thérapeutiques.
1.2.1 Généralités :
L’œil est l’un des organes les plus perfectionnés du corps humain ; la vue est
l’un des sens les plus utilisés par l’homme. Cette sphère mesure environ 2.5mm
de diamètre et est contenue dans l’orbite, cavité qui empêche tout mouvement de
translation (avant-arrière) tout en permettant la rotation et donc une infinité de
mouvements. On appelle ceci le champ visuel ; il peut atteindre 200°. La
puissance de l’œil est égale à 59 dioptries. L’œil est constitué de nombreux
éléments, détaillables dans une coupe transversale.(5)
Partie antérieure
C’est l’iris qui fait varier son diamètre grâce à des muscles :
Le dilatateur qui contracte l’iris, dilate la pupille ; c’est la mydriase (en cas
d’excitation d’un des sens, dans l’obscurité, lors de coma ou mort, chez les
diabétiques, les épileptiques, les consommateurs de cocaïne, les patients
atteints de glaucome).
Sclérotique
Blanc de l’œil, la tunique la plus externe est une coque de tissu conjonctif
fibreux, opaque, peu vascularisée, qui assure le rôle de protection de l’œil. Elle
constitue le pourtour de l’œil et se prolonge au niveau antérieur par la cornée,
partie la plus bombée de l’œil ; c’est une membrane transparente très innervée
donc très sensible. La transparence de la cornée est nécessaire à une bonne
vision. Il s’agit en réalité d’une première lentille convexe dont la puissance est
de 42 dioptries. La frontière entre la cornée et la sclérotique s’appelle le limbe.
Sur cette tunique, se logent les muscles oculomoteurs. Au niveau postérieur, un
orifice permet le passage de la tête du nerf optique, appelée papille. (6,7)
Uvée
D’un point de vue histologique, la rétine est constituée de trois types cellulaires :
des cellules épithéliales pigmentées, des cellules de soutien des neurones
(cellules de Muller) et des neurones (photorécepteurs, cellules ganglionnaires et
neurones intégrateurs).
Cristallin
Le cristallin est entouré d’une capsule qui le relie au corps ciliaire par la zonule
de Zinn. Il s’agit d’une deuxième lentille biconvexe transparente, de 16 dioptries
de puissance. Cette puissance varie selon sa courbure ; le cristallin permet
d’accommoder la vue. Une perte d’élasticité liée à l’âge entraîne une presbytie ;
une opacification du cristallin entraine la cataracte. (4)
Corps vitré
1.2.4 Nerfoptique :
Le nerf optique transmet l’information au cerveau. En effet, toutes les fibres
optiques de l’œil convergent vers un point précis de la rétine : la papille. Il en est
de même pour les vaisseaux sanguins. C’est donc un point de l’œil qui ne voit
pas ; on l’appelle la tâche aveugle. Les fibres optiques forment le nerf optique.
Les nerfs optiques des deux yeux se croisent au niveau du chiasma optique mais
seule une partie des fibres optiques s’entrecroise. (4,7)
Vascularisation rétinienne
Le réseau artériel rétinien provient de l’artère centrale de la rétine, branche de
l’artère ophtalmique. L’artère centrale de la rétine longe la face externe du nerf
optique et traverse la dure-mère, l’arachnoïde à 10 mm en arrière du globe puis
chemine dans l’espace sous arachnoïdienne avant de gagner le centre du nerf
optique 2 ou 3 mm en arrière du globe. Elle apparaît à l’intérieur de l’œil au
centre de la papille où elle se divise en deux branches principales de 100 mm de
diamètre environ, qui se séparent en artérioles et redistribuent dans les quadrants
correspondant de la rétine.
Dans environ 25% des yeux une artère cilio rétinienne irrigue une portion de
territoire plus ou moins étendue temporellement à la papille. Les artères
rétiniennes sont des artères terminales : il n’y a pas d’anastomose entre les
artères rétiniennes et par conséquent pas de possibilité de suppléance artérielle
en cas d’une occlusion artérielle. Les artérioles et les veinules sont localisées
dans la couche des fibres nerveuses à partir de 5 à 6 cm de diamètre environ se
forment et se disposent en deux couches inter communicantes, l’une à la surface
dans la couche des cellules ganglionnaires et l’autre plus en profondeur dans la
couche nucléaire interne. Le lit capillaire est disposé en une seule couche dans la
zone perifoveolaire et à la périphérie rétinienne. Vers l’extrémité périphérique le
réseau capillaire ne s’étend pas au-delà des artérioles et des veinules et
s’interpose 1.5 mm en arrière de la partie postérieure des baies et l’OraSerrata.
A proximité immédiate de la paroi artériolaire il existe une zone libre des
capillaires ceci étant probablement lié à l’absence du développement des
capillaires dans un territoire ou la pression en oxygène est élevée en raison de la
diffusion par les artérioles.
Vascularisation choroïdienne :
La choroïde comme la rétine est irriguée par des branches issues de l’artère
ophtalmique, les artères ciliaires postérieurs (ACP) principales qui sont
habituellement au nombre de 2 ; l’une est temporale, l’autre nasale. Dans 35%
des cas il existe une artère ciliaire postérieure en supérieure.
Dès leur passage à travers la sclère il n’existe plus d’anastomose entre les
différents capillaires.
Les artères ciliaires courtes postérieures para optiques peuvent former un cercle
complet ou très souvent incomplet autour du nerf optique ; le cercle de ZINN
HALLER.
Les artères ciliaires postérieures longues, une médiane et une latérale après un
parcours en partie intra scléral, fournissent à la hauteur de l’OraSerrata des
branches qui irriguent la choroïde périphérique sur les méridiens horizontaux.
Les artères ciliaires longues antérieures participent à la vascularisation du corps
ciliaire et de l’iris. Elles suivent le trajet des muscles droits et entrent dans l’œil
à travers la sclère au niveau des insertions musculaires entraînant la formation
du cercle vasculaire dans le corps ciliaire et la racine de l’iris (grand cercle
artériel).
Elles envoient des artères récurrentes qui s’anastomosent avec les branches
distales des ACP courtes dans la région équatoriale. La circulation choroïdienne
est organisée en secteurs artériels fonctionnellement indépendants les uns des
autres et en lobules capillaires formées d’unités juxtaposées. La transmission
entre les artérioles et capillaires est abrupte dans la choroïde du pole postérieur
où les chorio-capillaires naissent pratiquement à angle droit des artérioles sous-
jacentes et sont disposés en un plan unique sous épithélium pigmentaire.
Le réseau choroïdien et le sang de la zone fovéale antérieure sont drainés par des
veinules choroïdiennes. Celles-ci confluent dans les golfes des veines
vortiqueuses, en général un à deux dans chaque quadrant proche de l’équateur
du globe. Les veines vortiqueuses rejoignent la veine ophtalmique après un long
trajet au sein du tissu céllulo-graisseux orbitaire ou parfois le long du nerf
optique.
des infections, désignées sous le nom de rétinites(8). Nous allons faire une
succincte présentation des différentes rétinopathies :
Celle-ci n’apparaît pas toujours et elle est souvent progressive d’où la nécessité
de dépister systématiquement cette complication. Le traitement se fait là aussi
par photocoagulation au laser, vitrectomie si la situation l’exige. L’injection
d’anti-VEGFs ou de corticoïdes se développe de plus en plus.
Tous ces aspects vont être étudiés mais il faut garder à l’esprit qu’il existe de
nombreuses autres maladies qui touchent la rétine : dégénérescence maculaire
liée à l’âge, trou maculaire, décollement de la rétine, maladies génétiques …
(10)
1.3.1 Epidémiologie :
La rétinopathie diabétique reste de nos jours une cause importante de cécité et
de mal voyance dans les pays industrialisés et elle est la 1ère cause de cécité chez
le sujet jeune. (4, 5, 7)
La rétinopathie diabétique est une maladie qui a comme point de départ une
seule anomalie biochimique, une hyperglycémie mais ses conséquences pour la
rétine sont complexes.
Il en résulte :
Il est synthétisé par les cellules nerveuses et/ou gliales hypoxiques des couches
internes de la rétine. Ce VEGF, à part son action angiogénique, est
Les stimuli à son origine ne sont pas encore connus mais ils pourraient être issus
de la souffrance endothéliale et neuronale de la rétine. Cette dernière se
caractérise par une activation microgliale, qui aggrave la perméabilité capillaire,
et une apoptose des cellules ganglionnaires. (7)
Ils se développent aux dépens de la paroi d’une veine et sont situés en avant de
la rétine (néovaisseauxprérétiniens) ou de la papille
(néovaisseauxprépapillaires). Leur taille est variable. Leur aspect dépend de la
vitrée ; en effet, les néovaisseaux peuvent traverser la limitante interne de la
rétine et se développer à la surface de l’hyaloïde (membrane entourant la vitrée)
postérieure et dans le cortex vitréen postérieur. Lorsqu’il y a décollement de
l’hyaloïde postérieure, la traction alors exercée par les néovaisseaux peut être à
l’origine d’une hémorragie voire d’un décollement de la rétine.
1.3.4.2.1.2 Microanévrysmes :
a b
Ces anomalies s’observent elles aussi dans des territoires de non perfusion. Les
veines en chapelet s’étendent avec l’aggravation de l’ischémie et sont
probablement liées à la sécrétion accrue de VEGF par la rétine ischémique.
Ainsi leur présence est un critère de rétinopathie non proliférante sévère. Les
veines en chapelet disparaissent en cas de régression de l’ischémie ou après
photocoagulation des territoires d’ischémie rétinienne. (13)
1.3.4.6 Exsudats :
Il s’agit d’une accumulation de lipoprotéines issues de leur extravasation à
travers la paroi altérée des vaisseaux rétiniens au niveau des microanévrismes et
des AMIRs. Ils sont appelés exsudats durs ou lipidiques par opposition aux
nodules cotonneux. Ils apparaissent au fond d’œil comme des dépôts jaunes, le
plus souvent intrarétiniens et prennent fréquemment une disposition en couronne
(exsudats circinés) autour des anomalies dont ils sont issus. Dans la macula, ils
prennent une disposition radiaire (étoile maculaire).
Ce terme regroupe différents types cliniques. Il faut garder en tête que ces
complications évoluent indépendamment de la rétinopathie diabétique, même si
elles en découlent.
Manifestations Caractéristiques
RETINOPATHIE DIABETIQUE
Néovaisseaux Laissent diffuser la fluorescéine ; en avant de la rétine ou
de la papille voire de l’iris. Apparition proportionnelle à
l’étendue de l’ischémie
Microanévrismes Hyperfluorescents ; pôle postérieur de la rétine.
Apparition précoce ; leur nombre est un bon indice de
progression de l’ischémie.
Hémorragies
rétiniennes
• Punctiformes Hypofluorescentes ; apparition précoce
• En flammèche Associé à des nodules cotonneux => risque
• En tâches d’hypertension artérielle associée
Nombre témoigne de l’étendue de l’ischémie
Nodules cotonneux Epaississement blanc, hypofluorescent, témoin d’une
ischémie locale aigue, d’une hypertension si disposés en
couronne.
AMIRs Essai de revascularisation, apparaît dans les stades
proliférants, hyperfluorescent (parfois diffusion de la
fluorescéine)
Veines en chapelets Hyperfluorescentes, critère de rétinopathie non
proliférante sévère.
Exsudats Dépôts jaunes, issus des microanévrismes ou des AMIRs,
en couronne, non visibles à l’angiographie, associés à un
mauvais pronostic visuel s’ils sont au niveau de la
macula
MACULOPATHIE DIABETIQUE
Équilibre glycémique :
Cependant, il faut souligner le risque létal chez les patients âgés lors d’une
équilibration glycémique trop stricte par survenue d’hypoglycémies sévères.
< 7% pour la plupart des patients y compris les sujets âgés avec une espérance
de vie satisfaisante
< 6.5% pour les femmes enceintes ou envisageant une grossesse, pour les
patients nouvellement diagnostiqués avec une espérance de vie supérieure à 12
ans
< 8% pour les patients âgés, avec des comorbidités telles que les insuffisances
rénales chroniques et cardiaques
Équilibre tensionnel :
Équilibre lipidique :
1.6.2.2 Corticoïdes :
Ils agissent à différents niveaux : inhibition de la synthèse de médiateurs de
l’inflammation, inhibition de l’action du VEGF (diminution directe de son
expression, diminution de la sécrétion de cytokines perméabilisantes),
augmentation de l’expression des protéines des jonctions serrées ; ils sont
surtout utiles pour traiter l’œdème maculaire.
Les effets secondaires liés au traitement prolongé par corticoïdes locaux sont la
cataracte, l’hypertonie oculaire transitoire ou définitive. Le risque
d’endophtalmie est plus élevé que pour les antiVEGF.
1.6.3.1 Photocoagulationpanrétinienne :
Le traitement par photocoagulation au laser peut être réalisé dans deux
circonstances : en cas de rétinopathie proliférante et/ou en cas d’œdème
maculaire. Il est parfois aussi utilisé au stade préproliférant de la maladie. Il
reste le traitement de première intention devant les injections d’antiVEGF et la
vitrectomie. (7 ; 21)
Réalisation :
Elle consiste donc à appliquer des impacts de laser sur l’ensemble de la rétine,
ce qui provoque une coagulation, et peut être réalisée en ambulatoire, une
anesthésie de contact est suffisante dans la plupart des cas.
Effets indésirables :
Lors de ce traitement, on peut observer :
Une réduction du champ visuel périphérique et une gêne en vision nocturne ;
ces effets secondaires sont d’autant plus importants que les séances sont
denses et rapprochées.
Un décollement de la rétine, là encore surtout si les séances sont denses et
rapprochées.
Une baisse visuelle modérée par apparition ou aggravation d’un œdème
maculaire. Les patients doivent être prévenus de ce risque et les séances
fractionnées et espacées au maximum dans le temps.
Un développement de proliférations fibreuses et une rétractation vitréenne
qui peut faire saigner les néovaisseaux.
La persistance des néovaisseaux ; il faut d’abord vérifier qu’il ne s’agit pas
de néovaisseaux « fantômes », soit une hyper-fluorescence persistante. Si ce
n’est pas le cas, le traitement sera intensifié. (7,15)
Indications :
Les indications de la photocoagulationpanrétinienne sont basées sur la
classification la plus utilisée en France, celle de la SDF, version simplifiée de la
classification de l’ETDRS en 7 stades.
Décollement de la rétine :
Ce n’est que lorsque la macula est décollée que la chirurgie est indiquée. Il peut
exister des décollements rétiniens périphériques qui restent non évolutifs
pendant plusieurs années. De plus la progression d’un décollement en dehors de
la macula est généralement lente.
Complications :
On peut observer :
Une réaction inflammatoire postopératoire
Une récidive d’hémorragie dans la cavité vitréenne postopératoire
Des déchirures rétiniennes iatrogènes
Une rubéose irienne voire un glaucome néovasculaire
Une cataracte (7, 15,23)
Les corticoïdes
Ils sont proposés en seconde intention, en cas d’échec aux antiVEGF et/ou laser.
(7,24)
Vitrectomie
Il s’agit d’une seconde intention pour des OMD réfractaires au laser ou aux
traitements intravitréens. (7,22)
II. METHODOLOGIE :
a. Lieu et cadre d’étude :
Le service d’ophtalmologie
Les locaux :
Personnels :
Un médecin ophtalmologiste,
C’est une étude transversale allant du 1er avril 2018 au 31 décembre 2019 soit 21
mois
c. Population d’étude :
Tous les patients adressés pour bilan diabétique durant cette période.
. Critère d’inclusion
Tout patient, de deux sexes, de toute origine, adressé pour bilan diabétique
pendant notre période d’étude et consentant à participer à l’étude.
d. Variables étudiées :
e. Taille de l’échantillon :
n= ε² pq/ i²
Les données ont été recueillies sur une fiche d’enquête portant :
- Mesure de l’AV : De loin, elle est mesurée chez tous les patients grâce à
l’échelle de Snellen ou l’échelle de Monoyer.
-Examen à la LAF : Tous les malades ont subi un examen à la LAF pour
apprécier l’état du segment antérieur et la mesure de la pression intraoculaire
après l’instillation à l’œil d’un collyre (cébésine 0,4%) et de la fluorescéine.
-Traitement :
Le traitement des textes a été effectué avec le logiciel Windows 2007. Les
données ont été analysées sur le logiciel SPSS 25.0 version Française. Nous
avons utilisé le test statistique de Ki2 de Pearson avec un seuil de significativité
(p < 0,05).
g. Considérations éthiques :
Les malades retenus ont bénéficié d’un entretien dont le but est de leur expliquer
les objectifs de l’étude ; l’adhésion du malade était libre et volontaire après
l’entretien. La discrétion était respectée.
Nous étions ouverts à toutes les questions posées par les malades concernant le
travail et la maladie.
III. RESUTATS :
a. Globaux :
Le recensement des patients a eu lieu d’avril 2018 à décembre 2019.
Nous avons colligé 282 patients diabétiques dont 104 présentaient une RD, soit
une fréquence de 37%.
b. Analytiques :
La tranche d’âge comprise entre 56-65 ans était la plus représentée avec 30,5%
de cas
Près d’un quart de nos patients étaient diabétiques depuis 1-3 ans.
Les anomalies du fond d’œil étaient plus représenté chez les patients diabétiques
de 10 ans et plus .
4.1. Epidémiologie :
4.1.1. Fréquence :
Notre étude nous a révélé que 37% des patients (104cas) étaient porteurs de
rétinopathie diabétique observée au fond d’œil par l’ophtalmologiste.
Cette fréquence se situe dans la moyenne générale rencontrée dans la littérature
africaine et internationale. En effet, plusieurs études de partle monde, ont permis
de mieux connaître l’ampleur de la rétinopathie diabétique chez les patients.
- En Afrique la prévalence de la rétinopathie diabétique est variable selon les
auteurs.
Aminata (16) avait trouvé 36,6% au Mali ;
Sawadogo(17) avait trouvé au Burkina Faso 37% ,
Sani et al(18) au Niger ont trouvé 32,1 %
En effet nos résultats ont été inférieur à ceux de YODA A(19)au Burkina Faso et
Makita (27) au Congo qui avaient trouvé respectivement 47,15% et 46,43%.
En Europe, la prévalence de la rétinopathie diabétique a été estimée à30 % en
France(20).
En Amérique, elle a été estimée à 33 % aux USA (21).
Dans la Polynésie française, GAAS (17) à Tahiti notait une prévalence de
29%.
En Asie, GAVIN et all (22) trouvait une prévalence de 28,2 % à Singapour.
Notre taux de prévalence concorde avec les travaux faits antérieurement en
Afrique, en Europe, en Amérique et en Asie. Cependant les différences
constatées entre ces taux pourraient être liées essentiellement aux principaux
facteurs de risque :
la durée d'évolution du diabète,
le type de diabète.
l’âge du patient à la découverte du diabète.
le niveau de la glycémie,
HTA.
4.1.2.1. Sexe :
Elle a concerné 282 patients retenus, avec 72% de femmes et 28% d’hommes
soit une sex-ratio de 0,5.Cette prédominance féminine a été retrouvée chez
plusieurs auteurs :KEITA(23),BALLO(24), Moises(25) ont trouvé
respectivement 50,5% ,59% et 57%.
Cette prédominance féminine pourrait s’expliquer par le fait que les femmes
sont plus sédentaires dans notre société qui est un facteur de risque mais aussi
que les femmes consultent plus que les hommes dans notre société.
4.1.2.2. Âge :
4.1.2.3. Professions :
Dans notre série les ménagères ont été le groupe socioprofessionnel le plus
représenté soit 28,01%, suivi des fonctionnaires 19,03%, cette même
prédominance a été observé chez :
YODA(19) 39 ,02%
BALLO AT(28) 47% ;
KEITA (23)47,62%
MARIKO(29) 43,30%
SIDIBE(30) 44,1%
Nous pouvons expliquer cette fréquence par le fait que le diabète de type 2 est
peut être découvert avec ses complications
RDP avec les mêmes classes qui comportent des néovaisseaux rétiniens et
papillaires, en fonction de leur taille en rapport avec le diamètre papillaire et une
prolifération fibrovasculaire.
CONCLUSION :
L’âge moyen de nos patients était de 60,5 ans. L'âge moyen du diabète des
patients était de 24 mois soit environ 2 ans. Les 67% des patients avaient un
diabète qui évoluait depuis moins d'un an. Il y avait un lien statistique
significatif entre la RD et la durée d'évolution du diabète.
RECOMMANDATION :
REFERENCES
1. EDUCATION THERAPEUTIQUE DU PATIENT DIABETIQUE AU
CENTRE DE SANTE DE REFERENCE DE BOUGOUNI. :102.
3. 20200302_133352_2406-IDF-ATLAS-FRENCH-BOOK.pdf [Internet].
[cité 14 oct 2020]. Disponible sur:
https://diabetesatlas.org/upload/resources/material/20200302_133352_2406
-IDF-ATLAS-FRENCH-BOOK.pdf
21. Tien YIN WONG. Rétinopathie diabétique dans une cohorte multiethnique
aux États-Unis. 2004 [cité 23 août 2020]; Disponible sur:
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16490489/
26. 08M196.pdf.
27. Zhang X, Saaddine JB, Chou C-F, Cotch MF, Cheng YJ, Geiss LS, et al.
Prevalence of diabetic retinopathy in the United States, 2005-2008. JAMA.
11 août 2010;304(6):649‑56.
34. Moukouri EN, Moli T, Nouedoui C, Mbanya JC. Les aspects cliniques de la
rétinopathie diabétique à Yaoundé [Internet]. 1995 [cité 26 août 2020].
Disponible sur: /paper/Les-aspects-cliniques-de-la-r%C3%A9tinopathie-
diab%C3%A9tique-Moukouri-
Moli/0c8ff66869389ac981ac7fe7802e2278fbaef66a
35. DEMBELE M*, SIDIBE A.T.*, TRAORE H.A*, TCHOMBOU HIC -
ZOUNET B.*, TRAORE A.K*, DIALLO D.**, FONGORO S.***.
41. Koki G, Bella AL, Omgbwa EA, Epee E, Sobngwi E, Kouanang KA, et al.
Rétinopathie diabétique du Noir africain : étude angiographique. Cah
Détudes Rech Francoph Santé. 1 juill 2010;20(3):127‑32.
42. DIALLO J, J D, A T, G M. LA RETINOPATHIE DIABETIQUE A
DAKAR. Retin DIABETIQUE DAKAR. 1972;
46. ONG Santé Diabète. Le diabète une question de santé publique dans les pays
en développement [en ligne]. 2013 [consulté le 9 janvier 2014]. Disponible :
www.who.int/diabetes facts.htm
ANNEXES :
Fiche d’enquête :
N° :
I. Identification
1. Nom et prénom du patient :………………………………………
2. Sexe:/………./
3. Age : /……../
4. Profession : /……………………………………………………../
5. Adresse : /………………………………………………………...
6. Instruction /………./ ou /………./
II. Interrogatoire
1.Motif de consultation
Bilan diabète/…. / Bilan HTA /….. / Bilan drépanocytaire /…../ Rougeur
/….. /Douleur /…./ Troubles visuels/…. / autres /…../
2.Antécédents
Ophtalmologiques/…../
Médicaux/…./
Chirurgicaux/…../
3. Premier examen Ophtalmologique
Oui /………/
Non /……../
4. Date de découverte du diabète /………………………………..
5. Circonstances de découverte du diabète /……………………….
……………………………………………………………….
6. Type de diabète/
Type 1 /………/
Type 2 /………/
OD/……../
OG/………/
Fond d’œil:
OD OG
Normal /………/ /……../
Micro anévrismes rétiniens /……./ /……./
Hémorragie retiennienne/…../ /……/
Exsudats /….../ /….../
Nodules Cotonneux /……/ /…../
Hémorragies intra rétiniennes étendues /……/ /……/
Anomalies micro vasculaires intra retienne /……//……/
Anomalies veineuses : /……/ /……/ à préciser
Anomalie Maculaire : /……/ /……/ à préciser
Hémorragies du vitré /……/ /……/
4. Examens complémentaires :
BIOLOGIE :
Glycémie à jeun :
Créatinémie :
Lipides sériques :
IMMAGERIE :
AGF :
Echographie :
5. Classification de la RD selon l’aspect clinique :
FICHE SIGNALITIQUE
Nom : Coulibaly
Titre de thèse
Résumé
Nous avons réalisé une étude transversale allant d’avril 2018 à décembre 2019
portant sur les aspects épidémiologiques de rétinopathie diabétique au centre de
santé de référence de la commune IV du district de Bamako. 282 patients ont été
inclus dans cette étude. Notre objectif était de déterminer la fréquence de la
rétinopathie diabétique au centre de santé de référence de la commune IV du
district de Bamako. Les femmes étaient majoritairement représentées soit 72%
avec un sex-ratio de 0,39. La tranche d’âge de 56-65 ans était majoritaire soit
30,9% des patients avec des extrêmes de 16 à 65 ans et plus, la moyenne d’âge
était de 65. La RDNP était la plus présente soit 97,9% .
SERMENT D’HIPPOCRATE
Admis dans les maisons, mes yeux, ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue
taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les
mœurs, ni à favoriser le crime.
Respectueux de mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l'instruction que j’ai reçue
de leurs pères.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que
je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque.
Je le jure