Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Approvisionnement, Consommation de L'eau Potable Et Assainissement en Commune I Du District de Bamako: Le Cas de Bankoni Et de Djélibougou

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 80

APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I

DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Ministère des Enseignements Secondaire République du Mali


Supérieur, et de la Recherche Scientifique Un Peuple- Un But- Une Foi

UNIVERSITE DE BAMAKO

Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie


ANNEE UNIVERSITAIRE : 2008-2009 Thèse N° :……/

Approvisionnement, consommation de l’eau


potable et assainissement en commune I du
District de Bamako : le cas de Bankoni et de
Djélibougou

THESE
Présentée et soutenue publiquement le //2009

Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-


Stomatologie

Par M. Alassane COULIBALY

JURY
PRESIDENT : Pr. Sékou Fantamady TRAORE

MEMBREs : Dr. Adama DAO

Dr. Fatou BERTHE

DIRECTEUR DE THESE : Dr. Samba DIOP


DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 1
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

DEDICACES
Je rends grâce à ALLAH, le Tout Puissant, le Miséricordieux, pour m’avoir guidé, et donné la
force nécessaire à la réalisation de ce travail.
 A mon Père, Amidou Sibiry COULIBALY
Papa, les mots me manquent pour t’exprimer ma profonde gratitude. Tu es ce père que tout
enfant aurait aimé avoir, surtout sur le plan éducatif. Tu nous as inculqué des valeurs et
principes qui à la limite auraient fait de nous des hommes modèles. Plus jeunes, cette
éducation nous paraissait rigoureuse et stricte ; et c’est grâce à cela qu’aujourd’hui j’ai pu
atteindre ce stade académique. L’esprit de famille, l’amour du travail bien fait, le respect du
prochain, l’humilité, l’honnêteté et la rigueur dans les études sont des vertus que nous avons
apprises de toi. Je ne cesserai de te remercier de m’avoir guidé et soutenu de façon constante
pour en arriver là. Cher père, saches que l’honneur de ce travail te revient. Puisse ALLAH
t’accorder santé et longévité auprès de nous. Nous t’aimons très fort Papa.

 A mes Mamans : Macou Arby COULIBALY, Sira SAKILIBA,


Chères mamans, vous êtes et demeurez pour nous vos enfants notre « tout ». Je ne saurais
jamais estimer l’assistance et l’affection dont je fus l’objet auprès de vous. Merci pour tous
les sacrifices consentis pour notre réussite ; prenez soin de vous et de la famille. Que DIEU
vous bénisse et vous conserve en bonne santé auprès de nous. Nous vous aimons très fort.
 A mes tantes : Nana Arby COULIBALY , Aminata KONATE, Adjida Arby
COULIBALY, Fatoumata Arby COULIBALY, Mme COULIBALY Fanta
TALL, Awa COULIBALY, Assan COULIBALY, Soukeyna Arby COULIBALY
C’est grâce à vous aussi que j’en suis là. J’aurais toujours à l’esprit que je vous dois tout. Je
ne saurai jamais estimer l’assistance et l’affection dont j’ai bénéficié auprès de vous. Je
saurais être digne de vous. Qu’ALLAH vous Bénisse et vous Conserve longtemps en bonne
santé auprès de nous.
 A MA DEFUNTE GRANDE MERE. Mariam TRAORE,
J’ai une pensée pieuse pour toi, tu as guidé mes premiers pas dans la spiritualité.
Je ne t’oublierai jamais. Puisse Allah accorde à ton âme, repos et paix parmi les bienheureux
du paradis. Amina.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 2


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

 A mes frères et sœurs : Fousseiny, Assan, Mamadou, Ndeye Seinabou,


Fatoumata Baté, Lassina, Sibiry, Bobo, Kanny, Mariam, Mamadou ùoustapha
Gaye, Awa Sissoko,
Compréhension, disponibilité, attention et soutien constant n’ont pas été vains mots. C’est
l’occasion pour moi de vous remercier très sincèrement.
 A mes oncles : Mamadou Arby COULIBALY dit Linto, Fousseiny Arby
COULIBALY, Habib Arby COULIBALY, Souleymane MAIGA BDM-SA,
Vos conseils et votre assistance m’ont été utiles au cours de toutes les étapes que j’ai
traversées jusqu’ici.
 A toute la famille COULIBALY de Ségou.
Votre assistance n’a jamais fait défaut. Je vous remercie pour tout l’intérêt que vous avez
porté à ma famille.
 A toutes les familles : Feu Maouloune Arby COULIBALY, Feu Bamori KEITA,
Cléna Amadou SANOGO, Feu Moussa Karim DIARRA, Feu Dramane DIALLO,
Sibry DIARRA, Moussa TRAORE, Fatoma COULIBALY.
 A ma femme : Awa SANOGO.
Je vous remercie pour toute l’assistance et l’attention portée en moi et à ma famille.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 3


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

REMERCIEMENTS

Nos remerciements vont à tous ceux qui de près ou de loin nous ont apporté leur aide et
assistance pendant ce long parcours de formation médicale.

 A tout le personnel de Fla-Tech, de City Informatique, de la Pharmacie Kéneya


Kla, de la Pharmacie de la cote Magnabougou, de Mali Mineralressources, de
Mali Gold fields, de Créapub, de Recto-Verso, ABC Bureautique, de la BDM-SA,
de la FMPOS, de la mairie centrale de la commune I,
Esprit d’équipe, complicité, entraide, indulgence, conseils, échanges et respect sont les
vertus dont vous avez fait preuve tout au long de notre collaboration, je garderai de vous ces
beaux moments passés ensemble dans le service. Puisse ALLAH Raffermir nos pas.

 A tous nos amis qui ont perdu la vie au cours de ce long cursus :

 A mes amis et compagnons de tous les jours :


Youssouf Haidara, Mohamed Lamine TOUNKARA, Lasssana KONE, Kéké KONE,
Bakary DOUCOURE, Maimouna DIAKITE,
Vous avez été toujours là pour moi, j’espère que les différentes épreuves de la vie ne feront
que renforcer notre amitié.

 A mes cousins et compagnons de lutte. Seny Traore, Malik Traore, Koniba


COULIBALY, Dogna TRAORE, Alpha GAYE,
Merci pour toute votre gentillesse.
 A mes amies des grins : Vision, Gouvernement, Gouvernement junior,
Merci pour tout le soutien moral que je ne vous oublierai jamais.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 4


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

HOMMAGES AUX MEMBRES DU JURY

A notre maître et Président de jury


Pr. Sékou Fantamadi TRAORE
- Maître de conférence,
- Co-directeur du MRTC,
- Professeur de biologie cellulaire à la FMPOS

En dépit de vos multiples occupations, vous avez accepté de présider ce jury.


Votre disponibilité et votre rigueur scientifique font de vous un maître
incontestable. Permettez-nous de vous exprimer cher maître, notre profonde
gratitude et notre profond respect.
A notre maître et juge

Dr. Adama DAO


- Entomologiste médicale,
- Chef de l’unité de d’écologie moléculaire,
- Chercheur à la MRTC
Votre disponibilité, votre sympathie ont conquis notre esprit. Vos qualités
intellectuelles, vos capacités pédagogiques et votre don d’écoute font de vous
un exemple. Permettez-nous de vous exprimer ici, cher Maître, le témoignage de
notre profonde reconnaissance.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 5


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

A notre maître et juge


Dr. Fatou BERTHE
- Docteur en médecine,
- Master en population et santé,
- Assistante de recherche au projet « Chantier Jeunes », ISFRA (Institut
Supérieur de Formation et de Recherche appliquée).
Nous avons admiré votre disponibilité constante, votre rigueur scientifique et
vos qualités sociales. Votre sens de partage, votre esprit d’organisation, et
surtout votre modestie on fait de vous un maître apprécié de tous.
Soyez assuré de notre estime et de notre profond respect.
A notre maître et directeur de thèse
Dr. Samba DIOP
-Maître assistant,
-Chercheur en écologie humaine, anthropologie et bioéthique,
-Chargé de cours d’anthropologie médicale à la FMPOS.
Cher maître, vous nous avez fait un grand honneur en acceptant de diriger cette
thèse malgré vos occupations.
Nous avons le privilège de bénéficier de votre enseignement de qualité
incontestable dans cette faculté. Votre simplicité, votre humeur joviale, vos
qualités pédagogiques et scientifiques font de vous un maître respecté de tous.
Veuillez croire cher Maître à l’expression de notre profonde admiration.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 6


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Abréviations
ADH : Hormone antidiurétique
AEPA : Approvisionnement en eau potable et l’assainissement
AMABIF : Association malienne pour la santé et bien être de la famille
BABA : Brigade d’assainissement de Bamako
BAD : Banque africaine de développement
BKO : Bamako
BUPE : Brigade urbaine pour la protection de l’environnement
CREPA : Centre de recherche en eau potable et assainissement
DNSI : Direction nationale de la statistique et de l’informatique
DSUVA : Direction des services urbains de voirie et d’assainissement
EDM : Energie du Mali
ENP : Eau non potable
EP : Eau potable
EU : Eau usée
Gas : Gastrite
GIE : Groupement d’intérêt économique
GIE : Groupement d’intérêt économique
Hemo : Hémorroïde
HTA : Hyper tension artérielle
Ir : Infections respiratoires
IU : infection urinaire
mL: mètre linéaire
N : Nombre des effectifs
O.N.U : Organisation des nations unies
OMS : Organisation mondiale pour la santé
Pal : Paludisme
SACPN : Service d’assainissement du contrôle des pollutions et nuisances
SLIS : Système local d’information sanitaire
T : Total
Th : Typhoïde
UGD : Ulcère gasto-duodénal
Unicef : Fonds des nations unies pour l’enfance
WHO: World heath organisation

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 7


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Présentation

L’eau non potable est responsable de 80% des maladies dans le monde. Plus de
3 millions de personnes meurent chaque année dans le monde, victimes de
maladies dues à l’usage d’eau non potable, 90% d’entre elles sont des enfants de
moins de 5 ans. Environ 450 millions de personnes touchées par les maladies
dues aux vecteurs associés à l’eau vivent en Afrique subsaharienne [30].
L’assainissement et la consommation d’eau potable étant intimement liés, il
convient de dire que la situation des habitants du Mali et plus précisément celle
des bamakois, est un calvaire tant en période d’hivernage que de chaleur. Ils
sont en général exposés à des maladies liées à l’eau (présence de gîte larvaire)
pendant l’hivernage et à la pénurie d’eau potable surtout en période de chaleur.
Ce qui entraîne la consommation d’eau non potable par une bonne partie de la
population. Plusieurs études détaillées sur l’eau et l’assainissement ont montré à
quel point l’eau potable est indispensable pour la santé, le bien être et le
développement socio-économique d’un pays.
Selon l’UNICEF, près de 2,6 milliards de personnes de par le monde soit deux
personnes sur cinq n’ont pas accès à un assainissement amélioré et environ 2
milliards d’entre elles vivent dans les zones rurales. A peine plus d’un tiers de la
population utilise des installations sanitaires appropriées : en Afrique de l’ouest
et du centre (36%), en Asie du sud (37%), en Afrique de l’est et en Afrique
australe (38%) [30].
Au Mali, avec une population de 11,7 millions cette situation est presque la
même. Le taux de couverture en eau potable est 65 %
et celui de l’assainissement 69 % [13]. Toutefois à Bamako 10% des ménages
ont un accès direct à l’eau potable [14].
Bien que l’eau et l’assainissement soient privilégiés par les programmes de
développement des différents gouvernements, des ONG et certains organismes
internationaux, la lutte contre certaines maladies comme le paludisme, les
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 8
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

maladies diarrhéiques, les schistosomiases ou les hépatites ne peut être réalisée


sans le changement de comportement. Les risques liés à la consommation d’eau
non potable dépendent en grande partie du comportement humain engendrant un
environnement insalubre.
C’est pourquoi notre étude s’est donnée comme but :
- faire une mise au point de la distribution d’eau potable et de
l’assainissement dans les quartiers viabilisés et non viabilisés ;
- Faire un état des lieux sur la situation socio-économique des habitants
et sur leur comportement en matière d’assainissement.
Notre étude s’est déroulée autour l’approvisionnement en eau potable et
sur les pratiques d’assainissement des habitants de la commune I.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 9


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

1. Cadre théorique
2.1. Eau et assainissement dans le monde

Aujourd’hui, près de la moitié de la population mondiale vit dans les zones


urbaines. En 2025, ce chiffre dépassera 60%, soit environ 5 milliards de
personnes. [26] Cette croissance de la population citadine est particulièrement
importante dans les pays pauvres : entre 1970 et 2000, elle est passée de 635
millions à plus de 2 milliards, soit une augmentation de 350% environ en 30 ans
alors que dans les pays riches elle n’est que de 54%. [26]
Dans beaucoup de villes du Tiers Monde, la moitié seulement des besoins
en eau potable est satisfaite et il manque dramatiquement des infrastructures
pour évacuer les eaux usées et les eaux de pluie d’où les inondations et
l’émergence des maladies, sans oublier la dégradation de la qualité des
ressources en eau douce à cause des pollutions industrielles et domestiques. [30]
C’est un problème que les pays développés connaissent également et qu’ils
tentent toujours de résoudre. Ils ont l’avantage de posséder les ressources et les
technologies dont les pays pauvres ne disposent pas.
Compte tenu de la croissance urbaine rapide et de la pénurie d’eau
potable, la vie dans nos villes est de plus en plus soumise à des risques
sanitaires. En effet, elles sont confrontées aux différents problèmes dus à
l’évacuation des eaux usées et à l’assainissement des lieux, en un mot à la
réalisation d’un environnement sain. Toutefois, les besoins quotidiens en eau
varient en fonction des conditions socio-économiques, selon qu’on soit dans un
pays riche ou pauvre.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 10


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau I : Répartition de l’eau en fonction des besoins. [1]


Données mondiales
Ressources terrestres en eau : 1400 millions de milliards de m3 dont en eau
douce : 42 millions de m3 soit 3%.
Entre 1950 et 1980, la consommation mondiale d’eau (toutes eaux confondues)
a été multipliée par 4, et la population par 2.
En France, les besoins quotidiens domestiques par habitant se répartissent
ainsi :
- Boisson   : 2 à 3 litres par jour 
- Douche   : 25 à 30 litres par jour 
- Bain       :   75 à 200 litres par jour 
- Chasse  d’eau : 10 litre par  jour 
- Lave‐linge : 100 à 150  litres. 
Il y’a un siècle, les besoins quotidiens étaient de 20 litres par habitant et par
jour.
Consommation globale d’eau par an et par habitant :
- Pays riches    : 1500 m3  
- Pays pauvres : 100m3 
Un robinet qui goutte entraîne une perte de 30 à 50 m3 par an (ce qui représente
la moitié de la consommation globale d’eau par an d’une personne vivant dans
un pays pauvre).
Un bain consomme en moyenne cinq fois plus d’eau qu’une douche, laver une
voiture en consomme deux fois plus, et arroser un jardin cinq fois plus. Une
chasse d’eau qui fuit peut représenter le double de votre consommation
annuelle.

L’assainissement vise à préserver la commodité par l’amélioration de la qualité


de vie des citoyens. Il est une préoccupation majeure pour toutes les institutions.
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 11
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

C’est pourquoi les organismes internationaux comme l’O.N.U, et d’autres en ont


fait un objectif essentiel. Ainsi, il s’agit pour eux, de réduire de moitié le nombre
d’habitants qui n’ont pas accès à l’eau potable et à l’assainissement d’ici 2015.
[23] L’on doit comprendre que l’eau et l’assainissement sont avant tout les
premières sources de mortalité dans le monde.

Figure 1. La couverture mondiale en assainissement (données WHO –


UNICEF 2004) : la répartition largement inégale est décroissante du Nord
au Sud, et d’Ouest en Est. [23]

On voit ainsi qu’entre 1990 et 2004, le taux de couverture en assainissement


passe de 35% à 50% pour les pays en voie de développement d’où la réduction
du taux de mortalité infantile de 72 décès à 59 pour 1 000 naissances. [23]

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 12


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

2.1.1. Les maladies liées à la consommation ou au manque d’eau dans le


monde
2. 1.1.1 Maladies diarrhéiques
Elles touchent chaque année 1,8 million de personnes dont 90% d’enfants de
moins de cinq ans vivant dans les pays en développement. Ces enfants meurent
de maladies diarrhéiques. [23] Environ 88% de ces maladies sont imputables à
la mauvaise qualité de l’eau, au manque d’assainissement et à une hygiène
défectueuse. [23]
L’amélioration de la qualité de l’eau fera reculer de 6% à 25% la morbidité
attribuable aux maladies diarrhéiques, cas graves inclus.
L’amélioration de l’assainissement fera reculer de 32% la morbidité attribuable
aux maladies diarrhéiques. Des interventions dans le domaine de l’hygiène y
compris l’éducation à l’hygiène (lavage des mains) peuvent réduire de 45% le
nombre de cas de maladies diarrhéiques.

2.1.1.2 Les maladies de l’eau : le déficit corporel en eau ou les effets de la


chaleur sur l’organisme humain.
Sous le climat tempéré, l’absorption quotidienne d’eau par l’homme est en
moyenne de 2,5 litres. Dans les régions tropicales, une telle consommation
entraîne une déshydratation. Pour lutter contre la chaleur, l’homme a de très
grandes facultés d’évaporation. Aussi, une évaporation trop importante a-t-elle
des conséquences physiologiques variées:
(i) les hommes en bonne santé et les sujets acclimatés ressentent moins
les coups de chaleur. Ces coups de chaleur sont fréquents et graves
chez l’enfant malade et mal nourri. Celui-ci peut subir une
déshydratation aiguë pouvant entraîner la mort.
(ii) Les pertes en eau et sels provoquent des crampes de chaleur. Une
perte d’eau de 10% dans l’organisme provoque des troubles graves,
celle de 20 à 22%, entraîne la mort. [23]
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 13
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

(iii) Les maladies causées par l’eau non potable sont nombreuses : il
s’agit en plus des diarrhées, des infections cutanées comme : la
gale, la lèpre, l’impétigo, etc. D’où, la nécessité de consommer
toujours de l’eau potable afin d’éviter la déshydratation et ces
maladies invalidantes.

2.1.1.3 Les maladies d’origine hydrique ou contractées en buvant de l’eau


contaminée.
 Les gastro-entérites : chaque année, 6 millions d’enfants de moins de 5
ans meurent de diarrhée. A n’importe quel moment, il y a dans le monde,
100 millions d’individus atteints de diarrhée. [23]
 Le ver de Guinée ou la dracunculose : le ver de Guinée ou la dracunculose
est une infection par le canal d’insectes microscopiques appelés cyclopes
présents dans l’eau consommée, qui ont ingéré les larves du ver de
Guinée. Si les insectes microscopiques sont détruits par le suc gastrique
dans l’estomac, il n’en va pas de même pour les larves qui traversent la
paroi intestinale où elles effectuent leur croissance. Les vers mâles et
femelles s’accouplent. Une fois le ver mâle mort, la femelle peut atteindre
un mètre de longueur et peut sortir, 10 à 14 mois après l’ingestion des
moucherons, par la jambe ou le talon du malade. Plus de 20 millions de
personnes sont affectées chaque année par le ver de Guinée. [23]

2.1.2 Paludisme.
Le paludisme (du latin palus, palu dis, marais), appelé aussi malaria (de l'italien
mal’aria, mauvais air), est une parasitose due à un protozoaire transmis par la
piqûre d'un moustique femelle, l'anophèle, provoquant des fièvres intermittentes.
Chaque année, 1,3 millions de personnes dont 90% d’enfants de moins de cinq
ans, meurent du paludisme. On recense chaque année 396 millions de cas de
paludisme, principalement en Afrique sub-saharienne. [23] L’irrigation
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 14
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

intensive, les barrages, les projets hydrologiques pèsent lourdement sur la charge
de morbidité. Une bonne gestion des ressources hydriques réduit la propagation
du paludisme et des autres maladies à transmission vectorielle.

2.1.3 Schistosomiases.

Seconde endémie parasitaire mondiale après le paludisme, la schistosomiase ou


bilharziose est une maladie chronique dont la prévalence atteint 200 millions
d’individus.[7] Le parasite responsable, Schistosoma haematobium, a été
identifié en 1851 par le parasitologue allemand Théodore Bilharz, d'où le nom
de la maladie. Cette parasitose, existe en zones tropicales et subtropicales
d’Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. Selon les estimations de l’OMS en
2004, 160 millions de personnes étaient atteintes de schistosomiase. La maladie
provoque des dizaines de milliers de décès chaque année, principalement en
Afrique subsaharienne. Elle est étroitement liée à l’évacuation des excréments
dans de mauvaises conditions et à l’éloignement des sources d’eau potable.
L’assainissement de base peut faire reculer la maladie de 77%. [7] Les
réservoirs créés par l’homme et les systèmes d’irrigation mal conçus sont les
principales causes de la propagation de la schistosomiase et de l’aggravation de
la situation.

2.1.4. Helminthiases intestinales (ascaridiase, trichocéphalose,


ankylostomiase).
L’helminthiase est un terme désignant les maladies parasitaires, causées par des
vers parasites intestinaux, les helminthes. Elle constitue, comme toutes les
parasitoses intestinales, un important problème de santé publique dans les pays
en voie de développement. Selon l’OMS, 133 millions de personnes souffrent
d’helminthiases intestinales sévères qui ont souvent de graves conséquences :
déficience cognitive, syndrome dysentérique ou anémie. Ces maladies
provoquent environ 9 400 décès par an. L’accès à de l’eau potable et à des
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 15
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

systèmes d’assainissement ainsi qu’une meilleure hygiène permettront de


réduire la morbidité imputable à l’ascaridiase de 29% et celle imputable à
l’ankylostomiase de 4%. [7]
2.1.5. Encéphalite japonaise.
L'encéphalite Japonaise est une maladie virale due à un virus appartenant à la
famille des Flavivirus et est transmis lors de la piqûre de certains moustiques.
C'est une maladie endémique dans certains pays asiatiques comme la Chine, la
Corée, le Sud-est asiatique, le sous-continent indien et certaines régions
d'Océanie. Environ 20% des personnes présentant une encéphalite japonaise
symptomatique décèdent et 35% ont une atteinte cérébrale irréversible. [23] En
Asie du Sud, du Sud-est et de l’Est, l’amélioration de la gestion des ressources
hydriques destinées à l’irrigation permettra de réduire la transmission de la
maladie.
2.1.6. Hépatite A.
L'hépatite A, (anciennement connue sous le nom d'hépatite infectieuse), est une
hépatite virale. Infection aiguë du foie, elle transmet le plus souvent par voie
oro-fécale à travers les aliments ou de l'eau contaminée. On recense 1,5 millions
de cas d’hépatite A par an. [23] elle ne présente pas de risque d’évolution vers
une forme chronique et ne provoque pas de lésion hépatique chronique.
2.1.7. Arsenic.
L'arsénicisme est l'effet de l'intoxication par l'arsenic généralement sur une
longue période pouvant aller de 5 à 20 ans. Au Bangladesh, 28 à 35 millions de
personnes boivent de l’eau à forte teneur en arsenic. [23] Le nombre des cas de
lésions cutanées liées à la présence d’arsenic dans l’eau de boisson est estimé à
1,5 million. La pollution des eaux souterraines par l’arsenic a été constatée dans
de nombreux pays, notamment en Argentine, au Bangladesh, au Chili, en Chine,
aux Etats-Unis d’Amérique, en Inde, au Mexique et en Thaïlande. La prévention
passe avant tout par une baisse de la consommation d’eau contenant des taux

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 16


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

d’arsenic trop élevés. Pour cela, il faut trouver des sources d’eau à faible teneur
en arsenic ou installer des systèmes d’élimination de l’arsenic.

2.1.8. Fluorose.
La fluorose est une pathologie liée à un excès de fluor. Elle
atteint les dents et les os. En Chine, 26 millions de personnes
souffrent de fluorose dentaire en raison de la forte teneur de
l’eau de boisson en sels de fluor. [23] Selon les estimations
en Chine, on attribue plus d’un million de cas de fluorose
osseuse à l’eau de boisson. Les principales stratégies pour
remédier à ce problème passent par l’exploitation des eaux
profondes et des cours d’eau, la construction de réservoirs et la
défluoration.

2.2 En Afrique

D’une manière générale, la situation environnementale en milieu urbain est


préoccupante. En effet, plus d’un milliard de personnes à travers le monde ne
bénéficient pas de source d’eau potable à proximité de leur lieu d’habitation.
Environ 2 milliards de personnes n’ont pas d’assainissement adéquat et plus de 4
milliards ne bénéficient pas de systèmes de collecte et de traitement des ordures.
Cette situation est dramatique dans le contexte africain. Le rythme
d’urbanisation en Afrique est l’un des plus élevés du monde. Entre 1990 et
2025, la population urbaine en Afrique passera de 150 à 700 millions,
représentant un accroissement de 30 à 52%. Cependant, une forte proportion de
la population vivra dans les grandes villes (de plus d’un million d’habitants)
alors que le gros de cette croissance se situera dans les petites localités.
Dans les milieux urbains, la plupart des populations résident dans des quartiers
informels. Actuellement, 40 à 70% vivent dans des habitats précaires, non
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 17
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

viabilisés avec un faible accès à l’eau potable et à l’assainissement. Environ,


64% des populations des villes africaines ont accès à l’eau potable et 54%, à
l’assainissement. [14] Parmi elles, 14% disposent d’un branchement domestique
et très peu, ont accès à un branchement au réseau d’assainissement.

Figure 2. Niveau de pénurie physique d’eau dans le monde [24]

Cette pénurie touche beaucoup de grandes villes africaines comme l’indique la


figure ci-dessous.

Figure 3. Taux en eau potable dans les villes d’Afrique. [16]


DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 18
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

2.3 En Afrique subsaharienne

En Afrique subsaharienne, l’approvisionnement en eau potable et


l’assainissement (AEPA) des zones périurbaines reposent pour une grande part
sur des petits opérateurs privés indépendants. En effet, les grands opérateurs
nationaux (publics ou privés) sont très peu présents. Ces petits opérateurs privés
sont : exploitants de petits réseaux, transporteurs d’eau par camion, charrette ou
pousse-pousse, gérants de bornes-fontaines ou abonnés-revendeurs d’eau,
vidangeurs manuels ou exploitants de camions vidangeurs, ou encore gérants de
latrines publiques. Souvent ignorés, ils occupent pourtant une place importante
dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement, en termes de chiffre d’affaire,
d’emplois créés mais aussi de familles desservies.

2.4 Situation en Afrique de l’ouest

Les problèmes liés à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement revêtent


des dimensions alarmantes dans les grandes villes des pays en développement
qui explosent sous le poids des hautes pressions démographiques.
Bien que d’importantes avancées aient été enregistrées pendant la décennie
internationale de l’eau, un cinquième des citadins des pays en développement
demeure toujours sans adduction d’eau potable. Un tiers de cette même
catégorie de population reste démuni de services d’assainissement. Ces chiffres
cachent des disparités énormes entre les pays, cela en étroite liaison avec leur
niveau de développement socio-économique, socio-environnemental et leur
contexte géo-écologique.
En Afrique sahélienne, moins de 50% des populations ont accès au système
d’adduction d’eau potable. A Dakar, métropole ouest africaine de deux millions
d’habitants, seuls 16,7% des ménages disposent d’eau courante à domicile. A

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 19


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Nouakchott le taux d’accès direct à l’eau potable est de 25%. Ce taux tombe à
15% pour les villes de Bissau et Conakry et à 10% pour Bamako. [1]
La situation de l’assainissement pour le nombre de ménages branchés au réseau
public est de 30% pour la ville d’Abidjan et de 29% pour celle de Dakar. [1] Ces
statistiques montrent de manière claire que la courbe des investissements publics
relatifs aux infrastructures urbaines ne se recoupe qu’à un faible niveau avec
celle de la demande de plus en plus grandissante, émanant des populations.

2.5 Au Mali

Les ressources en eau constituent un élément important pour le développement


socio-économique d’un pays sahélien comme le Mali dont l’essentiel de
l’économie repose sur les activités rurales (agriculture, élevage, foresterie).
Cependant, force est de reconnaitre que cette activité est largement tributaire
des disponibilités en eau. La diversité des usagers de l’eau qui est souvent
source de conflits entre les communautés, nécessite une gestion rationnelle. Ces
ressources en eau sont importantes et sont constituées par les eaux souterraines,
les eaux de surface et les précipitations (pluies). Les sources d’eaux domestiques
proviennent en partie des adductions d’eau, des puits, des forages, des fleuves et
souvent des marigots et rivières. L’étude des eaux usées domestiques
comprend : les eaux usées ménagères, artisanales et pluviales. La quantité
d’eaux usées domestiques au niveau de Bamako, Kayes, Koulikoro, Sikasso et
Gao est de 74 814 m3/jour en 2003 et 2 000 m3/j pour les artisans. [8]
La production et l’utilisation des eaux ne sont pas accompagnées d’ouvrages
d’assainissement. Ce qui engendre un problème de gestion des eaux usées et
constitue l’une des sources de dégradation du cadre de vie des populations. Ce
problème est lié à l’insuffisance et à l’inadaptation des puisards, latrines et
égouts qui ne répondent pas aux normes. A cela s’ajoute la vétusté des
caniveaux et collecteurs, qui se remplissent de sables et de déchets.
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 20
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

L’évacuation est assurée par 27 000 Ml (mètre linéaire) de réseaux d’égouts à


Bamako, 58 700 ml de mini égouts à Bamako et Mopti ; 324 037 Ml de
caniveaux et par 131 475 Ml de collecteurs à Bamako, Ségou, Kayes, Koulikoro
et Sikasso.[21]En effet la pollution de la nappe superficielle est générale à
Bamako et localisée dans beaucoup de villes. La teneur en nitrites dans les puits
de Bozola, (Bamako) est de 2,23 mg/1 alors que la norme admise est de 0,10
mg/1. Cependant à Gao, il y a 4 niveaux de pollution de l’eau : le fleuve, les
rues, l’exutoire des collecteurs et caniveaux et la mare aîdjanabandja. [21] Il
ressort que la gestion des eaux usées domestiques pose de sérieux problèmes
dans les villes.
Les lotissements ne sont pas faits suivant une étude d’impact environnemental,
des ouvrages d’assainissement collectifs et de viabilisation normale. A cette
insuffisance, s’ajoute le comportement inapproprié de la population : existence
de systèmes d’évacuation des eaux pluviales vétustes, très souvent bouchés, ou
systématiquement utilisés pour recevoir tous les types d’eaux usées. Cette
situation pose un véritable problème de santé publique (les pollutions d’eau et
du sol).
Les conséquences sont : l’explosion des gîtes larvaires et l’augmentation de la
prévalence du paludisme, de la typhoïde, des hépatites, des dermatoses, des
maladies diarrhéiques et des maladies gastro-intestinales.

Néanmoins, l’adduction en eau potable est assurée parfois par la mairie du


district de Bamako qui a également fait des réalisations significatives. Des
châteaux d’eau ont été réalisés dans certains quartiers périphériques, dont Samé
en Commune III et Sénou en Commune VI. De 1999 à 2002 durant les périodes
de grandes chaleurs, de concert avec les maires des autres communes, la
DSUVA a assuré le ravitaillement en eau potable des populations des quartiers,
ayant difficilement accès à l’eau potable. En dépit de tous ces efforts, la
direction nationale de l’hydraulique confirme que la production actuelle d’eau
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 21
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

potable se situe bien en deçà des besoins et que le déficit va s’accroissant. Ainsi
le principal producteur public d’eau potable à Bamako, Energie du Mali SA
(EDM- SA) assure l’approvisionnement de la capitale et de ses environs à 70%
à partir de la station de traitement de Djikoroni qui a une capacité de 120 000
m3 d’eau par jour dont 6 000 sont destinés à la ville de Kati. La société dispose
également de réservoirs de stockage d’un volume cumulé de 33 580 m3, d’un
réseau de distribution d’une longueur de près de 1 200 km et de 1 500 bornes
fontaines publiques. [11]
Au total, elle compte 52 000 abonnés actifs, mais le déficit touche de nombreux
quartiers du district :

Tableau II : quartiers non desservis en eau potable. [11]


Communes Quartiers

Commune I Bankoni, Sotuba, Dioumanzan,


Mekain-Sikoroni
Commune II Bougouba, Point-G
Commune III Samé
Commune IV Taliko, Bougoudani, Sébénikoro,
Kalabambougou
Commune V Sabalibougou, Bacodjicoroni,
Kalabancoura,
Commune VI Magnambougou, Yirimadio et
Missabougou, Niamakoro
Commune de Kalabancoro Kalabancoro, Sirakoro,
(Cercle de Kati) Sangarébougou, Titibougou,
Dialakorodji.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 22


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Cependant, ces quartiers sont exposés à un besoin constant d’approvisionnement


en eau potable et au risque de maladies et infections liés à la consommation
d’eaux usées. Cette situation de pénurie d’eau s’aggrave de jour en jour pour ces
populations.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 23


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

2. Hypothèse

L’eau potable au sein des quartiers non viabilisés du district de Bamako,


notamment relève d’une problématique publique et communautaire pour le bien
être des populations locales.
La disponibilité en eau potable et l’assainissement du milieu ont une influence
positive sur la santé des populations locales.

4. Objectifs

4.1 Objectif général


Décrire la distribution de l’eau potable et l’état des pratiques de l’assainissement
du milieu sur la santé des populations dans deux quartiers périurbains du district
de Bamako.

4.2 Objectifs spécifiques


 Décrire les pratiques liées à la gestion de l’eau potable et l’assainissement au
sein des ménages ;
 Décrire les difficultés d’approvisionnement en eau potable et les mesures
d’assainissement sur le revenu des ménages ;
 Identifier le rôle des différentes organisations impliquées dans
l’approvisionnement, la gestion de l’eau et de l’assainissement du milieu au
sein des sites d’étude.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 24


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

5. Démarche méthodologique

Dans notre étude, nous allons procéder à un rappel des différentes difficultés
rencontrées pendant les différentes saisons de notre pays, (i) Novembre- Février
= Saison fraiche ou Nènε tuma ; (ii) Mars – Juin = Saison chaude ou tilé mafε ;
(iii) Juillet – Octobre = Saison des pluies ou Samiyε tuma.
Les données sont collectées sur une seule période : il s’agit d’une étude
transversale à un seul passage. Les enquêtes sont basées sur les ménages au
niveau des différents quartiers, tirés au sort dans la commune urbaine, également
tirée au sort sous Epi-Info. Pour l’étude, le but est de déterminer les besoins en
eau et les difficultés d’approvisionnement liées à l’eau potable ainsi que celles
liées à l’évacuation des eaux usées et à l’assainissement.
Sélection du site d’étude et échantillonnage
L’étude a été menée dans une commune du district de Bamako.
En 1ère phase, nous avons sélectionné au hasard, une commune soit de la rive
droite soit de la rive gauche et nous avons classé les quartiers de la commune en
quartiers viabilisés et en quartiers non viabilisés ; nous avons tiré au sort deux
quartiers dans la commune, ensuite tiré au sort selon les mêmes critères : (i) un
quartier viabilisé ; (ii) un quartier non viabilisé.
Dans la commune, nous avons tiré au sort les deux quartiers sur EpiTable
d’EpiInfo.
(i) Commune I
(ii) Djélibougou, Bankoni
En 2ième phase, nous avons sélectionné une concession sur quatre au sein de
laquelle nous avons interviewé sur consentement éclairé et volontaire (i) le chef
de la concession et/ ou son épouse et (ii) un ménage (questionnaire d’entretien
semi – structuré « mari » ou « femmes »).

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 25


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

En 3ième phase, nous avons fait une observation directe de la tenue de la cour et
des abords de chaque concession sélectionnée (questionnaire sur la propreté de
la cour et des systèmes d’évacuation des eaux usées).
En 4ième phase, nous avons réalisé des entrevues libres avec les leaders
d’opinion au sein de chaque quartier et structures associatives liées à
l’approvisionnement en eau et à l’assainissement du milieu en vue de
l’évacuation des eaux usées.
En 5ième Phase, les données collectées ont été saisies sur Epi-info version 6,
analysées par SPSS version 11.0 et traitées sur Microsoft Word 2007.

6. Site d’étude : commune I


6-1 Présentation sommaire de la commune

Créée par l’ordonnance n 78-32/CMLN du 18 août 1978, modifiée par la loi n°


82-29/ AN-RM du février 1982, la commune I est située sur la rive gauche du
fleuve Niger dans la partie Nord-est de Bamako. Elle est comprise entre le
12°72 à 12°62 de latitude Nord et les 8 et 7°9 de longitude Ouest et couvre une
superficie de 34,26 Km², soit 12,83% de la superficie totale du District (267
Km²).[2] Elle est limitée : au nord par le cercle de Kati (commune de
Dialakorodji) ; au sud par une portion du fleuve Niger ; à l’ouest par le marigot
Bankoni (limite avec la commune II) ; à l’est par le cercle de Kati et le marigot
de farakoba. Elle est constituée de neuf (9) quartiers ayant chacun à sa tête un
chef de quartier. Les quartiers et leurs superficies (tableau IV).

Carte de la Commune I [3]

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 26


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 27


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau III : les superficies par quartier


Quartiers Surface (en km²)
Boulkassoumbougou 3,41
Djélibougou 2,21
Korofina-sud 1,32
Korofina-nord 1,77
Sotuba 13,71
Fadjiguila 0,28
Djoumanzana 4,38
Bankoni 10,15
Mekain-Sikoro 0,39

Source : Etude monographique de la commune I

Le quartier de Bankoni est subdivisé en six secteurs : Bankoni Salembougou,


Bankoni Flabougou, Bankoni plateau, Bankoni Dianguinébougou, Bankoni
Layabougou, et Bankoni Zékéné –korobougou.

6-2 Hydrographie

Le réseau hydrographique de la commune est constitué par quatre cours d’eau


(marigots) et le fleuve Niger. Les cours d’eau qui traversent la commune sont :

6-2-1 Le Tienkolé ou le Farakoni


Il s’étend sur une longueur de 5 km environ et est situé entre Korofina et
Bankoni. Le Tienkolé ou le Farakoni prend sa source dans les collines de Kati et
se joint au marigot de Bankoni avant de se jeter dans le fleuve Niger.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 28


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

6-2-2 Le Bankoni
Il s’étend sur une longueur de 7 km environ et est situé à l’ouest des quartiers
spontanés de Bankoni et de Mekain-Sikoro.

6-2-3 Le Farakoba
Il s’étend sur une longueur de 6 km environ et limite le quartier de
Boullkassoumbougou (commune I) et de Titibougou (cercle de Kati).

6-2-4 Le Molobalini
Il s’étend sur une longueur de 6 km environ et se situe entre Djelibougou et
Korofina. Il provoque des dégâts, souvent des pertes en vie humaine chaque
année d’où le nom de Molobalini.
L’existence de ces marigots pose un certain nombre de problèmes de santé en
tant que foyers de maladies transmissibles par les insectes (Par exemple
paludisme), par la pollution des eaux par infiltration, les odeurs et les mouches,
rats et cafards (transmission de germes). En outre ces marigots sont parfois des
lieux de prolifération d’insectes et des dépotoirs anarchiques des déchets
ménagers. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la pollution des eaux
souterraines. La perméabilité du sol favorise cette pollution progressive des
nappes. On y trouve des concentrations de pesticides, nitrates, métaux lourds
supérieures aux normes de l’OMS.

6-3 Caractéristiques démographiques

Selon le recensement général de la population et de l’habitat d’avril 1998, la


population est estimée à 195 034 habitants répartis entre les différents quartiers.
Le taux de croissance annuelle est de 4,3%. [2]

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 29


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

6-3-1 Répartition de la population de la commune par quartier.


Tableau IV : répartition de la population de la commune par quartier en
1998.
Quartiers Population 1998 Pourcentage
Boulkassoumbougou 28 821 14,78
Djélibougou 22 058 11,31
Korofina-nord 14 350 7,36
Korofina-sud 4 979 2,55
Sotuba 3 095 1,59
Fadjiguila 14 387 7,38
Djoumanzana 18 061 9,26
Bankoni 63 062 32,33
Mekain-Sikoroni 26 221 13,44
Total 195 034 100

Source : recensement général de la population et de l’habitat, 1998 (DNSI)

Les quartiers les plus peuplés sont respectivement Bankoni (32,33%),


Boulkassoumbougou (14,78%), Mekain-Sikoro (13,44%), Djélibougou (11,
31%) totalisant 71,88 du total. Les quartiers moyennement peuplés sont
Korofina-nord (7,36%), Fadjiguila (7,38%), Djoumanzana (9,26%), les moins
peuplés sont Sotuba (1,59%) et korofina-sud (2,55%).

6-3-2 Estimation de la population en 2007


A l’instar, de l’ensemble du district de Bamako, la commune I connaît une
croissance rapide de sa population (tableau VI) le taux d’accroissement annuel
est de 4,3%.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 30


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau V : Estimation de la population de la commune par quartier de


2002 à 2007.
Quartiers Population en :
2002 2003 2004 2005 2006 2007
Boulkassoumbougou 34104 35570 37099 38694 40357 42092
Djélibougou 26102 27224 28394 29614 30887 32215
Korofina-nord 16981 17711 18472 19266 20094 20958
Korofina-sud 5890 6143 6407 6682 6969 7268
Sotuba 3660 3817 3981 4152 4330 4516
Fadjiguila 17023 17755 18518 19314 20144 21010
Djoumanzana 21372 22291 23249 24248 25290 26377
Bankoni 74626 77834 81180 84670 88310 92107
Mekin-Sikoro 31028 32362 33753 35204 36717 38295
Total 230786 240707 251053 261844 273098 284838

Source : recensement général de la population et de l’habitat, 1998 (DNSI)

En 1987, la population de la commune I était estimée à 126 228 habitants. Sur la


base d’un accroissement de 4,3%, la population de la commune I est estimée à
230786 habitants en 2002, 240707 habitants en 2003, 251 053 habitants en 2004
261844 habitants en 2005, 273098 habitants en 2006 et de 284838 habitants en
fin 2007.
6-3-3 L’habitat et la taille moyenne des ménages
Le recensement de la population et de l’habitat de 1998 donne les
renseignements consignés dans le tableau VII. En effet, le nombre total
d’habitats occupés s’élève à 16 761 en 1998.
Concernant la taille moyenne des ménages, le système statistique malien utilise
habituellement le concept de ménage et non de « famille ». En 1998, la
population totale de la commune s’élevait à 195 081 habitants répartis entre

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 31


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

31 945 ménages. Le nombre de personnes par ménage moyen est de 6,1 pour
toute la commune. Ce nombre varie peu d’un quartier à l’autre, comme l’indique
le tableau ci-dessous :
Tableau VI. : Taille moyenne des ménages par quartier dans la commune I
en 1998.
Quartiers Population Nombre de Pers/ménage
totale ménages
boulkassoumbougou 28821 4612 6,2
Djélibougou 22058 3106 7,1
Korofina-nord 14350 2273 6,3
Korofina-sud 4979 852 5,8
Sotuba 3095 4811 5,7
Fadjiguila 14387 2093 6,9
Djoumanzana 18061 3139 5,8
Bankoni 63062 10498 6,0
Mekin-Sikoro 26221 544 5,5
Population flottante 47 17 2,8
Total commune 195 081 31 945 6,1

Source : recensement général de la population et de l’habitat, 1998 (DNSI)

6.4. Approvisionnement en eau potable et assainissement

6.4.1 L’approvisionnement en eau potable.


L’eau salubre est un facteur fondamental de la santé. Or une grande partie de la
population n’a pas accès à l’eau salubre en commune I. L’insuffisance des
systèmes d’assainissement et d’évacuation des matières fécales complique les
données du problème, notamment dans les quartiers périphériques et spontanés,

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 32


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

où les infiltrations et les eaux de ruissellement peuvent contaminer les nappes


souterraines et les cours d’eau.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 33


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau VII : Source d’approvisionnement en eau à l’intérieur des


concessions des quartiers de la commune I.
Quartiers Nbre total Approvisionnent en eau
de Aucune Robinet et Robinet Puits
concession puits
Nb % Nb % Nbre % Nbe %
Boulkassoum
Bougou 307 3 0,98 117 38,11 67 21,82 120 39,09
Djélibougou 309 5 1,62 123 39,81 77 24,92 104 33,66
Korofina-Nord 136 0 0,00 59 43,38 35 25,74 42 30,88
Korofina-Sud 163 2 1,23 15 9,20 9 5,52 137 84,07
Sotuba 47 4 8,51 0 0,00 0 0,00 43 91,49
Fadjiguila 192 20 10,42 15 7,81 8 4,17 149 77,60
Djoumanzana 386 53 13,73 38 9,84 79 20,47 216 55,96
Bankoni 1238 199 16,07 126 10,18 110 8,89 803 64,86
Mekain- 409 178 43,52 31 7 ,58 25 6,11 175 42,79
Sikoro
Total 3187 464 14,56 524 16,44 410 12,86 1789 56

Source : Rapport d’étude sur l’état des lieux des ouvrages et équipements
individuels/ collectifs d’assainissement en commune I, SNV, février 2006.

Il ressort que la plupart des ménages ont uniquement le puits comme source
d’approvisionnement en eau à l’intérieur des concessions avec un pourcentage
de 56,13%. Ce cas est surtout constaté à Sotuba avec 91,49% suivi de Korofina
–sud avec 84,05%. Les concessions qui ont deux sources d’approvisionnement
en eau représentent 16,44%. L’approvisionnement des ménages uniquement en
eau de robinet reste faible avec seulement une moyenne de 12,86%, bien qu’elle
soit élevée dans les quartiers viabilisés. A Mekain-Sikoro, environ, 43,52% des
ménages n’ont aucune source d’approvisionnement en eau dans les concessions.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 34


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau VIII : Existence/ Utilisation des sources d’approvisionnement


externes des concessions.
Quartiers Nbre total Total
des
Approvisionnement en eau
concessions
concessions
s’approvision-
nant l’extérieur
Borne Forge Puits Autes
fontaine public
N % N % N % N % N %
Boulkassoum 307 127 41,37 127 100,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00
Bougou
Djélibougou 309 105 33,98 101 96,19 0 0,00 0 0,00 4 3,81
Korofina-Nord 136 32 23,53 32 100,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00
Korofina-Sud 163 138 84,66 138 100,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00
Sotuba 47 47 100,00 46 97,87 0 0,00 0 0,00 0 2,13
Fadjiguila 192 173 90,10 173 100,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00
Djoumanzana 386 287 74,35 287 100,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00
Bankoni 1238 106 85,62 1025 96,70 0 0,00 26 2,45 9 0,85
Mekain-Sikoro 409 351 85,82 348 99,15 5 1,42 5 1,42 0 0,00
Total 3187 232 72,80 2277 98,15 5 0,22 31 1,34 14 0,60

Source : Etude monographique de la commune I


 Un nombre conséquent des concessions s’approvisionnent en eau à
l’extérieur. La plupart des concessions s’approvisionnent à partir des
bornes fontaines avec un pourcentage de 98,15%. Les quartiers de
Korofina-sud, Korofina-nord, Fadjiguila, Boulkassoumbougou et
Djoumanzana s’approvisionnent aux bornes fontaines à 100% à
l’extérieur des concessions. Mekain-Sikoro est le seul quartier où l’on
s’approvisionne en eau à partir des forages, l’utilisation des sources
d’approvisionnement externes est de 1,45%. [23]
 Les concessions s’approvisionnant à partir des puits publics sont les plus
élevées au Bankoni avec 2,45% [23]. Il existe des concessions qui

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 35


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

s’approvisionnent à partir de plusieurs sources (bornes fontaines, forages


et puits). Il est aussi évident que l’amélioration de l’évacuation des
excréments a des répercussions considérables sur la santé, de même que
l’amélioration de l’hygiène de la personne, du foyer et de l’alimentation.
Une étude a montré que l’amélioration de l’évacuation des excréments a
permis, d’une part, de réduire la morbidité due aux taux de maladies
diarrhéiques de 22%[2] et d’autre part, d’attirer l’attention des
responsables des programmes de santé publique et d’assainissement.

6.4.2 Assainissement
A l’image de l’ensemble du pays, le problème d’assainissement reste une
préoccupation majeure en commune I. Ceci malgré l’existence d’une multitude
d’acteurs comme l’indique le tableau ci-dessous :

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 36


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau IX : Principaux acteurs intervenant dans l’assainissement.

ACTEURS POSITION DANS LE SECTEUR DOMAINE STATUT


D’INTERVENTION
La Mairie Pouvoir de décision Coordination Eaux Communal
Financement Assainissement
La DSUVA Gestion de la collecte Tous les secteurs d’eau Districal
et de l’assainissement
CTAC Appui technique Déchets solides Districal
Construction
d’ouvrages
Assainissement
BUPE Application des mesures Eaux Districal
d’assainissements Protection de Assainissement
l’environnement Lutte contre
l’occupation du domaine public
SACPN Elaboration et orientation de la La commune Communal
politique d’assainissement
GIE Gestion de pré – collecte des Porte à porte Privés
ordures et eaux usées Curage de caniveaux
Balayages des voies
Association et Sensibilisation et mobilisation Assainissement Communal
groupement coopératif sociale
d’assainissement
ONG : Jigui, Appui – conseil Eaux Privés
AMASBIF, CREPA Recherché de financement, Etude Assainissement
Service d’hygiène Application des textes Eaux Communal
réglementaires, suivi des normes Assainissement
d’hygiène et d’assainissement
BABA Application des textes Eaux Communal
réglementaires en vigueur Assainissement
Police Gestion des conflits Eaux Districal
Assainissement

Source: Rapport de l’atelier d’élaboration du plan quinquennal d’hygiène et


d’assainissement de la commune 1 du District, Bamako du 20 au 24 mars 2006

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 37


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

7- Type et période d’étude


Il s’agit d’une étude d’écologie humaine sur les habitants vivant en commune I
pendant une période de trois (3) mois, c’est-à-dire de Février 2008 à Mai 2008.

8- Population d’étude
Il s’agit de 500 ménages dans la commune I du district de Bamako dont 250 au
Bankoni et 250 à Djélibougou.

8-1 Critère d’inclusion


Dans notre étude, nous avons inclus le chef de famille et/ ou ses femmes, les
propriétaires de maison qui résident avec les locataires, les personnes âgées avec
une responsabilité financière et morale dans la famille, ou toute autre personne
assurant l’intérim financier et moral dans la famille.

8-2 Critère de non inclusion


Dans notre étude, nous avons exclus les servantes, les garçons de maison, les
enfants, les personnes de passage, les propriétaires de maison non résidents, et
toute autre personne de la famille n’ayant pas une responsabilité fixée et
détaillée en matière d’assainissement et de dépense familiale.

8-3 Calendrier d’étude


L’étude s’est étalée de Février à Mai 2008 avec un calendrier d’un mois, quinze
jours, de terrain pour chaque quartier. Les sorties de terrain se faisaient du lundi
au samedi de 8h30 à 15h30 avec une pose d’une heure 30min et les vendredis de
8h30 à 12h.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 38


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

8-4 Considérations éthiques

Pour mener les investigations, un certain nombre de principes éthiques ont été
requis : à chaque discussion, l’objet est présenté aux participants et leur
consentement verbal requis auparavant. Ces derniers avaient toute la liberté
d’accepter de nous répondre et de garder leur anonymat.
La sélection des personnes à interroger a été faite sans aucune discrimination et
la participation à l’étude était volontaire et libre.
Il n’y avait pas de consentement écrit ; un consentement verbal suffisait après
les critères d’inclusion pour participer à l’étude.
La confidentialité des réponses obtenues et le respect de la vie privée des
personnes interviewées ont été observés au cours du déroulement de l’entretien.
Les informations sur les conséquences de l’assainissement et de la
consommation de l’eau non potable sur leur santé ont été fournies aux
participants après l’interview. Ils avaient l’opportunité de poser les questions et
d’avoir des réponses.
Aucune compensation en nature ou en espèce n’a été faite aux ménages et un
remerciement était adressé à chaque personne d’avoir accepté de nous répondre.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 39


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

8-5 Résultats attendus


 Connaissance des sources et des difficultés que les populations ont au
sujet de la disponibilité de l’eau potable, de la présence ou non d’un
système de distribution publique ;
 Connaissance de l’état d’hygiène de la population, le niveau de pollution
de l’eau et la manière d’évacuer les eaux usées ;
 Connaissance des acteurs autour de l’assainissement et de l’eau tant au
niveau de l’approvisionnement, que de l’évacuation ;

 Connaissance du coût moyen de l’eau par famille lié à son


approvisionnement.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 40


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

9. Résultats
Tableau X : Configuration de la taille des ménages étudiés par famille dans
chaque quartier. (Commune I, Bamako-Mali 2008)
Taille Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Moins de 3 personnes 22 4,4 8 1,6 30 6,0
Entre 3-10 personnes 111 22,2 53 10,6 164 32,8
Plus de 10 personnes 117 23 189 37,8 306 61,2
Total 250 50 250 50 500 100

Les ménages de plus de dix personnes sont beaucoup plus nombreux dans les
deux quartiers avec 61,2%, alors que ceux comptant entre 3-10 personnes ne
présentent que 32,8% (K²= 43,987, P<10-3, ddl= 2).
Néanmoins, il existe 6% de ménages de moins de 3 personnes en général
constitués de jeunes couples.
Tableau XI : Degré d’implication des acteurs dans les ménages dans le
domaine de l’assainissement. (Commune I, Bamako-Mali 2008)
Acteurs Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Servante 41 8,2 193 38,6 234 46,8
Epouse 187 37,4 56 11,2 243 48,6
Enfant 22 4,4 1 0,2 23 4,6
Total 250 50 250 50 500 100

Dans les ménages, on note une participation importante des servantes et des
épouses dans l’assainissement du ménage. Toutefois l’implication des servantes
est beaucoup plus marquée à Djélibougou du fait du niveau de vie plus élevé
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 41
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

qu’au Bankoni, où le gros de l’entretien est fait par les épouses. Mais il existe
aussi la participation des enfants avec 4,6% sur l’ensemble des 500 ménages.

Figure 4 : Implication des acteurs en rapport avec la taille des ménages.


(Commune I, Bamako-Mali 2008)

Nous notons une participation plus accentuée des servantes dans les ménages de
plus 10 personnes et de 3-10 personnes, celle des femmes est aussi présente dans
les trois types de ménages. Aussi, celle des enfants n’est pas négligeable.
Tableau XII : Degré d’utilisation des dépotoirs (Présence de poubelle).
(Commune I, Bamako-Mali 2008)

Présence de poubelle Quartier


Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Oui 98 19,6 227 45,4 325 65
Non 152 30,4 23 4,6 175 35
Total 250 50 250 50 500 100

La majeure partie des ménages de Djélibougou ont une poubelle, pour la


collecte des déchets et très souvent à travers un GIE d’assainissement pour le

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 42


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

ramassage avec 45,4%. Contrairement (K²=146,295, P<10-3, ddl =1) au


Bankoni où la majorité des ménages n’ont pas de poubelle et déversent leurs
ordures dans la rue, dans les fosses ou sur les bordures de rivière.
Tableau XIII : Présence d’ordures dans la rue. (Commune I, Bamako-Mali 2008)
Présence d’ordures Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Oui 104 20,8 8 1,6 112 22,4
Non 146 29,2 242 48,4 388 77,6
Total 250 50 250 50 500 100

K²=106,038 P<10-3 ddl=1


Au Bankoni, la rue sert de déversoir avec 20,8% de notre échantillon. En
revanche à Djélibougou seulement 1,6% des ménages déversent les ordures dans
la rue.
Tableau XIV : Sources d’approvisionnement externe des ménages en eau
Potable (Fontaine ou Vendeurs publics). (Commune I, Bamako-Mali 2008)
Présence de fontaine ou
vendeurs publics Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Oui 242 48,4 34 6,8 276 55,2
Non 8 1,6 216 43,2 224 44,8
Total 250 50,0 250 50 500 100

Au Bankoni les fontaines publiques et les vendeurs publics (Charretiers, pousse-


poussiers) sont beaucoup plus convoités avec 48,4% qu’à Djélibougou
(K²=349,896, P<10-3, ddl=1) avec seulement 6,8% des ménages.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 43


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau XV: Sources d’approvisionnement interne en eau Potable (Robinet


ou puits). (Commune I, Bamako-Mali 2008)
Présence de robinet ou puits Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Présent 8 1,6 216 43,2 224 44,8
Absent 242 48,4 34 6,8 276 55,2
Total 250 50 250 50 500 100

K²=349,896 P<10-3 ddl=1


Sur 500 ménages étudiés, 43,2% à Djélibougou ont une installation de robinet à
domicile, tandis que 48,4% de Bankoni en sont privés faute de moyens
financiers ou de difficultés d’accès à l’eau potable, dues à la situation
géographique ou à l’inexistence de réseau de distribution.
Tableau XVI : Système de collecte des eaux usées. (Commune I, Bamako-Mali 2008)
Systèmes de collecte Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Fosse sceptique 41 8,2 150 30,0 191 38,2
Caniveau 10 2,0 6 1,2 16 3,2
Absent 199 39,8 94 18,8 293 58,6
Total 250 50,0 250 50 500 100

Dans les ménages et les rues observés au cours de notre étude, il a été révélé un
nombre élevé de fosses sceptiques à Djélibougou avec 30% plus qu’au Bankoni
qui n’avait que 8,2%. Les caniveaux sont de 1,2% et 2% soit un total de 3,2%
pour les 500 ménages. Une absence totale de ces structures d’évacuation des
eaux usées est autant constatée au Bankoni avec 39,8% qu’à Djélibougou avec
18,8% (K²=100,832, P<10-3, ddl=2).
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 44
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

42,20% 3% 4,8%

12% 8,6% 29,4%

Citerne Vidangeur Rue


Privée Traditionnel

Figure 5. Moyens d'évacuation des déchets liquides. (Commune I, Bamako-Mali 2008)


La rue est beaucoup plus convoitée au Bankoni pour l’évacuation des déchets
liquides avec 29,4% faute de moyens et d’exiguïté de leur concession
(K²=186,127, P<10-3, ddl=2). En revanche, 12% des ménages ont recours aux
citernes privées, 8,6% à des vidangeurs traditionnels.
Toutefois à Djélibougou la présence de déchets liquides est de 4,8% et les
ménages qui utilisent les citernes privées et les vidangeurs traditionnels sont
respectivement de 42,2% et de 3%.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 45


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Figure 6 :Les maladies les plus fréquentes dans la famille. (Commune I, Bamako-Mali
2008)

Le paludisme est la maladie la plus fréquente dans les 500 ménages avec 43%
soit 25,4% au Bankoni et 17,6% à Djélibougou. Néanmoins il existe une
présence significative de certaines pathologies telles que les gastrites,
l’hypertension artérielle, l’hémorroïde, les infections urinaires et les infections
respiratoires.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 46


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Figure 7 : Présence de diarrhée dans la famille. (Commune I, Bamako-Mali 2008)

La diarrhée a été notée dans les 500 ménages avec 23% au Bankoni et 13,8% à
Djélibougou soit un total de 36,8% en commune I soit K²=18,196, P<10-3
ddl=1.

Figure 8 : Présence d'infection cutanée dans la famille. (Commune I, Bamako-Mali

2008)

K²=1,332 P=24,8% ddl=1

Les infections cutanées sont respectivement présentes dans les deux quartiers
avec 17% au Bankoni et 14,6% à Djélibougou, soit 31,6% des 500 ménages et
sont surtout des infections relatives à l’Eczéma, au prurigo, à la gale, à
l’impétigo et à la teigne.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 47


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau XVII : Point de vue des ménages sur les problèmes de santé liés à
l’eau usée . (Commune I, Bamako-Mali 2008)
L’eau usée est-il à la base
de vos problèmes de santé ? Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T N
Oui 215 43 76 15,2 291 58,2
Non 35 7 174 34,8 209 41,8
Total 250 50 250 50 500 100

K²=158,840 P<10-3 ddl=1

A cette question, les ménages de Djélibougou sont beaucoup plus négatifs avec
34,8% tandis qu’au Bankoni 43% sont positifs. Cela est dû surtout à la
stagnation des eaux de toilette dans les rues et à l’absence de système de
canalisation des eaux de pluies.

Figure 9 : Degré sensibilisation des ménages sur l'assainissement. (Commune I,


Bamako-Mali 2008)

Un peu plus de la moitié des ménages étudiés (soit 51,8%) n’ont pas été
sensibilisés sur l’assainissement.
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 48
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau XVIII : Type de sensibilisation. (Commune I, Bamako-Mali 2008)


Type de sensibilisation Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Media 40 8 42 8,4 82 16,4
Municipalité 44 8,8 59 11,8 103 20,6
Association
d'assainissement 18 3,6 37 7,4 55 11
GIE 6 1,2 5 1,0 11 2,2
Néant 142 28,4 107 21,4 249 49,8
Total 250 50 250 50 500 100

K²=13,807 P=0,8% ddl=4

Dans les deux quartiers les moyens de sensibilisation sont presque les mêmes
tant aux niveaux médiatique, municipale, qu’associatif. Les GIE ont une faible
intervention dans ce domaine.
Tableau XIX : Etat de salubrité des rues observées. (Commune I, Bamako-Mali 2008)
Etat de salubrité Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Propre1 3 0,6 43 8,6 46 9,2
Sale 247 49,4 207 41,4 454 90,8
Total 250 50 250 50 500 100

K²=38,307 P<10-3 ddl=1

Au cours de notre passage, nous avons constaté que 90,8% des ménages
observés ont des rues sales en commune I.
1
Critères : Cour propre, toilettes propre, présence de poubelle, absence de l’eau usée de toilettes et de lessives
dans les environs de la concession et de la rue.
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 49
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau XX : Présence de caniveaux dans les rues observées. (Commune I, Bamako-


Mali 2008)

Présence de caniveaux Quartier


Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Présent 17 3,4 6 1,2 23 4,6
Absent 233 46,6 244 48,8 477 95,4
Total 250 50 250 50 500 100

K²=5,515 P=1,9% ddl=1


Les caniveaux sont quasi absents dans les quartiers et ceux qui existent en réalité
sont accessibles aux ménages situés près des routes goudronnées, avec 4,6% des
500 ménages ayant un caniveau dans leur rue.

Tableau XXI : Niveau d'instruction. (Commune I, Bamako-Mali 2008)


Niveau d'instruction Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Ni lire ni écrire 142 28,4 83 16,6 225 45
Primaire 61 12,2 94 18,8 155 31
Secondaire 39 7,8 62 12,4 101 20,2
Supérieur 8 1,6 11 2,2 19 3,8
Total 250 50 250 50 500 100

K²=28,208 P<10-3 ddl=3

Le niveau d’instruction des personnes interviewées est décroissant par rapport


au nombre d’années d’étude dans les deux quartiers.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 50


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau XXII : Répartition des personnes interviewées selon leur


profession. (Commune I, Bamako-Mali 2008)
Profe4ssion Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Salarié 11 2,2 73 14,6 84 16,8

Commerçant 35 7,0 31 6,2 66 13,2

Agriculteur 5 1,0 5 1,0

Eleveur 5 1,0 5 1,0

Operateur du
secteur privé 12 2,4 11 2,2 23 4,6

Transporteur 11 2,2 2 0,4 13 2,6

Ménagère 160 32,0 123 24,6 283 56,6

Retraité 8 1,6 10 2,0 18 3,6

Artisan 3 0,6 3 0,6


Total 250 50 250 50 500 100

Plusieurs professions sont présentes, mais celle de ménagère est beaucoup plus
marquée en commune I avec 56,6%.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 51


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau XXIII : Etat des concessions observées. (Commune I, Bamako-Mali 2008)


Etat de la concession Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Sale 91 18,2 77 15,4 168 33,6
Délabrée 137 27,4 75 15 212 42,4
Propre 22 4,4 98 19,6 120 24
Total 250 50 250 50 500 100

L’état de la concession fait partie de nos critères d’assainissement par le biais


de l’observation directe de la famille. La propreté de la cour et de la maison est
surtout significative à Djélibougou avec 19,6% plus qu’au Bankoni avec 4,4%.
En revanche le niveau de délabrement et de saleté des concessions est présent,
avec 42,4% et 33,6% de l’ensemble de 500 ménages (K²=67,432, P<10-3,
ddl=2).
Tableau XXIV: Etat des toilettes observées. (Commune I, Bamako-Mali 2008)
Etat des toilettes Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Propre 17 3,4 146 29,2 163 32,6
Sale 233 46,6 104 20,8 337 67,4
Total 250 50 250 50 500 100

La quasi-totalité des toilettes de Bankoni est sale, soit 46,6%, contrairement à


Djélibougou où il y a 20,8% de toilettes sales soit K²=151,472, P<10-3, ddl=1.
De même, on peut noter aussi 20,8% de toilettes sales à Djélibougou.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 52


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau XXV: Satisfaction des besoins en eau potable. (Commune I, Bamako-Mali

2008)

Suffisance de l'eau potable Quartier


Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Oui 74 14,8 224 44,8 298 59,6
Non 1763 5,2 26 5,2 202 40,4
Total 250 50 250 50 500 100

K²=186,889 P<10-3 ddl=1

Les besoins en eau potable ne sont pas satisfaits au Bankoni. Les ménages se
contentent seulement de prendre l’eau de robinet uniquement pour la boisson et
la cuisson. Ils utilisent rarement l’eau potable pour la lessive et la toilette.
Toutefois à Djélibougou presque les besoins en eau potable sont satisfaits
(44,8% des ménages).

Tableau XXVI : Difficultés liées au prix de l'eau. (Commune I, Bamako-Mali 2008)


Difficulté liée au prix de l'eau Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Oui 207 41,4 33 6,6 240 48
Non 43 8,6 217 43,4 260 52
Total 250 50 250 50 500 100

La difficulté relative au prix de l’eau diffère d’un quartier à l’autre. (Coût


moindre à Djélibougou avec 43,4% de non. Cette réponse est due au fait d’un
payement mensuel de l’eau lié à la facture de l’EDM-SA. Le coût est plus élevé
au Bankoni avec 41,4% de réponses positives. Cette réponse est due à l’absence

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 53


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

quasi-totale de réseau d’abonnement personnel et à la spéculation du prix de


l’eau soit K²=1,552, P=21,3%, ddl=1)

Tableau XXVII : Difficulté liée à l'accessibilité de l'eau. (Commune I, Bamako-Mali

2008)

Difficulté liée à
l'accessibilité de l'eau Quartier
Bankoni Djélibougou Total
N % N % T %
Oui 164 32,8 26 5,2 190 38,0
Non 86 17,2 224 44,8 310 62,0
Total 250 50,0 250 50,0 500 100,0

D’après nos constats, la difficulté d’accessibilité va de paire avec celle liée au


prix de l’eau. Elle est surtout liée à la position géographique de certaines zones
de Bankoni qui montrent une difficulté d’accès à l’eau potable soit 32,8%. En
revanche à Djélibougou l’accès à l’eau sans difficulté est de 44,8% soit
K²=161,664, P<10-3, ddl=1.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 54


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Figure 10 : Préoccupations des ménages en rapport avec l'eau. (Commune I,

Bamako-Mali 2008) K²=127,896 P<10-3 ddl=1

La question des préoccupations des ménages concernant l’eau reste posée à


Djélibougou, avec plus de penchant sur les eaux de ruissèlement pendant la
période des pluies, que sur l’adduction en eau potable. Au Bankoni la réponse
en matière d’adduction d’eau potable est spontanée et favorable. Il en est de
même à Djélibougou où le problème prioritaire reste l’état des rues. Pendant la
période des pluies, ces ménages vivent un véritable calvaire avec une fréquence
de 49,8% de oui au Bankoni dans 500 ménages selon nos constats.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 55


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Tableau XXVIII : Dépenses journalières en eau potable. (Commune I, Bamako-Mali

2008)

Dépense journalière en
Quartier
eau

Bankoni Djélibougou Total

N % N % T %

Moins de 100 FCFA 105 21,0 18 3,6 123 24,6

Entre 100-500 FCFA 109 21,8 121 24,2 230 46,0

plus de 500 FCFA 36 7,2 111 22,2 147 29,4

Total 250 50,0 250 50,0 500 100,0

K²=100,428 P<10-3 ddl=2

Les dépenses journalières en eau potable sont presque pareilles dans les
quartiers au niveau de la tranche 100-500 FCFA. Cependant, on note une
différence au niveau de moins 100 FCFA plus élevée au Bankoni avec 21%
contre 3,6% à Djélibougou. En revanche 22,2% des ménages de Djélibougou
dépensent plus 500 FCFA par jour contre 7,2% au Bankoni. Ce fait est dû à la
composition des ménages de Djélibougou composés majoritairement de
ménages de plus de 10 personnes comme l’a montré notre étude.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 56


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

10. Commentaires et discussion

Le but de notre étude est de définir le niveau de l’assainissement dans la


commune I par une analyse comparative entre deux quartiers, l’un viabilisé et
l’autre non viabilisé. Cependant l’accès aux ménages du Bankoni n’est pas
toujours facile. Vu la complexité du quartier, qui au départ était un quartier
spontané où les habitants vivaient en promiscuité, il n’y avait presque pas de
rues tracées. A la suite du lotissement géré par la mairie il évolua en quartier
urbain.
Pour nous, l’étude du Bankoni peut se faire sur un seul échantillon d’autant plus
qu’on n’a pas pris en compte la subdivision du quartier en secteurs. Toutefois les
conditions de vie et les problèmes d’accès à l’eau potable sont différents d’un
secteur à l’autre, d’où la perplexité de la question sur l’eau, l’assainissement et
la santé au Bankoni et dans les quartiers non viabilisés.
Djélibougou est un quartier plus accessible que Bankoni. Cela s’explique par la
présence des routes dégagées, avec une codification visible des concessions qui
est parfois absente au Bankoni (présence de corridors).
Notre étude est une approche d’essai d’écologie humaine liée à la santé à
travers la problématique de l’assainissement et l’approvisionnement en eau
potable.

 Approches.
Pendant notre étude, la maitrise de la langue bamanan a été un atout d’autant
plus que nos interviewés étaient à majorité analphabètes. A preuve 45% de
niveau ni lire ni écrire contre 31% du niveau primaire, 20,2% niveau secondaire,
3,8% niveau supérieur, parlaient tous le bamanan. Le choix des familles, a été
fait de manière aléatoire d’autant plus que toutes les rues de notre étude
n’étaient pas codifiées, notamment au Bankoni (Konibani, situé sur la colline et
Djankinèbougou).
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 57
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

 Approche sociale des ménages sous étude.


Au cours de notre étude, nous nous sommes rendus compte que les familles de
grande densité sont surtout concentrées à Djélibougou, avec 38,8% de ménages
dépassant 10 personnes. Au Bankoni, la densité est moindre avec 23,4%. Cette
situation est caractérisée par de petites familles locataires de 3 à 10 personnes
par ménage avec 22,2% et de 4,4% de ménages de moins de 3 personnes contre
1,6% à Djélibougou.
Djélibougou avec un habitat panaché, tantôt en ciment tantôt en banco dégage,
19,6% de concessions propres. Quant au Bankoni seulement 4,4% de
concessions propres appartiennent à quelques expatriés ou fonctionnaires. La
particularité de ce dernier se situe au niveau de la majorité de ses concessions
composées de plusieurs chambres uniques donnant directement accès à la cour.

 Accès et disponibilité de l’eau.


Le problème d’accès et la disponibilité de l’eau potable est beaucoup plus
marqué au Bankoni qu’à Djélibougou. En effet les habitants de ce dernier ont un
abonnement direct à l’eau du robinet et un réseau de distribution d’eau potable
dans le quartier réalisé par EDM-SA. Ce qui rend plus facile l’accès à l’eau
potable et améliore ainsi le niveau de l’assainissement. Par conséquent une
diminution du niveau de diarrhée est liée à la qualité de l’eau (13,8% de
diarrhée, et 15,2% de problèmes liées à l’eau potable, avec 5,2% de difficulté
d’accès à l’eau). Au Bankoni, on note en plus, une absence totale de structure de
distribution d’eau potable sur place (en famille). En effet, ses habitants se
contentent seulement de bornes-fontaines payantes gérées par des opérateurs
privés locaux développant ainsi un réseau de commerce d’eau. A la faveur d’une
spéculation, à Konibani l’eau est achetée cinq fois plus cher qu’à Flabougou. Ses
habitants passent plus d’un tiers de leur temps dans l’attente d’eau nécessaire à
leurs besoins.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 58


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Globalement 49,8% représentaient la préoccupation des habitants en eau de


Bankoni contre 29,2% de ceux de Djélibougou. Les observations similaires ont
été faites au Benin dans la sous-préfecture de Grand-Popo par M. Makoutode,
A K Assani, E-M OUENDO, V.D Agueh, P Diallo (1999).

 Moyens financiers, matériels et logistiques.


Comparativement, le coût de l’eau potable tant pour les quartiers viabilisés que
non viabilisés reste sensiblement le même. La spéculation sur le prix de l’eau est
liée à l’absence de réseau d’abonnement personnel et à la prolifération de petits
opérateurs privés et exploitants de petits réseaux (charrette, pousse-pousse).
Malgré ce développement, la collecte des déchets et l’évacuation des eaux usées
se font de manière rudimentaire dans les quartiers non viabilisés (vidangeurs
traditionnels). Les systèmes de collecte des eaux usées (toilette, lessive, etc.)
sont quasi-présents avec 8,2% au Bankoni et 30% à Djélibougou.
La rencontre des opérateurs privés indépendants de l’eau et de l’assainissement
de Bamako tenue les 25-26 septembre 1999, a fait les mêmes observations. Il en
est de même pour Janique Etienne et Alain Henry : Eau et assainissement en
Afrique (Agence française de développement).

 Assainissement et santé.
Incompréhension de la part des uns ou ignorance de la part des autres,
l’assainissement en commune I est un sujet presque théorique. Les quartiers
viabilisés et non viabilisés avaient une indifférence parfois totale dans sa
pratique (souvent trop couteux pour certains). Nous avons constaté de grandes
lacunes au niveau des rues faisant parfois place à l’écoulement des eaux usées
de toilettes et de ménages. Aussi, avons nous observé directement 46,6% de
toilettes sales au Bankoni contre 20,8% à Djélibougou. Par conséquent 25% de
paludisme, 11,4% de typhoïde au Bankoni, contre 26,2% de paludisme 8,8% de
typhoïde à Djélibougou parmi les maladies les plus fréquentes dans la famille.
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 59
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Ces mêmes observations ont été faites au cours des enquêtes démographique et
de santé (EDSM III) menées en 2001, et par WHO/UNICEF en 2006.

 Les acteurs communaux de l’assainissement.


 Mairie.
En effet, la mairie joue un rôle très important dans l’assainissement. Aussi est-
elle confrontée à un certain nombre de problèmes, entre autres
l’incompréhension d’une population qui taxe ses projets d’assainissement et de
sensibilisation de propos politiciens. Malgré tout, son assistance et son
implication en matière d’adduction d’eau et d’assainissement sont visibles en
commune I en général et au Bankoni en particulier.
 GIE.
Sans leur appui la vie serait impossible dans certains endroits. En effet leur
multiplication et leurs actions sont visibles sur le terrain. Cependant ils
demeurent confrontés à des problèmes d’infrastructures et de matériels
modernes.
 Associations d’assainissement et ONGs.
Leur appui est constant et contribue beaucoup dans l’adduction et l’accessibilité
d’eau potable dans les quartiers. La création d’un mini réseau d’égouts au
Bankoni-plateau permet l’évacuation des eaux usées des concessions. Toutefois,
il faut tenir compte des considérations géographiques dans le choix des sites
d’adduction d’eau potable.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 60


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

11. Conclusions

Au terme de notre étude, il ressort que le niveau d’approvisionnement en eau et


le niveau de l’assainissement vis-à-vis de la santé dans les quartiers viabilisés
restent différents de ceux des quartiers non viabilisés, comme Bankoni.
En effet, avec un niveau d’instruction faible de sa population, des problèmes
d’urbanisation et de sa position géographique, Bankoni reste confronté à des
problèmes de salubrité, d’hygiène et de manque d’eau potable surtout en période
de canicule.
À Djélibougou, malgré les moyens limités de certains ménages,
l’assainissement au sein des concessions reste une affaire de tous. Les habitants
ont vite compris que l’amélioration de leur santé passe par l’assainissement,
d’autant plus que l’eau potable est à leur portée. Mais son acquisition dépend
des moyens financiers en général. En plus les habitants de la commune I restent
toujours confrontés aux problèmes de stagnation des eaux de pluies.
Globalement l’assainissement, l’approvisionnement et la consommation d’eau
potable en commune I nécessitent plus d’adhésion des habitants car il y va de
leur santé tant dans les quartiers viabilisés que dans ceux non viabilisés. Comme
l’a dit Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations
Unies :
“Nous ne vaincrons ni le SIDA, ni la tuberculose, ni le paludisme, ni aucune
autre maladie infectieuse qui frappe les pays en développement, avant d’avoir
gagné le combat de l’eau potable, de l’assainissement et des soins de santé de
base”.

Ainsi, le droit à l’eau consiste en un approvisionnement suffisant, physiquement


accessible et à un coût abordable pour chaque citoyen.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 61


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

12. Recommandations
Au terme de notre étude nous formulons les recommandations suivantes :
 Aux autorités politiques et sanitaires ;
 Assister les quartiers à faibles revenus ;
 Doter toutes les rues d’un système de canalisation permettant une évacuation des
eaux usées et des eaux de pluies ;
 Lutter contre l’ensablement des caniveaux et penser à leur désinfection
périodique ;
 Créer des dépotoirs adaptés pour le recyclage des ordures ;
 Accentuer la sensibilisation des ménages sur l’assainissement par les medias ;
 Multiplier les points d’accès à l’eau potable ;
 Réguler le prix de vente d’eau dans les quartiers non viabilisés du district de
Bamako (pour éviter la spéculation) ;
 Adapter les plans d’urbanisation des villes et communes du Mali au niveau de
croissance démographique.
 Aux acteurs et partenaires de l’assainissement.
 Multiplier les actions de sensibilisation et d’accompagnement des ménages afin
de leur faciliter l’assainissement ;
 Participer à la sensibilisation des ménages au cours de leur passage ;
 Aider les zones à accès difficile au niveau de l’approvisionnement en eau
potable ;
 Faciliter le coût des ramassages d’ordures et d’évacuation des déchets liquides.
 Aux ménages.
 Participer à l’assainissement des rues et du quartier à travers des actions
collectives et individuelles sans considération de classe sociale ;
 Favoriser une bonne hygiène domestique par la mise en place des moyens de
base d’hygiène (toilettes, fosse septique, etc.) ;
 Eviter le gaspillage de l’eau et développer la collaboration avec les acteurs de
l’assainissement et de l’approvisionnement.
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 62
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Références bibliographiques

1. AITEC (Association internationale de techniciens, experts et


chercheurs).1994: Eau et assainissement dans les villes du monde.
Environnement. Rapport

2. Commune I. 2007. Etude Monographique. Rapport final.

3. Direction Nationale de la cartographie et de l’Urbanisme. Carte de la


commune I.

4. DNSI. 1998 – 2000- 2001-2002-2003-2004-2005-2006-2007. Recensement


général de la population. Bamako.

5. ENDA TIERS MONDE. 2006. Atelier 2: stratégies pour


l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement dans les zones urbaines
défavorisées des pays en développement. Document de travail.

6. Guilléume Aubourg, Denis Désille, Pierre-Marie Grondin, Chistophe


Le Jallé et Michel Taquet (Programme Solidarité Eau). 2007. Guide de la
coopération décentralisée pour l’eau potable. Modalités d’intervention pour les
acteurs décentralisés et non gouvernementaux : Collectivités territoriales et
syndicats des eaux et de l’assainissement.

7. http://fr.wikipedia.org/wiki/article:Bilharziose 23/08/2008

8. http://www.aefjng. AFRICA – EUROPE FAITH AND JUSTICE


NETWORK. RESEAU FOI ET JUSTICE AFRIQUE-EUROPE. (Privatisation

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 63


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

des services publics de distribution d’eau et d’assainissement et de pauvreté en


Afrique) mardi 17 juillet 2007, 20:19:40

9. http://www.ast67.org/dossier/somdos.html. 18/10/2007

10. http://www.caducee.net/Fiches-techniques/ : Eau. Asp : Importance


qualitative de l’eau, L’eau et les efforts physiques, Régulation des mouvements
d’eau. 6/05/2007

11. http://www.essor.gov : l’Essor n° 15728, du - 2006-06-22 08 Eau potable


et assainissement ; SALIF KEITA ET LE COUPLE AMADOU ET MARIAM,
AMBASSADEURS WATERAID l’Essor n°16093 du – 2007-12-10 08 ;

12. http://www.ville-bamako.org, Description des six communes du district


de Bamako. 15/02/2007

13. http://www.wateraid.org/mali_en_francais. 14/10/2008

14. http:/nicolos.mouy.free.fr/p_assainisement.html. 10/05/2007

15. http:/ofm-jpic.org/aqua/. Amis de la Mission N° 104 : De l’Eau pour tous


… De l’Eau pour Tous … 9/05/2007

16. Janique Etienne, Alain Henry. 2006. Eau et assainissement en Afrique :


croyances, modes et modèles. Institut du développement durable et des relations
internationales.

17. Jeanne Marie, Amat Rose. 2003. La santé en Afrique, un continent deux
mondes. Edition du temps.
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 64
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

18. KHDIDJA DIOP DRAVE. 2002. Prévalence de Neisseria gonorrhoeae


dans les prélèvements génitaux examinés à l’Institut National de Recherche en
Santé publique. Thèse Doctoral en Pharmacie. Bamako, Mali.

19. L S. Debomy. GREA-AOC 25-29/09/1999. Rapport : Rencontre des


opérateurs privés indépendants de l’eau et de l’assainissement. Bamako.

20. M. MAKOUTODE, A.K. ASSANI, E-M OUENDO, P. DIALLO, M


Makoutode. 1999. QUALITE ET MODE DE GESTION DE L’EAU DE
PUITS EN MILLIEU RURAL AU BENIN : Cas de la sous-préfecture de
Grand-popo. Médecine d’Afrique Noire.

21. MAE. 2006. Gestion des eaux usées domestiques et pluviales du Mali.

22. MONO Mariam. 1998. Atelier de rencontre du COFEPE Lutte contre


l’insalubrité et la prolifération des ordures ménagères. Rapport.

23. OMS. 11/2004. Liens entre l’eau, l’assainissement, l’hygiène et la santé.


FAITS ET CHIFFRES.

24. ONU. NEW YORK 2006.The Millennium Development Goals Report.

25. Programme Solidarité Eau. 03/2007. Guide de la coopération


décentralisée pour l’eau potable et l’assainissement. 
 
26. UNICEF.09/2006. Un bilan de l’eau et de l’assainissement. Progrès pour
les enfants : NUMERO 5.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 65


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

27. UN-WATER, WWAP 10/2006. Rapport national sur la mise en valeur


des ressources en eau : Mali. Direction Nationale de L’hydraulique.

28. Watercan.2007. Pourquoi investir dans l’eau et l’assainissement dans le


monde en développement. Demande d’appuis à la cause de cause de watercan
Eau VIVE.

29. www.latribune.fr/. L’eau trop peu rentable à court terme. Edition du 25-
08-2005.

30. www.whep.info/ : Women Health Education Programme. Projet pilote :


« La santé au fil de l’eau ». 11 /09/2008
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 66
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

 
 
 
 
 
 
 
 

Annexes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 67


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Fiche 1
FICHE D’ENQUETE : Questionnaire adressé aux ménages :

1. N° d’enquête : / / ; 2. Nom de
l’enquêteur : 3. Date de
l’enquête :
4. Région : 5. Cercle : 6.Commune : 7. Quartier :
8. Concession : …….9. Rue /____ / 10. Porte /____/, 11. N° ménage : / /

- OBJECTIF N°1 : Décrire les pratiques liées à la gestion de l’eau potable et

l’assainissement au sein des ménages.

12. Quel est le nombre de personne dans ménage ? /____/ 1-Moins de 2, 2-Entre 3-10, 3- Plus
de 10.

13. Qui s’occupe de l’entretient dans le ménage ? /____/ 1- les servantes, 2- les femmes, 3- les
enfants, 4- Absent.

14. Comment les ordures sont collectes dans le ménage ? /____/ 1- Poubelles, 2-ramasseurs
d’ordures, 3- Rue, 4- Brûlées.

15. Quelles sont vos sources d’approvisionnement en EP ? /___/ 1-Robinet, 2-Puits, 3-


Fontaine Publique, 4-Vendeur, 5-Autres.

16. A quelle distance se situe la source d’approvisionnement ? /___/ 1-Sur place, 2- Moins de
100m, 3- Plus de 100

17. Il y a-t-il un système de collette des eaux usées dans le ménage ? /___/ 1- Oui, 2-Non

18. Lesquels ? /____/ 1-Fosse septique, 2-Caniveau, 3-Absent

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 68


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

19. Quelles sont les moyens d’évacuation de vos déchets liquides ? /____/ 1-Citerne Privée,
2-Vidangeurs traditionnelles, 3-.Rue.

21. Quels sont les types de maladies fréquentes dans votre famille ?..........................
………………………………………………………………………………………….
22. Il y a-t-il eu la présence de maladie liée la l’eau dans le ménage? /____/ 1-Colique, 2-
Diarrhée, 3- Infection Cutanée, 4-Intoxication.

23. Pensez-vous que l’EU est à la base de vos problèmes de santé ? /____/ 1-Oui, 2-Non

24. Avez-vous été sensibilisé sur l’assainissement ? /___/ 1-Oui, 2-Non.

25. Comment ? /____/ 1-Media, 2- Municipalité, 3-Association d’assainissement, 4-GIE 5-


Néant

26. Connaissez-vous un système de traitement de l’eau ? /___/ 1-Javellisation, 2-Ebullition, 3-


Filtration, 4-Autre.

27. Que pensez vous de l’état de l’assainissement et de la gestion de l’eau dans votre
famille :…………………………………………………………………………………………

28. Quelle solution proposée vous : ……………………………………………… ……… …


… …. ……………………………………………… …………………………………………..

29. Etat de rue /___/ 1-propre, 2-salle

30. Présence de caniveau /____/ 1- Présent, 2- Absent

IDENTIFICATION :
31. Prénom et Nom : 32.Age : / / / années

33 Ethnie : 34. Statut marital : / / 1-marié(e) 2-célibataire

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 69


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

35. Type de ménage : / / 1 famille unique, 2- Famille multiple, 3- Locateur

36. Niveau d’instruction : / / 1-Ne sait ni lire ni écrire 2-Primaire 3-Secondaire 4-


Supérieur

37. Profession : / / 1-Salarié 2-Commerçant 3-Agriculteur 4-Eleveur 5-Operateur du


secteur privé 6-Transporteur 7-Ménagère 8-Retraité 9-Artisan 10-Autres à préciser.

38. L’état de la concession /___/ 1-Sale, 2-Délabré 3- Propre.

39. Présence des toilettes /___/ 1- présent, 2-Absent.

40. Etat des toilettes /____/ 1-Propre, 2- Sale.

OBJECTIF Nº2 : Décrire les difficultés d’approvisionnement en eau potable et les

mesures d’assainissement sur le revenu des ménages.

41. L’eau potable disponible vous suffit il ? /____/ 1-Oui, 2- Non

42. Quelles sont vos besoins en eau potable ? /___/ 1-Cuisine, 2-Boisson, 3- Lessive, 4-
Autres

43. Combien de litre d’eau est utilise par la famille environ par jour ? /____/ 1- 20-80L, 2-
40-80L, 3- 80-200L, 4- plus de 200L

44. Il y a-t-il un système de distribution d’eau potable dans le quartier ? /____/ 1-Oui, 2-Non

45. Lesquels ? /____/ 1- EDM 2-Forage, 3- Puits Public, 4-Château d’eau, 5-Autres, 6-absent

46. Vous est il arrivé de vous approvisionner en eau potable ? /___ / 1-Oui, 2-Non

47. Comment ?/___/ 1-Vendeurs ambulants, 2-Fontaine Publique, 3-Autres


DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 70
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

48. Quelles serait pour vous la difficulté en eau Potable ? /____/ 1-Prix, 2-Disponible
3-Accessibilité, 4-Autres

49. Quelle est votre dépense journalière en eau ? /____/ 1- Moins de 100fcfa/jour, 2- 100-
500fcfa/jour, 3- Plus de 500fcfa/jour

50. Connaissez-vous une source d’abonnement en eau potable ? /____/ 1-Oui, 2-Non

51. Laquelle ? /____/ 1-EDM, 2-livreur, 3-Autres,

52. Les distributeurs locaux d’eau Potable sont il efficace ? /____/ 1-Oui, 2-Non

53. Savez comment sont ils approvisionnés ? /___/ 1-Oui, 2-Non

54. Est que leur eau est potable ? /____/ 1-Oui, 2-Non
55. Est-il facilement accessible ? /____/ 1-Oui, 2-Non

56. Qui s’impliqué dans la gestion et l’approvisionnement en eau dans le quartier ? /___/ 1-
Municipalité, 2-Associations, 3-ONG, 4- La Population, 5-Le chef de quartier,

57. Sur quels domaines est il/elle impliqué(e) ? /____/ 1-distribution d’eau,
2-recyclages des déchets liquides.

58. Peut-on dire que l’eau représente plus de 50% de vos préoccupations familiales ? /____/
1-Oui, 2- Non.

C’est la fin de l’entretien, je vous remercie !

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 71


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

GUIDE D’ENTREVUE APPROFONDIE


Nom de l’enquêteur ; date ; région ; cercle ; commune ; quartier ; structure ; rue ; porte;
personne enquêtée ; statut/ titre.

Quels sont les rôles de votre structure dans la gestion et l’assainissement de


l’eau (productions et distributions, informations, sensibilisations, etc.) ?

Votre structure possède t il un budget propre sur la gestion et l’assainissement


de l’eau ? Comment votre structure est impliquée dans la gestion de
l’eau (Infrastructures, micro finance, éducation des populations, etc.)?

Vous est-il arrivé de faire une campagne de prévention sue les maladies liées à
l’eau ? Comment vous êtes-vous pris?

Avez-vous un système de gestion et d’assainissement de l’eau potable ? Si oui,


lequel (Distribution de filtre, javellisation, sensibilisation, etc.)?

Selon vous, qui doit s’occuper de l’assainissement et de la gestion de l’eau dans


le quartier (La population, le chef de quartier, le Mairie, les Associations, les
ONGs)?

Y a-t-il eu une sensibilisation sur l’assainissement et le traitement des


eaux usées par votre structure? Qui sont les premiers ciblés (Chef de familles,
Les femmes, autres)?

Est-ce que l’évacuation de vos eaux usée est prise en compte par votre structure?
Comment ?

Que pensez-vous de l’état d’assainissement de votre quartier ou commune ainsi


que de la gestion des eaux usées ?

Quel est l’état actuel de l’assainissement et de la gestion des eaux aux de Votre
structure ?

C’est la fin de l’entretien, je vous remercie !

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 72


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Charte de l’eau
Cette table ronde a réuni une centaine d'acteurs et de décideurs à Sophia
Antipolis du 21 au 23 février 1994 (12).
1. Toute personne, quelles que soient ses conditions de vie ou ses ressources, a
le droit imprescriptible de boire une eau saine.
2. La satisfaction des besoins essentiels des populations des quartiers urbains
défavorisés en matière d'eau potable et d'assainissement doit être intégrée dans
les politiques de développement urbain et de santé publique mises en œuvre par
les pouvoirs publics.
3. Seuls un engagement résolu des gouvernements et la participation active des
citoyens eux-mêmes peuvent apporter à ces problèmes les solutions urgentes
qu'ils requièrent. A cette fin un grand effort de communication et de
sensibilisation doit être entrepris sans tarder.
4. L’accès à l'eau potable et à l'assainissement comprend des droits et des
devoirs pour garantir une juste répartition de cette ressource rare comme des
investissements et de leur financement, ainsi que la maintenance des
équipements afin de lutter contre les phénomènes d'exclusion.
5. La valeur économique de l'eau doit tenir compte de sa valeur d'usage. La
pérennité des investissements du secteur eau et assainissement requiert une prise
en charge par les bénéficiaires des coûts correspondants. Des mécanismes de
péréquation entre les différentes couches de population urbaine doivent être mis
en place. Une part de subvention peut cependant s'avérer nécessaire.
6. Pour optimiser les objectifs de santé, l'approvisionnement en eau et
l'assainissement doivent relever d'une approche intégrée, réaliste et
participative.
7. Les prestations offertes devront couvrir les besoins essentiels tout en
garantissant une protection sanitaire satisfaisante.
8. Les solutions aux problèmes évoqués doivent tenir compte d'un contexte en
évolution, caractérisé par une plus grande décentralisation et la
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 73
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

responsabilisation des acteurs locaux: municipalités, prestataires de services,


entreprises privées et publiques grandes et petites, membres des communautés et
leurs dirigeants hommes et femmes ainsi que les organisations non-
gouvernementales. Ce nouveau partage des tâches ne doit pas enlever à l'Etat sa
responsabilité générale et régulatrice.
9. Les partenariats reliant ces acteurs constituent des instruments essentiels pour
l'accès équitable de toutes les composantes de la population des quartiers
défavorisés à une eau saine et à l'assainissement. Leurs relations et la définition
de leurs compétences respectives devront être clarifiées et organisées,
notamment sous forme de contrats, en tenant compte du contexte social et
culturel de chaque région.
10. Les solutions techniques ne doivent pas être considérées comme point de
départ mais comme résultat d'un processus intégrant d'autres dimensions
sociales, environnementales, culturelles, économiques et institutionnelles et
impliquant tous les acteurs.
11. L’animation, la formation et l'information doivent accompagner
l'identification et la mise en œuvre de technologies adaptables.
12. Un effort important doit être fait dans le domaine de l'évaluation, de la
recherche, de la production et de la diffusion (grâce à une approche réellement
participative) de données de base de bonne qualité, notamment dans les pays du
Sud.
13. La tendance actuelle des bailleurs de fonds à financer en priorité les
équipements lourds des centres ville doit être rééquilibrée au profit des quartiers
périphériques et des villes secondaires. Des financements complémentaires
significatifs doivent être mobilisés pour répondre aux besoins des plus pauvres
et engendrer un développement durable.
14. Concernant les formes que peut revêtir la coopération internationale, il
convient de susciter la multiplication des partenariats entre collectivités
territoriales, organisations professionnelles, associations de solidarité, qui
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 74
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

complètent la coopération intergouvernementale et lui donnent une dimension


particulièrement proche des préoccupations des citoyens des communautés du
Sud et de l'Est.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 75


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Auteur : Alassane COULIBALY


Titre : ASSAINISSEMENT, APPROVISIONNEMENT ET CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE EN

COMMUNE I DU DISTRICT DE BAMAKO.


Pays d’origine : Mali
Année de soutenance : 2008
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la FMPOS, BP : 1850, Bamako-Mali
Secteur d’intérêt : Ecologie humaine et santé
Résumé :
L’écologie humaine et santé abordent la question complexe des dynamiques sociales
(économique, culturelle et éducationnelle) en relation avec les problèmes et besoins santé des
pays. Au cours de nos enquêtes, nous nous sommes vite aperçus qu’il existe une grande
différence entre les quartiers viabilisés et ceux non viabilisés. Cette différence résulte de la
pratique à partir de l’observation directe des ménages. Cependant, il existe quelques
ressemblances dues au comportement des ménages dans les deux cas. Cette situation apparait à
travers les résultats de nos enquêtes. Nous pensons que des efforts doivent être déployés pour
assainir les rues. Les ménages, nous en sommes sûrs, seront les premiers bénéficiaires de cette
action.
Ainsi au Bankoni, hormis le problème d’eau potable et le manque de viabilisation, beaucoup de
problèmes demeurent, notamment d’ordre hygiénique. Malgré ces handicaps, nous avons constaté
que certains secteurs ont pris conscience de l’importance de l’assainissement et commencent à
entretenir leur domaine. Ce qui peut à la longue accentuer la prise de conscience et déboucher sur
une bonne pratique d’hygiène publique.
Cependant, à Djélibougou où l’eau potable était déjà un acquis, beaucoup reste à faire car
subsistent les mêmes difficultés d’assainissement. Toutefois, les populations bénéficient d’un
niveau d’instruction légèrement plus élevé que celles de Bankoni. C’est pourquoi, la nécessité
d’assainissement à été très vite perçue tant au niveau familial que sectoriel. Aussi l’implication
des servantes a-t-elle contribué à la propreté des domaines familiaux.
D’une manière générale, en commune I l’approvisionnement en eau potable et en particulier
l’assainissement demeurent encore des sujets prioritaires devant l’accroissement rapide de
population. Des efforts doivent davantage aller dans le sens de l’hygiène publique comme une
priorité locale et nationale. Nous pensons que cela peut poser encore plus de problèmes à l’avenir,
si l’on n’y prend pas garde.
Mots clés : Eau potable, Assainissement, santé, quartier viabilisé, quartier non viabilisé.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 76


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Sqbqnbaga: Alasani Kulibali


Tùgù: saniyako koni ji saniyalen sùrùli Bamako komini fùlù kùnù.
Jamana: Mali
Kalan kuncqlisan: 2008
Bilayùrù: FMPOS gafemarayùrù- Nqgqjurukqsu: 1850 Bamako-Mali.
Kalan bakolo: Forobakqnqyako ani sigida jibo kalan.

Gafe kùnùko bakurubafoli :


Jama ka kqnqyako kùnùko ka ca, xqxinini nafa ka bon dùgùtùrùya kalanden bolo. O siratigq la, an y’a kùlùsi joona k’a fù
danfara belebeleba bq kinw ni xùgon cq, saniya sabatilanw bq kin minnu kùnù u ma kù kin minnu kùnù. Danfara minnu bq
ye n’an ye gaw kqwalen jateminq. O n’a ta bqq, gaw kqwalen dùwye kelen ye fan fila bqq fq. O jaabi ninnu sqmentiyara an
ma xininiw senfq. Anw hakili la, baara ka kan ka kq halisa walasa nbqdaw bq saniya.
An dalen don a la k’a fù saniyabaaraw nafa bùbaga fùlùfùlùw ya gaw ye. O siretigq la, ka fara jisaniyalenkùgqlqya ani
saniya sabatilanw ntanya kan. Bankoni na, gqlqya suguya caman wqrq ninmu n’u ta bqq, yùrù dow ye saniyako nafa dùn,
u folola k’u wasa don u ka yùrù la. A laban o laban, mùgow bqna hakili sùrù, jama bqna i wasa don a ka saniyako ni
bqsqyako la.
Ji saniyalen bq jelibugu la kùrùlen, o n’a ta bqq, gqlqya dow b’u fana kan saniyako la. Mùgùkalannen ka ca jelibugu la ka
tqmq bankoni kan. O de kùsùn saniyako jateminqna joona jelibugu la gaw kùnù ani sigida-sididaw la. O hukumu kùnù,
baarakqden musomanw lafaamuyara ani u sen donna saniyako sabatili la.
Bakurubafoli la, jisaniyalenko ani saniyako wqrqw kqrqnkqrqnnenye la, ye gqlqyaw halisa komini fùlù kùnù. O siratigq la,
baara ka kan ka kq halisa walasa bqsqya ka sabati sigida la ani jamana yùrù bqq kùnù.
N’an m’an janto saniyako la kabini sisan, sinima-sinima, a bq kq gqlqyaba ba ye.
Daxq kolomaw : Ji saniyalen,Saniya, kqnqya, saniya sabatilanw be kin min kùnù, saniya sabatilanw tq kin min
kùnù.

Author: Alassane Coulibaly


Titrate: Cleansing, Provisioning and consumption of drinking water in commune I of the
district of Bamako.
Country of origin: Mali
Year of defence 2008
DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 77
APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

Discharge point: Library of the FMPOS, LP: 1850, Bamako-Mali


Sector of interest: Human ecology and heath.
Summary:
Human ecology and health asks the complex question of some social dynamics (economic,
cultural, and educational) in relationship with health problems and needs of countries. During
our investigations, we quickly realized that there is a great difference between the viabilized
districts and those which are not. This difference results from the practice starting from the
direct observation of the households. However, there are some resemblances due to the
behavior of the households in both cases. This situation appears through the results of our
investigations. We think that efforts must be made to cleanse the streets. The households, we
are sure, will benefit first of this action. Thus in Bankoni, except the drinking water problem
and the lack of development, much of problems remain, in particular of a hygienic nature. In
spite of these handicaps, we noted that certain sectors became aware of the importance of the
cleansing and start to maintain their field. That can put an accent to leading people to take
conscience and lead them for a good practice of public hygiene.
However, in Djélibougou where the drinking water was already an asset, much remains to do
but the same difficulties of cleansing remain. However, the populations profit from an
educational level higher than those of Bankoni. That’s why, the need for cleansing is very
quickly perceived as well at the families’ level as sectoral level. Therefore the implication of
the maidservants it contributed to the cleanliness of the family fields.
Generally, in commune I the provisioning of drinking water and in particular the cleansing
remain still priority subjects in front of the fast increasing of the population. Efforts must be
done towards the public health like a local and national priority. We think that can be a
problem in the future if guard is not taken.
Key words: Drinking water, Cleansing, health, developed district, district not developed.

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 78


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

SERMENT D’HYPPOCRATE
En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples,
devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure au nom de l’’être
suprême, d’’être fidèle aux lois de l’’honneur et de la probité dans
l’exercice de la médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un
salaire au dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage
clandestin d’honoraires.
Admis à l’’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’’y
passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne
servira pas à corrompre les mœurs, ni à favoriser le crime.
Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de
race, de parti ou de classe viennent s’’interposés entre mon devoir et
mon patient.
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès sa conception.
Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes
connaissances médicales contre l’humanité.
Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrais à leurs
enfants l’instruction que j’’ai reçue de leur père.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes
promesses.
Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes condisciples si j‘y
manque.
JE LE JURE

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 79


APPROVISIONNEMENT, CONSOMMATION DE L’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT EN COMMUNE I
DU DISTRICT DE BAMAKO. LE CAS DE BANKONI ET DJELIBOUGOU

 
 
 
 

DER de Santé publique, FMPOS, point G Commune III Alassane COULIBALY 80

Vous aimerez peut-être aussi