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Rapport General Du Forum National Sur L'Education: Primature

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PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI

UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI


COMITE D’ORGANISATION
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

RAPPORT GENERAL
DU FORUM NATIONAL
SUR L’EDUCATION

30 et 31 Octobre & 1er et 2 Novembre 2008


RAPPORT GENERAL
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION
30 et 31 Octobre – 1er et 2 Novembre 2008
SOMMAIRE INTRODUCTION

INTRODUCTION ..................................................................................................................... 5 L’an deux mil huit les 30 et 31 octobre et les 1er et 2 novembre, s’est tenu, au Centre International
de Conférences de Bamako (CICB), le Forum National sur l’Education.
I. CEREMONIE D’OUVERTURE ........................................................................................... 6 Ont pris part à cette importante rencontre, les représentants :
- des forces vives de la Nation, singulièrement, les aînés, les Hommes de cultes, les parents
II. CONDUITE DES TRAVAUX ............................................................................................... 8 d’élèves et d’étudiants, les femmes, les jeunes, les syndicats, les enseignants retraités, les
enseignants en activité de l’intérieur et de l’extérieur, les ONG partenaires de l’éducation ;
III. PRESENTATION DU RAPPORT DU COFNE .................................................................... 9 - du secteur privé ;
- des pouvoirs publics ;
IV. RESULTATS DES TRAVAUX DES COMMISSIONS ......................................................... 11 - des institutions de la République ;
4.1 Commission Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique .................... 11 - des élus ;
A. De la gestion administrative et pédagogique/gestion des ressources financières et - de la classe politique ;
matérielles ................................................................................................................. 13 - des élèves et étudiants ;
B. De la gestion des ressources humaines .................................................................... 18 - des médias ;
C. Des politiques, stratégies et plans de développement de l’enseignement supérieur - des partenaires techniques et financiers.
et de la recherche scientifique ................................................................................... 21 Ainsi, plus de 600 participants ont pris part aux travaux de cette phase finale qui constitue l’abou-
D. Des œuvres universitaires ......................................................................................... 26 tissement d’un long cheminement marqué par :
- la création en mai 2008 du Comité d’Organisation du Forum National sur l’Education
4.2 Commission Enseignement Secondaire Général, Technique et Professionnel 28 (COFNE) et la nomination de ses membres en juin 2008 par Monsieur le Premier Ministre,
A. De l’organisation et de la gestion du sous-secteur Enseignement Secondaire Chef du Gouvernement qui a instruit, dans la Lettre de Mission, entre autres “d’organiser les
Général Technique et Professionnel ......................................................................... 29 concertations régionales et les ateliers selon des modalités qui permettent à chaque acteur
B. Des contenus et de la qualité des enseignements ..................................................... 34 et partenaire d’apporter sa contribution à l’édification d’un système éducatif national répon-
C. De la formation professionnelle ................................................................................. 37 dant à nos besoins. Pour cela, chacun des acteurs de l’école a son mot à dire et un rôle à
jouer dans la concertation la plus large possible : enseignants de l’intérieur et de l’extérieur,
4.3. Commission Education de Base, Alphabétisation et Langues Nationales ...... 39 élèves et étudiants, parents, pouvoirs publics, élus, classe politique, syndicats et organisa-
A. De la Gestion des ressources Humaines, Programmes, Méthodes et Innovations tions de la société civile et du secteur privé”;
Pédagogiques ........................................................................................................... 40 - la conception, l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre par le COFNE d’une approche
B. De la Gestion de l'Ecole en Mode Décentralisé ........................................................ 54 participative et interactive conforme à cette directive, au cours des mois de juillet, août et
C. De l'Education Non Formelle et de la Politique des Langues Nationales .................. 48 septembre 2008, construite à partir :
D. Des coûts, financement et dispositif institutionnel de l'Education de Base ................ 49 • des écoutes individuelles et collectives ;
• des visites de courtoisie ;
4.4. Commission Ethique, Déontologie, Rôles et Responsabilités des Acteurs et • des ateliers thématiques ;
Partenaires ................................................................................................................... 52 • des concertations régionales ;
A. De l’éthique et de la déontologie ................................................................................ 53 • des contributions écrites individuelles et collectives en grand nombre ;
B. Du partenariat : rôles et responsabilités des acteurs et partenaires ......................... 57 - l’élaboration et l’adoption, en octobre 2008, du document de travail du Forum National inti-
tulé “Rapport de Synthèse des Travaux du Comité d’Organisation du Forum National sur
V. DECLARATION DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION .......................................... 61 l’Education”.
Le présent rapport dit “Rapport Général du Forum National sur l’Education” constitue le couronne-
VI. CEREMONIE DE CLOTURE ............................................................................................. 64 ment de ce processus participatif, interactif et itératif. A ce titre, il intègre, non seulement, les résul-
tats des travaux en plénières, en ateliers, en commissions des quatre (4) jours de discussions
ANNEXES ............................................................................................................................... 67 franches, cordiales et citoyennes du Forum National proprement dit, mais aussi, la Déclaration
solennelle issue des assises, lue et adoptée comme un engagement de tous et de toutes pour la
renaissance de notre système éducatif. Le Rapport est ainsi articulé autour de six (6) points essen-
tiels :

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- la cérémonie d’ouverture présidée par Son Excellence Amadou Toumani TOURE, Président Le Président du COFNE a terminé sa présentation en invitant les participants au Forum dans la
de la République, Chef de l’Etat ; recherche de solutions durables et pérennes pour la renaissance de notre système éducatif, à s’ins-
- la conduite des travaux présidée par Monsieur Mama TEMBELY, Président du Conseil pirer de la célèbre citation, toujours d’actualité brûlante, de Ghezo, roi d’Abomey qui disait: “Si
National des Personnes Agées ; tous les fils du pays venaient par leurs mains assemblées, boucher les trous de la jarre percée, le
- la présentation du “Rapport de Synthèse des Travaux du Comité d’Organisation du Forum pays serait sauvé”. De même, a-t-il conclu, “ si tous les fils de notre pays venaient par leurs mains
National sur l’Education” par le Professeur Salikou SANOGO, son Président ; assemblées, boucher les trous de notre système éducatif percé, le Mali, notre cher pays, serait
- les résultats des travaux des commissions sauvé”.
- la Déclaration du Forum National sur l’Education ; et
- la cérémonie de clôture présidée par Mr. Modibo SIDIBE, Premier Ministre, Chef du Dans son discours d’ouverture, Son Excellence Amadou Toumani TOURE, Président de la
Gouvernement. République, Chef de l’Etat, après avoir exprimé toute sa satisfaction de voir se tenir en ce jour 30
Le Rapport de Synthèse des Travaux du COFNE a servi de documents de travail aux Commissions octobre 2008 le Forum National sur l’Education dans notre pays, a, en premier lieu, félicité le
et le présent Rapport intègre les Rapports des Commissions et des Ateliers, ayant été adoptés en Professeur Salikou SANOGO et son Equipe pour le remarquable travail préparatoire accompli. Il a
plénière. ensuite remercié tous les maliens de l’intérieur et de la Diaspora pour leur contribution aux débats.
Ce qui, selon lui, prouve la maturité de notre peuple à prendre en main son destin lorsque l’essen-
I.CEREMONIE D’OUVERTURE tiel, c'est-à-dire, ce bien commun qu’est l’école et qui nous rassemble ici et maintenant, est en péril.

Placée sous la Haute Présidence de Son Excellence Amadou Toumani TOURE, Président de la Il a ensuite fait remarquer que les acteurs de la communauté éducative, au sens large, se doivent
République, Chef de l’Etat, la cérémonie d’ouverture a été marquée, après l’Hymne National chan- de faire le pari d’œuvrer ensemble pour sortir notre système éducatif des cycles de perturbations et
té par les Pionniers du Mali, par trois (3) interventions : “aller résolument vers l’école de nos besoins en lieu et place de l’école de nos habitudes.” Dans
- discours de bienvenue du Maire de la Commune III du District de Bamako, Mr. Abdel Kader cette perspective, le Président de la République, Chef de l’Etat a rappelé les événements impor-
SIDIBE ; tants qui ont jalonné l’histoire de notre système éducatif de l’Indépendance en 1960 à ce jour et qui
- allocution du Président du COFNE, le Professeur Salikou SANOGO ; ont été à l’origine d’orientations et d’impulsions majeures.
- discours d’ouverture des travaux par Son Excellence Amadou Toumani TOURE, Président Il s’agit :
de la République, Chef de l’Etat. - de la Réforme de 1962 ;
- du Séminaire National sur l’Education de 1978 ;
Dans son intervention, le Maire de la Commune III s’est d’abord réjoui du choix porté sur sa - des Etats Généraux de 1989 ;
Commune pour abriter les travaux du Forum National sur l’éducation. Il a ensuite souhaité la bien- - du Débat National de 1991.
venue à l’ensemble des participants. Après avoir rappelé les difficultés que rencontre l’école malien-
ne, il a formulé des vœux ardents pour que de ce Forum sortent des recommandations qui permet- Ce qui, du reste, a-t-il fait remarquer, que les maux dont souffre notre école, à travers elle, notre
tent de résoudre la crise qui la traverse. système éducatif, dépassent largement les seuls aspects d’une insuffisance d’infrastructures et
d’équipements, d’effectifs pléthoriques et de manque d’enseignants. Selon le Président de la
Le Président du COFNE, dans sa présentation, a d’abord remercié les Hautes Autorités maliennes République, les efforts déployés ces dernières années avec plus de 33% du Budget National
pour la confiance placée en lui et en ses collaborateurs pour la préparation, l’organisation et la tenue alloués au secteur, sans compter les contributions importantes et significatives des partenaires
de cet important évènement. Il a ensuite remercié tous ceux qui ont, de façon patriotique, démocra- techniques et financiers et des familles auraient pu suffire à sauver notre école de la tourmente.
tique et républicaine, participé aux Ecoutes, Ateliers Thématiques, Concertations Régionales et au Les problèmes sont donc ailleurs, a-t-il indiqué. Il faut aller les débusquer, a-t-il instruit.
présent Forum National qui commence aujourd’hui. Ensuite, il a fait l’économie des activités
menées par le COFNE depuis sa création en mai 2008, à savoir : Dans cette nouvelle croisade vers l’école du troisième millénaire, le Président de la République,
- l’organisation de 2 ateliers exploratoires ; Chef de l’Etat, a invité les participants au Forum à réfléchir sur ce que doit recouvrir un système
- la tenue de 20 ateliers thématiques qui ont regroupé plus de 1700 acteurs et partenaires ; éducatif performant. Il s’agit, pour lui, entre autres, d’envisager la conception, l’élaboration, l’adop-
- l’organisation de 9 concertations régionales qui ont regroupé plus de 4500 citoyens. tion et la mise en application d’un Pacte National pour l’Education, articulé autour, du respect des
valeurs de base de l’école : l’éthique, la déontologie, la discipline, le travail, le mérite, la réussite et
A ces activités principales, a-t-il précisé, s’ajoutent les visites de courtoisie à plusieurs personnali- la responsabilité; du comportement responsable de l’ensemble des acteurs, notamment des parents
tés, l’ouverture d’un site WEB du COFNE, la tenue de 3 conférences de presse, des débats à la et de l’administration scolaire ; des enseignements de qualité, d’une gestion optimale des res-
télévision et sur les radios de proximité, sans compter les articles de presse parus dans les diffé- sources ; de la valorisation de la fonction enseignante et de la bonne articulation entre les différents
rents organes de la Capitale, de l’Intérieur et sur le Net. niveaux d’enseignement.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Le Président de la République, Chef de l’Etat, a poursuivi, en confirmant au plan budgétaire sa pro- - Politiques, stratégies et plan de développement de l’Enseignement Supérieur et de la
messe électorale consignée dans le PDES 2007/2012, à savoir, le budget de l’éducation, qui était Recherche scientifique ;
de 30.98% du budget d’Etat 2008 rectifié, sera de 33.17% en 2009 et atteindra 35 % en 2012. Cet - Œuvres universitaires ;
effort de l’Etat dans le contexte difficile que connait le monde actuel, a-t-il fait remarquer, prouve à
suffisance que l’édification d’une Nation prospère et responsable doit s’inscrire dans le temps et que *Commission Enseignement Secondaire Général, Technique et professionnel (3 ateliers) :
chaque génération doit accomplir sa mission, c'est-à-dire, son devoir de génération. - Organisation et gestion de l’enseignement secondaire Général, Technique et professionnel ; -
Aussi, avant de déclarer solennellement ouverts les travaux du Forum, le Président de la - Contenu et qualité des enseignements ;
République, Chef de l’Etat, a insisté sur la nécessité de se mettre ensemble pour conjurer les maux - Formation professionnelle ;
dont souffre notre école, et partant notre système éducatif. Sur ce, il a déclaré ouverts les travaux
du Forum National sur l’Education en nourrissant l’espoir que des conclusions pertinentes sortiront * Commission Education de Base, Alphabétisation et Langues nationales (4 ateliers) :
des débats pour un nouveau départ. - Gestion des ressources humaines/Programmes et méthodes/Innovations pédagogiques ;
- Gestion de l’école en mode décentralisé et partenariat ;
Vu sa forme, son contenu, sa profondeur et sa portée historique pour le renouveau du système édu- - Education non formelle et politique des langues nationales ;
catif dans notre pays, le discours du Président de la République, Chef de l’Etat, a été adopté par - Coûts, financement et dispositif institutionnel de l’éducation de base ;
les participants comme document de travail du Forum.
* Commission Ethique, Déontologie, Rôles et Responsabilités des Acteurs et Partenaires (2
II. CONDUITE DES TRAVAUX ateliers) :
- Ethique, Déontologie ;
Le Présidium du Forum National mis en place en plénière est composé comme suit : - Partenariat, rôles et responsabilités des acteurs de l’école.
• Président : La gestion du temps et la police des débats ont été assurées par les bureaux des plénières, des
- Mr Mama TEMBELY, Président du Conseil National des Personnes Agées ; commissions et des ateliers.
• Vice Président (e) s : Pour le déroulement des travaux et la mise en commun des résultats des travaux des ateliers et
- Pr. Younouss Hameye DICKO, ancien ministre ; des commissions, deux (2) plénières ont eu lieu au niveau des commissions, ainsi qu’au niveau
- Mr. Mamadou Bamou TOURE, ancien ministre ; général.
- Pr. KEITA Rokiatou N’DIAYE, ancien ministre ;
- Mme TRAORE Oumou TOURE, Secrétaire Générale de la Coordination des III. PRESENTATION DU RAPPORT DU COFNE
Associations et Organisations Féminines du Mali (CAFO) ;
- Mr. Adama SAMASSEKOU, ancien ministre ; Le Professeur Salikou Sanogo, Président du COFNE, a présenté le Rapport de Synthèse du
• Rapporteur Général : Comité. Il comprend sept (7) chapitres :
- Pr. Salikou SANOGO, Président du COFNE ; • Le premier chapitre intitulé “Contexte, Principaux Enjeux et Défis”, porte essentielle-
• Rapporteurs Adjoints : ment sur le contexte national, régional et international et les grands enjeux et défis à rele-
- Pr. Diola BAGAYOKO, Président de la Commission Enseignement Supérieur et ver, à savoir :
Recherche Scientifique ; - l'amélioration de la qualité des enseignements ;
- Dr. Bakary Casimir COULIBALY, Président par intérim de la Commission - l’augmentation et l’amélioration de l’offre d’éducation ;
Enseignement Secondaire Général, Technique et professionnel ; - l’adéquation formation et exigence du marché de l’emploi ;
- Pr. Denis DOUGNON, Président de la Commission Education de Base, - la définition et la bonne gestion des actions prioritaires pour chaque composante du
Alphabétisation et Langues Nationales. Programme d’Investissement du Secteur de l’Education (PISE II) adopté par le
Gouvernement.
L’ordre du jour proposé a été adopté sans modifications majeures. Il est joint en annexe. Dans cette perspective, se trouvent placés au cœur de l’action pour le renouveau de notre système
Pour la conduite des débats, les participants ont été repartis en 4 commissions de travail subdivi- éducatif :
sées à leur tour en ateliers ; soit un total de treize (13) ateliers. - le développement d’une éducation de base de qualité ;
- l’appui à l’enseignement secondaire général, technique et professionnel, la formation profes-
*Commission Enseignement Supérieur et Recherche scientifique (4 ateliers): sionnelle par apprentissage ;
- Gestion administrative et pédagogique, gestion des ressources financières et matérielles ; - la mise en œuvre d’une politique pérenne de développement de l’enseignement supérieur et
- Ressources Humaines ; de la recherche scientifique et technologique ; et

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- la mise en place d’une gestion déconcentrée et décentralisée du système éducatif, ce qui - des mesures arrêtées.” La question à laquelle le Forum doit trouver réponse est de savoir à
facilitera la planification participative et concertée des initiatives dans le secteur. qui confier ce dispositif qui de toutes les manières doit être au-dessus des conflits, des
revendications catégorielles qui assaillent notre système éducatif. Le chemin de son renou-
- Le second chapitre intitulé “Cadre Conceptuel et Méthodologique” porte sur les proces- veau et sa modernisation passe par la transformation de nos mentalités et de nos compor-
sus et les procédures qui ont présidé au pilotage des activités et des travaux du COFNE tements. Ce qui exige, au-delà de la bonne volonté et des efforts consentis par le
pour que le Forum National ne soit ni un forum de plus, ni un forum de moins, mais un forum Gouvernement, une véritable croisade contre la démission collective chaque fois qu’il s’est
se ressourçant des fruits de 17 années de pratiques démocratiques, républicaines et muti- agi de la mise en œuvre effective des recommandations et résolutions issues des débats
partisanes dans notre pays, un forum comme outil de contrôle démocratique dans la longue nationaux.
marche vers la résolution des problèmes qui assaillent le secteur.
Cette présentation du Président du COFNE a donné lieu à des débats avec la salle.
- Le troisième chapitre intitulé “Orientation Stratégique du Forum» fait sien l’enseigne-
ment du philosophe Sénèque selon lequel, “Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne
sait où il va”. A ce titre, ce chapitre pose un certain nombre d’interrogations relatives à : “
IV. RESULTATS DES TRAVAUX DES COMMISSIONS
Savoir d’où on vient, où on est, où on va ? Par quels bouts prendre?”, la Vision sur
Les participants ont travaillé en ateliers et en commissions pendant les journées des 30, 31 octobre
l’Education?
et 1er novembre 2008. Chaque atelier a débattu des problèmes selon les termes de référence qui
- Le quatrième chapitre intitulé “Système d’Education au Mali: Etat des lieux” dresse le lui ont été soumis. Les travaux en ateliers ont fait l’objet de rapports présentés en plénières des
diagnostic de l’éducation dans notre pays prise dans tous ses compartiments : Education commissions qui les ont discutés et adoptés.
de Base, Alphabétisation et Langues Nationales; Enseignement Secondaire Général, Les rapports des commissions font ressortir :
Technique et Professionnel ; Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique ; Ethique, - l’état des lieux sur les questions débattues dans les commissions ;
Déontologie ; Partenariat, rôles et responsabilités des principaux acteurs de l’école. - les principaux problèmes identifiés par rapport aux thèmes débattus ; et
- les recommandations fortes.
- Le cinquième chapitre intitulé “Synthèse des Expressions Populaires et La matinée et une partie de l’après-midi du dimanche 02 novembre 2008 ont été consacrées à la
Recommandations” fait la synthèse des contributions recueillies pendant les phases pré- présentation en plénière des rapports des quatre commissions. Ces rapports ont donné lieu à des
paratoires du Forum National sur l’Education, à savoir la phase exploratoire, la phase débats à l’issue desquels ils ont été adoptés. Ils sont présentés dans les points ci-après :
d’écoutes, la phase des ateliers thématiques et la phase des concertations régionales, tout
en intégrant les contributions écrites faites individuellement ou par des organisations de la 4.1. Commission Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique :
société civile. Il rend ainsi compte des préoccupations exprimées par : L’ordre du jour proposé par le Comité d’Organisation du Forum et présenté par le Pr. Diola
- des personnalités et des représentants d’institutions et structures pendant les phases BAGAYOKO, Président de la Commission, a été adopté par les participants. Il se décline en trois
exploratoires et d’écoutes ; (3) points :
- des participantes et participants aux Ateliers thématiques ; - la mise en place du bureau de la commission ;
- des participantes et participants aux concertations régionales et du district de Bamako ; - la présentation du Rapport de Synthèse du COFNE et du document annexe, contribution du
- des personnes et des organisations de la société civile soucieuses du devenir de Symposium Malien sur les Sciences Appliquées (MSAS) au Forum National sur l’Education ;
l’Ecole. et
- la constitution des ateliers.
- Le sixième chapitre intitulé “Cadre d’action pour la mise en œuvre des recommanda-
tions issues du Forum”, par son caractère innovateur, exprime la volonté du Comité 1) Mise en place du bureau de la commission :
National d’Organisation du Forum (niveau technique) de passer le témoin au niveau politique Il se compose ainsi qu’il suit :
(Gouvernement et autres Institutions de la République) pour en faire le flambeau de la Présidente : Professeur KEITA Rokiatou N’DIAYE, ancien ministre
renaissance de l’éducation dans notre pays. Il s’agit de suivre et d’évaluer la mise en œuvre Rapporteur : Dr. Ouaténi DIALLO, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences et Techniques
effective des recommandations issues du Forum National. (FAST).

- Le septième et dernier chapitre intitulé “Recommandation Spéciale”, propose un dispo- 2) Présentation du Rapport de Synthèse du COFNE et du document annexe :
sitif et une stratégie allant dans le sens de la mise en œuvre effective des recommandations Les points relatifs à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique du Rapport de Synthèse
du Forum en soulignant “qu’il ne sert à rien d’arrêter des mesures de redressement d’une du COFNE ont été présentés et commentés par le Docteur Bino TEME, membre de la commission.
situation si l’on ne prévoit pas un dispositif devant assurer le suivi et la mise en application Le Dr TEME a fait l’économie des grandes lignes du Rapport de Synthèse dans une présentation
par vidéo projection sur :

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- l’état des lieux de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; Atelier 3 :
- l’expression populaire ; Président : Mme Dr. Maïmouna Salah DICKO, chercheur ;
- les recommandations fortes ; et Vice Président : Dr. Saïdou TIMBELY, Directeur Général LCV ;
- le projet de plan d’action. 1er Rapporteur : Dr. Kalilou SIDIBE, professeur ENI-ABT ;
Une annexe à ce rapport de synthèse, produite avec le concours des maliens de la diaspora et à 2ème Rapporteur : M. Moussa KATILE, IER ;
leur initiative, a été présentée par le Professeur Diola BAGAYOKO. Dans son intervention, le pro- Facilitateurs : Dr. Bino TEME, COFNE ;
fesseur BAGAYOKO a d’abord procédé à la présentation des membres de la Commission Pr. Mamadou KEITA, COFNE.
Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique du Comité d’Organisation du Forum National
sur l’Education et de l’équipe MSAS qui a produit l’annexe, avant de commenter le contenu du docu- Atelier 4 :
ment qui rappelle le processus de préparation des journées de réflexion sur l’enseignement supé- Président : Mme. Diélika Moctar DIALLO, diaspora ;
rieur organisées par le MSAS avant de présenter l’état des lieux et de proposer des solutions. Vice Président : Pr. Mamadou KONE, Directeur Général Adjoint CENOU ;
Pour clore cette première partie du travail, les participants ont visionné un court métrage produit par 1er Rapporteur : M. Mama TOURE, CENOU ;
Madame Diélika Moctar DIALLO de l’UNESCO sur l’état des lieux de la résidence universitaire de 2ème Rapporteur : M. Ousmane SANOGO, IER ;
Badalabougou, ce qui a permis aux participants de constater l’insalubrité et les conditions déplo- Facilitateur : M. Abdoul HAÏDARA, COFNE.
rables de vie des étudiants dans cette résidence.
Les résultats des travaux de la Commission Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique ont
3) Constitution des ateliers : été présentés, discutés et adoptés en plénière par le Forum. Ils sont les suivants :
Quatre ateliers ont été constitués :
- Atelier 1 : gestion administrative et pédagogique/ gestion des ressources financières et A. De la gestion administrative et pédagogique/gestion des ressources financières et maté-
matérielles, prévu dans la salle 23 ; rielles
- Atelier 2 : ressources humaines, prévu dans la salle 19 ; 1. Au titre de l’autonomie de gestion des structures d’enseignement supérieur et de la
- Atelier 3 : politique, stratégie et plan de développement de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique :
la recherche, dans la salle espace culturel ; Le Forum constate que les structures d’enseignement et de recherche scientifique n’ont pas toute
- Atelier 4 : œuvres universitaires, dans la salle 15. l’autonomie nécessaire à l’exercice de leurs missions. Les textes sont inadaptés, entraînant des
problèmes de gestion. Les structures n’ont pas non plus la maîtrise du recrutement de leurs person-
Chaque participant a été invité à s’inscrire librement dans l’atelier de son choix. Les bureaux des nels.
ateliers ont également été mis en place. Ces bureaux sont ainsi constitués : Pour améliorer la gestion des structures d’enseignement et de recherche, le Forum recommande de :
Atelier 1 : • donner le même statut aux Grandes Écoles et à l’Université ;
Président : Dr. N’Golo TRAORE, ancien ministre ; • élargir l’autonomie des structures (relecture de tous les textes). Cette autonomie doit leur
Vice Président : Pr. Salif BERTHE, Doyen de la FLASH ; permettre de prendre toutes leurs responsabilités dans les domaines académiques et de
er
1 Rapporteur : Boubacar Mody GUINDO, Maître de Conférences CNRST ; gestion des ressources, tant financières, matérielles qu’humaines ;
2ème Rapporteur : Mamadou Lamine TOURE, Maître Assistant ; • nommer le Recteur par Décret pris en Conseil des Ministres, sur la base d’un appel à can-
Facilitateur : Pr. Modibo HAÏDARA, COFNE. didatures et d’un programme de travail, parmi les enseignants de rang A. Il est nommé pour
un mandat de cinq (05) ans, renouvelable une seule fois, après évaluation ;
Atelier 2 : • nommer les Directeurs des Grandes Ecoles et des Instituts de Recherche dans les mêmes
Président : Pr. Ogobara DOUMBO, Profeseur à la FMPOS ; conditions ;
Vice Président : Pr. Aly Yéro MAÏGA, Directeur Général Adjoint CNRST ; • faire assister le Recteur par des conseillers techniques qu’il choisit ;
1er Rapporteur : Pr. Fafré SAMAKE, Directeur Général IPR/IFRA ; • alléger les procédures budgétaires, notamment par la création d’un compte d’affectation
2ème Rapporteur : Dr. Abdramane COULIBALY, Professeur FSJP ; pour le budget des institutions d’enseignement supérieur et de recherche afin de lui confé-
Facilitateurs : Dr. Oumar NIANGADOU, COFNE ; rer une souplesse dans sa gestion et une rapidité de décaissement.
Pr. Daouda SAKHO, COFNE.
3. Au titre de la gestion administrative :
Le Forum a relevé que la plupart, sinon la quasi-totalité de ceux qui sont nommés aux postes de
responsabilité n’ont reçu au préalable aucune formation en matière de gestion administrative, ce qui
affecte leur efficacité et constitue des sources de problèmes de fonctionnement de la structure, donc
de conflits. Le Forum a aussi noté une absence de manuels de procédures administratives et de
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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
gestion, de structures de contrôle administratif et pédagogique et un manque d’autorité des respon- aides sociales (bourses, trousseaux) en 2008 alors que celles-ci ne représentent que 15%
sables académiques. dans les pays anglophones d'Afrique (Document de politique de l’Enseignement Supérieur).
Cette répartition constitue assurément un frein à l’expansion quantitative et à l’amélioration
Le Forum recommande de :
qualitative du système.
• assurer la formation initiale et continue des responsables administratifs en matière de ges-
tion administrative et financière ; Pour améliorer cette situation, le Forum recommande de :
• introduire des modules de formation en gestion administrative dans les programmes d’en- • augmenter significativement le budget consacré à l’enseignement supérieur et à la
seignement supérieur ; recherche scientifique ;
• élaborer et veiller à l’application des manuels de procédures au niveau de toutes les struc- • accorder l’autonomie financière aux grandes écoles, aux instituts de formation, aux institu-
tures ; tions de recherche et aux facultés, et réduire les circuits et les processus d’approbation des
• créer des structures de contrôle (administratif et pédagogique) pour les structures d’ensei- budgets et de déblocage des fonds, comme la mise à disposition du budget des heures sup-
gnement supérieur ; plémentaires dans un compte bancaire ;
• veiller à l’application stricte des textes réglementaires relatifs aux structures d’enseigne- • modifier la réglementation sur les différents postes de dépense (fonctionnement, investisse-
ment. ment, salaires, aides sociales, etc.) pour un équilibrage compatible avec la qualité de forma-
tion recherchée.
3. Au titre de l’enseignement supérieur privé :
L’enseignement supérieur privé est aujourd’hui une composante incontournable du sous secteur de 6. Au titre de la gestion des bourses :
l’Enseignement Supérieur. Cependant, le Forum a noté une insuffisance de collaboration entre Les constats du Forum sont :
structures d’enseignement supérieur publiques et privées, une absence de suivi, de contrôle et • les insuffisances dans les critères d’attribution des bourses et dans leur application ;
d’évaluation par l’Etat des établissements privés, le non respect par les établissements privés de • la mauvaise gestion du fichier des bourses ;
leur cahier de charges, la non reconnaissance de leurs diplômes par l’Etat, la non hiérarchisation • les retards dans le paiement des bourses ;
(classification par grade) des enseignants du privé. • l’existence de noms fictifs et de doublons : ainsi, il arrive que certains étudiants perçoivent
plusieurs fois la bourse, du fait des inscriptions multiples.
Pour permettre à l’enseignement supérieur privé de participer pleinement au développement de
l’enseignement supérieur au Mali, le Forum recommande de : Pour améliorer la gestion des bourses, le Forum recommande de :
• faire prendre par l’Etat des orientations politiques courageuses pour la promotion de ce sec- • revoir les critères d’attribution des bourses en mettant l’accent sur le mérite ;
teur, en fixant des objectifs clairs par rapport à la prise en charge d’une partie des flux d’étu- • faire un contrôle physique des étudiants et leur attribuer un numéro matricule pour éviter les
diants du supérieur et en prenant un ensemble de mesures incitatives et de renforcement paiements multiples ;
des capacités du secteur (allègements fiscaux, facilité d’accès au foncier, garanties de prêts • définir des quotas de bourses, c’est-à-dire le nombre de bénéficiaires en fonction du budget
bonifiés pour l’acquisition d’équipements, bourses aux étudiants pour certaines filières por- disponible, dans le but de ne pas dépasser les montants alloués. Les quotas pourraient être
teuses, hiérarchisation/classification par grade des enseignants, etc.) ; fixés par établissement, par filière et par année d'études.
• favoriser le partenariat entre le public et le privé ;
6. Au titre de la gestion des heures supplémentaires :
• mettre en place, par l’Etat, un système de suivi-évaluation des établissements d’enseigne-
Les constats du Forum sont :
ment supérieur privé pour les amener à respecter les cahiers de charges et garantir la qua-
• les heures supplémentaires, notamment, celles d’encadrement des mémoires de maîtrise,
lité de la formation.
qui prennent une part importante du budget ;
4. Au titre de la mobilisation et de l’utilisation des ressources financières : • l’insuffisance de contrôle sur l’effectivité des heures supplémentaires et le non paiement
Les constats du Forum sont : d’heures supplémentaires au personnel technique et administratif ;
• l’insuffisance des ressources financières allouées à l’enseignement supérieur et à la • l’inexistence d’un chronogramme précis de paiement des heures supplémentaires ainsi que
recherche scientifique et leur mauvaise utilisation ; la faiblesse du taux.
• la faiblesse de l’appui des partenaires techniques et financiers ;
Pour améliorer la gestion des heures supplémentaires, le Forum recommande de :
• la mobilisation tardive des ressources du fait des procédures financières compliquées qui ne
• renforcer le contrôle pour éviter les abus ;
sont pas suffisamment maîtrisées par les services administratifs et financiers chargés du
• augmenter le taux des heures supplémentaires ;
déblocage des fonds ;
• élaborer un chronogramme précis de payement des heures supplémentaires.
• l’utilisation déséquilibrée des ressources financières disponibles constitue également un pro-
blème récurrent. Environ 56% du budget de l'enseignement supérieur est consacré aux

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
7. Au titre de l’encadrement des mémoires de DEA et des thèses : •la non information des futurs bacheliers ;
Les constats du Forum sont : •la proclamation tardive des résultats du baccalauréat ;
• l’injustice dans l’allocation du même taux à l’encadrement des mémoires de maîtrise, de DEA •l’orientation et l’inscription tardives des nouveaux étudiants ;
et de la thèse en raison des travaux supplémentaires effectués pour les deux derniers ; •la mauvaise gestion du calendrier d’inscription, due à une absence de personnel spécialisé
• l’insuffisance de l’enveloppe budgétaire allouée pour les travaux de DEA et de Thèse. perturbent énormément le calendrier universitaire ;
• la méconnaissance du règlement intérieur.
Le Forum recommande de:
Pour améliorer la gestion des années universitaires, le Forum recommande de:
• augmenter l’enveloppe budgétaire pour l’encadrement des mémoires de DEA et de Thèses
• fixer le calendrier universitaire du 15 septembre à fin juin et le respecter scrupuleusement ;
en vue de valoriser le taux d’indemnisation.
• recruter des agents en nombre suffisant pour le service de la scolarité et assurer leur forma-
8. Au titre de la gestion du patrimoine physique: tion ;
Les problèmes mis en exergue portent sur : • mettre en place un système d’inscription en ligne ;
• la non tenue de la comptabilité matières dans certaines structures de recherche et d’ensei- • appliquer les accords signés avec les différents partenaires ;
gnement ; • maintenir les deux sessions d’examens ;
• l’insécurité foncière ; • autoriser l’inscription des bacheliers dans les grandes écoles et de mieux informer les futurs
• le manque de salles spécialisées et la mauvaise programmation des salles de cours et de bacheliers sur l’enseignement supérieur ;
travaux dirigés ; • appliquer et respecter strictement le règlement intérieur.
• l’insuffisance notoire de laboratoires de recherche, d’équipements et de connexion à
10. Au titre de la gestion des programmes d’enseignement :
l’Intranet et l’Internet dans les structures de recherche et d’enseignement ;
Les constats du Forum sont :
• l’obsolescence du matériel existant ;
• l’absence de système de contrôle pédagogique et administratif du personnel enseignant ;
• l’insuffisance de bibliothèques et leur faible dotation en documents.
• la difficulté à atteindre les volumes horaires conventionnels de 25 à 32 semaines par an ;
Pour améliorer la gestion, le Forum recommande de : • la surcharge horaire des enseignants laissant peu ou pas de place pour la recherche ;
• équiper à suffisance les structures d’enseignement et de recherche en matériels informa- • la vente de polycopies de cours en dehors de l’Administration ;
tiques ; • l’organisation de cours payants par les enseignants ;
• négocier avec les opérateurs de télécommunications un tarif préférentiel pour la connexion • la non actualisation du contenu des cours par rapport à l’évolution scientifique et pédago-
Internet des structures d’enseignement et de recherche ; gique de certaines spécialités ;
• former les enseignants et les étudiants à l’appropriation des TIC ; • l’insuffisance d’animation pédagogique et de recherche scientifique au sein des DER ;
• équiper en matériels adéquats les salles de conférences, les salles spécialisées et les labo- • l’insuffisance de l’encadrement des assistants par les professeurs de rang magistral (rang A) ;
ratoires ; • l’absence de suivi régulier de l’exécution des programmes d’enseignement par les chefs de
• attribuer des titres fonciers aux structures d’enseignement et de recherche afin de sécuriser DER.
leurs domaines ;
Pour améliorer la gestion des programmes, Le Forum recommande de:
• restituer à l’Université ses domaines occupés ou, à défaut, de procéder à une compensation ;
• dynamiser les équipes pédagogiques et de recherche au sein des DER ;
• délimiter et clôturer les domaines universitaires et de recherche scientifique ;
• analyser les expériences d’évaluation des enseignants dans le privé en vue de s’en inspirer
• créer un réseau malien pour l’enseignement et la recherche afin de mutualiser les res-
pour les établissements publics ;
sources de formation et de recherche ;
• contrôler rigoureusement l’exécution des programmes en mettant en place un système de
• mettre en place une médiathèque du réseau virtuel en vue de la conception de documents
suivi pédagogique et de contrôle administratif aussi bien pour le public que pour le privé ;
pédagogiques (CD thèque, vidéothèque…).
• gérer les polycopies en relation avec les administrations ;
9. Au titre de la gestion des années universitaires : • porter sur l’emploi du temps le volume horaire de chaque matière enseignée ;
Les constats du Forum sont : • diffuser largement les programmes d’enseignement et les harmoniser avec ceux de la sous
• le chevauchement des années académiques, par ailleurs tronquées du fait des perturbations région en les adaptant périodiquement à l’évolution des connaissances ;
dues aux sorties intempestives des étudiants, à l’organisation des semaines de l’étudiant et • créer les conditions nécessaires au passage rapide au système LMD (Licence, Master,
aux grèves des enseignants; Doctorat) ;
• la non harmonisation des années universitaires d’une structure à l'autre pose également pro- • exiger des établissements privés le recrutement de personnels qualifiés.
blème ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
11. Au titre de la gestion des flux : • l’application des lois portant statut des enseignants et des chercheurs. Il existe en effet deux
Concernant la gestion des flux, les constats du Forum sont : lois relatives au statut du personnel enseignant et des chercheurs : la loi n° 00 060 du 01
• la non inscription des bacheliers dans les Grandes Écoles; septembre 2000 portant statut des chercheurs et la loi n° 98-067 du 30 décembre 1998 por-
• le nombre élevé d’étudiants par rapport aux capacités d’accueil et d’encadrement des struc- tant Statut du Personnel Enseignant de l’enseignement Supérieur. Ces lois doivent s’adap-
tures ; ter à la vision stratégique nouvelle.
• le faible niveau des bacheliers arrivant au supérieur, contribuant à prolonger leur séjour à
Aussi, le Forum recommande de :
l’université ;
• relire les lois susmentionnées. Cette relecture doit prendre en compte les points ci-après :
• le déséquilibre entre les différentes filières (nombre élevé d’étudiants dans les branches lit-
- la limitation de la durée dans chaque grade afin de laisser la porte ouverte aux jeunes.
téraires par rapport aux branches scientifiques) ;
Une durée de 6 ans maximum dans le grade d’assistant et de maître assistant ;
• la concentration des structures universitaires à Bamako ;
- l’instauration d’une évaluation périodique basée sur les 3 dimensions : enseignement,
• le faible développement de l’enseignement supérieur privé ;
recherche, production scientifique (publication scientifique, brevet et vulgarisation) pour
• la non inscription des bacheliers des médersas à l’Université ;
les Maître de Recherche, Maître de conférence, Professeur et Directeur de recherche ;
• l’insuffisance de filières courtes professionnalisantes ;
- l’institution de passerelles entre les deux fonctions (enseignants/chercheurs et cher-
• les inscriptions multiples ;
cheurs/enseignants) ;
• la faible maîtrise des statistiques ;
- la dimension intégration régionale (inscription au CAMES) ;
• les repêchages abusifs.
- le relèvement de l’âge de recrutement à 45 ans et celui de la retraite à 70 ans ;
Pour améliorer la gestion des flux, le Forum recommande de: - la création de poste de professeur émérite ;
• élaborer et mettre en œuvre un plan de développement des infrastructures et d’étendre le - la récompense du mérite.
plan de formation décennal de l’Université de Bamako aux Grandes Ecoles ; • rendre attrayantes les hiérarchies par une graduation appropriée du traitement salarial ;
• autoriser l’inscription des bacheliers dans les grandes écoles, suite à un processus de sélec- • aligner les salaires sur ceux de la sous-région ;
tion ; • valoriser les interventions de la Diaspora. Le programme TOKTEN est à revaloriser. La ges-
• créer des Instituts Universitaires de Technologies (IUT). Dans le court terme, on pourrait tion de la composante éducation/formation doit relever du rectorat de l’Université ; le pro-
créer : un IUT regroupant les filières courtes professionnalisantes des Sciences et gramme devant être mieux approprié par les Départements d’Enseignement et de
Technologies, un IUT pour les sciences agricoles, un IUT pour les filières tertiaires et les Recherche (DER) et l’ensemble du monde scientifique ;
métiers du livre ;
2. Au titre des conditions de vie et de travail des enseignants et des étudiants :
• créer une Ecole Normale Supérieure d’Enseignement Technique et Professionnel ;
Les constats du Forum à ce niveau sont :
• orienter plus d’élèves dans les écoles professionnelles que dans les lycées d’enseignement
• les conditions de vie et de travail des enseignants et des étudiants sont loin d’être confortables ;
général ;
• les difficultés d’accès au logement ;
• créer des baccalauréats technologiques et professionnels ;
• l’insécurité dans l’espace universitaire ;
• confier l’organisation du baccalauréat à l’université ;
• le cadre de travail peu attrayant (exiguïté des salles de classe, des amphithéâtres et des
• réduire le repêchage au niveau du baccalauréat et dans le supérieur ;
laboratoires : inexistence de bureaux pour les professeurs, bâtiments privés loués inadap-
• nommer des conseillers à l’orientation dans les lycées et les établissements supérieurs ;
tés aux cours,...).
• mieux gérer les bases de données relatives aux étudiants ;
• Autant d’entraves à l’épanouissement des enseignants et étudiants.
• respecter rigoureusement les dates limites d’inscription ;
• laisser aux structures la latitude de tenir compte de leur capacité d’accueil pour les inscrip-
Pour améliorer cette situation, le Forum recommande de :
tions ;
• faciliter l’accès des enseignants aux logements, notamment en leur réservant un quota sur
• créer de nouvelles universités à Bamako et dans les Régions ;
les logements sociaux ;
• mettre en place et appliquer des mesures incitatives en faveur des disciplines scientifiques
• mettre en place les dispositions adéquates en vue d’assurer la prise en charge des ensei-
et technologiques ;
gnants en cas d’évacuation sanitaire ;
• déclarer comme priorité nationale l’enseignement des sciences depuis l’école fondamentale.
• faire des enfants des enseignants et des chercheurs les plus méritants des “Pupilles de la
Nation”, enfants bénéficiant de facilités ;
B. De la gestion des ressources humaines
• favoriser l’accès des enseignants, chercheurs et étudiants aux TIC ;
1. Au titre des statuts des personnels :
• de construire des locaux en propre pour les structures de formations des formateurs comme
Le Forum a noté les insuffisances et les difficultés liées à :
l’ENSUP ;
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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
• assurer la prise en charge des problèmes de santé au niveau de l’espace universitaire, C. Des politiques, stratégies et plans de développement de l’enseignement supérieur et de
notamment un système de référence fonctionnelle : une infirmerie fonctionnelle avec du la recherche scientifique
personnel qualifié, une ambulance et une facilité d’accueil dans les CSCOM, les Centres de 1. Au titre des objectifs et stratégies de développement :
santé de référence et les hôpitaux ; Les objectifs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique sont mal connus. Aucun docu-
• doter les structures de moyens de transport adéquats pour les activités pédagogiques et de ment officiel de politique nationale sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique n’existe
recherche et le déplacement du personnel ; encore. Toutefois, la recherche agricole travaille sur la base de plans stratégiques depuis 1992.
• sécuriser le domaine universitaire avec la mise en place d’une police du campus. Dans les faits, la recherche scientifique est peu développée, voire inexistante dans certaines forma-
tions universitaires. Les institutions menant des activités de recherche le font de façon cloisonnée,
3. Au titre de la formation – recherche - recrutement :
sans relations formelles entre elles. Le partenariat est ainsi peu développé, notamment entre les
L’enseignement supérieur au Mali se trouve dans une situation de crise sévère. La qualité d’un ser-
structures de recherche et d’enseignement supérieur.
vice éducatif minimum n’est pas assurée et se dégrade. La massification des effectifs au cours des
dernières années a entraîné une diminution des ressources annuelles allouées par étudiant. Cette L’accomplissement des missions de coordination par la Direction Nationale de l’Enseignement
situation a pour conséquences : Supérieur et de la Recherche Scientifique (DNESRS) et le Centre National de Recherche
• des ratios enseignants/étudiants de plus en plus faibles qui conduisent à une détérioration Scientifique et Technologique (CNRST) est entravé du fait de la faiblesse des moyens humains et
des conditions de travail et de la qualité des formations ; matériels dont ils disposent. En outre, compte tenu de son niveau de rattachement, le CNRST a des
• l’insuffisance des ressources destinées à l’amélioration de la qualité (formation des ensei- difficultés à assurer convenablement la coordination de la recherche sur le plan national.
gnants, équipement des laboratoires, achat d’ordinateurs et autres matériels didactiques,
dotation des bibliothèques, etc.). Le Forum recommande de :
• élaborer et de mettre en œuvre une politique nationale intégrée de l’enseignement supérieur
Les diplômés qui sortent de l’Université sont sans compétence et sans expertise, d’où des difficul- et la recherche scientifique. Cette politique devra clarifier le rôle des différentes structures
tés d’insertion dans le tissu économique. d’enseignement supérieur et de recherche scientifique pour éviter des chevauchements
La révolution scientifique et technologique tant souhaitée au Mali ne sera possible que si nos diplô- dans leurs attributions ;
més ont la compétence et l’expertise nécessaire. En effet, pour être bien formé, il faut : le savoir • créer un organe indépendant de haut niveau qui aura la mission de coordonner et de favo-
(cours théoriques), le savoir faire (la pratique) et le savoir–être (le professionnalisme, le comporte- riser le rayonnement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
ment).
Pour améliorer cette situation, le Forum recommande de : 2. Au titre du financement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique :
• créer des équipes pluridisciplinaires de recherche ; La crise dans l’enseignement supérieur est surtout liée à l’insuffisance de ressources financières et
• mettre en place une Académie des Sciences pour valoriser la fonction de chercheur et d’en- à la prédominance des dépenses sociales sur les autres besoins, entraînant ainsi un déséquilibre
seignants et susciter des vocations chez les jeunes à s’engager dans la recherche et dans important entre les rubriques.
l’enseignement ; Par ailleurs, la plupart des partenaires techniques et financiers sont réticents à contribuer au finan-
• promouvoir un partenariat entre les structures d’enseignement et de recherche et le secteur cement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, laissant ainsi son financement
privé ainsi que la diaspora malienne ; quasiment au seul budget national. Les ressources propres des Facultés, Instituts, Grandes Écoles
• impliquer les industries et le secteur privé dans les formations professionnelles ; et Institutions de Recherche sont faibles. Cette situation a pour conséquence l’insuffisance d’infra-
• transformer les fonds “Etudes et recherche” en un véritable “Fonds pour la recherche” avec structures et d’équipements au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
des critères d’accès objectifs basés sur la compétitivité. Il est important de mettre en place :
• une commission scientifique indépendante qui pourrait inclure des professeurs de la diaspo- En outre, la recherche scientifique connaît un faible niveau de financement interne qui, dans cer-
ra, voire des étrangers pour l’évaluation et la sélection des propositions ; tains secteurs, dépend essentiellement de l’extérieur. Les utilisateurs des résultats de la recherche
• introduire l’anglais dans les programmes de formation pour répondre aux multiples besoins contribuent peu ou prou à ce financement. De plus les chercheurs n’arrivent pas à débloquer à
de l’enseignement et de la recherche ; temps les fonds à cause des lourdeurs administratives et des procédures inadaptées aux activités
• institutionnaliser le symposium malien des sciences appliquées (MSAS) afin de créer un de recherche.
cadre de vulgarisation des résultats de recherche ;
• augmenter la masse critique des enseignants et des chercheurs afin de faire face au vieillis- Aussi, la mauvaise gestion des fonds alloués à la réalisation de certaines activités d’enseignement
sement du personnel, au départ à la retraite ainsi qu’à l’augmentation du nombre des étu- et de recherche est de nature à aggraver les difficultés financières des structures. Or, il n’y a pas
diants (650 enseignants à recruter pour les cinq années à venir) ; de développement sans recherche et pas de bonne recherche sans financement adéquat.
• recruter les meilleurs étudiants et leur donner la formation nécessaire afin d’assurer la relève.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Pour accroître le financement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Forum 5. Au titre des nouvelles formes d’enseignement :
recommande de : L’enseignement supérieur souffre de nombreux handicaps dont les effectifs pléthoriques au niveau
• mettre en place un fonds spécial pour la recherche scientifique qui sera alimenté par l’Etat, de certaines facultés, le manque d’équipements dans la plupart des laboratoires, la faible qualifica-
les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et d’autres sources par prélève- tion des enseignants dans de nombreux domaines de pointe et l’absence de programmes de for-
ment de taxes diverses, génération de fonds propres par les structures, brevets… ; mation à distance.
• relever la contribution de l’Etat au financement de la recherche à au moins 1% du PIB (décla-
Avec le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de nou-
ration de Maputo).
velles formes d’enseignement sont apparues. Ces technologies bien utilisées pourraient contribuer
3. Au titre de la formation des formateurs : à la résolution des problèmes liés à l’insuffisance d’enseignants, au surnombre d’étudiants dans les
Les problèmes de la formation des formateurs tournent autour de deux axes : la formation diplô- salles et les amphithéâtres et au manque de documentation.
mante et la formation continue.
Le Forum recommande de :
Un des problèmes les plus brûlants du sous-système de l’enseignement supérieur et de la
• renforcer l’équipement des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche scien-
recherche scientifique est le manque de ressources humaines qualifiées et en nombre suffisant.
tifique en matériels informatiques ;
Certes, un plan de recrutement/formation (2008-2015) est en cours d’exécution pour l’Université de
• former les enseignants/chercheurs aux TIC ;
Bamako mais il ne prend pas en compte les Grandes Ecoles et les institutions de recherche.
• promouvoir les TIC dans l’enseignement supérieur en vue de développer des bibliothèques
L’absence de politique de formation continue des enseignants et des chercheurs est au cœur des
virtuelles et l’enseignement à distance ;
problèmes.
• promouvoir le e-learning.
Pour résoudre ces préoccupations, le Forum recommande de :
6. Au titre du rôle et du développement de l’enseignement supérieur privé :
• créer pour les Grandes Ecoles et institutions de recherche un programme de formation des
Les écoles supérieures privées ont le potentiel de jouer un rôle important dans la gestion des flux
formateurs similaire à celui du Rectorat de l’Université de Bamako ;
d’étudiants mais malheureusement elles n’encadrent que 5% des effectifs. Les problèmes identi-
• promouvoir la formation doctorale par l’extension du système LMD ;
fiés au niveau de cet enseignement privé sont :
• créer des écoles doctorales ;
• le non respect des cahiers de charges ;
• promouvoir les années sabbatiques pour les enseignants et les chercheurs ;
• le manque d’un pool permanent d’enseignants ;
• dynamiser le programme TOKTEN et le financer, y compris par l’Etat et par une participa-
• la non prise en compte des recommandations des inspections ;
tion conséquente de la Diaspora ;
• le fonctionnement de certains établissements dans des locaux inappropriés ;
• mettre en application le statut des professeurs honoraires / émérites et adopter un statut de
• les frais de scolarité au dessus des capacités du malien moyen ;
professeurs associés ;
• l’insuffisance de contrôle et de suivi réguliers des établissements qui, de surcroît, sont
• promouvoir l’intervention des chercheurs dans l’enseignement supérieur ;
concentrés à Bamako.
• étoffer les services de documentation, d’information et d’informatique des structures de l’en-
seignement supérieur et de la recherche scientifique ; Le Forum recommande de :
• rendre opérationnelle la hiérarchie. • redéfinir le cadre de création des écoles privées en insistant sur le respect du cahier de
charges ;
4. Au titre des mémoires de maîtrise :
• exiger l’existence d’un corps permanent d’enseignants ;
Le nombre élevé de mémoires à encadrer, les coûts de l’encadrement des mémoires des étudiants
• renforcer le contrôle, tant à ce niveau qu’à celui des établissements publics, par la mise en
en fin de cycle grèvent lourdement le budget de l’enseignement supérieur. La faible capacité d’en-
place d’une Agence Assurance Qualité.
cadrement des mémoires de maîtrise (trop d’étudiants pour peu d’enseignants qualifiés) rend
impossible un bon suivi des étudiants et entraîne du coup une mauvaise qualité des mémoires, qui 7. Au titre de l’enseignement supérieur et emploi :
du reste ne sont pas indispensables pour obtenir une maîtrise comme c’est le cas dans d’autres Le chômage des jeunes diplômés traduit la faible capacité d’absorption de ces derniers par le sec-
pays et à la FAST de l’Université de Bamako. teur privé, leur faible compétence pour les emplois proposés, le faible rendement externe de notre
Toutefois, compte tenu de la sensibilité du sujet (opposition de certains enseignants et étudiants à système d’enseignement supérieur, bref l’inadéquation entre la formation et l’emploi. L’Etat reste
la suppression des mémoires de maîtrise), le Forum recommande de: encore le principal pourvoyeur d’emplois. Par ailleurs, la liaison entre les entreprises privées de la
• maintenir la production de mémoires de maîtrise qui n’auront plus de raison d’être avec place et les établissements d’enseignement supérieur public est très faible.
l’adoption du système LMD.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Le Forum recommande de : • aux établissements d’enseignement supérieur, de créer de nouvelles filières de formation
• créer au niveau de l’enseignement supérieur des filières technologiques correspondant aux pouvant répondre aux besoins des programmes nationaux de développement et de faire
besoins réels de développement du pays. La priorité devrait porter sur les filières courtes connaître leurs potentialités à ces programmes par une politique ouverte et agressive de
professionnalisantes et la culture de l’entreprenariat ; communication.
• développer un partenariat entre les établissements d’enseignement et les entreprises de la
10. Au titre de la recherche et de l’invention/innovation dans l’espace universitaire :
place ;
Les constats du Forum sont :
• diffuser l’information autour des filières scientifiques et technologiques au niveau des médias
• le faible niveau d’activités de recherche dans l’espace universitaire ; cet état de fait étant lié :
afin de faciliter l’orientation de nombreux jeunes vers ces filières.
• au manque de temps chez les enseignants pour mener des activités de recherche scienti-
8. Au titre de l’intégration sous-régionale et régionale et de la coopération interuniversitaire : fique. En effet ceux-ci, dans leur grande majorité, ont des volumes horaires de cours au des-
• La coopération sous-régionale et régionale en matière d’enseignement et de recherche est sus des normes en vigueur ;
timide. Par ailleurs, les participants constatent : • au manque de motivation pour la recherche. Les enseignants ne sont pas incités à faire de
• le faible développement de la coopération interuniversitaire ; la recherche ;
• les difficultés dans la mobilité des enseignants ; • à la faible maîtrise de l’approche recherche par les enseignants. De nombreux enseignants
• le non paiement des cotisations dans le cadre des accords de coopération ; n’ont pas eu de formation en élaboration de projet de recherche et en rédaction scientifique ;
• la non reconnaissance des diplômes de certaines structures d’enseignement supérieur par • à la faible ouverture des Facultés et écoles supérieures au secteur privé.
le CAMES ; Le Forum recommande de :
• la faible compétitivité des diplômés maliens par rapport à ceux de la sous-région ; • améliorer les conditions de travail des enseignants et chercheurs par la construction d’infra-
• l’insuffisance de contact avec les chercheurs de la sous – région, ce qui peut être préjudi- structures appropriées de recherche et l’équipement des laboratoires et des salles spéciali-
ciable à la qualité de la recherche. sées ;
• former des spécialistes de laboratoires, des enseignants à l’approche recherche et les res-
Le Forum recommande de :
ponsables scientifiques (doyens des facultés, chefs de DER et de section) à la gestion de la
• poursuivre la réforme LMD en rapport avec le Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement
recherche ;
Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO), pour une meilleure intégration sous régionale et
• promouvoir l’ouverture des structures de formation aux utilisateurs d’innovations scienti-
régionale de la formation supérieure malienne ;
fiques du secteur privé ;
• mettre les enseignants et les chercheurs dans les meilleures conditions de travail et les
• instituer un prix académique récompensant le mérite.
encourager à s’inscrire sur les listes d’aptitude du CAMES ;
• renforcer les échanges de programmes d’enseignement et la mobilité des enseignants et 11. Au titre de la diffusion et de la valorisation des résultats de la recherche :
des étudiants ; Les principaux constats sont :
• moderniser les équipements de formation pour attirer des enseignants de la sous région et • la faible diffusion des résultats de la recherche ;
d’ailleurs ; • le déficit de communication entre chercheurs.
• redynamiser les accords déjà conclus en matière de coopération interuniversitaire et créer
des sociétés savantes dans de nombreux domaines ; Cette situation entraîne une faible valorisation des acquis de la recherche.
• multiplier les projets collaboratifs de recherche à portée sous-régionale ;
Le Forum recommande de :
promouvoir l’intégration des activités de recherche à travers l’UEMOA et la CEDEAO.
• créer une presse universitaire (journaux, revues, bulletins d’information, site Internet, …)
9. Au titre de la formation supérieure et programmes nationaux de développement : pour une large diffusion des activités et des résultats de recherche ;
L’insuffisance de collaboration entre les programmes nationaux de développement et les établisse- • multiplier les espaces d’échange et de concertation (cadres de concertation, foires, journées
ments d’enseignement supérieur se traduit par une faible implication de ces derniers dans l’élabo- scientifiques ou semaines de la recherche, journées portes ouvertes, salons…) ;
ration et la mise en œuvre des programmes nationaux de développement. • sélectionner et récompenser les meilleures publications.

Pour promouvoir cette collaboration, le Forum recommande :


12. Au titre des relations entre institutions d’enseignement et de recherche :
• à l’Etat, d’impliquer l’enseignement supérieur et la recherche scientifique dans l’élaboration
La remarque principale faite est la faiblesse des liens existant entre les institutions de recherche et
et la mise en œuvre des programmes nationaux de développement ;
d’enseignement. Elles évoluent de façon parallèle ; peu de chercheurs interviennent dans la forma-
tion au niveau des établissements d’enseignement supérieur.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Le Forum recommande de : 4. Au titre du sport universitaire :
• mettre en cohérence les programmes d’enseignement et de recherche; A l’état actuel, il n’existe aucune infrastructure sportive digne de ce nom au sein des facultés, insti-
• créer un cadre d’échange et de concertation entre les établissements d’enseignement supé- tuts et grandes écoles au Mali.
rieur et de recherche ;
Le Forum recommande de :
• appliquer intégralement les textes relatifs au statut des chercheurs.
• construire des complexes sportifs scolaires et universitaires ;
D. Des œuvres universitaires • organiser des compétitions sportives scolaires et universitaires ;
1. Au titre des infrastructures et des équipements : • recruter des encadreurs.
L’Université de Bamako, depuis sa création en 1996, a continué à fonctionner avec les anciens
5. Au titre des restaurants universitaires :
internats de l’Ecole de Médecine, du Lycée de Badalabougou, de l’Ecole des Hautes Etudes
Le Forum, ayant noté une absence totale de restaurant à l’Université de Bamako, recommande de :
Pratiques (EHEP) et de l’IPR de Katibougou, qui ne répondent plus aux besoins.
• améliorer les cantines ;
Le Forum note également une forte concentration des effectifs à Bamako et une insuffisance notoi- • construire des restaurants, en partenariat avec le secteur privé.
re des infrastructures universitaires existantes (résidences équipées, absence de restaurants, de
6. Au titre des bibliothèques :
centres de santé, de complexes sportifs).
De sa création à ce jour, l’Université de Bamako ne dispose toujours pas de Bibliothèque
Pour sortir de cette situation, le Forum recommande de : Universitaire Centrale. Cette absence influe négativement sur la qualité des enseignements et met
• construire et équiper un vrai campus ; à mal la compétitivité de nos produits finis.
• réaliser des infrastructures adaptées aux normes requises en matière de construction ; Face à cette situation, le Forum recommande de :
• réhabiliter les infrastructures existantes (résidences terrains de sports, centres de santé, res- • construire une Bibliothèque Universitaire Centrale équipée et adaptée aux normes requises ;
taurants etc.) ; • renforcer le potentiel du service informatique et communication du CENOU.
• protéger et sécuriser le domaine universitaire.
7. Au titre des bourses :
2. Au titre des résidences: Le Forum note les conditions de vie difficiles des étudiants.
Le Forum déplore la gestion des résidences par l’AEEM et considère que la source des problèmes Le Forum recommande de :
(mauvais état des locaux, occupation anarchique, insalubrité…) découle en partie de cette situation. • procéder à une mobilisation rapide des ressources pour relever le niveau de vie des étu-
La gestion des équipements (cantines, kiosques, cabines téléphoniques, secrétariats publics…) est diants maliens.
également assurée par les étudiants, tandis que le CENOU assure la prise en charge des grands
8. Au titre des recommandations fortes :
travaux et les interventions d’urgence au niveau de l’électricité et de la plomberie.
Toute Université se doit d’accompagner les étudiants pour la résolution de leurs problèmes à carac-
Le Forum recommande de : tères non académiques.
• restituer totalement la gestion des cités au CENOU dans les meilleurs délais ; Les recommandations qui suivent constituent un écho fort des problèmes identifiés et les
• rénover les locaux, en impliquant les bénéficiaires ; propositions de solutions faites par les intervenants :
• faire déguerpir du domaine universitaire les non étudiants ; • construire des cités universitaires pour les étudiants ;
• identifier et construire un dépôt de transit pour les ordures ménagères ; • mettre en place un comité conjoint de réflexion CENOU/AEEM pour la période de réhabili-
• mettre en place un système expérimental de traitement des eaux usées. tation des résidences ;
• restituer la gestion des résidences au CENOU avec la mise en place d’un comité de suivi
3. Au titre des transports :
impliquant l’AEEM ;
Pour satisfaire la demande croissante de création de nouvelles lignes de dessertes et la nécessité
• restaurer totalement l’autorité de l’Administration ;
d’entretenir le matériel roulant.
• inscrire dans les règlements de l’AEEM le respect des engagements pris par les bureaux
Le Forum recommande de :
successifs ;
• procéder à la signature d’une convention de transport urbain et interurbain avec des promo-
• créer une revue d’informations des œuvres universitaires ;
teurs privés de la place qui accepteraient d’assurer le transport des étudiants, en contrepar-
• former un conseil de sauvetage composé de la direction du CENOU, des représentants de
tie de facilités fiscales et douanières accordées par l’Etat ;
l’AEEM et d’autres acteurs pour développer dans les trois mois à venir un plan stratégique
• revoir à la hausse le tarif de transport en accord avec l’AEEM.
avec un budget conséquent pour immédiatement remédier à la situation catastrophique (dor-
toirs, trousseaux, complexes sportifs, dispositifs médicaux.).

26 27
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
4.2 Commission Enseignement Secondaire Général, Technique et Professionnel : Les résultats des travaux de la Commission adoptés en plénière par le Forum se présentent
comme suit :
Pour conduire les travaux, le bureau suivant a été mis en place :
A. De l’organisation et de la gestion du sous-secteur Enseignement Secondaire Général
Président : Pr. Younouss Hamèye DICKO, ancien ministre ;
Technique et Professionnel :
Vice - Président : Me Sékou Alou DIALLO, Président Assemblée
1. Au titre de l’évolution et de la gestion des effectifs :
Régionale Ségou ;
Les problèmes identifiés sont les suivants :
Rapporteur Général : Dr. Badra MACALOU, COFNE ;
• l’inégalité dans l’accès à l’Enseignement Secondaire entre garçons et filles a été relevée à
Rapporteur Général adjoint : N’Golo Joël COULIBALY, COFNE ;
tous les niveaux comme une préoccupation majeure (35% de filles au secondaire contre
Facilitateur : Dr Bakary Casimir COULIBALY, COFNE ;
65% de garçons) ;
Conformément aux termes de Référence du Forum, les travaux se sont déroulés au sein de trois • le critère d’âge d’orientation et l’insuffisance des infrastructures scolaires sont indexés
ateliers thématiques : comme facteurs limitatifs pour l’accès égalitaire à l’enseignement secondaire notamment
Atelier n°5 : Organisation et Gestion de l’Enseignement Secondaire Général Technique et pour les enfants ruraux et ceux des zones reculées ;
Professionnel ; • l’inexistence de carte scolaire et quand elle existe, son non respect dans le choix des zones
Atelier n°6 : Contenu et qualité des enseignements ; d’implantation des établissements ;
Atelier n°7 : Formation professionnelle. • l’accroissement rapide des écoles privées est encore loin de constituer une solution à l’ac-
cès égalitaire à l’école au niveau secondaire en raison de la grande pauvreté des popula-
Les bureaux des ateliers sont ainsi constitués :
tions et de la mauvaise répartition des écoles privées sur le territoire national, concentrées
Atelier n°5 : Président : Adama GUINDO, PESG à la retraite Bamako ;
principalement dans les grandes villes ;
Vice Présidente : Mme DIANE Mariam KONE, CNDIFE ;
• du fait du dénuement des parents, très peu d’élèves non orientés après le DEF peuvent
1er Rapporteur : Assimi Adama TOURE, CNECE ;
s’inscrire à leurs frais dans les établissements d’enseignement privés. Cette situation est
2ème Rapporteur : Mohamed Bana DICKO, COFNE ;
généralement perçue comme une menace à la vocation de service public de l’éducation ;
Facilitateurs : Ousmane Said CISSE, COFNE ;
• la crédibilité du Baccalauréat est entamée, principalement par le seuil de repêchage, la non
Fodé SISSOKO, COFNE.
maîtrise des méthodes d’évaluation, le relâchement des règles déontologiques et la mention
Atelier n°6 : Président : Yacouba KOULIBALY, FENAPEM ; de la note de repêchage non ajustée sur le relevé des notes ;
Vice Président : Yamoussa KANTA PESG à la retraite ; • au plan de la structure des effectifs, les textes d’orientation après la classe de10ème s’avè-
1er Rapporteur : Mahamadoun KASSAMBARA, LBF ; rent inadaptés à la situation actuelle des filières, affectant négativement le taux de promo-
2ème Rapporteur : Mme Diawara Djénébou KONE AFESPEM (CAFO) ; tion interne du sous secteur de l’enseignement secondaire ;
Facilitateurs : Cheick O DIALLO, COFNE ; • les effectifs pléthoriques à tous les niveaux entraînent des évaluations nettement insuffi-
Mamadou L KANOUTE, COFNE santes, partant une baisse croissante du taux d’achèvement et de la qualité des enseigne-
ments ;
Atelier n°7 : Président : M. Mohamed Saliha MAIGA, ENI ; • le nombre des inscrits au secondaire général dépasse largement celui des inscrits au tech-
Vice-présidente : Mme CAMARA Kama SAKILIBA, OPF ; nique/professionnel (65% dans le secondaire général contre 35% dans le technique et pro-
1er Rapporteur : Youssouf SISSOKO, COFNE ; fessionnel en 2007) ;
2ème Rapporteur : Abdrahamane COULIBALY ; • beaucoup d'élèves initialement orientés au lycée finissent leur cursus scolaire dans le tech-
Facilitateurs : Laurent Tikanou KAMATE ; nique et professionnel ;
Nanamoudou TRAORE, COFNE ; • de nombreux admis des medersas appliquant les programmes officiels ne bénéficient pas
Mme CAMARA Maïmouna COULIBALY, COFNE. d’orientation, à l’instar des élèves admis des écoles privées ;
• il a été noté l’absence de textes législatifs et règlementaires portant sur la gestion des fina-
listes des CED ;
• le problème de la prise en charge des non orientés du DEF a été évoqué avec un accent
particulier sur les difficultés et limites des moyens de l’Etat et la nécessité de l’implication des
collectivités et des communautés dans la recherche de solutions.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Pour faire face à ces problèmes, le Forum recommande de : • le manque de professionnalisme de bon nombre d’administrateurs scolaires ;
• sensibiliser les parents sur l’intérêt de l’école pour les filles ; • l’effritement de l’autorité de l’administration scolaire du fait des nombreuses formes d’inter-
• adopter des mesures incitatives qui permettent le maintien des filles dans l’ESGTP ; férences et de pressions qu’elle subit dans la gestion quotidienne des établissements ;
• alléger les critères d’orientation des filles après le DEF ; • l’instabilité du personnel administratif du privé et des medersas et son insuffisance ;
• créer et ouvrir des écoles professionnelles en nombre suffisant en tenant compte des spé- • le peu de motivation, de qualification et d’engagement des administrateurs dans les établis-
cificités régionales ; sements privés (privés classiques et medersas) ;
• faire prendre des initiatives et décisions pour définir des zones prioritaires d’implantation des • l’inexistence et l’inefficience du système d’information et de gestion.
établissements privés ; • les violations fréquentes du règlement intérieur dues très souvent à l’ignorance du contenu
• orienter plus d’élèves admis au DEF dans le technique et professionnel que dans le secon- de ce texte par les élèves et parfois même par certains professeurs ;
daire général conformément aux directives du PRODEC ; • la démission des parents d’élèves et la violation de l’espace scolaire compliquent encore
• diversifier et développer les filières industrielles et agro – sylvo - pastorales au niveau l’E.T.P ; plus le travail de l’administration scolaire.
• faire organiser le Baccalauréat par l’Université ;
Le Forum recommande de :
• augmenter les capacités d’accueil des établissements tout en veillant à faire respecter les
• recruter davantage de personnel et former les administrateurs scolaires (formation initiale et
normes d’effectifs par classe ;
formation continue) du niveau secondaire ;
• construire, réhabiliter et équiper des établissements d’enseignement publics pour répondre
• créer un corps d’administrateurs scolaires ;
aux besoins spécifiques des Régions ;
• dépolitiser l’école pour permettre à l’administrateur scolaire d’exercer rigoureusement son
• relire les textes d’orientation après la classe de 10ème ;
autorité ;
• faire respecter les normes des évaluations ;
• élaborer et faire appliquer des règlements intérieurs au niveau des établissements ;
• prendre des dispositions spécifiques pour rehausser le taux d’achèvement ;
• amener l’AEEM à se limiter à son rôle associatif et s’en tenir à ce que la loi autorise en la
• revoir le critère d’âge pour l’orientation des admis au DEF notamment dans les zones à
matière ;
faible taux de scolarisation ;
• exiger du privé de recruter un personnel qualifié et stable et doter les établissements publics
• mettre en place un dispositif d’assistance et de suivi des medersas leur permettant d’assu-
en personnel et en logistique suffisants ;
rer une exécution correcte des programmes officiels, afin d’offrir plus de chances d’orienta-
• exiger des Académies d’Enseignement (A.E.) et des services centraux de l’éducation de
tion à leurs diplômés dans tous les ordres d’enseignement, y compris la formation profes-
donner suite aux rapports des établissements ;
sionnelle ;
• créer les conditions de transfert des ressources aux collectivités et transférer effectivement
• assurer des offres spécifiques de formations qualifiantes et par apprentissage en tenant
les ressources financières conformément aux textes de la décentralisation ;
compte de la diversité des populations cibles ;
• inciter les Comités de Gestion Scolaires (CGS) et les Associations de Parents d’Elèves
• élaborer et mettre en œuvre des textes législatifs et règlementaires portant sur la formation
(APE) à jouer pleinement leurs rôles ;
qualifiante des finalistes CED ;
• appliquer strictement le règlement intérieur ;
• créer des centres de formation souple et adaptée aux besoins des populations cibles, en
• élaborer des textes plus stricts et de protéger l’administrateur scolaire lorsqu’il doit infliger
synergie avec l’ensemble des parties prenantes et des partenaires ;
des sanctions ;
• veiller au renforcement de l’autorité et de la responsabilité de l’Etat par l’allocation de res-
• enseigner l’éducation civique et la morale au niveau du secondaire ;
sources budgétaires conséquentes à l’ESGTP pour assurer la construction et l’équipement
• lutter contre la corruption et les tricheries à l’école.
d’établissements d’enseignement publics (prioritairement au niveau de l’enseignement tech-
nique et professionnel);
3. Au titre de la contractualisation de la profession enseignante :
• recruter du personnel enseignant qualifié en nombre suffisant.
Le Forum a identifié les contraintes suivantes:
2. Au titre de la gestion administrative des établissements : • le profil des enseignants contractuels recrutés par les collectivités territoriales ne répond pas
La problématique de la gestion des établissements secondaires a été longuement débattue. Il res- toujours aux besoins des établissements qui doivent les utiliser ;
sort des différentes interventions que les difficultés de gestion des établissements secondaires sont • la mauvaise définition des rôles et responsabilités des acteurs dans le recrutement du per-
liées à des phénomènes endogènes et exogènes, aggravés par un véritable laisser aller général à sonnel enseignant occasionne parfois des conflits de compétences entre les collectivités ter-
tous les niveaux. Le Forum note : ritoriales et les services techniques de l’ESGTP ;
• une irrégularité notoire dans la tenue des différents conseils ; • la confusion des rôles accentuée par l’inexistence de directives précises sur les profils d’en-
• l’insuffisance de formation et le peu d’implication de l’administration scolaire dans la gestion seignants, offre l’occasion aux promoteurs privés et aux collectivités de recruter des ensei-
des problèmes de l’école ; gnants non qualifiés contribuant ainsi à aggraver la baisse des niveaux ;

30 31
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
• le retard dans le recrutement des enseignants contractuels lié à la procédure de recrutement ; niveau du public dont les interventions se font au détriment des cours programmés au
• les enseignants contractuels des collectivités, de par leur statut, ont des choix très limités en niveau des écoles publiques ;
matière de lieu d’affectations et de mutations ; • plusieurs établissements privés ne disposant ni d’autorisation de création ni d’ouverture,
• le nombre d’enseignants contractuels professionnels et permanents est nettement inférieur reçoivent des élèves orientés par l’Etat sans avoir produit aucune preuve d’utilité publique.
au nombre d’enseignants contractuels qui ne bénéficient d’aucune formation, surtout dans Ces établissements recrutent ainsi du personnel sans tenir compte des critères de qualifica-
l’Enseignement Technique et Professionnel ; tion requis, des conditions de rémunération ni de couverture sociale pour le personnel ;
• l’absence de plan de carrière, de primes de responsabilités pour les enseignants contractuels ; • vu l’accroissement exponentiel des établissements secondaires privés surtout dans le tech-
• la précarité de l’emploi ; nique et professionnel, les effectifs du privé ont augmenté plus vite que ceux du public et
• la méconnaissance du contenu des contrats par les enseignants contractuels ; sont devenus majoritaires. Aussi, les ressources humaines et matérielles de suivi des éta-
• l’accroissement inquiétant du nombre d’enseignants aux profils inadéquats ; blissements privés s’avèrent notoirement insuffisantes ;
• la diversité des textes qui régissent les enseignants contractuels laisse la porte ouverte à • le non respect des normes de qualité pédagogique et d’adéquation des infrastructures ;
des abus fréquents et ne favorise pas non plus la sauvegarde des droits fondamentaux de • le non respect de la carte scolaire en matière de création d’établissements privés ;
l’enseignant ; • la marchandisation de l’école notamment par une procédure de délivrance d’agrément non
• certaines dispositions des contrats constituent des obstacles réels à la promotion et à la for- appropriée.
mation continue des enseignants contractuels. De ce qui précède, le Forum recommande de :
Pour lever ces contraintes, le Forum recommande de : • mieux organiser le secteur notamment en encourageant les promoteurs motivés et faisant
• relire les textes de la décentralisation pour clarifier et préciser les responsabilités des preuve de professionnalisme et en sanctionnant les promoteurs indélicats au besoin par le
acteurs, tout en renforçant le rôle des services techniques déconcentrés de l’éducation retrait des autorisations ;
(décret 313/PRM du 4 juin 2002) ; • relire les textes régissant l’enseignement privé au Mali pour préciser les responsabilités de
• élaborer des textes qui gèrent l'ensemble des enseignants du secondaire (contractuels, l’Etat et celles des promoteurs privés ;
fonctionnaires, autres) ; • assurer une application rigoureuse des textes de création et d’ouverture des établissements
• sensibiliser, puis former les enseignants contractuels à s’imprégner suffisamment du conte- d’enseignement privé ;
nu des termes de leur contrat ; • mettre en place des cahiers de charges entre les écoles privées et l’Etat et leur faire obliga-
• élaborer un plan de carrière pour les enseignants contractuels de l’ESGTP pour leur per- tion de les respecter et se donner les moyens d’y veiller ;
mettre d’évoluer dans la fonction ; • exiger des établissements privés le recrutement d’un personnel enseignant permanent et la
• recruter à temps (pendant les vacances) les enseignants contractuels afin qu’ils puissent présence d’un personnel administratif qualifié ;
prendre service au moment opportun ; • mettre en place un service d’inspection et de contrôle approprié pour veiller à la qualité des
• renforcer les effectifs du personnel enseignant par des recrutements par voie de concours enseignements dispensés dans les établissements privés et pour assurer le suivi régulier et
conformément aux textes ; le respect des textes concernant ces établissements ;
• assurer la formation des enseignants dans les disciplines où il en manque et renforcer les • procéder à une évaluation annuelle des établissements privés pour identifier ceux qui méri-
compétences de l’ensemble des acteurs par la formation continue ; tent de continuer leurs activités ou non, ceux qui méritent d’être encouragés ;
• étudier les possibilités et les modalités pratiques d’intégration des contractuels dans la • mener une lutte soutenue contre la corruption dans l’administration à tous les niveaux en
Fonction Publique de l’Etat. matière de création, d’ouverture et de gestion d’établissement d’enseignement privé.

4. Au titre de la revalorisation de la fonction enseignante


6. Au titre de l’Inspection de l’Enseignement Secondaire (IES)
• La revalorisation de la fonction enseignante passe nécessairement par la réaffirmation de la
Les débats au cours du Forum ont permis d’identifier les problèmes suivants :
mission de l’Ecole en tant que service public, du rôle de l’enseignant dans la formation du
• l’insuffisance du nombre d’inspecteurs chargés du contrôle pédagogique au niveau de
type de citoyen souhaité. Pour ce faire, le Forum recommande de :
l’ESGTP ;
• améliorer les conditions salariales de l’enseignant ;
• certaines filières ne sont point pourvues d’inspecteurs spécialisés, surtout au niveau de l’en-
• sécuriser l’enseignant dans l’exercice de sa fonction ;
seignement technique et professionnel, toute chose qui est préjudiciable à la qualité de la
• inviter les enseignants au respect de l’éthique et de la déontologie de la profession ;
formation ;
• assurer à l’enseignant une bonne formation académique et pédagogique.
• le travail des inspecteurs généraux chargés du contrôle de la qualité de la formation au
5. Au titre de l’enseignement secondaire privé: niveau de l’ESGTP sur tout le territoire, se trouve fortement handicapé par l’absence de
Les débats sur les points relatifs à l’enseignement privé ont fait ressortir les constats suivants : moyens logistiques et autres ;
• les cours sont assurés dans le privé dans une large mesure par des professeurs recrutés au
32 33
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
• la non exploitation des rapports d’inspection par la hiérarchie, ce qui est préjudiciable à la • prendre en compte dans les programmes le développement enregistré par les entreprises
gestion du sous secteur ; du secteur primaire et les corps de métier ainsi que les spécificités régionales ;
• l’absence d’inspection et d’évaluation des administrations scolaires et des établissements. • diversifier les filières de formation tant au niveau du CAP que du BT en tenant compte des
réalités nationales ;
Le Forum recommande de :
• mettre en place entre les Ministères en charge de l’Education, de l’Emploi et de la
• relire les textes régissant l’Inspection de l’Enseignement Secondaire (IES) pour créer une
Formation Professionnelle, un mécanisme concerté de formation professionnelle et par
structure unique de contrôle de tout le système éducatif malien appelée Inspection Générale
apprentissage, permettant d’assurer le suivi et l’orientation des effectifs et de récupérer
de l’Education Nationale (IGEN) ;
les exclus et non orientés du système formel pour les orienter vers la formation profes-
• encourager les inspecteurs à produire des documents pédagogiques (manuels guides, etc.)
sionnelle ;
à la fois pour les élèves et pour les enseignants ;
• créer et équiper des centres et Instituts de formation répondant à des besoins de formation
• déconcentrer la structure de contrôle pour renforcer l’encadrement pédagogique de proximité ;
spécifiques aux réalités économiques et culturelles locales et régionales ;
• doter l’Inspection de local approprié avec des infrastructures adaptées (bureaux, salles spé-
• accorder l’autonomie de gestion aux établissements d’ETP ;
cialisées pour les travaux des examens) ;
• mettre les établissements d’enseignement secondaire en situation d’assurer un enseigne-
• mettre en place un plan/programme pour assurer la formation initiale et le perfectionnement
ment plus expérimental que livresque.
des inspecteurs ;

B. Des contenus et de la qualité des enseignements 2. Au titre de la formation des enseignants


1. Au titre de l’adéquation formation/emploi La formation initiale et continue des enseignants est apparue comme une préoccupation majeure
La problématique de l’adéquation formation/emploi a été au centre des préoccupations liées au déve- aussi bien dans les écoutes, les ateliers thématiques que dans les différentes concertations régio-
loppement des compétences et des ressources humaines comme finalités du système éducatif. nales. Globalement, l’état des lieux de la question fait ressortir :
• une insuffisance notoire de formation des enseignants tant en formation initiale qu’en forma-
Les échanges ont conduit aux constats et propositions suivants : tion continue ;
• les formations dispensées dans l’enseignement secondaire général ne permettent plus de • l’inexistence de mécanismes et de dispositifs spécifiques pour la certification des forma-
préparer les élèves ni à la vie ni aux études supérieures. C’est le cas par exemple pour les tions par apprentissage ;
séries Technique Industrie et Technique Génie Civil de l’enseignement secondaire tech- • l’inexistence de politique de formation continue pour le personnel enseignant du privé ;
nique, qui n’ont plus de répondant au niveau du supérieur depuis la dernière réforme des • l’insuffisance de formateurs dans l’enseignement technique et dans la formation profession-
filières de l’enseignement supérieur ; nelle a été relevée de façon spécifique parce qu’il n’existe aucune structure de formation de
• du fait de cette inadéquation entre les filières de formation, les perspectives d’emploi et les formateurs pour la formation technique et professionnelle et la formation par apprentissage ;
offres de formation des niveaux secondaire et supérieur, les exclus de l’enseignement • les dispositifs de formation initiale et de formation continue des formateurs, ainsi que l’offre
secondaire général sont confrontés à d’énormes difficultés d’orientation tandis que les sor- de ressources humaines qualifiées, stagnent, voire diminuent considérablement au moment
tants de l’enseignement technique et professionnel peinent à trouver des emplois correspon- où la demande de formateurs est croissante au niveau de l’ESGTP ;
dants à leur qualification ; • l’Ecole Normale Supérieure est, à ce jour le seul établissement de formation des formateurs
• au-delà de l’inadéquation, les produits issus de l’enseignement technique ne sont pas com- de professeurs d’ESG et elle ne dispose pas de la capacité requise pour couvrir les besoins
pétitifs sur le marché de l’emploi ; énormes en professeurs ;
• les programmes d’enseignement sont difficilement exécutés en raison de l’inexistence de • la formation des formateurs de l’enseignement technique et professionnel est assurée par
spécialistes pour certaines disciplines ; une cellule logée à l’ENI. Cette cellule manque de moyens et ne couvre pas tous les
• des effectifs de plus en plus importants d’exclus de l’enseignement secondaire deviennent domaines de compétences de l’enseignement technique. Il se pose un problème de ratta-
des laisser pour compte qui contribuent à aggraver la crise scolaire. chement institutionnel ;
• le déficit d’enseignants de qualité et la banalisation subséquente de la fonction enseignante
Le Forum recommande de :
conduit les établissements publics et privés à recourir à des non spécialistes pour pallier
• relire le décret 138 PGRM du 6 juin 1980 portant organisation et fonctionnement de
le manque ;
l’Enseignement Secondaire Général (ESG), en vue d’adapter les filières et séries à l’évolu-
• le déficit constaté dans la formation initiale altère gravement la qualité des enseignements et se
tion de l’environnement national et sous-régional ;
pose en contrainte à bien d’innovations pédagogiques. C’est le cas de l’enseignement modulai-
• prendre la même mesure pour l’Enseignement Technique ;
re qui a eu du mal à se généraliser par manque de ressources humaines qualifiées ;
• réviser l’ensemble des programmes d’enseignement et créer de nouvelles séries et filières
débouchant sur des profils de formation plus diversifiés (baccalauréats général, profession-
nel, technique, économique, etc.) ;
34 35
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
• la mauvaise planification des sessions de formation continue qui sont le plus souvent pro- • la faiblesse des systèmes d’évaluation, dont la persistance et l’ampleur s’expliquent en gran-
grammées pendant l’année scolaire et de ce fait, préjudiciable à l’exécution normale des pro- de partie par le non fonctionnement des comités pédagogiques et l’insuffisance numérique
grammes ; des inspecteurs dans le sous-secteur de l’ESGTP.
• l’absence d’un mécanisme d’identification des besoins de qualification et de perfectionne-
Le Forum recommande de :
ment des enseignants de l’ESGTP. Il s’en suit par exemple que les filières non couvertes
• permettre aux acteurs et partenaires de conjuguer les efforts et mettre en cohérence leurs
par l’inspection ne bénéficient que rarement d’opportunités de formations de recyclage et de
actions et comportements professionnels afin d’assurer la rénovation du système éducatif
perfectionnement de leurs enseignants/formateurs ;
malien. Il s’agit notamment de :
• la non prise en compte de cette formation dans la notation et dans l’évolution de la carrière
- initier les enseignants aux méthodes de suivi et évaluation, les informer et sensibili-
Le Forum recommande de : ser sur l’importance du suivi et de l’évaluation des apprentissages ;
• élaborer une politique de formation initiale et de formation continue dans l’ESGTP ; - créer ou renforcer des structures d'informations scolaires ou d'orientation profession-
• revoir l’organisation des sessions de formation pour former le maximum de professeurs à nelle au niveau régional et au sein des établissements en y associant les représen-
l’approche modulaire et doter les établissements en outils correspondants et en personnels tants des collectivités territoriales ;
enseignants qualifiés pour assurer la généralisation de la formation modulaire dans le sous- - mettre en place un dispositif performant et pertinent de suivi pédagogique des profes-
système de l’ESGTP ; seurs en étoffant le Corps des Inspecteurs de l'Enseignement secondaire ;
• assurer la formation initiale des enseignants dans les structures de formation des formateurs - mettre en place un système d’information des élèves et des enseignants sur les
tout en en veillant à : méthodes d’évaluation et leurs résultats susceptibles d’intéresser le grand public ;
- la multiplication de ces structures et au renforcement des capacités de l’ENSUP ; - restaurer pleinement la responsabilité des services techniques dans la production des
- la définition et à la mise en oeuvre des mesures incitatives devant permettre au systè- manuels et autres outils pédagogiques ;
me de fidéliser les enseignants formés à grands frais, surtout ceux de l’Enseignement - créer un comité de rédaction du livre scolaire au niveau secondaire général, technique
technique et professionnel ; et professionnel.
- la création d’un institut de formation dédié à l’enseignement technique et professionnel ;
C. De la formation professionnelle
• instituer un système de formation continue sanctionné par des examens professionnels ;
L’importance de la Formation Professionnelle pour le système éducatif au Mali n’est plus à démon-
• renforcer les capacités d’accueil des structures existantes ;
trer au regard des besoins énormes d’insertion. Elle est confrontée à l’instar de l’ensemble du sous-
• redéfinir les missions de l’Ecole Normale Supérieure (ENSUP), la doter en moyens humains,
secteur à :
financiers et matériels pour assurer la formation initiale et la formation continue d’un plus
• un problème de gestion de flux. Rien que pour les finalistes des CED, ils sont 28.832 en
grand nombre de professeurs de l’enseignement secondaire général ;
attente d’une qualification professionnelle et 30.449 en phase de recevoir la formation théo-
• étoffer la Cellule de Formation des Formateurs de l’Enseignement Technique et repenser
rique qui viendront s’y ajouter prochainement. A ceux-là, il faut ajouter les milliers de désco-
son arrimage institutionnel (à court terme) et créer un institut en ingénierie de la formation
larisés qui viennent du système classique. Cet effectif devient insignifiant lorsqu’il s’agit des
dans l’enseignement technique et la formation professionnelle (à moyen terme) ;
nombreux jeunes en milieu urbain comme en milieu rural qui n’ont pas eu accès à l’école.
• associer les professeurs à la conception des modules de formation continue et redynamiser
Le défi est immense alors même que les moyens en ressources formatives et financières
les comités pédagogiques, véritables espaces de formation des jeunes enseignants par
sont très insuffisants ;
leurs pairs plus expérimentés au niveau d’une même discipline.
• l'absence de textes règlementant la certification par rapport aux diplômes d’État notamment
3. Au titre de l’évaluation des apprentissages en ce qui concerne les formations professionnelles par apprentissage ;
Des débats autour des évaluations, il ressort que : • l'absence de répondant au supérieur pour certaines filières du secondaire de même que leur
• dans le secteur public, les effectifs de l'enseignement secondaire sont plutôt élevés malgré faible capacité de développement de compétences professionnelles pour l’emploi ;
la faiblesse du taux de transition. Cette situation rend particulièrement difficile la conduite • l’inexistence de directives et de critères de réorientation entre l’ESGTP et la Formation
correcte et régulière de l’évaluation ; Professionnelle par Apprentissage.
• les programmes se caractérisent par une prééminence des contenus académiques très peu Face à cette situation, le Forum recommande de :
adaptés aux réalités socio-économiques et culturelles ; • doter le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle de moyens conséquents
• il y a une diversité de manuels de référence malgré la référence commune aux mêmes pro- pour la prise en charge de la formation professionnelle des finalistes des CED ;
grammes, due en grande partie au rôle passif du comité national du manuel scolaire et du • créer au moins un (1) centre de formation professionnelle qualifiante et par apprentissage
matériel didactique ; de référence par cercle, en lien avec les réalités économiques de la localité ;
• créer dans chaque région, un centre de ressources dédié à la formation professionnelle pour
la formation des formateurs (tuteurs, maîtres artisans, formateurs endogènes) ;
36 37
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
• accélérer le processus d’élaboration du Programme Décennal de la Formation 4.3. Commission Education de Base, Alphabétisation et Langues Nationales :
Professionnelle pour l’Emploi (PRODEFPE) en cours au niveau du Ministère de l’Emploi et Le présent rapport porte sur les principaux résultats issus des travaux de la Commission Education
de la Formation Professionnelle pour prendre en charge les investissements en matière de de Base, Alphabétisation et Langues Nationales sous la conduite du Bureau mis en place en séan-
formation professionnelle sur le court, moyen et long termes; ce plénière et composé de :
• mettre en place un mécanisme de passerelles entre l’enseignement secondaire général et • Présidente : Mme Traoré Oumou TOURE, CAFO ;
la formation professionnelle ; • Vice président : Zakariya ABDOU, Fondation Stromme ;
• mettre en place un mécanisme de validation des acquis de la formation professionnelle par • 1er Rapporteur : Adama COULIBALY, COFNE ;
apprentissage ; • 2ème Rapporteur : Hamidou MORBA, COFNE ;
• définir des profils et des critères et mettre en place une stratégie pour l’orientation des titu- • Facilitateur : Pr. Denis DOUGNON, COFNE.
laires du DEF dans les cycles de formation professionnelle qualifiante et par apprentissage ;
1. Organisation et déroulement des travaux
• finaliser la relecture en cours des filières de l’enseignement technique et professionnel et
Après la mise en place du Bureau, le Président de la Commission Education de Base,
mettre en application les programmes avec une forte implication des partenaires de l’école ;
Alphabétisation et Langues Nationales du Comité d’Organisation du Forum National sur l’Education,
• définir les missions de la Direction Nationale de la Formation Professionnelle (DNFP) afin
le Professeur Denis DOUGNON, a fait un exposé synthétique sur l’organisation et le déroulement
de parvenir à une prise en compte effective de la transversalité de la formation profession-
des travaux.
nelle ;
Les bureaux devant conduire les travaux en ateliers sont composés comme suit :
• créer un cadre de concertation dynamique pour resserrer les liens entre la formation profes-
sionnelle et l’enseignement Technique afin de mieux coller à la logique d’inversion des ten- Atelier 8 : Gestion des Ressources Humaines, Programmes et Méthodes/Innovations
dances ; Pédagogiques
• déterminer un appui-conseil de la part des services techniques pour accompagner les Président: Mahamadou Sissoko, Ministère du Logement, des Affaires Foncières et
Collectivités Territoriales dans l’accomplissement de leurs missions en matière de formation de l’Urbanisme ;
professionnelle notamment dans l’élaboration des schémas directeurs/plans de développe- Vice-présidente : Mme Maïga Kady BABY, FAWE ;
ment de la formation professionnelle ; toute chose qui contribuerait à inciter à l’identification Premier rapporteur: Boubacar SOW, DCAP Kalabancoro ;
des besoins locaux de développement ; Deuxième rapporteur: Sékou DIABATE, FLASH ;
• prendre totalement en charge la mise en œuvre de l’apprentissage de type dual et ouvrir des Facilitateur : Hamidou MORBA, COFNE ;
chantiers de systématisation des autres formes/types d’apprentissage ;
• renforcer les capacités d’accueil de l’existant en équipements adaptés ; Atelier 9 : Gestion de l’école en mode décentralisé, Partenariat
• prendre des mesures incitatives comme, entre autres, la détaxe, la facilitation d’accès au Président: Sékou KOUYATE, Association des Municipalités du Mali ;
foncier, pour encourager l’investissement privé dans la formation professionnelle ; Vice-président : Moussa SISSOKO, DAE Kati ;
• créer un Centre National dédié à la promotion de l’ingénierie de la formation Premier rapporteur: Amadou NIANGALY, AE Koulikoro ;
• rechercher la cohésion, à travers une prise en compte de la Loi d’Orientation Agricole et de Deuxième rapporteur: Moussa SANOGO, CNMU ;
la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale-SNFAR pour parvenir à un renforce- Facilitateur : Adama COULIBALY, COFNE ;
ment du dispositif de la formation professionnelle agricole ;
• impliquer les groupements professionnels et les organisations des branches d’activités dans Atelier 10 : Éducation non formelle et Politiques des langues nationales
la définition des statuts ; une intensification du tutorat ; et une détermination des conditions Président: Colonel Youssouf TRAORE, ancien ministre ;
de mise en situation (langues nationales, motivation, etc.) ; Vice-président : Mme Kèïta Fatoumata KEÏTA, DNFP ;
• assurer la mise en place d’un mécanisme national de certification et de validation d’une part, Premier rapporteur: Diassé CONARE, CNR-ENF ;
et d’autre part entreprendre l’élaboration d’une nomenclature des titres professionnels ; Deuxième rapporteur: Mme Tounkara Diélica TOGOLA, Plan Mali ;
• procéder urgemment au transfert des ressources aux Collectivités et considérer ces der- Facilitateur : Moussa DIABY, COFNE.
nières comme portes d’entrée du financement de la formation professionnelle ;
• envisager un rapprochement entre l’université, les entreprises et les chambres de métiers à Atelier 11 : Coûts, Financement et dispositif institutionnel de l’Education de Base
travers le Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle en vue de la mise en place Président: Moussa Soussin DEMBELE, professeur à la retraite ;
d’une cellule universitaire de la formation professionnelle (CUFOP) et la création de filières Vice-président : Mme Traoré Fatim TRAORE, SYCREF ;
professionnalisantes courtes. Premier rapporteur: Issiaka NIAMBELE, CPS ;
Deuxième rapporteur: Hama TRAORE, DAF-MEBALN ;
Facilitateur : Dr. Abdoulaye SALL, COFNE ;
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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Les principaux résultats des travaux de la Commission découlent de la synthèse de ceux des ate- - moraliser les concours d’entrée dans les IFM pour n’y admettre que les candidats qui
liers, résultats et synthèse adoptés en plénière par le Forum. ont déjà acquis les connaissances de base nécessaires sur lesquelles se construit la
formation générale ;
A. De la Gestion des Ressources Humaines, Programmes, Méthodes et Innovations
- mettre fin à la contractualisation de l’enseignement par le recrutement des maîtres
Pédagogiques
dans la fonction publique de l’Etat ;
Pour le Forum, l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage scolaire dépend
- instituer la signature de l’engagement décennal pour sécuriser les emplois ;
des compétences des enseignants et de leur statut. Aujourd’hui, les enseignants ainsi que leurs pra-
- procéder au redéploiement des personnels enseignants concentrés en grand nombre
tiques nombreuses suscitent des questions dans la recherche du renouveau de notre système édu-
dans les centres urbains ;
catif.
- mettre fin aux détachements anarchiques des maîtres qui privent les écoles d’ensei-
De cette problématique, les débats ont essentiellement porté sur : Qui sont-ils ? Comment se
gnants chevronnés;
recrutent-ils ? Comment se forment-ils ? Quel est l’impact de leurs pratiques sur la transmission
- lutter contre l’absentéisme à l’école ;
du savoir et plus largement sur la réussite des élèves ? Quel est le contenu des enseignements
- confier le recrutement aux services déconcentrés de l’éducation en associant les col-
qu’ils donnent ?
lectivités et en prenant appui sur d’autres services administratifs tels que l’Emploi, le
Autant d’interrogations qui nécessitent des stratégies nouvelles couvrant des domaines aussi
Budget, l’INPS, etc., et affilier les enseignants des écoles privées laïques à l’INPS ;
importants tels que :
• valoriser la fonction enseignante. A cet égard, il s’agit de :
• la relecture des textes règlementaires portant gestion des personnels enseignants, notam-
- instaurer une indemnité de logement adaptée au coût de la vie;
ment :
- accorder un quota pour enseignants dans les attributions de logements sociaux ;
- la Loi N°02-053 du 16 décembre 2002 portant statut général des fonctionnaires;
- octroyer des indemnités spéciales aux enseignants exerçant dans les zones difficiles ;
- le Décret N°05-434/PRM du 13 octobre 2005 fixant les conditions de travail du person-
- protéger les responsables qui font correctement leur travail, notamment dans l’appli-
nel enseignant contractuel de l’Etat ;
cation rigoureuse des textes ;
- le Décret N°05-435/PRM du 13 octobre 2005 fixant les conditions de travail du person-
- revaloriser et unifier progressivement les conditions de travail et de recrutement des
nel enseignant contractuel des collectivités territoriales ;
enseignants et éducateurs du formel et du non formel ;
- le Décret N°00-0306 /PRM du 04 juillet 2000 fixant les conditions de travail du person-
- assurer aux enseignants des écoles privées et éducateurs du non formel des condi-
nel des collectivités territoriales ;
tions matérielles suffisantes et une protection sociale et juridique.
- le Décret N°94-478/PRM du 28 décembre 1994 portant règlementation des écoles
• transformer et améliorer les IFM pour la formation des maîtres et des éducateurs du préscolai-
communautaires et l’Arrêté N° 94 10810/MEBCAB du 30 décembre 1994 qui fixe les
re : l’objectif ultime de la formation des enseignants est de leur permettre de maîtriser les com-
modalités d’organisation et de fonctionnement des écoles communautaires ;
pétences professionnelles nécessaires à l’exercice de leur métier. A ce titre, il s’agit de :
• l’adoption de nouvelles règlementations concernant la formation, le recrutement et la rétri-
- sélectionner les candidats en ne se basant pas seulement sur les connaissances géné-
bution des enseignants des écoles privées, ECOM, médersas et CED ;
rales, mais prendre en très sérieuse considération les aptitudes morales, intellectuelles et
• la révision de la politique de formation initiale et continue des enseignants actuellement en
physiques ;
vigueur au niveau de la DNEB ;
- assurer une préparation professionnelle (pédagogique, psychologique, sociale et pra-
• l’élaboration d’une politique de gestion des ressources humaines de l’éducation ;
tique) des élèves - maîtres réservant une place suffisante aux stages pratiques et à
• l’accélération de la politique de scolarisation des filles ;
un contact plus rapproché avec les écoles ;
• l’adoption de mesures spécifiques en faveur des populations vulnérables en général, et des
- articuler les programmes de formation des IFM avec les programmes de l’enseigne-
écoles nomades dites mobiles des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal en particulier ;
ment fondamental y compris le curriculum et de l’éducation préscolaire;
• la lutte contre la corruption à l’école et dans la gestion des fonds alloués au secteur de
- introduire l’enseignement des langues nationales afin de pourvoir toutes les aires
l’Education aussi bien par l’Etat (33 % du Budget National) que par les partenaires tech-
sociolinguistiques en enseignants locuteurs : il s’agira de tenir compte de la politique
niques et financiers (PISE I et II, autres programmes et projets sectoriels dédiés à l’éduca-
de promotion des langues nationales dans la formation initiale;
tion dans notre pays).
- augmenter les places réservées aux spécialistes en mathématiques, sciences et tech-
De ce qui précède, le Forum recommande de :
nologie pour répondre à un déficit énorme de maîtres spécialistes dans lesdites disci-
1. Au titre de la gestion des ressources humaines :
plines ;
• pratiquer un management de qualité des ressources humaines de l’éducation de base et les
• améliorer davantage, en même temps que la formation générale des futurs maîtres du 2ème
mettre au travail de manière efficace et efficiente. Il s’agit de :
cycle de l’enseignement fondamental, leur préparation professionnelle et proprement péda-
- recruter tous les sortants des IFM et de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports
gogique. A cet égard, il s’agit de :
(l’INJS) et procéder à leur répartition équitable entre les régions ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- donner aux maîtres du 2ème cycle de l’enseignement fondamental une formation • procéder à une description précise des rôles, tâches et fonctions davantage cohérente : a)
scientifique très développée, et assurée dans les institutions universitaires ou dans bien cibler les activités de contrôle et de soutien) séparer les tâches à caractère administra-
des établissements d’enseignement supérieur. A défaut de cela, les futurs MSC seront tif de celles à caractère pédagogique ;
recrutés parmi les candidats titulaires d’un baccalauréat ; • recentrer le rôle du conseiller pédagogique sur le suivi et l’évaluation des maîtres en clas-
- multiplier les instituts de formation des maîtres des medersas et soutenir l’enseigne- se et à l’école ;
ment du français et des langues nationales dans ce sous-secteur ; • subordonner le choix des inspecteurs et conseillers pédagogiques à une très sérieuse
- multiplier les IFM réservés aux filles pour favoriser la scolarisation et la féminisation enquête sur leurs aptitudes morales et intellectuelles à l’exercice de la fonction tout en
des emplois enseignants ; tenant compte de leur expérience;
• adopter et appliquer une politique de formation continue visant le perfectionnement pédago- • réviser la taille des circonscriptions d’Inspection de l’Enseignement Fondamental/CAP afin
gique du maître et axée sur des stratégies adaptées aux besoins de formation des ensei- de permettre aux inspecteurs de s’acquitter convenablement de leur tâche, et de se main-
gnants et aux capacités réelles du système. A cet égard, il s’agit de:
tenir au courant du mouvement pédagogique ;
- organiser, dans le cadre de l’école ou au niveau local ou régional, des conférences
• créer de nouveaux CAP et/ nommer un conseiller pédagogique résident dans chaque com-
pédagogiques, des groupes de discussion et des groupes d’étude permettant aux
mune. cette mesure doit être accompagnée d’une relecture du cadre organique des CAP ;
enseignants de procéder à des échanges de vues et de s’intéresser, d’une façon direc-
• soumettre à un contrôle rigoureux les établissements privés et médersas ;
te et active, à la solution des problèmes qu’ils rencontrent dans l’accomplissement de
• confier l’exercice de la fonction d’inspecteur et la direction des sous secteurs de l’éducation
leur tâche.
à des inspecteurs/inspectrices et directeurs/directrices formés dans les universités ou dans
- généraliser les communautés d’apprentissage des maîtres tout en leur octroyant un
les établissements d’enseignement supérieurs, ENSUP notamment ;
appui substantiel ;
- organiser systématiquement le perfectionnement des enseignants en exercice, qu’il • opérationnaliser les filières de formation des inspecteurs d’enseignement fondamental et
s’agisse pour les maîtres sans préparation suffisante de compléter leur formation géné- des conseillers pédagogiques à l’Ecole Normale Supérieure ;
rale et pédagogique ou pour les maîtres qualifiés de se tenir au courant des nouvelles
2. Au titre des programmes scolaires et méthodes/innovations pédagogiques :
méthodes et techniques, d’élargir leur culture générale et, le cas échéant, d’acquérir de
• dans l’élaboration, la validation et la mise en pratique des programmes et des innovations
nouvelles qualifications ;
pédagogiques :
- rendre obligatoire la participation au stage de perfectionnement ;
- tenir compte des compétences réelles des maîtres (connaissances, capacités, atti-
- valoriser la formation continue : les maîtres sans formation professionnelle préalable
tudes) dans l’élaboration des programmes d’enseignement;
qui, tout en exerçant, ont suivi avec succès les cours de formation organisés à leur
- ne décider la généralisation des programmes qu’après les avoir soumis à un essai
intention, devraient aussi se voir attribuer un statut et un traitement équivalents à ceux
préalable de durée suffisante, soit dans des écoles expérimentales soit dans des
des maîtres réguliers dûment qualifiés. Mais, ceux qui, en suivant un cours de forma-
tion accélérée n’atteignent pas le niveau d’une formation régulière et de compétence écoles primaires ordinaires;
souhaitée devraient être redéployés ou remerciés ; - laisser aux bureaux régionaux et locaux de l’éducation, une grande latitude en vue de
- uniformiser la formation des enseignants et éducateurs préscolaires: cycle identique l’adaptation de ces programmes aux exigences régionales et locales ;
pour l’EFEP et l’IFM ; - planifier l’exécution des formations pour les petites et grandes vacances scolaires pour
- rouvrir l’ENETEF afin de développer l’enseignement de l’économie familiale ; éviter la perturbation des cours ;
- augmenter les capacités d’accueil de l’INS et de l’INA pour doter les écoles en maîtres - poursuivre la mise en œuvre de la PC (Pédagogie Convergente) et du curriculum en
spécialisés en sport et art ; veillant à leur suivi, leur évaluation, à la formation du personnel chargé de l’animation
- renforcer et certifier la formation des éducateurs de CED : à cet égard, il s’agit de et de la supervision et à la mise en place du matériel conséquent. Toutefois, afin de
créer des centres de formation dans les métiers pour les finalistes des CED ; vaincre les réticences envers le curriculum et la pédagogie convergente, le Forum
- prendre en compte les responsables et les maîtres de l’enseignement catholique dans recommande de mettre en œuvre les stratégies suivantes :
la formation continue ; ➩ consolider les acquis de la pédagogie convergente : il s’agit de capitaliser les
- poursuivre la Stratégie Alternative de Recrutement de Personnels Enseignants là où points forts de la PC, notamment sur le plan pédagogique et production de maté-
le besoin se fait sentir afin de faire face à la pénurie d’enseignants dans les zones dif- riels didactiques (les ateliers de Niono) ;
ficiles ; ➩ capitaliser les résultats de la mise à l’essai ;
• dynamiser le contrôle en revenant à une logique d’inspection. A ce titre, il s’agit de : ➩ assurer une préparation matérielle (y compris les ressources humaines) suffisan-
• revenir sur les anciennes appellations : instituteur, instituteur - adjoint, IEF (Inspection de te avant toute généralisation massive ;
l’Enseignement Fondamental), inspecteur d’enseignement fondamental au lieu de CAP, DCAP ; ➩ procéder à une préparation psychologique de tous les partenaires (syndicats,
• rendre fonctionnelle la chaîne du contrôle et de l’animation pédagogiques à tous les niveaux APE, CGS, ONG, élus) : information, sensibilisation, formation ;
du système (D.E. / Maîtres ; CAP/Ecoles ; AE/CAP ; niveau central/AE) ;
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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- intégrer dans le curriculum les médersas et les écoles coraniques; • Dans le contenu des programmes :
- mettre en place un mécanisme approprié et continu d’évaluation des apprentissages - relire tous les programmes des 1ers et 2èmes cycles dans le but d’une revalorisation
scolaires (avec des tests standardisés) et du système éducatif pour faire des réajuste- des domaines d’apprentissage comme l’éducation physique, l’hygiène, le dessin, la
ments nécessaires; musique, l’économie familiale et l’éducation civique et morale, l’enseignement de la
- accorder un temps de formation suffisant pour la maîtrise des modules, notamment les technologie ;
innovations pédagogiques et les transcriptions des langues nationales ; - ouvrir les programmes sur l’enseignement des travaux manuels (le jardinage, l’éleva-
- favoriser le réseautage inter-écoles (écoles publiques, privées communautaires, ge ou les travaux agricoles, couture et travaux ménagers, poterie, modelage, travail du
medersa) pour rehausser le niveau des maîtres en général et celui des maîtres de bois et du fer, cartonnage, reliure, tissage, travail du cuir, céramique) dans le but de
medersa et des écoles communautaires en particulier ; lier l’école à la vie.
- mettre en cohérence les programmes de formation aux différents niveaux du système
B. De la Gestion de l’école en mode décentralisé
éducatif (enseignement fondamental, Ecole de Formation des éducateurs présco-
Le Forum, conscient des avancées significatives dans la politique de décentralisation amorcées
laires, Instituts de Formation des Maîtres, Education Spéciale)./.
avec la démocratisation du pays intervenue en 1992, a fondé sa démarche conceptuelle et métho-
- assurer une meilleure articulation entre les programmes enseignés dans les institu-
dologique sur l’impérieuse nécessité d’autonomiser et de responsabiliser les collectivités locales
tions d’éducation préscolaire, les écoles fondamentales et ceux de la formation initia-
pour rendre visible et lisible la gestion de l’école en mode décentralisé. En d’autres termes, la bonne
le des élèves - maîtres des IFM pour permettre aux enseignants de donner un ensei-
gouvernance du système éducatif implique l’application des principes des droits et d’éthique dans
gnement efficace ;
l’éducation, l’autonomisation et la responsabilisation des acteurs de l’école.
- élaborer des curricula adaptés à l’éducation non formelle assortis de mesures d’ac-
Les débats se sont articulés autour des cinq points essentiels que sont :
compagnement conséquentes pour atteindre les résultats escomptés ;
• le partage des responsabilités entre les différents acteurs/partenaires de la décentralisation
- prendre des dispositions utiles et urgentes pour promouvoir les méthodes actives d’en-
de l’éducation ;
seignement en prenant soin de préparer les enseignants à leur utilisation judicieuse ;
• le transfert des ressources : modalités/ ressources d’investissement (construction, tables -
- évaluer nécessairement toute innovation pédagogique introduite avant la prise de
bancs), de fonctionnement (ADARS, livres scolaires…), salaires ;
décision de sa généralisation ou de son abandon ;
• la gestion des écoles au quotidien ;
- réformer les examens du CFEPCEF et du DEF en intégrant à l’examen toutes les dis-
• le statut des écoles communautaires ; et
ciplines y compris le sport et les arts ;
• le partenariat, c’est-à-dire, les scénarios d’ouverture de l’école à tous les acteurs locaux.
- moraliser les examens à tous les niveaux ;
De ce qui précède, le Forum recommande de :
- capitaliser les stratégies alternatives d’apprentissage accéléré (Passerelle, IEP) et
1. Au titre du partage des responsabilités au sein du système éducatif, entre l’État et
créer un partenariat avec les structures qui les développent ;
les collectivités décentralisées:
- créer des bibliothèques scolaires afin d’encourager la pratique de la lecture par les
• rétablir et renforcer le rôle de l’Etat dans les compétences relatives à la gestion des person-
élèves et par les maîtres ;
nels enseignants et de service (formation initiale, recrutement, rémunération, affectation,
- doter les écoles privées catholiques en manuels et matériels didactiques au même titre
plan de carrière) ;
que les écoles publiques ;
• renforcer et responsabiliser le rôle des collectivités territoriales dans le fonctionnement
- instaurer un livret de correspondance pour l’élève afin de renseigner les parents sur le
matériel et l'investissement au niveau local et régional à travers, entre autres : la construc-
travail et la conduite au jour le jour de leur enfant (collaboration école/famille) ;
tion, la réhabilitation, l'extension, les grosses réparations et le fonctionnement, l’achat des
- lutter contre la fraude des diplômes en mettant à la disposition des autorités chargées
livres scolaires ;
de les légaliser une base de données sur les examens et concours de l’Etat ;
• procéder dans les meilleurs délais au transfert de l’État aux collectivités territoriales des res-
- clarifier les rôles et responsabilités entre la DNEB et le CNE en ce qui concerne la ges-
sources du budget national afférentes aux compétences transférées par le décret N° 02-
tion des innovations pédagogiques en général et celle du curriculum en particulier, en
313/PRM du 4 juin 2002, dépenses des personnels non comprises ;
élaborant un cadre harmonisé de leur mise en œuvre ;
• élaborer une nouvelle politique du livre scolaire et des matériels didactiques adaptée au
- concevoir un plan de communication pour le système éducatif ;
contexte de la décentralisation/déconcentration.
- trouver des stratégies appropriées de gestion des écoles coraniques dans le système
éducatif ; 2. Au titre du partage des responsabilités et des relations entre associations des
- créer des filières de formation aux petits métiers pour les élèves des médersas et des parents d’élèves (APE), comités de gestion scolaire (CGS) et administration scolaire au
écoles coraniques ; sein des écoles, le Forum recommande de :
- éviter l’instrumentalisation de l’école à des fins politiciennes ; • relire, à travers des concertations soutenues entre tous les acteurs, les textes d’organisa-
tion des APE et CGS ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
• élaborer un vade-mecum du directeur d’école qui devrait préciser les responsabilités, obli- • adapter les dispositifs de participation des élèves à la vie scolaire et à la vie publique en
gations et compétences des directeurs d'école à l'égard des élèves, des personnels, des tenant compte de nos principes et systèmes de valeurs ;
parents d'élèves et des autres partenaires de l'école ;
8. Au titre de l’alimentation scolaire, notamment dans les écoles nomades dites
• accorder une attention particulière à la résolution des questions, non moins importantes,
mobiles des régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal :
telles le contrôle de l’obligation scolaire, le contrôle de l’assiduité, l’Inscription, le trans-
• mettre sans délai en œuvre les recommandations issues de l’atelier national sur l’alimenta-
fert des élèves, le financement de l’école, la santé des élèves, le projet d’école, la scolari-
tion scolaire, notamment dans les écoles nomades dites mobiles des régions de Mopti,
sation des filles, l’information et la sensibilisation des partenaires.
Tombouctou, Gao et Kidal. En effet, selon le Forum, et à la lumière des différents documents
3. Au titre du statut des écoles communautaires élaborés, la problématique de la fréquentation et de l’échec scolaires est telle dans ces
• transformer les écoles communautaires en écoles publiques en les dotant d’enseignants de régions, que le temps est venu de passer de la politique des cantines scolaires à celle de
qualité ; l’alimentation scolaire.
• étendre cette mesure aux médersas communautaires.
9. Au titre de la carte scolaire :
4. Au titre du partenariat local • procéder au réajustement des cartes scolaires en tenant compte du regroupement des
• renforcer le partenariat pédagogique à travers la communauté d’apprentissage des maitres petites écoles lorsque les moyens de transport ou la création de cantines le permettent, de
(CA) ; l’ouverture d’écoles à un seul maître là où l’effectif scolaire ne saurait exiger la présence de
• généraliser la CA des maîtres aux 1er et 2ème cycles ; deux ou dans le cas de certaines écoles communautaires qui ne peuvent supporter le salai-
• inscrire dans les budgets des collectivités territoriales les ressources pour le fonctionnement re de plusieurs enseignants ;
des communautés d’apprentissage des maitres ; • faire élaborer par chacune des collectivités territoriales sa propre carte scolaire avec l’appui
• créer une synergie entre les différents départements ministériels concernés par les diffé- du Centre d’Animation Pédagogique et sous la supervision de l’Académie d’Enseignement.
rentes formes d’éducation et de formation.
10. Au titre du partenariat public/privé :
5. Au titre de l’adoption du Rapport de Synthèse des Travaux du Comité d’Organisation • signer les conventions Etat/écoles privées avec exclusivement celles qui répondent aux cri-
du Forum National sur l’Education: tères de reconnaissance d’utilité publique conformément aux dispositions de la Constitution du
• renforcer le rôle de contrôle et de supervision des représentants de l’État, des Académies 25 mars 1992, de la Loi d’Orientation sur l’Education et de la Loi sur l’enseignement privé ;
d’Enseignement et des Centres d’Animation Pédagogique aux niveaux déconcentrés • créer de nouvelles instances de concertation et de consultation dans chaque commune et
(régions/district, cercles) et décentralisés (communes); impliquant tous les acteurs pour favoriser une gestion consensuelle des compétences trans-
• élaborer, dans le cadre de la planification scolaire, au niveau de chacune des collectivités férées aux collectivités ;
territoriales, un plan de développement éducatif et un programme prévisionnel de recrute-
11. Au titre de la mobilisation des ressources matérielles et financières locales :
ment d’enseignants ;
• créer dans les meilleurs délais un fonds national pour l’Education alimenté par des contribu-
• accorder toute l’attention requise à la gestion des médersas et des centres d’éducation pour
tions locales, régionales et nationales afin de susciter une mobilisation des ressources pour
le développement (CED) par les collectivités locales.
un élan national en faveur de l’éducation.
6. Au titre de la gestion des flux :
12. Au titre des disparités selon le revenu et entre les régions:
• multiplier le nombre de 2ème cycle et d’en ouvrir au moins un par commune afin de faire
• démocratiser l’école en portant une attention particulière aux disparités selon le revenu des
face au progrès de la scolarisation et au nombre croissant d’élèves qui franchissent le 1er
ménages et entre les régions. Ces disparités constituent à l’heure actuelle un véritable fléau
cycle de l’enseignement fondamental .
dans la scolarisation d’autant plus qu’elles exercent une très grande influence sur la proba-
7. Au titre de la vie scolaire : bilité que des enfants accèdent à l’école et y restent jusqu’à la fin du primaire. Face à ces
• veiller à l’application stricte du règlement intérieur de l’enseignement fondamental, notam- handicaps entravant la démocratisation de l’école dans notre pays, l’État et les collectivités
ment les aspects concernant l’obligation de la tenue scolaire et la gestion de la coopérative territoriales doivent porter une attention particulière à la résolution de ces problèmes.
scolaire. Cette recommandation vise à faire du règlement intérieur l’outil principal d’organi-
13. Au titre de la préscolarisation, du développement de la petite enfance et de l’éduca-
sation de la vie scolaire en offrant aux élèves l’opportunité, entre autres, de développer des
tion spéciale :
qualités morales et d’acquérir le sens des responsabilités;
• donner les soins et les moyens appropriés dès le jeune âge aux futurs élèves en faisant du déve-
• réviser les dispositifs de participation des élèves à la vie scolaire, notamment, les
loppement de l’éducation préscolaire un axe central de la politique de l’éducation de base ;
Gouvernements des Enfants (GDE) dont la suppression a été demandée parce que non
conformes à nos valeurs morales et familiales ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
• porter l’importance requise à cette question consciente que la personnalité de l’enfant se • élaborer et utiliser des pièces d’état civil bilingue en langues nationales et français ;
forme entre 0 et 6 ans et que tout se joue avant 6 ans, l’État, les collectivités territoriales et • officialiser l’utilisation des langues nationales partout où elles sont en usage ;
tous les autres acteurs de l’éducation dans notre pays doivent ; • élaborer une politique linguistique cohérente partagée et acceptée de tous où les langues
• porter le même intérêt à l’éducation spéciale. nationales sont considérées comme les premières langues de travail ;
• prendre en compte des centres d’auto promotion féminins du Ministère de la Promotion de
C. De l’éducation non formelle et de la politique des langues nationales la Femme, de l’Enfant et de la famille et les Centres d’Education pour l’Intégration (CEI) ;
Le Forum a analysé la problématique de la politique des langues nationales et de l’éducation non • renforcer la convergence des langues nationales et du Français dans le processus d’appren-
formelle dans ses dimensions historique, culturelle, sociale, économique et politique. tissage jusqu’au lycée, dans les écoles publiques et privées ;
L’alphabétisation constitue aujourd’hui une composante essentielle de l’éducation non formelle qui • développer l’utilisation des TIC dans l’ENF ;
se définit comme une forme d’éducation organisée et dispensée aux adultes analphabètes hommes • assurer le bilinguisme de transfert dans les CAF ;
et femmes et aux enfants (garçons et filles) non scolarisés ou déscolarisés précoces, en dehorsdes • ériger l’ILAB en “Académie malienne des Langues Abdoulaye BARRY” avec des démem-
structures classiques d’enseignement héritées de la colonisation. brements en fonction des aires linguistiques tout en révisant ses missions ;
L’Education Non Formelle comprend les Centres d’Alphabétisation Fonctionnelle (CAF), les Centres • créer une Direction Nationale forte de l’Education Non Formelle (ENF) et des Langues
d’Education pour le Développement (CED), et les Centres d’Apprentissage Féminins (CAFé). Avant Nationales avec des démembrements régionaux et locaux ;
et pendant la colonisation, l’alphabétisation était pratiquée essentiellement dans les milieux reli- • créer un fonds national pour l’ENF par l’Etat, les collectivités et les partenaires ;
gieux en langues nationales. Aujourd’hui, on est à l’heure de l’alphabétisation conscientisante et • créer un Centre de Documentation et d’Information (CDI) pour l’ENF ;
professionnalisante permettant l’accès à des modules relatifs à la citoyenneté, à plusieurs compé- • rattacher les écoles coraniques au Ministère de l’Education de Base, de l’Alphabétisation et
tences de vie, à l’environnement, etc. des Langues Nationales ;
En d’autres termes, l’éducation non formelle se met de plus en plus au service de la lutte contre la • confier le pilotage et la gestion de l’éducation non formelle à des structures et personnes
pauvreté, le “chômage” des jeunes, l’exode vers les grandes villes et d’autres pays à travers les spécialisées ;
CAF et CAFé, CED et CEI. Comment faire de ces acquis de véritables leviers dans la lutte contre • augmenter la part de l’ENF dans le budget de l’éducation ;
la pauvreté ? • utiliser les langues nationales dans les administrations en commençant par les administra-
Les débats se sont articulés autour de l’utilisation des langues nationales dans ses compartiments tions locales et régionales ;
: introduction dans le formel et acquis et défis dans le non formel. Il s’agit de faire face aux difficul- • créer dans les meilleurs délais des Centres de Formation d’Apprentis pour les finalistes CED
tés inhérentes à : et des centres d’apprentissage féminin. De manière immédiate, il convient de donner la for-
• l’insuffisance de supports et matériels didactiques (productions scientifiques, dictionnaires, mation professionnelle à tous les finalistes des CED et rechercher les meilleurs créneaux
lexiques spécialisés etc. en langues nationales) ; pour ce faire (cooptation d’artisans locaux, centres de formation professionnelle publics et
• l’insuffisance dans la formation des enseignants ; privés, IFP) ;
• l’insuffisance du nombre d’enseignants ; • développer et renforcer les actions de post alphabétisation ;
• l’insuffisance du suivi pédagogique par le CAP ; • promouvoir un environnement lettré dynamique propice à consolider les acquis ;
• l’insuffisance d’éditeurs dans le domaine entraînant le coût élevé de l’édition des productions ; • prendre en charge l’ENF dans les plans d’actions des CAP et des Communes ;
• l’insuffisance d’environnement lettré en langues nationales ou un environnement lettré mal • réviser l’orientation éducative actuelle des CED : durée du cycle, place de la formation pro-
formulé ; fessionnelle, passerelle avec le formel ;
• l’inexistence de bilinguisme de transfert des langues nationales au français dans les CAF ; • former des professeurs de langues nationales à l’ENSUP ;
• l’inexistence de curriculum pour les CAFé ; • renforcer et Certifier la formation des éducateurs de CED et des Animateurs de CAF ;
• la non prise en compte des écoles coraniques dans le système éducatif. • la poursuite du curriculum par le renforcement de la formation des maîtres et le déploiement
De ce qui précède, le Forum recommande de : d’un effort soutenu pour la production de matériels didactiques ;
• utiliser les langues nationales dans tous les domaines de la vie publique pour assurer un • utiliser les langues nationales dans les divers ordres d’enseignement, y compris l’enseigne-
véritable développement endogène du pays ; ment professionnel et l’enseignement supérieur.
• mettre en place un dispositif au niveau de l’enseignement Supérieur pour renforcer l’instru-
D. Des coûts, financement et dispositif institutionnel de l’Education de Base
mentation des langues nationales ;
Les coûts et financement de l’Education sont basés essentiellement sur le Programme Décennal de
• élaborer la carte linguistique et aller vers le choix d’une langue nationale officielle ;
Développement de l’Education (PRODEC) couvrant la période 1998-2008 et son plan d’opération-
• mettre en place “une commission nationale de terminologie ou Centre de Terminologie” en
nalisation le Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE) que le Gouvernement du
vue de l’harmonisation et de la normalisation des langues ;
Mali a élaborés avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTF).
• étendre l’utilisation des langues nationales au préscolaire ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Les collectivités locales participent à cet effort conformément aux attributions dévolues à elles par • renforcer le financement des investissements des communes pour l’éducation en dévelop-
la politique de décentralisation. Mais compte tenu de la faiblesse du rendement interne, du faible pant un service spécialisé au sein de l’ANICT ;
taux d’achèvement de l’enseignement fondamental, du peu de qualité développée par le système • mettre en place des mécanismes et des procédures permettant les transferts financiers aux
éducatif, un effort particulier devra être fait par tous les acteurs pour la prise en charge de l’école. communes, en rapport avec les transferts de compétences qui leur ont été dévolues ;
Pour le Forum, les modes et sources de financement de l’éducation de base sont multiples: l’Etat, • procéder à l’orientation de la plus grande part de l’appui financier des PTF, y compris l’aide
les PTF, le secteur privé, les Collectivités Territoriales y compris la coopération décentralisée, les budgétaire, vers les collectivités territoriales (régions, district, cercles et communes) à tra-
ONG, les familles. Toutefois, le Forum relève que les données concernant les financements assu- vers également la coopération décentralisée ;
rés par les familles, les Collectivités Territoriales, les ONG et le secteur privé ne sont ni disponibles • développer le partenariat autour de l’Education Pour Tous et de la scolarisation des filles.
ni maîtrisées. Les impacts découlant de cet état de fait sur les politiques éducatives (finalités et 3. Au titre des modes/sources de financement de l’éducation de base :
choix éducatifs) concernent à la fois : • allouer des ressources publiques conséquentes à hauteur de 37% du budget récurrent d’ici
• l’Etat : malgré l’allocation de plus de 33% du budget national à l’éducation, les résultats res- 2012, avec une part significative pour l’éducation non formelle;
tent en deçà des attentes du sous-secteur ; • faire participer les collectivités territoriales, à hauteur d’au moins 30% de leur budget annuel
• les PTF: malgré leur appui au secteur de l’éducation, les retards dans les annonces de leurs comme indiqué dans le PRODEC ;
contributions, les lenteurs dans la mobilisation des ressources attendues, le ciblage, la com- • harmoniser les procédures et la prévisibilité des contributions des partenaires sur la durée
plexité et la multiplicité des procédures entravent l’atteinte des objectifs assignés ; du programme ;
• les collectivités territoriales, les ONG et les familles : à cause de l’incertitude liée à la dispo- • maîtriser les financements mobilisés par les ONG, les familles et les collectivités en vue de
nibilité de la mobilisation de leurs contributions et à la faiblesse de leurs capacités contribu- leur meilleure prise en compte dans les données statistiques du sous-secteur ;
tives ; • maîtriser les financements mobilisés par le secteur privé en vue d’une plus grande visibilité
• les syndicats d’enseignants : à cause des exigences de la plate forme revendicative cou- par l’Etat de leurs contributions ;
vrant des domaines aussi variés que divers. • poursuivre et renforcer le dialogue en vue de l’instauration de la confiance entre les syndi-
De ce fait, les débats du Forum ont essentiellement porté sur : cats et les pouvoirs publics.
• le financement du développement d’une éducation de Base de qualité ;
4. Au titre des stratégies pour associer les financements publics et privés
• le financement de la mise en place d’une gestion / déconcentration / décentralisation / pla-
• concevoir, élaborer et mettre en œuvre un partenariat dynamique entre secteur privé et sec-
nification transparente et participative de l’éducation ;
teur public à travers :
• les modes/sources de financement de l’éducation de base ;
• l’appui à l’accès au secteur bancaire et les services financiers par un système de revolving ;
• les stratégies pour associer les financements publics et privés ;
• l’allègement fiscal au profit des promoteurs ;
• la proposition d’un mode de financement national de l’éducation ;
• la mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation ;
• l’analyse du schéma organisationnel et institutionnel de l’éducation de base ;
• l’appui en dotation en matériels didactiques ;
• le mécanisme de suivi des recommandations du Forum.
• l’appui à la formation et au suivi du personnel enseignant.

De ces débats, le Forum recommande de : 5. Au titre de la proposition d’un mode de financement national de l’éducation :
1. Au titre du financement du développement d’une éducation de Base de qualité: • créer un fonds national de l’éducation alimenté à partir des taxes sur les produits miniers,
• améliorer la qualité professionnelle des maîtres par la formation continue et initiale ; pétroliers et les transports etc.`
• disposer d’un nombre suffisant d’enseignants ayant un minimum de qualification ;
• améliorer la pratique de classe ; 6. Au titre de l’analyse du schéma organisationnel et institutionnel de l’éducation de
• développer l’accès et l’équité du genre ; base :
• améliorer les contenus de la formation initiale des maîtres dans les IFM (adéquation forma- • créer des structures centrales nouvelles, en lieu et place, des structures centrales actuelles
tion - emploi) ; du MEBALN (la DNEB, le CNR-ENF, la DAF, le CNE, la CPS, la CAD/DE, l’ILAB). Compte
• revaloriser le statut et la rémunération des enseignants des écoles communautaires. tenu de la taille et de la complexité de leurs missions, retenir comme structures nouvelles :
- la Direction Nationale de l’Enseignement fondamental ;
2. Au titre du financement de la mise en place d’une gestion / déconcentration / décen- - la Direction Nationale de l’Education Non Formelle ;
tralisation / planification transparente et participative de l’éducation: - la Direction Nationale de l’Education Préscolaire et Spéciale ;
• améliorer la planification et le suivi - évaluation du PISE ; - la Direction Administrative et Financière ;
• promouvoir la communication interne et externe (administration interne et autres acteurs) ; - la Cellule de Planification et Statistiques ;
• poursuivre et achever le processus de décentralisation sur le plan financier ; - la Direction Nationale des Curricula ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- la Cellule d’Appui à la Décentralisation et Déconcentration de l’Education ; Atelier 13 : Partenariat, Rôles et Responsabilité des Acteurs
- l’Académie Malienne des Langues Abdoulaye Barry ; Président : Aïchata Alwata/OPF ;
- la Direction Générale des Ressources Humaines (Prépare et met en œuvre la poli- Vice-président : Souleymane Sangaré, ACALAN ;
tique de recrutement du ministère, la gestion de carrière des personnels, s'assure de 1er Rapporteur : Mountaga Diarra/COFNE ;
la mise en œuvre par les services déconcentrés et les IFM des actions de formation 2ème Rapporteur : Mme Aminata Sall/COFNE ;
continue des enseignants, veille au dialogue social) ; Facilitateur : Souleymane Koné/COFNE
- le Centre de Perfectionnement des Personnels Enseignants et d’Encadrement ; et
Les résultats des travaux de la Commission, adoptés en plénière par le Forum, se déclinent comme
• maintenir comme services déconcentrés :
suit.
- l’Académie d’Enseignement avec un organigramme rénové ;
- l’Inspection de l’Enseignement Fondamental ; A. De l’éthique et de la déontologie
• revaloriser la mission de contrôle pédagogique afin d’améliorer les compétences du person- Après avoir identifié les partenaires et acteurs de l’école ainsi que le rôle qu’ils sont appelés à jouer
nel et la qualité de l’enseignement ; d’une façon ou d’une autre dans l’espace scolaire, le Forum a relevé un certain nombre de pro-
• créer une filière de formation des inspecteurs et conseillers pédagogiques à l’Ecole Normale blèmes et de contraintes majeures :
Supérieure (ENSup) ; • le problème de manque d’autorité à tous les niveaux : il nous faudrait donc revenir à l’ortho-
• créer de nouvelles filières en vue d’une meilleure adéquation entre les programmes ensei- doxie à tous les échelons, famille, école, gouvernement ;
gnés dans les institutions d’éducation préscolaire et spéciale, les écoles fondamentales et • le problème de l’autorité de l’Etat et de crise de confiance ; que le maître reste maître et
ceux de la formation initiale des élèves - maîtres des IFM ; que l’élève reste l’apprenant, bref, que chacun joue sa partition pour extirper de l’école la
• lier l’accès aux IFM sur orientation des admis du Bac ; politique qui y a pris racines afin que l’école reste à l’école ;
• généraliser le cycle Bac + 2 dans les IFM; • la démission collective d’autant plus que dès le Fondamental on a l’impression que les auto-
• ouvrir des filières de formation des éducateurs préscolaires et spéciaux dans les IFM ; rités laissent faire. Ainsi, du bas en haut de l’échelle, nous sommes tous coupables et/ou
• renforcer les structures d’éducation préscolaire et spéciale. complices ;
• la persistance du dysfonctionnement entre les deux aspects de l’éducation : l’acquisition de
7. Au titre du mécanisme de suivi des recommandations du Forum : compétences (savoir faire) et la compétence en développement humain (morale : savoir
• Tout en adhérant aux recommandations consignées dans le projet de plan d’actions du être). Aussi, il y a lieu de réfléchir et d’agir afin de renforcer l’éducation civique et morale au
Rapport de Synthèse des Travaux du COFNE, le Forum recommande que le chronogram- Fondamental, voire dès le Préscolaire ;
me soit harmonisé avec l’horizon 2015 délai de réalisation des Objectifs du Millénaire pour • le laxisme et l’indiscipline se sont installés dans l’espace scolaire au point que les élèves
le Développement (OMD) et de l’Education pour Tous (EPT). De même, il recommande de veulent gérer eux-mêmes les congés, le temps des examens, le temps avant et après les
prévoir la mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation de la mise en œuvre effective compositions ou les fêtes légales ;
des recommandations issues du présent Forum National sur l’Education. • les repêchages abusifs et des faveurs accordées aux responsables AEEM ;
• les enseignants recrutés sur le tas n’ont pas toujours la formation civique et morale requise,
4.4. Commission Ethique, Déontologie, Rôles et Responsabilités des Acteurs et Partenaires :
difficile donc de leur parler éthique et déontologie ;
Président : Mamadou Bamou Touré, ancien ministre ;
• l’accent n’est pas suffisamment mis sur l’évaluation dans le contrat de travail avec les
Vice-présidente : Mme Coumba Yaressy, Association des Mères pour sauver l’école ;
er contractuels. Ainsi, en cas de non respect de cette clause, il y a problème ;
1 Rapporteur : Père Joseph Tanden Diarra, Directeur de l’Université Catholique ;
ème • les cas d’attaque à l’intégrité physique et morale de l’enseignant dans l’espace scolaire, et
2 Rapporteur : Mme Dissa Fanta Berthé, AFAO ;
hors espace scolaire ;
Facilitateur : Me Oumarou Bocar, Directeur de l’Institut de Formation Judiciaire ;
• les cas de “bonification” des notes dans les établissements privés et même publics. Ce qui
Atelier 12 : Ethique et Déontologie pose un réel problème de moralité des notes ;
Président : Colonel Cheickh Raoul Diakité / Directeur de l’Ecole de Formation • la rétention des notes suite au non respect par le Gouvernement de ses engagements ;
Militaire ; • la création anarchique d’établissements privés ;
Vice-présidente : Mme Violet Diallo/Société Civile ; • le “radicalisme” syndical dans la situation actuelle de notre pays au vu des promesses non
er
1 Rapporteur : Père Joseph Tanden Diarra Directeur de l’Université Catholique ; tenues et des négociations qui ne débouchent pas ;
2ème Rapporteur : Oumar Kane/ COFNE ; • la non application des textes liée entre autres à la multitude des acteurs “étrangers” à l’es-
Facilitateurs : Me Oumarou Bocar / Directeur de l’Institut de Formation Judiciaire ; pace scolaire et à la prolifération des pratiques qui émergent dans l’espace scolaire.
Mme Bacoumba KEÏTA/COFNE.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Face à cette situation, le Forum s’est posé un certain nombre de questions : • développer la relation école/musée, sites culturels, espaces culturels, etc. Ces pratiques
• que faut-il entendre par éducation ? faut-il la limiter à la seule école ou l’élargir à d’autres pourraient être introduites dans les programmes ;
compartiments ? • répertorier, à tous les niveaux, tout ce qui est à même d’améliorer l’éducation de nos enfants
• quels rôles doivent jouer la famille, l’enseignement religieux dans l’éducation de nos enfants (coutumes, pratiques culturelles, contes, devinettes, etc.). La Charte de Kurukan Fuga régis-
dans le contexte actuel de l’intégration sous régionale et de la mondialisation ? sant les sociétés mandé du XIIIè siècle devrait être vulgarisée, voire enseignée sous forme
• les pratiques traditionnelles qui émaillaient l’éducation de nos enfants doivent être valori- d’étude de textes par exemple ;
sées, voire introduites dans nos programmes d’enseignement ? comment ? • revaloriser notre histoire qui est un patrimoine commun porteur de valeurs certaines à trans-
• quels principes éthiques et déontologiques doivent régir les acteurs de l’éducation et guider mettre ;
leur conduite ? • amener les éducateurs à s’investir dans la récolte des valeurs sociétales à enseigner aux
• quels mécanismes de contrôle interne et externe peut-on proposer pour punir les fautes enfants.
contre la déontologie et l’éthique en vue de juguler la corruption à l’école ?
4. Au titre des principes éthiques et déontologiques qui doivent régir les acteurs de
Pour les participants au Forum, notre système éducatif doit être solidement remis sur les deux l’éducation et guider leur conduite
jambes, Union Sacrée et Ecole Nouvelle, pour mieux rebondir. En cela, l’approche globale du Il y a déjà des textes qui existent, comme les règlements intérieurs, il faut les appliquer. On peut se
Forum s’inscrivant dans cette dynamique, toute Union Sacrée sur fond d’Ecole Ancienne sera un référer au Code de Déontologie du Commissariat au Développement Institutionnel validé en atelier
feu de paille ; toute Ecole Nouvelle sans Union Sacrée sera un château de cartes. Le succès de la au Centre Aoua Keita, avec les cadres de l’éducation, des syndicats et des ONG. Il faut :
moralisation de l’espace scolaire et universitaire dépend pour une bonne part du Renouveau et de • renforcer l’enseignement de l’éducation civique et morale à tous les niveaux d’enseignement ;
la Moralisation de l’Action Publique dont elle est partie intégrante. • assurer une formation permanente des enseignants sur l’éthique et la déontologie ;
• récompenser le mérite et punir la faute ;
De ce qui précède et qui exige l’engagement de tous et de toutes, le Forum recommande de: • cultiver l’excellence, la citoyenneté et la culture de la paix ;
1. Au titre de la compréhension commune et partagée du concept de l’éducation • procéder à l’informatisation des inscriptions, des résultats des examens et mettre tout cela
• apprendre et faire apprendre à tous les acteurs et partenaires de l’école le concept de l’édu- à la disposition de tous les usagers pour diminuer, voire, éradiquer les pratiques néfastes de
cation. Selon Paul Langevin, éduquer, c’est “former l’être humain à partir de l’enfant, le pré- corruption ;
parer et l’adapter aussi largement que possible à la vie, au contact avec la nature et les • amener l’enseignant à s’inscrire dans la logique de la morale professionnelle ;
hommes, en développant pleinement sa personnalité et en lui donnant les moyens d’accé- • éviter de donner des cours “ payants” à l’école ;
der pour le plus grand bien de tous à la forme d’activité où il peut rendre le plus de service • placer la gestion des œuvres universitaires sous l’autorité et le contrôle de l’Etat en sa qua-
en raison de ses aptitudes et de son effort personnel.”. lité de gestionnaire de la société globale.
2. Au titre des rôles que doivent jouer la famille, l’enseignement religieux dans l’éduca- 5. Au titre des mécanismes de contrôle interne et externe pour punir les fautes contre
tion de nos enfants dans le contexte actuel de l’intégration sous régionale et de la mon- la déontologie et l’éthique en vue de juguler la corruption à l’école
dialisation • rétablir l’autorité de l’Etat ;
• transmettre le socle des valeurs sociales, l’enfant étant la vitrine de sa famille ; • dépolitiser l’école et que chaque partenaire joue son rôle, rien que son rôle ;
• faire jouer à la famille, en la responsabilisant, ses deux rôles principaux dans l’éducation de • instaurer une politique de bonne gouvernance dans tous les ordres d’enseignement ;
l’enfant, à savoir : cultiver chez lui les valeurs de la société et suivre et contrôler l’applica- • réhabiliter l’image de l’enseignant en lui payant un salaire revalorisé pour mieux le motiver ;
tion de ces valeurs ; • payer à terme échu les salaires, indemnités, bourses et autres prestations en espèces ou en
• assurer la protection de l’enfant (lui assurer les besoins vitaux) et sa socialisation (inculquer nature pour éviter la fragilisation et la “corruption” des plus vulnérables ;
les traditions, us et coutumes, valeurs religieuses ou autres,). • recruter des enseignants de qualité et assurer leur formation continue ;
3. Au titre des pratiques traditionnelles qui émaillaient l’éducation de nos enfants, leur • renforcer le contrôle pédagogique ;
valorisation, voire leur introduction dans nos programmes d’enseignement • assurer une formation citoyenne des membres des mouvements estudiantins ;
Dans nos sociétés traditionnelles, les cadets étaient encadrés par des aînés aux fins de leur trans- • renforcer les capacités de l’Etat en matière législative et réglementaire afin qu’il soit à même
mettre les valeurs partagées. Comment faire la passerelle entre l’Ecole et les Pratiques de réprimander et de combler le vide juridique là où les textes font défaut ;
Traditionnelles ? • récompenser le mérite et sanctionner les fautes ;
• formaliser le contact entre aînés et cadets pour renforcer l’éducation par la culture du terroir 6. Au titre des apprenants :
(contes, légendes, récits épiques, etc.), qui sont porteurs de valeurs ; • arrêter immédiatement la violence sous toutes ses formes ;
• mettre fin définitivement à l’indiscipline ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
• observer de façon stricte les règlements intérieurs, pour une école apaisée et performante • procéder à l’arrêt définitif des nominations sur la base du clientélisme politique en lieu et
et l’arrêt des Assemblées Générales aux heures de cours et les débrayages intempestifs qui place de la compétence et du professionnalisme ;
nuisent grandement à l’apprentissage ; • renforcer et consolider l’animation des structures de suivi et de contrôle au niveau de tous
• procéder à l’arrêt de toutes pratiques frauduleuses et corruptrices ; les ordres d’enseignement ;
• promouvoir la culture de l’effort, du travail bien fait comme seul gage du succès. • procéder à la dépolitisation de l’école et au redimensionnement de l’AEEM pour qu’elle
devienne une association purement estudiantine, à travers des textes clairs et transparents ;
7.Au titre des enseignants
• procéder à la moralisation des notes, des examens et de leurs résultats ;
• instaurer le principe du règlement de toutes revendications par voie de dialogue avec les
• moraliser le contenu des programmes et des heures de diffusion des mass médias ;
autres acteurs et partenaires de l’école, dans la durée et dans la solidarité avec le reste de
• promouvoir la valeur de l’exemple et la rigueur.
la Nation ;
• prendre en compte l’intérêt des enfants et des étudiants ; 10. Au titre des recommandations fortes :
• procéder à la conception, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation par tous les • restaurer l’autorité et la discipline ;
syndicats de l’Education d’un code de déontologie ; • restaurer la confiance entre tous les acteurs et partenaires de l’école ;
• rejeter de façon catégorique toute complicité avec quelque pratique frauduleuse que ce soit ; • concevoir, élaborer, adopter et mettre en application un Code de Conduite et de Déontologie ;
• instaurer l’obligation de dispenser les cours et de procéder aux évaluations selon les normes • construire le consensus autour de la Trêve et de l’Union Sacrée;
pédagogiques, en excluant toute rétention de notes ; • mettre en place un cadre formel de résolution des conflits et des crises.
• renforcer les capacités des acteurs à tous les niveaux ;
11. Au titre de la recommandation spéciale :
• promouvoir à tous les niveaux la valeur de l’exemple et la rigueur en vue de corriger l’ima-
• mettre en place un organisme de suivi - évaluation des résultats des travaux du Forum à
ge de l’éducateur qui doit se respecter, se faire respecter et respecter les autres.
travers un cadre représentatif, impartial et crédible, avec des missions de veille, d’anticipa-
8. Au titre de la famille et de la société tion, de prévention et d’accompagnement, doté d’un Observatoire / médiation de
• réhabiliter l’éducation familiale, socle de toute autre participation à l’éducation d’un enfant ; l’Education Nationale ;
• abandonner les pratiques frauduleuses à l’école au profit de l’enfant ;
B. Du partenariat : rôles et responsabilités des acteurs et partenaires
• engager le sursaut citoyen pour refuser tout ce qui est contraire à nos valeurs, afin que notre
Après la mise à niveau sur les processus et les procédures devant présider au déroulement des tra-
société ne soit plus le miroir déformé du bien que nous voulons pour nos enfants ;
vaux, la revue documentaire soutenue par l’expérience des participants a permis d’identifier les
• impliquer de façon positive tous les citoyens pour la refondation de notre école, en paroles
acteurs et partenaires de l’éducation, d’analyser leurs rôles et responsabilités, les problèmes et
et en actes ;
contraintes majeures inhérents au secteur.
• impliquer de manière significative et positive les parents dans l’éducation de leurs enfants à
Parmi les principaux problèmes recensés, le Forum a retenu :
l’école ;
• le non respect des engagements pris par les partenaires et acteurs;
• promouvoir la valeur de l’exemple.
• l’insuffisance voire, l’inexistence d’instances de consultations et de concertations et leur non
9. Au titre de l’Etat, des institutions et des collectivités territoriales fonctionnalité ;
• restaurer l’autorité de l’Etat dans sa dimension gestionnaire de la société globale tant au • l’insuffisance d’information, de formation et d’encadrement des acteurs et partenaires ;
niveau national qu’aux niveaux déconcentrés (régions, district, cercles) et décentralisés • le manque de suivi et d’évaluation des accords ;
(communes) ; • le manque de fermeté dans les prises de décisions au niveau des instances de l’administra-
• respecter les droits des enfants à l’accès et à la bonne éducation conformément à la tion scolaire ;
Constitution et aux Accords Internationaux signés par le Mali ; • la non application correcte des textes qui régissent l’école (règlement intérieur, statuts et
• respecter les engagements pris par l’Etat ; règlements …) ;
• appliquer de façon stricte les textes existants et élaborer dans les plus brefs délais ceux qui • le conflit de compétences entre APE et CGS ;
sont attendus ; • l’insuffisance de collaboration/ communication entre membres de l’administration scolaire,
• renforcer l’inviolabilité de la franchise scolaire et universitaire ; personnel enseignant et administration, entre enseignants ;
• mettre fin à l’impunité par l’application rigoureuse des lois et règlements en vigueur ; • l’insuffisance de formation syndicale ;
• appliquer et faire appliquer la gestion rigoureuse et transparente des ressources allouées à • la démission de la famille, des parents ;
l’éducation ; • le manque de confiance et la rupture de dialogues entre partenaires ;
• revaloriser la fonction enseignante par un salaire conséquent et juste et par l’élaboration • la faible implication du secteur privé dans le financement de l’éducation ;
d’un plan de carrière ; • la faiblesse des liens entre les institutions de recherche et d’enseignement …

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Pour relever ces enjeux et défis, le Forum recommande de : • renforcer la sensibilisation, l’information, la formation, l’encadrement et l’éducation de leurs
1. Au titre de l’Etat : militants.
• diffuser à tous les niveaux les normes législatives et réglementaires régissant les structures
de l’éducation ; 7. Au titre des promoteurs d’écoles :
• appliquer de façon stricte la législation et la réglementation en vigueur relativement aux attri- • respecter scrupuleusement la réglementation régissant le secteur de l’enseignement privé ;
butions, aux droits, obligations et responsabilités de tous les acteurs et partenaires respec- • contribuer à la moralisation du sous secteur de l’enseignement privé eu égard au non res-
tivement aux échelons national, régional, local, communal et communautaire ; pect des normes.
• sécuriser les différents acteurs ;
8. Au titre du secteur privé :
• respecter les engagements ;
• participer à l’élaboration du programme de formation ;
• renforcer la participation à la construction des infrastructures à caractère scolaire et des
• accompagner, suivre et évaluer la formation ;
logements pour le personnel enseignant ;
• renforcer les formations en alternance ;
• former/informer les acteurs des collectivités territoriales ;
• développer les stages en entreprises ;
• transférer effectivement les compétences et les ressources aux collectivités territoriales ;
• développer la culture du partenariat public/privé à travers la signature de conventions entre
• poursuivre le processus d’érection des écoles communautaires (ECOM) en écoles publiques
en accord avec les communautés concernées; les entreprises et les grandes écoles ;
• arbitrer de façon juste et équitable les conflits de compétences entre les APE et les CGS ; • participer au financement de l’éducation par la mise en place de Fondations au niveau des
• assumer pleinement ses fonctions régaliennes dans la gestion, le contrôle et le suivi des établissements ;
écoles privées en vue de moraliser le sous secteur ; • contribuer au financement de la recherche.
• créer une structure nationale de gestion de l’enseignement privé ;
9. Au titre des partenaires techniques et financiers
• dynamiser, opérationnaliser le cadre de concertation entre les acteurs et les partenaires à
• procéder dans les meilleurs délais à l’harmonisation des procédures qui varient d’un parte-
tous les niveaux ;
naire à l’autre.
• créer un cadre d’échange et de concertation entre les établissements d’enseignement et de
recherche. 10. Au titre de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali
• respecter de manière stricte les droits et obligations légaux et réglementaires en vigueur.
2. Au titre des collectivités territoriales:
• renforcer leur participation dans la construction des infrastructures à caractère scolaire et 11. Au titre de l’administration scolaire :
des logements pour le personnel enseignant ; • renforcer l’autorité des administrations scolaires à tous les niveaux ;
• impliquer de façon responsable et significative les collectivités dans la gestion des crises. • adapter les règlements intérieurs aux contextes, enjeux et défis actuels et futurs ;
• réaliser régulièrement le suivi pédagogique.
3. Au titre des communautés:
• construire des infrastructures éducatives et des logements pour le personnel enseignant. 12. Au titre des ONG/ associations signataires d’accords cadres avec l’Etat :
4. Au titre des associations des parents d’élèves (APE): • appliquer de façon rigoureuse les accords qui lient l’Etat aux ONG ;
• s’impliquer de façon responsable et significative dans la gestion consensuelle de l’école. • renforcer les capacités de l’Etat dans l’accompagnement, le suivi-évaluation des ONG dans
la réalisation des programmes de développement économique et social des collectivités ter-
5. Au titre des comités de gestion scolaire (CGS): ritoriales placés sous la supervision des autorités déconcentrées de l’Etat et des services
• s’impliquer de façon responsable et significative dans la gestion consensuelle de l’école. techniques compétents.

6. Au titre des syndicats d’enseignants : 13. Au titre des medias :


• respecter scrupuleusement les dispositions légales et réglementaires régissant les grèves et • prendre en compte notre culture, nos us et coutumes dans la prévision et la réalisation des
notamment l’article 22 de la Loi d’Orientation sur l’Education qui stipule que “les ensei- programmes éducatifs, la censure des films inadaptés et le contrôle des heures de diffusion
gnants sont les principaux responsables des activités pédagogiques des élèves et étudiants. des films ;
Ils ont le devoir d’assurer l’éducation, l’enseignement et l’évaluation conformément aux • instaurer un contact permanent avec l’administration scolaire dans le cadre de la diffusion
objectifs définis par les programmes officiels et dans le respect de l’objectivité scientifique et des programmes éducatifs.
des obligations professionnelles et morales. Ils contribuent à la rénovation des programmes
et méthodes pédagogiques et participent aux activités d’assistance pédagogique, de for-
mation continue, de recherche, de production du matériel didactique et plus généralement,
à l’animation de la vie scolaire” ;

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14. Au titre des communicateurs traditionnels : V. DECLARATION DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION
• renforcer et consolider leur contribution à l’équilibre social, à travers, entre autres, la concep-
tion, l’élaboration, l’adoption et la mise en application d’un code moral, humain et d’un code Préambule :
de la citoyenneté. Un diagnostic, sans complaisance, de notre système éducatif a permis d’appréhender les causes
profondes de la crise scolaire dans toutes ses dimensions et complexités.
15. Au titre des confessions religieuses :
Pour prendre la mesure de cette crise et proposer des solutions permettant de construire un systè-
• renforcer et consolider leur contribution à l’équilibre social, à travers, entre autres, la concep-
me éducatif à la dimension de notre ambition de faire du Mali un pays émergent, le présent Forum
tion, l’élaboration, l’adoption et la mise en application d’un code moral, humain et d’un code
National a été organisé avec l’ensemble des sensibilités et forces vives de la nation en vue de
de la citoyenneté.
dégager une vision partagée de la mission de notre école face à l’avenir.
16. Au titre des recommandations fortes : Nous,
• promouvoir l’éducation à une culture du travail, de la performance, du respect, du sens de Représentants :
la responsabilité et du partenariat constructifs et adaptés au niveau de l’ensemble des - des forces vives de la nation (société civile, associations, collectifs et ONG),
acteurs et partenaires de l’école sans exclusive et en référence aux exigences du contexte - des Institutions de la République,
compétitif de la globalisation et de la mondialisation en cours ; - des Elus locaux et nationaux,
• réhabiliter le rôle et la responsabilité familiaux à travers les valeurs éducatives et sociétales, - des enseignants, syndicats d’enseignants,
et le renforcement du partenariat de base entre la famille et l’école. - des élèves et étudiants,
- des Pouvoirs Publics (administration générale, administration scolaire),
17. Au titre de la portée historique, démocratique et républicaine du Forum - de la classe Politique (partis politiques et groupements politiques),
• adapter notre Ecole, déjà ancienne, à notre nouvel environnement. Pour le Forum, il - des cultes religieux,
s’agit, face au nouveau défi, d’adapter notre Ecole, déjà ancienne, à notre nouvel environ- - du secteur privé,
nement, d’amener nos élites d’aujourd’hui à faire pour les générations montantes ce que le - de la diaspora,
Mali d’hier a fait pour elles. La tâche n’est nullement hors de leur portée car le Mali regorge - des médias publics et privés,
d’excellents cadres, formés dans les meilleures universités du monde, qui ont fait et conti- participant au Forum National sur l’Education tenu les 30, 31, octobre et les 1er et 2 novembre 2008
nuent de faire leur preuve partout et qui ne demandent qu’à être mis au travail pour le ser- au Centre International de Conférence de Bamako,
vice de la Patrie. Il n’y a aucune raison à ce qu’ils échouent là où les simples instituteurs, CONSIDERANT la Constitution de la République du Mali du 25 février 1992 en ses articles 17 et 18 ;
infirmiers, commis d’administration et autres agents subalternes avaient admirablement CONSIDERANT le Programme Décennal de Développement de l’Education (PRODEC)
réussi, avec comme seules armes leur PATRIOTISME; (1998/2008) ;
• faire des résultats des travaux du Forum le point de départ de la rupture avec l’ordre CONSIDERANT la Loi N°99-046 du 28 décembre 1999, portant Loi d’Orientation sur l’Education ;
ancien. Volonté politique forte clairement exprimée pour la première fois, le Forum se veut CONSIDERANT le Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (2001/2010) ;
le point de départ de la rupture avec l’ordre ancien, du changement, de la Refondation de CONSIDERANT les Orientations Prospectives et Stratégiques de l’Etude Nationale Prospective
l’Enseignement au Mali, dans un Nouveau Contrat Social. A cet égard, la vision stratégique Mali 2025 adoptées par le Gouvernement le 06/12/2000 ;
partagée de l’éducation dans notre pays en ce début du troisième millénaire a défini le nou- CONSIDERANT le Programme de Développement Economique et Social (PDES) (2007-2012)
veau profil d’homme à former, dans quel cadre institutionnel, par quel type d’éducateur; dans son volet Education ;
• mettre en œuvre de façon correcte et diligente sur le terrain tous les engagements CONSIDERANT la déclaration de Politique Générale du Premier Ministre adoptée par l’Assemblée
pris ensemble. Le Forum, pertinent dans sa finalité et rationnel dans sa démarche métho- Nationale ;
dologique, sera historique, démocratique et républicain, si après la recherche sérieuse de CONSIDERANT la déclaration du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, sur l’école invitant à
vraies solutions aux vrais problèmes pendant les assises, les temps à venir se dédient à la “sortir des formules consacrées et des chemins battus pour entamer une réflexion profonde sur ce
mise en œuvre correcte et diligente sur le terrain de tous les engagements pris ensemble que nous voulons faire et comment y arriver” ;
pour faire prospérer “ la mise à plat des problèmes, sans exclusive et sans tabou”. CONSIDERANT le Cadre d’Action pour la mise en œuvre des recommandations issues du présent
Forum sur l’Education ;
CONSIDERANT la ferme volonté des acteurs et partenaires de l’école malienne de prendre leur res-
ponsabilité face à la crise que traverse l’école malienne et de contribuer, aux côtés du
Gouvernement à la mise en œuvre des solutions techniquement réalisables, durables et soute-
nables pour le pays ;

60 61
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
CONSIDERANT la ferme volonté du peuple malien, du Président de la République, Chef de l’Etat, • Réaliser un audit de l’enseignement privé laïc et confessionnel en vue d’établir une conven-
du Gouvernement et des autres Institutions de la République de faire des résultats du présent tion appropriée conformément aux textes en vigueur ;
Forum le flambeau de la renaissance de l’Education dans notre pays ; • Garantir la sécurité des personnes et des biens au sein de l’espace scolaire et universitaire ;
Respecter rigoureusement les engagements pris par l’Etat face aux partenaires sociaux.
Déclarons solennellement,
1) * L’éducation est la première des priorités. 3) Les rôles, responsabilités et les règles du jeu entre les différents partenaires que sont l’Etat, les
* la première responsabilité de l’éducation incombe à l’Etat en tant que gestionnaire de la socié- collectivités territoriales, les communautés, les syndicats d’enseignants, les APE et CGS, les orga-
té globale. nisations d’élèves et d’étudiants, les promoteurs d’écoles privées, les ONG et associations, doivent
* A ce titre le Gouvernement doit : être mieux clarifiés et refondés de manière consensuelle et respectueuse de la renaissance de
• Garantir au système éducatif les ressources humaines, financières et matérielles néces- notre système éducatif en y restaurant ses valeurs fortes : éthique, discipline, déontologie, travail,
saires pour atteindre ses objectifs quantitatifs et qualitatifs ; réussite et responsabilité.
• Créer un mécanisme de financement interne de l’éducation ;
4) Face à l’émergence des nouveaux rapports de force du 21ème siècle qui bousculent toutes nos
• Rendre effectives la gratuité de l’enseignement fondamental et l’obligation scolaire ;
certitudes et nous appellent à plus d’imagination, de créativité et d’anticipation, Nous, participants
• Instaurer des filières courtes et qualifiantes en particulier au niveau de l’enseignement supé-
au Forum National sur l’Education, sommes déterminés à rompre avec tout ce qui handicape notre
rieur ;
école et nous nous engageons ici, solidairement, unanimement et solennellement à œuvrer pour
• Harmoniser les systèmes de recrutement, de formation et de rémunération des enseignants
que l’administration scolaire et universitaire puisse faire son travail, que les enseignants enseignent
fonctionnaires, contractuels de l’Etats, des collectivités et des communautés, des éduca-
et évaluent, que les élèves et étudiants étudient dans le respect strict des règlements intérieurs, que
teurs du préscolaire, des centres d’éducation pour le développement, des animateurs des
l’Etat accompagne tous les acteurs, en temps réel.
centres d’alphabétisation et centres d’apprentissage féminin ;
• Concevoir, élaborer et mettre en œuvre une stratégie alliant l’adéquation demande/offre sco- 5) La nécessité de mettre en place un mécanisme de suivi.
laires ;
• Faire de l’achèvement universel de six années de scolarisation un objectif prioritaire ; Bamako, le 02 novembre 2008
• Promouvoir les voies et moyens propices à l’émergence d’une école qui répond aux besoins Le Forum
de ressources humaines compétentes et qualifiées du secteur privé et du développement du
pays
• Refonder et se réapproprier l’enseignement technique et professionnel moteur de tout déve-
loppement moderne, économique et social ;
• Mettre un accent particulier sur la recherche scientifique ;
• Promouvoir une politique d’encouragement de la production du livre ;
• Engager une politique rigoureuse en vue de l’amélioration significative de la qualité des
apprentissages scolaires ;
• Adopter une politique et des stratégies adaptées pour la gestion des flux de la maternelle à
l’université ;
• Assainir et moraliser le système éducatif y compris le secteur privé laïc et confessionnel ;
• Réhabiliter et promouvoir les langues nationales en vue de leur utilisation efficiente dans les
apprentissages

2) La situation actuelle de notre système éducatif nécessite des ajustements voire des remises en
cause. De ce fait, il devient nécessaire de :
• Revaloriser les conditions de rémunération, de vie et de travail des enseignants et cher-
cheurs au regard de l’évolution des coûts de la vie ;
• Œuvrer à la tenue régulière des évaluations ;
• Renforcer les services déconcentrés de l’administration d’Etat et des administrations sco-
laires et universitaires conformément à la politique de décentralisation adoptée par le
Gouvernement ;
• Assurer un contrôle régulier de toutes les structures de l’Education ;
62 63
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
VI. CEREMONIE DE CLOTURE et étudiants, les jeunes, les mères, le secteur privé , les élus locaux et nationaux, les partis poli-
tiques, et les pouvoirs publics et d’autant de hautes personnalités qui ont occupé et occupe encore
Placée sous la Haute Présidence de son Excellence Modibo SIDIBE, Premier Ministre, Chef du de très hautes fonctions dans le secteur de l’éducation”. A ceux-ci, il convient d’associer également
Gouvernement, la cérémonie de clôture a été marquée par cinq (5) interventions, à savoir, le mot la Diaspora qui a apporté une contribution de qualité empreinte de patriotisme au Forum.
de bienvenue de Monsieur Mama Tembely, Président du Forum, la lecture du Rapport Général par
le Professeur Salikou SANOGO, Président du COFNE, la lecture de la Déclaration du Forum par un Le consensus qui s’est dégagé au cours du Forum, notamment à travers la Déclaration solennelle
participant, la lecture des motions et le discours de clôture de Monsieur le Premier Ministre, Chef qui vient d’être lue, constitue, selon lui, la preuve manifeste de l’engagement de tous et de toutes
du Gouvernement. pour faire des résultats des travaux le socle, le fondement pour le renouveau de l’école malienne.
Cependant, a-t-il indiqué, le Forum, en lui seul, ne “saurait être une panacée pour gommer d’un trait
Le Président du Forum, après avoir rendu grâce à DIEU LE TOUT PUISSANT pour lui avoir permis toutes les difficultés auxquelles notre système éducatif est confronté. Il constitue, certes, la premiè-
de présider les travaux, a remercié le Président de la République, Chef de l’Etat, le Premier Ministre re étape d’une démarche commune vers une école réconciliée avec ses propres valeurs et avec
et son Gouvernement pour avoir rendu possible la préparation, l’organisation et la tenue de cet celles qui ont toujours fait la grandeur de notre Nation”. C’est pourquoi, a-t-il révélé, en sa qualité
important événement, combien décisif dans la consolidation de la démocratie participative dans de Chef de Gouvernement, il prendra dans les semaines à venir les dispositions nécessaires pour
notre pays. Il a ensuite loué l’atmosphère cordiale dans laquelle se sont déroulés les travaux. Il a mettre en place un mécanisme pour assurer le suivi des recommandations issues du Forum.
terminé en remerciant l’ensemble des participants pour la qualité des contributions.
Dans cette perspective, avant de déclarer clos les travaux du Forum National sur l’Education, il a
Ensuite, a suivi la lecture du Rapport Général du Forum par le Rapporteur Général, le Pr. Salikou souligné l’impérieuse nécessité d’entretenir et de préserver la dynamique constructive, l’engage-
SANOGO, suivi de celle de la Déclaration du Forum National sur l’Education qui témoigne de l’en- ment et la volonté citoyenne qui ont prévalu tout au long de la préparation, l’organisation et la tenue
gagement des participants à œuvrer ensemble et avec le Gouvernement, et avec les autres pendant ces quatre (4) jours du Forum. Sur ce, il a déclaré clos les travaux du Forum National sur
Institutions de la République, et avec les collectivités territoriales, et avec le Peuple du Mali, et avec l’Education au Mali, suivi de l’Hymne National entonné en langue nationale bamanankan par les
les partenaires techniques et financiers à la résolution des maux qui minent notre Système Educatif. Pionniers du Mali, comme l’a suggéré Son Excellence Amadou Toumani Touré, Président de la
République, Chef de l’Etat.
Engagement relayé dans la lecture des motions de remerciements et de félicitations adressées: (i)
au Président de la République, Chef de l’Etat (ii) au Premier Ministre, Chef du Gouvernement et au
Gouvernement (iii) au Comité d’Organisation du Forum National sur l’Education (iv) aux
Participants au Forum (V) à la presse publique et privée, nationale et internationale(VI) aux person- Bamako, le 02 novembre 2008
nels d’appui. La lecture des motions a pris fin avec celle de la Diaspora qui s’engage aux côtés de
leurs frères et sœurs de l’intérieur pour la renaissance de l’éducation dans notre pays. LE FORUM NATIONAL SUR L’ EDUCATION

Dans le discours de clôture, Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement a rendu d’abord
grâce à ALLAH, par la volonté de qui, a-t-il souligné, nous arrivons au terme des importants travaux
du Forum National sur l’Education. A ce titre, il a adressé au nom des participants et en son nom
propre ses vifs remerciements au Président de la République, Chef de l’Etat, pour l’impulsion déci-
sive qu’il a su donner aux travaux du Forum par son vibrant plaidoyer pour l’école malienne à l’ou-
verture des travaux , d’abord, en tant que parent, ensuite, en tant qu’enseignant et officier-instruc-
teur et, enfin, en tant que Président de la République. Il a également manifesté toute sa satisfaction
de constater que ce discours-plaidoyer ait été pris en compte pendant les quatre jours d’intenses
travaux du Forum.

C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, au nom du Gouvernement, il tient à remercier très sincèrement et très
chaleureusement le Pr. Salikou SANOGO et ses collègues du Comité d’Organisation du Forum
National sur l’Education pour l’engagement et le dévouement qui les ont habités tout au long des
mois de préparation, d’organisation et de tenue des présentes assises. Aussi, il y a lieu de saluer la
mobilisation spontanée et citoyenne des forces vives de la Nation et de la communauté éducative
dans son ensemble : “les familles fondatrices de Bamako, les confessions religieuses, les élèves

64 65
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

ANNEXES
A. PROGRAMME GENERAL DU FORUM NATIONAL SUR
L’EDUCATION - F.E.N

B. DISCOURS ET ALLOCUTIONS LORS DE LA


CEREMONIE D’OUVERTURE DU F.E.N

C. RAPPORTS DES TRAVAUX DES ATELIERS DES


COMMISSIONS

D. MOTIONS DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION


- F.E.N

E. LISTE DES PARTICIPANTS AU FORUM NATIONAL


SUR L’EDUCATION

30 et 31 Octobre & 1er et 2 Novembre 2008


PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
SOMMAIRE DES ANNEXES DU RAPPORT GENERAL
UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
1. PROGRAMME GENERAL DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION - F.E.N .......... 69 DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

2. DISCOURS ET ALLOCUTION LORS DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE DU


FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION - F.E.N - 30 Octobre 2008.............................. 75
A. DISCOURS DE SON EXCELLENCE LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ....... 77
B. DISCOURS DE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE,
CHEF DU GOUVERNEMENT .................................................................................. 83
C. ALLOCUTION DU PRESIDENT DU COMITE D’ORGANISATION DU FNE ......... 87
D. DISCOURS DE MONSIEUR MAMA TEMBELY,
PRESIDENT DU PRESIDIUM DU FEN ................................................................... 91

3. RAPPORTS DES TRAVAUX DES ATELIERS DES COMMISSIONS .............................. 93


A. RAPPORT DES ATELIERS DE LA COMMISSION ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE ..................................................... 95
B. RAPPORT DES ATELIERS DE LA COMMISSION ENSEIGNEMENT
SECONDAIRE GENERAL, TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL ........................... 123
C. RAPPORT DES ATELIERS DE LA COMMISSION EDUCATION DE BASE,
ALPHABETISATION ET LANGUES NATIONALES ................................................ 139
D. RAPPORT DES ATELIERS DE LA COMMISSION ETHIQUE,
DEONTOLOGIE, PARTENARIAT RÔLES ET RESPONSABILITES - A -
DES ACTEURS ET PARTENAIRES ........................................................................ 165
PROGRAMME GENERAL DU
4. MOTIONS DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION - F.E.N .................................... 187 FORUM NATIONAL SUR
5. LISTE DES PARTICIPANTS AU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION ................... 195 L’EDUCATION - F.E.N

ANNEXE A
68 RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
70 71
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
72 73
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

- B -
DISCOURS ET ALLOCUTIONS
LORS DE LA CEREMONIE
D’OUVER TURE DU F.N.E
- 30 Octobr e 2008 -

ANNEXE B
RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

- B.1 -
DISCOURS DE SON EXCELLENCE,
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

ANNEXES B
RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
Discours de Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Aujourd’hui, pour notre pays, pour notre Nation, pour nos enfants, c’est toute la communauté édu-
Président de la République, Chef de l’Etat lors de la cérémonie cative au sens large, les enseignants, les élus locaux et nationaux, les fonctionnaires, les parents
d’ouverture du Forum National sur l’Education d’élèves, la société civile et le secteur privé, ainsi que les pouvoirs publics qui doivent faire le pari
d’œuvrer ensemble, pendant les quatre jours que vont durer les travaux du Forum, pour sortir notre
(Bamako, CICB, 30 Octobre 2008) école des cycles de perturbations, et construire un système éducatif à la dimension de nos ambi-
tions, de faire du Mali un pays émergent.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Nous savons tous, nous en avons tous conscience, que c’est une partie importante de l’avenir du
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement ;
Mali, qui s’écrit ici et maintenant, sur les bords du Djoliba, ce fleuve nourricier de nos espoirs et
Messieurs les Présidents des Institutions de la République ; espérances qui traverse une large partie de notre histoire.

Messieurs les anciens Premiers Ministres ; Je suis persuadé, à la lumière des conclusions des Rapports des Concertations Régionales, des
écoutes et contributions individuelles ou collectives, que l’espoir est permis et que notre commu-
Messieurs les anciens Ministres de l’Education ;
nauté éducative peut gagner ce pari. Le pari de promouvoir les convictions qui sont les nôtres et qui
Excellence Monsieur le Doyen du Corps Diplomatique ; me fondent à demeurer optimiste.

Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs ; Depuis des années, séminaire après séminaire, colloque après colloque, nous soulignons les inco-
hérences de notre Système Educatif ; nous soulignons les succès obtenus en la matière par
Mesdames, Messieurs les représentants des Institutions et Organisations Internationales d’autres pays de la Région sans pour autant en tirer pour nous mêmes les enseignements.
accréditées au Mali ;
Aujourd’hui, nous nous devons tous ensemble, d’approfondir le diagnostic, sans complaisance
Mesdames, Messieurs les Partenaires du Gouvernement, dans la gestion de l’Ecole ; aucune, de notre Système Educatif, appréhender les causes profondes de la crise qu’il traverse,
dégager une vision partagée de la mission de notre Ecole face à l’avenir.
Messieurs les Gouverneurs de Région ;
En effet, qu’il s’agisse de la Réforme de 1962, du Séminaire National sur l’Education de 1978, des
Monsieur le Gouverneur du District de Bamako ;
Etats Généraux de 1989, ou du Débat National de 1991, ces différentes concertations périodiques,
Monsieur le Maire du District de Bamako ; autour de l’Ecole ont permis d’impulser des orientations et réformes importantes.

Monsieur le Maire de la Commune III ; Mesdames, Messieurs,

Parents d’Elèves, Enseignants, Elèves et Etudiants ; Si les maux de l’Ecole ne tenaient qu’aux seuls aspects de l’insuffisance des infrastructures, des
effectifs pléthoriques, du manque d’enseignants, de bibliothèques, de laboratoires, les efforts
Mesdames, Messieurs, déployés par le Gouvernement et toutes les réalisations de ces dernières années, témoignant des
dispositions, à y apporter les réponses appropriées, auraient suffi à guérir les maux de notre Ecole.
Je voudrais, en tout premier lieu, féliciter la Commission d’Organisation du Forum, le Professeur
Salikou SANOGO et toute son équipe, pour le remarquable travail préparatoire. Depuis plusieurs années, le Gouvernement avec l’Appui des Partenaires au Développement, a
œuvré à la réalisation d’infrastructures scolaires et universitaires, à la formation et au recrutement
Je veux aussi saluer tous ceux et toutes celles qui ont apporté leurs contributions aux débats lors
des enseignants. Ces efforts ont permis d’améliorer significativement les indicateurs de l’Ecole avec
des diverses concertations.
une augmentation du taux brut qui se situe aujourd’hui à plus de 80%, devant nous permettre d’avoir
Je tiens aussi à relever l’enthousiasme avec lequel les intellectuels maliens de la Diaspora ont un Système Educatif performant.
accueilli la tenue du Forum.
Un Système Educatif performant, c’est d’abord le respect des valeurs de base de l’Ecole : éthique,
La qualité des débats qu’ils ont animés sur Internet et les propositions faites, sont un témoignage déontologie, discipline, travail, mérite, réussite et responsabilité.
de l’attention toute particulière qu’ils accordent au devenir de l’Ecole et de l’Education en général
Responsabilité de l’ensemble des acteurs notamment enseignants, parents et administration sco-
dans notre pays.
laire, pour extirper du milieu scolaire et universitaire les déviances comme la fraude, les notes
L’évènement qui nous réunit prouve bien que nous sommes capables de sursaut lorsque l’essentiel octroyées indûment.
est en cause, je veux parler de l’Ecole, qui est un bien commun à toute la Nation, le bien le plus pré-
cieux certainement.
78 79
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Aucun parent, ne saurait être absout de l’obligation de répondre de ses devoirs de premier éduca- C’est ce sentiment de Devoir de Génération qui doit nous animer à ces instants qui marquent l’ou-
teur de ses enfants, devoir auquel l’Ecole ne saurait suppléer. verture de notre Forum National sur l’Education.
➢ Un Système Educatif performant, c’est un enseignement de qualité qui répond d’abord aux Voilà les vrais défis autour desquels il urge que se dégage et se fortifie un Pacte National, si nous
besoins réels de main d’œuvre de notre économie et dont les produits sont compétitifs au voulons demain maîtriser pleinement notre destin de Nation souveraine.
plan interne et externe.
Je voudrais vous convier à un débat ouvert, franc, républicain, démocratique et constructif sur notre
➢ Un Système Educatif performant, c’est offrir un cadre approprie, pour préparer à la citoyen- Ecole, afin de créer les conditions lui permettant de relever le défi de la compétition, de l’intégration
neté et à la socialisation de nos enfants. régionale et des exigences du monde moderne.
➢ C’est le lieu où lui sont inculquées les valeurs qui en feront un citoyen conscient et respon- Me fondant sur la qualité des femmes et des hommes présents à ce forum, sur leur attachement à
sable, pétri de l’amour de son pays et prêt à apporter toute sa contribution à son dévelop- la République, je nourris légitimement l’espoir que les conclusions et recommandations pertinentes
pement. Des valeurs qui fondent l’Ecole de la République. de vos travaux, serviront de base pour un nouveau départ pour l’Ecole Malienne.
➢ Un Système Educatif performant, c’est aider et accompagner chaque enfant à poursuivre Mesdames, Messieurs, les Participants,
son parcours aussi loin que possible. C’est également donner à chaque malienne, à
chaque malien, la chance de contribuer efficacement et à hauteur de ses compétences, au Je vous souhaite bonnes et fructueuses séances de travail et déclare ouverts les travaux du Forum
développement de notre pays. National sur l’Education.

➢ Un Système Educatif performant, c’est une gestion efficiente, des ressources publiques Je vous remercie de votre attention !
affectées à l’Education.

➢ Chaque ressource dépensée doit être soutenue par une activité débouchant sur des résul-
tats concrets, c’est-à-dire plus de jeunes maliens sont instruits, plus de jeunes maliens sont
qualifiés, plus de jeunes maliens ont un emploi, et les valeurs de la République sont res-
pectées.

➢ D’où notre engagement d’accroître les ressources destinées à l’Education qui représente-
ront 33,17% dans le Projet de Budget 2009 récemment adopté par le Conseil des Ministres
contre 30,98% dans le Budget 2008 rectifié. Mon objectif est de porter ce ratio à 35% à l’ho-
rizon 2012.

➢ Un Système Educatif performant, c’est aussi valoriser la fonction enseignante, c’est amé-
liorer les conditions de vie de travail de l’enseignant y compris la formation continue

➢ Un Système Educatif performant, c’est une bonne articulation entre les différents niveaux
d’enseignement, c’est un système qui ne laisse personne sur le chemin, c’est créer des
opportunités réelles d’insertion professionnelle, pour tous les sortants des différents Ordres
d’Enseignement.
Mesdames,

Messieurs les participants,

L’édification d’une Nation s’inscrit dans le temps. Elle n’est jamais totalement achevée et ne saurait
être l’œuvre d’un seul régime et encore moins d’une seule personne.

Chaque génération, occupe un instant de ce temps et accomplit sa part de la mission de construc-


tion nationale.

80 81
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

- B.2 -
DISCOURS DE MONSIEUR
LE PREMIER MINISTRE
CHEF DU GOUVERNEMENT

ANNEXES B
RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
CEREMONIE DE CLOTURE DU Permettez-moi aussi, de renouveler nos félicitations et nos remerciements au Professeur Salikou
FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION SANOGO et à ses collègues membres du Comité Préparatoire, pour l’engagement et le dévoue-
_________________________________ ment qui les ont habités tout au long de ces mois de préparation, et qui ont conduit à la tenue du
Forum.
DISCOURS DE MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, Je tiens à associer à ces remerciements, le Président et les membres du Bureau du Forum du
CHEF DU GOUVERNEMENT l’Education.

Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement, Honorables Invités,


Madame, Messieurs les représentants des Institutions de la République, Mesdames, Messieurs,
Messieurs les anciens Premiers Ministres et Ministres de la République, Permettez moi, au nom du Président de la République, du Gouvernement et de moi-même de réité-
Monsieur le Président et les membres du bureau du Forum National sur l’Education rer nos vifs et sincères remerciements à toutes les forces vives de la Nation dont la très forte mobi-
Monsieur le Président du Comité d’Organisation du Forum National sur l’Education lisation a donné corps à cette nécessité d’une union nationale pour l’Ecole.
Messieurs les Présidents, représentants des partis politiques, Je voudrais parler de la mobilisation spontanée et citoyenne de la communauté éducative dans son
Monsieur le Secrétaire Général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali, ensemble : les familles fondatrices de Bamako, les confessions religieuses, les enseignants, les
Monsieur le Secrétaire Général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali, élèves et étudiants, les jeunes, les mères, les Parents, le secteur privé, les élus locaux et nationaux,
Monsieur les représentants des syndicats de l’enseignement les partis politiques, et les pouvoirs publics et d’autant de hautes personnalités qui ont occupé ou
Monsieur le Président de la Fédération Nationale des Associations de Parents d’Elèves, occupent encore de très hautes fonctions dans le secteur de l’éducation.
Monsieur le Secrétaire Général de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali, Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre du Devoir de Génération comme le Président de la
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations et associations de la Société civile, République l’a souligné dans son discours d’ouverture.
Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Mes remerciements vont également à nos nombreux compatriotes de la diaspora, qui ont apporté
Internationales, leurs contributions au Forum, témoignant ainsi de leur engagement citoyen pour la cause de l’éco-
Messieurs les Gouverneur de Régions et du District de Bamako le malienne.
Monsieur le Maire de Bamako,
Honorables participants, Honorables Invités,
Chers invités Mesdames, Messieurs,
Mesdames, Messieurs, Depuis le début du processus, nous avions souhaité que les enjeux de ce forum républicain et
citoyen s’articulent fondamentalement autour des principes et valeurs comme le respect, le dia-
Permettez-moi, de rendre grâce à ALLAH, par la volonté de qui, nous arrivons au terme des impor- logue, la concertation, la responsabilité, l’engagement et l’adhésion de la communauté nationale.
tants travaux du Forum National sur l’Education.
Après quatre jours d’échanges intenses, qui marquent l’aboutissement du long processus de pré- Le Forum a donc permis à tous les acteurs directs de l’école, de s’exprimer, de partager leur vision
paration et de conduite du Forum National sur l’Education, je voudrais, en votre nom à vous tous, de ce que devrait être notre école.
adresser nos chaleureux remerciements à Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE,
Président de la République, Chef de l’Etat, pour l’impulsion décisive qu’il a imprimée aux travaux du Aussi, je note avec satisfaction que le Forum à atteint son objectif: celui d’amener chacun à se
Forum par son vibrant plaidoyer pour une Ecole malienne réconciliée avec elle-même et avec les dépasser, à transcender ses blocages, pour s’inscrire dans une dynamique devant l’amener à s’ou-
valeurs de notre société. vrir aux autres, à écouter et à apporter sa contribution positive à la résolution des problèmes

Il ne fait aucun doute pour nous tous, que le discours d’ouverture du Président de la République a Honorables Invités,
véritablement balisé le chemin, et inspiré nos travaux. Mesdames, Messieurs,
A la lumière des fructueux débats, il s’est dégagé un consensus national sur notre Ecole, tel qu’il
Mesdames, Messieurs, ressort du Rapport Général et de la Déclaration du Forum sur l’Education, qui sont les textes fon-
Je voudrais, également, adresser mes vifs remerciements à vous tous, qui avez pris sur votre temps dateurs du renouveau de l’Ecole malienne
et vos occupations, pour participer activement aux travaux du Forum. Grand merci à toutes et à Ma conviction est que l’essentiel a été fait durant le Forum, qui a réussi à ne pas devenir un espa-
tous. ce d’affrontement et de confrontation catégoriels. Il s’agit maintenant de nous inscrire tous dans la
mise en œuvre de ce que nous avons réussi à bâtir durant ces quatre jours, à savoir un véritable
Pacte National pour l’Ecole.

84 85
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Le Forum, cependant, ne saurait être une panacée pour gommer d’un trait toutes les difficultés aux- PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
quelles notre système éducatif est confronté. Il constitue la première étape d’une marche commu- UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
ne vers une Ecole réconciliée avec ses propres valeurs et avec celles qui ont toujours fait la gran-
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION
deur de notre Nation.

Honorables Invités,
Mesdames, Messieurs,
Un tel projet se construit dans le temps, sur la base d’une vision partagée, des efforts de chacun
pour l’avenir, de la confiance et du pardon comme l’indiquait Monsieur le Président de la
République.
C’est cette opportunité que le Forum vient de nous offrir et je suis persuadé que nous saurons la
saisir pour donner à nos enfants ce que nous leur devons le plus: la Chance de compter au ren-
dez-vous de l’Histoire.
Il nous faut donc conforter la démarche issue du Forum. Cela requiert de notre part à tous beau-
coup de détermination pour l’atteinte de l’objectif principal, qui demeure la restauration d’un systè-
me éducatif performant pour notre pays.
Cela suppose également de notre part, que nous nous attachions à aborder les différents problèmes
de façon responsable et réaliste, en apportant pour chaque problème identifié les solutions adap-
tées et consensuelles. C’est une telle démarche positive, tout à fait conforme à l’esprit du Forum,
qui sera pour nous le gage du succès.
C’est en toute solennité qu’au nom du Président de la République et du Gouvernement, je prends
acte de la Déclaration du Forum et de la même manière je prends l’engagement que ce Forum, ne
sera pas un énième forum sur l’éducation.
Pour ce faire, dans les prochaines semaines, je prendrai les dispositions nécessaires pour mettre
- B.3 -
en place un mécanisme pour assurer le suivi du Forum. Placé sous mon autorité, et tenant ALLOCUTION DU PRESIDENT
compte de l’esprit du forum, ce mécanisme adoptera une démarche participative.
Cela va nécessiter de la part de chacune des parties prenantes de s’impliquer fortement dans l’ap-
DU COMITE D’ORGANISATION DU F.N.E
plication et le suivi des recommandations du Forum qui d’ailleurs doivent s’imposer à tous.
Avant de conclure, permettez moi aussi, de remercier les partenaires techniques et financiers qui
ont marqué un intérêt particulier pour le processus engagé par notre pays en vue de la réforme de
notre système éducatif.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Au moment où les rideaux tombent sur le Forum je voudrais appeler à la préservation de la dyna-
mique constructive et de l’engagement citoyen de ces quatre jours que nous venons de vivre
ensemble ; parce qu’il ne faudrait surtout pas que ce consensus, ce regain de volonté citoyenne et
républicaine pour l’Ecole tombent avec les rideaux du Forum.
Il nous faut une véritable coalition pour et autour du renouveau de l’école de la République.
Que le Tout Puissant exauce nos vœux d’une école de la République tremplin d’un Mali émergent
dans une Afrique Débout.
Je déclare clos les travaux du Forum National sur l’Education.
Je vous remercie de votre attention.

Bamako, 02 Novembre 2008


ANNEXES B
86 RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Allocution du Président du Comité d’Organisation du Forum National Merci à tous ces anonymes dont l’effort n’a pas été moindre pour nous assurer d’un soutien qui a
sur l’Education lors de la cérémonie d’ouverture du Forum raffermi notre espoir de faire avancer les choses.
National sur l’Education
(30 octobre 2008) Aux médias de tous bords, je dis merci pour avoir informé de façon responsable les populations
maliennes des enjeux et des défis de ce forum.
Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Excellence Monsieur le Président de la République,
Messieurs les Présidents des Institutions de la République, Monsieur le Premier Ministre,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs, La mission que vous nous avez confiée, assortie d’une direction mobilisatrice, malgré sa délicates-
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales, se, s’est avérée abordable, car juste et partagée.
Monsieur le Gouverneur du District de Bamako,
Monsieur le Maire du District de Bamako, En effet, nous avons senti, lors de tout le processus, que le peuple malien, dans toutes ses compo-
Monsieur le Maire de la Commun III, santes, attendait cet événement, tant l’Education, puisque c’est de cela qu’il s’agit, est l’affaire de
Honorables invités, tous et de chacun.
Mesdames et Messieurs.
En ce qui concerne le bilan du Comité que j’ai eu l’honneur de présider, permettez moi, Excellence
Permettez - moi de consacrer mes premiers propos à la reconnaissance à Allah, le Tout Puissant, Monsieur le Président, de faire juste un survol des activités menées jusqu’à ce jour.
qui nous a couverts de sa grâce pendant tout le processus et qui nous a permis de nous réunir ce
jour. Il s’agit notamment de :
- L’organisation de deux (02) ateliers exploratoires avec les responsables techniques des
Je saisis l’occasion pour témoigner, au nom de mes collègues du Comité d’Organisation du Forum Ministères en charge de l’Education, dans le but d’élaborer des termes de références des
National sur l’Education et au mien propre, nos remerciements aux plus hautes autorités pour la ateliers thématiques,
confiance qu’elles ont bien voulu placer en nous, et aussi pour l’accompagnement multiforme et pré- - L’organisation de vingt (20) ateliers thématiques dont :
cieux dont nous avons bénéficié de leur part. • six (06) par la Commission Education de Base et Alphabétisation,
• cinq (05) par la Commission Enseignement Secondaire Général Technique et
Mes remerciements s’adressent ensuite à mes collaboratrices et collaborateurs du Comité Professionnel,
d’Organisation dont l’élan patriotique nous a permis de travailler dans la cohésion et la complémen- • sept (07) par la Commission Enseignement Supérieur,
tarité. • deux (02) journées de réflexion organisées par la diaspora malienne sur
l’Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique,
Je remercie tous les cadres des départements ministériels dont l’appui technique ne nous a jamais
fait défaut. Ces ateliers ont regroupé plus de 1700 acteurs et partenaires de l’Education (enseignants, étu-
diants, syndicats, société civile, parents d’élèves, administrations scolaires secteur privé, média,
Mes remerciements sincères s’adressent aux autorités régionales qui, lors des Concertations maliens de l’extérieur…)
Régionales, n’ont ménagé aucun effort pour permettre la réussite des assises dans leurs régions - L’organisation des Concertations Régionales dans toutes les régions du Mali en deux
respectives. phases : du 25 au 27août à Kayes, Koulikoro, Ségou et Bamako, puis du 1er au 3 sep-
tembre à Sikasso, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal
Que dire à tous ces anciens, ces vieux routiers de l’Education d’ici et d’ailleurs, toujours debout sur
les chantiers de la construction nationale, qui ont accepté, spontanément, de venir aux séances Ces concertations qui avaient pour objectif essentiel d’être à l’écoute des voix les plus reculées et
d’écoute, nous faire part de leur expérience, nous dire leur confiance au peuple malien. les plus diverses sur la vision de notre système éducatif, ont connu une mobilisation exemplaire.

Et à tous ces citoyens unis par le fil patriotique qui nous ont sans relâche et de façon prompte et Elles ont regroupé dans leur totalité plus de 4500 citoyens.
désintéressée, adressé des contributions de grande qualité dans le seul souci de voir réussir ce - Les visites de courtoisie à plusieurs personnalités (chef d’institutions, membres du gouver-
forum. nement, notabilités) m’ont permis de m’informer sur les attentes et de mesurer la volonté des
un et des autres à nous accompagner dans notre mission ;

88 89
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- L’ouverture de notre site web a permis de recueillir des contributions émanant de nos conci- PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
toyens de tous horizons ; UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION
- L’organisation d’écoutes d’une centaine de personnes physiques et morales a contribué de
façon significative à l’éclairage des commissions ;

- L’enregistrement et l’analyse des contributions écrites en provenance de citoyens résidents


et de citoyens expatriés a constitué une tâche importante du comité ;

- L’organisation de trois (03) conférences de presse, d’un club de la presse et la participation


à plusieurs débats tant télévisés que radiophoniques ont permis d’informer au quotidien les
citoyens sur les enjeux, les défis et les attentes du Forum ainsi que sur la démarche straté-
gique du Comité d’Organisation.

Permettez-moi, Excellence Monsieur le Président, de faire l’économie des détails que les
participants trouveront dans notre document de travail intitulé “Rapport de Synthèse des
Travaux du Comité d’Organisation du Forum National sur l’Education”.

Pour clore,
Excellence Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs - B.2 -
DISCOURS DE MONSIEUR
Permettez-moi de rappeler cette citation de Ghezo, roi d’Abomey “Si tous les fils du pays venaient
par leurs mains assemblées, boucher les trous de la jarre percé, le pays serait sauvé». MAMA TEMBELY,
PRESIDENT DU PRESIDIUM DU F.E.N
Je sais qu’il ne pourrait en être autrement à la vue de l’atmosphère qui prévaut déjà dans cette
auguste salle.

Puisse Allah le Tout Puissant guider nos assises pour l’obtention de résultats à hauteur des attentes
du peuple Malien.

Je vous remercie.

ANNEXES B
90 RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
MONSIEUR MAMA TEMBELY PRESIDENT
DISCOURS DE
UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
DU PRESIDIUM DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION
COMITE D’ORGANISATION
A LA CEREMONIE DE CLOTURE DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

- Monsieur le Premier Ministre Chef, du Gouvernement ;


- Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement ;
- Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
- Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
- Mesdames Messieurs les Représentants des Institutions et Organisations Internationales
Accréditées au Mali ;
- Monsieur le Président du Comité d’Organisation du Forum ;
- Parents d’élèves, Enseignants, élèves et étudiants ;
- Honorables Invités ;
- Mesdames et Messieurs.

Je rends grâce à Dieu qui nous a permis de nous retrouver cet après midi pour la cérémonie de clô-
ture du Forum National sur l’Education.

Je rends encore grâce à Dieu qui m’a permis d’assurer la présidence de cette auguste assemblée
pendant toutes ces journées.

Je remercie les femmes et les hommes qui ont fait confiance à ma modeste personne pour diriger
les travaux de ce Forum pour réfléchir sur ce que nous avons de plus cher à savoir l’éducation de
notre jeunesse.
- C -
RAPPORTS DES TRAVAUX
Monsieur le Premier Ministre, en initiant ce Forum, vous avez vu juste et vous avez agi juste car,
les maliennes et les maliens dans leur écrasante majorité ne savaient plus à quel saint se vouer
DES ATELIERS DES COMMISSIONS
face à cette crise qui trouble leur sommeil depuis déjà plusieurs années.

C’est dire combien les décisions qui vont sortir de ce Forum sont attendues.

Pour ma part, je terminerai en souhaitant que les maliennes et les maliens gardent éternellement
en mémoire que le Mali, notre cher pays, est au-dessus de chacun de nous et de nos intérêts.

Personne ne construira notre pays à notre place.

Je sais que chacun en convient.

Enfin, puisse Allah le Tout Puissant couronner nos efforts et assurer aux jeunes générations un ave-
nir radieux.

Je vous remercie.

ANNEXE C
92 RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

- C.1 -
RAPPORT DES ATELIERS
DE LA COMMISSION
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ANNEXE C
RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
COMITÉ D’ORGANISATION DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION 4. Méthodologie de travail :
Les ateliers examineront les propositions contenues dans le document de synthèse de la commis-
COMMISSION ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE sion. Il s’agira d’analyser le diagnostic et les propositions de solutions et recommandations relatifs
à chaque point.
TERMES DE REFERENCE DES ATELIERS
1. Introduction : Atelier 1 : Gestion administration et pédagogique, gestion des ressources financières et
L’enseignement supérieur au Mali se trouve dans une situation de crise sévère : la qualité d’un ser- matérielles
vice éducatif minimum n’est pas assurée et se dégrade. Les acteurs, soit ne se sentent pas suffi- Cet atelier examinera les points suivants :
samment responsables, soit n'ont pas les moyens d'agir. Un sentiment général d'impuissance habi- • Autonomie de gestion des structures d’enseignement supérieur
te les acteurs. On assiste à une situation de confrontation quasi permanente entre les parties pre- • Gestion administrative
nantes. L’autorité de l’Etat, le respect de la déontologie par les enseignants et le respect de ces der- • Relations avec l’enseignement supérieur privé
niers par les étudiants doivent être restaurés. • Utilisation adéquate des ressources ;
• Gestion des bourses ;
La massification des effectifs au cours des dernières années a entraîné une diminution des res- • Gestion des heures supplémentaires ;
sources annuelles d’enseignement par étudiant. Cette situation a pour conséquences : (i) des • Encadrement des mémoires et des thèses ;
ratios enseignants/étudiants de plus en plus faibles qui conduisent à une détérioration des condi- • Mobilisation des ressources financières pour la recherche scientifique ;
tions de travail; (ii) l’insuffisance des ressources destinées à l’amélioration de la qualité (formation • Gestion du patrimoine physique ;
des enseignants, équipement des laboratoires, achat d’ordinateurs et autres matériels didactiques, • Equipements des laboratoires et des salles spécialisées
dotation des bibliothèques, etc.). Les écoles et facultés n’ont pas l’autonomie et la flexibilité néces- • Connexion réseaux internet et intranet des structures
saires pour répondre à cette situation, en particulier en matière de gestion des ressources budgé- • Gestion des années universitaires ;
taires, réallocation des moyens, mobilisation de ressources additionnelles et maîtrise des effectifs. • Gestion des programmes d’enseignement ;
• Gestion des flux
Sur la base de ce diagnostic et des points de vue exprimés lors des écoutes, ateliers thématiques
et concertations régionales durant la phase préparatoire du forum, des recommandations fortes ont Atelier 2 : Ressources humaines :
été formulées suivies d’une esquisse de plan d’action. Toutefois, il convient de préciser que celles- Cet atelier examinera les points suivants :
ci ne sont que des propositions qui doivent être examinées et validées suivant les critères de perti- • Statuts des personnels ;
nence, de réalisme, de faisabilité et de durabilité au cours des assises nationales. • Recrutement ;
• Formation
Pour ce faire, il prévu de mener des discussions dans quatre ateliers thématiques : • Engagement dans la recherche scientifique ;
- Gestion administrative et pédagogique, gestion des ressources financières et matérielles, • Conditions de vie et de travail des enseignants et des étudiants
- Les ressources humaines,
- Politiques et stratégies de développement de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Atelier 3 : Politiques, stratégies et plans de développement de l'enseignement supérieur et
Scientifique de la recherche Scientifique
- Problématique des œuvres universitaires Cet atelier examinera les points suivants :

2. Objectif : Enseignement Supérieur :


L’objectif de ces ateliers est d’aboutir à des propositions de solutions consensuelles aux différents • Objectifs et stratégies de développement
problèmes du sous secteur de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique • Financement de l’enseignement supérieur
• Formation des formateurs
3. Résultats attendus : • Nouvelles formes d’enseignement pour répondre et anticiper les demandes d’éducation, de
- Les propositions de solutions sont analysées et hiérarchisées à la lumière des quatre cri- formation et de création du savoir ;
tères évoqués ci-dessus • Problématique des mémoires de maîtrise et des thèses ;
- Des recommandations pertinentes sont formulées • Rôle et développement de l’Enseignement Supérieur Privé ;
- Un plan d’actions de mise en œuvre est proposé • Formation supérieure et emploi
• Formation supérieure et programmes nationaux de développement

96 97
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
• Développement de la formation continue RAPPORT ATELIER 1
• Formation supérieure et intégration sous régionale et régionale
• Coopération interuniversitaire Gestion administrative et pédagogique / Gestion des ressources financières et matérielles.

Recherche Scientifique et technologique. Les travaux de l’atelier ont démarré à 08 heures 30 sous la présidence du Docteur N’Golo TRAO-
• Objectifs et stratégies de développement de la recherche scientifique RE, assisté du Professeur Salif BERTHE Vice président, Boubabcar Mody GUINDO 1er rapporteur
• Invention/innovation dans l’espace universitaire et Mamadou Lamine TOURE, second rapporteur.
• Financement de la recherche A l’ouverture de la séance, le Président a lu les termes de référence de l’atelier qui ont été adoptés
• Promotion de la recherche (motivation des chercheurs, équipement des laboratoires, par les participants.
centres d’excellence, …) ; Pour le déroulement des travaux, une méthodologie a été adoptée : les problèmes identifiés et les
• Diffusion et valorisation des résultats de la recherche ; propositions de solution pour chaque sous thème ont été discutés et amendés en se référant au
• Relations entre les institutions d’enseignement et celles de recherche ; document du Rapport de Synthèse des Travaux du Comité d’organisation du Forum sur l’Education
• Coopération internationale : et l’Annexe relatif à la Contribution du Symposium Malien sur les Sciences Appliquées (MSAS). Le
contenu de chaque sous thème était au préalable commenté par le facilitateur, le Professeur
Atelier 4 : Problématique des Œuvres Universitaires : Modibo HAIDARA.
Cet atelier examinera les points suivants :
• Réalisation des infrastructures (Résidences, Restaurants, Complexes sportifs, Centres de Examen des thèmes :
Santé, …) et acquisitions des équipements ; 1.1 Autonomie de gestion des structures d’enseignement supérieur et de la recherche scien-
• Gestion des œuvres (cités, transports, restauration) ; tifique
• Sport universitaire. 1.1.a. Problèmes identifiés
L’atelier estime que les structures d’enseignement et de recherche scientifique n’ont pas toute l’au-
tonomie nécessaire à l’exercice de leurs missions. La tutelle est lourde en raison de l’inadaptation
des textes et aux problèmes de gestion des structures. Les structures de formation n’ont pas la maî-
trise du recrutement de leurs personnels.
1.1.b. Recommandations
- prévoir un statut particulier pour les grandes écoles en raison de leur vocation professionna-
lisante ;
- élargir l’autonomie de l’Université (relecture de tous les textes). Cette autonomie doit per-
mettre à l’Université de prendre toutes ses responsabilités dans les domaines académiques
et de gestion des ressources, tant financières, matérielles qu’humaines ;
- nommer le Recteur par décret pris en Conseil des Ministres sur la base de trois (03) noms
d’enseignants de rang A proposés par leurs pairs. Il est nommé pour un mandat de cinq (05)
ans, renouvelable une seule fois ;
- nommer les Directeurs des Grandes Ecoles dans les mêmes conditions.
Pour accroître son efficacité, il est suggéré de faire assister le Recteur par des conseillers tech-
niques qu’il choisit.
Pour alléger les procédures budgétaires, il est proposé la création d’un compte d’affectation pour le
budget de l’Université afin de lui conférer la souplesse et la rapidité de décaissement

1.2 Gestion administrative


1.2.a. Problèmes identifiés
L’atelier a relevé que la plupart, sinon la quasi-totalité de ceux qui sont nommés aux postes de res-
ponsabilité n’ont reçu au préalable aucune formation en matière de gestion administrative, ce qui
affecte leur efficacité et constitue des sources de problèmes de fonctionnement de la structure, donc
de conflits. L’atelier a aussi noté une absence de manuels de procédure administrative et de

98 99
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
gestion, une absence de structure de contrôle administratif et pédagogique. Le manque d’autorité L’utilisation déséquilibrée des ressources financières disponibles constitue également un problème
des responsables académiques a été dénoncé. récurrent. Environ 56% du budget de l'enseignement supérieur est consacré aux aides sociales
1.2.b. Recommandations (bourses, trousseaux) en 2008 alors que celles-ci ne représentent que 15% dans les pays anglo-
assurer la formation initiale et continue des responsables administratifs en matière de gestion admi- phones d'Afrique (Document de politique de l’enseignement supérieur). Cette répartition constitue
nistrative et financière ; assurément un frein à l’expansion quantitative et à l’amélioration qualitative du système.
introduire des modules de formation en gestion administrative dans les programmes d’enseigne- 1.4.b. Recommandations
ment supérieur ; Pour améliorer la situation, l’atelier recommande :
élaborer et veiller à l’application des manuels de procédures au niveau de toutes les structures d’en- - d’augmenter significativement le budget consacré à l’enseignement supérieur et à la
seignement supérieur ; recherche scientifique ;
créer des structures de contrôle (administratif et pédagogique) pour les structures d’enseignement - d’élaborer des manuels de procédures financières simples et adaptés à l’enseignement
du supérieur ; supérieur et à la recherche scientifique ;
veiller à l’application stricte des textes réglementaires relatifs aux structures d’enseignement. - d’accorder l’autonomie financière aux grandes écoles, aux instituts de formation, aux institu-
tions de recherche et aux facultés, et réduire les circuits et les processus d’approbation des
1.3 Relations avec l’enseignement supérieur privé budgets et de déblocage des fonds, comme la mise à disposition du budget des heures sup-
1.3.a. Problèmes identifiés plémentaires dans un compte bancaire ;
L’enseignement supérieur privé est aujourd’hui une composante incontournable du sous secteur de - modifier la réglementation sur les différents postes de dépense (fonctionnement, investisse-
l’Enseignement Supérieur. Cependant, il est noté une insuffisance de collaboration entre structures ment, salaires, aides sociales, etc) pour un équilibrage compatible avec la qualité de forma-
d’enseignement supérieur publiques et privées, une absence de suivi, de contrôle et d’évaluation tion recherchée.
par l’Etat des établissements privés, la non reconnaissance de leurs diplômes par l’Etat, le non res-
1.5 Gestion des bourses
pect par les établissements privés du cahier de charges, la non hiérarchisation (classification par
1.5.a. Problèmes identifiés
grade) des enseignants du privé.
Les critères d’attribution des bourses et les insuffisances dans leur application reviennent très sou-
vent dans les discussions. La gestion du fichier des bourses n’est pas satisfaisante. Les bourses ne
1.3.b. Recommandations
sont pas souvent payées à temps. Il existe des noms fictifs et des doublons. Ainsi certains étudiants
Pour permettre à l’enseignement supérieur privé de participer pleinement au développement de
sont payés plusieurs fois du fait des inscriptions multiples.
l’enseignement supérieur au Mali, l’atelier recommande de :
1.5.b. Recommandations
faire prendre par l’Etat des orientations politiques courageuses pour la promotion de ce secteur en
Les recommandations pour l’amélioration de la gestion des bourses sont :
fixant des objectifs clairs par rapport à la prise en charge d’une certaine part des flux d’étudiants du
- revoir les critères d’attribution des bourses en mettant l’accent sur le mérite ;
supérieur et en prenant un ensemble de mesures incitatives et de renforcement de capacité du sec-
- faire un contrôle physique et immatriculer les étudiants par le Rectorat pour éviter les paie-
teur (allègements fiscaux, facilité d’accès au foncier, garantis de prêts bonifiés pour l’acquisition
ments multiples ;
d’équipements, bourses aux étudiants pour certaines filières porteuses, hiérarchisation/classifica-
- modifier la réglementation sur les différents postes de dépenses (fonctionnement, investis-
tion par grade des enseignants, etc.) ;
sement, salaires, aides sociales aux étudiants, etc.) pour un équilibrage compatible avec la
favoriser le partenariat entre le public et le privé ;
qualité de formation recherchée ;
mettre en place un système de suivi évaluation des établissements d’enseignement supérieur privé
- définir des quotas de bourses, c’est-à-dire le nombre de bénéficiaires en fonction du budget
pour les amener à respecter les cahiers de charges et, garantir la qualité de la formation.
disponible, dans le but de ne pas dépasser les montants alloués. Les quotas pourraient être
fixés par établissement, par filière et par année d'études.
1.4 Utilisation adéquate des ressources financières
1.4.a. Problèmes identifiés 1.6 Gestion des heures supplémentaires
Les points de vue qui se dégagent à ce niveau sont : l’insuffisance des ressources financières 1.6.a. Problèmes identifiés
allouées à l’enseignement supérieur et leur mauvaise utilisation. L’Etat malien finance seul l’ensei- Les heures supplémentaires prennent une part importante du budget. C’est surtout l’encadrement
gnement supérieur, les partenaires techniques et financiers, pour des raisons qui leur sont propres, des mémoires de maîtrises qui grève le budget des heures supplémentaires.
intervenant peu dans le financement de cet ordre d’enseignement. Concernant la pertinence de l’encadrement des mémoires, l’atelier 1 se réfère aux recommanda-
On constate une mobilisation tardive des ressources du fait des procédures financières compli- tions de l’atelier 3. L’insuffisance de contrôle sur l’effectivité des heures supplémentaires et le non
quées qui ne sont pas suffisamment maîtrisées par les services administratifs et financiers chargés paiement d’heures supplémentaires au personnel technique et administratif ont été déplorés.
du déblocage des fonds. L’atelier a révélé l’inexistence d’un chronogramme précis de payement des heures supplémen-
taires. L’atelier a noté également le faible taux des heures supplémentaires.
100 101
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
1.6.b. Recommandations 1.9.b. Recommandations
Pour améliorer la gestion des heures supplémentaires, l’atelier recommande de : L’atelier recommande :
- renforcer le contrôle pour éviter les abus ; - d’équiper à suffisance les structures d’enseignement et de recherche en matériels informa-
- augmenter le taux des heures supplémentaires ; tiques ;
- élaborer un chronogramme précis de payement des heures supplémentaires. - de négocier avec les opérateurs des télécommunication un tarif préférentiel pour la
connexion Internet des structures d’enseignement et de recherche ;
1.7 Encadrements des mémoires de DEA et des thèses - de former les enseignants et les étudiants à l’appropriation des TIC ;
1.7 a Problèmes identifiés - d’équiper en matériels adéquats les salles de conférence, les salles spécialisées et les labo-
L’atelier a trouvé injuste que le même taux soit alloué à l’encadrement des mémoires de maîtrise, ratoires ;
de DEA et de la thèse, en raison des travaux supplémentaires effectués pour les deux derniers. - d’attribuer des titres fonciers aux structures d’enseignement et de recherche afin de sécuri-
L’enveloppe budgétaire allouée pour les travaux de DEA et de Thèse est insuffisante ser leurs domaines ;
1.7.b. Recommandations - de restituer à l’Université ses domaines occupés ;
L’atelier recommande l’augmentation de l’enveloppe budgétaire pour les encadrements des - de solliciter auprès de l’Etat une compensation pour les domaines universitaires et de
mémoires de DEA et de Thèses en vue de valoriser leur taux d’encadrement. recherche scientifique occupés ;
- de délimiter et clôturer les domaines universitaires et de recherche scientifique ;
1.8 Mobilisation des ressources financières pour la recherche scientifique - de créer un réseau malien pour l’enseignement et la recherche afin de mutualiser les res-
1.8.a. Problèmes identifiés sources de formation et de recherche ;
L’atelier a noté l’insuffisance des fonds alloués à la recherche, et le caractère inadéquat et rigide - de mettre en place une médiathèque du réseau virtuel en vue de la conception de docu-
des procédures de décaissement. L’atelier a déploré la lenteur et souvent l’absence dans la produc- ments pédagogiques (CDthèque, vidéothèque, docothèque).
tion des pièces justificatives par les chercheurs.
1.8.b. Recommandations 1.10 Gestion des années universitaires
L’atelier recommande une mobilisation plus adaptée pour la disponibilité des fonds et l’allègement 1.10.a. Problèmes identifiés
des procédures budgétaires (recherche scientifique, heures supplémentaires, salaire des contrac- Le problème majeur identifié est le chevauchement des années académiques, par ailleurs tron-
tuels, etc.). quées du fait des perturbations dues aux sorties intempestives des étudiants, à l’organisation des
semaines de l’étudiant et aux grèves des enseignants. La non harmonisation des années universi-
1.9 Gestion du patrimoine physique ; équipement des laboratoires et des salle spécialisées ; taires d’une structure à l'autre pose également problème. La non information des futurs bacheliers,
connexion réseaux Internet et Intranet des structures d’enseignement et de recherche la proclamation tardive des résultats du baccalauréat, l’orientation et l’inscription tardives des nou-
1.9.a. Problèmes identifiés veaux étudiants, la mauvaise gestion du calendrier d’inscription, due à une absence de personnel
L’atelier fait siens les problèmes identifiés dans B.7, ressources matérielles, page 89 du Rapport de spécialisé perturbent énormément le calendrier universitaire. Le règlement intérieur est méconnu.
synthèse. Toutefois, l’atelier a répertorié de nouveaux problèmes pertinents en plus de ceux déjà 1.10.b. Recommandations
identifiés : La fixation du calendrier universitaire d’octobre à juin et sa large diffusion aux différents acteurs et
- insuffisance de bibliothèques spécialisées et l’absence d’une bibliothèque centrale ; partenaires sont proposées pour mettre fin aux chevauchements et harmoniser les calendriers uni-
- faible utilisation des TIC dans les enseignements ; versitaires. La planification des années académiques doit être scrupuleusement respectée. Par
- insuffisance de matériels informatiques ; ailleurs il est proposé de recruter des agents en nombre suffisant pour le service de la scolarité et
- faiblesse des débits de connexion d’Internet ; assurer leur formation. Il est aussi proposé de mettre en place un système d’inscription en ligne.
- faiblesse de formation des formateurs et des apprenants au TIC ; Pour éviter les perturbations, il faut anticiper les problèmes et appliquer les accords signés avec les
- inexistence de formation à distance ; différents partenaires. Chaque partenaire doit jouer son rôle, et rien que son rôle. La durée des
- équipements inadéquats des salles de conférence, salles spécialisées et laboratoires ; congés par rapport aux fêtes religieuses doit être scrupuleusement respectée. Le maintien des deux
- non enregistrement des domaines scolaires et universitaires au cadastre ; sessions d’examens et la création d’autres universités font parties des solutions préconisées. Il est
- non sécurisation des domaines universitaires et de la recherche scientifique ; proposé également d’autoriser l’inscription des bacheliers dans les grandes écoles et de mieux
- occupation illicite des domaines universitaires et de la recherche scientifique ; informer les futurs bacheliers sur l’enseignement supérieur.
- l’absence de base de données de recherche. L’atelier recommande le respect strict du règlement intérieur.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
1.11 Gestion des programmes d’enseignement Il faut aussi une plus grande autonomie des structures pour le recrutement et le perfectionnement
1.11.a. Problèmes identifiés des enseignants et du personnel administratif.
La gestion des programmes d’enseignement a fait ressortir les préoccupations suivantes : l’absen- Une bonne gestion des flux à l’université passe aussi par l’inscription des bacheliers dans les
ce de système de contrôle pédagogique et administratif du personnel enseignant, la difficulté à grandes écoles, suite à un processus de sélection, et par la création d’Instituts Universitaires de
atteindre les volumes horaires conventionnels de 25 à 32 semaines par an, et la surcharge horaire Technologies (IUT).
des enseignants laissant peu ou pas de place pour la recherche. Les participants ont aussi dénon- Dans le court terme, on pourrait créer :
cé la vente de polycopies de cours et l’organisation de cours payants par les enseignants. L’atelier - un IUT regroupant les filières courtes professionnalisantes des Sciences et Technologies ;
a signalé également que le contenu des enseignements dispensés ne tient pas toujours compte de - un IUT pour les sciences agricoles ;
l’évolution de la spécialité. L’atelier a noté le non respect du cahier de charge par certains établis- - un IUT pour les filières tertiaires et les métiers du livre.
sements d’enseignement supérieur privé. Il faut en outre orienter plus d’élèves dans les écoles professionnelles que dans les lycées d’ensei-
L’atelier a identifié en outre : gnement général, créer des baccalauréats technologiques et professionnels et réduire le repêcha-
- l’insuffisance d’animation pédagogique et de recherche au sein des DER ; ge au niveau du baccalauréat et dans le supérieur. Il est proposé aussi de nommer des conseillers
- l’insuffisance de l’encadrement des assistants par les Professeurs de rang A ; à l’orientation dans les lycées et les établissements supérieurs.
- l’absence de suivi régulier de l’exécution des programmes d’enseignement par les DER. Une meilleure gestion de la base de données des étudiants et le respect rigoureux des dates limites
1.11.b. Recommandations d’inscription devraient également améliorer la gestion des flux. Dans tous les cas, il est proposé de
L’atelier recommande : laisser aux structures la latitude de tenir compte de leur capacité d’accueil pour les inscriptions. Une
- de dynamiser les équipes pédagogiques et de recherche au sein des DER ; recommandation forte est celle d’étudier les possibilités de généraliser le numerus clausus dans
- d’analyser les expériences d’évaluation des enseignants dans le privé en vue de s’en inspi- toutes les facultés. La gestion des flux passe aussi par la création de nouvelles universités à
rer pour les établissements publics ; Bamako et dans les Régions. Il a été proposé de confier l’organisation du baccalauréat à l’universi-
- de contrôler rigoureusement l’exécution des programmes en mettant en place un système de té, à l’instar de certains pays voisins, en relation avec les académies d’enseignement et l’Inspection
suivi pédagogique et de contrôle administratif aussi bien pour le public que pour le privé ; de l’Enseignement Secondaire.
- de porte sur l’emploi du temps le volume horaire sur chaque matière enseignée ; L’émergence et le développement de structures d’enseignement supérieur privées seraient de natu-
- de diffuser largement les programmes d’enseignement et les harmoniser avec ceux de la re à décongestionner les établissements publics. Pour corriger le déséquilibre entre les filières, il est
sous région en adaptant périodiquement à l’évolution des connaissances ; recommandé de mettre en place et d’appliquer des mesures incitatives en faveur des disciplines
- de créer les conditions nécessaires au passage rapide au système LMD (Licence, Master, scientifiques et technologiques. Il est recommandé de déclarer comme priorité nationale l’enseigne-
Doctorat) ; ment des sciences depuis l’école fondamentale.
- de faire recruter par les établissements privés du personnel qualifié. L’atelier recommande de :
1.12 Gestion des flux - recruter un nombre suffisant de professeurs qualifiés (niveau doctorat) en mettant les
1.12.a. Problèmes identifiés moyens nécessaires ;
Concernant la gestion des flux, plusieurs problèmes ont été identifiés, notamment la non inscription - de créer une Ecole Normale d’Enseignement Technique et Professionnel.
des bacheliers dans les grandes écoles, le nombre élevé d’étudiants par rapport aux capacités d’ac-
cueil et d’encadrement des structures, le faible niveau des bacheliers arrivant au supérieur, contri- 1.13 Recommandations fortes
buant à prolonger leur séjour à l’université. Mettre en place une commission ad hoc pour faire traduire les propositions du Forum dans les faits,
Le déséquilibre entre les différentes filières (nombre élevé d’étudiants dans les branches littéraires dans un délai déterminé.
par rapport aux branches scientifiques) est fortement souligné, de même que la concentration des
structures universitaires à Bamako. On note également le faible développement de l’enseignement
supérieur privé, la non inscription des bacheliers des médersas à l’université et l’insuffisance de
filières courtes professionnalisantes.
Les inscriptions multiples, la faible maîtrise des statistiques et les repêchages abusifs ont été éga-
lement mis en exergue.
1.12.b. Recommandations
Les solutions proposées portent sur l’élaboration et l’application d’un plan de développement des
infrastructures et l’application du plan de formation décennal de l’Université de Bamako et les
Grandes Ecoles.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
RAPPORT ATELIER 2 L’université est la vitrine d’un pays, le respect entre ses différentes composantes doit être de mise.
Elle doit être un espace de respect où chacun doit jouer son rôle et assumer ses responsabilités,
Ressources humaines : disposer d’enseignants/chercheurs en quantité et de qualité afin d’atteindre un ratio enseignant/ étu-
diant de 1 enseignant pour 18 à 20 étudiants.
L’an deux mille huit et le trente un octobre se sont tenues dans la salle 19 du CICB les travaux de L’université malienne de demain doit être un lieu de production de savoir (publication, vulgarisation,
l’atelier 2 portant sur les ressources humaines sous la présidence du Pr Ogobara DOUMBO avec brevets) pour une plus grande visibilité internationale
comme vice président le Pr Aly Yéro MAIGA. Le Pr Fafré SAMAKE et le Dr Abdrahamane Oumar
COULIBALY. Une vingtaine de participants étaient présent (voir liste en annexe). 3.2. Analyse du document de synthèse (CF : chapitre formation)
a. Statuts des personnels :
I. OBJECTIF : Il existe deux lois relatives au statut du personnel enseignant et des chercheurs (la loi n° 00 060
Le groupe s’est engagé de couvrir l’ensemble des TdR avant la fin de la journée. du 01 septembre 2001 portant statut des chercheurs et la loi n° 067 du 30 décembre 1998 portant
statut du personnel enseignant de l’enseignement supérieur).
II. METHODOLOGIE : Une relecture desdites lois s’impose pour s’adapter à la vision stratégique nouvelle. Cette relectu-
- Lecture des deux documents ; re doit prendre en compte les points suivants :
- Identification des points forts et des points faibles présentés dans le document et son annexe ; - relecture générale des textes de l’enseignement supérieur notamment la loi n° 00 060 du
- Référence systématique aux lois sur l’enseignement supérieure et la recherche ; 01 septembre 2001 portant statut des chercheurs et la loi n° 067 du 30 décembre 1998 por-
- Discussion point par point des éléments des termes de référence ; tant statut du personnel enseignant de l’enseignement supérieur. Cette relecture du statut
- Synthèse et documentation. des enseignants et des chercheurs doit prendre en compte la nécessite de limiter la durée
dans chaque grade afin de laisser la porte ouverte aux jeunes. Une durée de 6 ans maxi-
III. RESULTATS : mum dans le grade d’assistant et de maître assistant
3.1. Introduction : - afin d’assurer une efficience dans les grades de maîtres de conférence et de professeurs
L’état des lieux qui a été fait dans le document de synthèse et son annexe a été jugé complet et titulaires, une évaluation annuelle basée sur les 3 dimensions (enseignement, recherche,
bien documenté par le groupe. Mais vu la complexité et l’acuité de la question des ressources production scientifique (publication scientifique, brevet et vulgarisation) devrait être instaurer
humaines dans l’enseignement supérieure et la recherche au Mali ; le groupe a longuement dis- et publier.
cuté et argumenté sur cet aspect. Un consensus s’est dégagé et nous proposons ici une synthèse. - les textes doivent permettre la création de passerelle entre les 2 fonctions
(enseignant/Chercheur et chercheur/enseignant) avec les mesures d’accompagnement
Il nous a semblé extrêmement utile de dégager une vision stratégique du développement des res- fonctionnelles ;
sources humaines dans l’enseignement supérieure et la recherche à court, moyen et long terme. - les statuts des enseignants et des chercheurs du Mali doivent tenir compte de l’aspect inté-
gration régionale (CAMES)
Si dans les années 1960 l’objectif était de former des hommes nouveaux pour la révolution cultu- - il faudrait ouvrir lesdits statuts aux non fonctionnaires, aux maliens de la diaspora et aux
relle, aujourd’hui, il s’agit de former l’homme malien du 21em siècle capable d’engager le Mali dans compétences étrangères (Afrique, Europe, Asie, Amérique) ;
la révolution scientifique et technologique. Le groupe estime que les ressources humaines dans - relever l’âge de recrutement dans l’enseignement supérieur et la recherche à 45 ans et pro-
l’enseignement supérieure et la recherche sont composés des enseignants / chercheurs, du per- longer l’âge de la retraite à 70 ans ; et créer des postes de professeurs émérites ;
sonnel de soutien (administratif et technique) et des étudiants, dont le rôle et les profils sont bien - le statut doit prendre en compte la récompense du mérite dont les modalités seront détermi-
définis. nées en tenant compte des remarques et suggestions des acteurs concernés;
- la diaspora doit être associé – le projet tockten est à revaloriser et laisser la gestion de la
La formation doit viser l’acquisition de compétences et d’expertises (le savoir, le savoir – faire et composante éducation/formation au rectorat de l’université – même si il est possible de le
le savoir – être.) ; condition sine qua non d’une révolution scientifique et technologique d’une dupliquer ailleurs ; appropriation du projet par les DER et l’ensemble du monde scientifique
nation. ; Faire un débat sur la question ;
- rendre attrayant les hiérarchies par la graduation du traitement salarial ;
Dans ce contexte la maîtrise de l’anglais et des NTIC par ces ressources humaines est un passa- - l’alignement du salaire sur ceux de la sous région ;
ge obligé pour un meilleur accès à l’information scientifique et à une participation effective à l’inté- b. Conditions de vie et de travail des enseignants et des étudiants :
gration sous régionale et à la mondialisation. - Un des facteurs de motivation des enseignants et des chercheurs seraient l’accès systéma-
tique à une sécurité sociale, au logement et à l’éducation de leurs enfants. Il est important
dans ce contexte que les chercheurs et les enseignants s’organisent pour avoir

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
1. des quotas au niveau des logements sociaux ; Il est nécessaire de mettre en relation les différents ordres d’enseignement et éviter leur cloisonne-
2. mettre en place des dispositions adéquate en vue d’assurer la prise en charge en cas ment pour assurer la qualité de la formation dans tout le système.
d’évacuation ; Il faudrait également faire participer l’enseignement supérieur et la recherche scientifique à l’élabo-
3. faire des enfants des enseignants et des chercheurs les plus méritants des “Pupilles des ration et à la mise en œuvre des grands programmes de développement du pays afin d’assurer une
de la Nation”, enfants bénéficiant de facilités. adéquation formation emploi.
- Le NTIC est aujourd’hui un outil important de travail. L’Etat doit assurer en assurer l’accès à Pour ce faire, l’atelier recommande :
chaque enseignant/chercheur dans l’espace universitaire - la promotion du e-learning
- Le cadre de formation est un élément important pour la respectabilité de l’enseignant. A ce - la création d’équipe pluridisciplinaire de recherche ;
titre les structures de formations des formateurs comme l’ ENSUP par exemple mériteraient - la mise en place d’une Académie des Sciences pour valoriser la fonction de chercheur et
d’avoir des locaux en propre. d’enseignants et susciter la motivation des jeunes à s’engager dans la recherche et dans
- Les résidences universitaires sont hors normes, avec des voies d’accès en mauvais état. l’enseignement ;
Pour assurer une prise en charge rapide des problèmes de santé au niveau de l’espace uni- - la formation des formateurs : Capitaliser les expériences et promouvoir un partenariat avec
versitaire, il est important de mettre en place un système de référence fonctionnelle : une le privé, la diaspora malienne, d’autres institutions de recherche et d’enseignement.
infirmerie fonctionnelle avec du personnel qualifié, une ambulance et une facilité d’accueil - le renforcer la formation des responsables de l’enseignement supérieur et de la recherche
dans les CSCOM, les Centres de santé de référence et les hôpitaux. dans la gestion des ressources humaines et financières ;
- Il faudrait d’ici fin 2008 que toutes les dispositions utiles soient prises pour rendre habitable - l’organisation de stages de perfectionnement ;
les résidences universitaires de Badalabougou, du Point G et de Katibougou. A partir de - l’impliquer le secteur privé dans le financement de la recherche ;
2009 transférer la gestion des campus au CENOU et la rendre transparente. - l’implication des industries et le secteur privé pour les formations professionnelles ;
- La construction d’autres campus universitaires à Bamako et dans les régions mériterait - la transformation de la rubrique “Etudes et recherche” du budget national en un “Fonds pour
d’être mieux planifier dans le cadre la vision stratégique ci-dessus (déconcentration et la recherche”, avec des critères d’accès objectifs basés sur la compétitivité. Il est important
décentralisation). Des domaines d’au moins 1000 ha pour abriter les pôles universitaires doi- de mettre en place une commission scientifique indépendante qui pourrait inclure les profes-
vent être identifier et protéger avec des titres fonciers. Assurer l’accessibilité des infrastruc- seurs de la diaspora voire les étrangers pour l’évaluation et la sélection des propositions.;
tures aux personnes handicapées. Planifier des constructions pour les structures universi- - l’élargissement du programme de formation des formateurs de l’Université aux grandes
taires et de recherche qui sont en l’occasion. écoles, aux étudiants méritants (l’enseignement supérieur et la recherche sont un tout, les
- La construction de bibliothèque universitaire est urgente pour assurer une qualité à l’ensei- professeurs des deux ordres sont souvent les mêmes) ;
gnement et asseoir les bases de la recherche. - la pérennisation et l’institutionnalisation du Symposium Malien des Sciences Appliquées
- Des moyens de transfert adéquats pour les activités pédagogiques, de recherche et de (MSAS) chaque deux ans, afin de créer un cadre de vulgarisation des résultats de recherche
transport du personnel doivent être mis en place. et leur publication.
- Sécuriser le domaine universitaire avec la mise en place d’une police du campus. d. Le recrutement :
- Respect mutuel entre les différents acteurs des structures d’enseignement supérieur. Pour Le plan de développement de l’université qui sous entend une bonne planification exige une auto-
ce faire il faudrait instaurer l’éducation civique et morale dans tous les ordres d’enseigne- nomie de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le recrutement de ses ressources
ment. humaine selon des critères de sélection préalablement définis (définition du profil; autonomie de
- Le respect de la hiérarchie pour son adéquation et son opérationnalité ; gestion financière).
c. Recherche et Formation Il est important de :
Le constat a été fait que la course aux diplômes nous a conduit à ne impasse. Les diplômés sans - augmenter la masse critique des enseignants et des chercheurs si l’on veut atteindre les
compétence et sans expertise ont entraîné une difficulté d’insertion dans le tissu économique. Il faut objectifs visés dans le cadre de la révolution scientifique et technologique afin de faire face
donc en plus des cours théoriques, introduire la formation pratique. La révolution scientifique et au vieillissement, au départ à la retraite ainsi qu’à l’augmentation du nombre des étudiants
technologique ne sera possible que si nos diplômés ont la compétence et l’expertise nécessaire. (650 enseignants pour les cinq années à venir) ;
Chaque enseignement doit préparer à un métier. Il est donc impératif de revoir les programmes de - recruter les meilleurs étudiants et les donner la formation nécessaire afin d’assurer la relève ;
formation en vue de les orienter vers les besoins de développement du pays. Pour bien former il - relever la limite d’âge pour le recrutement à l’enseignement supérieur à 45 ans et relevé la limi-
faut atteindre les points suivants : le savoir (cours théoriques ; le savoir – faire (la pratique) et le te d’âge à la retraite à 70 ans pour les professeurs émérites afin de faire face aux besoins ;
savoir–être (le professionnalisme, le comportement). Augmenter aussi l’âge de retraite pour les professeurs de rang B – (augmenter de 05).
La maîtrise de la langue de travail est importante. Il faut aussi introduire l’anglais pour répondre aux - assurer la transparence du système d’évaluation du BAC en utilisant les NTIC, et impliquer
multiples besoins de l’enseignement et de la recherche. l’enseignement supérieur dans le jury du BAC.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
e. Recommandations fortes : RAPPORT ATELIER 3
Vu ce qui précède le groupe recommande :
La création d’une Académie des Sciences au Mali. Politiques, stratégies et plans de développement de l’enseignement supérieur et de la
faire de l’autonomie de gestion administrative et financière une réalité dans les structures de l’en- recherche scientifique
seignement supérieur et de recherche ;
le renforcement de l’enseignement de l’anglais au niveau du système éducatif. Pour commencer Le présidium de l’atelier N°3 était composé de :
exiger le résumé de tous les mémoires de l’enseignement supérieur en anglais Présidente : Mme Dr. Maïmouna Salah DICKO
Le retour de la gestion du volet éducation du TOKTEN au Rectorat de l’Université ; Vice-président : Dr. Saïdou TIMBELY
La relecture des textes relatifs aux statuts des enseignants et des chercheurs en vue entre autre de 1er Rapporteur : Kalilou SIDIBE
l’alignement des salaires. 2ème Rapporteur : Moussa KATILE

I. INTRODUCTION
Les politiques et stratégies de développement de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique doivent être élaborées sous forme de Plan stratégique qui est un document de référen-
ce à long terme pour le gouvernement dans le processus permanent de décisions pour le dévelop-
pement. Il sert de cadre d’élaboration du Plan d’actions à mettre en œuvre pour atteindre les buts
de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à savoir :
- Former des compétences et des qualifications
- Produire et diffuser des connaissances et des technologies qui favorisent le développement
économique de notre pays en prenant en compte nos besoins actuels et leur évolution,
- Constituer des savoirs propres aux conditions socio-culturelles, économiques et historiques
de notre pays en assurant l’accès aux formes les plus élevées de ces savoirs à tous ceux
qui en ont la volonté et la capacité et qui remplissent les conditions d’accès.
L’atteinte de ces buts nécessitera la prise en compte de certains points essentiels dont:
- La création de centres d'excellence pour la conception et la réalisation de programmes de
formation universitaires supérieurs et postdoctoraux de haute qualité.
- Le renforcement des liaisons entre le système enseignement supérieur - recherche scienti-
fique et les secteurs commerciaux et industriels.
- La décentralisation des actions de développement économique vers les régions afin de com-
bler l'écart entre celles-ci.

II. ETAT DES LIEUX SUR LES THEMES DEBATTUS


a. Objectifs et stratégies de développement
Les objectifs de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique sont mal connus. Aucun docu-
ment officiel de politique nationale sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique n’exis-
te encore. Toutefois la recherche agricole travaille sur la base de plans stratégiques depuis 1992 ;
elle est actuellement à son deuxième plan stratégique.

Dans les faits la recherche scientifique est peu développée, voire inexistante dans certaines forma-
tions universitaires. Les institutions menant des activités de recherche le font de façon cloisonnée,
sans relations formelles entre elles. Le partenariat est ainsi peu développé, notamment entre les
structures de recherche et d’enseignement supérieur.

L’accomplissement des missions de coordination par la Direction Nationale de l’Enseignement


Supérieur et de la Recherche Scientifique (DNESRS) et le Centre National de Recherche
Scientifique et Technologique (CNRST) est entravé du fait de la faiblesse des moyens humains et
matériels dont ils disposent. En outre, compte tenu de son niveau de rattachement, le CNRST a des
difficultés à assurer convenablement la coordination de la recherche sur le plan national.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Recommandations : qualifiées et en nombre suffisant. Certes, un plan de recrutement/formation (2008-2015) est en
- Elaboration, diffusion et mise en œuvre d’un document intégré de politique nationale sur l’en- cours d’exécution pour l’UB mais il ne prend pas en compte les Grandes Ecoles et les institutions
seignement supérieur et la recherche scientifique. Ce document doit clarifier le rôle des dif- de recherche. De surcroît l’absence de politiques de formation continue des enseignants et des
férentes structures d’enseignement supérieur et de recherche scientifique pour éviter des chercheurs est à souligner.
chevauchements dans leurs attributions.
Recommandations :
- Créer un organe indépendant de haut niveau qui aura la mission de coordonner et de favo-
- créer pour les Grandes Ecoles et institutions de recherche un programme de formation des
riser le rayonnement de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.
formateurs similaire à celui du Rectorat de l’UB.
b. Financement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
- promouvoir la formation doctorale par l’extension du système LMD dans l’ES.
La crise dans l’enseignement supérieur est surtout liée à l’insuffisance de ressources financières et
- créer des écoles doctorales
à la prédominance des dépenses sociales sur les autres besoins, entraînant ainsi un déséquilibre
- promouvoir les années sabbatiques pour les enseignants et les chercheurs.
important entre les rubriques.
- redynamiser le projet TOKTEN et le financer, y compris par l’Etat et par une participation
Par ailleurs, la plupart des partenaires techniques et financiers sont réticents à contribuer au finan- conséquente de la Diaspora
cement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, laissant ainsi son financement - mettre en application le statut des professeurs honoraires / émérites et adopter un statut
au seul budget national. Cette contribution de l’Etat est également difficilement mobilisable. Les res- pour professeurs associés.
sources propres des facultés, Instituts et Grandes Ecoles (frais d’inscription) sont faibles. Cette - promouvoir l’intervention des chercheurs dans l’enseignement supérieur.
situation a pour conséquence l’insuffisance d’infrastructures et d’équipements au niveau de l’ensei- - étoffer les services de documentation, d’information et d’informatique des structures
gnement supérieur et de la recherche scientifique. d’ES&RS.
- rendre opérationnelle la hiérarchie
Également, la recherche scientifique connaît un faible niveau de financement qui dans certains sec-
teurs dépend beaucoup de l’extérieur. Les utilisateurs des résultats de la recherche contribuent peu d. Problématiques des mémoires de maîtrise
ou prou à ce financement. De plus les chercheurs n’arrivent pas à débloquer à temps les fonds à Le nombre élevé de mémoires à encadrer, les coûts de l’encadrement des mémoires des étudiants
cause des lourdeurs administratives et des procédures inadaptées aux activités de recherche. de fin de cycle grèvent lourdement le budget de l’enseignement supérieur. La faible capacité d’en-
cadrement des mémoires de maîtrise (trop d’étudiants pour peu d’enseignants qualifiés) rend
Aussi, la mauvaise gestion des fonds alloués à la réalisation de certaines activités d’enseignement impossible un bon suivi des étudiants et entraîne du coup une mauvaise qualité des mémoires,
et de recherche est de nature à aggraver les difficultés financières des structures. Or il n’y a pas de mémoires qui du reste ne sont pas indispensables pour obtenir une maîtrise comme c’est le cas
développement sans recherche et pas de bonne recherche sans financement adéquat. dans d’autres pays et la FAST de l’UB.
Recommandations : Recommandations :
Pour accroître le financement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’atelier Compte tenu de la sensibilité du sujet (opposition de certains enseignants et étudiants à la suppres-
recommande : sion des mémoires de maîtrise), le Forum recommande :
- de mettre en place un fonds spécial pour la recherche scientifique qui sera alimentés par - le maintien de la production de mémoires de maîtrise qui n’auront plus de raison d’être avec
l’Etat, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et d’autres sources par pré- l’adoption du système LMD.
lèvement de taxes diverses, génération de fonds propres par les structures, brevets, etc. ;
- d’amener la contribution étatique au financement de la recherche à au moins 1% du PIB e. Nouvelles formes d’enseignement pour répondre et anticiper les demandes d’éducation,
(déclaration de Maputo) ; de formation et de création
- d’améliorer la gestion des structures de l’enseignement supérieur, en les rendant autonomes L’enseignement supérieur souffre de nombreux handicaps dont les effectifs pléthoriques au niveau
dans la gestion administrative et financière ; de certaines facultés, le manque d’équipements dans la plupart des laboratoires, la faible qualifica-
- de mettre en place d’un système de gestion transparente et auditable au niveau de toutes tion des enseignants dans de nombreux domaines de pointe et l’absence de programmes de for-
les institutions de l’enseignement supérieur et de recherche ; mation à distance.
- de mettre en place de procédures appropriées de déblocage et des justifications des fonds.
Avec le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de nou-
velles formes d’enseignement sont apparues. Ces technologies bien utilisées pourraient contribuer
c. Formation diplômante et continue des formateurs
à la résolution des problèmes liés à l’insuffisance d’enseignants, au surnombre d’étudiants dans les
Les problèmes de la formation des formateurs tournent autour de deux axes : la formation diplô-
salles et les amphithéâtres et au manque de documentation.
mante et la formation continue.
Un des problèmes les plus brûlants du système de l’ES&RS est le manque de ressources humaines

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Recommandations : - les difficultés dans la mobilité des enseignants ;
- renforcer l’équipement des structures de l’ES&RS en matériels informatiques. - le non paiement des cotisations dans le cadre des accords de coopération ;
- former des enseignants/chercheurs aux TIC. - la non reconnaissance des diplômes de certaines structures d’enseignement supérieur par
- promouvoir les TIC dans l’enseignement supérieur en vue de développer des bibliothèques le CAMES ;
virtuelles et l’enseignement à distance. - le manque de compétitivité des diplômes maliens par rapport aux autres diplômes de la sous
région.
f. Rôle et développement de l’enseignement supérieur Privée
- Le peu de contact entre les chercheurs de la sous-région, toute chose préjudiciable à la
Les écoles supérieures privées ont le potentiel de jouer un rôle important dans la gestion du flux
qualité de la recherche.
d’étudiants mais malheureusement elles ne reçoivent que 5% des effectifs. Les problèmes identi-
fiés au niveau de cet enseignement privé incluent: Recommandations :
- le non respect des cahiers de charges ; - poursuivre la réforme LMD en rapport avec le Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement
- le manque d’un pool permanent d’enseignants ; Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO), pour une meilleure intégration sous régionale et
- la non prise en compte des recommandations des inspections ; régionale de la formation supérieure malienne ;
- la création anarchique d’établissements ; - mettre les enseignants et les chercheurs dans les meilleures conditions de travail et pour les
- les frais de scolarité au dessus des capacités du malien moyen ; encourager à s’inscrire sur les listes d’aptitude du CAMES ;
- insuffisance de contrôle et de suivi réguliers des établissements qui de surcroît sont - renforcer les échanges de programmes d’enseignement et la mobilité des enseignants et
concentrés à Bamako. des étudiants ;
En outre, dans de nombreux cas, les diplômes ne sont pas reconnus par l’Etat. - moderniser les équipements de formation pour attirer les homologues de la sous région et
de la région ;
Recommandations :
- redynamiser les accords déjà conclus en matière de coopération interuniversitaire et créer
- redéfinir le cadre de création des écoles privées en insistant sur le respect du cahier de
des sociétés savantes dans de nombreux domaines
charges
- multiplier les projets collaboratifs de recherche à portée sous-régionale ;
- exiger l’existence d’un corps permanent d’enseignants
- promouvoir l’intégration des activités de recherche à travers l’UEMOA et la CEDEAO.
- renforcer le contrôle tant à ce niveau que de celui du public par la mise en place d’une
Agence Assurance Qualité. i. Formation supérieure et programmes nationaux de développement
g. Enseignement supérieur et emploi L’insuffisance de collaboration entre les programmes nationaux de développement et les établisse-
Le chômage des jeunes diplômés traduit la faible capacité d’absorption de ces derniers par le sec- ments d’enseignement supérieur se traduit par une faible implication de ces derniers dans l’élabo-
teur privé, leur faible compétence pour les emplois proposés, le faible rendement externe de notre ration et la mise en œuvre des programmes nationaux de développement.
système d’enseignement supérieur, bref l’inadéquation entre la formation et l’emploi. L’Etat reste Recommandations:
encore le principal pourvoyeur d’emploi. Ailleurs la liaison entre les entreprises privées de la place Pour promouvoir cette collaboration, l’atelier recommande :
et les établissements d’enseignement supérieur public est très faible. - à l’Etat d’impliquer l’enseignement supérieur dans l’élaboration et la mise en œuvre des pro-
Recommandations : grammes nationaux de développement ;
- créer au niveau de l’enseignement supérieur des filières technologiques correspondant aux - aux établissements d’enseignement supérieur de créer de nouvelles filières de formation
besoins réels de développement du pays, la priorité devrait porter sur les filières courtes pro- pouvant répondre aux besoins des programmes nationaux de développement et de faire
fessionnalisantes et la culture de l’entreprenariat. connaître leurs potentialités à ces programmes par une politique ouverte et agressive de
- développer un partenariat entre les établissements d’enseignement et les entreprises de la communication.
place
j. Recherche et invention/innovation dans l’espace universitaire
- diffuser l’information autour des filières scientifiques et technologiques au niveau des médias
Le constat est le faible niveau d’activités de recherche dans l’espace universitaire ; cet état de fait
afin de faciliter l’orientation de nombreux jeunes vers ces filières.
étant lié :
- au manque de temps pour la recherche. Les Enseignants, dans leur grande majorité, ont des
h. Formation supérieure, intégration sous régionale et régionale et coopération interuniver-
volumes horaires de cours au dessus des normes en vigueur;
sitaire
- au manque de motivation pour la recherche. Les enseignants ne sont pas incités à faire de
La coopération sous-régionale et régionale en matière d’enseignement et de recherche est timide.
la recherche ;
les constats sont les suivants :
- le faible développement de la coopération interuniversitaire ;

114 115
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- à la faible maîtrise de l’approche recherche par les enseignants. De nombreux enseignants IV. PLAN D’ACTION
n’ont pas eu de formation en élaboration de projet de recherche et en rédaction scientifique.
- à la faible ouverture des Facultés et écoles supérieures au secteur privé.

Recommandations :
- améliorer les conditions de travail des enseignants – chercheurs par la construction d’infra-
structures appropriés de recherche et l’équipement des laboratoires et des salles spéciali-
sées ;
- former des spécialistes de laboratoires, des enseignants à l’approche recherche et les res-
ponsables scientifiques (doyens des facultés, chefs de DER et de section) à la gestion de la
recherche ;
- promouvoir l’ouverture des structures de formation aux utilisateurs d’innovations scienti-
fiques du secteur privé.
- instituer un prix académique récompensant le mérite.

III. PRINCIPAUX PROBLEMES IDENTIFIES PAR RAPPORT AUX THEMES DEBATTUS


a. Diffusion et valorisation des résultats de la recherche
Les principaux constats sont la faible diffusion des résultats de la recherche et le déficit de commu-
nication entre chercheurs. Cette situation entraîne une faible valorisation des acquis de la
recherche.

Recommandations :
- créer d’une presse universitaire (journaux, revues, bulletins d’information, site Internet …)
pour une large diffusion des activités et des résultats de recherche ;
- multiplier les espaces d’échange et de concertation (cadres de concertation, foires, journées
scientifiques ou semaines de la recherche, journées portes ouvertes, salons…).
- Sélectionner et récompenser les meilleures publications

b. Relations entre institutions d’enseignement et de recherche


La remarque principale faite est la faiblesse des liens existant entre les institutions de recherche et
d’enseignement. Elles évoluent de façon parallèle ; peu de chercheurs interviennent dans la forma-
tion au niveau des établissements d’enseignement supérieur.

Recommandations :
- la mise en cohérence des programmes de recherche et d’enseignement ;
- la création d’un cadre d’échange et de concertation entre les établissements d’enseigne-
ment supérieur et de recherche ;
- l’application intégrale des textes relatifs au statut des chercheurs.

116 117
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
RAPPORT ATELIER 4

Problématique des œuvres universitaires

Le présidium de l’atelier N°4 sur la Problématique des œuvres universitaires était composé de :
Président : Mme Diélika Moctar DIALLO
Vice-président : Mamadou KONE
1er Rapporteur : Mama TOURE
2ème Rapporteur : Ousmane SANOGO

I. INTRODUCTION
Le renouveau de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique passe par l’amélioration
du cadre de vie et d’études des étudiants, notamment à travers la construction de logements
décents, de meilleures conditions de transport, de restauration, de santé, la pratique d’activités
sportives et culturelles et la sécurisation des domaines universitaires.

Depuis la création des grandes écoles, aucun service ne s’occupait de la gestion de ces aspects de
façon centralisée.

Suite aux évènements de mars 1991 et avec l’opérationnalisation de l’université en 1996, les condi-
tions étaient toutes réunies pour les étudiants, de combler le vide institutionnel en investissant les
résidences qu’ils continuent à gérer jusqu’à aujourd’hui.

C’est dans ces conditions que fut créé le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) en
septembre 2001et placé sous la tutelle du Ministre chargé de l’Enseignement Supérieur.

L’importance des missions assignées aux œuvres universitaires, surtout dans un pays comme le
nôtre où les sollicitations sont grandes et nombreuses, n’est plus à démontrer ; 90% des étudiants
maliens sont demandeurs du bénéfice des œuvres et celles-ci doivent non seulement avoir les
moyens d’y répondre, mais aussi être dans les conditions appropriées pour soutenir et appuyer
cette frange importante de la population estudiantine.

En effet, nul n’ignore que la seule université de Bamako est de nos jours hyper saturée et il est inévi-
table d’en créer une nouvelle, ou de décentraliser celle qui existe.

C’est pourquoi, toutes les études relatives à cette nouvelle structure universitaire ont tout naturelle-
ment pris en compte les aspects liés aux œuvres universitaires.

La Commission Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique n’a pas occulté non plus cet
aspect indissociable de tout enseignement universitaire, d’où la justification d’un atelier consacré
uniquement aux œuvres universitaires.

L’atelier N°4 sur la problématique des œuvres universitaires a travaillé les 30 et 31 octobre 2008 et
s’est penché sur les différents thèmes proposés par les termes de référence élaborés par la com-
mission d’organisation.

Environ 35 participants (cf liste de présence en annexe) à cet atelier ont examiné avec intérêt les
thèmes proposés et les ont amendés au cours des débats.

118 119
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
L’atelier a fait ressortir, pour chaque question examinée, l’analyse faite par les participants et qui a 2.4. Gestion du sport universitaire :
permis d’identifier les problèmes et faire des propositions de solutions ; et certaines recommanda- A l’état actuel, il n’existe aucune infrastructure sportive digne de ce nom au sein des facultés, insti-
tions ont aussi été formulées pour faciliter la mise en œuvre des solutions. tuts et grandes écoles au Mali.
L’atelier a retenu comme recommandations :
II. ETAT DES LIEUX - la construction de complexes sportifs ;
2.1. Réalisation des infrastructures (Résidences, Restaurants, Complexes sportifs, Centre de - l’organisation et la multiplication des compétitions sportives ;
santé…) et acquisition des équipements : - le recrutement d’encadreurs.
L’université à sa création en 1996, a continué à fonctionner avec les anciens internats de l’Ecole de
Médecine, du Lycée de Badala, de l’EHEP et de l’IPR de Katibougou. qui ne répondent plus aux 2.5. Restaurant universitaire
besoins, compte tenu de la vétusté des infrastructures et du nombre sans cesse croissant des étu- L’atelier a noté une absence totale de restaurant à l’université recommande de :
diants (75 000) environ en 2009 et la forte concentration de ces effectifs à Bamako. - améliorer les cantines ;
Par ailleurs, l’atelier relève qu’il n’y a eu aucune réalisation en termes d’infrastructures de logement - construire des restaurants (en partenariat avec le secteur privé) ;
depuis la création du Centre National des Œuvres universitaires. - subventionner avec droit de regard, en déterminant les bénéficiaires.
Une insuffisance notoire des infrastructures universitaire existantes a été également constatée à ce
niveau (résidences équipées, absence de restaurant, de centre de santé, de complexes sportifs). 2.6. Assainissement
Les recommandations sont : - Identifier et construire un dépôt de transit pour les ordures ménagères ;
- construire et équiper un vrai campus ; - Mettre en place un système expérimental de traitement des eaux usées ;
- réaliser des infrastructures adaptées aux normes requises en matière de construction ;
2.7. Absence de bibliothèque centrale
- réhabiliter les infrastructures existantes (résidences terrains de sport, centre de santé, res-
Depuis sa création à ce jour, la seule université de Bamako ne dispose toujours pas de bibliothèque
taurant etc.) ;
universitaire centrale. Cette absence influe négativement sur la qualité des enseignements et met
- protéger et sécuriser le domaine universitaire.
à mal la compétitivité de nos produits finis.
2.2. Gestion des résidences par l’AEEM : Pour ce faire, l’atelier propose comme solution :
Tous les intervenants de l’atelier ont dénoncé la gestion faite des résidences par l’AEEM et consi- - La construction d’une bibliothèque universitaire centrale équipée et adaptée aux normes
dèrent que la source des problèmes (mauvais état des locaux, occupation anarchique, insalubri- requises ;
té…) découle de l’implication des étudiants dans la gestion et l’attribution des chambres qui sont - Renforcer le potentiel du service informatique et communication du CENOU.
faites par les comités AEEM des différentes facultés et grandes écoles.
2.8. Manque de financement
La gestion des équipements (cantines, kiosques, cabines téléphoniques, secrétariats publics…) est
Le manque de financement évoqué à ce niveau est relatif à l’insuffisance des moyens financiers
également assurée par les étudiants, tandis que le Centre assure la prise en charge des grands tra-
mobilisés pour le paiement des bourses des étudiants. Il s’agit à proprement parler du faible taux
vaux et les interventions d’urgence au niveau de l’électricité et de la plomberie.
de la bourse en tenant compte des augmentations consenties ces dernières années sur les salaires
Pour assurer une meilleure gestion et un entretien régulier des locaux, l’atelier recommande de :
des fonctionnaires et aussi du coût actuel de la vie.
- restituer totalement la gestion des cités au CENOU dans les meilleurs délais ;
L’atelier propose comme solution de :
- rénover les locaux en impliquant les bénéficiaires ;
- Procéder à une mobilisation rapide des ressources pour relever le niveau de vie des étu-
- faire déguerpir du domaine universitaire les non étudiants.
diants maliens.
2.3. Faiblesse du tarif de transport :
III. RECOMMANDATIONS FORTES :
Le secteur du transport est très onéreux et avec beaucoup de peine, le tarif forfaitaire de 5O FCFA
Toute université digne de ce nom a besoin d’un accompagnement des étudiants pour la résolution
par étudiant et par voyage a été appliqué pour permettre aux étudiants de supporter le coût.
de leurs problèmes à caractère non académiques.
Aujourd’hui, ce tarif s’avère très bas, au regard du prix du carburant qui ne cesse de grimper. Pour
Les recommandations qui suivent constituent un écho fort des problèmes identifiés et les proposi-
satisfaire la demande croissante de création de nouvelles lignes de desserte et la nécessité d’en-
tions de solutions faites par les intervenants.
tretenir le matériel roulant, l’atelier recommande de :
- Procéder à la pose de la première pierre d’un campus universitaire ;
- procéder à la signature d’une convention de transport urbain et interurbain avec des promo-
- Construire des cités universitaires pour les étudiants ;
teurs privés de la place qui accepteraient d’assurer le transport des étudiants, en contrepar-
- Mettre en place un comité conjoint de réflexion CENOU/AEEM pour la période de réhabili-
tie de facilités fiscales et douanières accordées par l’Etat ;
tation des résidences ;
- revoir à la hausse le tarif de transport en accord avec l’AEEM .
- Restituer la gestion des résidences au CENOU avec la mise en place d’un comité de suivi
impliquant l’AEEM ;
120 121
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- Restituer totalement l’autorité de l’Administrations ; PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
- Inscrire dans les règlements de l’AEEM le Respect des engagements pris par les bureaux UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
successifs ;
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION
- Création d’une revue d’informations des œuvres universitaires ;
- Former un conseil de sauvetage composé de la direction du CENOU, des représentants de
l’AEEM et d’autres acteurs pour développer dans les trois mois à venir un plan stratégique
avec un budget conséquent pour immédiatement remédier à la situation catastrophique (dor-
toirs, trousseaux, complexes sportifs, dispositifs médicaux.).

PLAN D’ACTIONS

- C.2 -
RAPPORT DES ATELIERS DE
LA COMMISSION ENSEIGNEMENT
SECONDAIRE GENERAL, TECHNIQUE
ET PROFESSIONNEL

ANNEXE C
122 RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
COMMISSION ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL, TECHNIQUE Atelier 6 : Contenu et qualité des enseignements
ET PROFESSIONNEL Objectifs :
• Analyser l’adéquation formation/emploi au niveau de l’ESGTP en termes de :
TERMES DE REFERENCE DES ATELIERS - Curriculum : contenu des programmes, volumes horaires, méthodes pédagogiques ;
- Efficacité et efficience des enseignements par rapport au contexte socio-économique
Atelier 5 : Organisation et gestion de l’ESGTP du pays ;
Objectifs : - Employabilité des produits de l’enseignement secondaire ;
• Analyser la gestion des flux en termes de : - Passerelle entre différents compartiments de l’enseignement secondaire et la forma-
- Flux à l’entrée du secondaire, distribution des effectifs entre le types d’enseignement, tion professionnelle ;
d’une part et entre séries scientifiques et séries littéraires ou entre filières industrielles
et filières tertiaires, d’autre part. • Analyser la formation initiale et continue des enseignants du Secondaire en termes de :
- Orientations après la classe de 10è, ratios élèves/classes, taux de redoublement, taux - De structures de formation initiale des personnels enseignants de l’enseignement
d’achèvement au secondaire, … secondaire ;
- D’identification des besoins de formation continue ;
• Analyser la gestion administrative des établissements en termes de : - De programmation des sessions de formation continue ;
- Qualité des personnels administratifs, la communication entre l’administration et les - De valorisation de la formation continue ;
autres acteurs de l’école.
- Règlement intérieur et discipline au sein des établissements d’enseignement secon- • Analyser l’évaluation des apprentissages dans le secondaire en terme de :
daire, … - Evaluation formative intégrée au processus d’acquisition des savoirs, savoir faire et
savoir être ;
• Analyser la contractualisation des emplois dans l’ESTP en termes de : - Evaluation sommative assurant la certification nécessaire à l’insertion dans le monde
- Recrutement des enseignants contractuels, du travail ;
- Statuts des enseignants contractuels, - Equité et justice devant assurer à l’évaluation un caractère équitable ;
- Gestion des carrières des enseignants contractuels,
- Formation et qualification des enseignants contractuels, … • Analyser les besoins en Centres d’Information et de Documentation (C.D.I.), en laboratoires,
en ateliers, en matériels pédagogiques et didactiques, en termes d’intrants de qualité de
• Analyser l’encadrement pédagogique des enseignants dans l’ESGTP en termes de : l’éducation au niveau du secondaire ;
- Structure chargée de l’encadrement pédagogique,
- Rattachement institutionnel de la structure de suivi pédagogique • Analyser la pertinence des séries et filières actuelles et la nécessité de création de nou-
- Comment valoriser le suivi pédagogique des enseignants, … velles pour répondre à l’offre de formation dans l’enseignement supérieur public et privé, for-
mations professionnalisantes, courtes et longues.
• Analyser le secteur privé dans l’enseignement secondaire en termes de :
- Contribution à l’augmentation de l’offre éducative dans le secondaire, • Faire des propositions d’amélioration de ces différents aspects du contenu et de la
- Contrôle de l’Etat en matière de création, d’ouverture et de gestion d’établissement qualité de l’ESGTP sur une base de pertinence, de réalisme, de faisabilité et de sou-
d’enseignement privé, tenabilité.
- Qualité des enseignements dispensés dans les établissements privés, …
Atelier 7 : La Formation professionnelle
• Analyser la gestion décentralisée des établissements d’enseignement secondaire en termes • Analyser l’ancrage institutionnel de la formation professionnelle ;
de :
- Partage des rôles et responsabilités entre l’administration scolaire et les autres acteurs • Analyser les orientations de la formation professionnelle en termes de :
de l’école - Articulation de la formation professionnelle aux besoins de l’économie nationale ;
- Circulation de l’information entre différents acteurs et partenaires de l’école. - Accès du plus grand nombre à la formation professionnelle ;
- Amélioration de la qualité de la formation professionnelle ;
• Faire des propositions d’amélioration de ces différents aspects de l’organisation et de - Partenariat avec les Collectivités Territoriales et les entreprises ;
la gestion de l’ESGTP sur une base de pertinence, de réalisme, de faisabilité et de sou-
tenabilité. • Analyser les stratégies et actions de la formation professionnelle en termes de :
- Renforcement du dispositif de formation par apprentissage (type dual, alternance, tra-
ditionnel, formation qualifiante),
124 125
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- renforcement des capacités d’accueil, A. CORRECTIONS DE FORME
- Accès des filles et des couches vulnérables, 2.1. Le Processus :
- Promotion de l’investissement privé. Page 5, dernier tiret : vérifier la date d’organisation des espaces d’interpellation démocratique
- Création de passerelles entre la formation professionnelle et l’enseignement secondaire
3. 3. Par quels bouts donc prendre pour une vision stratégique de l’éducation au Mali.
- Renforcement du dispositif de la formation professionnelle agricole
Page 8, premier tiret : lire “la constitution du 25 février 1992”
• Analyser la qualité des formations en termes de :
- Stratégie de formation des formateurs, 4.2.1.1. Infrastructure
- Renforcement d’intervention des organismes de formation, Page 20, 3ème paragraphe : remplacer transformer (la pension alimentaire) par : reconvertir la
- Amélioration de l’information sur les besoins et filières de formation pension alimentaire….
- Elaboration de programmes de formation adaptés 4.2.1.2. Dans l’enseignement Technique et Professionnel :
- Certification de l’apprentissage et validation des acquis de l’expérience, Page 20 : Corriger les différents taux de Progression
- Suivi-évaluation
- Renforcement du dispositif de la formation continue 4.2.2. Des offres de formation inadaptées
Page 21 : ajouter aux solutions proposées ce qui suit :
• Analyser le financement de la formation professionnelle en termes de : Améliorer l’offre de formation au supérieur comme perspectives pour valoriser les acquis des élèves
- Diversification des sources de financement de la formation professionnelle (Etat, venant du Lycée Technique.
Promoteurs privés, Partenaires techniques et Financiers ; etc.) ; Page 22 du document de travail (deuxième ligne) :
- Investissements dans les constructions, les équipements et la formation des res- Au lieu de ralentissement, lire : suspension
sources humaines. Page 21, 30ème ligne :
• Faire des propositions d’amélioration de la formation professionnelle sur une base au lieu de : 76% des contre 24%, lire : 76% contre 24%.
de pertinence, de réalisme, de faisabilité et de soutenabilité. Dans l’état des lieux, le contenu du Bac, son organisation et sa finalité ne sont pas analysés.
Problème identifié : la Crédibilité du diplôme du Bac est en cause pour plusieurs raisons :
RAPPORT DE L’ATELIER n° 5 : Organisation et gestion de L’ESGTP - Le seuil de repêchage
Président : Adama GUINDO, PESG à la retraite Bamako - Assemblée Nationale - le problème de la docimologie et de la déontologie.
Vice Présidente : Mme DIANE Mariam KONE, CDIFE - La mention de la note de repêchage non ajustée sur le relevé des notes.
Rapporteur général : Hassimi Adama TOURE, CNECE
Rapporteur Général Adjoint : Mohamed Bana DICKO, COFNE 4. 2.4.2. Perspectives
Facilitateurs : Ousmane Said CISSE, Fodé SISSOKO, COFNE Page 22. Lire
Membres : (voir liste en annexe) Diversifier les offres de formation et améliorer leur pertinence en tenant compte à la fois des besoins
L‘an 2008 et le 31 octobre s’est tenu dans la salle de Presse du CICB, dans le cadre du Forum du marché de travail, des perspectives d’emploi et de l’évolution de l’économie nationale. Aussi,
national sur l’éducation, l’atelier intitulé “Organisation et gestion du sous-secteur de est il impératif de prendre en charge l’exigence de souveraineté nationale qui consiste à dévelop-
l’Enseignement Secondaire Général, Technique et professionnel. per de façon soutenue et à moyen terme, les enseignements techniques, professionnels et indus-
triels.
A l’ouverture de la séance de travail, le président de l’atelier, Monsieur Adama Guindo, a souhai-
Evolution et gestion des effectifs
té la bienvenue aux participants et procédé à une proposition de méthodologie de travail. Après dis-
Page 52, dernier tiret des problèmes identifiés :
cussion, les participants à l’atelier ont adopté la méthodologie proposée par le président. Dans ce
Remplacer : Prolifération des écoles privées par accroissement rapide des écoles privées.
cadre, il a été convenu de procéder à la lecture systématique de tous les passages identifiés du
Page 53 / ligne 2 : supprimer : Gao , de la liste des régions qui ne sont pas touchées par
document de travail (Le Rapport de Synthèse des travaux du Comité d’organisation du Forum
la privatisation de l’école.
National sur l’Education) traitant de la question “organisation et gestion de l’ESGTP”. L’atelier a
convenu d’utiliser les Termes de Référence proposés comme guide pour analyser le document pro- Page 53, 7ème tiret : Il ya une discrimination réelle à l’endroit des Medersas :
posé. Aussi au niveau du rapport a-t-on convenu de ne consigner que les corrections de forme, les Comme solution proposée il a été retenu de créer à l’attention des medersas une offre de forma-
amendements et les rajouts. Toute partie du document traitant de l’Organisation et de la Gestion de tion au secondaire et au supérieur.
l’ESGTP n’ayant fait l’objet d’aucune modification est, adoptée par l’atelier.
Faire ressortir dans l’état des lieux le déséquilibre qui existe entre les filles et garçons dans
le cadre de leur orientation dans les Filières Scientifiques.
126 127
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Page 5 3, 2ème tiret : Lire : au regard du fait que au lieu de : Vu que….. de l’enseignement fondamental afin de faciliter au niveau du secondaire, d’orienter le plus grand
Page 54, 5ème tiret : actualiser les estimations qui sont caduques et /ou contestées en atelier. nombre d’admis au DEF dans les séries scientifiques et techniques.
Page 54 : ajouter aux solutions proposées ce qui : Page 80 :
- Tenir compte des prévisions du PRODEC dans la fixation des taux d’orientation des Dernière ligne de la colonne actions /stratégies, ajouter à l’intérieur de la parenthèse : res-
effectifs admis au DEF annuellement afin de permettre à l’Etat d’investir dans la sources humaines.
construction et l’équipement d’établissements publics et le recrutement du personnel Première ligne, 3ème colonne : Ajouter : (tenir compte des prévisions du PRODEC dans l’orien-
enseignant qualifié. tation des admis au DEF)
Page 55, 1ère ligne : ajouter grandes écoles (après enseignement secondaire) Prendre en compte la note d’inspection dans l’avancement administratif
Page 55, 2ème ligne : Corriger pallier. Page 82 : 1ère ligne recommandations : supprimer le mot imaginatif
Page 82 : 1ère ligne Actions : remplacer : indélicats par défaillants
Problématique de la contractualisation de la profession enseignante.
Page 55, 4ème tiret : lire Insuffisance au lieu de : absence B. LES RECOMMANDATIONS DE L’ATELIER
Règlement intérieur des établissements 1. Evolution et gestion des effectifs
Procéder à la relecture du règlement intérieur avant de l’appliquer strictement. - Revoir le critère d’âge pour l’orientation des admis au DEF notamment dans les zones à
Ajouter aux solutions proposées ce qui suit : faible taux de scolarisation ;
- Que l’Etat amène l’AEEM à se limiter à son rôle associatif et s’en tienne à ce que la loi autorise. - Alléger les critères d’orientation des filles après le DEF ;
- Adopter des mesures incitatives qui permettent le maintien des filles dans l’ESGTP
Gestion des Etablissements et du système d’information - Créer des écoles professionnelles en nombre suffisant et qui tiennent compte des spécifici-
Compléter le point par : tés régionales et locales ;
Page 57 : Problème identifié : - Orienter plus d’élèves admis au DEF dans le technique et professionnel que dans le secon-
Insuffisance du pouvoir des chefs d’établissements daire général conformément aux directives du PRODEC ;
Solutions proposées : Donner plus de pouvoir aux chefs d’établissement. - Investir de façon significative dans la construction et l’équipement d’infrastructures visant à
accroître les capacités d’accueil des établissements d’enseignement publics.
Problématique de l’Enseignement privé au secondaire
- Créer un système de passerelles entre l’enseignement secondaire et la formation profes-
Page 59, 10ème ligne : mettre le terme “marchandisation de l’école” entre guillemets.
sionnelle pour permettre d’une part la réinsertion des élèves de l’ESGTP en difficulté et la
Problématique des passerelles : certification des apprentissages d’autre part.
Page 60/ Problèmes identifiés, 3ème tiret : 2. Problématique de la contractualisation de la profession enseignante
- Remplacer l’orientation par la réorientation. - Elaborer et diffuser un plan de carrière pour les enseignants contractuels de l’ESGTP ;
Page 60/ solutions proposées, 3ème tiret : - Adopter et appliquer des textes législatifs et règlementaires qui gèrent l'ensemble des ensei-
- Remplacer orientation par réorientation. gnants du secondaire (Contractuels, fonctionnaires, autres…) ;
Evaluation des enseignements et suivi pédagogique - Relire les textes de la décentralisation pour clarifier et préciser les responsabilités des
Problème identifié : acteurs tout en renforçant le rôle des services techniques déconcentrés de l’éducation.
manque de structure de formation continue au niveau de l’enseignement secondaire. - Assurer la formation des enseignants dans les disciplines où il en manque et renforcer les
Solutions proposées : compétences de l’ensemble des acteurs par la formation continue ;
- Créer une structure de formation continue des Professeurs de l’Enseignement secondaire. - Etudier les possibilités et les modalités pratiques d’intégration des contractuels dans la fonc-
tion publique de l'Etat ou celle des Collectivités Territoriales.
Problématique de l’inspection de l’enseignement secondaire
Page 61 : Fusionner les 1er et 3ème points des Problèmes identifiés comme suit : insuffisance 3. Du règlement intérieur des établissements
numérique des inspecteurs principalement dans certaines disciplines. - Elaborer et faire appliquer le règlement intérieur au niveau des établissements ;
- Diffuser au niveau de l’ensemble des partenaires et acteurs les dispositions du règlement
AU NIVEAU DU PROJET DE PLAN D’ACTION intérieur ;
Mettre l’accent sur les filières agricoles et industrielles - Donner plus de pouvoirs aux chefs d’établissements dans l’application du règlement intérieur ;
- Exiger que l’AEEM se conforme à ce que la loi lui autorise ;
Actions stratégiques :
- 3ème ligne : remplacer le contenu par :
Inciter les parents à donner aux enfants le goût des études scientifiques au niveau du second cycle
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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
4. Problématique de l’enseignement privé au niveau secondaire LISTE DE PRESENCE
- Mieux organiser le secteur notamment en encourageant les promoteurs qui respectent leurs
engagements et en sanctionnant les promoteurs défaillants au besoin par le retrait des Hassimi A. TOURE
autorisations ; Modibo SINGARE
- Relire les textes régissant l’enseignement privé au Mali pour préciser les responsabilités de Mohamed Bana DICKO
l’Etat et celles des promoteurs privés ; Amadou A. DEMBELE
- Assurer une application rigoureuse des textes de création et d’ouverture des établissements Lassine SIDIBE
d’enseignement privé ; Idrissa Mahine BORE
- Exiger des établissements privés le recrutement d’un personnel enseignant permanent et la Idrissa DICKO
présence d’un personnel administratif qualifié ; Assa TRAORE
- mener une lutte soutenue contre la corruption dans l’administration à tous les niveaux en Mme Kassibo Ouorokia Marico
matière de création, d’ouverture et de gestion d’établissement d’enseignement privé. Drissa KANAMBAYE
Youssouf DIONE
5. Evaluations des enseignements et suivi pédagogique
Issa IMBASSE
- mettre un accent particulier sur la formation continue des enseignants surtout des ensei-
N’Golo Marc DEMBELE
gnants contractuels pour une meilleure maîtrise des outils et des méthodes d’évaluation ;
Zana SOGOBA
- mettre un accent particulier sur la morale professionnelle et la déontologie de la fonction
Mme Aminata DABO
enseignante ;
Sékou Moussa DIABATE
- améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants de manière à les sortir de la pré-
Alpha MAHAMANE
carité qui les prédisposent à toutes sortes de faiblesses incompatibles avec l’éthique du
Mohamedoun Ag HANTAFAYE
métier d’enseignant ;
Abderhamane Abdou MAIGA
- dynamiser les comités pédagogiques et rémunérer leur activité selon des modalités négo-
Doro SANOU
ciées.
Amadou DIAKITE
6. Problématique de l’Inspection de l’Enseignement Secondaire (IES) Attaher Ag SIDILAMINE
- Relire les textes régissant l’IES et créer une structure unique de contrôle de tout le systè- Moussa DIALLO
me éducatif malien appelée Inspection Générale de l’Education Nationale dont la mission Yacouba SANGARE
sera à la fois pédagogique et administrative. Seydou SISSOKO
- Doter l’Inspection de moyens humains, financiers et matériels lui permettant d’assurer cor- Massiré SANGARE
rectement sa mission ; Amadou SIDIBE
Bakoni BALLO
L’atelier Ibrahima CISSE
Oumar GARANGO
Fodé SISSOKO
Ousmane Said CISSE
Adama GUINDO
Mme Diané Mariam KONE
Bakary Casimir COULIBALY
Cheickhna Hamalla SYLLA

130 131
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
RAPPORT DE L’ATELIER 6 bibliothèques, TIC” au lieu de l’existant. Même page rajout : “Développer la culture de l’uti-
lisation des TIC” lire “dynamisation des comités pédagogiques par rémunération”
RAPPORT DE L’ATELIER INTITULE “CONTENU ET QUALITE • Page 66 Problèmes identifiés, 2è tiret biffer “Il y a un dilemme ……..intérêt à la fin du para-
DES ENSEIGNEMENTS” graphe ; et remplacer par : “Le recours aux enseignants non qualifiés n’a pas contribué
significativement à résoudre le problème”
INTRODUCTION • Page 67 Correction 2è tiret 3è ligne, lire “le savoir être et le savoir faire…..” au lieu de les
L’an 2008 et le 31 Octobre, s’est tenu dans la salle de presse du CICB, dans le cadre du Forum • Page 68 proposition de solutions : rajout “Recruter en nombre suffisant des enseignants
national sur l’Education, un atelier intitulé “Contenu et Qualité des Enseignements” au niveau de qualifiés”, 6è tiret lire “améliorer le système d’information des élèves, des enseignants et des
l’Enseignement Secondaire général, technique et professionnel. parents sur les méthodes d’évaluation et leurs résultats” au lieu de l’existant.
Pour la conduite des travaux, le bureau suivant a été mis en place.
B./ LES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS DE L’ATELIER
Président : Yacouba KOULIBALY, FENAPEM
1. L’Adéquation Formation/Emploi
Vice Président : Yamoussa KANTA PESG à la retraite.
- Diversifier les offres de formation et améliorer leur pertinence en tenant compte à la fois des
Rapporteur général : Mahamadoun KASSAMBARA, LBF
besoins du marché du travail et des perspectives d’auto emploi.
Rapporteur Gle adjoint :Mme Diawara Djénébou KONE AFESPEM (CAFO)
- Procéder à la relecture du décret 138 PGRM du 6 juin 1980 portant organisation et fonc-
Facilitateurs :
tionnement de l’ESG en vue d’adapter les filières et séries à l’évolution de l’environnement
Cheick O DIALLO, COFNE national et sous-régional et aux offres de formation dans le supérieur.
Mamadou L KANOUTE, COFNE - Diversifier les filières de formation tant au niveau de l’ETP en tenant compte des réalités
Monsieur Yacouba COULIBALY, président de séance, après avoir souhaité la bienvenue aux parti- nationales L’Adéquation Formation/Emploi
cipants, leur a donné la parole pour une proposition de méthodologie de travail. Après discussion, - Prendre en compte dans les programmes le développement enregistré par les entreprises
les participants ont adopté la méthodologie suivante : il a été convenu de procéder à la lecture sys- du secteur primaire et les corps de métier ainsi que les spécificités régionales ; Il sera éga-
tématique de tous les passages identifiés du document de travail (Le Rapport de Synthèse des lement tenu compte du développement des secteurs de pointe comme la biotechnologie et
travaux du Comité d’organisation du Forum National sur l’Education) traitant de la question les technologies de l’information et de la communication (TIC) ;
“Contenu et Qualité des Enseignements au niveau de l’ESGTP”. L’atelier a convenu d’utiliser les - Accorder l’autonomie de gestion aux établissements d’enseignement technique et profes-
Termes de Référence proposés comme guide pour analyser le document proposé. Aussi au niveau sionnel ;
du rapport il a été convenu de ne consigner que les corrections de forme, les amendements et les - Mettre l’ensemble des établissements de l’ESGTP en situation d’assurer un enseignement
rajouts. Toute partie du document de synthèse traitant du contenu et de la qualité des enseigne- plus expérimental que livresque ;
ments n’ayant fait l’objet d’aucune modification est, adoptée par l’atelier. - Mettre en place entre les ministères en charge de l’éducation, de l’Emploi et de la forma-
tion professionnelle, un mécanisme concerté de formation professionnelle et par apprentis-
La méthodologie ainsi adoptée consistait donc en la lecture du document conformément aux termes sage, permettant d’assurer le suivi et l’orientation des effectifs et de récupérer les exclus
de référence afin d’y apporter les corrections et ou amendements et procéder aux rajouts néces- et non orientés du système formel pour les orienter vers la formation professionnelle ;
saires.
2. Formation Initiale et Formation Continue des Enseignants
A ./Amendements et corrections proposés - Elaborer une politique nationale de formation initiale et continue dans l’ESGTP
• En ce qui concerne les chiffres dans l’ensemble, préciser leurs sources. - Renforcer les capacités de formationau niveau de l’Ecole Normale Supérieure ;
• En page 20 IV.2.1.2 Lire 177 au lieu de 117 - Créer un institut de formation dédié à la formation des formateurs de l’ETP ;
• Page 21 IV.2.3.1 biffer le “s” du mot inscrit, IV.2.3.2 biffer le mot “des” (lire 76% contre - Instituer un système de formation continue sanctionné par des examens professionnels à
24%.....) travers :
• Page 22 IV.2.4.2 dans les perspectives, premier paragraphe dernière ligne, Lire citées au
lieu de citer, Lire urgentes au lieu de imminentes., 6è tiret biffer “penser et”, remplacer par 3 .Evaluation des apprentissages
“élaborer er mettre en œuvre...”. A l’issue des échanges et des réflexions menées, des propositions ont été faites pour permettre
• Page 63 dans le chapitre des problèmes identifiés lire : Il ressort des constats que certaines aux acteurs et partenaires de conjuguer les efforts et mettre en cohérence leurs actions et compor-
formations dispensées dans l’Enseignement Secondaire Général Technique et tements professionnels pour assurer la rénovation du système éducatif malien : il s’agit notamment
Professionnel…..Dans le chapitre solutions proposées, premier tiret, biffer le mot “séries” de :
• En page 65 premier point rajout : Intégration des contractuels dans la fonction publique de - Former les enseignants aux méthodes d’évaluation et leur importance dans la qualité des
l’Etat., 2è tiret 3è point ajouter “de formateurs” 3è tiret 2è point Lire “la promotion de l’auto- apprentissages ;
formation par la création d’un environnement propice : Centre de ressources pédagogiques,
132 133
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- Mettre en place un système d’information des élèves, des enseignants et des parents RAPPORT DE L’ATELIER 7
d’élèves sur les méthodes d’évaluation et leurs résultats susceptibles d’intéresser le grand
public ; FORMATION PROFESSIONNELLE
- Restaurer pleinement la responsabilité des services techniques dans la production des
manuels et autres outils pédagogiques ; etc. COMMISSION ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERAL TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL
(ESGTP )
L’atelier Octobre/Novembre 2008

Introduction
L’an deux mil huit et le vendredi, 31 octobre, l’atelier 7 “Formation professionnelle” a tenu ses tra-
vaux, dans la Case du CICB, dans le cadre du forum national sur l’éducation.
Etaient présents à cet atelier (voir liste annexée)
La séance, présidée par M. Mohamed Saliha MAIGA acvec comme vice-présidente Mme CAMA-
RA Kama SAKILIBA, Youssouf SISSOKO, Rapporteur général, Abdrahamane COULIBALY,
Rapporteur adjoint, et Laurent Tikanou KAMATE, Nanamoudou TRAORE et Mme CAMARA
Maïmouna COULIBALY comme facilitateurs, a commencé à partir de 9 heures précises.
Dans son introduction, le président de séance, après un tour de table pour les besoins de la pré-
sentation, a précisé les attentes fortes des travaux de l’atelier pour l’atteinte desquelles il est indis-
pensable de convenir d’une méthodologie de travail capable d’assurer le tour des différentes pré-
occupations et d’aboutir à des recommandations fortes aptes à soutenir l’élaboration d’une esquis-
se de plan d’action.
A cet effet, l’Atelier a convenu de la méthodologie de travail consistant à :
- une clarification des nuances sémantiques sur la formation professionnelle afin de mieux
aborder les travaux sur une base commune de compréhension ;
- une validation des termes de référence proposés ;
- une appropriation du contenu du rapport de synthèse relatif à la formation professionnelle ;
- une formulation de recommandations fortes ;
- et enfin une élaboration d’esquisse de plan d’action.
Suite à l’adoption de cette méthodologie, les travaux de l’Atelier ont abouti aux résultats suivants :

1. De la clarification des nuances


Au regard de l’importance de la formation professionnelle dans le développement de tout système
éducatif et particulièrement celui du Mali, l’Atelier a convenu de circonscrire l’étendue de la forma-
tion professionnelle à l’apprentissage et à la formation qualifiante d’une part, et d’autre part à la for-
mation continue.
L’atelier a fait une clarification entre la formation professionnelle et l’ETP et a suggéré l’élaboration
d’un lexique pour faciliter une meilleure compréhension des missions assignées.
C’est dans ce même ordre d’idée que l’Atelier a tenu à rappeler la nécessité de faire une distinction
entre “dispositif” et “système” de formation professionnelle.
L’Atelier, après des échanges pertinents, a fait sienne la vision consécutive à l’état des lieux de la
formation professionnelle dans le rapport de synthèse et qui comporte deux dimensions à savoir :
- Une formation qualifiante et/ou par apprentissage des ressources humaines en vue
d’accroître la productivité et la rentabilité dans les activités économiques ;
- La formation d’une main-d’œuvre qualifiée et compétitive en faveur du secteur privé
pour assurer une croissance économique forte.

134 135
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Pour une meilleure exploitation du rapport de synthèse, l’Atelier a souhaité la précision des sources - Au regard des difficultés enregistrées dans la mise en œuvre de l’apprentissage de type
des différentes statistiques. dual, l’Atelier souhaite une prise en charge totale par l’Etat et recommande l’ouverture de
chantiers de systématisation des autres formes/types d’apprentissage ;
2. De la validation des termes de référence
- L’Atelier estime que le renforcement des capacités d’accueil de l’existant en équipements
Après lecture des termes de référence, l’Atelier a retenu que le “partenariat avec les collectivités et
adaptés est une condition sine qua non de la logique de gestion de la forte pression de la
les entreprises” du point deux constitue un moyen d’action pour la formation professionnelle et qu’il
demande de formation et de la satisfaction des besoins urgents de développement de l’éco-
était pertinent de le retenir au niveau du point relatif à la qualité de la formation et de celui portant
nomie nationale;
sur le financement.
- L’Atelier propose le recours à des mesures incitatives comme, entre autres, la détaxe, la faci-
Le point relatif à “l’accès du plus grand nombre” et celui relatif à “l’accès des filles et des couches
litation d’accès au foncier, pour encourager l’investissement privé dans la formation profes-
vulnérables” ont fait l’objet d’une analyse commune.
sionnelle pour;
3. Des recommandations fortes - L’Atelier affirme que l’harmonisation des contenus de formation et des approches pédago-
Conformément à la consigne de travail, à savoir “Faire des propositions d’amélioration de la forma- giques constitue un moyen adéquat et sûr de parvenir à des créations de passerelles entre
tion professionnelle sur une base de pertinence, de réalisme, de faisabilité et de la formation professionnelle et l’enseignement secondaire. Ainsi, l’Atelier recommande la
soutenabilité”l’Atelier a examiné l’ensemble des points retenus par les termes de référence et il a création d’un Centre National dédié à la promotion de l’ingénierie de la formation ;
abouti aux conclusions suivantes : - Pour parvenir à un renforcement du dispositif de la formation professionnelle agricole,
- L’Atelier a salué l’enclenchement au niveau du MEFP du processus d’élaboration d’un l’Atelier signale qu’il faut rechercher la cohésion à travers une prise en compte de la Loi
Programme Décennal de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. d’Orientation Agricole et de la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rural-SNFAR ;
- L’Atelier s’est réjoui de la phase finale de validation du Document de Politique de la forma- - L’Atelier, après examen et discussion de l’épineuse question de la formation des formateurs,
tion professionnelle. recommande une implication des groupements professionnels et des organisations des
- Pour des besoins de capitalisation, l’urgence d’opérer une redéfinition des missions de la branches d’activités dans la définition des statuts ; une intensification du tutorat ; et une
DNFP afin de parvenir à une prise en compte effective de la transversalité de la formation détermination des conditions de mise en situation (langues nationales, motivation, etc.) ;
professionnelle s’impose. En effet, il est clairement établi que des expériences pertinentes - En vue de disposer d’organismes de formation performants et dynamiques, l’Atelier a entre-
sont en train de se développer dans d’autres secteurs et sous la tutelle d’autres ministères, vu la mise à disposition d’un paquet technique ; l’appui à l’obtention de matériels et équipe-
comme, entre autres, l’Agriculture, la Culture, les Transports et l’Equipement, sans une impli- ments adaptés aux besoins du terrain comme par exemple les brigades/unités/plateformes
cation de la DNFP; mobiles de formation et la facilitation de l’accès au financement ;
- La nécessité de créer un rapprochement sinon la définition d’un cadre de concertation dyna- - L’Atelier soutient l’adoption d’une politique de diversification des méthodes d’information sur
mique pour resserrer les liens entre la formation professionnelle et l’enseignement les besoins et filières de formation en ayant recours à des approches comme la création d’un
Technique afin de mieux coller à la logique d’inversion des tendances ; site collaboratif entre les centres, la redéfinition du rôle des conseillers en orientation à la
- La détermination d’un appui-conseil de la part des services techniques pour accompagner base, la création des kiosques d’information, l’utilisation des média ;
les Collectivités Territoriales dans l’accomplissement de leurs missions en matière de forma- - Au regard des acquis positifs de la certification de l’apprentissage de type dual et des avan-
tion professionnelle notamment dans l’élaboration des schémas directeurs/plans de déve- cées fortes dans le processus de la validation des acquis de l’expérience, l’Atelier met l’ac-
loppement de la formation professionnelle ; toute chose qui contribuerait à inciter à l’identi- cent sur la nécessité d’assurer la mise en place d’un mécanisme national de certification et
fication des besoins locaux de développement ; de validation d’une part ; et d’autre part d’entreprendre l’élaboration d’une nomenclature des
- La recherche des voies et moyens pour parvenir à une autonomisation des centres de for- titres professionnels ;
mation publics. Une telle démarche offre l’avantage d’assurer l’accès d’un plus grand - L’Atelier soutient la création d’un corps des inspecteurs de la formation professionnelle et la
nombre de demandeurs à la formation professionnelle. Dans la même logique, l’Atelier pro- mise à disposition de ressources humaines qualifiées pour garantir la pérennité et l’efficaci-
pose de revoir l’âge d’accès à l’apprentissage à la baisse (au moins 12 ans) et d’intensifier té du dispositif de la formation professionnelle ;
la création des centres professionnels de formation ; - Pour garantir la pratique de la formation continue, l’Atelier déclare qu’il est indispensable
-Compte tenu de l’impérieuse nécessité de garantir la qualité de la formation professionnelle, d’assurer une diversification de l’offre de formation à travers l’émergence de la culture de la
l’Atelier recommande la définition d’une stratégie d’équipement des centres, l’adoption d’une formation au niveau des acteurs économiques ;
politique de formation des formateurs, et la recherche permanente de méthodes pédago- - Enfin, l’Atelier recommande une évaluation des différentes sources de financement exis-
giques adaptées et appropriées. A terme, il s’agira pour le dispositif de formation profession- tantes avant toute diversification. Aussi, l’Atelier estime qu’il est urgent de procéder au trans-
nelle d’aboutir sur un mécanisme pertinent de catégorisation des centres et organismes de fert des ressources aux Collectivités et de considérer ces dernières comme portes d’entrée
formation ; du financement de la formation professionnelle.

136 137
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Lors de la validation du rapport de l’atelier par la Commission ESGTP, la prise en compte des points PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
suivants a été recommandée : UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
✓ Tenir compte d’une forte affirmation de l’importance de la formation professionnelle sans DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION
laquelle aucun développement véritable n’est possible. Il faut évoluer vers l’apprentissage
et la maîtrise des sciences, des techniques et des technologies pour leur apprivoisement et
leur adaptation à nos réalités socio-économiques. C’est à ce prix que le Mali peut espérer
des secteurs économiques porteurs et des institutions démocratiques fortes ;

✓ La formation continue est un point très intéressant et à travers la structure technique à


créer, il faut assurer la prise en compte de tous les secteurs ;

✓ Les programmes déjà validés pour l’apprentissage dans certains corps de métiers doivent
faire l’objet d’une large diffusion et d’une dissémination conséquente auprès du public ;

✓ A la liste des expériences développées sous d’autres tutelles, il faut y ajouter la Santé,
l’Artisanat et le Tourisme, les Mines et l’Energie.

L’Atelier

- C.3 -
RAPPORT DES ATELIERS DE
LA COMMISSION EDUCATION DE BASE,
ALPHABETISATION
ET LANGUES NATIONALES

ANNEXE C
138 RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Commission Education de Base, Alphabétisation et Langues Nationales fidélisation des enseignants, sur la qualité de l’enseignement, etc ?
- Que faut-il faire alors pour que, dans le cadre de la décentralisation, notre école puisse atti-
TERMES DE REFERENCE DES ATELIERS rer et maintenir des enseignants de qualité ?

LES ATTENTES PAR RAPPORT AUX ATELIERS B. Les paramètres pédagogiques tels que les programmes scolaires, les méthodes d’ensei-
Les travaux du Forum se déroulent au sein de 13 ateliers dont 04 qui concernent la commission gnement et les innovations pédagogiques constituent des facteurs d’efficacité du système édu-
Education de Base, Alphabétisation et Langues Nationales : catif. Toutefois, au regard des difficultés et inquiétudes constatées ne sommes-nous pas interpel-
- ATELIER 8 : Gestion des Ressources Humaines, Programmes et Méthodes/Innovations ler par rapport à un nombre de problématiques, notamment l’apprentissage de la lecture, clé des
Pédagogiques autres acquisitions scolaires, les innovations pédagogiques majeures dans notre système particu-
- ATELIER 9 : Gestion de l’école en mode décentralisé lièrement, la pédagogie convergente et l’approche curriculaire ou approche par compétences ?
- ATELIER 10 : Éducation non formelle et Politiques des langues nationales - Depuis quelques années, on constate que les contrôles pédagogiques et les évaluations
- ATELIER 11 : Coûts, Financement et dispositif institutionnel de l’Education de Base exercés par les directeurs des Centres d’Animation Pédagogique, les conseillers pédago-
giques et les directeurs écoles sont quasi inexistants. De même, les directeurs n’assument
En se fondant sur le Rapport de Synthèse des travaux du COFNE et des débats qui suivront, les
plus leurs missions de supervision et de contrôle des structures placées sous leur autorité.
ateliers ont pour objectifs de dégager des perspectives et des recommandations au niveau de
Dans ces conditions là quelle qualité peut-on s’attendre de l’enseignement ?
chaque composante en montrant :
- N’y a-t-il pas lieu de revoir les fonctions de contrôle au sein de notre système éducatif ?
ATELIER 8 : - Quelles mesures prendre pour redynamiser le contrôle, le suivi et la supervision des écoles ?
Gestion des Ressources Humaines, Programmes et Méthodes/Innovations Pédagogiques - Le rendement interne de notre système éducatif est faible (taux élevés d’abandon, d’exclu-
sion et de redoublement des élèves). Face à cette situation, quelles mesures faut-il prendre
L’Atelier 08 traite de la gestion des ressources humaines de l’Education, c’est- à dire des questions pour inverser cette tendance et améliorer le rendement interne ?
liées d’une part, à la gestion des personnels enseignants, et d’autres part, à la gestion pédagogique - Que dire de la pertinence des examens du CFEPCEF et DEF ?
axée sur les facteurs d’efficacité du système éducatif. Il s’agit de réfléchir sur les paramètres péda- - Les manuels scolaires et les matériels didactiques participent de l’amélioration de la qualité
gogiques de l’école. Comme le souligne Jules SIMON (1865) “C’est le Maître qui est l’Ecole. Avoir de l’enseignement et des apprentissages scolaires. Quelle appréciation faire de la politique
de bons maîtres ! Le reste…Il n’y a pas de reste. Votre devoir est tout tracé ; vous n’en avez qu’un, actuelle en cette matière ? quelles stratégies pour concevoir, élaborer, produire des
un seul, mais redoutable : choisir des hommes ! Le jour où vous serez sûrs que votre recrutement manuels scolaires et des matériels didactiques et les rendre disponibles à moindre coûts ?
est bon…soyez tranquilles sur vous-mêmes et sur l’avenir du pays.”
Résultats attendus
A. La réussite scolaire dépend en premier lieu de la qualité des enseignants, c’est-à-dire, de - des modalités de recrutement et de répartition équitable des enseignants entre toutes
leur niveau de recrutement et de formation, de leurs conditions de travail et de vie. les écoles publiques et communautaires du territoire sont identifiées;
- Les politiques de formation initiale et continue des maîtres en cours au Mali sont-elles per- - les contenus liés à la restauration de la dignité et de l’autorité de l’enseignant, à la valo-
tinentes ? correspondent-elles aux besoins de formation des enseignants ? risation de la fonction enseignante sont précisés.
- Pour améliorer la qualité des enseignants, ne faudrait-il pas relever le niveau de recrutement - des mesures nécessaires pour attirer, former et maintenir des enseignants de qualité
pour la fonction enseignante (IFM et EFEP) ? dans toutes les écoles du pays sont proposées.
- Que penser de la durée des études dans les écoles de formation des maîtres ? - L’atelier se prononcera sur les principales mesures envisageables pour pallier le manque
- Quelles stratégies faut-il mettre en œuvre pour pourvoir toutes les écoles du pays en ensei- d’enseignants de qualité dans les cinq années à venir
gnants de qualité ? - le diagnostic des programmes, méthodes et innovations pédagogiques utilisées dans l’en-
- Quels doivent être les rôles des services déconcentrés (AE et CAP) et des collectivités seignement formel est fait ;
locales (commune et cercle) dans la gestion des personnels enseignants ? - l’analyse de la chaîne du contrôle pédagogique est effectuée ;
- Certains apprentissages nécessaires au développement de la personne humaine sont dans - des stratégies globales pour renforcer l’offre et la demande d’éducation sont identifiées ;
nos écoles, notamment le dessin, la musique l’économie familiale, l’éducation physique et - des procédés pour concevoir, élaborer et produire des manuels scolaires et matériels didac-
sportive. N’est-il pas urgent d’ouvrir dans les IFM des filières de formation des maîtres char- tiques à l’interne sont Identifiés ;
gés de ces matières aujourd’hui négligées ? - des stratégies pour l’ouverture des filières de formation des maîtres chargés des matières
- La décentralisation de l’éducation a transféré aux collectivités territoriales le recrutement des à option (dessin, musique, économie familiale) et d’éducation physique et sportive dans les
enseignants. Cette disposition est-elle respectée dans tous ses aspects ? cette politique de IFM sont déterminées ;
décentralisation n’a-t-elle pas des impacts négatifs sur la répartition équitable des ensei-
gnants entre toutes les écoles publiques et communautaires sur le territoire national, sur la
140 141
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Déroulement de l’atelier Gestion de l’IIG
- Introduction par le président Question : Le président et les administrateurs assurent-ils une gestion efficace et opportu-
- lecture et clarification des objectifs de l’atelier par le facilitateur ne de l’IIG? Les directives du Conseil des gouverneurs sont-elles appliquées de façon appro-
- débats priée? La planification est-elle coordonnée, intégrée, et reliée au plan stratégique? Tous les
Documents de travail : intervenants (Conseil, administrateurs, enseignants, étudiants, personnel de soutien et inter-
- Termes de références venants externes) participent-ils adéquatement à la planification 34 ?
- Rapport du COFNE
Résultats attendus :
- Autres
- le partage des responsabilités entre les différents acteurs de la décentralisation/déconcen-
ATELIER 9 : tration de l’éducation (Etat et services déconcentrés, collectivités décentralisées, commu-
Gestion de l’école en mode décentralisé nautés, APE, CGS, ONG) est clairement défini :
L’objectif de cet atelier est de revisiter les politiques et stratégies de décentralisation/déconcentra- - niveau commune : 1er cycle du fondamental
tion dans le secteur de l’éducation, notamment dans ses compartiments transfert de compétences - niveau cercle : 2ème cycle du fondamental
Pour mémoire : bien cerner la différence entre décentralisation et déconcentration
et des ressources aux collectivités territoriales, et cohabitation APE/CGS en relation avec la défini-
tion des rôles et responsabilités de l’administration d’Etat et de l’administration scolaire. Les responsabilités : fonctionnement des écoles et CED, CAF/recrutement et rémunération des
personnels enseignants/constructions et équipements
La décentralisation/déconcentration de l’Education est l’un des axes fondamentaux de la refonda- de nouvelles modalités de gestion participative des écoles sont précisées : rôles et responsabilités
tion de notre système éducatif. Plusieurs dispositions législatives et règlementaires ont été adop- du DE, de l’APE, du CGS
tées depuis 1995 pour cadrer cette décentralisation et la mettre en œuvre. La Cellule de la pertinence ou la non pertinence du CGS est reconnue
Décentralisation/Déconcentration de l’Education a été créée à cet effet. La contractualisation des
métiers d’enseignant et la mise en place des comités de gestion scolaires sont parmi les mesures Autres…
les plus significatives et controversées de Décentralisation/Déconcentration de l’Education. Bien Déroulement de l’atelier
que correspondant à un désir des populations, cette décentralisation suscite quelques interroga- - Introduction par le président
tions. - présentation et clarification des objectifs de l’atelier par le facilitateur
Ces interrogations portent sur la Pertinence - débats
Quelle compréhension Les acteurs doivent avoir du transfert des compétences ? compren-
Documents de travail :
nent-ils tous de la bien la mission de l’IIG? Les programmes et autres services de l’Institut
- Termes de références
répondent-ils aux besoins des communautés autochtones de la Colombie-Britannique en ce
- Rapport du COFNE
qui concerne l’éducation postsecondaire 10 ?
- Autres.
État de la mise en oeuvre
Question : La mise en place de l’Institut s’est-elle faite comme prévu (c’est-à-dire conformé-
ment au schéma logique et au plan)? Sinon, pourquoi? Des obstacles ont-ils retardé sa mise
en place 14 ?

Ressources matérielles
Question : L’IIG a-t-il les ressources matérielles adéquates, dont les locaux, les bureaux et
les classes, ainsi que l’infrastructure technologique nécessaires pour s’acquitter de sa mis-
sion? A-t-il adopté des mesures efficaces pour assurer l’entretien et la mise en place des res-
sources matérielles requises pour mener à bien sa mission 23 ?
Ressources financières

Question : Les mécanismes de financement sont-ils appropriés compte tenu de la mission


de l’IIG et de son plan? Sinon, que faudrait-il faire? L’IIG a-t-il les ressources nécessaires
pour continuer sa mise en place, conformément au plan initial et à sa mission? Les frais de
scolarité sont-ils adéquats? Sont-ils perçus à un rythme normal? L’IIG s’est-il doté de méca-
nismes efficaces pour recueillir des dons auprès de sociétés et d’autres donateurs 25 ?
142 143
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
ATELIER 10: C. Les langues nationales ont donné leur preuve dans l’amélioration de la qualité de l’ensei-
Education non formelle et Politiques des langues nationales gnement dans le système formel, le Mali ayant opté pour une politique linguistique basée
sur le bilinguisme fonctionnel, alliant langues nationales et français pour l’essentiel. Des
Au regard de l’état des lieux de l’éducation non formelle et du niveau d’aménagement des langues, difficultés subsistent cependant dans la mise en œuvre de cette politique, aussi bien dans
le Forum devrait proposer des axes d’amélioration pouvant permettre à ce sous secteur de l’éduca- le non formel que dans le formel. Quel aménagement faire pour qu’il y ait complémenta-
tion de jouer pleinement son rôle par rapport : rité réelle Langues nationales – français ?
- à l’élargissement de la base éducative,
Documents de travail :
- au renforcement de la qualité
- Termes de références
- à une meilleure prise en charge des aspects culturels et des valeurs sociétales dans l’édu-
- Rapport du COFNE (pages
cation
- Autres.
- à la démocratisation du savoir…

1. AU TITRE DE L’ENF :
A. Le Mali était cité parmi les pays les plus engagés pour l’élargissement de la base éducati-
ve par un apport assez important de l’éducation des adultes, de l’alphabétisation et de la
formation des non scolarisés et des déscolarisés précoces. Force est de reconnaitre
aujourd’hui qu’il y a un recul de l’alphabétisation qui est restée à la charge de la seule
société civile. L’Etat a cessé d’impulser ce type d’enseignement qui reste largement sous
financé (2,1% du budget de l’éducation). L’ENF est –elle un facteur de lutte contre la pau-
vreté ? Si oui, ne doit-on pas y accorder plus de ressources pour lui permettre de jouer
son rôle tel que énoncé aux articles 42, 43, 44 …de la Loi d’Orientation sur l’éducation ?
D’autre part, le document de politique ENF a été adopté par le Conseil des Ministres en
2007. Depuis, il n’a pas évolué. Quelle disposition pourrait-on envisager pour sa tra-
duction en actes concrets ?
B. Après avoir initié une approche novatrice introduisant l’éducation des enfants de 09 – 15
ans, l’Etat n’arrive pas encore à mener à bout cette approche en assurant la formation pré
professionnelle ou professionnelle des finalistes CED, qui sont des milliers en attente.
Que faire pour résoudre cette question ?
C. Les Centres d’Apprentissage Féminins ont été initiés pour permettre aux jeunes filles et
femmes non scolarisées d’accéder à des compétences écrites et pratiques leur permettant
de se prendre en charge. Force est de reconnaitre que les quelques centres (04) créés à
cet effet ne fonctionnent pas comme prévu. Ne faudrait-il pas revoir cette situation ?
D. Au plan institutionnel, l’ENF rencontre des difficultés d’articulation. Quelle peut être la
solution idoine pour y remédier ?

2. AU TITRE DES LANGUES NATIONALES :


A. Le Mali a été l’un des premiers pays en Afrique de l’ouest à initier une rencontre dédiée
aux questions linguistiques dans les pays nouvellement indépendants : Comment alpha-
bétiser le plus grand nombre avec l’appui des langues nationales comme outils de
formation ?
B. Depuis, des efforts importants faits ont permis d’instrumenter les langues nationales (pro-
duction de syllabaires, de lexiques de base, de lexiques spécialisés, de grammaires…).
Cependant, de nos jours encore, le citoyen n’arrive pas à se procurer les livres en
langues nationales ; l’environnement lettré reste largement dominé par le français. Les
néo-alphabètes retombent dans l’analphabétisme, par manque d’opportunité d’application
des compétences acquises. Que faire pour permettre l’éclosion d’un environnement
lettré bilingue ?
144 145
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
ATELIER 11: Rapport Atelier 8 :
Coûts, Financement et dispositif institutionnel de l’Education de Base Gestion des Ressources Humaines, Programmes et Méthodes/Innovations Pédagogiques

L’objectif recherché est d’engager des débats sur la problématique des coûts, du financement et Président :
du dispositif institutionnel de l’éducation de base afin de dégager des perspectives et des recom- - Mahamadou SISSOKO/Ministère du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme
mandations allant dans le sens de l’efficience et de l’efficacité de notre système éducatif. Vice-Présidente :
- Quels modes de financements ? - Madame MAIGA Kady BABY / FAWE
- Notre système éducatif peut-il, doit-il demeurer adosser au seul financement des partenaires 1er Rapporteur :
techniques et financiers ? faut-il envisager la création d’un Fonds National de l’Education - Boubacar SOW / DCAP Kalabancoro
alimenté à partir des contributions nationales ? 2ème Rapporteur :
- Quelle place et quel rôle donc pour les autres acteurs (Etat, collectivités territoriales, - Sékou DIABATE / FLASH
familles, etc) ? Facilitateur :
- Et le financement du secteur privé ? qu’en dire ? - Hamidou MORBA / COFNE
- la part du budget national allouée à l’Education, plus de 30%, est-elle judicieusement utili-
Objectifs de l’atelier :
sée ?
Gestion des Ressources Humaines :
- Faut-il augmenter ce taux ?
Programmes scolaires et méthodes/innovations pédagogiques
- y a-t-il d’autres alternatives pour relever ce taux ?
- quant au dispositif institutionnel de l’Education de Base : son architecture actuelle permet- Méthodologie de travail de la 1ère journée :
elle de rendre visible et lisible des niveaux et types d’enseignement non moins importants Elle a consisté en :
que l’éducation préscolaire et spéciale, l’enseignement normal, l’éducation non formelle ? - la lecture suivie de commentaires des TDR de l’atelier par le facilitateur ;
- que faut-il faire alors? - des questions d’éclaircissements sur des points des TDR.
- L’Identification des passages du rapport de synthèse relatifs à l’atelier.
Résultats attendus
- des financements adaptés aux enjeux et défis du renouveau de notre système éducatif sont Ces étapes ont permis de mettre les participants au même niveau d’information pour aborder les
identifiés ; travaux de la 2ème journée portant sur l’analyse du rapport de synthèse à partir des deux (02)
- des propositions concrètes et soutenables sont formulées pour la répartition des finance- objectifs et des attentes.
ments publics entre les différents niveaux et le secteur privé ;
- des solutions alternatives au seul financement des partenaires techniques et financiers sont Méthodologie de travail de la 2ème journée :
proposées ; Deux (02) phases sont à retenir :
- Un nouveau schéma institutionnel est proposé - recueillir les points de vues des participants sur chacun des objectifs à travers la lecture du
rapport de synthèse et leurs expériences propres.
Déroulement de l’atelier - Analyser les réponses pour retenir celles qui, de façon consensuelle à notre niveau, peuvent
- Introduction par le président enrichir le rapport de synthèse
- lecture et clarification des objectifs par le facilitateur
- débats A la lumière de ces exercices il est apparu que le rapport de synthèse reflète en grande partie les
préoccupations de l’Atelier. Cependant , il a été complétés par des suggestions en deux volets :
Documents de travail :
1) Sur la gestion des ressources humaines :
- Termes de références
- Elaborer une politique de gestion des ressources humaines de l’éducation ;
- Rapport du COFNE
- Revenir sur les anciennes appellations : instituteur, instituteur-adjoint, IEF (Inspection de
- Autres.
l’Enseignement Fondamental), inspecteur d’enseignement fondamental au lieu de CAP,
DCAP. Le vocable inspecteur donne plus d’autorité et plus d’importance au contrôle péda-
gogique aujourd’hui insuffisant même si les tâches et les missions sont bien précisées.
- Rendre fonctionnelle la chaîne du contrôle et de l’animation pédagogiques à tous les niveaux
du système (D.E. / Maîtres ; CAP/Ecoles ; AE/CAP ; niveau central/AE) ;
- Valoriser la fonction enseignante par l’instauration d’une indemnité substantielle de logement ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- Prévoir un quota pour enseignant dans les attributions de logements sociaux ; 2. Sur les programmes scolaires et méthodes/innovations pédagogiques :
- Opérationnaliser les filières de formation des inspecteurs et des conseillers pédagogiques à - Planifier l’exécution des formations pour les petites et grandes vacances scolaires pour évi-
l’Ecole Normale Supérieure ; ter la perturbation des cours ;
- Arrêter le bicéphalisme DNEB/CNE autour de la question des innovations pédagogiques en - Poursuivre la mise en œuvre de la PC (Pédagogie Convergente) et du curriculum en veillant
général et du curriculum en particulier, en élaborant un cadre harmonisé de leur mise en à la formation du personnel chargé de l’animation et à la mise en place du matériel consé-
œuvre ; quent (conditions optimales de mise en œuvre du curriculum) ;
- Concevoir un plan de communication pour le système éducatif ; - Mettre en place un mécanisme approprié et continu d’évaluation des apprentissages et du
- Arrêter la contractualisation de l’enseignement en recrutant les maîtres dans la fonction système éducatif ;
publique de l’Etat ; - Accorder un temps de formation suffisant pour la maîtrise des modules, notamment les inno-
- Poursuivre la SARPE dans les localités où le besoin se fait sentir ; vations pédagogiques et les transcriptions des langues nationales ;
- Moraliser les concours d’entrée dans les IFM pour n’y admettre que les meilleurs ; - Favoriser le réseautage inter-écoles (écoles publiques, privées communautaires, medersa)
- Conscientiser le personnel enseignant en particulier les femmes, pour réduire le taux d’ab- pour rehausser le niveau des maîtres en général et celui des maîtres de medersa et des
sentéisme à l’école ; écoles communautaires en particulier ;
- Appliquer la rigueur dans le choix des responsables de l’Education ; - Mettre en cohérence les programmes de formation aux différents niveaux du système édu-
- Eviter la politisation de l’Ecole ; catif (enseignement fondamental, Ecole de Formation des éducateurs Préscolaires, Instituts
- Envisager la signature d’un engagement décennal pour sécuriser les emplois ; de Formation des Maîtres, Education Spéciale)./.
- Redéployer le personnel enseignant en grand nombre dans les centres urbains et éviter les
détachements anarchiques des maîtres (agents de saisie dans les administrations scolaires, Bamako, le 31 octobre 2008
secrétaires, …) ;
- Protéger les responsables qui font correctement leur travail, notamment dans l’application L’atelier
rigoureuse des textes ;
- Recruter tous les sortants des IFM et de l’INJS( Institut National de la Jeunesse et des
Sports et procéder à leur répartition équitable entre les régions ;
- Uniformiser les salaires des enseignants des écoles publiques et communautaires ;
- Multiplier les instituts de formation des maîtres des medersa et soutenir l’enseignement du
français dans ce sous-secteur ;
- Trouver des stratégies appropriées de gestion des écoles coraniques dans le système édu-
catif ;
- Créer des filières de formation aux petits métiers pour les élèves des medersa et des écoles
coraniques ;
- Prendre en compte les responsables et les maîtres de l’enseignement catholique dans la
Formation Continue ;
- Doter les écoles privées catholiques en manuels et matériels didactiques au même titre que
les écoles publiques ;
- Instaurer un livret de correspondance pour l’élève afin de renseigner les parents sur le tra-
vail et la conduite au jour le jour de leur enfant (collaboration école/famille) ;
- Moraliser les examens à tous les niveaux, concevoir des diplômes infalsifiables en mettant
à la disposition des autorités chargées de les légaliser une base de données sur les exa-
mens et concours de l’Etat ;
- Encourager la lecture par les maîtres et par les élèves en créant des bibliothèques scolaires ;
- Renforcer la Formation Continue des maîtres des écoles privées ;
- Renforcer le suivi de proximité ;
- Affilier les enseignants des écoles privées laïques à l’INPS ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Rapport de l’atelier N°9 : De même, la responsabilité du fonctionnement matériel et la responsabilité de l'investissement
la Gestion de l’Ecole en Mode Décentralisé incombent aux collectivités locales : la construction, la reconstruction, l'extension, les grosses répa-
rations et le fonctionnement;
Les travaux de l’atelier ont débuté par une présentation des membres du présidium composé de :
Président : Sékou KOUYATE représentant de l’AMM A cet égard, pour permettre aux collectivités d’assumer pleinement leurs missions et jouer leur rôle
Vice-président : Moussa SISSOKO DAE Kati de gestionnaire du système éducatif local et communal, l’atelier recommande le transfert immédiat
1er Rapporteur : Amadou NIANGALY AE Koulikoro de l’Etat aux collectivités décentralisées de toutes les ressources du budget national afférentes aux
2ème Rapporteur : Moussa SANOGO CNMU compétences transférées par le décret N° 02-313/PRM du4 juin 2002 ; Les modalités de transfert
Facilitateur : Adama COULIBALY COFNE de ces ressources peuvent être les suivantes :
- Transfert des ressources de l’Etat à l’ANICT
Objectifs de l’atelier :
- Transfert des ressources d’investissement à l’ANICT tout en poussant la décentralisation
• Faire l’état des lieux de la décentralisation de l’éducation (structures, organisation, cadre juri-
jusqu’au niveau local (perception de Cercle) ;
dique, moyens humains et financiers, partage des responsabilités, capacité du Ministère de
- Quant aux livres scolaires et aux matériels didactique, l’atelier recommande que les res-
l’Education à appliquer la décentralisation à chaque niveau de gouvernance, capacités
sources y afférentes soient également transférées aux Collectivités sous forme de dépôt au
réelles et attitudes des citoyens au niveau des communes)
Trésor Public sur la base d’un manuel de procédure de décaissement.
• Définir de nouvelles orientations stratégiques dans le cadre d’une démarche participative en
relation avec la définition d’un nouveau cadre de gestion des écoles publiques et commu- Quant à la formation initiale de tous les enseignants, l’atelier recommande qu’elle soit entièrement
nautaires, des personnels enseignants et des infrastructures. prise en charge par l’Etat. S’agissant de la formation continue, l’atelier estime que, tout en relevant
• Identifier les conditions de mise en œuvre de la gratuité et de l’obligation scolaire. de la responsabilité première de l’Etat, les collectivités ont l’obligation d’y contribuer matériellement
Pour atteindre les objectifs visés par l’atelier, il a été procédé à la lecture des TDR et du contenu du et financièrement.
rapport de synthèse des Travaux du Comité d’Organisation du Forum National sur l’Education. Concernant le partage des responsabilités et les relations entre APE, CGS et administration scolai-
Cette lecture a été suivie d’un premier débat qui a permis aux participants d’avoir des éclaircisse- re au sein des écoles, l’atelier recommande une relecture concomitante et concertée des textes
ments sur les questions suivantes : d’organisation des APE et CGS, l’élaboration d’un vade mecum du directeur d’école qui doit préci-
- le recrutement des enseignants ser les responsabilités, obligations et compétences des directeurs d'école à l'égard des élèves, des
- le financement de l’école en mode décentralisé personnels, des parents d'élèves et des autres partenaires de l'école.
- les conflits de compétence entre CGS et APE De façon spécifique, l’atelier propose la répartition suivante des responsabilités :
- la fonctionnalité des PDCOM Contrôle de l’obligation scolaire : responsabilité du CGS en collaboration avec l’APE
- le recrutement des sortants des IFM Contrôle de l’assiduité ; Responsabilité du DE en collaboration avec le CGS
Inscription : CGS et APE
Au regard des termes de référence et des attentes par rapport à l’atelier, les échanges se sont pour- transfert des élèves : CGS en relation avec les DE
suivis autour des points suivants : Financement de l’école ; Responsabilité du CGS avec l’appui de l’APE et des autres parte-
1. Le partage des responsabilités entre les différents acteurs/partenaires de la décentralisa- naires
tion de l’éducation La santé des élèves : Responsabilité du CGS en relation avec l’APE et l’administration de
2. Le transfert des ressources : l’école
3. La Gestion des écoles Projet d’école : CGS en partenariat avec les autres acteurs
4. Le statut futur des écoles communautaires Scolarisation des filles : CGS
5. Le partenariat Information et sensibilisation : APE en relation avec le CGS
A la suite d’échanges parfois houleux, l’atelier est parvenu aux conclusions suivantes :
En ce qui concerne le partage des responsabilités au sein du système éducatif, entre l’État CONSIDERANT le rôle inestimable joué par les écoles communautaires dans la scolarisation des
et les collectivités décentralisées : enfants en milieu rural, l’atelier recommande dans le souci de l’équité et de l’égalité entre tous les
Un consensus ne s’est pas dégagé par rapport au mode de recrutement, de rémunération, d’affec- enfants du pays, de transformer les écoles communautaires en écoles publiques tout en les dotant
tation et de plan de carrière des personnels enseignants. d’enseignants de qualité.
En ce qui concerne le partenariat
Toutefois, une majorité très relative s’est dégagée pour recommander le statu quo à savoir que le Il doit être ouvert et axé sur les projets d’école. le partenariat pédagogique doit être renforcé à tra-
recrutement des enseignants soit confié aux collectivités avec l’appui et la supervision des services vers la CA des maitres à généraliser(1er et 2ème cycle).
déconcentrés de l’État.
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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Les ressources pour le fonctionnement des CA doivent être transférées dans le budget des com- Concernant le partenariat :
munes. - Que l’Etat accepte de signer des conventions avec les écoles privées qui répondent aux cri-
tères de reconnaissance d’utilité publique stipulés par la Loi sur l’enseignement privé ;
L’atelier Gestion de l’école en mode décentralisé a également fait sienne les recommandations du - La création de nouvelles instances de concertation et de consultation dans chaque commu-
COFNE, à savoir : ne et impliquant tous les acteurs pour favoriser une gestion consensuelle des compétences
- Le rôle du représentant de l’Etat, des Académies d’Enseignement et des Centres transférées aux collectivités ;
d’Animation Pédagogique aux niveaux déconcentrés (régions, district et cercles) et décen-
tralisés (communes) doit être renforcé ; Concernant la mobilisation des ressources matérielles et financières locales :
- l’élaboration, par chaque commune de son propre plan de développement éducatif et de son - Sans préjudice des contributions provenant d’organismes publics ou privés, le financement
programme prévisionnel de recrutement d’enseignants, ceci dans le cadre de la planification de l’éducation doit être assuré principalement par le budget national, aux divers échelons,
scolaire. puisque celui-ci représente la source la plus stable de financement.
- Toutefois afin de libérer nos choix éducatifs de l’emprise de l’aide internationale et également
Concernant la gestion scolaire : d’appuyer l’Etat à faire face à ses obligations, il est recommandé de créer un fonds national
Le CGS est un acteur institutionnel prévu par la Loi tandis que l’APE est un acteur associatif qui pour l’Education alimenté par des contributions locales, régionales et nationales à définir. En
bénéficie de la reconnaissance d’utilité publique. L’APE a été la première structure de participation d’autres termes de susciter une mobilisation des ressources pour un élan national en faveur
communautaire à la gestion de l’école. Les conflits de compétences entre les deux structures de l’éducation.
aggravés par l’opacité des textes règlementaires et, surtout, une mise en œuvre précipitée de la
décentralisation de l’éducation exigent maintenant que soit redéfinis et précisé les rôles et respon- Concernant l’alimentation scolaire, notamment dans les écoles nomades dites mobiles des
sabilités des CGS et APE ; la relecture de l’Arrêté 0469 du 9 mars 2004 s’impose dans le but de régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal :
rechercher une meilleure coordination des APE et des CGS dans l’espace scolaire. - La problématique de la fréquentation et de l’échec scolaires est telle dans ces régions, que
le temps est venu de passer de la politique des cantines scolaires à celle de l’alimentation
Concernant la gestion des flux au fondamental : scolaire. Dans cette perspective, il est vivement recommandé de mettre sans délai en œuvre
En raison des progrès de la scolarisation et du nombre croissant d’élèves qui franchissent le 1er les recommandations issues de l’atelier national sur l’alimentation scolaire.
cycle de l’enseignement fondamental les acteurs ont estimé qu’il fallait multiplier le nombre de 2ème
cycle et en ouvrir au moins un par commune ; Concernant les disparités selon le revenu et les régions et district de Bamako
- Le revenu des ménages constitue à l’heure actuelle un important facteur de disparités dans
Concernant la vie scolaire : la scolarisation d’autant plus qu’il exerce une très grande influence sur la probabilité que des
- Le règlement intérieur a pour but d’organiser la vie collective. Il doit permettre aux élèves de enfants accèdent à l’école et y restent jusqu’à la fin du primaire. Il en est de même quant aux
développer des qualités morales et d’acquérir un sens des responsabilités. En favorisant disparités régionales et intra régionales. Face à ces handicaps entravant la démocratisation
l’éducation à la citoyenneté, il doit contribuer à aider les apprenants dans leur insertion sco- de l’école dans notre pays, il est recommandé à l’Etat, aux collectivités territoriales et aux
laire, sociale et professionnelle. Tout personnel de l’établissement, quel que soit son statut, partenaires techniques et financiers de porter une attention particulière à la résolution de ces
devra veiller à l’application de ce règlement intérieur, et sera chargé de constater tout man- problèmes.
quement à ses dispositions. Il importe, par conséquent d’appliquer strictement le règlement - Concernant la préscolarisation, le développement de la petite enfance et l’éducation spécia-
intérieur de l’enseignement fondamental, notamment les aspects concernant la tenue sco- le Conscient que la personnalité de l’enfant se forme entre 0 et 6 ans et que tout se joue
laire et la gestion de la coopérative scolaire ; avant 6 ans, il est recommandé à l’Etat, aux collectivités territoriales, aux partenaires
- Réviser les dispositifs de participation des élèves à la vie scolaire, notamment, les techniques et financiers et à tous les autres acteurs de l’éducation dans notre pays de por-
Gouvernements des Enfants (GDE) dont la suppression a été demandée parce que non ter l’importance requise pour donner les soins et les moyens appropriés dès le jeune âge aux
conformes à nos valeurs morales et familiales ; futurs élèves en faisant du développement de l’éducation préscolaire un axe central de la
Concernant la carte scolaire : politique de l’éducation de base. De même, ils doivent porter le même intérêt à l’éducation
- Certaines mesures d’organisation scolaire qui peuvent contribuer à améliorer l’utilisation du spéciale.
personnel enseignant disponible devraient être adoptées là où elles semblent indiquées, ces
mesures comprennent notamment le remaniement de la carte scolaire, le regroupement des Bamako le 31 octobre 2008
petites écoles lorsque les moyens de transport ou la création de cantines le permettent , l’ou- L’atelier
verture d’écoles à un seul maître là où l’effectif scolaire ne saurait exiger la présence de deux
ou dans le cas de certaines écoles communautaires qui ne peuvent supporter le salaire de
plusieurs enseignants ;
- Que chaque commune élabore sa propre carte scolaire avec l’appui du CAP ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
SYNTHESE DES TRAVAUX DE L’ATELIER 10 - L’insuffisance du suivi pédagogique par le CAP
- L’insuffisance d’éditeurs dans le domaine entrainant le coût élevé de l’édition des produc-
THEME : tions.
SUR LA POLITIQUE DES LANGUES NATIONALES ET L’EDUCATION NON FORMELLE
Au niveau du non formel : Nous constatons :
- Que 11 des 13 langues nationales identifiées sont instrumentalisées et utilisées dans les
ETAT DES LIEUX
Centres d’Alphabétisation Fonctionnelle (CAF), les Centres d’Education pour le développe-
ment (CED)
1. Structures institutionnelles en charge de la politique des langues et de l’Education non
- L’existence de syllabaires, livrets de mathématiques, de guides, de lexiques de base et de
formelle
lexiques spécialisés, des livrets de grammaire édités dans les 11 langues,
- L’existence de nombreux documents de post alphabétisation relatifs à l’environnement, à la
Les structures suivantes contribuent à des degrés divers à la mise en œuvre de la politique des
santé, agriculture, élevage, économie familiale, culture etc,
langues et de l’éducation non formelle. Il s’agit de :
- Les expériences réussies en matière d’éducation non Formelle comme : l’expérience de
L’Institut des Langues Abdoulaye BARRY
Lassa et de Missabougou, les CED etc.
Du Centre National des Ressources de l’Education Non Formelle
- Utilisation des langues par les medias privés et public (une douzaine de langues nationales
De la Direction Nationale de l’Education de Base
sont utilisées dans les radios de proximité comme véhicules d’informations diverses).
Du Centre National de l’Education
De la Fondation Karanta pour l’appui aux politiques de l’éducation non formelle Malgré ces acquis, des difficultés demeurent. Il s’agit entre autres de :
De l’Académie Africaine des Langues - L’insuffisance d’environnement lettré en langues nationales ou un environnement lettré mal
De l’Université de Bamako formulé ;
De l’Ecole Normale Supérieure - L’inexistence de bilinguisme de transfert des langues nationales au français dans les CAF ;
Du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique - L’inexistence de curriculum pour les CAFe ;
De la Direction Nationale de l’Enseignement Technique et Professionnel - La non prise en compte des écoles coraniques dans le système éducatif…
De la Direction Nationale de la Formation Professionnelle
En plus de ces structures, les ONG et Associations apportent une contribution de taille à la promo- Recommandations
tion de l’utilisation des langues nationales,
L’atelier reconnaît et réaffirme la nécessité de l’utilisation des langues nationales dans tous
2. Etat des lieux de la mise en œuvre de la politique des langues et de l’Education non les domaines de la vie publique pour assurer un véritable développement endogène du pays.
Formelle
Au regard de l’état des lieux ci-dessus présenté, l’atelier a fait les recommandations suivantes en
Au niveau du formel : A ce jour, on note : plus de la plupart de celles formulées dans le rapport de synthèse des travaux du comité d’organi-
- l’introduction de 11 langues nationales dans le premier cycle du fondamental comme sation du Forum :
medium d’enseignement, (1) Réaffirmer avec force la permanence de l’engagement politique pour l’utilisation des
- Existence de matériel et manuel didactiques dans 11 langues nationales utilisée dans l’en- langues nationales dans le formel et le non formel dans l’administration et dans la vie
seignement fondamental, publique,
- La conduite de deux expériences pédagogiques alliant Français et langues nationales : (2) Relire les textes relatifs aux langues et mettre en place un cadre juridique d’utilisation de
1979-1986, 1987- 1993, celles-ci,
- La généralisation progressive de la Pédagogie Convergente (PC) dans l’enseignement (3) Mettre en place un dispositif au niveau de l’enseignement Supérieur pour renforcer l’ins-
Fondamental de la 1ère année à la 6ème après évaluation des deux expériences, trumentation des langues nationales,
- L’introduction du Curriculum dans l’enseignement formel (4) Elaborer la carte linguistique et aller vers le choix d’une langue nationale officielle,
(5) Relire la Politique du livre, en particulier concernant le manuel scolaire, pour qu’elle reflè-
L’expérience de cette introduction des langues nationales dans le formel comporte quelques pro- te les orientations de la politique linguistique à formaliser. De ce point de vue, le Mali doit
blèmes, notamment : immédiatement signer la Convention de Florence,
- L’insuffisance de supports et matériels didactiques (productions scientifiques, dictionnaires, (6) Mettre en place un cadre institutionnel de promotion des langues nationales avec des
lexiques spécialisés etc. en langues nationales ; mesures incitatives de leur utilisation dans l’administration, les collectivités, le public et les
- L’insuffisance dans la formation des enseignants média (ex : exiger les LN pendant les concours, les postes nominatifs et électifs…),
- L’insuffisance du nombre d’enseignants

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
(7) Former les communicateurs traditionnels (détenteurs de la parole), les artistes, les (34) Rattacher les écoles coraniques au Ministère de l’Education de Base, de
medias, les presses écrites et parlées sur les règles de transcription des langues natio- l’Alphabétisation et des Langues Nationales,
nales en vue d’un transfert pérenne de connaissances, (35) Restaurer la responsabilité collective des communautés dans l’éducation des enfants,
(36) Institutionnaliser la mise en synergie des efforts des différents départements en faveurs
(8) Mettre en place “une commission nationale de terminologie ou Centre de de l’ENF.
Terminologie” en vue de l’harmonisation et de la normalisation des langues,
Recommandation spéciale :
(9) Etendre l’utilisation des langues nationales au préscolaire,
L’atelier rejette l’idée de marquer une pause dans l’application du Curriculum ; il encourage plutôt
(10) Organiser et primer des concours de littérature en langues nationales,
sa poursuite par le renforcement de la formation des maîtres et un effort soutenu pour la production
(11) Créer un corps de traducteurs et interprètes en langues nationales,
de matériels didactiques.
(12) Elaborer et utiliser des pièces d’état civil bilingue en langues nationales et français,
(13) Légitimer l’utilisation des langues nationales partout où elles sont en usage, NB : Ces recommandations viennent en complément de celles présentées aux pages 42 et 43 du
(14) Elaborer une politique linguistique cohérente partagée et acceptée de tous où les langue rapport de synthèse du comité d’organisation du Forum.
nationales sont considérées comme les premières langues de travail, - Des amendements sont directement faits dans le document synthèse de la commission
(15) Prendre en compte des centres d’auto promotion féminins du Ministère de la Promotion
de la Femme, de l’Enfant et de la famille et les Centres d’Education pour l’Intégration Composition de l’équipe :
(CEI) Président : Colonel Youssouf TRAORE
(16) Renforcer la convergence des langues nationales et du Français dans le processus d’ap- Premier Rapporteur : Diassé CONARE
prentissage jusqu’au lycée, dans les écoles publiques et privées, Deuxième Rapporteur : Mme TOGOLA Djélika TOUNKARA
(17) Sensibiliser les parents au Curriculum et à son introduction dans les écoles privées et Facilitateur : Moussa DIABY COFNE
toutes les écoles publiques, Participants (voir liste en annexe)
(18) Bien former les formateurs de formateurs en Curriculum,
(19) Produire, Traduire, diffuser et utiliser les ouvrages techniques et les textes officiels en
Langues nationales,
(20) Développer les outils d’apprentissage dans les langues nationales, les TIC et les autres
ouvrages,
(21) Recruter et former des chercheurs en linguistique,
(22) Représenter toutes les 13 langues nationales au sein de l’ILAB (création et fonctionne-
ment d’Unités linguistiques)
(23) Impliquer les médias dans la sensibilisation/information /formation des populations aux
rôles des langues nationales,
(24) Suivre régulièrement et de façon rapprochée les élèves issus du Curriculum,
(25) Assurer le bilinguisme de transfert dans les CAF,
(26) Revoir les missions de l’ILAB et l’ériger en “Académie malienne des langues ABdoulaye
BARRY” avec des démembrements en fonction des aires linguistiques,
(27) Créer une Direction Nationale forte de l’ Education Non Formelle (ENF) et des Langues
Nationales avec des démembrements régionaux et locaux,
(28) Faire traduire par les étudiants chercheurs et autres producteurs à traduire et diffuser
leurs mémoires et thèses en langue nationale,
(29) Initier des espaces culturels de promotion des langues nationales,
(30) Créer un fonds national pour l’ENF par l’Etat, les collectivités et les partenaires,
(31) Créer un Centre de Documentation et d’Information (CDI) pour l’ENF,
(32) Intégrer les données du non formel dans les statistiques de l’Education de Base,
(33) Elaborer une loi portant création et organisation des écoles coraniques,

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
RAPPORT DE L’ATELIER 11 - le renforcement du financement des investissements des communes pour l’éducation en
développant un service spécialisé au sein de l’ANICT ;
COUTS, FINANCEMENT ET DISPOSITIF INSTITUTIONNEL - la mise en place des mécanismes et des procédures permettant les transferts financiers aux
DE L’EDUCATION DE BASE communes, en rapport avec les transferts de compétences qui leur ont été dévolues ;
- l’orientation de la plus grande part de l’appui financier des PTF, y compris l’aide budgétai-
Composition du bureau : re, vers les régions et les collectivités territoriales à travers également la coopération décen-
tralisée ;
Président : Moussa Soussin DEMBELE, Professeur en retraite ; - le développement du partenariat autour de l’Education Pour Tous et de la scolarisation des
Vice présidente : Mme Traoré Fatoumata TRAORE, MPFEF ; filles.
Facilitateur : Dr Abdoulaye SALL ;
Modes/Sources de financement : éducation préscolaire et éducation spéciale, enseignement fon-
1er Rapporteur ; Issiaka Médian NIAMBELE ; CPS/MEBALN ;
damental, éducation non formelle, enseignement normal.
2ème Rapporteur : Hama Boubacar TRAORE DAF/MEBALN ;
Participants : liste jointe en annexe Actuellement, l’éducation de base est financée à partir des ressources émanant de :
- l’Etat ;
Des grandes orientations - les PTF ;
Les travaux de l’atelier 4 se fondent sur une vision stratégique de l’éducation de base alimentée - le secteur privé ;
d’une part par les dispositions de la Constitution de la 3ème République qui stipulent en ses articles - les Collectivités Territoriales y compris la coopération décentralisée;
17 et 18 que “l’éducation, l’instruction, la formation…constituent des droits reconnus” et “Tout - les ONG ;
citoyen a droit à l’instruction….définies par la loi” et d’autre part par la Loi d’orientation sur l’éduca- - les familles.
tion. Toutefois, il convient de rappeler que les données concernant les financements assurés par les
Cette vision se fonde également sur le Programme Décennal de Développement de l’Education familles, les Collectivités territoriales, les ONG et le secteur privé ne sont ni disponibles ni maîtri-
(PRODEC) couvrant la période 1998-2008 et son plan d’opérationnalisation le Programme sées.
d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE) que le Gouvernement du Mali a élaboré avec l’ap- Les impacts découlant de cet état de fait sur les politiques éducatives (finalités et choix éducatifs)
pui des Partenaires Techniques et Financiers (PTF). concernent à la fois :
Ce programme s’inscrit dans la décentralisation, la poursuite des objectifs des OMD et les diffé- - L’Etat : malgré l’allocation de plus de 33% du budget national à l’éducation, les résultats res-
rentes stratégies de réduction de la pauvreté (CSLP 2002-2006, CSCRP 2007-2011) tent en deçà des attentes du sous-secteur;
- Les PTF: malgré leur appui au secteur de l’éducation, les retards dans les annonces de
Stratégies en matière de financement
leurs contributions, les lenteurs dans la mobilisation des ressources attendues, le ciblage, la
Au regard de ces grandes orientations, l’atelier recommande en matière de financement, de notre
complexité et la multiplicité des procédures entravent l’atteinte des objectifs assignés;
système éducatif, les stratégies ci-après :
- Les Collectivités territoriales, les ONG et les familles : à cause de l’incertitude liée à la dis-
- Développement d’une éducation de Base de qualité, à travers :
ponibilité de la mobilisation de leurs contributions et à la faiblesse de leurs capacités contri-
- l’amélioration de la qualité professionnelle des maîtres par la formation continue et initiale et
butives ;
de leur nombre, il s’agit de disposer d’un nombre suffisant d’enseignants ayant un minimum
- Les syndicats d’enseignants : à cause des exigences de la plate forme revendicative cou-
de qualification
vrant des domaines aussi variés que divers.
- l’amélioration de la pratique de classe ;
- le développement de l’accès et de l’équité du genre ; Sur la base de ce qui précède, l’atelier recommande :
- l’amélioration des contenus de la formation initiale des maîtres dans les IFM (adéquation - une allocation conséquente des ressources publiques à hauteur de 35% du budget récur-
formation-emploi) ; rent d’ici 2012 ;
- la revalorisation du statut et de la rémunération des enseignants communautaires. - une allocation plus conséquente de ressources par les collectivités territoriales, à hauteur
Mise en place d’une gestion / déconcentration / décentralisation / planification transparente et par- d’au moins 30% de leur budget annuel ;
ticipative de l’éducation, à travers : - l’harmonisation des procédures et la prévisibilité des contributions des partenaires sur la
- l’amélioration de la planification et du suivi-évaluation du PISE ; durée du programme ;
- la promotion de la communication interne et externe (administration interne et autres - la maîtrise des financements mobilisés par les ONG, les familles et les collectivités en vue
acteurs) ; de leur meilleure prise en compte dans les données statistiques du sous-secteur ;
- l’achèvement du processus de décentralisation sur le plan financier ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- la maîtrise des financements mobilisés par le secteur privé en vue d’une plus grande visibi- Au titre de l’enseignement fondamental 1er cycle, les coûts unitaires vont de 15 635 FCFA
lité par l’Etat de leurs contributions ; en 2001 à 32 559 FCFA en 2006.
- la poursuite du dialogue en vue de l’instauration de la confiance entre les syndicats et les Au titre de l’enseignement fondamental 2ème cycle, les coûts unitaires vont de 59 473 FCFA
pouvoirs publics. en 2001 à 56 418 FCFA en 2006.
Au titre de l’enseignement normal, les coûts unitaires vont de 639 086 FCFA en 2001 à
Analyse des contraintes budgétaires sur le financement public de l’éducation
603 458 FCFA en 2006.
Les contraintes identifiées ci-dessus montrent clairement que tout le poids du financement de notre
système éducatif repose presque exclusivement sur l’Etat et les PTF. Il est donc urgent d’adopter Examen des coûts de l’enseignement fondamental pour le secteur public et proposition de
des politiques et des stratégies susceptibles de redynamiser la participation des autres acteurs. stratégies alternatives de réduction des coûts unitaires
Dans cette perspective, l’atelier recommande :
Il ressort des différents documents les coûts indicatifs ci-après :
- la célérité dans les décaissements des fonds relatifs à l’appui budgétaire sectoriel au niveau
- Coûts unitaires de formation des enseignants : (frais pédagogiques, matériels didactiques,
déconcentré;
salaires des enseignants) : 603 458 FCFA
- l’augmentation des crédits budgétaires pour la prise en charge des salaires des enseignants
- Coûts de construction des infrastructures scolaires (3 salles de classe, 2 blocs de 3 latrines,
contractuels sur les ressources PPTE ;
1 bloc administratif) : 26 700 000 FCFA ;
- la rationalisation des outils de planification et de gestion ;
- Coûts des mobiliers scolaires et des matériels didactiques
- l’harmonisation pratiques autonomes de gestion à travers entre autres la suppression des
- 2 500 FCFA par élève du 1er cycle de l’enseignement fondamental et préscolaire
cellules ou unités de gestion des projets ;
- 5 000 FCFA par élève du 2ème cycle de l’enseignement fondamental
- la détermination et l’adoption de modalités concrètes pour le transfert des ressources finan-
- 50 000 FCFA par élève de l’enseignement normal
cières (critères transparents et accessibles pour la prise des décisions en matière d’alloca-
tions de ressources entre les régions et au sein des régions entre les composantes du pro- Sur cette base l’atelier propose :
gramme ; puis au sein des composantes pour le choix des activités) ; - le réajustement des prix actuels, en fonction de la réalité des coûts des matériels didactiques
- la gestion rationnelle de la plate forme de revendications des syndicats. qui datent de 1992 ;
Analyse et discussions des coûts de l’enseignement primaire pour le secteur public - le relèvement du niveau de recrutement des élèves maîtres (niveau BAC) et réduire le temps
de formation à 2 ans après le BAC au lieu de 4 ans après le DEF en procédant à une arti-
Sont concernés dans ce volet, les coûts de formation des enseignants, les coûts des infrastructures culation entre l’Enseignement Normal et les structures de l’Université ;
scolaires, les coûts des mobiliers scolaires et des matériels didactiques. - le maintien et l’amélioration de la pratique de la classe multigrade partout où cela s’impose ;
- l’amélioration de l’offre d’éducation par la mise en place d’une carte scolaire appropriée qui
prenne en compte les spécificités locales (écoles mobiles/nomades, alimentation scolaire,
engagement des communautés).

Stratégies pour associer les financements publics et privés


Ceci passe par la conception, l’élaboration et la mise en œuvre d’un partenariat dynamique entre
secteur privé et secteur public par :
- l’appui à l’accès au secteur bancaire et les services financiers par un système de revolving ;
- l’allègement fiscal au profit des promoteurs;
- la mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation ;
Une étude effectuée par le RESEN a montré que la dépense unitaire pour les élèves pris en - l’appui en dotation en matériels didactiques ;
charge par l’Etat dans les établissements privés est proche de celle enregistrée dans les éta- - l’appui à la formation et au suivi du personnel enseignant.
blissements publics dans les deux cycles de l’enseignement fondamental.
Proposition d’un mode de financement national de l’éducation
En raison de l’insuffisance d’informations financières sur l’éducation non formelle, les coûts
Comme déjà indiqué, les efforts financiers jusqu’ici apportés par l’Etat n’ont pas pu combler les
unitaires ne sont pas estimés dans les revues des dépenses publiques de le l’éducation.
attentes du sous-secteur.
L’analyse du tableau ci-dessus montre que :
Au titre du préscolaire, les coûts unitaires vont de 16 567 FCFA en 2001 à 20 748 FCFA en Aussi, l’atelier propose la création d’un fonds national de l’éducation alimenté à partir des taxes sur
2006. les produits miniers, pétroliers et les transports etc.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Analyse du schéma organisationnel et institutionnel de l’éducation de base L’atelier recommande :
Structures, fonctionnement et missions des services centraux: - l’adoption des projets de politique de l’éducation préscolaire et spéciale.
Les structures centrales actuelles du MEBALN sont les suivantes : - le renforcement des structures préscolaires communautaires
Le Cabinet, le Secrétariat Général, la DNEB, le CNR-ENF, la DAF, le CNE, la CPS, la CAD/DE,
Etude des conditions politiques, juridiques, humaines d’une réorganisation institutionnelle de
l’ILAB.
l’Education de Base (éducation formelle et non formelle) en relation avec le contexte de la décen-
Compte tenu de la taille et de la complexité des missions de certaines structures centrales, l’ate- tralisation/déconcentration de l’éducation. (Cf chapitre IX ).
lier propose les structures centrales nouvelles ci-dessous :
Mécanisme de suivi des recommandations de l’atelier 4
- le Cabinet ;
Tout en adhérant aux recommandations consignées dans le projet de plan d’actions de la commis-
- le Secrétariat Général ;
sion éducation de base, l’atelier souhaite que le chronogramme soit harmonisé avec l’horizon 2015
- la Direction Nationale de l’Enseignement fondamental ;
délai de réalisation des OMD. De même, il convient de prévoir un mécanisme de suivi-évaluation
- la Direction Nationale de l’Education Préscolaire et Spéciale ;
des recommandations de l’atelier.
- la Direction Administrative et Financière ;
- la Cellule de Planification et statistiques ;
Bamako le 01 novembre 2008
- la Direction Nationale des Curricula ;
L’atelier
- la Cellule d’Appui à la Décentralisation et Déconcentration de l’Education ;
- l’Institut des Langues Abdoulaye Barry ;
- l’Agence Nationale de l’Education Non Formelle.

Structures, fonctionnement et missions des services déconcentrés :


- l’Académie d’Enseignement ;
- le Centre d’Animation Pédagogique.

L’atelier propose :
- le maintien des académies d’enseignement, la suppression de la division enseignement
supérieur, la création de la division scolarisation des filles et la division enseignement fonda-
mental et le renforcement des autres divisions notamment, la division éducation de base, la
division administration finances, la division curricula et la division planification ;
- le respect des cadres organiques ;
- la revalorisation de la mission de contrôle pédagogique pour améliorer les compétences du
personnel et la qualité de l’enseignement en ce qui concerne les CAP ;
- le choix du personnel chargé de cette mission sur la base de critères de compétence, d’in-
tégrité morale et de respect scrupuleux de l’éthique et de la déontologie.
- la création d’une filière de formation des directeurs de centre d’animation pédagogique à
l’Ecole Normale Supérieure (ENSup).

Structures, fonctionnement et missions de l’Institut de Formation des Maîtres, modalités d’accès,


cursus.
Création de nouvelles filières en vue d’une meilleure adéquation entre les programmes enseignés
dans les institutions d’éducation préscolaire et spéciale, les écoles fondamentales et ceux de la for-
mation initiale des élèves-maîtres des IFM pour permettre aux enseignants de donner un enseigne-
ment efficace dans les IFM.
En ce qui concerne l’accès à l’IFM, l’atelier recommande le maintien du cycle Bac + 2, à défaut
DEF+4 et dans tous les cas sur concours.

Structures, fonctionnement et missions de l’Ecole de Formation des Educateurs Préscolaires. (Cf


point 3)

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

- C.4 -
RAPPORT DES ATELIERS DE LA COMMISSION
ETHIQUE, DEONTOLOGIE, PARTENARIAT RÔLES ET
RESPONSABILITES DES ACTEURS ET PARTENAIRES

ANNEXE C
RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
COMITE D’ORGANISATION DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION INTRODUCTION
Bamako, du 30 octobre au 02 novembre 2008
Le Président Modibo Keïta disait en 1962 : “L’objectif que nous assignons à notre jeunesse intel-
COMMISSION 4 : Ethique, Déontologie, Partenariat, Rôles et Responsabilités des Acteurs et
lectuelle, aux générations qui montent, qui, elles n’ont pas eu à souffrir de la domination coloniale,
Partenaires.
est, qu’elles s’efforcent d’approfondir la connaissance de notre passé, d’assimiler les valeurs cultu-
Président : Mamadou Bamou Touré / Ancien Ministre relles qui sont propres à notre peuple.”
Vice-Présidente : Mme Coumba Yaressy/Association des Mères pour sauver l’école
Le Président Amadou Toumani Touré, dans son discours d’ouverture du Forum, le 30 octobre 2008,
Premier Rapporteur : Père Joseph Tanden Diarra /Directeur de l’Université Catholique
a clairement indiqué sa vision d’un système éducatif performant et qui se décline en termes
Deuxième Rapporteur : Mme Dissa Fanta Berthé/AFAO
d’éthique, de déontologie, de discipline, de travail, de mérite, de réussite et de responsabilité. Pour
Facilitateur : Me Oumarou Bocar/Directeur de l’Institut de Formation Judiciaire
y arriver, dit-il, “chaque ressource dépensée doit être soutenue par une activité débouchant sur des
Atelier 12 : Ethique et Déontologie résultats concrets, c’est-à-dire plus de jeunes Maliens sont instruits, plus de jeunes Maliens sont
Président : Colonel Cheickh Raoul Diakité/Directeur de l’Ecole de Formation Militaire qualifiés, plus de jeunes Maliens ont un emploi, et les valeurs de la République sont respectées.”
Vice-Présidente : Mme Violet Diallo/Société Civile
Ces appels sont explicités par le Premier Ministre Modibo SIDIBE, dans la préface au document de
Premier Rapporteur : Père Joseph Tanden Diarra Directeur de l’Université Catholique
synthèse des travaux du Comité d’Organisation du présent Forum National sur l’Education, résu-
Deuxième Rapporteur : Oumar Kane/ COFNE
mant les attentes des différents partenaires de l’Ecole Malienne en ces termes : “Seule l’édifica-
Facilitateur : Me Oumarou Bocar / Directeur de l’Institut de Formation Judiciaire
tion consensuelle d’une telle école donnerait à la fonction enseignante toute sa dignité, à l’élève les
Atelier 13 : Partenariat, Rôles et Responsabilité s des Acteurs chances d’apprendre, aux parents l’espoir d’un meilleur avenir, aux secteurs économiques et
Président : Aïchata Alwata/OPF sociaux une ressource humaine de qualité”. Il dit par ailleurs “que l’adhésion nationale constitue la
Vice-Président : Souleymane Sangaré, COFNE particularité du forum, pour assigner un nouveau contrat social à notre école en y restaurant ses
Premier Rapporteur : Mountaga Diarra/COFNE valeurs fortes : éthique, discipline, déontologie, travail et réussite, d’instaurer un vrai dialogue répu-
Deuxième Rapporteur : Mme Aminata Sall/COFNE blicain et démocratique”.
Facilitateur : Souleymane Koné/COFNE
Tout est dit dans ces quelques mots, mais il reste le “faire”. C’est notre responsabilité/engagement
Le Décret n° 08-262/PM- RM du 09- mai 2008 portant création, organisation et modalités de fonc- de parents, d’apprenants, d’enseignants, d’acteurs, de partenaires, bref d’éducateurs qui est inter-
tionnement du COFNE prévoit trios Commissions techniques de travail, une par ordre pellée.
d’Enseignement.
En effet, l’éducateur Rousseau écrivait il y a trois siècles «qu’un père, quand il engendre et nour-
A la lumière des diverses concertations / contributions, le Comité a vite compris que les thématiques rit des enfants, ne fait en cela que le tiers de sa tâche. Il doit des hommes à son espèce, il doit à la
de l’Ethique, de la Déontologie, du Partenariat, toutes vitales, préoccupent l’ensemble du système société des hommes sociables ; il doit des citoyens à l’Etat. Tout homme qui peut payer cette triple
éducatif. dette et ne le fait pas est coupable, et plus coupable peut-être quand il la paye à demi. Celui qui ne
peut remplir les devoirs de père n’a point le droit de le devenir. Il n’y a ni pauvreté, ni travaux, ni res-
Avec ses deux ateliers, la Commission IV, transversale et ‘tard venue’, complète opportunément le
pect humain, qui le dispensent de nourrir ses enfants et de les élever lui-même. Lecteurs, vous pou-
dispositif initial.
vez m’en croire. Je prédis à quiconque a des entrailles et néglige de si saints devoirs, qu’il versera
Le staff de la Commission a été revu en ce qui concerne le Président de l’Atelier13, absent, et le longtemps sur sa faute des larmes amères, et n’en sera jamais consolé”.
premier Rapporteur de la Commission, tombé malade. L’éducation d’Emile n’a qu’un but : former un homme libre, capable de se défendre contre toutes
les contraintes ; et pour former un homme libre, il n’est qu’un seul moyen : le traiter en être libre,
Sur la base du Rapport de Synthèse du Comité, la méthodologie de travail a consisté d’abord en
respecter la liberté de l’enfant.
la lecture des Termes de référence et aux commentaires par les facilitateurs en vue de permettre
aux participants d’avoir une compréhension commune des attentes. Les brainstormings et les syn- Faut-il comprendre cette liberté comme respect des besoins naturels de l’enfant qui est différent
thèses résultant de débats parfois houleux mais toujours constructifs pendant les deux jours ont du respect de la satisfaction des désirs et caprices de l’enfant ? “Les parents faibles, dit encore
permis de faire un état des lieux par atelier , d’identifier les problèmes majeurs et de faire des l’éducateur, qui cèdent à toutes les demandes de l’enfant, loin de respecter sa liberté la corrompent
recommandations. : loin d’en faire un être libre, ils l’asservissent à ses fantaisies et plus tard à ses passions. Le plus
grave n’est pas qu’eux-mêmes deviennent esclaves de leur enfant : le pire est qu’ils font de lui un
Le rapport qui suit comprend l’introduction, les résultats des travaux de chaque atelier et la conclu-
esclave.”
sion générale.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Des siècles avant Rousseau, Platon, dans la République, pense que la démocratie est responsable A terme, il s’agit de nous entendre sur une trêve dont la durée sera décidée et acceptée par tous.
de la mauvaise éducation “lorsque le maître craint ses disciples et les flatte , les disciples font peu Ce temps sera mis à profit pour solder les engagements antérieurement pris et pour réexaminer les
cas des maîtres et des pédagogues…Alors le père s’accoutume à traiter son fils comme son égal revendications officiellement déposées, sur la base du réalisme, dans la durée et dans la solidarité
et à redouter ses enfants, et que le fils s’égale à son père et n’a ni respect ni crainte pour ses avec le reste de la Nation.
parents, parce qu’il veut être libre…Ainsi, l’excès de liberté doit aboutir à un excès de servitude, et
dans l’individu et dans l’Etat”. 2 - Nous recommandons avec la même énergie l’élaboration et la mise en application d’un code
de conduite et de déontologie qui sera un catalogue de valeurs pour tous les acteurs de l’école,
Il n’est pas lieu ici d’entrer dans des polémiques stériles. La cause est entendue, c’est le bien de une sorte de “cahier de charges” définissant clairement l’objectif à atteindre, les règles de condui-
l’enfant, de l’élève, de l’étudiant, du pédagogue, de la société entière. Les problèmes de l’éducation te, les obligations réciproques des parties, la récompense du mérite et les sanctions.
au Mali sont connus, trop connus même. Comme le disent les documents du Comité d’Organisation
du présent Forum, ils sont, en ce qui concerne notre Commission, ceux qui sont transversaux à tout Trêve, code de conduite et de déontologie doivent constituer le creuset de notre mobilisation géné-
le système et à tous les niveaux : ils sont éthiques, déontologiques et de responsabilité. Nous ne rale dans une UNION SACREE pour détendre les rapports crispés entre Acteurs/Partenaires, pour
devons pas nous voiler la face ou “noyer le poisson”. Lorsque chacun tiendra sa place, jouera sa ‘’dépolluer’’l’atmosphère délétère ambiante, pour sauver l’Ecole Malienne. Cette tâche d’assainis-
partition et prendra ses responsabilités et ce, sur toute la chaîne des acteurs et partenaires de l’éco- sement de l’environnement, de salubrité publique urge.
le, nous aurons une école performante, celle qui formera les élites de demain qui auront leur place
dans un Mali qui gagne, dans une Afrique intégrée et mondialisée. Longtemps et sous pression, l’on a paré à des situations, avec plus ou moins de bonheur.
Maintenant dans la sérénité retrouvée, l’on doit se donner les moyens de résoudre les problèmes
Après ces préliminaires, la Commission 4 voudrait proposer, à cette auguste assemblée et à la de fond, de façon solide et durable.
Nation toute entière une recommandation spéciale à deux volets qui, à notre avis, est le préalable
à des débats apaisés et constructifs, le préalable pour qu’au sortir de ces assises, nous ne puis-
sions dire, <<encore un forum de plus en attendant le prochain.>>.

A l’analyse, le mal de l’Ecole Malienne est d’ordre à la fois ‘‘physique’’ et ‘‘moral’’. Dans la crise sco-
laire, maintenant pluridécénnale que connaît notre pays, à quelque niveau que nous soyons :
acteurs/partenaires (élèves et étudiants, créateurs d’établissements privés, enseignants, syndicats,
Etat, familles, société civile, associations, responsables religieux, Organisations Non
Gouvernementales, partenaires financiers, et tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont quelque
lien avec l’espace scolaire), du bas en haut de l’échelle, nous sommes tous coupables/ou com-
plices. Les tensions sont encore parfois vives.

Alors, que faut-il faire maintenant ?

Si dans la quête de thérapie de choc, le Forum prescrit aux trois premières Commissions d’inven-
ter une Ecole Nouvelle pour gérer le blocage institutionnel, ‘‘physique’’, la 4ième Commission, quant
à elle, doit promouvoir au registre ‘‘moral’’ l’émergence d’une nouvelle conscience nationale, un
nouveau comportement citoyen et républicain.

A cet égard et dès l’entame :

1- Nous recommandons avec la plus vive énergie que notre credo commun soit le suivant :
- dire à chacun son fait dans la courtoisie, l’écoute de l’autre, le dire vrai ;
- tourner définitivement le dos à toutes nos anciennes pratiques désuètes et contre-produc-
tives : la violence et la répression, la surenchère et la fuite en avant les promesses non
tenues, l’arrogance et le mépris, la division et l’exclusion, le saupoudrage et la démagogie,
la magie des mots et le fétichisme de l’argent, ….
- rentrer nos rancœurs pour un moment et ‘’déposer nos armes’’ que sont nos grèves, nos
rétentions
- de notes et toutes les pratiques qui gravitent autour ;
- accepter “la paix des braves”, la capitulation volontaire”.
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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
RAPPORT ATELIER 12 6) Le laxisme et l’indiscipline se sont installés dans l’espace scolaire au point que les élèves
veulent gérer eux-mêmes les congés, le temps des examens, le temps avant et après les
Ethique, Déontologie compositions ou les fêtes légales. Ces cas d’indiscipline avérée devraient être soumis à
des sanctions réglementaires.
I. ETAT DES LIEUX SUR LES THEMES DEBATTUS 7) Il y a des repêchages abusifs et des faveurs accordées aux responsables AEEM.
1.1. Brainstorming sur les problèmes débattus 8) Les enseignants recrutés sur le tas n’ont pas toujours la formation civique et morale requi-
se, difficile donc de leur parler éthique et déontologie.
Dans le Rapport de Synthèse, des problèmes d’éthique et de déontologie ont été identifiés, des 9) L’accent n’est pas suffisamment mis sur l’évaluation dans le contrat de travail avec les
solutions proposées et des amorces de recommandations suggérées pour chaque ordre d’ensei- contractuels. Ainsi, en cas de non respect de cette clause, il y a problème.
gnement. Notre atelier a fait siens tous ces acquis. On peut les trouver aux pages suivantes : 10) Si le rapport du Comité d’Organisation du Forum National sur l’Education s’appesantit sur
56 à 57 : Du règlement intérieur des établissements : difficultés d’application. les cas d’attaque à l’intégrité physique de l’enseignant dans l’espace scolaire, il oublie ou
70 à 71 : Ethique, règlement intérieur, discipline, droit et morale à l’école. ne souligne pas suffisamment les cas d’attaque à l’intégrité “morale” de l’enseignant.
92 à 94 : Déontologie, code de conduite des acteurs et corruption à l’école. 11) Il y a beaucoup de cas de “bonification” des notes dans les établissements privés et même
: Libertés et violences dans l’espace scolaire et universitaire. publics. C’est dire qu’il y a un réel problème de moralité des notes.
: Gestion des grèves et mises en œuvre des accords signés avec les partenaires 12) On veut “pénaliser» la rétention des notes ? Alors, peut-être que le Gouvernement devrait
sociaux. mieux respecter ses engagements ! Si on doit “pénaliser» la rétention des notes, il y
aurait sans doute beaucoup de situations qu’il faudrait “pénaliser» dans notre pays, (les
Les partenaires et acteurs de l’école ont été identifiés ainsi que le rôle qu’ils sont appelés à jouer exemples abondent dans les services).
d’une façon ou d’une autre dans l’espace scolaire 13) Il faudrait une vraie moralisation des autorisations de création d’établissements privés.
14) Le “radicalisme” syndical dans la situation actuelle de notre pays au vu des promesses
Ce sont eux qui sont interpellés par l’éthique et la déontologie, leur responsabilité interrogée par ces
non tenues et des négociations qui ne débouchent pas ;
deux thèmes. L’atelier a enregistré beaucoup de contributions qui se recoupent, se chevauchent
15) Notre pays a de très bons textes réglementaires, mais on n’arrive pas à les appliquer à
partiellement et qu’on peut résumer comme suit :
cause de la multitude des acteurs “étrangers” à l’espace scolaire. Les enfants sont le reflet
1) Le rapport du Comité d’Organisation s’est appesanti sur éthique et déontologie au
du pays ; ils voient sur le terrain la réalité des pratiques néfastes des adultes que sont
Secondaire et au Supérieur, mais, les participants ont aussi largement discuté d’éthique et
leurs pères, il y aurait donc une confiance à restaurer entre les générations et entre les
de déontologie au Fondamental et même au Préscolaire !
acteurs et partenaires de l’école.
2) Le problème de fond de notre école est un problème de manque d’autorité à tous les
16) On a l’impression que certains textes réglementaires existants aujourd’hui sont en retard
niveaux, il nous faudrait donc revenir à l’orthodoxie à tous les échelons : famille, école,
sur la prolifération des pratiques qui émergent dans l’espace scolaire.
gouvernement.
17) Etant tous concernés par l’éducation et à tout moment de notre histoire personnelle, il fau-
3) Il y a un réel problème de l’autorité de l’Etat et de crise de confiance: que le maître reste
drait restaurer une certaine vérité et franchise dans l’application des textes.
maître et que l’élève reste l’apprenant, bref, que chacun joue sa partition pour extirper de
18) Il faudrait aussi une gestion judicieuse, équitable et transparente des ressources (finan-
l’école la politique qui y a pris racines afin que l’école reste à l’école.
cières, humaines et autres) allouées à l’éducation.
4) C’est un fait avéré que dès le Fondamental, les choses ne vont pas toujours très bien, mais
19) Il est important de “moraliser” la durée du temps de responsabilité dans les services
on a l’impression que les autorités laissent faire. Du bas en haut de l’échelle, nous sommes
publics. En effet, le vieillissement des cadres en poste n’est pas une bonne chose. Les
tous coupables et/ou complices. Tant qu’on ne cessera pas de recruter n’importe qui, l’en-
textes réglementaires qui gèrent ce domaine sont bons, il suffit de les appliquer.
seignement sera une sorte de refuge pour beaucoup, en attendant mieux, car, n’ayant pas
20) En fin de compte, c’est le comportement de l’Etat même qui est fortement mis en cause.
la vocation.
5) Il y a souvent une sorte de dysfonctionnement entre les deux aspects de l’éducation : l’ac- Des réflexions d’ordre général sont venues clore ces débats, elles disent en résumé que la crise
quisition de compétences (savoir faire) et la compétence en développement humain (mora- actuelle de l’école est une crise morale. En effet, lorsqu’on dit déontologie, c’est que les gens sont
le : savoir être). Il faut renforcer l’éducation civique et morale au Fondamental, voire dès organisés en groupements ou corporations professionnelles et ont leur déontologie qu’un code de
le Préscolaire. Si l’impact de cette discipline sur la moralisation de l’école semble presque conduite de l’Etat vient compléter. Un appel est lancé aux différents syndicats pour élaborer leur
nul aux jours d’aujourd’hui, il semblerait que, dispensé en nos langues nationales, son propre code de déontologie qui entrerait en synergie avec un code de conduite produit par l’Etat.
degré d’impact pourrait s’améliorer.
Nos Etats en Afrique auraient-ils atteint un état de déliquescence tel que la situation soit caractéri-
sée de très grave ? En tous les cas, le binôme Tradition/Modernité ne doit pas être l’arbre qui cache
la forêt. La Tradition est le socle de nos sociétés en transition vers la Modernité, une Modernité
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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
caractérisée aujourd’hui par la globalisation/mondialisation. La question de fond est : quelle gou- fonction de sa première socialisation. On peut noter là encore deux rôles principaux : a) la
vernance pour nos sociétés aujourd’hui ? Dans le domaine de l’éducation, ce qui est regrettable, protection de l’enfant (lui assurer les besoins vitaux) ; b) la socialisation (inculquer les tradi-
comme l’a dit Sartre, “c’est que l’Afrique devient l’écho sonore déformé de l’Occident.” tions, us et coutumes, valeurs religieuses ou autres,) On peut penser que toutes nos
Et selon l’Américain Warren Buffet, “ne s’en sortiront que ceux qui sauront harmoniser Tradition et familles ont des bases éducatives partagées. Malheureusement, combien de familles peu-
Modernité”, comme ont su le faire les pays asiatiques par exemple. “Connais-toi, toi-même” disait vent-elles encore jouer ce rôle ?
le philosophe. Pour être un homme, il faut se connaître, s’accepter, se contenter de ce qu’on a, avoir
L’école comme dit précédemment est le prolongement du rôle éducatif de la famille en synergie
confiance en soi-même et avoir l’estime de soi. Mettons donc les éducateurs dans les conditions
avec elle : faire comprendre à l’enfant ses droits et devoirs, lui apprendre à s’assumer. L’éducation
pour qu’ils puissent assurer leur tâche d’éducateurs.
civique et morale est aussi bien du ressort de l’école que de celui de la famille. L’école transmet des
Par rapport à la violence à l’école, on n’a stigmatisé que celle du Secondaire et du Supérieur, mais, connaissances pour que l’enfant soit productif, mais elle éduque aussi en cultivant le patriotisme et
il y a de la violence chez les tout petits du Primaire aussi. Souvent, ils ne savent, ni en parler, ni à les valeurs morales communes aux Maliens, objet de l’enseignement de l’Education Civique et
qui parler. Morale.
Quant à l’environnement que d’aucuns qualifient de “la rue”, il doit moraliser la société pour que les
Notre pays est parmi les quelques uns qui n’ont pas encore élaboré de code de conduite, comment
valeurs morales qu’on doit transmettre aux jeunes soient celles de la société. Malheureusement, les
dans ces conditions “voir le visage de la violence” sous toutes ses formes et dans tous les espaces
institutions qui devraient aider en cela ne fonctionnent pas toujours à souhait. Les enseignants
où elle sévit parfois insidieusement ?
d’ECM sont ceux qui devraient aider les enfants à décrypter les phénomènes de la “rue”, dans le
1.2. Réponses aux questions des termes de référence but de les aider à se responsabiliser et à choisir.
La seconde moitié de notre travail a consisté à répondre aux questions posées par la Commission
1.2.3. Les pratiques traditionnelles qui émaillaient l’éducation de nos enfants doivent être
d’Organisation dans les termes de référence qui nous ont été données.
valorisées, voire introduites dans nos programmes d’enseignement ? Comment ?
1.2.1. Que faut-il entendre par éducation ? Faut-il la limiter à la seule école ou l’élargir à Dans nos sociétés traditionnelles, les cadets étaient encadrés par des aînés aux fins de leur trans-
d’autres compartiments ? mettre les valeurs partagées.
Les réponses sont variées, mais, nous retenons ici celle qui nous semble être la plus pertinente
Comment faire la passerelle entre l’Ecole et les Pratiques Traditionnelles ?
pour notre sujet. En effet, selon Paul Langevin, éduquer, c’est “former l’être humain à partir de l’en-
- Formaliser le contact entre aînés et cadets pour renforcer l’éducation par la culture du ter-
fant, le préparer et l’adapter aussi largement que possible à la vie, au contact avec la nature et les
roir (contes, légendes, récits épiques, etc.), qui sont porteurs de valeurs.
hommes, en développant pleinement sa personnalité et en lui donnant les moyens d’accéder pour
- Développer la relation école/musée, sites culturels, espaces culturels, etc. Ces pratiques
le plus grand bien de tous à la forme d’activité où il peut rendre le plus de service en raison de ses
pourraient être introduites dans les programmes.
aptitudes et de son effort personnel.”
- A tous les niveaux, répertorier tout ce qui est à même d’améliorer l’éducation de nos enfants
Cette définition nous instruit que l’éducation a deux pôles complémentaires : (coutumes, pratiques culturelles, contes, devinettes, etc.). La Charte de Kurukan Fuga régis-
- Enseigner : transmettre des connaissances pour l’acquisition de compétences, le savoir sant les sociétés mandé du XIIIè siècle devrait être vulgarisée, voire enseignée sous forme
faire. d’étude de textes par exemple.
- Eduquer : développer des attitudes et des comportements pour le savoir être. - Revaloriser notre histoire qui est un patrimoine commun porteur de valeurs certaines à
transmettre.
L’éducation n’est donc pas l’affaire de la seule école, elle est l’affaire de la famille, de l’environne-
- Amener les éducateurs à s’investir dans la récolte des valeurs sociétales à enseigner aux
ment social, etc.
enfants.
1.2.2. Quels rôles doivent jouer la famille, l’enseignement religieux…dans l’éducation de nos
De part l’intérêt suscité par la question , les débats ont largement débordé et fécondé les termes de
enfants dans le contexte actuel de l’intégration sous régionale et de la mondialisation ?
référence.
Là encore, les contributions ont été nombreuses, les points ci-dessous résument les apports les
plus pertinents des participants : Ainsi, définir l’éducation comme nous l’avons fait, sans définir l’éducateur, c’est rester à mi-chemin, car
- L’école prolonge le travail d’éducation familiale. Cette famille, conformément aux mœurs et l’éducation ne sera que ce que l’éducateur en fera. Quel est donc le profil de l’éducateur dont nous
coutumes du milieu, confrontée aux mutations sociales, transmet le socle des valeurs avons besoin aujourd’hui? Dans quel cadre cet ‘’ingénieur de l’âme’’ doit-il évoluer ? A quelle fin ?
sociales : l’enfant est la vitrine de sa famille.
Voilà posée toute la problématique de la préoccupation majeure du Forum : quelle doit être notre
- La famille a principalement deux rôles dans l’éducation de l’enfant : a) cultiver chez lui les
vision stratégique partagée de l’Ecole Nouvelle ?
valeurs de la société ; b) suivre et contrôler l’application de ces valeurs.
- La famille est le premier palier de l’éducation et le comportement de l’enfant à l’école est

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
a) Type d’enseignant : éduquer est un art, une vocation imprégnée de la personnalité du maître. Il faut :
Ce n’est pas un métier comme les autres. Il forme et transforme les enfants. Il est comme le potier - renforcer l’enseignement de l’ECM à tous les niveaux d’enseignement ;
qui pétrit et forge des citoyens de demain. N’est donc pas éducateur qui veut. Il faut en avoir - assurer une formation permanente des enseignants sur l’éthique et la déontologie ;
l’amour, la vocation et la formation. - récompenser le mérite et punir la faute ;
b) Type d’école : une école performante, de nos besoins, ancrée dans nos valeurs positives de civi- - cultiver l’excellence, la citoyenneté et la culture de la paix ;
lisation, tenant compte du triple contexte, national (démocratie pluraliste), africain (intégration) et - procéder à l’informatisation des inscriptions, des résultats des examens et mettre tout cela
international (globalisation), une école protectrice de notre écosystème et promotrice de nos à la disposition de tous les usagers pour diminuer, voire, éradiquer les pratiques néfastes de
langues nationales, bref une école au service du plein épanouissement de chaque individu et du corruption ;
développement harmonieux de notre pays. - amener l’enseignant à s’inscrire dans la logique de la morale professionnelle ;
c) Profil du nouveau type d’homme à former : un citoyen patriote et bâtisseur d’une société démo- - éviter de donner des cours “ payants” à l’école ;
cratique, un acteur du développement profondément ancré dans sa culture et ouvert à la civilisa- - que l’Etat gère lui-même les œuvres universitaires et personne d’autre.
tion universelle, maîtrisant les savoir faire populaires et apte à intégrer les connaissances et com-
1.2.5. Quels mécanismes de contrôle interne et externe peut-on proposer pour punir les
pétences liées aux progrès scientifiques, techniques et à la technologie moderne, un citoyen
fautes contre la déontologie et l’éthique en vue de juguler la corruption à l’école ?
compétent et compétitif.
a) Que l’Etat retrouve son autorité ;
L’opérationnalisation de cette vision stratégique, mission des trois premières Commissions et sub- b) Il faut dépolitiser l’école et que chaque partenaire joue son rôle.
stance de la 2ième Reforme, va requérir une autre architecture de l’Ecole Nouvelle à travers : c)Il faut instaurer une politique de bonne gouvernance dans tous les ordres d’enseignement,
- la relecture de tous les textes pour faire émerger un nouveau cadre institutionnel ; d) Corriger l’image de l’enseignant en lui payant un salaire revalorisé pour mieux le motiver ;
- la refonte de l’ensemble des filières, programmes, horaires, méthodes… pour les conformer e) Que l’Etat paye à temps, salaires, indemnités, bourses et autres prestations en espèces ou
aux nouvelles exigences ; en nature pour éviter la “corruption” des plus vulnérables.
- la mobilisation conséquente des ressources humaines, matérielles et financières avec le f) Recruter des enseignants de formation et assurer leur formation continue et renforcer le
souci majeur de soustraire autant que faire se peut notre Ecole des contraintes de contrôle pédagogique ;
l’Ajustement Structurel par la mise en place d’un Fonds National pour l’Education ; g) Il faut assurer une formation citoyenne des membres des mouvements estudiantins.
- l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan d’Action à court , moyen et long terme pour i) Enfin, que l’Etat soit capable de réprimander et de combler le vide juridique là où les textes
toutes les structures de l’Education Nationale. font défaut.
j) Récompenser le mérite et sanctionner les fautes .
En la matière, les orientations officielles sont claires :

‘‘A travers l’Education de base, l’Enseignement Technique et Professionnel, notre système éduca- II. PRINCIPAUX PROBL MES IDENTIFIÉS PAR RAPPORT AUX THÈMES DÉBATTUS
tif doit s’ouvrir davantage à des filières à fortes potentialités de croissance et de création d’emplois. 2.1. Par rapport aux apprenants
L’Enseignement Supérieur doit être rebâti pour en faire le principal vecteur de la recherche scienti- 2.1.1. La violence sous toutes ses formes dans l’espace scolaire de tous les ordres d’enseignement
fique et de l’innovation. a été fortement stigmatisée ;
2.1.2. L’indiscipline caractérisée, illustrée par exemple par l’absentéisme, la volonté des élèves de
Seules de telles pistes arracheront notre jeunesse au sentiment d’inutilité de l’apprentissage parce gérer eux-mêmes le temps dévolu aux cours ;
qu’aucune perspective crédible ne se dessine à l’horizon.’’ 2.1.3. Le non respect des règlements intérieurs ;
2.1.4. L’émergence dans l’espace scolaire de nombre de pratiques néfastes qui nuisent à l’appren-
Pour tout dire, c’est poser l’impérieuse nécessité de la construction de l’ECOLE NOUVELLE en tant
tissage et à l’éducation attendus ;
que finalité inéluctable du Forum.
2.1.5. La manipulation de l’AEEM à travers les abus tolérés et les concessions complaisamment
1.2.4. Quels principes éthiques et déontologiques doivent régir les acteurs de l’éducation et accordées à certains responsables AEEM ;
guider leur conduite ? 2.1.6. La banalisation des pratiques frauduleuses et de corruption ;
Il y a déjà des textes qui existent, comme les règlements intérieurs, il faut les appliquer. On peut se 2.1.7. La politisation à outrance de l’école, entretenue par la complicité de certains étudiants ;
référer au Code de Déontologie du Commissariat au Développement Institutionnel validé en atelier 2.1.8. Les grèves, AG, et autres débrayages intempestifs qui minent le temps dévolu à l’apprentis-
au Centre Aoua Keita, avec les cadres de l’éducation, des syndicats et des ONG. sage, donc à l’acquisition des compétences dont les sortants de nos écoles ont besoin pour
être compétitifs sur le marché sous régional du travail ;
2.1.9. Le conflit de gestion entre les APE et CGS.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
2.2. Par rapport aux enseignants III. RECOMMANDATIONS
2.2.1. L’insuffisance de formation de ceux, recrutés sur le tas, et dont, souvent, le statut n’est pas - Considérant, la crise pluridécénnale que connaît l’école malienne,
clair, perturbent les cours par leurs revendications. - Considérant, l’ampleur des dégâts causés par cette crise sur le malien que l’école veut for-
2.2.2. La radicalisation de certains syndicats enseignants jusqu’au refus d’évaluer et la rétention mer,
des notes pour appuyer leurs revendications tout en continuant à percevoir leurs salaires ; - Considérant, les moyens énormes déployés pour essayer de refonder l’école,
2.2.3. L’affairisme à l’école et les pratiques frauduleuses dont certains enseignants se font les com- - Considérant, les observations et les problèmes identifiés au cours des concertations régio-
plices. nales,
2.2.4. Le manque de code de déontologie/conduite de certaines corporations enseignantes. - Considérant, les objectifs que s’est assigné le présent Forum National sur l’Education au
2.2.5. L’insuffisance de la formation syndicale Mali.

2.3. Par rapport à la famille et la société Les participants de l’Atelier : Ethique et Déontologie recommandent :
2.3.1. La récurrente question de la démission des parents ;
A l’endroit des apprenants :
2.3.2. L’implication de certains parents dans les pratiques frauduleuses et de corruption, quand ils
- L’arrêt immédiat de la violence sous toutes ses formes.
n’en sont pas tout simplement responsables.
- L’arrêt de l’indiscipline.
2.3.3. Une société civile parfois dépassée, voire, indifférente aux problèmes de l’école.
- L’observation stricte des règlements intérieurs, pour une école apaisée et performante.
2.3.4. L’inversion des valeurs dans notre société par les adultes ne peut être un bon exemple pour
- L’arrêt de toutes pratiques frauduleuses et corruptrices.
nos enfants pour discerner le Bien du Mal.
- L’arrêt des Assemblées Générales aux heures de cours et les débrayages intempestifs qui
2.3.5. La paupérisation grandissante a fait éclater la famille au point que beaucoup de parents ne
nuisent grandement à l’apprentissage ;
peuvent plus jouer leur rôle. Est-ce leur faute ?
- La culture de l’effort, du travail bien fait comme seul gage du succès ;
2 3.6. Le rôle des religions est passé presque sous silence : sujet trop sensible ? Ou problème de
laïcité à protéger ? A l’endroit des enseignants
2.3.7. La rupture entre famille et école. - Le règlement de toutes revendications par voie de dialogue avec les autres acteurs et par-
tenaires de l’école, dans la durée et dans la solidarité avec le reste de la Nation.
2.4. Par rapport à l’Etat et ses institutions
- La prise en compte de l’intérêt des enfants et des étudiants.
Il est celui qui est le plus mis en cause, et cela se comprend ! Quand un bateau coule, c’est le capi-
- L’élaboration par tous les syndicats d’un code de déontologie.
taine qui est responsable. Quand une équipe perd une compétition, c’est l’entraîneur qui est indexé.
- Le refus catégorique de toute complicité avec quelque pratique frauduleuse que ce soit.
2.4.1. Le manque d’autorité de l’Etat a été le point le plus consensuel de l’atelier.
- L’obligation de dispenser les cours et de procéder aux évaluations selon les normes péda-
2.4.2. La non application des textes existants, ou leur application discriminatoire
gogiques, en excluant toute rétention de notes.
2.4.3. Le manque de rigueur dans le traitement des problèmes de la part de l’Etat qui se confine au
- Le renforcement des capacités des acteurs à tous les niveaux .
rôle de “sapeur-pompier”.
- La valeur de l’exemple et la rigueur en vue de corriger l’image de l’éducateur qui doit se res-
2.4.4. La complicité des agents de l’Etat dans les pratiques frauduleuses ;
pecter , se faire respecter et respecter les autres .
2.4.5. Le vide réglementaire dans beaucoup de domaines , handicap dans la gestion des conflits et
crises. A l’endroit de la famille et de la société
2.4.6. La mauvaise gestion des ressources allouées à l’éducation. - La réhabilitation de l’éducation familiale, socle de toute autre participation à l’éducation d’un
2.4.7. Les recrutements d’enseignants impréparés à cette mission. enfant.
2.4.8. La dégradation de l’image de l’enseignant qui peut être imputée pour une bonne part à l’Etat, - L’abandon des pratiques frauduleuses à l’école au profit de l’enfant.
à cause de la non valorisation du “sacerdoce” et de l’autre au comportement de l’enseignant - Le sursaut citoyen pour refuser tout ce qui est contraire à nos valeurs, afin que notre socié-
et enfin à la société. té ne soit plus le miroir déformé du bien que nous voulons pour nos enfants.
2.4.9. La politisation de l’espace scolaire avec la complicité des hommes politiques aux affaires ou - L’implication positive de tous les citoyens pour la refondation de notre école, en paroles et
non et l’incapacité de l’Etat à y remédier.. en actes.
24.10. Le non respect par l’Etat des engagements pris antérieurement. - La plus grande implication des parents dans l’éducation de leurs enfants à l’école.
2.4.11. Le manque de cadre formel de résolution des conflits et crises. - La valeur de l’exemple.
2.4.12. Le manque de confiance et la rupture du dialogue entre les partenaires.
A l’endroit de l’Etat, de ses institutions et les collectivités territoriales
- La restauration de l’autorité de l’Etat ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- Le respect du droit des enfants à l’accès et à la bonne éducation conformément à la RAPPORT ATELIER 13
Constitution et aux Accords internationaux signés par le Mali ;
- Le respect des engagements pris par l’Etat ; Partenariat : Rôles et Responsabilités des Acteurs et Partenaires de l’Education
- L’application stricte des textes existants et l’élaboration dans les plus brefs délais de ceux
qui sont attendus ; I. ETAT DES LIEUX DU PARTENARIAT DU SECTEUR DE L’EDUCATION
- L’inviolabilité de la franchise scolaire et universitaire ; La revue documentaire soutenue par l’expérience des participants a permis d’identifier les acteurs
- La fin de l’impunité par l’application rigoureuse des lois et règlements en vigueur ; et partenaires de l’éducation, d’analyser leurs rôles et responsabilités.
- La gestion transparente des ressources allouées à l’éducation ;
- La revalorisation de la fonction enseignante par un salaire conséquent et juste et l’élabora- 1.1 Les Partenaires de l’Education :
tion d’un plan de carrière ; Les Partenaires identifiés par l’Atelier sont les suivants :
- L’arrêt des nominations sur la base du clientélisme politique en lieu et place de la compé- - L’Etat ;
tence et du professionnalisme ; - La famille ;
- L’animation des structures de suivi et de contrôle au niveau de tous les ordres d’enseigne- - Les Syndicats d’Enseignants ;
ment ; - Les Associations de Parents d’Elèves (APE) ;
- La dépolitisation de l’école et le redimensionnement de l’AEEM pour qu’il redevienne un syn- - Les Associations d’Elèves et d’Etudiants du Mali ;
dicat estudiantin, à travers des textes clairs et transparents ; - Les ONG ;
- La moralisation des notes, des examens et de leurs résultats ; - L’Union Nationale des Enseignants Retraités de l’Education et de la Culture (UNEREC) ;
- La moralisation du contenu des programmes et des heures de diffusion des mass médias ; - Les Communautés ;
- La valeur de l’exemple et la rigueur. - Les Collectivités Territoriales ;
- Les Confessions Religieuses ;
RECOMMANDATIONS FORTES : - L’Association des Promoteurs d’Ecoles Privées ;
- La restauration de l’autorité et de la discipline ; - Le Conseil National de la Jeunesse ;
- La restauration de la confiance entre tous les acteurs et partenaires de l’école ; - Le Conseil National de la Société Civile ;
- L’élaboration et la mise en application d’un Code de Conduite et Déontologie ; - L’Amicale des Anciens Militants et Sympathisants de l’Union Nationale des Elèves et
- Le consensus autour de la Trêve et de l’Union Sacrée; Etudiants du Mali (AMS-UNEEM) ;
- La mise en place d’un cadre formel de résolution des conflits et des crises. - L’Association Malienne des Droits de l’Homme ;
- Le Secteur Privé ;
RECOMMANDATION SPECIALE :
- Les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) ;
La mise en oeuvre d’un organisme de suivi-évaluation du Forum
- Les Communicateurs Traditionnels ;
- Cadre : représentatif, impartial et crédible ;
- Les Médias.
- Missions : veille, anticipation, prévention et accompagnement ;
- Observatoire / médiation de l’Education Nationale … 1.2 Les Acteurs :
A ce titre, on retient :
En résumé :
- L’Etat ;
1. Notre système éducatif doit être solidement remis sur les deux jambes, Union Sacrée et Ecole
- Les Enseignants ;
Nouvelle, pour mieux rebondir. En cela, l’approche globale du Forum est correcte : toute Union
- Les Comités de Gestion Scolaire ;
Sacrée sur fond d’Ecole Ancienne sera un feu de paille ; toute Ecole Nouvelle sans Union Sacrée
- Les Promoteurs d’Ecoles Privées ;
sera un château de carte.
- Les Elèves et Etudiants ;
2. Le succès de la moralisation de l’espace scolaire et universitaire dépend pour une bonne part du
- Les Collectivités Territoriales.
Renouveau et de la Moralisation de l’Action Publique dont elle est partie intégrante.

DOCUMENTS ANNEXES II. ROLES ET RESPONSABILITES DES ACTEURS ET PARTENAIRES DE L’EDUCATION


- Termes de référence de l’Atelier Sur la base du document “Résultats du Forum national sur la gestion de l’Ecole en mode
- Liste des Participants Décentralisé” les échanges ont permis aux participants d’avoir une vision partagée des rôles et res-
- Contributions. ponsabilités des différents partenaires et acteurs de l’éducation.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
2.1. Les Partenaires - la tenue de causeries-débats sur des thèmes se rapportant à l’éducation, à la formation et à
2.1.1 L’ETAT : la réflexion sur l’école ;
Il est notamment chargé de :
LES ASSOCIATIONS D’ELEVES
- la définition de la politique nationale dans le domaine de l’éducation
- le respect du règlement intérieur de l’école ;
- l’appui aux partenaires pour la mise en œuvre de la politique nationale ;
- la sensibilisation de leurs camarades pour un comportement compatible avec la vie en socié-
- le contrôle et la coordination de sa mise en oeuvre ;
té à l’intérieur de l’école ;
- le suivi et l’évaluation du système éducatif.
- l’organisation d’activités sportives et culturelles ;
2.1.2 LES COLLECTIVITES TERRITORIALES : - la formation et l’encadrement de leurs membres ;
Elles ont en charge : - la participation à tout cadre de concertation ou de réflexion sur l’école ;
- l’élaboration de leurs programmes de développement de l’éducation ;
LES ONG/ASSOCIATIONS SIGNATAIRES D’ACCORD CADRE AVEC L’ETAT
- la définition de la carte scolaire ;
- le respect de la réglementation en vigueur en matière de politique éducative au Mali ;
- la participation à l’élaboration des curricula et du calendrier scolaire ;
- le respect de la planification nationale, régionale et locale ;
- la gestion des compétences transférées par l’Etat en matière d’éducation ;
- l’appui technique et financier ;
- la participation à la détermination des sites des écoles à créer ;
- la participation au suivi et à l’évaluation du système éducatif ; 2.1.9 LA FAMILLE :
- le renforcement de la participation à la construction des infrastructures à caractère scolai- - l’entretien régulier d’un courant d’information avec l’école (comportement de l’enfant, résul-
re et de logements pour le personnel enseignant ; tats scolaires…)

LES COMMUNAUTES LE MOUVEMENT D’ENCADREMENT DES JEUNES (mouvement pionnier….)


- la participation à l’élaboration des curricula et du calendrier scolaire ; - l’éducation civique et patriotique des jeunes pendant leur moment de loisir.
- le recrutement et la prise en charge des enseignants ;
- la construction, l’équipement/réhabilitation des infrastructures ; 2.1.11. LES CONFESSIONS RELIGIEUSES :
- la mobilisation des ressources ; - la contribution au maintien de l’équilibre social, à garantir le code moral, humain et le code
- la participation à la définition de la carte scolaire ; de la citoyenneté.
- la participation à la détermination des sites des écoles à créer ;
2.1.12 LES COMMUNICATEURS TRADITIONNELS
- la participation à la définition des contenus des programmes ;
- la contribution au maintien de l’équilibre social, à garantir le code moral, humain et le code
- la participation au suivi et à l’évaluation des activités scolaires.
de la citoyenneté.
- la construction des infrastructures éducatives et le logement pour le personnel enseignant
2.1.12 LES MEDIAS
LES ASSOCIATIONS DE PARENTS D’ELEVES :
- la contribution à l’éducation, à l’information et à la formation de la population.
- la mobilisation des parents d’élèves autour des problèmes de l’école ;
- l’organisation de conférences dans leur domaine de compétences en respectant les textes 2.2. Les Acteurs
qui réglementent l’école ;
- la mobilisation pour rendre le climat propice au travail ; L’ETAT (Cf 2.1.1.)

LES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS :


LES ENSEIGNANTS :
- la mobilisation des enseignants autour des problèmes de l’école ;
En leur qualité d’acteurs fondamentaux de base et de cheville ouvrière du système éducatif, le
- l’encadrement et l’éducation de leurs militants ;
maître et le professeur sont les premiers et seuls responsables de leur classe au sein de laquelle
- la participation à l’animation de la vie scolaire ;
ils dispensent des matières d’enseignement aux apprenants /élèves /étudiants /qui sont les princi-
- la participation à tout cadre de concertation ou de réflexion sur l’école ;
paux bénéficiaires.
L’UNEREC
LES COMITES DE GESTION SCOLAIRE :
- la participation à tout cadre de concertation ou de la participation à tout cadre de concerta-
- la sensibilisation des populations
tion ou de réflexion sur l’école ;
- la formulation des propositions relatives aux sites et aux équipements ;
- la participation au suivi et à l’évaluation des activités scolaires
- l’entretien des infrastructures ;
- la participation à l’encadrement du personnel de l’administration scolaire ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
- la gestion de l’école ; - l’application stricte de la législation et de la réglementation en vigueur relativement aux attri-
- le recrutement des élèves ; butions, aux droits, obligations et responsabilités de tous les acteurs et partenaires respec-
- la participation au recrutement des enseignants. tivement aux échelons national, régional, local, communal et communautaire.
- la sécurisation des différents acteurs ;
LES PROMOTEURS D’ECOLES PRIVEES
- le respect des engagements ;
Appui à l’Etat dans son rôle d’éducation et de formation.
- le renforcement de la participation à la construction des infrastructures à caractère scolaire
LES ELEVES /ETUDIANTS/APPRENANTS et de logements pour le personnel enseignant ;
Ils sont les bénéficiaires directs de l’école à travers la connaissance dispensée dans leur classe - la Formation/l’information des acteurs des Collectivités Territoriales ;
par et sous l’autorité des maîtres /professeurs à travers des matières retenues. - le transfert effectif des compétences et des Ressources ;
- la poursuite du processus d’érection des Ecoles communautaires (ECOM) en écoles
LES COLLECTIVITES TERRITORIALES (CF 2.1.2) publiques en accord avec les communautés concernées;
- l’arbitrage des conflits de compétences entre les APE et les CGS ;
3. PRINCIPAUX PROBLEMES LIES AU PARTENARIAT :
- une plus grande implication dans le contrôle et le suivi des écoles privées en vue de mora-
En se référant au document “ Rapport de synthèse des travaux du Comité d’Organisation du Forum
liser le sous secteur ;
National sur l’Education”, notamment les pages 4, 56, 57, 58, 59, les participants de l’atelier 13 ont
- la création d’une structure nationale de gestion de l’Enseignement privé ;
identifié les problèmes majeurs du partenariat au niveau de tous les ordres d’enseignement. On
- la dynamisation, l’opérationnalisation du cadre de concertation entre les acteurs et les par-
retient :
tenaires à tous les niveaux ;
- le non respect des engagements pris par les partenaires et acteurs;
- la création d’un cadre d’échange et de concertation entre les établissements d’enseigne-
- l’insuffisance voire, l’inexistence d’instances de consultations et de concertations et leur non
ment et de recherche.
fonctionnalité ;
- l’insuffisance d’information, de formation et d’encadrement des acteurs et partenaires ; 4.2 A L’ENDROIT DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
- le manque de suivi et d’évaluation des accords ; - le renforcement de la participation à la construction des infrastructures à caractère scolaire
- le manque de fermeté dans les prises de décision au niveau des instances de l’administra- et de logements pour le personnel enseignant ;
tion scolaire ; - une forte implication des collectivités dans la gestion des crises.
- la non application correcte des textes qui régissent l’école (règlement intérieur, statuts et
règlements …) ; 4.3 A L’ENDROIT DES COMMUNAUTES
- le conflit de compétence entre APE et CGS ; - la construction des infrastructures éducatives et le logement pour le personnel enseignant.
- l’insuffisance de collaboration/ communication entre membres de l’administration scolaire,
4.4 A L’ENDROIT DES APE
personnel enseignant et administration, entre enseignants ;
- une plus grande implication dans la gestion consensuelle de l’école
- l’insuffisance de formation syndicale ;
- la démission de la famille, des parents ; 4.5 L’ENDROIT DES CGS
- le manque de confiance et la rupture de dialogues entre partenaires ; - une plus grande implication dans la gestion consensuelle de l’école
- la faible implication du secteur privé dans le financement de l’éducation ;
- la faiblesse des liens entre les institutions de recherche et d’enseignement ; 4.6 A L’ENDROIT DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS :
- le respect scrupuleux des dispositions légales et réglementaires régissant les grèves et
4. RECOMMANDATIONS : notamment l’article 22 de la Loi d’Orientation sur l’Education (les enseignants sont les prin-
- Considérant la crise que connaît l’école malienne depuis des décennies, cipaux responsables des activités pédagogiques des élèves et étudiants. Ils ont le devoir
- Considérant les résultats pertinents des concertations et ateliers thématiques organisés d’assurer l’éducation, l’enseignement et l’évaluation conformément aux objectifs définis par
dans le cadre de la préparation du présent forum ; les programmes officiels et dans le respect de l’objectivité scientifique et des obligations pro-
- Considérant les objectifs assignés au présent forum, fessionnelles et morales. Ils contribuent à la rénovation des programmes et méthodes
Au regard du déficit de confiance entre l’Etat et certains partenaires, l’atelier 13 a formulé des pédagogiques et participent aux activités d’assistance pédagogique, de formation continue,
recommandations à l’endroit des différents partenaires : de recherche, de production du matériel didactique et plus généralement, à l’animation de la
vie scolaire) ;
4.1 A L’ENDROIT DE L’ETAT ;
- le renforcement de l’information, de l’encadrement et l’éducation, de leurs militants.
- La diffusion à tous les niveaux des normes législatives et réglementaires régissant les struc-
tures de l’éducation ;

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
4.7 A L’ENDROIT DES PROMOTEURS D’ECOLES : RECOMMANDATIONS FORTES :
- le respect de la réglementation régissant le secteur de l’enseignement privé ; - l’éducation à une culture du travail, de la performance, du respect, du sens de la responsa-
- la contribution à la moralisation du sous secteur de l’enseignement privé eu égard au non bilité et du partenariat constructifs et adaptés au niveau de l’ensemble des acteurs et parte-
respect des normes. naires de l’école sans exclusive et en référence aux exigences du contexte compétitif de la
globalisation et de la mondialisation en cours ;
4. 8 A L’ENDROIT DU SECTEUR PRIVE :
- la réhabilitation du rôle et de la responsabilité familiale à travers les valeurs éducatives et
- la participation à l’élaboration du programme de formation ;
sociétales, et le renforcement du partenariat de base entre la famille et l’école.
- l’accompagnement de la formation ;
- le renforcement des formations en alternance ; CONCLUSION GENERALE DE LA COMMISSION IV
- le développement des stages en entreprises ; L’histoire de l’humanité peut se ramener à la succession des Bases socio-économiques et des
- la Signature de conventions entre les entreprises et les grandes écoles superstructures correspondantes : “A Nouvelle Base, Nouvelle Superstructure subséquente” (dont
- la participation au financement de l’éducation par la mise en place de Fondations au niveau l’Education est un élément constitutif).
des établissements ;
Dans la pratique, “chaque type de société secrète son type d’école qui le reflète et agit en retour sur
- l’Appui au financement de la recherche.
lui pour le transformer”. Ce mouvement dialectique entre la Base socio-économique et la
4.9 A L’ENDROIT DES PTF Superstructure est interrompu et tout dysfonctionnement dans sa dynamique entraîne des déchire-
- l’harmonisation des procédures. ments, voire l’échec. A ce point de départ, la responsabilité est exclusivement politique : “si l’édu-
cation n’est pas la politique, si elle n’est pas de la politique, elle est nécessairement politique et g
4.10 A L’ENDROIT DE l’AEEM doit être traitée comme telle”.
- le strict respect des droits et obligations légaux et réglementaires en vigueur.
L’historique Réforme de 1962, conçue dans le contexte sociopolitique des premières heures de
4.11 A L’ENDROIT DE L’ADMINISTRATION SCOLAIRE : notre indépendance nationale, citée en exemple partout dans le monde et objet de notre fierté à
- le Renforcement de l’autorité de l’administration scolaire ; tous, a pleinement rempli son contrat.
- l’adaptation du règlement intérieur au contexte actuel ;
- la réalisation régulière du suivi pédagogique. L’attachement putatif à cette Réforme, après le coup d’Etat de 1968 et la Révolution du 26 mars
1991, est l’origine lointaine du mal dont l’acuité s’est amplifiée au fil du temps, faute de thérapie.
4.12 A L’ENDROIT DES ONG/ ASSOCIATIONS SIGNATAIRES D’ACCORDS CADRES AVEC Les diverses ‘’chirurgies’’ et autres ‘’mesures d’ajustement structurel’’ opérées n’y firent rien. Le
L’ETAT : tribut payé est très lourd : “ les maladresses éducatives, irréversibles, sont plus lourdes de consé-
- l’application rigoureuse des accords qui lient l’Etat aux ONG ; quence que les malversations matérielles” .
- la conformité des ONG aux Programmes de Développement économique et social des CT
sous la supervision des autorités déconcentrées de l’Etat et des services techniques com- Le nouveau défi est d’adapter notre Ecole, déjà ancienne, à notre nouvel Environnement, d’ame-
pétents. ner nos élites d’aujourd’hui à faire pour les générations montantes ce que le mali d’hier a fait pour
elles. La tâche n’est nullement hors de leur portée car le Mali regorge d’excellents cadres, formés
4.13 A L’ENDROIT DES MEDIAS :
dans les meilleures universités du monde, qui ont fait et continuent de faire leur preuve partout et
- la prévision davantage de programmes éducatifs, la censure des films et le contrôle des
qui ne demandent qu’à être mis au travail pour le service de la Patrie. Il n’y a aucune raison à ce
heures de diffusion des films ;
qu’ils échouent là où les simples instituteurs, infirmiers, commis d’administration et autres agents
- l’instauration d’un contact permanent avec l’administration scolaire dans le cadre de la diffu-
subalternes avaient admirablement réussi, avec comme seules armes leur PATRIOTISME.
sion des programmes éducatifs.
Volonté politique forte clairement exprimée pour la première fois, le Forum se veut le point de
4.14 A L’ENDROIT DES COMMUNICATEURS TRADITIONNELS :
départ de la rupture avec l’ordre ancien, du changement, de la Refondation de l’Enseignement au
- le renforcement de la contribution à l’équilibre social, à garantir le code moral, humain et le
Mali, dans un Nouveau Contrat Social. A cet égard, la vision stratégique partagée de l’éducation
code de la citoyenneté.
dans notre pays en ce début du troisième millénaire a défini le nouveau profil d’homme à former,
4.15 A L’ENDROIT DES CONFESSIONS RELIGIEUSES : dans quel cadre institutionnel, par quel type d’éducateur.
- le renforcement de la contribution à l’équilibre social, à garantir le code moral, humain et le
Le Forum, pertinent dans sa finalité et rationnel dans sa démarche méthodologique, sera historique
code de la citoyenneté.
si après la recherche sérieuse de vraies solutions aux vrais problèmes pendant les assises, les
temps à venir se dédient à la mise en œuvre correcte et diligente sur le terrain de tous les

184 185
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
engagements pris ensemble pour faire prospérer “ la mise à plat des problèmes, sans exclusive et PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
sans tabou”. Ainsi, nous aurons fait œuvre utile en posant les jalons de la 2ème Réforme de UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
l’Enseignement au Mali qui sera ultérieurement consacrée par voie législative et réglementaire.
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION
Le cas échéant, au lieu d’être l’ultime espoir, la bouée de sauvetage, le Forum connaîtra le triste
sort d’être un “Forum de plus” avec comme conséquence la mort lente, mais sûre de l’Ecole
Malienne. A ce point d’arrivée aussi, la responsabilité est encore exclusivement politique et “le juge-
ment de l’histoire est sans appel” .

Tous et chacun, nous nous devons d’être les dignes héritiers de nos illustres devanciers et person-
ne, hier comme aujourd’hui, ne fera de sacrifices à hauteur de la gloire et de la grandeur de notre
beau pays.

Sur l’exaltant chantier du renouveau de l’Ecole Malienne, faisons en sorte que nous puissions, nous
aussi et ensemble, mériter de la Patrie.

- D -
MOTIONS DU FORUM NATIONAL
SUR L’EDUCATION - F.E.N

ANNEXE D
186 RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
MOTION DE LA DIASPORA III- Enfin, par la présente motion, nous nous adressons à vous tous, auguste aéropage qui avez pro-
duit le travail merveilleux auquel il vient d’être fait allusion.
A l’heure où s’achèvent les travaux du Forum national sur l’Education, les participants venus de la
Diaspora, mais aussi les absents, tiennent à exprimer, par ma voix, la motion qui suit. Nous avons échangé, nous avons confronté nos points de vue, nous sommes arrivés à de nom-
breux consensus.
I- Elle s’adresse tout d’abord au peuple malien tot entier.
Nous sommes donc désormais comptables de nos décisions devant l’avenir. Rien ne changera si
Le regretté Joseph Ki-Zerbo intitulait ainsi l’un des ses ouvrages sur l’Afrique, en 2001 : chacun de nous, individuellement, ne remet en cause ses propres comportements.
“EDUQUER OU PERIR”.
Aussi, devant les multiples recommandations allant dans ce sens, nous de la diaspora, nous
Aujourd’hui, le peuple du Mali a pris la mesure du péril qu’il encourt à laisser aller ainsi son systè- sommes convaincus que l’exemple de chacun fera tache et sera contagion, une contagion qui per-
me éducatif à vau-l’eau. Il a décidé de s’en saisir à bras le corps, de le regarder et de se regarder mettra à tout l’ensemble éducatif d’être transfiguré.
lui-même, car ce système éducatif est le reflet de sa propre image.
C’est nourris de cet espoir que, nous de la diaspora, vous disons à tous, au peuple malien, à son
Sans complaisance, le diagnostic a été dressé depuis les écoutes individuelles ou de groupes à la gouvernement et à vous tous ici présents, un infini remerciement pour nous avoir permis de vivre
base jusqu’aux concertations régionales et le présent Forum national. ces moments.

Ayant reconnu qu’il n’était pas parfait, que son système éducatif comportait de nombreuses tares,
le peuple du Mali ne s’est pas complu dans l’auto-flagellation. Il est prêt aujourd’hui, après ces
Je ne saurais terminer sans rappeler cet adage qui rappelle la phrase attribuée au roi Ghézo d’
assises à rebâtir un autre système éducatif qui permette à chacun, et surtout aux jeunes, de s’épa-
Abomey : “Pour balayer la case, il ne suffit pas d’un brin de paille ; c’est bien d’une bonne poignée
nouir dans un Mali en constante progresse et qui marche vers de nouvelles conquêtes écono-
dont on a besoin”.
miques et sociales.
Nous, intellectuels de la diaspora, sommes prêts pour faire partie de ce balai.
Nous, de la diaspora, sommes fiers de la démarche qui a été ainsi initiée. Nous repartons, certes,
chacun de notre côté, mais elle nous donne confiance dans l’avenir de notre pays.
Je vous remercie.

II- Notre motion, elle s’adresse ensuite à son Exc. M. le PR, à son Exc. M le PM et au
Gouvernement qu’il dirige avec abnégation et compétence.
Eloi Diarra,
Nous voulons les remercier tous pour nous avoir entendus lorsque nous lancions notre appel pour Au nom des intellectuels de la diaspora, présents au forum.
une réflexion approfondie en vue d’une refondation de l’Education au Mali lors des élections prési-
dentielles de 2007.

Nous voulons les remercier d’avoir alors organisé ce forum et de nous avoir faits partie intégrante
de sa préparation et de son exécution. Nous vous aussi les remercier pour toutes les facilités qui
ont ainsi permis notre participation.

Qu’ils nous permettent d’émettre avec ardeur le vœu suivant. D’ailleurs, il a été exprimé à d’autres
moments, par d’autres voix, pendant ces travaux. Il est simple. Oui, le forum a été un grand moment
d’échanges ; de nombreuses propositions et recommandations ont été faites. Un certain nombre
d’entre elles interpellent grandement le Gouvernement. Notre vœu est donc le suivant : que ces
propositions et recommandations soient mises aussi rapidement que possible en application ; que
les concertations complémentaires indispensables soient initiées ; que les textes à revoir soient
relus par les autorités compétentes dans des délais aussi brefs que possibles, tout ceci, afin que le
travail accompli ne retombe pas dans l’oubli ; afin que le travail accompli puisse être invoqué,
demain, par tous, comme celui de la renaissance de l’Education au Mali.

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Motion de remerciement adressée Motion de remerciement adressée
à son Excellence Monsieur le Président de la République, à Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Chef de l’Etat
Le Forum National sur l’Education remercie vivement le Premier Ministre, Chef du Gouvernement
Le Forum National sur l’Education remercie très vivement Son Excellence Amadou Toumani pour ses initiatives heureuses en vue de réhabiliter l’école, de laquelle sortiront désormais de bons
TOURE , Président de la République, Chef de l’Etat, pour sa vison de l’école malienne fondée sur citoyens capables de vivre en harmonie avec les autres hommes.
nos valeurs de société et sur nos besoins, dans un cadre de convivialité, de travail, de réussite et
de respect mutuel entre tous les acteurs.
Le Forum-

Le Forum

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
Motion de remerciement adressée Motion de remerciement adressée
au Comité d’Organisation du Forum National sur l’Education aux participants

Le Forum National sur l’Education remercie le Comité d’Organisation pour la qualité des travaux Le Forum National sur l’Education a noté une participation effective et responsable de tous les invi-
préparatoires qui ont permis le bon déroulement des présentes assises. tés au Forum National sur l’Education. Il remercie vivement chaque participant pour sa contribution
en vue de réaliser la Nouvelle Ecole du Mali : une école performante, une école de l’avenir.
Le Forum
Le Forum

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Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008 Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
PRIMATURE REPUBLIQUE DU MALI
UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI
COMITE D’ORGANISATION
DU FORUM NATIONAL SUR L’EDUCATION

Motion de remerciement adressée


au Personnel d’appui

Le Forum National sur l’Education adresse ses vifs remerciements au personnel chargé de l’entre-
tien du Centre International de Conférence, les hôtesses et les autres agents d’appui.

Le Forum

- E -
LISTE DES PARTICIPANTS
AU FORUM NATIONALSUR L’EDUCATION

ANNEXE E
194 RAPPORT GÉNÉRAL DU F.N.E
MALI - 2008
Rapport général du Forum National sur l’Education - 2008
LISTE DES PARTICIPANTS AU FORUM NATIONAL SUR L'EDUCATION IV- FACILITATEURS COMMISSION :
OCTOBRE - NOVEMBRE 2008
1- CESRS : - Pr. Diola BAGAYOKO COFNE;
- Pr Modibo HAIDARA COFNE;
I- PRESIDIUM :
- Dr Bino TEME COFNE
2- CESGTP : - Dr Bakary Casimir COULIBALY, COFNE;
Président : Mr Mama TEMBELY, CNPAM
3- CEBALN : - Pr. Denis DOUGNON COFNE;
Vice-Présidents : Pr Younouss Hameye DICKO, Ancien ministre, 4- Ethique et Déontologie Patenariat Rôles et Responsabilités de Actuers :
Président CESGTP du Forum - Me Oumarou BOCAR Directeur de l'Institut de Formation Judiciaire

Pr Mme Keita Rokiatou N’DIAYE, Ancien ministre, V- PRESIDENTS ATELIERS :


PrésidentE CESRS du Forum
1- CESRS :
Mr Mamadou Bamou TOURE, Ancien ministre Atelier 1 - Dr N’Golo TRAORE Ancien Ministre;
Président CEDPRA du Forum Atelier 2 - Pr Ogobara DOUMBO FMPOS ;
Atelier 3 - Dr Maïmouna Salah DICKO Chercheur ;
Mr Adama SAMASSEKOU, Ancien ministre
Atelier 4: - Mme Djélika Moctar DIALLO Diaspora ;
Mme Traoré Oumou TOURE CAFO, Président CEBALN Forum 2- CESGTP :
Atelier 5 - Adama GUINDO Assemblée Nationale ;
Rapporteurs : Pr. Salikou SANOGO, Président du COFNE Atelier 6 - Yacouba COULIBALY FENAPEN;
Atelier 7 - Mohamed Salia MAIGA ENI ;
Rapporteurs Adjts : Pr. Diola BAGAYOKO, Président de la Commission
3- CEBALN :
Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique du COFNE;
Atelier 8 - Mamadou SISSOKO Ministère des Domaines de l’Etat ;
Dr. Bakary Casimir COULIBALY, Président par intérim de la Commission Atelier 9 - Sekou KOUYATE Association des Municipalités ;
Enseignement Secondaire, Général, Technique et professionnel Atelier 10 - Colonel Youssouf TRAORE Ancien Ministre ;
du COFNE; Atelier 11 - Moussa Soussin DEMBELE Professeur à la retraite
4- Ethique et Déontologie Patenariat Rôles et Responsabilités de Actuers :
Pr. Denis DOUGNON, Président de la Commission Education de Base Atelier 12 - Colonel Cheick Raoul DIAKITE
du COFNE, Alphabétisation et Langues Nationales du COFNE. Directeur des Ecoles de Formation Militaire ;
Atelier 13 - Mme Aïchata Alwata Sahi OPF;
II-VICE PRESIDENTS DES COMMISSIONS :
VI- VICE-PRESIDENTS ATELIERS :
1- CEBALN : - Zakaria ABDOU;
2- CESGTP : - Me Sekou Alou DIALLO ; 1- CEBALN :
3- CESRS : - Dr N’Golo TRAORE Atelier 1 - Mme MAIGA Kady BABY;
4- Ethique et Déontologie : - Mme Coumba YARESSIY Atelier 2 - Moussa SISSOKO DAE Kati;
Atelier 3 - Mme KEITA Fatoumata KEITA;
III- RAPPORTEURS COMMISSION :
Atelier 4: - Mme TRAORE Fatim TRAORE
1- CEBALN : - Boubacar SOW DCAP Kalaban Coro ; 2- CESGTP :
- Sekou DIABATE FLASH Atelier 1 - Mme SANGARE Mariam KONE ;
2- CESGTP : - Dr. Badra MACALOU, COFNE ; Atelier 2 - Yamoussa KANTA PESG à la retraite;
- N’Golo Joël COULIBALY, COFNE Atelier 3 - Kama SAKILIBA;
3- CESRS : - Pr Amadou DIALLO 3- CESRS :
4- Ethique et Déontologie Patenariat Rôles et Responsabilités de Actuers : Atelier 1 - Pr Salif BERTHE;
- Ibrahima Hama TRAORE préfet Kita ; Atelier 2 - Pr Aly Yoro MAIGA;
- Mme Dissa Fanta BERTHE AFAO Atelier 3 - Dr Saïdou TEMBELY;"
Atelier 4 - Pr Mamadou KONE ;"

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4- Ethique et Déontologie Patenariat Rôles et Responsabilités de Actuers: Atelier 7 - Laurent Tinanou KAMATE COFNE;
Atelier 1 - Mme Violet DIALLO; - Nanamoudou TRAORE COFNE ;
Atelier 2 - Aïchata ALWATA; - Mme Camara Maïmouna COULIBALY COFNE
3- CESRS :
VII-RAPORTEURS ET RAPPORTEURS ADJOINTS ATELIERS : Atelier 1 - Professeur Modibo HAIDARA ;
Atelier 2 - Dr Oumar NIANGADOU COFNE ;
1- CEBALN : - Pr Daouda SACKO COFNE
Atelier 1 - Boubacar SOW DCAP Kalaban Coro ; Atelier 3 - Dr Bino TEME COFNE ;
- Sekou DIABATE FLASH; - Pr Mamadou KEITA COFNE,
Atelier 2 - Amadou NIANGALY AE Koulikoro; Atelier 4 - Dr Abdoul HAIDARA COFNE ;
- Moussa SANOGO CNMU.; 4- Ethique et Déontologie Patenariat Rôles et Responsabilités de Actuers:
Atelier 3 - Diassé KONARE CN-REF; Atelier 12 - Maître Oumarou Bocar Directeur de l'Institut de Formation Judiciaire
- Mme TOUNKARA Djélika TOGOLA Plan Mali; Atelier 13 - Mr Souleymane KONE
Atelier 4 - Issiaka NIAMBELE CPS; - Mme Bacoumba KEITA COFNE.
- Hama TRAORE DAF / MEBALN ;
2-CESGTP :
Atelier 1 - Assimi Adama TOURE CNECE ;
Atelier 2 - Mahamadoune KASSAMBARA LBF;
- Mme DIAWARA Djénébou KONE Proviseur LBAD;
Atelier 3 - Abdrahamane COULIBALY promoteur enseignement professionnel;
3- CESRS :
Atelier 1 - Professeur Boubacar Mody GUINDO CNRST;
- Docteur Mamadou Lamine TOURE Université de Bamako;
Atelier 2 - Professeur Fafré SAMAKE Directeur IPR de Katibougou ;
- Docteur Abdramane COULIBALY
Atelier 3 - Monsieur Moussa KATILE IER ;
Atelier 4 - Monsieur Ousmane SANOGO IER ;
4- Ethique et Déontologie Patenariat Rôles et Responsabilités de Actuers:
Atelier 1 - Père Joseph Tanden DIARRA Université Catholique

Facilitateur : - Oumarou Bocar Institut de formation Judiciaire

VIII- FACILITATEURS DES ATELIERS :

1- CEBALN :
Atelier 8 - Hamidou MORBA COFNE ;
Atelier 9 - Adama COULIBALY COFNE;
Atelier 10 - Moussa DIABY COFNE;
Atelier 11 - Dr Abdoulaye SALL COFNE ;
2- 2-CESGTP :
Atelier 5 - Ousmane Saïd CISSE COFNE;
- Fodé SISSOKO COFNE
Atelier 6 - Cheick oumar DIALLO COFNE;
- Mamadou Lamine KANOUTE COFNE;

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