Montespan

Comptes rendus des séances de
l'Académie des Inscriptions et

Belles-Lettres
Découvertes préhistoriques faites dans la grotte de Montespan

(Haute-Garonne)
Monsieur le comte Henri Begouen
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Begouen Henri. Découvertes préhistoriques faites dans la grotte de Montespan (Haute-Garonne). In: Comptes rendus des
séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 67ᵉ année, N. 4, 1923. pp. 349-350;
doi : https://doi.org/10.3406/crai.1923.74815
https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1923_num_67_4_74815
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SÉANCE DU 34 AOUT . 349
série en 1904, sont au nombre de 36 ; ils ont été découverts dans
l'atelier céramique de La Graufesenque au cours des fouilles faites
sur cet emplacement depuis 1906. Ce sont des comptes de potiers
tracés à la pointe sèche après cuisson sur des fonds d'assiettes ou
de plats sigillés. M. l'abbé Hermet incline à y voir des bordereaux
d'expédition, ou des reçus délivrés par les négociants, constatant les
produits fournis par chaque ouvrier et servant à établir ce qui est dû
à chacun. D'une lecture souvent difficile, ces textes sont de curieux
spécimens de la langue parlée en pays ruthène vers le milieu du
ier siècle de notre ère. Les transcriptions et les commentaires de
l'auteur de ce mémoire témoignent d'autant de savoir que de
pénétration ; les reproductions photographiques sont excellentes et
permettent toujours de contrôler les lectures.
SÉANCE DU 31 AOUT
PRESIDENCE DE M. PAUL MONCEAUX, ANCIEN PRESIDENT.
Le Secrétaire perpétuel donne lecture d'une lettre de M. le

comte Begouen, en date de Toulouse, le 28 août, qui est ainsi
conçue :
Monsieur le Président,
Je crois devoir vous signaler sans tarder la belle découverte
préhistorique faite dans une grotte inconnue jusqu'à ce jour,
par un de mes élèves, M. Norbert Casteret.
D'après mes conseils il profitait de ses vacances pour explorer
lès grottes de la région, et il avait attiré mon attention sur une
rivière souterraine, d'exploration très difficile, débouchant au
lieu dit « la Hountaou » (la Fontaine), dans la commune de
Montespan (Haute-Garonne). Avec beaucoup d'audace, étant
obligé de se mettre à l'eau et même de plonger sous une voûte
mouillanle, il parvint, le 23 août dernier, en compagnie de son
ami M. Henri Godin, à explorer complètement cette grotte et à
y découvrir à 100 mètres environ de la sortie de l'eau, une
galerie sèche, dont les parois sont recouvertes de gravures
profondément incisées. Il y a également quelques traces de peintures.
350 . SÉANCE DU 31 AOUT
On y trouve aussi' des modelages en argile analogues à ceux
que nous avons découverts, mes fils et moi, en 1912 dans la
caverne du Tue d'Audoubert et dont j'ai eu l'honneur
d'entretenir l'Académie.
Ceux découverts à la Hountaou, par M. Norbert Casteret,
sont moins beaux, moins bien conservés, mais plus variés et
plus grands, certains mesurant plus d'un mètre cinquante. Ils
représentent : un ourson sans tête et n'en ayant jamais eu,
deux félins (?), trois chevaux. Certaines parties ont été abîmées
par des ruissellements d'eau ; d'autres sont recouvertes d'un peu
de calcite. Les corps de ces animaux sont criblés de profonds
coups de sagaies. Comme au Tue on voit les endroits où fut
prise l'argile et on remarque des boules préparées pour le
modelage.
Immédiatement prévenu par M , Carteret, je me suis rendu sur
les lieux avec M. l'abbé Breuil. Malheureusement mon état de
santé ne m'a pas permis de plonger clans l'eau glacée, tandisque,
plus énergique et plus jeune, M. l'abbé Breuil pénétrait sous
terre à la suite des hardis explorateurs et de M. Cazedessus,
instituteur. Ce dernier a commencé des travaux d'aménagement
qui rendront l'accès de cette grotte moins dangereux et moins
difficile.
Lorsque nous aurons pu mieux étudier cette curieuse caverne
des*
et prendre photographies, je me ferai un devoir de
communiquer à l'Académie le résultat de nos recherches et de nos
observations sur cette découverte dont cette simple note indique
déjà l'importance.
Veuillez agréer, etc.
M. Salomon Reinach insiste sur l'intérêt de cette découverte.
M. Antoine Thomas commente la tirade 18 de l'ancien poème

provençal sur sainte Foix d'Agen, découvert 6t publié en 1902
par M. J. Leite de Vasconcellos, correspondant de l'Institut.
Il insiste particulièrement sur le mot mazz, où il avait proposé,
dès 1903, de voirie nominatif singulier du mot maçon, pris au
sens figuré de <• machinateur ». Il communique un texte inédit
du xne siècle, emprunté au cartulaire de l'abbaye de Bonlieu
(Creuse), qui offre un exemple au sens propre de « maçon », de

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Le Secrétaire perpétuel donne lecture d'une lettre de M. le

M. Salomon Reinach insiste sur l'intérêt de cette découverte.

M. Antoine Thomas commente la tirade 18 de l'ancien poème

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