Impact de La Crise
Impact de La Crise
Impact de La Crise
Le Maroc a mis en place un cadre économique sain avec des équilibres fondamentaux
renforcés, et il a également réalisé des avancés macroéconomiques substantielles. Certes, ces
réalisations ont atténué sensiblement les effets de la crise internationale, mais, le fait de
concentrer les échanges nationaux sur la zone euro, ainsi que la diversification insuffisante
des moteurs d ‘exportation, rend l’économie marocaine très sensible aux fluctuations de la
conjoncture économique internationale, et ne lui permet de profiter de l’expansion
économique des autres régions.
Alors, au niveau de cette présentation, on va voir dans une première partie la situation
de l’économie mondiale à travers la conjoncture économique dans les principaux pays
partenaires du Maroc ainsi que les répercussions des révolutions arabes sur l’économie
nationale. Et dans une seconde partie, on va voir l’impact de la crise économique
internationale sur l’économie nationale sur les plans macroéconomique et sectoriel ainsi que
les risques et défis entourant les perspectives court et moyen termes.
I. Environnement international : de la crise financière internationale à la
crise de la dette souveraine et mécanisme de transmission de la crise
Apparue aux Etats-Unis au cours de l’été 2007, la crise, appelée initialement crise des
« subprimes », trouve son origine dans le retournement du marché immobilier et l’envolée
des taux d’intérêt aux Etats-Unis. Sous l’effet de ces deux facteurs, les défauts de paiements
des emprunteurs s’étaient multipliés et les sociétés de crédits immobiliers ont été confrontées
à de graves difficultés financières malgré l’intervention massive des pouvoirs publics,
déclenchant dans le secteur une crise aigue. Les effets de la crise des « subprimes » se sont
rapidement étendus au-delà du marché immobilier américain et ont perturbé par la suite les
marchés financiers mondiaux.
A. Situation au niveau des pays partenaires, aux Etats Unis et dans les pays émergents
En 2011, l‘économie mondiale a été touchée par un ensemble de chocs survenus dans
un contexte de fragilités structurelles persistantes, par exemple, le Japon a été affecté par les
effets dévastateurs du tsunami, les pays producteurs de pétrole ont été touchés par des troubles
géopolitiques et la zone euro a été elle aussi exposée à des troubles financières.
La crise a revêtu très vite une dimension internationale, puisque après avoir affecté
l’ensemble des pays développés, les économies émergentes ont été à leur tour rattrapées par la
crise à partir de l’été 2008, soit un an plus tard après son déclenchement sur le marché
américain. Un tel degré de contagion internationale laisse penser que la crise actuelle peut être
qualifiée de première crise de la mondialisation.
Pour le Maroc, le printemps arabe avait des effets limités vue la faiblesse de nos
échanges avec les pays arabes. Les répercussions se sont manifestées principalement sur la
performance du secteur du tourisme, les exportations et les investissements étrangers.
La hausse des cours des produits énergétiques se traduit par un creusement du déficit
commercial et un alourdissement de la charge de compensation qui a atteint 3.6% du PIB en
2010. Pour le tourisme, en 2011, le rythme des flux touristiques à destination du Maroc a
ralenti revenant de 13% à 6.3%.
Ceci montre la volonté et les efforts déployés pour renforcer et diversifier les moteurs
de la croissance économique marocaine à travers la mise en place de plusieurs stratégies et
politiques sectorielles qui visent à leur tour, l’amélioration du potentiel d’exportation et de
l’effort d’investissement en accélérant le développement des secteurs stratégiques
traditionnels et promouvant de nouveaux métiers pour lesquels le Maroc dispose d’avantages
compétitifs.
En ce qui concerne le niveau de l’évolution des prix, les deux dernières décennies ont
été caractérisées par l’atténuation des tensions inflationnistes tant sur le plan externe
qu’interne En effet, l’inflation sous jacente qui retrace l’évolution fondamentale des prix en
excluant les produits alimentaires volatils et les produits réglementés, est passée en moyenne
de 4% sur la période 1991-2000 à 1,8% pendant 2001-2010. Cette évolution reflète à la fois le
processus déflationniste mondial et la faiblesse des tensions inflationnistes d’origine interne.
Durant les dix dernières années, les échanges de biens ont fait preuve d’un certain
dynamisme, aussi bien des importations que des exportations. Profitant notamment de la
reprise de la demande mondiale adressée au Maroc, les exportations ont connu une relance
pour atteindre 147,9 milliards de dirhams en 2010, soit une progression moyenne de 8,2% sur
la période.
S’agissant des recettes de voyages, elles ont connu des croissances importantes ses
dernières années suite au dynamisme soutenu du secteur touristique.
La répartition des recettes par pays montre que notre principal marché est l’Union
Européenne.
S’agissant des finances publiques, les différents indicateurs ont marqué des bonnes
performances ces dernières années. En effet, les recettes fiscales ont été en amélioration, en
liaison avec l’amélioration de l’activité économique, leur taux de croissance est passé de 1,7%
en 2003 à 3,9% en 2010, leur ration par rapport au PIB est de 21,6% en moyenne sur les dix
dernières années. Les autres catégories des recettes se sont globalement améliorées durant les
dix dernières années. Concernant les dépenses, leur ratio par rapport au PIB est de 27% en
moyenne.
Les rapatriements des marocains résidants à l’étranger ont marqué une baisse en 2008
pour revenir de 55 milliards en 2007 à 53 milliards de dirhams.
Concernant l’activité touristique, son dynamisme soutenu au cours des dernières
années a été interrompu en 2008, suite notamment au ralentissement de la croissance dans la
zone euro, principal marché émetteur de touristes.
Les principales branches orientées vers l’export ont subi les effets directs de la
contraction de la demande étrangère adressée au Maroc. Il s’agit notamment du secteur du:
Textile et l’habillement ;
L’automobile.
S’agissant du textile qui présente l’un des secteurs clés et majeur de l’économie
marocaine, il a été l’une des industries de l’export les plus touchées par la crise.
Sur le plan sectoriel, le défi consiste à renforcer la cohérence des réformes en les
intégrant dans une vision macroéconomique globale susceptible de maximiser les effets de ces
réformes sur le niveau de la croissance et la réduction de la pauvreté.
Conclusion
La crise financière internationale a surpris les gouvernements par son ampleur, son
caractère brutal et sa propagation rapide. Malgré les plans de relance économique mis en
place et l’injection massive de capitaux pour soutenir les systèmes financiers, la perte de
confiance des acteurs économiques a persisté et un climat d’incertitude a dominé la
conjoncture mondiale.