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La Fiscalité Et La Digitalisation

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PLAN

INTRODUCTION GÉNÉRALE

AXE 1 : ASPECT CONCEPTUEL ET HISTORIQUE

1. Définition de la digitalisation

2. La digitalisation de l’administration publique

AXE 2 : AVANTAGES ET LIMITES DE LA DIGITALISATION DU SYSTÈME FISCALE

1. Pour les acteurs du système fiscal

2. Pour l'équité fiscale

AXE 3 : CONTRÔLE FISCALE ÉLECTRONIQUE / E-CONTRÔLE FISCALE

1. le contrôle fiscal

2. Le contrôle fiscal à l’ère de la digitalisation

CONCLUSION GÉNÉRALE
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Comme dans tous les pays, la fiscalité représente une préoccupation majeure pour l'État,
ainsi elle constitue le cœur de son économie. Cette dernière met en contact deux acteurs
différents qui suivent l'équation suivante : « le contribuable est soumis à l'obligation de
déposer sa déclaration selon un délai précis et impératif, en contrepartie, l'administration
exerce le droit de contrôle ».

La relation dans laquelle se trouvent ces deux acteurs se caractérise par une opposition
d'intérêts, le contribuable poursuit l'intérêt de payer moins d'impôts ou même de ne rien
payer, tandis que l'intérêt de l'État est de collecter le maximum possible d'impôts. Cette
opposition d’intérêts crée un climat de méfiance entre ces deux acteurs.

Le monde devient de plus en plus numérique et connecté, c’est dans ce contexte, que le
Maroc a donné plus d’importance aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication (NTIC) en vue de le positionner le royaume parmi les pays émergents
dynamiques dans le secteur des TIC, et cela à travers l’élaboration du premier plan
numérique en 2009 « Plan Maroc numérique 2013 » suivi par « Plan Maroc numérique
2020 ».

Plusieurs initiatives ont été lancées afin de mettre en œuvre un programme complet pour
développer l’administration électronique au Maroc. Des initiatives qui ont contribué à
l’émergence de plusieurs téléservices dont on peut citer à titre d’exemple : E-Gouvernement,
BADR, E-SERVICES FISCAUX, IDARATI…

La Direction Générale des Impôts (DGI) comme toute autre administration publique a retenu
la digitalisation comme un choix stratégique incontournable, en procédant au processus de
dématérialisation des procédures fiscales afin de moderniser le système fiscal marocain et le
rendre plus efficace et transparent.

En égard à ce qui précède, la problématique qui se pose est la suivante :

A quel niveau la transformation digitale du système fiscal marocain permet de garantir


l’équité fiscale, le renforcement du contrôle ainsi que l’amélioration de la transparence?
AXE 1 : ASPECT CONCEPTUEL ET HISTORIQUE

1. Définition de la digitalisation

Le Digital est aujourd’hui identifié au niveau mondial comme la 4ème révolutions industrielle,
créatrice d’opportunités économiques et sociales majeures, mais apportant également des
changements sans précédent.

La digitalisation est souvent considérée comme le synonyme de la transformation digitale. Le


terme « digitalisation » est par ailleurs plus utilisé et fait aussi partie des buzz Word de ces
dernières années. Elle désigne les changements liés à l’intégration de la technologie digitale
dans la société humaine et se base sur plusieurs grands piliers : la mobilité, le temps réel,
l’internet des objets, le big data et l’universalité d’internet.

Même si la digitalisation concerne tous les aspects de la société, l’expression est de plus en
plus les dernières années associée à la transformation digitale des administrations qui
doivent se repositionner sur leur marché afin de répondre :

o Aux nouveaux usages induits par le digital,


o Revoir leur organisation et leur gouvernance
o Création d’un climat de confiance entre l’administration et les usagers à travers la
simplification des procédures et démarches

L’illustration ci-dessous montre les quatre révolutions industrielles que le monde connaît :

2. La digitalisation de l’administration publique


Face à l'évolution rapide des (NTIC), le Maroc a adopté une approche qui vise à développer le
digital et favoriser la transformation numérique dans les administrations publiques. Cette
vision s'est accentuée au cours de cette dernière décennie, notamment avec le lancement du
« plan Maroc numérique 2013 » qui avait comme objectif d’accélérer la transition vers une
économie numérique et à améliorer l'accès et l'utilisation des technologies de l'information
et de la communication (TIC) dans le pays

Le plan de 2013 s’est renforcer par le lancement d’un deuxième plan « Plan Maroc Digital
2020 » qui vise essentiellement de dématérialiser les procédures administratives et
d’accélérer la transformation de l’administration publique vers le digital et d’adopter le «
smart gouvernement » ou l’« E-Gouvernement » dont les objectifs sont :

● L’émergence d'une administration moderne, ouverte et citoyenne.

● La dématérialisation des rapports Administration-usagers et l'accès en ligne aux


services et prestations publics ; La réduction des coûts et le développement du
rendement de l'administration.

● La simplification des procédures et l’amélioration du service orienté citoyen et


entreprise.

● L’amélioration et la diversification des canaux de communication avec le citoyen,


l'entreprise et inter-administrations.

La "E-administration" se réfère à la définition et à la création d'un nouveau cadre


démocratique, redéfinissant les relations entre les organes de l'État, les citoyens et les
entreprises à travers des perspectives de participation et de consultation démocratiques.

Cette définition renvoie à un point essentiel, celui du réseau de l’administration, et c’est ainsi
qu’il faut préciser que l’axe de l’administration dépend du destinataire ou de l’interlocuteur
du service public (citoyen, entreprise, institution gouvernementale…).

il existe quatre catégories de relation avec l’administration :

● L’e-administration G2C (Government to Citizen) vise le développement des services


destinés aux citoyens.

● L’e-administration G2B (Government to Business) concerne le développement de


services destinés aux entreprises.
● L’e-administration G2E (Government to Employee) concerne l’administration et ses
employés et fonctionnaires.

● L’e-administration G2G (Government to Government) concerne le développement de


services et d’applications pour instaurer ou améliorer la collaboration et la
coopération entre les services de différentes institutions gouvernementales.

2.1. La digitalisation de la DGI

De son côté, la DGI a fait de la transformation digitale une priorité depuis plusieurs années,
avec la dématérialisation de plusieurs opérations administratives et la digitalisation des
services offerts aux contribuables, afin de renforcer l'efficacité et la précision du contrôle
fiscal d’une part, et rendre les services plus simples, efficaces et transparents.

A cet effet, la DGI a mis en place un système de téléservice appelé « SIMPL » qui permet
l'inscription en ligne, la télédéclaration et le télépaiement des impôts et taxes, notamment
(IS), (IR) et (TVA)…

2.2. Processus de transformation de s services fiscaux

L'histoire de l'imposition fiscale au Maroc est caractérisée par une évolution historique, cette
évolution peut être subdivisée en quatre phases ayant marqué ce système :

A cet effet, avant d'étendre le système de télédéclaration et de télépaiement "SMPL" à


l'ensemble des contribuables au Maroc, plusieurs étapes ont été franchies.

Avril 2006 : lancement en phase de test du service de télé déclaration et télépaiement de la


TVA ou le service impôt en ligne TVA (Simpl-TVA), à un échantillon d’une trentaine de
grandes entreprises de Rabat et Casablanca.

Mars 2009 : le lancement du projet « Simpl-IS » qui porte sur la dématérialisation des
déclarations et des paiements de l’Impôt sur les sociétés (IS)

L’Année 2010 : Cette année était marquée par la réalisation du projet « Simpl-IR » qui porte
sur la dématérialisation des déclarations et des paiements de l’Impôt sur le Revenu (IR) qui
vienne dans le cadre de la poursuite du programme de développement de services
électroniques lancée par la DGI.

Avril 2015 : le lancement du projet d’externalisation du paiement de la Taxe Spéciale


Annuelle sur les Véhicules Automobiles (TSAVA) auprès du réseau bancaire et des
prestataires offrant des services de paiement de proximité en mettant un système de
consultation et d’édition des attestations TSAVA sur www.vignette.ma

L’Année 2019 : lancement de l’Application mobile DARIBATI, qui offre un certain nombre de
fonctionnalités permettant au grand public : • Le paiement des impôts ; • L’achat de timbres
fiscaux ; • La récupération de l’attestation de paiement de la Taxe Spéciale Annuelle sur les
Véhicules ; • L’accès aux services ne nécessitant pas l’adhésion aux services des Impôts en
ligne (SIMPL).

L’article 155 du CGI, impose la souscription par procédés électroniques des déclarations et
cela de manière progressive à compter de :

La création de cet espace confidentiel a permis ainsi au contribuable de s’acquitter de ses


obligations de déclaration et de versement en ligne, de consulter l’historique de ses dépôts
et d’obtenir ses attestations en toute sécurité

Après l’instauration de l’obligation de la télédéclaration et du télépaiement des impôts pour


les entreprises et les professions libérales, selon le rapport d’activité 2022 de la DGI Le
nombre d’opérations dématérialisées effectuées en 22017 s’élève à 6,88 millions, soit une
progression de 160% par rapport au volume enregistré en 2016, cette augmentation
s’explique par la généralisation de la télédéclaration qui s’est appliquée en 2017

2.3. Enjeux techniques


La transition vers un mode opératoire sans support physique offre à l'administration fiscale
l'opportunité d'optimiser ses processus, d'accroître son efficacité, et de mieux répondre aux
attentes des contribuables. Cependant la DGI se trouve confrontée à un ensemble d'enjeux
dont la résolution revêt une importance stratégique

❖ Aligner les technologies et leurs usages sur les orientations stratégiques de l’entreprise,

❖ Maîtriser les sources de données internes et externes,

❖ Identifier les algorithmes permettant de donner du sens aux informations recueillies

❖ Disposer des compétences pour un travail coordonné au sein de l’organisation semblent

les facteurs-clés de succès dans le nouvel environnement numérique.


AXE 2 : AVANTAGES ET LIMITES DE LA DIGITALISATION DU SYSTÈME FISCALE

Après avoir visualiser le processus de transformation digitale des services de la DGI, une
question capitale qui se pose quel intérêt représente cette transformation pour le
contribuable, pour la DGI ainsi que pour le concept de l'équité fiscale, à cet égard, dans cette
partie nous examinerons les avantages et les limites de cette transformation ainsi que son
impact sur le contribuable, l'administration fiscale et l'équité fiscale.

1. Pour les acteurs du système fiscal

Il est essentiel de comprendre comment la technologie redéfinit les interactions entre les
acteurs du système fiscal, en offrant des opportunités tout en présentant également des
défis. Nous explorerons les bénéfices concrets que la digitalisation offre aux contribuables et
à l'administration fiscale, tout en étudiant attentivement les limites qui pourraient émerger,
afin de mieux cerner les enjeux liés à cette transition numérique et ses implications pour
l'équité fiscale.

1.1. Pour le contribuable

o Avantages :

A. Facilité de gestion : Les contribuables peuvent gérer leurs obligations fiscales de


manière plus efficace et rapide grâce la plateforme de la DGI, facilitant la déclaration
et le paiement des impôts, de plus ils peuvent déposer leurs déclarations à n’importe
quel moment à cause de la disponibilité des services 7j/7j et 24h/24h

B. Réduction de la charge administrative et frais de déplacement : La digitalisation


permet une automatisation des processus, réduisant la quantité de paperasse et
simplifiant les démarches administratives pour les contribuables.

C. Accessibilité accrue : Les contribuables ont un accès facilité aux services fiscaux en
ligne, ce qui peut être particulièrement bénéfique pour ceux situés dans des régions
éloignées ou ayant des contraintes de mobilité.

D. Gain de temps : La digitalisation permet des processus plus rapides, réduisant le


temps consacré à la gestion des questions fiscales, en outre, la dématérialisation des
processus a permis de réduire les attentes devant les guichets et permettant aux
contribuables de se concentrer sur leurs activités principales.
o Limites :

A. Apprentissage et adaptation : La transition vers des processus fiscaux numériques


peut nécessiter une période d'adaptation pour les contribuables, en particulier ceux
qui sont habitués aux méthodes traditionnelles.

B. Coûts associés : Certains contribuables peuvent être confrontés à des coûts liés à
l'acquisition de technologies nécessaires pour participer pleinement à la
digitalisation, ce qui peut être une barrière financière.

1.2. Pour l’administration fiscale

o Avantages :

A. Efficacité accrue : Les processus automatisés permettent à l'administration fiscale de


traiter rapidement un grand volume de données, accélérant ainsi le traitement des
déclarations et des paiements.

B. Amélioration de la collecte de données : La digitalisation permet une collecte plus


précise et complète des données fiscales, fournissant à l'administration une base
d'informations plus fiable pour prendre des décisions éclairées.

C. Simplification des processus internes : Les systèmes numériques simplifient les


tâches administratives internes, réduisant les charges de travail manuelles et
permettant au personnel de se concentrer sur des activités à plus forte valeur
ajoutée.

D. Réduction de la fraude fiscale : Les outils numériques renforcent la capacité de


l'administration fiscale à détecter les irrégularités et à prévenir la fraude fiscale grâce
à des mécanismes de surveillance sophistiqués.

o Limites :

1. Coûts initiaux élevés : La mise en place de systèmes de digitalisation peut


nécessiter des investissements importants en termes d'infrastructures
technologiques, de formation du personnel et de développement de logiciels.

2. Protection des données : La gestion de grandes quantités de données fiscales


sensibles nécessite des mesures de sécurité robustes pour éviter tout accès
non autorisé, ce qui peut être une préoccupation constante.
2. Pour l'équité fiscale

Avant d'explorer les avantages et les limites de la digitalisation du système fiscal, il est crucial
de définir clairement ce concept, car il constitue le socle sur lequel repose l'évaluation de
toute réforme fiscale.

L'équité fiscale, pilier fondamental des systèmes fiscaux, repose sur le principe de justice
dans la répartition des charges fiscales. Elle vise à assurer que chaque contribuable contribue
de manière juste et proportionnelle à ses moyens financiers, établissant ainsi un équilibre
entre les obligations fiscales et la capacité contributive de chacun.

2.1. Avantages de la digitalisation pour l'équité fiscale :

A. Application cohérente : Automatisation des processus pour une application uniforme


des lois fiscales, réduisant les risques de traitement discriminatoire.

B. Détection des irrégularités : La détection automatisée des irrégularités et la lutte


contre la fraude renforcent l'équité en traitant tous les contribuables de manière
égale.

C. Transparence accrue : La transparence des informations fiscales améliorée par la


digitalisation favorise la confiance publique dans le système fiscal, renforçant ainsi
l'équité perçue.

2.2 Limites de la digitalisation pour l'équité fiscale :

A. Accès inéquitable : Les contribuables sans accès à la technologie peuvent être


désavantagés, introduisant des disparités dans la conformité fiscale.

B. Difficultés pour les non-technophiles : Les contribuables moins familiarisés avec les
technologies pourraient rencontrer des obstacles à remplir leurs obligations fiscales
de manière équitable.
AXE 3 : CONTRÔLE FISCALE ÉLECTRONIQUE / E-CONTRÔLE FISCALE

1. le contrôle fiscal

Le contrôle fiscal désigne une procédure au cours de laquelle l'administration fiscale examine
la situation fiscale d'un contribuable afin de vérifier l'exactitude des informations déclarées
et la conformité de la situation fiscale (le Roux 2015).
Le code général des impôts marocain (2007) à également défini le contrôle fiscal comme une
procédure destinée à vérifier la sincérité et l'exactitude des déclarations fiscales, la régularité
des comptabilités tenues par les contribuables et la concordance entre les éléments déclarés
et les documents détenus par ces derniers.
Les réformes des années 80 ont introduit le principe déclaratif dans le système fiscal
marocain. Ce principe présume la bonne foi des contribuables et leur attribue la
responsabilité de souscrire des déclarations sincères. Dans ce cadre, le contrôle fiscal est une
mesure nécessaire pour corriger les erreurs et les insuffisances qui peuvent survenir dans les
déclarations des contribuables.
Il peut distinguer entre deux modalités d'exercice du contrôle fiscal, le contrôle sur place et
le contrôle sur pièces. Pour le contrôle sur place, c’est une vérification de la comptabilité
effectuée directement chez le contribuable, dans ses locaux professionnels, par des brigades
spécialisées. Cette procédure vise à contrôler la sincérité et l'exactitude des déclarations
fiscales du contribuable. Il existe deux types de vérification (contrôle sur place).
Premièrement, c’est la vérification générale qui porte surtout les impôts et taxes se
rapportant à la période non prescrite. Le deuxième est la vérification ponctuelle qui porte sur
un ou plusieurs impôts ou taxes, ou quelques postes se rapportant à une partie ou à toute la
période non prescrite. En outre, le contrôle sur pièces est une procédure effectuée depuis le
bureau, où le contrôleur examine les déclarations et les documents transmis par le
contribuable, sans se déplacer sur place. Cette procédure fait partie de la mission
quotidienne de gestion du dossier fiscal des contribuables assignés au service d'assiette.
Au cours du contrôle fiscal soit sur place ou sur pièces, les agents de l'administration fiscale
ont la possibilité de consulter tous les documents comptables et financiers du contribuable,
de poser des questions et de demander des explications sur toutes les opérations effectuées.
À l'issue du contrôle, un rapport est établi, qui peut déboucher sur des redressements
fiscaux, des pénalités, voire des poursuites judiciaires en cas de fraude avérée.
2. Le contrôle fiscal à l’ère de la digitalisation :
D'ailleurs, plusieurs pays ont digitalisé leurs processus de contrôle fiscal. À cet égard, on peut
mentionner le Japon qui a mis en place un système appelé « Tax Information Network
System », permettant aux contribuables de déclarer leurs impôts en ligne et facilitant le
travail de l'administration fiscale pour le contrôle fiscal (Taxe note 2020)5. Ce système a été
mis en place en 2002 et est géré par l'agence nationale des impôts du Japon, « NTA ». Il
permet aux contribuables de payer leurs impôts en ligne en utilisant des options de
paiement électronique sécurisées. De plus, ce système utilise des technologies de
vérification et de validation des données pour assurer l'exactitude des informations soumises
par les contribuables. L'Allemagne, également, est un exemple concret qui repose sur des
algorithmes de traitement de données pour analyser les informations fiscales des
contribuables via le système "Fiscal Intelligence" qui a été mis en place par l'administration
en 2018.
Toutefois, le processus de contrôle fiscal au Maroc n'est pas encore entièrement digitalisé et
accuse un certain retard. Cependant, il est important de reconnaître les efforts déployés par
la direction pour avancer dans cette direction. En 2017, l'administration a mis en place un
système automatisé qui examine les déclarations fiscales des contribuables et attribue un
score en fonction des indicateurs de risque identifiés. Le Système d'Analyse des Risques
(SAR) fonctionne en intégrant les données des déclarations fiscales dans un système
centralisé système intégré de taxation (SIT). Ce système est couplé au système intégré de
recoupement (SIR), qui regroupe les informations obtenues auprès des partenaires de la DGI.
Une fois les données de la déclaration fiscale intégrées dans le SIT, le SAR analyse ces
informations en tenant compte de plusieurs critères, tels que la cohérence comptable et
fiscale, ainsi que le comportement du contribuable. En se basant sur ces critères, le SAR
attribue un score qui permet à la DGI de déterminer le type de contrôle fiscal à effectuer.
CONCLUSION GÉNÉRALE :

En conclusion, l'intersection entre la fiscalité et la digitalisation a engendré des


transformations profondes dans la manière dont les administrations fiscales et les
contribuables interagissent. Au Maroc, la transition vers des processus fiscaux numériques a
facilité la collecte d'informations, amélioré l'efficacité des vérifications fiscales et renforcé la
transparence du système. La déclaration fiscale électronique, l'échange électronique
d'informations, l'automatisation des vérifications et les portails en ligne sont autant
d'éléments qui ont remodelé le paysage fiscal.
Cependant, cette évolution n'est pas sans défis. La nécessité de garantir la sécurité des
données fiscales, de s'adapter aux changements technologiques constants et de maintenir
un équilibre entre l'efficacité et la protection de la vie privée demeurent des préoccupations
cruciales. La collaboration entre les autorités fiscales, les entreprises et les citoyens devient
indispensable pour exploiter pleinement les avantages de la digitalisation tout en relevant les
défis émergents.
Dans l'ère numérique, la fiscalité évolue vers une approche plus proactive, avec des contrôles
en temps réel, une automatisation accrue et une communication facilitée. Les contributions
des contribuables deviennent plus transparentes, tandis que les autorités fiscales ont la
capacité d'agir plus rapidement face aux irrégularités. Ainsi, la digitalisation continue de
façonner le paysage fiscal au Maroc et dans le monde, en cherchant un équilibre entre
l'efficacité opérationnelle, la sécurité des données et le respect des droits des contribuables.

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