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TPN°03 : Réaction d’un jet

Introduction :

Lorsqu'un jet fluide vient frapper une surface solide, il exerce sur celle-ci une force qui est
fonction de la vitesse du jet et de la forme géométrique du solide. Les applications des jets sont
très nombreuses : turbine Pelton, propulsion fusée par réaction, propulsion par hélices, propulsion
par coussin d'air, etc…
Cette manipulation permet d'étudier l'impact d'un jet d'eau sur trois obstacles différents :
un Profil plan, un Profil conique et un Profil hémisphérique. L'application des théorèmes d’Euler
et de la quantité de mouvement permet de prévoir la valeur théorique de la force exercée. On
cherche à vérifier si cette théorie est valable et à en déduire quelle est la forme d'obstacle la plus
intéressante dans la pratique.

Partie théorique :

Cette partie concerne l’application de la théorie de préservation de quantité de

mouvement, en d’autres termes : l’application de la théorie d’Euler sur un courant fluide.

Soit un filet liquide en mouvement permanent. La théorie d’Euler appliquée à la masse

liquide contenue à l’intérieure de ce filet exprime que la dérivée par rapport au temps de la
somme de la quantité de mouvement de cette masse liquide est égale à la somme des forces
extérieures qui lui sont appliquées :

d
dt
∑ m ⃗v =∑ ⃗
f ext

Par suite on peut écrire :

d ∑ m ⃗v =ρ . dq . dt . ( ⃗v 2−⃗v 1)

q : Étant le débit volumique supposé constant car l’écoulement est dit permanent.

∑⃗
f ext = ρ. Q . ( ⃗v 2−⃗v 1 )

2
Q
Finalement : f =K . ρ .
a

K : coefficient dépendant du profil.

ρ : masse volumique du liquide.

a : section du jet avec Ǿ=8.10-3.

Q : débit volumique.

K=1 pour le profil plan.

K=3/2 pour le profil conique.

K=2 pour le profil hémisphérique.

Partie expérimentale :

 Mode opératoire :
1- Brancher de l’alimentation en eau de l’appareil.

2- Installer le profil à étudier.

3- Maintenir le niveau horizontal de l’appareil et celui du plateau recevant les

masses.

4- Installer une masse (petite de préférence) sur le plateau.

5-Ouvrir la vanne de réglage jusqu’à ce que le plateau arrive à sa position initiale.

6- Mesurer le débit Q1

7-Ajouter des masses au fur et à mesure et calculer le débit des différentes masses
jusqu’à l’obtention du débit maximal de la vanne.

8-Refaire les mêmes étapes pour les différents profils.

Voici le schéma de l’appareil utilisé :

  Calculs :
Pour chaque profil, on calcul les différents débits pour chaque masse, avec ce, on peut
tracer la courbe : F=f (Q ²) tel que : F=P=mg et Q=V /t
1) Profil plan :

La masse (g) Le poids (N) Le volume (L) Le temps (s) Le débit Qi (L/s) Qmoy (L/s) (Qmoy)² (L/s)²
5 36,33 0,137627305
30 0,3 10 75,86 0,131821777 0,133583868 0,01784465
15 114,24 0,131302521
5 31,32 0,159642401
50 0,5 10 63,98 0,156298843 0,156854826 0,024603437
15 97,01 0,154623235
5 27,24 0,183553598
70 0,7 10 55,72 0,179468772 0,180694696 0,032650573
15 83,77 0,179061717
5 22,88 0,218531469
90 0,9 10 47,46 0,210703751 0,214384738 0,045960816
15 70,12 0,213918996

Les valeurs obtenues sont présentées dans le tableau suivant:

 P = f (Q²) - Profil plan -
1
0.9 f(x) = 21.0771851793133 x − 0.0378982447697832
0.8 R² = 0.973719958582822

0.7
0.6
P poids (N)

P = f (Q²)
0.5
Linear (P = f (Q²))
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04 0.045 0.05
Q2 (L/s)2

2) Profil conique:
Le poids Le débit Qi
La masse (g) (N) Le volume (L) Le temps (s)2 (L/s) Qmoy (L/s) (Qmoy)² (L/s)²
1 19,03 0,052548607
2 36,97 0,054097917
30 0,3 3 55,94 0,053628888 0,05315958 0,002825941
4 74,55 0,053655265
5 96,4 0,05186722
1 9,09 0,110011001
2 18,03 0,110926234
50 0,5 3 27,02 0,111028868 0,111741137 0,012486082
4 35,83 0,111638292
5 43,44 0,115101289
1 7,32 0,136612022
2 15,15 0,132013201
70 0,7 3 22,98 0,130548303 0,13210344 0,017451319
4 30,44 0,131406045
5 38,48 0,12993763
1 6,7 0,149253731
2 13,66 0,146412884
90 0,9 3 19,93 0,150526844 0,14913145 0,022240189
4 26,59 0,150432493
5 33,55 0,149031297
Les valeurs obtenues sont présentées dans le tableau suivant:

P = f (Q²) - Profil conique -

1
0.9
0.8 f(x) = 30.5772632792906 x + 0.179535639450529
0.7 R² = 0.966363563229917
P poids (N)

0.6
P = f (Q²)
0.5
Linear (P = f (Q²))
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025
Q2 (L/s)2

3) Profil hémisphérique :

Le poids Le débit Qi
La masse (g) (N) Le volume (L) Le temps (s) (L/s) Qmoy (L/s) (Qmoy)² (L/s)²
1 10,56 0,09469697
2 19,66 0,1017294
30 0,3 3 29,67 0,101112235 0,099589974 0,009918163
4 39,86 0,100351229
5 49,97 0,100060036
1 7,49 0,133511348
2 15,61 0,128122998
50 0,5 3 22,68 0,132275132 0,132292369 0,017501271
4 30,1 0,132890365
5 37,13 0,134661998
1 6,81 0,146842878
2 13,14 0,152207002
70 0,7 3 20,68 0,145067698 0,147605197 0,021787294
4 27,01 0,148093299
5 34,29 0,145815106
1 6,32 0,158227848
2 12,9 0,15503876
90 0,9 3 19,73 0,152052712 0,1585343 0,025133124
4 24,98 0,160128102
 5 29,9 0,16722408
Les valeurs obtenues sont présentées dans le tableau suivant:

P = f (Q²) - Profil hémisphérique -

1
0.9
0.8 f(x) = 38.5801748025272 x − 0.117011122704651
0.7 R² = 0.963171576361635
0.6
P poids (N)

0.5 P = f (Q²)
0.4 Linear (P = f (Q²))
0.3
0.2
0.1
0
0.008 0.01 0.012 0.014 0.016 0.018 0.02 0.022 0.024 0.026

Q2 (L/s)2
 Détermination de la constante K de chaque profil :
Ce calcul se fait expérimentalement à l’aide des graphes par le calcul de la pente
qu’on appelle p :

p=K . ρ/a
d’où
−3 2
a . p π ( ∅ /2 ) . p 3.14∗( 4∗10 )
2
−9
k= = = ∗p=50 , 24∗10 ∗p
ρ ρ 1000

1. Profil plat :
8
p=0.213∗10
donc
K=1.07
2. Profil conique :
8
p=0.309∗10
donc
K=1.553

3. Profil hémisphérique
p=0.394
donc
K=1.981
Conclusion :

Dans l’ensemble, la manipulation donne des résultats acceptables, assez proches de la

théorie, prenant compte des fautes commises en prenant le diamètre du jet, en lisant la valeur du
volume correspondant à un temps t ou en stoppant le chronomètre à un temps t en avance ou en
retard par rapport à la valeur voulue.

Cette manipulation est très importante dans la vie courante car en calculant la réaction
d’un jet d’un fluide quelconque pour différentes formes, on peut concevoir celle qui présente la
plus petite force d’impact. Donc, on peut dire que cette manipulation a pour grand intérêt la
minimisation des forces de frottement, d’impact ou de répulsion pour un solide donnée en contact
avec un fluide en mouvement, et ce en donnant à ce solide la forme adéquate.

Exemple concret : La construction automobile vise à donner au véhicule la meilleure

forme présentant des forces de frottements minimes avec l’air (qui est le fluide dans cet
exemple).