Syndrome Interstitiel Science Direct 2013
Syndrome Interstitiel Science Direct 2013
Syndrome Interstitiel Science Direct 2013
Syndrome interstitiel§
Interstitial syndrome
H. Ben Romdhane (Praticien hospitalier), P.-Y. Brillet (Professeur des
Universités, praticien hospitalier), M. Brauner (Professeur des Universités,
Disponible en ligne sur praticien hospitalier)*
ScienceDirect Service de radiologie, Faculté Paris-Nord 13 UFR SMBH, Hôpital Avicenne, 125,
www.sciencedirect.com route de Stalingrad, 93009 Bobigny, France
Summary Résumé
Interstitial syndrome is a radiological syndrome grouping together all Le syndrome interstitiel radiologique est l’ensemble des signes
signs of pulmonary impairment affecting the interstitium, the sup- radiologiques indiquant une atteinte de l’interstitium pulmonaire,
porting connective tissue of the lung. Interstitial syndrome disease c’est-à-dire du tissu conjonctif de soutien du poumon. Syndrome
and diffuse interstitial lung disease (PID) are terms with different interstitiel et pneumopathies interstitielles diffuses (PID) sont des
meanings. The interstitial lung structure is mainly affected in the termes dont la signification est différente. L’interstitium pulmonaire
PID, but not exclusively. In addition to the pulmonary interstitium, est la structure pulmonaire principalement atteinte dans les PID
PID can affect all the other structures of the deep lung, including the mais de façon non exclusive. Outre l’interstitium pulmonaire, les PID
alveoli, bronchioles and small vessels and also in some cases the peuvent atteindre toutes les autres structures du poumon profond,
other thoracic structures: pleura, respiratory muscles, heart and notamment les alvéoles, les bronchioles et les petits vaisseaux et
chest, with a potential impact on the lung. Interstitial involvement également dans certains cas les autres structures thoraciques :
may be isolated or associated, concomitant or secondary to disease in plèvre, muscles respiratoires, cœur et cage thoracique avec un
other areas of the lung. retentissement éventuel sur le poumon. L’atteinte du secteur inters-
ß 2013 Published by Elsevier Masson SAS. titiel peut être isolée ou associée, concomitante ou secondaire à
l’atteinte des autres secteurs du poumon.
Keywords: Pulmonary interstitium, Interstitial syndrome, Secondary
ß 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.
pulmonary lobule
Mots clés : Interstitium pulmonaire, Syndrome interstitiel, Lobule
pulmonaire secondaire
0181-9801X/$ - see front matter ß 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.
http://dx.doi.org/10.1016/j.frad.2013.10.001 Feuillets de radiologie 2013;53:335-352
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d’origine, d’où un aspect de bronchiole dominante qui donne interstitielles sont suffisamment épaissies pour dépasser le
des branches sur tout son trajet. Les diamètres de l’artère et seuil de résolution radiographique et à la condition de ne
de la bronchiole qui alimentent le LPS sont d’environ 1 mm. Les pas être cachées par d’autres lésions, en particulier alvéolaires.
diamètres des artères et bronchioles acinaires sont de l’ordre La sommation des images rend difficile leur identification
de 0,5 mm. Des artères de cette taille sont donc visibles en précise et peut faire méconnaı̂tre des lésions de petite taille
TDMHR. ou de faible densité. Certaines lésions comme les lignes, les
Des opacités linéaires punctiformes ou branchées visibles au bandes et les condensations alvéolaires sont décrites de la
centre du lobule ou à 3 mm de la surface pleurale représen- même façon en radiographie et en TDM. D’autres lésions,
tent des artères centrolobulaires ou leurs divisions. Ces artè- comme les micronodules et les réticulations, sont souvent
res visibles n’arrivent jamais au contact de la surface pleurale identifiées en radiographie mais beaucoup mieux analysées
en l’absence d’atélectasie. en TDM. Enfin, certaines lésions comme celles dites « en verre
L’artère lobulaire qui alimente le LPS est une artère élastique. dépoli » de faible densité ou de fines réticulations peuvent
Les artères entre 0,1 mm et 1 mm de calibre renferment dans être méconnues sur la radiographie.
leur paroi du muscle lisse et sont dites « artères musculaires ».
Les artères de moins de 0,1 mm sont dites « artérioles 3.1. Signes de l’atteinte du secteur axial
pulmonaires ». Elles ne sont pas visibles en TDMHR. péribronchovasculaire
La visibilité des bronchioles chez le sujet normal dépend de
L’épaississement de l’interstitium péribronchovasculaire se
l’épaisseur de leur paroi. La bronchiole lobulaire de 1 mm de
traduit par des opacités hilifuges suivant les axes broncho-
diamètre a une épaisseur de paroi de 0,15 mm. La paroi de la
vasculaires avec effacement des contours vasculaires hilaires
bronchiole terminale a une épaisseur de 0,1 mm. Les bronchioles
et parahilaires (Fig. 2). Du fait de leur sommation, ces opacités
lobulaires et intralobulaires normales ne sont donc pas visibles
peuvent être confluentes. Il est alors utile de s’aider des signes
en TDMHR contrairement aux artères qui les accompagnent.
d’atteinte interstitielle dans les régions périphériques pour
2.2.3. Parenchyme intralobulaire identifier le syndrome interstitiel. Les épaississements péri-
bronchiques peuvent réaliser des images de manchons péri-
Le secteur intralobulaire comporte aussi le parenchyme pul-
bronchiques centrés par une clarté aérique tubulée ou
monaire fonctionnel alvéolaire et le lit capillaire. Ce paren-
annulaire. Cet aspect se voit dans le syndrome interstitiel
chyme est soutenu par du tissu conjonctif, fin réseau de fines
mais aussi dans le syndrome bronchique.
fibres dans les cloisons alvéolaires appelé interstitium intra-
lobulaire. Cet interstitium intralobulaire est normalement
3.2. Signes de l’atteinte du secteur périphérique
invisible en TDMHR.
Les trois composantes du système interstitiel, axial (autour de L’atteinte du secteur périphérique se traduit par un épaissis-
la bronchiole et de l’artère centrolobulaires), périphérique sement sous-pleural et des septa interlobulaires. Les lignes de
(septal) et intralobulaire (interalvéolaire) sont représentées Kerley représentent des septa interlobulaires épaissis. Dans la
à l’échelle du LPS. périphérie du poumon, les superpositions avec les structures
vasculaires et bronchiques sont moins importantes et les LPS
2.3. Interstitium sous-pleural et surface pleurale sont de plus grande taille. Ceci explique la meilleure visibilité
La plèvre viscérale consiste en une seule couche de cellules des septa périphériques perpendiculaires à la plèvre alors que
mésothéliales plates doublée par des couches de tissu les septa centraux sont peu visibles. L’épaississement des
conjonctif fibroélastique d’environ 0,1 mm d’épaisseur. Ce septa est souvent associé à un épaississement sous-pleural
tissu conjonctif est appelé interstitium sous-pleural. Il fait périphérique ou scissural.
partie de l’interstitium périphérique avec les septa interlobu- Les lignes de Kerley B sont les plus fréquentes. Ce sont des
laires. Il contient des lymphatiques et de petits vaisseaux. opacités linéaires à limites nettes de 1 mm d’épaisseur et de
10 mm de longueur. Elles sont horizontales et prédominent
En TDMHR, une scissure normale est linéaire, fine et régulière,
de moins de 1 mm d’épaisseur. Elle a des contours lisses et dans la périphérie des bases de face (Fig. 3) et dans les régions
nets. Parfois de petites opacités punctiformes peuvent se voir, antérobasales de profil.
correspondant à des veines ou à l’insertion des septa sur la Les lignes de Kerley A sont périphériques, de topographie
surface pleurale. moyenne ou supérieure. Ce sont des opacités linéaires, de
1 mm d’épaisseur, de 3 à 5 cm de longueur et de direction
oblique en bas et en dedans. La longueur des lignes de Kerley
3. Sémiologie du syndrome interstitiel en A s’explique par l’alignement de plusieurs septa interlobulai-
radiographie res épaissis.
Les lignes de Kerley C sont des opacités réticulées à larges
L’interstitium pulmonaire normal n’est pas visible sur une mailles correspondant à la visibilité des polygones septaux
radiographie pulmonaire. Il devient visible quand les structures épaissis, superposés et vus de face. Il s’agit en fait le plus
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Tableau 1
Signes d’atteinte interstitielle classés en trois groupes basés sur leur nature purement interstitielle ou non.
Signes typiquement interstitiels Signes interstitiels ou d’une autre nature ou mixtes Signes indirects d’une atteinte interstitielle
Épaississement (Ep) des septa Lignes et bandes parenchymateuses Certains kystes
Ep interstitium sous-pleural Micronodules Bronchectasies par traction
Réticulations intralobulaires Nodules
Ep péribronchovasculaire Nodules cavitaires
Signes de l’interface Masses
Opacités pseudoalvéolaires Hyperdensités en « verre dépoli »
Cavités en « rayon de miel » Crazy paving
4.1.1. Épaississement des septa interlobulaires l’infiltration interstitielle de l’amylose pulmonaire diffuse
Plusieurs termes sont utilisés pour décrire l’épaississement [8]. L’épaississement septal lisse peut se voir en association
des septa interlobulaires : septa épaissis, lignes septales, avec des opacités en « verre dépoli » réalisant un aspect
épaississement septal. Lorsque plusieurs septa sont épaissis, particulier dit « de crazy paving ». Cet aspect est évocateur
soulignant plusieurs lobules, ils forment une image de réti- de la protéinose alvéolaire (Fig. 9) sans être spécifique car
culations polygonales à larges mailles. Au contact de la plèvre, d’autres affections peuvent occasionnellement donner un
ils décrivent des images d’arcades. L’épaississement des septa crazy paving moins typique [9].
interlobulaires est fréquent dans les pathologies interstitielles L’épaississement septal nodulaire se voit dans les maladies à
tropisme lymphatique ou périlymphatique, principalement la
pulmonaires. L’épaississement septal peut être lisse, nodu-
laire ou irrégulier selon les processus pathologiques en cause lymphangite carcinomateuse [6,10] et la sarcoı̈dose (Fig. 10).
[3]. D’autres affections sont parfois en cause : la silicose et la
L’épaississement septal lisse se voit dans les maladies vei- pneumoconiose des mineurs de charbon [11], la pneumopathie
neuses ou lymphatiques (Fig. 7) et les maladies infiltratives. Le interstitielle lymphoı̈de (PIL) [12], l’amylose [8]. Cette atteinte
subœdème pulmonaire est le plus souvent en cause [4] (Fig. 8) est souvent associée à d’autres signes d’atteinte
mais il y a de nombreuses causes plus rares : la maladie veino- lymphatique : des nodules sous-pleuraux, des nodules de
occlusive [5], les lymphangiectasies pulmonaires congénita- l’interstitium péribronchovasculaire périhilaire et centrolobu-
laire.
les, certaines lymphangites carcinomateuses [6], les syndro-
mes lymphoprolifératifs, la lymphangiomatose [7], L’épaississement septal irrégulier, distordu (Fig. 11) est fré-
quent dans les fibroses pulmonaires mais il n’est générale-
ment pas l’élément dominant [13]. La distorsion architecturale
pulmonaire rend difficile la reconnaissance des septa épaissis.
Parmi les pathologies fibrosantes, les septa irréguliers et
distordus sont fréquents dans la sarcoı̈dose et plus rares ou
plus discrets dans la pneumopathie interstitielle commune
(PIC), l’asbestose et la pneumopathie d’hypersensibilité (PHS)
chronique [14].
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Les micronodules centrolobulaires sont distants d’au 4.3.1. Définition et signification des opacités en « verre
moins 2 mm de la surface pleurale. Ils sont bronchio- dépoli »
laires ou plus rarement artériolaires. Une telle distri-
Le « verre dépoli » est une opacité pulmonaire modérée qui
bution lésionnelle est vue dans les bronchiolites
n’efface pas les contours des vaisseaux pulmonaires et des
infectieuses, les bronchiolites des connectivites, dans
parois bronchiques. Lorsque les vaisseaux sont effacés, on
la bronchiolite respiratoire du fumeur, dans les PHS.
parle de condensation [17].
Les micronodules lymphatiques sont à la fois centro- et
L’opacité en « verre dépoli » est due à un moyennage volu-
périlobulaires. Ils sont localisés de manière élective le
mique d’anomalies morphologiques trop fines pour être clai-
long de la plèvre, des axes bronchovasculaires et des
rement individualisées par la TDMHR. Ces anomalies sont
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variées : comblement des espaces aériens ou collapsus alvéo- bronchique et le poumon densifié peut aider à identifier un
laire partiel (syndrome alvéolaire), épaississement de l’inters- « verre dépoli » discret et diffus. L’opacité en « verre dépoli » a
titium des cloisons interalvéolaires (syndrome interstitiel), parfois une distribution lobulaire [56]. Elle peut être centro-
augmentation du volume sanguin capillaire par redistribution lobulaire et péribronchiolaire donnant un aspect de nodules
du flux sanguin vers les territoires sains qui apparaissent alors centrolobulaires de faible densité [39] (Fig. 21).
plus denses (syndrome bronchiolaire ou vasculaire) ou situa- Les signes de fibrose au sein du « verre dépoli » sont impor-
tions combinant ces différents mécanismes [54,55]. Lorsque tants à rechercher : bronchectasies par traction, réticulations
l’hyperdensité en « verre dépoli » est liée à une augmentation fines, « rayon de miel ». La présence de ces signes traduit la
du volume sanguin capillaire par redistribution, le terme présence de fibrose histologique (Fig. 22). En revanche, le
perfusion en « mosaı̈que » est alors préférable [17]. Les « verre dépoli » sans signe de fibrose correspond le plus
hyperdensités en « verre dépoli » interstitielles sont dues à souvent à une atteinte inflammatoire active en histologie.
un épaississement des cloisons interalvéolaires par de
l’œdème, de l’inflammation granulomateuse ou non, ou de
la fibrose. Ceci explique que la lésion puisse être réversible ou 4.3.2. Faux « verres dépolis » dus à des erreurs techniques
non, selon le mécanisme en cause. Le diagnostic de « verre dépoli » est très subjectif et basé sur
Le « verre dépoli » peut être focal, systématisé ou non, ou une approche qualitative de l’atténuation pulmonaire. Son
diffus. L’opacité en « verre dépoli » peut être difficile à appréciation nécessite des coupes fines (1 mm), une fenêtre
reconnaı̂tre quand elle est minime ou étendue de façon large (1 600 UH) et une acquisition en bonne inspiration.
uniforme à tout le poumon. Le signe de la bronche noire Le « verre dépoli » résultant d’un effet de moyennage den-
qui traduit l’augmentation du gradient de densité entre l’air sitométrique de lésions trop petites pour être individualisées,
il ne peut être défini que sur des coupes fines de 1 millimètre
d’épaisseur. Sur des coupes plus épaisses, l’effet de volume
partiel donne un excès de « verre dépoli » à partir de petites
lésions que des coupes plus fines pourraient individualiser. Les
fenêtres de visualisation doivent être larges (environ
1600 UH). Des fenêtres trop étroites peuvent donner une
fausse impression de « verre dépoli » en majorant le contraste.
Sur des coupes acquises en expiration, la densité du paren-
chyme pulmonaire est accrue donnant une impression de
« verre dépoli » généralement modérée et homogène. Lorsque
le verre dépoli a une prédominance postérieure nette, des
coupes en procubitus sont utiles pour vérifier le caractère
gravitodépendant ou non des lésions. Le contraste entre des
zones de parenchyme emphysémateux et des zones saines
peut créer une impression de « pseudo-verre dépoli » des
Figure 19. Histiocytose langerhansienne. Nodules et nodules troués. zones saines.
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Figure 23. Sarcoı̈dose. L’hyperdensité en « verre dépoli » est associée à des entourées de parois épaisses faites d’un tissu fibreux dense et
micronodules lymphatiques.
correspondant pour certaines d’entre elles à des bronchiolec-
tasies. Le « rayon de miel » prédomine le plus souvent en
périphérie pulmonaire sous-pleurale. Les cavités du « rayon de
correspondent à des bronchiolectasies, ils sont le reflet indi- miel » sous-pleural sont disposées en plusieurs couches conti-
rect d’une pathologie interstitielle fibrosante voisine. guës. Cette disposition permet de distinguer le « rayon de
Le kyste pulmonaire en TDMHR est une formation arrondie, miel » des bulles sous-pleurales qui sont disposées en une
circonscrite, à limites nettes, ayant une paroi fine de moins de seule couche au contact de la plèvre. Le « rayon de miel » est
2 mm d’épaisseur [63]. Le vaisseau adjacent est refoulé en souvent associé à d’autres signes de fibrose comme une perte
périphérie du kyste. Un certain nombre de maladies présen- de volume, une distorsion architecturale, des réticulations
tent des lésions kystiques pulmonaires dont la lymphangio- intralobulaires, des bronchectasies et des bronchiolectasies
léiomyomatose [64], l’histiocytose à cellules de Langerhans par traction, un épaississement interstitiel sous-pleural irré-
(HCL) [65], la LIP, la PHS, la DIP et des affections rares dont le gulier (Fig. 27).
syndrome de Birt-Hogg-Dubé. La présence de « rayon de miel » indique une fibrose pulmo-
Les nodules troués ont des parois épaisses et irrégulières. Ils naire et dans la majorité des cas oriente vers une PIC dont les
ont été rapportés dans des maladies diffuses du poumon causes principales sont une FPI [70], une connectivite et
comme dans l’HCL [40] (Fig. 25), la tuberculose, les infections notamment une polyarthrite rhumatoı̈de [71] ou une asbes-
fungiques, la sarcoı̈dose [66], la polyarthrite rhumatoı̈de [67], tose [42].
les embolies septiques, les métastases [68], les pneumonies et L’étude en TDMHR de cas prouvés de pneumopathies inters-
la granulomatose de Wegener [69]. titielles idiopathiques montre que le « rayon de miel » est
présent dans 75 % des cas de PIC, 39 % des cas de DIP, 30 % des
4.4.2. « Rayon de miel » cas de pneumopathie interstitielle aiguë, 26 % des cas de PINS
et 13 % des cas de pneumonies organisées [72]. Le « rayon de
Le « rayon de miel » est défini par la présence de petites
miel » est significativement plus étendu chez les sujets ayant
cavités aériques, toutes sensiblement de même taille (Fig. 26),
une PIC [70]. Chez les patients ayant une maladie pulmonaire
au stade terminal le « rayon de miel » sous-pleural est
habituellement présent dans les PIC associées à une FPI ou
à une polyarthrite rhumatoı̈de, dans l’asbestose et les PHS
chroniques.
Points importants
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Figure 26. Fibrose pulmonaire idiopathique. Cavités en « rayon de miel » Figure 28. Sarcoı̈dose fibreuse en « rayon de miel ». Le rayon de miel
dans la périphérie pulmonaire, associées à des bronchectasies par traction. macrokystique prédomine dans les lobes supérieurs.
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Les maladies ayant une prédominance supérieure sont : la [5] Resten A, Maitre S, Humbert M, Rabiller A, Sitbon O, Capron F,
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sarcoı̈dose (Fig. 24 et 28), les pneumoconioses des mineurs de
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charbon et la silicose, la bronchiolite respiratoire [36]. Les [6] Johkoh T, Ikezoe J, Tomiyama N. CT findings in lymphangitic
maladies ayant une prédominance inferieure sont les métas- carcinomatosis of the lung: correlation with histologic findings
tases hématogènes, la FPI (Fig. 26), les atteintes pulmonaires and pulmonary function tests. AJR Am J Roentgenol
des connectivites, l’asbestose. 1992;158:1217–22.
Les maladies ayant une prédominance postérieure sont : la [7] Colby TV, Swensen SJ. Anatomic distribution and histopatho-
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sarcoı̈dose (Fig. 24), la silicose, l’asbestose, la FPI et les attein- Thorac Imaging 1996;11:1–26.
tes pulmonaires des connectivites. [8] Graham CM, Stern EJ, Finkbeiner WE, Webb WR. High-resolu-
Une atteinte unilatérale est fréquente dans la lymphangite tion CT appearance of diffuse alveolar septal amyloidosis. AJR
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L’atteinte interstitielle est la principale atteinte des pneumo- worker’s pneumoconiosis: CT assessment in exposed workers
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poumon sont également atteints dans ces cas avec une 1990;177:363–71.
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posé en TDM. La TDM permet de décrire les lésions élémen- [13] Nishimura K, Kitaichi M, Izumi T, Nagai S, Kanaoka M, Itoh H.
taires sans les intégrer dans des syndromes. Néanmoins, les Usual interstitial pneumonia: histologic correlation with high-
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certaines lésions sont purement interstitielles mais que 189:681–6.
d’autres sont mixtes, interstitielles et alvéolaires ou inters- [15] Johkoh T, Muller NL, Ichikado K, Nakamura H, Itoh H, Nagareda
titielles et bronchiolaires ou encore interstitielles et vasculai- T. Perilobular pulmonary opacities: high-resolution CT findings
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indirect d’une atteinte interstitielle (Tableau 1). Cette appro- Organizing pneumonia: perilobular pattern at thin-section CT.
che permet de mieux comprendre les correspondances TDM Radiology 2004;232:757–61.
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[18] Johkoh T, Müller NL, Taniguchi H, Kondoh Y, Akira M, Ichikado
Annexe A. Matériel complémentaire K, et al. Acute interstitial pneumonia: thin-section CT findings
Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne in 36 patients. Radiology 1999;211:859–63.
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de cet article est disponible sur http://www.sciencedirect.com
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