Radio3an Respiratoire Poly-Grands SD Radiologiques Thoraciques2021saker
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APPAREIL RESPIRATOIRE
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Unité d’enseignement intégrée 1 : Radiologie Appareil respiratoire
PLAN
I. Introduction
II. Syndrome pariétal
III. Syndrome pleural
IV. Syndrome alvéolaire
V. Syndrome interstitiel
VI. Syndrome bronchique
VII. Syndrome cavitaire
VIII. Syndrome médiastinal
IX. Conclusion
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Unité d’enseignement intégrée 1 : Radiologie Appareil respiratoire
I. Introduction
En fonction des éléments anatomiques du thorax on distingue différents syndromes
radiologiques :
Paroi thoracique : syndrome pariétal.
Cavité pleurale : syndrome pleural.
Parenchyme pulmonaire : syndrome alvéolaire, syndrome interstitiel, syndrome bronchique,
syndrome cavitaire.
Médiastin : syndrome médiastinal.
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b) Lésions osseuses
Leur présence affirme la localisation pariétale du processus pathologique. Elles siègent le plus
souvent sur une cote, mais peux intéresser tous les autres constituants du thorax osseux (sternum,
ceinture scapulaire, rachis dorsal).
Elles sont le plus souvent ostéolytiques, mais parfois de type condensant.
- Une lyse osseuse, une ou plusieurs lacunes ;
- Une érosion costale à type d’encoche ;
- Une fracture pathologique ;
- Une condensation osseuse ;
3) Étiologies :
Étiologies
Parties molles Osseuses
Externes Internes Tumeurs Infection Traumatisme
Papillomes, Fibromes, Métastases, myélomes, Ostéite Fractures de
Molluscum Lipomes, Hodgkin, tuberculeus cotes
pendulum, Tumeurs Chondrosarcomes, e, Hématome,
Lipomes, neurogènes. Sarcome d’Ewing, Ostéite à Cals.
Neurinome Sarcome ostéogénique. germes
en bissac. Hémangiome costal, banals,
Chondrome, Mycose et
Granulome éosinophile, échinococco
Dysplasie fibreuse, se.
kyste anévrismal,
fibrochondromyxome,
tumeur à myéloplaxe,
ostéome, ostéoblastome,
exostose.
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Cette opacité :
- N’est pas systématisée,
- Ne contient pas de bronchogramme aérien,
- Est mobile avec le changement de position,
Quand l'épanchement est très abondant :
- L’opacité recouvre tout l'hémothorax,
- Refoule le médiastin du côté opposé
- Inverse la coupole diaphragmatique.
Quand le liquide est peu abondant :
- L’opacité se limite à un simple comblement du cul de sac pleural inférieur,
- Ce comblement est d'abord vu sur le cliché de profil car la portion postérieure du cul de sac
est la plus déclive,
- Puis sur le cliché de face, quand la quantité de liquide est un peu plus importante.
2.1.2 Formes topographiques (épanchements liquidiens localisés) :
a) Les épanchements enkystés médiastinaux et périphériques.
b) Les épanchements scissuraux.
c) Les épanchements sous-pulmonaires.
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V. Syndrome interstitiel
1) Définition :
Traduit la présence de liquide et/ou de cellules anormales dans l’interstitiel pulmonaire.
2) Sémiologie radiologique :
Se traduisent par de opacités :
- Limites nettes
- Non confluentes
- Non systématisées
- Sans bronchogramme aérien
- De topographie ni vasculaire ni bronchique
- À évolution lente.
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a) L’épaississement pariétal
Deux types d'images sont construits selon la direction de l'axe bronchique par rapport à celle du
faisceau de rayons X. Ces images sont :
Les images en anneaux à parois plus ou moins épaisses,
Les opacités linéaires parallèles dessinant des clartés tubulées qu'il ne faut pas confondre
avec l'image construite par la projection de deux vaisseaux pulmonaires.
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b) Le piégeage
L’obstruction incomplète quand elle réalise un mécanisme de soupape, engendre un emphysème
obstructif, qui se traduit par :
- Signes directs : c’est l’augmentation de volume du territoire distal, avec hypo vascularisation,
- Signes indirects :
Bombement de la scissure vers le poumon sain,
Refoulement du médiastin vers le poumon sain en expiration,
Élargissement des espaces intercostaux,
Accentuation de hyper clarté en expiration.
2) Mécanismes de la cavitation :
1. Un nodule ou une masse pulmonaire (tumeur broncho-pulmonaire, masse de fibrose…) peut se
nécroser en son centre avec liquéfaction du matériel nécrotique qui peut être évacué totalement
ou partiellement dans une bronche, l’air venant combler la lumière résiduelle. On parle de nodule
ou de masse excavée.
2. Un exsudat inflammatoire ou hémorragique aboutit par des phénomènes de nécrose suppurée
et/ou ischémique à la destruction pulmonaire (infarctus, abcès, tuberculose).
3. Une destruction pulmonaire survenant en dehors de toute nécrose peut aboutir à la
constitution de cavités résiduelles remplaçant le parenchyme détruit (déchirures traumatiques,
bulles d’emphysème et images kystiques en rayons de miel ou nid d’abeilles de la fibrose
pulmonaire).
4. Une lésion pulmonaire distale nécrosée mais communiquant avec une bronchiole peut par un
effet valve se souffler pour devenir une cavité pulmonaire kystique (pneumatocèles post
infectieuses ou après ingestion d’hydrocarbure).
3) Sémiologie radiologique :
Préciser le nombre, la topographie, le caractère uni- ou bilatéral, la taille, l’environnement,
l’évolution des cavités et les autres anomalies thoraciques associées ; mais les éléments les plus
importants à préciser sont l’épaisseur de la paroi et le contenu de la cavité.
3.1. Épaisseur de la paroi :
L’épaisseur de la paroi ne peut être appréciée que si les limites externes de la cavité sont
entourées de parenchyme aéré. Tout exsudat alvéolaire cernant la cavité vient effacer ses limites.
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Seul l’air intra-cavitaire devient repérable et ne doit pas être confondu avec un simple
alvéologramme aérique.
L’épaisseur de la paroi varie de 01 mm à plusieurs cm. Quand l’épaisseur est fine, inférieure à 2
mm, et régulière, l’image est dite kystique. L’épaisseur de la paroi peut quelquefois être épaisse,
irrégulière et présenter des nodulations sur l’interface interne. L’épaisseur de la paroi n’est pas un
critère absolu pour affirmer la bénignité ou la malignité de la lésion excavée. Toutefois, certains
constatent que toutes les lésions kystiques dont la paroi est inférieure à 1 mm d’épaisseur et 92 %
des lésions kystiques ou excavées dont la paroi ne dépasse pas 4 mm sont bénignes. Parmi les
cavités dont la paroi mesure entre 5 et 15 mm d’épaisseur, les mêmes auteurs trouvent 51 % de
lésions bénignes et 49 % de lésions malignes. Enfin 95 % des lésions ayant une épaisseur de paroi
supérieure à 15 mm sont malignes.
3.2. Le contenu de la cavité : variable
— Il peut être purement aérique, comme dans le cas d’une cavité post-infectieuse ou tumorale
détergée ou une bulle d’emphysème non compliquée ou une pneumatocèle.
— L’image en rayons de miel ou nid d’abeilles est très particulière, caractérisée par des cavités
paraissant jointives, mesurant de 5 à 10 mm de diamètre, de taille uniforme, étendues jusqu’à la
plèvre. Ces cavités ne contiennent ni liquide ni opacité solide. Cette image correspond au stade
ultime de destruction pulmonaire par fibrose interstitielle diffuse. Elle fait partie aussi du
syndrome interstitiel.
— La présence de liquide dans la partie déclive est reconnue sur l’image d’un niveau hydroaérique
horizontal.
— Un contenu solide qu’il soit dû à un bourgeon tumoral, la présence d’un séquestre, de pus ou
de caillot ou de matériel parasitaire est reconnu comme une opacité plus ou moins arrondie ou
ovalaire cernée par l’air intra-cavitaire.
En fonction de la taille relative du contenu et de la cavité, plusieurs types d’images peuvent être
construits.
L’image est dite en grelot quand l’opacité de forme plus ou moins arrondie est déclive et
mobile (clichés en décubitus) à l’intérieur de la cavité (aspergillome).
L’image est dite en croissant ou en ménisque quand une clarté arciforme moule une partie de
l’opacité intracavitaire.
L’association d’un contenu liquide et d’un contenu solide créé l’image dite en « nénuphar »
formée d’un niveau liquide sur lequel surnage une opacité en demi-lune ou ondulée (kyste
hydatique rompu).
4) Etiologies :
A- Lésions kystiques multiples (épaisseur ≤ 2 mm)
Causes fréquentes
— Abcès multiples par embolies septiques
— Tuberculose et mycobactéries atypiques
— Pneumatocèles post-infectieuses (staphylocoques et germes gram négatif)
— Métastases pulmonaires
— Bulles d’emphysème
— Bronchectasies kystiques
Causes moins fréquentes ou rares
— Mycoses (surtout coccidioïdomycose)
— Kystes hydatiques
— Paragonimiose
— Lymphome (en particulier maladie de Hodgkin)
— Papillomatose laryngo-trachéo-bronchique
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pas (signe de la silhouette négatif), c'est qu'elles sont situées dans des plans différents : l'une est
située en avant de l'autre. On voit parfaitement la limite entre les deux.
- Le signe cervico-thoracique :
Permet de localiser sur un cliché de face une opacité du défilé cervico-thoracique. Une masse
médiastinale supérieure dont le contour externe disparait au-dessus de la clavicule est de siège
antérieur ; sa partie supérieure en effet se noie dans les parties molles du cou. Inversement, une
masse postérieure est silhouettée par le parenchyme aéré de l’apex ; sa limite externe reste visible
au-dessus de la clavicule.
- Le signe de l’iceberg ou signe thoraco-abdominal :
Définit une masse médiastinale inférieure dont le contour externe traverse le diaphragme en
s’écartant du rachis. Quand le signe est présent, le siège thoraco-abdominal peut être affirmé.
Inversement, une masse médiastinale inférieure de même topographie dont le contour inféro-
externe rejoint le rachis reste entièrement thoracique de siège sus-diaphragmatique.
- Le signe de la convergence du hile
Permet de différencier, devant une opacité à projection hilaire en incidence de face, une masse
médiastinale ou une grosse artère pulmonaire. Lorsque les vaisseaux pulmonaires restent visibles
au travers de l’opacité, celle-ci est une masse médiastinale pathologique. Inversement, quand les
vaisseaux pulmonaires convergent vers la masse et perdent leur silhouette sur le bord externe de
l’opacité, celle-ci correspond à l’artère pulmonaire.
- Le signe de recouvrement du hile
Permet de différencier une masse siégeant dans le médiastin antérieur d’une cardiomégalie ou
d’un épanchement péricardique. Normalement, le hile pulmonaire gauche se projette en dehors
du bord médiastinal. Une masse médiastinale antérieure devient très probable si le hile est visible
à plus de 1 cm en dedans du contour externe gauche du médiastin.
- Le signe de l’attraction de l’œsophage
Est défini quand une masse du médiastin moyen nettement latéralisée à droite ou à gauche attire
l’œsophage vers elle au lieu de le refouler vers le côté controlatéral. La présence de ce signe rend
probable l’origine d’un processus dans la paroi œsophagienne.
3) Diagnostique étiologique
3.1. Médiastin antérieure
a) Étage supérieur
- Goitre endothoracique (plongeant)
- Lésions thymique
- Les calcifications sont rare et de mauvais pronostic.
- Les autres étiologies du médiastin antérieur supérieur peuvent être soit :
Des tumeurs germinales médiastinales (dysembryome, tératome)
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c) Pathologies vertébrales
Symptomatologie osseuse ou intervertébrale
Tumeur vertébrale
Spondylodiscite ; mal de pott
d) Pathologies œsophagiennes :
Tumeurs de l’œsophage chez l’adulte
Kyste digestif para œsophagien chez l’enfant : rare
IX. Conclusion
La radiographie du thorax est un élément clé dans le dépistage et le diagnostic des pathologies
thoraciques. La connaissance des aspects normaux et des différents syndromes radiologiques reste
primordiale pour la détection des lésions thoraciques. Les progrès en imagerie moderne à
révolutionner le diagnostic et la prise en charge des pathologiques thoraciques.
Dr. SAKER
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